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L’As Edmond Jacques Marcel Pillon
Escadrilles 102 - 82 - 67 - 98

 Né le 9 juin 1891 à Chaville (Seine-et-Oise / 92)

Ses parents :

  • père : Eugène Alexandre Adolphe Pillon.
  • mère : Marie Amélie Elisabeth Binet.
    Marié avec Marie Hays au 42 rue de la Monesse à Sévres
    Profession avant guerre : Monteur d’avions

Recrutement à Versailles sous matricule 3389 - Classe 1911.

Différents grades :

  • Caporal : le 21 novembre 1915
  • Sergent : juillet 1916
  • Adjudant : avril 1917
  • Sous-lieutenant : 17 août 1919

Appelé en 9 octobre 1913 au 94ème régiment d’infanterie de Coetquidan*.
(* voir carte postale de Coetquidan en date du 29 octobre 1914)
Mobilisé le 2 août 1914 au 94ème RI où il y reste du 02/08/1914 au 19/12/1914.

Campagne d’Allemagne du 2 au 21 août 1914.
Evacué pour maladie, le 1er au 19 décembre 1914.

Passé à l’aviation, le 19 décembre 1914 comme élève pilote au 2ème groupe d'aviation.

Formations dans les écoles suivantes :

  • Lyon-Bron formation théorique (1 mois)
  • Ambérieu école de pilotage élémentaire et complémentaire (2 à 4 mois), à partir du 19 juillet 1915 - Brevet de pilote militaire n° 3651 du 8 juin 1915 sur avion Voisin. (* voir ordre de service)

Formation terminée, quitte Ambérieu, le 30 décembre 1915, affecté à la division Spad du RGAé. (* voir feuille de présence)

Différentes affectations dans les escadrilles opérationnelles :

  • Affecté à l’escadrille VB 102 du GB 1, du 20 avril 1916 à début mars 1917. L’escadrille prend l’appellation de N 102 à partir du 11 juin 1916.
  • 1ère victoire homologuée, le 2 août 1916, contre un avion allemand à 20 km sur Chauny. (N 102)

Proposition de la citation (* voir photo de la prposition de citation) : « A poursuivi un avion allemand et l’a abattu à vingt kilomètres à l’intérieur des lignes ennemies. »

Citation à l’ordre de la 3ème armée - ordre n° 1635 du 16 septembre 1916
(* voir photo de la citation) : « Pilote d’une habilité et d’une audace remarquables. Devant Verdun a exécuté 122 heures de vol et livrés 16 combats aériens au cours desquels il a eu son appareil atteint de plusieurs balles. Le 2 août a poursuivi un avion ennemi et l’abattu. Détaché à la protection d’une escadrille d’avions de réglage, il est parti à deux reprises son appareil non armé et a obligé trois LVG à rebrousser chemin en les chargeant et en exécutant au-dessus d’eux une série impressionnante de loopings et de vrilles.»

  • Affecté à l’escadrille N 82. de mars 1917 au 15 avril 1918.
  • 2ème victoire homologuée, le 6 mars 1917, dans la région de Feldbach-Altkirch. (N 82)
  • 3ème victoire homologuée, le 23 avril 1917 contre le LVG C V n° 5155*. (N 82) (* Voir les deux photos du LVG C V n° 5155)
  • 4ème victoire homologuée, le 24 avril 1917 sur Dannemarie contre un Albatros D III n° 2120/16 piloté par le Vfw Rudolf Rath (1 victoire), de la Jasta 35b arrivant du front russe. (N 82)
Citation à l’ordre de la 7ème armée – en date du 12 mai 1917 (* voir photo de la citation) : « A abattu, le 24 avril 1917, un avion ennemi qui est tombé dans nos lignes en dégageant un camarade qui était attaqué de très près par l’avion allemand. »
  • Une victoire non homologuée, le 27 avril 1917, sur Altkirch. (N 82)
  • Une victoire non homologuée, le 10 mai 1917, dans les environs de Mulhouse. (N 82)

L’adjudant Edmond Pillon reçoit la médaille Militaire – Ordre n° 4661 du 16 mai 1917. (* voir photo de la citation) « Pilote habile et courageux, toujours volontaire pour accomplir les missions périlleuses. A déjà abattu trois avions allemands et engagé plus de cinquante combats pendant lesquels son avion fut souvent atteint. Le 21 avril 1917, a attaqué un Drachen qu’il a forcé à descendre. Le 28 avril 1917, a obligé un avion ennemi à atterrir dans ses lignes. Déjà cité à l’ordre. » La présente nomination comporte l’attribution de la Croix de Guerre avec palme.

  • 5ème victoire homologuée, le 3 septembre 1917, sur Molinchart (nord-ouest de Laon) contre un avion faisant parti d’une patrouille de quatre. (N 82)
  • Une victoire non homologuée, le 5 septembre 1917, sur Bruyères-sur-Fère (Aisne), contre un biplace. (N 82)
  • Une victoire non homologuée, le 6 septembre 1917, sur Monthiny-Courpières. (à l’est du Réservoir) (N 82)
  • Une victoire non homologuée, le 7 septembre 1917, près de Pinon (Nord-Ouest de Soissons) contre un biplace. L’observateur est tombé par-dessus bord pendant le combat.
  • Le 10 septembre 1917, Edmond Pillon est gravement blessé à l’avant bras gauche au bord d’un Spad VII – Secteur Xème Armée. (N 82) - Sort de l’hôpital suite à blessure, le 1er avril 1918 (escadrille 82)

Edmond Pillon gravement blessé à l’avant bras gauche au cours d'un combat sur Spad VII, attend d'être écacué, le 10 septembre 1917. Il sortira de l’hôpital, le 1er avril 1918 - Photo : La Guerre Aérienne Illustrée.

  • Affecté escadrille SPA 67 du GC 12, du 15 avril à août 1918.
  • 6ème victoire homologuée, le 20 avril 1918, sur Moreuil-Sauvillers contre un biplace. (SPA 67)

Citation à l’ordre de la 1ère armée – Ordre n° 22 en date du 6 mai 1918 (* voir photo de la citation) : « Très brillant pilote de combat, blessé et revenu au front avant d’être complétement rétabli; dès le lendemain de sa rentrée à l’escadrille a abattu un avion ennemi. »

  • Une victoire non homologuée, le 16 mai 1918, à Fontaine contre un biplace. (SPA 67)
  • Une victoire non homologuée, le 17 mai 1918, sur Moreuil contre un biplace. (SPA 67)
  • 7ème victoire homologuée, le 18 mai 1918, à l’est de Montdidier contre un biplace. (SPA 67)

Texte de la citation à l’ordre de la 1ère armée – ordre général n° 39 du 4 juin 1918 - (* voir photo de la citation) : « Très vaillant pilote de chasse, le 18 mai 1918, a abattu son sixième avion ennemi. »

  • Affecté Escadrille SPA 98, d'août 1918 à la fin de la guerre.
  • 8ème victoire homologuée, le 2 septembre 1918, à Servon contre un avion. (SPA 98)

Soit un total de 8 victoires homologuées et 6 victoires non homologuées.

  • Affecté CRA de Le Bourget-Dugny, le 23 novembre 1918 - Libéré de ses obligations militaires, le 21 août 1919.
  • Pilote d'essai du constructeur Farman.

Décorations :

  • Légion d’Honneur.
  • Médaille militaire le 16 mai 1917.
  • Une citation à l’ordre du régiment ou de l’aéronautique, le 1er avril 1918 (sa blessure)
  • Sept citations à l’ordre de l’armée. (une en 1916 – 4 en 1917 – une en mai 1918 – une en septembre 1918) - Toutes correspondent à ses victoires homologuées.
  • Décédé dans un accident aérien, le 8 juin 1921 sur l’aérodrome Farman de Toussus-le-Noble. Il avait 30 ans.
  • Il repose au cimetière des Bruyères, à Sévres, division B, 3ème section,
    3ème rang, 8ème tombe.

94ème régiment d'infanterie de Coetquidan

Le soldat Edmond Pillon avec ses camarades du 94ème RI de Coetquidan. Mobilisé le 2 août 1914, il restera dans cette unité jusqu'au 19 décembre 1914 date à laquelle il est détaché sur sa demande au sein du 2ème Groupe d'aviation pour devenir élève pilote. Il est ici marqué d'une croix blanche. Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Ecole de pilotage d'Amberieu
de juillet à décembre 1915

Ordre de mission d'Edmond Pillon pour se rendre de Nancy vers Ambérieu. Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Mécanicien de l'école d'Ambérieu examinant le moteur Canton-Unné d'un Voisin type L Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Le soldat Edmond Pillon dans le cokpit d'un Voisin L de l'école de pilotage élémentaire d'Ambérieu. Edmond Pillon a passé son brevet de pilote militaire sur avion Voisin. L'école lui a décerné le brevet n° 3651 en date du 8 juin 1915. Photos Marc Rancon que je remercie pour son aide.

RGA - Réserve générale d'aviation

Certificat de positionnement d'Edmond Pillon au sein de la RGA - Beaucoup de pilotes faisaient un passage de quelques mois à la RGA pour assurer des convoyages d'avions et s'entraîner sans risques avant de rejoindre les escadrilles engagées au front. Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Escadrille N 82

Un autre document d'époque, une enveloppe destinée à réexpédier une lettre dont le destinataire a changé d'affectation. Pour le cas qui nous intéresse ici, cette enveloppe datée du 30 octobre 1918 renvoie une lettre destinée à Edmond Pillon à l'escadrille N 82 alors qu'il était affecté à l'escadrille SPA 98 en cette fin d'année 1918. Seul le secteur postal (ici 108) donnait la zone d'opérations dans laquelle l'escadrille 98 intervenait. Il est quasiment impossible de nos jours, en raison des mouvements perpétuels d'unités, de faire le récapitulatif des secteurs postaux pendant la Grande Guerre. Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

 

Escadrille N 102
Du 20 avril 1916 à mars 1917

Deux photos d'Edmond Pillon posant à coté du premier Nieuport 11 qui lui a été affecté au sein de l'escadrille N 102 - L'avion est recouvert d'une peinture aluminium courante à l'époque - Photos datées du 2 juin 1916 - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Le sergent Edmond Pillon posant à coté du second Nieuport 11 qui lui a été affecté à l'escadrille N 102 - A cette époque, les avions ne porte pas d'insigne - Il ne sera adopté qu'en 1918 sous le commandement du Cne Carl le Coq de Kerland - L'avion est recouvert du camouflage deux tons, marron et vert, standard de l'époque - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

 

Le sergent Edmond Pillon et ses camarades posant à coté de son Nieuport 11 - Cette photo a été prise juste après sa victoire du 2 août 1916 - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Remise de Croix de guerre à l'escadrille N 102 en fin d'année 1916 - Le Journal officiel de la République française a publié sa première citation associée à une Croix de Guerre en date du 16 septembre 1916 - Cette cérémonie a donc eu lieu après - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Le sergent Edmond Pillon posant à coté de son Nieuport 16 à l'escadrille N 102 - C'est le deuxième type d'avion pris en compte par Pillon au sein de cette unité - Cette photo a été prise après le 16 septembre 1916 car il porte la Croix de Guerre qui lui a été attribué à cette date - L'avion est également peint en deux tons marron et vert - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Edmond Pillon posant à coté de son Nieuport 16 à l'escadrille N 102. Cette fois, le pilote a adopté un insigne personnel, un chat blanc vu de derrière et qui montre ses fesses - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Le Nieuport 16 d'Edmond Pillon à l'insigne du chat complétement détruit après un atterrissage raté - Je n'ai pas été capable de déterminer si cet accident était dû à des dommages de combat ou à une faute de pilotage - Pillon n'a pas été blessé dans l'accident - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Escadrille N 82

Personnels navigants de l'escadrille N 82 à Fontaine (51), le 6 mars 1917 - Le sergent Edmond Pillon est marqué d'une croix blanche - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Personnels navigants de l'escadrille N 82 à Fontaine (51), le 6 mars 1917 - Le sergent Edmond Pillon est marqué d'une croix blanche - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Escadrille SPA 67

Edmond Pillon photographié près de son Spad XIII à l'escadrille SPA 67 affectée au GC 12 - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Escadrille SPA 98

Le Slt Edmond Pillon pose avec le Slt André Herbelin - Herbelin terminera la guerre avec un total de 11 victoires homologuées et Pillon 8 - Photo La Guerre Aérienne Illustrée.

Stage TSF sur Salmson 2A2 chez le Constructeur Salmson en 1918 - L'adjudant Edmond Pillon est le 3ème à partir de la droite - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Décorations d'Edmond Pillon

Ensemble des décorations de l'As Edmond Pillon. Sa Légion d'Honneur, Sa Médaille Militaire, Sa croix de Guerre avec 10 palmes et une étoile et le rappel de la Croix des Blessés*. (* Pour sa blessure du 10 septembre 1917) - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Citations d'Edmond Pillon

* Escadrille VB 102 et N 102

Tout d'abord, le document qui partait de l'escadrille, la proposition de citation à l'ordre de l'armée - Elle était initialisée par le chef d'escadrille, généralement un capitaine - Le document présenté a été établi par le capitaine Pouderoux, chef de la N 102, le 14 août 1916 - Suite à cette demande, Edmond Pillon a recu une citation à l’ordre de la 3ème armée sous l' ordre n° 1635 du 16 septembre 1916 - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Citation à l’ordre de la 3ème armée d'Edmond Pillon délivrée sous l'ordre n° 1635 du 16 septembre 1916 - Il a obtenu cette récompense suite à sa première victoire du 2 août 1916 - Le texte de la citation est donné dans la partie texte - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

* Escadrille N 82


Ordre n° 4661 du 16 mai 1917 qui attribue la Médaille Militaire à Edmond Pillon - La présente nomination comporte l’attribution de la Croix de Guerre avec palme - Lire la citation intégrale dans la partie texte - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Citation à l’ordre de la 7ème armée d'Edmond Pillon délivrée en date du 12 mai 1917 - Il a obtenu cette récompense suite à sa quatrième victoirecontre un Albatros D, le 24 avril 1917 - Le texte de la citation est donné dans la partie texte - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

* Escadrille SPA 67

Citation à l’ordre de la 1ère armée d'Edmond Pillon délivrée sous l'ordre n° 22 du 6 mai 1918 - Cet exemplaire a été remis pendant les hostilités - Il a obtenu cette récompense suite à sa sixième victoire contre un biplace, le 20 avril 1918 - Le texte de la citation est donné dans la partie texte - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Toujours pour la même citation, un document beaucoup plus élaboré et remis après guerre - Citation à l’ordre de la 1ère armée d'Edmond Pillon délivrée sous l'ordre n° 22 du 6 mai 1918 - Il a obtenu cette récompense suite à sa sixième victoire contre un biplace, le 20 avril 1918 - Le texte de la citation est donné dans la partie texte - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

* Escadrille SPA 98

Dès que j'aurais terminé le recencement des citations des aviateurs de la Grande Guerre, je mettrais en ligne le texte des citations manquantes.

 

Les portraits d'Edmond Pillon

Portrait réalisé après son séjour à l'escadrille N 82 - Il porte sa Médaille militaire, sa Croix de Guerre et le rappel de la Croix des blessés - A cette époque, Il a déjà obtenu 5 victoires homologuées comme le rappelle les 5 palmes de sa Croix de Guerre - Sa blessure date du 10 septembre 1917 - On peux constater que ses traits sont tirés et marqués par les combats et la blessure qu'il vient de subir - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Portraits réalisés pendant son séjour à l'escadrille SPA 98 - Il a adopté un aigle comme insigne personnel de poitrine - Généralement, ces oiseaux étaient des bibelots achetés dans le commerce et n'avaient rien à voir avec un véritable insigne d'escadrille - Il porte sa Médaille Militaire, sa Croix de Guerre et le rappel de la Croix des blessés - A cette époque, Il a obtenu 8 citations comme le montre les 8 palmes de sa Croix de Guerre - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Edmond Pillon dans son uniforme du 94ème régiment d'infanterie en 1918 - En effet, pendant la Grande Guerre, les personnels de l'Armée (de terre) étaient détachés dans l'aéronautique militaire et gardaient l'uniforme de leur unité d'origine - Il faudra attendre l'arrivée des régiments d'aviation, en 1920, pour voir cette pratique cesser - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

 

Edmond Pillon
Après guerre

Edmond Pillon posant avec l'une de ses soeurs Marthe ou Hélène - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Après guerre, il entre comme chef pilote chez le constructeur Farman. Ce constructeur d'avions possède une usine à Boulogne-Billancourt et un terrain d'essai à Toussus-le- Noble.
Pillon est, entre autre, responsable des essais du Farman FF 65 "David", petit biplan léger de sport qui ne sera construit qu'à une trentaine d'exemplaires.

Les 8 au 10 octobre 1920, il participe aux démonstrations aériennes dans le ciel de Buc lors du grand meeting d'aviation.

Le 8 juin 1921, Edmond Pillon effectue un vol en compagnie de M. Motans, agé de 24 ans, habitant Versailles. A l'atterrissage sur le terrain de Toussus-le-Noble, leur Farman capote et se disloque dans l'étang du trou-Salé. Le personnel de l'aérodrome se porte aussitôt au secours des deux aviateurs. Après de longs efforts, ils arrivent à dégager des débris de l'avion les deux hommes. Pillon était dans le coma avec de graves blessures à la tête et aux jambes. Son passager a été brûléet portait de multiples blessures.
Edmond Pillon ne survit pas longtemps à ses blessures et décéde dans l'ambulance qui l'amène à l'hôpital de Versailles. Il avait 30 ans. Son passager, bien que sévérement blessé, sera conduit au même l'hôpital où il se remettra de ses blessures.

PS : Je ne sais pas si Edmond Pillon s'est tué aux commandes du gros Farman F 46 qui lui servait pour les baptèmes de l'air ou avec le Farman FF 65 "David". Si un des lecteurs peut me renseigner, j'en serais très content.

Farman type F 46 destiné initialement aux formations écoles et reconvertit après guerre pour l'emport de passagers pour les baptèmes de l'air et les vols d'initiation - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Affiche du meeting de Buc des 8 au 10 octobre 1920 - Edmond Pillon s'y distingua - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Avion biplace lèger de sport Farman FF 65 "David" - Il sera construit à une trentaine d' exemplaires - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Ce petit avion avait une envergure de 7,11 m, une longueur de 6,13 m - Une masse à vide de 200 kg et un poids maximum en charge de 400 kg - Son moteur Anzani 6 B de 60 ch le propulsait à 140 km/h - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

 

Série de photos montrant Edmond Pillon lors des essais du Farman FF 65 "David" sur le terrain de Toussus-le-Noble en 1919 - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

 

Documents officiels d'Edmond Pillon
Après guerre

Recto-verso de sa carte de la ligue des Pilotes-Aviateurs datée de 1920 - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

Carte d'abonnement SNCF d'Edmond Pillon - N'ayant pas de rapport avec l'aviation - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

 

 

 

Documents officiels d'Edmond Pillon
Après guerre

Recto-verso des cartes d'identité de pilote civil d'Edmond Pillon.
La carte orange : Carte d'identité de pilote d'avions de transports publics établie par le Sous-secrétariat d'état de l'aéronautique et des transports aériens - Cette carte a été instituée à partir du 17 septembre 1920 - Celle d'Edmond Pillon porte le numéro 554 et a été établie, le 5 janvier 1921 - Cette carte avait une validité d'un an, sous réserve de passer une visite médicale de contrôle au bout de six mois - Cette carte valait 5 fr de l'époque - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.

La carte rose : Carte d'identité du pilote aviateur accrédité à demander aide aux formations aéronautiques militaires et maritimes - Celle d'Edmond Pillon porte le n° 58 et a été établie, le 7 mai 1920 - Photo Marc Rancon que je remercie pour son aide.


En cas d'atterrissage fortuit ou exceptionnel, le porteur de cette carte
pouvait demander aux formations de l'aéronautique militaire et maritime l'aide Suivante :
  • Droits d'atterrissage, droits d'escale, droit de mouillage et droit d'usage des terrains pour toute manoeuvre d'essai de l'appareil.
  • Droit de remorquage.
  • Droit de hissage et droit d'abri.
  • Fourniture d'essence, huile, ingrédients divers, pièces de rechange existant dans le centre.
  • Réparations dites d'escadrilles.
  • Le transport, pour le pilote et le personnel l'accompagnant, du point d'atterrissage à une ville ou à une gare (distance maximale de 15 kilomètres)
  • Droit de dépannage, en cas d'atterrissage dans une région de 5 kilomètres autour du terrain.

En cas de panne à la mer, le porteur de cette carte est autorisé à demander aux batiments de la Marine nationale aide et assistance dans les mêmes conditions que tout batîment en avarie.

 

Remerciements :

- Un très grand merci à M. Marc Rancon pour la communication des documents de l'As Edmond Pillon.

Bibliographie :

- Site Internet "Mémoires des hommes" du Ministère de la Défense - Voir le lien
- Les "As" français de la Grande Guerre en deux tomes par Daniel Porret publié par le SHAA en 1983.
- The French Air Service War Chronology 1914-1918
par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.
- Les escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et histoire - 1912-1920
- Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- L'aviation française 1914-1940, ses escadrilles, ses insignes - par le Commandant E Moreau-Bérillon - publié à compte d'auteur en 1970.
- Les Armées françaises dans la Grande Guerre publié à partir de 1922 par le Ministère de la Guerre.

 

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René Bouscat Marcel Hughes

 

 

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