Menu
Cliquez sur la bande titre pour revenir sur le menu

Si vous avez des documents écrits ou photographiques pouvant corriger ou compléter les données de cette page, veuillez contacter l'auteur du site

L'As Marcel Hugues

Né le 5 janvier1892 à Belfort.
Issu d'un milieu bourgeois et assez aisé, il est hermétique aux études en établissement militaire et préfére s'engager lors de sa 18ème année.
Il signe donc au 23ème régiment d'infanterie, cantonné à Belfort, respectant la volonté de son père, qui désirait ne pas le voir s'éloigner trop de sa famille et malgré son envie de partir pour la "Coloniale". Son grand-père, officier de Marine, avait trouvé la mort lors de la conquête du Tonkin. Le 23ème RI participe à la défense de la place forte.
Avec son affectation dans l'infanterie, il va découvrir les journées avec un lever à 4 heures du matin et 75 km de marche en 24 heures. A cette époque, l'infanterie fait encore la grande majorité de ses déplacements à pied. Il devient caporal, le 25 avril 1911 puis sergent le 28 septembre 1912. Le 27 février 1913, il passe sergent fourrier puis, sergent major, le 3 août 1914.

Affectation au 172ème régiment d'infanterie :

Le 15 avril 1914, la guerre arrive à grands pas. Elle est pressentie comme courte mais inévitable. Marcel Hugues est muté au 172ème RI formé avec des bataillons des 28ème, 109ème et 133ème régiments d'infanterie. Les nouveaux régiments sont alors formés d'anciens auxquels on ajoute les conscrits de l'année afin qu'ils soient encadrés. C'est au sein de cette unité qu'il participe aux premiers combats de la 1ère guerre mondiale.
La 1ère Armée attaque sur Baccarat-Sarrebourg et vers l'Alsace, la IIème Armée attaque sur Château-Salins-sarrebruck, la IIIème Armée doit se tenir prête pour Metz et Thionville, la IVème Armée est placée en renfort de seconde ligne, et la Vème Armée doit agir contre l'aile droite des forces allemandes si elles débordent par la Belgique ou le Luxembourg. Depuis le 2 aout, l'état-major allemand concentre de la Suisse au Donon ses XIVème et XVème armées. Les premières patrouilles convainquent l'état-major français que les effectifs ennemis sont peu importants entre la frontière et Mulhouse. Il est décidé d'une offensive immédiate pour repousser les forces en présence et de prendre les ponts du Rhin. La 7ème Armée, renforcée de plusieurs effectifs de cavalerie et des 171ème et 172ème RI, fait mouvement sur Mulhouse.
Marcel Hugues se souvient : "Le jour même, nous sommes partie à 4 heures moins vingt de la garnison de Belfort, nous étions à 7 heures à Mulhouse, et à la fin de la journée, nous étions sur les hauteurs qui dominaient la forêt."
L'armée est divisée en 3 colonnes qui encerclent Mulhouse. Le 8 août au matin, la ville est prise et la victoire semble acquise. Toutefois cette victoire sera de courte durée car les forces allemandes, qui se sont retranchées dans la forêt de la Hardt, attendent des renforts des armées du Nord et du Nord-Est. Toutes les forces françaises se replient aussi vite qu'elles avaient investi la ville. Le 172ème RI est affecté aux reconnaissances autour de Thann-Altkirch jusqu'au 29 septembre 1914 afin de conserver la poche de Thann.

Les Allemands franchissent la Meuse à Saint-Mihiel et Commercy afin de couper les communications des armées françaises avec Verdun entre Bar-le-Duc et Sainte-Ménéhould. Le 20 septembre, l'ennemi tient la région de Thiaucourt. Le 29 septembre 1914, le 172ème RI, qui est affecté à la 1ère Armée, doit faire mouvement en train pour la région de Saint-Mihiel. Comme les Allemands ont épuisé les troupes et ne peuvent plus avancer, ils se retranchent dans les régions conquises. Le 172ème RI s'enterre donc avec des moyens pas du tout adaptés à la guerre de position.

Deux mois dans la boue et sans abri :

Marcel Hugues nous raconte cette période qui le marquera à jamais : "Nous sommes restés pendant près de deux mois, sans toile de tente, sans tôles pour nous abriter, uniquement de la merde, avec les orages, les tuniques, les manteaux couverts de boue et séchant sur nous sans arrêt. Pendant près de deux mois, croyez moi, c'est dur. ous avions les pieds dans la boue, des fois par endroits jusqu'aux mollets, c'était affreux. On a souffert. Fallait être jeune pour réussir."

Charge à la baïonnette avec 80 % de pertes :

Après avoir participé de loin aux combats, il est engagé dans son premier assaut d'infanterie. Heureusement pour lui, sa compagnie est placée en limite de dispositif. "Nous avons attaqué dans une clairière. Et moi, j'étais avec la section qui était la dernière avant le découvert. Le découvert, c'était un grand pré face à une crête."
Une charge au clairon où les pertes vont être effrayantes. "Qu'est ce qu'on a eu comme pertes. J'ai eu de la veine, parce que je me suis trouvé à la limite d'un bois. Savez vous sur 250 hommes combien y sont restés ? On est parti, l'assaut a été donné à 4 heures moins vingt, moi dans ma tranchée, dans ma clairière. J'ai perdu à peu près 25 hommes et 50 dans la compagnie voisine. Sur 250 hommes, il en restait 52 à 7 heures moins vingt. Et je vois les types là dans le prè, face à la crête, alignés comme ça, en tirailleur, comme s'ils étaient à l'exercice, tous tués. 80 % de pertes. Moi, je m'en suis tiré avec 20 % de pertes, c'était rien du tout."

Heureusement pour lui, ce n'était pas le jour de Marcel qui est touché par une balle qui dévie miraculeusement. Il ressent un choc violent à la poitrine. Il se plaque immédiatement au sol et constata un peu plus tard que la balle allemande n'avait pas fait son oeuvre meurtrière car elle avait été bloquée, d'abord par un bouton de capote, par une boucle de bretelle et enfin par une médaille de Saint Christophe cousue par sa mère.

Comme beaucoup, il se révolte contre ces tactiques de combat d'un autre âge qui consistent à foncer en ligne, au son du clairon, vers des mitrailleuses ou des troupes bien retranchées. Après avoir participé à cette charge sanglante, Hugues retourne aux tranchées. Au bout de 69 jours de tranchées et trois jours d'insomnie, sans abris, il est évacué sur Dieppe pour les pieds gelés.

Mutation au 407ème RI :

Après sa convalescence, Hugues est muté au 407ème RI. Il s'agit encore d'une unité nouvellement créée. Elle est presque exclusivement formé de jeunes recrues de la classe 1915, encadrées par des soldats un peu plus anciens. C'est la seconde fois que Marcel est affecté dans une unité afin d'y encadrer les jeunes. C'est une façon pour l'état-major d'éviter que se reproduise les carnages des unités entièrement constituée de jeunes recrues.

Le 407ème change souvent d'affectation dans les corps d'armées et ses troupes creusent de nombreuses tranchées car les armées françaises s'enterrent peu à peu. Le service des tranchées est réglé de la manière suivante : 8 jours aux tranchées, les bataillons alternant entre eux entre les centres de Villers-Franqueux et du Luxembourg et 4 jours au cantonnement d'Hermonville.

Il fonce seul sur la tranchée allemande :

En mai 1915, son unité est sur le front, en première ligne à Berry-au-bac. Le commandement avait intercalé chaque compagnie du 45ème RI déjà aguerries, aux compagnies du 407ème. Le chef d'une section du 45ème se moque de Hugues au sujet de ses absences lors des patrouilles de nuit. Il a dû le traiter de poltron !
Hugues en homme fier va vite réagir et montrer son grand courage. Il prend le pari d'effectuer une patrouille à midi chez l'ennemi et de revenir avec des cigarettes et un journal. A l'heure et au jour dit, il bondit hors de la tranchée et traverse les 80 mètres. Les Allemands sont certainement surpris car aucun d'eux ne tirent sur ce Français bien inconscient. Arrivé au poste ennemi, il conserva avec les Allemands et échangea comme convenu les objets qu'il devait ramener. Le général de division Guérin,commandant le secteur, voulu casser Hugues de son grade et l'envoyer devant le conseil de guerre alors que son chef direct, le général Toulorge le proposa pour une citation. L'affaire fut enterrée par le Général Guillaumat qui préférait certainement les soldats qui fonçaient sur l'ennemi plutôt que de rester enterrés dans leurs tranchées.
Ayant vécu l'horreur près de Saint-Mihiel et de plus en plus convaincu que la guerre allait s'éterniser, il se porte volontaire pour l'aviation. Très bien noté, il sait que son départ du 407ème n'est pas assuré car ses officiers préfèreront certainement le garder. Il fait alors intervenir son père, qui est officier du Génie, pour éviter que sa demande ne se perde dans les méandres de l'administration militaire. Il est affecté à l'école du Camp d'avord en septembre 1915.

Transfert dans l'aviation au Camp d'Avord :

En 1915, plusieurs critères sont retenus pour la sélection des pilotes :

  • avoir une très bonne vue.
  • une solide constitution mais un poids maximal de 75 kg.

Venait ensuite des épreuves pour la vue (acuité visuelle, champ binoculaire, aptitude à distinguer les couleurs), l'ouïe (état de l'oreille interne et moyenne et audition), l'état des organes de la circulation, de la respiration et de l'odorat. Etant donné que les instruments de bord étaient très sparciates à l'époque, le candidat devait avoir les sens bien développés. Le médecin procèdait ensuite à une auscultation sommaire pour clore les examens médicaux. De manière générale, l'ensemble de ces tests ne prenait pas plus de 5 minutes.

En 1915, à Avord, trois écoles, équipées d'avions différents, se cotoyaient pour former les élèves pilotes :

  • L'école Voisin pour la formation sur avions Voisin L et LA.
  • L'école Maurice Farman pour la formation sur avions Maurice Farman MF 7 / MF 11 / MF 11bis / F 40.
  • L'école Caudron pour la formation sur avions Caudron G III - G IV.

L'instruction des pilotes se divisait en plusieurs phases :

  • La première phase était une instruction militaire. Elle durait généralement un mois. Elle était obligatoire pour tous conscrits (nouvellement appelés aux armées). En revanche, les élèves pilotes, qui venaient d'une autre arme que l'aviation, avaient déjà été formés et ne repassaient pas cette phase. Cette formation militaire était dispensée dans les centres principaux des 3 groupes d'aviation (Saint-Cyr pour le 1er groupe - Dijon pour le 2ème groupe - Lyon-Bron pour le 3ème groupe).
  • La seconde phase était une instruction technique. Les élèves pilotes, qui ont été choisis pour leur connaissance en mécanique, étaient formés sur les matières purement aéronautiques, comme l'avion, le moteur et l'hélice. Etant sélectionnés pour un type d'appareil, ils suivaient une formation uniquement sur le matériel qu'ils allaient utiliser. Si un pilote devait être affecté au sein d'une escadrille équipée de plusieurs types d'appareils, il recevrait une formation complémentaire en école de transformation ou d'application.
  • La troisième phase était la formation pratique qui permettait l'obtention du brevet de pilote militaire.

Détails de sa formation au camp d'aviation d'Avord :

Marcel Hugues a commencé par un apprentissage de moins 6 jours sur pingouin. C'était généralement un Blériot essoufflé, dont on avait rogné les ailes et qui était incapable de voler. Les élèves pouvaient ainsi, en limitant les risques, se familliariser au roulage au sol, s'entraîner à maintenir la trajectoire de leur aéroplane rectiligne tout en évitant les "cheval de bois". Ils pouvaient même, pour les plus hardis, faire des bonds de quelques mètres. Très vite, il est passé sur avion à double commande avec l'emport, avec l'élève, d'un moniteur.

Un mois après le début de sa formation, le 15 octobre 1915, Hugues est laché seul sur son appareil, un Maurice Farman MF 11. Un peu trop rapidement à l'aise au yeux de son instructeur, il va commettre une faute qui aurait pu lui coûter cher.

Il nous la raconte, témoignage tiré de son journal de guerre : "Après 6 heures d'entraînement, au sol d'abord, en double commande en vol ensuite, le sous-lieutenant Marcel Hugues obtient l'autorisation d'être laché seul. Lors de ce premier vol solitaire, il se sentit tellement à l'aise qu'il atteignit dès le premier tour l'altitude de 150 m et alla atterrir à l'autre bout du terrain où se trouvait la division Voisin. Il reprit immédiatement son vol et revint chez Farman où il fut assez durement accueillit par le Lieutenant Levy, commandant la section d'entraînement Farman. L'émotion avait été tellement forte, que la sévère administration et le lieutenant, demandèrent sa radiation de l'aviation. Mais le commandant Boucher refusa de rayer des cadres Marcel Hugues qui avait des notes d'infanterie tellement éloquentes."

Après, il poursuivi sa formation et obtient son brevet de pilote militaire.

Détails des épreuves réalisées par Marcel Hugues pour l'obtention du brevet de pilote militaire au camp d'aviation d'Avord, en décembre 1915 :

  • Une heure de vol à 2000 m au-dessus du point de départ.
  • Un triangle de 200 km à réaliser sur le même avion (MF 11 n° 298) en 48 heures au plus et comprenant deux escales obligatoires, le petit coté du triangle ayant au moins 20 kms - Utilisation de la carte et de la topographie - L'épreuve s'effectue entre Avord, Châteauroux, Romorantin et Avord.
  • Un parcours de 150 km entre Avord et Tours.
  • Un parcours de 150 km entre Tours et Avord.
  • Une descente en spirale de 500 mètres de hauteur, moteur à l'arrêt, avec atterrissage à moins de 200 mètres d'un point fixé à l'avance.
  • La réussite à l'examen théorique (voir la feuille associée)

Si nous détaillons le parcours du Slt Marcel Hugues au sein des écoles d'aviation et du GDE, nous pouvons préciser les éléments suivants :

  • Pas d'instruction militaire car s'étant engagé le 30 septembre 1910 au 23ème RI, il a reçu par cette unité une formation complète. De plus, son dossier individuel précise qu'il a obtenu pendant tout son parcours dans l'infanterie, des notes remarquables.
  • Affecté à l'école d'aviation du camp d'Avord, le 22 septembre 1915 comme élève pilote. Il va passer son brevet de pilote militaire. Il obtiendra le brevet n° 2104 en date du 15 décembre 1915. Au sein de cette école, il passera son stage élémentaire et son stage de transformation (respectivement de 1 mois et 2 mois)
  • Comme presque tous les pilotes ayant terminés leurs formations, il est affecté au GDE (Groupe des Divisions d'Entraînement), centre du Plessis- Belleville, à partir du 26 décembre 1915. Au sein de cette unité, il va s'aguerrir en livrant des avions aux unités de premières lignes et en complétant sa formation de base. Il quitte le GDE, le 10 février 1916.

Transfert au GDE, terrain de Plessis-Belleville :

Après ces différentes phases, le pilote quittait les bases école (on disait à l'époque de l'intérieur) et était envoyé au Groupe des Divisions d'entraînement (GDE) qui était placé sous les ordres du GQG. Avant de rejoindre une unité de première ligne, il terminait sa formation en effectuant des convoyages d'avions, se formait sur des modèles particuliers en s'aguerrissait progressivement. Il était ensuite envoyé en escadrille, en fonction de son aptitude et de ses différents stages. Ce passage au GDE avait été rendu nécessaire car plusieurs pilotes, devant rejoindre l'unité où ils étaient mutés, s'étaient perdus et posés par erreur en territoire tenu par les Allemands.

De plus, le brevet de pilote militaire était obtenu sur des avions démodés, généralement très stables (MF 7 - MF 11 - Voisin L et LA - Caudron G III), qui pardonnaient beaucoup aux erreurs commises par les élèves. Ces avions écoles étaient renforcés par des patins anti-retournements qui limitaient beaucoup la casse. Mais ces vénérables avions n'avaient rien a voir avec les avions que les pilotes allaient trouver en unité de première ligne. Il était nécessaire de ne pas les envoyer trop rapidement au front sous peine de perdre un pilote, un avion et quelque fois un observateur mitrailleur en plus.

Pilote de l'escadrille MF 22 du 10 février au 8 mai 1916 :

Après cette phase d'attente, Marcel Hugues est muté à l'escadrille MF 22, le 10 février 1916. Cette unité est entièrement équipée d'avions Farman type MF 11 bis et F 40. Elle est commandée par le capitaine René Drouot.

Détail des missions effectuées par le Slt Marcel Hugues à l'escadrille MF 22
Période du 10 février au 7 mai 1916

  • 12 février - 3 vols d'entraînement - MF 11 n° 1314 - passager mécanicien Poussin puis mécanicien Fale - Altitude moyenne 350 m - temps de vol total 35 mn.
  • 13 février - un essai avion - MF 11 n° 1074 - passager mécanicien Seneuze - Altitude 250 m - temps de vol 10 mn.
  • 13 février - Une mission de surveillance - MF 11 n° 1314 - Obs Slt Buisseau - Grande activité de l'artillerie ennemie sur le front du 33ème CA - Forte activité de l'aviation ennemie - Vu 28 ballons en action - Altitude 1200 m - temps de vol 1h.
  • 20 février - Essai de moteur - MF 11 n° 1674 - Passager mécanicien Seneuze - Altitude 700 m - temps de vol 20 mn.
  • 20 février - reconnaissance photographique - MF 11 n° 1674 - Obs Ltt Saumande - Altitude 200 m - Temps de vol 1h50.
  • 20 février - reconnaissance d'infanterie - Autres données non visibles car JMO endommagé.
  • 21 février - Surveillance avec reconnaissance photographique - Prise de 24 clichés - MF 11 n° 1314 - Obs Ltt Péquin - Altitude 2000 m - Temps de vol 1h40.
  • 24 février - reconnaissance en vue de réglages d'artillerie - MF 11 n° 1314 - Obs Ltt Dollinger - Altitude 2000 m - Temps de vol 1h05.
  • 26 février - Reconnaissance photographique - Prise de 10 clichés - MF 11 n° 1314 - Obs Ltt Péquin - Altitude 1400 m - Temps de vol 45 mn.
  • 29 février - 2 vols pour essai de moteur - MF 11 n° 1314 - Passager un mécanicien - Altitude 400 m - temps de vol 15 mn.
  • 2 mars - Transport d'armesd à Villers-Châtel - MF 11 n° 1674 - passager un mécanicien - temps de vol 15 mn.
  • 5 mars - Essai d'avion - MF 11 n° 1674 - Passager un mécanicien - Altitude 300 m - temps de vol 10 mn.
  • 6 mars - Essai d'avion - Altitude 200 m - Autres données non visibles car JMO endommagé.
  • 7 mars - Deux essais de moteur - MF 11 n° 1674 - passager mécanicien Seneuze - Altitude 300 m - temps de vol total 20 mn.
  • 7 mars - Un essai moteur comme passager de Bossoutrot - Altitude 400 m - Temp de vol 10 mn.
  • 8 mars - Un vol de surveillance - MF 11 n° 1674 - Obs Slt de Bruc - Altitude 1400 m - temps de vol 1h15.
  • 8 mars - Un essai de moteur - MF 11 n° 1674 - Passager un mécanicien - Altitude 600 m - temps de vol 30 mn.
  • 12 mars - Une mission de barrage - MF 11 n° 1674 - Obs Slt de Bruc - Altitude 600 m - Temps de vol 55 mn.
  • 12 mars - Un essai moteur - MF 11 n° 1671 - Passager mécanicien Corolla - Altitide 400 m - temps de vol 10 mn.
  • 13 mars - Essai moteur - MF 11 n° 1674 - Passager mécanicien Seneuze - Altitude 300 m - temps de vol 10 mn.
  • 14 mars - Transport de Villers-Châtel à Hunnières - MF 11 n° 1674 - Passager mécanicien Seneuze - Autres données non visibles car JMO endommagé.
  • 15 mars - Transport de Hunnières à Tricot - MF 11 n° 1674 - Passager mécanicien Seneuze - Temps de vol 1h45.
  • 17 et 19 mars - Essais avion - MF 11 n° 1674 - Passager mécanicien Seneuze - Altitude moyenne 200 m - temps de vol total 40 mn.
  • 19 mars - Mission de reconnaissance - MF 11 n° 1674 - Obs Slt Saumande - Altitude 2800 m - temps de vol 1h25.
  • 20, 21 et 25 mars - 3 vols d'essais - MF 11 n° 1674 - Passager mécanicien Seneuze - Altitude moyenne 300 m - temps de vol total 50 mn.
  • 27 mars - Une mission de barrage sur le front de la 10ème DIC - MF 11 n° 1674 - Obs Bouisseau - Altitude 1500 m - temps de vol 1h15.
  • 29 et 30 mars - 2 vols d'essai - MF 11 n° 1674 - avec mécanicien Seneuze et Ltt Kaplan du 21ème RA - Altitude moyenne 400 m - temps de vol total 55 mn.
  • 30 mars - Une mission de réglage de tir - MF 11 n° 1674 - Obs Slt Guirols - Altitude 1600 m - temps de vol 2h25.
  • 1er avril - Vol entre Tricot et Château-Thierry - Le moteur ne fonctionne pas normalement - Moteur changé - MF 11 n° 1674 - Altitude 1400 m - temps de vol 2h.
  • 2 avril - Vol entre Château-Thierry et Châlons - MF 11 n° 1674 - Passager mécanicien Seneuze - Temps de vol 1h15 - Autres données non visibles car JMO endommagé.
  • 3 avril - Vol entre Châlons et Bar-le-Duc - MF 11 n° 1674 - Passager mécanicien Seneuze - Temps de vol 55 mn.
  • 4 avril - Vol entre Bar-le-Duc et Vadelaincourt - MF 11 n° 1674 - Passager mécanicien Seneuze - Temps de vol 45 mn.
  • 7 avril - Reconnaissance du front - MF 11 n° 1674 - Obs Slt Saumande - Altitude 1200 m - Temps de vol 45 mn.
  • 9 avril - Surveillance du secteur - MF 11 n° 1314 - Obs Slt Bouisseau - Altitude 1500 m - Temps de vol 1h20.
  • 10 avril - Surveillance du front du XIIème CA - MF 11 n° 1314 - Obs Slt Cazeaux - Altitude 1400 m - Temps de vol 1h15.
  • 11 avril - Surveillance du front du XIIème CA - MF 11 n° 1314 - Obs Slt Saumande - Altitude 1200 m - Temps de vol 45 mn.
  • 16 avril - Surveillance du front - MF 11 n° 1671 - Obs Ltt Dollinger - Altitude 1100 m - Temps de vol 45 mn.
  • 21 avril - Essai moteur - MF 11 n° 1673 - Passager un mécanicien - Altitude 500 m - Temps de vol 20 mn.
  • 24 avril - Réglages d'artillerie - MF 11 n° 1666 - Obs Slt Cazeaux - Altitude 1600 m - Temps de vol 1h55.
  • 25 avril - Essais TSF - L'antenne ne répond pas à l'appel - Aperçu 3 avions ennemis - MF 11 n° 1671 - Obs Slt Bouisseau - Altitude 1200 m - Temps de vol 55 mn.
  • 25 avril - Réglages sur la batterie 6336 - Réglages réussis - Tirs de précision observés - MF 11 n° 1671 - Obs Slt Bouisseau - Altitude 1700 m - Temps de vol 2h05.
  • 26 avril - Mission de liaison avec l'infanterie - La troupe signale "Nous n'avons plus besoin de vous" - MF 11 n° 1314 - Obs Ltt Jouffroy de la MF 206 - Altitude 1600 m - Temps de vol 1h05.
  • 27 avril - Réglages sur les batteries AD 23 - N 8735 - R 156 sur 9339 - Réglages réussis - MF 11 n° 1314 - Obs Slt Godinot - Altitude 1400 m - Temps de vol 3h10.
  • 27 avril - Essai de moteur - MF 11 n° 1314 - Passager un mécanicien - Altitude 300 m - Temps de vol 10 mn.
  • 28 avril - Réglages pour le groupe Coissac sur les points 8645 - 8237 - 8944 - 8738 - 4 Réglages réussis - MF 11 n° 1314 - Obs Ltt Jouffroy - Altitude 1400 m - Temps de vol 2h20.
  • 29 avril - Contrôles de tir demandés le matin - La batterie demande un réglage sur point 8934 - Le réglage demandé est réussi - MF 11 n° 1314 - Obs Slt Picard - Altitude 1500 m - Temps de vol 1h35.
  • 30 avril - Réglages pour AD 23 sur 8422 - 8722 - 8823 - 8924 - Les 4 réglages sont réussis - MF 11 n° 1314 - Obs Slt Godinot - Altitude 1600 m - Temps de vol 2h30.
  • 2 mai - Réglage pour l'AD 23 du XIIIème CA sur le point 8723 - Destruction - MF 11 n° 1666 - Obs Slt Godinot - Altitude 1200 m - Temps de vol 1h15.
  • 2 mai - Exercice avec l'infanterie - Avant que le travail ait pu être commencé, bielle passant au travers du carter, oblige l'avion à attendre à Franconville dans de bonnes conditions - MF 11 n° 1314 - Obs Slt Saumande - Altitude 1200 m - Temps de vol 1h15.
  • 3 mai - Transport de l'avion de Franconville à Vadelaincourt - MF 11 n° 1314 - Passager mécanicien Seneuze - Altitude 400 m - Temps de vol 10mn.
  • 4 mai - Réglage pour le groupe Laboisne sur le point 0740 - Le réglage est réussi malgré la lenteur dans le tir provoquée par la présence d'avions ennemis - MF 11 n° 1871 - Obs Slt Cazeaux - Altitude 1400 m - Temps de vol 2h45.
  • 5 mai - Exercice avec l'infanterie - Essai de réglages avec le groupe Laboisne - Pas de réponses aux demandes de réglages - MF 11 n° 1871 - Obs Slt Saumande - Altitude 1400 m - Temps de vol 1h45.
  • 7 mai - Essai de surveillance - Arrêté par le mauvais temps - Obs Slt Bouisseau - Autres données non visibles car JMO endommagés.

Après 60 sorties de reconnaissance photo, de réglage d'artillerie, de surveillance et de liaison avec l'infanterie, Marcel Hugues ne se sent pas assez impliqué dans ces missions où il est avant tout au service de l'observateur qu'il accompagne. Il veut être la maître à bord et décider seul des actions à mener. Extrémement individuel et téméraire, il va demander son transfert pour la chasse.

Il est bon de rappeler que les mutations pour l'aviation de chasse étaient toujours basée sur le pur volontariat. L'état-major voulait pour ses unités de chasse des hommes téméraires et courageux. L'art du pilotage et l'adresse en vol n'étaient pas suffisants, il fallait en plus la hargne et un courage hors du commun. Après avoir réussi les tests d'admission, il est envoyé à l'école de Pau.

Ecoles de Pau et de Cazaux :

A l'école de Pau, on enseigne quatre figures de base :

  • la vrille
  • le redressement
  • la glissade
  • les virages à la verticale.

L'instruction est d'abord donnée au sol sur un avion désentoilé. Le moniteur décrit ensuite les mouvements à exécuter pendant qu'un autre les accomplit au-dessus du groupe, à 600 mètres d'altitude. Les élèves, à tour de rôle, montent dans l'appareil d'instruction, et répètent les différents mouvements qu'ils devront faire en l'air, quand ils seront seul. (voir photo associée)

Ils apprennent des phrases type par coeur. Marcel Hugues se rappelle : " Pour la
vrille, par exemple, pied à gauche, manche à balai tout droit et pousser en avant, alors la vrille s'arrête instantanément."


Après avoir répétés, répétés tous les mouvements nécessaire pour être autonomes, ils sont lâchés à bord d'un Nieuport 17. Si la tentative réussie, ils sont acceptés et peuvent poursuivre dans la chasse. Sinon ils ont droit à une seconde tentative avant d'être éliminés. Les pilotes, qui ratent les deux tentatives, sont mutés dans les unités d'observation, de bombardement ou comme moniteur en école. Dès que leur formation de pilote de chasse est terminé, les pilotes sont envoyés à l'école du tir aérien de Cazaux, où ils seront formés aux différents types de tirs au sol et en l'air.

Hugues réussit brillamment son premier vol à bord d'un monoplace et peut poursuivre sa formation à Pau. Il est ensuite envoyé à Cazaux.
Sa formation s'est déroulée en deux phases :

  • Théorie du tir aérien, instruction théorique et pratique sur les armes employées dans l'aviation.
  • l'instruction pratique qui commence avec des exercices de ball-trapp sur le lac avec des supports mobiles. Pour les exercices de tir en vol contre un autre avion, la mitrailleuse est remplacée par un appareil photo. Le tir du pilote déclenche l'appareil qui saisit la visée du pilote. Au retour, il suffit de développer les clichés afin de connaître la réussite du tir.

Hugues réalise son stage à Cazaux du 17 juin au 8 juillet 1916 et obtient une mention très bien.

Escadrille N 77 du 23 septembre 1916 au 17 mars 1917 :

Cette escadrille a été créée à Pau, le 19 septembre 1916. Marcel Hugues la rejoint le 23 septembre. Elle est alors équipée de Nieuport XII bis, 16 et 17. Cette unité sera plus connue comme "l'escadrille des sportifs" car plusieurs de ses pilotes sont des sportifs de haut niveau.

  • Une victoire non homologuée contre un avion sur Vittonville, le 22 janvier 1917.
  • 1ère victoire homologuée contre un avion tombé au Nord de Custines, le 14 février 1917. L'avion adverse appartenait probablement au FlAbt 39. Son équipage était composé du Ltn Max Rolshoven et du Ltn Wilhelm Sievert qui ont été tués pendant le combat. Les Allemands donnent comme lieu Millery qui se situe à 3 km au nord de Custines. Cette victoire a été homologuée par l'Adj Rebours qui suivit l'avion ennemi en perdition et le vit s'écraser dans les lignes françaises.

Pendant le séjour de Hugues, l'escadrille N 77 a été stationnée successivement à :

  • Villacoublay du 24 septembre au 4 octobre 1916.
  • Toul du 4 au 11 octobre 1916.
  • Manoncourt-en-Vermois du 11 octobre 1916 à janvier 1917.
  • Toul de janvier au 24 mars 1917.

Escadrille N 97 du 17 mars au 30 avril 1917 :

Cette unité n'est officiellement créée que le 1er juillet 1917. En fait, c'est la réunion des détachements de chasse 511 et 519 qui permettra la création de l'escadrille. Hugues n'a pas volé pendant cette période et a peut-être participé aux travaux préparatoires visant à la création de l'unité. Il a surement souffert de cette période d'inactivité et a demandé très vite son transfert au sein de l'escadrille SPA 81 pour rejoindre son camarade Herbelin.

Escadrille SPA 81 du 30 avril 1917 au 6 mars 1918 :

Marcel Hugues rejoint cette unité, le 30 avril 1917 où elle est stationnée sur le terrain de la Noblette. Elle est alors équipée de 3 Nieuport 17, 1 Nieuport 23 et 9 Spad VII. Elle est commandée par le capitaine Raymond Bailly.

  • 2ème victoire homologuée contre un avion tombé dans les lignes allemandes, le 20 mai 1917.
  • 3ème victoire homologuée contre un avion, partagée avec le Ltt Armand Pinsard de l'escadrille N 78, le 5 juin 1917.

Le 12 juillet 1917, une patrouille sur Aubérive-Reims. Ils aperçoivent 4 biplaces ennemis qu'ils attaquent sans résultat malgré 3 passes. L'après-midi, nouvelle patrouille dans le même secteur. Hugues et Herbelin attaquent un groupe de 4 avions allemands. L'un des monoplaces semble désemparé. Ils signalent 4 Drachen au Nord-Est de Pont Taverge. (non homologué)

  • 4ème victoire homologuée contre un Drachen sur Aure, le 22 juillet 1917.

Pour ses 4 premières victoires homologuées, il est décoré de la Légion d'Honneur.
Ordre n° 5537 D en date du 28 août 1917 : "Pilote aussi habile que brave. Passé dans l'aviation après s'être affirmé dans l'infanterie comme un remarquable chef de section. A continué à faire montre des plus brillantes qualités militaires. Volontaire pour n'importe quelle mission donne journellement l'exemple du plus grand sang froid et d'un absolu mépris du danger. Le 22 juillet 1917, a attaqué et enflammé un Drachen. Le 27, a abattu son 4ème avion ennemi. Déjà 3 fois cité à l'ordre de l'armée."

  • 5ème victoire homologuée contre un avion tombé au Sud de Cheppy, partagée avec l'Adj Bonneau de l'escadrille N 23, le 27 juillet 1917. Leur adversaire était probablement le Ltn Erich Limpert de la Jasta 21.
  • 6ème victoire homologuée contre un biplace, partagée avec le Slt Adrien Leps de l'escadrille N 81, au-dessus du bois des Forges, le 20 août 1917.
  • 7ème victoire homologuée contre un Albatros C, partagée avec l'Adj André Herbelin et le Cal Paul Guérin, tous de l'escadrille N 81, sur Le Mort-Homme - Ornes, le 26 août 1917.

Ordre général n° 889 de la IIème Armée en date du 10 septembre 1917 :
"Officier délite, pilote de premier ordre, superbe d'entrain et de bravoure. Le 20 août 1917, a remporté sa 7ème victoire en abattant un appareil qui s'est écrasé sur le Mort-Homme exaltant ainsi l'enthousiasme de l'infanterie qui arrachait cette position à l'ennemi."

  • Une victoire non homologuée contre un avion sur Véry, partagée avec l'Adj André Herbelin, le 5 septembre 1917.
  • Une victoire non homologuée contre un avion sur Douaumont-Vaux, partagée avec l'Adj de Casenove de Pradines et l'Adj Leveque, tous de l'escadrille N 81, le 15 octobre 1917.
  • 8ème victoire homologuée contre un biplace au-dessus du fort du Rozelier, près de Verdun, partagée avec l'Adj André Herbelin et l'Adj Levecque, tous de l'escadrille N 81, le 5 décembre 1917. L'avion adverse appartenait probablement au FlAbt 244. Son équipage, composé du Gefr Kaufmann et du Ltn Kaminski, a été blessé dans le crash de l'avion près d'Acremont, à 8 km du Sud-Ouest du fort, selon les archives allemandes.
  • 9ème victoire homologuée contre un Albatros C au Nord de Recicourt, partagée avec le Ltt Adrien Leps et l'Adj André Herbelin, tous de l'escadrille N 81, le 10 décembre 1917.
  • 10ème victoire homologuée contre un biplace sur le bois de Landricourt, partagée avec le Slt Mousquet de l'escadrille SPA 78, le 23 décembre 1917.

Pendant le séjour de Hugues, l'escadrille SPA 81 a été stationnée à :

  • La Noblette du 19 avril au 25 juillet 1917.
  • Beauzée-sur-Aire du 25 juillet au 19 septembre 1917.
  • Villeneuve-lès-Vertus du 19 au 26 septembre 1917.
  • Beauzée-sur-Aire du 26 septembre 1917 au 14 janvier 1918.
  • Villeneuve-lès-Vertus du 14 janvier au 28 mars 1918.

Escadrille SPA 95 du 7 mars 1918 au 4 mai 1919 :

Le Lieutenant Marcel Hugues rejoint cette unité, le 7 mars 1918 où elle est stationnée sur le terrain de Villeseneux. Elle est alors équipée de Spad VII et XIII. Elle est commandée par le capitaine Henri Le Cour Grandmaison.
Marcel Hugues prend le commandement de cette unité, le 23 mars 1918. Il restera à la tête de cette unité, jusqu'au 4 juin 1919.

Quand Marcel Hugues prend le commandement de l'unité, il choisit pour emblème le martinet, oiseau au vol rapide. A cette époque, les pilotes avaient adopté comme emblème, la représentation de leur visage dans un ovale. On les surnommait les "silhouettes". Pour lui, ces dessins sont peu conformes à l'idée qu'il se fait d'une unité de chasse. Il choisit alors le martinet car cet oiseau fait la chasse aux insectes dans un vol très rapide aux trajectoires imprévisibles, ce qui illustre bien la méthode de combat qu'il a mis au point avec succés. Le nom de l'oiseau, évocateur à double sens, laisse entendre qu'il a l'intention, avec ses hommes, d'harceler l'ennemi, on disait aussi fouetter les "Fritz". Les couleurs noires et jaunes, adoptées pour la fanion, rappellent les couleurs des boucaniers, avanturiers habiles et courageux qui représentaient le type d'homme dont il voulait utiliser les couleurs.

  • 11ème victoire homologuée contre un biplace au-dessus du Mesnil-Saint- Georges, le 11 avril 1918.
  • 12ème victoire homologuée contre un biplace sur Hailles, partagée avec l'Adj Fleury, le 3 mai 1918.
  • Une victoire non homologuée contre un biplace, partagée avec le Slt de Montrichard, le 25 juin 1918.
  • Une victoire non homologuée contre un biplace sur Hombleux, le 22 août
    1918.

Pendant le séjour de Hugues, l'escadrille SPA 95 a été stationnée à :

  • Villeseneux du 13 février au 27 mars 1918.
  • Plessis-Belleville du 27 mars au 1er avril 1918.
  • Villeneuve du 1er au 7 avril 1918.
  • Palesnes du 7 au 13 avril 1918.
  • Airaines du 13 avril au 29 mai 1918.
  • Verrines du 29 mai au 3 juin 1918.
  • Plessis-Belleville du 3 au 14 juin 1918.
  • Marly-la-Ville du 14 juin au 6 juillet 1918.
  • Villiers-en-Lieu du 6 au 15 juillet 1918.
  • Rancourt du 15 au 19 juillet 1918.
  • Gourgançon du 19 au 24 juillet 1918.
  • Pierre-Morains du 24 juillet au 7 août 1918.
  • Fouquerolles du 7 au 25 août 1918.
  • Verrines du 25 août au 5 septembre 1918.
  • Ochey du 5 au 8 septembre 1918.
  • Cernon du 8 au 23 septembre 1918.
  • Trécon du 23 au 30 septembre 1918.
  • Ochey du 30 septembre au 30 octobre 1918.
  • Ferme d'Alger du 30 octobre au 11 novembre 1918.
  • Gondreville du 11 novembre à fin 1918.
  • Azelot du fin 1918 au 26 mai 1919.

Marcel Hugues passe capitaine en juin 1918. Il termine la Grande Guerre avec 12 victoires homologuées, 5 non homologuées et 2 citations nominatives au communiqué officiel.

L'armistice du 11 novembre 1918 :

Le 11 novembre 1918, l'annonce de l'armistice est vécue comme une déception par Marcel Hugues et ses camarades : " Eh bien, nous étions sur le point de nous mettre à table, il était midi..... Fin de la guerre. Vous savez ce qu'on a fait ? Vous n'allez pas le croire .... On a tous pleuré. Nous n'avons pas crié victoire. Oh, j'ai fait une drôle de tronche.
Mais parce que c'était un sport, la chasse. C'était notre vie quoi !
Alors plus de boches à descendre, plus de combats, la barbe. Tous nous étions malheureux comme des pierres. Au lieu de manger en criant Victoire, On était tous la gueule en bas, puis en train de pleurnicher. Parce qu'on pouvait plus...
Les combats allaient s'arrêter."

Les Jeux Olympiques de 1919 et sa démission :

Après la guerre, le capitaine Marcel Hugues ne quitte pas l'armée. Il est maintenu à la tête de la SPA 95, maintenant stationnée à Azelot près de Nancy. Sur ce terrain se rassemble les escadrilles qui vont participer à l'occupation de l'Allemage. En mars 1919, Hugues est désigné par le colonel de Vaugrenard pour constituer une escadrille de démonstration d'acrobatie aérienne qui sera présentée lors des Jeux Olympiques de Lausanne de 1919. Le Slt de Fleurieu de l'escadrille SPA 95 l'accompagnera.
Au retour, Marcel Hugues décide de s'arrêter à Belfort pour rendre visite à sa fiancée, Angèle Liebelin et envoie un message à son colonel. Le message n'arrivera jamais à destination. Le colonel inflige alors 30 jours d'arrêt de rigueur à notre pilote amoureux et le casse de son commandement de la SPA 95. Le capitaine Marcel Hugues préfère démissionner.

Retour à la vie civile et les périodes de réserve :

Il devient commercial dans l'affaire en vin de son beau-père et continue à effectuer des périodes de réserve, deux ou trois fois par an pour se remettre à niveau.

Commandant du Groupe de Chasse II / 5 "La Fayette" en 1939-1940 :

En décembre 1938, il pressent la guerre prochaine et demande à reprendre du service. Il obtient sa réintégration dans l'armée à 46 ans. Il est d'abord muté aux services de mobilisation puis en avril 1939, il est nommé commandant du Groupe de Chasse II / 5 "La Fayette".

A partir de mars 1939, le GC II/5 est le second groupe de l'armée de l'Air à percevoir des Curtiss H-75. Cette unité, stationnée sur la base de Reims, est constituée d'un état-major et de deux escadrilles reprenant les traditions des escadrilles 124 "La Fayette" et 167 de la Grande Guerre. Dès le 28 aout 1939, l'unité fait mouvement sur le terrain de Toul-Croix-de-Metz. A la déclaration de guerre du 3 septembre 1939, le GC II/5 est placé sous les ordres du GC 22 de la zone d'opérations aérienne Est.

Pendant la drôle de guerre, les pilotes du GC II/5 remportent 16 victoires sûres et 10 probables. Le 10 mai 1940, le GC II/5 est toujours stationné à Toul-Croix-de- Metz et compte 26 Curtiss H-75 pour 30 pilotes disponibles. Jusqu'au 20 juin 1940, date du transfert à Alger-Maison-Blanche, le groupe va remporter 32 victoires sûres et 13 probables, soit un total pour la campagne de 1939-40, de 48 victoires sûres et 23 probables.
Fort de son expérience passée, le Cdt Hugues avait fait décoller une majorité de patrouilles triples (9 avions), ce qui a limité les pertes. Le groupe n'a eu à déplorer que deux morts.

Numéro des H-75 sur lesquels il a volé :

  • n°45 de mai à septembre 1939
  • n°167 d'octobre 1939 à mai 1940
  • n°209 à partir du 28 mai 1940.

Il a effectué 31 missions de guerre en 39/40 dont 13 en mai-juin 1940.

Le 20 juin 1940, le groupe passe en AFN et s'installe à Alger-Maison-Blanche. Lors des événements de Mers-el-Kébir de juillet 1940, quand une partie de la flotte française est bombardée par la flotte britannique, le GC II/5 envoie ses avions pour repousser l'aviation britannique. Le Cdt Hugues a été clair, ses pilotes ne doivent ouvrir le feu qu'en tout dernier recours, leur mission étant d'interdire le survol de la flotte française, le plus possible par des manoeuvres d'intimidation. Quelques jours plus tard, à l'heure des comptes, il est certain que les pilotes français ne se sont pas engagés à fond et n'ont pas profité de la supériorité de leurs avions. Certains pilotes ont plutôt cherché à éviter l'engagement qu'autre chose. En fait, c'est l'ordre du Cdt Hugues qui a été respecté : il ne fallait ouvrir le feu qu'en dernier recours, la mission était de repousser l'adversaire. Ces français n'étaient pas prêts à combattre leurs alliés du mois dernier !

Le 9 juillet 1940, le GC II/5 s'intalle à Oran-la-Sénia, puis le 19 août 1940, à Casablanca. Le 20 août, le Cdt Hugues, atteint par la limite d'âge, est remplacé par le Cdt Henri Archaimbault.

Il est décédé le 14 juillet 1982, à l'âge de 90 ans à l'hôpital de Fontainebleau et il a été enterré à Rougegoutte, territoire de Belfort. Pour la petite histoire, l'infirmière est passée le voir en soirée, il n'était pas bien, lui a donné des médicaments et l'a mis sous perfusion. Elle est repassée quelques heures plus tard. Il avait recraché les médicaments et arraché la perfusion. Cela faisait 10 ans qu'il me disait : "place aux jeunes, j'ai fait mon temps, j'ai eu une vie magnifique."

Documents devant accompagner
la demande de mutation pour l'aviation

- Un certificat médical de visite et de contre visite.
- Un état signalétique des services.
- Un relevé des punitions.
- Une notice de renseignements comportant : La situation militaire (de l'active / de la réserve / dela territoriale) - l'âge du candidat (il vaut mieux avoir moins de 30 ans) - la profession dans le civil (priorité aux professions ayant un rapport avec la mécanique ou l'aviation) - Le niveau d'instruction général - L'inst ruction militaire - L'instruction technique - Les antécédents sportifs (sports pratiqués) - Les connaissances professionnelles - Attitude à recevoir l'instruction sur le fonctionnement des appareils de TSF.

Ltt Marcel Hugues - Photo datant de 1918 - Photo fond Bourasset-Richon déposé au SHD section Air de Vincennes transmis par Mme Aurélie-Agathe Bourasset, son arrière petite fille.

Documents de l'école d'aviation militaire
du Camp d'Avord

Bulletin de renseignements de l'école d'aviation du camp d'Avord, en date du 27 avril 1915 - Ce document était envoyé par l'école au candidat pour qu'il puisse détailler ses attitudes et ses connaissances - La conduite automobile, la pratique intensive d'un sport et la connaissance de langues étrangères étaient des éléments de sélection importants - Document extrait du carnet militaire de Marcel Hugues - Mémoire de Maîtrise d'histoire contemporaire d'Aurélie-Agathe Bourasset, son arrière petite fille.

Epreuves de brevet de pilote aviateur militaire - Epreuve du triangle de l'école militaire d'aviation du camp d'Avord en date des 27 et 28 novembre 1915. Il a effectié ce test avec le MF 11 n° 298. Cette feuille reprend les signatures des commisaires du terrain d'Avord, pour le départ et l'arrivée et celles des officiers témoins qui peuvent certifier de son passage sur les terrains de Châteauroux et de Romorantin - Document extrait du carnet militaire de Marcel Hugues. Mémoire de Maîtrise d'histoire contemporaire d'Aurélie-Agathe Bourasset, son arrière petite fille.

Epreuves de brevet de pilote aviateur militaire, en date du 16 décembre 1915 - Examen théorique de l'école militaire d'aviation du camp d'Avord - On peut voir que Marcel Hugues n'a obtenu que des bonnes notes - Document extrait du carnet militaire de Marcel Hugues - Mémoire de Maîtrise d'histoire contemporaire d'Aurélie-Agathe Bourasset, son arrière petite fille.

Epreuves pratiques du brevet de pilote aviateur militaire, en date du 12 janvier 1916 - Détail des pièces justificatives du dossier - Document extrait du carnet militaire de Marcel Hugues - Mémoire de Maîtrise d'histoire contemporaire d'Aurélie-Agathe Bourasset, son arrière petite fille.

Ltt Marcel Hugues - Pilote des escadrilles N 77 - SPA 81 et SPA 95 - Né le 5 janvier 1892 à Belfort - Avant guerre militaire de carrière au 23ème RI de Belfort - Passé à l'aviation, le XX 1915 comme élève pilote - Brevet de pilote militaire n° 2104 du 15 octobre 1915 - Différentes unités : 23ème RI - 172ème RI - 407ème RI - Ecoles d'aviation du camp d'Avord - Escadrille MF 22 - Ecole de Pau - Ecole de Cazaux - Escadrille N 77 - Escadrille SPA 81 - Escadrille SPA 95 - Légion d'honneur - Croix de guerre - 12 victoires homologuées - Photo Collection Daniel Porret que je remercie pour son aide.

Escadrille MF 22

Insigne peint sur les nacelles des Maurice Farman MF 11 bis et Farman F 40 de l'escadrille MF 22 en 1916 - Dessin Albin Denis.

Ecole de Pau

Ecole d'aviation de Pau en 1918 - Le moniteur explique à ses élèves les mouvements qu'ils doivent mémoriser. Ensuite, ils passeront à tour de rôle dans cet avion sans aîle pour refaire les mêmes gestes - Puis viendront un ou deux vols sur Nieuport pour montrer ses capacités - En cas d'échec, retour à la case départ avec renvoi dans l'aviation de corps d'armée, de bombardement ou comme moniteur d'école - Carte postale d'époque.

Escadrille N 77

Insigne de l'escadrille N 77 peint sur les fuselage en 1917 - Il a été choisi par le capitaine Joseph de l'Hermite pendant sa période de commandement entre le 3 octobre 1916 et 19 juillet 1917 - Il représente une évocation du prédicateur Pierre-l'Hermite du Xème siècle dont la croix potencée, dite de Jérusalem, était l'emblème au cours de la croisade des "Pauvres Gens" - Dessin Albin Denis.

De gauche à droite : Ltt Maurice Boyau de l'escadrille SPA 77 (35 victoires homologuées), Ltt Marcel Hugues de la SPA 81 (12 victoires homologuées) et Slt André Herbelin de la SPA 81 (11 victoires homologuées) - Photo : SHD section Air de Vincennes / n ° 96.1221.

Escadrille SPA 81

Une des nombreuses variantes de l'insigne peint sur les fuselages de l'escadrille SPA 81 - A l'origine, ce lévrier courant après un lièvre portant une croix de fer était l'insigne personnel du Ltt André Herbelin - Sur proposition du caporal américain Bayne et avec l'accord du commandant d'escadrille, le Cne Jacques Leps, l'unité adopte ce chien courant comme emblème - Le lièvre n'a pas été repris dans la version définitive. Dessin Albin Denis.

Ltt Marcel Hughes et Slt André Herbelin, pilotes de l'escadrille SPA 81. A eux deux, ils totaliseront 23 victoires homologuées à la fin de la guerre. Photo La Guerre Aérienne illustrée.

Escadrille SPA 95

Insigne de l'escadrille SPA 95 peint sur les fuselage en 1918 - Connue en 1917 comme l'escadrille des "silhouettes", la 95 change d'insigne lors de l'arrivée du Ltt Marcel Hugues. Il fait adopter le martinet sur un fanion jaune et noir pour symboliser le vol imprévisible de l'oiseau, les couleurs des boucaniers et le double sens "le Martinet pour fouetter les Fritzs" - Dessin Albin Denis

Le capitaine Marcel Hugues, commandant de la SPA 95 part en mission à bord de son Spad XIII - Le fuselage de son avion est peint de 3 insignes d'unité, un sur chaque coté du fuselage et un sur la partie supérieure. Photo fond Bourasset-Richon déposé au SHD section Air de Vincennes transmis par Mme Aurélie-Agathe Bourasset, son arrière petite fille.

Cne Marcel Hugues posant devant un Spad VII de la SPA 95 en 1918. Photo fond Bourasset-Richon transmis par Mme Aurélie-Agathe Bourasset, son arrière petite fille enregistré au SHD section Air de Vincennes sous le ° 99.2745

Mécaniciens effectuant le plein d'essence et huile d'un Spad VII de la SPA 95 en 1918. Photo fond Bourasset-Richon transmis par Mme Aurélie-Agathe Bourasset, son arrière petite fille enregistré au SHD section Air de Vincennes sous le n ° B 85.118.

Opérations précédentes le départ d'une mission à la Spa 95 en 1918 - Photo fond Bourasset-Richon transmis par Mme Aurélie-Agathe Bourasset, son arrière petite fille enregistré au SHD section Air de Vincennes sous le n° 99.2635

Les pilotes et mécaniciens français présents à Lausanne pour les Jeux Olympiques en avril 1919. De droite à gauche : Sgt Serre - Sgt Piron - Ltt Piron - Adj Lautredou - Cne Branger - Adj Lhert - Sgt Gillet - Cne de Lavergne commandant du détachement - Sgt Jacquot - Cne Hugues chef de de la SPA 95 (12 victoires homologuées) - Ltt de Fleurieu SPA 95 - Adj Marot - Cne de la Perrelle - Sgt Tremblaye - Ltt Durand -Ltt Batisti (7 victoires homologuées) - Photo : famille de Fleurieu que je remercie pour son aide.

Spad XIII du Cne Marcel Hugues n° 15714 (codé "1") de la SPA 95 à Lausanne en mars 1919. La Spa 95 a détaché deux avions dans l'équipe de démonstration d'acrobatie envoyée par l'Aéronautique militaire française pour les jeux olympiques de Lausanne de 1919. Le Ltt de Fleurieu est venu avec le Spa XIII n° 15654 (codé "4") - Photo : SHD section Air de Vincennes / n° B 85.118.

Groupe de Chasse II/5 "La Fayette"

GC II/5 "La Fayette " - Cannes 1940 - De gauche à droite : Ltt Robert Huvet cdt de la 4ème escadrille, Cdt Marcel Hugues commandant le GC II/5, Cne Hubert Monraisse cdt de la 3ème escadrille. Photo Emmanuel Villacèque, transmise par Lionel Persyn que je remercie tous deux pour leur aide.

GC II/5 "La Fayette " - Cannes 1940 - De gauche à droite : Slt Guy le Stum, Slt Paul Boudier, Slt Pierre Villacèque, X, Ltt Pierre Houzé, Ltt Robert Huvet cdt 4ème escadrille, Cdt Marcel Hugues commandant le GC II/5, Slt Marcel Hébrard, Cne Hubert Monraisse chef 3ème escadrille et Cne Gérard Portalis (ou Cne Josef Duda ?) - Photo Emmanuel Villacèque, transmise par Lionel Persyn que je remercie tous deux pour leur aide.

GC II/5 "La Fayette " - Cannes 1940 - De gauche à droite - 1er rang : Slt Marcel Hébrard, Slt Paul Boudier, 2ème rang : Cne Hubert Monraisse, Cdt Marcel Hugues commandant le GC II/5, Cne Josef Duda, 3ème rang : Slt Pierre Villacèque, x, Ltt Robert Huvet, Ltt Pierre Houzé, Dernier rang : Slt Guy le Stum et Cne Gérard Portalis. Photo Emmanuel Villacèque, transmise par Lionel Persyn, que je remercie tous deux pour leur aide.

Le Cdt Marcel Hughes au briefing avec ses pilotes. Photo SHDa n° B83-1985.

 

Remerciements :

- Mme Aurélie-Agathe Bourasset pour son mémoire de maîtrise d'histoire qu'elle a consacré à son arrière grand-père et pour nos échanges.
- Mmes Simone Bourasset et Colette Richon, ses filles pour avoir préservé le passé militaire de leur père.
- M. Bourasset pour son témoignage au sujet de son grand-père.
- M. Lionel Persyn, l'auteur de la bible du H-75 français "Les Curtiss H-75 de l'armée de l'Air" chez Lela Presse.
- M. Emmanuel Villacèque pour le prêt des photos de l'époque GC II/5 "La Fayette" en 1940.

Bibliographie :

- Marcel Hugues - Du fantassin à l'As de la Grande Guerre par Aurélie-Agathe Bourasset - Mémoire de Maîtrise d'Histoire contemporaine - Université Montpellier III.
- Fond "Bourasset-Richon" déposé au SHD section Air de Vincennes - 26 photos / 68 négatifs et 53 contretypes - Communiqué par Mme Aurélie-Agathe Bourasset.
- Les Curtiss H-75 de l'armée de l'Air par Lionel Persyn publié par les éditions Lela Presse.
- Journal des marches et opérations escadrille MF 22 - Carton n° A 287 - SHD section Air de Vincennes.
- Registre des correspondances escadrille MF 22 - Carton n° A 286 - SHD section Air de Vincennes.
- Site Internet "Mémoires des hommes" du Ministère de la défense - Voir le lien
- Les "As" français de la Grande Guerre en deux tomes par Daniel Porret publié par le SHAA en 1983.
- The French Air Service War Chronology 1914-1918 par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.
- Les escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et histoire - 1912-1920 - Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- L'aviation française 1914-1940, ses escadrilles, ses insignes - par le Commandant E Moreau-Bérillon - publié à compte d'auteur en 1970.
- Les Armées françaises dans la Grande Guerre publié à partir de 1922 par le Ministère de la guerre - Voir le lien

 

Si vous avez des documents écrits ou photographiques pouvant compléter les données de cette page, veuillez contacter l'auteur du site

Edmon Pillon De Guibert  page 1

 

 

pas de fiche > 1918