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Etude réalisée par David Méchin en collaboration avec Albin Denis.

Les navires engagés dans le combat
du 14 décembre 1917

Le croiseur français Châteaurenault : Croiseur de 7900 t construit en 1902, utilisé comme transport de troupes rapide entre Tarante et Itéa, pour le compte des alliés à Salonique. Commandé par le capitaine de Frégate Jeanson, il est coulé par 2 torpilles envoyé par le sous-marin UC-38, au nord de l'île de Cephalonia, le 14 décembre 1917. Le navire sombra et seulement dix hommes d'équipage ont été tués par l'explosion de la 1ère torpille, en majorité des hommes de service dans la chambre de chauffe. A son bord, on trouvait 447 membres d'équipage et 984 militaires transportés, dont 26 aviateurs. Aucun des passagers n'a été tué.

Croiseur Châteaurenault - Origine du document Franck le Bel du forum "Pages 14-18" rubrique Marine - Voir les crédits en fin de page.

Le destroyer Lansquenet : Il est commandé par le Capitaine de Corvette Charezieux. Après l'explosion de la 1ère torpille, il laisse ses embarcations de secours sur place pour que les personnels du Chateaurenault qui s'étaient jetés à la mer, puissent monter à bord. Ensuite, il aborde le navire touché par tribord avant et commence l'évacutation des personnels. Le chalutier Balsamine prend ses dispositions pour remorquer le croiseur. Le Lansquenet revient chercher les embarcations qui a laissé en route. Il a alors recueilli à son bord ou dans les chaloupes, un total de 436 hommes. Le sous-marin adverse, ayant eu le temps de contourner sa cible pendant les opérations de sauvetage, lance une seconde torpille qui frappe le Châteaurenault. Cette fois, il n'y a plus rien à faire et le croiseur coule à pic. Arrivé sur le point de départ de cette arme, le destroyer largue 7 grenades Galveaud, dont deux doubles, qui ont toutes explosées. Le submersible allemand, touché, fait surface et pris à parti par les canons du destroyer Mameluck. Les Allemands replongent et sont à nouveau grenadés, mais cette fois par le Mameluck. Le sous-marin fit surface une nouvelle fois et sera touché plusieurs fois par les obus des deux destroyers qui tirent de concert. S'enfoncant par l'arrière, le navire ennemi coule définitivement à 8h40.

Destroyer Lansquenet - Origine du document Jean Pierre du forum "Pages 14-18" rubrique Marine - Voir les crédits en fin de page.

Le Destroyer Mameluck : après la grenadage effectué par le Lansquenet, le UC-38 est touché et fait surface. Les canonniers du Mameluck engagent le combat. Les Allemands replongent et sont à nouveau grenadés, mais cette fois par le Mameluck. Le sous-marin fit surface une nouvelle fois et sera touché plusieurs fois par les obus des deux destroyers qui tirent de concert. S'enfoncant par l'arrière, le navire ennemi coule définitivement à 8h40.

Destroyer Mameluck - origine du document Alain Fouillade du Forum "Pages 14-18" - rubrique Marine - Voir les crédits en fin de page.

Le sous-marin allemand UC-38 : commandé par le Oblt z.S Hans Hermann Wendlandt, ce sous marin était parti de Kotor pour mouiller 18 mines dans la golfe de Patras. Il touche une torpille qui touche le croiseur Châteaurenault entre les deux chaufferies. Pendant que les navires de l'escorte recueillait les naufragés, l'UC 38 eu le temps de faire le tour du croiseur et de lui lancer une seconde torpille qui explosa à l'avant du navire. Il s'enfonca alors rapidement dans les flots et coula. Maintenant repéré, le sous-marin est grenadé par le destroyer Lansquenet, il est touché et doit faire surface. Il est alors canonné par les destroyers Mameluck et Lansquenet. Le FBA du SM Jeanblanc se mêle alors à la bataille et largue une bombe qui tombe à 20 mètres du remous laissé par le sous-marin qui vient de replonger. Cette fois, c'est la fin, le sous-marin est touché une nouvelle fois. Il refait surface et redevient la cible des navires français qui veulent venger la perte du Châteaurenault. Plusieurs coups au but sont portés. L'équipage ennemi évacue et les armes se taisent. Le submersible allemand s'enfonce lentement par l'arrière et coule. Neuf hommes ont perdu la vie mais 25, dont le commandant, ont pu être sauvés. Ils seront fait prisonniers.

Six membres de l'équipage du sous-marin allemand UC-38 après sa capture. Au premier rang et au milieu, le commandant du navire, le Oblt z.S Hans Hermann Wendlandt.

Une partie de l'équipage du sous-marin allemand UC-38 pose à bord du navire qui l'a accueilli.

Insigne peint sur les fuselages

Jusqu'à preuve du contraire, pas d'insigne pour ces unités.

 

Lettres code utilisées par le CAM

Le CAM d'Argostoli / Mytika a utilisé la lettre "S" pour identifier ses appareils.
Le CAM de Platéali a utilisé la lettre "G" pour identifier ses appareils.

 

Insignes métalliques

Jusqu'à preuve du contraire, pas d'insigne métallique pour ces unités.

 

Unités détentrices des traditions

Les traditions de cette unité n'ont pas été reprises depuis sa dissolution.

 

Symbolique

Pas d'insigne identifié.

 

Historique du CAM Argostoli / Mytika / Platéali

L’histoire de ce CAM qui changea deux fois d’emplacement débute par la volonté de l’état-major de la marine qui souhaite ouvrir un nouveau centre dans la Grèce encore neutre pour surveiller les approches du canal de Corinthe. Le personnel et le matériel, des hydravions Nieuport monoplans, sont récupérés sur le CAM de Port-Saïd dissous et sont acheminés le 14 mai 1916 par le porte-hydravion Campinas à Argostoli, dans l’île de Cephalonie. Les vols commencent immédiatement à partir du navire bien que les installations à terre soient terminées le 1 er juin 1916. Les robustes Nieuport monoplans, dont la production remonte à avant la guerre, sont relevés par des FBA 100 ch à partir du mois d’octobre 1916 mais continueront d’être utilisés jusqu’au mois de mai 1917.

Alors qu’au mois de juin 1917 la Grèce rejoint officiellement le camp de l’Entente et déclare la guerre aux empires centraux, il est procédé au mois d’août suivant au déplacement du CAM sur le rivage de la Grèce continentale à Mythika, afin d’assurer une meilleure surveillance des convois qui entrent et sortent du canal de Corinthe par le golfe du même nom en direction de l’Italie où transite le matériel militaire destiné aux armées de Salonique. Le choix de Mythika s’avère cependant désastreux, car la zone est infestée par le paludisme et tout le personnel du centre tombe rapidement malade a tel point qu’il faut rapidement trouver un autre emplacement, qui se portera finalement à Platéali (à 20 km au sud). Le nouveau déménagement s’effectue au mois de novembre 1917 et l’activité du CAM est ralentie par les travaux d’installation et le mauvais état de santé du personnel.

Parallèlement au premier déménagement à Mythika est crée le 5 août 1917 un poste de combat à Vathi sur l’île d’Ithaque, abritant une section de deux FBA 100 ch venant par roulement du CAM de Mythika puis de Platéali après le second déménagement. Ce poste de combat de Vathi va connaître son heure de gloire le 14 décembre 1917 en participant à la destruction du sous-marin allemand UC-38.

Un convoi naval parti de Tarente la veille fait son entrée à l’aube du 14 décembre 1917 dans la passe entre les îles de Leucate et Céphalonie. Il est composé des escorteurs Lansquenet, Mameluck, le croiseur auxiliaire Rouen, menés par le croiseur rapide Chateaurenault. Sous l’eau, deux torpilles partent sur les plus petits navires du convoi et les manquent. Mais celle destinée au Chateaurenault fait mouche et explose sur les flancs du navire à 6h47. C’est le branle bas de combat chez les marins français : Les escorteurs se précipitent sur le lieu supposé de l’origine du sillage, sans rien trouver, tandis qu’un chalutier, le Balsamine, et les autres navires recueillent l’équipage du Chateaurenault. Pendant ce temps, les deux FBA 100 ch du poste de combat de Vathi, le n° 221 codé "S 10" du SM Leclerc et du matelot Gazagne, ainsi que le n° 236 codé "S 11" du SM Jeanblanc et du matelot Trouillet, sont en patrouille sur le golfe de Molou quand un signal visuel du navire Aigrette les interpelle. Jeanblanc pose son FBA à proximité et apprend qu’un SOS vient d’être lancé par des navires français dans la passe au sud de l’île de Leucate. Il redécolle aussitôt et fonce sur les lieux accompagné du FBA de Leclerc. Quand ils arrivent au nord de l’île d’Ithaque, au cap Agios Nikolaos, vers 8h55, une seconde torpille a déjà touché le Chateaurenault à 8h40 et l’a fait couler à pic. Les FBA voient trois chalutiers s’affairer à recueillir les survivants nageant parmi des débris, ainsi que le Lansquenet faire mouvement pour lancer 7 grenades sous-marines sur le lieu d’origine de la torpille, qui explosent toutes. Les deux FBA se séparent pour explorer les environs : le « S 11 » de Jeanblanc survole le rivage de l’île d’Ithaque vers l’ouest, puis oblique vers le nord une fois l’île de Céphalonie atteinte, traverse la passe jusqu’au cap Dukato sur l’île d’Ithaque et après avoir obliqué vers l’Est revient vers le Sud où se trouvent les patrouilleurs. Le sous-marin, touché par les grenades du Lansquenet qui lui ont ouvert une voie d’eau, a dû faire surface après une vingtaine de minutes et a été attaqué une nouvelle fois au canon puis aux grenades par le Mameluk, qui le fait plonger de nouveau. C’est à ce moment que le FBA de Jeanblanc arrive sur les lieux. L’observateur Trouillet aperçoit une forme conique blanchâtre et fait signe à son pilote qui vole alors à 500 mètres d’altitude. Le FBA descend en spirale jusqu’à 250 m où Trouillet lance une bombe qui tombe à 20 m du remous laissé par le sous-marin. Il fait surface une nouvelle fois : son équipage l’évacue. Il est canonné par les deux escorteurs français, qui touchent vraisemblablement son compartiment à torpilles car une violente explosion le fait piquer et couler en dix secondes. Le FBA de Jeanblanc, bien qu’à 300 mètres d’altitude, est même secoué par la puissance de l’explosion. Patrouillant plus au nord sur l’île d’Ithaque, le FBA "S 10" de Leclerc arrive après la bataille et lâche ses bombes sur la tache d’huile laissée par le sous-marin. Les deux hydravions, après avoir survolé pendant 20 minutes les lieux du drame, reviennent à Vathi au terme d’un vol qui dura environ deux heures.

Les deux équipages de FBA sont cités à l’ordre de l’armée et peuvent s’enorgueillir d’être les seuls naviguant de l’aviation maritime française de la guerre à avoir contribué à couler de manière indiscutable un sous-marin, le UC-38. La majorité de ses membres d’équipage, dont son commandant l'Oblt z.S Hans Hermann Wendlandt, a survécu au naufrage, recueillis par les navires français.

Le PC de Vathi sera fermé le 23 février 1918 car les installations locales ne permettent de recevoir les hydravions plus puissants qui équipent désormais le CAM, Donnet Dennaut et FBA 150 ch ainsi que des 200 ch. Installé désormais à Platéali, celui-ci reprend son activité et perd accidentellement un FBA 150 ch le 29 décembre 1917. Le 12 avril 1918, une section repère un sous-marin à l’entrée du golfe de Patras et le bombarde. Le sous marin plonge et le convoi qu’il était susceptible d’attaquer est dérouté. Un nouvel équipage disparaît en mission le 14 mai 1918 sur FBA 150 ch et un autre tombe victime d’un accident sur Donnet Dennaut 150 ch le 23 août. Le paludisme endémique dans la Grèce de l’époque frappe de nouveau le personnel dont cinq mécaniciens décèdent sur place ou à l’hôpital de Corfou. L’activité du CAM est ainsi très ralentie à la fin de la guerre au point d’envisager sa fermeture. Il est finalement maintenu jusqu’à l’armistice et dissous peu après, le déménagement sur Corfou du personnel et matériel prenant fin en février 1919.

 

Le combat naval et aérien du 14 décembre 1917

Carte générale détaillant la route du convoi, le trajet approximatif du FBA 100 ch "S 11" du SM Jeanblanc.
Fond de carte Google Map - Dessin Albin Denis sur notice de David Méchin.

 

Carte des différents stationnements

Vue générale montrant la position des 3 détachements
successifs d'Argostoli, de Mytika, de Platéali et du PC de Vathi.
Photo satellite Google Map

Appellations successives

Périodes de stationnement

Lieux de stationnements

Zones opérationnelles des CAM

Photos satellite des différents emplacements

Vue satellite de la rade et du village d'Argostoli - Le CAM portant le même nom a stationné sur place de mai 1916 à début septembre 1917 - Photo satellite Google Map.

Vue satellite du village de Mytika - Le CAM portant le même nom a stationné sur place de septembre à décembre 1917 - Photo satellite Google Map.

Vue satellite du village de Platéani - Le CAM portant le même nom a stationné sur place de décembre 1917 à février 1919.- Photo satellite Google Map.

Vue satellite du port de Vathy - Le PC portant le même nom a stationné sur place de août 1917 à février 1918.- Photo satellite Google Map.

 

Rattachements

Commandants

Liste compilée par M. Robert Feuilloy, secrétaire général de l'ARDHAN. Je le remercie pour son aide.

 

Personnels navigants décédés

Matelot de 1ère classe Louis Félix Boriés - pilote du CAM de Platéali (Grèce) - Né le 9 janvier 1891 à Saint Juéry (Tarn) - Tué au cours d'un accident aérien en rade de Platéali, en compagnie du Matelot Jean Fauvet, à bord du FBA 150 ch n° 497, le 29 décembre 1917.

Matélot de 2ème classe Jean Eléonor Roger Fauvet - mécanicien observateur du CAM de Platéali (Grèce) - Né le 3 juin 1897 à Mosempron (Lot-et-Garonne) - Tué au cours d'un accident aérien en rade de Platéali, en compagnie du Matelot Louis Boriés, à bord du FBA 150 ch n° 497, le 29 décembre 1917.

Matelot de 2ème classe Marcel Alexandre Leloup - pilote du CAM de Platéali (Grèce) - Né le 28 mai 1892 à Bourges (Cher) - Tué au cours d'un accident aérien en rade de Platéali, en compagnie de l'EV1 Louis Verdelhan des Molles, à bord du FBA 150 ch n°573 "G.4".
" Pilote d'élite d'une endurance et d'un entrain jamais démentis ; 235 heures de vol. Mort le 14 mai 1918 au cours d'une reconnaissance."

Enseigne de Vaisseau de 1ère classe Louis Bernard de Verdelhan des Molles - observateur du CAM de Platéali (Grèce) - Né le 3 octobre 1895 à Langogne (Lozère) - Tué au cours d'un accident aérien en rade de Platéali, en compagnie du matelot Marcel Leloup, à bord du FBA 150 ch n°573 "G.4".

Quartier-Maître Eugène Potiron - pilote du CAM de Platéali (Grèce) - Né le 11 janvier 1893 à Paris (75) - Tué au cours d'un accident aérien à bord du DD 150 ch n° 681 codé "G.16", en compagnie du EV2 Louis Guélard, lors d'une reconnaissance aérienne dans les environs de Patras.

Enseigne de Vaisseau de 2ème classe Louis Maxime Guélard - observateur du CAM de Platéali (Grèce) - Né le 14 septembre 1893 à Brest (Finistère) - Tué au cours d'un accident aérien à bord du DD 150 ch n° 681 codé "G.16", en compagnie du QM Eugène Potiron, lors d'une reconnaissance aérienne dans les environs de Patras.

Décorations

Pas de décoration collective pour cette unité.

Types d'avions utilisés

Numéros des avions connus

Morts en rouge - Indemnes et blessés en jaune


 

Les Hommes

Les officiers du CAM d'Argostoli en 1916 - De gauche à droite : LV Raynaud (pilote) - LV Henri de l'Escaille (pilote) - LV Nové-Josserand (pilote) - LV Hautefeuille (chef du centre) - LV Fournié (pilote) - Manquaient ce jour là : Delage, Cayla, Marcel Destrem et Janvier - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Victor Marchal transmise par Nathalie Le Mailloux, son arrière-petite-fille que je remercie pour son aide.

Maître de 2ème classe Raymond Frédéric Bouniot - Cette photo date quand il était matelot à l'école de Brest de juin à décembre 1911 - Photo Raymond Bouniot transmise par Jean-Yves Romanetti que je remercie pour son aide.

Maître de 2ème classe Raymond Frédéric Bouniot - Né le 29 décembre 1892 à Rioux (17) - Brevet de pilote militaire n° 8654 obtenu à l'école d'aviation militaire du Crotoy, le 17 septembre 1917 - A réalisé 28h00 de vol pour obtenir son brevet militaire - Stage de pilote d'hydravion de la marine à l'école d'aviation maritime d'Hourtin - A réalisé 2h55 de vol au sein de cette école - Stage pour l'obtention du brevet de pilote d'hydravion à l'école d'aviation maritime de St Raphaël - Brevet de pilote d'hydravions n° 392 en 16h44 réalisé au sein de cette école - Pilote du CAM de Platéali du 7 janvier au 29 novembre 1918 - 86h00 de vol réalisés au sein de cette unité - Malade du paludisme en novembre 1918, il est envoyé en convalescence en France - Arrivé à Toulon, le 27 décembre 1918, il est atteint de la grippe espagnole et décédé des suites de cette maladie à l'hôpital militaire Michel Lévy de Marseille, le 6 janvier 1919 - Il repose au cimetière Saint-Pierre de Marseille - Photo Raymond Bouniot transmise par Jean-Yves Romanetti que je remercie pour son aide.

Matelos fusilier Jean Marie Béraud - Affecté au centre d'aviation militaire (CAM) de Fréjus-St-Raphael du 7 décembre 1917 au 9 août 1918 - Termine sa formation de pilotage avec la moyenne de 13,30/20 - Brevet de pilote d'hydravion n° 638 obtenu à l'école d'aviation maritime de St-Raphael, le 30 juillet 1918 - Macaron (insigne métallique) de pilote d'hydravion n° 657 - Appréciation générale : "Assez bon pilote, manque de finesse et d'allant." - Photo prise le jour de la remise de son brevet de pilote d'hydravion et de son macaron, le 30 juillet 1918 - Ensuite il a été affecté au centre d'aviation maritime (CAM) de Platéali du 9 août au 16 décembre 1918 - Photo transmise par Gérard Cottarel, son petit-fils, que je remercie pour son aide.

Les Hommes

> Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Le matelot Frédéric Bouniot a été élève de l'école de Mécaniciens de Brest de juin à décembre 1911 - Cette photo a été prise pendant cette période - L'ardoise dit : "Ecole des mécaniciens de Brest - Juin-décembre 1911 - Valeur-Discipline" - Après son succès à l'examen final, il a été muté au 5ème dépôt de Toulon au début de janvier 1912. Fin janvier, il a été affecté comme mécanicien d'un garde-côtes cuirassé, le "Requin", bateau école des canonniers - Photo Raymond Bouniot transmise par Jean-Yves Romanetti que je remercie pour son aide.

SM Victor Rigobert Marchal - Né le 28 mars 1890 à Moyenmoutier (Vosges) - Profession avant engagement électricien - A obtenu le certificat d'aptitude professionnelle permettant d'être classé Matelot mécanicien de 1ère classe à Epinal (Vosges), le 14 avril 1910 - Engagé volontaire pour cinq ans à St-Dié (Vosges), le 3 mai 1910 - Immatriculé au 1er dépot de la flotte à Cherbourg (Manche) sous le n° 29.425 - Nommé Matelot de 1ère classe mécanicien électricien - Affecté au 2ème dépôt de la flotte de Brest (Finistère) du 3 mai au 1er septembre 1910 - En subsistance sur la "Jeanne d'Arc" en attendant l'entrée en école des mécaniciens du 22 juin au 1er septembre 1910 - A l'école des mécaniciens de Toulon du 1er septembre 1910 au 1er mars 1911 - A obtenu le brevet élementaire de mécanicien électricien, le 1er mars 1911 - Affecté au 5ème dépôt de la Flotte du 1er mars au 1er avril 1911 - Affecté au cuirassé "Marceau" de la division école des torpilleurs électriciens de la Méditerranée du 1er avril 1911 au 11 mai 1912 - Au 1er dépôt de la Flotte du 11 mai au 17 juillet 1912 - Désigné pour continuer ses services dans l'aviation maritime à Vincennes, aux ordre de l'EV delaye (pilote), le 11 mai 1912 - Nommé Quartier-Maître mécanicien, le 1er juin 1912 - Affecté au croiseur "Foudre" du 17 juillet 1912 au 1er janvier 1915 - Est arrivé à bord du "Foudre" à bord du vapeur "Nord" - Marié avec Mme Lucien Justine Villaume à Gretz (Seine-et-Marne), le 24 juin 1913 - En mission à Antivari (Monténégro), le 17 octobre au 22 novembre 1914 - A débarqué du "Foudre" à bord du "Voltaire", le 22 novembre 1914 - En mission à Port Saïd pour la défense du canal de Suez, le 4 décembre 1914 - Embarqué sur le "Minerva" du 13 au 18 décembre 1914 - Affecté à l'aviation maritime du 1er janvier 1915 au 18 juillet 1917 - Nommé Second-Maître mécanicien, le 6 mars 1915 - Il a été nommé à ce grade pour services exceptionnels rendus au cours de reconnaissances aériennes, soit trois ans avant ses camarades - Embarqué sur le "Rabenfeld", le 19 mars 1915 - Débarqué à Ténédos, le 2 avril 1915 - Séjours à Akkaba, l'île de Ténébos (Dardanelles) sur les côtes de la Palestine - Passé dans la réserve de l'armée de mer, le 3 mai 1915 - En subsistance à Campinas, le 7 avril 1916 - En subsistance sur le Numidia, le 1er juin 1916 - Départ pour l'île de Céphalonie, le 9 juillet 1916 - Breveté mécanicien de l'aéronautique, le 29 août 1916 - Au CAM de St-Raphael jusqu'au 18 juillet 1917 - Affecté au CAM de Camaret du 18 juillet au 1er août 1917 - Nommé Elève observateur - Affecté au CAM de Tréguier (côtes-d'Armor) et au PC de la Penzé du 1er août 1917 au 18 octobre 1918 - Nommé observateur, le 15 septembre 1917 - Premier vol à bord du FBA n° 542, le 9 août 1917 - A réalisé sa première mission opérationnelle, la recherche de mines, à bord du FBA n° 545, le 7 septembre 1917 - A réalisé un lancer de bombes au port Blanc, à une altitude de 400 mètres, à bord du FBA n° 530, le 21 septembre 1917 - A réalisé de nombreuses reconnaissances sur l'île de Batz, Triagoz, l'Ile Grande, Guernesey entre le 7 septembre et le 22 octobre 1917 - Le 14 décembre 1917, bombardement d'un sous-marin, à bord du FBA n° 530, lors d'une reconnaissance au Nord-Ouest - A la fin décembre 1917, il cumile 57 h de vol - Du 25 au 27 janvier 1918, il fait escale à Guernesez au cours d'une mission de reconnaissance - Le 27 janvier 1918, a reçu un témoignage de satisfaction pour avoir sauvé son avion, lors d'un amerrissage de nuit dans un passage encombré de rochers - Croix de Guerre et citation à l'ordre de l'armée de Mer, en date du 2 février 1918 - A la fin mars 1918, il cumule 84h50 de vol - Le 25 juillet 1918, il fait une sortie pour aller au secours du TR 19 en panne, à bord du FBA 592 - Le 31 août, il prend part à l'escorte d'un convoi sur Cherbourg, au cours d'un vol de 2h45 - A la fin du mois d'août, il cumule 106 h 45 de vol et 116h30 quand il quitte le CAM de Tréguier - Désigné comme instructeur observateur au CAM de St-Raphaël, le 18 octobre 1918 - Affecté au centre principal d'aviation militaire de St-Raphaél du 18 octobre 1918 au 1er mars 1919 - Affecté au 1er dépôt de la Flotte de Cherbourg du 9 mars au 30 juillet 1919 - Démobilisé, le 30 juillet 1919, à condition de travailler pour la défense nationale, jusqu'n octobre 1919 - Domicilié à Gretz (Seine-et-Marne), à compter du 30 juillet 1919 - A travaillé à la société Besson qui fabriquait des hydravions pour les colonies, jusqu'au 1er octobre 1919 - Passé dans la réserve de l'armée de terre, le 3 mai 1920 - Libéré du service militaire, le 3 mai 1935 - Photo transmise par Nathalie Le Mailloux, son arrière-petite-fille que je remercie pour son aide - Sources : Livret de solde - Carnet d'emploi du temps (carnet de vol) du 9 août 1917 au 3 octobre 1918 - Témoignage de Victor Marchal - Dernière mise à jour : 22 février 2025.

* Témoignage de satisfaction en date du 27 janvier 1918 : "Au cours d'un amerrissage de nuit, dans des parages encombrés de roches, a lutté jusqu'à la dernière extrémité pour sauver son appareil gravement endommagé."

* Croix de Guerre et citation à l'ordre de l'armée de Mer du Second Maître Victor Rigobert Marchal, en date du 2 février 1918 : "Observateur d'hydravion, doué des plus belles qualités de sang-froid et d'énergie, a sauvé de la destruction un bateau de pêche en attaquant le sous-marin qui venait de le canonnner. A déjà à son actif plusieurs découvertes de mines."

Maître de 2ème classe Raymond Frédéric Bouniot, pilote du CAM de Platéali - Il pose à côté du FBA n° 58X codé "G X" - Les "X" sont des chiffres illisibles - Le nom de baptème de l'avion est peut-être "BABETTE" - Photo Raymond Bouniot transmise par Jean-Yves Romanetti son neveu que je remercie pour son aide.

 

Les avions

Un des Nieuport monoplan du CAM d'Argostoli est mis à l'eau devant une foule de civils grecs. Carte postale collection Jean-Paul Bonora que je remercie pour son aide.

Nieuport monoplan du CAM d'Argostoli décolle du port. Carte postale colorisée collection Jean-Paul Bonora que je remercie pour son aide.

Hydravion Nieuport monoplan du CAM d'Argostoli dans la rade du port - Carte postale d'époque

L'amiral Dartige du Fournet, commandant les forces navales alliées en Orient rentrant d'une tournée d'inspection à bord de l'hydravion Nieuport monoplan n° 21 appartenant au CAM d'Argostoli. Photo publiée dans la revue "le Miroir", le 24 septembre 1916.

Un hydroplane Nieuport monoplan du CAM de Platéali amerrit devant les navires de la flotte française au mouillage dans la rade de platéali. Carte postale d'époque.

Détail de la carte postale ci-dessus. On peut remarquer que cet avion ne porte pas de marque. Carte postale d'époque.

Les avions

Un des Nieuport monoplan du CAM d'Argostoli va bientôt décoller du port. Dans le fond de l'image, on aperçoit les batiments de guerre de l'escadre française. Carte postale collection Jean-Paul Bonora que je remercie pour son aide.

Vue de l'escadre française dans le port d'Argostoli - carte postale d'époque.

Un équipage du CAM de Platéali pose sur le FBA 150 ch n° X88 codé "G 31" en 1918 - Le X marque un chiffre non lisible - Remarquez la bombe accrochée à l'emplanture de l'aile inférieure et la génératrice équipée d'une éolienne pour alimenter l'installation TSF de bord - Photo Raymond Bouniot transmise par Jean-Yves Romanetti son neveu que je remercie pour son aide.

Accident du DD 150 ch n° 681 codé "G 16" tombé dans les environs de Patras, le 23 août 1918 - Cet hydravion était piloté par le QM Eugène Potiron qui a été tué sur le coup et l'observateur qui faisait équipage avec lui, l'EV2 Louis Maxime Guélard a été grièvement blessé - Il est décédé des suites de ses blessures, le même jour - Bien que cette photo ne soit pas légendée dans le fond Bouniot, elle montre un accident terrestre - Le seul accident de ce type survenu au sein du CAM de Platéali est celui décrit dans cette légende - Photo Raymond Bouniot transmise par Jean-Yves Romanetti son neveu que je remercie pour son aide.

Tellier 200 ch HS canon codé n° TC 6X " G 10" du CAM de Platéani en 1918. Cet exemplaire n'est pas équipé de son canon Hotchkiss de 47 mm. A l'arrière, un FBA 150 hp du même centre d'aviation maritime - Photo collection Jean-Paul Bonora que je remercie pour son aide.

 

Les couleurs des avions

Nieuport monoplan n° 19 du CAM d'Argostoli (Grèce) en 1916-1917 - Profil David Méchin.

FBA 100 ch n° 125 codé "4" affecté au CAM d'Argostoli - Dessin David Méchin.

FBA 100 ch n° 236 codé "S 11" de l'équipage SM Jeanblanc / Matelot Trouillet du CAM d'Argostoli - Dessin David Méchin.

Tellier canon TC 64 codé "G 10" du CAM de Platéali - Ce CAM possèdait deux hydravions de ce type, le TC 64 et TC 65 - Dessin David Méchin.

 

Le CAM Argostoli

CAM d'Argostoli en 1916 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Victor Marchal transmise par Nathalie Le Mailloux, son arrière-petite-fille que je remercie pour son aide.

Installation du CAM d'Argostoli en 1916 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Victor Marchal transmise par Nathalie Le Mailloux, son arrière-petite-fille que je remercie pour son aide.

Le CAM Argostoli

Installation du CAM d'Argostoli en 1916 - On peut voir sur les deux cartes postales présentées, le premier hangar monté, les caisses contenant les hydravions qui vont être assemblés et dans le fond, les tentes pour abriter les différents services de la mécanique et des navigants. Carte postale d'époque.

 

 

 

Documents en rapport
avec le CAM de Platéali

Brevet métallique de pilote d'hydravion n° 392 du 2ème Maitre Raymond Bouniot obtenu à l'école d'aviation maritime de Saint-Raphael, le 23 novembre 1917 - Brevet de pilote militaire n° 8654 obtenu à l'école d'aviation militaire du Crotoy, le 17 septembre 1917 - Photo Jean-Yves Romanetti que je remercie pour son aide.

Documents en rapport
avec le CAM de Platéali

Licence FAI n° 8018 du 2ème maître Raymond Bouniot délivré le 3 décembre 1917 - Il fera sa carrière opérationnelle comme pilote d'hydravions au CAM de Platéali (Grèce) - Photo Jean-Yves Romanetti que je remercie pour son aide.

Brevet de pilote d'hydravion n° 638 du Matelot fusilier Jean Béraud, obtenu le 30 juillet 1918 - Document délivré à l'école d'aviation maritime de St-Raphaël - Macaron (insigne métallique) n° 657 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Document transmis par M. Gérard Cottarel, son petit-fils, que je remercie pour son aide.

* Matelos fusilier Jean Marie Béraud - Né le 12 novembre 1894 à Luriecq (Loire) - Fils de Pierre Béraud et de Marie Félicie Bachelard - Parents décédés - Tuteur habitait au 9 rue de la Richelaudières à St-Etienne (Loire) - Profession avant guerre Ouvrier meunier - Classe 1914 - Recrutement de Montbrison sous le matricule n° 1602 - Engagé volontaire, pour cinq ans, à la mairie de Pont d'Ain, le 22 avril 1914 - Nommé Matelos de 3ème classe, le 22 avril 1914 - Affecté au 5ème dépot des équipages de la flotte de Toulon du 22 avril au 30 juillet 1914 - Affecté au cuirassé "Le Gaulois" du 30 juillet 1914 au 28 décembre 1916 - Nommé Matelos de 2ème classe fusilier, le 12 avril 1916 - Affecté au croiseur "Waldeck Rousseau" du 28 décembre 1916 au 7 décembre 1917 - Affecté au centre d'aviation militaire (CAM) de Fréjus-St-Raphael du 7 décembre 1917 au 9 août 1918 - Termine sa formation de pilotage avec la moyenne de 13,30/20 - Brevet de pilote d'hydravion n° 638 obtenu à l'école d'aviation maritime de St-Raphael, le 30 juillet 1918 - Macaron (insigne métallique) de pilote d'hydravion n° 657 - Appréciation générale : "Assez bon pilote, manque de finesse et d'allant." - Affecté au centre d'aviation maritime (CAM) de Platéali du 9 août au 16 décembre 1918 - Affecté au centre d'aviation maritime de Fréjus-St-Raphaél du 16 décembre 1918 au 1er mars 1919 - Affecté au 5ème dépot maritime du 1er mars au 8 septembre 1919 - Démobilisé, le 8 septembre 1919 - Domicilié au 4, rue de Goujon à Dijon (Côte d'Or) - Maintenu service armé par la commission de réforme de Chambéry, le 7 septembre 1928 - Invalidité inférieure à 10 % pour reliquat de paludisme contacté pendant son séjour au CAM de Platéali - Sources : Etat des services - FM Loire.

* M. Gérard Cottarel, son petit-fils, recherche le macaron n° 657 de pilote d'hydravion de son grand-père - Si vous le possèdez dans votre collection et que vous désirez lui vendre, je vous prie de bien vouloir entrer en contact avec l'auteur du site qui transmettra.

 

Monuments commémoratifs
et tombes

 

Monuments commémoratifs
et tombes

Matelot de 2ème classe Pierre Le Gabellec - Né le 12 septembre 1881 à Riantec (Morbihan) - CAM de Plateali (Grèce) - Décédé des suites d'une grippe sous forme thoracique à l'hôpital militaire de St-Mandrier, le 27 décembre 1918 - Pierre le Gabellec repose dans la nécropole militaire de St-Mandrier (Var) - Photo Jean-Louis Bléneau que je remercie pour son aide.

 

Remerciements :

- M. David Méchin pour son étude sur le CAM Argostoli / Mythika / Platéali.
- M. Jean-Yves Romanetti pour l'envoi des archives de son oncle Raymond Bouniot.
- M. Jean-Paul Bonora pour l'envoi des CP de sa collection.
- M. Robert Feuilloy pour l'envoi de son fichier en rapport avec le CAM de Argostoli.
- M. Jean-Louis Bléneau pour l'envoi de la photo de la tombe du soldat Pierre le Gabellec.
- M. Gérard Cottarel pour l'envoi des archives du matelos Jean Beraud, son grand-père.
- Mme Nathalie Le Mailloux pour l'envoi des archives de Victor Marchal, son arrière-grand-père.

Bibliographie :

- L'Aviation Maritime Française pendant la Grande Guerre - par Morareau - Feuilloy - Courtinat - Le Roy - Rossignol - publié par l'ARDHAN en 1999 - Voir ce lien
- Les escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et histoire - 1912-1920
- Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- L'aviation française 1914-1940, ses escadrilles, ses insignes - par le Commandant E Moreau-Bérillon - publié à compte d'auteur en 1970.
- Les Armées françaises dans la Grande Guerre publié à partir de 1922 par le Ministère de la Guerre.
- Site Internet "navires-14-18" de Franck le Bel, Yves Dufeil et Marc Terraillon - Voir le lien
- Site Internet "Mémoires des hommes"
du Ministère de la Défense - Voir le lien
- Site Internet et forum " Pages 14-18 "
de Joël Huret

 

Si vous avez des documents écrits ou photographiques pouvant compléter les données de cette page, veuillez contacter l'auteur du site.

CAM de Corfou CAM de Milo

 

 

pas de fiche > 1918

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