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Etude réalisée par David Méchin.

Insigne peint sur les fuselages

Jusqu'à preuve du contraire, pas d'insigne collectif pour cette unité.

 

Insigne personnel et nom de baptème

Un Donnet-Denhaut 150 ch a porté, en 1918, une cigogne qui ressemblait fortement à celle de la SPA 26. (cigogne peinte retournée par rapport au dessin original) - La couleur rouge n'est que pure supposition et a été copié de l'insigne de la SPA 26 - Dessin Albin Denis d'après photo d'époque.

Un Donnet-Denhaut 200 ch a été baptisé "Dourao II" par son pilote, le EV2 Eric de Bisschop - La calligraphie n'est pas respectée.

 

Lettres code utilisées par le CAM d'Arzew

Les avions du CAM d'Arzew (Algérie) portaient la lettre "W" comme signe de reconnaissance - Dessin Albin Denis

Insignes métalliques

Jusqu'à preuve du contraire, pas d'insigne métallique pour cette unité

 

Unités détentrices des traditions

Les traditions de cette unité n'ont pas été reprises depuis sa dissolution.

Symbolique

Pas d'insigne identifié.

 

Historique du CAM de Arzew

Le CAM d’Arzew doit son origine à une décision du ministre de la marine d’octobre 1917 ordonnant la création d’une telle unité en ce lieu bénéficiant d’un plan d’eau bien abrité, et qui aura la responsabilité d’une zone de patrouille allant du cap Kramis à la frontière marocaine. Les travaux d’aménagement sont entrepris en novembre 1917 sous la direction de l’EV 1 Biroard et aboutissent en avril 1918 à l’ouverture du centre sous le commandement de cet officier. Les hydravions reçus sont des Donnet Dennaut 150 hp, 160 hp Lorraine et 200 hp Hispano qui reçoivent la lettre distinctive W.

Le CAM d’Arzew va connaître son heure de gloire le 18 mai 1918 lors de son unique rencontre contre un sous-marin, en parvenant à mettre hors de combat le U-39, deuxième U-Boot de la guerre par l’importance du tableau de chasse (154 navires coulés, plus 1 capturé, totalisant 407.123 tonnes, plus 7 autres navires endommagés).

Le 17 mai 1918, le CAM est prévenu par radio à 19 h et 23 h de la présence d’un sous-marin à 60 milles à l’Ouest-nord-ouest d’Oran, qui vient d’attaquer un convoi avec un autre U-Boot (le U 50) et a réussi à couler un vapeur britannique, le Sculptor (4 874 tonnes) dans une attaque à la torpille. Le 18 mai, dès 5 heures du matin, une section de deux appareils commandée par l’EV1 Campardon (observateur) appareille pour protéger le convoi. Pris dans le mauvais temps à 45 milles au Nord d’Oran, ils renoncent à faire route au Nord et cherchent le convoi Gibraltar-Bizerte qu’ils trouvent à 7 h 10 à 75 milles dans le 30° d’Oran. Ils l’escortent pendant quelques minutes puis, à court de carburant, mettent le cap sur Oran. A 20 milles du convoi, ils aperçoivent un U-Boot en demi-plongée, se dirigeant vers le Nord-est. Les deux hydravions attaquent aussitôt et lancent 4 bombes sur le sillage, sans effet apparent (le sous-marin ne subit effectivement aucun dommage). N’ayant pas de TSF, ils rentrent à Arzew à 8h45 et préviennent aussitôt le commandement d’Oran par téléphone.

Une deuxième section d’hydravions, commandée parle l’EV2 Joseph Leray, se prépare à décoller dès le retour de la section Campardon mais le mauvais temps retarde leur départ de 40 minutes. Ils retrouvent le convoi Gibraltar-Bizerte à 12h00 et l’escortent pendant une demi-heure, puis font route au Sud-ouest. Ils aperçoivent alors vers 12h40 un sous-marin ennemi en surface naviguant vers le Nord-est (position exacte selon les allemands : 36.36 Nord, 00.02 Ouest.) Vent de face et profitant du temps nuageux pour avancer discrètement, les deux hydravions peuvent porter leur attaque sur le U-Boot encore émergé et le touchent. Selon les allemands, le sous-marin part d’urgence en plongée et alors qu’il se trouve à une profondeur de 12 mètres deux bombes explosent très près de lui, créant une brèche qui inonde le compartiment proche de celui des torpilles et entraînant le navire dans les profondeurs. Le Kapitanleutnant Heinrich Metzger ordonne alors de vider les ballasts pour faire surface. Il y trouve les deux hydravions ayant amerri pour ramasser des débris flottants. Ceux-ci décollent aussitôt, encadrés par les obus des canons de surface du sous-marin… N’ayant pas de TSF, ils rallient Arzew à 14h. De son côté, endommagé, le U-39 ne peut plus plonger et il doit se résoudre à faire route sur Carthagène, le port neutre le plus proche.

A 14h25, une troisième section de deux hydravions commandée par l’EV Lassalle décolle d’Arzew et suit la route indiquée par Leray pour retrouver le sous-marin qu’ils découvrent en surface à 15h30. Mais le U-Boot les aperçoit aussi et les canarde avec sa DCA d’assez loin, les obligeant à prendre de la hauteur pour se cacher dans les nuages. Ils lancent leurs bombes entre 200 et 400 mètres, mais, gênés par le tir ennemi, le manquent, et rentrent aussitôt à Arzew qu’ils atteignent à 17 heures. L’attaque n’est pas sans conséquences car durant le branle-bas de combat deux matelots (nommés Schulz et Hausottl) passent par-dessus bord et périssent noyés.

Le CAM d’Arzew n’ayant pas de TSF, les unités de surface ne peuvent être prévenues rapidement. La première section d’hydravion de l’EV Campardon repart d’Oran pour une autre patrouille avant la tombée de la nuit mais un problème moteur les fait rentrer prématurément. Une autre section partie à l’aurore le lendemain rentrera bredouille. Le U-39 sera remorqué par un autre sous-marin vers le port de Carthagène où il sera interné jusqu’à la fin de la guerre, puis livré à la France le 22 mars 1919 et finalement envoyé à la casse en 1923. Il a été touché au périscope, à la coque et sur le pont. Côté français, l’EV 2 Joseph Leray (pilote) et le QM mécanicien Henri Baconin (observateur) sont cités à l’ordre de l’armée et décorés respectivement de la l égion d’honneur et de la médaille militaire. Ils sont vraisemblablement l’équipage ayant porté le coup fatal au U-Boot, le seul équipage d’hydravion ayant réussi un tel exploit durant la Grande Guerre (avec deux équipages du CAM d’Argostoli en 1917) et ayant amené de manière certaine à la mise hors de combat du sous-marin ennemi.

Le CAM d’Arzew terminera la guerre sans évènement particulier. Porté à un effectif de 16 hydravions au mois d’août 1918, il se voit rattacher les postes de combat de Béni-Saf, de Mostaganem, puis d’Oran (ancien CAM réduit en poste de combat). Il reçoit le mois suivant quelques Tellier-Canon. Sa dissolution interviendra peu après l’armistice, au mois de décembre 1918.

 

Appelations successives

 

Périodes de stationnement

 

Lieux de stationnements

 

Rattachements

 

Zone opérationnelle

 

Photos de l'emplacement du CAM

Ancien emplacement du CAM d'Arzew photographié en 1924 - Les 3 hangars Bessonneau sont toujours en place - Carte postale d'époque.

Emplacement du CAM d'Arzew dans les années 1950 - Carte postale d'époque.

Vue satellite actuelle du Port d'Arzew en Algérie - Photo Google Map.

 

Personnels

Commandants

 

Types d'avions utilisés

 

Numéros des avions connus

 

Décorations

Pas de décoration collective pour cette unité.


 


 

Profils des avions

Donnet-Dennaut 200 ch Hispano-Suiza codé "W.9" du CAM d'Arzew.
Dessin David Méchin.

 

Citations des personnels

 

Photos du personnel

Qui peut m'aider ?

 

Je recherche plus particulièrement une photo de l'EV2 Jean Leray.

 

Photos en rapport avec le CAM d'Arzew

Heinrich Metzger commandant du sous-marin U-39 touché par un hydravion du CAM d'Arzew au large d'Oran, le 18 mai 1918.

Le sous-marin allemand U-39 entrant dans le port de Cartagène après avoir été endommagé par deux bombes larguées par une patrouille d'hydravions du CAM d'Arzew. Il y restera jusqu'à la fin de la guerre et sera livré à la France comme dommage de guerre.

Photos des hydravions

Hydravion Donnet-Dennaut 150 ch du CAM d'Arzew en 1918. Cet appareil présente une particularité rare, un insigne personnel. Cette cigogne volant aile haute, ressemble beaucoup à l'insigne de la SPA 26. Photo ARDHAN source Pelletier-Doisy.

 

Remerciements :

- M. David Méchin pour son étude sur le CAM d'Arzew.
- M. Robert Feuilloy, Secrétaire général de l'ARDHAN, pour les listes des personnels.

Bibliographie :

- L'Aviation Maritime Française pendant la Grande Guerre - par Morareau - Feuilloy - Courtinat - Le Roy - Rossignol - publié par l'ARDHAN en 1999 - Voir ce lien
- Les escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et histoire - 1912-1920
- Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- L'aviation française 1914-1940, ses escadrilles, ses insignes - par le Commandant E Moreau-Bérillon - publié à compte d'auteur en 1970.
- Site Internet "Mémoires des hommes" du Ministère de la défense - Voir le lien
- Les Armées françaises dans la Grande Guerre publié à partir de 1922 par le Ministère de la guerre - Voir le lien
- The French Air Service War Chronology 1914-1918 par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.

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CAM de Bastia CAM de Venise

 

 

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