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Etude réalisée par David Méchin.

Insigne peint sur les fuselages

Jusqu'à preuve du contraire, pas d'insigne pour cette unité.

 

Lettres code utilisées
par le CAM de Brest-Camaret

Le CAM de Camaret a utilisé les lettres "CM" peintes en très petits caractères à coté du numéro d'escadrille. En février 1918, la lettre "C" est officiellement attribuée, mais n'a jamais été peinte sur les hydravions.


Insignes métalliques

Jusqu'à preuve du contraire, pas d'insigne métallique pour cette unité.

 

 

Unités détentrices des traditions

Les traditions de cette unité n'ont pas été reprises depuis sa dissolution.

Symbolique

Pas d'insigne identifié.

 

Historique du CAM de Brest-Camaret

Le port de Brest a toujours été un port français de premier plan avec sa rade et son port en eaux profonde, donnant sur la façade atlantique. Il en est de même durant la première guerre mondiale où il reçoit, principalement des Etats-Unis d’Amérique, des matières premières, de l’armement importé et ne va pas tarder à devenir le lieu de débarquement de troupes après l’entrée en guerre de ces derniers.

Après le tumulte des premières années de guerre où l’attention des belligérants se concentre sur les champs de bataille de Champagne aux Flandres, les allemands se rendent compte de l’importance du port et lancent à partir du mois de septembre 1916 une offensive sous-marine contre les côtes françaises en général et la Bretagne en particulier où de nombreux navires marchands sont coulés. Le ministre de la marine français, l’amiral Lacaze, passe commande de centaine d’hydravions auprès de constructeurs nationaux, dans le but de créer un réseau de centres d’aviation maritime sur le littoral. Dans l’immédiat, trois porte-hydravions (Le Nord, le Pas de Calais, et le Rouen) portant quelques FBA 100 hp sont dépêchés en Bretagne et effectuent quelques patrouilles, peu efficaces et surtout destinées à remonter le moral des populations. Ce n’est qu’en décembre 1916 qu’arrivent les premiers aviateurs et hydravions qui s’installent sur la presqu’île de Camaret, sous les ordres du lieutenant de vaisseau Jules Pouyer.

Si le centre est officiellement crée le 16 janvier 1917, quelques jours avant, alors que les installations sont en cours de montage, a lieu la première attaque de U-Boot. Le 5 janvier 1917, le Donnet Dennaut du quartier-maître Malgorn bombarde un U-Boot, suivi de celui piloté par le LV Pouyer en personne. Ce dernier va organiser son centre en envoyant des appareils par section de deux en patrouille sur les côtes où ils peuvent se ravitailler grâce à un réseau de postes de relâche. Ils doivent attaquer tout sous-marin aperçu et prévenir sans délai par TSF le centre de Camaret où une patrouille d’alerte décolle immédiatement en renfort sur les lieux – patrouille à laquelle se joint très souvent Pouyer sur son appareil personnel.

Après l’entrée en guerre des Etats-Unis, l’activité du centre, qui ne cesse de grandir en taille au point d’atteindre 32 hydravions à la fin du conflit, s’oriente vers l’escorte des convois de ravitaillement entrant et sortant du port de Brest. Les rencontres avec les sous-marins ennemis seront très fréquentes et ceux-ci, constamment harcelés à défaut d’être réellement menacés par les bombes de faibles calibre transportées sur les hydravions de l’époque, vont voir leur efficacité diminuer. Sous la menace des hydravions, ils vont devoir cesser les arraisonnements et les attaques de surface au canon pour n’attaquer qu’à la torpille, et préférer les attaques de nuit. Vers le milieu de l’année 1918, les attaques sous-marines ont considérablement diminué et de nombreuses troupes américaines vont pouvoir être débarquées en toute sécurité dans le port de Brest. La guerre se gagne sur tous les fronts… Le CAM de Camaret aura été celui où auront été conduites le plus d’attaques de sous-marins durant la grande guerre avec 41 bombardements, avec en tête du palmarès individuel son chef, le lieutenant de vaisseau Pouyer, qui en totalisera 16 faisant de lui l’as des as de cette spécialité.

 

Appellations successives

Périodes de stationnement

Lieux de stationnements

Zone opérationnelle

Position du CAM de Brest-Camaret

Emplacement du CAM de Brest - Camaret
Carte Google Map

 

Rattachements

Commandants

Types d'avions utilisés

Numéros des avions connus

Décorations

Pas de décoration collective pour cette unité.

 


 

Les hommes

MdL Georges Roussillon - Pilote du CAM de Brest-Camaret - Brevet de pilote militaire n° 3530 en date du 23 mai 1916 - Arme d'origine Train des équipages - Photo La Guerre Aérienne Illustrée

 

Citations des personnels

Maître mécanicien Urbain Louis Martial Boutin, né le 19 février 1894 à Saint-Junien (Haute-Vienne), Pilote du CAM de Camaret, tué le 18 octobre 1917 au cours d'une reconnaissance devant l'Aberwrac'h. Cité à l'ordre de l'Armée navale : "Serviteur d'élite, doué des plus belles qualités de discipline et de sang-froid. Plein d'entrain et de bravoure, mort le 18 octobre 1917, au cours d'une reconnaissance aérienne de guerre.".

Les hommes

LV Jules Pouyer - Commandant du CAM de Brest-Camaret de janvier 1917 à janvier 1919 - Titulaire de 14 attaques de sous-marins allemands du 5 janvier 1917 (1ère) au 24 mai 1918 (14ème) - Brevet de pilote militaire n° 1748 en date du 12 octobre 1915 - Photo La Guerre Aérienne Illustrée.

LV Jules Auguste Jean Pouyer - Né le 6 février 1885 - Fils de Maurice Cesaire Emile Pouyer et de XXX - Entre dans la Marine en 1901 - Nommé Aspirant, le 5 octobre 1904 - Affecté au port de Cherbourg - Affecté à l’aviso-torpilleur "Flèche" de la division navale de Tunisie (Cdt Paul Roque), le 1er janvier 1906 - Nommé Enseigne de vaisseau, le 5 octobre 1906 - Affecté au croiseur cuirassé "Dessaix" de l'Escadre du Nord (Cdt Pierre Vincent), au 1er janvier 1908 - Nommé Second sur la chaloupe-canonnière "Doudart de Lagrée" de la Division navale de l’Extrême-Orient (Cdt Gabriel Dupuy-Dutemps) en 1909 - Affecté au port de Cherbourg, le 1er janvier 1912 - Passé dans la réserve, le 15 septembre 1912 - Brevet de pilote militaire n° 1748 en date du 12 octobre 1915 - Chevalier de la Légion d'Honneur, Croix de guerre avec citation à l’ordre de l’Armée navale, en date du 26 janvier 1916 - Nommé Lieutenant de vaisseau de réserve, le 27 septembre 1916 - Commandant du CAM de Brest-Camaret de janvier 1917 à janvier 1919 - Titulaire de 14 attaques de sous-marins allemands du 5 janvier 1917 (1ère) au 24 mai 1918 (14ème) - Officier de la Légion d'Honneur, en date du 2 février 1919 - Nommé Capitaine de corvette de réserve - Commandeur de la Légion d'Honneur en date du 25 mars 1937 - Décédé le 15 novembre 1981 - Dernière mise à jour : 20 mars 2016.

* Chevalier de la Légion d'Honneur, Croix de guerre avec citation à l’ordre de l’Armée navale de l'EV de 1ère classe Jean Poyer, en date du 26 janvier 1916 : "Commandant une section d’autos-canons, a fait preuve d’une grande activité et d’une grande bravoure en portant sa section sur des positions très avancées sous le feu de l’artillerie et de l’infanterie ennemies."

* Officier de la Légion d'Honneur du LV Jean Pouyet, pilote-aviateur, commandant le CAM de Camaret, en date du 2 février 1919 : "Commandant d’un centre d’aviation maritime. Pilote remarquable, volant par tous les temps. Par ses qualités d’organisation et de commandement, par son entrain et son exemple, a su obtenir de ses escadrilles les résultats les plus remarquables. A porté au plus haut degré l’esprit offensif de ses pilotes et observateurs, a personnellement effectué 14 attaques contre l’ennemi (07/1918)."

 

Les installations

Vue générale des installations du CAM de Camaret - Photo collection Thierry Le Roy que je remercie pour son aide.

Les hydravions

Le mécanicien Adolphe Richaudeau pose en compagnie d'un équipage de Donnet-Denhaut 200 HP Hispano Suiza du CAM de Brest-Camaret, le 4 décembre 1917 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Adolphe Richaudeau, transmise par Joel Séjourné, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Amerrissage d'un Donnet-Denhaut 150 ch codé "8" dans le port de Camaret. Photo Archives Jules Pouyer.

 

Couleurs des avions

Donnet-Denhaut 200 ch Hispano-Suiza de reconnaissance rapide n° 902 codé "3" en octobre 1917 - Dessin David Méchin

Tellier canon 200 ch Hispano Suiza codé "11" en mai 1917 - Il a été baptisé "Lucky" - Dessin David Méchin

Georges Lévy HB 2 à moteur Renault 280 HP - En juillet 1918, le CAM de Brest-Camaret comptait 26 exemplaires de cet avion - Dessin David Méchin

 

Monuments commémoratifs
et tombes

Caveau de la famille Mounier-Danjou dans le cimetière Rocabey de St-Malo - Le QM Pierre Mounier, observateur du CAM de Brest, décédé au cours d'un accident aérien, à bord du Georges-Lévy 280 Hp n° 136, le 7 novembre 1918, y repose - Il avait décollé à ses commandes, alors qu'il n'était pas breveté pilote d'hydravion - Il est la dernière victime du CMA de Brest pendant la Grande Guerre - Photo Alain Octavie que je remercie pour son aide.

Monuments commémoratifs
et tombes

Tombe du CV Jean Pouyer, commandant du CAM de Brest-Camaret de janvier 1917 à janvier 1919, dans le cimetière de Montmartre à Paris - Photos Alain Octavie que je remercie pour son aide.

 

 

Remerciements :

- M. David Méchin pour son étude sur le CAM de Brest-Camaret.
- M. Joel Séjourné pour l'envoi de la photo d'Adolphe Richaudeau, son grand-père.
- M. Alain Octavie pour l'envoi des photos des tombes de Jean Pouyer et de Pierre Mounier.

Bibliographie :

- Le CAM de Camaret (1917-1918), une unité de première ligne - Par Thierry Le Roy, dans la revue AVIONS n°175, 177 et 178.
- La guerre sous-marine en Bretagne, victoire de l’aéronavale - Par Thierry Le Roy (ISBN 2-9505074-0-9)
- L'Aviation Maritime Française pendant la Grande Guerre - par Morareau - Feuilloy - Courtinat - Le Roy - Rossignol - publié par l'ARDHAN en 1999 - Voir ce lien
- Les escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et histoire - 1912-1920
- Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- L'aviation française 1914-1940, ses escadrilles, ses insignes - par le Commandant E Moreau-Bérillon - publié à compte d'auteur en 1970.
- The French Air Service War Chronology 1914-1918 par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.
- Les Armées françaises dans la Grande Guerre publié à partir de 1922 par le Ministère de la Guerre.
- Site Internet "Mémoires des Hommes" du Ministère de la Défense - Voir le lien
- Site internet "Bretagne Aviation" de Thierry Le Roy - Voir le lien

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CAM de la Penzé CAM de Bayonne

 

 

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