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Si vous avez des documents écrits ou photographiques pouvant corriger ou compléter les données de cette page, veuillez contacter l'auteur du site.

Etude réalisée par David Méchin en collaboration avec Albin Denis.

Insigne peint sur les fuselages

Jusqu'à preuve du contraire, pas d'insigne pour cette unité.

 

Lettres code utilisées par le CAM de Milo

Le CAM de Bastia a utilisé la lettre "M" pour identifier ses appareils.

 

Insignes métalliques

Jusqu'à preuve du contraire, pas d'insigne métallique pour cette unité.

 

Unités détentrices des traditions

Les traditions de cette unité n'ont pas été reprises depuis sa dissolution.

Symbolique

Pas d'insigne identifié.

Historique du CAM de Milo (Milos)

Le CAM de Milo (Milos), dans l’archipel des Cyclades, est créé par décision ministérielle du 26 décembre 1917 dans le but de protéger l’entrée de la mer Egée et les approches du port du Pirée. Les travaux d’aménagement débutent immédiatement sous les ordres de l’enseigne de vaisseau de 1ère classe Guilbaud et se termineront au mois de mai ; les appareils, des FBA 200 ch HS et une poignée de Tellier Canon, étant livrés deux mois plus tard. Les hydravions livrés en caisse ont quelque peu souffert du voyage et au moins deux FBA sont refusés à la réception; le centre est supposé comporter 16 hydravions dont 12 armés.

Les patrouilles sont conduites sur l’archipel des Cyclades, allant vers l’ouest jusqu’au cap Matapan et à l’île de Grabusa à l’ouest de la Crête. Aucun U-Boot ne sera rencontré durant les quatre mois d’activité opérationnelle du centre qui ne connaîtra d’autre perte qu’un de ses matelots décédé de la grippe espagnole quelques jours après l’armistice, peu avant sa dissolution.

 

Zone des opérations du CAM de Milo.
Carte Albin Denis sur photo Google Map.

 

Lieux de stationnements

Appellations successives

Périodes de stationnement

Zone opérationnelle

Carte de l'ile de Milo (Milos) - Le CAM se situe près du port de la ville d'Adamas.
Carte Albin Denis sur photo satellite Google Map.

Emplacement du CAM de Milo (Milos) près de la ville d'Adamas.
Carte Albin Denis sur photo satellite Google Map.

 

Rattachements

Commandants

Pertes au combat et par accident

Victoires

Pas de victoire pour cette unité.

 

Décorations

Pas de décoration collective pour cette unité.

 

Personnels

Si vous pouvez me donner des noms de marins
affectés à cette unité, je suis intéressé.

Types d'avions utilisés

Numéros des avions connus

Liste réalisée à partir d'un recensement effectué par l'ARDHAN et communiqué par le secrétaire général Robert Feuilloy, ainsi que le carnet de vol de l'EV2 Georges Bailly.

 

Couleurs des hydravions

Hydravion FBA 200 ch n° 1008 appartenant au CAM de Milo.
Dessin David Méchin.

 

L'EV2 Georges Bailly
au CAM de Milo

L'EV Georges Bailly, aux commandes d'un Donnet-Denhaut bimoteur, probablement à St-Raphaël en 1918 - Il a été pilote du CAM Milo de juin à décembre 1918 - Photo Georges Bailly transmise par Alain Bailly, son fils, que je remercie pour son aide.

* CC Georges Bailly - Né en 1896 - A l'école navale de septembre 1915 à octobre 1916 - Nommé Aspirant en octobre 1916 - Affecté au croiseur "Gueydon" de novembre 1916 à mai 1917 - Nommé Enseigne de Vaisseau de 2ème classe en juin 1917 - Affecté au cuirassé "Démocratie" de juin à août 1917 - Affecté au CAM de St-Raphael du 28 août à octobre 1917 - A suivi un cours observateur - A obtenu le certificat d'observateur n° 382, le 1er octobre 1917 - Affecté au CAM Bizerte d'octobre 1917 à février 1918 - Affecté à l'école d'aviation militaire d'Ambérieu puis au CAM de St-Raphael de février à juin 1918 - A obtenu le brevet pilote hydravion n° 589, en date du 30 mai 1918 - Affecté au CAM Milo de juin à décembre 1918 - Nommé Enseigne de Vaisseau de 1ère classe en août 1918 - Affecté au CAM de St-Raphael de janvier à février 1919 - Affecté au CAM Lorient de février 1919 à avril 1920 - Affecté au CAM Cherbourg de mai à octobre 1920 - Carrière non connue de octobre 1920 à août 1928 - Nommé LV, en septembre 1922 - Breveté torpilleur en juillet 1926 - Affecté au cuirassé "Diderot" du XXX à août 1928 - SAT 2 - Affecté au CT "Panthère" de janvier 1929 à septembre 1930 - Affecté au cuirassé "Bretagne" d'octobre 1930à septembre 1932 - Affecté au torpilleur "Ouragan" de septembre 1932 à janvier 1934 - Affecté au torpilleur "Orage" de janvier à octobre 1934 - Nommé Capitaine de Corvette en mars 1935 - Affecté Aéro 1 d'octobre 1934 à septembre 1936 - Affecté au pétrolier "Garonne" de septembre 1936 à septembre 1938 - SAT 3 de septembre 1938 à mai 1939 - Affecté au cuirassé "Condorcet" de juin 1939 à octobre 1940 - SAT 3 de novembre 1940 à mars 1941 - Affecté à l'Unité Marine Marseille d'avril 1941 à janvier 1943 - Affecté à la Marine Montpellier de janvier 1943 à juin 1944 - Affecté au CAMM Paris de juin 1944 à mars 1946 - Capitaine de Corvette de réserve en mars 1946 - RDSF - Décédé en 1948.

FBA 200 Hp n° 1028 codé "M 6" affecté au CAM de Milo en octobre 1918 - Georges Bailly a testé en vol cet hydravion, le 14 octobre 1918 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Bailly transmise par Alain Bailly, son fils, que je remercie pour son aide.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

L'EV2 Georges Bailly
au CAM de Milo


Il est affecté au CAM Milo de juin à décembre 1918. En étudiant son carnet d'emploi du temps (carnet de vol), nous pouvons détailler les missions qu'il a effectué au sein de cette unité.

Juillet 1918 :

Il a effectué un premier vol d'entrainement de 30 mn, aux commandes du FBA 200 ch à moteur Hispano-Suiza n° 1019 codé "M-1", le 10 juillet 1918. Après deux vols à bord du n° 1019, il teste en vol le FBA 200 ch à moteur Hispano-Suiza n° 1018 codé " M-3". Le 23, il réalise une recherche aérienne du "Cassard" qui arrive d'Egypte. Patrouillant à 250 mètres d'altitude, il le trouve au Sud-Est des Annanes (?), au cours d'un vol de 2h10. Le 30, il fait une sortie sur Allo, dans l'île St-Georges. Il vire de bord, à 18'N30W de Milo, en raison de la brume qui couvre le secteur et un vent violent de Nord-Est. Il a réalisé 4h40 de vol pendant le mois de juillet.

Août 1918 :

Le 1er août, il effectue une reconnaissance de 3h30 jusqu'à Grabousa, à l'extrême Ouest de la Crête pour aller reconnaitre l'emplacement d'un skip. Le lendemain, il effectue un nouveau vol d'essai de 20 mn du FBA 200 ch à moteur Hispano-Suiza n° 1018 codé " M-3". Le 5, il patrouille entre Milo et Phalère pendant 2h10, sans rien repèrer d'anormal. Le 8, nouvelle patrouille de 2h15, cette fois entre Phalère, Bello, Poulo et Milo avec le même résultat.

Le 24 août, au cours d'un vol d'essai du FBA 200 ch à moteur Hispano-Suiza, n° 1088 codé "M-2", il est victime d'une panne d'arrivée d'air dans le réservoir d'essence, dûe à une fuite sur un raccord. L'hydravion penche légèrement à droite et la coque prend un peu d'eau au redan. Le lendemain et surlendemain, deux vol d'entrainement, aux commandes du FBA 200 ch à moteur Hispano-Suiza n° 1059 codé " M-4". L'hydravion est déclaré bon pour le service. Le 26 et 28, deux vols d'entrainement de 20 et 25 mn, aux commandes du FBA 200 ch à moteur Hispano-Suiza n° 1028 codé " M-6". En août 1918, il a effectué 10h40 de vol.

Septembre 1918 :

Le 1er septembre, un vol d'essai de 20 mn du FBA 200 ch à moteur Hispano-Suiza n° 1021 codé " M-7". Le lendemain, au cours d'une patrouille sur la route de Salonique et après avoir doublé Thermia par le Nord, il fait route à l'Ouest par le canal de Serpho pour rejoindre à nouveau la route de Salonique à Milo. Le moteur cafouille plusieurs fois et oblige le pilote à amerrir dans d'excellentes conditions. L'hydravion présente une fuite au réservoir arrière et une panne de durite sur l'autre réservoir. L'équipage lance deux pigeons et deux fusées de détresse. Elles sont aperçues par le chalutier "La Slack" et un cargo. Les deux hommes sont recueillis à bord du chalutier qui prend en remorque l'hydravion et le ramène jusqu'à Milo. La partie vol a duré deux heures.

PS : "La Slack" appartient à la 6ème escadrille des Chalutiers de l'Armée Navale à Milo.

Le 5 septembre, la reconnaissance est arrêtée en raison de la panne du FBA 200 ch n° 1059 codé "M-4" qui est obligé d'amerrir devant la passe mais est caché à la vue par la cote. Bailly, aux commandes du 1088 codé "M-2" participe aux recherches et repère le 1059 amarré au chalutier positionné en barrage. L'équipage a été recueilli par un torpilleur. L'hydravion a été victime de l'échauffement du moteur Hispano-Suiza de 200 ch. Il est finalement remorqué jusqu'au CAM de Milo. Le 7, il teste en vol le n° 1027 codé "M-8" et déclare l'hydravion et son moteur bons pour le service. Ensuite, il effectue une reconnaissance pour les convois de Salonique - Milo - Antomilo - le canal de Thermia et retour par l'Est de Thermia, Serpho, Siphano et Nord Kimolo. L'hydravion a bien fonctionné, à l'exception du flexible du compte-tours qui s'est brisé. Le 10, la mission de reconnaissance sur Milo - Cristiani - Nord de Polyiandro - le Sud Polino - Milo est perturbée par la brume qui limite le champ de vision vers l'horizon.

Le 11 septembre, il réalise un exercice de lancement de deux bombes. Le 13, une reconnaissance sur la route de Malte au Sud-Ouest de Antimilos puis retour. L'équipage aperçoit un cargo et un chalutier. En rentrant, ils repèrent le convoi qui arrive de Malte. L'hydravion est victime d'une légère fuite d'huile sur le collecteur de montée d'huile à la distribution du groupe de cylindres gauche. Néanmoins, ils peuvent regagner Milo sans difficultés.

Le 19, son hydravion est victime d'ennuis mécaniques à répétitions. D'abord, après avoir décollé, il est obligé d'amerrir en panne pour changer d'hydravion puis après avoir repris la route de Salonique jusqu'à 25 miles au Nord d'Antimilos, ce sont des vibrations et une fuite d'huile qui viennent tout gâcher. Au retour, les mécanos examinent dans le détail l'appareil et trouve un câble de cabane détendu (vibrations) et un mauvais joint sur le bouchon du carter d'huile (fuite). Le 21, il teste en vol deux FBA 200 ch à moteur Hispano-Suiza, le n° 1088 codé "M-2" et n° 1135 codé "M-10".

Le 23 septembre, il décolle à bord du FBA 200 ch à moteur Hispano-Suiza n° 1059 codé " M-4". Après une patrouille de 45 mn, il amerrit à Grabousa. En tentant le remorquage du "M-4" qui était en train de dériver sur les récifs, l'extrémité droite du bord d'attaque de l'aile supérieure de n° 1088 codé "M-2" est endommagée. Bien touché, le "M-2" ne pourra reprendre son vol. Il est finalement remorqué sur Milo par le "Marie-Rose" dans la nuit du 23 au 24. Au cours de l'opération nocturne, les deux flotteurs sont endommagés. L'autre hydravion, le "M-4", touché lui aussi dans la collision, a eut un arc boutant de droite faussé. La pièce a été prélevée sur le "M-2" pour lever l'indispo et lui permettre de rentrer à la base. Du 27 au 29, Georges Bailly assure les tests en vol des FBA 200 ch à moteur Hispano-Suiza n° 1027, 1028, 1135, 1088. Pour sa dernière mission du mois de septembre, il décolle en patrouille de Milo à destination de Vieux-Phalère vers Salonique. Son observateur aperçoit un navire hôpital sur la route au Sud-Ouest de Canal de Thermia. Les "M-2" et "M-8" sont mis au mouillage à Phalère. Comme le "M-2" est victime d'une petite avarie derrière le redan, les équipages réussissent à le sortir de l'eau et à réparer l'avarie. Les deux hydravions rentrèrent sans encombre à Milo, dès le lendemain. En septembre, Georges Bailly a effectué 20 heures 53 mn de vol.

Octobre 1918 :

Le 3, pendant une patrouille sur Milo - Antimilos - Karavi - Cervi, il amerrit à Cervi pour reconnaitre les accostages. Il rentre à Milo par la route directe en doublant Cervi à l'Ouest. Le 5, il participe à l'escorte du croiseur "Jules Michelet" qui arrive du Pirée.

Croiseur cuirassé "Jules Michelet" - Construit aux chantiers de Lorient - Début de construction juin 1904 - Mis en service en novembre 1908 - Caractéristiques : 12.550 tonnes - 29.000 cv - Dimensions 148 x 21,4 x 8,2 m - 20 chaudières du Temple entrainant 3 hélices - vitesse 23 noeuds - Armements : 4 pièces de 194 mm  + 16 pièces de 164 mm + 22 armes diverses + 4 tupes lance-torpilles - En octobre 1918, il appartient à la 1ère division - Photo National Library of Australia.

Le 7, une patrouille par Milo - Antimilos - la route de Salonique - le canal de Thermia pour finir au Nord-Est de l'île de Tréci et retour par le même chemin. Il survole deux vapeurs en route à l'Ouest du canal de Thermia puis le convoi quittant Milo à destination de Port Saïd. Le lendemain, il effectue les essais en vol du FBA 200 ch à moteur Hispano-Suiza, n° 1131 codé "M-12" qu'il déclare bon pour le service. Le 10, pendant une patrouille sur la route de Salonique, il survole un convoi à 20 Mn au Nord d'Antimilos.

Le 11, d'abord un essai en vol du FBA 200 ch à moteur Hispano-Suiza, n° 1135 codé "M-10" qui est déclaré bon pour le service. Puis une longue patrouille de Milo - le Cap Malée - le canal de Cervi - la cote à l'Ouest de Cerigo - le cap de Matapan - Kalamata. Victime d'une avarie au bord de fuite de l'aile inférieure gauche, il n'est pas possible de rentrer par la voie des airs. Après avoir amerrit, il constate que son FBA a embarqué un bon paquet d'eau dû au grippage du boisseau de Claudel (?). Georges Bailly rentre au CAM, à bord du FBA 200 ch, n° 1059 codé "M-4". Il aura volé un total de 5h35. Son appareil sera rapatrié sur Milo après avoir été pris en remorque, le 13.

Le 14, il teste en vol le FBA 200 ch, n° 1028 codé "M-6" après un changement de moteur, puis le lendemain, un vol d'exercice à bord du FBA 200 ch n° 1131 codé "M-12". Le 16, au cours d'une patrouille entre Milo - Antimilos et le Sud-Ouest de St-Georges. Il survole un navire porte-avions britannique en route vers Athènes, puis fait route à l'Est à destination du canal de Thermia. Il tombe sur un cargo escorté par un chalutier faisant route plein Sud. Après avoir rattrapé le convoi à destination de Port Saïd, à 10 Mn au Sud d'Antimilos, il patrouille pendant 15 mn en avant du convoi. Au retour au CAM, la mécanique découvre une éraflure sur la surface avant, probablement causée par l'impact avec un oiseau. Heureusement, la patrouille de 2h55 s'est bien déroulée et l'équipage ne s'est aperçu de rien.

Le 17, Georges Bailly effectue un exercice de largage de bombes, à bord du FBA 200 ch n° 1131 codé "M-12". Il décolle ensuite sur alerte et patrouille au Nord de Naxos, le Nord de Kimolo, le Sud Siphaus, le Sud-Est de Syra, le Sud de Rhénéo. Il croise entre les îles de Paros et Napos où il survole une goélette coulée, puis poursuit par l'Est d'Hérathia, les îles d'Andros, de Santorin, le Nord de Polykandro, Kimolo pour finalement rentrer sur Milo.

Le 18, au cours d'une reconnaissance en mer sur le canal de Thermia et la route de Salonique, à bord du FBA 200 ch n° 1131 codé "M-12", il observe deux chalutiers en surveillance, puis un croiseur britannique en route vers Thermia à 15 Mn à l'Ouest de Serpho et finalement un convoi partit de Salonique et qui navigue sur la route Ouest dans le canal de sécurité. Les 19 et 20, il teste successivement en vol les trois FBA 200 ch n° 1027 (M-8), n° 1059 (M-4) et n° 1028 (M-6).

Le 21 octobre, il décolle sur alerte, à bord du FBA 200 ch n° 1131 (codé M-12). Un torpilleur grec vient de signaler un sous-marin à 40 Mn du Sud d'Antimilos. Arrivé sur zone, son observateur ne repère rien de conséquent et poursuit au Sud-Ouest jusqu'au cap de Shada et de Cerigotto, sans succès. En désespoir de cause, il prend la route Sud et pousse pendant 20 mn sur la route de Santorin, toujours en vain. Ce n'est pas aujourd'hui qu'il pourra larguer une bombe sur un sous-marin ennemi !

Le 24, nouveaux tests en vol des FBA 200 ch n° 1027 (M-8) et 1059 (M-4). Le lendemain, l'équipage de Georges Bailly effectue un essai de poste TSF Rouzet L 16. Le moulinet, qui déploie l'antenne souple, ne correspond pas parfaitement à la vitesse de l'hydravion qui est trop élevée. Le 31, il effectue deux vols, à bord de son FBA 200 ch n° 1131 codé "M-12", d'abord un largage de deux bombes d'exercice, puis un nouvel essai de poste TSF. Pendant le mois d'octobre 1918, Georges Bailly a effectué 34h15 de vol.

Novembre 1918 :

Le 1er novembre, il effectue une reconnaissance de Milo, par le chenal de sécurité jusqu'à la pointe située à 10 Mn au Sud-Ouest de Christiani, à bord du FBA 200 ch n° 1131 codé "M-12". Il n'arrivera pas à son but car son hydravion tombe en panne à 5 Mn et oblige Georges Bailly à amerrir dans une forte houle. Après un examen rapide, il trouve l'arrivée d'huile au manomètre rompue. Après un colmatage de fortune, ils redémarrent le moteur qui s'arrête aussitôt avec des bruits peu encourageants de salade de bielles ou de coincements de pièces. Pour ne pas trop dériver, ils mouillent l'ancre flottante et lâchent deux pigeons voyageurs. Ils manoeuvrent les commandes pour empêcher l'avarie des flotteurs, dans le cas où l'hadravion de mettrait en travers des vagues. La coque prend l'eau peu à peu. A 21h, ils tirent une fusée éclairante, puis une autre à 23h. La brise tournante de Nord les fait dériver sur les rochers de Christiani. A minuit trente, ils brûlent des chiffons imbibés d'essence, en vain. A trois heures cinq, il envoie deux coups de projecteurs dans le Nord-Ouest. Un feu apparait bientôt sur la route de Santorin, puis remonte vers le Nord-Est. Ils allument un nouveau feu avec des chiffons imbibés d'essence et envoient deux nouvelles fusées éclairantes. Le feu au loin se dirige vers eux et à 4h, le chalutier "Rochebonne" les prend en remorque au moment où ils approchaient les rochers. Bailly reste à bord pour manoeuvrer les commandes et empêcher les vagues d'endommager les flotteurs d'ailes et d'embarquer de l'eau par l'avant. A 8h30, trois grosses vagues remplissent d'eau le poste de pilotage, l'hydravion qui menace de couler est hissé à bord du chalutier. Le FBA sera remise en état, après séchage, changement du moteur et réparation de l'aile inférieure gauche qui a souffert du remorquage.

Son dernier vol de guerre a lieu le 5 novembre 1918. Il consistait en une patrouille sur la route vers Thermia, à bord du FBA 200 ch n° 1135 codé "M-10". A cette date, il a effectué un total de 210h43 de vol dont 22h10 sur avions terrestres et 73h13 en escadrille au CAM de Milo.

Les Hommes

Matelos Louis Piquemal, opérateur radio, pose au poste de réception TSF du CAM de Milo - Photo Louis Piquemal, transmis par Jean-Louis Piquemal, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Mat Louis Piquemal - Né le 11  juillet 1899 à Mirepoix (Ariège) - Fils de Charles Michel Piquemal et de Claire Vié - Profession avant guerre Etudiant - Classe 1918 - Recrutement de Foix (Ariège) sous le matricule n° 350 - Engagé volontaire pour quatre ans, au titre du 5ème dépot de la flotte, le 1er décembre 1917 et nommé Matelot de 3ème classe à la même date - Présent dans cette unité, jusqu'au 1er février 1918 - Affecté à l'Amiral Tréhouart, un monitor de défense côtière, du 1er février au 27 juillet 1918 - Il a été mis à flot en mai 1893 et ne navigue plus - Mouillé à quai à Toulon il servait de casernement et abritait des écoles, dont celle des électriciens / TSF - Opérateur radio du CAM de Milo du 27 juillet au 25 décembre 1918 - Affecté au CAM de Corfou du 25 décembre 1918 au 25 juin 1919 - Affecté aux services auxiliaires à Bizerte du 25 juin 1919 au 24 février 1920 - Breveté électricien de 2ème classe TSF à l'école de perfectionnement de Bizerte, le 12 février 1920 - Affecté à la frontière Algéro-tunisienne du 24 février au 6 décembre 1920 - Démobilisé, le 6 décembre 1920 - Affecté au 5ème dépôt de la flotte du 9 au 31 décembre 1920 et placé dans la réserve de l'armée de Mer, le 31 décembre 1920 - Décédé à Paris 14éme, le 26 janvier 1951 - Sources : Case matriculaire - Fiche matricule du département de l'Ariège - Dernière mise à jour : 7 mars 2018.

Les hommes

Lâché de pigeons voyageurs au CAM de Milo pendant l'automne 1918 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Bailly transmise par Alain Bailly, son fils, que je remercie pour son aide.

Les hydravions

 

Les hydravions

Louis Piquemal, opérateur radio du CAM de Milo du 27 juillet au 25 décembre 1918, pose en compagnie d'un camarade devant le FBA 200 ch à moteur Hispano-Suiza n° 1041 codé "M-3", le 3 novembre 1918 - Photo Louis Piquemal transmise par Jean-Louis Piquemal, son petit-fils, que je remercie pour son aide.

 

 

Remerciements :

- M. David Méchin pour son étude sur le CAM de Milo.
- M. Alain Bailly pour l'envoi des archives de Georges Bailly, son père.
- M. Jean-Louis Piquemal pour l'envoi des photos de Louis Piquemal, son grand-père.

Bibliographie :

- L'Aviation Maritime Française pendant la Grande Guerre - par Morareau - Feuilloy - Courtinat - Le Roy - Rossignol - publié par l'ARDHAN en 1999 - Voir ce lien
- Les escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et histoire - 1912-1920
- Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- L'aviation française 1914-1940, ses escadrilles, ses insignes - par le Commandant E Moreau-Bérillon - publié à compte d'auteur en 1970.
- The French Air Service War Chronology 1914-1918 par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.
- Les Armées françaises dans la Grande Guerre publié à partir de 1922 par le Ministère de la Guerre - Voir le lien
- Site Internet "Mémoires des Hommes" du Ministère de la Défense - Voir le lien
- Carnet d'emploi du temps de l'EV2 Georges Bailly au CAM de Milos.

 

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CAM d'Argostoli CAM de Salonique

 

 

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