Chef de bataillon
Félix Léon Marie
Né le 21 juin 1870 à Sault (Vaucluse) - Fils de Joseph Marie et de Marie Elisabeth Léontine Boy - S'engage pour 3 ans - Intégre l'école polytechnique, le 23 octobre 1889 - Admis 243ème sur 266 - Sorti 194ème sur 264.

Vue de la facade de l'école Polytechnique avant guerre - L'école s'installe 21 rue Descartes dans le 5ème arrondissement de Paris de 1805 à 1976, année à laquelle elle déménage sur le campus du plateau de Saclay - De nos jours, ce batiment abrite le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche - Carte postale d'époque.

Vue actuelle de l'ancien site de l'école Polytechnique, 21 rue descartes à Paris - L'école a déménagé de ce site en 1976 - Il abrite désormais le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche - L'ancienne entrée de l'école, voir la CP ci-dessus, se trouve à gauche du cercle, dans la partie médiane du "C" - Photo Google Map que je remercie.
Intégre l'école d'application de l'artillerie et du Génie de Fontainebleau, le 3 octobre 1890 - Sorti 54ème sur 76 - Nommé Sous-Lieutenant, le 30 septembre 1891.

Vue de l'école d'application de l'artillerie et du génie de Fontainebleau - Après la défaite de 1870, l'école quitte Metz pour s'installer à Fontainebleau - Elle y restera de 1871 à 1940 - Au centre, l'entrée de l'école - Voir la CP ci-dessous - Carte postale d'époque.

Entrée de l'école d'application de l'artillerie et du génie de Fontainebleau - Pavillon Henri IV - Carte postale d'époque.

Vue actuelle du château de Fontainebleau et du site de l'ancienne école d'application de l'artillerie et du génie - L'école a déménagé de ce site en 1940 et n'y est jamais revenue - L'ancienne entrée de l'école, voir la CP ci-dessus, se trouve en haut du cercle, coté parking - Photo Google Map que je remercie.
Affecté à la 7ème batterie du 3ème régiment d'artillerie de Castres, le 30 septembre 1892 - Nommé sous-lieutenant en second, le 30 septembre 1893.

Entrée du quartier de Villegoudou, occupé par le 3ème régiment d'artillerie de campagne à Castres - Il a stationné dans cette ville de 1874 à 1914 - Carte postale d'époque.
Affecté à la 12ème batterie du 23ème régiment d'artillerie, le 8 août 1896 - Nommé Lieutenant en premier, le 12 juillet 1897 - Affecté à la 10ème batterie du 23ème régiment d'artillerie, le 15 avril 1898.

Les deux frères Marie entre 1896 et 1903 - A gauche, le Ltt Félix Marie du 23ème régiment d'artillerie et à droite, Paul Marie - Photo transmise par François Lesavre que je remercie pour son aide.
Stagiaire de l'école d'application de la Cavalerie de Saumur en 1898 - Sorti 20ème sur 26 - Nommé capitaine en second, le 12 juillet 1903.

Vue de l'école d'application de la cavalerie de Saumur - Carte postale d'époque.
Affecté à la 3ème batterie du 23ème régiment d'artillerie de Toulouse - Nommé instructeur d’équitation et de conduite de voiture, le 12 octobre 1903 - Marié avec Marie Suzanne Réau à Poitiers, le 25 avril 1905 - Décès de sa femme à l'automne 1906.

Caserne du 23ème régiment d'artillerie de campagne de Toulouse - Carte postale d'époque.

Une des batteries de 75 mm modèle 1897 du 23ème régiment d'artillerie de campagne de Toulouse photographiée avant 1914 - Carte postale d'époque.
Commandant de la 5ème batterie du 23ème régiment d'artillerie, le 22 décembre 1906 - Inventeur du ruban-goniomètre Marie, un calculateur d’angles de tir en 1907.
Affecté à l’état-major particulier de l’Artillerie à Vincennes, placé sous les ordres du Cdt Estienne en 1909 - Suit les cours de l'école supérieure d'aéronautique et de construction mécanique de Paris à partir du 29 octobre 1909 - Marié avec Madeleine Marie Réau, soeur cadette de sa femme décédée à la mairie du 6ème arrondissement de Paris, le 17 janvier 1910.

Cne Félix Marie affecté à l’état-major particulier de l’Artillerie à Vincennes - Photo transmise par François Lesavre, son petit neveu, que je remercie pour son aide.

Cne Paul Marie du 33ème régiment d'artillerie de campagne - Il est le frère du Cne Félix Marie - Photo transmise par François Lesavre, son petit fils, que je remercie pour son aide.
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Biographie du Cne Paul Joseph Marie - Né le 2 mars 1868 à Sault (Vaucluse) - Fils de Joseph Marie (distillateur) et de Marie Elisabeth Léontine Boy - Bachelier es-sciences - Classe 1888 - Recrutement d'Avignon sous le matricule n° 1299 - Admis à l'école Polytechnique suite au concours de 1888 - Classé 25ème sur 226 au concours d'entrée - Classé 100ème sur 222 au concours de passage en 2ème année - Passé à l'école d'application de l'artillerie et du génie de Fontainebleau, le 10 janvier 1890 - Nommé Sous-lieutenant, élève d'artillerie, le 30 septembre 1890 - Affecté à la 12ème batterie du 18ème régiment d'artillerie, le 30 septembre 1891 - Nommé Lieutenant en 2ème, le 30 septembre 1892 - Affecté à la 8ème batterie du 9ème régiment d'artillerie, le 1er octobre 1894 - Affecté à la 5ème batterie du 9ème régiment d'artillerie, le 24 avril 1895 - Affecté à la 6ème batterie du 18ème régiment d'artillerie, le 12 août 1895 - A suivi le cours de l'école de cavalerie de Saumur en qualité d'officier d'instrution du 1er octobre 1894 au 25 août 1895 - Classé 16ème sur 26 élèves aux examens de sortie - Nommé Lieutenant en 1er à la 6ème batterie du 18ème régiment d'artillerie, le 30 décembre 1895 - Affecté au 33ème régiment d'artillerie - Instructeur d'équitation du régiment - Blessé avec commotion cérébrale avec fracture probable de la base du crâne lors d'une chute de cheval, le 17 novembre 1895 - Nommé Capitaine en 2ème, le 24 avril 1900 - Croix militaire belge de 1ère classe, le 16 mai 1905 - Nommé Capitaine en 1er, le 24 décembre 1907 - Affecté au 49ème régiment d'artillerie de campagne, caserné à Poitiers, le 1er janvier 1911 - Instruction d'observateur en avion sur le terrain d'Etampes en mai 1912 - Fait un vol avec Gougenheim comme pilote, sur Henri Farman et plusieurs avec le Cdt Félix, commandant le centre d'aviation militaire d'Etampes, sur Blériot XI bis - Donne une conférence sur l'aéronautique aux officiers de réserve de la garnison de Poitiers, le 22 février 1913 - Affecté au 2ème groupe du 22ème régiment d'artillerie faisant fonction de chef d'escadron, le 11 décembre 1913 - Nommé Chef d'escadron, le 23 décembre 1913 - Citation à l'ordre du 22ème régiment d'artillerie, en date du 20 avril 1915 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 23 décembre 1915 - Désigné à la mission militaire française en Roumanie, le 27 septembre 1916 - Nommé Lieutenant-colonel, à titre temporaire, le 17 février 1917 - Nommé Lieutenant-colonel à titre définitif, le 9 avril 1917 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 15 avril 1917 - Officier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée, en date du 1er octobre 1917 - Nommé colonel à titre temporaire et commandant du 61ème régiment d'artillerie - Nommé Colonel, le 25 septembre 1923 - Conserve le commandement du 61ème RA - Décédé, le 15 avril 1926 - Sources : Fiche matricule conservée aux archives départementales du Vaucluse - Site de la bibliothèque Centrale de l'école Polytechnique - JORF - Dernière mise à jour : 3 mars 2021.
* Citation à l'ordre du 22ème régiment d'artillerie, en date du 20 avril 1915 : "Le 29 août 1914 à Origny, après une reconnaissance très périlleuse exécutée pour la 5ème batterie à 1000 mètres en arrière des lignes ennemies , a fortement contribué avec la 4ème batterie à ramener notre infanterie sur la position du calvaire de Ste-Benoite dont elle avait été délogée et a couronné la position avec sa batterie."
* Citation à l'ordre de l'armée des chefs d'escadrons Paul Joseph Marie et Henri Pierre Cavally du 22ème régiment d'artillerie, en date du 23 décembre 1915 : "Commandants d'importants groupements d'artillerie, chargés de préparer et d'appuyer les attaques de septembre de la division. Ont sérieusement contribué au succès en réalisant, grâce à leur habilité technique et à des reconnaissances hardies, une excellente organisation du tir qui a permis d'ouvrir de larges brèches dans les défenses accessoires des trois lignes ennemies et de couvrir, par des feux précis, la progression de l'infanterie."
* Citation à l'odre de l'armée du lieutenant-colonel Paul Joseph Marie de la mission française en Roumanie, en date du 15 avril 1917 : "Au front depuis son arrivée auprès d'une armée alliée, a su, par ses qualités techniques, son activité et son exemple, s'acquérir la confiance de tous; a exercé d'importants commandements effectifs et a obtenu des résultats remarquables."
* Officier de la Légion d'Honneur, croix de guerre et citation à l'ordre de l'armée du lieutenant-colonel Paul Joseph Marie en mission, en date du 1er octobre 1917 : "A excercé effectivement le commandement de l'artillerie de la 2ème armée roumaine et a largement contribué au succès de cette armée au cours des opérations du 24 au 30 juillet."
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Détaché à l’établissement d’aviation militaire de Vincennes - Au début de 1910, il est détaché à l'école d'aviation de Pau pour y passer son brevet de pilote.
Victime d'un accident d'aéroplane, le 26 mars 1910 - Le Blériot, qu'il pilote, tombe d'une altitude de 25 mètres - Il est blessé par la fêlure des 8ème et 9ème côtes et la contusion de la face externe de la cuisse gauche.
Titulaire du brevet de pilote de l'Aéroclub de France n° 80, le 3 août 1910 - Chevalier de la Légion d'Honneur, le 17 octobre 1910.
Mis à la disposition du Général Roques, inspecteur permanent de l'aéronautique militaire, le 14 novembre 1910.
Brevet de pilote militaire n° 21 obtenu le 29 juillet 1911.
Brevet de pilote de dirigeable n° 137 en date du 26 septembre 1911.
Nommé à l'Etat-Major de l'Inspection permanente de l'aéronautique, sous les ordres du colonel Hirschauer, le 9 février 1913 - Nommé Capitaine en premier.
Nommé adjoint de l’inspecteur technique de l’aérostation de Nice, le 9 mars 1914.
Nommé Vice-président de la Commission d’études pratiques d’aviation au camp de Châlons, le 1er avril 1914.

Cne Félix Léon Marie - Adjoint de l’inspecteur technique de l’aérostation de Nice, le 9 mars 1914 - Vice-président de la Commission d’études pratiques d’aviation au camp de Châlons, le 1er avril 1914.
Affecté à l'état-major du Ministre de la Guerre, le 17 juin 1914 - Nommé Chef d'escadron, le 23 juin 1914.
Nommé Directeur du service de l’aviation d’Alsace du 11 au 25 août 1914.
Commandant du 2ème groupe du 5ème régiment d'artillerie de Besançon à partir du 25 août 1914 - Participe aux batailles du pont d'Anspach, Seppois, Ammertzwiller.
* Citation à l'ordre de l'AD 57 en date du 14 septembre 1915 : "Commandant de groupe d’une grande bravoure, a conduit ses batteries avec beaucoup de compétence, particulièrement au combat de Seppois (13/10/14) et à celui d’Ammertzwiller (27/1/15) où son tir a fortement contribué à permettre à l’infanterie de se maintenir et de s’organiser sur la position conquise."
Vue de la caserne Ruty qu'occupait le 5ème régiment d'artillerie de campagne de Besançon jusqu'en août 1914 - Cette unité comptait 4 groupes, composés chacun de 3 batteries, soit 48 canons de 75 mm modèle 1897 - Carte postale d'époque.
Nommé Adjoint à l’inspecteur des dépôts et des écoles d’aviation, le 1er février 1915.
Affecté à la section technique de l’aviation, chef du secrétariat particulier du ministre de la Guerre, le général Roques, le 10 mars 1916.
Membre du cabinet du Général Roques, ministre de la Guerre, le 21 mars 1916 - Nommé Officier de la Légion d'Honneur, le 12 décembre 1916.
Section tehnique de l'aéronautique, le 25 décembre 1916.
Etat-Major particulier du ministre de la Guerre, le 23 mars 1917 - Nommé Lieutenant-Colonel, le 6 juillet 1917.
Stage de commandement à l'armée de Louilly et au centre d'instruction d'artillerie de Vitry à partir du 14 mars 1918.
Commandant l'AL 116 RAL (artillerie lourde du 16ème corps d'armée), le 4 juin 1918 - Participe aux batailles de Verdun (mars à juin 1918), en Belgique (juin et juillet 1918), sur l’Aisne (septembre 1918) et sur l’Ailette et la Serre (septembre à novembre 1918).
* Citation à l'ordre de la 3ème armée, le 9 novembre 1918 : "En Belgique en juin et juillet 18, commandant un très important groupement, a par la précision et l’à propos de ses tirs, chassé les batteries ennemies du Kemmel et de la région de Bailleul, résultat homologué. A ainsi puissamment contribué à l’arrêt de l’ennemi devant les monts de Flandres. Depuis le 12/10, s’acharnant à la poursuite de l’ennemi, a donné à ses batteries lourdes la mobilité et la souplesse des batteries de campagne, vivant la bataille au milieu d’elles, les galvanisant par l’exemple. Prévenant les demandes de l’infanterie pour contrebattre les batteries ennemies, a contribué aux succès des 27 et 28/10 (franchissement de la Serre, prise de Mortiers et de Crécy) et du 4/11 (coup de main à Bois les Pargny)."
Croix de guerre avec palme de bronze et étoile - Officier du mérite militaire de Belgique, Distinguished SO, Officier de l’étoile de Roumanie, 2ème classe de Saint-Stanislas, Officier de la vertu militaire de Roumanie - Nommé colonel à titre temporaire, le 4 novembre 1918.
Nommé commandant du 116ème régiment d’artillerie lourde de Castres, le 5 septembre 1919.
Nommé sous-directeur de l'inspection technique de l’aéronautique, le 7 février 1921 - Souffrant de tachycardie, il ne peut exercer ses fonctions qu'à partir de la mi-1922 - Nommé colonel à titre définitif, le 25 mars 1923.
Nommé commandant du camp d'instruction de Cazaux et directeur du parc du 1er janvier 1924 du 19 juin 1930 - Inventeur du viseur FM et de la bombe FM - Commandeur de la Légion d'Honneur en 1924 - Commandeur de l’ordre d’Orange de Nassau.
Nommé Général de Brigade, le 9 mars 1927. Passe dans la 2ème section (réserve), le 21 juin 1930 - Sa seconde femme décéde en 1936 - Décédé dans sa villa "Les Terrasses" aux Angles (Gard), le 22 octobre 1938.

Portrait du Général Félix Marie - Il a été élevé au grade de Général de Brigade, le 9 mars 1927 et est passé dans la 2ème section (réserve), le 21 juin 1930 - Photo Emile Fournier transmise par Roger Fournier, son petit-fils, que je remercie pour son aide.

Epée du Général Félix Marie - Elle a été offerte par le général au gendarme Emile Fournier, qui a été son aide de camp et chauffeur - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Roger Fournier, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Le gendarme Emile Fournier a été l'aide de camp et le chauffeur du général Félix Marie. Voici sa biographie.
Gendarme Emile Lucien Félix Joseph Fournier - Né le 25 novembre 1889 à Cornillon (Gard) - Fils de Pierre Joseph Fournier et de Thérèse Madeleine Bouchon - Classe 1909 - Recrutement de Pont-St-Esprit sous le matricule n° 675 - Service militaire au 19ème régiment d'artillerie, à compter du 4 octobre 1910 - Affecté au 55ème régiment d'artillerie, le 1er janvier 1911 - Nommé Brigadier, le 24 septembre 1911 - Fin de service et passage dans la disponibilité, le 25 septembre 1912 - Nommé élève-gendarme à cheval à la 15ème légion de gendarmerie, le 26 décembre 1912 - Marié avec Mlle Marie Louise Gilles à Gouargues (Gard), le 9 août 1913 - Nommé Gendarme à cheval, le 25 novembre 1914 - A prété serment à Tarascon, le 1er décembre 1914 - Engagé aux Dardanelles, sur le front d'Orient du 2 mai au 9 septembre 1915 - Nommé Gendarme à pied, le 9 novembre 1916 - Engagé dans la force publique au Maroc du 15 septembre 1917 au 19 juillet 1919 - Transférements en Afrique du 10 au 16 novembre 1919, du 14 décembre 1919 au 9 octobre 1920 et du 1er janvier au 7 avril 1921 - Médaille commémorative française de la Grande Guerre, le 23 juin 1920 - Médaille de la Victoire, le 20 juillet 1922 - Admis à la retraite, le 1er mai 1927 - Domicilié Quartier St-Charmant à Avignon, à compter du 27 avril 1927 - Rappelé sous les drapeaux du 24 septembre au 5 octobre 1938 - Maintenu à la disposition du ministre de la Guerre pour la défense passive, à compter du 15 octobre 1938 - Décédé à Villeneuve-les-Avignon, le 27 juillet 1961 - Sources : Fiche matricule du département du Gard - Registre des mariages de la commune de Goudargues - Dernière mise à jour : 17 avril 2018.
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