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Ltt Marcel Félix Ruinet

1 - Son enfance :

Marcel Ruinet est né à Pluvet, un petit village de la Côte d'Or (21), le 5 avril 1893. Son père y était instituteur. Il a fait toutes ses études au lycée Carnot de Dijon.

Carte postale montrant la grande rue de Pluvet (21) - Marcel Ruinet est né dans ce village, le 5 avril 1893 - Carte postale d'époque.

Carte postale colorisée du lycée Carnot de Dijon datée du 2 juillet 1908 - Carte postale d'époque.

Réfectoire du Lycée Carnot dans les années 1900 - 1910 - Carte postale d'époque.

Il est reçu à l'école Centrale des Arts et Manufactures de Paris en 1913. Ses études seront interrompues par la guerre.

Vue colorisée de la facade de l'école Centrale de Paris (3ème arrondissement) prise de la rue Turbigo - Fondée en 1829 par Alphonse Lavallée, elle a pour but de former des ingénieurs généralistes pour l'industrie - Carte postale d'époque.

Vue de l'entrée des élèves de l'école Centrale des Arts et Manufactures de Paris (3ème) rue Conté - L'école a été transférée à Châtenay-Malabry en 1969 - Ses locaux appartiennent maintenant au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) - Carte postale d'époque.

2 - Le 44ème régiment d'artillerie :

A la déclaration de guerre, il est mobilisé au 48ème régiment d'artillerie de Dijon. Cette unité a été créée en 1910 à partir de 6 batteries provenant du 1er régiment d'artillerie stationné lui aussi à Dijon. Il s'agissait alors d'augmenter l'artillerie de campagne d'un régiment par corps d'armée.

Marcel passe ses 3 mois de classe au sein du 48ème peloton d'élèves officiers à Bourges. Après cette période de formation, il est affecté comme sous-officier au 44ème régiment d'artillerie du Mans. Cette unité est composée de 4 groupes et de 12 batteries toutes équipées de canons de 75 mm modèle 1897, soit 48 pièces. Elle est sous les ordres du 4ème corps d'armée. Ce régiment est engagé dans la bataille de la Marne (Plessis-Belleville) en septembre 1914. Il est nommé Brigadier, le 1er décembre 1914 et Maréchal des Logis, le 11 février 1915.

Vue de la caserne du 44ème régiment d'artillerie du Mans - Carte postale d'époque.

Elèves du 48ème peloton d'élèves sous-officiers à Bourges - Après cette formation, ces hommes seront affectés dans les différentes batteries des régiments d'artillerie - Cliquez sur la photo pour l'agrandir - Photo Marcel Ruinet transmise par Jean-François Rohmer, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Canon de 75 mm modèle 1897 équipant les 12 batteries du 44ème régiment d'artillerie - Chaque batterie était équipée de 4 canons de ce type - Carte postale d'époque.

Le 1er mars 1915, Marcel Ruinet est nommé Aspirant. En septembre, le régiment prend part à la bataille de Champagne à Prosnes - le Mont-sans-Nom, à l'Est de Reims. Il est observateur de la 7ème batterie équipée de 75 mm. Cette formation soutient le 101ème régiment d'infanterie. Il passe ensuite observateur de la 8ème batterie puis pour le 3ème groupe du même régiment. Il est nommé Sous-Lieutenant à titre temporaire, le 1er février 1916 selon décision du 9 février 1916 par application du décret du 12 novembre 1914. Il est muté au 31ème Régiment d'Artillerie, le 1er février 1916

3 - L'aéronautique militaire :

En avril 1916, il est muté comme observateur au sein de l'aéronautique militaire. Il est envoyé en stage au sein de la 5ème section d'élèves officiers à Valréas. Reçu au brevet de l'aéronautique militaire, il est affecté à un peloton d'EOR (Eleve Officier de Réserve). Il est formé à la fonction d'observateur aérien au centre de formation du Plessis-Belleville. Les élèves officiers sont logés dans les chambres de bonnes du château de Vallière, à Mortefontaine (Oise). Ce château appartenait au duc Alfred Agenor de Gramont.

Vue de la 5ème section d'élèves officiers composée d'artilleurs et de fantassins à Valréas, le 5 avril 1916 - Cliquez sur la photo pour l'agrandir - Photo Marcel Ruinet transmise par Jean-François Rohmer, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Château de Vallières, propriété du duc Alfred Agenor de Gramont, sur la commune de Mortefontaine (Oise) - Les chambres de bonnes du château abritaient les éléves officiers du centre de formation des observateurs du Plessis-Belleville - Photo Marcel Ruinet transmise par Jean-François Rohmer, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Photo de groupe des observateurs en stage au centre du Plessis-Belleville - Ils posent devant le château de Vallière, où ils étaient logés - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Marcel Ruinet transmise par Jean-François Rohmer, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Ltt Marcel Félix Ruinet

Ltt Marcel Ruinet - né le 5 avril 1893 à Pluvet (21) - Ecole centrale de Paris en 1913 - Mobilisé au 48ème régiment d'artillerie - Sous-officier du 44ème régiment d'artillerie du Mans - Nommé aspirant en début 1915 - Observateur de la 7ème batterie de 75 mm - Observateur de la 8ème batterie puis du 3ème groupe du 44ème RA - Passé à l'aéronautique militaire comme observateur en avril 1916 - Stage d'observateur aérien au Plessis-Belleville - Observateur de l'escadrille F 20 / SPAbi 20 du 10 avril 1916 au 15 février 1918 - Section photo du 13ème CA à partir du 3 mars 1918 (en subsistance à l'escadrille SAL 13) - Muté à l'aéronautique du 15ème corps d'armée comme adjoint du service photo - 5 citations - Chevalier de la légion d'Honneur en 1921 - Après guerre, école centrale de Paris - Diplomé en 1921 - Directeur technique et commercial dans l'usine de chaussures de son oncle à Dijon - En 1939, reprend du service, avec le grade de lieutenant, à l'unité d'autogires du camp de Mailly - Pendant l'occupation, participe à la résistance et fait passer des renseignements en zone libre - Prend sa retraite en 1958 - Continue à donner des cours de math et de physique - Organise les épreuves du concours d'admission à l'école centrale pour le centre d'examen de Dijon de 1958 à 1978 - Croix d'Officier d'Académie en 1949 - Médaille d'Or de l'Education Physique et des Sports en 1952 - décédé à l'hôpital de Dijon, le 10 janvier 1989 - Photo Marcel Ruinet transmise par Jean-François Rohmer, son petit-fils que je remercie pour son aide.

 

4 - L'escadrille F 20 :

Il est affecté comme observateur de l'escadrille F 20. Il rejoint cette unité, qui appartient à l'aéronautique du 14ème corps d'armée, le 10 avril 1916. Le 18 avril, la F 20, entièrement équipée d'avions Farman F 40, fait mouvement sur le terrain de Senoncourt. C'est à partir de là que l'unité va participer à la bataille de Verdun.

Le 14ème corps d'armée est engagé sur la région de Verdun entre Eix et Bonzée-en-Woëvre. Le Ltt Ruinet vole le plus souvent avec le Cne Henri Jauneaud, à bord du Farman F 40 n° 2060. Le 24 juin 1916, le capitaine est muté pour prendre le commandement de l'escadrille F 63.

Le 1er août 1916, les forces terrestres et aériennes du 14ème CA doivent s'opposer à l'attaque allemande contre le tunnel de Tavannes. A cette époque, les vols de reconnaissance sont escortés par un Nieuport 17 piloté par le Ltt Matton, détaché de l'escadrille N 48. Ce pilote rejoindra son escadrille, le 23 juillet 1916. Au cours d'une de ces missions, Matton fonce sur les 5 avions allemands qui mitraillent le F 40 et permet à ses camarades de se dégager. Le Farman se posera, touché de 256 impacts et éclats de toutes sortes, mais ni le pilote, ni l'observateur, n'ont été touchés.

Ordre de l'aéronautique de la 2ème Armée du 11 août 1916 :
Le chef d'Etat Major de la 2ème Armée cite à l'ordre de l'aéronautique, le sous- lieutenant Ruinet Marcel, observateur à l'escadrille F 20 :
"Officier courageux et d'un absolu dévouement. Chargé le 17 mai 1916 d'une mission photographique particulièrement difficile et protégé par un seul avion de chasse, a rencontré une patrouille de 5 avions ennemis qui lui a barré la route, n'a pas hésité à engager le lutte malgré son infériorité numérique, a livré un combat acharné au cours duquel son avion a été sérieusement atteint, a mis son adversaire en fuite, puis a accompli sa mission."

Le Ltt Marcel Ruinet atterrit près de Nesle, encore occupée par des patrouilles de cavalerie allemande qui prennent aussitôt la fuite et pénètre le premier dans la ville délivrée.

Il est nommé Sous-Lieutenant à titre définitif par décision du 8 novembre 1916.

En mars 1917, Marcel Ruinet fait poser son F 40 près de Nesle, encore occupée par des patrouilles de cavalerie ennemies qui prennent aussitôt la fuite et devient le premier Français à pénétrer dans la ville après le retrait des Allemands. Le récit qui en sera fait dans l'Echo de Paris lui coûtera 2 bouteilles de champagne et 3 de Pommard au bar de l'escadrille. Le 14 juin 1917, le Dorand AR 1, qu'il occupe, termine sa course d'atterrissage en pylone sur le terrain de la Cense. A cette époque, les missions difficiles sont effectuées à bord de Caudron R 4.

Il est nommé Lieutenant, le 1er juillet 1917

Ordre général n° 138 du 14ème CA du 6 juillet 1917 :
"Observateur photographe à l'escadrille F 20, a donné pendant 10 mois au cours de ses missions antérieures des preuves d'une énergie et d'un courage remarquable, vient d'exécuter une reconnaissance photographique malgré plusieurs avions ennemis qui l'ont attaqué, est rentré sa mission faite, son appareil gravement endommagé par le feu de ses adversaires."

En août 1917, l'escadrille AR 20 est stationnée sur le terrain de Tartiers. Marcel Ruinet vole habituellement à bord du Letord n° 124 qui a été entièrement peint en jaune canari. C'est avec l'équipage de cet appareil qu'il va accomplir plusieurs missions importantes pendant la bataille de la Malmaison.

Ordre général de la 3ème Armée n° 285 :
"Chargé d'éclairer notre infanterie sur les mouvements de repli de l'ennemi, a poussé sa reconnaissance très loin en avant de nos premiers éléments, a atterri à proximité d'une ville que l'ennemi venait d'évacuer et a récolté des renseignements de la plus haute importance."

Ordre général n°156 du 14ème CA :
"Officier très brave et d'un dévouement à toute épreuve, a accompli de dangereuses reconnaissances photographiques dans les lignes ennemies, faisant (preuve) en outre à maintes reprises d'un mépris absolu du danger, en particulier le 22 septembre 1917 : bien qu'ayant son avion gravement atteint par le feu de l'ennemi, n'en a pas moins continué jusqu'au bout la mission qui lui avait été confiée."

A suivre

Il démissionne de l'Armée d'active et passe dans la réserve, le 14 mars 1920.

 

 

Page en cours de rédaction

 

 

A suivre

 

 

 

 

Remerciements :

- M. Jean-François Rohmer pour la communication des archives du Ltt Marcel Ruinet, son grand-père.

Bibliographie :

- Site Internet "Mémoires des hommes" du Ministère de la défense - Voir le lien
- Les "As" français de la Grande Guerre en deux tomes par Daniel Porret publié par le SHAA en 1983.
- The French Air Service War Chronology 1914-1918
par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.
- Les escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et histoire - 1912-1920
- Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- L'aviation française 1914-1940, ses escadrilles, ses insignes - par le Commandant E Moreau-Bérillon - publié à compte d'auteur en 1970.
- Les Armées françaises dans la Grande Guerre publié à partir de 1922 par le Ministère de la guerre - Voir le lien

 

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Victor Labarrere Paul Résal

 

 

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