Cal Fernand Bertrand

Portrait de Fernand Bertrand, sculpteur à Alger - Photo Fernand Bertrand transmise par Caroline Adam que je remercie pour son aide.

Fernand Jacques Bertrand est né le 28 juillet 1878 à Nimes (Gard). Il est le fils de Pierre Bertrand et de Jeanny Claudine Sabatery qui demeurent au 1, rue Emile Jamais à Nimes. Il étudie les beaux-arts et son diplôme en poche exerce son activité comme sculpteur.

Service militaire :

Appartenant à la classe 1898, son recrutement pour le service militaire est assuré par le bureau de Nimes, sous le matricule n° 499. Il est appelé dans le cadre du service militaire au 40ème régiment d'infanterie, à compter du 14 novembre 1899. Ayant accompli ses obligations militaires, il est rendu à la vie civile, le 23 septembre 1900. Passé dans la disponibilité car ayant effectué une seule année de service, il est rappelé pour une période d'instruction obligatoire au 40ème régiment d'infanterie du 24 février au 23 mars 1902. Arrivé à la limite d'âge, il passe dans la réserve, le 1er novembre 1902. Il est de nouveau rappelé pour une nouvelle période d'exercices au sein du 40ème régiment d'infanterie du 13 mars au 9 avril 1905.

Installation en Algérie :

Il se marie avec Jeanne. Ils quittent le Gard pour s’installer en Algérie, au 18, rue Rovigo à Alger, à compter du 28 juillet 1908. En 1909, ils déménagent à trois reprises dans Alger, et plus particulier au 14, boulevard Gambatta, le 12 mars, au 87 ter rue Ravigo, le 3 juin et finalement au 17, boulevard Gambetta, le 28 octobre 1909. Domicilié en Algérie, il a cessé d'être rattaché au 40ème régiment d'infanterie caserné à Nimes et est rappelé pour une autre période d'exercices, cette fois au 1er régiment de Zouaves du 7 au 23 novembre 1910. Il déménage une nouvelle fois pour se fixer au 63, rue Rovigo toujours à Alger, le 24 septembre 1912. Arrivé à la limite d'âge, il passe dans l'armée territoriale, le 1er octobre 1912.

La Grande Guerre :

Il est rappelé à l'activité par la mobilisation générale au 4ème bataillon territorial de Zouaves, le 5 août 1914. Il est affecté au 13ème escadron de la 2ème compagnie du bataillon et stationne en Kabylie. Il est nommé Zouave de 1ère classe, le 25 décembre 1914, puis nommé Caporal en 1915. Il est affecté au 117ème régiment territorial d'infanterie, le 22 février 1916. Il est affecté au 16ème bataillon territorial de Zouaves caserné en Algérie du 11 au 17 novembre 1916.

Le front d'Orient et le paludisme :

Il est affecté au front d’Orient du 18 novembre 1916 au 7 septembre 1917. Souffrant de crises de paludisme, il est rapatrié en France, à compter du 8 septembre 1917. En métropole, il est hospitalisé à l'hôpital bénévole 93 bis de Nice du 16 septembre au 12 octobre 1917, puis bénéficiera d'un congé de convalescence de 20 jours. Il est ensuite mis au repos à Toulon jusqu'au 5 décembre 1917. Il est ensuite renvoyé en Algérie et affecté au 1er bataillon territorial de Zouaves de décembre 1917 à mars 1918.

A gauche, Fernand Bertrand, souffrant de graves crises de paludisme, est évacué du front d'Orient, où le paludisme sévit de manière endémique, le 8 septembre 1917 - Il est hospitalisé à l'hôpital 93 bis de Nice du 16 septembre au 12 octobre 1917, puis bénéficiera ensuite d'un congé de convalescence de 20 jours - Photo Fernand Bertrand transmise par Caroline Adam que je remercie pour son aide.

Inapte à l'armée d'Orient :

Il est déclaré inapte à l'armée d'Orient, en raison de ses crises de paludisme et son anémie générale par la commission de réforme d'Alger, le 28 décembre 1917. Suite à un second passage à la commission de réforme d'Alger, il est déclaré apte au front français et inapte au front d'Orient pour paludisme, le 15 mars 1918. Il est alors affecté à l'aéronautique militaire et passe au 2ème groupe d'aviation, le 9 mars 1918.

Le Cal Fernand Bertrand pendant son affectation au CIAO de Sommesous (Marne) - Photo Fernand Bertrand transmise par Caroline Adam que je remercie pour son aide.

Passage dans l'aéronautique militaire :

Il est affecté comme dessinateur modeleur sculpteur au profit du personnel technique de l'aviation du camp d'aviation du GDE du Plessis-Belleville, puis au CIAO de Sommesous du 24 avril 1918 au 11 février 1919. Pendant sa période de Sommesous, il est de nouveau hospitalisé pour paludisme à l'hôpital n° 38 de Nimes du 10 octobre au 27 décembre 1918.

Dessin de la tranchée du Rumpler réalisée par le Cal Fernand Bertrand, dessinateur du CIAO de Sommesous, daté du 11 mai 1918 - Tous les éléments importants sont indiqués sur le dessin - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Dessin de Fernand Bertrand transmis par Caroline Adam que je remercie pour son aide.

Dessin de la tranchée du Blocus réalisée par le Cal Fernand Bertrand, dessinateur du CIAO de Sommesous, daté du 11 mai 1918 - Tous les éléments importants sont indiqués sur le dessin - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Dessin de Fernand Bertrand transmis par Caroline Adam que je remercie pour son aide.

Caudron G 6 de l'escadrille C 18 en 1917 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Fernand Bertrand transmise par Caroline Adam que je remercie pour son aide.

Morane Saulnier type P (XXI) n° 14X de l'escadrille MS 140 en 1917 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Fernand Bertrand transmise par Caroline Adam que je remercie pour son aide.

Sopwith 1A2 de l'escadrille C 53 en 1917 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Fernand Bertrand transmise par Caroline Adam que je remercie pour son aide.

Caproni CEP 2 ou CAP 2 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Fernand Bertrand transmise par Caroline Adam que je remercie pour son aide.

Voisin 8 de l'escadrille VB 101 en 1918 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Fernand Bertrand transmise par Caroline Adam que je remercie pour son aide.

Fokker D VII n° 2002 / 18 capturé intact - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Fernand Bertrand transmise par Caroline Adam que je remercie pour son aide.

Dessin de la ferme Thominet, daté du 23 juillet 1917, où il était logé chez l'habitant pendant son séjour au CIAO de Sommesous (Marne) - Son séjour a été interrompu par de nouvelles crises de paludisme nécessitant son hospitalisation à Nimes - Au verso, il fait de l'humour en précisant qu'il logeait dans les toilettes, ayant eu une sévère crise de dysentrie - Dessin Fernand Bertrand transmise par Caroline Adam que je remercie pour son aide.

Retour à la vie civile :

Il est finalement démobilisé, le 12 février 1919 et s'installe temporairement chez ses parents au 1, rue Emile Jamais à Nimes. Rentré en Algérie, il est affecté dans l'armée territoriale au 3ème groupe d'aviation d'Hussein-Dey, le 3 octobre 1919. Le 11 août 1922, il est maintenu "service armé" par la commission de réformpe d'Alger et bénéficie d'une pension temporaire de 10 % pour paludisme.

Fernand Bertrand est décèdé des suites d'une crise de paludisme à El-Biar, une commune appartenant à l'agglomération d'Alger (Algérie), le 29 avril 1923.

Sources :

Fiche matricule du département du Gard - Archives familiales de la famille Adam -

Dernière mise à jour :

Le 3 décembre 2017.

Dessin de Fernand Bertrand transmis par Caroline Adam que je remercie pour son aide.