Slt Georges Harlé
Sa jeunesse :
Abel Marie Georges Harlé est le 4 décembre 1894 en la maison familiale située rue du Vide-Poche à Angoulème (Charente). Cette rue a été renommée rue du Fort de Vaux.

Recto d'une carte postale d'époque de l'usine de Basseau appartenant à la papeterie coopérative Laroche-Joubert d'Angoulème - Le père de Georges Harlé y travaillait - Carte postale d'époque.

Verso de la carte postale d'époque présentant les spécialités de la papeterie coopérative Laroche-Joubert d'Angoulème - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.
Il est le fils d'Eric Pierre Antoine Joachim Marie Emile Harlé; qui est employé à la papeterie Laroche-Joubert, plus tard sera directeur de papeterie et d'Anne Marie Berthe Broussand. Ils étaient domiciliés au 16, rampe du Palet dans le quartier de Saint-Cybard à Angoulème (Charente).

Très tôt, le jeune Georges Harlé se passionne aux cerf-volants, aux avions et à la photographie - Il présente ce modèle qu'il a utilisé à Angoulème en 1910 et à Saint-Trojan en 1911, alors qu'il a 16/17 ans - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Modèle d'avion probablement mû par un élastique - Il a été réalisé par Georges Harlé à Angoulème en 1910/1911 - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Une autre activité de Georges, la photographie aérienne réalisée à partir d'un cerf-volant sur le champ de manoeuvres d'Angoulème en septembre 1911 - Vous pouvez voir une photo réalisée grâce à ce montage juste en dessous - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Photo aérienne du terrain de manoeuvres d'Angoulème réalisée par Georges Harlé avec un appareil photo monté sur un cerf-volant en septembre 1911 - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.
Georges effectue sa scolarité dans le prestigieux lycée "Louis Le Grand" de Paris 5ème et obtient son Bac.

Entrée principale du lycée Louis Le Grand à Paris - Carte postale d'époque.
Il commence des études d'ingénieur à l'école Centrale de Paris. Malheureusement, la guerre interrompt ses études avant l'obtention de son diplôme.

Entrée des élèves de l'école Centrale des Arts et Manufactures de Paris - Carte postale d'époque.
Sa mobilisation dans l'artillerie :
Né en 1894, il appartient à la classe 1914 (année de naissance + 20 ans). Le bureau militaire d'Angoulème (Charente) a assuré son recrutement sous le matricule n° 1689.

Caserne du 24ème régiment d'aviation à la Rochelle - Georges Harlé a été affecté à cette unité du 4 septembre 1914 au 2 février 1916 - Carte postale d'époque.

Appelés du 24ème régiment d'artillerie de la Rochelle - La tenue blanche est dite de corvée - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.
Affecté au 24ème régiment d'artillerie de campagne :
Comme tous les élèves des grandes écoles, il est affecté dans l'artillerie, plus particulièrement au 24ème régiment d'artillerie de campagne qu'il intégre le 4 septembre 1914. Ce régiment, caserné avant la guerre à La Rochelle (Charente-Maritime), va participer à la bataille de la Marne qui commence le 6 septembre. Le 14 septembre, le 24ème RAC est devant Craonne et subit pendant 4 jours l'assaut de troupes fraiches arrivées de Belgique. La position du 18ème corps d'armée étant trop désavantageuse, il faut replier les unités sur Pontavert. Le mouvement est réussi grâce à l'intervention des pièces du régiment. L'infanterie française est contrainte d'abandonner La-Ville-au-Bois. Les batteries du 24ème sont massées sur plusieurs lignes et ouvrent un feu violent, à moins de 1000 mètres de distance, sur le colonnes allemandes qui suivent la route de Corbeny à Berry-au-Bac et les stoppent. Les 16 et 17, la bataille se poursuit devant Pontavert où tous les assauts adverses sont neutralisés. Le régiment a perdu 5 officiers, 6 sous-officiers et 76 hommes.
Après la bataille de l'Aisne, le régiment passe près d'un mois en batterie dans les bois de Blanc-Sablon, près de Craonnelle. Puis commence une longue période de guerre de tranchées dans la région de Paissy, Moulins, Bourg et Comin. Le régiment quittera la région en avril 1916.
Nommé Brigadier, puis Maréchal des Logis :
Georges est très vite nommé brigadier, le 15 novembre 1914, puis maréchal des Logis, le 4 mars 1915.
Elève officier de réserve :
Il est nommé élève officier de réserve, le 4 mars 1915. Le 11 juillet, le capitaine commandant la 22ème batterie, dont Georges Harlé appartient, reçoit l'ordre de tirer sur le moulin et le château de Bioncourt. A 8 heures, le chef d'escadron, commandant de l'artillerie du 22ème RAC et le Capitaine chef de la 22ème batterie se rendent à Brin-sur-Seille et sur le lisière de la forêt de Champenoux pour déterminer où positionner les pièces. Un canon de 80, sous le commandement du Slt Villa, prend position de nuit dans les vergers près du grand cimetière de Brin. A 4 heures du matin, le canon ouvre le feu sur le moulin, tandis qu'un autre canon s'en prend au château. A 4h15, un canon de 15 cm ou de 10,5 tire sur leur pièce qui semble repérée. Le canon français est rapidement encadré par les tirs et les obus pleuvent autour des servants et du matériel. Malgré le danger, l'ensemble des servants reste à son poste et le tir sur le moulin se poursuit. A 4h30, le moulin brûle, des flammes sortent de la toiture. La pièce stoppe ses tirs. Les servants se refugient dans un abri aménagé près de la pièce. Les obus ennemis continuent à tomber dans la zone qui disparait dans la poussière er dans la fumée. Vers 21 heures, quand les tirs de contre-batterie allemand ont cessé, la pièce est ramenée. L'autre pièce a été victime du même bombardement et a eu à déplorer un tué et un blessé léger.

Le moulin de Bioncourt a fait l'objet des tirs du canon de 80 servi par l'Asp Georges Harlé, le 12 juillet 1915 - Après avoir touché et enflammé le batiment, les servants se sont mis à l'abri, pris à partie par un canon de 15 ou de 10,5 cm - Il a fallu attendre la fin de la journée pour sortir de l'abri et evacuer leur pièce - Carte postale d'époque.

Le château de Bioncourt, qui abritait un poste d'observation dans sa tour, a fait objet des tirs de la seconde pièce, le 12 juillet 1915 - Ses servants ont eu à déplorer un tué et un blessé léger - Carte postale d'époque.
Georges Harlé est décoré de la Croix de Guerre. Cette décoration est associée à la citation n° 63 à l'ordre de l'artillerie divisionnaire, en date du 15 juillet 1915.
* Croix de Guerre et citation n° 63 à l'ordre de l'artillerie divisionnaire 68 du MdL Georges Harlé de la 6ème pièce de la 22ème batterie du 24ème régiment d'artillerie, en date du 15 juillet 1915 : "Servait une pièce de 80 portée en avant pour démolir à 1200 mètres une maison crénelée dont le feu génait le travail de notre infanterie. Soumis pendant 1/4 d'heure à un tir soutenu en encadrant l'artillerie lourde. N'a cessé le feu qu'après achévement de sa mission."
Nommé Sous-lieutenant :
Il est nommé Sous-lieutenant, à titre temporaire, le 1er février 1916 et affecté au 21ème régiment d'artillerie de campagne du 2 février au 16 août 1916.
Affecté au 21ème régiment d'artillerie de campagne :
Quand il rejoint son affectation, le 21ème RAC est au repos près de Montdidier. Le 2 avril, le régiment est déployé dans la région de Verdun où la bataille fait rage depuis un mois. Dans la nuit du 5 au 6 puis du 6 au 7, sections par sections, les batteries du 21ème RA relèvent celles du 41ème RAC. La première batterie du Cne Capdevielle est installée près de la ferme Wameau, dans la vallée de la Meuse, le long du canal. Les huit autres sont sur la crête de Froideterre, longue crête qui monte de la Meuse vers le Nord-est pour rejoindre les hauteurs de Douaumont et de Fleury, ayant derrière elle la crête plus élevées des forts de Belleville et de Saint-Michel, qui la séparent de Verdun. Pendant 79 jours et 79 nuits, les artilleurs du régiment vivront l'enfer, dormant peu, mangeant mal, seront martelés par les obus et étouffés par les gaz de combat. Pendant cette période, les canons du régiment ont tiré plus de 300.000 obus sur la cote du Poivre, de Louvemont, de la ferme de Haudromont et du Fond-de-Heurias. La relève du 21ème RA sera effectuée par le 19ème RAC, le 23 juin 1916. Le régiment est embarqué à Vitry-le-François, le 30 juin. Les 7 et 8 juillet, le 21ème RAC met ses canons en batterie au Sud de l'Aisne, de part et d'autre de Soissons, secteur alors très calme. Après trois semaines de repos, le régiment prend positionsur les crêtes au Nord de l'Aisne, à mi-chemin entre vailly et Craonne (plateau de Madagascar, crête de Pargnan).
Observateur de l'escadrille C 104 :
Il passe à l'aéronautique militaire comme observateur, le 16 août 1916. Après une formation d'observateur en avion, il est affecté à l'escadrille C 104 du 16 août 1916 au 26 août 1917. A son arrivée, l'escadrille C 104 est stationnée sur le terrain d'aviation de Vadelaincourt (Meuse). Elle est commandée par le Cne Jean de Bourdès, un Saint-Cyrien de la promotion "Du Sud Oranais" de 1902-1904. Avant de prendre le commandement de la C 104, le 18 juillet 1915, cet officier a été pilote de l'escadrille V 24.

Une belle photo du Slt Georges Harlé, observateur de l'escadrille C 104, prise en studio - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.
L'escadrille C 104 est dotée d'avions Caudron G 4 de deux types différents, des G 4 à double-commandes et des G 4 à moteurs Le Rhône protégés, version dite blindée et des Caudron G 6.

Caudron G 4 de l'escadrille C 104 sur le terrain d'aviation de Vadelaincourt (Meuse) entre novembre 1916 et février 1917 - Remarquez l'arrière des fuseaux moteur peint avec des lignes verticales bicolores - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.
Les différentes missions photographiques :
Il est nécessaire de détailler les différentes missions de photographie aérienne assignées aux escadrilles. On trouvera :
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la reconnaissance du terrain en vue de découvrir les grands axes de l'activité ennemie. Ces missions vont s'étendre en avant du front face au corps d'armée. Les missions dépassant plusieurs kilomètres, à l'intérieur du dispositif ennemi, sont réservées aux escadrilles d'armée. Il s'agit de rechercher les lignes de repli, les points faibles de son dispositif, les terrains d'aviation, les campements, les bivouacs, le trafic sur route, dans les gares et les nouvelles voies ferrées. Pour ce type de mission, on ne s'attache pas aux détails. Il est primordial de couvrir la plus grande surface en haute altitude, généralement 6.000 mètres et avec un appareil de court foyer (0,26 m). La plupart des photos réalisées avec ce type d'appareil sont des prises de vues verticales mais la photo oblique reste possible en tenant l'appareil à bout de bras. Dans ce dernier cas, la prise de vue se fait à une altitude comprise entre 200 et 500 mètres, mais s'en s'exposer directement et en survolant les premières lignes françaises.
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la reconnaissance détaillée du zone précise du front. Ces missions identifient les particularités de l'organisation ennemie avec l'emplacement des mitrailleuses, des canons de tranchées, des abris. On opère le plus bas possible en tenant compte des défenses sol-air de la zone et en utilisant un appareil à long foyer. Ces missions se limitent à la zone des premières lignes jusqu'aux batteries d'artillerie de l'arrière. L'appareil de 0,50 m de foyer est le plus utilisé. Celui de 1,20 m de foyer permet d'identifier à coup sûr un détail précis de l'installation adverse. D'un encombrement très important et généralement fixé au rail de la tourelle, il limitait les possibilités de riposte de l'observateur / mitrailleur. Ces missions sont effectuées entre 1.000 et 2.500 mètres d'altitude, avec tous les risques inhérents à la Flak et aux mitrailleuses d'infanterie.
La dotation en appareils photographiques :
La dotation en appareils photographiques d'une escadrille comme la C 104 est la suivante : 4 de 0,26 m, 2 de 0,50 m et un de 1,20 m.
Les différents appareils photographiques :
Tous ces appareils sont à mise au point fixe. L'infini commence à 30 mètres pour un appareil de 0,26 m de foyer et 500 m pour celui de 1,20 m de foyer.

Appareil de prise de vues de 0,26 m de foyer - Ce type d'appareil se tient généralement à bout de bras et ne nécessite pas d'installation particulière - Ses photos permettent de couvrir de grandes zones de terrain mais ne permet pas la photo de détail - Il peut être utilisé par presque tous temps avec des focales de 5,6 et 5,7 - Bulletin de la section technique de l'aéronautique militaires.

Appareil de prise de vues de 0,26 m de foyer - Ce type d'appareil est dit de grand champ - Il permet de couvrir une plus grande surface mais au détriment de la précision - Bulletin de la section technique de l'aéronautique militaires.

Appareil de prise de vues de 0,50 m de foyer - Il utilise des plaques de 18 X 24 pour des focales de 6 et 6,3 - C'est l'appareil le plus courant des missions de reconnaissance photo - Il est toujours fixé sur un support dans la carlingue et permet une bonne précision - La prise de vue se fait par l'intermédiaire d'une trappe découpée dans la partie inférieure du fuselage - L'observateur-photographe dispose de repères visuels, des lignes blanches, qui sont peintes sur le fuselage et qui limitent le champ de prise de vue de l'appareil - Quand l'objectif désigné arrive au niveau du premier repère, l'opérateur déclenche la prise de vue, à l'aide d'un flexible relié à son appareil photo - Ce dispositif lui permet de rester debout à son poste de tir car c'est lui qui arme et met en oeuvre la mitrailleuse Lewis en tourelle. Il peut assurer en même temps la surveillance arrière aux avions ennemis - Bulletin de la section technique de l'aéronautique militaires.

Appareil de prise de vue de 1,20 m de foyer - Permet des photographies très détaillées de zones très précises du front - Il est utilisé par temps clair et à haute altitude - D'un grand encombrement, il est fixé en avant de l'avion, généralement sur le rail de la tourelle mitrailleuse réduisant particulièrement son champ d'action - Bulletin de la section technique de l'aéronautique militaires.
La photographie aérienne :

Photo aérienne verticale de l'ouvrage de Froideterre prise par un équipage de l'escadrille C 104, le 27 septembre 1916 - Altitude de prise de vue 3200 mètres - Cet ouvrage a été construit de 1887 à 1888 et modernisé de 1902 à 1905 entre les villages de Fleury-devant-Douaumont et Bras-sur-Meuse - Il était armé d'une tourelle de deux canons de 75 mm et deux tourelles de mitrailleuses - Il a fait l'objet d'une attaque d'infanterie allemande, le 23 juin 1916 - Les soldats ennemis étant sur le glacis de l'ouvrage, la tourelle de 75 mm tire 116 boites à mitraille et hâche tous les fantassins - Une des tourelle de mitrailleuse termine le travail - Du 24 juin au 26 juillet 1916, l'ouvrage subit le tir de gros obus d'artillerie qui bloqueront temporairement les tourelles de mitrailleuses, la tourelle de 75 mm - Entre 1916 et 1917, un total de 30.000 à 40.000 obus a été reçu par l'ouvrage - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Photo aérienne oblique de l'épine du Poivre (à droite) et du fond de Havrias (au centre) prise par le Slt Georges Harlé, observateur de l'escadrille C 104, le 21 octobre 1916 - Altitude de prise de vue 300 mètres - Le 24 octobre, le régiment d'infanterie coloniale du Maroc reprend le fort de Douaumont et le 2 novembre, c'est au tour du fort de Vaux qu'être repris par les Français - La zone de l'épine du Poivre avec ses ravins et ses postes d'observation a été difficile à reprendre - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Photo aérienne oblique de la côte du Poivre (au fond à gauche) et le village de Bras-sur-Meuse (au premier plan) prise par le Slt Georges Harlé, observateur de l'escadrille C 104, le 21 octobre 1916 - Altitude de prise de vue 300 mètres - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.
Traitement des photos :
Sitôt rentré au terrain, la section photo de l'escadrille traite un petit nombre de tirages pour que le commandement soit renseigné le plus rapidement possible. En effet, le développement soigné de 50 tirages sur plaques en 10 exemplaires prend un minimum de 5 heures, bie souvent trop long pour des missions urgentes (6h30 pour 100 clichés sur pellicule). Si on passe à un lavage et un fixage plus sommaire, les tirages seront disponibles en 2h45 mais avec une conservation des dites images ne pouvant excéder 3 semaines sans altération. Et pour finir, pour les missions essentielles, qui demandent la plus grande rapidité, le temps de traitement peut descendre à 24 mn pour 20 plaques, mais qui auront alors une espérance de vie de quelques semaines. L'officier qui commande la section photo sélectionne les clichés qu'il convient d'envoyer au commandement. Il s'agit généralement d'un officier formé à la photographie.
La section photo :
La section photo comprend :
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un laboratoire pour pellicules,
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un laboratoire pour les plaques et papiers,
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un laboratoire pour le chargement des appareils photo,
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une salle de lavage,
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une salle de séchage,
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une salle de projection,
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une salle de dessin,
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un bureau pour l'officier chef de la section photo,
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un bueau d'expédition et d'archives
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un magasin.
Le tout pouvant être abrité dans un batiment de 20 x 10 mètres. Si la section photo doit s'approcher du front, l'ensemble est réduit à l'essentiel avec un laboratoire de 5 x 4 mètres, un magasin, une salle de séchage et une salle de dessin. L'unité possède en plus une voiture laboratoire qui ne peut traiter que les pellicules.
A défaut de photos, par temps très mauvais ou couvert, les observateurs doivent être capables d'exécuter à vue des croquis sur les cartes donnant la position des lignes et des ouvrages adverses

Caudron G 4 de l'escadrille C 104 sur le terrain d'aviation de Vadelaincourt (Meuse) entre novembre 1916 et février 1917 - L'avion, à l'arrière plan à droite, est un Farman F 40 de l'escadrille F 25 qui a été stationné sur ce terrain de novembre 1916 à mars 1917 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Un équipage de l'escadrille C 104 - A gauche, le MdL Albert Breuilh (pilote) et à droite, le Slt Georges Harlé (obs) posent devant un des Caudron G 4 de leur unité sur le terrain de Vadelaincourt (Meuse) entre octobre 1916 et février 1917 - Remarquez le double chevron peint sur l'avant du fuselage - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

De gauche à droite : Ltt Eugène Duflot (pilote) - Slt Léon Goursat (observateur) - la laie "Lolotte" - Slt Georges Harlé (observateur) - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Au premier plan, de gauche à droite : Ltt Eugène Duflot (pilote) - Slt Léon Goursat (obs) - Ltt Robert Leblanc (obs) - Ltt Georges Harlé (obs) - Au second plan, de gauche à droite : Ltt Robert Graffin (obs) - Ltt Etienne Tétard (obs) - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Remise de décorations aux personnels des escadrilles C 104 et F 8 stationnées sur le terrain d'aviation de Vadelaincourt (Meuse) - Photo prise entre octobre 1916 et février 1917- De gauche à droite : X - Cne Maurice Laurent (commandant de l'escadrille F 8) - X - Ltt Fernand Wiedeman (obs F 8) - X - X - X - Ltt Robert Leblanc (obs C 104) - Ltt Eugène Duflot (pilote C 104) - Sgt Georges Carpentier (pilote escadrille F 8 et champion de boxe) - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Slt Georges Harlé, observateur de l'escadrille C 104 / SOP 104 / BR 104 du 16 août 1916 au 26 août 1917 et du 12 octobre 1917 au (2ème trimestre) 1919 - Cette photo date de la période SOP 104 de septembre 1917 à mai 1918 - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

De gauche à droite : Slt Georges Harlé (obs) - Cdt Maurice Marquer (commandant de l'aéronautique du 32ème corps d'armée) - Cne Robert de Louvencourt (commandant de l'escadrille C 104) - Slt Pierre Lhuillier (pilote, tué le 9 août 1917) - Slt Mathieu Jeune (TSF) - Slt Léon Goursat (obs) sur le terrain d'aviation de Rosnay-Treslon en avril 1917 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

De gauche à droite : Ltt Etienne Tétard (obs, tué le 9 août 1917) - Cne Robert de Louvencourt (commandant de l'escadrille C 104) - Slt Léon Goursat (obs) - Slt Pierre Lhuillier (pilote, tué le 9 août 1917) - Ltt Jean Cossart (obs) - Slt Georges Harlé (obs) - Slt Eugène Duflot (pilote) sur le terrain de Rosnay-Treslon en avril 1917 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Photo verticale du terrain d'aviation de Rosnay-Treslon (Marne) prise en avril 1917 - L'escadrille C 104 a stationné sur ce terrain de mars 1917 à mars 1918 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Assemblage de photos aériennes des environs d'Aguilcourt prises par un équipage de l'escadrille C 104, le 6 avril 1917 - Ces photos ont été développées et exploitées par la section de photographies aériennes n° 16 - Altitude de prise de vue 1500 mètres - Focale de l'appareil de prise de vue F 26 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Photo verticale des alentours de la ferme Mauchamp prise par un équipage de l'escadrille C 104, le 6 avril 1917 - Cette ferme se situe à 3 km au nord de Berry-au-Bac - Focale de l'appareil de prise de vue 0,26 m - Altitude de prise de vue 1500 mètres - Cette photo a été développée et interprétée par la section photographique n° 16 - Les données 234-991 sont les références des cartes d'état-major qui servaient à l'époque - Le n° 1 indique la première photo prise pendant cette mission - L'escadrille C 104 était alors stationnée sur le terrain d'aviation de Rosnay (Marne) - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Photo aérienne verticale du boyau du camp de César prise par un équipage de l'escadrille C 104, le 6 avril 1917 - Cette photo a été développée et exploitée par la section de photographies aériennes n° 16 - Altitude de prise de vue 1500 mètres - Focale de prise de vue F 26 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Photo verticale du village d'Amigny-Rouy (Aisne) prise par un équipage de l'escadrille C 104, le 14 juin 1917 - Altitude de prise de vue 1100 mètres - Cette photo a été développée et exploitée par la section de photographie aérienne n° 3 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.
Citation à l'ordre du corps d'armée pour la C 104 :
Le 26 mai 1917, l'escadrille C 104 est récompensée par une citation n° 579 à l'ordre du 32ème corps d'armée. En voici la teneur : "Escadrille de base dans un secteur aéronautique, a apporté, sous la ferme impulsion de son chef, le capitaine de Louvencourt, le concours du dévouement le plus absolu et d'un entrain qui n'a jamais faibli. A rendu les plus grands services, tant par les reconnaissances photographiques que par ses missions d'artillerie et d'infanterie."
Georges Harlé est lui aussi récompensé par une citation, la n° 582 à l'ordre du 32ème corps d'armée, en date du 26 mai 1917. Il est blessé au cours d'un accident d'avion et évacué sur un hôpital, le 26 août 1917. Il est resté en convalescence jusqu'au 29 septembre 1917.
* Citation n° 582 à l'ordre du 32ème corps d'armée du Slt Georges Harlé au 21ème régiment d'artillerie, observateur à l'escadrille C 104, en date du 26 mai 1917 : "Observateur plein d'entrain et très consciencieux. A effectué de très nombreux réglages longs et délicats même dans les conditions les plus défavorables et des missions d'infanterie, notamment au cours des opérations d'avril. Bien que son avion ait été fréquemment atteint par les balles et les éclats d'obus, a toujours mené jusqu'au bout les missions qui lui étaient confiées."

Peintures murales sur le thême de la chasse réalisées par les Allemands dans la cuisine du château occupé ensuite par les officiers de l'escadrille C 104 en juillet 1917 - Les devises peintes sont traduites sur la planche - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.
Guéri de ses blessures, il reprend sa place au sein de l'escadrille C 104. Il sera observateur de l'escadrille C 104 / SOP 104 / BR 104 du 12 octobre 1917 au (2ème trimestre) 1919.

Le premier insigne de l'escadrille SOP 104 - Il s'agit d'un cupidon posé sur les lettres "SO" pour Sopwith - Dessin Albin Denis.
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Gouache d'époque ayant appartenu au Slt Georges Harlé, observateur de l'escadrille C 104 / SOP 104 / BR 104 du l'escadrille C 104 du 16 août 1916 au 26 août 1917 puis du 12 octobre 1917 au (2ème trimestre) 1919 - Photo Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Insigne métallique de la SOP 140 - Fabrication fine et soignée probablement par un bijoutier - Insigne collection Philippe Bartlett que je remercie pour son aide.
Transformation de l'escadrille :
En septembre 1917, l'escadrille C 104 est entièrement transformée sur Sopwith 1A2. Elle prend l'appelation de SOP 104.

Lecture de la dernière citation du Cne Georges Guynemer par le Cdt Delafond sur le front de l'escadrille SOP 104 déployée sur le terrain d'aviation de Rosnay Ouest - Sapicourt à la fin septembre 1917 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.
Il est nommé Sous-lieutenant, à titre définitif, le 10 décembre 1917. Il est envoyé à Cazaux pour suivre le stage de tir à l'école de tir aérien de Cazaux du 9 au 24 décembre 1917.

Stand de tir de l'école de Cazaux. Après avoir été initiés aux différentes techniques de tir terrestre et aérien, les stagiaires passaient par des ateliers successifs. D'abord par des tirs au sol sur cibles fixes, comme ici à la carabine, puis progressivement avec des armes de plus en plus puissantes. L'ultime étape consistait à pratiquer des tirs aériens sur cibles remorquées ou au sol - Photo : Musée de la BA 120 de Cazaux.

Photo aérienne verticale du village de Ménil-la-Tour prise par un équipage de la SOP 104 en janvier 1918 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.
Il est de nouveau récompensé par la citation n° 77 à l'ordre de l'armée, en date du 21 janvier 1918.
* Citation n° 77 à l'ordre de la division marocaine du Slt Georges Abel Marie Harlé au 21ème régiment d'artillerie, observateur à l'escadrille SOP 104, en date du 21 janvier 1918 : "Officier observateur de grande valeur. Se fait particulièrement remarquer par la précision des renseignements recueillis et par son habileté à diriger les réglages de tir. A rendu les plus grands services au cours des dernières attaques de Verdun. A constamment volé dans des conditions atmosphériques particulièrement pénibles et a montré dans toutes les circonstances un courage et une persévérance dignes des plus grands éloges."
Il est nommé sous-lieutenant de réserve, le 11 mars 1918.
Rattachement de la SOP 104 à la division marocaine :
Le 17 mars 1918, l'escadrille SOP 104 est mise à la disposition de la division marocaine et vient s'installer sur le terrain d'aviation de Vacon, au Sud de Commercy, dans la Meuse. La division est sous le commandement du Général Daugan et compte dans ses rangs, le 4ème régiment de tirailleurs de marche, le régiment de marche de la Légion, le 8ème régiment de Zouaves de marche, le 7ème régiment de tirailleurs de marche, 2 escadrons du 5ème Chasseurs d'Afrique, 3 groupes de 75 du 276ème régiment d'artillerie de campagne, la 101ème batterie de 58 du 276ème régiment d'artillerie de campgne. A cette période, la division a été retirée du front et est en instruction dans la région de Vaucouleurs.

Le second et définitif insigne de l'escadrille 104 - Il s'agit d'un "Turco", soldat maghrébin posé sur un croissant de lune et une coupole de mosquée - Une allusion au rattachement de la BR 104 à la 1ère division marocaine, à partir du 17 mars 1918 - Dessin Albin Denis.

Slt Georges Harlé, observateur de l'escadrille C 104 / SOP 104 / BR 104 du 16 août 1916 au 26 août 1917 et du 12 octobre 1917 au (2ème trimestre) 1919 - Cette photo date de la période BR 104 de mai 1918 au début 1919 - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.
Installation de l'escadrille à Villeseneux :
La SOP 104 est dirigée sur Villeseneux, via Rosay-en-Brie. L'échelon roulant fait mouvement par voie routière, les 29 et 30 mars. La division marocaine embarque par voie ferrée dans les gares de Pagny, Vaucouleurs, Maxey, le 31 mars. Georges est envoyé en mission du 29 mars au 1er avril 1918 puis du 5 au 10 avril 1918.

Personnels navigants de l'escadrille SOP 104 sur le terrain d'aviation de Borelles en avril 1918 - De gauche à droite : Ltt Louis Oppelt (obs), Slt Jean Poupard (obs), Ltt Georges Harlé (obs), Slt Mathieu Jeune (radio), Cne Maurice Aron (pilote et commandant de la SOP 104), Slt Simon Brunet (obs), Asp Maurice Valtier (obs) - Sgt Jean Barnier (pilote), Adj Victor Paul (pilote), Slt Auguste Vialaret (photo), Slt Léon Goursat (obs), Adj Edouard Muller (pilote), Sgt Georges Trouslard (pilote) - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.
Le 24 avril 1918, la division marocaine participe à la poussée franco-britannique, au Sud de Villers-Bretonneux et vers le bois de Hangard.
La SOP 104 est transformée sur Breguet 14 A2 :
Par la note n° 7762 de l'aéronautique du GQG, en date du 6 mai 1918, l'escadrille SOP 104 passe sur Breguet 14A2. Lorsque la période de transformation sera terminée, la BR 104 sera équipée de 10 Breguet 14 A2 type 12F. Les pilotes de l'unité se rendent à l'annexe du GDE de Moissy-Cramayel, au nord-ouest de Melun pour commencer leur entrainement sur Breguet 14. Pendant ce temps, l'échelon roulant de la BR 104 se dirige vers Mont-l'Eveque. Le 28 mai, la division est retirée du front et transportée par camions vers Nanteuil-le-Haudoin pour être mise au repos. Le 4 juin la division est engagée dans la 3ème bataille de l'Aisne, vers la montagne de Paris, Missy-aux-Bois et Chaudun. En raison de la poussée allemande, elle livre des combats en retraite et organise une nouvelle ligne de front. A partir du 1er juin, elle regroupe ses unités dans la région de Vivières, Villers-Cotterets.

Photo aérienne oblique du village de Mont-l'Evêque (Oise) prise par le Slt Georges Harlé, observateur de la BR 104 entre mai et juillet 1918 - Au premier plan, le parc et le château appartenant à Alfred de Montalba - Les officiers de la 104 ont été logés dans le château pendant leur court séjour à Mont-l'Evêque - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Le château de Mont-l'Evêque (Oise) où était logés les officiers de la BR 104 de mai à juillet 1918 - Il s'agit de l'ancien château des évêques de Senlis - Il a survécu aux deux guerre mondiales - Il appartient à la famille de Pontalba depuis 1907 - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Petite balade d'agrément dans le parc du château de Mont-l'Evêque pendant l'été 1918 - Pendant le stationnement de l'escadrille BR 104 sur le terrain d'aviation de Mont-l'Evêque, de mai à juillet 1918, les officiers ont été logés dans le château qui appartenait à Alfred de Montalba - De droite à gauche : Slt Janot (obs), Slt Georges Harlé (Obs) et X - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Un équipage de l'escadrille BR 104, qui reste à identifier, pose à bord de son Breguet 14 B2 codé "4" en 1918 - Remarquez l'insigne de l'escadrille - Il s'agit du "Turco", soldat maghrébin posé sur un croissant de lune et une coupole de mosquée - Une allusion au rattachement de la BR 104 à la 1ère division marocaine, à partir du 17 mars 1918 - Photo collection Eric Chappat que je remercie pour son aide.
Le 3 juin 1918, les observateurs de la BR 104 signalent de gros rassemblements ennemis, en particulier dans les ravins de Pernant et de Missy-aux-Bois. Le 4 juin, la division fait mouvement vers le front et occupe un secteur entre Amblény et l'Aisne. Georges reçoit la citation n° 106 à l'ordre de l'armée, en date du 4 juin 1918.
Le 8 juin 1918, le LVG type C V n° 2993 allemand est contraint à atterrir dans les lignes françaises par l'équipage composé du Cne Aron, commandant de la BR 104 et du Ltt Brunet (obs). L'équipage ennemi est fait prisonnier.
* Citation n° 106 à l'ordre de l'armée du Slt Georges Abel Marie Harlé au 21ème régiment d'artillerie, observateur à l'escadrille BR 104, en date du 4 juin 1918 : "Observateur de tout premier ordre, ayant réussi aux cours des dernières opérations, un grand nombre de réglages, malgré des circonstances atmosphériques parfois difficiles. Le 25 avril 1918, au cours d'une surveillance, a tenu énergiquement tête à un avion ennemi qui l'attaquait."
Georges Harlé est de nouveau remarqué par la citation n° 82 à l'ordre de la 8ème armée, en date du 11 juin 1918.
* Citation n° 582 à l'ordre de la 8ème armée du Slt Georges Abel Marie Harlé au 21ème régiment d'artillerie, observateur à l'escadrille BR 104, en date du 11 juin 1918 : "Observateur de tout premier ordre, qui s'est dépensé sans compter, vient encore de faire preuve des plus belles qualités d'allant et de sang-froid au cours de combats récents en jalonnant les positions avançées de l'infanterie et des chars d'assaut, malgré les attaques répétées d'avions ennemis auxquels il a énergiquement tenu tête."
Le 12 juin, la division subit une attaque allemande. Elle est relevée et retirée du front, le 20 juin et mise au repos dans la région de Rethondes jusuq'au 5 juillet 1918.
La 1ère division marocaine :
Le 1er juillet 1918, la division marocaine prend la dénomination de 1ère division marocaine par la note n° 742 du GQG, en date du 1er juillet 1918.
Photo aérienne verticale du village de Taux-Hartennes (Aisne) prise par un équipage de l'escadrille BR 104, le 24 juillet 1918 - Altitude de prise de vue 5200 mètres - Cette photo a été développée et exploitée par les photographes de la 21ème section de photographie aérienne - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Assemblage de photos aériennes verticales détaillant la route de Château-Thierry à Soissons - Ces photos ont été prises par le Slt Georges Harlé, observateur de l'escadrille BR 104, le 24 juillet 1918 - Altitude de prise de vue 5200 mètres - Focale de l'appareil photo F 50 (0,50 m) - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.
Le 5 juillet 1918, les unités font mouvement vers le front et occument une zone entre Fosse-en-Hut et Saint-Pierre-Aigle. A partir de 18 juillet, la 1ère division marocaine est engagée entre Laversine et Saint-Pierre-L'Aigle dans la bataille du Soissonnais et de l'Ourcq. Le 22 juillet, elle est retirée du front et transportée par camions dans les régions de Breteuil et Crévecoeur-le-Grand, où elle retera jusqu'au 27 août.
Citation à l'ordre de l'armée pour l'escadrille BR 104 :
Le 1er août 1918, l'escadrille BR 104 reçoit la citation n° 314 à l'ordre de la 10ème armée. En voici la teneur : "Escadrille qui, sous les ordres du capitaine Aron, n'a cessé, pendant la période du 28 mai au 20 juin 1918, devant Soissons, d'apporter constamment au commandement, au prix de pertes sérieuses en personnel et matériel, les renseignements les plus précieux sur l'ennemi, exécutant journellement des reconnaissances audacieuses au-dessus des lignes, rapportant photographies et renseignements, exécutant les réglages d'artillerie et engageant audacieusement le combat, souvent contre un ennemi supérieur en nombre."
Le 6 août 1918, l'escadrille BR 104 est mise à la disposition du 35ème corps d'armée et se porte sur le terrain d'aviation de la ferme Cohen, au nord-ouest de Clermont. Georges Harlé reçoit la citation n° 44 à l'ordre de la 133ème division d'infanterie, en date du 26 août 1918.
* Citation n° 404 à l'ordre de la 133ème division d'infanterie du Slt Georges Abel Marie Harlé au 21ème régiment d'artillerie, observateur à l'escadrille BR 104, en date du 26 août 1918 : "Excellent observateur se dépensant sans compter. A rendu les plus grands services du 8 au 17 août 1918 en exécutant avec succès de nombreuses missions dans la région de Montdidier malgré le feu de l'ennemi."
Le 27 août, transport des unités en camions vers le front. Le 28 août, l'escadrille BR 104 est mise à la disposition de la 10ème armée du général Charles Mangin et migre vers le terrain d'aviation de la Vidamée. Le lendemain, la 10ème armée est engagée dans la poussée vers la ligne Hindenburg avec des combats vers le plateau de Laffaux et vers Vauxaillon, puis dans la bataille de Vauxaillon, le 14 et 15 septembre. La troupe progresse jusqu'à la ligne Vailly, Allemant, Barisis-aux-Bois. A compter du 28 septembre, repli des Allemands avec poursuite des unités au delà de l'Ailette et progression dans la forêt de Saint-Gobain et la région de Laon.
A gauche, le Gal Charles Mangin, commandant de la 10ème armée du 10 juin au 14 décembre 1918 - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.
Le 29 septembre, l'escadrille BR 104 s'installe sur le terrain de Laneuveville-devant-Bayon est reste à la disposition de la 1ère division marocaine. Les unités sont mises au repos sur Vic-sur-Aisne puis sur Meaux.

Photo aérienne oblique de la revue de la division polonaise prise en basse altitude par le Slt Georges Harlé, observateur de l'escadrille BR 104, le 6 octobre 1918 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Photo aérienne verticale de la revue de la division polonaise prise en moyenne altitude par le Slt Georges Harlé, observateur de l'escadrille BR 104, le 6 octobre 1918 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Revue passée par le général Daugan, commandant de la 1ère division marocaine, sur la place Stanislas de Nancy, le 22 octobre 1918 - Le drapeau du 1er régiment étranger est porté par son chef, le LcL Rollet - Photo collection "Valois" mise en ligne par le site de la BDIC.

Cette photo a été prise le 28 octobre 1918, il s'agit de la remise de décorations aux différentes unités sur la croupe 1500 mètres à l'est de Cerceuil - Deux jours plus tard, au même endroit, le général de Castelnau, commandant du groupe d'armée de l'Est, a remis la fourragère aux couleurs de la Légion d'Honneur au 8ème régiment de Zouaves, au 7ème régiment de tirailleurs et aux couleurs de la Croix de Guerre au 12ème bataillon de chasseurs malgaches - Ces unités appartiennent toutes à la 1ère division marocaine - Photo prise par un équipage de la BR 104 - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.
Cette photo a été prise le 28 octobre 1918, il s'agit de la remise de décorations aux différentes unités sur la croupe 1500 mètres à l'est de Cerceuil - Deux jours plus tard, au même endroit, le général de Castelnau, commandant du groupe d'armée de l'Est, a remis la fourragère aux couleurs de la Légion d'Honneur au 8ème régiment de Zouaves, au 7ème régiment de tirailleurs et aux couleurs de la Croix de Guerre au 12ème bataillon de chasseurs malgaches - Ces unités appartiennent toutes à la 1ère division marocaine - Photo prise par un équipage de la BR 104 - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Cette photo a été prise le 28 octobre 1918, il s'agit de la remise de décorations aux différentes unités sur la croupe 1500 mètres à l'est de Cerceuil - Deux jours plus tard, au même endroit, le général de Castelnau, commandant du groupe d'armée de l'Est, a remis la fourragère aux couleurs de la Légion d'Honneur au 8ème régiment de Zouaves, au 7ème régiment de tirailleurs et aux couleurs de la Croix de Guerre au 12ème bataillon de chasseurs malgaches - Ces unités appartiennent toutes à la 1ère division marocaine - Photo prise par un équipage de la BR 104 - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.
Remise des fourragères :
Le 30 octobre 1918, sur la croupe 1500 mètres à l'est de Cerceuil, le général de Castelnau, commandant du groupe d'armée de l'Est procède à la remise de la fourragère aux couleurs de la Légion d'Honneur pour le 8ème régiment de Zouaves, le 7ème régiment de tirailleurs et celle aux couleurs de la Croix de Guerre pour le 12ème bataillon de chasseurs malgaches. Deux compagnies par régiment avec drapeaux et des détachements de toutes les unités de la division marocaine assistent à la cérémonie, au cours de laquelle des fourragères sont également remises à des régiments des 165ème et 69ème divisions d'infanterie. Le 11 novembre 1918, date de la fin des hostilités sur le front Ouest, les unités de la 1ère division marocaine occupent un secteur entre Bezange-la-Grande et Brin-sur-Seille et se préparaient à une vaste offensive qui n'aura pas lieu.

Photo aérienne verticale de la ville de Château-Salins et ses environs prise par un équipage de l'escadrille BR 104 au bénéfice de l'aéronautique du 32ème corps d'armée, le 5 novembre 1918 - Altitude de prise de vue : 3000 mètres - Focale de l'appareil de prise de vue F 50 (0,50 m) - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.
Photo aérienne verticale du village d'Aboncourt, au nord-est de Metz (Moselle), prise par le Slt Georges Harlé après le 29 septembre 1918 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Photo aérienne verticale du village de Bioncourt, au nord-est de Brin-sur-Seille (Moselle) prise par le Slt Georges Harlé après le 29 septembre 1918 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Photo aérienne verticale de la ville de Nancy prise par le Slt Georges Harlé, le 3 novembre 1918 - En bas à gauche, la place Stanislas, prolongée par la place de la Carrière - Au centre, la caserne Thiry où était caserné le 26ème régiment d'infanterie - Elle a été construite entre 1765 à 1769 sous le régne de Louis XV - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Photo aérienne verticale des usines de Pont-Saint-Vincent prise par le Slt Georges Harlé, le 3 novembre 1918 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.
La fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre :
Le 18 décembre 1918, l'escadrille BR 104 reçoit la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre.

Monument de Neuville-Saint-Vaast où figure les hauts faits d'armes de la division marocaine, devenue 1ère division marocaine, le 1er juillet 1918 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.
La BR 104 quitte le service de la 1ère division marocaine :
Le 26 décembre 1918, l'escadrille BR 104 est enlevée à la 1ère division marocaine et devient escadrille d'armée de la 7ème armée du général de Mitry en janvier 1919.
Admis dans l'armée d'active :
Il est admis avec son grade dans l'artillerie de l'armée d'active, le 16 février 1919. Il prend part à un stage à Metz, à partir du 12 mars 1919. Il est affecté au 4ème régiment d'aviation d'observation, stationné sur le terrain du Bourget-Dugny, le 10 février 1920. Il sollicite un congé sans solde, à partir du 10 février 1920. Il est élevé au grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, le 16 juin 1920. Il est affecté, par changement de dénomination du régiment, au 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny, le 1er août 1920. Il passe au 33ème régiment d'aviation d'observation stationné sur le terrain d'aviation de Mayence en Allemagne, le 16 septembre 1920, puis finalement au 13ème régiment d'artillerie, le 30 juin 1921.
* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur du Ltt Abel Marie Georges Harlé au 34ème régiment d'aviation, en date du 16 juin 1920 : "Comme artilleur puis comme observateur en avion, s'est dépensé sans compter et a fait preuve d'une bravoure et d'une énergie remarquables. S'est distingué particulièrement avec la division marocaine à Verdun et à Soissons, puis à Montdidier dans les réglages et les liaisons d'infanterie. Six citations."
Sa démission de l'armée d'active :
Sa demande de démission de l'armée d'active est acceptée, le 10 février 1922. A son départ de l'armée, il élit domicile à Vaux, commune d'Etréchy (Essonne). Il reprend ses études d'ingénieur qui avaient été interrompues par la guerre et obtient son diplôme, au titre des Arts et Manufactures, en 1922.

L'usine de Vaux, connue également sous l'appelation "Monin-Harlé" à Etréchy (Essonne) - La maison d'habitation jouxtait l'usine qui se situait le long de la rivière "La Juine" - Elle était construite sur la base d'un ancien moulin - Carte postale d'époque.

Autre carte postale de l'usine de Vaux (Monin-Harlé) spécialisée de la fabrication de roulements à billes et de chaines - Carte postale d'Epoque.

L'usine de Vaux, connue également sous l'appelation "Monin-Harlé" à Etréchy (Essonne) - La maison d'habitation jouxtait l'usine qui se situait le long de la rivière "La Juine" que l'on aperçoit en arrière plan - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.

Autre photo de l'usine de Vaux, connue également sous l'appelation "Monin-Harlé" à Etréchy (Essonne) - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.
Dans la réserve, il est affecté au 21ème régiment d'artillerie de campagne, à partir du 4 juillet 1922. Il est domicilié au 31, rue d'Iéna à Angoulème (Charente).
Son mariage :
Il se marie avec Mlle Anne Augustine Simonne Durandeau en la mairie d'Etréchy (Essonne), le 10 août 1925. Elle est la fille de Jean Marie Louis Durandeau, un industriel domicilié à Vaux, situé sur le territoire de la commune d'Etrechy et de Marguerite Cécile Claire Bellair. Très vite, il reprend la direction de l'usine de fabrication de roulements à billes issue de sa belle famille. Il est alors domicilié route de Vaucelas à Etréchy (Essonne), à partir du 13 août 1926.

Vue générale du village d'Etréchy (Essonne) - Carte postale d'époque.
Le 16 décembre 1926 , la société "Monin, Durandeau et Cie", spécialisée dans les fabrications de chaînes et de billes en acier pour butées et paliers, dont les bureaux sont au 17, rue des Trois-Bornes à Paris 11ème, devient la société "Monin, Harlé et Cie." Elle sera transformée en société à responsabilité limitée, le 4 novembre 1927.
Son affectation, au sein de la réserve, évolue et il passe au centre de mobilisation d'artillerie n° 12, le 1er janvier 1928. A l'occasion d'un stage préparatoire au service d'état-major, il effectue une période de réserve au sein de l'état-major du corps d'armée colonial au 15 au 30 septembre 1928.
Retour dans la réserve de l'aéronautique militaire :
Dans la réserve, il passe, à l'occasion d'un changement d'arme, au centre de mobilisation d'aviation n° 34, le 28 décembre 1928. Il passe au service d'état-major, le 14 mars 1930. Il assiste au premier banquet de l'Aéro-club de France donné dans ses nouveaux locaux, situés rue Galilée à Paris, le 2 avril 1930. Plus de 400 célèbres aviateurs y ont pris part.
Il est mis à la disposition du général commandant la région de Paris. Il est nommé capitaine de réserve, le 27 juin 1931.
Affecté à la base aérienne d'Issy-les Moulineaux :
Il est remis à la disposition du ministre de l'Air, le 9 mai 1934 puis affecté à l'état-major de la 2ème région aérienne, le 19 mai 1934. Il est affecté à la base aérienne de Paris-Issy-les-Moulineaux, le 22 avril 1937. Il est nommé Commandant de réserve du cadre navigant, le 15 mars 1940.

Cne Georges Harlé affecté à la base aérienne d'Issy-les-Moulineaux porte fièrement ses décorations acquises pendant la Grande Guerre en juin 1939 - Photo Georges Harlé transmise par Laurent de la Bretonnière, son petit-fils que je remercie pour son aide.
Officier de la Légion d'Honneur :
Le 25 décembre 1940, le Cdt Georges Harlé est fait officier de la Légion d'Honneur.
Nommé pour gérer sa commune :
Le 19 mars 1941, la commune d'Etrechy n'étant plus administrée, le conseil municipal est dissous. Une délégation spéciale, habilitée à prendre les mêmes décisions que le conseil municipal, est instituée. Elle est composée de M. Georges Harlé qui est nommé président et messieurs Poche, Dauvilliers, Thulagant, Floquet, membres.

Publicité de la société Monin-Harlé parue dans le journal "Les Echos", le 26 novembre 1949 - On y voit une partie des fabrication de la société - Journal mis en ligne par le site "Gallica" de la Grande Bibliothèque de France.
Radié du cadre des officiers de réserve :
A 57 ans, il est radié, pour avoir atteint la limite d'âge de son grade, du cadre des officiers de réserve de l'armée de l'Air, le 4 décembre 1951.
Son décès :
Il décéde à Etréchy (Essonne), le 14 juillet 1984.
Registre d'état-civil (acte n° 624) de la ville d'Angoulème (Charente) - Registre des mariages (acte n° 7) de la commune d'Etrechy (Essonne) - Pam - JMO du 21ème régiment d'artillerie de campagne - Historique du 21ème RAC - JMO du 24ème RAC - JMO de la 22ème batterie du 24ème RAC - Historique du 24ème RAC - CCC de l'escadrille C 104 / SOP 104 / BR 104 - Fiche matricule conservée aux archives départementales de la Charente - Fichier des décès de l'INSEE - Tome 10 "Les armées françaises dans la Grande Guerre" mis en ligne par le site Gallica de la Grande Bibliothèque de France - JORF - Journal "La Croix de la Charente" - Journal "Le courrier" - Journal de Confolens - Archives commerciales de France - Annuaire du commerce Didot-Bottin - L'annuaire industriel - Journal "Les Echos" - Dernière mise à jour : 11 juillet 2023.
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