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Slt Henri Laurent

Henri Emile Laurent est né le 28 novembre 1892 à Dieulouard (Meurthe-et-Moselle). Il est le fils d'Emile François Laurent (forgeron) et de Mme Valentine Lucot qui sont domiciliés au 15, rue de la Bouillante à Dieulouard (Meurthe-et-Moselle). Après ses études, il devient mécanicien-ajusteur.

Emile François Laurent et de Mme Valentine Lucot, les parents d'Henri Laurent le jour de leur mariage. Photo Henri Laurent transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Henri Laurent est né dans la commune de Dieulouard (Meurthe-et-Moselle), le 28 novembre 1892. Ses parents habitaient au 15, rue de la Bouillante. Cliquez sur l'image pour l'agrandir. Carte postale d'époque.

Henri Laurent vient d'avoir 20 ans. Il est ajusteur mécanicien. Il va signer un engagement de trois ans au bénéfice du 2ème groupe aéronautique. Photo Henri Laurent transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

2ème groupe aéronautique :

Appartenant à la classe 1912, c'est le bureau de Bar-le-Duc (Meuse) qui assure son recrutement pour le service militaire sous le matricule n° 1905. Il signe un engagement volontaire de trois ans, au titre du 2ème groupe aéronautique, le 29 avril 1913.

Sol Henri Laurent du 2ème groupe aéronautique pose dans sa tenue type 1872 à deux rangées de 7 boutons du génie. Il porte son brassard des troupes d'aviation sur la manche droite, marque d'un personnel non navigant (mécanicien, administratif, homme de corvée, planton, chauffeur). Les personnels navigants porte le même brassard sur la manche gauche (pilote, observateur, bombardier, mitrailleur). Photo Henri Laurent transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Mécanicien de l'escadrille REP 15 :

Il est affecté comme mécanicien de l'escadrille MS 15 dès la fin de la période de formation. Dès l'arrivée de l'ordre de mobilisation générale, le 1er août 1914, l'escadrille se met en ordre de bataille et prépare ses matériels aériens et roulants. Ce sera fait le 7 août. Les quatre moteurs Le Rhône de réserve sont assemblés et mis au point par la mécanique. Du 5 au 7 août, une partie des mécaniciens part en ville pour préparer et transformer les automobiles réquisitionnées. Le 8, l'escadrille quitte Reims pour rejoindre Stenay. Normalement, l'ensemble aurait du faire mouvement à minuit mais comme une partie de la mécanique n'a pas rejoint, le départ n'a pu se faire qu'à 3 h et 1/2 du matin avec 15 jours de prison pour les retardataires.

Avion REP militaire semblable à ceux qui équipait l'escadrille REP 15 en 1914 et 1915 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Mécanicien du Sgt Bourkadam :

Le 11 août, nouveau transfert, cette fois sur Autrecourt, puis le 13, sur Belval, près de Mézières. Le 19, la REP 15 quitte Belval pour Philippeville. Henri Laurent part par la voie des airs, en compagnie du Sgt Constant Bourkadam. A leur arrivée, les aviateurs sont très bien reçus par la population. Le 23 août, toutes les unités aériennes doivent quitter vite fait les alentours de la ville car l'avance des troupes allemandes devient très menaçante. Deux des REP, qui ne sont pas en état de voler, sont brûlés sur place. La REP 15 retourne à Belval.

Adj Constant Paul Bourkadam - Né le 27 mai 1888 à Vienne (Isère) - Fils de Constant Paul Bourkadam et d'Henriette Crétinon - Apprenti chez l'imprimerie Ogeret et Martin - Marié avec Mlle Rose Henriette Escoffier, le 19 août 1907 - Domicilié au 27, rue Victor Fanger à Vienne (Isère) - Classe 1908 - Recrutement de Vienne (Isère) sous le matricule n° 434 - Appelé pour effectuer son service militaire au titre du 99ème régiment d'infanterie, caserné à Vienne (Isère), le 7 octobre 1909 - Nommé Caporal, le 11 février 1910 - Nommé Sergent, le 28 septembre 1910 - Rengagé pour un an, à compter du 1er octobre 1911 - Brevet de pilote civil n° 1058 délivré par l'Aéroclub de France, le 6 octobre 1912 - Passé à l'aéronautique militaire, le 10 octobre 1912 - Brevet de pilote militaire n° 244 obtenu à l'école d'aviation militaire de Buc (78), le 2 avril 1913 - Mérite militaire espagnol décerné, le 9 mai 1913 - Rengagé pour deux ans, à compter du 1er octobre 1913 - Passé en position hors cadre, le 1er janvier 1914 - Pilote d'une escadrille de la 6ème armée du XXX au 1er octobre 1914 - Blessé au cours du capotage de son avion provoqué par l'éclatement d'un obus dans le moteur au-dessus des lignes ennemies au nord de Montdidier, le 30 août 1914 - Pilote de l'escadrille MS 15 du 1er octobre 1914 au 1er avril 1915 - Citation à l'ordre de l'armée le 25 octobre 1914 - Nommé Adjudant, le 6 novembre 1914 - Médaille Militaire et citation à l'ordre de l'armée, en date du 10 avril 1915 - Pilote d'une escadrille du CRP du 23 avril au 17 septembre 1915 - Citation à l'ordre de l'armée le 28 avril 1915 - Nommé Sous-lieutenant, le 27 juin 1915 - Pilote de l'escadrille 95 du CRP (future N 395) du 17 septembre 1915 au 13 juin 1916 - Affecté à l'école d'aviation Henri Farman du 13 juin au 1er septembre 1916 - Affecté au service aéronautique au Maroc du 1er septembre 1916 au 18 janvier 1918 - Pilote de l'escadrille 302 / V 551 du Maroc du 1er septembre 1916 au 18 janvier 1918 - Citation à l'ordre de la subdivision du Maroc, le 26 juillet 1917 - Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée, en date du 1er octobre 1917 - Grièvement blessé au cours d'un accident d'avion sur le terrain d'aviation de Meknès (Maroc) en allant rallier d'urgence Tafillet, le 18 janvier 1918 - Décédé des suites de ses blessures à l'hôpital de Meknès, le même jour - Citation à l'ordre de l'armée, à titre posthume, en date du 25 janvier 1918 - Sources : Pam - LO - Fiche matricule conservée aux archives départementales de l'Isère - Liste des brevets militaires - MpF - Registre des décès de la mairie de Vienne (Isère) - JORF - Dernière mise à jour : 19 décembre 2019.

* Citation à l'ordre de la 6ème armée du Sgt Constant Paul Bourkadam, pilote à l'escadrille XXX, en date du 25 octobre 1914 : "Au cours d'une reconnaissance aérienne, le 30 août 1914, a eu son moteur mis hors service par un éclat d'obus; a fait preuve d'habileté et de sang-froid en parvenant à gagner les lignes françaises et de dévouement en dégageant son observateur pris sous l'avion après capotage. Quoique blessé (fracture du métacarpe), a continué à assurer son service de pilote en faisant de nouvelle reconnaissances."

* Médaille Militaire et citation à l'ordre de l'armée de l'Adj Constant Paul Bourkadam du service aéronautique d'une armée, en date du 10 avril 1915 : "Excellent sous-officier et pilote. A fait au cours de la campagne de très nombreux réglages et reconnaissances dans des circonstances souvent difficiles et a rendu les meilleurs services. Blessé au cours d'une reconnaissance, le 30 août. Cité à l'ordre de l'armée, le 25 octobre 1914."

* Citation à l'ordre de l'armée, à titre posthume, du Ltt Constant Paul Bourkadam, pilote à l'escadrille N 556, en date du 25 janvier 1918 : "Très ancien pilote, dont l'entrain ne s'est jamais démenti. N'a cessé depuis le début de la campagne de faire preuve des plus belles qualités militaire avec la plus haute conscience du devoir à accomplir. Au début de la guerre, bien que blessé sur le front français au retour d'une mission aérienne, a continué à rechercher les missions périlleuses; à toujours donné le plus bel exemple à ses camarades et ses chefs n'ont eu qu'à modérer son ardeur. Compte 1350 heures de vol, dont près de 600 à l'ennemi. Tombé glorieusement pour la Patrie, en avion, le 17 janviers à Meknès en allant rallier d'urgence où son escadrille était appelée."

Le 25 août, départ de Belval pour Laigny, via Aubenton. Deux jours plus tard, départ pour Sissonne. Le convoi est victime de nombreuses pannes automobiles. L'avion du Sgt Bourkadam est démonté, fait le voyage sur un plateau et sera remonté le lendemain. Le 29 août, départ pour Montdidier avec trois heures sur place avant de rejoindre St-Just-en-Chaussée. Laurent fait le trajet en avion comme passager, mais n'ayant pas mangé depuis la veille, est très malade pendant le trajet qui se fait à seulement 150 mètres d'altitude. Le 30 août, nouveau transfert, cette fois pour Creil. Son pilote part en reconnaissance en compagnie du Cne Geibel. Leur avion est touché, un éclat d'obus vient trancher une tige de culbuteur provoquant son arrêt total. Ils atterrissent près de batteries françaises et capotent. Ils rejoignent l'unité le lendemain, leur avion posé sur une plate-forme réquisitionnée sur place à un paysan à Roy. Le moteur est immédiatement démonté et expédié pour réparation par voie ferrée. L'avion n'aura pas cette chance et sera capturé par les Allemands qui prennent possession de la zone dès le lendemain. Henri Laurent était logé chez l'habitant, plus précisément chez M. et Mme Emile Decroix, contremaître à Creil.

Le 1er septembre, départ précipité pour Berne-sur-Oise. L'aviateur Rongier, en réserve à Buc, arrive aux commandes d'un REP tout neuf destiné à son pilote. Le 2 septembre, Laurent décolle avec son pilote pour Ecouen. Le nouvel avion fonctionne normalement, le réglage moteur étant parfait. Arrivé sur place, Henri blinde les sièges avec des plaques d'acier chromé de 2 mm. Le 3 septembre, il part pour Vincennes afin de réparer un pneu éclaté. Pendant son séjour, il fera de nombreuses sorties en ville. Le 7, départ pour Compans-la ville comme passager du REP de Bourkadam. Il récupére de nombreuses bouteilles de vin blanc pillées dans un château par les anglais. Tous les jours, il accompagne son pilote en reconnaissance en partant de Saint-Souplet. Le 9 septembre, ils décollent pour Saint-Souplet. Le 12, ils décollent pour Villers-Cotterets. Pendant le trajet, ils observent de nombreux cadavres dans les champs. Sur place, ils vont réaliser de nombreuses reconnaissances. A l'occasion de l'une d'elle, ils atterrissent près de Belleu, au sud de Soissons. Le soir, voulant décoller pour Villers-Cotterets, ils sont contraints de renoncer, le moteur rotatif de leur REP ne donnant pas sa pleine puissance. Dans le noir, il leur est impossible de dépanner. En désespoir de cause, ils cachent leur avion derrière une meule et se couchent à côté, dans la paille. A 3 heures du matin, ils ont tellement froid qu'ils sont contraint d'allumer un feu pour se réchauffer. A 6 h, quand l'aube pointe son nez, Laurent nettoie la magnéto qui était sale, rendant l'étincelle trop faible. Ils peuvent enfin décoller. En vol, la tuyauterie de la pompe à essence se brise, 30 litres d'essence s'évanouissent dans la nature. Ils atterrissent sur une hauteur, mais de loin, les Allemands qui les ont repérés, réglent leur tir. Plusieurs obus explosent à 30 mètres de Laurent qui est à nouveau en plein dépannage. Encore une fois, il répare et les deux aviateurs peuvent rentrer sans mal au terrain.

Restés seuls à Doullens :

Le 3 octobre, un transfert est prévu vers Doullens. Les deux hommes partent en reconnaissance et sont encore victimes d'une panne mécanique, cette fois d'un cylindre fendu. Rentrés au terrain, Laurent démonte le moteur, change la pièce défectueuse. Pendant ce temps, l'escadrille a fait mouvement sur St-Pol. Le temps du dépannage, nos deux aviateurs restent seuls à Doullens pendant trois jours. Chaque jour, vers midi, un Taube allemand vient leur lâcher quatre bombes mais heureusement qui tombent à plus de 300 mètres de leur appareil.

Conception d'un lance-bombe :

Le 7 octobre, ils peuvent enfin décoller de Doullens et gagner St-Pol où le reste de la REP 15 les attends. Sur place, ils réalisent deux missions de réglage d'artillerie sur Noeud-les-Mines et Berneville. Le 23 octobre, départ pour Bruay-en-Artois. Sur place, il alterne les sorties en ville à la recherche de conquêtes féminines et la réalisation d'un lance-bombe qui donne entière après essais. Bourkadam, le pilote auquel il est affecté, demande au commandant d'unité une récompence pour le travail accompli. Avec un avis favorable, la demande est transmise à l'état-major.

Un gros coup de vent :

Le 29 décembre, à 20 heures, un gros coup de vent balaie le terrain d'aviation. Toutes les tentes abritant les avions sont déchirées et les avions très endommagés. Une d'elle prend même feu, réduisant en cendres le REP qu'il contient. Les dégats sont évalués à 160.000 fr. La mécanique passe le reste de la nuit à veiller sur les avions et à vérifier que les attaches, les liant au sol, tiennent bien.

Le 2 janvier 1915, départ par voie routière pour Béthune. L'escadrille REP 15 ne disposant plus d'appareil, les hommes sont logés chez l'habitant dans l'attente du remplacement du parc aérien de l'unité. Le 10 janvier, des avions neufs arrivent de Lyon. Laurent et son pilote en percoivent un. Henri passe les trois jours suivant à la mise au point du moteur et de ses équipements. Il est de nouveau proposé au grade de caporal, le 12 janvier. C'est la 5ème demande dans ce sens ! La maison REP récompense de 20 fr tous les mécaniciens de l'escadrille 15 qui ont assuré un parfait réglage des appareils livrés. Henri est logé chez Mme Carru, au 58, avenue de Bruay à Béthune et mène la belle vie pendant trois mois.

Hélas toutes les bonnes choses ont une fin. Le 26 mars 1915, l'escadrille REP 15 quitte Béthune et s'installe à Bryas (Pas-de-Calais). Henri, quitte un bon lit douillet pour dormier les deux premières nuits sur la paille. Le changement est radical et le cafard bien grand.

1er mécanicien du Sgt Paul Schneider :

Le 1er avril 1915, la dotation de l'escadrille 15 change, les avions REP sont remplacés par des Morane-Saulnier type L. Henri Laurent devient 1er mécancien du Sgt Paul Pierre Joseph Schneider.

Slt Paul Pierre Joseph Schneider - Né le 1er août 1891 à Carignan (Ardennes) - Fils de Jean Casimir Schneider et de Berthe Marie Aubrion - Mère domicilié au 29, avenue Lossendal à Paris 15ème (75) - Profession avant guerre Ingénieur - Classe 1911 - Recrutement du 6ème bureau de la Seine sous le matricule n° 2563 - Engagé volontaire pour trois ans au titre du 1er régiment de génie, à compter du 6 mai 1910 - Passé 2ème sapeur mineur, le 9 mai 1910 - Nommé Caporal, le 6 novembre 1910 - Nommé Sergent, le 23 juin 1911 - Nommé Sergent-fourrier, le 23 septembre 1912 - Passé à l'aéronautique militaire comme élève pilote, le 5 novembre 1912 - Rengagé pour deux ans à compter du 6 mai 1913 - Placé en position hors cadre au 1er groupe aéronautique, le 8 mai 1913 - Passé à la 13ème section d'aviation d'Etampes, le 16 mai 1913 - Brevet de pilote militaire n° 322 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Etampes, en date du 25 juillet 1913 - Affecté au 1er groupe d'aviation, le 1er janvier 1914 - Affecté au 20ème bataillon du 1er régiment de génie, le 8 avril 1914 - Affecté à la compagnie 26/1 du 10ème régiment du génie de Toul, le 1er mai 1914 - Détaché au service de l'aéronautique militaire, le 10 décembre 1914 - Détaché comme pilote de l'escadrille MS 3 du XXX au 31 mars 1915 - Pilote de l'escadrille MS 15 / N 15 du 29 mars 1915 au 31 juillet 1916 - Nommé Adjudant, le 20 juin 1915 - A effectué son stage sur avion Nieuport du 16 au 25 août 1915 - Citation n° 100 à l'ordre de la 10ème armée, en date du 26 août 1915 - Citation n° 113 à l'ordre de la 10ème armée, en date du 5 octobre 1915 - Nommé Sous-lieutenant, à titre définitif, le 26 décembre 1915 - Stage de tir à l'école de tir aérien de Cazaux du 3 janvier au 1er février 1916 - A effectué un convoyage d'avion depuis la RGA du 1er au 3 mai 1916 - Nommé Adjudant, le 16 juin 1916 - Citation n° 164 à l'ordre de la 2ème armée, en date du 11 mai 1916 - Affecté comme instructeur à l'école d'aviation militaire de Pau du 1er août au 1er octobre 1916 - Affecté au Bourget avant mission en Roumanie du 1er au 8 octobre 1916 - Pilote de l'escadrille XXX de Roumanie du 8 octobre 1916 à la mi 1917 - Citation n° 58 à l'ordre de la mission militaire française en Roumanie, en date du 23 juin 1917 - Nommé Lieutenant, à titre définitif, le 7 juillet 1917 - Rentré de convalescence, le 17 juin 1918 - Pilote de l'escadrille SPA 15 du 30 juin 1918 au 3 septembre 1918 - Blessé par balle avec fracture de l'humérus gauche au-dessus de la région de Fismes - Craonne, le 3 septembre 1918 - Evacué sur l'hôpital de Château-Thierry (Aisne), le 4 septembre 1918 - Chevalier de la Légion d'Honneur et citation n° 1048 à l'ordre du GQG en date du 29 septembre 1918 - Soins et convalescence jusqu'au 2 septembre 1919 - Croix de guerre avec trois palmes de bronze - Proposé pour une pension d'invalidité de 25 % pour raideur modérée de l'épaule gauche par cicatrice adhérente par la 6ème commision de réforme de la Seine, le 3 octobre 1919 - Domicilié au 12, boulevard Péreire à Paris 17ème (75), à compter du 17 novembre 1919 - Profession après guerre représentant chimiste des industries agricoles - Rappelé à l'activité le 3 avril 1923 - A obtenu un congé sans solde de trois ans, le 7 avril 1923 - Affecté, pendant son congé sans solde, au 3ème régiment d'aviation, le 16 août 1923 - Affecté pendant son congé sans solde au 1er groupe d'ouvriers d'aéronautique, le 22 février 1926 - En congé sans solde de trois ans du 10 avril 1923 au 10 avril 1936 - A accompli une période d'instruction d'un mois au 1er groupe d'ouvriers d'aéronautique du 7 avril au 6 mai 1926 - A obternu un nouveau congé de trois ans, à compter du 10 avril 1926 - Maintenu en activité avec pension d'invalidité de 25 % pour séquelle de fracture par balle à l'humérus gauche avec raccourcissement de 2 cm par la commision de réforme de la Seine, le 27 octobre 1927 - Démissionnaire de son grade d'officier de l'armée active - Démission acceptée, le 5 juillet 1928 - Nommé Lieutenant de réserve et affecté au 38ème régiment d'aviation, le 13 août 1928 - Affecté, dans la réserve, au centre de mobilisation d'aviation n° 38 de Thionville-Basse-Yutz (Moselle), le 1er décembre 1928 - A effectué une période de réserve du 38ème régiment d'aviation de Thionville du 13 au 27 mai 1929 - Affecté, dans la réserve, au centre de mobilisation d'aviation n° 88 de Poitiers (Vienne), le 7 décembre 1929 - Nommé Capitaine de Réserve, le 25 juin 1931 - Domicilié au 2, rue Villiers à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), à compter du 16 juin 1931 - A obtenu le permis de conduire les véhicules automobiles de tourisme, le 21 novembre 1931 - A effectué une période de réserve supplémentaire au 38ème régiment d'aviation du 27 juin au 11 juillet 1932 - Affecté au centre de mobilisation d'aviation n° 31, le 1er avril 1933 - Affecté au centre de mobilisation d'aviation n° 34 au Bourget, le 23 juin 1933 - A effectué une période de réserve au centre de mobilisation d'aviation du 26 juin au 8 juillet 1933 - Maintenu sur sa demande dans le personnel navigant jusqu'à l'âge de 45 ans - Officier de la Légion d'Honneur, en date du 2 août 1935 - Affecté, dans la réserve, à la 17ème compagnie de l'air, le 26 décembre 1935 - Affecté, dans la réserve, à la base aérienne de Paris-Issy-les-Moulineaux, le 15 octobre 1936 (changement de dénomination de la 17ème compagnie) - Placé en affection spéciale, au titre de la 2ème région aérienne, pour une durée de trois mois, à compter du 1er avril 1938 - Nommé Commandant de réserve, le 25 décembre 1938 - Photo prise sur le terrain de Lemmes entre le 6 au 13 avril 1916 - Photo Jean Amigues transmise par Jean-Pierre Amigues, son petit-fils que je remercie pour son aide - Sources : Pam (2 fiches) - CCC de l'escadrille MS 15 / N 15 / SPA 15 - Fiche matricule du 6ème bureau de la Seine conservée aux archives départementales de Paris - LO dossier non communicable - JORF - Dernière mise à jour : 18 décembre 2019.

Le 8 avril, le Morane-Saulnier piloté par le Sgt Schneider capote en atterrissant. Les deux hommes doivent partir pour la RGA du Bourget afin de percevoir un avion neuf. Sur place, plus occupé à compter fleurette à sa copine Jeanne, Henri écope de 8 jours de prison pour s'être présenté au décollage avec beaucoup de retard. Le retour vers Bryas s'est fait dans des conditions extrêmes, par un froid terrible. Ils mettent 1 heure 45 pour faire le trajet à 1600 mètres d'altitude. A l'atterrissage, Henri est frigorifié.

Nommé caporal :

A la 15ème demande, Henri est enfin nommé caporal, le 15 mai 1915. Le 1er juin, Schneider et Laurent partent en mission de chasse. Arrivé à 300 mètres d'altitude, le moteur cafouille sérieusement. Ils se posent et Laurent se met immédiatement au travail pour dépanner. C'est en fait la magnéto qui est grippée. L'incident étant identifié et la panne réparée, ils repartent. Au décollage, le fuselage se brise en deux et l'avion termine dans les paquerettes.

Accident d'atterrissage :

Le 17 juin, après une mission de chasse de 4 heures, ils repartent pour un vol de réglage. A l'altitude de croisière, leur moteur cafouille et ils sont contraints d'atterrir dans un champ de blé, près de Tincques, à 10 km de Brias. En fin de course, leur avion part en capotage et est gravement endommagé. Le Sgt Schneider est indemne mais Henri est blessé par des contusions aux jambes, au bras et à la tempe gauche. Il aura des difficultés à se déplacer pendant quatre jours. Le 21 juin, ils partent pour la RGA du Bourget pour convoyer un nouvel avion. Il est proposé pour le grade de sergent, le 10 juin mais il faudra attendre le 12 août 1915 pour le voir promu dans ce grade. Il cumule maintenant 234 heures de vol.

Démontage du MS du Cne Turin dans les lignes :

Le 24 août, le MS 15 déménage pour le terrain de Savy-Berlette dans le Pas-de-Calais. Le 11 septembre, le Cne René Turin, commandant de l'escadrille MS 15, en équipage avec le Slt Antoine Laplace, est blessé à la jambe droite au cours d'un combat aérien contre deux Aviatik. Son avion tombe de l'altitude de 2700 mètres et ne peut être rétabli qu'à seulement 700 mètres. Toujours en zone ennemie, ils passent les lignes à 300 mètres en se faisant copieusement arroser par l'artillerie ennemie. Le Morane est violement posé à 150 mètres des lignes adverses. Le soir même, Laurent reçoit un télégramme du capitaine expliquant les circonstances de l'incident et qu'il comptait sur lui pour aller récupérer ce qui pouvait l'être, le moteur, les armes et autres équipements. Henri part avec 6 mécaniciens et ils travaillent une partie de la nuit dans un silence absolu pour éviter d'attirer l'attention des Allemands vraiment très près. A 4 heures du matin, le travail de récupération est terminé, ils rentrent tous sains et saufs au terrain pour 8 heures.

Croix de guerre :

Pour ses faits d'armes dans la nuit du 11 au 12 septembre 1915, Henri Laurent reçoit la Croix de Guerre accompagnée d'une citation à l'ordre du service aéronautique de la 10ème armée (compte comme une citation à l'ordre du régiment) du Sgt Henri Laurent à l'escadrille N 15, en date du 13 septembre 1915 : "A assuré avec beaucoup de calme et de sang-froid, à proximité immédiate des tranchées ennemies et dans la zone des fusées éclairantes, le démontage et le transport de tout ce qui restait utilisable d'un avion de leur escadrille."

Le Sgt Henri Laurent, mécanicien de l'escadrille MS 15, photographié avec les tracteurs d'aviation de son unité sur le terrain d'aviation de Savy-Berlette (Pas-de-Calais), le 20 septembre 1915. Photo Henri Laurent transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

L'escadrille MS 15 a été équipée du Morane Saulnier type L d'avril à septembre 1915. Photo collection Daniel Gilberti que je remercie pour son aide.

Bombardier des escadrilles VB 104 et VB 106 :

Désirant prendre une plus grande part dans les combats, il se porte volontaire pour le personnel navigant, le 13 octobre 1915. Sa demande étant acceptée, il quitte l'escadrille N 15, le 20 octobre 1915 pour être affecté comme bombardier / mitrailleur à l'escadrille VB 104 du 21 octobre 1915 au 21 mars 1916 puis dans le même rôle à l'escadrille VB 106 du 21 mars 1916 au 9 avril 1916. Au sein de ces unités de bombardement, il a accomplit de nombreuses missions de bombardements et de reconnaissances.

Voisin LA n° 256 de l'escadrille VB 106 sur le terrain du plateau de Malzéville pendant l'été 1915. Il a été affecté à cette escadrille à partir du 15 mars1915 - Son pilote était le Sgt Paul de Lesseps. Photo collection François Cory que je remercie pour son aide.

Voisin LAS de l'escadrille VB 106. Photo Henri Laurent transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Carnet d'effets de vol du Sgt Laurent, bombardier / mitrailleur de l'escadrille VB 106 - Il a perçu les effets suivants : un casque de vol, une combinaison de vol, un chandail, 2 passe-montagnes, une paire de gants fourrés, le 30 décembre 1915 et les a réintégré le 8 avril 1916 avant de partir pour la Russie - Photos de M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

La mission militaire française en Russie :

Suite à une demande du Colonel Ignatieff, l'attaché militaire russe à Paris, datée du 20 janvier 1916, l'état-major de l'armée accepte d'envoyer en Russie d'une mission d'aviateurs français. Elle sera composée de :

    • un chef de mission, le Cne Tuslane, du service aéronautique au GQG.
    • 10 officiers pilotes, comprenant si possible 6 instructeurs (3 pour biplan et 3 pour monoplan) et 4 spécialistes des vols de destruction.
    • 10 officiers observateurs comprenant si possible 6 spécialistes pour l'observation du tir et fonctionnement des appareils de TSF et 4 spécialistes du bombardement.
    • 10 mécaniciens affectés aux pilotes.

Le Cne Tuslane devra partir immédiatement pour la Russie pour déterminer le rôle exact à fixer pour le personnel, en accord avec l'attaché militaire à Pétrograd et le Grand-Duc Georges, chef de l'inspection de l'aviation russe. Il sera en outre chargé d'inspecter le personnel de la mission et de se renseigner sur la situation de l'aviation militaire en Russie.

Le gouvernement russe n'a pas accepté la désignation officielle d'un chef de mission, mais a demandé qu'un officier soit attaché à la personne du Grand-Duc Alexandre Mikhailovitch, inspecteur général de l'aviation militaire russe. Ses fonctions seront d'étudier l'organisation de l'aviation russe et de passer des inspections sur le front. Il devra surveiller le travail des pilotes et observateurs français en exerçant le commandement réel, bien que d'une façon non officielle et orienter l'aviation russe vers de meilleures conditions d'organisation et d'emploi par une action personnelle constante auprès du Grand-Duc et son entourage. Pour l'état-major français, l'officier aviateur, détaché en Russie, devra être Chef de Bataillon pour rendre sa situation moins difficile. En fait, c'est le Ltt Murat qui assumera cette fonction auprès du Grand-Duc. Il a été envoyé sur place par le Colonel Ignatieff, l'attaché militaire à Paris.

Brassard d'officier des troupes d'aviation du Slt Henri Laurent - Les ailes et l'hélice, pour les officiers, étaient en cannetille or - Photo transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

En avril 1916, dix pilotes, dix observateurs sont mis à la disposition de l'armée russe. Avant de partir, ils ont tous été nommés sous-lieutenants, à titre temporaire. Laurent est affecté à l'aviation russe, à compter du 9 avril 1916 et nommé sous-lieutenant, à titre temporaire, le 10 avril 1916. Il est parti en Russie par voie maritime pour intégrer l'aviation russe, le 20 avril 1916 et est arrivé sur place, le 25 avril.

Carte d'époque des environs de Dvinsk. Cliquez sur l'image pour l'agrandir. Carte postale d'époque. Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Gare de la ville de Dvinsk (Daugavpils de nos jours) dans l'actuelle Lettonie. Carte postale d'époque.

Rue de Dvinsk (Daugavpils de nos jours) dans l'actuelle Lettonie. La 19ème escadrille russe était stationnée sur le terrain d'aviation proche de cette ville. Cliquez sur l'image pour l'agrandir. Carte postale d'époque. Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Villa occupée par les aviateurs français sur le front à Dvinsk, le 10 juin 1916. Photo Henri Laurent transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Solde des personnels :

  • Officiers : Frais de route 775 roubles (1457 frs) - Avance 1920 roubles (3609 frs) célibataires et 2220 roubles (4173 frs) mariés - Solde mensuelle 600 roubles (1128 frs) sous-lieutenant et lieutenant, 700 roubles (1316 frs) pour le Capitaine adjoint, 800 roubles (1504 frs) pour le Cdt chef de mission.
  • Mécaniciens : Frais de route 300 roubles (564 frs) - Avance 500 roubles (940 frs) célibataires et 600 roubles (1128 frs) mariés - Solde mensuelle 300 roubles (564 frs)

Recto-verso d'un billet de 1 rouble russe. Cet exemplaire a été émis en 1898. Le montant de sa solde d'officier a été jointe à ses affaires que les autorités russes ont renvoyées à sa famille. Photo Henri Laurent transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Recto-verso d'un billet de 10 roubles russes en vigueur entre 1905 et 1912. Cet exemplaire a été émis en 1909. Photo Henri Laurent transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Recto-verso d'un billet de 25 roubles russes type Alexandre III. Cet exemplaire a été émis en 1909. Photo Henri Laurent transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Recto-verso d'un billet de 100 roubles russes type Catherine II. Cet exemplaire a été émis en 1910. Photo Henri Laurent transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Affecté à la 5ème division d'aviation russe :

A leur arrivée, les aviateurs français sont répartis dans les différentes divisions d'aviation russe. Laurent, avec le mécanicien Marius Delolme qui a été détaché à son service, est affecté à la 5ème division d'aviation. A son arrivée à l'escadrille russe 19, stationnée sur le terrain de Dvinsk, le 30 avril 1916, il ne dispose pas d'avion et reprend provisoirement ses fonctions de mécanicien. Dès que c'est possible, il prend part aux missions de chasse et est engagé dans trois combats aériens. Lors du premier, il échappe miraculeurement à la mort. Au cours du second, le 23 août 1916, il est blessé en livrant un dur combat pendant plus d'une demi-heure avec une mitrailleuse déréglée et avec laquelle il est contraint de tirer 165 cartouches en coup par coup, étant obligé de réarmer l'arme entre chaque coup.

PS : Dvinsk --> Daugavpils de nos jours en Lettonie.

Le Slt Henri Laurent pose fièrement dans sa tenue d'officier russe aux environs de Dvinsk, le 10 juin 1916. Il est arrivé sur place le 30 avril 1916. Photo Henri Laurent transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Le Slt Henri Laurent pose en compagnie du porte-enseigne O. Pankratoff, pilote russe avec lequel il fait équipage. Photo prise à Dvinsk le 24 mai / 6 juin 1916 (calendrier russe et calendrier français). Les deux compagnons d'armes ont trouvé la mort au combat, le 27 août 1916. Photo Henri Laurent transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Photo du Slt Henri Laurent (à droite) en compagnie de ses camarades officiers russes de l'escadrille 19 de Dvinsk, le 28 juin 1916. Photo Henri Laurent transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Une pose qui sort de l'ordinaire. Henri Laurent dans un arbre. Photo Henri Laurent transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Sa mort au combat :

Lors de la troisième mission, le 27 août 1916, à bord du Nieuport 10 n° N 711, l'équipage, composé du porte-enseigne O. Pankratov (pilote russe issu du Génie) et du Ltt Henri Laurent (observateur français), est engagé contre une formation adverse bien supérieure en nombre. Laurent est à peine remis d'une blessure reçue, le 23 août 1916. Pendant le combat aérien qui suit, un des avions adverses est touché et s'écrase au sol. Un autre place une rafale de flanc et tue le pilote russe d'une balle explosive. Laurent, qui vient d'être blessé au bras, prend les commandes, redresse le Nieuport 10 et tente de rentrer. Ne disposant que d'une main, il essaie d'atterrir sur un terrain difficile, mais malheureusement, son appareil capote. Il décéde sur place quelques minutes plus tard.

Débris du Nieuport 10 n° N 711 de l'équipage composé du porte-enseigne O. Pankratov (pilote russe) et du Slt Henri Laurent (obs français) affectés à l'escadrille russe 19 stationnée près de la ville de Dvinsk. Son pilote tué, Laurent a tenté d'atterrir en urgence, malgré une blessure qui le privait de l'usage d'un bras. L'endroit n'était pas adapté avec des souches d'arbres dans la zone. Il en a probablement touché une, son avion est parti en chandelle avant de se pulvériser en fin de course. Laurent n'a survécu que quelques minutes à l'impact. Photo envoyée à la famille avec le retour de ses affaires personnelles et transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Dépouilles mortelles des porte-enseigne O. Pankratov (pilote russe au premier plan) et Slt Henri Laurent (obs français) tués au combat, le 27 août 1916 - L'officier français porte sa Croix de Guerre décernée le 13 septembre 1915. Photo envoyée à la famille avec le retour de ses affaires personnelles et transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

A Dvinsk, Chapelle ardente en hommage au porte-enseigne O. Pankratov (pilote russe à droite) et au Slt Henri Laurent (obs français à gauche) tués au combat, le 27 août 1916. Photo envoyée à la famille avec le retour de ses affaires personnelles et transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Leurs obsèques :

Les deux aviateurs ont eu de grandes funérailles à Dvinsk sous la présidence du Général Dragomiroff. La dépouille mortelle d'Henri Laurent a ensuite été transférée par voie ferrée sur Pétrograd, pour être finalement inhumée dans le cimetière catholique de la ville (Saint-Pétersbourg de nos jours), le 11 septembre 1916. Il y repose toujours. Le nom d'Henri Laurent est inscrit sur le monument aux morts de la commune de Dieulouard, où il est né. Ce monument a été inauguré, le 11 novembre 1920.

* PS : sur les pièces officielles françaises, il est noté tué le 11 septembre 1916. Il s'agit en fait de la date de son inhumation à Pétrograd. Il a été tué au combat, le 27 août 1916.

Télégramme annoncant sa mort à sa famille et daté du 13 septembre 1916 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Sortie du cercueil du Slt Henri Laurent de la chapelle ardente de Dvinsk. Sa dépouille mortelle, après un hommage solennel par le Général Dragomiroff, a été escortée en grandes pompes jusqu'à la gare de la ville, avant son transfert sur Pétrograd, où elle sera mise en terre dans le cimetière catholique, où elle repose toujours. Photo envoyée à la famille avec le retour de ses affaires personnelles et transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Cortège funébre du Slt Henri Laurent traversant la ville de Dvinsk. Présidé par le Général Dragomiroff, son cercueil a été transféré jusqu'à la gare de la ville, avant son transfert sur Pétrograd. Photo envoyée à la famille avec le retour de ses affaires personnelles et transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Cortège funébre du Slt Henri Laurent traversant la ville de Dvinsk. Photo envoyée à la famille avec le retour de ses affaires personnelles et transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Le cercueil du Slt Henri Laurent vient d'être chargé dans un wagon en gare de Dvinsk. Les officiers et sous-officiers de l'escadrille russe 19 lui disent un dernier au revoir. Son corps a été transféré sur Pétrograd où il sera mis en terre dans le cimetière catholique de la ville. Photo envoyée à la famille avec le retour de ses affaires personnelles et transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Dernier au revoir au Slt Henri Laurent par ses camarades russes en gare de Dvinsk. Son cercueil a été chargé dans un wagon et son corps va être transféré sur Pétrograd où il sera mis en terre dans le cimetière catholique de la ville. Photo envoyée à la famille avec le retour de ses affaires personnelles et transmise par M. Jean-Jacques Liégeois, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Citation posthume :

* Médaille de l'ordre de St-Georges de 4ème classe et citation à l'ordre des armées russes du front nord, en date du 5 / 18 octobre 1916 : "Les officiers de la (censuré) section d'avions de chasse, porte-enseigne du génie O. Pankratov et observateur mitrailleur lieutenant français Henri Laurent, ayant été avisé de l'arrivée d'une escadrille d'avions ennemis et bien que que le second d'entre eux ne fût pas encore rétabli d'une blessure reçue le 23 août prirent leur vol et entrèrent en lutte avec un adversaire supérieur en force. Le résultat du combat fut la chute rapide d'un des appareils ennemis. Peu après, notre appareil fut à l'improviste attaqué de flanc par un adversaire, l'aviateur Pankratov fut blessé mortellement par une balle explosive. Le lieutenant Laurent, malgré une seconde blessure reçue pendant le combat, prit la direction de l'appareil, le redressa, mais il perdit évidemment ses forces, et l'appareil glissant sur l'aile, tomba. Le lieutenant Laurent expira quelques minutes après."

* PS --> 5 / 18 octobre : A l'époque, les dates étaient données dans les calendriers russe et français.

Sources :

Registre des naissances de la commune de Dieulouard - Bulletin de naissance n° 56 de la commune de Dieulouard pour l'année 1892 - Journal de guerre d'Henri Laurent des années 1914 et 1915 - Archives familiales - Pam - MpF - CCC de l'escadrille MS 15 / N 15 - CCC de l'escadrille VB 104 - Fiche matricule conservée aux archives départementales de la Moselle - Hommage posthume du Lcl H. Olivari, attaché militaire de l'ambassade de France en Russie lu lors de l'inhumation d'Henri Laurent dans le cimetière catholique de Pétrograd (Saint-Pétersbourg de nos jours) - Citation russe décernée à Petrograd, le 5/18 octobre 1916 - Télégramme annoncant sa mort, le 13 septembre 1916 - Lettre à ses parents du Cdt H. Berger, chef de la mission d'aviation française en Russie, datée du 22 octobre 1916.

Dernière mise à jour :

Le 19 décembre 2019.

 

Remerciements à :

- M. Jean-Jacques Liégeois pour la communication des archives d'Henri Laurent, son grand-oncle.

Bibliographie :

- Les escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et histoire - 1912-1920 - Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- The French Air Service War Chronology 1914-1918 par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.
- Le Journal Officiel de la République Française mis en ligne sur le site "Gallica" de la Grande Bibliothèque de France.
- Carnets de Comptabilité en Campagne des escadrilles mis en ligne par le Site "Mémoire des Hommes."
- Les "As" français de la Grande Guerre en deux tomes par Daniel Porret publié par le SHAA en 1983.
- Les Armées françaises dans la Grande Guerre publié à partir de 1922 par le Ministère de la Guerre.
- Site Internet "Mémoires des Hommes" du Ministère de la Défense - Voir le lien
- Site Internet " Pages 14-18 "
de Joël Huret.

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Charles Coudiere Slt Leon Boittiaux

 

 

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