Cdt Hubert Monraisse
Sa jeunesse :
Marie Hubert Monraisse est né au 11, rue du Rieu à Aurillac (Cantal), le 24 avril 1909. Il est le fils de Joseph Eugène André Monraisse (docteur en médecine) et de Marguerite Marie Louise Estelle de Canteloube de Marmiès, descendante d'une vieille famille d'aristochrates issue d'Aurillac. Pendant la Grande Guerre, son père Joseph était médecin-major de 1ère classe auprès du 72ème régiment territorial d'infanterie. Il a été grièvement blessé, le 14 mars 1916.
* Pour son comportement au combat, il a été cité à l'ordre de l'armée dans ces termes : Médecin-major de 1ère classe Joseph Eugène André Monraisse, au 72e régiment territorial d'infanterie, en date du 1er avril 1916 : "Au cours d'un violent bombardement, le 14 mars 1916, n'a pas hésité à secourir de nombreux blessés, donnant ainsi un bel exemple de sang-froid et de mépris du danger, a été très grièvement blessé en accomplissant courageusement son devoir."

Acte de naissance n° 104 de Marie Hubert Monraisse inscrit dans le registre d'état-civil de la ville d'Aurillac (Cantal) - Document mis en ligne sur le site des archives départementales du Cantal.
Hubert poursuit ses études secondaires au lycée Saint-Eugène d'Aurillac où il est un bon élève et excelle en sports.

Lycée privé St-Eugène où Hubert Monraisse a suivi ses études secondaires - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.
En 1925/1926, il prépare le concours d'admission à l'école militaire spéciale de Saint-Cyr au sein de la classe préparatoire aux grandes écoles de l'école privée Bossuet de Paris. Antoine de Saint-Exupéry, le célèbre aviateur, a été élève de la classe préparatoire visant à intégrer l'école Navale de 1918 à 1920.

Classe préparatoire 1925-1926 à l'admission des grandes écoles de l'école privée Bossuet à Paris - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
L'école de St-Cyr :
Il est reçu 125ème sur 300 au concours d'entrée à l'école de St-Cyr de 1927. Il intégre la 114ème promotion du "Maréchal Gallieni" de l'école militaire spéciale Saint-Cyr, le 6 octobre 1927. Cette promotion comptait 347 élèves officiers dont 333 français. Conformément à la loi du 1er avril 1923, il signe un engagement volontaire de huit ans. Après deux ans de formation militaire et technique, il quitte St-Cyr, classé 173ème sur 319 au concours de sortie en août 1929.

Ecole militaire spéciale de Saint-Cyr - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Portrait de l'élève officier Hubert Monraisse pris à son entrée à l'école militaire spéciale de St-Cyr en 1928 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

De droite à gauche, les élèves officiers Hubert Monraisse et Gonzague de Suras dans leur chambrée (chambre collective) à l'école militaire de St-Cyr en 1929 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Chambrée collective des élèves officiers de l'école militaire spéciale de Saint-Cyr - Carte postale d'époque.

Peloton d'élèves officiers de la promotion "Maréchal Gallieni" pendant un exercice de manoeuvre dans la cour de l'école militaire spéciale de Saint-Cyr en septembre 1929 - Hubert Monraisse est marqué d'une étoile - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Hubert Monraisse (*) et ses camarades de Saint-Cyr en manoeuvres en juin 1929 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Portrait de l'élève officier Hubert Monraisse de la promotion "Maréchal Galliéni" en uniforme de Saint-Cyrien en septembre 1929 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
Il est nommé sous-lieutenant, le 1er octobre 1929. Son classement lui permet de rejoindre l’école de l’aéronautique de Versailles.
En 1930, il suit la formation de l'école pratique d'aviation Avord, où il y est successivement breveté observateur puis pilote avec la notation suivante : "Bon pilote, plein d'allant et digne de confiance; calme et prudent, régulier et précis".
Brevet de pilote militaire :
Il est titulaire du brevet de pilote militaire n° 23.233 obtenu à l'école pratique d'aviation d'Avord, le 13 novembre 1930. Ses camarades de promotion, tous sous-lieutenants, étaient : Slt Abel Desclerc (brevet n° 23.230) - Slt Bernard Challe (brevet n° 23.231) - Slt Aimé Guyottot (Brevet n° 23.232) - Slt Jacques Rougevin-Baville (brevet n° 23.234) - Slt André Quenet (brevet n° 23.235) - Slt Jean Véron (brevet n° 23.236) - Slt Armand Viguier (brevet n° 23.237). L'ensemble de ces brevets ont été obtenus, le 13 novembre 1930.

Entrée de l'école pratique d'aviation d'Avord - Carte postale d'époque.

Chambre du Slt Hubert Monraisse sur la base aérienne d'Avord (Cher) en 1930 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Deux moniteurs de pilotage pose en compagnie de leurs élèves-pilotes à l'école pratique d'aviation d'Avord en 1930 - Entre le 7 novembre et le 22 décembre 1930, l'école d'avord a décerné 51 brevets de pilotage militaire, tous à des sous-lieutenants - De gauche à droite : Slt François de La Chénelière (alias Cheche) (élève pilote / Brevet de pilote militaire n° 23.264 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Avord, le 22 décembre 1930 - Slt Robert Bernard (élève pilote / Brevet de pilote militaire n° 23.256 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Avord, le 8 décembre 1930), Ltt Georges Baudot (moniteur de pilotage de l'école d'Avord / Brevet de pilote militaire n° 23.232 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Avord, le 4 février 1926), Slt Jacques de Tarlé (moniteur de pilotage à l'école d'Avord / Brevet de pilote militaire n° 20.927 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Istres, le 2 décembre 1930), Slt Jacques Lassalle (élève pilote / Brevet de pilote militaire n° 23.244 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Avord, le 2 décembre 1930) Slt Charles Ferdinand Martial de Roffignac (élève pilote / Brevet de pilote militaire n° 23.252 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Avord, le 2 décembre 1930) - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Morane-Saulnier MS 138 codé "10" à moteur Le Rhône 9C rotatif de 9 cylindres en étoile de 80 ch de l'école pratique d'aviation Avord au roulage en décembre 1929 - Il s'agissait d'un avion biplace d'entrainement et d'école - un total de 178 exemplaires ont été construits pour l'aéronautique militaire et l'aéronautique navale, en incluant quelques exemplaires pour la Grèce et le Danemark - Caractéristiques techniques de ce type d'appareil : Longueur 6,78 m - envergure 10,90 m - Hauteur maxi 3,69 m - Surface alaire 19,50 m² - Masse à vide 517 kg - Masse totale 775 kg - Vitesse maximale 140 km/h - Plafond opérationnel 4000 mètres - Montée à 3000 mètres en 39 mn - Le Slt Hubert Monraisse a fait ses premiers vols à son bord - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Les mécaniciens effectuent la remise en oeuvre d'un Morane-Saulnier MS 138 codé "1" de l'école pratique d'aviation Avord en décembre 1929 - Remarquez la remorque à essence d'aviation - C'était un avion hérité directement des appareils de cette firme utilisés pendant la Grande Guerre - Il était simple d'utilisation et doté d'un moteur très fiable - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Groupe d'officiers élèves-pilotes en attente d'effectuer un vol d'instruction à l'école pratique d'aviation Avord, en décembre 1929 - L'avion est un Morane-Saulnier MS 130 à moteur Salmson 9Ab de 9 cylindres en étoile de 230 ch qui a été acheté à plus de 1100 exemplaires par l'aéronautique militaire - Caractéristiques techniques de cet appareil : longueur 6,98 m - Envergure 10,70 m - Hauteur maxi 2,80 m - Surface alaire 19,70 m² - Masse à vide 829 kg - Masse totale 1150 kg - Vitesse maximale 205 km/h - Montée à 2000 mètres en 7 mn - Plafond pratique 5000 mètres - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Potez 25 TOE à moteur Lorraine 12Eb de 450 ch de l'école pratique d'aviation d'Avord en vol en 1930 - Caractéristiques techniques de cet appareil : longueur 9,10 m - Poids à vide équipé 1550 kg - Poids total 2238 kg - Vitesse de croisière 180 km/h - Montée à 5000 mètres 33 mn - Plafond 5800 mètres - Autonomie 4 h 10 mn, soit 750 km - Construits à près de 800 exemplaires - Cet avion constitua la cheville ouvrière des escadrilles engagées en Afrique et en Asie - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Potez 25.44 à moteur Renault 12JB de 12 cylindres en V de 500 ch codé "4" de l'école pratique de pilotage d'Avord en 1930 - Caractéristiques techniques de cet appareil : envergure 14,16 m - Longueur 9.37 m - Surface alaire 47 m² - Poids total en charge 2500 kg - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Breguet 19 A2 à moteur Lorraine 12Ed "Courlis" de 12 cylindes en W de 450 ch codé "24" possédant une installation TSF déclassée "Instruction", c'est à dire ne pouvant plus être utilisée opérationnellement, en service à l'école pratique de pilotage d'Avord en 1930 - Caractéristiques techniques de cet appareil : longueur 9,61 m - Envergure 14,83 m - Hauteur 3,69 m - Surface alaire 50 m² - Poids à vide 1387 kg - Poids total 2500 kg - Vitesse maxi 214 km/h - Montée à 4000 mètres en 14 mn - Plafond maximal 7200 mètres - Autonomie 800 km - Armement pour les versions opérationnelles Une mitrailleuse Vickers de 7,7 mm synchronisée et deux Lewis de 7,7 mm jumelées en tourelle - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Prototype n° 03 du biplace d'observation Breguet 270 A2 à moteur Hispano-Suiza 12Hb portant l'immatriculation civile "F-A.K.D.Q" sur le terrain de l'école pratique d'aviation d'Avord en 1930 - Cet avion a fait son premier vol, le 23 février 1929 - Le 03, qui appartient toujours à son constructeur, effectuait des essais en vol avant livraison à l'aéronautique militaire - 140 exemplaires ont été livrés à l'aviation militaire française à partir de l'année 1930 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
Affecté au 38ème régiment d'aviation mixte :
Il est affecté à la 12ème escadrille (traditions de l'escadrille SAL 22) du 38ème régiment d'aviation mixte de Thionville-basse-Yutz (Moselle), le 24 avril 1931.

Insigne métallique de la 12ème escadrille du 38ème régiment d'aviation mixte de Thionville-Basse-Yutz - Insigne collection Philippe Bartlett que je remercie pour son aide.
A l'arrivée d'Hubert Monraisse, le 38ème RAM est composé de quatre escadrilles d'observation et 4 de chasse :
- la 1ère (observation / traditions de la SAL 51 / insigne silhouette de Napoléon),
- la 2ème (observation / traditions de la SPAbi 54 / insigne tête de gaulois),
- la 5ème (chasse / traditions de la SPA 95 / insigne fanion jaune et noir avec martinet),
- la 6ème (chasse / traditions de la SPA 153 / insigne gypaèthe portant un anneau magique),
- la 7ème (chasse / traditions de la SPA 62 / insigne coq de combat),
- la 8ème (chasse / traditions de la SPA 73 / insigne cigogne japonaise),
- la 11ème (observation / traditions de la BR 260 / insigne perroquet),
- la 12ème escadrille (observation / traditions de la SAL 22 / insigne flamand rose)
NB : les insignes donnés dans cette liste sont ceux de l'époque. Les escadrilles 1, 2, 11 et 12 avaient délaissé leurs insignes de traditions pour en adopter d'autres. Quelques années plus tard, probablement sur consignes de l'état-major, elles reprendront toutes les dessins d'origine.

Ltt Hubert Monraisse, pilote de la 12ème escadrille du 38ème RAM de Thionville-Basse-Yutz en 1931 - Il porte la tenue n° 1 en vigueur lors des cérémonies et des réceptions officielles, fêtes nationales, obséques solennelles, visite et déjeuners officiels, prises d'armes pour les officiers sans troupe - Cette tenue a été adoptée suite à la circulaire du 5 août 1929 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
Hubert est nommé lieutenant, le 1er octobre 1931. Il est placé sur la liste des officiers d'aéronautique susceptibles d'être engagés sur un théâtre d'opérations extérieur dans un délai de trois mois, à compter du 30 septembre 1932.

Poste de pilotage d'un Potez 25.12 à moteur Salmson 18 CM de la 12ème escadrille du 38ème régiment d'aviation mixte de Thionville-Basse-Yutz en 1931 - Remarquez sur le haut de la casquette, une protection rembourrée pour amortir les chocs de la tête du pilote lors des capotages et accidents - A droite, la mitrailleuse Vickers synchronisée dont on voit le levier d'armement - Au centre, la lunette de visée - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Quatre lieutenants pilotes de la 12ème escadrille du 38ème RAM de Thionville-Basse-Yutz posant devant un des Potez 25.12 à moteur Salmson 18 CM de 18 cylindres en double étoile, refroidi par eau de 520 ch de leur unité - Cet appareil avait les caractéristiques techniques suivantes : longueur : 9,31 m - Engergure 14,16 m - Surface alaire 47 m² - Masse à vide 1530 kg - Masse totale 2500 kg - Armement : une mitrailleuse vickers de 7,7 mm synchronisée et deux Lewis de 7,7 mm jumelées en tourelle arrière - Pouvant emporter 200 kg de bombes - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Ltt Paul de Monts de Savasse devant son Potez 25.12 à moteur Salmson 18 CM de la 12ème escadrille du 38ème RAM de Thionville-Basse-Yutz en 1933 - Brevet de pilote militaire n° 22.228 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Avord, le 17 octobre 1928 - A effectué un stage de perfectionnement d'observateur en avion en 1931 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Sgt Pierre Poinsot devant son Potez 25.12 à moteur Salmson 18 CM de la 12ème escadrille du 38ème RAM de Thionville-Basse-Yutz en 1933 - Brevet de pilote militaire n° 20.752 obtenu à l'école Caudron, le 2 octobre 1925 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Ltt Hubert Monraisse et plusieurs militaires attablés à l'occasion d'un desserrerent en juin 1931 - A cette époque,
le colonel Bruncher, commandant du 38ème RAM, son état-major et les six escadrilles étaient détachés dans les camps d'instruction de Mourmelon et Mailly - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Ltt Hubert Monraisse et plusieurs militaires attablés à l'occasion d'un desserrerent dans les camps d'instruction de Mourmelon et de Mailly en juin 1931 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Sgt Eugène Dreuille (pilote / brevet de pilote militaire n° 21.222 obtenu à l'école Caudron, le 18 octobre 1926), Sgt Albert Dufour (pilote / brevet de pilote militaire n° 22.571 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Istres, le 30 août 1929), Ltt Hubert Monraisse (pilote / brevet de pilote militaire n° 23.233 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Avord, le 13 novembre 1930), Sgt René Lefèvre (pilote / brevet de pilote militaire n° 22.572 obtenu à l'école Caudron, le 12 septembre 1929), Sgt Jean Domergue (pilote / brevet de pilote militaire n° 22.353 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Istres, le 5 février 1929) prenant la pose devant le Potez 25.12 à moteur Salmson 18 CM n° 415 de la 12ème escadrille du 38ème RAM à Thionville (Moselle) 1931 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Photo prise en vol par le Ltt Hubert Monraisse (pilote) et le Ltt Boursault, le 18 octobre 1931 - Il s'agit d'un avion appartenant à la section d'entrainement du régiment - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Revue des escadrilles du 38ème régiment d'aviation mixte de Thionville-Basse-Yutz (Moselle) en 1931 - Les autorités passent devant les escadrilles de chasse équipées de chasseurs Loire-Gourdou-Lesseurre LGL 32 - L'année 1931 a été marquée par la longue interdiction de vol des LGL 32 du groupe de chasse suite à plusieurs cas de rupture en vol - Pour assurer une partie des vols, les escadrilles ont reçu plusieurs Caudron C 59 et Potez 25, jusqu'au moment où les LGL 32 ont été renforcés - Cliquez sur,l'image pour l'agrandir - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Potez 25.12 à moteur Salmson 18 CM de 18 cylindres en double étoile, refroidi par eau de 520 ch de la 12ème escadrille du 38ème RAM de Thiuonville-Basse-Yutz photographié sur le terrain d'aviation d'Aulnat, le 1er mai 1933 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
Stage de perfectionnement à Etampes :
Du 19 février au 28 avril 1933, il est désigné pour effectuer un stage à l'école de perfectionnement de pilotage d'Etampes, alors la référence en matière de pilotage. Il se montre brillant et termine premier de sa promotion.

Groupe de lieutenants pilotes attablés pendant le stage à l'école de perfectionnement de pilotage d'Etampes (Essonne) entre le 19 février et le 28 avril 1933 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Morane-Saulnier MS 138 codé "10" de l'école de perfectionnement de pilotage d'Etampes en 1933 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Formation en vol de cinq MS 130 pendant le stage à l'école de perfectionnement de pilotage d'Etampes (Essonne) en 1933 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
Pilote de chasse :
A son retour de stage, comme il a été brillant, il est affecté dans une escadrille de chasse de son régiment, à savoir la 6ème escadrille (traditions de la SPA 153).

insigne en argent valable vraisemblablement pour la période allant de 1924 à 1933 (6ème du 38ème RAM ou 2ème du GC I/6) - Trou perçé - Tourné vers la droite - Photo droits réservés.
Ltt Hubert Monraisse (2ème à droite) et quatre pilotes jouant aux cartes dans la salle de détente de la 6ème escadrille en 1934 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
Volontaire pour l'Orient :
Volontaire pour servir au Levant, il est affecté à ce théâtre d'opérations, le 28 mars 1934. Il est d'abord affecté à la 4ème escadrille (traditions de l'escadrille C 575) du 39ème régiment d’aviation d'observation, puis après la création de l'armée de l'Air, à la 4ème escadrille du GO II/39 (traditions de l'escadrille C 575) déployée sur la base aérienne 139 de Rayack. Au sein de ces unités aériennes, pendant trois ans, il va sillonner le ciel d'Orient de Beyrouth à Damas et d'Alep à Palmyre. Le 1er juin 1935, il totalise 1219 h 27 de vol, comme pilote 819 h 07 de jour, 33 h 25 de nuit et comme observateur 335h05 de jour, 31h50 de nuit. Il est nommé capitaine, le 15 décembre 1936.
Pendant son affectation à la 4ème escadrille du GO II/39, il va voler aux commandes des Potez 25 TOE n° 579 - n° 630, n° 676, n° 692, n° 731, n° 741, n° 923, n° 1040, n° 1041, n° 1042, n° 1084, n° 1131, n° 1511, n° 1552 - des Potez 29 sanitaires n° 8, n° 54, n° 63 - Hanriot n° 36 - Bloch MB 81 n° 4, n° 7 entre le 17 juin 1935 et le 9 novembre 1937.

Insigne de la 6ème escadrille du 39eme RAO stationné à Rakka - Deir er Zor puis à Damas - Cette unité était héritière des tradittions de l'escadrille SAL 40 de la Grande Guerre mais en ne reprenant pas son insigne d'origine - Insigne valable pour la période de 1er octobre 1923 au 1er octobre 1932 - Photo Albin Denis

Les Potez 25 TOE de la 6ème escadrille (traditions de la SAL 40) du 39ème régiment d'aviation d'observation sur le terrain d'aviation de Rayak (Liban) en octobre 1934 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Pilotes du 39ème régiment d'aviation d'observation à Damas en octobre 1934 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Un pilote, prénommé Basile, sur le terrain d'aviation d'Alep (Syrie) en décembre 1934 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Ltt Hubert Monraisse et un groupe de pilotes et de militaires à Derbisse (Syrie) en 1934-1935 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal

Second à partir de la droite, le Ltt Hubert Monraisse et trois pilotes à Beyrouth (Liban) en février 1935 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Potez 25.12 à moteur Salmson 18 CM de 18 cylindres en double étoile, refroidi par eau de 520 ch en vol en Syrie en 1935 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Ltt Hubert Monraisse (*) au milieu d'un groupe d'aviateurs à Damas en 1936 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Chambre d'Hubert Monraisse à Damas en février 1937 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Insigne métallique de la 4ème escadrille du GO II/39 - Fixation par deux anneaux et une épingle - Fabrication A. Augis Lyon - Insigne collection Yves Genty que je remercie pour son aide.

Personnels de l'escadrille isolée de Damas en février 1937 - Le Cne Hubert Monraisse est au premier rang, marqué par une fléche - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Cne Hubert Monraisse (*) au milieu d'un groupe de militaires à Damas en février 1937 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
Quand il quitte le Levant, le Cne Hubert Monraisse totalise 1982h25 heures de vol.
Pilote du GC I/5 :
Le 17 juillet 1937, il rentre en France et bénéfice d'un congé de fin de campagne jusqu'à 3 novembre 1937. A la fin de sa permission, il est affecté à la 5ème escadre de chasse stationnée sur la base aérienne de Reims-Courcy, et plus particulièrement à la 2ème escadrille (traditions de l'escadrille SPA 75). Il effectue son premier vol de reprise en mains, au commandes du Morane-Saulnier MS 230 n° 355 à double commandes, le 4 novembre. Les 4 et 5 novembre, à son bord, il effectue quatre vols de prise de terrain de Reims-Courcy, avec loopings, tonneaux, accrobatie et atterrissage avec hélice calée.
Le GC I/5 est alors commandé par le Cdt Jacques-Louis Murtin et vole sur Dewoitine D 500 et D 501. Un mois plus tard, Hubert est nommé commandant en second du groupe.

Insigne de la 2ème escadrille du GC I/5 - Cet exemplaire est plus tardif et date de la fin de la 2ème guerre mondiale - Si un lecteur possède un insigne de cette escadrille pour la période 1930 à 1940, qu'il veuille bien entrer en contact avec l'auteur du site - Photo collection Patrice Gout que je remercie pour son aide.

Alignement des Dewoitine D 500 et 501 du GC I/5 sur le terrain de la base aérienne de Reims-Courcy en 1938 - Le Dewoitine D 501 se distingue du D 500 par un canon Hispano-Suiza de 20 mm tirant à travers le moyeu de l'hélice - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Cne Hubert Monraisse, commandant en second du GC I/5, aux commandes de son Dewoitine D 501 sur le terrain de la base aérienne de Reims-Courcy, le 15 juin 1938 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Dewoitine D 501 du Cdt Jacques-Louis Murtin, commandant du GC I/5 sur le terrain d'aviation de la base aérienne de Reims-Courcy (Marne) en 1938 - L'avion poste l'insigne du groupe intégré dans une flèche rouge - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Dewoitine 500 et D 501 de la 4ème escadrille (traditions de la SPA 167) du GC II/5 et de la 2ème escadrille (traditions de la SPA 75) du GC I/5 sur le terrain d'aviation de la base aérienne de Reims-Courcy (Marne) en 1938 - Les avions ont été camouflés suite à la crise de 1938 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Triplace de chasse Potez 630 affecté à la 5ème escadre de chasse stationnée sur le terrain de Reims-Courcy (Marne) en 1938 - Ce type d'avion a fait son premier vol, le 25 avril 1936 et 87 ont été livrés à l'armée de l'Air - Les huit exemplaires, livrés à la 5ème EC, l'ont été en 1937 - Ils ont été camouflés suite à la crise des Sudètes de 1938 - Ces avions n'ont jamais donné satisfaction en raison de leurs moteurs trop fragiles et leur niveau de performances vraiment insuffisant - Caractéristique techniques de cet appareil : longueur 11,07 m - envergure 16 m - hauteur 3,61 m - surface alaire 32,70 m² - Masse totale en charge 3845 kg - Deux moteur Hispano-Suiza 14Ab de 14 cylindres en double étoile de 640 ch - Vitasse maxi 448 km/h à 4000 mètres - montée à 4000 mètres en 7 mn - Plafond patrique 4000 mètres - Plafond maxi 10.000 mètres - Autonomie 1300 km - Armement 2 mitrailleuses MAC 34 de 7,5 mm dans le nez et 1 mitrailleuse MAC de 7,5 mm en défense arrière - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
Le GC I/5 est le premier groupe de chasse a être transformé sur Curtiss H-75A. Le premier vol recensé sur cet avion est le n° 7 piloté par le Sgt Morel, appartenant à la 1ère escadrille, le 28 février 1939. Au printemps 1939, la dotation du GC I/5 se compose de 26 H-45A, à savoir les n° 36 et 47 (*) affecté à l'état-major du groupe, les n° 7, 13, 16, 19, 20, 22, 30, 33, 38, 44, 55, 59 affectés à la 1ère escadrille et les n° 9, 14, 15, 18, 23, 24, 25, 26, 28, 34, 41, 49 (*). Nb, les (*) sont incertains.

Chambre du Cne Hubert Monraisse à Reims en 1939 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
Affecté au GC II/5 :
En mars 1939, il est affecté au GC II/5 qui est commandé par le Cdt Marcel Hugues, un As de la guerre 14-18 et ancien commandant de la SPA 95. Hubert Monraisse est nommé commandant de la 3ème escadrille du groupe. Cette unité détient les traditions de l'escadrille N 124 "La Fayette" de la Grande Guerre. Le GC II/5 est le second groupe à percevoir le Curtiss H-75A, à partir de mars 1939.

Insigne de la 3ème escadrille du GC II/5 - Epoque 1939-1940 - Fabrication Augis St Barthélémy - Photo Jean-Jacques Leclercq que je remercie pour son aide.
A l'été 1939, la dotation aéronautique du GC II/5 est de 26 Curtiss H-75A. En voici le détail : n° 45 affecté à l'état-major du groupe, n° 1, 5, 8, 10, 27, 29, 35, 40, 50 52, 54, 57, 58 pour la 3ème escadrille et n° 2, 21, 32, 42, 43, 46, 53, 56, 60, 61, 62 pour la 4ème escadrille.
L'accident du Sgc Raymond Delannoy :
Le 4 avril 1939, le H-75A1 n° 29 / X 828, piloté par le Sgc Raymond Delannoy de la 3ème escadrille, est victime d'un capotage qui se termine sur le dos. Le pilote est gravement blessé avec une fracture ouverte de la cuisse gauche, une double fracture de la machoire et un bras cassé. L'avion a été réformé et le pilote cloué au lit pour de longs mois.
Médaille Militaire et citation à l'ordre de l'armée, titres exceptionnels de l'Adj Raymond Delannoy, en date du 22 juin 1939 : "Chef de patrouille remarquable, habile et plein d'esprit de décision. Par son abnégation, son sens du devoir et son allant, est un exemple pour ses camarades de l'escadre. 1.047 heures de vol dont 63 heures de nuit. Blessé très grièvement en service commandé."
La mort du Slt Pierre Gourlay :
Le 2 août 1939, un autre accident à des conséquences plus dramatiques. Lors d'un vol en patrouille serrée, l'hélice du H-47A1 n° 56 / X 855 codé "5" piloté par le Slt Pierre Gourlay de la 4ème escadrille, qui vient d'arriver de l'école de l'Air au début du mois, touche l'empennage du H-75A1 piloté par le Ltt Huvet, son chef de patrouille. Malheureusement, le Slt Gourlay ne réussit pas à reprendre le contrôle de son chasseur, ni à sauter en parachute. Il meurt dans l'écrasement de son avion. De son côté, le Ltt Huvet, qui a une plus grande expérience, réussit à ramener son avion au terrain malgré de graves dommages à l'empennage. Il est sauf.
* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée de l'Air, à titre posthume, du Slt Pierre Gourlay, pilote au GC II/5, en date du 20 septembre 1939 : "Jeune officier, sorti parmi les premiers de l'école de l'Air. Energique, plein d'allant, travailleur, d'un esprit militaire et d'un dévouement absolu. Ayant à peine pris rang dans son unité, a prouvé immédiatement toute sa valeur. A trouvé une mort glorieuse en service aérien commandé, le 2 août 1939."

Pilotes du GC II/5 à Reims avant leur départ pour Toul (Meurthe-et-Moselle) en août 1939 - De gauche à droite : Ltt Cordier - Cne Reyné (cdmt 4ème) - Cne Raymond Destaillac (EM / cdmt en second GC II/5) - Slt Faure - Cne Hubert Monraisse (Cdmt 3ème) - Ltt Meunier - Cne Sarrault - Slt Pierre Houzé (4ème) - Slt Pierre Villacèque (3ème) - Cdt Marcel Hugues (EM / Cdmt GC II/5) - Slt René Trémolet (3ème) - Lcl Nuville (Cdmt la 5ème escadre de chasse) - Slt Besson - Cdt Emile Brantonne - Ltt Robert Huvet (4ème) - Les officiers non classés dans une unité appartiennent vraisemblablement à la 5ème escadre de chasse - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
Le 28 août 1939, le GC II/5 est envoyé sur le terrain de Toul-Croix-de-Metz, en Meurthe-et-Moselle. Le terrain est bordé par un bois, ce qui va grandement faciliter le camouflage des avions. Il dispose d'installations qui datent de la Grande Guerre mais qui vont se révéler bien utiles. Non loin de là, l'ouvrage désaffecté du Mordant abritera les pilotes du groupe. Le 3 septembre 1939, à la déclaration de guerre, le GC II/5 est placé sous le commandement du GC 22, dépenant de la zone d'opérations aériennes Est. De nos jours, l''ouvrage du Mordant est devenu un refuge pour animaux.
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Sortie en bordure de Moselle probablement à Pierre-la-Treiche ou à Gondreville où existait des bars / restaurants de ce type - Le terrain d'aviation se situe entre 2 à 5 km de là - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Les officiers du GC II/5 à Toul pendant l'automne 1939 - De gauche à droite : Ltt Meunier, Slt Pierre Houzé (4ème), Ltt X, Cne Raymond Destaillac (EM GC II/5), Cne Hubert Monraisse (cdmt 3ème), Ltt X, Cdt Marcel Hugues (cdmt GC II/5), Ltt Pommier, Col René Fonck (l'As des As de l'aviation française de la Grande Guerre), Cne Elie Reyné (cdmt 4ème), Un officier de l'armée de terre, Ltt Robert Huvet (4ème) - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
Pilotes du GC II/5 à la date du 3 septembre 1939 :
* Etat-major : Cdt Marcel Hugues, cdmt du groupe - Cne Raymond Destaillac, cdmt en second.
* 3ème escadrille : Cne Hubert Monraisse, cdmt de l'escadrille - Slt Pierre Villacèque - Slt René Trémolet - Adj Raymond Delannoy (en convalescence) - Adj Jean Dugoujon - Sgc Georges Lefol - Sgt André Legrand - Sgt Robert Péchaud - Sgt Pierre Audrain - Sgt Edouard Salès - Sgt Rémy Sauser.
* 4ème escadrille : Cne Elie Reyné, cdmt de l'escadrille - Ltt Robert Huvet - Slt Pierre Houzé - Adj Georges Gras - Sgc Paul de Montgolfier - Sgc François Lachaux - Sgt Jean Gisclon - Sgt Roger Quéguiner - Sgt André Bouhy - Sgt Lucien Hème - Sgt Jean Magnez - Sgt Henri Angiolini.
Première victoire homologuée du GC II/5 :
Le 20 septembre 1939, les six H-75A des deux escadrilles, lors d'une mission de protection, aperçoivent un Henschel Hs 126 qui est immédiatement poursuivi. Seulement, ils n'avaient pas vu la garde rapprochée de l'avion ennemi. Trois Me 109E du 1./JG 53 attaquent dans leur dos. Ils sont menés au combat par leur chef, le Hauptmann Werner Mölders. A la première passe adverse, le H-75A n° 21 / X 820 du Sgt Quéguiner est touché et s'enflamme. Le pilote réussit à évacuer son avion en perdition, malgré des brulûres au visage et aux mains. Le H-75A s'écrase à l'Ouest de Merzing, en Allemagne, à 20 km à l'Est de Sierck-les-Bains. Quéguiner, évacué, ne reprendra sa place que le 18 décembre. Les Français, maintenant avertis, affrontent leurs adversaire dans un grand combat tournoyant. Le H-75A, piloté par le Sgt Péchaud, est touché par une longue rafale et prend 22 projectiles. Les projectiles tranchent plusieurs tuyauteries d'huile et le contraignent à faire un atterrissage forcé, près de Saint-Mihiel (Meuse). Le pilote n'a pas été blessé. Les autres pilotes français se couvrent efficacement. Le Sgc Lachaux repousse le Me 109E qui a touché l'avion de son camarade. Avec l'appui du Ltt Huvet, il réussit à toucher un second Me 109E. Le Sgt Legrand s'en prend à un autre adversaire et le touche. Le Messerschmitt, désemparé, s'écrase dans les lignes françaises. Cet avion est la première victoire homologuée du groupe GC II/5.
* Croix de Guerre et citation à l'ordre de l'armée aérienne du Sgt André Jean Armand Legrand, en date du 16 décembre 1939 : "Sous-officier pilote de grande classe. Le 20 septembre 1939, au cours de son premier combat (56 mission de guerre), a abattu un avion allemand."
Une victoire probable :
Le 28 septembre 1939, neuf H-75A du GC II/5, après avoir attaqué vainement un HS 126, sont engagés par des Me 109E du 2./JG 26. Après quelques minutes de combat, le Sgt Lucien Hème se place derrière un des monoplaces ennemis et tire. Le Messerschmitt est touché par sa rafale qui est bien ajustée. Malheureusement, apercevant furtivement un avion placé derière lui, il rompt le combat pour ne pas être abattu à son tour. Hélas, il s'agissait d'un autre H-75A qui le couvrait pendant son attaque. Le Me 109E lui sera compté comme probable alors qu'un avion de ce type a bien été touché et a été contraint d'atterrir sur le ventre dans ses lignes.
Deux victoires homologuées et un tué :
Le 30 septembre, six H-75A de la 2ème escadrille du GC I/5, arrivés dans la matinée, partent pour la zone couverte par la IIIème armée. Trois H-75A de la 4ème escadrille du GC II/5 assurent leur couverture. Ils sont pilotés par le Ltt Huvet, Sgc Lachaux et Sgt Magnez. En fin de mission, les Français sont attaqués par une quinzaine de Me 109E du II./JG 53. Les belligérants s'engagent aussitôt dans un furieux combat tournoyant pendant lequel trois pilotes français sont tués. Il s'agit des Slt Le Restif et Sgt Lepreux du GC I/5 et Sgt Magnez de la 4ème du GC II/5. Les pilotes français de leur côté ont abattu trois Me 109E, le Ltt Huvet en revendiquant deux à cinq minutes d'intervalle et la dernière pour le Sgt Lachaux.
* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre et citation à l'ordre de l'armée de l'Air du Ltt Robert Huvet, en date du 20 décembre 1939: "Officier remarquable, d'une modestie n'ayant d'égale que sa bravoure, s'est particulièrement distingué, le 30 septembre 1939, en abattant deux appareils de chasse allemands au cours d'un même combat."
* Croix de Guerre et citation à l'ordre de l'armée de l'Air du Sgt François Lachaux, en date du 16 décembre 1939 : "Sous-officier pilote remarquable d'audace et d'habileté. Le 20 septembre 1939, au cours d'un violent combat contre deux appareils ennemis, a, par une manœuvre rapide et audacieuse, dégagé un coéquipier dont l'appareil était déjà gravement atteint par le feu de l'adversaire. Le 30 septembre suivant a, au cours d'un combat mené contre trois chasseurs ennemis, poursuivi l'un d'entre eux loin dans les lignes adverses."
Une victoire sur un Henschel Hs 126 :
La météo du mois d'octobre sur la région Est n'est vraiment pas clémente et permet d'effectuer des missions seulement pendant quatre jours. La pluie continuelle a peu à peu transformée le terrain en bourbier rendant les décollages et atterrissages aléatoires. Des H-75A à six mitrailleuses sont perçus au cours des mois d'octobre et novembre. Le 30 octobre, en début d'après-midi, neuh H-75A sont chargés de protéger la reconnaissance d'un Potez dans les lignes ennemies. Un Hs 126 du 1.(H)/13 est repéré par la patrouille du Cne Destaillac, mais c'est celle du Cne Reyné qui attaque. Le Sgt de Mongolfier stoppe sa passe car aucune de ses mitrailleuses ne tire. Le Cne Reyné prend la relève, s'approche aussi près que possible et tire plusieurs rafales bien cadrées. L'équipage allemand, voyant qu'il ne peut plus regagner ses lignes, pose l'apparel dans un pré. Soudain, les Me 109E chargés de la protection du Hs 126 interviennent sans leur mordant habituel. Après un court combat aérien, les chasseurs ennemis rompent le combat. Le Cne Destaillac revendiquera une victoire qui sera comptabilisée comme probable.
* Croix de Guerre et citation à l'ordre de l'armée de l'Air du Cne Elie Reyné, en date du 16 décembre 1939 : "Excellent officier, aussi modeste que brave. Le 30 octobre 1939, a abattu un avion ennemi après l'avoir poursuivi. jusqu'au sol, à plus de 15 kilomètres dans les lignes adverses."

Pilotes du GC II/5 posant à Toul en octobre 1939 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
Le 5 novembre 1939, le Cne Reyné et le Slt Villacèque sont victimes d'un accident de voiture dans lequel ils sont blessés. Le Cne Reyné, blessé à la tête, ne reprendra pas sa place au sein du groupe et laissera son commandement au Ltt Huvet. Le Slt Villacèque, moins gravement blessé, reprendra sa place rapidement.

Mess et salle de repos du GC II/5 à Toul-Croix-de-Metz en novembre 1939 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Coin des indiens dans le Mess / salle de repos du GC II/5 à Toul-Croix-de-Metz en novembre 1939 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Les Sgt Robert Péchaud et Pierre Audran, pilotes de la 3ème escadrille du GC II/5 dans le mess / salle de repos du groupe en novembre 1939 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
5 victoires homologuées et 5 probables en une seule mission :
Le 6 novembre 1939, le Gal Vuillemin, commandant en chef des forces aériennes, accompagné du Gal d'Harcourt, inspecteur général de la chasse, vient remettre des décorations aux pilotes du GC II/5. Vers 14 heures, neuf H-75A décollent, chargés de protéger la reconnaissance photo d'un Potez du GC II/22. Les pilotes du GC II/5 sont les suivants :
- Patrouille guide basse fournie par la 4ème escadrille : Slt Houzé - Sgc de Mongolfier - Sgt Bouhy.
- Patrouille d'accompagnement fournie par la 3ème escadrille : Asp Lefol - Sgt Legrand - Sgt Audrain.
- Patrouille d'accompagnement fournie par la 4ème escadrille : Slt Trémollet - Adj Dugoujon - Sgt Salès.

Photo réalisée après la mission du 6 novembre 1939 par le service cinématographique des armées - De gauche à droite : Cne Monraisse (3ème) - Sgt Robert Péchaud (3ème) - Sgt Edouard Salès (3ème) - Sgt André Legrand (3ème) - Asp Georges Lefol (3ème) - Sgc Henri Angiolini (4ème) - Sgc Paul de Montgolfier (4ème) - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Photo réalisée après la mission du 6 novembre 1939 par le service cinématographique des armées - De gauche à droite : Sgt Edouard Salès (3ème) - Asp Georges Lefol (3ème) - Sgc Henri Angiolini (4ème) - Adj Georges Gras (4ème) - Slt Pierre Houzé (4ème) - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
Vers 14h50, une première formation de Me 109 de la JGr 102 est aperçue, suivie d'une seconde, pour composer un dispositif de 27 chasseurs ennemis. Heureusement pour les pilotes du GC II/5, cette unité, en attente de passer sur Messerschmitt Me 110, vole toujours sur Me 109D, une version bien moins performante que le modèle E. Pendant la mêlée qui suit et cela pendant une demi-heure, les Français se couvrent mutuellement. Contre le Me 109D, la maniabilité du H-75A se rélève un atout majeur et cette fois, les Allemands ne peuvent plus profiter de leur avantage de vitesse pour filer quand le combat ne tourne pas à leur avantage. A la fin de l'affrontement, les Français revendiquent 5 victoires sûres et 5 victoires probables. Elles sont accordées aux pilotes suivants : 2 Me 109D pour le Sgt Salès, 2 Me 109D pour le Sgt Legrand, un Me 109D sûr et un probable pour l'Asp Lefol, un Me 109D probable pour le Slt Trémollet, un Me 109D probable pour le Sgc de Montgolfier, un probable pour le Sgt Bouhy, un probable pour l'Adj Dugoujon. Hélas, ce bilan incroyable va donner à penser que le Curtiss H-75A est très largement supérieur au Messerschmitt Me 109, alors que les pilotes allemands de ce combat utilisaient une version en cours de remplacement et qui était largement inférieure au modèle E que les alliés allaient renconter en masse en mai 1940.
* Croix de Guerre et citation à l'ordre de l'armée de l'Air du Sgt Edouard Salès, en date du 16 décembre 1939 : "Jeune sous-oflicier pilote d'une grande habileté et d'un courage magnifique. Le 6 novembre 1939, au cours d'un engagement contre un ennemi très supérieur en nombre, a abattu deux de ses adversaires. Le 7 novembre suivant, a poursuivi un avion allemand très profondément dans ses lignes."
* Croix de Guerre et citation à l'ordre de l'armée de l'Air du Sgt André Legrand, en date du 16 décembre 1939 : "Excellent sous-officier pilote. Le 6 novembre 1939, au cours d'un engagement contre un ennemi très supérieur en nombre, a abattu un avion allemand qui s'est écrasé en flammes en territoire français (deuxième victoire)."
* Croix de Guerre et citation à l'ordre de l'armée aérienne de l'Asp Georges Lefol, en date du 5 janvier 1940 : "Pilote courageux et habile, modèle de conscience et de simplicité. Le 6 novembre 1939, au cours, d'un combat contre un ennemi très supérieur en nombre, a abattu un avion de chasse ennemi."

Deux photos du H-75A1 n° 57 codé "3" / X 856 du Slt Trémollet, pilote de la 3ème escadrille du GC II/5 posé train rentré sur le terrain d'aviation de Toul-Croix-de-Metz (54), le 6 novembre 1939 - L'avion a été endommagé lors du combat des "9 contre 27" - Il a été reversé pour réparations et son pilote n'a pas été blessé - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.


Curtiss H-75A1 n° 35 / X 834 codé "5" de l'Adj Jean Dugoujon de la 3ème escadrille du GC II/5 a son retour de mission du 6 novembre 1939 - Cet avion a été livré par Curtiss, le 31 janvier 1939 - Livré à Reims par la SNCAC, le 19 mars 1939 - Il a été touché par plusieurs balles mais a pu regagner le terrain de Toul-Croix-de-Metz (54) - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Les trois pilotes ayant remporté des victoires homologuées lors du combat aérien des "9 contre 27" du 6 novembre 1939 dans le mess / salle de repos du GC II/5 à Toul-Croix-de-Metz (54) - De gauche à droite : Asp Lefol (1H et 1P) - Sgt Salès (2 H) - Sgt Legrand (2H) - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Interview par le service cinématographique des armées du Cdt Hugues, commandant du GC II/5 et du Cne Hubert Monraisse, commandant de la 3ème escadrille à Toul après les 5 victoires homologuées du 6 novembre 1939 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Cette photo laisse à penser qu'Hubert Monraisse a perdu un pari contre ses pilotes de la 3ème escadrille - Peut-être la coupe au bol ou la boule à zéro - Cette photo a été prise par le service cinématographique des armées quelques jours après le combat de "9 contre 27" - Elle a été publiée par Paris Match, le 23 novembre 1939 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
Troisième victoire pour le Sgt Salès :
Le 7 novembre, la météo étant un peu plus clémente, les missions peuvent reprendrent presque normalement. A la fin d'une mission, la patrouille menée par le Cne Monraisse repère un Dornier Do 17 et se lance à sa poursuite. Le Sgt Salès, qui a abattu deux Me 109D la veille et disposant d'un H-75A dont le moteur pousse davantage que ses camarades, rattrape seul le bimoteur ennemi. Il tire plusieurs rafales alors que le Do 17 survole l'Allemagne. A la fin d'une ultime passe, il le voit s'écraser. Il remporte sa 3ème victoire homologuée en seulement deux jours.
Un Curtiss H-75A abattu :
Le 10 novembre, au cours d'une patrouille, trois H-75A survole la ville de Metz quand ils aperçoivent un Dornier Do 17 solitaire. A la vue des Français, l'équipage allemand tente de fuir vers l'Est mais le Slt Villacèque et l'Adj Dugoujon réussissent à le rattraper et à le mitrailler de très près. Au moment où le H-75A2 n° 123 / UO 023, piloté par l'Adj Dugoujon, alors à 20 mètres de sa cible, dégage en piquant, il est touché par une rafale tirée par le mitrailleur arrière. Le moteur du Curtiss s'enflamme immédiatement et son pilote n'a que d'autre choix que de l'évacuer en parachute. Il se pose, indemne, dans les lignes amies mais son avion est détruit.
Plusieurs combats contre des Me 109E :
Le 21 novembre, trois H-75A, dirigés par le Ltt Houzé, sont surpris par sept Me 109E du III/JG 53 qui n'avaient pas été signalés par le guet aérien. Heureusement, les Français les ont vu arriver et évitent la première passe. Un combat aérien général s'engage. Les trois H-75A de l'autre patrouille, menés par le Sgc de Montgolfier, se mèlent à la bataille qui va durer 20 minutes. Les pilotes de chaque camp sortent de l'affrontement complétement essorés, pendant lequel aucun avion est abattu. Plusieurs H-75A ont été touchés ou à cours d'essence. Le Ltt Houzé, aux commandes du H-75A2 n° 166 / UO 066, est contraint d'atterrir en campagne dans la région de Langres. Pour lui, tout se passe bien. Le Sgt Rousseau fait de même, aux commandes du H-75A1 n° 61. L'atterrissage se termine sur le ventre avec des dégâts pour l'avion qui sera reversé à l'ARAA de Toulouse. Le Sgc de Montgolfier et le Sgt Bouhy atterrissent sur le terrain d'Essey, près de Nancy pour ravitailler en carburant. Malheureusement pour Bouhy, une balle ennemie a endommagé son train d'atterrissage, le contraignant à effectuer un posé sur le ventre. Son H-75A1 n° 43 est lui aussi gravement endommagé et sera reversé pour réparations et affecté à la 4ème escadrille du GC II/4.
Une victoire homologuée contre un Do 17 :
Plus tard, six H-75A de la 3ème escadrille prennent la relève sur le secteur à couvrir. Quatre Me 109E, alors sur la région de Pont-à-Mousson, lancent une attaque mais sans insister. Ils parviennent très vite à échapper aux français en accélérant pour se mettre hors de portée de leurs adversaires. Vers 11 heures, les Curtiss qui se sont rassemblés, tombent sur un Dornier Do 17 du 3.(F)/22 dans les environs de Nomény (54). La patrouille du Cne Monraisse attaque, sans son chef qui est distancé, en proie à des problèmes de régime moteur. Le Slt René Trémolet et le Sgt Edouard Salès,encore lui, succèdent leurs passes de tir, touchant les deux moteurs. L'équipage allemand stoppe les frais et pose son avion, sur le ventre, près d'Eincheville en Moselle.
Une victoire sur un He 111 :
Le 23 novembre 1939, six H-75A de la 4ème escadrille aperçoivent une Heinkel He 111 du Stab/KG 53 attaqués par trois Hawker Hurricane du n° 1 Squadron de la RAF. Plus on est de fou, plus on rit ! Les Français rejoignent leurs camarades britanniques dans la mélée. L'Adj de Montgolfier, voulant participer à la curée avec un peu trop d'empressement, percute avec son hélice la queue d'un des Hurricane. Heureusement pour les deux alliés, les dégats sont minimes et ne sont pas préjudiciables aux avions. Après quelques minutes d'un feu roulant provenant des neuf chasseurs, le He 111 prend feu et va s'écraser dans les environs de Macker en Moselle. Il sera homologué aux trois anglais et aux six pilotes du GC II/5 qui lui ont tité dessus, à savoir l'Adj Paul de Montgolfier (4ème), l'Adj François Lachaux (4ème), l'Adj Georges Gras (4ème) et le Sgt André Bouhy (4ème), Sgt Pierre Audrain (3ème), Sgt Lucien Hème (4ème).
* Citation à l'ordre de l'armée aérienne de l'Adj François Lachaux, en date du 16 décembre 1939 : "Sous-officier pilote remarquable d'audace et d'habileté. Le 20 septembre 1939, au cours d'un violent combat contre deux appareils ennemis, a, par ,une manœuvre rapide et audacieuse, dégagé un coéquipier dont l'appareil était déjà gravement atteint par le feu de l'adversaire. Le 30 septembre suivant a, au cours d'un combat mené contre trois chasseurs ennemis, poursuivi l'un d'entre eux loin dans les lignes adverses."
Arrivée des pilotes tchéques et retour de Quéquiner :
Le 3 décembre 1939, en provenance du CIC de Chartres, six pilotes tchèques sont affectés au GC II/5. Il s'agit du Slt Jan Klan, Clc Ladislav Svetlik et Cle Otto Hanzlicek qui sont affectés à la 3ème escadrille et le Slt Josef Jaske, Cle Frantisek Chabera, Clc Josef Janeba, à la 4ème escadrille. Tous sont expérimentés et se joindront vite aux patrouilles. Ils seront toujours intégrés à des patrouilles mixtes et ne seront jamais exposés au survol direct du territoire allemand. Le 18 décembre, le Sgt Quéquiner, gravement brulé lors d'un combat aérien, le 20 septembre, reprend sa place au sein du groupe. Le 27 décembre, le H-75A2 n° 187, piloté par le Slt Jan Klan, est victime d'une panne moteur. Son pilote le pose près de Villers-le-Sec (54), à quelques kilomètres au Sud du terrain de Toul-Croix-de-Metz. Il sera reversé à l'ARAA de Toulouse pour remise en état.
Chevalier de la Légion d'Honneur :
Le Cdt Marcel Hugues, qui était Commandant à titre temporaire, est nommé à titre définitif, le 1er janvier 1940. Le Cne Hubert Monraisse est fait Chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 30 décembre 1939 et reçoit la Croix de Guerre, en date du 31 janvier 1940. Ces décorations lui sont décernées sur le front des troupes par le Gal Testut, le 17 février 1940.
* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur du Cne Marie Hubert Monraisse de la 5ème escadre de chasse, en date du 30 décembre 1939 : "Onze ans de services, 4 campagnes, 13 ans de bonifications pour services aériens. 30 annuités."

Le Cdt Marcel Hugues, commandant du GC II/5 et le Cne Hubert Monraisse, commandant de la 3ème escadrille sont décorés par le général Testut sur le terrain enneigé de Toul-Croix-de-Metz, le 17 février 1940 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Les Cnes Gérard Portalis et Hubert Monraisse décorés par le général Testut sur le terrain de Toul-Croix-de-Metz, le 17 février 1940 - Le Cne Portalis est alors affecté à l'état-major du GC II/5 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur du Cne Gérard Marie Gaston Portalis, en date du 5 janvier 1940 : "Huit ans de services, une blessure en service aérien, 10 ans de bonifications pour services aériens, 23 annuités. Officier de valeur, remarquablement doué; a effectué depuis sa sortie de l'école de l'air et en dépit d'un accident grave, de nombreuses heures de vol de jour et de nuit. Type complet de l'officier pilote de chasse de grande classe, ardent, adroit, excellent tireur et navigateur."

Cne Gérard Portalis et Cne Hubert Monraisse à l'occasion de la remise de la Légion d'honneur, le 17 février 1940 - Le Cne Portalis trouvera la mort lors d'une mission d'entrainement au tir à Casablanca, le 4 octobre 1940 - Le H-75A3 n° 325 a percuté de plein fouet le Douglas DB-7 qui servait de tracteur de cible - Le DB-7 est coupé en deux à l'impact et ses deux membres d'équipage n'ont pu évacuer - Le H-75A3 de Portalis s'est désintégré en vol et ses débris sont retombés au bord du terrain d'aviation du camp Cazès - Il était alors adjoint au commandant du GC II/5 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Portrait du Slt Jan Klan (Tchèque), pilote de la 3ème escadrille du GC II/5 en 1940 - Il a été affecté au groupe, le 3 décembre 1939, après une formation au CIC de Chartres - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
Deux Me 109E abattus :
Le 10 janvier 1940, deux patrouilles triples, menées par le Cdt Hugues, assurent la protection de reconnaissances à haute altitude sur la région de Sierck - St-Avold (Moselle). Vers 13 heures, les aviateurs français aperçoivent trois Me 109E, plusieurs avions manoeuvrent pour se placer en position favorable avant d'attaquer l'adversaire. A cet instant, trois Me 109E supplémentaires, cette fois du I./JG 2, rappliquent, à bonne portée de la patrouille du Cne Portalis. Portalis et Villacèque ratent leurs cibles qui s'échappent en mettant les gaz. Heureusement, le Sgt Legrand arrive à rester dans le sillage d'un Me 109E, tire plusieurs rafales qui enflamme le chasseur adverse qui s'écrase sur le territoire allemand. A cet instant, Portalis et Villacèque qui se sont rassemblés, croisent un Me 109E tout seul. Le pilote du monoplace ennemi tente de fuir en piqué avec les deux H-75A à ses trousses, bien décidés à ne pas le laisser filer. Pendant un bon moment, le Cne Portalis va s'accrocher, en tirant de petites rafales à 200 mètres de distance. A un moment, les projectiles portent efficacement et obligent l'aviateur Allemand a poser son Messerschmitt sur le ventre dans un champ près de Sarrebrück. Il est homologué au Cne Portalis et au Slt Villacèque.
* Citation à l'ordre de l'armée aérienne du Cne Gérard Marie Gaston Portalis, en date du 20 mars 1940 : "Officier d'élite. Sur ses demandes pressantes, a abandonné de brillantes fonctions pour être affecté à un groupe engagé. A immédiatement donné la mesure de son magnifique courage et de ses brillantes qualités de chasseur en triomphant d'un Messerschmitt 109, le 10 janvier 1940, en collaboration avec son équipier".
* Citation à l'ordre de l'armée aérienne du Slt Pierre Erasme François Marc Villacèque, en date du 20 mars 1940 : "Jeune et brillant officier d'un courage et d'une habileté remarquables. Le 10 janvier 1940 en collaboration avec un autre pilote a. triomphé d'un Messerschmitt 109".

Adc Georges Gras, pilote de la 4ème escadrille du GC II/5 aux commandes de son Curtiss H-75A en février 1940 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
Le 16 février, l'Adj Raymond Delannoy, pilote de la 3ème escadrille, grièvement blessé au cours d'un capotage qui s'est terminé sur le dos, le 4 avril 1939, rejoint son escadrille après 10 mois d'hospitalisation. Il faudra attendre la fin février pour que les vols reprennent.
Combats contre des Dornier Do 17 :
Le 2 mars 1940, trois H-75A de la 4ème escadrille patrouillent dans la région entre Metz et Nancy avec le but d'intercepter les reconnaissances adverses. A 11h20, les pilotes sont dirigés vers un avion non identifié qui survole la région de Saint-Avold. L'avion ennemi, un Dornier Do 17 de la 1.(F)/22, est pris en chasse par l'Adc Gras, l'Adj de Montgolfier et le Clc Janeba. L'équipage du bimoteur adverse tente de rejoindre ses lignes en lèger piqué pour prendre de la vitesse. Plusieurs rafales sont échangées jusqu'à la frontière. A cet instant, Gras et Janeba aperçoivent un second Dornier Do 17 et se mettent en position pour le combattre. A cet instant, ils sont attaqués par des Me 109E qui se contentent de dégager l'avion de reconnaissance. Il leur échappent. L'autre Dornier Do 17 a réussi à échapper à De Montgolfier. Les trois pilotes partageront une victoire probable.

Les pilotes du GC II/5 sur le terrain de Toul-Croix-de-Metz en février 1940 - Le Curtiss H-75A2 est le n° 145 / UO 45 de la 4ème escadrille du GC II/5 - De gauche à droite : Clc Ladislav Svetlik (Tchéque 3ème) - Thomas - Adc Jean Dugoujon (3ème) - Slt Jan Klan (Tchéque 3ème) - Sgt Robert Péchaud (3ème) - Slt René Trémollet (3ème) - Cne Hubert Monraisse (cdmt 3ème) - Sgc Edouard Salès (3ème) - Sgc André Legrand (3ème) - Boa - Slt De Roode (officier de liaison) - Ltt Robert Huvet (cdmt 4ème) - Cdt Marcel Hugues (cdmt GC II/5) - Sgc Robert Guéguiner (4ème) - Cne Gérard Portalis (EM) - Sgt Lucien Hème (4ème) - Adc Georges Gras (4ème) - Ltt Pierre Houzet (4ème) - Adj Paul de Montgolfier (4ème) - Slt Henri Angiolini (4ème) - Slt Josef Jaske (Tchéque 4ème) - Rousseau - Clc Josef Janeba (Tchéque 4ème) - Clc Frantisek Chabera (Tchèque 4ème) - Les pilotes tchéques ont été intégrés au GC II/5 à partir du 3 décembre 1939 - Je n'ai pas trouvé de correspondances pour les patronymes soulignés - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Photographie des mécaniciens de la 3ème escadrille du GC II/5 sur le terrain de Toul-Croix-de-Metz (Meurthe-et-Moselle) en février 1940 - De gauche à droite : Sgt Fournier - Sgt Musoli - Sol Goillanne - Clc Durand - Adj Boutin - Sgt Péraldi - Cne Monraisse (Cdmt 3ème escadrille) - Sgt Bayon - Sgc Servera - Sgt Maurin - Sgt Klein - Cal Marie - Clc Girard - Sgt Reboul - Sgt Pensu - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Pilotes de la 3ème escadrille du GC II/5 devant un Curtiss H-75A sur le terrain de Toul-Croix-de-Metz en février 1940 - De gauche à droite, Clc Otto Hanzlicek (tchéque), Clc Ladislav Svetlik (Tchèque), Sgc Edouard Salès, Sgc André Legrand, Slt De Roode (officier de liaison), Cne Hubert Monraisse (cdmt 3ème escadrille), Slt René Trémolet, Slt Jan Klan (tchéque), Ltt Pierre Villacèque, Thomas, Adc Jean Dugoujon, Sgt Robert Péchaud - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Quatre pilotes de la 4ème escadrille du GC II/5 : Rousseau, Clc Josef Janeba (Tchéque), Adj Paul de Montgolfier et Clc Frantisek Chabera (Tchéque) en tenue de pilote sur le terrain de Toul-Croix-de-Metz en février 1940 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Curtiss H 75A codé "2" de la 3ème escadrille du GC II/5 sur le terrain enneigé de Toul-Croix-de-Metz (54) en février 1940 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

De gauche à droite : Cdt Albert Petitjean-Roget (adjoint au cdmt du GC II/5), Sgt André Legrand (3ème), Cne Hubert Monraisse (cdmt 3ème) et Adc Raymond Delannoy (3ème) jouant avec des figurines en étain représentant des indiens, la tête de sioux étant l'insigne de la 3ème escadrille, dans la salle de repos du GC II/5 sur le terrain de Toul-Croix-de-Metz au début mars 1940 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

La popote des sous-officiers pilotes à Toul (Meurthe-et-Moselle) en 1940 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Trois pilotes au centre de l'image : Ltt XX, Ltt Pommier, Adj Boutin (mécano), Adj Jean Dugoujon, Adj ou Adc XXX sur le terrain de Toul-Croix-de-Metz au début mars 1940 - Si vous pouvez identifier les aviateurs non nommés, veuillez prendre contact avec l'auteur du site - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Clc Ladislav Svetlik (Tchèque), Sgc Edouard Salès et Slt Josef Jaske (Tchéque) sur le terrain de Toul-Croix-de-Metz (54) au début 1940 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Blessures au visage du Slt Pierre Villacèque, pilote de la 3ème escadrille du GC II/5, consécutives à une attaque contre des Heinkel He 111, le 12 mars 1940 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
Le GC II/5 au repos à Cannes-Mandelieu :
Le 8 mars 1940, le GC II/5 reçoit l'ordre de rejoindre le terrain de Cannes-Mandelieu (Alpes-Maritimes) pour être mis au repos. Les pilotes ne sont pas très favorables à cette nouvelle mais il s'agit de faire de la place à un groupe moins aguerri. Les avions décollent le 9 et se posent à Mandelieu, le 13 mars. Ils resteront sur place un mois. Les pilotes seront logés à l'hôtel La Malmaison à Cannes.

Groupe de pilotes devant un Caudron sur le terrain d'aviation de Saint-Etienne (Loire) en mars 1940. De gauche à droite : Ltt Pierre Houzé (4ème), Ltt Robert Huvet (4ème), Cne Raymond Destaillac (EM GC II/5), Ltt Pierre Villacèque (3ème), Durer, Cdt Marcel Hugues (Cdt GC II/5), Cne Jean Machet de la Martinière, Cne Hubert Monraisse (Cdt 3ème), Cne Elie Reyné (Cdt 4ème), Slt René Trémolet (3ème) - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

L'Hôtel La Malmaison à Cannes était occupé par les pilotes en permission en avril 1940 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Pilotes du GC II/5 attablés autour de coupes de champagne pendant leur séjour d'oxygénation à l'hôtel la Malmaison à Nice en avril 1940 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Pilotes du GC II/5 attablés autour de coupes de champagne pendant leur séjour d'oxygénation à l'hôtel la Malmaison à Nice en avril 1940 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

Les officiers pilotes des GC II/5 et II/4 en permission à l'hôtel La Malmaison à Cannes en Avril 1940 - De gauche à droite : Ltt Béraud-Villard (réserviste / off administration GC II/5) - Ltt Pierre Villacèque (3ème), Cne Detrayne, Cne Guilu, Cne Portalis (EM GC II/5), Cne Constantin Rozanof (GC II/4), Cdt Marcel Hugues (Cdmt GC II/5), Cne Hubert Monraisse (Cdmt 3ème), Lcl Max Vincotte (GC II/4), Ltt Marcel Hébrard (GC II/5), Cne Raymond Destaillac (EM GC II/5), Petit, Ellurquin, Ltt Pierre Houzé (4ème) et Ltt Jan Klan (Tchèque) - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
L'Hôtel La Malmaison à Cannes qui était occupé par les pilotes en permission en avril 1940 - Carte postale d'époque.
Le 14 mars, le Slt Marcel Hébrard (3ème), Slt Paul Boudier (4ème), Slt Guy Le Stum (4ème) arrivent pour complèter les effectifs. Le 24 mars, le Sgt Jean Gisclon, qui était détaché à l'ECMJ I/16 depuis septembre 1939, reprend sa place. Le Slt Georges Ruchoux rejoindra ses camarades et sera affecté à la 4ème, le 4 avril.
Le GC II/5 revient à Toul-Croix-de-Metz :
Le GC II/5 revient sur le terrain de Toul-Croix-de-Metz, le 11 avril. Le groupe compte alors 31 H-75A et 31 pilotes. le Cne Albert Petitjean, affecté à l'état-major du groupe, arrive peu de temps après.

Cne Hubert Monraisse, commandant de la 3ème escadrille du GC II/5 sur le terrain de Metz-Croix-de-Metz en 1940 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.

H-75A de la 3ème escadrille du GC II/5 sur le terrain d'aviation du Toul-Croix-de-Metz (Meurthe-et-Moselle) en 1940 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
Citation à l'ordre de l'armée du GC II/5 :
* Citation à l'ordre de l'armée aérienne du Groupe de chasse II/5, en date du 20 avril 1940 : "Remarquable unité qui sous l'impulsion de son chef, M. le commandant Hugues et des commandants d'escadrilles, MM. les capitaines Monraisse et Reyne, a réussi à s'imposer à un ennemi souvent supérieur en nombre. A effectué depuis le début des hostilités 500 sorties de missions de guerre et abattu de nombreux avions ennemis, dont onze ont pu être homologués. A donné un magnifique exemple d'ardeur au combat digne des plus belles traditions de l'aviation française."

Retour de mission pour quatre pilotes de la 4ème escadrille sur le terrain de Toul-Croix-de-Metz (Meurthe-et-Moselle) après le 4 avril 1940 - Au premier plan, de gauche à droite : Sgt Lucien Hème (4ème) - Slt Georges Ruchoux (4ème) - Ltt Robert Huvé (4ème) - Slt Pierre Houzé (4ème) - Ltt Béraud-Villard (réserviste / officier administratif) - Sgt André Bouhy (4ème) - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
Composition du GC II/5 au 10 mai 1940 :
* Etat-major : Cdt Marcel Hugues - Cdt Albert Petitjean-Roget - Cne Raymond Destaillac - Cne Gérard Portalis.
* 3ème escadrille (traditions de la N 124 de la Grande guerre) : Cne Hubert Monraisse - Ltt Pierre Villacèque - Slt René Trémolet - Slt Marcel Hébrard - Slt Jan Klan (tchéque) - Adc Raymond Delannoy - Adc Jean Dugoujon - Sgc André Legrand - Sgc Edouard Salès - Sgt Pierre Audrain - Clc Otto Hanzlicek (Tchéque) - Clc Ladislav Svetlik (Tchèque).
* 4ème escadrille (traditions de la SPA 167 de la Grande Guerre) : Ltt Robert Huvet - Ltt Pierre Houzé - Slt Pierre Boudier - Slt Guy Le Stum - Slt Georges Ruchoux - Slt Henri Angiolini - Slt Josef Jaske (Tchéque) - Adc Georges Gras - Adj François Lachaux - Adj Paul de Montgolfier - Sgc Roger Quéquiner - Sgc Jean Gisclon - Sgt André Bouhy - Sgt Lucien Hème - Clc Frantisek Chabera (Tchéque) - Clc Josef Janeba (Tchéque).
Le GC II/5 compte 30 pilotes disponibles, 30 Curtiss H-75A en compte et 26 présents. Il est stationné sur le terrain de Toul-Croix-de-Metz (54).
Une victoire probable :
Le 15 mai 1940, une patrouille triple, réunissant dix H-75A, décolle du terrain de Toul-Croix-de-Metz, direction Metz. Les pilotes attaquent deux formations de Heinkel He 111 du III/KG 55. Quatre bombardiers allemands sont touchés, moteurs en feu et sont contraints de se débarrasser de leurs bombes en campagne, mais aucun n'est abattu. Deux H-75A sont touchés et sont contraints d'atterrir en campagne, leurs pilotes sont blessés. Pendant le trajet du retour, les avions croise un Henschel Hs 126 qui est copieusement mitraillé dans les environs de Clouange mais ne peut être abattu. Il sera compté comme probable au Cne Monraisse (H-75A n° 173), Slt Klan, Adc Dugoujon, Sgc Legrand (H-75A1 n° 1).
Un Hs 126 abattu :
Le lendemain, cinq H-75A décollent pour une mission d'interdiction sur la zone Metz-Etain. Prévenus par radio, alors qu'ils croisent à 2500 mètres dans les environs de Koenigmacker (Nord-Est de Thionville), ils repèrent un Henschel Hs 126, 1000 mètres en dessous d'eux. Mais l'avion allemand de réglage d'artillerie et de guidage les repère avant qu'ils aient pu se mettre en position de tir. Il tente de leur échapper en piquant vers le sol et en zizaguant en rase-motte. Le Cne Monraisse, aux commandes du H-75A2 n° 179, se place dans son sillage et le tire plein arrière, tandis que ces quatre équipiers le prennent en cisaille. Le mitrailleur allemand, très exposé, est vite mis hors de combat. Le Hs 126, appartenant au I.(H)/12, ne pouvant plus riposter, est finalement abattu par la dernière rafale du Sgt Legrand. Il s'écrase entre Esch-sur-Alzette et Mondercange au Luxembourg. Le HS 126 est homologué aux pilotes suivants : Cne Monraisse, Adc Dugoujon, Sgc Legrand, Sgt Audrain, Clc Svetlik.
Un autre Hs 126 capturé :
Le 21 mai 1940, une patrouille triple mettant en oeuvre onze H-75A décollent pour une mission d'interdiction sur la région de Verdun. Le dispositif attaque un Henschel Hs 126. Le Cne Monraisse tire la première rafale. Le Cne Destaillac se place derrière le biplace qui tente de s'enfuir en piquant de 5000 mètres vers le sol, où il a plus de chance d'échapper à ses nombreux adversaires. Le capitaine l'aligne 5 ou 6 fois, ne provoquant qu'un tir de riposte du mitrailleur ennemi. En arrivant près du sol, deux autres H-75A tirent sur l'avion alors qu'il n'est plus qu'à 20 mètres du sol. Après une dernière rafale de Destaillac, le Hs 126 se pose dans un champ labouré et capote près d'Herméville-en-Woëvre (Meuse). Les deux occupants sont faits prisonniers. Le Hs 126B-1 appartenant au 5.(H)/13 est homologué aux Cdt Petitjean-Roget (H-75A3 n° 202), Cne Destaillac et Cne Monraisse (H-75A2 n° 179).

Curtiss H 75 d'Hubert Monraisse dont le pare-brise est criblé d'impacts de balles au retour d'une mission en 1940 - Photo fond Hubert Monraisse mis en ligne par les archives départementales du Cantal.
Un Dornier Do 17 neutralisé :
Le 25 mai 1940, lors d'une patrouille réunissant onze H-75A entre Briey et Mangiennes, un Dornier Do 17 de reconnaissance est repéré à 650 mètres. Trois avions asssurant la protection, les autres passent à l'attaque. Le bimoteur ennemi pique violemment vers le sol et tente de s'échapper en rase-mottes vers le Nord-Est. Après plusieurs rafales bien placées, les H-75A du GC II/5 abandonnent la poursuite au Nord-Est de Fontoy. Toutefois, il n'a pu rentrer à son terrain et son équipage a été contraint d'atterrir sur le ventre en campagne au Nord-Est d'Angevillers. Le Do 17 appartenant au 1.(F)/22 a été homologué aux huit pilotes qui ont placés des rafales sur l'appareil ennemi, les Cne Monraisse (H-75A2 n° 150), Ltt Trémolet, Ltt Hébrard, Ltt Boudier, Adc Gras, Adj Lachaux, Sgc Legrand, ClC Svetlic.
Le GC II/5 en renfort du GC II/9 :
Le 5 juin 1940, le GC II/5 envoie 20 H-75A pour renforcer le GC II/9 à Connantre (Meuse). A 15h30, les Curtiss sont chargés de protéger des Breguet 693 du GBA I/51 lors d'une mission sur Chaulnes, Nesles, Marchelepot. Arrivés sur le secteur, ils se joignent au dispositif d'assaut du GBA et assurent sa protection. Les Curtiss sont attaqués par des Me 109E appartenant au II./JG27 et s'ensuit un furieux combat aérien qui aboutit à plusieurs pertes chez les belligérants des deux camps. Pendant le vol retour, un Hs 126 est croisé, neuf pilotes font des passes successives sur l'appareil ennemi. Très vite, le mitrailleur arrière est mis de combat et l'avion s'écrase dans un champ à 800 mètres du château d'Ourscamps (Meuse). Ce Hs 126 appartenant au 3.(H)/13 est homologué aux pilotes suivants : Cdt Petitjean-Roget, Cne Monraisse (H-75A2 n° 173), Ltt Fabre, Slt Villacèque (H-75A3 n° 208), Slt Hébrard, Slt Angiolini, Slt Klan, Adc Gras, Cle Svetlik.
Un Me 109E abattu :
Le 7 juin 1940, le groupe II/5 envoie les onze derniers H-75A disponibles à Connantre. A 14h40, ils décollent pour assurer la protection de bombardiers qui vont opérer sur Montdidier-Noyon. Les autres patrouilles, fournies par d'autres groupes, sont en retard. Les H-75A du GC II/5 seront seuls à assurer la protection pendant une grand partie du vol. A la fin de la mission, les H-75A attaquent une formation de Heinkel He 111 escortés par des Me 109E. Lors de la mélée qui s'en suit, quatre H-75A sont touchés dont le n° 173 du Cne Monraisse. Le GC II/5 revendique une victoire homologuée sur un Me 109E.
Un Dornier Do 17 M abattu :
Le 10 juin 1940, la patrouille de neuf H-75A est réduite à sept après deux retours sur panne. Les avions restants survolent successivement la région de Bar-le-Duc, Sainte-Ménéhould, Verdun et Metz à la recherche des avions ennemis. Ils sont guidés sur un Dornier Do 17 en reconnaissance sur la région de Toul et croisant à 6000 mètres d'altitude. La première passe est rélaisée par le Sgc Salès, puis par le Cne Monraisse (H-75A2 n° 173), puis successivement par les cinq autres pilotes. Le Dornier Do 17M appartenant au I.(H)/13, pique subitement et descend en rase-mottes. Au bout de quelques minutes, avec le fuselage et le moteur droit en feu, il s'écrase dans les environs de Sommerviller, à une vingtaine de kilomètres au Sud-Est de Nancy. Il est homologué aux pilotes suivants : Cdt Petitjean-Roget, Cne Monraisse (H-75A2 n° 173), Ltt Fabre, Ltt Villacèque (H-75A3 n° 208), Slt Klan, Adj Dugoujon, Sgt Salès.
Mouvement sur Dijon-Longvic :
Le 13 juin 1940, le GC II/5 quitte le terrain de Toul-Croix-de-Metz pour s'installer sur celui de Dijon-Longvic.
Un Heinkel He 111H abattu :
Le 15 juin 1940, au retour d'une mission sur Neufchâteau-Chaumont, les neuf H-47A du groupe découvrent un Heinkel He 111H qui vole en solo, visiblement en mission de reconnaissance. Il est très vite abattu par six pilotes qui se succèdent. Deux membres d'équipage ont le temps d'évacuer par parachute avant que le bimoteur ne s'écrase dans la forêt de Champlitte, près de Mornay. Le He 111H du 3./KG 53 (WNr 2008) est homologué aux pilotes suivants : Cdt Duda, Cne Monraisse (H-75A2 n° 173), Slt Klan, Slt Hébrard, Adc Gras, Cle Svetlik.
Un Junkers Ju 88 en flammes :
Le lendemain, lors d'une mission de couverture de la région de Châlon-sur-Saône par six H-75A, un Junkers Ju 88 est mitraillé et mis en flammes. L'équipage réussit à gagner les nuages et à disparaitre à la vue de ses adversaires. Il est compté comme probable pour le Cne Monraisse (H-75A2 n° 173), Ltt Fabre et Slt Klan.
Mouvement sur le terrain de Perpignan-la-Salanque :
Le 18 juin 1940, le GC II/5 quitte Dijon pour s'installer temporairement sur le terrain de Perpignan-la-Salanque. Sa dotation en Curtiss H-75A est portée à 34 appareils. L'ensemble de l'échelon aérien traverse la Méditerranée, le 20 juin pour se poser sur le terrain d'Alger-Maison-Blanche. Puis nouveau déménagement pour rejoindre celui de Saint-Denis-du-Sig.
Six victoires homologuées et deux probables :
Il termine la campagne de France avec six victoires aériennes homologuées, auxquelles il faut ajouter deux probables obtenues entre le 16 mai et le 14 juin 1940. Pour ces combats, il a reçu sept citations dont trois à l’ordre de l’armée. Il totalise alors 114 heures de vol en missions de guerre effectuées sans dommage si on excepte trois impacts ayant détruit le pare brise de son appareil avant que d'encadrer son visage.
* Croix de Guerre avec palme et citation à l'ordre de l'armée aérienne du Cne Marie Hubert Monraisse, pilote du GC II/5, en date du 23 juin 1940 : "Chef d'escadrille de chasse, continue à faire preuve de cran réfléchi et de mordant dans l'attaque. Le 21 mai 1940, a attaqué, avec deux pilotes, un Henschel 126 effectuant une mission importante sous la protection de la chasse ennemie, et l'a abattu dans nos lignes."
* Citation à l'ordre de l'armée aérienne du Cne Marie Hubert Monraisse, pilote du GC II/5, en date du 23 juin 1940 : "Brillant chef d'escadrille. Les 16 et 25 mai 1940 a attaqué avec sa patrouille un Henschel 126 protégé par la chasse ennemie et un Dornier17 et les a abattus sur notre territoire."
Mouvement vers l'Afrique du Nord :
Le 20 juin 1940, son Curtiss fait partie des quelques six cents chasseurs, bombardiers et appareils divers qui rejoignent l'Afrique du Nord. Le 12 aout 1940, le GC II/5 rejoint Casablanca.
Un hydravion Saro London britannique abattu :
Le 14 septembre 1940, la patrouille du Cne Hubert Monraisse intercepte un hydravion Saro London de la Royal Air Force, au large de Casablanca, en provenance de Gibraltar. Après que les pilotes français aient intimé l'ordre aux Anglais de quitter l'espace aérien français, les mitrailleurs britanniques ouvrent le feu. Le Cne Monraisse évite la rafale et abat l'hydravion au bout de cinq passes, devant El Hank.
Le capitaine Monraisse restera deux années au Maroc (Casablanca et Rabat) au cours desquelles il n'aura de cesse, malgré les contraintes et restrictions imposées par l'armistice, de voler et faire voler afin de rester en condition pour le grand jour.
* Citation à l'ordre de l'armée aérienne du Cne Marie Hubert Monraisse du groupe de chasse II/5, en date du 14 février 1941 : "A la tête, de l'escadrille La Fayette, depuis le début de la campagne, continue à s'y affirmer un chef remarquable, doué des plus belles qualités militaires et morales, et un pilote de chasse de grande classe. Le 14 septembre 19i0, a remporté sa septième victoire officielle dans des conditions particulièrement difficiles. Etant reste seul aux prises avec un avion adverse très fortement armé, a poursuivi le combat profondément en mer à 10 mètres d'attitude jusqu'à ce que le résultat ait été obtenu."
Nommé Commandant en second du GC II/5 :
En octobre 1940 il devient Commandant en second du GC II/5 puis commandant, par intérim, du GC II/5 du 4 mars au 4 Avril 1941.
* Citation à l'ordre de l'armée aérienne du Slt Jan Klan, en date du 30 mai 1940 : "Jeune officier tchécoslovaque affecté dans un groupe de chasse français, a manifesté les plus brillantes qualités de combattant. A abattu un Messerschmitt 109, le 23 avril 1940, aux environs de Metz. Le 13 mai 1940, alors qu'il était isolé, n'a pas hésité à prendre à partie un groupe importants de bombardiers ennemis."
Son mariage :
Le 24 mai 1941, il épouse Mlle Andrée Tarpin à Casablanca (Maroc). Ils ont eu trois fils, Bertrand, Bruno et Renaud, le dernier venant au monde deux mois après la mort de son père.
Commandant du GC I/5 "Champagne" :
Le 24 novembre 1941, il devient commandant du GC I/5 "Champagne", stationné à Rabat où il succède à Jacques-Louis Murtin et le gardera deux ans. Après le débarquement allié en Afrique du Nord, il est nommé commandant le 15 novembre 1942.
Mission du Coastal Command sur P-39N :
En juillet 1943, le GC 1/5 est équipé de Bell P-39N Airacobra et participe à la défense des convois en mer au sein de Coastal Command. Le groupe est transféré à Tafaraoui (près d'Oran) au sein du Coastal Command. Peu à peu, les unités de l'armée de l'Air vont intégrer le dispositif allié et reprendre leur place au sein des unités de premières lignes.
Sous son commandement, le GC 1/5 aura fait 12.000 heures de vol dont 4 000 sur P-39. A ses proches et à ses pairs, il dit sa tristesse et déclare : "L’escadre est un échelon d’où ont voit les avions d’un peu plus loin… Je voudrais tant que ma carrière de pilote de chasse ne soit pas déjà terminée". Son supérieur lui accorde le droit de continuer des missions de guerre. Il transmet le commandement du GC 1/5 au Cne Marin la Meslée.
Commandant de la 3ème escadre de chasse :
Le (1er ou le 3) janvier 1944, il est le premier commandement de la 3ème escadre de Chasse en création constitué du GC 1/5 "Champagne", commandé par le Cne Marin La Meslée, du GC III/6 "Roussillon", commandé par Cne Viguier et du GC I/4 "Navarre" commandé par le Cne de La Martinière. Il est alors le plus jeune commandant d’Escadre.
La 3ème Escadre de Chasse (GC I/5, III/6 et I/4) fait mouvement sur La Reghaïa (Algérie), poursuivant les missions de patrouille maritime.
Commandant de la 1ère escadre de chasse :
Le 20 juin 1944, en remplacement de Tony Papin Labozardière, il est affecté en Corse au commandement de la 1ere escadre de chasse composée du GC 1/3 "Corse", commandé par le Cne Duval, du 1/7 "Provence", commandé par le Cne Dorance et du GC 2/7 "Nice", commandé par le Cne Hugo. Cette 1ere Escadre de Chasse, équipée de Spitfire, est intégrée au sein du Tactical Air Command d’où elle est engagée sur l'Italie. Elle soutient ensuite le débarquement allié en Provence avant de rejoindre enfin, le 3 septembre 1944 et après quatre ans d'exil, le territoire de la mère patrie.
La "3" change ses Spitfire Mk V contre des Mk IX et se déplace au rythme des opérations, à Lyon, Dijon, Luxeuil pour effectuer des missions tactiques de Sweeps et Straffings au profit des Alliés et, en particulier, de la 1ère Armée du général de Lattre de Tassigny qui boutent la Wehrmacht hors de France avant de pénétrer sur le territoire du IIIème Reich au début de 1945.
Le commandant Monraisse est un aviateur heureux, déclarant : "J'ai actuellement le plus beau commandement que j'aurai jamais : des unités combattantes et leurs services, tout cela dans la main, et je crois que cela tourne bien rond".
Sa mort en mission :
Le 8 octobre 1944, deux patrouilles de quatre avions du GC 1/7 Provence décollent de Luxeuil en mission Sweep sur les axes Colmar, Strasbourg, Pforzheim et retour. Le chef de dispositif est le capitaine Dorance dont le box est désigné pour conduire les attaques sur la branche aller et une partie de la branche retour avec Girerd, Pizon et Guillemot, le commandant Monraisse avec Alexandre, Moulinier et Poncet assurant avec sa patrouille la protection aérienne. Deux locomotives sont détruites. Au retour, les missions sont interverties à partir de Freudenstadt, les quatre Spitfires du commandant Monraisse passant attaquants sous la couverture du capitaine Dorance. Un train sous pression ayant été signalé dans la gare de Haslach-im-Kinzigtal, le commandant Monraisse décide d'attaquer dans le soleil; suivi de son numéro 2 (Cdt Alexandre), il exécute une boucle destinée à se placer soleil dans le dos, pique sur la gare, aligne l'objectif au centre du collimateur et tire une longue rafale qui retourne le ballast devant la machine avant de la toucher de plein fouet ainsi que les wagons de tête. En protection au-dessus de l'attaque, le capitaine Dorance voit le Spitfire de son commandant d'escadre frôler la locomotive puis passer sur le dos avant de percuter un bâtiment de la gare, faisant quelques victimes civiles. Volant très bas, son avion à percuté un poteau de signalisation. Hubert Monraisse a trouvé la mort à 34 ans.
Cette action s'inscrivait aussi dans un plan allié ayant pour objectif la destruction de gares ainsi que de convois et voies ferrées dans cette partie du Pays de Bade, afin d’empêcher l’acheminement de machines outils et approvisionnements destinés à reconfigurer dans une mine située à proximité de Haslach une chaîne de montage de sous ensembles de fusées V2 (évacués d'Alsace devant l'avance alliée, les concentrationnaires des camps nazis du Struthof et de Natzweiler, parmi lesquels beaucoup de Français, étaient astreints dans des conditions épouvantables à agrandir les galeries de la mine Vulkan).
Le commandant Marie Hubert Monraisse recevra sa huitième citation; signée du général Bouscat, chef d’état-major de l’armée de l’Air, elle met en lumière toutes ses qualités d’officier, de pilote, de chef mais aussi d'homme : "Commandant d’escadre possédant les plus hautes qualités du chef, entraîneur d’hommes remarquable, vivant exemple pour tous. Totalisant 7 victoires officielles pendant la campagne 39-40, le commandant Monraisse a repris la lutte contre l’ennemi avec un vif enthousiasme et une volonté farouche. Engagé d’abord dans la défense côtière, il a ensuite effectué dans les forces aériennes tactiques de nombreuses missions de bombardement en piqué et des mitraillages. A trouvé une mort glorieuse à la tête d’une expédition en territoire allemand. Le commandant Monraisse reste dans la mémoire de tous ceux qui l’ont connu comme un officier de la plus grande droiture, un pilote émérite et un chasseur hors pair".
Chevalier de la Légion Croix de guerre 1939-1945 avec huit citations dont six palmes, le commandant Monraisse était titulaire de 2947 heures de vol.
Sa dernière demeure :
Il repose sous un monument dans le village de Haslach-im-Kinzigtal (Allemagne), à 6 km de l'endroit où il a trouvé la mort en mission. Son épouse Andrée, née Tarpin, l'y a rejoint en 2007.
Mort pour la France, son nom sera donné à la base radar 944 de Narbonne à laquelle sera confié le 30 octobre 1968 le drapeau de la 1ère escadre de chasse après sa dissolution.
Sources :
Registre d'état-civil (acte n° 104) de la ville d'Aurillac (Cantal) - Fond Hubert Monraisse déposé aux archives départementales du Cantal - Liste des brevets militaires - JORF - "Les ailes françaises sous l'uniforme 1912-1945" de Bruno Chapelle - "Potez 25" par l'équipe rédactionnelle du magazine Avions - "Les Curtiss H-75 de l'armée de l'Air" par Lionel Persyn - "Les As de la guerre 1939-1945" par Daniel Porret et Franck Thévenet.
Dernière mise à jour :
Le 29 juin 2023.
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