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Quartier-Maître Jean Mingat

Jean Simon Louis Mingat est né au n° 85, rampe du Palet à Saint-Cybard, un quartier d'Angoulème (Charente), le 12 mai 1900. C'est la route qui serpente dans les remparts vers la vieille ville. Elle était à pente douce contrairement aux autres accès qui étaient plus raides.

Vue générale des remparts de la ville d'Angoulème - On voit également le lycée, le quartier Saint-Cybard et l'église Saint-Ausone - Carte postale de 1956 - Je n'ai pas trouvé une carte postale plus ancienne qui montre le même quartier - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Il est le fils de Jean-Baptiste Blaise Mingat, un ébéniste et de Marie-Catherine Mattard, qui exerce la profession de papetière au sein des établissements Lacroix fils. Ils se sont mariés à Angoulème, le 16 août 1898. Le 2 septembre 1901, leur foyer accueille une fille, Marie-Jeanne.

La papeterie Lacroix à Angoulème où travaillait sa mère Marie-Catherine, rejointe par son mari un peu plus tard - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Son père abandonne son atelier de menuiserie pour travailler pour le compte des papeteries Lacroix. En 1906, la famille s'installe au 128, rue de Basseau à Angoulème. Jean obtient le certificat d'études primaires, le 11 juin 1912.

Ses parents achètent la petite maison de la Belle Allée, rue de Saintes dans le quartier de Saint-Cybard à Angoulème (Charente) et s'y installent au cours de l'été 1914. A 43 ans, son père Jean-Baptiste est rappelé à l'activité. Il avait fait son service militaire au titre du 34ème régiment d'artillerie de campagne qui était stationné à Angoulème.

Des études brillantes :

Jean poursuit ses études à l'école de Notre-Dame de Richemont, près de Cognac. C'est un établissement catholique d'enseignement très réputé, dans lequel Jean va décrocher le diplôme de Mérite par deux fois. Au cours de l'année 1914-15, alors qu'il est en classe de 3ème, il est récompensé par le 1er prix d'histoire, de géographie et de géologie et par le 2ème prix de doctrine chrétienne. Le diplôme lui est remis le 20 juillet 1915. Au cours de l'année scolaire 1915-1916, il est en seconde dans le même établissement scolaire. Il remporte le prix d'histoire moderne, d'histoire ancienne et géographie et celui de géométrie. Son diplôme lui est remis, le 20 juillet 1916. A 17 ans, il est décidé à être pilote alors que son père voudrait qu'il soit officier de la Marine Marchande.

Premier embarquement à bord du "Figuig" :

Après avoir obtenu son baccalauréat, il se rend à Bordeaux dans le but de s'enrôler à bord d'un navire marchand. Il signe son premier engagement à bord du "Figuig", un navire de la "Red Funnel", une filiale de la Compagnie Générale Transatlantique, qui réalise des rotations entre Bordeaux et Casablanca au Maroc. Toutefois, à la fin 1918, le navire est toujours à quai et fait des allers-retours pour réparations vers les chantiers de la Gironde à Lormant. En janvier 1919, le navire prend enfin la mer à sa grande satisfaction. A bord, il s'ennuie ferme car il est chargé de la paperasse, en particulier de rédiger les feuilles d'embarquement des mousses et d'établir les fiches de salaire des matelots. Il va passer huit à neuf mois à son bord.

Le paquebot "Figuig" a été mis en service pour le compte de l'Adelaide Steamship Compagny, sous le nom de "SS Grantala" en 1904. Nota : SS pour Steamer Ship. En novembre 1915, il est acheté par la compagnie "Red Funnel", une filiale britannique de la Compagnie Générale Transatlantique. En février 1916, il est rebaptisé "Figuig" et mis en service sur la ligne Bordeaux-Casablanca. Il navigue alors porteur de peintures de camouflage et sous pavillon britannique. Le 31 décembre 1916, alors qu'il est en route pour Casablanca, ses canonniers engagent le combat contre un sous-marin allemand, ce qui permet au bateau de semer l'adversaire. En mars 1920, il participe à une tentative de renflouement du paquebot "Vénézuela" échoué sur les côtes marocaines. Cette tentative échouera. Le 18 juillet 1921, le "Figuig" est cédé à la Compagnie Générale Transatlantique. En avril 1927, il est transféré sur les lignes d'Afrique du Nord, au départ de Marseille. Le 21 novembre 1927, son équipage se porte au secours du cargo norvégien "Turid", qui gite suite à une voie d'eau alors qu'il navigue à quinze milles de la baie Ivice. Le "Figuid" le remorquera jusqu'aux Baléares. Le "Turid" sera échoué sur une plage. A partir de 1931, il sera utilisé comme cargo mixte avec une faible capacité de transport de passagers. Il sera finalement démantelé en Italie en 1934 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Autre photo du paquebot "Figuig" alors qu'il servait au sein de la Compagnie Générale Transatlantique - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Embarquement à bord du navire-école "Jacques Cartier" :

Ne désirant pas contrarier son père, il prépare le concours d'admission au navire-école "Jacques Cartier" de la Compagnie Générale Transatlantique où sont formés ses futurs cadres. Jean est admis dans la première promotion, celle de 1919-1920, au titre de la section "Pont". Après neuf mois de formation et plusieurs traversées de l'Atlantique, Jean passe avec succès son examen de sortie. Il reçoit le diplôme spécial du navire-école d'application "Jacques Cartier".

Le navire-école "Jacques Cartier" de la Compagnie Générale Transatlantique. Construit comme cargo mixte par les Ateliers et chantiers de France à Dunkerque, il a été lancé le 24 avril 1918. Long de 143 m, il pesait 19.164 tonnes et était capable d'une vitesse de 13,5 noeuds. L'année suivante, il devient un navire-école chargé de former les officiers de la Marine Marchande. Il devient le premier navire météorologique en assurant la concentration des observations météo faites par les navires en mer et la transmission de ces informations à l'office national météorologique de Paris, via la Tour Eiffel. En 1929, il est retiré du service et est rebaptisé le "Winnipeg". En 1938, il est de nouveau rebaptisé, cette fois "Paimpol" au bénéfice de la compagnie France Navigation. En mai 1941, il est arraisonné par les alliés et sert ensuite sous pavillon Britannique sous le nom de "Winnipeg II". Le 22 octobre 1942, il fait partie d'un convoi de 44 navires marchands, escortés par 18 navires de guerre, qui relie Liverpoll pour New-York. Avec un autre navire, il est torpillé et coulé par le sous-marin allemand U-443 du type VII C appartenant à la 8ème Unterseebootsflottile - Le commandant du sous-marin allemand était l'Oblt Konstantin von Puttkamer - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Le navire-école "Jacques Cartier" servait à former les futurs officiers de la Marine Marchande pour la Compagnie Générale Transatlantique et de navire météorologique entre la France et les Etats-Unis - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Le diplôme d'aptitude obtenu par Jean Mingat sur le navire école d'application "Jacques Cartier", promotion 1919-1920 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo transmise par Marc Mingat-Lerme que je remercie pour son aide.

Embarquement à bord du "Martinique" :

Désormais titulaire du diplôme spécial du navire-école d'application "Jacques Cartier", il signe un engagement à Bordeaux, le 30 août 1920. Il est affecté, comme élève-officier, à bord du "Martinique", un paquebot de la Compagnie Générale Transatlantique. Ce navire a été construit par l'arsenal Elder en Grande-Bretagne pour le compte de la "Castle Line". Il a été lançé, le 26 février 1883 et terminé, le 16 mai 1883. Ce navire effectue des rotations entre Bordeaux et Casablanca. Il quitte le service à bord de ce navire, le 16 septembre 1920, trois semaines avant son incorporation.

Jean Mingat en grande tenue d'élève-officier à bord du "Martinique", un paquebot de la Compagnie Générale Transatlantique - Photo transmise par Marc Mingat-Lerme que je remercie pour son aide.

Paquebot "Martinique" de la Compagnie Générale Transatlantique effectuait des navettes entre Bordeaux et Casablanca. Jean Mingat a été embarqué sur ce navire du 30 août au 16 septembre 1920 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Jean Mingat dans l'uniforme de la Compagnie Générale Transatlantique (CGT) - Photo transmise par Marc Mingat-Lerme que je remercie pour son aide.

Un sursis d'incorporation :

Appartenant à la classe 1920, c'est le bureau de recrutement d'Angoulème (Charente) qui a assuré son incorporation sous le matricule n° 1777. Il avait d'abord obtenu un sursis d'incorporation pour finir ses études d'officier de la Marine Marchande, le 14 février 1920.

Service militaire dans la Marine :

Comme élève-officier de la Marine Marchande, il est automatiquement appelé, pour effectuer son service militaire dans la Marine nationale. Il est incorporé au 3ème dépôt de la flotte, le 8 octobre 1920. Il est nommé matelot de 3ème classe, le 9 octobre 1920. Désirant toujours devenir pilote, il lui faut décrocher le brevet d'arrimeur d'aéronautique. A cette époque, pour un personnel qui n'était pas officier, il existait deux spécialités de base, le mécanicien et l'arrimeur. Ce dernier était responsable de l'entretien et de la mise en oeuvre des avions et hydravions. L'arrimeur est plus particulièrement chargé du bon fonctionnement du train d'atterrissage et des équipements de bord, l'état des pneus et des niveaux des différents réservoirs de carburant et d'huile. Le mécanicien était exclusivement chargé des réglages et de l'entretien des cellules et des moteurs.

Formation d'arrimeur à Rochefort :

La formation élémentaire d'arrimeur était dispensée au centre d'aéronautique maritime de Rochefort. Il a suivi cet enseignement du 14 novembre 1920 au 1er juin 1921. Après six mois de formation, il est nommé Matelot de 2ème classe arrimeur, le 1er juin 1921. Donnant satisfaction à ses chefs et ayant les capacités intellectuelles et physiques, il est envoyé au Centre d'aviation maritime (CAM) de Berre. Sur place, il va suivre la formation initiale de pilote d'hydravions entre le 1er juin au 1er novembre 1921. Là-bas, il va piloter le FBA à moteur hispano-Suiza de 200 Hp.

Matelot de 3ème classe Jean Mingat pendant sa formation d'arrimeur au centre d'aéronautique maritime de Rochefort (Charente-Maritime) - Photo transmise par Marc Mingat-Lerme que je remercie pour son aide.

Jean Mingat, en formation de pilote d'hydravion à Berre, photographié devant un FBA 200 Hp à moteur Hispano-Suiza - Photo transmise par Marc Mingat-Lerme que je remercie pour son aide. Cliquez sur l'image pour l'agrandir

 

Breveté pilote d'hydravion de la Marine :

Il est envoyé au CAM de Fréjus-Saint-Raphael pour suivre un nouveau cursus de perfectionnement sur avions terrestres, le 1er novembre 1921. Sur place, il vole aux commandes de Salmson 2A2. Il obtient son brevet de pilote d'hydravion, le 3 janvier 1922.

Le matelot de 2ème classe arrimeur Jean Mingat, debout, en seconde position à partir de la droite, pose en compagnie de ses camarades pendant sa formation au CAM de Fréjus-St-Raphaël - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo transmise par Marc Mingat-Lerme que je remercie pour son aide. Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Le Mat Jean Mingat pose devant un Salmson 2A2 au CAM de Fréjus-St-Raphaël - Il a donc été formé sur hydravions et avions terrestres - Photo transmise par Marc Mingat-Lerme que je remercie pour son aide.

Seconde photo prise au CAM de Fréjus-St-Raphaël à la fin 1921, début 1922 - Jean Mingat est debout, en seconde position à partir de la droite, pose en compagnie de ses camarades pendant sa formation au CAM de Fréjus-St-Raphaël - Un autre pilote de la Marine est identifié, il s'agit de Joseph Intem, qui a été breveté le 26 juin 1922 - C'est le marin qui pose sa main sur l'épaule d'un camarade - Ce pilote perdra la vie, le 2 mars 1923 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo transmise par Marc Mingat-Lerme que je remercie pour son aide.

Nommé Quartier-Maître-Arrimeur :

Il est nommé Quartier-Maître arrimeur, le 1er avril 1922. Entre septembre 1922 et janvier 1923, il réalise 89h25 et de janvier à juillet 1923, 118h55. De plus, il a réalisé 57h40 de réglge de tir en mer et un décollage à bord du "Bapaume". Le "Bapaume" est un aviso sur lequel a été installée une plate-forme de décollage. Ce navire remplace la "Foudre", bâtiment porteur d'une base d'aviation dont l'utilisation s'est arrêtée à la fin de la Grande Guerre. Arrivé au terme de son temps de service militaire de deux annnées, il signe un engagement d'un an à Toulon (Var), à compter du 8 octobre 1922. Le 16 décembre de la même année, il totalise 95 heures de vol. Du 1er juillet au 8 octobre 1923 il va réaliser 51 heures de vol avec un décollage de la plate-forme du "Bapaume", 11h10 de réglage de tir en mer.

L'aviso "Bapaume" équipé d'une plate-forme de décollage. Jean Mingat a effectuer de nombreux entrainements à son bord - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo transmise par Marc Mingat-Lerme que je remercie pour son aide.

Lettre de satisfaction du Ministre de la Marine :

Il est récompensé par un témoignage de satisfaction décernée par le ministre de la Marine en septembre 1923 pour services aériens exceptionnels. Du 6 au 25 août 1923, il effectue un Tour de France en parcourant 2.200 km. Entre le 1er septembre 1921 au 8 octobre 1923, il totalise 425h30 de vol.

Retour à la vie civile :

A la fin de son contrat, il quitte la Marine et est placé dans la réserve de la Marine. Affecté au 4ème dépôt de la Flotte dans la réserve. Il élit domicile chez ses parents, rue de Saintes à Angoulème (Charente).

Pilote des lignes Latécoère :

A la fin 1923, il se présente au chef d'exploitation des Lignes Aériennes Latécoère (LAL) et de la Compagnie Générale d'Entreprises Aéronautiques (CGEA), Didier Daurat, sur le terrain d'aviation de Toulouse-Montaudran. La LAL a été créée par Pierre Georges Latécoère en 1918 et s'est spécialisée dans le transport aérien de courrier. Daurat envisage la création d'une ligne postale entre Alicante et Oran. Paul Vachet, le chef d'escale d'Oran, qui vient d'être désigné, n'a pas d'expérience sur hydravion. Or cette ligne sera desservie par des hydravions Lioré et Olivier LeO H-13. Le parcours militaire de Jean intéresse Daurat car il cherche des pilotes d'hydravions. A l'origine, ces hydravions étaient équipés d'un train d'atterrissage fixe qui permet à l'appareil d'atterrir sur la terre ferme. D'un poids de 180 kg, ce train est jugé inutile et déposé. Les appareils amerriront et décolleront directement dans les ports.

La ligne Alicante - Oran :

Le 12 mars 1924, Paul Vachet réalise la première traversée de la Méditerranée entre Alicante et Oran, soit 350 km qu'il parcourt en moins de quatre heures. Après un stage de trois ou quatre mois, Jean Mingat est affecté à cette nouvelle ligne.

Les navigants de la ligne Alicante et Oran :

  • pilotes : Paul Morvan, Victor Gay, François Bourgat, Georges Catin,
  • radio-navigants : Juan Munar (espagnol), Fernand Urvoy, Scotto, Georges Lacoste, Jean le Duff, Bonnord, Pierre Ducaud,
  • mécaniciens : Vincent Viera, Joseph Schwaler, Carrey, Joseph Salvadou, Roux.

Jea Mingat, pilote des lignes aériennes Latécoère sur la ligne Alicante-Oran en 1924 - Cette photo a été prise à Oran - Photo transmise par Marc Mingat-Lerme que je remercie pour son aide.

Médaille décernée par l'Aéro-club de France :

Le 5 mars 1925, le comité de direction de l'Aéro-Club de France a décerné à Jean Mingat et à Georges Drouin, des lignes aériennes Latécoère, la médaille de vermeil. Ce type de médaille était attribuée aux pilotes d'avions ou d'hydravions méritants qui se sont distingués sur les lignes aériennes de transport. Il a totalisé 120h25 pour 15.040 km sur avion et 306h50 et 32.940 km sur hydravion en 1924. Malheureusement, cette médaille sera remise à sa famille après sa mort.

Brûlé au cours d'un grave accident :

Le 9 septembre 1924, l'hydravion LéO H-13A n° 24 codé "F-AFDH", qu'il pilote, est victime d'une rupture de bielle. Le feu se déclare au moteur et s'étend rapidement. En équipage avec le radio Pierre Ducaud, ils sont alors à mi-parcours de la ligne Oran-Alicante. Après avoir amerri, l'hydravion, avec le courrier qu'il transporte, s'enflamme, explose et coule. Les deux hommes, qui ont été brûlés en essayant d'arrêter le feu, ont eu le temps d'enfiler leurs ceintures de sauvetage et de s'éloigner avant l'explosion finale. Ils se cramponnent à un flotteur qui n'a pas coulé. Ils sont sauvés au bout de dix heures d'attente grâce à la persévérance de leur chef d'escale, Paul Vachet, qui a survolé la mer à leur recherche et a prévenu l'équipage du navire dépanneur "Aviateur-Rodier" qui est venu à leur secours.

Hydravion Lioré et Olivier LeO H-13 utilité sur la ligne Latécoère entre Alicante et Oran par Jean Mingat - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo transmise par Marc Mingat-Lerme que je remercie pour son aide.

Plusieurs incidents à bord des Leo H-13 :

Le 10 avril 1925, en équipage avec Georges Lacoste (radio), il est contraint d'amerrir suite à une panne, aux commandes d'un LeO H-13. Ils sont été récupérés sains et saufs par le navire italien Vigo.

Le 15 avril 1925, en équipage avec le radio Juan Munar, l'hydravion, qu'il pilote, est victime d'une panne d’allumage et est contraint de faire une amerrissage forcé au large du cap de Palos. Le LeO H-13 n° 32 codé "F-AGFE" de la Compagnie générale d'Entreprises aéronautiques reliait Oran à Alicante. L’appareil est remorqué par des pêcheurs à Mar-Menor et repart dans la soirée à Oran après réparation.

Le LeO H-133 n° 53 immatriculé F-AHBH, dans le port d'Alger, le 15 mai 1925 - Jean Mingat se tuera à ses commandes, le 26 juin 1925 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo transmise par Marc Mingat-Lerme que je remercie pour son aide.

Jean Mignat aux commandes du LeO H-133 n° 52 immatriculé F-AHBG, un hydravion affecté à la ligne Alicante-Oran - Cette photo a été probablement été prise dans le port d'Alger - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo transmise par Marc Mingat-Lerme que je remercie pour son aide.

Le 15 mai 1925, il effectue l'ouverture de la ligne postale Alicante-Alger, aux commandes du LeO H-113 n° 2 codé "F-AHBH" de la Compagnie générale d'Entreprises aéronautiques. Il faisait équipage avec le radio Georges Lacoste. La ligne postale Alger-Alicante sera ouverte par le même équipage et le même hydravion, le 19 mai. Cette ligne sera fermée le 17 décembre 1925.

Sa mort à Alicante :

Le 26 juin 1925, à 10h, l'hydravion LeO H-133 n° 2 codé "F-AHBH" de la Compagnie générale d'Entreprises aéronautiques, qui assure le transport du courrier sur la ligne Alicante-Alger, rentrait d'Alger et s'apprétait à amerrir dans le port d'Alicante. Le vent soufflait du large. Pour amerrir face au vent, Jean Mingat choisit de passer très près des maisons qui bordent le quai. Au cours de cette manœuvre, l'aile droite de l'hydravion percuta un gros paratonnerre, surmontant le campanile d'une maison. La cellule se rompit sous le choc, l'opérateur de T.S.F. Joseph Salvadou, fut projeté au dehors. L'hydravion s'écrasa sur la promenade du Paseo de Los Martires, en rompant les fils du tramway, ce qui provoqua l'incendie. Jean, qui était aux commandes, fut tué et carbonisé. Joseph Salvadou, qui a fait une chute équivalente à six étages, a été évacué sur l'hôpital de la ville mais n'a pas survécu à la gravité de ses blessures. Dans la rue, une victime civile est à signaler, M. Abelardo Chapuli, un homme d'affaires, a été blessé par la chute d'un câble électrique du tramway.

Débris fumants du poste de pilotage et du fuselage du LeO H-133 n° 53 piloté par Jean Mingat, le 26 juin 1925 - Après avoir percuté le paratonnerre, le fuselage s'est rompu, éjectant l'opérateur TSF qui est tombé d'une hauteur équivalente à six étages - Le gros de hydravion s'écrase sur l'avenue du Paseo de Los Martires et brûle - Le corps du pilote, probablement tué lors de l'impact initial, a été carbonisé - Photo de la presse locale transmise par Marc Mingat-Lerme que je remercie pour son aide.

Les ailes de l'hydravion LeO H-133 n° 53 sur la terrasse de la maison Carbonell, le 26 jun 1925 - Photo de la presse d'époque transmise par Marc Mingat-Lerme que je remercie pour son aide.

Jean a été inhumé dans la caveau familial, emplacement 12 b - 80 dans le cimetière de Bardines d'Angoulème, le 7 juiller 1925. Dans ce caveau famillial, on trouve les restes mortels d'Ernest Barthélémy Mattard, Jeanne Louise Mattard, Jean Simon Louis Mingat, Jean Lassalle, Marie Mingat et Mathilde Lassalle.

Caveau familial, situé emplacement 12b-80 dans le cimetière de Bardines d'Angoulème où repose Jean Mingat, pilote de la ligne Latécoère entre Alicante et Oran, depuis le 7 juiller 1925- Photo transmise par Marc Mingat-Lerme que je remercie pour son aide.

Chevalier de la Légion d'Honneur, à titre posthume :

Jean Mingat s'était signalé comme pilote des lignes Alicante-Oran et Alicante-Alger qui constitaient alors les plus longs parcours en haute mer desservis par des hydravions. Le 16 novembre 1925, sur rapport du Ministre des Travaux Publics, sous-secrétariat d'état et l'aéronautique et des transports publics, Jean Simon Louis Mingat est fait Chevalier de la Légion d'Honneur, à titre posthume.

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, à titre posthume, de M. Louis Mingat, pilote des lignes Latécoère, en date 16 novembre 1925 : "Pilote aviateur, 6 ans 9 mois de services militaires et de pratique professionnelle. Pilote d'une haute habileté et d'une magnifique conscience professionnelle. S'était déjà distingué comme pilote d'hydravion pendant son service dans les équipages de la flotte. Entré dans l'aviation civile, a été, le 8 septembre 1924, le héros d'un drame de la mer, son appareil ayant pris feu en Méditerranée, à 70 milles des côtes, a reçu. de graves brûlures et est resté 8 heures, en perdition en mer. Recueilli, a fait preuve des plus belles qualités morales, forçant l'admiration de tous. Le 25 juin 1925, a été victime, dans ses fonctions, d'un nouvel accident, qui provoqua la destruction complète de son appareil et au cours duquel il trouva la mort."

Sources :

Livre "Jean Simon Louis Mignat, Pionnier de l'aviation postale. Lignes Aériennes Latécoère 1923-1925" par Marc Mingat-Lerme aux éditions de la Belle Allée en mars 2011.

Registre d'état-civil (acte n° 226) de la ville d'Angoulème - Fiche matricule conservée aux archives départementales de la Charente - LO - JORF - Revue "L'Aérophile" - Revue "L'Aéronautique" - Journal "L'écho d'Alger" du 10 septembre 1924 - Registres des avions civils de 1920 à 1940.

Dernière mise à jour :

Le 10 janvier 2025.

 

Remerciements à :

- M. Marc Mingat-Lerme pour la communication des archives de Jean-Louis Mingat, son petit-cousin.

Bibliographie :

- "Les escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et histoire - 1912-1920"
- Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- "The French Air Service War Chronology 1914-1918" par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.
- Le Journal Officiel de la République Française (JORF) mis en ligne sur le site "Gallica" de la Grande Bibliothèque de France.
- Carnets de Comptabilité en Campagne des escadrilles mis en ligne par le Site "Mémoire des Hommes."
- "Les "As" français de la Grande Guerre" en deux tomes par Daniel Porret publié par le SHAA en 1983.
- "Les Armées françaises dans la Grande Guerre" publié à partir de 1922 par le Ministère de la Guerre.
- Carnets de campagne écrits par Louis Dauphin - Carnet n° 1 pour la France, Carnet n° 2 pour la Russie.
- Site Internet "Mémoires des Hommes" du Ministère de la Défense - Voir le lien
- Site Internet " Pages 14-18 " de Joël Huret.

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René Machie Louis Bignolas

 

 

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