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Ltt Marcel Guillot

Marcel Charles Albert Guillot est né à Tergnier (Aisne), le 26 mars 1893. Il est le fils d'Armand Lucien Albert Guillot et de Marie Constance Charlotte Degagny, tous les deux instituteurs. Après un cycle scolaire brillant, il devient élève de l'école Normale de Laon de 1909 à 1913. Il termine sa scolarité en obtenant le brevet d'enseignement supérieur et exerce la profession d'instituteur Licencié es Lettres et s'installe à Chauny dans l'Aisne.

Engagé volontaire au 87ème régiment d'infanterie :

Agé de 20 ans, il est maintenant en âge d'effectuer son service militaire. Né en 1893, il appartient à la classe 1913 (année de naissance + 20 ans). Il est recensé par le bureau de Laon (Aisne) sous le matricule n° 793. Il s'engage pour trois ans, par devancement d'appel, au titre du 87ème régiment d'infanterie, le 27 septembre 1913. Le régiment est caserné au quartier St-Hilaire à St-Quentin.

Caserne du quartier St-Hilaire occupé par le 87ème régiment d'infanterie à Saint-Quentin (Aisne) - Ces bâtiments seront détruits lors des combats en 1917 - Carte postale d'époque.

Affecté au 128ème régiment d'infanterie :

Après une demande de changement d'affectation pour convenances personnelles, il est affecté au 128ème régiment d'infanterie, le 8 juin 1914. Ce régiment s'est installé à Amiens en octobre 1913. Ses unités sont finalement réparties sur trois sites et deux villes de garnison : l'état-major et deux bataillons au quartier Dejean et la citadelle à Amiens et un dernier bataillon à la caserne Courbet à Abbeville.

Caserne Dejean à Amiens. Les batiments ont été construits entre 1736 et 1741. A l'origine, ils abritaient le grand séminaire qui a été fermé à la Révolution. En 1793, ils sont transformés en hôpital militaire, puis en dépôt de mendicité. En 1813, ils redeviennent un séminaire lazariste. En 1905, suite à la loi de séparation des églises et de l'état, les bâtiments sont repris par l'état. L'armée s'installe dans les locaux en 1909. La caserne est baptisée "Dejean" du nom d'Auguste Dejean, aide camp de Napoléon 1er. Elle abrita le 128ème régiment d'infanterie, puis l'état-major d'artillerie du 2ème corps d'armée de 1919 à 1940 et finalement l'état-major de la 8ème division d'infanterie de 1979 à 1993. L'armée, ayant quitté cette caserne en 1993, elle est désaffectée. Les bâtiments furent vendus à un promoteur immobilier qui les transforme en 90 appartements. La chapelle Saint-Vincent-de-Paul a été rachetée par une communauté de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X et a repris sa fonction d'édifice religieux en février 2012. Carte postale d'époque.

La caserne de la citadelle d'Amiens. Construite au 19ème siècle, elle a abrité une partie des effectifs du 128ème RI avant guerre. Carte postale d'époque.

Caserne Courbet à Abbeville - En 1914, elle abritait un bataillon du 128ème RI - Elle est occupée de nos jours par la brigade territoriale de proximité de gendarmerie d'Abbeville - Carte postale d'époque.

Le 2 août 1914, jour de la mobilisation générale, le 128ème RI est toujours réparti entre les sites d'Amiens et d'Abbeville. Le 5 août, le régiment quitte ses quartiers en trois échelons et est transporté par voie ferrée jusqu'à Dun-sur-Meuse, le point de concentration où il arrivé dans la nuit du 5 au 6. Le 1er bataillon s'installe à Lion-devant-Dun, l'EM et le 2ème bataillon, à Dun-sur-Meuse et le 3ème bataillon à Milly-sur-Bradon. Chaque bataillon se compose de 3 compagnies. Le 128ème RI fait partie du 2ème corps d'armée, 3ème division, 5ème brigade.

Le 8 août, le régiment quitte ses cantonnements pour s'installer à Baâlon, à 3 km à l'Est de Stenay. Le lendemain, nouveau mouvement pour s'installer sur l'extrémité septentrionale des côtes de Meuse. Il s'agit d'assurer la couverture d'une armée qui est en train de se concentrer dans la vallée de l'Aire, au pied de l'Argonne. Les bataillons organisent la défense des villages de Bréhéville et Brandeville et ainsi de l'éperon qui sépare les deux localités. Des reconnaissances d'officiers sont envoyées sur la forêt de Woëvre pour déterminer la viabilité des chemins. Ils rendent compte que ces chemins sont à peu près impraticables pour l'infanterie, même de jour et par temps sec.

Le 20 août, le 128ème RI fait mouvement sur Han-lès-Juvigny et arrive sur place le lendemain. Le 22, le régiment entre en Belgique, quitte la route de Sommethonne et se rassemble, près de la ferme du Hayon, à 2 km au nord du village, face au village de Meix-devant-Virton.

A l'attaque du village de Robelmont :

A 14 heures, le régiment reçoit l'ordre d'attaquer le village de Robelmont (Belgique). Le 1er bataillon est en 1ère ligne, le second bataillon en échelon et à droite du premier et le 3ème en seconde ligne et en échelon gauche du 1er. La progression se fait sous le feu de l'artillerie allemande. A 18 heures, les trois bataillons sont arrivés sur le ligne de chemin de fer de Meix-devant-Virton et sont établis face à Robelmont, prêt à attaquer. A 18h30, l'ordre de repli sur la ferme du Hayon est reçu. Il sera exécuté de nuit. Le régiment a eu à déplorer huit soldats tués, trois disparus et 30 blessés. Au petit matin, des travaux de tranchées légères sont entrepris. L'artillerie française canonne l'ennemi toute la journée. Le 24, plusieurs obus allemands tombent très près des hommes et contraignent le régiment à se replier sur la côte 268, à un kilomètre au Nord de Thonne-le-Long.

Le 25, le 128ème RI reçoit l'ordre de se replier sur Baälon, par l'itinéraire Verneuil-Petit, Montmédy, Vigneul-sous-Montmédy. Le 26, Mouzay est atteint puis traversée de la Meuse par un pont de bateaux, au Nord du village de Halles-sous-les-Côtes. Chaque jour, le repli du régiment continue.

Le 31 août, les 2ème et 3ème bataillons se portent sur le village de Fontenoy. Vers 5 heures du matin, alors qu'ils sont en position d'attente, ils sont pris à partie par une violente canonnade venant de l'Est. A 7 heures, le combat s'engage et les unités subissent une attaque d'infanterie, couverte par de l'artillerie. Vers 11 heures, les unités sont très éprouvées et ne pouvant recevoir des renforts sont contraintes de se replier sur Harricourt et Briquenay. Le régiment a eu à déplorer 2 officiers et 16 soldats tués, 356 blessés et 22 disparus.

Le 1er septembre 1914, il est nommé Sergent. Le 128ème RI reçoit l'ordre de protéger le passage des ponts de l'Aisne et de l'Aire à Senuc. Le passage des ponts s'effectue normalement malgré qu'ils soient la cible des tirs de l'artillerie lourde ennemie. Le 6 septembre, le 128ème RI doit tenir à coûte que coûte les passages de l'Ornain, du canal de la Marne au Rhin, à Pargny-sur-Saulx et Etrepy.

Deux fois blessé au combat :

Le 7 septembre, l'artillerie allemande de tous calibres s'en prend aux positions françaises et l'infanterie ennemie attaque les points de passage. Les compagnies du 128ème RI sont enchevêtrées avec celles du 51ème et 72ème RI sur Maurupt. Pendant ces combats d'infanterie qui dureront trois jours, il est blessé par un coup de baïonnette au bras gauche à Saint-Lumier-la-Populeuse (Marne), le 7 septembre 1914. Le 10, cinq régiments allemands lancent une attaque à la baïonnette sur le front Maurupt-le-Montois et enfoncent la ligne française. Heureusement, l'ennemi ne poursuit pas son mouvement. Les combats ont faits, tous grades confondus, 61 tués, 261 blessés, 155 disparus.

Il continue sa progression au sein de l'armée et est nommé sergent-fourrier (comptable), le 4 novembre 1914. Ayant réussi les tests d'élève officiers, il est nommé Aspirant, le 25 janvier 1915. Il est de nouveau blessé, cette fois légèrement, au niveau de la tête du péroné droit à Beauséjour, le 4 mars 1915.

Affecté au 87ème régiment d'infanterie :

Le 9 mai 1915, il est affecté au 87ème régiment d'infanterie. Le régiment vient d'être relevé du front. Dès le lendemain, ses compagnies se rendent à Villers-sur-Meuse où elles s'embarquent pour Verdun où elles arrivent 1h45 plus tard. Le 13 mai, le régiment prend ses positions qui sont par moitié des abris en planches, par moitié des tentes. Une partie des hommes occupe la lunette qui est à cheval sur la tranchée de Calonne, à la hauteur du bois de Saint-Hippolyte. Le 17 mai, la relève s'effectue sans incident. Pendant son séjour aux tranchées des Eparges, le 87ème RI a été soumis à un bombardement violent et précis. Une quantité d'obus de gros calibre, des Minenwerfer sont tombés sur les tranchées de 1ère ligne en causant de lourdes pertes. Le 24 mai, la dernière unité du 87ème RI quitte les Eparges. Dans la nuit du 4 au 5 juin, le 87ème RI relève le 72ème RI dans le secteur Eparges Village. Elle se déroule sans encombre. Il reste en poste jusqu'au 14 juin où il est relevé par le 51ème RI. Le 26 juin, après un bombardement intense, les Allemands déclenchent une attaque d'une violence soutenue sur le front de la 2ème bataillon. Après de nombreux corps à corps, l'ennemi est repoussé. Le 17 juillet, après une préparation d'artillerie de trois jours, les Allemands attaquant les premières lignes qui ont été bouleversées par les obus. Un très dur affrontement s'engage dans le ravin de Sonvaux

Devient officier et affecté au 401ème régiment d'infanterie :

Marcel Guillot est nommé Sous-lieutenant, à titre temporaire et affecté au 402ème régiment d'infanterie, le 25 août 1915. Le même jour, il passe au 401ème régiment d'infanterie. Ce régiment a été constitué avec des éléments venus des dépôts de la 1ère et de la 12ème région, le 8 mai 1915. Le régiment embarque à Meximieux et arrive à Neuilly-sous-Clermont (Oise), le 2 septembre 1915. L'instruction se poursuit jusqu'au 25 septembre. Le lendemain, le régiment débarque à Saint-Hilaire-au-Temple. Arrivé à Saint-Hilaire-le-Grand, le régiment s'engage dans les tranchées, des casques et des masques sont distribués pour la première fois. Les 44ème et 60ème RI, qui ont subi de plein front l'attaque allemande, sont relevés. Il faudra attendre le 10 octobre pour que les hommes soient relevés par le 359ème RI. La division est mise au repos dans d'anciennes tranchées allemandes et dans les vestiges de bois détruits par l'artillerie allemande. Le 12 octobre, le 401ème régiment d'infanterie arrive à Belfort. Il est d'abord cantonné à Giromagny puis part pour Montbéliard pour commencer une période de repos et d'instruction. Les effectifs sont complétés par des renforts. Le 1er novembre, le régiment part occuper le secteur d'Ammertzwiller-Balschwiller, en avant de Mulhouse.

Affecté au 107ème bataillon de chasseurs à pied :

Marcel est affecté au 107ème bataillon de chasseurs à pied, le 6 décembre 1915. Il est cantonné à Montbéliard. Une seconde compagnie de mitrailleuses de la 313ème brigade est formée et rattachée administrativement au 107ème bataillon de chasseurs à pied, le 20 décembre 1915. Marcel Guillot prend le commandement du 1er peloton et le Slt Paul Reboul, le second peloton. La nouvelle compagnie se compose en outre de huit sous-officiers, un caporal-fourrier, treize caporaux et 97 chasseurs. Il est nommé Sous-lieutenant à titre définitif, le 31 décembre 1915. Le 26 janvier 1916, changement de cantonnement pour Hecken, Guewenhatten, Falkviller et Gildviller qu'il atteint le lendemain. Le bataillon occupe le bois de Pfannenstiel, en remplacement du 32ème bataillon. Le 12 février, l'artillerie allemande se livre à un pilonnage systématique des positions de la pointe de la cuvette et des Poiriers. Plusieurs ouvrages sont fortement endommagés. Chaque nuit, les hommes rebatissent les réseaux et abris détruits la journée. Le 16 février, un bombardement intermittent des tranchées et boyaux causent de nombreuses pertes. Tous les ouvrages s'effrontent sans arrêt sous l'action de l'eau qui envahit les boyaux. Le 29 février, le bataillon quitte ses tranchées pour rejoindre son cantonnement précédent.

Il est récompensé par la citation n° 30 à l'ordre de la 157ème division d'infanterie, en date du 1er mars 1916.

* Citation n° 30 à l'ordre de la 157ème division d'infanterie, en date du 1er mars 1916 : "Le 12 février 1916, sous un violent bombardement d'artillerie lourde, a été renversé et enseveli par un éclatement d'obus, et malgré la commotion ressentie, a demandé à rester à son poste de commandement."

Le 13 mars, le bataillon fait mouvement pour Bütwiller où il s'installe provisoirement. Le 14, le bataillon part relever le 401ème RI qui occupe le bois de Carspach. Les deux camps vont s'activer à renforcer leurs tranchées et abris. Les 23 et 24 mars, l'artillerie allemande s'en prend aux premières lignes, ce qui provoque une riposte. Le 16, le bataillon releve le 32ème BCP et occupe les ouvrages de Forstnerg.

Affecté au 213ème régiment d'infanterie :

Il est affecté au 213ème régiment d'infanterie, le 19 avril 1916. Le 11 juin, ses unités sont réparties entre Moochs et Bitchswiller. Ses 5ème et 6ème bataillons ont pris part à l'attaque du bois dit en Brosse, le 17 juin et l'attaque de Sonderbach, le lendemain. L'attaque est menée conjointement par deux compagnies du 5ème bataillon de chasseurs et 4 du 213ème RI. Le bel élan des français fut en partie stoppé par plusieurs obus tirés par notre artillerie, ce qui permis aux Allemands de contre-attaquer sur la gauche du dispositif. Les pertes sont très sévères avec 98 tués, 64 blessés et 155 disparus. L'attaque a permis de gagner 250 mètres de terrain. Le régiment est envoyé sur le secteur du Hartmannweilerkopf, probablement le plus dur des Vosges. Il releve le 244ème RI et y restera du 29 juin au 17 septembre 1916. Au sommet, la fusillade et le tir précis des mitrailleuses stoppent l'avancée allemande sauf sur la gauche où une compagnie du 57ème territorial est dépassée. L'ennemi s'engage dans les tranchées et doit être repoussé au corps à corps par les éléments de deux compagnies. Seul le fortin Nord reste aux mains de l'ennemi. Le 18 septembre, le régiment est entièrement relevé et s'installe dans le secteur de Callardelle qui s'étant de Steinbach au vallon de Sihl. La conduite au feu de Marcel est de nouveau honorée par la citation n° 117 à l'ordre du 34ème corps d'armée, en date du 19 novembre 1916.

* Citation n° 117 à l'ordre du 34ème corps d'armée, en date du 19 novembre 1916 : "Officier brave et actif, a su mener à bien de nombreuses patrouilles particulièrement fructueuses en résultats. Le 12 novembre a organisé et dirigé pour appuyer une opération locale et à la suite de reconnaissances personnelles des plus hardies, un ùmportant groupement de mitrailleuses avec lesquelles il a réussi à aveugler tous les flanquements, apportant ainsi à l'opération l'aide la plus efficace."

L'attaque de la grotte du Dragon :

Le régiment est transporté dans l'Aisne et occupe à trois reprises le plateau de Vauclerc. Le première fois du 11 au 29 mai 1917 avec des bombardements presque ininterrompus de jour comme de nuit, alors que les hommes n'avaient que les abris abandonnés par les Allemands, pas de tranchée de première ligne, seulement des trous d'obus, reliés entre eux d'une manière sommaire. Le seconde fois, le 25 juin, une violente attaque se déroule sur Hurtebise. Le 213ème enléve la tranchée de 1ère ligne, sur un front de 400 mètres et fait 300 prisonniers. Elle est connue comme attaque de la grotte du Dragon. Le régiment est relevé et restera au repos à Dravegny, jusqu'au 18 juillet 1917. Marcel Guillot est de nouveau récompensé par la citation n° 39 à l'ordre de la 164ème division d'infanterie, en date du 20 juillet 1917.

* Citation n° 39 à l'ordre de la 164ème division d'infanterie, en date du 20 juillet 1917 : "Jeune officier d'une bravoure et d'un entrain remarquable, a commandé la compagnie de mitrailleuses du bataillon, pendant la période en secteur du 14 juin au 4 juillet s'imposant à tous, à la fois par ses exemples de mépris du danger et sa compétance tactique et technique. A notamment effectué de nombreuses reconnaissances en avant de nos lignes, tant pour l'établissement d'un programme de tir de harcélement des mitrailleuses sur les pistes ennemies que pour l'étude et la vérification des flanquements de ses mitrailleuses en première ligne."

Le 19 juillet, les Allemands ayant attaqué sur tout le front de l'Aisne, le 213ème RI remonte pour la 3ème fois sur le plateau de Vauclerc. Il y restera du 20 au 27 juillet 1917. Le 22, après un pilonnage massif sur les premières lignes, les groupes d'assaut ennemis débouchent devant les hommes mais sont repoussés par les tirs de mitrailleuses, fusil-mitrailleurs et armes individuelles. A gauche, l'ennemi attaque trois fois et trois fois, il est repoussé. Le 23 juillet, l'ordre est reçu de reprendre le territore perdu les jours précédents. Le lendemain, l'attaque est lancée sur tout le front de la division sans préparation d'artillerie. Dès que les Allemands repèrent l'avance des fantassins, ils tirent des fusées éclairantes et déclenchent un violent tir de barrage et un feu roulant des premières lignes. Les hommes sont refoulés par deux fois et sont contraint de refluer dans la tranchée de départ. Six officiers ont été tués ou portés disparus, 16 hommes tués, 51 blessés et 22 disparus. Le médecin aide-major Patriarche fait partie des pertes et a été tué d'une balle en plein front. Marcel Guillot est nommé lieutenant à titre temporaire, le 16 août 1917, puis très vite lieutenant à titre définitif, le 25 août 1917. Le 213ème régiment d'infanterie a été dissous, le 26 septembre 1917.

Affecté au 16ème régiment d'infanterie :

Son régiment étant dissous, Marcel Guillot est affecté au 16ème régiment d'infanterie, le 26 septembre 1917. Ce jour là, le régiment débarque dans le secteur de l'Argonne où il est d'abord mis au repos. Le 15 octobre 1917, le régiment quitte ses cantonnements et va relever le 98ème RI dans le sous-secteur d'Argonne-Est. Le 19, les Allemands font exploser une mine qui détruit 30 mètres d'une galerie de mines, heureusement sans causer de perte.

Ltt Marcel Guillot affecté au 16ème régiment d'infanterie - Photo extraite de son dossier militaire.

Passage à l'aéronautique militaire :

Il passe à l'aéronautique militaire comme élève pilote, le 12 novembre 1917. Il est d'abord envoyé à l'école d'aviation militaire d'Etampes pour effectuer sa formation initiale, le 17 novembre 1917. Il réalise son premier vol avec un moniteur, le 19 novembre 1917, puis son premier vol seul à bord, le 30 janvier 1918. Il passe sa 1ère épreuve dans le cadre du brevet militaire, le 12 février 1918 et la dernière, le 24 février 1918. Il obtient le brevet de pilote militaire n° 11.745, obtenu sur avion Caudron G 3, à l'école d'aviation militaire d'Etampes, le 24 février 1918. A Etampes, il a réalisé 102 vols en double commande (8h17 de vol) et 72 (22h de vol) seul à bord. Il enchaine avec un stage de perfectionnement "bombardement" à l'école d'aviation militaire d'Avord, du 8 mars au 12 avril 1918. Au sein de cette formation, il a volé sur avion Dorand AR 1. Sur place, il effectue son premier vol à Avord, le 10 mars 1918 et le dernier, le 8 avril 1918. A Avord, il a effectué 53 vols en double commande et 15 en solo pour un total de 10h50 de vol. Il obtient la note finale de 18/20. Il est affecté comme pilote du GDE, au centre de Chartres du 12 avril au 14 juin 1918. Au sein du groupement des divisions d'entrainement, il va effectuer de nombreux vols pour se familiariser aux avions qu'il va piloter au front.

Pilote de l'escadrille BR 29 :

Sa période d'instruction au GDE prenant fin, il est affecté comme pilote de Breguet XIV B2 au sein de l'escadrille BR 29 du 14 juin au 15 juillet 1918.

Insigne collectif de l'escadrille BR 29 - Dessin Albin Denis.

A la date de son arrivée, les personnels navigants de la BR 29 étaient les suivants : Ltt Mongin (pilote et cdmt de la BR 29), Ltt Cauchy (pilote), Ltt Blake (pilote), Ltt Davidalie (observateur), Ltt Guillot (pilote), Adj Friès (mitrailleur), Adj Mortureux (pilote), MdL Dollfus (pilote), Adj Faivre (pilote), Asp Weil (pilote), MdL de Francqueville (pilote), MdL Frémiot (pilote), Sgt Sangy (pilote), MdL Héraud (mitrailleur), Asp Pesset (observateur), Sgt Béraud (mitrailleur), Sgt Lascourrèges (mitrailleur), Asp Gaucloer (observateur), Asp Robbé (observateur), Asp Phélizon (observateur), Sgt Duvau (mitrailleur), MdL Fauveau (mitrailleur), MdL de Savy (pilote), Asp Desmoulins (mitrailleur), MdL Cesbron (pilote), Sgt Claparède (pilote), MdL Haubtmann (mitrailleur).

Au cours d'une seconde mission de bombardement sur les passages de la Marne entre Dormans et Tréloup, l'ensemble de l'escadre, escortée des Caudron R 11 des escadrilles C XI 239 et C XI 240, soit 146 appareils, largue 18,62 tonnes de bombes, le 15 juillet 1918. Pendant cette mission sur la Marne, son équipage livre un dur combat aérien contre plusieurs avions adverses. Le mitrailleur est blessé lors des échanges de tir. Le Breguet XIV B2, qu'il pilotait en équipage avec le Sgt André Héraud (mitrailleur), a été endommagé par les tirs adverses. Guillot a été contraint d'atterrir dans une zone occupée par les Allemands, dans les environs de Ronchères (Aisne). Les deux membres d'équipage ont été faits prisonniers.

Fait prisonnier au cours d'une mission :

Il est interné dans le camp de Karlsruhe (Allemagne), puis dans celui de Landshut, à compter du 6 septembre 1918. Il est de nouveau déplacé, vers le camp de Marienberg-Würzburg (Allemagne), le 21 septembre 1918. Après la fin des hostilités, il est rapatrié de captivité, le 1er décembre 1918 et immédiatement réaffecté à l'escadrille BR 29 où il restera du 9 décembre 1918 au 10 mai 1919. Son escadrille est alors cantonnée à Soudé-Ste-Croix. Il termine la Grande Guerre avec la Croix de guerre 14-18 avec une palme, deux étoiles d'argent et une étoile vermeil.

L'après-guerre :

Il est de nouveau remarqué par la citation n° 13.522 à l'ordre de l'armée, en date du 14 février 1919.

* Citation n° 13.522 à l'ordre de l'armée du Ltt Marcel CHarles Guillot au 16ème régiment d'infanterie, pilote à l'escadrille BR 29, en date du 14 février 1919 : "Officier pilote d'un courage tenace et froid. Le 15 juillet 1918, quoique des obus ennemis aient blessé son mitrailleur, a tenu à remplir sa mission ; a engagé le combat avec huit avions allemands, dont le feu a blessé très grièvement son passager et arrêté le moteur de son avion ; a réussi à atterrir normalement avec un appareil criblé de balles dans un terrain battu par l'artillerie; a dégagé son mitrailleur évanoui et a été capturé par des cavaliers ennemis, au moment où il se disposait à incendier son appareil. Deux blessures. Trois citations."

Après l'escadrille BR 29, il est affecté comme pilote à l'escadrille BR 234, le 10 mai 1919.

Pilote des escadrilles BR 543 et BR 548 :

Affecté en Algérie, il embarque, le 15 mai 1919 et arrive à Oran, le 18 mai 1919. Il est affecté à l'escadrille BR 234 stationnée sur le terrain de La Sénia du 18 mai au 10 septembre 1919. Il est muté à l'escadrille BR 548 est y restera du 10 septembre au 15 novembre 1919. Sur convenances personnelles, il est affecté au groupement aéronautique n° 4 du Bourget, le 15 novembre 1919, au 4ème régiment d'aviation, le 1er janvier 1920.

Nommé Capitaine :

Il est placé dans la position "Hors cadre aéronautique" au sein du 4ème régiment d'aviation d'observation, le 5 juin 1920. Il est élevé au grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 16 juin 1920. Il est affecté au 34ème régiment d'aviation d'observation, le 1er août 1920, puis au centre d'Instruction d'aviation d'Istres, le 10 février 1922. Affecté au 2ème groupe d'ouvriers d'aviation, le 24 février 1923, il est nommé Capitaine à titre définitif, le 25 mars 1923. Il reçoit le certificat d'instruction technique théorique et pratique, le 21 avril 1923. Il passe dans l'arme de l'aéronautique militaire, le 28 mars 1923 et est honoré par l'obtention de la lettre de félicitations n° 2656 émise par le ministre, le 19 juin 1923 .

* Lettre de félicitations n° 2656 du ministre en date du 19 juin 1923 : "Mon attention a été appelée sur les résultats obtenus aux examens de fin de cours du centre d'instruction des spécialistes de l'Aviation (stage Janvier-Avril 1923) Capitaine Gabrielli du 32ème RA, Capitaine Guillot du 2ème GCA. Ces deux officiers, bien que n'ayant pas suivi les cours du Centre, ont obtenu dans de très bonnes conditions le certificat d'instruction technique théorique et pratique démontrant qu'au prix d'effort personnel, les officiers qui le désirent peuvent....."

Il est détaché au Centre d'études des liaisons et transmissions de Versailles, le 10 octobre 1923. Il suit le stage de franchissement de grade de lieutenant à capitaine au centre d'études de Versailles (Yvelines) du 1er octobre au 17 novembre 1923. Il est nommé Professeur d'aéronautique au centre d'études des liaisons et transmission à Versailles, le 23 octobre 1923.

Titularisé observateur en avion :

Il est titularisé comme observateur en avion, le 10 août 1925. Il est affecté au 37ème régiment d'aviation au Maroc, le 24 septembre 1925. Il embarque à Bordeaux (Gironde), le 8 octobre 1925 et débarque dans le port de Casablanca, le 11 octobre 1925. A son arrivée, il est affecté provisoirement à la 1ère escadrille à Rabat (traditions de l'escadrille 551 de la Grande Guerre), le 15 octobre 1925. Il est ensuite affecté à la 8ème escadrille (traditions de l'escadrille SAL 8 de la Grande Guerre). Il est nommé Directeur des études d'observations, le 26 octobre 1925. Il est affecté comme adjoint à l'état-major du 4ème groupe en mars 1926 puis désigné comme officier de tir et de bombardement du 4ème groupe, le 14 avril 1926. Il est nommé commandant du centre de Meknés, le 30 avril 1926, puis adjoint au commandant du 4ème groupe à In Doudi, le 20 mai 1926. Il exerce le commandement du 4ème groupe, par intérim, à compter du 20 juillet 1926. Donnant plainement satisfaction à ses chefs, il est autorisé à prolonger son séjour au Maroc de trois mois, le 11 octobre 1926. Il est maintenu au 4ème groupe en qualité de 2ème adjoint chargé de l'instruction et à la direction des cours d'observateurs et de mitrailleurs, le 16 octobre 1926. Il est de nouveau remarqué en recevant la citation n° 468 à l'ordre du corps d'armée (TOE), en date du 6 décembre 1926.

* Citation n° 468 à l'ordre du corps d'armée (TOE), en date du 6 décembre 1926 : "Officier pilote observateur de valeur. A rendu de grands services au cours des opérations de 1926 dans la région d'Ouezzan comme adjoint à un commandant de groupe. Officier de liaison auprès du général commandant la 128ème division pendant les opérations en pays Ghezzaoua, a donné au commandement les renseignements les plus précieux en prenant part lui-même à de nombreuses missions de guerre dans cette région. A exécuté plusieurs bombardements très réussis en pays Ghezzaoua."

Il est de nouveau autorisé à prolonger son séjour de trois mois, à compter du 11 janvier 1927. Il est décoré de la croix de guerre des TOE. Son séjour prenant fin, il embarque à Casablanca, le 14 avril et débarqué à Bordeaux, le 18 avril 1927. Il reçoit la Médaille coloniale avec agrafe vermeil "Maroc". Après son congé de retour outre-mer, il est affecté à l'école militaire et d'application de l'aéronautique, le 9 juin 1927.

Nommé Chef de bataillon :

Il est nommé chef de bataillon, le 25 mars 1930. Cette fois, il est affecté au 39ème régiment d'aviation à destination du Levant, le 23 mars 1931. Il est mis en route sur le dépôt des isolés métropolitains de Marseille, le 25 mai 1931. Il embarque dans le port de Marseille, le 26 mai et débarque dans celui de Beyrouth (Liban), le 9 juin 1931.

Affecté au Levant :

Sur place, il est affecté provisoirement à l'état-major pour stage d'études, le 18 juin 1931. Mais souffrant, il est rapatrié sanitaire et évacué sur le vapeur M. Pacha dans le port de Beyrouth, le 10 septembre 1931. De retour en métropole, il est affecté au 34ème régiment d'aviation, le 7 novembre 1931. Il bénéficie d'un congé de convalescence de deux mois pour se remettre sur pied. Il passe, par voie de réorganisation, à la base aérienne du Bourget-Dugny, le 1er juillet 1932. Il est affecté à la direction de l'instruction pré-post militaire à l'état-major particulier de la 2ème région aérienne, le 15 octobre 1933. Il est affecté à la base aérienne d'Algérie n° 201, le 11 février 1935. Il est décoré de la Croix des services militaires volontaires de 1ère classe, le 18 juin 1935. Il est nommé Directeur des études à l'école de l'Air à Versailles où il restera en poste d'octobre 1936 à octobre 1938.

* Croix des services militaires volontaires de 1ère classe du Cdt Marcel Charles Albert Guillot de la base aérienne n° 201, en date du 18 juin 1935 : "Instructeur à école de perfectionnement des officiers de réserve du Bourget pendant 5 ans. A pris une part active à la création de la direction régionale de l'instruction pré et post militaire de la 2ème région aérienne. A obtenu quatre témoignages de satisfaction à l'ordre de la région."

* Témoignage de satisfaction, en date du 14 novembre 1936 : "Officier supérieur de tout premier ordre, modèle de conscience et de dévouement. Malgré un travail quotidien très absorbant, n'a pas hésité à solliciter la direction des écoles de perfectionnement d'Algérie à laquelle il s'est donné tout entier. A pris lui-même une part active en dirigeant de nombreuses séances comme instructeur. A, en outre, à la demande du général commandant la division d'Alger fait des conférences aux écoles de perfectionnements des officiers de réserve de la division, conférence des plus remarquées."

Nommé Lieutenant-colonel :

Continuant sa progression au sein de l'armée d'active, il est nommé Lieutenant-colonel, le 15 mars 1937. Il prend le commandement du Centre Ecole n° 351 de Versailles-Villacoublay, le 11 février 1938 et est désigné pour suivre les cours des Hautes Etudes Aériennes, le 16 mars 1938. Il est affecté au bataillon de l'air 117, le 21 octobre 1938. Il est élevé au la dignité d'Officier de la Légion d'Honneur, en date du 13 décembre 1938. Il est nommé Adjoint au commandant de la 41ème demi-brigade aérienne, le 27 juin 1939.

* Grade d'Officier de la Légion d'Honneur du Lcl Marcel Charles Albert Guillot, en date du 13 décembre 1938 : "24 ans de services, 8 campagnes, 10 ans de bonifications pour services aériens. A été blessé et cité. Chevalier de la Légion d'Honneur du 16 juin 1920."

La campagne de 1939-1940 :

Il est nommé Colonel du cadre navigant, le 2 septembre 1939. Il devient commandant des forces aériennes au corps de cavalerie du 2 septembre au 24 décembre 1939, puis chef d'état-major des forces aériennes de la 1ère armée (front Nord) du 25 décembre 1939 au 7 juin 1940. Ensuite, après le rembarquement de l'armée à Dunkerque, il devient chef d'état-major des forces aériennes de la 10ème armée du 8 juin 1940 à l'armistice. Il est désigné pour prendre le commandement du groupement démobilisateur de Pau Ouest, le 20 juillet 1940. Il est placé en congé d'armistice, le 8 novembre 1940 et demande à être mis en congé du personnel navigant, le 8 février 1941. Il se retire à Gordes (Vaucluse).

Passage dans la résistance :

Il débute son action dans la résistance dans le Vaucluse, à partir de la mi-février 1941. Il est inculpé devant un tribunal militaire d'avoir tenté de rejoindre les Forces Françaises Libres. A la suite de nombreuses auditions, il bénéficie d'un non-lieu. Il devient conseiller technique du Maquis du Ventoux sur la région de Sault et de Gordes (Vaucluse) du 11 novembre 1942 à août 1943. Il est ensuite nommé chef de mission de 2ème classe du réseau de résistance "Andromède-Athénée" (Sud-Est) sous le pseudo "Sirius" du 1er août 1943 au 30 septembre 1944. Le 124 juillet 1943, il passe en revue le maquis "Ventoux", avec clairon, lévée de drapeau. Il a transmis aux alliés les plans de défense de la côte méditerranéenne et des Alpes, ainsi que les ordres généraux des unités allemandes de la région Sud-Est en septembre 1943, qu'il avait lui-même dérobés.

Portrait du Col Marcel Guillot en 1942 - Photo transmise par M. Patrick Van Henden que je remercie pour son aide.

Arrêté par la Gestapo :

Il est arrêté à son domicile, en compagnie de son épouse, par la Gestapo, le 19 novembre 1943. Sa maison est entièrement pillée. Son épouse est rapidement libérée. Il est successivement interné à la caserne Hautepol puis à la prison Sainte-Anne à Avignon, puis transféré à la prison des Beaumettes à Marseille (Bouches-du-Rhône). Il est conduit au poste central de la Gestapo, au 425, rue Paradis à Marseille, le 14 février 1944. Il est torturé du 14 au 16 février 1944. D'abord plongé dans une baignoire glacée pendant des heures, il est pendu par les pieds, ce qui lui causera des fractures multiples. N'ayant pas parlé, il est amené devant le peloton d'exécution au petit jour dans une ruine de mur de l'arène de Marseille, le 17 février. Son exécution est reportée et il est dirigé sur la salle Gestapo de l'hôpital Salvator de Marseille car son état de santé est très précaire. Atteint de blessures multiples dont les pieds fracturés, il se remet et réussi à s'évader, grâce à l'intervention du Groupe Franc marseillais "Libération-Sud", qui soudoie un garde, le 11 juin 1944.

Evadé, retour dans la résistance :

Après son évasion, il se cache dans la région d'Aix-en-Provence, en attendant d'être dirigé sur Londres. Une série d'arrestations sur Lyon ont compromis son évacuation. Il reprend alors son action dans la résistance, dans la région d'Aix-en-Provence et participe à la libération au sein des groupes de combat sur Aix-en-Provence, en particulier lors de la prise de la gare de Venelles où il est légèrement blessé par balle au pied droit, puis sur Marseille.

Organise les forces républicaines de sécurité :

Du 9 octobre 1944 au 1er mars 1945, il est affecté au cabinet du commissaire de la République Aubrac à Marseille, puis au cabinet du président du comité régional de Libération de Provence Christofol. Il est rappelé à l'activité et devient commandant provisoire de la subdivision aérienne de Marseille, le 23 octobre 1944. Il est plus particulièrement chargé d'organiser les forces républicaines de sécurité en Provence pour parer la déficience de la police régulière. Il est nommé Inspecteur régional des forces républicaines de sécurité (FRS) de septembre 1944 à février 1945. Il est placé en position de disponibilité du 1er octobre 1944 au 1er avril 1945. Le 26 mars 1945, le Général de Gaulle, président du Gouvernement provisoire de la République Française, chef des armées, lui décerne la citation n° 673.

* Croix de Guerre 1939 avec palme et citation n° 673 à l'ordre de l'armée du Colonel Guillot, affecté à la DGER, en date du 26 mars 1945 : "Officier supérieur d'élite. A rendu à la cause française des services éminents. Courageurx, dévoué, stoïque. Arrêté par la Gestapo, torturé, condamné à mort et mené au poteau d'exécution, n'a jamais avoué et a résisté à toutes les épreuves avec une volonté farouche et un courage indomptable. A réussi à s'évader."

Il est désigné comme membre de la commission d'examen de la situation et de l'activité des officiers généraux et supérieurs rapatriés d'Allemagne, le 29 mai 1945, puis désigné comme inspecteur des effectifs de l'armée de l'Air et affecté, comme chef du cabinet militaire du Ministère de l'Air Charles Tillon, le 9 juin 1945.

Nommé Géneral de brigade aérienne :

Suite à une demande de réparation de préjudice de carrière, il est nommé Général de brigade aérienne, le 25 juin 1945, à compter du 1er décembre 1942. Il est élevè à la dignité de Commandeur de la Légion d'Honneur, en date du 19 novembre 1945. Il est décoré de la Croix de 1ère classe des SMV (services militaires volontaires). Il est placé en position d'activité du 1er avril 1945 au 26 mars 1946 puis détaché au cabinet du ministre de l'armenent, le 15 janvier 1946. Maintenant âgé de 53 ans, il est placé en congé du personnel navigant, le 1er mars 1946. Il est nommé président de la commission de dégagement des cadres de l'armée de l'air (examen de l'attitude patriotique de 1940 à 1945, puis attitude professionnelle et générale, le 6 avril 1946. Il est décoré de la médaille de la Résistance avec rosette, en date du 24 avril 1946. Il est nommé chef de service de l'administration centrale du ministère de l'armement et commandant de la direction du bureau de la sécurité rattachée au cabinet du ministre, le 15 mai 1946.

Nommé Général de division aérienne :

Suite à sa demande de réparation de préjudice de carrière, il est nommé Général de division aérienne, le 29 mai 1947, à compter du 25 septembre 1944. Pour son dernier poste dans l'armée d'active, il est affecté au cabinet du Ministre. Il demeure alors au 32, avenue Lazare Hoche à Chaville (Seine-et-Oise) jusqu'en 1949. Comme général, il est placé en 2ème section (réserve), le 1er avril 1950 et s'installe définitivement au hameau "Aux Imberts" à Gorde au s (Vaucluse). A son départ de l'armée de l'Air, il totalise 958h15 de vol. Pour honorer sa carrière militaire qui a été exemplaire en tous points, il est élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d'Honneur, en date du 19 janvier 1956. Le général de division aérienne Marcel Guillot est décédé au hameau des Imberts à Gordes (Vaucluse), le 29 novembre 1960.

Sources :

Sources : Pam - Dossier matricule d'officier - Fiche matricule conservée aux archives départementales de l'Aisne - Dossier militaire - Liste des brevets militaires - CCC de l'escadrille BR 29 - JMO du 87ème RI cote 26 N 667/8 - JMO du 107ème bataillon de chasseurs à pied cote 26 N 835/5 - Familiales - LO - JORF - Bailey / Cony - Site Internet du CICR - Base de données des "Médaillés de la Résistance" mise en ligne par le site "Mémoire des Hommes" - Base de données des "Titres, homologations et services pour faits de résistance" du site "Mémoire des Hommes" cotes GR 16 P 279503, GR 28 P 4.212.156, GR 28 P 11.109 - Site Internet "Traditions des escadrilles de l'armée de l'Air" - Site Internet "Polices mobiles".

Dernière mise à jour :

Le 9 janvier 2022.

 

Remerciements à :

- M. Patrick Van Henden pour la communication des archives du Général de division aérienne Marcel Guillot.

Bibliographie :

- Les escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et histoire - 1912-1920 - Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- The French Air Service War Chronology 1914-1918 par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.
- Le Journal Officiel de la République Française mis en ligne sur le site "Gallica" de la Grande Bibliothèque de France.
- Carnets de Comptabilité en Campagne des escadrilles mis en ligne par le Site "Mémoire des Hommes."
- Les "As" français de la Grande Guerre en deux tomes par Daniel Porret publié par le SHAA en 1983.
- Les Armées françaises dans la Grande Guerre publié à partir de 1922 par le Ministère de la Guerre.
- Site Internet "Mémoires des Hommes" du Ministère de la Défense - Voir le lien
- Site Internet " Pages 14-18 "
de Joël Huret.

Si vous avez des documents écrits ou photographiques pouvant compléter les données de cette page, veuillez contacter l'auteur du site

Louis Colnot Gustave Decatoire

 

 

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