Diplôme en français de la décoration à l'ordre du Nicham Iftikar de 4ème classe, décerné par Admed Pacha-Bey, possesseur du royaume de Tunis, en date du 7 juillet 1930 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Document transmis par Viviane Lagneau, sa petite-fille, que je remercie pour son aide.

En 1931, le Cne Meurié, commandant de la 2ème escadrille du 4ème groupe d'aviation d'Afrique, le note de la manière suivante : "Très dévoué, travailleur acharné, excellent esprit, très bonne tenue, énergique. Très bon tireur, bon mitrailleur, très allant et excellent mécanicien armement."

En 1932, le Cne Ader succède au Cne Meurié à la tête de la 2ème escadrille. qui le note de la manière suivante : "Toujours mêmes très bonnes notes. A continué à fournir un gros travail. Très méritant, proposé pour le grade supérieur dans de bonnes conditions. Energique. Tenue et mentalité excellentes."

Il est affecté, suite à la création de l'armée de l'air en 1933, à la 4ème escadre d'aviation d'Afrique. Il dépend administrativement de la base aérienne 204 de Tunis-El-Aouina.

Potez 25 TOE n° 1053 codé "1" affecté au commandant d'escadrille - Cet avion était monté par le Cne Ader et le Sgc Luc lors de leur départ pour Tataouine, le 20 novembre 1933 - Photo transmise par Viviane Lagneau, sa petite-fille, que je remercie pour son aide.

Maquette en métal d'un Breguet 14A2 réalisé par Marius Luca pour son fils dans les années 30 - Photo transmise par Viviane Lagneau, sa petite-fille, que je remercie pour son aide.

Il est nommé Adjudant, le 1er janvier 1934. Il devient adjoint à l'officier de tir de l'escadre. Dans le cadre de ses fonctions, il fournit un très gros travail à la salle de tir du groupe. Il est nominé dans le contingent spécial dans l'ordre de la Médaille Militaire, en date du 4 juillet 1934.

* Médaille Militaire du Sgc Marius Louis Luca de la 4ème escadre d'aviation d'Afrique, en date du 4 juillet 1934 : "10 ans de services, 5 campagnes, une blessure, 11 ans de bonifications pour services aériens."

Portrait de l'Adj Marius Luca en tenue SOC - Il porte l'insigne métallique de la 2ème escadrille du 4ème groupe d'aviation d'Afrique - Photo transmise par Viviane Lagneau, sa petite-fille, que je remercie pour son aide.

Le 1er janvier 1935, il est affecté au service de tir de la base aérienne 204. A suivi un stage de perfectionnement à Cazaux et sera cité pour son travail.

Il est nommé Adjudant-chef, le 14 mars 1937.

Il est cité à l'ordre de l'école de perfectionnement, en date du 17 décembre 1937 : "Sous-officier de grande valeur, excellent instructeur à l’EPOR et EPSOR de Tunisie. Dévoué, intelligent et méritant, a su donner à ses élèves des connaissances militaires et techniques qui les rendaient aptes à donner des services immédiats en temps de guerre."

Personnels navigants et mécaniciens de la 2ème escadrille du 4ème groupe d'aviation d'Afrique, prise avant son affectation sur la base aérienne de Cazaux - Neuf d'entre-eux portent l'insigne d'escadrille - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo transmise par Viviane Lagneau, sa petite-fille, que je remercie pour son aide.

Affecté à l'école de tir de Cazaux :

Il est affecté au groupe de remorquage de Cazaux (bataillon de l'Air n° 124), sous les ordres du Cne Flaux, le 19 juillet 1938.

Il a réussi l'examen commun de 3ème catégorie, avec une bonne connaissance de la langue arabe pour l'emploi d'agent de section culture et contrôle technique des fabriques de tabac (Algérie) obtenu à Bordeaux (Gironde), le 4 avril 1939. Il a obtenu les notes suivantes : 21,5 / 40 pour les épreuves écrites et 9/10 aux épreuves orales, soit un total de 30,5 points sur 50. Il est classé comme en opérations en Tunisie du 2 septembre 1939 au 7 novembre 1942.

Certificat de 3ème catégorie avec bonne connaissance de la langue arabe pour l'emploi d'agent de section culture et contrôle technique des fabriques de tabac (Algérie), décerné à Bordeaux (Gironde), le 4 avril 1939 - A cette époque, il est affecté à la base aérienne de Cazaux - Document transmis par Viviane Lagneau, sa petite-fille, que je remercie pour son aide.

Radiation du personnel navigant :

Il est radié du personnel navigant, sur sa demande, le 9 décembre 1939. Il est alors classé dans le corps des sous-officiers du personnel non navigant, spécialiste breveté mécanicien armement. Il est affecté à la base de stockage de Pau.

La femme et le fils de Marius Luca posent devant le modèle réduit métallique d'un Breguet 14A2 qu'il a construit pour son fils - Le modèle existe toujours et a été conservé par la famille - Photo transmise par Viviane Lagneau, sa petite-fille, que je remercie pour son aide.

Est affecté à l'encadrement du chantier de Jeunesse n° 38 lors du 2ème semestre 1940. Fait une demande de mise en congé d'armistice et mis en permission renouvelable de 30 jours, à compter du 20 octobre 1940.

Affecté au GB 1/25 :

Il est affecté au GB 1/25, stationné sur le terrain de Tunis-el-Aouina (Tunisie), le 1er décembre 1940. La 2ème escadrille du groupe de bombardement avait été équipée de Lioré & Olivier Leo 451, à compter de juin 1940, l'autre escadrille continuant à voler sur Bloch MB 200. Il faudra attendre juillet 1941, pour que le groupe soit entièrement équipé de LéO 451.

Bloch MB 174 n° 53 codé "7" de la 3ème escadrille du GR II/33 photographié par l'Adc Marius Luca probablement en 1942 - Il porte les couleurs de l'aviation de Vichy, une alternance de bandes jaune et rouge - Cette unité a stationné sur le terrain de Tunis-El-Aouina du 26 août 1940 à novembre 1942 - Photo transmise par Viviane Lagneau, sa petite-fille, que je remercie pour son aide.

Plan de la Goulette à l'entrée du canal qui traverse la lac de Tunis - Au nord, le terrain d'aviation de Tunis-El-Aouina - De nos jours, l'aéroport de la ville de Tunis - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Source Librairie de l'université du Texas.

Concours de tir :

En juin 1942, le commandement de l'Air en Tunisie a organsié un grand concours de tir, réunissant 70 participants. L'Adc Luca, ancien mitrailleur, a toujours été un excellent tireur. Il est très bien classé pour le tir avec fusil Lebel à 200 mètres (7ème / 70), le tir à la carabine (3ème / 70). Il termine 6ème sur 70 au classement final.

L'Adc Marius Luca a participé à un grand concours de tir organisé par le commandement de l'Air en Tunisie en juin 1912 - Il a été classé 7ème sur 70 pour le tir de précision et vitesse avec un fusil Lebel sur une cible à 200 mètres - Document transmis par Viviane Lagneau, sa petite-fille, que je remercie pour son aide.

Il a été classé 3ème sur 70 pour le classement individuel avec une carabine sur une cible à 12 mètres lors du concours de juin 1912 - Document transmis par Viviane Lagneau, sa petite-fille, que je remercie pour son aide.

Finalement, l'Adc Marius Luca a été classé 6ème sur 70 pour le classement individuel toutes catégories lors du concours de tir organisé par le commandement de l'Air en Tunisie en juin 1912 - Document transmis par Viviane Lagneau, sa petite-fille, que je remercie pour son aide.

A partir du début novembre 1942, le GB 1/25 effectue plusieurs mouvements, d'abord sur le terrain de Souk-el-Arba, dans la région de Rabat au Maroc, puis le 11 novembre, sur celui de Biskra, au Nord-est du Sahara algérien et finalement sur celui de Aïn-Oussera en Algérie, le 16 novembre 1942. Le groupe 1/25 n'interviendra pas contre le débarquement anglo-américain du 8 novembre 1942.

Il est nommé chef de service de l'armurerie du GB 1/25 en 1942. Il prend part aux opérations en Algérie du 8 novembre 1942 au 24 juin 1943. A partir du début 1943, le GB 1/25 assure le transport de munitions, sous commandement américain, pendant la campagne de Tunisie. Du 18 au 28 janvier 1943, 180 tonnes de munitions sont transportés par les avions du groupe.

L'ensemble du personnel navigant et mécanicien du GB 1/25 à Aïn-Oussera, le 10 janvier 1943 - Certains personnels sont identifiés sur la photo d'époque : n° 1 : Adc Briot (radio) tué en mission à Batna - n° 2 : Sgt Gaby André Signoret (mitrailleur) tué en mission à Aïn-Touta (Algérie), le 16 mars 1943 - n° 3 : Sgt Briard (pilote) tué avec le Cdt Lassalle en Tunisie - n° 4 : Sgt Montus - Fait prisonnier après que son avion ait été descendu en flammes - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo transmise par Viviane Lagneau, sa petite-fille, que je remercie pour son aide.

Le 1er mars 1943, le GB 1/25 est intégré, avec les GB 1/11, 1/22 et 2/23, au groupement n° 8 basé à Biskra. Le groupement réalise 23 bombardements contre les terrains de la Luftwaffe à Mezzouna, Sfax, Enfidaville, Fochville en Tunisie entre le 19 mars et le 5 mai 1943. Le 7 mai 1943, la ville de Tunis est libérée. Les deux groupes de bombardement 1/21 et 2/23 ont été les premiers à reprendre le combat contre les forces allemandes. Entre le 24 février et le 25 avroml 1943, les deux groupes sont cités pour avoir exécuté 80 missions en 200 heures de missions de guerre et largués 1000 tonnes de bombes.

Marius Luca est détaché à l'AIA d'Alger-Maison-Blanche (Algérie), le 1er avril 1943. Il reçoit un diplôme d'instructeur armurier par l'US Army Air Force en 1943.

Diplôme d'instructeur armurier décerné par l'US Army Air Force à l'Adc Marius Luca en 1943 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Document transmis par Viviane Lagneau, sa petite-fille, que je remercie pour son aide.

Sa mort lors d'un accident d'avion :

Il est tué en service aérien commandé, au cours d'un accident d'avion, à bord du Lioré-et-Olivier LéO 451 n° 323 codé "12", le 24 juin 1943. Son équipage était composé de l'Adc Jean Jacques Archaux (pilote GB 1/25), Adc Roger Emile Edmond Labalette (mitrailleur GB 1/25), Adc Marius Louis Luca (armurier GB 1/25), Adj André Jules Gras (GB 1/25), Adj Séraphin Walch (GB 1/25), Adj Jean Charles Gillot (mécanicien GB 1/25), Sgc Roger Boyron (GB 1/25), Sgc Guy François Albert Finck (mécanicien GB 1/25), Sgt Edmond Paul Grand (mécanicien GB 1/25), Sgt Auguste Georges Pastorelli (compagnie de l'Air n° 2). Les dix membres d'équipage et passagers ont été tués dans l'accident.

Malheureusement pour ses passagers, le pilote a voulu faire un passage à très basse altitude au-dessus de la ville de Tunis, pour saluer sa famille comme il avait l'habitude de faire. Au moment de remettre les gaz, l'arrière de l'avion a percuté une terrasse et s'écrase sur l'immeuble "Stoll". En plus des dix occupants de l'avion, il y a eu trois victimes civiles, Mme Lucréce Agius-Bugeia, Mme Bugeia, sa mère et leur bonne.

Le jour de sa mort, Marius Luca avait 39 ans et comptait 516 heures de vol, dont 54h10 de nuit.

Lioré-et-Olivier LéO 451 n° 323 codé "12" du GB 1/25 sur le terrain de Tunis-El-Aouina (Tunisie) photographié lors de l'arrivée des premières forces allemandes - Photo droits réservés.

Le Lioré-et-Olivier Léo 451 a été fabriqué à l'usine de Vélizy et pris en compte par le CRAS, le 10 juillet 1940 - Il a été versé à l'EAA de Perpignan - Du 25 juin 1940 au 27 novembre 1942, il a été affecté au GB I/11 à Oran - Le 27 novembre 1942, il a été affecté au GB I/25 à El-Aouina (Tunisie) - Il était codé "12" - Détruit lors d'un passage à très basse altitude sur la ville de Tunis, le 24 juin 1943 - Renseignements fournis par Claude Dannau que je remercie pour son aide.

Plan de la ville de Tunis en 1943 - L'immeuble "Stoll", près du marché de la ville, où s'est écrasé l'avion, est marqué d'un point rouge - Trois victimes civiles, qui habitaient dans l'immeuble, ont perdu la vie - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Source Librairie de l'université du Texas.

Les personnels du GB 1/25 décédés au cours de l'accident de Tunis, le 24 juin 1943 - Il manque le Sgt Auguste Georges Pastorelli qui appartenait à la compagnie de l'Air n° 2 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Document transmis par Viviane Lagneau, sa petite-fille, que je remercie pour son aide.

Le chronomètre Alfred Magnier de Besançon appartenant à l'Adc Marius Luca - Il le portait sur lui lors de l'accident du 24 juin 1943 - A l'intérieur, une photo avec son fils - Photo transmise par Viviane Lagneau, sa petite-fille, que je remercie pour son aide.

Souvenirs retrouvés sur le corps de l'Adc Marius Luca après l'accident d'avion - Ils ont été soignement conservés par sa famille depuis trois générations - Photo transmise par Viviane Lagneau, sa petite-fille, que je remercie pour son aide.

Ordre de mission retrouvé sur le corps de l'Adc Marius Luca après l'accident d'avion du 24 juin 1943 - Photo transmise par Viviane Lagneau, sa petite-fille, que je remercie pour son aide.

Témoignage de sa fille :

Sa fille Claudine Luca témoigne : "Le 7 mai 1943, Tunis est libérée par les alliés. Le 16 juin 1943, Marius part de Thelepe pour Tunis à bord du LeO 451 n° 323. Sa mission consiste à remplacer un moteur défectueux sur un LeO 451 . Les essais avaient pris huit  jours. Il se trouvait sur la base d’El Aouina. Il a donc pu rester quelques jours à la maison et profiter de sa famille qu’il n’avait pas vu depuis longtemps. La veille de son départ pour Alger, il a eu une grosse fièvre à cause de ses crises de paludisme. Ma mère souhaitait faire venir le docteur et ne voulait pas qu’il reparte en mission dans son état mais Marius n’était pas du genre à se défiler comme il disait. Il savait pourtant que les essais moteurs n’étaient pas au point et avant de partir il a demandé à mon frère âgé de 11 ans de prendre soin de nous s’il arrivait un malheur."

Un mauvais pressentiment :

"Il avait un mauvais pressentiment. Il en avait même parlé à son frère Jean, celui-ci en a eu les larmes aux yeux à l’idée qu’il pouvait lui arriver quelque chose. Ce sera la dernière embrassade avec Marius son plus jeune frère. D’après ce que je sais par ma mère, le LeO 45 n°323 a décollé de la base pour aller s’écraser en plein centre de Tunis au lieu-dit "le Passage", au croisement entre l’avenue de Londres qui est le prolongement du quartier juif et l’avenue de Paris qui est le début du quartier européen. Il était 9h20. C'était le 24 juin 1943."

"Certains  disent que le pilote avait pour habitude de survoler la ville pour passer devant son immeuble et se faire admirer par sa femme mais ce jour-là il aurait touché la terrasse d’un immeuble pour aller s’écraser. D’autres parlent d’un problème de moteur.
Ce crash reste une énigme car il n’est relaté dans aucun journal. Dix hommes se trouvaient à bord du LeO 45, et il y a eu des morts civils mais là encore on ne sait pas combien.
C’est mon oncle Jean Luca, qui est allé reconnaitre la dépouille de son frère.  Les corps étaient très abimés par l’explosion mais Marius a pu être identifié par sa canine en or. Un jour maudit à jamais pour Jean qui s’était marié pour la "St-Jean", il ne fêtera plus cet anniversaire de mariage qui sera devenu l’anniversaire de la mort de son petit frère.
Les restes des corps avaient été alignés dans le hall d’un immeuble proche du crash. La famille a récupéré les effets personnels de Marius (des papiers en partie calcinés, une montre à gousset dans laquelle se trouvaient une photo de mon frère Robert, une bague déformée probablement par le choc de l’explosion, un bracelet et une chainette et un dictionnaire de poche). On a pu aussi récupérer l’ordre de mission du 16 juin 1943 signé du commandant Vigouroux chef du GB 1/25 . Il sera déclaré "Décédé en service aérien commandé. Mort pour la France."

"J’avais 16 mois. Quand les militaires ont annoncé le décès de mon père à ma mère, elle n’a pas versé de larmes, le choc émotionnel l’en empêchait. Par contre quelques jours après, une irruption de boutons purulents sous la plantes des pieds est apparue, le contre coup, le mauvais sang disait-on. Il a fallu faire intervenir une infirmière pour un curetage. Elle ne m’a jamais parlé de mon père et je n’ai jamais posé de question par la suite. C’était un sujet trop sensible, je ne voulais pas réveiller la douleur."

Sa tombe :

"Il y a la tombe de Marius au cimetière militaire de Gammarth. On peut y voir inscrit : « In memoriam. Adjudant-chef LUCAS Marius - Aviation GB 1/25 – 24 juin 1943 - Mort pour la France ». Cependant il n’a jamais été enterré dans ce cimetière qui se trouvait trop loin de la maison. Ma mère a fait faire un caveau au cimetière du Bardo où nous pouvions après la messe du dimanche nous recueillir. Pour Pâques, chaque année, toutes les familles allaient nettoyer les tombes, c’était à celui qui faisait briller le plus !! A grande eau, à la brosse et au savon noir, nous frottions jusqu’à s’y voir dedans. La tombe était toujours fleurie et bien entretenue, nous avions un grand respect pour nos morts."

Tombe militaire de l'Adc Marius Luca, tué au cours d'un accident d'avion à Tunis, le 24 juin 1943 - En fait, la famille préféra faire ériger un caveau dans le cimetière du Bardo qui était plus près de la maison familiale - Photo transmise par Viviane Lagneau, sa petite-fille, que je remercie pour son aide.

La destruction du cimetière :

"Je suis retournée en Tunisie dans les années 80 au cimetière, c’était un désastre, aucun entretien et tout était laissé à l’abandon voire profané. Un énorme choc émotionnel. J’ai appris plus tard que le gouvernement tunisien avait rasé le cimetière et transféré les corps dans une fosse commune au Borgel ! Les familles françaises n’ont pas été prévenues, un vrai scandale qui aujourd’hui aurait probablement fait la Une des journaux ou aurait été relayé par les réseaux sociaux."

Biographie de l'Adj André Gras :

A bord du Léo 451 n° 323, il y avait aussi l'Adj André Jules Gras - Né le 2 septembre 1911 à Lasalle (Gard) - Fils de Jules Gras (agent municipal) et de Lydie Léa Neru - Profession avant guerre Cultivateur - Classe 1931 - Recrutement de Nimes (Gard) sous le matricule n° 2670 - Engagé volontaire pour dix huit mois, au titre du 2ème groupe d'ouvriers d'aéronautique, le 22 février 1932 - Nommé Caporal, le 20 octobre 1932 - Rengagé pour six mois au 2ème groupe d'ouvriers d'aéronautique, à compter du 22 août 1933 - Rengagé pour un an au 2ème groupe d'ouvriers d'aéronautique, à compter du 22 février 1934 - Nommé Caporal-chef, le 15 octobre 1934 - Rengagé pour deux ans, au titre du 2ème bataillon de l'Air, le 22 février 1935 - Nommé Sergent, le 16 juillet 1936 - Rengagé pour trois ans, au titre du 2ème bataillon de l'Air, à compter du 23 février 1937 - Affecté au bataillon de l'Air n° 124, le 15 octobre 1938 - Marié avec Mlle Jeanne Massal à la mairie de Nimes (Gard), le 25 octobre 1938 - Nommé Sergent-chef, le 1er avril 1940 - Affecté à la base aérienne n° 112 de Montélimar, le 20 avril 1940 - Affecté au GIA 602 - Le GIA 602 est rattaché à la base aérienne 122, le 18 janvier 1940 - Transfert en Algérie du GIA 602, le 26 juin 1940 - Dissolution du GIA 602, le 19 août 1940 - Rejoint Alger-Maison-Blanche, le 26 août 1940 - Affecté comme mitrailleur au GR 2/33 - Affecté comme mitrailleur au GR 1/23, le 1er février 1941 - A contacté un ré-engagement de 1 an, sept mois et 9 jours, au titre du GB 1/25, le 12 mars 1941 - Affecté comme mitrailleur à la 1ère escadrille du GB 1/25 du 12 mars 1941 au 24 juin 1943 - A contacté un engagement résiliable de un an, au titre du GB 1/25, à compter du 1er octobre 1941 - Rengagé pour deux ans, au titre du GB 1/25, à compter du 1er octobre 1942 - Nommé Adjudant, le 1er mars 1943 - Tué en service aérien commandé, au cours d'un accident d'avion, à bord du Lioré-et-Olivier LéO 451 n° 323 codé "12", le 24 juin 1943. Le pilote a voulu faire un passage à très basse altitude au-dessus de la ville de Tunis, pour saluer sa famille comme il avait l'habitude de faire. Au moment de remettre les gaz, l'arrière de l'avion a percuté une terrasse et s'écrase sur l'immeuble "Stoll". Tous les occupants ont été tués, ainsi que trois civiles qui habitaient dans l'immeuble - Sources pour la biographie d'André Gras : Registre d'état-civil (acte n° 25) de la commune de Lavalle (Gard) - Fiche matricule conservée aux archives départementales du Gard -

Sources :

Registre d'état-civil (acte n° 10) de la commune mixte de Rirha, arrondissement de Sétif (Algérie) - Fiche matricule n° 1666 conservée au BARAAE de Dijon (Côte d'Or) - Familiales - MpF - JORF -

Dernière mise à jour :

Le 18 décembre 2021.