Nicolas Bouisson
Sgt Nicolas Joseph Bouisson - Né le 22 août 1891 à Toulon (Var) - Fils de Louis Félix Bouisson (limonadier) et de Marie Joséphine Françoise Augié - Ils ont trois enfants : Rose (1886), Lucie (1888) et Nicolas (1891) - Décès de sa mère, le 4 février 1899 - Décès de son père, le 5 novembre 1902 - Il a alors 11 ans - Il est placé chez son oncle, Joseph Jauffred qui était chef d’atelier aux Forges et Chantiers de la Méditerranée - Profession avant guerre charpentier sur fer.
Les chantiers des Forges et Chantiers
de la Méditerranée
Vue générale du chantier de construction maritime des Forges et Chantiers de la Méditerrannée à la Seyne-sur-Mer - Ce chantier s'est illustré avant guerre par la construction du croiseur d'Encastreaux (1896), du cuirassé russe Tsarevitch (1901), du cuirassé Paris de la classe Courbet (1902). Après la Grande Guerre, ses chantiers construiront le porte-avions Béarn (1920), les paquebots Djenné (1931) et El Mansour (1932), les contre-torpilleurs Le Malin et l'Imdomptable de la classe Le Fantasque (1933) - Carte postale d'époque.
Construction d'un navire de guerre aux chantiers des Forges et Chantiers de la Méditerrannée à la Seyne-sur-Mer - Carte postale d'époque.
Incorporé pour son service militaire, au 3ème groupe d’aviation à Lyon-Bron, comme mécanicien, le 8 octobre 1912 - Mécanicien sur le terrain d'aviation d’Avord de mai 1913 à mai 1914.
3ème groupe d'aviation de Lyon-Bron
Photo de groupe prise pendant la formation militaire des mécaniciens du 3ème groupe d'aviation à Lyon-Bron en octobre 1912 - A l'arrière gauche, on aperçoit une des redoutes du fort Séré de Rivières où est assuré leur formation initiale - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Terrain d'aviation d'Avord
Atelier et casernements du terrain d'aviation d'Avord - Carte postale d'époque datée du 10 août 1913.
Chambrée de mécaniciens du terrain d'aviation d'Avord - Photo prise entre mai 1913 à mai 1914 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Autre chambrée de mécaniciens du terrain d'aviation d'Avord - Photo prise entre mai 1913 à mai 1914 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Ecole d'aviation militaire de Toussus-le-Noble de mai à août 1914.
Escadrille VB 29
Mécanicien de l'escadrille VB 29 (future VB 112) du 1er août 1914 au 16 mai 1915 - Nommé caporal, le 15 mars 1915.
Escadrille VB 106
Mécanicien / mitrailleur de l’escadrille VB 106 du 16 mai 1915 au XX juin 1916.
A droite, le caporal Nicolas Bouisson, mécanicien mitrailleur de l'escadrille VB 106 / C 106 - Il a appartenu à cette unité du 16 mai 1915 au XX juin 1916 puis du 30 novembre au 20 décembre 1916 - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Convoi automobile appartenant probablement à l'escadrille VB 106 pendant un changement de terrain pendant l'été 1915 - Si vous possèdez cette photo légendée, veuillez prendre contact avec l'auteur du site - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Caporal Nicolas Bouisson pose avec un capitaine pilote, probablement le Cne Jules Roux, avec qui il faisait équipage, à côté de leur Voisin LA chargé de 6 obus de 80 empennés et munis d'une éolienne équipée d'un prolongateur - Photo datée de juin 1915 - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Le 13 juin 1915, une mission avec le Cne Jules Roux pour bombarder le terrain d'aviation de La Brayelle, à 2km à l'Ouest de Douai. Ce terrain comptait 12 hangars avant que les troupes françaises n'abandonnent le secteur en 1914. Leur avion est violemment canonné par la DCA allemande au-dessus de Vitry-en-Artois. Plusieurs obus explosent à proximité, criblant l’avion d’éclats. Le pilote a le mollet droit traversé par un éclat d’obus. Grièvement blessé, il perds son sang avec abondance et manque de s’évanouir. Le mitrailleur, qui a été touché à l'épaule gauche, prend les commandes, fait remonter l’appareil et le dirige vers les lignes françaises. Le pilote, revenu à lui, reprend les commandes. Les 6 obus de 80 sont toujours sous l’avion, toutes armés et que l’on ne peut plus désarmer. Trois sont largués sur les voies ferrées entre Vitry-en-Artois et Brebières et les trois derniers sur des convois allemands à proximité du village de Fresnes-lès-Montauban. Malgré sa blessure et le sang qu’il a perdu, le capitaine pose son avion sur le terrain - Leur Voisin LA a été touché par deux éclats au fuselage, deux longerons et deux ailerons sont été troués et l'arc boutant droit du train d'atterrissage tranché net.
Positionnement du terrain d'aviation de la Brayelle, à l'Ouest de Douai et des villages concernés par le bombardement du 13 juin 1915 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Google Map et Guide Michelin pour les officiers aviateurs de 1914.
Nicolas Bouisson qui a été blessé par des éclats d’obus à l’épaule gauche bénéficiera de trois mois de convalescence - Première citation à l’ordre de l’armée - Médaille militaire et Croix de Guerre, le 17 juin 1915.
Mécaniciens et mitrailleurs de l'escadrille VB 106 pendant l'été 1915 - L'Adj Charles Nungesser est aux commandes de l'avion à l'arrière plan - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Albatros C contraint à l'atterrissage après un combat contre l'équipage composé de l'Adj Charles Nungesser (VB 106) et du soldat Gaston André (VB 103) et la DCA dans les environs de Nancy, le 30 juillet 1915 - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Alignement des Voisin LA de l'escadrille VB 106 sur le terrain de Malzéville pendant la période allant du 1er juillet au 21 septembre 1915 - Ces avions ne portent pas d'insignes visibles - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Il est détaché à la RGA du 29 août au 3 octobre 1915 - Nommé Sergent, le 18 août 1915.
Messe en hommage au Cne Féquant et au sapeur Lassimone sur le terrain de Malzéville, le 6 septembre 1915 - Le Cne Albert Féquant observateur de l'escadrille VB 102, a été tué par balles au cours d'une mission de bombardement sur Sarrebruck, le 6 septembre 1915 - Le Sapeur François Lassimonne, mécanicien de l'escadrille VB 102, par un éclat de bombe larguée sur le terrain de Malzéville par un Aviatik, le 25 août 1915 - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Sgt Nicolas Bouisson, mécanicien / mitrailleur de l'escadrille VB 106 pose à côté d'un Voisin LA de son unité sur le terrain de Malzéville, le 12 septembre 1915 - Il a été décoré de la Médaille Militaire et la Croix de Guerre, le 17 juin 1915 - Remarquez les 6 obus de 80 empennés qui vont être chargés à bord et l'insigne peint sur le fuselage - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Sgt Nicolas Bouisson présente fiérement sa Médaille Militaire et sa Croix de Guerre qui a reçu pour ses faits d'armes, le 17 juin 1915 - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Un équipage de la VB 106 pose sur le terrain de Malzéville devant un Voisin LAS de l'unité, le 2 novembre 1915 - De droite à gauche : le mécanicien en 1er qui a la charge de l'entretien de l'appareil, le caporal Jean Cotier bombardier / mitrailleur, le pilote, un capitaine et le mécanicien en 2ème - Remarquez l'insigne de l'unité qui doit être généralisé à cette époque - Voir la photo ci-dessus - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
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Nicolas Bouisson
Capotage et retournement du Voisin piloté par le caporal Maurice de la Perche, pilote de l'escadrille VB 106, à côté de Pagny-sur-Meuse, le 23 février 1916 - Ce pilote a appartenu à la VB 106 du 10 novembre 1915 au 25 mai 1916 - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Brevet de pilote militaire
Brevet de pilote militaire n° 4217 obtenu à l'école d'aviation militaire de Tours, le 12 août 1916 - Stage de transformation à l'école d'aviation militaire de Châteauroux juqu'au 1er septembre 1916.
Brevet "papier" n° 4217 décerné par le service technique de l'aéronautique au sergent Nicolas Bouisson, le 26 mars 1917 - Il a obtenu son brevet de pilote militaire à l'école d'aviation militaire de Tours, le 12 août 1916 - Photo Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Escadrille C 43
Caudron G 4 équipant l'escadrille C 43 en octobre-novembre 1916 - - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.
Pilote de l'escadrille C 43 du 25 octobre au 30 novembre 1916.
Escadrille C 106
Pilote de l'escadrille C 106 du 30 novembre au 20 décembre 1916.
Escadrille C 227
Pilote de l'escadrille C 227 du 1er au 10 février 1917.
Escadrille N 15
Pilote de l’escadrille N 15 du 7 mars au 15 avril 1917 - A perçu un SPAD VII, le 14 mars 1917 - A perçu le SPAD VII (n° 373 ?), le 13 avril 1917 - Le 15 avril 1917, au cours d'une mission de reconnaissance au-dessus de Rethel et de Laon, trois SPAD VII de la N 15 sont capturés par les Allemands - Leurs pilotes étaient les Ltt Paul Bergeron (n° 1059)- Adj Denis Epitalon (n° 1234) - Sgt Nicolas Bouisson (n° 373). Le Sgt Nicolas Bouisson a été légèrement blessé - Une dizaine de jours après, les Allemands signalent qu'ils ont capturés le Ltt Bergeron, qui est indemne et le Sgt Bouisson, qui a été légèrement blessé.
Spad VII n° 373 codé "14" du Sgt Nicolas Buisson de l'escadrille N 15 - Blessé en combat aérien, il a fait un atterrissage d'urgence dans les lignes allemandes, le 15 avril 1917 et a été fait prisonnier - Photo collection Eric Mattutini que je remercie pour son aide.
Autre vue du Spad VII n° 373 du Sgt Nicolas Buisson de l'escadrille N 15. capturé le 15 avril 1917 après un atterrissage forcé dans les lignes allemandes - Photo collection Eric Mattutini que je remercie pour son aide.
Le même avion après retournement et en cours de démontage - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
2ème citation à l’ordre de l’armée décernée par le Général Maistre en date du 29 mai 1917 : "Ancien pilote, qui dans l’aviation de corps d’armée, avait donné toute sa pleine mesure et pr.tait d’être un pilote de chasse hors pair. Parti le 15 avril 1917 pour une reconnaissance, a disparu à l’ennemi, après un combat sans merci."
Hôpital de Stettin (Allemagne)
Il est soigné à l’hôpital de Stettin, puis sera maintenu en captivité au camp de Puchheim (à l’Ouest de Munich)
Au milieu du 2ème rang, le Sgt Nicolas Bouisson, photographié à l'hôpital de Stettin - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Nicolas Bouisson est soigné à l'hôpital militaire de Stettin en Allemagne en avril 1917 - Rétabli, il sera envoyé en captivité au camp de Puchheim (à l’Ouest de Munich) - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Escadrille BR 108
Rentré de captivité en fin 1918 ou début 1919 - Pilote de l'escadrille BR 108 du 2ème trimestre 1919 au 6 mai 1919.
Officiers et sous-officiers pilotes de l'escadrille BR 108 sur le terrain de Villers-les-Nancy pendant le 2ème trimestre 1919 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Les personnels navigants de l'escadrille BR 108 posent devant un Breguet 14 B 2 sur le terrain de Villers-les-Nancy, le 2ème trimestre 1919 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Cérémonie de remise de décorations sur le terrain d'aviation de Villers-les-Nancy pendant le 2ème trimestre 1919 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Escadrille BR 129
Pilote de l'escadrille BR 129 du 6 mai au 17 août 1919, date de sa démobilisation - Il participe à l'occupation de l'Allemagne à partir des terrains de Landau et de Germersheim - Il est finalement dirigé vers le dépot démobilisateur de la 9ème région militaire d'Angers, le 17 août 1919.
Le Sgt Nicolas Bouisson, après son affectation à l'escadrille BR 108 stationnée à Villers-les-Nancy, est muté comme pilote de l'escadrille BR 129 en occupation de l'Allemagne à partir des terrains de Landau et de Germersheim - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Breguet 14 B2 n° 11151 affecté à l'escadrille BR 129 durant la période allant du 6 mai au 17 août 1919 - Remarquez l'insigne du lapin trimardeur sur la dérive de l'appareil - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Breguet 14 B2 n° 12203 affecté à l'escadrille BR 129 dans la période du 6 mai au 17 août 1919 - Le numéro d'ordre dans l'escadrille, ici le "16", est incorporé sur une bande associée à des ronds blancs - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Photo envoyée, le 11 août 1919, à Nicolas Bouisson par le Ltt Jean Garnier de Biolt, pilote de l'escadrille BR 129 actuellement stationnée sur le terrain de Landau - Elle montre le Breguet 14 B2 n° 11151 - Cet officier a été démobilisé le 16 août 1919 - Photo Nicolas Bouisson transmise par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Recto de la carte postale - photo envoyée à Nicolas Bouisson par l'Adj Vilain - Elle montre le fort de Merzem, un des ouvrages assurant la défense de la ville d'Anvers, photographié à une hauteur de 600 m par l'équipage composé de l'Adj Vilain et du Cne Biver de l'aviation militaire belge - Ce fort a été construit en briques en 1871 à 1882 et renforcé par du béton en 1911 et 1912 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Document Nicolas Bouisson transmis par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
Verso de la carte postale - photo envoyée à Nicolas Bouisson par l'Adj Vilain de la 3ème escadrille de l'aviation militaire Belge stationnée à Anvers - Cette unité est équipées de Breguet 14 B2 à moteur Fiat - Document Nicolas Bouisson transmis par Pascal Ordoquy que je remercie pour son aide.
La vie civile
Marié avec Mlle Andrée Biais à Montlouis (Indre et Loire), le 23 septembre 1919 - Ils auront 7 enfants et 13 petits enfants - Dirigera l'entreprise de peinture " Le Philopher" à la suite de son beau-père - Dans l'entre deux guerre, il sera conseiller municipal - Il poursuit sa passion du vol, avec quelques autres pilotes de la première guerre, dans l’Aviation-Club de Touraine.
La seconde guerre mondiale
En 1940, il cache un Caudron 230 dans une grange à Montlouis-sur-Loire. La ligne de démarcation entre zone libre et zone occupée est proche de Montlouis et Nicolas Bouisson facilite les échanges de courriers et le passage des familles vers la zone libre - Il est arrêté par la gestapo en 1941 et emprisonné pendant trois mois dans des conditions très dures, puis aura la chance d’être relâché - A la fin de la guerre, les véhicules de son entreprise et des chauffeurs, dont son fils, handicapé suite à une poliomyélite, sont réquisitionnés par les allemands. Nicolas Bouisson se porte alors volontaire pour prendre la place de son fils et part pour l’Allemagne - A l’approche de l’Allemagne, il décide de fuir à pied avec une autre personne - Ils marchent la nuit et se cachent le jour - Ils seront de retour pour la libération de Tours.
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