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Cne René Bouscat

René Bouscat est né dans le village de Thuir (Pyrénées-Orientales), le 7 septembre 1891. Il est le fils de Jean François Etienne Bouscat, un instituteur et de Thérèse Françoise Nuria Sistach. René obtient une bourse d'internat pour poursuivre sa scolarité au sein de l'école primaire supérieure de Rambouillet (Seine-et-Marne), le 6 avril 1905.

Service militaire :

Appartenant à la classe de mobilisation 1911, c'est le bureau de Versailles (Yvelines) qui assure son recensement sous le matricule n° 4209. Appelé pour effectuer son service militaire, il est incorporé au 146ème régiment d'infanterie, caserné à Toul (Meurthe-et-Moselle), le 12 octobre 1912. Donnant satisfaction à ses chefs, il est nommé caporal, le 15 avril 1913 et finalement sous-lieutenant, de réserve, le 29 mars 1914. Sa période obligatoire sous les drapeaux prend fin et il est rendu à la vie civile, le 1er août 1914.

Mobilisation :

Il est immédiatement rappelé à l'activité et affecté au 124ème régiment d'infanterie, caserné à Chartres, par la mobilisation générale, le 2 août 1914. Il est très vite nommé lieutenant, le 16 novembre 1914. S'étant signalé au combat dans la nuit du 8 au 9 décmebre 1914, il est récompensé par une citation à l'ordre du 4ème corps d'armée. En voici la teneur :

* Citation à l'ordre du 4ème corps d'armée du Ltt René Bouscat du 124ème régiment d'infanterie, en date du 30 décembre 1914 : "S'est particulièrement signalé pendant la nuit de 8 au 9 décembre pendant laquelle il a fait exécuter à sa compagnie une tranchée à 200 mètres des tranchées ennemies sous un feu très violent. Pendant la nuit suivante, s'est opposé à l'infiltration d'éléments allemands en déployant une partie de sa compagnie hors des tranches pour en interdire le passage à l'ennemi."

Il est affecté au 102ème régiment d'infanterie et blessé par un éclat d'obus à la main à Perthes, le 19 février 1915. Il est de nouveau blessé par éclat d'obus, cette fois au cuir chevelu, à Auberive, le 25 septembre 1915. Il est récompensé par une nouvelle citation pour son action dans les journées précédentes l'offensive de Champagne. En voici la teneur :

* Citation n° 10 à l'ordre du 54ème régiment d'infanterie du Ltt René Bouscat du 102ème régiment d'infanterie, en date du (fin) septembre 1915 : "Commandant de compagnie animé du plus bel esprit de sacrifice et de devoir. Durant les journées qui ont précédé l'offensive du 25 septembre 1915 en Champagne, a fait exécuter des travaux très pénibles sous de violents bombardements, ne cessant de payer de sa personne, jalonnant lui-même les parrallèles de départ. A été blessé, le 25 septembre."

Il est détaché au centre de formations de mitrailleurs du Mans (Sarthe) comme adjoint au Cne Guilbert, le 16 août 1916. Il passe commandant de la 60ème compagnie de mitrailleurs de position au sein du 30ème régiment territorial d'infanterie, 13 octobre 1916. Il est grièvement blessé par un éclat d'obus à la tête à Massignes, le 11 novembre 1916. Suite à cette blessure, il ne pourra pas reprendre sa place et est rendu inapte à l'infanterie.

Observateur en avion :

Il demande à passer dans l'aéronautique militaire comme observateur, le 4 décembre 1916. Après une période de formation à l'école des observateurs, il est envoyé en stage de tir à l'école de tir aérien de Cazaux et y reste jusqu'au 4 janvier 1917.

Escadrille F 72 :

Maintenant formé à sa nouvelle fonction, il est affecté comme observateur de l'escadrille F 72 et restera dans cette unité du 7 janvier au 12 juillet 1917. Il effectue un stage au GDE du 4 au 20 mars 1917. Le 16 avril, il livre combat à cinq avions adverses et parvient à leur échapper. Le 26 avril 1917, il livre combat à une avion ennemi qu'il contribue à abattre. Pour ses actions, il est de nouveau récompensé par une troisième citation, cette fois à l'ordre du 7ème corps d'armée. En voici la teneur :

* Citation n° 285 à l'ordre du 7ème corps d'armée du Ltt René Bouscat, observateur à l'escadrille F 72, en date du 27 avril 1917 : "Au cours des attaques devant Reims, a exécuté de nombreuses reconnaissances photographiques sur les lignes et arrières lignes ennemies. A soutenu plusieurs combats et particulièrement le 16 avril où il tient tête à 5 avions ennemis. Le 26 avril 1917, a contribué à abattre un avion dans ses lignes."

Chef de la section photo de la 5ème armée :

Il est titularisé observateur en avion, le 5 mai 1917. Il est détaché à la section photographique d'armée de la 5ème armée du 18 juin au l2 juillet 1917. Donnant satisfaction à ce poste, il est nommé commandant de la section photographique d'armée de la 5ème armée et y restera du 12 juillet au 24 décembre 1917. Il est nommé capitaine de réserve, à titre définitif, le 12 juillet 1917 et le même jour, passe dans l'armée d'active.

Pilote militaire :

Il obtient le brevet de pilote militaire n° 9281 directement à l'aéronautique de la 5ème armée, le 16 octobre 1917. Il se marie avec Mlle Marie Louise Adrienne Huin en la mairie de Paris 18ème, le 21 mai 1918. Elle s'installe au 9, rue Lili Jobard à Vesoul (Haute-Saône) puis aux thermes romains d'Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales). Pendant les opérations aériennes de juin à septembre 1918, il se distingue à nouveau et est récompensé par une 4ème citation. En voic la teneur :

* Citation n° 39 à l'ordre de l'aéronautique de la 5ème armée, en date du (XX) octobre 1918 : "Pilote observateur photographe hors de pair, d'énergie et d'un dévouement à toute épreuve. Blessé deux fois dans l'infanterie, sert dans l'aviation avec la même foi. Par son expérience de l'observation, par sa science de l'interprétation des photographies, a pris une large part au succès des opérations de l'armée, notamment pendant les batailles de juin, juillet, août et septembre 1918."

Armée d'Orient :

Il est affecté au centre d'aviation d'Holay-la-Neurec, le 15 décembre 1918, puis à la 12ème compagnie d'ouvriers d'aviation / DPTA, le 6 février 1919. Il est envoyé au 2ème groupe d'aviation de Lyon-Bron, avant son affectation en Orient, le 13 mai 1919. Il est affecté au service aéronautique de l'armée d'Orient à Constantinople, le 30 mai 1919.

Il embarque à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 6 juin 1919 et débarque à Constantinople (Turquie), le 15 juin 1919. Il est affecté à l'aéronautique de l'armée du Danube, le 18 juin 1919. Le 6 juillet 1919, il est nommé dans l'ordre de la Légion d'Honneur comme chevalier.

* Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée du Cne René Bouscat au dépôt du personnel technique de l'aviation, en date du 6 juillet 1919 : "Officier de haute valeur, qui s'est fait remarquer durant toute la campagne par son énergie, son allant, son mépris du danger et son habileté. Trois Blessures. Quatre citations."

Il reçoit une nouvelle citation à l'ordre de l'armée du Danube, le 18 août 1919. En voici la teneur :

* Citation n° 64 à l'ordre de l'armée du Danube, en date du 18 août 1919 : "Officier d'une rare bravoure qui a payé de sa personne durant toute la guerre tant dans l'infanterie que dans l'aviation. Trois blessures, quatre citations. Venu en Orient sur sa demande, continue à rendre les plus grands services et à donner le plus bel exemple."

Il est nommé commandant du centre de Stéphana, le 30 août 1919. Il est affecté au 54ème régiment d'infanterie et maintenu détaché à l'aéronautique, le 22 janvier 1920. Il devient adjoint technique et commandant en second de l'aéronautique de l'armée d'Orient, le 27 février 1920. Il est en mission dans le Caucase du 31 mars au 6 mai 1920. Il est classé hors cadres aéronautiques et affecté au 1er régiment d'aviation d'observation (aéronautique de l'armée d'Orient), le 25 mai 1920. Il est affecté au 35ème régiment d'aviation, mais maintenu en service à l'aéronautique de l'armée d'Orient, le 15 septembre 1920. Malade (paludisme ?), il est évacué sur Constantinople, le 6 mai 1921 puis rapatrié sur la métropole

Affectation au Maroc :

Il est affecté au 37ème régiment d'aviation d'observation (Maroc) du 20 juillet 1921. Il embarque à Marseille (Bouches-et-Rhône) à destination du Maroc, le 10 novembre 1921 et débarque à Casablanca, le 14 novembre 1921. A Rabat (Maroc), il est affecté à la 2ème escadrille (traditions de l'escadrille VR 555 de la Grande Guerre) qui est dotée de Breguet 14A2, le 15 novembre 1921.

* Citation n° 315 à l'ordre des théatres d'opérations outre-mer (TOM) de la 2ème escadrille du 37ème régiment d'aviation, en date du 28 mai 1922 : "A fourni depuis quatre années un travail considérable dans un pays de haute montagne, rendant l'emploi de l'aviation particulièrement délicat et périlleux. Sous l'énergique impulsion de son chef, le capitaine Bouscat, n'a cessé de rendre les plus grands services au groupe mobile du sud pendant les opérations du printemps 1922. Grâce à l'allant et l'habileté de ses équipages, au dévouement inlassable de ses mécaniciens, a effectué au cours des opérations sur Aluris-El-Cugil près de 600 heures de vol, malgré des conditions atmosphériques souvent défavorables."

* Citation n° 32 à l'ordre de la colonne, en date du 10 janvier 1923 : "Aviateur dont l'habileté, l'adresse et le cran n'ont d'égal que la modestie. A conduit sur la Zaouia Ahousaf une expédition de bombardement des plus difficiles, avec un plein succès, jetant la panique dans une région considérée jusqu'ici comme inaccessible et inviolable."

Autorisé à prolonger son séjour au Maroc de deux ans, à compter du 14 décembre 1923.

* Citation n° 432 à l'ordre des théatres d'opérations outre-mer (TOM) du 1er groupe du 37ème régiment d'aviation, en date du 29 décembre 1923 : "Le 1er groupe, 1ère et 2ème escadrille du 37ème régiment d'aviation, sous l'intelligente, active et ferme impulson de son chef, le capitaine Bouscat, a fourni un effort des plus remarquables durant toute la période des opérations de 1923. Conduite avec beaucoup d'allant par le capitaine Bergeret, la 1ère escadrille comme la 2ème, qu'entraine brillamment son chef, constamment sur la brèche, le capitaine Le Roux, ont eu à surmonter au cours de ces opérations des difficultés exceptionnelles, difficultés dues à la région montagneuse du Moyen Atlas, d'une reconnaissance délicate, aux liaisons précaires, au climat rigouteux et au régime atmosphérique particulièrement pénibles. Du mois d'avril au 31 août, opérant successivement et sans temps de repos dans les hautes vallées des Beni-Ourraïn, Beni-Bou-n-Sa, puis au-dessus des plateaux tourmentés qui bordent le Guigon et la Seghina, le 1er groupe a effectué 687 missions de guerre dont 375 bombardements, 75 missions photographiques, lancé plus de 48 tonnes de projectiles et transporté 130 grands blessés."

Affecté à l'état-major du 37ème régiment d'aviation, comme adjoint technique du 6 mars 1924 au 22 avril 1927.

* Officier de la Légion d'Honneur du Cne René Bouscat au 37ème régiment d'aviation, en date du 28 décembre 1924 : "Chevalier du 6 juillet 1919; 12 ans de services, 9 campagnes, 3 blessures, 3 citations."

Il est nommé Commandant, le 25 septembre 1925.

* Citation n° 22 à l'ordre des théatres d'opérations outre-mer (TOM) en (1925 ou 1926) : "Officier d'une haute valeur morale, d'une grande expérience et d'un sens pratique très sûr. Adjoint au commandant d'aviation du maroc, pour les questions tactiques, a mis à nouveau en valeur au cours des opérations sur le front nord ses qualités déjà connues des méthodes, d'organisation, ne cessant de déployer la plus grande acritvité et de donner le plus bel exemple aussi bien pour les missions aériennes de reconnaissances, de photographies, de bombardements, de liaison etc que pour l'exécution d'un absorbant travail d'état-major."

A la fin de son détachement en Afrique du Nord, sa croix de guerre des TOE est orné de cinq citations. Il est autorisé à prolonger son séjour au Maroc de 14 mois, à compter du 1er janvier 1926. Il est décoré de l'ordre de Commandeur du Ouissam Alaouite, le 18 février 1926.

Le 30 avril 1926, il est blessé au cours d'un accident d'avion et souffre d'une rupture musculaire partielle de la hanche.

* Citation n° 425 à l'ordre de l'armée, en date du 27 septembre 1926 : "Officier supérieur, pilote observateur d'une haute valeur comme chef de bureau des opérations de l'aéronautique du Maroc. A été, pour le commandement, un auxiliaire prècieux pendant les opérations de 1926. Comme commandant de groupement d'aviation, appuyant la réduction du Tichourt du 22 au 26 juin 1926, a obtenu un rendement remarquable des unités sous ses ordres, effectuant lui-même de nombreux vols de guerre. A exécuté d'autre part plusieurs missions de commandement à grande distance, notamment le 23 mai 1926 au cours de l'occupation de Targuist et le 18 juillet 1926 lors de la prise de Moussah au Salah."

Il est décoré de la médaille du Maroc, le 6 novembre 1926.

Inspection des matériels :

Il est désigné pour accomplir le cycle d'instruction des commandants du 7 juin au 21 juillet 1927. Il est ensuite affecté à l'inspection du matériels et des installations techniques de l'aéronautique et détaché à la 12ème direction du ministère de la guerre, le 22 avril 1927. Il est en outre directeur de la division tactique de l'école d'aéronautique de Versailles en 1927. Il se remarie avec Mlle Pauline Darmon en la mairie de Paris 12ème, le 6 juillet 1927.
Le 2 septembre 1927, il réalise, en compagnie du Ltt Ténot, aux commandes d'un Henry Potez à moteur Lorraine-Dietrich de 450 cv, le trajet séparant les aérodromes du Bourget et de Copenhague (Danemark) en 3 heures et 40 mn.

Photo de l'équipage composé du Cdt Bouscat et du Ltt Ténot devant le Henry Potez à moteur Lorraine-Dietrich de 450 cv qui leur a permis de rejoindre Paris à Copenhague en 3 h et 40 mn, le 2 septembre 1927 - Photo extraite de la revue Les Ailes.

Le 2 septembre 1927, Il réalise, en compagnie du Ltt Ténot, aux commandes d'un Henry Potez à moteur Lorraine-Dietrich de 450 cv, le trajet séparant les aérodromes du Bourget et de Copenhague (Danemark) en 3 heures et 40 mn.

Commandant de l'aéronautique de l'AOF :

Il est mis à la disposition du ministère des colonies pour l'aéronautique de l'Afrique Occidentale Française (AOF) et affecté administrativement au 34ème régiment d'aviation, le 6 juillet 1928. Sur place, il est nommé commandant de l'aéronautique de l'Afrique occidentale française (AOF), puis en Mauritanie. Il effectue une tournée d'inspection, aux commandes d'un Potez 25 TOE à moteur Lorraine 450 cv, en équipage avec le Sgt Bidaud, mécanicien, du 3 au 16 décembre 1928. Pendant cette mission, ils ont relié Dakar, Tambacounda, Kayes, Bamako, Mopti, Tombouctou, Gao, Niamey. Ensemble, ils ont volé sur 6.000 kilomètres en 36h20 de vol.

En mars 1929, il a réalisé une mission de 12.500 kms. Elle a été réalisée par trois Potez 25 TOE montés par les équipages suivants : Cdt Bouscat / Sgt Bidaud (mécano), Cne Lafosse / Sgt Sol (mécano), Cne Gaillard / Sgt Dagay (mécano). Les trois avions ont parcouru le trajet aller suivant : Dakar, Bamako, Ouagadougou, Niamey, Zinder, N'guigmi (sur le Tchad), Bilma, Seguedine et retour : Bilma, N'Guigmi, Zinder, Niamey, Gao, Tombouctou, Bamako, Dakar. Chaque pilote a réalisé 80 heures de vol.

Carte de l'itinéraire suivi lors de la mission saharienne du Cdt Bouscat en mars 1929 - Photo extraite de la revue L'Aéronautique.

Il est décoré de la Médaille d'or de l'éducation physique et des sports, le 7 mai 1929.

Cabinet militaire du Ministre de l'Air :

Il est affecté comme chef-adjoint du cabinet militaire du Ministre de l'Air du 8 septembre 1930 à décembre 1932. Dans le cadre de ses fonctions, il a participé à la tournée d'inspection des centres aéronautiques d'Afrique par le ministre de l'Air J.L Dumesnil, à compter du 4 avril 1931 et pendant trois semaines. L'appareil choisit était le Breguet 19 TR Grand Raid à moteur Hispano-Suiza 12 Lb de 12 cylindres en V développant 600 ch (avion de Girier / Weiss) et était piloté par Dieudonné Costes. Les quatre Breguet 19 accompagnateurs étaient des modèles XXX à moteur Hispano-Suiza de 500 cv pour le Cdt Bouscat et le Cne Tavera et BR 19 A2 à moteur Lorraine 12 Ed "Courlis" de 12 cylindres en W développant 450 ch pour le Col Vuillemin et le Cdt de Turenne. Ils ont relié le Bourget, Colomb-Béchar, traversée du Sahara par Ouallen, Reggan, Gao, Tombouctou, Kayes, Dakar et retour par Port Etienne, Cap Juby, Marrakech et Fez.

Carte de la tournée d'inspection des centres aéronautiques d'Afrique par le ministre de l'Air J.L Dumesnil - Photo extraite de la revue l'Aéronautique.

Le ministre de l'Air J.L Dumesnil et son pilote Dieudonné Costes posant devant l'avion qu'ils ont utilisé lors de la tournée d'inspection des centres aéronautiques d'Afrique, un Breguet 19 TR Grand Raid à moteur Hispano-Suiza 12 Lb de 12 cylindres en V développant 600 ch (avion de Girier / Weiss) - Photo extraite de la revue l'Aéronautique.

Il est nommé Lieutenant-Colonel, le 25 juin 1931. Il est rapporteur du groupe 1, chargé d'étudier la situation actuelle de l'aviation aux colonies, au congrès national d'aéronautique coloniale du 5 au 10 octobre 1931.

 

Vainqueur de la coupe Ribesco :

Le 14 mai 1932, dans le cadre de la coupe Ribesco, il réalise, en équipage avec le Cne Tavera, aux commandes d'un Breguet 330 n° 1 modifié équipé d'un moteur Hispano-Suiza 12 Nb de 12 cylindres en V développant 650 ch, une liaison entre Paris et Bucarest. Les 2000 km ont été réalisés en 9 h 39 mn. Pendant le vol retour, l'équipage a battu le record et faisant la même distance en 8h33. C'est à bord de cet avion que l'équipage Paul Codos / Robida relia Paris à Hanoï en 7 jours, 9 heures et 50 minutes entre le 4 et le 11 janvier 1932.

Photo de l'équipage composé du LcL Bouscat et du Cne Tavera qui a battu à deux reprises, le record de vitesse entre les villes de Paris et Bucarest, dans le cadre de la coupe Ribesco, le 14 mai 1932 - Ils volaient à bord du Breguet 330 n° 1 modifié équipé d'un moteur Hispano-Suiza 12 Nb de 12 cylindres en V développant 650 ch - Les 2000 km ont été réalisés en 9 h 39 mn. Pendant le vol retour, l'équipage a battu son propre record et faisant la même distance en 8h33 - Photo extraite de la revue L'Aéronautique.

Il est nommé Chef du cabinet militaire du ministre de l'Air en décembre 1932.

Liaison postale :

Il est affecté à l'état-major général des forces aériennes et désigné pour organiser une liaison postale, avec des moyens aériens et des personnels militaires, entre Alger et le Tchad, via Reggan, Gao, Niamey, Zinder, le 8 février 1933. Il s'agit, à titre d'essai, de réaliser une liaison postale par semaine, pendant trois mois. Le 25 février 1933, désirant reconnaitre le parcours entre Alger et Zinder, le LcL Bouscat, en équipage avec son frère, le Sgt Jean Bouscat, mécanicien, décolle du Bourget, aux commandes d'un Breguet 330 n° 1 à moteur Hispano-Suiza 12 Nb de 12 cylindres en V développant 650 ch, à destination de Zinder. La première mission réelle suivra, au départ d'Alger, le 14 mars pour arriver à Zinder, le 18 mars.

La croisière noire :

Il est affecté au 37ème régiment d'aviation, le 26 août 1933. Il est nommé Commandant en second de la Croisière Noire qui effectuera un parcours de 25.000 km à travers les colonies françaises d'Afrique du 8 novembre 1933 au 15 janvier 1934. Vingt-huit Potez 25 TOE sont engagés dans ce raid. Elle est dirigée par le général Vuillemin, commandant de l'aviation du Maroc.
Il est nommé Colonel, le 25 décembre 1933.

* Commandeur de la Légion d'Honneur du Col René Bouscat au 37ème régiment d'aviation, en date du 30 décembre 1933 : "Officier du 28 décembre 1924; 21 ans 3 mois de services, 12 ans 8 mois de campagne, 4 blessures, 5 citations, 14 ans 5 mois de services aériens."

Il est décoré comme commandeur de l'ordre du Nichan Iftihkar, en date du 25 janvier 1934. Il embarqué à Marseille, le 24 mars 1934 et débarque à Casablanca, le 26 mars 1934. Il a dirigé la 1ère escadrille du 37ème RA du Maroc entre Rabat et Tunis, via le sud Algérien et le sud Tunisien entre le 26 et le 29 octobre 1934. Il est nommé commandant de l'Air au Maroc, le 15 novembre 1934 puis commandant de la demi-brigade aérienne du Maroc, le 27 décembre 1934.

Meurtre de sa femme :

Sa femme Pauline, née Darmon, épousée le 6 juillet 1927, a été assassinée par un caporal marocain qui servait d'ordonnance. Ses obséques ont eu lieu à Rabat, le 1er avril 1935. Il a obtenu le certificat d'aptitude aux fonctions de chef de bord, le 13 mai 1935. Il a reçu le drapeau de la 3ème escadre et l'a remis officiellement à l'unité, à Marrakech (Maroc), le 16 juillet 1935. Il est décoré de la médaille d'or du mérite aéronautique de Roumaine, le 26 juillet 1935.
Il a dirigé une mission de 27 avions venant de Meknès et Marrakech pour participer à des manoeuvres dans la région d'Oran, le 3 octobre 1935. En novembre 1935, a dirigé une reconnaissance de six avions du 2ème groupe du sud-marocain sur le parcours Maroc-Niger pour marquer la liaison aérienne entre le Maroc et l'AOF. Les six pilotes étaient : Col Bouscat, Cdt Dasque, Cne Chassandre-Patron, Ltt Albertus, Adc Tristch et Sgt Eve. Arrivé à Taoudeni, Bouscat, commandant de la 37ème demi-brigade aérienne a rencontré le Cdt Pelletier d'Oisy, commandant de l'aviation d'AOF. Ils ont réalisé 200 heures de vol pour parcourir les 3000 km. Il a inauguré un monument en hommage à l'aviation française au Maroc avec 215.000 heures de vol, 150.000 photos, 3594 malades ou blessés évacués et 181 tués (65 officiers, 89 sous-officiers, 27 caporaux et soldats) en 1936.

Commandant de l'école de l'Air :

Il est désigné pour être détaché au centre des Hautes Etudes Aériennes, le 25 juin 1936 et nommé commandant de l'école de l'Air de Versailles (Yvelines), le 1er juillet 1936. Il a embarqué à Casablanca, le 4 juillet 1936 et débarqué à Marseille, le 6 juillet 1936. Il devient commandant des centres écoles de Versailles et de Villacoublay. Il est nommé Général de Brigade, le 20 octobre 1936.
Il est nommé commandant, par intérim, de la 1ère région aérienne, le 11 septembre 1937. Il se marie avec Mlle Blanche Léonie Chrétien en la mairie d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), le 14 septembre 1937. Il est nommé commandant de la 1ère région aérienne, le 5 octobre 1937 puis chef du cabinet militaire du Ministre de l'Air Guy La Chambre de janvier 1938 au 13 juin 1939.

Campagne 1939-1940 :

Il est nommé Général de Division en mai 1939. Il est nommé commandant, par intérim, la 5ème région aérienne et inspecteur général, par intérim, des forces aériennes d'outre-mer avec poste à Alger (Algérie), le 13 juin 1939.

* Grand officier de la Légion d'Honneur du Général de division aérienne, commandant, par intérim, la 5ème région aérienne et inspecteur général, par intérim, des forces aériennes d'outre-mer, en date du 21 juin 1939 : "26 ans de services, 16 campagnes, 3 blessures de guerre, 1 blessure en service aérien, 12 citations, 18 ans de bonifications pour services aériens, 84 annuités. Commandeur de la Légion d'Honneur du 30 décembre 1933."

Il prend le commandement de la 5ème région aérienne à plein titre, le 25 juillet 1939. Continuant son ascension, il est nommé Général de Corps aérien, le 10 septembre 1939 puis chef d'état-major de l'armée de l'Air, le 23 octobre 1939. Il est nommé commandant de la zone d'opérations aériennes de l'Est en février 1940.

Commandant de l'aviation française en AFN et AOF :

Après l'armistice, il est nommé commandant de la région aérienne d'Algérie et placé en congé d'armistice par le gouvernement de Vichy, le 16 octobre 1940. Pendant sa période de congé, il entre en résistance et devient membre du réseau Alliance et Chef de la branche algérienne en 1942. Après le débarquement des alliées en Afrique du Nord, il est réintégré à l'activité, le 15 mars 1943. Il signe un engagement dans les FAFL à Londres en avril 1943. IL est nommé Commandant de l'aviation française en Afrique du Nord et en Afrique Occidentale Française, le 5 juin 1943. IL est nommé Chef d'état-major général des forces aériennes françaises, le 1er juillet 1943. Il est nommé Général d'armée aérienne, le 11 novembre 1943. C'est lui qui mettra en oeuvre la fusion des forces aériennes de la France Libre et celles de l'Afrique du Nord. Il est nommé inspecteur général de l'armée de l'Air et commandant en chef des forces aériennes engagées du 3 novembre 1944 au 19 juillet 1945.

Général d'armée aérienne René Bouscat, chef d'état-major général des forces aériennes françaises, photographié dans le PC de la 3ème escadre de chasse sur le terrain de la Reghaia (Algérie), le 2 juin 1944 - Photo famille Monraisse que je remercie pour son aide.

Prise d'armes sous les ordres du général Bouscat, chef d'état-major général des forces aériennes françaises, sur le terrain d'aviation de La Reghaïa (Algérie), le 2 juin 1944 - De gauche à droite, le général René Bouscat, LcL Jacques-Louis Murtin, Cdt Hubert Monraisse, cdmt de la 3ème escadre de chasse - Alors qu'il avait été nommé inspecteur de l'aviation de chasse, Murtin a perdu une jambe quand son avion a été abattu au large des côtes algériennes, lors d'une mission de Coastal Command en début 1944 - Photo famille Monraisse que je remercie pour son aide.

Le Cdt Hubert Monraisse, commandant de la 3ème escadre de chasse, accueille le général d'armée aérienne René Bouscat, chef d'état-major général des forces aériennes françaises, sur la base de Reghaïa (Algérie), le 2 juin 1944 - Remarquez un P-39 Airacobra qui équipe à l'époque cette grande unité - Le Cdt Monraisse a pris le commandement de l'escadre, le 3 janvier 1944 - Sur le côté droit, le Cne Paul Stehlin - Photo famille Monraisse que je remercie pour son aide.

Le 2 juin 1944, remise de décorations aux aviateurs titulaire d'une victoire aérienne au sein du GC I/4 "Navarre" sur le terrain de la Reghaïa (Algérie), où stationnent les P-39 Airacobra de la 3ème escadre de chasse - De gauche à droite, le général d'armée aérienne René Bouscat, chef d'état-major général des forces aériennes françaises, LcL Jacques-Louis Murtin, inspecteur de l'aviation de chasse, Cdt Hubert Monraisse, commandant de la 3ème escadre de chasse, Cdt Jean Machet de la Martinière, commandant du GC 1/4 "Navarre" - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo famille Monraisse que je remercie pour son aide.

De gauche à droite, le Cdt Hubert Monraisse, commandant de la 3ème escadre de chasse, Sgc Pierre Boillot, pilote du GC 2/7 "Nice", titulaire de 13 victoires homologuées à la fin de la guerre et un lieutenant-colonel et un capitaine qui restent à identifier devant le poste de commandement de la 3ème escadre sur le terrain d'aviation de la Reghaïa (Algérie), le 2 juin 1944 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo famille Monraisse que je remercie pour son aide.

LcL Jacques-Louis Murtin, inspecteur de l'aviation de chasse, le général d'armée aérienne René Bouscat, chef d'état-major général des forces aériennes françaises, Cdt Hubert Monraisse, commandant de la 3ème escadre de chasse et le Cdt Jean Machet la Martinière, commandant du GC 1/4 "Navarre" autour d'une table à l'intérieur du poste de commandement de Reghaïa (Algérie), le 2 juin 1944 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo famille Monraisse que je remercie pour son aide.

Médaille gravée en honneur du général d'armée aérienne René Bouscat par le sculpteur Pierre Alexandre Morlon en 1946 - Il a été diplômé des Beaux-Arts de Paris - Il a été récompensé par une médaille d'or en 1920 et une médaille d'honneur en 1926 - Il a réalisé de nombreux monuments aux morts et gravé un grand nombre de médailles - Plusieurs de ses oeuvres sont exposés au musée de la Monnaie et au musée de Gand (Belgique) - Photos droits réservés.

Les années d'après guerre :

Il est élevé au grade de Grand Croix de la Légion d'Honneur avec attribution de la Croix de Guerre, en date du 16 juin 1945. IL est nommé inspecteur général de l'armée de l'Air du 20 juillet 1945 au 27 février 1946, puis chef d'Etat-Major général de l'armée de l'Air et inspecteur général de l'armée de l'Air du 28 février 1946 au 7 septembre 1946. Il est admis en congé définitif du personnel navigant pour cinq ans, à compter du 7 septembre 1946. A titre exceptionnel et en rapport à ses états de services exceptionnels, il est décoré de la Médaille Militaire, en date du 13 juillet 1946. Il compte à l'époque plus de 4000 heures de vol. Il est l'auteur de "De Gaulle-Giraud, dossier d'une mission" paru en 1967. Le général d'armée aérienne René Bouscat est décédé à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris 5ème, le 22 juin 1970. René Bouscat repose dans le cimetière communal d'Autrey-les-Gray (Haute-Saône).

Sources :

Pam (2 fiches) - Fiche matricule conservées aux archives départementales des Yvelines - Carnets de comptabilité en Campagne de l'escadrille F 72 - Journal Officiel de la République Française - Site Traditions Air - Site Geneanet - Site Internet Les Français Libres - Site Internet Gallica de la Grande Bibliothèque de France - Revue Les Ailes - Revue L'Aérophile - Revue L'Aéronautique - Site internet Cimetières de France et d'ailleurs.

Dernière mise à jour :

Le 27 février 2020.

A faire avant mise en ligne :

> Détailler les détachements en Afrique de la FM.

 

Remerciements à :

- la famille Monraisse pour la transmission des archives familliales.

Bibliographie :

- Les escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et histoire - 1912-1920 - Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- The French Air Service War Chronology 1914-1918 par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.
- Le Journal Officiel de la République Française mis en ligne sur le site "Gallica" de la Grande Bibliothèque de France.
- Carnets de Comptabilité en Campagne des escadrilles mis en ligne par le Site "Mémoire des Hommes."
- Les "As" français de la Grande Guerre en deux tomes par Daniel Porret publié par le SHAA en 1983.
- Les Armées françaises dans la Grande Guerre publié à partir de 1922 par le Ministère de la Guerre.
- Site Internet "Mémoires des Hommes" du Ministère de la Défense - Voir le lien
- Site Internet " Pages 14-18 " de Joël Huret.

Si vous avez des documents écrits ou photographiques pouvant compléter les données de cette page, veuillez contacter l'auteur du site

Astier de la Vignerie Edmond Pillon

 

 

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