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Ltt René Fonck

René Paul Fonck est né à Saulcy-sur-Meurthe (Vosges), le 26 mars 1894. Il est le fils de Victor Félicien Fonck et de Marie Julie Simon. Il perd son père très jeune car celui-ci est tué au cours d'un accident de chariot, le 18 juin 1898. Ouvrier débitant le bois en planches (Sagard), il a été écrasé par un chariot de planches, près de la scierie de Ban-sur-Meurthe.
Souffrant de cette absence, il reportera son affection à sa mère et à ses grands-parents Julien Simon et Julienne Thomas, eux aussi domiciliés à Saulcy.

Avant guerre, René exerce d'abord la profession de tisserand puis d'apprenti mécanicien au sein de l'entreprise Gantois, à Saulcy-sur-Meurthe.

Affecté au 11ème régiment du Génie :

Appartenant à la classe 1914 (année de naissance + 20 ans), c'est le bureau d'Epinal (Vosges) qui a assuré sous recrutement sous le matricule n° 999. Il a été mobilisé au 11ème régiment du génie, caserné à Epinal, le 2 septembre 1914. Il a rejoint l'unité et nommé 2ème sapeur mineur, le 12 septembre 1914.
Le 11ème régiment du Génie a été créé à Epinal, le 1er mai 1914. A la déclaration de guerre, il est dissous et réduit à un dépôt de guerre. Il forme des compagnies divisionnaires et de corps d'armée, constituant les 21ème et 27ème bataillons du Génie.
Les unités du 21ème bataillon du Génie sont réparties entre la 13ème division d'infanterie (compagnie d'active 21/1), 43ème division d'infanterie (compagnie d'active 21/2), 21ème corps d'armée (compagnie d'active de sapeurs-mineurs 21/3), 21ème corps d'armée (compagnie de réserve de sapeurs-mineurs 21/4), 21ème corps d'armée (compagnie de réserve d'équipage de ponts 21/16), 21ème corps d'armée (compagnie de réserve de parc 21/21). Deux compagnies de troupes territoriales, toutes basées à Epinal sont associées au 21ème bataillon. Il s'agit des compagnies territoriales 21/1 T et 21/2 T, créées, le 2 août 1914.
Le 27ème bataillon du Génie avait la charge des forts Séré-de-Rivières de la place-forte d'Epinal.

Casernements du 11ème régiment du Génie à Epinal. René Fonck sera affecté à cette unité du 2 septembre 1914 au 21 février 1915. Carte postale d'époque.

Passage à l'aéronautique militaire :

Il passe à l'aéronautique militaire et muté au groupe central d'aviation de St-Cyr, le 21 février 1915. Trois jours plus tard, il est affecté au 2ème groupe d'aviation. Il obtient le brevet de pilote militaire n° 1010 à l'école d'aviation du Crotoy, le 31 mai 1915. Quittant l'école du Crotoy, le 5 juin 1915, il est affecté au GDE du 5 au 16 juin 1915. Après avoir réalisé des convoyages et la prise en mains des avions qui va utiliser au front, il est affecté à l'escadrille C 47 alors déployée à Corcieux, dans les Vosges.

Photo verticale de l'école de pilotage militaire du Crotoy réalisée par un équipage de l'escadrille FlaBt 18, le 24 septembre 1917. L'école n'a été bombardée par les Allemands qu'une seule fois, le 15 septembre 1918. Photo droits réservés.

Fanion de l'escadrille C 47 - Il reprend les ancres de marine du 2ème CAC et l'inscription "C 47" - Dessin Albin Denis.

Pilote de l'escadrille C 47 :

Il est affecté comme pilote à l'escadrille C 47 du 16 juin 1915 au 7 avril 1917. Au moment où il rejoint l'escadrille C 47, l'unité est commandée par le Cne Galouzeau de Villepin. Ce Saint-Cyrien a débuté la guerre comme pilote de l'escadrille N 12 avant de prendre le commandement de la C 47, le 11 avril 1915.
La C 47 devient escadrille organique du 2ème corps d'armée colonial (2ème CAC), le 8 août 1915. Elle restera rattachée à l'aéronautique de cette grande unité jusqu'à la fin de la guerre.

Fonck est nommé Sergent, le 21 août 1915.

René Fonck a été pilote à l'escadrille C 47 du 16 juin 1915 au 7 avril 1917. Au sein de cette unité, il a remporté deux victoires homologuées, les 6 août 1916 et 17 mars 1917. Il pose, aux commandes de son Caudron G 4, en compagnie de son mécanicien mitrailleur sur le terrain d'aviation d'Estrèes-st-Denis en juin 1916. Outre la mitrailleuse avant, mise en oeuvre par le mécanicien, l'avion est doté d'une seconde Lewis tirant dans l'axe avant et hors du champ des deux hélices, facilitant grandement l'approche, la visée directe et la réussite des tirs contre l'ennemi. Photo droits réservés.

* Citation n° 4 à l'ordre de l'aéronautique de la 7ème armée du Slt Paul Thibergue observateur et Cal René Fonck, pilote à l'escadrille C 47, en date du 22 août 1915 : "Ayant mission de découvrir des batteries ennemies qui gênaient ses attaques, sont sortis malgré les circonstances atmosphériques les plus défavorables, volant à faible altitude au-dessus de l'ennemi pour recueillir les renseignements demandées, malgré un feu des plus violents au cours duquel leur appareil a été criblé de balles."

* Citation n° 429 à l'ordre de la 4ème armée du Sgt René Fonck, pilote à l'escadrille C 47, en date du 25 novembre 1915 : "A rendu les plus grands services pendant la période de préparation, volant journellement pour les reconnaissances et les réglages de tir; dans les journées des 25 et 26 septembre 1915, a réussi à assurer le service de surveillance, malgré les circonstances atmosphériques les plus défavorables, aux prix des plus grands dangers."

Du 10 au 13 décembre 1915, il est mis en subsistance à la RGA lors de la mission de convoyage d'un avion entre Le Bourget et l'escadrille C 47.

A la fin de 1915, l'escadrille perçoit ses premiers Caudron G 4. A la fin février 1916, sa dotation est maintenant de six Caudron G 3 et 5 Caudron G 4. En mars 1916, le 2ème CAC et la C 47 passent sous commandement de la VIème armée.

Le 1er mars 1916, le Sgt René Fonck, en équipage avec l'Adj Edmond Jaunaut, mitrailleur, à bord d’un Caudron G4, revendique une victoire contre un Fokker E qui ne sera pas homologuée. Il s'agit probablement d'un adversaire qui a rompu le combat très violemment en piquant vers le sol, faisant croire aux Français qu'il avait été touché. Ce jour là, les Allemands n'ont pas perdu d'avion dans cette région.

Il est nommé Adjudant, le 20 juin 1916.

Première victoire homologuée :

Le 6 août 1916, l'Adj René Fonck (pilote), en équipage avec le Slt Paul Thiberge (obs), à bord d'un Caudron G 4, livre combat à deux avions allemands et remporte une victoire homologuée contre l'un d'eux, le Rumpler C I n°4593/15 qui est contraint d'atterrir dans les lignes françaises aux environs de Villeneuve-lès-Vertus. L’équipage allemand, composé de l’Obltn Adam Brey (pilote) et du Ltn Hermann Von Raumer (obs), du KG6/KSt33, a été fait prisonnier.

Le 6 août 1916, l'équipage composé de l'Adj René Fonck (pilote) et Slt Paul Thiberge (obs) a remporté une victoire homologuée, à bord d'un Caudron G 4, sur le Rumpler C I n° 4593 / 15 qui a été contraint d'atterrir dans les lignes françaises aux environs de Villeneuve-les-Vertus. L'équipage allemand du KG 6 / Kst 33, composé de l'Obltn Adam Brey (pilote) et Ltn Hermann Von Rauner (Obs), a été fait prisonnier. Cette photo montre les deux équipages adverses, Fonck occupant le poste de l'observateur allemand. Photo La Guerre Aérienne Illustrée mise en ligne par le site "Gallica" de la Grande Bibliothèque de France.

Le 6 août 1916, l'équipage composé de l'Adj René Fonck (pilote) et Slt Paul Thiberge (obs) a remporté une victoire homologuée, à bord d'un Caudron G 4, sur le Rumpler C I n° 4593 / 15 qui a été contraint d'atterrir dans les lignes françaises aux environs de Villeneuve-les-Vertus. L'équipage allemand du KG 6 / Kst 33, composé de l'Obltn Adam Brey (pilote) et Ltn Hermann Von Rauner (Obs), a été fait prisonnier. Leur Rumpler est en cours de démontage par les mécaniciens français. Photo La Guerre Aérienne Illustrée mise en ligne par le site "Gallica" de la Grande Bibliothèque de France.

Le 6 août 1916, l'équipage composé de l'Adj René Fonck (pilote) et Slt Paul Thiberge (obs) a remporté une victoire homologuée, à bord d'un Caudron G 4, sur le Rumpler C I n° 4593 / 15 qui a été contraint d'atterrir dans les lignes françaises aux environs de Villeneuve-les-Vertus. L'équipage allemand du KG 6 / Kst 33, composé de l'Obltn Adam Brey (pilote) et Ltn Hermann Von Rauner (Obs), a été fait prisonnier. Leur Rumpler est en cours de démontage par les mécaniciens français. Photo La Guerre Aérienne Illustrée mise en ligne par le site "Gallica" de la Grande Bibliothèque de France.

Le 6 août 1916, l'équipage composé de l'Adj René Fonck (pilote) et Slt Paul Thiberge (obs) a remporté une victoire homologuée, à bord d'un Caudron G 4, sur le Rumpler C I n° 4593 / 15 qui a été contraint d'atterrir dans les lignes françaises aux environs de Villeneuve-les-Vertus. L'équipage allemand du KG 6 / Kst 33, composé de l'Obltn Adam Brey (pilote) et Ltn Hermann Von Rauner (Obs), a été fait prisonnier. Leur Rumpler est en cours de démontage par les mécaniciens français. Photo La Guerre Aérienne Illustrée mise en ligne par le site "Gallica" de la Grande Bibliothèque de France.

Pour cette victoire homologuée, il est décoré de la médaille militaire, associée à une citation à l'ordre de l'armée, en date du 30 août 1916.

* Médaille Militaire, Croix de Guerre et citation à l'ordre du GQG de l'Adj René Paul Fonck, pilote à l'escadrille C 47, en date du 30 août 1916 : "Pilote remarquable de bravoure, d'adresse et d'entrain, ayant déjà livré un grand nombre de combats aériens. Le 6 août 1916, a résolument attaqué deux avions ennemis fortement armés, en a pris un en chasse et, par une série de manoeuvres audacieuses et habiles, l'a contraint à atterrir indemne dans nos lignes. Déjà deux fois cité à l'ordre."

Remise de la Médaille Militaire à l'Adj René Fonck, titulaire de la victoire homologuée du 6 août 1916 par le général Henri Gouraud, commandant de la 4ème armée - Photo collection du CRI de Nancy.

Le 14 octobre 1916, l'Adj René Fonck (pilote) et le Cne Maurice Bosc (obs) livrent combat, à bord d'un Caudron G 4, à un biplace qui tombe dans des marécages sur la Somme. Deux équipages allemands peuvent correspondre à ce combat. D'abord, l'équipage composé de l’Uffz Arnold Kochenburger (pilote) et du Flg Herbert Reimers (mit), qui a été tué à Vouel, une ancienne commune aujourd'hui à Tergnier sur la Somme puis deux autres aviateurs allemands ont été sévèrement blessés sur le Bresle, au Sud de la Somme, ce jour là. Ce combat n'a pas été homologué aux deux français.

Il est nommé Adjudant-chef, le 1er mars 1917.

Portrait de l'Adj René Fonck, pilote de l'escadrille C 47, photographié après avoir reçu la médaille militaire et la croix de guerre. Il a reçu la médaille militaire, le 30 août 1916. Sa Croix de guerre porte deux palmes de bronze et une étoile - Les deux chevrons de présence au front permettent de dater la photo vers la seconde moitié de l'année 1916 - Photo collection du CRI de Nancy.

Seconde victoire homologuée :

Le 17 mars 1917, l'Adc René Fonck (pilote), accompagné du Slt Paul Marcaggi (obs), en collaboration avec Slt Jean Huffer, un pilote de l'escadrille N 62, remporte une victoire homologuée contre un Albatros D qui est abattu au nord de Cerny-en-Laonnois. Cet avion est la seconde victoire homologuée du pilote vosgien qui est récompensé par la citation n° 451 à l'ordre de la 6ème armée, en date du 30 mars 1917 : "Pilote remarquable par son adresse et sa bravoure. le 17 mars 1917 au cours d'une mission photographique a livré combat à un groupe de plusieurs avions de chasse et en a abattu un dans ses lignes."

Ayant remporté deux victoires homologuées, il est affecté en escadrille de chasse. En prévision de cette mutation, il est envoyé au GDE du 7 au 26 avril 1917 pour se faire la main sur les monoplaces de chasse Nieuport. Après deux semaines de formation, il est affecté à l'escadrille SPA 103, alors stationnée sur le terrain d'aviation de Bonnemaison - Lhéry.

Au cours du 1er trimestre 1917, l'escadrille SPA 103 a adopté un second emblème collectif, une cigogne aux ailes déployées, plumes au vent - Dessin d'après photo Albin Denis.

Pilote de l'escadrille SPA 103 :

René Fonck a été pilote de l'escadrille SPA 103 du 26 avril 1917 au 27 avril 1919.

* Citation n° 275 à l'ordre de la 10ème armée de l'Adc René Fonck, pilote à l'escadrille SPA 103, en date du 7 juin 1917 : "Pilote de chasse de tout premier ordre. Le 13 mai 1917, a attaqué à bout portant un avion ennemi, l'a poursuivi dans ses lignes à 200 mètres de hauteur et malgré le feu violent des mitrailleuses terrestres, ne l'a abandonné qu'après l'avoir vu s'écraser au sol. 3ème avion ennemi abattu."

* Citation n° 481 à l'ordre de la 6ème armée de l'Adc René Fonck, pilote à l'escadrille SPA 103, en date du 8 juin 1917 : "Pilote de chasse dont l'ardeur et le courage ne se sont jamais démenti. Le 11 mai 1917, a abattu un avion ennemi."

Le Slt René Fonck pose à côté de son premier SPAD VII codé "VI" décoré de la première version de la cigogne. Photo droits réservés.

René Fonck pose aux commandes de son premier SPAD VII codé "VI" décoré de la première version de la cigogne. Photo collections de la section Air du service historique de la Défense du château de Vincennes.

* Citation n° 486 à l'ordre de la 6ème armée de l'Adc René Fonck, pilote à l'escadrille SPA 103, en date du 14 juin 1917 : "Pilote de chasse de premier ordre. Le 5 mai 1917 a abattu un avion ennemi."

* Citation n° 38 à l'ordre de la 1ère armée de l'Adc René Fonck, pilote à l'escadrille SPA 103, en date du 30 août 1917 : "Pilote de chasse de premier ordre. Le 17 juillet 1917, a abattu un avion ennemi. Le 9 août 1917, a dégagé un avion de bombardement attaqué par trois avions ennemis et a abattu l'un d'eux en flammes . 6ème et 7ème avions abattus descendus par ce pilote.

* Notation du Cne Jean d'Harcourt, son commandant d'escadrille, visant à sa nomination au statut d'officier, en date du 29 août 1917 : "D'une vigueur exceptionnelle et d'une constitution particulièrement robuste. Esprit militaire excellent. Très discipliné, très dévoué. Apte à commander. Influence particulièrement marquée sur tout le personnel pilote. L'adjudant-chef présente toutes les qualités morales requises d'un officier, des magnifiques qualités de combattant, jointes à son désintéressement et à son esprit de sacrifice feront de lui un officier d'élite. Sa nomination sera une récompense hatement méritée par ses derniers et extraordinaires succès. A abattu onze avions ennemis, dont cinq en six jours."

* Citation n° 45 à l'ordre de la 1ère armée de l'Adc René Fonck, pilote à l'escadrille SPA 103, en date du 23 septembre 1917 : "Pilote de tout premier ordre, a abattu les 21 et 22 août 1917, ses 10ème et 11ème adversaires."

René Fonck, blessé à la tête suite au capotage de son Spad XIII n° 526 au retour de mission, le 30 septembre 1917. Il présente un morceau d'entoilage pris sur sa 15ème victime, un biplace abattu au Nord de Poperinghe - Photo Gaston Rameau transmise par Laurence Denis, sa petite-fille, que je remercie pour son aide.

* Citation n° 52 à l'ordre de la 1ère armée de l'Adc René Fonck, pilote à l'escadrille SPA 103, en date du 18 octobre 1917 : "Pilote de chasse d'une ardeur exceptionnelle. Exemple continu d'allant d'esprit militaire. A abattu les 14 et 15 septembre 1917, ses 12ème et 13ème adversaires."

René Fonck a été fait chevalier de la Légion d'Honneur, le 21 octobre 1917 - Cette décoration lui a été remise sur le front des troupes de la 1ère armée par le général Antoine, sur le terrain de St-Pol-sur-Mer, le 30 novembre 1917 - Remarquez sa croix de Guerre comportant 11 citations à l'ordre de l'armée et une étoile. Photo collection du CRI de Nancy.

René Fonck a été fait chevalier de la Légion d'Honneur, le 21 octobre 1917 - Cette décoration lui a été remise sur le front des troupes de la 1ère armée par le général Antoine, sur le terrain de St-Pol-sur-Mer, le 30 novembre 1917 - Remarquez sa croix de Guerre comportant 11 citations à l'ordre de l'armée et une étoile. Photo collection du CRI de Nancy.

Le général Antoine, commandant de la 1ère armée, remet la croix d'officier de la Légion d'honneur au Cne Alfred Heurtaux de la SPA 3 et la croix de chevalier de la Légion d'Honneur à l'Adc René Fonck de la SPA 103 sur le terrain de Saint-Pol-sur-Mer, le 30 novembre 1917 - Fonck, à cette époque, est titulaire de 10 victoires homologuées - Photo fond Valois de l'annexe de la BDIC du musée de l'Armée des Invalides à Paris.

* Chevalier de la Légion d'Honneur et citation n° 5837 à l'ordre du GQG de l'Adc René Fonck, pilote à l'escadrille SPA 103, en date du 21 octobre 1917 : "Pilote de chasse de grande valeur, joignant à la plus éclatante bravoure d'exceptionnelles qualités d'adresse et de sang-froif. Venu à l'aviation de chasse après 500 heures de vol sur avion de corps d'armée est devenu en peu de temps, un des meilleurs pilotes de combat français. Le 20 et 21 août 1917, a abattu ses 8ème, 9ème et 10ème avions ennemis. Déjà sept fois cité à l'ordre et médaillé militaire pour faits de guerre."

* Citation n° 54 à l'ordre de la 1ère armée de l'Adc René Fonck, pilote à l'escadrille SPA 103, en date du 25 octobre 1917 : "Pilote incomparable, continue la série de ses admirables les 30 septembre et 17 octobre 1917, a abattu ses 16ème et 17ème adversaires."

* Citation n° 57 à l'ordre de la 1ère armée de l'Adc René Fonck, pilote à l'escadrille SPA 103, en date du 6 novembre 1917 : "Pilote de chasse dont les magnifiques qualités de combattants s'affirment chaque jour davantage. Les 21 et 27 octobre 1917, a abattu ses 18ème et 19ème avions ennemis."

Il est nommé Sous-lieutenant à titre définitif, le 30 novembre 1917.

A droite, le Slt René Fonck, pose en compagnie de l'Adj Jean Perrin, mécanicien (au centre), devant un SPAD VII codé "II" de l'escadrille N 103, au début de l'année 1918. A cette époque, Fonck compte une vingtaine de victoires. Le 3ème militaire, un sous-lieutenant, n'a pas été identifié - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo transmise par J.M. Moine que je remercie pour son aide.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

A une période de 1918 qui reste à préciser, l'escadrille SPA 103 a adopté un troisième emblème collectif, une cigogne représentée ailes hautes - Dessin d'après photo Albin Denis.

* Citation n° 1088 à l'ordre de la 1ère armée du Slt René Fonck, pilote à l'escadrille SPA 103, en date du 6 février 1918 : "Merveilleux pilote de chasse. Le 19 janvier 1918, a attaqué un groupe de quatre avions ennemis et a abattu l'un d'eux. Ayant dispersé cette patrouille de protection, a forcé plus bas sur cinq autre ennemis chargés d'incendier un de nos ballons. Après un chaud combat, a abattu un deuxième avion. Douze fois cité."

Détaché à la RGA (convoyage avion) du 8 au 16 février 1918.

Groupe de pilotes des escadrilles SPA 26 et SPA 103 sur le terrain d'Hétomesnil, le 6 mars 1918. De gauche à droite : MdL Noël Fontaine (SPA 26) - Ltt Joseph Battle (pilote SPA 103) - Slt Jacques Puget (SPA 26) - Slt René Fonck (pilote SPA 103) - Slt Benjamin de Tascher (SPA 26) - Cne Xavier de Sevin (Cdmt SPA 26) - Slt Philippe Fontaine (SPA 103) - Slt Jean Dombray (SPA 26) - Slt André Seigneurie (pilote SPA 103) - Noêl et Philippe Fontaine sont frères. Cliquez sur l'image pour l'agrandir. Photo Collections SHD du Château de Vincennes transmise par David Méchin que je remercie pour son aide.

* Citation n° 1118 à l'ordre de la 2ème armée du Slt René Fonck, pilote à l'escadrille SPA 103, en date du 9 mars 1918 : "Les 5, 18 et 19 février 1918, a abattu, à la tête de sa patrouille trois avions ennemis."

* Citation n° 1136 à l'ordre de la 2ème armée du Slt René Fonck, pilote à l'escadrille SPA 103, en date du 24 mars 1918 : "Le 26 février 1918, a remporté au cours du même vol, deux victoires successives, portant ainsi à 26 le nombre de ses adversaires abattus."

* Citation n° 300 à l'ordre de la 5ème armée du Slt René Fonck, pilote à l'escadrille SPA 103, en date du 31 mars 1918 : "Continue à prouver journellement son adresse et sa bravoure en abattant des avions ennemis. A abattu ses 27ème, 28ème et 29ème avions."

Détaché à la société SPAD du 1er au 3 avril 1918.

Slt René Fonck pose devant son SPAD XII sur le camp d'aviation de Villeneuve-sur-Verberie en avril 1918. A cette date, il est titulaire de 33 victoires homologuées. Photo fond Valois de l'annexe de la BDIC du musée de l'Armée des Invalides à Paris.

Le Cne de Sevin, commandant de la SPA 26, va faire un vol d'essai, aux commandes du SPAD XII n° S 445 de Fonck, sur le terrain d'aviation de Villeneuve-sur-Verberie en avril 1918. Photo fond Valois de l'annexe de la BDIC du musée de l'Armée des Invalides à Paris.

Slt René Fonck donne des derniers conseils au Cne de Sevin, commandant de la SPA 26, qui va faire un vol d'essai, aux commandes du SPAD XII de Fonck, sur le terrain d'aviation de Villeneuve-sur-Verberie en avril 1918. Photo fond Valois de l'annexe de la BDIC du musée de l'Armée des Invalides à Paris.

Slt René Fonck pose aux commandes d'une moto Brough série H (6hp de 692 cm3) sur le terrain de Villeneuve-sur-Verberie en avril 1918 - Photo fond Valois de l'annexe de la BDIC du musée de l'Armée des Invalides à Paris.

Réunion au sein de l'Aéroclub de France, le 2 mai 1918 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo collection du CRI de Nancy.

Le Slt René Fonck pose au milieu de ses camarades de l'escadrille SPA 103. Cette photo a probablement été prise au cours d'un déplacement en région parisienne en mai 1918. Photo collection du CRI de Nancy.

Assis en tailleur au premier plan, le Ltt René Fonck pose en compagnie de l'état-major du GC 12 sur le terrain d'Hétomesnil (Oise), le 6 mai 1918. De Gauche à droite : X - X - X - X - Cne Joseph Battle (pilote de la SPA 103) - Slt Louis Bucquet (pilote SPA 3) - Cne Xavier de Sevin (cdmt SPA 26) - X - Cne Georges Raymond (cdmt SPA 3) - Ltt Vladislaw Sondermayer (pilote Serbie SPA 3). Si vous pouvez mettre un nom sur l'un des pilotes non identifié, je vous serais reconnaissant de bien vouloir contacter l'auteur du site. Cliquez sur l'image pour l'agrandir. Photo fond Valois de l'annexe de la BDIC du musée de l'Armée des Invalides à Paris. Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Officiers formant l'état-major du GC 12 posent en compagnie de pilotes des escadrilles SPA 3, SPA 26 et SPA 103 sur le terrain d'Hétomesnil, le 8 mai 1918. Cliquez sur l'image pour l'agrandir. Photo fond Valois de l'annexe de la BDIC du musée de l'Armée des Invalides à Paris.

René Fonck avait la réputation d'être un excellent tireur - Le voici en train de tirer sur une pièce de 0,10 cts sur le terrain d'aviation d'Hétosménil, le 8 mai 1918 - Le lendemain, il ajoutera six victoires supplémentaires à son tableau de chasse - Photo fond Valois de l'annexe de la BDIC du musée de l'Armée des Invalides à Paris.

Slt René Fonck pose en compagnie de son SPAD XII sur le terrain d'Hétomesnil, le 8 mai 1918. Le lendemain, il a remporté six victoires homologuées. Photo Fond Valois de l'annexe de la BDIC du musée de l'Armée des Invalides à Paris.

Slt René Fonck pose devant son SPAD XII sur le terrain d'aviation d'Hétomesnil, le 8 mai 1918. A cette date, Fonck est titilaire de 29 victoires homologuées. Le lendemain, il a remporté six victoires homologuées. Photo Fond Valois de l'annexe de la BDIC du musée de l'Armée des Invalides à Paris.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

* Citation n° 23 à l'ordre de la 1ère armée du Slt René Fonck, pilote à l'escadrille SPA 103, en date du 8 mai 1918 : "Au cours de nombreux combats livrés ces temps derniers, a abattu quatre avions ennemis."

Slt René Fonck, officier de la Légion d'Honneur. Carte postale d'époque.

* Officier de la Légion d'Honneur et citation n° 7270 à l'ordre du QGQ du Slt René Fonck, en date du 12 mai 1918 : "Officier remarquable à tous points de vue, d'une ardeur combattive admirable. Pilote de chasse de 1er ordre, tant pour les missions de reconnaissance et de réglage de tir que pour le service de surveillance qu'il a maintes fois assuré en dépit des circonstances atmosphériques les plus défavorables. A révélé, au cours d'une série ininterrompue de combats aériens, une énergie exceptionnelle et une volonté de vaincre qui en font un exemple pour les pilotes de combat français actuels. A abattu 36 avions ennemis, 16 citations, médaillé militaire et chevalier de la Légion d'Honneur pout faits de guerre."

René Fonck pose devant son deuxième SPAD XII, le n° S 452 photographié sur le terrain d'Hétomesnil, le 8 mai 1918. Le premier SPAD XII de Fonck a été le n° S 445 codé "VI". Photo fond Valois de l'annexe de la BDIC du musée de l'Armée des Invalides à Paris.

Nommé Lieutenant, à titre définitif, le 15 mai 1918 - En mission du 21 au 24 mai 1918.

Le Ltt René Fonck a été porte-drapeau lors de la cérémonie de remise de décorations des aviateurs Marchal et Garros, évadés d'Allemagne sur le terrain d'Hétomesnils, le 19 mai 1918 - Photo fond Valois de l'annexe de la BDIC du musée de l'Armée des Invalides à Paris.

Réunion à l'Aéro-club de France à Paris à l'occasion de la remise de la rosette de la Légion d'Honneur à Roland Garros et de la croix de chevalier à Marchal. De gauche à droite, assis, les aviateurs Heurteaux, Garros, M. Dumesnil, les aviateurs Marchal et Nungesser. Debouts, les aviateurs Fonck (3ème à partir de la gauche) et Gilbert (4ème à partir de la gauche) - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo fond Valois de l'annexe de la BDIC du musée de l'Armée des Invalides à Paris.

* Citation n° 39 à l'ordre de la 1ère armée du Ltt René Fonck, pilote à l'escadrille SPA 103, en date du 4 juin 1918 : "Pilote de chasse hors pair, continue la série de ses merveilleux exploits. Le 19 mai 1918, a abattu deux avions ennemis, 43ème et 44ème victoires."

Le 15 juin 1918, le Ltt René Fonck est porte-drapeau de l'aéronautique militaire sur le terrain d'aviation de Lyon-Bron. Son commandant d'escadrille, le Cne Joseph Battle tient l'autre drapeau. Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo mise en ligne par le site "Gallica" de la Grande Bibliothèque de France.

En mission à la société SPAD du 1er au 4 juillet 1918.

* Citation n° 5747 à l'ordre de la 1ère armée du Ltt René Fonck, pilote à l'escadrille SPA 103, en date du 20 juillet 1918 : "Officier pilote aux légendaires exploits. Le 9 mai 1918, au cours de deux patrouilles, a abattu six avions ennemis et cinq autres les 25 et 27 juin 1918, 45ème , 46ème, 47ème, 48ème et 49ème avions."

Pilotes des escadrilles SPA 3 - SPA 26 - SPA 103 qui forment le GC 12 sur le terrain d'Hétomesnil en août 1918. De gauche à droite debouts : Slt Henri Rabatel (pilote SPA 3) - Schwetter (pilote SPA 103) - Cne Xavier de Sevin (Cdmt SPA 26) - Ltt René Fonck (pilote SPA 103) - Puget - Lelduneau - Castex - Thouzellier. De gauche à droite : Cardonnet (pilote américain de la SPA 103) - Ltt Joseph Battle (cdt SPA 103) - Dombray (pilote SPA 26). Un total de six pilotes porte l'insigne métallique de leur unité, ce qui permet d'identifier leur escadrille. Cliquez sur l'image pour l'agrandir. Photo collections de l'annexe BDIC du Musée de l'Armée des Invalides à Paris.

En mission à la société SPAD du 4 au 10 août 1918.

* Citation n° 364 à l'ordre de la 5ème armée du Ltt René Fonck, pilote à l'escadrille SPA 103, en date du 11 août 1918 : "A abattu en trois jours, sept avions ennemis, portant à 56 le nombre de ses victoires."

René Fonck aux commandes d'un SPAD XII canon. L'escadrille SPA 103 a reçu deux SPAD XII, les numéros 445 et 452 qui ont été réservés à l'usage exclusif de l'As des As. Photo collection SHDA transmise par David Méchin que je remercie pour son aide. Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Slt René Fonck pose devant son SPAD XVII n° S 682 équipé d'un moteur de 300 ch en 1918. Il remporta ses dernières victoires aux commandes de cet appareil. Photo collection de la section Air du service historique de la Défense.

* Citation n° 1406 à l'ordre de la 4ème armée du Ltt René Fonck, pilote à l'escadrille SPA 103, en date du 16 octobre 1918 : "Le 26 septembre 1918, au cours de deux patrouilles, a battu six avions ennemis, dont quatre sont tombés dans nos lignes, portant ainsi à 66 le nombre de ses victoires."

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt René Fonck, en date du XX octobre 1918 : "A abattu un avion ennemi, le 28 septembre et deux autres le 5 octobre 1918 (67, 68 et 69ème avions abattus)."

* Citation n° 1470 à l'ordre de la 4ème armée du Ltt René Fonck, en date du 28 novembre 1918 : "Poursuivant avec ardeur la lutte contre l'ennemi, a abattu dans la même patrouille, le 30 octobre 1918, à quelques minutes d'intervalle trois avions ennemis : un biplan et deux monoplaces, dont un descendu en flammes."

Ltt René Paul Fonck, 75 victoires homologuées. Carte postale d'époque.

Le Ltt René Fonck termine la guerre avec 75 victoires homologuées et 1.850 heures de vol. Sa Croix de guerre comporte 28 palmes de bronze et une étoile, marques de 29 citations.

Il est détaché à la société SPAD du 1er au 26 février 1919 puis affecté au Centre des essais de Villacoublay, à partir du 21 avril 1919.

Nommé Capitaine :

Il est nommé Capitaine, le 26 juin 1919 et démobilisé, le 28 octobre 1919. Il a été décoré de la Military Cross britannique, de la Croix de guerre belge, de la Military Medal, de l'Etoile de Karageorges de 2ème classe avec glaive, de la Croix de guerre portugaise de 1ère classe, de la Croix militaire de 1ère classe espagnole, de l'Aigle blanc de Serbie de 2ème classe, de la Croix de Michel le Brave de Roumanie de 2ème classe, de la Croix de guerre américaine de 1ère classe et de la Croix de St-Maurice et St-Lazare italienne.
Il est en outre Officier de la Couronne belge, Officier de l'ordre de Léopold de Belgique et Chevalier de la tour et de l'épée du Portugal.

Cne René Fonck (SPA 103) - Cne Lagache (SPA 3) et Ltt Barny de Romanet (SPA 167) sur le terrain d'aviation de Buc, le 8 octobre 1920. Photo collection du CRI de Nancy.

Le Ltt René Fonck, l'As des As de l'aéronautique militaire française de la Grande Guerre, porte-drapeau de la fête de la victoire, le 14 juillet 1919. Photo collection du CRI de Nancy.

Le Ltt René Fonck, l'As des As de l'aéronautique militaire française de la Grande Guerre, porte-drapeau de la fête de la victoire, le 14 juillet 1919. Carte postale collection André Beaumard que je remercie pour son aide.

Le Ltt René Fonck devient commandeur de la Légion d'Honneur, le 16 juin 1920. La décoration lui a été remise par le général Fayolle dans la cour des Invalides à Paris, le 27 juillet 1922. Photo collection du CRI de Nancy.

* Commandeur de la Légion d'Honneur du Cne René Fonck du 2ème régiment d'aviation, en date du 16 juin 1920 : "Pilote de chasse légendaire, pendant quatre ans, a fait une guerre sans merci à l'aviation ennemie, l'attaquant partour où elle se rencontre sans jamais se laisser arrêter par le nombre de ses adversaires. A remporté 75 victoires officielles, dont 39 depuis sa promotion au grade d'officier de la Légion d'Honneur, 23 citations."

2ème RAC de Strasbourg :

Il est affecté, dans la réserve, au 2ème régiment d'aviation de chasse (RAC), caserné à Strasbourg (Bas-Rhin), le 22 juin 1920.

Visite à la famille royale de Belgique :

Le roi Albert 1er, en compagnie du Cne Armand Pinsard, l'As aux 27 victoires homologuées pendant la visite des aviateurs français au château de Laeken, résidence de la royauté belge - Il est devenu roi des belges, le 23 décembre 1909 et est décédé au cours d'un accident d'escalade à Marche-les-Dames, le 17 février 1934 - A droite, la reine Elisabeth qu'il a épousé à Munich, le 2 octobre 1900 - Photo collection du CRI de Nancy.

Les aviateurs français en compagnie de la reine de Belgique au château de Laeken, au nord de Bruxelles, en juillet 1920 - Le château est la résidence royale de la famille régnante belge - La reine Elisabeth en Bavière était l'épouse du roi Albert 1er - Elle a régné du 17 décembre 1909 au 17 février 1934 - De gauche à droite : Cne Armand Pinsard (27 victoires) - Ltt Robert Robin - Ltt de Romanet (18 victoires) - Cne Roger Poupon (8 victoires) - La reine Elisabeth de Belgique - Adj Fronval (pilote d'acrobatie) - Ltt Charles Nungesser (43 victoires) - Cne René Fonck (75 victoires) - Cdt Claude Mollard - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo collection du CRI de Nancy.

Le Cne Armand Pinsard va rédécoller du parc du Château de Laeken, résidence de la famille royale de Belgique après la visite des aviateurs français en juillet 1920 - Photo collection du CRI de Nancy.

Constructeur automobile :

Après la guerre, René roule en Lorraine-Dietrich et dispose en outre d'une Hispano-Suiza offerte par le roi d'Espagne Alphonse XIII. Il décide alors de se lancer dans la construction automobile. Il s'associe aux ingénieurs Grillot et Gadoux, ce dernier ayant travaillé chez Clément-Bayard, Delaunay-Belleville et Hispano-Suiza. En 1921, ils font construire une automobile par la compagnie industrielle des moteurs à explosion (CIME), à Fraisse-Unieux, près de Saint-Etienne (Loire). Cet atelier construisait des moteurs pendant la Grande Guerre.

La même année, René Fonck crée la "Société des Automobiles René Fonck" et installe le siège social à son domicile parisien et l'atelier de réparation, rue Bardin à Clichy. Dans le cadre de ses fonctions, il déposera six brevets de construction sur des perfectionnements mécaniques entre le 10 décembre 1920 et le 7 janvier 1922. Ses innovations concernent la distribution par cames, les pompes à eau, les boites de vitesse, la fixation et le refroidissement des moteurs.
Ses voitures seront construites dans l'usine de la CIME à Unieux. Exposant tous les ans au salon de l'Automobile à Paris en basant sa publicité sur sa renommée d'As de la Grande Guerre, il produira en très petite série des voitures de qualité à moteurs 4 et 8 cylindres, conçues par l'ingénieur Henri Grillot, à partir de la fin de l'année 1920. Son entreprise présenta une six cylindres à moteur Léon-Paulet à la fin 1923. Ces modèles ont été équipés d'un bouchon de radiateur ayant la forme de la cigogne aux ailes relevées de la SPA 103 de la Grande Guerre. Toutefois sa société, n'ayant vendu d'une douzaine d'exemplaires de ce dernier modèle, donc trop peu pour être rentable, fermera définitivement ses portes en 1925.

Cne René Fonck au volant d'une René Fonck 4 cylindres. L'aviateur, ajusteur mécanicien de formation, était passionné d'automobiles. En 1921, il crée la "Société des Automobiles René Fonck". Dans le cadre de ses fonctions, il déposera six brevets de construction sur des perfectionnements mécaniques entre le 10 décembre 1920 et le 7 janvier 1922. Photo collection du CRI de Nancy.

Au cours de sa vie professionnelle, René Fonck a déposé 19 brevets d'inventions ou de perfectionnements liés à l'industrie automobile, à l'aéronautique civile et militaire auprès de l'institut national de la propriété industrielle (INPI) entre le 10 décembre 1920 et le 23 février 1953. En voici la liste exhaustive :

Président de la Ligue Aéronautique de France :

A la mort du général Bailloud, René Fonck devient président de la Ligue Aéronautique de France en juin 1921.

Député des Vosges de 1919 à 1924 :

René Fonck a été élu député des Vosges du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924. Il appartenait au groupe de la Gauche Républicaine démocratique sous la 12ème législature. Le 16 novembre 1919, il a totalisé 29.799 voix sur 79.877 votants. Pendant sa mandature, il a siégé à la commission de l'armée et à partir de 1920, à celle des comptes définitifs. Il s'intéressa principalement aux questions aéronautiques, particulièrement à la discussion des budgets. Quand il s'est représenté cinq ans plus tard, il a été battu, n'obtenu que 19.724 voix sur 79.925 votants. Cet échec l'éloigna définitivement du parlement.

Le Cne René Fonck devient député des Vosges, en compagnie de Constant Verlot, sous l'étiquette "Gauche républicaine démocratique", le 16 novembre 1919 - Photo agence Meurisse mise en ligne par le site "Gallica" de la grande bibliothèque de France.

Le député René Fonck de la Gauche républicaine démocratique dans son bureau parisien - Il tient un bouchon de radiateur d'une des voitures fabriquée par son entreprise d'automobile - Photo mise en ligne par le site "Gallica" de la grande bibliothèque de France.

Morane-Saulnier MS 35 immatriculé F-ADDF - Cet avion est le 46ème MS 35 sorti des chaines de fabrication en août 1922 - A été enlevé du service en mai 1925 - Photo collection du CRI de Nancy.

Mission en Amérique du Sud :

En octobre 1922, René Fonck a été chargé d'une mission de représentation de l'aviation en Argentine et au Brésil.

Le SPAD 29 codé "RF" affecté à René Fonck - Il est sorti des chaines de fabrication, le 25 septembre 1920 et a été affecté à René Fonck - Cet avion sera plus tard immatriculé F-ONCK lors de son voyage en Argentine et au Brésil - Il a été radié des contrôles, le 1er juin 1932 - Photo collection du CRI de Nancy.

Tentative de traversée de l'Atlantique :

Il est l'auteur d'une tentative de traversée de l'Atlantique d'Ouest en Est en équipage, à bord d'un Sikorsky S-35, le 21 septembre 1926. L'avion américain a été modifié par la pose de trois moteurs Gnôme-Jupiter type 9A d'une puissance unitaire de 425 ch. La vitesse maximale obtenue est de 230 km/h. L'avion en ordre de vol, avec ses pleins et son équipage de quatre hommes, pèse 13,2 tonnes.

René Fonck venu assister au départ de Paris des trois moteurs Gnôme Jupiter 9A de 425 ch n° 1016, 1017 et 1094 qui vont rejoindre les Etats-Unis en vue de préparer la tentative de traversée de l'Atlantique d'Ouest en Est - Photo collection du CRI de Nancy.

Caractéristiques générales du Sikorsky S 35 après modifications : longueur 13,41 m, envergure supérieure 30,78 m, envergure inférieure 23,16 m, hauteuyr 4,88 m, surface alaire totale 100 m², poids à vide 4.400 kg, poids en charge plus de 19 tonnes, vitesse maximale 230 km/h, plafond pratique 5300 mètres, autonomie 7 heures de vol - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Dessin archives de la société Sikorsky.

René Fonck en visite pendant la pose d'un des trois moteurs Gnôme Jupiter 9A de 425 ch sur son Sikorsky S-35 - Photo collection du CRI de Nancy.

Le Sikorsky S-35 après l'ajout des trois moteurs Gnôme Jupiter 9A de 425 ch - Photo collection du CRI de Nancy.

Le Sikorsky S-35 après l'ajout des trois moteurs Gnôme Jupiter 9A de 425 ch - Photo collection du CRI de Nancy.

Poste de pilotage du Sikorsky S 35 - Photo collection du CRI de Nancy.

Intérieur du fuselage du Sikorsky S 35 avec les sièges des passagers et le poste de l'opérateur radio - Pour la tentative de record, les sièges ont été remplacés par des réservoirs de carburants et des couchettes - Photo collection du CRI de Nancy.

Arrière du fuselage du Sikorsky S 35 avec le poste de l'opérateur radio - Photo collection du CRI de Nancy.

Ingénieurs et mécaniciens de la société Sikorsky chargé de modifier le S-35 pour la tentative de traversée de l'Atlantique entre New-York et Paris - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo collection du National Air and Space Museum de Washington.

Le 21 septembre 1926, au décollage, le trimoteur est trop lourd et ne peut décoller du terrain d'aviation de Roosevelt Field à New-York. En bout de piste, il retombe au sol, fauche son train, tourne sur lui-même avant de s'embraser. René Fonck et Lawrence Curtin, les deux pilotes, réussissent à quitter l'appareil en feu mais le mécanicien Jacob Islamoff et le radiotélégraphiste Charles Clavier, qui occupaient l'arrière de l'appareil, périssent dans les flammes.

Après la catastrophe du S-35, la société Sikorsky a construit le premier S-37 (n° X 1283) pour permettre à René Fonck de tenter à nouveau la traversée de l'Atlantique dans le sens New-York-Paris. Malheureusement, les essais en vol de l'avion n'étaient pas terminés quand Charles Lindberg a réussi la traversée et remporté le prix Orteig. La version de record fut abandonnée et l'avion converti au transport de passagers. Les moteurs Jupiter furent déposés et échangés contre des Pratt & Whitney Hornet de 525 ch. Le 30 juin 1929, lors de son vol de livraison, il fut le premier avion de transport de passagers à traverser les Andes entre Buenos-Aires et Santiago, à plus de 17.700 mètres d'altitude. Après avoir été acheté par la Pan American World Airways, il a été ferraillé en 1930. Photo collection du CRI de Nancy.

Autographe d'Ernst Udet, le grand pilote de chasse allemand de la 1ère guerre mondiale pour René Fonck, son adversaire de guerre et ami du temps de paix - Fait à Berlin en janvier 1929 - Photo collection du CRI de Nancy.

René Fonck et Ernst Udet photographiés à Berlin devant la Siegessäule (colonne de la victoire) célébrant les campagnes prussiennes contre le Danemark, l'Autriche et la France de 1884 à 1870 - A l'arrière plan, le Reichstag, le parlement allemand qui a été incendié par les Nazis, le 27 février 1933 - Les deux grands aviateurs se rencontrèrent pour la première fois en 1923 - Le 28 décembre 1928, Fonck accueilli son ancien adversaire dans les locaux de l'Aéro-Club de France - Photo collection du CRI de Nancy.

Blériot-SPAD 34 bis sorti des chaines d'assemblage en juillet 1921, d'abord avion personnel de Louis Blériot, il a ensuite été utilisé par son entreprise, la Société anonyme Blériot Aéronautique, à Suresnes - L'avion étant basé sur le terrain d'aviation de Buc - Il a été modifié en Blériot-SPAD 54 bis en octobre 1930 - Photo collection du CRI de Nancy.

La société "France-Engrais" :

En avril 1933, René Fonck se porte acquéreur d'un vaste domaine de 29 hectares situé au 19, chemin des Cailloux, quartier Les Censes sur le territoire de la commune de Saulcy-sur-Meurthe (Vosges). Dans le pays, la propriété est appelée le Château des Censes. Comme il est devenu parisien, René n'habite pas en permanence sa vaste maison bourgeoise. Il n'y demeure que lors de ses séjours dans les Vosges. Raymond Panin, son beau-frère, qui est marié avec Yvonne, sa jeune soeur née en 1898, s'associe avec lui dans une société de production de tourbe. Ils créent ensemble sa société "France-Engrais" pendant l'été 1938. Raymond Panin en devient le gérant et René Fonck, cofondateur et associé. Très rapidement, leur société va prospérer grâce au travail sur place de Raymond et à l'implication personnelle de l'As de la Grande Guerre.

Périodes d'entrainement :

Il effectue une période volontaire d'entrainement au centre d'Orly du 16 au 30 juin 1931 où il a réalisé 3h10 de vol. Il effectue une autre période d'entrainement à la 2ème escadrille de la 2ème escadre d'aviation légère de défense du 25 septembre au 15 octobre 1933. Pendant cette période, il a volé sur MS 230 à la section d'entrainement de la 2ème escadre puis sur NiD 62 et NID 622 à la 2ème escadrille totalisant 9h50 de vol. Du 11 au 15 juin 1934, il effectue une nouvelle période d'entrainement et réalise 2h35 de vol.

Photo prise au Maroc en 1931 - Au centre, Moulay Youssef qui a remplacé son frère Mouley Hafid en 1912 - A gauche, son fils, Mohamed V, sultan depuis le 18 novembre 1927 - Photo collection du CRI de Nancy.

* Notation du Cne René Fonck par le Col Bladinières, commandant de la 2ème escadre de l'aviation légère de défense, pour l'année 1934 : "Bel esprit. Aptitudes physiques parfaites. Toujours allant, entrainement à parfaire cette année d'un Nieuport 62, son aptitude au commandement sera à apprécier à sa prochaine période. A effectué un tir à cazaux de façon impcomplète et dans de mauvaises conditions 93 %."

Il est affecté au Cabinet du Ministre de l'Air en 1935 et nommé Chef de Bataillon, le 25 juin 1935. Il accomplit une période obligatoire au centre de mobilisation générale n° 31 du 2 septembre au 1er octobre 1935. Il a effectué une période de formation à l'état-major du général Armengaud, inspecteur de l'aviation de défense métropolitaine du 8 septembre au 1er octobre 1935. A cette occasion, il est chargé d'une étude de l'utilisation pratique du matériel aérien dans les escadrilles d'aviation légère. Pour la rédaction de cette étude, il a fait des séjours au centre d'essais du matériel aérien de Villacoublay, au centre d'expériences de Reims et au centre d'essais du matériel de tir aérien à Cazaux. Pendant l'année 1935, il a effectué 10h30 de vol.

* Notation du Cdt René Fonck par le Gal Amengaud pour l'année 1935 : "Le Cdt Fonck avait reçu de fournir un avis sur les méthodes d'instruction de combat dans l'aviation légère de défense. S'est acquitté de sa tâche avec zèle et dévouement. A rédigé un rapport de mission qui constitue un travail important d'un réel intéret."

Grand Officier de la Légion d'Honneur :

Il est fait Grand officier de la Légion d'Honneur, en date du 11 juillet 1936.

* Grand Officier de la Légion d'Honneur du Cdt Paul René Fonck du centre de mobilisation d'aviation n° 9, en date du 11 juillet 1936 : "21 ans de services, 5 campagnes, 22 citations. Commandeur de la Légion d'Honneur du 16 juin 1920. A accompli cinq périodes d'entrainement aérien volontaires."

Le Cdt René Fonck a été fait Grand Officier de la Légion d'Honneur, le 11 juillet 1936. Cette décoration lui a été remise sur le front des troupes par le président de la République Albert Lebrun, le 14 juillet 1936. Photo collection du CRI de Nancy.

Portrait du Cdt René Fonck qui a été fait Grand Officier de la Légion d'Honneur, le 11 juillet 1936 - Photo collection du CRI de Nancy.

René Fonck pose en compagnie du personnel et des élèves d'un centre d'aviation populaire portant son nom. Il est en 4ème position à gauche à partir de l'homme qui est devant l'hélice. Si un lecteur peut situer cette école, qu'il veuille bien prendre contact avec l'auteur du site. Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo collection du CRI de Nancy.

Son mariage :

Il se marie avec Mlle Mathilde Adrienne Edmonde Silvestre (connue sous son nom d'artiste d'Iréne Brillant) sociètaire de la Comédie Française, à la mairie du 8ème arrondissement de Paris, le 15 juillet 1936.

Pendant l'année 1936, il accomplit 9h10 de vol au CAR d'Orly.

Edmond, le premier enfant de René Fonck est né, le 10 novembre 1936. (Il est décédé à Paris, le 16 mars 2014 et a été inhumé au cimetière du Père Lachaise.)
Son père est maintenu pour une année supplémentaire à la disposition du ministre de l'Air, à compter du 1er décembre 1936.

Il est nommé Lieutenant-Colonel de réserve, le 25 juin 1938.

* Notation du LcL René Fonck : "Breveté pilote depuis le 31 mai 1915. Officier magnifique de courage et d'allant. Pilote de chasse des plus remarquables. 75 victoires officielles. Très bonne tenue, Excellent esprit militaire."

Campagne 1939-1940 :

Le Lcl Fonck est mis à la disposition du commandant en chef des forces aériennes en septembre 1939 et affecté au bataillon de l'Air n° 117 stationné à Aulnat. Il est nommé Colonel de réserve, le 15 mars 1940.

Il est ensuite affecté au GQG comme Inspecteur Général de la chasse et du matériel de l'armée de l'Air, le 6 septembre 1940 et maintenu en activité de service jusqu'au 24 septembre 1940. Il est démobilisé, le 30 septembre 1940.

Ambulance Renault des oeuvres françaises des sections sanitaires automobiles du front, don de l'Association Nationale des Croix de Guerre dont les présidents étaient le Vice-Amiral Guépratte, le Général Mariaux et le Colonel Fonck. Photo collection du CRI de Nancy.

René Fonck est nommé Colonel, le 15 mars 1940 et Inspecteur Général de la chasse et du matériel de l'armée de l'Air, le 6 septembre 1940. Il pose ici dans son domicilie parisien du n° 3 de la rue du Cirque. Photo collection du CRI de Nancy.

Le Colonel René Fonck, inspecteur général de la chasse et du matériel de l'armée de l'Air du 6 au 30 septembre 1940, pose devant un Dewoitine D 520 en compagnie de Marcel Doret - Photo collection du CRI de Nancy.

Période 1940-1944 :

Il est nommé conseiller technique du secrétaire d'état à l'aviation, le général Jean Bergeret. Cet officier général occupera ce poste dans les gouvernements Pierre Etienne Flandin (14/12/1940 au 09/02/1941) puis François Darlan (10/02/1941 au 18/04/1942).

Son second enfant, Marie-Anne, est née le 14 juillet 1940.

Il devient membre du Conseil National du gouvernement de Vichy, le 22 janvier 1941.

Comme nous l'avons vu précédemment, René Fonck s'est associé avec son beau-frère Raymond Panin dans la société "France-Engrais" pendant l'été 1938. En 1942, Raymond Panin, qui réside avec sa femme dans la proprièté de René Fonck à Saulcy, a créé un réseau de résistance destiné à recueillir des prisonniers évadés, des réfractaires du STO et des aviateurs alliés abattus. En outre, il dirige le petit maquis de Fouchifol qui opére dans la région de Saulcy-Corcieux. Le couple Panin et l'aviateur américain qu'ils abritaient, sont dénoncés et arrêtés. Raymond Panin sera déporté à Gaggenau et y mourra, le 13 mars 1945. Sa femme Yvonne sera transférée sur Schirmeck d'où elle s'échappera, profitant d'un transfert en camion. Elle recevra la Légion d'Honneur en 1983.

René Fonck intervient personnellement pour sauver le maire de Saulcy, menacé d'exécution, puis au profit du comte Robert Jean de Vogüe, président de Moët, grand résistant qui vient d'être arrêté par la Gestapo. Suite à l'action de plusieurs grands noms, le comte échappera au peloton d'exécution et sera déporté alors que tous les autres membres de son réseau seront fusillés. Il reprendra sa place après guerre. Il sauvera également de l'exécution Jacques Grou-Radenez qui avait caché chez lui des enfants juifs. Sa peine sera commuée en peine de travaux forçés. Malheureusement, il décédera en déportation à Flossenburg, le 15 février 1945.

Le 9 septembre 1944, René Fonck est arrêté et emprisonné à la prison de la Santé. Il est finalement libéré, en étant lavé de tous souçons, le 24 décembre 1944.

L'après seconde guerre mondiale :

Le 8 septembre 1948, le colonel Sautereau, chef du réseau Rafale, remet à René Fonck une lettre témoignant de son implication dans la libération de la France. Le général Benoit Léon de Fornel de La Laurencie, ancien commandant du 3ème corps d'armée en 1940, puis représentant du maréchal Philippe Pétain à Paris, avant d'entrer en résistance et d'être interné par le gouvenement de Vichy de 1942 à 1944, témoigne de la même façon des renseignements donnés par René Fonck à l'ambassade des Etats-Unis, par l'intermédiaire de l'attaché militaire.

Retiré de toutes fonctions publiques, il assure la gestion de la société "France Engrais", son entreprise. Pour redémarrer l'activité, il embauche un métayer et emploie plusieurs prisonniers allemands jusqu'à leur libération qui intervient en 1949.

René Fonck est décédé d'une hémorragie cérébrale, à son domicile du n° 3 de la rue du Cirque à Paris, le 18 juin 1953. Il repose dans le cimetière de la commune de Saulcy-sur-Meurthe (Vosges).

Une des dernières photos de René Fonck prise après la seconde guerre mondiale. Il est décédé d'une rupture d'anévrisme à son domicile parisien, le 18 juin 1953. La veille, il avait diné chez son ami, l'ancien sénateur Charles Reibel. Photo collection du CRI de Nancy.

Photo actuelle de l'ancien domicile parisien de René Fonck situé au 3, rue du Cirque dans le 8ème arrondissement de Paris - Voir le détail de la plaque en son hommage en bas de page - Elle a été dévoilée par le général Maxime Weygand, le 4 avril 1962 - Photo Google Map.

Sources :

Registre des naissances de la commune de Saulcy-sur-Meurthe (Vosges) - Base de données "Personnels de l'aéronautique militaire" du site "Mémoire des Hommes" - La fiche matricule conservée aux archives départementales des Vosges est vierge de tout renseignement militaire (?) - Dossier Légion d'Honneur de René Fonck manquant dans les archives de Fontainebleau (?) - Dossier militaire conservé au SHD du château de Vincennes - Carnets de comptabilité en campagne de l'escadrille C 47 - Carnets de comptabilité en campagne de l'escadrille N 103 / SPA 103 - Revue "L'Aérophile" - Revue "Les Ailes" - Bulletin de décès délivré par la mairie du 8ème arrondissement de Paris - Collections du conservatoire régional de l'image de Nancy.

Dernière mise à jour :

Le 25 novembre 2018.

Légende des tableaux - de gauche à droite : (H) victoire homologuée - (NH) victoire non homologuée ou probable - Détails du combat - Date -
(01) n° de la victoire homologuée ou (1 p) n° de la victoire probable ou (End) avion endommagé - Si entourée en blanc, victoire confirmée par les archives allemandes.

 

Ses avions

SPAD VII n° (non connu) codé "VI" piloté par le l'Adc René Fonck - Remarquez le trèfle à quatre feuilles porte-bonheur peint sur l'arête dorsale du fuselage - Dessin David Méchin.

SPAD XIII n° 526 codé "VI" (6) du Ltt René Fonck - Dessin David Méchin que je remercie pour son aide.

 

 

Ses avions

Spad XIII n° 700 codé "VI" de l'escadrille SPA 103 piloté par le Ltt René Fonck en mai 1918 - Remarquez le nez vert de l'appareil ainsi que la cigogne haute haute dite de "Fonck" - Dessin David Méchin

SPAD XII n° 445 codé "VI" du Ltt René Fonck - Il sera utilisé par Fonck à partir de janvier 1918 - Dessin David Méchin.

SPAD XVII n° 682 codé "VI" du Ltt René Fonck en octobre 1918 - C'est un SPAD XIII amélioré doté d'un moteur Hispano-Suiza de 300 ch - Il remporte 6 victoires à ses commandes - C'est le dernier avion qu'il a piloté à l'escadrille SPA 103 et avec lequel il a terminé la Guerre - Représentation théorique - Je recherche des photos d'ensemble de cet avion - Dessin David Méchin.

Souvenirs en rapport

Brevet de pilote militaire n° 1010 du Sol René Fonck, le 21 mars 1917 - Photo Jean-Loup Frommer que je remercie pour son aide.

Citation à l'ordre de l'Armée du Ltt René Fonck, pour ses 43ème et 44ème victoires - Le Lieutenant Fonck Paul, René, du 1er Régiment du Génie, pilote à l'Escadrille SPA 103 : "Pilote de chasse hors pair, continue la série de ses merveilleux exploits. Le 19 Mai 1918, a abattu deux avions ennemis. 43ème et 44ème victoires" (Ordre n° 39 - 1ère Armée - 4 juin 1918) - le Général Commandant la 1ère Armée Debeney, délivré par le Maréchal Commandant en chef les armées de l'Est " signé Pétain - Dessinée par Wielhorski et imprimée en quadrichromie par H. Chachoin à Paris - Photo salle des ventes Drouot à Paris.

Souvenirs en rapport

Croix de guerre 14-18 du Ltt René Fonck, l'As au 75 victoires homologuées - Elle porte 28 palmes (citation à l'ordre de l'armée) et une étoile de bronze (citation à l'ordre du régiment) - René Fonck a quitté l'armée de l'Air avec le grade de Colonel de réserve en 1940 - Cette décoration est conservée par M. Edmond René Fonck, fils de René Fonck.

 

Le château Fonck

L'ancienne proprièté du colonel René Fonck se situe au 19, chemin des Cailloux, quartier Les Censes sur le territoire de la commune de Saulcy-sur-Meurthe (Vosges). Elle est adossée au massif du Kemberg. L'As des As l'a acheté auprès d'un ancien diplomate en avril 1933.

Vue générale de l'ancienne propriété du colonel René Fonck sur le territoire de la commune de Saulcy-sur-Meurthe - Prise de vue du 24 mars 2018 - Photo Jean-Loup Frommer que je remercie pour son aide.

L'entrée principale du château Fonck, au 19 du chemin des Cailloux à Saulcy-sur-Meurthe - Prise de vue du 21 mars 2018 - Photo Jean-Loup Frommer que je remercie pour son aide.

Le château Fonck, à remarquer sur le côté droit le bardage d’essis ou bardeaux, qui reprend la tradition des fermes des Hautes-Vosges, qui consiste à protéger des intempéries les murs exposés au Nord - La grande dépendance se trouve à gauche et la petite à droite - Prise de vue du 21 mars 2018 - Photo Jean-Loup Frommer que je remercie pour son aide.

Le domaine Fonck était vaste, à l’époque, il avait des métayers pour l’entretenir dont M. Le Dû, fermier d’origine bretonne. Le père du contributeur, Pierre Frommer (débardeur forestier 1933-2013) racontait que, dans sa jeunesse, il livrait le château Fonck en bois, provenant de la scierie de son grand-père Louis Frommer, située le long de la voie ferrée allant de Saint-Dié à Épinal, au 293, chemin du Greffier à Sainte-Marguerite.

 

Autre facade du bâtiment principal du château Fonck donnant sur l'étang - Prise de vue du 24 mars 2018 - Photo Jean-Loup Frommer que je remercie pour son aide.

Le château Fonck se présente de la manière suivante : une cour centrale compte donnant sur le bâtiment principal et deux dépendances de tailles différentes - Cette photo montre celle de grande taille à trois portes, permettant le passage de chariots à foin - Le bâtiment principal est sur la droite - Prise de vue du 21 mars 2018 - Photo Jean-Loup Frommer que je remercie pour son aide.

Cette photo montre la seconde dépendance à porte unique, plus petite que la précédente, permettant le passage d'un chariot à foin - Le bâtiment principal est sur la gauche - Prise de vue du 21 mars 2018 - Photo Jean-Loup Frommer que je remercie pour son aide.

Vue générale de l'ancienne propriété du colonel René Fonck sur le territoire de la commune de Saulcy-sur-Meurthe - Prise de vue du 24 mars 2018 - Photo Jean-Loup Frommer que je remercie pour son aide.

 

Monuments commémoratifs
et tombes

Détail du caveau de la famille Fonck dans le cimetière communal de Saulcy-sur-Meurthe. Marie Julie Fonck, née Simon (1868 - 1941) était la mère de l'As René Fonck. Elle avait perdu son mari Victor Félicien au cours d'un accident de chariot, le 18 juin 1898. Sagard, il avait été écrasé par un chariot de planches, près de la scierie de Ban-sur-Meurthe. Il reposait dans le cimetière de Clefcy. Sa tombe n'est plus visible.
Ils ont eu trois enfants :
* Paul René Fonck (1894-1953) s'est marié avec Mathilde Adrienne Edmonde Sylvestre (dite Irène Brillant), le 15 juillet 1936.
* Emilienne Fonck (1897-1974) s'est mariée avec Lucien Albert Lafontaine.
* Yvonne Maria Fonck (1898-1990) s'est marié avec Raymond Emile Léopold Panin, le 21 janvier 1922.
Prise de vue du 24 mars 2018. Photo Jean-Loup Frommer que je remercie pour son aide.

Plaque en hommage au Cne Raymond Emile Léopold Panin, (13 novembre 1897 - 13 mars 1945) officier d'artillerie et résistant, qui avait organisé un centre de résistance dans le château Fonck pendant la 2ème guerre mondiale - Dénoncé, il a été déporté avec sa femme et mort en déportation à Gaggenau (Allemagne), le 13 mars 1945 - Sa femme a survécu à la déportation et est rentrée après guerre - Prise de vue du 24 mars 2018 - Photo Jean-Loup Frommer que je remercie pour son aide.

Tombe des grand-parents de René Fonck, Julien Simon (1839-1910) et Julienne Thomas (1841-1924) dans le cimetière communal de Saulcy-sur-Meurthe (Vosges) - Ayant perdu son père très jeune, il avait quatre ans, l'As était très attaché à ses grand-parents - Il a donc participé à la réfection et à l'embellissement de leur tombe - Prise de vue du 24 mars 2018 - Photo Jean-Loup Frommer que je remercie pour son aide.

Détail de la tombe des grand-parents de l'As René Fonck dans le cimetière communal de Saulcy-sur-Meurthe (Vosges) - Prise de vue du 24 mars 2018 - Photo Jean-Loup Frommer que je remercie pour son aide.

Monuments commémoratifs
et tombes

Tombe du colonel René Fonck dans le cimetière du village de Saulcy-sur-Meurthe (Vosges) - Il est décédé à Paris, le 18 juin 1953 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Jean-Loup Frommer que je remercie pour son aide.

Tombe du Col René Paul Fonck - Né le 27 mars 1894 à Saulcy-sur-Meurthe (88) - Mobilisé au 11ème régiment du génie d'Epinal, le 22 août 1914 - Passé à l'aviation au début de l'année 1915 - Brevet de pilote militaire n° 1010 obtenu à l'école d'aviation du Crotoy, le 31 mai 1915 - Pilote de l'escadrille C 47 du 14 juin 1915 au 7 avril 1917 - Pilote de l'escadrille N 103 et SPA 103 du 26 avril 1917 au 27 avril 1919 - Centre des essais de Villacoublay à partir du 27 avril 1919 - Termine la guerre avec 75 victoires homologuées - Député des Vosges de 1919 à 1924 - En 1925, une tentative de traversée de l'Atlantique - Décédé à Paris, le 18 juin 1953 - René Fonck repose dans le cimetière de Saulcy-sur-Meurthe (Vosges) - Photo Eric Babilon que je remercie pour son aide.

Monument aux morts de la commune de Saulcy-sur-Meurthe (Vosges) - Originaire de ce village et y possédant une vaste proprièté, René Fonck a largement participé au financement de cet ouvrage à l'occasion de la souscription publique alors qu'il était député des Vosges de 1919 à 1924 - Il a versé 20.000 frs - Le monument a été inauguré, le 10 juillet 1921 - Il comportait une statue sur son piédestal qui ont été détruits par les troupes allemandes en retraite en novembre 1944 - Photo Jean-Loup Frommer que je remercie pour son aide.

Détail du monument aux morts de la commune de Saulcy-sur-Meurthe (Vosges) - A l'occasion de la souscription publique, René Fonck a largement participé au financement alors qu'il était député des Vosges de 1919 à 1924 - Photo Jean-Loup Frommer que je remercie pour son aide.

Détail du caveau de la famille Fonck dans le cimetière communal de Saulcy-sur-Meurthe (Vosges) - Il concerne Emilienne Lafontaine, née Fonck et son mari Lucien Albert Lafontaine (1896 - 1984) - Victor Félicien Fonck (1971 - 1898) et Marie Julie Simon (1868 - 1941), les parents, ont eu trois enfants : René (1894-1953), Emilienne (1897-1974), Yvonne (1898-1990) - Prise de vue du 24 mars 2018 - Photo Jean-Loup Frommer que je remercie pour son aide.

Plaque en hommage au colonel René Fonck apposé au 3, rue du Cirque à Paris, son domicile parisien - Elle a été dévoilée par le général d'armée Maxime Weygand, le 4 avril 1962 - Photo droits réservés.

 

Remerciements :

- M. David Méchin pour son étude sur les victoires du Ltt René Fonck.
- Mme Laurence Denis pour la communication des photos prises par son grand-père Gaston Rameau.
- M. Eric Babilon pour la communication de la photo de la tombe du Col René Fonck.
- M. Jean-Loup Frommer pour ses photos de l'exposition Fonck, de son ancienne propriété et de sa tombe.

Bibliographie :

- The French Air Service War Chronology 1914-1918 par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.
- Casualties of the German Air Service 1914-1920 par Norman Franks, Frank Bailey et Rick Duiven publié par les éditions Grub Street en 1999.
- Les escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et histoire - 1912-1920
- Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- L'aviation française 1914-1940, ses escadrilles, ses insignes - par le Commandant E Moreau-Bérillon - publié à compte d'auteur en 1970.
- Les Armées françaises dans la Grande Guerre publié à partir de 1922 par le Ministère de la Guerre.
- Site Internet "Mémoires des Hommes" du Ministère de la Défense - Voir le lien
- Site Internet de l'INPI (Institut national de la propriété industrielle) - Voir le lien

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