Menu
Cliquez sur la barre titre pour revenir sur le menu.

Si vous avez des documents écrits ou photographiques pouvant corriger ou compléter les données de cette page, veuillez contacter l'auteur du site

Insignes peints
sur les fuselages

Le dessin initial de l'insigne de l'escadrille 110 - Une grue huppée en virage sur un fond de couleur rouge - Dessin Albin Denis

Une autre version de la grue huppée de la 110, l'oiseau seul de couleur bleu, avec le détail de son plumage - Dessin Albin Denis

Insignes métalliques
de l'escadrille F 110

Insigne métallique de l'escadrille F 110 appartenant au Chef d'escadron (Cdt) Alexandre Bouchet - Fabriqué en métal blanc - Fixation par deux anneaux - Il a été commandant du GB 1, qui regroupait les escadrilles 25, 110, 114, du 20 février 1918 au 1er janvier 1920 - Insigne collection du général de division aérienne Alexandre Bouchet, transmise par Antoine Bouchet, son petit-fils, que je remercie pour son aide.

Insigne de l'escadrille F 110 époque 14-18 ou immédiat après guerre - Fixation par deux anneaux - Fabrication par un mécanicien et probablement pas en série - Photo droits réservés.

Fanion de l'escadrille

Fanion de l'escadrille F 110 photographié le 30 octobre 1918 - Autochrome des collections de la Société Française de Photographie à Paris transmise par David Méchin que je remercie pour son aide.

Appellations successives

Carte des différents stationnements

Commandants

Rattachements de l'escadrille

Avions utilisés

Relevés quantitatifs et
numéros avions

Décorations

Citations collectives

* Citation n° 83 à l'ordre de l'aéronautique de la 10ème armée des groupes de bombardement GB 102 - GB 103 - GB 104, commandés par le chef d'Escadron de Rose, en date du 5 juillet 1915 : "Malgré les attaques des avions ennemis et malgré le feu d'une artillerie spéciale redoutable, sont intervenus sur le champ de bataille en liaison avec les autres armes. Ont opéré à plusieurs reprises sur les voies de communication de l'ennemi et sur ses réserves, causant un effet morel et matériel certain."

* Citation n° 12.763 à l'ordre de l'armée, décernée par le Maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, à l'ordre du 1er groupe de bombardement : "Sous l'impulsion énergique de son commandant, le chef d'escadrons Bouchet, le 1er groupe de bombardement, composé des escadrilles 114, 110, 25, a pris part aux batailles de Picardie et de champagne 1918. En sept mois, du 27 mars au 9 novembre, il a executé 106 nuits de travail, 2134 expéditions d'avions, attaqué 749 objectifs militaires, accompli 109 reconnaissances de nuit, lançé près de 560 tonnes de projectiles, réalisé 115 destructions (incendies, routes coupées, trains sautés, dépôts de munitions explosés, terrains d'aviation brûlés, ....) A contribué puissamment à l'arrêt de l'ennemi, et à son recul consécutif, en lui infligeant des pertes qui ont affecté profondément son moral et diminué sensiblement sa valeur combative. N'a cessé de procurer à notre haut commandement des renseigneemnts du plus grand intérêt."

Morts : en rouge / Blessés et indemnes : en jaune

Unités détentrices des traditions
de l'escadrille 110

Insignes métalliques des unités
détentrices de ses traditions

Insigne de la 3ème escadrille du 21ème RABN - Photo droits réservés.

Insigne de la 3ème escadrille du GB II/21 - Fabrication Augis de 1936 - Insigne collection Patrice Gout que je remercie pour son aide.

Insigne de la 21ème escadre de bombardement - La 21ème escadre de bombardement était composée des GB I / 21 (traditions des escadrille BR 25 et BR 114 de la Grande Guerre) et GB II / 21 (traditions des escadrilles BR 110 et BR 118 de la Grande Guerre) - Photo Albin Denis.

Insigne métallique de la 3ème escadrille du GB II/21 de 1940 - Fabrication Augis non marquée - Fixation par anneaux et épingle - Dos lisse non marqué - Les pattes sont longues et serrées - Insigne collection Patrice Gout que je remercie pour son aide.

Insigne métallique d'une escadrille héritière des traditions de l'escadrille F 110 - Fixation par deux anneaux qui sont plus serrés que l'insigne immédiatement supérieur - Pas de marque de fabricant - Epoque avant 2ème GM et 2ème GM - Insigne collection Olivier Ledroit que je remercie pour son aide.

Insigne du GB II/21 - Il s'agit d'un insigne fabriqué par un bijoutier - Il est à associer à l'insigne juste en dessous qui appartenait au même aviateur - Collection Patrice Gout que je remercie pour son aide.

Insigne de la 3ème escadrille du GB II/21 - Il s'agit d'un insigne fabriqué par un bijoutier - Il est à associer à l'insigne juste au dessus qui appartenaient au même aviateur - Collection Patrice Gout que je remercie pour son aide.

Insigne métallique de la 3ème escadrille du GB II/21 de l'immédiat après guerre - Fabrication par la société Augis - Cette série a été commandée par Gilbert Uteau, un As de la Grande Guerre, pour différencier les différentes équipes scouts que ses filles formaient (éléphant, loup, grue couronnée) - Fixation par anneaux et épingle - Dos lisse non marqué - Les pattes sont plus courtes et décollées - Photos Catherine Galharret, sa fille, que je remercie pour son aide.

Insigne métallique de l'escadrille d'instruction des équipages (EIE) "Airbus" du CIET 340, qui assure la formation de tous les équipages volant sur tout type d'Airbus, une escadrille en permanence détachée au sein de l'ET 3/60 - Insigne homologué sous le n° A 1475 au SHD du château de Vincennes - Photo Alain Campo que je remercie pour son aide.

Les hommes

Cne Hubert Etienne Lucien Jacquet - Né le 27 mars 1874 à Lyon (Rhône) - Fils de Louis Jacquet (ingénieur en chef du département du Rhône) et de Carina Maria Joséphine Elise D'Aiguy - Domiciliés au 7, place Henri IV à Lyon (Rhône) puis au 9, boulevard Les-Maubourg à Paris 9ème (75) - Profession avant engagement Etudiant - Classe 1894 - Recrutement du 2ème bureau de la Seine sous le matricule n° 271 - Engagé volontaire pour quatre ans, au titre du 115ème régiment d'infanterie - Nommé Caporal fourrier, le 20 mai 1893 - Nommé Sergent, le 21 novembre 1893 - Rengagé pour deux ans à compter du 19 novembre 1896 - Rengagé pour deux ans à compter du 19 novembre 1898 - Parti comme élève officier à l'école militaire d'infanterie, le 13 avril 1898 - Nommé Sous-lieutenant et affecté au 161ème régiment d'infanterie, 1er avril 1899 - Nommé Lieutenant, le 1er avril 1901 - Affecté au 99ème régiment d'infanterie, le 27 septembre 1906 - Affecté au 144ème régiment d'infanterie, le 10 octobre 1911 - Passé à l'aéronautique militaire comme élève pilote, le 26 octobre 1911 - A prit part aux manoeuvres régionales comme observateur du Ltt Kimmerling en 1911 - Commandant du centre d'aviation d'Etampes de mai au 2 octobre 1912 - Brevet de pilote militaire n° 158 obtenu, en date du 29 août 1912 - Commandant de l'aviation de Belfort et de l'escadrille BL 3 du 2 octobre 1912 au 1er janvier 1913 - A pris part à l'ascension militaire du Bienvenu, ballon de 1450 m3, à partir du parc de l'Aéroclub de France, le 26 novembre 1912 - Le pilote était M. Ravaine et les passagers les lieutenants Brugère, Jacquet, de l'Estrade, et M. et Mme André - Après un vol de 4 heures, le ballon a atterri à Coulommiers, après avoir parcouru 63 kilomètres - A prit part aux grandes manoeuvres de 1912 comme pilote de l'escadrille BL 3 - Commandant du centre de l'aviation de Belfort du 1er janvier 1913 au 11 juillet 1914 - Place en position hors cadre et nommé Capitaine, le 28 mars 1913 - A prit part aux grandes manoeuvres du Sud-Ouest de 1913 dans le parti Bleu comme commandant d'une escadrille Blériot - Commandant du centre d'Epinal du 11 juillet au 2 août 1914 - Chevalier de la Légion d'Honneur, le 11 juillet 1914 - Cette décoration lui a été remise par le général de division Thévenet, gouverneur de Belfort, le 14 juillet 1914 - Commandant du Parc Aéronautique n° 6 de la 1ère armée du 2 août au 11 novembre 1914 - Détaché au centre d'aviation de Villacoublay du 11 novembre 1914 au 24 mars 1915 - Commandant de l'escadrille VB 110 du 24 mars au 15 août 1915 - Affecté avec son escadrille au 4ème groupe de bombardement (GB 4), le 23 mai 1915 - Croix de Guerre et citation n° 1110 à l'ordre de l'armée, en date du 9 juillet 1915 - Passé avec le GB 4 au groupement des groupes de bombardement du plateau de Malzéville, le 13 juillet 1915 - Blessé au genou par une balle de mitrailleuse en combat aérien, le 22 juillet 1915 - Evacué sur l'hôpital de Verdun, le 22 juillet 1915 - Transféré sur l'hôpital de Dijon, le 24 juillet 1915 - Citation n° 1323 à l'ordre de l'armée, en date du 16 août 1915 - En convalescence pendant deux mois, le 23 septembre 1915 - Rejoint le GB 4, le 14 novembre 1915 - Nommé Adjoint technique au commandant de l'aéronautique de la 4ème armée, le 4 décembre 1915 - Nommé Adjoint technique au commandant de l'aviation du CRP (camp retranché de Paris) du 22 février 1916 au 29 juin 1918 - Nommé Chef de bataillon, le 28 juin 1918 - Nommé Chef de service d'inspection du matériel avion des unités d'aviation des TOE, le 29 juin 1918 - En mission d'inspection du matériel de l'aviation au Maroc, le 23 septembre 1918 - Commandeur du Ouissam Alaouite, le 13 novembre 1918 - Mis au service de l'inspection de la commission interalliée de contrôle en Allemagne, le 14 septembre 1919 - Nommé Président de la sous-commission interalliée de contrôle aéronautique de Wurtemberg, le 1er janvier 1920 - Affecté au 4ème régiment d'aviation d'observation pour mission de contrôle en Allemagne, en date du 25 mai 1920 - Affecté au 34ème régiment d'aviation, le 1er août 1920 - Président de l'Air Kruft - Départ de la commission de contrôle de Berlin (contrôle du matériel volant) en octobre 1920 - Délégué des puissances alliées auprès de l'état libre de Dantzig, décision du maréchal Foch, président du comité militaire interallié de Versailles, le 6 avril 1921 - Rejoint la commission interalliée de contrôle à Berlin, le 4 novembre 1921 - Quitte la CICA en fin de mission et rejoint le 34ème régiment d'aviation, le 21 février 1922 - Affecté au 21ème régiment d'aviation, comme commandant du 1er groupe, le 1er mars 1922 - Officier de la Légion d'Honneur, le 11 juillet 1922 - Cette décoration lui a été remise par le général de division Penet, commandant le 20ème corps d'armée, le 14 juillet 1922 - Détaché à la préparation militaire supérieure - Affecté à l'entrepot spécial d'aviation n° 1 et commandant de l'annexe d'Etampes, le 8 octobre 1922 - Commandant du 31ème régiment d'infanterie - Nommé Lieutenant-colonel, le 29 juillet 1927 - Décédé au 11, rue Lapeyrère à Paris 18ème (75), le 31 janvier 1940 - Photo Hubert Jacquet transmise par Jean-Marc Ortéga, son arrière-petit-neveu, que je remercie pour son aide - Sources : Acte de naissance de la mairie du 2ème arrondissement de Lyon - Fiche matricule du 2ème bureau de la Seine (AD de Paris) - Etat des services - Liste des brevets militaires - LO - JORF - Avis de décès - La revue l'Aérophile - Dernière mise à jour : 8 mai 2018.

* Croix de Guerre et citation n° 1110 à l'ordre de l'armée du Cne Hubert Jacquet, commandant l'escadrille VB 110 du 4ème groupe d'escadrilles de bombardement, en date du 9 juillet 1915 : "Pilote expérimenté et audacieux. Commandant une escadrille de bombardement, a su entrainer par son exemple les jeunes pilotes et a obtenu des résultats remarquables dans la lutte contre les avions ennemis et dans les bombardements sur les champs de bataille."

* Citation n° 1323 à l'ordre de l'armée du Cne Hubert Jacquet, commandant l'escadrille VB 110, en date du 16 août 1915 : "Entraine brillamment une escadrille de bombardement, atteint par une balle au cours d'un combat aérien, a pu atterrir dans nos lignes et a donné à tous, malgré sa blessure, le plus bel exemple de calme et de courage."

Cne Pierre Henri Jacques Beauté - Né le 3 octobre 1891, à Paris (75) - Fils d'André Beauté et d'Henriette Levoyer - Domiciliés 11, avenue de la République à Paris (75) - Classe 1911 - Recrutement au 4ème bureau de la Seine sous le matricule n° 1135 - Profession avant guerre Ingénieur en construction aéronautique et mécancique chez Panhard et Levassor - Engagé au 1er groupe aéronautique, à compter du 8 octobre 1912 - Affecté au dépôt de l'Aérostation, le 2 août 1914 - Affecté à la compagnie de la SFA, le 15 septembre 1914 - Affecté à l'école militaire d'aviation de Pau, le 15 novembre 1914 - Affecté à l'école militaire d'aviation d'Avord du 7 janvier au 20 avril 1915 - Brevet de pilote militaire n° 800 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Avord, le 13 avril 1915 - Pilote à la RGA du Bourget-Dugny du 13 avril au 10 mai 1915 - Pilote de l'escadrille VB 106 du 11 mai 1915 au 1er février 1917 - En mission à la RGA du 12 au 18 juillet 1915 - Une citation à l'ordre du 2ème groupe de bombardement, en date du 15 août 1915 - Citation n° 2094 à l'ordre de l'armée, en date du 20 novembre 1915 - Nommé Sous-lieutenant, le 5 janvier 1916 - Pilote de l'escadrille C 227 du 1er février au 2 août 1917 - Nommé Lieutenant, le 2 avril 1917 - Pilote de l'escadrille VB 110 du 2 au 21 août 1917 - Commandant de l'escadrille SOP 131 / BR 131 du 23 août 1917 au 25 mai 1918 - Citation n° 33 à l'ordre de l'armée, en date du 20 septembre 1917 - En mission du 12 au 18 novembre 1917 - En mission du 5 au 10 décembre 1917 - Hospitalisé à Luxeuil et convalescence du 4 janvier au 1er avril 1918 - Reprend son commandement de la 131, le 9 avril 1918 - En mission à la GDE du 13 au 18 avril 1918 - A réalisé des missions, les 27 avril et 2, 3, 4, 16, 17, 19 mai - Chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 10 juillet 1918 - Pendant la Grande guerre, il a réalisé 51 bombardements de jour dans les lignes ennemies, un bombardement de nuit à 200 km dans les lignes adverses, 22 réglages d'artillerie lourde à longue portée de plus de trois heures, dont trois sur des objectifs entre 27 et 30 km, 36 vols de protection de réglage, 22 receonnaissances d'armée ou de corps d'armée, 4 surveillances de secteur, 13 combats aérien et 505 heures de vol dont 312h40 au dessus de l'ennemi - Affecté au CIAB à compter du 25 mai 1918 - Nommé Capitaine - Affecté, dans la réserve, au 11ème régiment d'aviation, le 29 juin 1923 - Médaille du Nicham Ftikar - Nommé aux écoles de perfectionnement du Gouvernement militaire de Paris - Nommé Chef de Bataillon en 1932 - Affectation spéciale à la 2ème région aérienne, le 7 août 1936 - Sources : Livre d'or de la BR 131 - Pam - CCC - JORF - Dernière mise à jour : 17/11/2014 - Photo collection Marc Dantlo que je remercie pour son aide.

* Une citation à l'ordre du 2ème groupe de bombardement du Sgt Pierre Henri Jacques Beauté, pilote de l'escadrille VB 106, en date du 15 août 1915 : "Très bon pilote audacieux et réfléchi. par deux fois (3 juin et 7 juin) a été seul à réussir une opération particulièrement difficule. A pris part avec succès au raid du 30 huillet (Pechelbronn) exécuté dans des circonstances atmosphériques très défavorables."

* Croix de Guerre et Citation n° 2094 à l'ordre de l'armée du Sgt Pierre Henri Jacques Beauté au groupe de bombardement n° 2, pilote à l'escadrille VB 106, en date du 20 novembre 1915 : "Excellent pilote, plein de hardiesse et de sang-froid. A pris part avec succès à de nombreux bombardements et en particulier à tous les bombardements à grande distance exécutés par son groupe. A eu à sept reprises son avion atteint par la mitraille ou les balles de mitrailleuses."

* Citation n° 33 à l'ordre de l'armée du Ltt Pierre Henri Jacques Beauté, commandant de l'escadrille SOP 131, en date du 20 septembre 1917: "Chef d'escadrille d'une haute valeur. Admirable entraineur d'hommes. A effectué de nombreuses missions dans des circonstances particulièrement difficiles."

* Chevalier de la Légion d'Honneur et une citation à l'ordre de l'armée du Ltt Pierre Henri Jacques Beauté, du génie, pilote aviateur, en date du 10 juillet 1918 : "Officier d'une haute valeur morale. Pilote remarquable, plein d'adresse et de sang-froid, chef d'escadrille énergique, modèle de courage et d'allant. Au front sans interruption depuis près de quatre ans dans des formations aériennes combattantes; a, par une inlassable énergie, exécuté de très nombreuses missions loin dans les lignes ennemies. Grièvement blessé au départ pour une expédition lointaine, a repris, à peine remis, son commandement avec le même entrain. Attaqué quatre fois après dès le passage des lignes à l'aller par une patrouille de chasse supérieure en nombre à la formation qu'il commandait, a non seulement exécuté sa mission de bombardement tout en combattant jusqu'au retour dans nos lignes , mais par une manoeuvre habile et pleine de sang-froid, a sauvé un de ses équipages isolé qui aurait, sans son intervention, été capturé par l'ennemi. Une blessure. Quatre citations. A déjà reçu la Croix de Guerre."

Slt André Pierre Albert Sérot - Né le 24 juillet 1896 à Xertigny (Vosges) - Fils de Pierre Sérot (gendarme) et d'Emma Amélie Dumont - Profession avant engagement Etudiant - Classe 1916 - Recrutement de Nancy (Meurthe-et-Moselle) sous le matricule n° 979 - Engagé volontaire pour la durée de la Guerre à Nancy, au titre du 49ème régiment d'infanterie, le 7 septembre 1915 - Au front, à compter du 14 septembre 1914 - Nommé Caporal, le 17 mars 1915 - Nommé Caporal fourrier, le 20 juillet 1915 - Nommé Sergent, le 10 janvier 1916 - Admis au peloton des élèves Aspirants de St-Cyr, à compter du 17 janvier 1916 - Nommé Aspirant au 49ème régiment d'infanterie, le 1er mai 1916 - Affecté à la 7ème compagnie du 49ème régiment d'infanterie, le 30 mai 1916 - Citation n° 91 à l'ordre de la 36ème division d'infanterie - Nommé Sous-lieutenant à titre temporaire, le 30 mai 1917 - Nommé Sous-lieutenant à titre définitif, le 1er janvier 1918 - Fatigue générale avec amaigrissement imputable au service, le 7 mars 1918 - Passé à l'aéronautique militaire comme élève observateur en avion, en formation à l'école des observateurs de Sommesous, le 11 mai 1918 - Stage à Sommesous du 11 mai au 1er juin 1918 - Stage de tir à l'école de tir aérien de Cazaux du 1er juin au 29 juin 1918 - Stage au CIACB de La Perthe du 29 juin au XX juillet 1918 - Brevet militaire d'observateur en avion n° 2560, en date du 27 juillet 1918 - Observateur de l'escadrille F 110 du 19 août 1918 au 4 avril 1919 - Au cours d'une mission de bombardement sur les gares d'Hirson, de Liart et de Provisy, en équipage avec le Cal Jean Jusserand (pilote) et Sgt Maurice Fabre (mitrailleur), leur Farman F 50 est endommagé en atterrissant dans le brouillard , le 23 octobre 1918 - Le pilote est indemne, Sérot est légèrement blessé au visage avec suture à la paupière gauche et le mitrailleur légèrement contusionné - Citation n° 78 à l'ordre de l'escadre 11, en date du 23 octobre 1918 - Nommé Officier d'armement de l'escadre 11, le 4 avril 1919 - Nommé Lieutenant, le 25 mai 1919 - Nommé officier adjoint au commandement du 2ème régiment d'aviation de bombardement, le 1er janvier 1920 - Mis en position hors cadre de l'aéronautique, le 5 juin 1920 - Affecté au 21ème régiment d'aviation par changement de dénomination et nommé adjoint au commandant du 21ème régiment d'aviation et commandant de la section hors rang (SHR), le 1er août 1920 - Brevet de pilote militaire n° 18.569 obtenu, le 27 octobre 1920 - Bénéficie d'un congé de six mois pour études linguistiques en Allemagne du 1er juin au 21 décembre 1922 - Affecté à l'état-major principal de l'aéronautique et détaché à l'état-major du 20ème corps aéronautique, le 22 décembre 1922 - Marié avec Marie Berthe Grünfelder, le 5 février 1923 - Détaché comme stagiaire au bureau de Strasbourg de l'EMG, le 1er mars 1923 - Affecté au bureau de Strasbourg de l'EMG, le 11 février 1926 - Nommé Capitaine, le 25 décembre 1927 - Affecté au S.C.M. à Belfort, le 10 mai 1928 - Mis en position Hors cadre au 34ème régiment d'aviation, le 10 juin 1929 - Chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 2 juillet 1929 - Affecté au 21ème régiment d'aviation, le 1er octobre 1930 - Affecté au 33ème régiment d'aviation, par réorganisation - Mis à la disposition du Ministre de la Guerre et affecté au service des communications militaires (SCM) à Belfort, le 10 novembre 1931 - Nommé Commandant, le 15 juin 1937 et devient le représentant de l'armée de l'Air au poste du service de renseignement de Belfort - Commandant du poste du service de renseignements Air de Marseille en 1940 - affecté au CE de Marseille en 1941 - Rejoint l'Afrique du Nord par voie aérienne via Biskra, le 10 novembre 1942 - Affecté à la DSR - SM à Alger, le 11 novembre 1942 - Crée le service de sécurité de l'armée de l'Air - Nommé Lieutenant-colonel, à titre temporaire, le 25 juin 1943 - Embarque à Oran, le 11 septembre 1944 - Débarque à Marseille, le 15 septembre 1944 - Affecté au 2ème bureau Sécurité Air de l'EMGA, le 31 septembre 1944 - Nommé Colonel, le 25 septembre 1945 - Affecté, par changement de dénomination de la Sécurité Air au 8ème bureau de l'EMAA, le 15 novembre 1946 - Affecté au centre de rassemblement et d'administration du personnel n° 204 à Paris, le 8 mai 1948 - Détaché à l'Organisme des Nations Unies (ONU) comme chef des observateurs militaires français en Palestine - Assassiné, en compagnie du comte Folke Bernadotte, médiateur pour la Palestine, par des partisans du groupe israélien Stern à Jérusalem, le 17 septembre 1948 - Photo transmise par Pierre Locher que je remercie pour son aide - Sources : Bulletin de naissance de la commune de Xertigny - Etat des services - Fiche matricule du département de la Meurthe-et-Moselle - CCC de l'escadrille F 110 - Bailey / Cony - LO - JORF - Site Internet de l'amicale des anciens des services spéciaux de la Défense Nationale - Dernière mise à jour : 26 février 2018.

* Citation n° 91 à l'ordre de la 36ème division d'infanterie : " Du 21 juillet au 1er août 1916, a exécuté comme volontaire et dans un secteur très dangereux des reconnaissances quotidiennes, a assuré la mise en place des défenses accessoires à 4 mètres de l'ennemi et sous son feu, n'hésitant pas à se mettre à découvert sur le parapet de la tranchée."

* Citation n° 78 à l'ordre de l'escadre 11, en date du 23 octobre 1918 : "Jeune officier plein d'allant et de courage, a effectué neuf bombardements dans un temps minimum sur des objectifs très défendus. Mettant dans l'accomplissement de sa tâche un zèle tout particulier. Blessé à l'atterrissage le 23 octobre en rentrant de bombardement."

Slt Lucien Jules Emrich - Né à Sidi-Bel-Abbès (Algérie), le 30 octobre 1892 - Fils de Philippe Charles Emrich et d'Adèle Daubanton - Domicilié rue Mogador à Sidi-Bel-Abbès (Algérie) - Profession avant engagement Mécanicien - Classe 1912 - Recrutement d'Oran (Algérie) sous le matricule n° 1075 - Engagé volontaire pour quatre ans, au titre du 11ème régiment de cuirassiers, le 4 avril 1913 - Nommé Brigadier, le 28 novembre 1913 - Nommé Maréchal des logis, le 18 avril 1915 - Affecté au 13ème régiment de chasseurs à cheval, le 21 novembre 1915 - Passé en Orient à l'aéronautique militaire comme mécanicien, le 10 février 1916 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 18 février 1916 - Affecté au parc aéronautique de Salonique (armée d'Orient) - Retour à Lyon-Bron - Passé élève pilote - Formation théorique à l'école d'aviation militaire de Dijon, le 15 juillet 1916 - Brevet de pilote militaire n° 4693 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Ambérieu, le 4 octobre 1916 - Stage de perfectionnement à l'école d'aviation militaire de Châteauroux - Stage à l'école d'aviation maritime de St-Raphael jusqu'au 20 janvier 1917 - Pilote de l'escadrille VC 110 / F 110 du 12 mars 1917 au 8 septembre 1918 - Blessé au cours de l'atterrissage au retour d'une mission de bombardement de nuit, le 14 avril 1917 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 5 juillet 1917 - Réalise une mission de bombardement, en compagnie du Ltt Baronna, sur plus de 200 km entièrement en territoire ennemi, dans la nuit du 6 au 7 juillet 1917 - A bord de leur Voisin-Peugeot, ils emportaient 250 kgs de bomnas et un rayon d'action de 5 heures en essence - Nommé Adjudant, le 21 juillet 1917 - Dans les nuits du 3 au 5 septembre 1917, ils réalisent l'exploit d'accomplir 10 missions de bombardements - Citation à l'ordre du corps d'armée, en date du 27 mars 1918 - Ils larguent plus de 900 kg de bombes en trois missions sur les gares et voies ferrées de la région de Noyon, Guiscard, Péronne et Ham dans la nuit du 28 mars 1918 - Ils descendent à moins de 100 mètres pour mitrailler les convois et tirent plus de 1.500 cartouches - Croix de guerre et citation à l'ordre de l'armée, en date du 26 mai 1918 - Du 29 mai au 7 juin, ils totalisent 17 bombardements entre 300 et 1000 mètres - Du 1er au 26 juin, ils déclenchent avec leurs projectiles 10 incendies - Nommé Sous-lieutenant à titre temporaire, le 1er juin 1918 - Citation à l'ordre de l'escadre 11, en date du 22 août 1918 - Affecté au CIACB de Perthes, le 8 septembre 1918 - En subsistance à l'escadrille 200, le 1er octobre 1918 - Auteur d'une mission spéciale avec l'escadrille 200, le 21 octobre 1918 - Elle consiste, avec 5 Voisin-Renault, à déposer deux agents, par avion, derrière les lignes allemandes - Ceux-ci sont chargés de couper les voies ferrées de la vallée de la Meuse, dans le nord des Ardennes, notamment le tunnel de Laifour et de couper la navigation sur la Meuse, en détruisant les écluses - Posés dans les environs de Bourseigne-Neuve, l'équipage, composé du Slt Lucien Emrich, du Cne Evrard et de Léon Leblanc, est surpris par les Allemands - Plusieurs coups de feu sont échangés et l'avion, touché au réservoir, ne peut plus repartir - Le pilote met le feu à son Voisin et rejoint ses deux camarades - Trois autres Voisin-Peugeot ont faits demi-tour sur panne et le 4ème s'est posé, lui aussi en panne, en territoire ennmi - Ses trois membres d'équipage, composés des Adj Auguste Viard, MdL Emile Pathé et Cal Joseph Lange) ont réussi à échapper à l'ennemi, ont tenté de rejoindre le premier équipage, en vain et ont réussi à regagner les lignes - De son côté, le trio Emrich / Evrard / Leblanc fait sauter le barrage de Fumay pour bloquer la navigation sur la Meuse - Souffrant du froid et de la faim, ils sont hébergés pendant 19 jours par le curé et le docteur Vignon de Ville-en-Tardenois - Ont réussi à regagner les lignes françaises - Rejoint l'escadrille 200, le 17 novembre 1918 - Chevalier de la Légion d'Honneur, Médaille militaire et citation à l'ordre de l'armée, en date du 16 novembre 1918 - Cesse la subsistance, le 24 novembre 1918 - Affecté à la RGA, le 22 décembre 1918 - Affecté à l'armée du Danube, le 11 avril 1919 è Démobilisé, le 21 octobre 1919 - Replacé dans son grade d'Adjudant, le 28 février 1920 - Affecté au 4ème régiment d'aviation d'observation, le 10 juin 1920 - Dirigé vers l'armée du Levant et affecté au 5ème régiment d'observation de Lyon-Bron, le 22 juin 1920 - En campagne au Levant du 19 juillet 1920 au 12 février 1921 - Citation à l'ordre de l'aéronautique de l'armée du Levant, en date du 11 février 1921 - Affecté au 12ème régiment d'aviation de Neustadt, le 28 avril 1921 - En Rhénanie du 9 mai 1921 au 4 juin 1930 - Rengagé pour un an, à compter du 13 juillet 1921 - Rengagé pour 6 mois, à compter du 13 juillet 1922 - Rengagé pour un an au titre du 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Nancy-Essey, à compter du 13 janvier 1923 - Rengagé pour un an au titre du 21ème régiment d'aviation de Nancy-Essey, à compter du 13 janvier 1924 - Rengagé par contrats successifs en 1925 et 1926 - Nommé Adjudant-chef, le 1er octobre 1925 - Affecté au 33ème régiment d'aviation - Rengagé par contrats successifs en 1927 et 1928 - Admis dans le corps des sous-officiers de carrière, le 13 juillet 1928 - Affecté à la section d'entrainement du 33ème régiment d'aviation de Mayence (Allemagne) en 1928 - Nommé Sous-lieutenant, le 23 avril 1931 - Affecté au 21ème régiment d'aviation de Nancy, le 1er août 1931 - Breveté observateur en avion, le 26 février 1932 - Passé au bataillon de dépôt de la base aérienne de Nancy, le 1er octobre 1932 - Affecté à la 1ère escadre de bombardement, le 1er avril 1933 - Affecté à la 21ème escadre d'aviation lourde - Nommé Lieutenant, le 23 avril 1933 - Affecté à la 21ème demi-brigade de la base aérienne n° 121, le 1er janvier 1934 - Apte à exercer les fonctions de chef de bord des avions multiplaces - Officier de la Légion d'Honneur, en date du 29 juin 1934 - Commandant de l'escadron d'entrainement, le 18 décembre 1935 - Désigné pour servir à l'aéronautique de l'Indochine - Embarqué à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 20 août 1936 - Rayé des contrôles de la base aérienne 121, le 21 août 1936 - Affecté à la 12ème escadre aérienne, le 4 décembre 1936 - Affecté à la 33ème escadre aérienne, le 30 décembre 1936 - Rayé des contrôle de la base aérienne de Reims, le 30 décembre 1936 - Nommé Commandant, le 15 mars 1940 - Admis à la retraite, le 30 octobre 1949 - Photo La guerre aérienne illustrée - Sources : Pam - CCC de l'escadrille VC 110 - CCC de l'escadrille 200 - Liste des brevets militaires - Fiche matricule conservée aux archives nationales d'outre-mer - JORF - Dernière mise à jour : 8 février 2021.

* Citation à l'ordre du corps d'armée, en date du 5 juillet 1917 : "Sous-officier d’une ardeur extraordinaire, s’est distingué au cours de nombreux bombardements de nuit, le 12 mai, surpris par 8 avions ennemis au cours d’une reconnaissance sur les lignes, a fait face bravement et a forcé ses adversaires à abandonner le combat. A dû atterrir de suite, son avion gravement endommagé par les projectiles ennemis."

* Citation à l'ordre du corps d'armée, en date du 27 mars 1918 : "Sous-officier merveilleux d’entrain et de courage, toujours volontaire pour toutes missions. S’est particulièrement distingué le 7 juillet 1917 en exécutant un bombardement de plus de 200 kms sur les lignes ennemies, les 3, 4 et 5 septembre 1917, par dix bombardements effectués en 3 nuits consécutives et le 1er octobre 1917, en exécutant un bombardement important à 200 m d’altitude."

* Citation à l'ordre de l'escadre 11, en date du 22 août 1918 : "Pilote de bombardement de nuit absolument exceptionnel. Modèle d’audace, d’endurance et de ténacité, accomplissant presque chaque nuit deux expéditions et toujours à une altitude inférieure à 1000 mètres. A exécuté, depuis sa dernière récompense, 52 bombardements, en incendiant à onze reprises les objectifs qui lui avaient été assignés."

* Chevalier de la Légion d’honneur, Médaille militaire et citation n° 7521 à l'ordre de l'armée, en date du 16 novembre 1918  : "Pilote d’une audace et d’un courage admirables. A demandé à faire partie d’un détachement chargé d’une mission très périlleuse à l’intérieur des lignes allemandes. Donnant par son audace l’exemple aux autres pilotes du détachement, a atterri en zone ennemie et a coopéré à la destruction d’une des voies de transport les plus importantes pour l’adversaire. Pour accomplir cette mission, est resté pendant 19 jours dans les lignes ennemies, surmontant les dangers et les privations les plus sévères. A réussi à gagner le territoire ami avec le détachement. Médaillé militaire pour faits de guerre. Six citations. "

* Officier de la Légion d'Honneur du Ltt Lucien Jules Emrich de la 21ème escadre aérienne, en date du 29 juin 1934 : "21 ans de services, 10 campagnes, 1 blessure, 2 citations, 17 ans de bonifications pour services aériens. Chevalier de la Légion d'Honneur du 16 novembre 1918."

Adj Emile Aurange - Né le 17 avril 1888 au n° 11, rue des Belles Familles à Paris 16ème (75) - Fils d'Emile François Aurange (voyageur de commerce et inventeur de patins en caoutchouc pour chevaux) et de Maria Korachaï - Domiciliés au 21, rue d'Armaillé à Paris 17ème (75) en 1908 - Classe 1908 - Recrutement du 6ème bureau de la Seine sous le matricule n° 1217 - Appelé pour effectuer son service militaire, au titre de la 5ème section de secrétaires d'état-major, le 8 octobre 1909 - Affecté à la 20ème section de secrétaires d'état-major, le 21 janvier 1910 - Fin de service et passage dans la disponibilié, le 24 septembre 1911 - Marié avec Mlle Lucie Eugènie Suzanne Descorps à la mairie du 17ème arrondissement de Paris, le 21 octobre 1912 - A effecté une période de réserve à la 20ème section de secrétaires d'état-major du 22 septembre au 14 octobre 1913 - Domicilié au 9, rue de l'Ouest à Neuilly-sur-Seine, à compter du 14 octobre 1913 - Domicilié au 21, rue d'Armaillé à Paris 17ème (75), à compter du 8 juillet 1914 - Rappelé à l'activité par la mobilisation générale, au titre de la 6ème section de secrétaires d'état-major, le 3 août 1914 - Affecté à la 6ème section d'infirmiers du groupe des brancardiers du 6ème corps d'armée - Passé à l'aéronautique militaire et affecté au 1er groupe des escadrilles de bombardement de Nancy, le 16 juillet 1915 - Infirmier en subsistance à l'escadrille VB 102 du 18 juillet 1915 au 1er janvier 1916 - Nommé Caporal, le 7 novembre 1915 - En subsistance à l'escadrille VB 112 du 1er janvier au 16 juillet 1916 - Passé observateur / mitrailleur - Observateur / bombardier de l'escadrille VB 101 du 16 juillet 1916 au (3ème trimestre) 1916 - Nommé Sergent, le 15 avril 1916 - Observateur / bombardier de l'escadrille VC 110 du (3ème trimestre) 1916 au 3 septembre 1917 - Faisait équipage avec le MdL Jean-Louis Lahitte - Son avion est abattu en avril 1917 et il est grièvement blessé d'une commotion cérébrale et des deux jambes cassées - Citation n° 204 à l'ordre de l'armée, en date du 22 avril 1917 - Classé "Service auxiliaire", inapte définitif à faire campagne pour rétrécissement mitral par la commission de réforme de Bayonne, le 23 août 1917 - Affecté au service technique de l'aéronautique (STA) à Paris, le 16 septembre 1917 - Nommé Adjudant, le 25 mars 1918 - Démobilisé, le 15 avril 1919 - Affecté, dans la réserve, au 34ème régiment d'aviation en 1920 - Après guerre, fonde la société "L'équipement électrique" à Paris (75) - Crée le premier réseau de stations-services électriques en 1923 - Fonde la "Société générale d'équipements" en 1925 - Elle fusionnera avec le société précision mécanique Labinal en 1960 - Placé en "Affectation spéciale" en qualité de directeur de la société anomyme "L'équipement Electrique" au 58, boulevard Richard Wallace à Puteaux, à compter du 28 mai 1927 - Rayé de l'affectation spéciale, le 10 novembre 1927 - Placé en position "Sans affectation", le 7 décembre 1927 - Domicilié au 21, rue d'Armaillé à Paris 17ème (75), à compter de 1936 - Médaille Militaire, le 18 avril 1962 - Décédé à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), le 10 mai 1970 - Emile Aurange repose dans le cimetière Saint-Léon de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) - Photo transmise par Stéphane Aurange, son petit-fils, que je remercie pour son aide - Sources : Registre d'état-civil (acte n° 435) de la mairie du 16ème arrondissement de Paris - Pam - Fiche matricule du 6ème bureau de la Seine conservée par les archives départementales de Paris - JORF - Sources familiales - Dernière mise à jour : 30 septembre 2021.

* Citation n° 204 à l'ordre de l'armée du Sgt Emile Aurange, observateur du 1er groupe des escadrilles de bombardement , en date du 22 avril 1917 : "Observateur et bombardier de nuit plein de bravoure et d’audace. A pris part dans l’infanterie au Combat des Eparges. A exécuté plusieurs bombardements de nuit, malgré des circonstances atmosphériques peu favorables, particulièrement pendant les nuits du 25 au 26 octobre et du 10 au 11 novembre 1916, où un brouillard intense a rendu très difficile et périlleuse l’accomplissement de sa mission."

Sol Edmond Jean Seilhan - Né le 23 novembre 1895 à Saint-Ignan (Haute-Garonne) - Fils de Bertrand Célestin Seilhan (boulanger) et de Gaudeuse Sarraute (ménagère) - Domiciliés à Saint-Gaudens en 1915 - Profession avant guerre Mécanicien - Classe 1915 - Recrutement de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) sous le matricule n° 341 - Mobilisé au titre du 1er groupe d'aviation, le 22 décembre 1914 - Formé comme Mécancien d'avion Voisin - Nommé Instructeur mécanicien - 1er Mécanicien / mitrailleur de l'escadrille VB 110 du 1er mars 1915 au 4 décembre 1915 - Affecté au service du MdC Julien Raynaud - Un 1er mécanicien est en charge de l'avion d'un seul pilote, auquel il a été affecté - Il le suit lors de ses mutations - Son pilote ayant été évacué sur dépression nerveuse, il reste en poste à la VB 110 le temps que Raynaud reprenne sa place - Affecté, avec son pilote, comme mécanicien de l'escadrille de protection du GQG à la Vidamée, près de Chantilly (Oise) du 4 décembre 1915 au 20 juin 1917 - Marié avec Mlle Henriette Rigal à la mairie du 16ème arrondissement de Paris, le 6 mai 1919 - Mécanicien affecté à l'école d'aviation militaire de Dijon-Longvic du 20 juin 1917 au 18 septembre 1919 - Démobilisé, le 18 septembre 1919 - Domicilié au 106, rue de la Pompe à Paris 16ème (75), à compter du 8 juin 1920 - Affecté, dans la réserve, au 2ème régiment d'aérostation, le 1er janvier 1920 - Affecté, dans la réserve, au centre de mobilisation d'aérostation 102 - Classé, dans la réserve, en position "Sans affectation", le 1er mai 1931 - Domicilié au 4, rue Wilson à Cahord (Lot) - Marié avec Mlle Nicoulaud en mairie de Cahors (Lot), le 14 novembre 1964 - Affecté, dans la réserve, à la poudrerie de St-Médard-en-Jalles (Gironde), le 3 mars 1939 - Rappelé à l'activité au titre de la poudrerie de St-Médard-en-Jalles (Gironde), le 1er septembre 1939 - Rejoint l'unité, le 13 septembre 1939 - Classé en position de "Service Auxiliaire" pour impotence fonctionnelle des deux mains par la commission de réforme de Bordeaux (Gironde), le 23 février 1940 - Renvoyé dans ses foyers, le 24 février 1940 et placé en position "Sans affectation" - Divorcé devant le tribunal de grande instance de Cahors - Décédé à Cahors (Lot), le 14 avril 1968 - Photo transmise par Sylvie Bernon, sa petite-fille, que je remercie pour son aide - Sources : Registre d'état-civil (acte n° 4) de la commune de Saint-Ignan (Haute-Garonne) - Pam - CCC de l'escadrille VB 110 - Fiche matricule conservée aux archives départementales de la Haute-Garonne - Dernière mise à jour : 23 août 2022.

 

Photo de l'Adj Georges Viard

Slt Georges Auguste Viard - Né le 23 mars 1893 à Bétoncourt-les-Ménétriers (Haute-Saône) - Fils de Jules Albert Viard et de Marie Anne Célestine Mignot - Domiciliés à Bétoncourt-les-Ménétriers - Profession avant guerre Cultivateur - Classe 1913 - Recrutement de Vesoul sous le matricule n° 471 - Appelé pour effectuer son service militaire, au titre du 18ème régiment de Dragons, le 27 novembre 1913 - Nommé Dragon de 1ère classe, le 1er décembre 1914 - Détaché au 1er groupe d'aviation de Dijon, le 13 février 1916 - Brevet de pilote militaire n° 3933 obtenu, le 15 juillet 1916 - Stages de perfectionnement et de spécialisation du 16 juillet au 1er octobre 1916 - Pilote de l'escadrille V 110 / F 110 du 1er octobre 1916 au 17 août 1918 - Citation n° 884 à l'ordre de la 4ème armée en 1917 - Nommé Maréchal des Logis, le 25 août 1917 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 27 mars 1918 - Nommé Adjudant, le 25 juin 1918 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 11 août 1918 - Affecté au CIACB de Perthes, à compter du 17 août 1918 - En subsistance à l'escadrille 200 à compter du 17 octobre 1918 - Participe à d'une mission spéciale avec l'escadrille 200, le 21 octobre 1918 - Elle consiste, avec 5 Voisin-Renault, à déposer deux agents, par avion, derrière les lignes allemandes - Ceux-ci sont chargés de couper les voies ferrées de la vallée de la Meuse, dans le nord des Ardennes, notamment le tunnel de Laifour et de couper la navigation sur la Meuse, en détruisant les écluses - Posés dans les environs de Bourseigne-Neuve, l'équipage, composé du Slt Lucien Emrich, du Cne Evrard et de Léon Leblanc, est surpris par les Allemands - Plusieurs coups de feu sont échangés et l'avion, touché au réservoir, ne peut plus repartir - Le pilote met le feu à son Voisin et rejoint ses deux camarades - Trois autres Voisin-Peugeot ont faits demi-tour sur panne et le 4ème s'est posé, lui aussi en panne, en territoire ennemi - Ses trois membres d'équipage, composés des Adj Auguste Viard, MdL Emile Pathé et Cal Joseph Lange) ont réussi à échapper à l'ennemi, ont tenté de rejoindre le premier équipage, en vain et ont réussi à regagner les lignes - Leur disparition sur le front a fait l'objet d'une demande auprès des Allemands, par l'intermédiaire du CICR à Genève - Comme les Allemands n'avaient pas mis la main sur eux, cette demande n'a pas été jusqu'à son terme - Rentré de mission, le 17 novembre 1918 - Médaille militaire et citation à l'ordre de l'armée, en date du 16 novembre 1918 - Croix de guerre avec trois palmes de bronze - Médaille interalliée - Médaille commémorative de la Grande Guerre - Mission en Pologne du 14 avril 1919 au 29 août 1920 - Rengagé pour un an, au titre du 14ème régiment de Hussards, le 22 septembre 1919 - Nommé Sous-lieutenant à titre temporaire, le 26 septembre 1919 - Nomination au grade de sous-lieutenant annulé, le 29 décembre 1919 - Affecté au 4ème régiment d'aviation, le 15 janvier 1920 - Rengagé pour deux ans, à compter du 23 septembre 1920 - Affecté au 34ème régiment d'aviation, le 1er octobre 1920 - Rengagé pour deux ans, à compter du 23 septembre 1922 - Affecté à la 10ème compagnie du 1er groupe d'ouvriers d'aéronautique, le 15 juin 1925 - Nommé Sous-lieutenant, le 18 juillet 1924 - Mis à la disposition du sous-secrétariat d'état de l'aéronautique et des transports aériens, le 23 juillet 1924 - Chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 10 juillet 1926 - Certificat de capacité à la conduite des voitures automobiles de tourisme en 1928 - Nommé Capitaine, le 25 septembre 1933 - Affecté au 38ème régiment d'aviation de Thionville, le 1er décembre 1933 - N'a pas rejoint - Affecté à la 21ème escadre d'aviation lourde de défense, le 15 janvier 1934 - Nommé Commandant - Médaille de l'aéronautique, le 11 juin 1973 - Sources : Liste des brevets militaires - Fiche matricule conservée aux archives départementales de la Haute-Saône - CCC de l'escadrille V 110 / F 110 - CCC de l'escadrille 200 - JORF - LO non communicable - CICR - Revue Les Ailes - Dernière mise à jour : 9 février 2021.

* Citation n° 884 à l'ordre de la 4ème armée en 1917 : "Pilote plein d'allant et de courage, s'est particulièrement distingué dans la nuit du 29 avril 1917, sur un Voisin canon, il a attaqué un bimoteur ennemi, fortement armé et a été contraint à la suite du combat, d'atterrir en campagne avec des avaries à son appareil et à son moteur."

* Citation à l'ordre de l'armée du MdL Georges Viard au 18ème régiment de dragons, pilote à l'escadrille V 110 (escadre n° 11), en date du 27 mars 1918 : "Excellent pilote, d'un allant exceptionnel. S'est particulièrement distingué, les 4 et 5 septembre 1917, en exécutant cinq bombardements en deux nuits et, récemment en effectuant deux bombardements sur des objectifs éloignés."

* Citation à l'ordre de l'armée du MdL Georges Viard au 18ème régiment de dragons, pilote à l'escadrille V 110 (escadre n° 11), en date du 11 août 1918 : "Pilote d'une modestie, d'un courage et d'une conscience exemplaires. A exécuté depyis sa dernière citations, 54 bombardements de nuit, obtenant les meilleurs résultats, notamment le 21 avril, les 16 et 30 mai incendiant les objectifs visés, grâce à la précision de son tir."

* Médaille militaire et citation à l'ordre de l'armée de l'Adj Georges Viard, pilote à l'escadrille V 110, en date du 16 novembre 1918 : "Très bon pilote, des plus consciencieux, après avoir fait de 90 bombardements, a demandé à exécuter le transport dangeureux dans les lignes ennemies, d'un détachement d'une mission de destruction. Obligé d-atterrir brusquement dans les lignes adverses avec l'équipe transportée, est demeuré avec elle, tentant de rejoindre le chef de l'expédition et a ainsi séjourné 19 jours dans les lignes ennemies, surmontant tous les dangers et toutes les privations."

 

Photo du MdC Julien Raynaud

MdC Julien Jacques Pierre Raynaud - Né le 4 juin 1891 à Miramont-de-Comminges (Haute-Garonne) - Fils d'Eugène Victor Raynaud (ouvrier de fabrique) et de Louise Henriette Duzac (tricoteuse) - Profession avant guerre Mécanicien conducteur d'automobiles - Classe 1911 - Recrutement de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) sous le matricule n° 1332 - Engagé volontaire pour quatre ans, au titre du 23ème régiment d'artillerie, le 29 septembre 1910 - Suite à une réorganisation de l'artillerie, affecté au 57ème régiment d'artillerie, le 1er janvier 1911- Nommé Brigadier, le 24 septembre 1911 - Nommé Maréchal des logis, le 11 octobre 1912 - Désigné pour l'aéronautique militaire - Dirigé vers Versailles (Yvelines) pour accomplir un stage préliminaire de 2 mois, le 28 novembre 1913 - Marié avec Mlle Marie Louise Saux à la mairie de St-Gaudens (Haute-Garonne), le 11 avril 1913 - Rengagé pour deux ans, à compter du 29 septembre 1914 - Passé au 1er groupe d'aéronautique, le 11 décembre 1913 - Brevet de pilote militaire n° 595 obtenu, le 10 septembre 1914 - Pilote de l'escadrille VB 110 du 13 avril au 3 août 1915 - Citation n° 11.008 à l'ordre du régiment, en date du 26 juin 1915 - Evacué sur la maison de convalescence VR 75 de Viry-Châtillon, le 3 août 1915 - La VR 75 soignait les chocs traumatiques et les dépressions nerveuses dûes à des séjours trop longs au front - Convalescence jusqu'au 22 octobre 1915 - Pilote de l'escadrille de protection du GQG à la Vidamée, près de Chantilly (Oise) du 30 octobre 1915 au 16 juillet 1916 - Citation à l'ordre des divisions d'entrainement, en date du 26 février 1916 - Affecté à l'école d'aviation militaire d'Ambérieu, le 16 juillet 1916 - Nommé Adjudant, le 2 août 1916 - Médaille Militaire, en date du 10 juillet 1917 - Nommé Sous-lieutenant, à titre temporaire, le 18 septembre 1917 - Nommé Sous-lieutenant, à titre définitif, le 23 mars 1919 - Nommé Lieutenant à titre définitif, le 18 septembre 1919 - Affecté à la 3ème section du 1er groupe d'ouvriers d'aviation au magasin général d'aviation n° 4 de Saint-Cyr, le 22 avril 1920 - Affecté à l'entrepot spécial d'aviation n° 4 de Romilly-sur-Seine, le 24 février 1921 - Marié avec Mlle Joséphine Léonie Bèxe à la mairie de Romilly-sur-Seine, le 23 avril 1925 - Classé dans la catégorie "en surnombre" et placé en position de disponibilité au magasin général d'aviation n° 1, le 1er octobre 1926 - Nommé Capitaine de l'armée d'active, le 25 mars 1928 - Domicilié au 45, boulevard du Nord à St-Gaudens (Haute-Garonne) - Grade Chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 2 juillet 1929 - A accompli une période d'instruction au magasin général d'aviation n° 1 du 1er octobre au 4 novembre 1929 - Affecté à l'entrepot spécial d'aviation n° 3, le 1er février 1934 - Affecté à la base aérienne 101, le 12 mars 1936 - Affecté à la base aérienne de Romilly-sur-Seine, le 8 janvier 1937 - Affecté au bataillon de l'air 105 - Affecté à la compagnie de l'air 1/133 - Admis à la retraite par abaissement de la limite d'âge et nommé Capitaine de réserve, le 9 octobre 1940 - Décédé à Saint-Gaudens (Haute-Garonne), le 6 février 1971 - Sources : Registre d'état-civil (acte n° 29) de la commune de Miramont-de-Comminges (Haute-Garonne) - Pam - Liste des brevets militaires - CCC de l'escadrille VB 110 - Fiche matricule conservée aux archives départementales de la Haute-Garonne - JORF - Revue L'Aérophile - Dernière mise à jour : 23 août 2022.

* Citation n° 11.008 à l'ordre du régimentdu MdC Julien Jacques Raynaud, pilote à l'escadrille VB 110, en date du 26 juin 1915 : "Au cours d'une reconnaissance, le 20 avril 1915, a reçu un éclat d'obus qui a endommagé sa mitrailleuse, puis un éclat entaillant le capot de son réservoir à essence, n'en a pas moins continué sa mission, malgré un feu violent de l'artillerie ennemie. A eu de plus son appareil touché par trois fois, les 10, 16 mai et 1er juin."

* Citation à l'ordre des divisions d'entrainement, en date du 26 février 1916 : "Dans la nuit du 29 au 30 janvier 1916, parti au 1er signal d'alerte à la recherche d'un Zeppelin signalé dans la région parisienne. A exécuté un vol de croisière dans les circonstances atmosphériques les plus défavorables et est revenu atterrir sans dégâts sur un terrain encombré et mal éclairé."

Symbolique

L'escadrille 110 a adopté, comme emblème collectif, une grue huppée en virage posée sur un rond de couleur. Le pilote, à l'origine du choix de l'insigne, qui reste à identifier, a fait un parallèle entre les "grues" et ces gentilles femmes qui, pour le plaisir et le repos du soldat, faisaient en même temps, commerce de leur charme.

Historique

L'escadrille 110 a été formée à compter du 25 mars 1915, par décision du GQG du 24 mars 1915.

Recrutement de la troupe :

Le personnel de l'escadrille, sauf les officiers et les pilotes, a été fourni par le 1er groupe d'aviation du centre d'aviation de Dijon. Le 24 mars, les conducteurs de tracteurs d'aviation et de camions partent pour Lyon.
Le 26 mars, ils sont suivis les 2ème mécaniciens et divers personnels pour Lyon et des 1er mécaniciens pour le Bourget (siège de la RGA). L'escadrille est cantonnée dans les locaux de la Compagnie générale de navigation à Lyon, à compter de cette date. Le Cne Hubert Jacquet, qui a été nommé à sa tête, arrive le même jour. Le lendemain, présentation et formation des chauffeurs à l'utilisation et la conduite des tracteurs d'aviation et camions. La journée est également consacrée à l'organisation du cantonnement. Le 28, le Cne Jacquet, commandant de l'escadrille VB 110, passe en revue son personnel présenté en tenue de campagne. Les effets vestimentaires et l'équipement disponible est réparti au sein de la troupe. Les personnels spécialisés sont répartis pour une organisation efficace du travail de maintenance et d'entretien.

Le 29 mars, le service des fabrication de l'aviation (SFA) délivre à l'escadrille les tracteurs d'aviation et camions nécessaires à sa mission. Les conducteurs sont formés à la formation, la marche et la sortie en convoi. Dans la soirée, les véhicules sortent en convoi et sont chargés avec le matériel fourni au STAR par le service des fabrications de l'aviation. Le lendemain, le chargement des camions est poursuivi avec vérification avant livraison et inventaire des matériels délivrés. Le 31, plusieurs modifications sont appliquées sur les voitures, suite aux contrôles de la veille. A partir de 13 heures, les matériels sont embarqués à la gare et à 22 heures, le train part à destination de Verdun. Il arrive à destination le matin du lendemain. Après déchargement des véhicules et des matériels, départ en convoi de Verdun vers Dugny-le-Bourget.

Constitution de l'échelon aérien :

L'échelon aérien a été formé au Bourget, centre de la réserve générale d'aviation (RGA). Le 3 avril, le Cne Jacquet, commandant de l'escadrille VB 110 arrive sur place. Les pilotes affectés sont désignés. Le lendemain, six Voisin LA sont affectés à la VB 110. Du 5 au 8 avril, la mécanique assure la mise en point des moteurs et des avions. Le 9, des boussoles anglaises sont installées à bord. Du 10 au 12, les distributeurs et les magnétos sont remplacées. Le 11, les quatre premiers Voisin LA effectuent le trajet Le Bourget - Verdun et Châlons. Les pilotes concernés sont : Cne Jacquet sur Verdun, puis Sgt Richaud et les soldats de Marmier et Guilledoux sur Châlons. Le lendemain, les deux derniers avions, pilotés par l'Adj du Tramblay et MdC Raynaud, décollent du Bourget et atterrissent à Verdun, après une escale à Châlons.

Ses personnels :

. Pilotes : Cne Jacquet (commandant de l'escadrille) - Ltt Vincens (22ème dragons) - Adj Du Tramblay - MdC Raynaud - Sgt Richaud - Sol de Marmier - Sol Guilledoux.
. Bombardier : Sgt Thouroude (dit de Losques).
. Cadres : Sgt Major Raoult (comptable) - Asp Lefranc (chargé du matériel avions) - Cal Sutter (chargé du matériel roulant) - Cal de Geyer (fourrier) - Cal Desgrandchamps (mécanicien) - Cal Cadet (mécanicien) - Sol Erard (cal d'ordinaire).
. Premiers mécaniciens bombardiers : Sol Pécriaux - Sol Hocquart - Sol Joblot - Sol Brodin - Sol Seilhan - Sol Carol.
. Deuxièmes mécaniciens : Sol Perreur - Sol Gosse - Sol Dubled - Sol Lecompte - Sol Mauduit - Sol Poyer.
. Conducteurs : Sol Allias - Sol Huguet du Lorin - Sol Faure - Sol Bellon - Sol Colomb - Sol Laurezal - Sol Batiot - Sol Decaudin - Sol Collinet - Sol Grosjean - Sol Froissier - Sol Largenton - Sol Chataignier.
. Employés : Sol Frérot (motocycliste) - Sol Bourbonnais (secrétaire cycliste) - Sol Hamonic (infirmier).
. Divers : Sol Boursier - Sol Chavier - Sol Deshayes - Sol Ducla - Sol Pesquet - Sol Fournial - Sol Jouffret - Sol Giraud - Sol Le Martinelle - Sol Marrant.

Ses avions :

Six Voisin LA à moteur 140 Hp : n° V 337 (Cne Jacquet) - n° V 324 (Adj du Tramblay) - n° V 335 (MdL Raynaud) - n° V 332 (Sgt Richaud) - n° V 343 (Sol de Marmier) - n° V 333 (Sol Guilledoux).

Ses véhicules :

Deux voitures légères (Cottin et Desgoutte) - huit tracteurs d'aviation Fiat dont un de service et un de munitions - six remorques - une motocyclette Alcyon - une bicyclette.

Débuts des opérations aériennes :

Le 13 avril 1915, désormais stationnée à Verdun, l'escadrille VB 110 engage ses six avions pour aller bombarder la gare de Conflans, tout en recevant, comme mission secondaire, la surveillance de la voie ferrée de Spincourt à Conflans et des routes reliant Conflans, Etain, Pareid. Ces avions emportent chacun trois obus de 90 mm. Toutes les routes désignées sont absolument désertes et aucun mouvement de troupe n'est détecté. Les pilotes identifient un parc d'aviation situé à 3,5 km au sud de Conflans mais sont acceuillis par un tir d'artillerie contre-avions bien réglé. Un des pilotes doit rentrer sans accomplir sa mission, le moteur de son avion ne donnant pas toute sa puissance. Trois des Voisin (Cne Jacquet / Ltt Vincens - Adj du Tramblay / Sgt Thouroude - Sol de Marmier / Sol Joblot) sont touchés par des Schrapnells qui traversent les ailes sans faire de dégâts. Les cinq avions larguent treize obus de 90 mm, cinq sont tombés sur les voies de la gare de Conflans, deux sur les convois en gares de Boncourt, Conflans et six manquent leurs buts.

La mission du lendemain consiste à bombarder un blockhaus au sud d'Amel-sur-l'Etang, le croisement des voies ferrées de Dommary-Baroncourt et des rassemblements sur Etain. Trois Voisin LA sont engagés, emportant chacun quatre bombes. Deux des pilotes ont été arrêtés par les nuages dans les environs d'Etain. L'un d'eux largue une bombe sur un rassemblement au nord-est de la ville. Le second lance un projectiles sur le croisement des voies ferrées de Dommary-Baroncourt et deux autres sur un rassemblement sur Etain. En raison de la couverture nuageuse, le résultat des différents bombardements n'a pu être observé. Le 15, trois avions décollent avec pour objectif le bombardement du croisement des voies ferrées de Dommary-Baroncourt. Neuf obus de 90 mm sont lancés, huit sur les voies ferrées dont cinq semblent toucher le point visé. Une autre est lancée sur des troupes au repos, à 1,5 km à l'est de Rouvre. Au retour sur le terrain de Verdun, le Voisin LA n° V 337 de l'équipage Cne Jacquet / Ltt Vincens est endommagé suite à un mauvais atterrissage.

Le 16 avril, trois Voisin LA sont envoyés sur le parc d'aviation de Droitomont (usine Schneider) et Puxe, siège d'un état-major. Dix-sept obus de 90 mm sont lancés. En voici le détail : 5 sur Puxe, 7 sur les voies ferrées de Jarny et aux abords de Droitaumont, 5 sur des gros rassemblements de voitures sur Olley et Friauville. Le parc d'aviation, objet de toutes les intentions des pilotes, n'a pu être retrouvé, soit par le mouvement des installations, soit par les nuages qui ont empêché une identification certaine. Huit à neuf trains sont été observés en gare de Conflans. Le Voisin LA n° V 332 du Sgt Richaud a été touché par un gros éclat d'obus. Pour le 17 avril, la VB 110 prévoyait le bombardement des gares de Conflans, Puxe et Olley. Malheureusement, les nuages beaucoup trop bas, ont empêché l'exécution de la mission. En cinq jours d'opérations aériennes, les pilotes ont largué 43 obus de 90 mm.

Le 18 avril, les cinq avions disponibles décollent à destination de la gare de Conflans et des rassemblements de troupes autour de Friauville. Un des Voisin doit rentrer par deux fois en raison de son moteur qui ne donne pas assez de puissance. Quinze obus de 90 mm sont lancés, dix sur la gare de Conflans, deux sur Puxe, deux sur les cantonnements ennemis de Baucourt et un sur la voie ferrée à Jeandelize. Un Voisin a été touché par un éclat. Un Aviatik s'est approché à moins de 100 mètres du Voisin piloté par le Sol Guilledoux, mais celui-ci n'a pu le combattre, faute de mitrailleuse. Le soir, un autre Aviatik a géné considérablement une reconnaissance. Plusieurs coups de carabine de cavalerie ont été tirés sur l'appareil adverse, sans résultat visible. Le lendemain, un vol de barrage est réalisé au-dessus de Verdun de 9h à midi, en raison de la visite du Général Joffre puis l'après-midi, une reconnaissance des voies ferrées aboutissant à Conflans. Trois avions réalisent la première mission mais l'avion, parti bombarder la dite gare, a été contraint de rentrer avant d'avoir accompli sa tâche. Le 20, la VB 110 est chargée de surveiller les voies ferrées de Conflans - Spincourt, Conflans - Audun et Conflans - Mars-la-Tour. Pas un seul train n'a été observé pendant le vol. Cinq obus de 90 mm ont été lancés, dans les environs de la Gare de Jeandelze sur une cinquantaine de camions chargeant et déchargeant un grand nombre de caisses blanches. A la fin de la journée, les pilotes de la VB 110 totalisent 63 obus de 90 mm lancés depuis le 13 avril 1915.

Deux bombes de 90 mm adaptés à l'aéronautique militaire - A gauche, la version, dite de 10 kilogrammes, dotée d'un corps à fragmentation destiné à l'emploi contre les personnels - A droite, la version dotée d'un corps d'obus explosif de 90, qui amorcé et chargé, pesait 9,2 kg - Les poignées supérieures, soudées sur le sommet des empennages, servaient à la manipulation au sol, au chargement au bord des avions et au largage en vol car les Voisin étant dépourvus d'éjecteurs lance-bombes, les projectiles étaient jetés par dessus bord par le bombardier - Photo Général Guy François que je remercie pour son aide.

Ordre de transfert :

Le 21 avril, le GQG donne l'ordre par téléphone de rejoindre la 2ème armée à Amiens. La 2ème armée est actuellement sous le commandement du Gal de Castelnau. Le lendemain, l'échelon roulant démarre à midi et couvre les 80 km entre Verdun et Châlons. Le 23, 150 km sont parcourus entre Châlons et Compiègne en reliant Epernay, Dorman, Château-Thierry, Ouchy-le-Château, Villers-Cotterets. Le 24 marque la dernière étape entre Compiègne et Amiens. les 75 km sont parcourus en passant par Montdidier. L'échelon aérien suivra par les même étapes. Le 22, les avions atterrissant sur le terrain de la Melette, près de Châlons. Les personnels cantonnent au château de la Melette pendant que les avions et les véhicules sont gardés par un détachement de chasseurs à cheval. Le 25 avril, après deux jours génant l'activité aérienne, les avions relient Amiens, via Corbeaulieu, près de Compiègne.

Perception de mitrailleuses :

Le 26, maintenant rassemblée sur Compiègne, la VB 110 reçoit l'ordre de s'installer sur Montdidier. Les 6 avions rejoingnent le terrain dès que l'échelon routier est arrivé sur place. Le 27, les abords du terrain sont aménagés et nettoyés. Les six Voisin LA sont équipés de mitrailleuses et les mitrailleurs reçoivent l'instruction nécessaire pour leur mise en oeuvre. Le 28 avril, le Sol Barioz, issu du 16ème régiment d'infanterie, est détaché à l'escadrille VB 110 pour y faire de la photographie. L'unité est chargée de reconnaitre la zone limitée par Estrées - Estrèes-en-Chaussée, Beauvois, Ham, Guiscard et Noyon. L'avion parti ne peut remplir la mission, en raison d'un vent d'Est particulièrement violent. Deux avions ont réalisé un barrage entre Montdidier, Longneau, Villers-Carbonnel et Breteuil mais n'ont rencontré aucun avion adverse.

Le 29, le Ltt Jean du Touchet, observateur de l'escadrille MS 23, est détaché à l'escadrille VB 110. Deux missions sont organisées, la première, sur les routes et voies ferrées menant à St-Quentin, a dû être écourtée. La seconde, partie sur Ham, Guiscard et Noyon, a été réalisée dans son ensemble. Deux Voisin LA effectuant deux vols de barrage sur la région de Montdidier, Amiens, Breteuil. Celui du matin ne donne rien tandis que celui du soir, contraint deux Aviatik à rentrer dans leurs lignes.

Touché par un obus de 105 mm :

Le 30 avril, au cours d'une reconnaissance sur les routes et voies ferrées autour de St-Quentin, un obus de gros calibre explose au dessus du Voisin LA n° V 335 de l'équipage MdC Raynaud / Ltt du Touchet. De nombreux éclats touchent l'avion dont l'un en direction de la tête du pilote mais qui est heureusement arrêtée par le rouleau de cartouches de la mitrailleuse, dont il a tordu une des joues faisant sauter une cartouche de la bande. Un autre éclat frôle l'observateur en endommageant le capot qui lui servait de dossier. Cet éclat a ensuite glissé et a été retrouvé, après l'atterrissage, par les mécaniciens. Il faisait 15 x 8 cm et provenait d'un obus de 10,5 cm*.
* [ La mesure des obus allemands est donnée en centimètres, contrairement aux obus français qui sont données en millimètres.]

Le 1er mai 1915, lors d'un vol de reconnaissance sur Nesle, Ham et Roye, l'équipage Cal Guilledoux / Ltt Vincens rencontre un Aviatik et lui donne la chasse. Après avoir tiré plusieurs rafales sur l'adversaire, ils contraignent les Allemands, qui se dirigeaient sur Amiens, à faire demi-tour et à rentrer dans leurs lignes. Un autre Voisin LA, chargé d'une mission de barrage, a été contraint de rentrer avec un moteur chauffant anormalement. L'activité aérienne des 2 au 5 mai ne donne rien en raison d'une couverture nuageuse presquet totale sur les environs.

Contrôle des moteurs :

Du 29 avril au 5 mai, les problèmes de surchauffe et de puissance insuffisante des moteurs se multipliant, ils sont contrôlés dans leur ensemble et les soupapes rodées. Quatre hélises ont dû être changées, trois pour casse et une pour décollement. Le 7 mai, une mission photographique est organisée sur la région de la Polière et les Loges. L'équipage Cal de Marmier / Sol Barioz (Voisin LA n° V 343) survole la région désignée mais en raison des conditions trop défavorables, le photographe ne peut prendre de clichés. Un Aviatik, étant aperçu à l'horizon, est immédiatement poursuivi par trois équipages. Les Allemands s'en tirent à bon compte en se réfugiant dans les nuages.

Bombe Aasen à balles petit modèle - En bas, dessin du projectile toile de stabilisation bloquée - En haut, toile déployée avec cordon d'armement du percuteur - Notice d'époque.

* Je recherche des photos ou plans de la bombe Aasen grand modèle.

Lance-bombes réalisé par le Sgt Thouroude :

Le lance-bombes Voisin présentant plusieurs inconvéniants, le VB 110 a construit un lance-bombes imaginé par le Sgt Thouroude, bombardier au sein de l'escadrille. Il se compose d'une boite en aluminium comprenant quatre compartiments carrés de 14,4 cm permettant d'employer indiféremment les obus de 90 mm, les obus à la cheddite de 10 kg, les obus incendiaires et les bombes Aasen. Le fond de chacun de ces compartiments est constitué par un volet mobile fermé par un verrou. Un levier à la portée de la main de l'observateur actionne ce verrou et libère successivement les volets de chaque cran du secteur. L'obus ouvre le volet et tombe. Un ressort rappelle le volet immédiatement après et le verrou continuant sa course referme la porte. les quatre obus lancés, en ramenant le levier à sa position première, l'appareil se retrouve prêt à fonctionner pour une nouvelle lancée.

Lance-bombes imaginé par le Sgt Thouroude et monté sur les six Voisin LA de l'escadrille VB 110 à partir du 8 mai 1915 - Dessin Sgt Thouroude conservé dans le JMO de l'escadrille VB 110 du Cne Hubert Jacquet et conservé par Jean-Marc Ortéga, son arrière-petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Avantages du lance-bombes Thouroude :

* Le lance-bombes est fixé à l'intérieur du fuselage, le fond à la hauteur du plan inférieur de la nacelle. Il n'offre donc aucune résistance à l'air.
* Les obus sont chargés non armés. L'observateur les arme quelques instants avec le largage en vissant les détonateurs et percuteurs arrimés sur le côté du LB sur des supports adaptés. L'ogive de l'obus se trouvant à la hauteur de l'observateur, l'opération est très facile, d'où une augmentation sensible de la sécurité.
* Les volets se refermant après la chute des charges, le LB peut recevoir de nouveaux obus et faire un nouveau largage. Il n'est donc pas nécessaire d'avoir dans l'avion un système de lancement pour chaque obus, d'où diminution de l'encombrement et du poids.

Installation du lance-bombes :

Le lance-bombes se fixe dans l'intérieur de la carlingue, à la droite de l'observateur, le fond de la boite, au niveau du plan inférieur de la carlingue.
Il est nécessaire d'apporter à la nacelle du Voisin les modifications suivantes :

* Remplacer le siège-boite à outils de l'observateur par un stapontin moins volumineux, ou diminuer de moitié le siège-boîte à outils.
* Déplacer la pompe à essence et la reporter en avant à la droite du siège du pilote.
* Déplacer une corde à piano du train d'atterrissage.
* Placer les obus en réserve à la gauche de l'observateur dans les supports à crochets.

Premiers tests réels du LB Thouroude :

Le 8 mai 1915, un premier essai réel du LB Thouroude a été exécuté d'une hauteur de 700 mètres par l'équipage composé du Cal Guilledoux / Sgt Thouroude, à bord du Voisin LA n° V 333. Il a parfaitement réussi. Le Cne Jacquet, commandant de l'escadrille VB 110 décidé que tous les Voisin LA de son unité seront équipés de ce lance-bombes.

Deux missions sont réalisées, le 9 mai. La première vise à reconnaitre les routes, les voies ferrées et les gares de Péronne, Nesle, Ham et Roye. L'équipage chargé de cette mission la réalise dans son intégralité malgré un fort vent et la rencontre d'un Aviatik, qui préfère faire demi-tour. La seconde est chargée de photographier les lignes allemandes qui font face au bois des Loges et à la Potière. L'équipage Cal de Marmier / Sol Barioz prend 12 clichés de la zone désignée qui sont transmises au GQG. Le lendemain, deux missions sont accomplies. D'abord une reconnaissance sur Estrées, Estrées-en-Chaussée, Beauvois, Ham, Guiscard, Noyon. L'équipage signale 4 trains, une colonne d'infanterie d'au moins trois bataillons se déplacant de Mesnil-le-Petit vers Nesle et une trentaine de voitures sur la route de Nesle à Ham. En outre, un Voisin LA est envoyé à la rencontre d'un Albatros qui a franchi les lignes mais qui refuse le combat et fait immédiatement demi-tour. La seconde consiste à bombarder un dépôt de munitions situé dans une soierie à Fresnoy-le-Grand. Elle met en oeuvre trois Voisin LA. Deux avions vont jusqu'à Roisel mais doivent rebrousser chemin en raison du vent. En route, l'un d'eux lancent deux obus de 90 mm sur un convoi et un 3ème sur la gare de Roisel. L'autre avion rentre avec ses trois obus. Le dernier avion engagé a été contraint de rentrer, son moteur ne donnant pas toute sa puissance.

Le 11 mai, le Cal Barioz, photographe de l'escadrille est dirigé sur l'école d'aviation militaire d'Avord pour suivre le cours d'élève pilote. Les missions de la veille sont répétées, d'abord par la reconnaissance d'un avion sur le secteur d'Estrées, Estrées-en-Chaussée, Beauvois, Ham, Guiscard, Noyon, puis par le bombardement du dépôt de munitions implanté dans une soierie à Fresnoy-le-Grand. Trois avions interviennent et larguent 8 obus de 90 mm, deux explosent dans la cour de l'usine et deux sur la voie ferrée contigue aux bâtiments. Lors de l'approche sur l'usine, les équipages repèrent une batterie contre-avions qui a été visiblement affectée à la défense du site. Les artilleurs ennemis placent deux éclats d'obus dans l'aileron droit inférieur du Voisin LA n° V 332 de l'équipage Sgt Richaud / Sol Lesieur et un éclat qui traverse l'aile droite de l'appareil n° V 324 de l'équipage Adj du Tramblay / Sol Dubled. Après le bombardement, son avion est attaqué par un Aviatik. Pendant les échanges de tirs, la mitrailleuse, servie par le Sol Dubled, s'enraye et contraint celui-ci à riposter à coups de mousqueton.

Le 12, la journée est principalement consacrée à la prise de photographies des positions allemandes de 2ème ligne sur Roye, Crapeaumesnil, le bois de Loges et Cassigny. L'équipage chargé de cette mission ramène 36 photos. Pendant la journée, deux équipages sont envoyés à la rencontre d'un avion allemand qui s'empresse de faire demi-tour à l'arrivée des français. Le 15 mai, le Brig Lable, du 16ème régiment d'artillerie, est détaché comme photographe à l'escadrille VB 110. Cinq Voisin LA sont chargés de bombarder le croisement des voies ferrées de Brésigny. La mission est accomplie malgré des conditions climatiques particulièrement défavorables. Le Sgt Michaud, seul à bord (Voisin LA n° V 332), subit le tir de l'artillerie adverse pendant tout son parcours en zone ennemie. Le Voisin LA n° V 343 de l'équipage Cal de Marmier / Sol Joblot est touché par 4 éclats d'obus, dont atteint la distribution. Le pilote parvient néanmoins à atterrir dans les lignes françaises, après avoir permis le largage des bombes. Une bombe Aazen, lancée par l'équipage Sgt Richaud / Sol Lesieur, a explosé en pleine gare de Busigny, au milieu de 3 trains. Plusieurs autres bombes tombent sur les voies.

La journée du 16 mai est consacrée à plusieurs reconnaissances; la première, à longue distance, réalisée par l'équipage Sgc Raynaud / Ltt Vincens (Voisin LA n° V 335) se concentre sur les environs de St-Quentin, en insistant particulièrement sur la voie ferrée de Busigny - St-Quentin - Tergnier. Vu son intérêt, la mission est doublée en fin de journée. La seconde, par l'équipage Cal de Marmier / Ltt de Treize (Voisin LA n° V 343), est chargée de photographier les défenses des tranchées de 2ème ligne dans le triangle compris entre Noyon, Roye et Lassigny. Trente-six photos sont ramenées.

Groupe provisoire de bombardement de la 10ème armée :

Le 20 mai 1915, le GQG donne l'ordre à la VB 110 de rejoindre le groupe provisoire de bombardement de la 10ème armée, implanté sur le terrain de Croisette, près de St-Pol. Le lendemain à 10 heures, l'échelon routier s'ébranle et arrivé à Croisette vers 16 heures. Les avions n'ont pu suivre en raison d'une brûme intense qui couvre la région. Le 22, les six avions décollent mais sont arrêtés par un orage. Seul le Sgt Richaud parvient à passer et à atterrir à croisette, à 17h20. Les 23, quatre Voisin effectuent à leur tour le trajet Montdidier - Croisette. Le dernier avion, en panne, ne peut partir. Il faudra que la mécanique change son moteur (moteur n° 802 du Voisin LA n° V 337) en raison d'un roulement à billes grippé.

Création du 4ème groupe de bombardement :

Le 22 mai 1915, le Cne Ludmann est nommé à la tête du 4ème groupe de bombardement qui sera composé des escadrilles VB 110, VB 111 et V 29. La V 29 est rebaptisée VB 112.

Etat-major du 4ème groupe de bombardement :

* Escadrille VB 110 : Cne Jacquet (cdmt de l'escadrille) - Ltt Vincens (obs).
* Escadrille VB 111 : Cne de Serre (cdmt de l'escadrille) - Ltt de la Pomélie (pilote).
* Escadrille VB 112 : Cne Magnien (cdmt de l'escadrille).

Le 25 mai, le Sgt Bougras, pilote, est affecté à l'escadrille VB 110. Trois Voisin LA décollent pour bombarder des batteries de Vimy et de Farbus. Ils attaqueront en plus aux Drachen d'Avion et de Vimy. Les trois équipages lancent 10 bombes Aasen à balles et 6 Aasen de 10 km chargés à la ménilite. Une autre mission, envoyée de 15h45 et 17h50, prend deux photos entre Aguy et Beaurais mais doit rentrer prématurément en raison du blocage de l'appareil de prise de vue. La journée de 26 est entièrement consacrée au bombardement; d'abord sur l'aérodrome de la Brayelle avec deux avions qui lâchent 6 obus Aasen à la ménilite, puis contre les Drachen de la région de Lens, Avion, ainsi que les batteries du bois de l'hirondelle et de Givenchy sur lesquels un avion lâche un obus Aasen à la mélinite et deux à la cheddite.

Le Cdt de Rose prend le commandement :

Le 25, le Cdt de Rose prend le commandement des trois groupes de bombardement et des escadrilles de chasse de la 10ème armée.

Le 29 mai, la mission principale de la journée est un bombardement des batteries de Beaurains pendant laquelle la VB 110 engagé 5 de ses 6 avions. Ils larguent 5 obus de 90 mm et 11 bombes Aasen du grand modèle. Ce bombardement a été effectué en coopération avec les autres escadrille du groupe (15 appareils engagés). Les 2ème et 3ème groupes ont bombardé à la même heure les Drachen et les positions ennemies dans le même secteur. C'est un total de 60 appareils qui ont bombardé les lignes allemandes devant Arras pendant trois heures. Le lendemain, quatre Voisin LA reviennent sur les batteries de Beaurains entre 16h et 18h30. Ils lancent 13 bombes Aasen du grand modèle et 5 obus de 90 mm. Le 31 mai, nouvelle mission pour quatre Voisin LA qui sont envoyés sur les batteries de Beaurains, avec le largage de 6 obus de 90 mm et 12 bombes Aasen.

Cent cinquante bombes et obus depuis le 13 avril 1915 :

A la date du dernier jour du mois de mai, les équipages ont lancé 92 obus de 90 mm, 51 bombes Aasen de 10 kg, 10 bombes Aasen à balles, soit un total de 153 bombes et obus, depuis le 13 avril 1915, date qui a marqué le début des opérations aériennes pour la VB 110.

Blessure du Sgt Thouroude :

Le 1er juin 1915, le pilote Rauffmann est affecté à l'escadrille, aux commandes du Voisn LA n° V 506. Cinq Voisin LA bombardent les batteries d'artillerie de Farbus, le télégraphe de Farbus, la Folie et Vimy. En outre, ils doivent repérer et bombarder un train blindé en déplacement entre Vimy et Avion. Ils largueront 13 obus de 90 mm et 12 bombes Aasen grand modèle sur les objectifs désignés. Cette fois, la DCA allemande va être précise. Trois avions rentrent avec des dégâts plus ou moins importants. En voici le détail : le Voisin LA n° V 324 de l'équipage Adj du Tramblay / Sgt Thouroude est perforé de part en part après le lancement du premier obus, ce qui n'a pas empéché les deux aviateurs de lancer les 4 autres obus, et ce, malgré la blessure à la main du Sgt Thouroude. Le second Voisin LA n° V 335, de l'équipage Sgt Raynaud / Sol Seilhan, est touché par trois éclats, dont un se plante dans la plaque du réservoir. Le troisième Voisin LA n° V 343, celui de l'équipage Sgt de Marmier / Sol Sutter, est touché par un seul éclat.

Le lendemain, trois Voisin LA bombardent un Drachen déployé entre Farbus et Villerval. Le ballon et ses alentours reçoivent 2 bombes incendiaires, 7 obus de 90 mm et 9 bombes Aasen. Pendant l'attaque, la défense du ballon ne reste pas passive, elle touche l'avion (Voisin LA n° V 506) de l'équipage Cal Kauffmann / Sol Mauduit avec 4 éclats d'obus et celui (Voisin LA n° V 343) de l'équipage Cal de Marmier / Sol Joblot avec 5. Le 4 juin, trois avions bombardent les cantonnement allemands d'Izel en lancant 6 bombes Aasen, 4 bombes incendiaires et 8 obus de 90 mm. Le Voisin LA n° V 337 de l'équipage Cne Jacquet / Ltt Vincens est touché par quinze éclats, heureusement sans toucher un des membres d'équipage. Celui (Voisin LA n° V 335) des Mdc Raynaud / Sol Seilhan en touché par trois éclats et un dans celui du Cal Kauffmann. Le Cal Guilledoux, accompagné du sol Brodin, son mécanicien, revient du Bourget, aux commandes du Voisin LA n° V 508 équipé du moteur n° 1094.

Largage de fléchettes Bon :

Le 5 juin, trois Voisin s'en prennent aux batteries d'artillerie déployées autour de Beaurains. Les artilleurs allemands reçoivent 7 bombes Aasen grand modèle, 4 bombes Aasen à balles et 7 obus de 90 mm. Quatre de ces munitions, lancées par l'équipage Sgt Richaud / Sgt Sutter (Voisin LA n° V 332), en éclatant à l'entrée de Neuville-Vitasse, incendient un convoi. Le lendemain, la VB 110 envoie six Voisin LA sur les batteries du Point du jour, au nord d'Athies. Les canons adverses reçoivent 2 bombes incendaires, 11 obus de 90 mm, 9 bombes Aasen grand modèle et 2 petit modèle. Un des avions a dû rentrer prématurément suite à la rupture d'un axe de culbuteur. Le 7 juin, quatre avions recoivent la mission de bombarder les Drachen qu'ils aperçoivent sur le front de l'armée. N'en voyant aucun, les aviateurs se rabattent sur les batteries de Beaurains et d'Athies. Les artilleurs allemands reçoivent 12 bombes Aasen grand modèle, 2 Aasen à balles, 4 obus de 90 mm et 2.000 fléchettes Bon. Il s'agit des premiers largages de fléchettes Bon au sein de la VB 110. C'est l'équipage Cne Jacquet / Ltt Vincens qui a largué les fléchettes, embarquées à bord du Voisn LA n° V 337.

Caisse d'emport de 500 fléchettes Bon (la désignation d'époque était balles Bon) - La commande supérieure permet d'ouverture de la trappe de libération des projectiles - Photo droits réservés.

Fléchettes Bon larguées en paquets à partir de boîtes d'emport de 500 projectiles - Les équipages de l'escadrille VB 110 les ont utilisées très tardivement, le 7 juin 1915 - Photo droits réservés.

Le 13 juin, après plusieurs jours sans vol en raison d'un brume sur zone très épaisse, une mission de bombardement est organisée, en coopération avec la 70ème division d'infanterie. Six Voisin LA s'en prennent aux batteries des lisières sud-est des bois de Givenchy et de l'Hirondelle. Les pièces d'artillerie allemandes reçoivent dix bombes Aasen grand modèle, 2 Aasen à balles et 20 obus de 90 mm. La DCA allemande (Flak) touche l'avion monté par le Sgt Richaud / Sgt Sutter par trois éclats, deux dans les ailes et un dans l'hélice. Le 15 juin, les caporaux René de Marmier et Albéric Guilledoux sont nommés Sergents, le 13 juin 1915.

Félicitations du général commandant le 33ème CA :

Le 15 juin, le commandant par intérim du 4ème groupe de bombardement transmet les félicitations du général commandant le 33ème corps d'armée et du Cdt de Rose, commandant les groupes de bombardement aux escadrilles sur la façon dont a été exécuté le bombardement des batteries ennemies, le 13 juin. La coopération du groupe de bombardement avec l'attaque de l'infanterie a pleinement réussi. Il a été constaté, au moment de l'arrivée des avions, un ralentissement du feu de l'adversaire. L'infanterie française en a profité pour progresser avec un minimum de pertes. Dans ces circonstances, les pilotes ont fait preuve de la plus grande énergie, étant donné les difficultés rencontrées lors des missions réalisées par des conditions météorologiques particulièrement difficiles. Les encouragements de leurs chefs n'empêchent pas les aviateurs de renouveler leurs attaques. Quatre Voisin LA bombardent les batteries de Beaurains et réalisent un barrage jusqu'à Loos, pour empêcher l'aviation adverse de franchir les lignes. Ils larguent 6 bombes Aasen grand modèle, 5 Aasen à balles et 12 obus de 90 mm. L'avion (Voisn LA n° V 335) monté par le MdC Raynaud / Sol Seilhan rentre avec un éclat d'obus dans les ailes.

Du 13 avril au 15 juin 1915, les équipages de la VB 110 ont largué un total de 174 obus de 90 mm, 122 bombes Aasen grand modèle, 25 bombes Aasen à balles, 8 bombes incendiaires, 2.000 fléchettes Bon.

Le 16 juin, les sept Voisin LA de l'escadrille VB 110 décollent avec l'objectif de bombarder les batteries d'artillerie de Beaurains. Ils lancent 9 obus de 90 mm, 21 bombes Aasen grand modèle et 4 Aasen à balles. L'équipage Cal Kauffmann / Sol Desgrandchamps (Voisin LA n° V 506) est victime de deux pannes moteur consécutives, il est contraint d'atterrir à Trinques et à Ligny-St-Flochelle mais réussit néanmoins à accomplir sa mission. Il rentre au terrain en fin de journée. Deux avions des équipages Sgt de Marmier / Sol Joblot et Cne Jacquet / Ltt Vincens ont été touchés par des éclats. L'Adj du Tramblay, accompagné du Sol Hocquart, son mécancicien, part du Bourget aux commandes du Voisin LAS n° V 657 équipé du moteur n° 1179 qui est destiné à compléter la dotation de la VB 110. Pour rejoindre St-Pol, ils font escale à Amiens et n'arriveront que le lendemain. Le 17, trois équipages sont envoyés à la chasse des Drachen sur le front de l'armée. Ils se déchargent de 13 obus de 90 mm, 2 bombes Aasen grand modèle et 2 Aasen à balles. Le Voisin LA piloté du Cal Kauffmann est victime d'une panne moteur pendant le vol retour, il est contraint d'atterrir à Villers-Châtel et rentre à Croisette vers 20h30. Le lendemain, six Voisin LA bombardent les batteries de Givenchy avec 27 obus de 90 mm. Un éclat d'obus frappe la poutre d'aile avant du Voisin de l'équipage Adj du Tramblay / Sgt Thouroude. Après le bombardement, un Aviatik a donné la chasse à deux avions jusqu'à leur entrée dans les lignes et a tiré sur eux avec une mitrailleuse. Les équipages français n'ont pas été blessés. Le 19, onze obus de 90 mm et une bombe incendiaire sont lâchés sur des troupes et du matériel par deux équipages dans la région d'Avion, Méricourt et Lens. Le 20, deux équipages assurent le bombardement de Fresnes-les-Montauban et la surveillance de la voie ferrée entre cette ville et Arras. Ils larguent par dessus bord 10 obus de 90 mm et une bombe Aasen sans repérer de train. Par contre, ils aperçoivent deux Drachen en action, l'un au-dessus de Vitry-en-Artois et l'autre en arrière de Lens.

Le 21, les aviateurs de la 110 sont chargés de deux missions distinctes. Ils vont d'abord bombarder au petit matin, les batteries d'artillerie de Beaurains et de Neuville-Vitasse avec 5 avions et larguent 20 obus de 90 mm. A 15 heures, un Voisin est chargé d'éliminer les deux Drachen repérés la veille. Malheureusement, les ballons adverses ne sont plus là, l'équipage, en désespoir de cause, bombarde les batteries d'artillerie de Givenchy-Farbus. Les canons allemands reçoivent deux bombes incendiaires, deux bombes Aasen grand modèle et 2 bombes Aasen à balles. Le Sgt Richaud, en équipage avec le Sol Gosse, son mécanicien, part du Bourget aux commandes du Voisin LAS n° V 671 qui vient d'être affecté à la 110. Les deux aviateurs rejoignent à 12h05. Le 24 juin, le Sgt Bougras, pilote est affecté à la RGA, il était arrivé à la VB 110, le 25 mai 1915.

Citations à l'ordre du régiment :

Le 26 juin 1915, le chef du service aéronautique du Grand Quartier Général (GQG) cite à l'ordre du régiment, sous le n° 11.008, les aviateurs suivants :

* Citation à l'ordre du régiment du MdC Julien Jacques Raynaud, pilote à l'escadrille VB 110, en date du 26 juin 1915 : "Au cours d'une reconnaissance, le 30 avril, a reçu un éclat d'obus de 105 qui a endommagé sa mitrailleuse, puis un deuxième entaillant le capot de son réservoir à essence; n'en a pas moins continué, malgré le tir très violent de l'artillerie ennemie. A eu depuis son appareil touché trois fois, les 10, 16 mai et 1er juin."

* Citation à l'ordre du régiment du Cal Paul de Marmier, pilote à l'escadrille VB 110, en date du 26 juin 1915 : "Ayant reçu l'ordre, le 15 mai, l'aller bombarder la gare de Busigny, a reçu en passant les lignes, 4 éclats d'obus dans son appareil, dont un atteignant la distribution, a déréglé la marche du moteur; n'a cependant voulu faire demi-tour qu'après avoir trouvé un objectif plus rapproché et avoir lâché dessus tous les projectiles qu'il avait à bord. A eu encore son appareil touché, le 13 avril et 1er juin."

Du 13 avril au 2 juillet 1915, les équipages de la VB 110 ont largué un total de 479 bombes. En voici le détail : 268 obus de 90 mm, 154 bombes Aasen grand modèle, 35 bombes Aasen à balles, 9 obus de 75 mm, 13 bombes incendiaires, 2.000 fléchettes Bon.

Le 1er juillet, le Cne Jacquet et le Sgt de Marmier partent du Bourget aux commandes de deux nouveaux Voisin LAS (n° V 680 et V 699) affectés à leur unité. L'officier commandant de la VB 110 arrive à bon port mais de Marmier est contraint d'atterrir à Fontenay-en-Parisis, victime d'une panne de distribution. Le lendemain, les batteries d'artillerie de Beaurains et Vimy sont de nouveau désignées comme objectifs principaux des bombardiers de la VB 110. Les cinq avions lancent 22 obus dont 4 de 90 mm, 9 de 57 mm, 6 Aasen grand modèle, 1 Aasen à balles et 2 obus incendiaires. Un éclat d'obus brise net une nervure du gouvernail de direction du Voisin LA n° V 335 de l'équipage MdC Raynaud / Sol Seilhan. Au cours du bombardement, l'équipage Adj du Tramblay / Sol Dubled livre combat à un Aviatik. Après plusieurs échanges des rafales de mitrailleuses, l'Aviatik renonce et rentre dans ses lignes. L'avion français (Voisin LAS n° V 657) rentre au terrain ayant été touché par 5 balles, dont une a endommagé une nervures et deux ont tranchées des cordes à piano. Le Sgt de Marmier, en équipage avec le Sol Poyer, qui était tombé en panne (Voisin LA n° V 348) à Fontenay-en-Parisis la veille, rentre au terrain de la Croisette.

Le 4 juillet, une nouvelle mission est réalisée sur les batteries d'artillerie de Givenchy. Trois Voisin LA lancent sur les objectifs 17 obus dont 10 obus de 75 mm, 3 obus de marine de 100 mm, 2 Aasen grand modèle, 2 Aasen à balles. Le Voisin LA de l'équipage Sgt Richaud / Sol Josse a été touché par un éclat d'obus qui a frappé l'aileron supérieur. Un autre équipage (Sgt Guilledoux / Sgt Cadet) a vu de loin un Aviatik qui ne s'est pas approché de la formation française. Le 6, le MdC Raynaud, en équipage avec son mécanicien, le Sol Seilhan, part à destination de la RGA du Bourget pour changer d'appareil.

Citation à l'ordre de l'armée des GB 102 - GB 103 - GB 104 :

Le général commandant la 10ème armée cite à l'ordre de l'armée (ordre 83) les groupes de bombardement GB 102 - GB 103 - GB 104, commandés par le chef d'Escadron de Rose, en date du 5 juillet 1915 : "Malgré les attaques des avions ennemis et malgré le feu d'une artillerie spéciale redoutable, sont intervenus sur le champ de bataille en liaison avec les autres armes. Ont opéré à plusieurs reprises sur les voies de communication de l'ennemi et sur ses réserves, causant un effet morel et matériel certain."

Un exemplaire de cet ordre a été délivré à chacun des membres du personnel navigant du groupe (souvenir historique du premier emploi de l'aviation comme armé sur le champ de bataille).

Personnels navigants détenteurs individuels de cette citation :

Les 18 personnels navigants de la VB 110 ayant effectués des missions pendant la période concernée deviennent titulaires individuels de cette citation. Il s'agit des : Cne Jacquet (pilote et cdmt la VB 110) - Ltt Vincens (obs) - Adj du Tramblay (pilote) - MdC Raynaud (pilote) - Sgt de Marmier (pilote) - Sgt Guilledoux (pilote) - Cal Kauffmann (pilote) - Sgt Thouroude (bomb/mitr) - Sgt Cadet (bomb/mitr) - Sgt Sutter (bomb/mitr) - Cal Desgrandchamps (bomb/mitr) - Sol Brodin (Bomb/mitr) - Sol Poyer (bomb/mitr) - Sol Gosse (bomb/mitr) - Sol Hocquart (bomb/mitr) - Sol Seilhan (bomb/mitr) - Sol Colomb (bomb/mitr) - Sol Lemartinelle (bomb/mitr).

Citation à l'ordre de l'armée du Cne Jacquet :

* Citation n° 1110 à l'ordre de l'armée du Cne Hubert Jacquet, pilote au 4ème groupe de bombardement, commandant l'escadrille VB 110, en date du 9 juillet 1915 : "Pilote expérimenté et audacieux, commandant une escadrille de bombardement, a su entrainer par son exemple les jeunes pilotes, et a obtenu des résultats remarquables dans la lutte contre les avions ennemis, et dans les bombardements sur les champs de bataille."

Transfert sur Nancy :

Le 15 juillet 1915, le Cne Ludmann, commandant du 4ème groupe de bombardement, ordonne le déplacement de l'escadrille sur Lure. Très vite, une nouvel ordre arrive cette fois pour Nancy. L'Asp Lefranc reçoit l'ordre de Ludmann de prendre le commandement de l'échelon de ravitaillement du 4ème groupe. Pour l'escadrille VB 110, les voitures légères et un tracteur d'aviation sont concernées. Le jour même, l'échelon de ravitaillement démarre de la Croisette, via Amiens, Montdidier et Compiègne. Le 16, l'échelon continue son transfert via Compiègne, Pierrefont, Villers-Cotterets, Château-Thierry, Epernay avec arrivée à Châlons-sur-Marne et cantonnement au château de la Melette. L'échelon roulant et le personnel de la VB 110 partent de la Croisette vers 9 heures pour la gare de Frévent pour embarquer dans un train à destination de Nancy. A 11h45, le chargement des matériels est effectué à bord du train et le convoi s'ébranle à destination de Nancy à 15h25. Le 17, l'échelon de ravitaillement est fin prêt pour réceptionner les avions à Châlons malheureusement le mauvais temps empêche le départ des appareils. Le train de l'échelon roulant, qui est arrivé en gare de Nancy à 17h15, est immédiatement déchargé. L'escadrille VB 110 est abritée provisoirement à la caserne du 26ème régiment d'infanterie de Nancy. Le 18, les avions décollent de la Croisette entre 7h et 7h35. A 10 heures, les pilotes atterrissent sans problème à Châlons-sur-Marne, seul le MdC Raynaud est contraint d'atterrir à Montdidier et ne rejoindra Châlons, qu'à 14h40. Vers 15 heures, l'échelon roulant et l'ensemble des personnels reçoivent l'ordre de rejoindre le plateau de Malzéville où le 4ème groupe doit s'installer. Le 19, l'échelon de ravitaillement quitte Châlons-sur-Marne et rejoint Bar-le-Duc. Les pilotes (Cne Jacquet, Slt Lemoine, MdC Raynaud, Sgt de Marmier, Sgt Kauffmann) décollent de Châlons vers 5h45 et atterrissent sur le plateau de Malzéville vers 7h50. Il manque un avion, celui du Slt Lemoine qui a été contraint d'atterrir à Voixey vers 7h30. Le 20, l'échelon de ravitaillement quitte Bar-le-Duc et arrive à Malzéville en fin d'après-midi. Le Slt Lemoine, qui avait eu quelques problème avec son avion la veille, décolle de Vouxey vers 9 heures et atterrit sur le plateau de Malzéville, à 9h45. Le journée du 21 juillet est entièrement consacrée à l'installation des équipements sur le terrain du plateau de Malzéville.

Blessures du Cne Jacquet :

Le 22 juillet 1915, quatre Voisin LA sont envoyés pour bombarder la gare de Conflans. Au cours de l'attaque, les aviateurs français larguent 24 obus de 75 mm. La défense spéciale allemande (DCA) est efficace et touche deux avions. Le Voisin LAS n° V 718 de l'équipage Slt Lemoine / Sgt Thouroude est frappé par trois éclats et celui du MdC Raynaud / Sol Seilhan (Voisin LAS n° V 716) par trois éclats dans l'aile supérieure en étant contraint d'atterrir d'urgence à Ancemont. D'un autre côté, l'aviation adverse se signale avec l'attaque du Voisin LAS n° V 680 de l'équipage Cne Jacquet / Sol Perreur. Pendant le bombardement sur Conflans-Jarny, un Aviatik les attaque, plusieurs rafales de mitrailleuses sont échangées. Soudain, au plus mauvais moment, la mitrailleuse des français s'enraille et le Cne Jacquet est touché d'une balle au genou. Heureusement pour eux, l'équipage (Sgt Kauffmann / Cal Desgrandchamps) du Voisin LA V 506 vient dégager son commandant d'escadrille en mitraillant l'allemand, qui maintenant contre deux adversaires, préfère renoncer. Les deux Voisin sont contraints d'atterrir dans les lignes françaises aux environs de Dicourt, ayant été touchés par de nombreux projectiles. Le Cne Jacquet est soigné par les infirmiers du 44ème régiment d'infanterie territorial, l'unité en charge de ce secteur. L'Aviatik est donné comme abattu mais non homologué.

Le 23 juillet, l'équipage MdC Raynaud / Sol Seilhan, dont l'avion (Voisin LA n° V 716) était tombé en panne de distribution la veille à Ancemont, rejoint Malzéville. Le Voisin LA n° V 332 de l'équipage Sgt Richaud /Sol Gosse, resté sur la Croisette, rejoint ses camarades après une étape à Bar-le-Duc. Le 25, l'équipage du Sgt Guilledoux / Sol Hocquart, qui vient de rentrer de permission, décolle de la Croisette à destination de Nancy. Après une heure et demie de vol, il est contraint d'atterrir à Chaussoy.

Le 26, quatre avions sont chargés de réaliser un barrage au-dessus de Nancy pour empêcher les incursions de l'aviation allemande sur la ville. Le 27, Guilledoux / Hocquart redécolle de Chaussoy pour atterrir à Moreuil de nouveau en panne et incapable de poursuivre. En désespoir de cause, ils reçoivent l'ordre de partir pour la RGA du Bourget pour percevoir un avion neuf. Les deux jours suivants serviront à mettre au point le nouveau Voisin LA de la VB 110.

Missions de bombardement

Le 30 juillet, l'équipage Sgt de Marmier / Sgt Cadet, qui participe à une mission de bombardement au sein du 4ème groupe de bombardement, est contraint de faire demi-tour après 1h30 de vol, suite à un moteur défectueux. Le lendemain, deux avions bombardent le terrain d'aviation de Dalhain, à 8 km au nord de Château-Salins avec 7 obus de 75 mm. L'équipage Slt Lemoine / Sgt Thouroude voit de très loin un Aviatik qui préfère rester à distance. L'équipage Sgt Richaud / Sol Lemartivelle décolle de la RGA du Bourget, à bord du Voisin LAS n° V 839 neuf qui vient d'être affecté. Les deux aviateurs atterrissent à Malzéville sans avoir rencontré le moindre problème.

Bilan des opérations de bombardement en date du 31 juillet 1915 :

Du 13 avril au 31 juillet 1915, les équipages de la VB 110 ont largué un total de 535 bombes. En voici le détail : 3 obus de 100 mm, 268 obus de 90 mm, 58 obus de 75 mm, 156 bombes Aasen grand modèle, 37 bombes Aasen à balles, 13 bombes incendiaires, 2.000 fléchettes Bon.

Le 5 août, après plusieurs jours de pluie empêchant tous vols, l'escadrille VB 110 participe à la défense du terrain du plateau de Malzéville et de la ville de Nancy avec deux vols d'une heure, pendant lesquels aucun avion ennemi n'est aperçu. Le lendemain, ce sont quatre appareils qui se succédent et réalisent la même mission sans résultat. Le sur-lendemain, trois avions patrouillent à tour de rôle aux environs de Nancy pour empêcher toutes incursions allemandes.

Mort du Slt Lemoine / Sgt Thouroude :

Le 9 août, cinq Voisin LA de la VB 110 bombardent la gare de Sarrebruck en jettant 25 obus de 75 mm. Malheureusement pour les Français, l'artillerie spéciale allemande (DCA) et l'aviation vont se montrer très mordants. L'équipage Sgt Richaud / Cne Ludmann (cdmt du 4ème groupe de bombardement) rentre après 4h05 de vol. Sa mission remplie, l'avion (Voisin LAS V 839) a été fortement pris à partie par la DCA, puis a livré un combat à un Aviatik. Une balle de mitrailleuses a traversé une poutre de réunion. L'équipage Sgt Guilledoux / Sgt Sutter (Voisin LAS n° V 840) atterrit à Bouvillers, après 3h40 de vol. Il a lançé 9 obus sur la gare de Sarrebruck et un sur des trains à Forbach. Leur atterrissage en campagne est dû à l'arrêt complet du moteur suite à l'éclatement à proximité d'un obus de 105 mm. Deux éclats ont été retrouvés à bord. Pour une troisième équipage, celui du Slt Lemoine / Sgt Thouroude, cette mission va se révéler la dernière. Leur Voisin LAS n° V 718 est abattu dans les lignes allemandes près d'Harbouey, après un dur combat contre un Aviatik. Les deux aviateurs, qui ont été tués, sont les premières pertes de l'escadrille VB 110. Le 11, deux avions se relaient pour assurer un barrage aux environs de Nancy. Le lendemain, un avion allemand jette un message qui est transmis au commandant du 4ème groupe de bombardement. Le 15 août, le Cne Bouffé et Slt Brun, deux observateurs sont affectés à l'escadrille VB 110. Le 16, quatre avions décollent pour un exercice d'ensemble et s'entrainent au vol très groupé pendant 45 mn. Le 17, trois avions décollent à 17 heures et patrouillent au-dessus de Nancy pendant 4h10 à eux trois.

Citations à l'ordre du 4ème groupe d'escadrilles de bombardement :

* Citation à l'ordre du 4ème groupe d'escadrilles de bombardement du Sol Georges Perreur, mécanicien en premier à l'escadrille VB 110, en date du 15 août 1915 : "Le 22 juillet, mécanicien et bombardier à bord de l'avion du commandant de l'escadrille, a livré un combat acharné à un avion ennemi, tout en bombardant l'objectif désigné, a remarquablement secouru son officier blessé."

* Citation à l'ordre du 4ème groupe d'escadrilles de bombardement du Cal Georges Desgrandchamps, mécanicien à l'escadrille VB 110, en date du 15 août 1915 : "Le 22 juillet, bombardier à bord de l'avion, a porté secours à un appareil dont le pilote blessé était aux prises avec un avion ennemi. A attaqué l'avion ennemi avec adresse et sang-froid. A participé à un atterrissage périlleux en franchissant les lignes à 500 mètres d'altitude, son avion criblé de balles."

Citations à l'ordre de l'armée :

* Citation n° 1223 à l'ordre de l'armée du Sgt Arthur Richaud, en date du 16 août 1915 : "Rentrant d'un vol à longue distance, n'a pas hésité après 3 heures de vol, a engager le combat en territoire ennemi avec un Aviatik. Bien qu'ayant reçu une balle dans son appareil, a forçé l'avion ennemi à la retraite." (combat du 9 août 1915)

* Citation à l'ordre de l'armée du Cne Hubert Etienne Jacquet, commandant l'escadrille VB 110, en date du 16 août 1915 : "Entraine brillamment une escadrille de bombardement. Atteint par une balle au cours d'un combat aérien, a pu atterrir dans nos lignes et a donné à tous, malgré sa blessure le plus exemple de calme et de courage." (Blessure du 22 juillet 1915)

* Citation n° 1323 à l'ordre de l'armée, décernée par le GQG au Slt Edouard Georges Lemoine, pilote à l'escadrille VB 110, en date du 16 août 1915 : "Pilote plein d'entrain et de bravoure, a pris part à plusieurs bombardements. A trouvé une mort glorieuse au cours d'un combat contre un avion ennemi."

* Citation n° 1323 à l'ordre de l'armée, décernée par le GQG au Sgt Henri Daniel Thouroude (dit de Losques), bombardier à l'escadrille VB 110, en date du 16 août 1915 : "Observateur dans un groupe de bombardement, a pris part à de nombreux bombardements à grande distance. A trouvé une mort glorieuse au cours d'un combat avec un avion ennemi."

Le 18, la mission quotidienne de protection de la ville de Nancy et du terrain du plateau de Malzéville met en oeuvre quatre Voisin de la 110 qui patrouillent de 5h à 6h15 totalisant ensemble à 6h50 de vol. Le 19, le Cal Boudoux, pilote, est affecté à l'escadrille. Les 22 et 24 août, 3 et 4 avions effectuent un vol groupé d'exercice.

Citation à l'ordre de l'armée :

* Citation n° 1378 à l'ordre de l'armée du Sgt Paul Kauffmann, pilote à l'escadrille VB 110, en date du 24 août 1915 : "Le 22 juillet 1915, au cours d'une mission de bombardement, s'est porté vaillamment au secours de son chef d'escadrille attaqué et blessé par le feu d'un avion ennemi; a forcé cet avion à fuir. Est rentré en franchissant les lignes à 500 mètres, moteur grillé, l'avion criblé de balles."

Le 25, le Cal Lévêque, qui vient d'être affecté à l'escadrille, atterrit sur le plateau, aux commandes du Voisin LAS n° V 878 neuf. Le Sgt Paulin, bombardier, qui l'accompagne, est lui aussi muté à la 110. Un seul avion (Voisin LAS n° V 685) de l'unité, de l'équipage Sgt Richaud / Cal Bouffet, participe à une mission du GB 4 sur les usines de Dillingen. Sur l'objectif, son bombardier largue 6 obus de 75 mm et un obus Aasen grand modèle. Le 30 août, deux avions effectuent une patrouille de protection du terrain et de la ville de Nancy. L'adj du Tramblay rentre de la RGA du Bourget au commandes du Voisin LAS n° V 898.

Du 13 avril au 31 août 1915, les équipages de la VB 110 ont largué un total de 607 bombes. En voici le détail : 3 obus de 100 mm, 268 obus de 90 mm, 120 obus de 75 mm, 166 bombes Aasen grand modèle, 37 bombes Aasen à balles, 13 bombes incendiaires, 2.000 fléchettes Bon.

Cent une balles tirées sur un Aviatik :

La météo n'est guère favorable en ce début du mois de septembre. Il faudra attendre le 7 pour voir la prochaine mission opérationnelle décoller. En attendant, le 4, le Slt Subervie, pilote, est affecté à la VB 110 et arrive aux commandes du Voisin LAS n° V 906. Le 6, deux missions de bombardement de la gare de Sarrebruck sont successivement annulée, cause météo. Enfin, le 7 septembre, le temps permet le décollage de quatre Voisin LA de la VB 110 avec pour objectifs la gare de Dieuze et du terrain d'aviation de St-Médard. Les équipages larguent par dessus bord 9 obus Aasen grand modèle et 31 obus de 75 mm. Pendant la mission, l'équipage Cal Doudoux / Cal Desgrandchamps, à bord du Voisin LAS n° V 872, aperçoit un Aviatik et engage le combat contre lui. Après avoir tiré 101 balles en direction de l'équipage ennemi, il l'oblige à atterrir. Le lendemain, on reste en Lorraine. Au cours d'une mission globale du GB 4 sur la gare de Metz et du terrain d'aviation de Frescaty, la VB 110 envoie le Voisin LAS n° V 839 de l'équipage Sgt Richaud / Slt Subervie. Les deux aviateurs lancent 12 obus de 75 mm sur les objectifs désignés. Les 9 et 10, les journées sont beaucoup plus calmes avec deux missions de barrage réunissant quatre et deux avions. Le 11, le Sgt Jambert, pilote, est affecté à l'escadrille VB 110 et arrive aux commandes du Voisin LAS n° V 917.

Mort du Sol Courmont :

Le 12 septembre, au décollage, le Voisin LAS n° V 840 de l'équipage Sgt Guilledoux / Sol Courmont est victime d'une avarie technique, part brusquement en virage et percute le sol. Les secours évacuent le pilote avec une fracture de la cheville et le bombardier avec de multiples contusions internes. Ce dernier décéde des suites de ses blessures dans la nuit qui suit. Le Sol Courmont, normalement secrétaire de l'escadrille, s'était porté volontaire pour effectuer des missions de guerre. Le 13 septembre, l'équipage Ltt Subervie / Cal Pécriaux lance sur la gare de Bernsdorff six obus de 90 au cours d'une mission réalisée par les escadrilles du GB 4. Le 17, le Sgt de Marmier revient de la RGA du Bourget, aux commandes du Voisin LAS n° V 965 neuf.

Transfert sur Matougues :

Le 18 septembre, Le GB 4 reçoit l'ordre de quitter le plateau de Malzéville pour s'installer sur le terrain de Matougues. Le matériel roulant part par la route, sous le commandement du Slt Brun. Le convoi prend le trajet suivant : Nancy, Ligny-en-Barrois, St-Dizier, Vitry-le-François, Châlons-sur-Marne. Il arrivé à Matougues vers 20h30. Les avions ont décollé de Malzéville à 15 heures et sont arrivés sans encombre à Matougues vers 17 heures. Le Cal Vibert, pilote, est affecté à l'escadrille VB 110. Les jours suivants serviront à l'installation des équipements et à la révision des avions. Le 23 septembre, le Sgt Iché, pilote, est affecté à l'unité. Le Sgt Kauffmann est évacué et hospitalisé sur un hôpital de Châlons-sur-Marne. Cinq Voisin LAS décollent avec le but de bombarder la gare d'Amague-Luquy. Au bout d'une heure, le Cal Douboux atterrit, son Voisin ne pouvant plus monter en altitude. Des quatre avions restants, seuls trois ont pu bombarder la dite gare. Ils ont lancés un total de 30 obus de 75 mm. Le Sgt Richaud rentré aux commandes de son Voisin LAS n° V 839 qui a été touché par trois éclats d'obus de DCA et celui du Sgt de Marmier, par un qui a fini sa course dans l'aileron. le 26, cinq Voisin LAS larguent 17 obus de divers calibres sur les gares de Bajancourt et Varmériville. Le 29, six Voisin LAS de la 110 bombardent les environs d'Epoye. Neuf obus sont largués sur Pont-Faberger par le Sgt Richaud, et dix sur Epoye par le Sgt Jambert.

Du 13 avril au 30 septembre 1915, les équipages de la VB 110 ont largué un total de 682 bombes. En voici le détail : 3 obus de 100 mm, 276 obus de 90 mm, 187 obus de 75 mm, 166 bombes Aasen grand modèle, 37 bombes Aasen à balles, 13 bombes incendiaires, 2.000 fléchettes Bon.

Bombardement des gares :

Le 2 octobre, une grosse mission de bombardement est organisée sur le gare de Vouziers. Pour la VB 110, sept avions décollent. Après deux heures de vol, ils rentrent tous après avoir larguées 42 obus et 1500 fléchettes. L'avion (LAS n° V 834) de l'équipage Cal Vibert / Sgt Cadet a été touché par cinq éclats d'obus dont l'un a cassé une nervure. Celui de l'équipage Sgt de Marmier / Ltt Brun (Voisin LAS n° V 965) a également été touché par un éclat qui a frappé le montant gauche. Les deux aviateurs ont aperçu deux Aviatik pendant la mission mais les belligérants ne se sont pas approchés du dispositif offensif français.

Le 7, après plusieurs jours sans mission assignée, l'escadrille au complet reçoit l'ordre de bombarder la gare de Grandpré. Après avoir largué 70 obus de 75, 90 et 155 mm, tous les avions rentrent. Il faut signaler que l'avion de l'équipage Sgt Richaud / Cne Bouffet a été touché par sept éclats, dont l'un a traversé la nacelle de l'équipage au-dessus du compte-tours, heureusement sans toucher les hommes. Le Voisin piloté par le Cal Doudoux a également été touché par un éclat. L'équipage Cal Vibert / Sgt Cadet livre combat à un Aviatik et tire une bande de cartouches de mitrailleuse. Ce combat n'a aucune conséquence sur les adversaires. Le 10, c'est la gare de Montfaurelles et les cantonnements environnants qui font l'objet de la mission des aviateurs de la 110. Sept Voisin partent et vol en groupe très serré. Ils sont très viollement pris à partie par l'artillerie contre avion allemande, et presque tous sont touchés par des éclats d'obus ou de schrapnels. Malgré cette grande opposition sur zone, ils réussissent à larguer leur chargement offensif de 67 obus et 500 fléchettes. Les bombardiers, aidés par des Nieuport, ont combattu un groupe d'avions ennemis de type Albatros à deux moteurs, peints en gris foncé, tous entoilés et à l'empennage pointu. Les soldats Pécriaux et Desgrandchamps, bombardiers ont riposté d'un avec 150 cartouches et l'autre avec 38.

Mort du Cal Vibert / Sgt Cadet :

Le 14 octobre, l'escadrille au grand complet décolle à destination de la gare de Bajancourt, qu'elle avait déjà attaqué, le 26 septembre. Seuls quatre avions larguent 36 obus sur les installations ferroviaires. Le Sgt Jambert livre combat et tire 90 cartouches sur un Aviatik. Le Sgt de Marmier, victime d'une panne au-dessus des lignes, est contraint d'atterrir au nord de Verzy pour réparer. Il pourra rejoindre Matougues un peu plus tard. Le 16, seuls deux équipages (Jambert et Iché) sur cinq parviennent à bombarder la gare de Machant, leur objectif désigné, en larguant 22 obus Aasen et de 75 mm. Les autres équipages, génés par le temps brumeux, sont rentrés sans accomplir leur mission. Pendant cette période où ils tentent de traverser les masses nuageuses, l'équipage Cal Vibert / Sgt Cadet tente coûte que coûte de franchir les lignes ou ne comprend pas le message de retour. Ils sont aperçu en train de franchir les lignes en solo en se dirigeant vers le nord. Plus tard, ils ont été vue en lutte avec un avion ennemi dans la région de St-Souplet-sur-Py. Leur Voisin LAS n° V 839 s'est mis à tournoyer et à piquer du nez avant de s'écraser au sol. Pour le grand malheur des français, ils venaient de croiser la route d'Oswald Boelke, qui remporte là sa 5ème victoire, début d'une série qui va s'agrandir très rapidement.

Du 13 avril au 16 octobre 1915, les équipages de la VB 110 ont largué un total de 949 bombes. En voici le détail : 5 obus de 100 et 155 mm, 338 obus de 90 mm, 356 obus de 75 mm, 170 bombes Aasen grand modèle, 37 bombes Aasen à balles, 13 bombes incendiaires, 5.500 fléchettes Bon.

Citations à l'ordre du 4ème groupe de bombardement :

Le 21 octobre, le chef du service aéronautique au GQG cite à l'ordre du 4ème groupe de bombardement les personnels suivants :

* Croix de Guerre et citation à l'ordre de l'armée du Slt Raoul Subervie, pilote à l'escadrille VB 110, en date du 21 octobre 1915 : "Depuis son arrivée au groupe, n'a cessé d'être pour les pilotes de son escadrille un modèle d'entrain, d'énergie et de volonté. A exécuté avec succès de nombreux bombardements et affronté deux fois le combat avec un avion ennemi."

* Croix de guerre et citation à l'ordre de l'armée du Cal Edmond Pécriaux, observateur à l'escadrille VB 110, en date du 21 octobre 1915 : "Actif, intelligent, dévoué. A exécuté de nombreuses opérations de bombardement apportant en toutes circonstances un concours précieux à son pilote, notamment au cours de deux combats entre des avions ennemis."

Ces deux croix de guerre leur ont été remises sur le front des troupes, le 21 octobre à 14 heures.

Exercice de combat :

Le 25 octobre, l'escadrille VB 110 a pris l'initiative d'effectuer trois exercices de combat avec un avion ennemi, celui-ci étant figuré par un Nieuport. En conclusion, les mesures suivantes sont décidées :

  • pour éviter la surprise, l'observateur doit souvent monter sur son siège pour regarder en arrière au-dessus de l'aile supérieure, surtout si son avion vole en arrière d'un groupe d'avions.
  • un avion isolé attaqué peut dérouter le tir de son adversaire par des virages continuels et très courts.
  • deux avions Voisin se couvrent mutuellement contre un seul avion ennemi, même très puissant, s'ils décrivent en sens inverse des virages assez courts pour que l'un soit constamment couvert à courte distance par l'autre.

Il convient de généraliser ce type d'exercice pour familliariser les pilotes et les mitrailleurs des bombardiers dans les positions à adopter, de la marche à suivre dans l'emploi et le maniement des armes.

Les régles suivantes seront désormais adoptées par les membres d'équipage :

  • pour le pilote, ne pas se laisser surprendre. Toujours tenir tête (pivoter sur place et virer à fond). Essayer de maintenir son avion à la hauteur de l'appareil ennemi d'un même côté. ne jamais se laisser prendre par derrière ou en dessous. Ne jamais fuir.
  • pour l'observateur, ne pas se laisser surprendre. Dans la zone dangeureusen, se tenir debout et surveiller debout (surtout vers l'arrière). Viser avec soin, ne pas tirer de trop loin, pas au delà de 400 mètres et pas plus de 5 à 6 coups en automatique. Avoir toujours la carabine à portée de la main en cas d'enrayage de la mitrailleuse.
  • pour les deux, se souvenir que l'aide d'un second pilote triple les chances de descendre un avion ennemi.
    Donc restez groupés. c'est une question de vie ou de mort.

Citations à l'ordre du 4ème groupe de bombardement :

* Citation à l'ordre du 4ème groupe de bombardement du Cne Henri Joseph Bouffet, observateur à l'escadrille VB 110, en date du 27 octobre 1915 : "N'a cessé, au cours de nombreuses expéditions aériennes auxquelles il a participé, de montrer un bel exemple de courage calme et réfléchi aux jeunes pilotes placés sous ses ordres. Le 7 octobre sous le feu précis et violent de l'artillerie ennemie dont les éclatements avaient déjà endommagé la voilure et les appareils du bord, a poursuivi avec calme le bombardement prescrit."

Retour sur le terrain du plateau de Malzéville :

Le 4 novembre, le GB 4 reçoit l'ordre de faire mouvement sur le terrain du plateau de Malzéville. L'échelon roulant quitte Matouges à 7 heures et suit l'itinéraire suivant : Châlons-sur-marne, Ligny-en-Barrois, St-Dizier, Nancy, le plateau de Malzéville. le convoi arrive au terme de son périple à 16h30. Le seul incident notable est une tête de bielle coulée sur le tracteur d'aviation n° 2 qui devra regagner Nancy par voie ferrée. Le temps très brumeux n'a pas permis aux avions de décoller. Le lendemain, les personnels installent leur cantonnement à la ferme Sainte-Geneviève. Le 6, les avions peuvent enfin décoller mais toujours génés par la brûme sont contraints d'atterrir à St-Dizier. Le 7, ils décollent du terrain de St-Dizier et se pose à Malzéville, à l'exception du Sgt Jambert / Sol Renaudeau (Voisin LAS n° V 917) qui a été contraint d'atterrir à Dombasle. Jambert rejoindra ses camarades le lendemain.

Citations à l'ordre de l'armée :

* Citation à l'ordre de l'armée du Cal Gaston Vibert, pilote à l'escadrille VB 110, en date du 7 novembre 1915 : "Pilote énergique et plein d'entrain. Le 16 octobre 1915, au retour d'une mission de bombardement exécutée dans des conditions atmosphériques difficiles, a été aperçu tenant vaillamment tête à un puissant avion ennemi. A disparu au cours de cet engagement."

* Citation à l'ordre de l'armée du Sgt Robert Cadet, bombardier à l'escadrille VB 110, en date du 7 novembre 1915 : "Sous-officier courageurx et d'un dévouement sans bornes. A exécuté avec succès de nombreux bombardements au cours desquels son appareil a été souvent atteint par le feu de l'ennemi. Le 16 octobre 1915, au retour d'une expédition, a engagé un combat inégal avec un avion ennemi, et a disparu au cours de cet engagement."

Revue des troupes d'aviation :

Le 14 novembre, le Président de la République Raymond Poincaré et le Ministre de la Guerre ont passé en revue les troupes d'aviation déployées sur le terrain d'aviation du plateau de Malzéville. Au cours de cette cérémonie, les drapeaux de l'aviation et de l'aérostation ont été officiellement remis à l'armée. Le Sgt de Marmier, pilote de l'escadrille VB 110, cité à l'ordre de l'armée, a reçu la Croix de Guerre avec palme.

Citations à l'ordre de l'armée :

* Citation à l'ordre de l'armée du Sgt René de Marmier, pilote à l'escadrille VB 110, en date du 20 novembre 1915 : "Pilote de grande valeur, énergique, résolu. A participé à tous les bombardements du groupe à grande distance, ramenant sousvent son avion criblé d'éclats. Le 10 octobre 1915, a livré combat à un avion ennemi dans des circonstances particulièrement difficiles et l'a contraint à la retraite."

Transformation en V 110 :

Le 24 novembre 1915, par décision du GQG, l'escadrille VB 110 est transformée en V 110 canons et rattachée au parc 105. Le 29 novembre, les avions, des pilotes et des mécanciens ainsi que du matériel (armement, instruments de bord, lance-bombes, supports de mitrailleuses, vêtements chauds, outillage) et du matériel roulant aux GB 1 et GB 2. Le 30, embarquement de l'escadrille V 110 canons.

Dissolution du GB 4 :

Par décision du général commandant en chef, le GB 4 disparait à la date du 30 novembre 1915 pour compléter les effectifs des groupes 1 et 2, dont les formations ont été modifiées.

Bilan du GB 4 :

Le GB 4 a été formé avec deux escadrilles composées uniquement d'éléments novices, qui ont été renforcés par l'adjonction de l'escadrille V 29, en mai 1915. Il a été engagé sur les champs de bataille dans son rôle de bombardement et d'action de masse. Envoyé en Lorraine, il subit en deux mois au cours de missions longues et périlleuses. Remis en état et dirigé sur la Champagne, le groupe a pris part à toutes les missions prescrites, s'entrainant surtout au lancement multiple des projectiles de 75, arrivant ainsi à lancer le 10 octobre sur des rassemblements en gare de Monfauxelles, un total de 207 obus pour 19 avions. Le groupe a exécuté 52 missions, reçu 44 croix de Guerre dont 20 citations d'armée. Les pertes s'élevant à 21 camarades tués, blessés ou disparus.

> Fin du JMO de l'escadrille VB 110, en date du 30 novembre 1915.

 

 

 

Les hommes

Slt Victor André Laurent Eynac - Né le 4 octobre 1886 à Monastier-sur-Gazeille (Haute-Loire) - Fils de Jean André Victor Octave Urbain Eynac et de Marie Augustine Reynaud - Classe 1906 - Recrutement du Puy sous le matricule n° 1993 - Service militaire au 86ème régiment d'infanterie, à compter du 8 octobre 1908 - Affecté au 38ème régiment d'infanterie, le 10 janvier 1909 - Déclaré apte pour une seconde année dans le service auxiliaire par décision de la commission spéciale de St-Etienne, le 14 octobre 1909 - Fin de service militaire, le 25 septembre 1910 - Profession avant guerre Avocat à la cour d'Appel de Paris - Mobilisé à la 13ème section d'infirmiers militaires, le 1er septembre 1914 et affecté à l'hôpital complémentaire n° 8 de Clermont-Ferrand - Déclaré Apte au service armé par décision de la commission spéciale de Clermont-Ferrand, le 7 décembre 1914 - Nommé Officier d'administration de 3ème classe, le 23 mars 1915 - Nommé Sous-lieutenant de réserve et affecté au 131ème régiment d'infanterie, le 5 mai 1916 - Passé à l'aéronautique militaire comme observateur du service aéronautique du CRP, le 15 mai 1916 - Observateur de l'escadrille 94 du CRP (future 466) du 17 mai au 2 septembre 116 - Observateur de l'escadrille VC 110 du 2 septembre 1916 au 15 mars 1917 - Citation à l'ordre de l'armée, le 31 décembre 1916 - Rejoint la Chambre des députés à partir du 15 mars 1917 - Nommé Lieutenant à titre temporaire, le 11 août 1917 - Nommé Sous-lieutenant de réserve, à titre définitif, le 12 janvier 1921 - Démobilisé, le 5 octobre 1921 - Affecté, dans la réserve, au 34ème régiment d'aviation, le 31 août 1924 - Chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 20 août 1931 - Conseiller général et Député de la Haute-Loire de 1914 à 1935 - Sénateur de la Haute Loire du 15 septembre 1935 au 31 décembre 1944 - Ministre de l'Air du 14 septembre 1928 au 13 décembre 1930 - Il a été le premier dans cette charge créée par décret en 1928 - Ministre des PTT du 18 décembre 1932 au 26 octobre 1933 - Ministre du Commerce et de l'industrie du 26 octobre 1933 au 30 janvier 1934 puis du 1er au 7 juin 1935 - Ministre des Travaux Publics du 7 juin 1935 au 24 janvier 1936 - Ministre de l'Air du 21 mars au 16 juin 1940 - Vice-président de l'Union Française de 1947 à 1958 - Met fin à sa carrière politique en 1964 - Décédé à Paris (75), le 16 décembre 1970 - Sources : FM département de la Haute-Loire - CCC escadrille 466 du CRP - CCC escadrille VB 110 - JORF - Dernière mise à jour : 21 avril 2016 - Photo L'Image de Guerre d'Avril 1917 via Alain Fouillade que je remercie pour son aide.

De droite à gauche, le Sgt Jean-Baptiste Villa, pilote de l'escadrille VB 114 et le Cne Emile Villomé, observateur, posent à bord d'un Voisin LA codé "VI" - Jean-Baptiste Villa a été pilote détaché à l'escadrille VB 110 canon du 14 avril au 18 mai 1916 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo collection Philippe Guillermin que je remercie pour son aide.

Sgt Jean-Baptiste Villa - Né le 8 octobre 1894 à Bastia (Haute-Corse) - Fils de Paul Villa et d'Olivia Marie Muzio - Domiciliés au 17, rue Paolo à Bastia (Haute-Corse) - Profession avant guerre Industriel - Classe 1912 (engagement) / 1914 (normale) - Recrutement d'Ajaccio (Corse-du-Sud) sous le matricule n° 1501 - Engagé volontaire au titre du 8ème régiment du Génie, le 7 mai 1913 - Passe à l'aéronautique militaire comme conducteur automobile du 2ème groupe aéronautique de Reims (Marne), le 5 avril 1914 - Conducteur automobile de l'escadrille D 6 du (avant le 2 août) 1914 au 24 février 1915 - Nommé Caporal, le 2 février 1915 - Parti à l'école d'aviation militaire d'Avord comme élève pilote, le 13 mars 1915 - Brevet de pilote militaire n° 1262 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Avord, le 26 juillet 1915 - Stage de perfectionnement "Bombardement" à l'école d'aviation militaire d'Avord - Pilote de la RGA du Bourget du 28 août au 30 septembre 1915 - Pilote de l'escadrille VB 111 du 1er octobre au 29 novembre 1915 - Pilote de l'escadrille VB 114 du 29 novembre 1915 au 14 avril 1916 - Hospitalisé du XXX au 14 avril 1916 - Citation à l'ordre du GB 4 en avril 1916 - Pilote détaché à l'escadrille VB 110 canon du 14 avril au 18 mai 1916 - Nommé Sergent, le 20 avril 1916 - Pilote de l'escadrille SM 106 du 17 juin au 19 août 1917 - Le 19 août 1917, au cours d’une mission photo, l'observateur qui faisait équipage avec lui, le Ltt André Bouttiaux (observateur) est tué au combat - Villa est blessé mais réussit à ramener son appareil au terrain - Médaille militaire et citation à l'ordre de l'armée, en date du 8 septembre 1917 - Hospitalisé et convalescence du 19 août au 5 novembre 1917 - Pilote de l'escadrille SOP 51 du 19 novembre 1917 au 30 janvier 1918 - Etant en permission à Bastia, est hospitalisé à l'hôpital de la ville, le 2 janvier 1918 - Pilote du GDE du XXX au 9 mars 1918 - Pilote de l'escadrille V 484 de La Baule du 9 mars au 16 août 1918 - En déplacement à l'île d'Yeu du 9 au 11 avril 1918 - En mission du 24 avril au 1er mai 1918 - Trouve la mort lors du naufrage du vapeur "Balkan" appartenant à l’armement Fraissinet, qui assurait la liaison Marseille-Calvi, le 16 août 1918 - Le navire a été torpillé par le U-boot UB-48 commandé par le KL Wolfgang Steinbauer, à 8 miles au nord-est de Calvi (Haute-Corse) - 417 passagers perdent la vie dans le naufrage pour seulement 102 survivants - Sources : Pam (2 fiches) - Liste des brevets militaires - CCC de l'escadrille D 6 - CCC de l'escadrille VB 111 - CCC de l'escadrille VB 114 - CCC de l'escadrille SM 106 - CCC de l'escadrille SOP 51 - CCC de l'escadille V 484 - Fiche matricule archivée aux archives départementale de la Corse du Sud - MpF - Dernière mise à jour : 30 janvier 2019.

Adj Jean Lahitte (2ème en partant de la droite), pilote de l'escadrille VC 110 du 16 juillet 1916 au 27 avril 1918 venu constater les dégats d'un Caproni qui a eu quelques problèmes à l'atterrissage sur le plateau de Malzéville - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo collection Philippe Guillermin que je remercie pour son aide.

Adj Jean Louis Etienne Lahitte - Né le 27 décembre 1886 à Lézignan-Corbières (Aude) - Fils de Jean Alfred Lahitte et de Louise Joulia - Mère veuve domiciliée au 87, rue Judaïque à Bordeaux (Gironde), puis au 47, rue Manège à Bordeaux (Gironde) - Classe 1904 (engagement) / 1906 (normale) - Recrutement de Bordeaux (Gironde) sous la matricule n° 123 - Engagé volontaire pour trois ans au titre du 17ème régiment de Dragons, le 9 septembre 1905 - Nommé Brigadier, le 25 septembre 1906 - Nommé Brigadier fourrier, le 9 avril 1908 - A renoncé à son grade de brigadier fourrier, le 13 juin 1908 - Nommé Brigadier, le 15 juin 1908 - Fin d'engagement et passage dans la disponibilité, le 16 septembre 1908 - Profession avant guerre négociant en vins - Nommé Maréchal des logis, le 8 mai 1913 - A effectué une période de réserve au 12ème régiment de dragons du 12 au 28 juin 1913 - Désigné comme adjoint à un chef de bataillon du 3ème régiment d'infanterie coloniale, le 26 mai 1914 - Rappelé à l'activité au 15ème régiment de Dragons par la mobilisation générale, le 2 août 1914 - Blessé par balle au genou à St-Vincent (Belgique) et évacué, le 23 août 1914 - Transféré sur un hôpital de Chartres, le couvent des Dames Blanches, puis sur l'hôpital du collège à Château-Gontier (Mayenne) - Passé à l'aéronautique militaire comme élève pilote, le 9 septembre 1915 - Blessé au cours d'un accident d'avion à l'école d'aviation militaire de Pau, le 8 août 1915 - Brevet de pilote militaire n° 2466 obtenu à l'école d'aviation militaire de Pau, le 22 janvier 1916 - Stage de perfectionnement à l'école d'aviation militaire d'Ambérieu (Ain) du 25 janvier au 3 mars 1916 - Nommé Sergent, le 3 février 1916 - Pilote de la RGAé du 3 mars au 16 juillet 1916 - Pilote de l'escadrille VC 110 du 16 juillet 1916 au 8 mars 1918 - Croix de guerre et citation à l'ordre du 1er groupe de bombardement, en date du 12 février 1917 - Médaille Militaire et citation à l'ordre de l'armée, en date du 12 février 1917 - Convoyage d'un avion depuis la RGA du 17 au février au 3 mars 1917 - Nommé Adjudant, le 15 décembre 1917 - Pilote moniteur du GDE du 8 mars au 27 avril 1918 - Pilote moniteur de l'école d'aviation militaire d'Ambérieu du 27 avril au 16 juin 1918 - Pilote moniteur de l'école d'aviation militaire d'Avord du 16 juin au 10 décembre 1918 - Pilote moniteur à l'école d'aviation militaire de Chartres du 14 décembre 1918 au 21 mars 1919 - Démobilisé, le 22 mars 1919 - Affecté, dans la réserve, au 31ème régiment d'aviation d'observation - Passé en position de "Sans affectation", le 1er juillet 1927 - Domicilié au 47, rue du Manège à Paris (75) à compter du 15 février 1928 - Sources : Pam (2 fiches) - CCC de l'escadrille VC 110 - Fiche matricule du département de la Gironde - Dernière mise à jour : 1er février 2019.

* Croix de guerre et citation à l'ordre du 1er groupe de bombardement du MdL Jean Lahitte, pilote à l'escadrille VC 110, en date du 12 février 1917 : "Blessé comme agent de liaison dans l'infanterie au début de la campagne et entré dans l'aviation sur sa demande. A nouveau été blessé à la suite d'une chute d'avion. A exécuté de nombreux bombardements de nuit, malgré l'état de l'atmosphère souvent peu favorable. Notamment dans la nuit du 25 et 26 octobre 1916 où il a été surpris par la brume et celle du 10 au 11 novembre 1916 où il a exécuté sa mission malgré une panne l'éclairage de bord."

Sgt Paul Alexandre Georges Kauffmann - Né le 13 octobre 1893 à Paris (75) - Fils de Georges Kauffmann et de Marguerite Gabrielle Goldschmitt - Profession avant guerre Ingénieur en aviation - Réformé en 1914 - Engagé volontaire - Engagé dans l'aéronautique comme élève pilote au 1er groupe d'aviation de Dijon, en novembre 1914 - Brevet de pilote militaire n° 777 obtenu à l'école d'aviation d'Avord, le 2 avril 1915 - Pilote de l'escadrille VB 110 du 25 mai 1915 au 17 novembre 1915 - Convalescence du 17 novembre au 30 décembre 1915 - Pilote du GB 3 du 30 décembre 1915 au 27 janvier 1916 - Hôpital VR 75 de Viry-Châtillon du 27 janvier 1916 au 21 juin 1916 - Croix de Guerre - Une citation à l'ordre de l'armée.

* Citation à l'ordre de l'armée : "Le 22 juillet 1915 au cours d'une mission de bombardement s'est porté vaillamment au secours de son chef d'escadrille attaqué et blessé par le feu d'un avion ennemi, a forcé cet avion à fuir. Est rentré, en franchissant les lignes à 500 mètres, moteur grillé, l'avion criblé de balles."

Slt Edouard Georges Charles Lemoine - Né le 15 février 1884 à Nantes (Loire-Atlantique) - Fils d'Olivier Armand Lemoine et de Gabrielle Adèle Chabas - Profession avant service militaire Etudiant à l'université de Paris, faculté des lettres - Classe 1904 - Recrutement de Nantes (44) sous le matricule n° 1739 - Engagé volontaire pour trois ans au 65ème régiment d'infanterie, à compter de novembre 1903 - Nommé Caporal, le 23 septembre 1905 - Passé dans la disponibilité de l'armée active, le 23 septembre 1905 - Profession avant guerre Industriel en passementerie - Nommé Sergnet, le 5 avril 1906 - A accompli une période d'exercices au 65ème régiment d'infanterie du 5 août au 1er septembre 1907 - A obtenu le certificat d'aptitude à l'emploi de chef de section, le 27 août 1907 - A accompli une période d'exercices au 65ème régiment d'infanterie du 24 avril au 15 septembre 1907 - Domicilié au 22, rue Lamoricière à Nantes, à compter du 29 juillet 1909 - Domicilié au 20, rue des Arts à Nantes, à compter du 9 avril 1914 - Rappelé à l'activité suite à la mobilisation générale au 65ème régiment d'infanterie, le 3 août 1914 - Nommé Sous-lieutenant, à titre temporaire, le 20 octobre 1914 - Passé à l'aéronautique militaire comme élève pilote, le 10 décembre 1914 - Brevet de pilote militaire n° 1034 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Avord, le 4 juin 1915 - Pilote de la RGA jusqu'au 5 juillet 1915 - Pilote de l'escadrille VB 110 du 5 juillet au 9 août 1915 - Tué au combat, en compagnie du Sgt Henri Thouroude, au cours d'une mission de bombardement sur Sarrebruck, le 9 août 1915 - Leur Voisin LA a été abattu dans les environs d'Harbouey (Meurthe-et-Moselle) - Citation à l'ordre de l'armée, à titre posthume, en date du 16 août 1915 - Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée, à titre posthume, en date du 7 juillet 1922 - Sources : Pam - MpF - FM département de la Loire-Atlantique - CCC escadrille VB 110 - JORF - Dernière mise à jour : 21 avril 2016.

* Citation à l'ordre de l'armée, à titre posthume, du Slt Edouard Georges Charles Lemoine, pilote à l'escadrille VB 110, en date du 16 août 1915 : "Pilote plein d'entrain et de bravoure; a pris part à plusieurs bombardements. A trouvé une mort glorieuse au cours d'un combat contre un avion ennemi."

* Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée, à titre posthume, du Slt Edouard Georges Charles, pilote à l'escadrille VB 110, en date du 7 juillet 1922 : "Pilote plein d'entrain et de bravoure, a pris part à plusieurs bombardements. A trouvé une mort glorieuse au cours d'un combat entre un avion ennemi, le 9 août 1915, devant Sarrebruck. A été cité."

Sgt Henri Daniel Casimir Paul Thouroude (dit "de Losques") - Né le 11 mars 1880 à Saint-Lô (Manche) - Fils d'Albert Bernard Thouroude et de Laure Louise Berthe Marguerie - Profession Chef adjoint du cabinet du Préfet - Domicilié Hôtel de la Préfecture à Versailles - Officier d'académie, en date du 10 août 1901 - Officier de l'ordre du Lion et du Soleil (Perse), en date du 8 octobre 1901 - Classe 1900 - Recrutement de St-Lô (50) sous le matricule n° 1163 - Service militaire à la 24ème section de commis ouvrier militaire d'administration, à comter du 14 novembre 1901 - Passé dans la disponibilité de l'armée active, le 20 septembre 1902 - Affecté à la 10ème section de commis et ouvriers militaires d'administration à Rennes et passé dans la réserve, le 1er novembre 1904 - Une période d'exercices à la 10ème section de commis et ouvriers militaires d'administration du 29 juillet au 25 août 1907 - Dessinateur et peintre qui travailla pour le Figaro, l'Aurore, Fantasio, Je Sais Tout, Le Matin, Le Rire, Le Monde Illustré - Officier de l'instruction publique, en date du 13 mars 1911 - Une période d'exercices à la 10ème section de commis et ouvriers militaires d'administration du 19 septembre au 5 octobre 1911 - Rappelé à l'activité lors de la mobilisation générale à la 10ème section de commis et ouvriers militaires d'administation, le 3 août 1914 - Nommé Caporal, le 6 novembre 1914 - Passé à l'aéronautique militaire, le 2 décembre 1914 - Bombardier / mitrailleur de l'escadrille VB 110 du 13 avril au 9 août 1915 - Tué au combat, en compagnie du Slt Edouard Lemoine, dans les environs d'Harbouey, le 9 août 1915 - Inhumé par les Allemands dans le cimetière de la commune - Sources : MpF - FM département de la Manche - JORF - Dernière mise à jour : 19 avril 2016.

* Citation à l'ordre de l'armée du Sgt Henri Daniel Casimir Paul Thouroude (dit De Losques), bombardier à l'escadrille VB 110, en date du 12 juin 1915 : "Ayant eu son appareil gravement endommagé par six éclats d'obus dont l'un traversa le capot de part en part, et blessé lui-même à la main au moment où il se disposait à lancer un obus, a fait preuve du plus grand sang-froid en poursuivant sa mission jusqu'au bout."

* Citation à l'ordre de l'armée du Sgt Henri Daniel Casimir Paul Thouroude, bombardier à l'escadrille VB 110, en date du 16 août 1915 : "Observateur dans un groupe de bombardement, a pris part à de nombreux bombardements à grande distance. A trouvé une mort glorieuse au cours d'un combat avec un avion ennemi."

Ltt Gaston Damelincourt - Né le 25 juin 1892, rue des Tilleuls à Camphin-en-Carembault (Nord) - Fils de Louis Charles Damelincourt (Clerc principal de huissier) et de Maria Angélique Granwin (employée des Postes) - Profession avant guerre Comptable télégraphiste - Classe 1912 - Recrutement de Lille (Nord) sous le matricule n° 893 - Engagé volontaire pour trois ans, au titre du 9ème régiment de cuirassiers, à compter du 17 mars 1913 - Nommé Caporal, le 15 juin 1914 - Blessé par gelure des pieds dans les tranchées de Moulin-au-Bois, le 4 décembre 1914 - Nommé Maréchal des Logis, le 21 février 1915 - Passé à l'aéronautique militaire comme élève pilote, le 20 septembre 1915 - Tests de sélection et cours théoriques à l'école d'aviation militaire de Dijon - Brevet de pilote FAI n° 3005 obtenu sur avion Caudron et délivré par l'Aéroclub de France, le 26 février 1916 - Brevet de pilote militaire n° 2516 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Avord, le 27 janvier 1916 - Présent à Avord, jusqu'au 29 janvier 1916 - Stage de perfectionnement à l'école d'aviation militaire de Châteauroux - Stage de spécialisation à l'école d'aviation militaire de Tours, jusqu'au 2 février 1916 - Pilote du GDE / RGAé du 25 février au 29 mars 1916 - Convoyage d'un Nieuport 10 au profit de l'escadrille N 26 du 14 au 29 mars 1916 - A été victime d'un accident d'avion en atterrissant à Longpré, le 18 mars 1916 - Pilote de l'escadrille C 74 / SAL 74 du début avril 1916 au 8 août 1918 - Citation n° 26 à l'ordre de l'armée, en date du 23 juillet 1916 - Croix de Guerre et citation à l'ordre de l'armée, en date du 22 octobre 1916 - Citation n° 57 à l'ordre de l'armée, en date du 31 octobre 1916 - Citation à l'ordre du 4ème corps d'armée belge - Croix de guerre belge - Chevalier de la Couronne de Belgique - Nommé Sous-lieutenant à titre définitif, le 2 novembre 1916 - Stage de tir à l'école de tir aérien de Cazaux du 19 au 30 janvier 1917 - En mission du 29 mai au 3 juin 1917 - En stage (Caudron G 6 ou Letord) au GDE du 14 au 19 septembre 1917 - Citation n° 54 à l'ordre de l'armée, en date du 25 octobre 1917 - Nommé Lieutenant, à titre définitif, le 4 décembre 1917 - En mission du 21 au 16 décembre 1917 - En mission à la STA de Paris du 20 au 23 janvier 1918 - En mission à la STA de Paris du 9 au 18 février 1918 - En stage sur avion Salmson 2A2 du 11 au 23 mars 1918 - Citation n° 12 à l'ordre de l'armée, en date du 29 mars 1918 - En stage à la RGA du 15 au 24 avril 1918 - Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée, en date du 10 juillet 1918 - Stage au CIACB de Champsfleury jusqu'au 24 juillet 1918 - Convoyage d'un avion de la RGA vers l'escadrille du 2 au 8 août 1918 - Commandant de l'escadrille VR 291 du 5 novembre 1918 au 16 avril 1919 - En mission du 1er au 10 décembre 1918 - Blessé au cours d'un accident d'avion dans les environs de Nanty (Alsace), le 14 février 1919 - Hospitalisé du 14 février au 18 mars 1919 - En convalescence du 25 mars au 8 avril 1919 - Commandant de l'escadrille F 110 du 16 avril 1919 au 22 octobre 1920 - A l'occasion de l'exposition d'Amsterdam, la direction de l'aéronautique a envoyé quatres appareils - L'un d'eux, piloté par le Ltt Damelincourt, en équipage avec le Ltt Dufour, aux commandes d'un Farman F 50, a relié Villacoublay avec Amsterdam sans escale, le 2 septembre 1919 - Le 5 septembre 1919, une course sur un circuit de 200 km était organisée à laquelle plus de 30 appareils participaient - La première place a été remportée par l'équipage Damelincourt / Dufour sur Farman F 50 - Le 11 septembre 1919, leux Farman F 50 survole à quelques mètres le palais de la reine des Pays-Bas et lance une gerbe de roses avec cette inscription "Hommage de la Mission aéronautique française à S.M. la Reine des Pays-Bas" - Les avions français sont rentrés en France, le 12 et 13 septembre 1919 - Affecté au 22ème régiment d'aviation de bombardement de nuit (22ème RABN) de Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône), le 22 octobre 1920 - En congé sans solde de trois mois du 1er février au 30 avril 1921 - En congé sans solde de 3 ans, à compter du 1er mars 1921 - Réintégré dans les cadres, le 10 septembre 1921 - Affecté à la 1ère escadrille du 22ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Luxeuil-les-Bains , le 20 septembre 1921 - La 1ère escadrille du 22ème régiment d'aviation détenait les traditions de l'escadrille VB 109 de la Grande Guerre - Lettre de félicitations du président du conseil, ministre de la Guerre en novembre 1919 - Tué au cours d'un accident d'avion, lors de la coupe Michelin, en atterrissant en campagne dans les environs de Bussy-près-Giscar (Somme), le 19 novembre 1921 - Il faisait équipage avec le Ltt Largeau (observateur) qui a également perdu la vie dans l'accident - Ils étaient partis de Buc, à bord d'un Spad 20 à moteur Hispano-Suiza de 300 Hp avec 6 heures d'autonomie en carburant - Les secours arrivés sur place ont trouvé le corps du pilote broyé dans son poste de pilotage et celui de l'observateur à une centaine de mètres des restes de leur appareil, probablement éjecté à l'impact - Gaston Damelincourt repose dans le cimetière de Camphin-en-Carembault (Nord), son village natal - Sources : Registre des naissances de la commune de Camphin-en-Carembault (Nord) - Pam (2 fiches) - Liste des brevets militaires - Fiche matricule du département du Nord - CCC de l'escadrille C 74 / SAL 74 - CCC de l'escadrille F 110 - CCC de l'escadrille VR 291 - LO - JORF - Site Internet "Traditions Air" d'Henri Guyot - Revue L'Aérophile - Revue Les Ailes - Revue L'Aéronautique - Bulletin mensuel de la Ligue aéronautique de France - Dernière mise à jour : 18 février 2019.

Nota : à sa naissance, ses parents lui ont donné le seul prénom Gaston - Après guerre, dans le JORF, on trouve ses citations, affectations et nominations avec les prénoms supplémentaires de Victor, Alexandre, Etienne - Je ne sais pas s'il s'agit d'un changement d'état civil ou d'un usage.

> Je cherche un portrait de meilleure qualité du Ltt Damelincourt. Merci à la famille ou au collectionneur qui pourraient m'aider.

* Citation n° 57 à l'ordre de l'armée du MdL Gaston Damelincourt, pilote à l'escadrille C 74, en date du 31 octobre 1916 : "Pilote remarquable d'énergie, d'entrain et d'audace. Le 22 octobre 1916, au cours d'un réglage effectué dans les lignes ennemies, a eu son avion atteint par un obus de plein fouet qui a coupé le train d'atterrissage, enlevé un cylindre du moteur et brisé l'avant de la nacelle. Après une chute en vrille de plus de 1.200 mètres, a réussi, grâce à son sang-froid et son habileté, à rétablir la stabilité de son avion et à atterrir dans nos lignes."

* Citation n° 54 à l'ordre de l'armée du Slt gaston Damelincourt, au 9ème régiment de cuirassiers, pilote à l'escadrille C 74, en date du 25 octobre 1917 : "Officier pilote remarquable par sa bravoure et son énergie. A l'escadrille depuis dix-huit mois, à effectuer quatre cents heures de vol au-dessus de l'ennemi, rentrant fréquemment avec son avion sérieusement touché par des éclats d'obus. Le 15 octobre 1917, son avion triplace ayant pris feu à 2000 mètres, a fait preuve du plus grand sang-froid en parvenant à le ramener désemparé au terrain de l'escadrille. Est reparti aussitôt sur un autre avion pour terminer sa mission interrompue."

* Citation n° 12 à l'ordre de l'armée du Ltt Gaston Damelincourt au 9ème régiment de cuirassiers , pilote à l'escadrille C 74, en date du 29 mars 1918 : "Pilote de premier odre, aussi habile d'audacieux. Ne cesse depuis deux ans de donner dans son escadrille le plus bel exemple de courage, de l'énergie et de l'esprit du devoir. A ramené plusieurs fois son avion désemparé par les balles et les éclats d'obus. Attaqué par six monoplaces, est parvenu grâce à son sang-froid à se dégager après un vif combat, ramenant son observateur et son mitrailleur blessés sur un avion criblé de balles."

* Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée du Ltt Gaston Damelincourt, au 9ème régiment de cuirassiers, pilote à l'escadrille SAL 74, en date du 10 juillet 1918 : "Au front depuis le début de la campagne. Officier d'élite, modèle d'abnégation et de dévouement. Pilote remarquable, toujours volontaire pour les missions les plus périlleuses au cours desquelles il a eu à livrer de nombreux combats. A accompli de nombreuses reconnaissances photographiques. Une blessure. Quatre citations. A déjà reçu la Croix de Guerre."

Slt Jean Subervie - Né le 16 avril 1891 à Lesparre (33) - Profession avant guerre Postes et Télégraphes - Entré en service actif au 7ème régiment de Dragons, le 10 février 1910 - Brevet de pilote militaire n° 1115 obtenu le 26 juin 1915 - Pilote de l'escadrille VB 110 du 4 septembre 1915 au 4ème trimestre 1915 - Pilote de l'escadrille N 69 du 4ème trimestre 1915 au 20 mai 1916 - Tué au cours d'un combat aérien dans les environs de Tillat près de Moulainville (55), le 20 mai 1916.

* Citation à l'ordre de l'armée : "Excellent officier, très brave pilote; s'était déjà signalé deux fois. devenu pilote de chasse, a fait preuve immédiatement d'une grande audace et livré de nombreux combats. Tué dans une rencontre aérienne, le 20 mai 1916."

Slt Victor Joseph Jean François Esperon du Tremblay - Né le 8 août 1886 à Saint-Martin Vésubie (Alpes-Maritimes) - Fils de Paul du Tremblay et de Marie Machaud de Beauretour - Entré en service actif au 111ème régiment d'infanterie, le 9 octobre 1905 - Brevet de pilote militaire n° 388 obtenu le 20 octobre 1913 - Pilote de l'escadrille BL 18 du XXX au 17 février 1915 - Pilote de l'escadrille VB 110 du 13 avril 1915 au 10 décembre 1915 - Moniteur de l'école d'aviation d'Avord à partir du 26 décembre 1915 - Chef pilote de l'école d'aviation militaire d'Avord - Chef pilote de l'école d'aviation militaire d'Istres - Pilote de l'escadrille SPA 90 en 1917 - Pilote de l'escadrille SPA 159 du 20 janvier au 9 juin 1918 - Blessé au combat, aux commandes d'un Spad XIII, le 9 juin 1918 - Muté GC 12, le 29 août 1918 - Médaille Militaire en septembre 1914 - 3 citations à l'ordre de l'armée, en septembre 1914, juin 1915 et juillet 1917.

* Citation à l'ordre de l'armée : "A effectué plus de 20 reconnaissances au-dessus de l'ennemi dans des circonstances souvent difficiles et sous le feu de canons spéciaux ; s'est fait remarquer par son habileté, son sang-froid, ses aptitudes à se diriger parfaitement ; tous les observateurs qu'il a emmenés sont unanimes dans leurs éloges à son égard. Ayant et son appareil gravement endommagé par 6 éclats d'obus, dont un traversa le capot de part en part, a fait preuve du plus grand courage, poursuivant la mission de bombardement qui lui était confiée."

Brig Alfred Arsène Foulot - Né le 9 août 1898 à Les Maillys (Côte-d'Or) - Fils de Célestin Foulot (cultivateur) et de Marthe Dubé - Domiciliés à Mailly-l'Eglise, section de la commune des Maillys au 27, rue d'Auxonne à Dijon (Côte-d'Or) - Profession avant guerre Garçon de café - Classe 1918 - Recrutement de Dijon (Côte-d'Or) sous le matricule n° 1728 - Engagé volontaire pour la durée de la guerre, au titre du 14ème régiment de chasseurs, le 13 août 1915 - Affecté au 4ème escadron du régiment - Nommé Brigadier, le 14 janvier 1917 - Blessé par éclat d'obus avec plaie pénétrante de l'abdomen dans la région lombaire gauche dans les environs de Violy (Vosges), le 27 février 1917 - Médaille Militaire et citation à l'ordre du GQG, en date du 10 mars 1917 - Passé à l'aéronautique militaire comme élève pilote, le 30 août 1917 - Formation militaire et théorique à l'école d'aviation militaire de Dijon - Brevet de pilote militaire n° 10.579 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Ambérieu, le 16 décembre 1917 - Stage de perfectionnement "Bombardement" à l'école d'aviation militaire d'Avord - Stage de spécialisation à l'école d'aviation militaire du Crotoy, jusqu'au 9 mars 1918 - Nommé Caporal, le 1er février 1918 - Pilote du GDE du 9 mars au 27 mai 1918 - Pilote de l'escadrille F 110 du 27 mai au 13 août 1918 - Tué au cours d'un accident d'avion sur le terrain d'aviation de Cernon (Marne), le 13 août 1918 - Après le décollage, un des moteurs du Farman F 50, qu'il pilotait, a présenté des ratés - Il a tenté de revenir au terrain - Son avion est parti en perte de vitesse et s'est écrasé avec son chargement de bombes et le plein de carburant - Il était en équipage avec le Slt Louis Rabardel (observateur) qui a aussi perdu la vie - Croix de Guerre et citation à l'ordre de l'armée, en date du 26 août 1918 - Arsène Foulon repose dans le cimetière de Cernon (Marne) - Photo transmise par Dominique Jovignot, son petit-neveu, que je remercie pour son aide - Sources : Registre des naissances (acte n° 20) de la commune de Les-Maillys (Côte d'Or) - Pam - Liste des brevets militaires - CCC de l'escadrille F 110 - Fiche matricule conservée aux archives départementales de la Côte-d'Or - MpF - Bailey/Cony - JORF - Dernière mise à jour : 10 mai 2021.

* Médaille Militaire et citation à l'ordre du GQG du cavalier Alfred Arsène Foulot au 4ème escadron du 14ème régiment de chasseurs, en date du 10 mars 1917 : "Soldat dévoué et brave. Le 27 février 1917, a pris part comme volontaire à un coup de main qui a permis de bouleverser plusieurs éléments de la ligne ennemie et de ramener des prisonniers. A été très grièvement blessé."

* Croix de Guerre et citation à l'ordre de l'armée du Cal Alfred Arsène Foulot, pilote à l'escadrille V 110, en date du 26 août 1918 : "Gradé d'un courage hors de pair. A fait preuve d'un allant admirable et d'un parfait mépris du danger au cours de nombreuses expéditions à faible altitude. A été blessé, le 13 août 1918."

Au premier rang, le Sol Edmond Seilhan, mécanicien / mitrailleur de la VB 110 du 1er mars 1915 au 4 décembre 1915, pose en compagnie de ses camarades de l'escadrille en 1915 - Le Voisin LAS est le n° V 1526 - Plus tard, cet avion a été identifié à l'escadrille V 84 de Serbie (future escadrille 522) du 29 mai au 30 juin 1916 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Edmond Seilhan transmise par Sylvie Bernon, sa petite-fille, que je remercie pour son aide.

Cliquez sur l'image pour l'agrandur

Les canonniers-pointeurs de la Marine détachés au sein de l'escadrille VC 110 au printemps 1916 - De gauche à droite : QM Simon Le Gall - QM Ferrand - QM Gustave Fransousky (v) - QM à identifier - QM Désiré (Le) Nizan du 10 mars 1916 au XXX - Le QM à identifier est probablement le QM Jean-Marie Le Port ou le QM Joseph Le Pallec - Photo transmise par Viviane Brémont, sa petite-fille, que je remercie pour son aide.

QM Gustave Fransousky - Né le 8 novembre 1880 rue Tuvier à Nantes (Loire-Atlantique) - Fils d'Emile Eugène Fransousky (journalier) et de Marie Euphrosine Tessier (lingère) - Domiciliés au 16, rue de Charonne à Paris 11ème (75) en 1900 - Profession avant engagement Mécanicien - Classe 1898 (engagement) / 1900 (réelle) - Recrutement de Nantes (Loire-Atlantique) sous le matricule n° 2472 - Engagé volontaire pour 5 ans, au titre du 3ème dépôt des équipages de la flotte, en date du 22 décembre 1898 - Fiche matriculaire de la Marine n° 16.534 - Spécialité de fusilier marin, breveté le 1er octobre 1899 - Fin d'engagement et passage dans la disponibilité, le 1er septembre 1903 - Affecté, dans la réserve, au 1er dépôt des équipages de la flotte à Cherbourg (Manche) - Domicilié au 1, place de la Monnaie à Paris, à compter du 3 septembre 1903 - Profession Imprimeur - Marié avec Mlle Marcelle Louise Rose Juliette Chaveau à la mairie de la Jaudonnière (Vendée), le 1er septembre 1913 - Domiciliés à la Jaudonnière (Vendée) - Rappelé à l'activité par la mobilisation générale au 3ème dépôt de la flotte à Lorient - A rejoint son poste, le 27 août 1914 - Formation d'électricien à l'école d'application des mécaniciens du 22 mars au 6 avril 1915 - Retour au 3ème dépôt des équipages de la flotte du 6 avril au 18 juin 1915 - Géré administrativement par le dépôt de Paris du 18 juin 1915 au 4 avril 1917 - Détaché au sein de l'aéronautique militaire comme pointeur / mécanicien, le 12 juin 1915 - Détaché comme pointeur à la RGAé - En subsistance à la VB 113 (GB 3) du 25 au 26 juillet 1915 - En subistance à la VB 108 du 26 juillet au 31 août 1915 - En subsistance comme Canonnier / pointeur de l'escadrille VC 110 du 23 octobre 1915 au (3ème trimestre) 1916 - A abattu un avion, le 27 octobre 1915 - Citation n° 70 à l'ordre de l'armée, en date du 6 novembre 1915 - Nomination d'office au grade de Quartier-maître, le 6 novembre 1915 - Citation à l'ordre de l'armée navale, en date du 8 novembre 1915 - Blessé, le (3ème trimestre) 1916 - Hospitalisé et convalescence jusqu'au 19 août 1916 - Envoyé au dépôt des marins de la caserne de la Pépinière à Paris (75), le 1er avril 1917 - Formation au CAM de Saint-Raphael du 4 au 17 avril 1917 - Affecté sur un batiment de servitudes à Corfou du 17 avril 1917 au 16 décembre 1918 - Affecté au 5ème dépôt des équipages de la flotte du 16 au 24 décembre 1918 - Démobilisé, le 24 décembre 1918 - Domicilié au 3, rue de Sontay à Paris 16ème (75) - Domicilié au 8, passage Sanitat à Nantes (Loire-Atlantique), à compter du 15 janvier 1922 - A effectué une période de réserve sur le vapeur "Saint-Christophe", affecté au port de Saint-Nazaire, du 18 au 31 mars 1922 - A effectué une période de réserve, à bord du vapeur "Ville de St-Nazaire", affecté au port de Nantes (Loire-Atlantique), du 1er avril au 15 avril 1922 - Domicilié au 7, place Félix Fournier à Nantes (Loire-Atlantique), à compter du 7 décembre 1929 - Décédé à Paris 19ème (75), le 4 février 1960 - Sources : Registre d'état-civil (acte n° 338) de la ville de Nantes (Loire-Atlantique) - Pam (2 fiches) - CCC de l'escadrille VB 110 - Fiche matricule du 4ème bureau de la Seine conservée aux archives départementales de Paris - Recherche des rôles à bord sur les navires du port de Nantes (AD 44) - JORF - Bailey / Cony - Journal L'auto - Dernière mise à jour : 24 août 2022.

* Citation n° 70 à l'ordre de l'armée, en date du 6 novembre 1915 : "Canonnier maitre pointeur à bord d'un avion, a donné maintes preuves de son sang-froid, en particulier le 27 octobre, où malgré une violente canonnade, il a réussi à abattre un avion ennemi."

* Nomination d'office au grade de quatier-maître et citation à l'ordre de l'armée navale du matelot de 2ème classe Gustave Fransousky fusilier breveté réserviste, Lorient, en date du 8 novembre 1915 : "Pointeur à bord d'un avion canon. A toujours fait preuve de calme et de sang-froid dans les nombreuses sorties qu'il a faites à bord de son avion."

 

Photo de l'Adj Emile Aurange

Adj Emile François Aurange - Né le 17 avril 1888 à Paris 16ème (75) - Fils d'Emile Aurange et de Marie Korachan - Classe 1908 - Recrutement du 6ème bureau sous le matricule n° 1217 - Service militaire, à compter du XX octobre 1909 - Marié avec Suzanne Descorps - Domiciliés au 21, rue d'Armaillie à Paris (75) - Profession avant guerre Industriel - Inventeur de patins en caoutchouc pour chevaux - A reçu plusieurs récompenses pour cette invention - Mobilisé à la 20ème section de secrétaire d'état-major, le 2 août 1914 - Brancardier - Observateur / bombardier de l'escadrille VB 101 du XXX au (3ème trimestre) 1916 - Nommé Sergent, le 17 mars 1916 - Observateur / bombardier de l'escadrille VC 110 du (3ème trimestre) 1916 au 7 septembre 1917 - Faisait équipage avec le MdL Lahitte - Nommé Adjudant, le 10 novembre 1916 - Son avion est abattu en (avril 1917) et il est grièvement blessé d'une commotion cérébrale et des deux jambes cassées - Classé dans le service auxiliaire, le 22 août 1917 - Après guerre, fonde la société "L'équipement électrique" à Paris (75) - Crée le premier réseau de stations-services électriques en 1923 - Fonde la "Société générale d'équipements" en 1925 - Elle fusionnera avec le société précision mécanique Labinal en 1960 - Médaille Militaire, le 18 avril 1962 - Décédé à Biarritz (64), le 10 mai 1970 - Sources : Pam - JORF - Sources familiales - Dernière mise à jour : 14 février 2015.

* Citation n° 204 à l'ordre de l'armée de l'Adj Emile Aurange, observateur du 1er groupe des escadrilles de bombardement , en date du XX XXX 1916 : "Observateur et bombardier de nuit plein de bravoure et d’audace, a pris part dans l’infanterie au Combat des Eparges. A exécuté, malgré des circonstances atmosphériques très défavorables, plusieurs bombardements de nuit, affaiblissant  singulièrement les défenses de l’ennemi et ce, particulièrement les nuits du 25 au 26 octobre et du 10 au 11 novembre 1916, où un brouillard intense et un avion très gravement endommagé a rendu très difficile et périlleuse l’accomplissement de sa mission."

* Chevalier de la Légion d'Honneur de l'Adc Philippe Marie Guislain Joseph Hernu, au 1er groupe d'ouvriers d'aéronautique, en date du 9 juillet 1924 : "15 ans de services, 5 campagnes, 2 blessures, 2 citations."

 

Photo de l'Adj Philippe Hernu

Adj Philippe Guislain Marie Joseph Hernu - Né le 4 avril 1890 à Conchy-sur-Conche (Pas-de-Calais) - Fils de Guislain Hernu et de Marie Turbant - Marié et domicilié au 14, rue Boissy d'Anglas à Paris VIII (75) - Classe 1910 - Recrutement de Béthune sous le matricule n° 3816 - Engagé au 46ème régiment d'infanterie, le 12 février 1909 - Nommé Caporal, le 21 février 1910 - Nommé Sergent, le 24 septembre 1911 - Affecté au 246ème régiment d'infanterie - Passé au 2ème groupe d'aviation de Lyon-Bron de l'aéronautique militaire comme (divers), le 25 novembre 1915 - Passé à l'école d'aviation militaire de Dijon-Longvic, comme élève pilote, le 15 juillet 1916 (cours théorique) - Brevet de pilote militaire n° 4692, obtenu sur avion Voisin, à l'école d'aviation militaire d'Ambérieu, le 4 octobre 1916 - Stage de perfectionnement bombardement à l'école d'aviation militaire d'Avord - Stage de spécialisation à l'école d'aviation militaire d'Istres-Miramas - Stage à l'école d'aviation militaire de Châteauroux - Pilote de l'escadrille cotiêre G 482 des Sables d'Olonne du XXX au 22 octobre 1917 - Blessé et convalescence jusqu'au 25 septembre 1917 - Pilote de l'escadrille VC 110 du 22 octobre 1917 au 7 août 1918 - Nommé Adjudant, le 7 juin 1918 - Affecté au CIACB, le 7 août 1918 - Nommé Adjudant-chef - Chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 9 juillet 1924 - Sources : Pam - FM Pas-de-Calais - CCC VC 110 - JORF - Dernière mise à jour : 22 décembre 2015.

 

Les avions

Voisin LA de l'escadrille VB 110 sur le terrain du plateau de Malzéville pendant l'hiver 1915-1916 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Voisin LA n° V 324 de l'escadrille VB 110 sur le terrain de Lemmes (Meuse) pendant le 2ème trimestre 1916 - Le V 324 a été signalé au sein de la VB 110 à compter du 26 mars 1916 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

A gauche, le Cne Hubert Jacquet, commandant de l'escadrille VB 110 du 24 mars au 15 août 1915, pose devant un Voisin LA de son escadrille sur le terrain de Saint-Pol en mai 1915 - Photo Hubert Jacquet transmise par Jean-Marc Ortéga, son arrière-petit-neveu, que je remercie pour son aide.

A droite, le Cne Hubert Jacquet, commandant de l'escadrille VB 110 du 24 mars au 15 août 1915, pose devant un Voisin à canon de 37 mm - Son ancienne unité a été entièrement transformée sur Voisin Canon, le 1er décembre 1915 - Photo Hubert Jacquet transmise par Jean-Marc Ortéga, son arrière-petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Le Cne Hubert Jacquet, commandant de l'escadrille VB 110 du du 24 mars au 15 août 1915, pose les chauffeurs et les véhicules du parc automobile de son escadrille sur le terrain de Saint-Pol en juin 1915 - Le parc automobile était composé de deux voitures légères et dix tracteurs d'aviation (camions) - En principe, la dotation de chaque escadrille était d'un tracteur d'aviation par avion - Photo Hubert Jacquet transmise par Jean-Marc Ortéga, son arrière-petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Les Allemands examinent les débris du Voisin LA de l'équipage composé du Slt Edouard Lemoine et du Sgt Henri Thouroude (dit de Losques) abattu en combat aérien, dans les environs d'Harbouey, lors d'une mission de bombardement sur Sarrebruck, le 9 août 1915 - Photo collection Jean-Marie Picquart que je remercie pour son aide.

Les Allemands examinent les débris du Voisin LA de l'équipage Lemoine et Thouroude abattu en combat aérien, dans les environs d'Harbouey, le 9 août 1915 - Photo collection Jean-Marie Picquart que je remercie pour son aide.

Débris du Voisin LA de l'équipage composé du Slt Edouard Lemoine et du Sgt Henri Thouroude (dit de Losques) abattu en combat aérien, dans les environs d'Harbouey, lors d'une mission de bombardement sur Sarrebruck, le 9 août 1915 - Les deux membres d'équipage ont été tués - Photo collection Jean-Marie Picquart que je remercie pour son aide.

 

 

Les avions

Le Cne Hubert Jacquet, commandant de l'escadrille VB 110 du 24 mars au 15 août 1915, pose en compagnie d'une partie des pilotes et observateurs de son unité - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Hubert Jacquet transmise par Jean-Marc Ortéga, son arrière-petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Voisin 8 de l'escadrille VC 110 photographié en 1917 par le Slt Adolphe Larroque affecté au 12ème escadron de Train des équipages militaires - Remarquez les deux insignes, collectif à l'avant et individuel à l'arrière - Photo Adolphe Larroque, transmise par son petit-fils Frédéric Larroque, que je remercie pour son aide.

Pilote de l'escadrille VC 110 présentant le fanion de son escadrille pendant l'automne 1917 - Voir l'autochrome montrant les couleurs originales du fanion de l'escadrille F 110 photographié le 30 octobre 1918 en rubrique "Fanions" - A l'arrière plan, le Voisin 8 n° V 2013 de l'équipage Sgt Berthelot / Slt Moutillier (obs) capturé le 2 octobre 1917 - Photo collection SHD du château de Vincennes transmise par Jean-Loup Frommer que je remercie pour son aide.

Voisin 8 n° V 2013 de l'équipage composé du Sgt Berthelot (pilote) et Slt Moutillier (obs) de l'escadrille VC 110 posé en zone occupée par les Allemands, près de Norroy-le-Sec (54), le 2 octobre 1917 - Remarquez les deux insignes, vers l'avant la grue huppée en vol et la lettre "Y", marque individuelle du pilote de cet avion - Remarquez l'hélice de l'éolienne qui alimente l'installation TSF dont est équipé l'appareil - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo collection Gregory VanWyngarden que je remercie pour son aide. Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Les soldats allemands sont venus, en curieux, découvrir le Voisin 8 n° V 2013 de l'équipage composé du Sgt Berthelot (pilote) et Slt Moutillier (obs) de l'escadrille VC 110, posé en zone occupée, près de Norroy-le-Sec, le 2 octobre 1917 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo collection Gregory VanWyngarden que je remercie pour son aide. Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Au cours d'une mission de bombardement de nuit, réunissant quatre avions, sur la gare de Brieulles et le terrain d'aviation de Chassagne, le Voisin P n° 2013 de l'équipage composé par le Sgt Maurice Berthelot (pilote) et le Slt Marcel Moutillier (observateur) est posé en zone occupée par les Allemands, dans les environs de Mauroy-le-Sec - L'équipage est fait prisonnier - Berthelot a d'abord été interné à Monfmédy, puis à Karlsrühe et Puchhein (Allemagne) - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés. Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Démontage en cours du Voisin 8 n° V 2013 de l'équipage Sgt Berthelot / Slt Moutillier de l'escadrille VC 110 posé en zone occupée par les Allemands, près de Norroy-le-Sec (54), le 2 octobre 1917 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Voisin 8 de l'escadrille VC 110 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo collection Franck Morange que je remercie pour son aide.

L'Adj Louis Bazin, pilote de la VC 109 pose devant un Voisin 10 de l'escadrille VC 110 en 1918 - Remarquez les deux emblèmes peints sur cet avion : la croix de Lorraine, insigne personnel du pilote et la grue huppée en virage, l'insigne collectif de l'escadrille - Photo Adj Louis Bazin transmise par Mme Monique Gallais que je remercie pour son aide.

 

Je cherche des photos
des avions de l'escadrille 110

 

Documents en rapport

Recto du dernier dessin fait par Henri Thouroude, dit "de Losques", sergent bombardier de l'escadrille VB 110 (Groupe de bombardement n° 4), vers le 7 août 1915 - Tué à l'ennemi, le 9 août 1915, au cours d'une reconnaissance sur Sarrebrück, à la suite d'une rencontre avec un avion ennemi - Malzéville, fin août 1915 - Signé le commandant du GB 4 - Collection Eric Mattutini que je remercie pour son aide.

Verso du dernier dessin fait par Henri Thouroude, dit "de Losques", sergent bombardier de l'escadrille VB 110 (Groupe de bombardement n° 4), vers le 7 août 1915 - Tué à l'ennemi, le 9 août 1915, au cours d'une reconnaissance sur Sarrebrück, à la suite d'une rencontre avec un avion ennemi - Malzéville, fin août 1915 - Signé le commandant du GB 4 - Collection Eric Mattutini que je remercie pour son aide.

Documents en rapport

Brevet FAI n° 10.311 délivré sur sa demande par l'Aéroclub de France au Sol Arsène Foulot, pilote de l'escadrille V 110 du 27 mai au 13 août 1918 - Il a été tué au cours d'un accident d'avion sur le terrain d'aviation de Cernon (Marne), le 13 août 1918 - Après le décollage, un des moteurs du Farman F 50 qu'il pilotait, a présenté des ratés - Il a tenté de revenir au terrain - Son avion est parti en perte de vitesse et s'est écrasé avec son chargement de bombes et le plein de carburant - Il était en équipage avec le Slt Louis Rabardel (observateur) qui a aussi perdu la vie - Photo transmise par Dominique Jovignot, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

 

Monuments commémoratifs
et tombes

Tombe du Slt Edouard Lemoine et du Sgt Henri Thouroude (dit de Losques) dans la cimetière du village d'Harbouey - Ces deux aviateurs de l'escadrille VB 110 ont été tués en combat aérien, dans les environs de ce village lors d'une mission de bombardement sur Sarrebruck, le 9 août 1915 - Photo collection Arjan Kapteijn (Pays-Bas) que je remercie pour son aide.

Monument en hommage aux aviateurs de l'escadrille VB 110, le Slt Edouard Lemoine (pilote) et Sgt Henri Thouroude (bombardier / mitrailleur), tombés sur la commune d'Harbouey, le 9 août 1915 - L'avion, un B-25 Mitchell, ne correspond pas à la période concernée - Photo Jean-Pierre Séchepine, président du Souvenir Français de Lunéville que je remercie pour son aide.

Tombe du Ltt Gaston Damelincourt, pilote de l'escadrille C 74 / SAL 74 du 16 juillet 1916 au 8 août 1918 puis commandant de l'escadrille VR 291 du 5 novembre 1918 au 16 avril 1919 et finalement commandant de l'escadrille F 110 du 16 avril 1919 au 22 octobre 1920 - Il a été tué au cours d'un accident d'avion, aux commandes d'un SPAD 20 à moteur Hispano-Suiza de 300 Hp, lors de la coupe Michelin, dans les environs de Bussy-près-Giscar (Somme), le 19 novembre 1921 - Il faisait équipage avec le Ltt Largeau qui a également perdu la vie dans l'accident - Gaston Damelincourt appartenait alors à la 1ère escadrille du 22ème RABN de Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône) - Cette unité détenait les traditions de l'escadrille VB 109 de la Grande Guerre - Gaston Damelincourt repose dans le cimetière de Camphin-en-Carembault (Nord), son village natal - Photo Yves Castelain que je remercie pour son aide.

Tombe du Brig Arsène Foulot, pilote de l'escadrille F 110 du 27 mai au 13 août 1918 dans le cimetière de Cernon (Marne) - Tué au cours d'un accident d'avion sur le terrain d'aviation de Cernon (Marne), le 13 août 1918 - Après le décollage, un des moteurs du Farman F 50, qu'il pilotait, a présenté des ratés - Il a tenté de revenir au terrain - Son avion est parti en perte de vitesse et s'est écrasé avec son chargement de bombes et le plein de carburant - Il était en équipage avec le Slt Louis Rabardel (observateur) qui a aussi perdu la vie - Photo transmise par Dominique Jovignot, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Monuments commémoratifs
et tombes

Carte postale d'époque du cimetière allemand de Saint-Clément-à-Arnes (Ardennes) - Le Cal Gaston Vibert (pilote) et le Sgt Robert Cadet (obs), deux membres d'un équipage de la VC 110 y reposent - Leur Voisin LAS n° V 839 a été abattu par Oswald Boelke dans les environs de Saint-Souplet-sur-Py, le 16 octobre 1915 - Ces deux communes se touchent mais sont situées dans deux départements (Ardennes et Marne) - Les corps ont été transférés par le service des sépultures militaires dans la nécropole nationale de Sommepy-Tahure en 1924 - Le corps de Robert Cadet a probablement été rendu à la famille - Les restes du cimetière ont été nettoyés dans les années 60 - Le propriètaire du champ a sauvegardé des morceaux de pierres tombales qui était encore en état - Voir plus bas la partie basse de la tombe des deux aviateurs de la VC 110 - Photo collection Léa Longis, petite-fille de l'agriculteur que je remercie pour son aide.

Carte postale d'époque du cimetière allemand de Saint-Clément-à-Arnes (Ardennes) - Le Cal Gaston Vibert (pilote) et le Sgt Robert Cadet (obs), deux membres d'un équipage de la VC 110 y reposent - Leur Voisin LAS n° V 839 a été abattu par Oswald Boelke dans les environs de Saint-Souplet-sur-Py, le 16 octobre 1915 - Ces deux communes se touchent mais sont situées dans deux départements (Ardennes et Marne) - Les corps ont été transférés par le service des sépultures militaires dans la nécropole nationale de Sommepy-Tahure en 1924 - Le corps de Robert Cadet a probablement été rendu à la famille - Les restes du cimetière ont été nettoyés dans les années 60 - Le propriètaire du champ a sauvegardé des morceaux de pierres tombales qui était encore en état - Voir plus bas la partie basse de la tombe des deux aviateurs de la VC 110 - Photo collection Léa Longis, petite-fille de l'agriculteur que je remercie pour son aide.

Tombe du Cal Gaston Vibert (pilote) et du Sgt Robert Cadet (obs) tués au cours d'une mission dans les environs de Saint-Souplet-sur-Py, le 16 octobre 1915 - Leur adversaire était le Ltn Oswald Boelke (sa 5ème victoire) - Ils ont été inhumés par les Allemands dans le cimetière à St-Clément-à-Arnes (Ardennes) - Ce cimetière se trouvait sur la route construite par les prisonniers russes - Les corps ont été transférés sur la nécropole nationale de Sommepy-Tahure en 1924 - Le corps de Robert Cadet a probablement été rendu à la famille - Les restes du cimetière ont été nettoyés dans les années 60 - Photo prise pendant la guerre transmise par Philippe Bacquenois, de l'association "Mémoires des Monts de Champagne."

Morceau sculpté provenant du cimetière allemand de St-Clément-à-Arnes (Ardennes) - Les corps, qui y reposaient, ont été transférés en 1924 et l'endroit nettoyé dans les années 60 - L'agriculteur, propriétaire du champ où était implanté le cimetière, a eu le temps de sauvegarder une partie de pierres encore en état - Photo Léa Longis, petite-fille de l'agriculteur que je remercie pour son aide.

 

Remerciements à :

- M. Patrice Gout pour l'envoi des photos des insignes de sa collection.
- M. Philippe Guillermin pour l'envoi de la photo du Cne Hubert Jacquet.
- M. Eric Mattutini pour l'envoi de son dessin de Thouroude de l'escadrille V 110.
- M. Jean-Marie Picquart pour l'envoi des photos concernant le Slt Lemoine et le Sgt Thouroude.
- M. Jean-Pierre Séchepine, président du Souvenir Français de Lunéville, pour l'envoi de la photo du monument d'Harbouey.
- M. Antoine Bouchet pour l'envoi des archives du Gal Alexandre Bouchet, son grand-père.
- Mme Monique Gallais pour l'envoi des archives de Louis Bazin.
- M. Claude Thollon-Pommerol pour l'envoi de la liste des avions de la V 110 au 27 mai 1917.
- Mme Catherine Galharret pour l'envoi des photos des insignes fabriqués par Gilbert Uteau, son père.
- M. Arjan Kapteijn pour l'envoi de la photo de la tombe des aviateur Lemoine et Thouroude.
- M. Franck Morange pour l'envoi de la photo du Voisin 8 de la VC 110.
- M. Jean-Marc Ortéga pour l'envoi des photos d'Hubert Jacquet, son arrière-grand-oncle.
- La Société Française de Photographie pour la mise à disposition de la photo du fanion de l'escadrille F 110.
- M. Jean-Loup Frommer pour l'envoi de la photo du pilote présentant le fanion de l'escadrille VC 110.
- M. Alain Campo pour l'envoi des photos de l'insigne de l'EIE "Airbus" du CIET 340.
- M. Philippe Guillermin pour l'envoi de la photo du Sgt Jean-Baptiste Villa.
- M. Yves Castelain pour l'envoi de la photo de la tombe du Ltt Gaston Damelincourt.
- M. Pierre Locher pour l'envoi de la photo du Slt André Sérot.
- M. Philippe Bacquenois pour l'envoi de la photo de la tombe du Cal Vibert et Sgt Cadet.
- M. Dominique Jovignot pour l'envoi des photos du brevet FAI et de la tombe du Cal Arsène Foulot, son grand-oncle.
- M. Stéphane Aurange pour l'envoi des archives d'Emile Aurange, son grand-père.
- Mme Viviane Brémont pour la transmission des archives d'Edmond Seilhan, son grand-père.
- Mme Sylvie Bernon pour la transmission des archives d'Edmond Seilhan, son grand-père.
- M. Olivier Ledroit pour l'envoi des photos de l'insigne d'une escadrille héritière des traditions de l'escadrille 110.
- M. Charles Longis et Mme Léa Longis pour l'envoi des photos des pierres de la tombe des aviateurs de la VC 110.

Bibliographie :

- Les escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et histoire - 1912-1920 - Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- L'aviation française 1914-1940, ses escadrilles, ses insignes - par le Commandant E Moreau-Bérillon - publié à compte d'auteur en 1970.
- The French Air Service War Chronology 1914-1918 par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.
- Les Armées françaises dans la Grande Guerre publié à partir de 1922 par le Ministère de la Guerre.
- Les "As" français de la Grande Guerre en deux tomes par Daniel Porret publié par le SHAA en 1983.
- Site Internet "Traditions des escadrilles de l'Armée de l'Air" de Henri Guyot - Voir le lien
- Site Internet "Mémoires des Hommes" du Ministère de la Défense - Voir le lien
- Site Internet " Pages 14-18 " de Joël Huret.

Si vous avez des documents écrits ou photographiques pouvant compléter les données de cette page, veuillez contacter l'auteur du site.

Escadrille 109 Escadrille 111

 

 

pas de fiche > 1918

Cliquez sur l'image pour l'agrandir Cliquez sur l'image pour l'agrandir Cliquez sur l'image pour l'agrandir Cliquez sur l'image pour l'agrandir Cliquez sur l'image pour l'agrandir Cliquez sur l'image pour l'agrandir Cliquez sur l'image pour l'agrandir Cliquez sur l'image pour l'agrandur