Les hommes
A gauche, le Cne René Le Forestier, pilote et commandant de l'escadrille BR 128 du 22 juin 1918 au 1er janvier 1920 et le Ltt Louis Dauvin, observateur, devant un Breguet 14 B2 de leur unité après qu'ils aient effectué 40 missions de bombardement - Photo collection Albin Denis.
Cne René Charles Alexis Le Forestier - Né le 22 février 1885 à Versailles (78) - Fils de Gaston Marie Albert Le Forestier et de Fanny Clotilde Hennet de Bernoville - Domiciliés 11ter rue Colbert à Versailles (78) - Classe 1905 - Recrutement de Versailles sous le n° matricule 3364 - Profession avant service militaire Etudiant - Engagé volontaire pour 4 ans au 28ème régiment de Dragons de Libourne, à compter du 1er octobre 1906 comme élève de l'école spéciale militaire (article 23 de la loi du 21 mars 1905) - Nommé Brigadier, le 9 février 1907 - Nommé Maréchal des Logis, le 20 septembre 1907 - Envoyé à l'école spéciale militaire, le 18 octobre 1907 - Nommé Sous-lieutenant et affecté au 19ème régiment de Dragons, le 1er octobre 1909 - Tombé de cheval à la carrière du Carrousel avec entorse du pied gauche, le 26 juillet 1910 - Nommé Lieutenant et affecté au 20ème régiment de Dragons, le 1er octobre 1910 - Toujours dans cette unité, lors de la mobilisation générale du 2 août 1914 - Couverture de Sarrebourg en août 1914 - Bataille de la Marne - Artois - Belgique - Ypres en 1914 - Citation n° 29 à l'ordre du régiment, le 29 décembre 1914 - Secteur d'Alsace de décembre 1914 à juillet 1915 - Passé à l'aéronautique militaire comme observateur, le 22 juillet 1915 - Observateur de l'escadrille VB 103 du 23 juillet au 26 décembre 1915 - Raids aérien en Lorraine - Offensive de Champagne - Citation n° 60 à l'ordre du GB 1, le 25 septembre 1915 - Détaché à Aulnay du 6 au 19 octobre 1915 - Affecté à l'école de Pau comme élève pilote, le 26 décembre 1915 - Brevet de pilote militaire n° 2896 obtenu à l'école d'aviation militaire de Pau, le 10 mars 1916 - Stage de perfectionnement bombardement sur Voisin à l'école d'aviation militaire d'Ambérieu du 12 mars au 11 avril 1916 - Stage de spécialisation sur Voisin à l'école d'aviation militaire de Châteauroux du 11 avril au 2 mai 1916 - GDE du 2 mai 1916 au 10 avril 1917 - Commandant de l'escadrille PS 127 du 10 avril au 25 juin 1917 - Convoyage d'un avion du 5 au 9 mai 1917 - Radié du personnel navigant, le 17 juin 1917 - Affecté au 9ème régiment de Cuirassiers du 17 juin au 22 octobre 1917 - Stage à Avord du 22 au 29 octobre 1917 - Réintégré dans le personnel navigant, le 22 octobre 1917 - Pilote de l'escadrille BR 111 du 14 novembre 1917 au 27 janvier 1918 - Pilote de l'escadrille BR 108 du 29 janvier au 20 juin 1918 - En mission à la RGA du 12 au 19 mars 1918 - Attaque allemande sur Montdidier et Chateau-Thierry - Nommé Capitaine, le 19 avril 1918 - Citation n° 7852 à l'ordre du corps d'armée, le 13 juin 1918 - Pilote et commandant de l'escadrille BR 128 du 21 juin 1918 au 1er janvier 1920 - Attaque aémricaine sur St-Mihiel avec poursuite des forces allemandes en Champagne et Argonne - Croix de Guerre et une citation n° 334 à l'ordre de l'armée, le 19 septembre 1918 - Termine la guerre avec 423h de vol de guerre et 110h35 normales - Chevalier de la Légion d'Honneur, le 25 novembre 1918 - Passé au 2ème régiment d'aviation de bombardement, le 1er janvier 1920 (création des régiment d'aviation) - Classé en position hors cadre à l'aéronautique du 9ème régiment de Cuirassiers au 3ème régiment d'aviation de bombardement, le 14 avril 1920 - Classé dans les cadres de l'arme de l'aéronautique au 3ème régiment d'aviation de bombardement, le 18 juin 1920 - Marié avec Isabelle Marie Marguerite Bodin à Poitiers, le 7 avril 1923 - Affecté au 5ème groupe d'ouvriers d'aéronautique, le 10 janvier 1925 - Son patronyme passe de "Le Forestier" à "Le Forestier du Boisson Sainte Marguerite", le 24 juillet 1925 - Affecté comme adjoint au directeur du service de préparation militaire supérieure de l'instruction des officiers de réserve de la 9ème région militaire à Poitiers - Affecté au 38ème régiment d'aviation de Thionville-basse-Yutz - Reste détaché à Poitiers - Commandant du CM d'aviation n° 38 à Poitiers - Nommé Chef de Bataillon, le 25 juin 1931 - Mis en congé du personnel navigant, le 23 octobre 1934 - Départ en retraite, le 1er décembre 1937 - Domicilié 50, rue Blassac à Poitiers (Vienne) - Nommé Lieutenant-colonel - Officier de la Légion d'Honneur, le 14 juillet 1952 - Domicilié 13, rue de Béthune à Le Chesnay (Seine-et-Oise) - Décédé, le 14 juillet 1963.
* Citation n° 29 à l'ordre du régiment, le 29 décembre 1914 : "A fait de nombreuses reconnaissances au contact de l'ennemi, les a toujours habilement conduite, a notamment fourni des renseignements précis sur les emplacements des batteries et tranchées dans les régions de Cuisy et Rouzart pendant les mois de septembre et octobre 1914."
* Citation n° 60 à l'ordre du GB 1, le 25 septembre 1915 : "Depuis son arrivée à l'escadrille, comme officier observateur, donne l'exemple d'une entrain bien français, fait de gaité et de sang-froid. A effectué de nombreux bombardements au cours desquels il a eu un combat avec un Aviatik et reçu plusieurs fois des éclats d'obus dans son appareil."
* Citation n° 7852 à l'ordre du corps d'armée, le 13 juin 1918 : "Officier pilote d'une haute valeur morale et remarquable par son mordant. A effectué de nombreux bombardements et a participé à six grands raids - A pris une part très active aux bombardements et mitraillages à faible altitude des colonnes ennemies, opérations au cours desquelles il a livré plusieurs combats et ramené son avion sérieusement atteint. Deux citations."
* Citation n° 334 à l'ordre de l'armée, le 19 septembre 1918 : "Excellent chef d'escadrille ayant su gagner la confiance de son unité par ses qualités de courage et de sang-froid et sur faire une escadrille d'élite. A effecté plus de 40 bombardements."
* Ltt Louis Jean Anatole Dauvin - Né le 13 mai 1896 à Paris (75) - Fils de François René Dauvin et de Jeanne Barattier - Domiciliés au 14, rue Marceau à Montpellier - Classe 1914 - Recrutement de Béziers sous le n° matricule XXX - Engagé au 1er régiment de Hussards, le 21 août 1914 - Affecté au 2ème régiment de Hussards - Nommé Sous-lieutenant à titre temporaire, le 9 ocotbre 1915 - Affecté au 9ème régiment de Hussards - Nommé Sous-lieutenant à titre définitif, le 21 juillet 1916 - Passé à l'aéronautique militaire comme élève pilote de l'école d'aviation militaire d'Etampes, le 31 août 1917 - Echoue aux épreuves - Passé observateur - Stage à l'école d'aviation militaire de Juvisy, jusqu'au 28 septembre 1917 - Stage de tir à l'école de tir aérien de Cazaux du 3 au 23 novembre 1917 - Observateur de l'escadrille BR 128 du 23 novembre 1917 au (3ème trimestre 1919) - Stage au RGA du Bourget du 10 mars au 1er avril 1918 - Affecté au service des entrepôts et du ravitaillement de l'aviation à Nanterre, le 29 janvier 1920 - Chevalier de la Légion d'Honneur, le 16 juin 1920 - Domicilié 4, rue Edmond Valentin à Paris 7ème arrondissement - Administrateur de biens - Décédé au 47, rue Copernic à Paris 16ème arrondissement, le 7 mai 1969.
* Citation à l'ordre de l'armée au Ltt Louis Jean Anatole Dauvin,, du 2ème régiment de Chasseurs, mitrailleur à l'escadrille BR 128 : "Officier mitrailleur de grande valeur, possédant une remarquable instruction technique et remplissant avec une bravoure digne d'éloges les missions qui lui sont confiées. A pris part à trente-cinq bombardements dont plusieurs à faible altitude et a livré de nombreux combat au cours desquels son avion a été plusieurs fois sérieusement atteint. Une citation."
* Citation à l'ordre de l'armée et Chevalier de la Légion d'Honneur au Ltt Louis Jean Anatole Dauvin, lieutenant de cavalerie au 34ème régiment d'aviation, en date du 16 juin 1920 : "Engagé volontaire pour la durée de la guerre. A fait preuve au cours de la campagne, d'énergie, de courage et d'une compétance remarquable. Comme observateur bombardier, s'est distingué au cours de cinquante sept bombardements effectués sur l'ennemi. Trois citations."
Photo du Cne Louis Barjaud
Cne Louis Aimé Edmond Albert Barjaud - Né le 16 novembre 1889 à Châteauneuf-la-Forêt (Haute-Vienne) - Fils de Jacques Barjaud et de Marie Fauvreau - Services à l'école militaire préparatoire d'Autun du 16 novembre 1905 au 13 décembre 1907 - Classe 1909 - Recrutement de Guéret (Creuse) sous le matricule n° 1357 - Engagé volontaire pour cinq ans, au titre du 5ème régiment de dragons, à compter du 14 décembre 1907 - Arrivé à l'unité, le 29 décembre 1907 - Nommé Brigadier, le 26 mai 1908 - Nommé Maréchal des Logis, le 12 février 1909 - Victime d'une entorse du genou droit, le 6 juin 1911 - Nommé Maréchal des Logis fourrier, le 18 septembre 1911 - Nommé Aspirant, le 1er octobre 1912 - A suivi les cours des aspirants à l'école de cavalerie du 1er octobre 1912 au 15 août 1913 - Sorti 7ème sur 112 - Nommé Sous-lieutenant et affecté au 1er régiment de chasseurs, caserné à Châteaudun, le 1er octobre 1913 - Alors qu'il était à la tête de son peloton, a été victime d'une entorse du genou droit quand son cheval glissa en l'entrainant dans sa chute, le 28 septembre 1914 - Nommé Lieutenant, le 1er octobre 1915 - A suivi un cours d'officier mitrailleur à Vincennes du 1er au 24 avril 1915 - Passé à l'aéronautique militaire comme élève pilote, le 25 octobre 1915 - Brevet de pilote militaire n° 2449 obtenu à l'école d'aviation militaire de Pau, le 19 janvier 1916 - Stage de perfectionnement à l'école d'aviation militaire d'Avord, jusqu'au 6 mai 1916 - Pilote de l'escadrille PS 128 du 11 mai au 17 juillet 1917 - Pilote de l'escadrille PS 126 / BR 126 du 17 juillet 1917 au 1er janvier 1920 - Croix de Guerre et citation n° 103 à l'ordre de l'armée, en date du 1er novembre 1917 - En stage au GDE du 22 novembre au 5 décembre 1917 - Commandant de l'escadrille BR 126 du (3ème trimestre 1918) au 1er janvier 1920 - Citation n° 13 à l'ordre de l'armée, en date du 25 mai 1918 - Citation n° 10500 à l'ordre de l'armée, en date du 10 octobre 1918 - Nommé Capitaine à titre temporaire, le 25 octobre 1918 - Affecté au 3ème régiment d'aviation de bombardement, le 1er janvier 1920 - Affecté au 12ème régiment d'aviation, le 7 juillet 1920 - Chevalier de la Légion d'Honneur, le 12 juillet 1921 - Passé dans l'arme du Génie et maintenu hors cadre aéronautique, le 19 septembre 1921 - Nommé Capitaine à titre définitif, le 23 septembre 1921 - Affecté à l'école militaire et d'application de l'aéronautique, le 25 décembre 1923 - Nommé Chef de bataillon, le 25 décembre 1928 - Détaché à la direction de l'aéronautique nationale du ministère de l'air du 14 janvier au 14 avril 1929 - Prend le commandement du service des avions, le 15 avril 1929 - Affecté à l'administration centrale, le 10 septembre 1931 - Officier de la Légion d'Honneur, le 23 décembre 1933 - Nommé Lieutenant-colonel, le 25 septembre 1934 - Nommé chef de service provisoire du personnel militaire de l'armée de l'Air, le 27 avril 1936 - Affecté à l'école de l'Air à Versailles comme Commandant l'escadre d'instruction d'aviation, le 2 septembre 1936 - Nommé Colonel, le 15 septembre 1937 - Sources : Pam - CCC escadrille PS 128 - CCC escadrille PS 126 / BR 126 - Liste des brevets militaires - Fiche matricule du département de la Creuse - JORF - Dernière mise à jour : 29 octobre 2016.
* Citation n° 103 à l'ordre de l'armée, en date du 1er novembre 1917 : "Pilote remarquable par ses qualités de sang-froid et de courage et d'allant. A pris part à de nombreux bombardements dans des circonstances parfois très défavorables et a eu à plusieurs reprises son appareil atteint par des éclats d'obus. S'est particulièrement distingué les 30 septembre et 16 octobre 1917 en atteignant des objectifs importants où de violents incendies furent allumés."
* Citation n° 13 à l'ordre de l'armée, en date du 25 mai 1918 : "Officier pilote d'un courage et d'un allant exceptionnel. S'inspirant en toute occasion d'un sentiment très élevé du devoir. Le 24 mars 1918 a abattu un avion ennemi."
* Citation n° 10500 à l'ordre de l'armée, en date du 10 octobre 1918 : "Excellent officier exécutant toutes les expéditions à la tête de son escadrille dont il a su, par son expérience, son courage et son exemple faire une unité remarquable. S'est dépensé sans compter au cours des dernières batailles de l'Aisne et de la Picardie, bombardant et mitraillant sans répit l'ennemi en retraite avec un plein succès.
Photo de l'Adj Eugène Gillet
Adj Eugène Gillet - Né le 16 mars 1886 à Chantraines (Haute-Marne) - Fils de Michel Gillet (manoeuvrier) et de Christine Nouss - Classe 1906 - Recrutement de Neufchâteau (Vosges) sous le matricule n° 833 - Appelé pour effectuer son service militaire, au titre du 35ème régiment d'infanterie, le 8 octobre 1907 - Profession avant guerre Mécanicien - Marié avec Mlle Maria Joséphine Virly à la mairie de Sailly (Haute-Marne), le 29 octobre 1911 - Rappelé à l'activité, au titre du 79ème régiment d'infanterie, le 2 août 1914 - Passé à l'aéronautique militaire comme élève pilote, le 13 janvier 1916 - Brevet de pilote militaire n° 3065 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Avord, le 25 mars 1915 - Nommé Caporal, le 2 avril 1916 - Stage de perfectionnement à l'école d'aviation militaire de Châteauroux, jusqu'au 1er juillet 1916 - Pilote du GDE du 1er au 28 juillet 1916 - Pilote de l'escadrille C 11 du 29 juillet au 28 octobre 1916 - Nommé Sergent, le 20 septembre 1916 - Croix de Guerre et citation à l'ordre de l'aéronautique, en date du 14 octobre 1916 - Envoyé à la RGAé du 28 octobre au 13 novembre 1916 - Pilote de l'escadrille C 122 du 13 novembre 1916 au 5 janvier 1918 - Parti à Matouges avant affectation à l'escadrille BR 128, le 5 janvier 1918 - Pilote du GDE du 5 au 13 janvier 1918 - Pilote de l'escadrille BR 128 du 13 janvier au 3 juillet 1918 - En mission de convoyage avion depuis la RGAé du 22 au 23 mars 1918 - En mission de convoyage avion depuis la RGAé du 7 au 9 mai 1918 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 10 juin 1918 - Nommé Adjudant, le 1er juillet 1918 - Tué au combat, au cours d'une mission de bombardement, à bord d'un Breguet 14 B2, dans les environs de Blérancourt (Aisne), le 3 juillet 1918 - Il faisait équipage avec le Sgt Fernand Duhamel (mitrailleur) qui a également perdu la vie - Le 3 juillet 1918, le GB 3 auquel la BR 128 était intégrée, devait bombarder le QG ennemi de Selens (Aisne) - 27 Breguet 14B2 ont largué 334 obus de 90 mm soit 3,34 tonnes sur le village de Selens - La mission a été conduite par trois pelotons d'escadrilles étagés de 4400 m à 4700 mètres - Le Breguet 14B2 de Gillet / Duhamel a été aperçu en train de descendre en vrille dans la région d'Epagny-Tartiers (Aisne) - Leur adversaire était probablement le Ltn Heinrich Drekmann du Jasta 4 - Le bombardier français a été comptabilisé comme sa 7ème victoire - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 12 août 1918 - Les recherches faites par le CICR, pour savoir s'ils avaient été faits prisonniers, n'ont rien donné, réponse négative donnée, le 27 mai 1919 - Les corps des deux aviateurs n'ont pas été retrouvés, probablement inhumés comme inconnus - Sources : Registre d'état-civil (acte n° 2) de la ville de Chantraines (Haute-Marne) - Pam (2 fiches) - Liste des brevets militaires - CCC de l'escadrille C 11 - CCC de l'escadrille BR 128 - CR de la 1ère division aérienne pour la journée du 3 juillet 1918 - MpF - Bailey / Cony - JORF - Site Internet Mémorial Gen Web - Dernière mise à jour : 20 septembre 2022.
* Citation à l'ordre de l'armée du Sgt Eugène Gillet du 79ème régiment d'infanterie, détaché à l'escadrille BR 128, en date du 10 juin 1918 : "Pilote hors ligne. A plus de quatre cents heures de vol de guerre. A montré pendant cette période d'opérations une activité et un courage inlassables, voulant être de toutes les expéditions, réparant lui-même son appareil pour être sûr de n'en manqtler aucune. Brillante conduite au combat."
* Citation à l'ordre de l'armée de l'Adj Eugène Gillet du 79ème régiment d'infanterie, pilote à l'escadrille BR 128, en date du 12 août 1918 : "Pilote remarquable, toujours volontaire pour les missions les plus difficiles. A exécuté 50 bombardements, 97 missions et abattu un avion allemand. Est tombé dans les lignes ennemies au cours d'une expédition. Une blessure. Trois citations."
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Les hommes
A gauche, le Cne Eugène Rocard, commandant de l'escadrille BR 128 du 27 décembre 1917 au 22 juin 1918 , pose en compagnie d'un navigateur, devant son Breguet 14 B2, sur le terrain de Chaudun (02), le 19 avril 1918 - Photo archives municipales de Toulouse sous le n° 49 Fi 1057 via Serge Hoyet que je remercie pour son aide.
Lcl Armand Pierre Jules Marie des Prez de la Morlais - Né le 6 août 1878 à St-Léry (Morbihan) - Fils de Bertand Alexandre des Prez de la Morlais (conseiller général du Morbihan) et de Marie Juliette Leblanc de Boisricheux - Ils ont eu douze enfants : Raoul (1869), Jules (1870), Bertrand (1871), Germaine (1872), Yvonne (1873), Geneviève (1874), Juliette (1875), Maurice (1876), Armand (1878), Marguerite (1879), Marie (1881), Agnès (1885) - Profession avant guerre Etudiant - Classe 1898 - Recrutement de Vannes (Morbihan) sous le matricule n° 2084 - Engagé volontaire pour quatre ans, au titre du 13ème régiment de Hussards, le 16 novembre 1897 - Nommé Brigadier, le 11 avril 1900 - Nommé Maréchal des logis, le 3 octobre 1900 - Nommé Maréchal des logis fourrier, le 26 février 1902 - Rengagé pour deux ans, à compter du 16 novembre 1901 - Rengagé pour trois ans avec prime, à compter du 16 novembre 1903 - Elève officier du 1er avril 1905 au 28 février 1906 - Nommé Sous-lieutenant et affecté au 4ème régiment de chasseurs, le 1er avril 1906 - Nommé Lieutenant, le 1er avril 1908 - Passé à l'aéronautique militaire, le 8 juin 1911 - Brevet de pilote militaire n° 90 obtenu, le 9 mars 1912 - Insigne métallique (macaron) de pilote militaire n° "B 24" - A fait une ascension d'initiation, à bord du Ballon "Zodiac" de 1550 m3, en compagnie de M. Dubois, pilote de l'Aéro-club de France et des Ltt Drouot, Sgt Picquet, Sgt Frobert à partir le parc d'aérostation, le 27 mars 1912 - Ils ont atterri après 2h30 de vol à Homeny, près de Charly-sur-Marne - A participé aux grandes manoeuvres du Poitou comme pilote de l'escadrille d'artillerie dotée d'avions Blériot qui était composée du Cne Babet (cdmt), Ltt des Prez de la Morlais, Ltt Chabert, Ltt Rolland, Ltt Gaubert, Ltt de Geyer d'Orth du 9 au 18 septembre 1912 - Placé en position "Hors cadre aéronautique", le 24 septembre 1912 - Les avions ayant participé aux grandes manoeuvres ont été présentés au ministre de la Guerre à l'occasion de la journée de l'aviation militaire à Vincennes, le 27 septembre 1912 - Marié avec Mlle Anne Marie Lucie Violas à la mairie de Paris 18ème, le 9 novembre 1912 - Pilote de l'aéronautique française au Maroc Occidental du 19 décembre 1912 au 6 août 1914 - Lettre de félicitations n° 169 décernée par le général commandant les troupes d'occupation du Maroc, en date du 23 avril 1913 - Citation à l'ordre des troupes d'occupation du Maroc Occidental, en date du 22 mai 1913 - Citation n° 41 décernée par le général Lyautey, commandant en chef les troupes du Maroc, en date du 30 juin 1913 - Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 10 juillet 1913 - Médaille coloniale avec agrafe "Maroc" décernée en 1914 - Officier de l'ordre du Ouissan Allaoui en 1914 - Commandant de l'escadrille BL 9 du 6 août 1914 au 20 février 1915 - Affecté à la 2ème réserve d'aviation du 20 au 26 février 1915 - Nommé Capitaine, à titre définitif, le 26 février 1915 - Pilote de l'escadrille VB 102 du 26 février au 27 mars 1915 - Commandant de l'escadrille VB 102 du 27 mars 1915 au (2ème trimestre) 1916 - Citation n° 7 à l'ordre de l'armée, en date du 16 mai 1915 - En mission spéciale à la RGAé, le 23 novembre 1915 - Citation n° 1549 à l'ordre de l'armée, en date du 19 septembre 1915 - Au Maroc du 14 juin 1916 au 5 juin 1917 - Citation n° 47 à l'ordre de l'armée du corps d'occupation du maroc, en date du 2 juin 1917 - Pilote de la GDE du 5 juin au 20 août 1917 - Commandant de l'escadrille SOP 128 du 20 août au 20 décembre 1917 - Commandant du groupe de bombardement n° 6 en décembre 1917 - Citation à l'ordre de l'armée du 6ème groupe de bombardement (escadrille BR 66, BR 108, BR 111), en date du 17 mars 1918 - Commandant de l'escadre de bombardement n° 13 - Nommé Chef d'escadron, à titre temporaire, le 18 juillet 1918 - Grade d'Officier de la Légion d'Honneur, en date du 9 septembre 1918 - Citation n° 9989 à l'ordre de l'armée, en date du 19 septembre 1918 - Citation n° 10.177 à l'ordre de l'armée du l'escadre 13, en date du 28 septembre 1918 - Citation n° 13.259 à l'ordre de l'armée de l'escadre de bombardement n° 13, en date du 4 février 1919 - Marié avec Mlle Anne Marie de Coynart à Dreux, le 26 juin 1919 - Ils ont eu huit enfants : Guy (1921), Françoise (1922), Solange (1922), Raoul (1924), Une fille (année ?), Gaël (1934), Alain (année ?) - En mission en Turquie du 1er août 1919 au 23 décembre 1920 - Affecté au 4ème régiment d'observation du Bourget-Dugny du 24 décembre 1919 au 23 décembre 1920 - Le 4ème RO est devenu le 34ème RAO, le 1er août 1920 - Maintenu comme commandant en second au 34ème régiment d'aviation d'observation du Bourget, le 7 mars 1921 - Affecté comme commandant par intérim au 12ème régiment d'aviation de bombardement de Neustadt (Allemagne), le 20 avril 1923 - En occupation des pays rhénans du 15 mai 1923 au 14 mai 1928 - Nommé Lieutenant-colonel, le 25 décembre 1924 - Grade de Commandeur de la Légion d'Honneur, en date du 23 décembre 1927 - Affecté à l'école militaire et d'application de l'aéronautique de Versailles (Yvelines), le 6 avril 1928 - Rayé des contrôles du 12ème RAB, le 14 mai 1928 - Commandant du 11ème régiment d'aviation de bombardement de Metz-Frescaty, le 9 novembre 1928 - A pris son poste, le 10 décembre 1928 - Nommé Colonel, le 25 juin 1930 - Nommé Général de brigade aérienne, le 1er septembre 1933 - Arrêté pour audition de la radio de Londres et insultes à un délégué de la LVF, le 2 septembre 1942 - Condamné à 15 jours de prison, le 1er octobre 1942 - Pendant l'occupation, appartient au maquis du Morbihan - Commandant du 6ème bataillon FFI du Morbihan, le 17 juillet 1944 - Il rassemble les compagnies de Ploërmel, Loyat, Mauron, Le Trinité Porhoët - Grade de Grand Officier de la Légion d'Honneur, en date du 14 mai 1945 - Médaille de la résistance avec rosette, en date du 24 avril 1946 - Cette décoration lui a été remise par le général de Gaulle en personne - Son fils Gaël, pilote instructeur de la base école 707 de Marrakech a été tué au cours d'un accident d'avion à Casablanca, le 28 juin 1959 - Décédé à l'hôpital militaire du Val de Grâce à Paris 6ème, le 26 août 1963 - Ses obséques eurent lieu en l'église de Saint-Léry (Morbihan), le 29 août 1963 - Le Général Armand des Prez de la Morlais repose dans le cimetière communal de Saint-Léry (Morbihan) - Photo extraite du site "Gallica" de la Grande Bibliothèque de France - Sources : Fiche matricule conservée aux archives départementales du Morbihan - CCC de l'escadrille BL 9 - CCC de l'escadrille VB 102 - CCC de l'Escadrille SOP 128 - Liste des brevets militaires - LO - Site Internet Généanet - JORF - Revue "L'Aérophile" - Revue "Les Ailes" - Journal "Le Télégramme des Vosges" - Base de données "Les médaillés de la Résistance française" du site "Mémoire des Hommes" - Dernière mise à jour : 12 avril 2023.
* Lettre de félicitations n° 169 décernée par le général commandant les troupes d'occupation du Maroc, en date du 23 avril 1913 : "Le général commandant par intérim des troupes d'occupation du Maroc félicite le Ltt aviateur de la Morlais pour le sang-froid, l'énergie, l'endurance et l'initiative dont il a fait preuve pendant sa mission en avion biplace dans la colonne Mangin du 27 au 29 mars. Le général félicite en même temps le soldat mécanicien Filiol qui accompagnait le Ltt de la Morlais."
* Citation à l'ordre des troupes d'occupation du Maroc Occidental, au titre de la 3ème colonne des Haha, du Ltt Des Prez de la Morlais, de la section d'aviation, en date du 22 mai 1913 : "Officier aviateur d'une valeur rare, à peine arrivé à Mogador, a exécuté trois superbes raides aériens en biplace accompagné d'un officier observateur le 24 janvier dans des conditions précaires au-dessus d'un pays en pleine révolte, furieuse, dont les habitant s les poursuivaient à coups de feu et où tout atterrissage eut êté une condamnation à mort."
* Citation n° 41 décernée par le général Lyautet, commandant en chef les troupes du Maroc, en date du 30 juin 1913 : "En avril et mai 1913, chargé du service de l'aviation à la colonne de Tajna, y a rendu des services signalés en apportant le 26 avril, sous le feu de l'ennemi, en plein combat, d'Ain-Zergra, un courrier important et en exécutant avec succès de Kasrah-Tadla, une reconnaissance aucacieuse vers les premières pentes de l'Atlas, pour reconnaitre des campements Marocains et rapportant des renseignements précieux pour le commandement."
* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur du Ltt Armand des Prez de la Morlais, en date du 10 juillet 1913 : "16 ans de services, une campagne. Services exceptionnels rendus à l'aéronautique militaire."
* Citation n° 7 à l'ordre de l'armée, en date du 16 mai 1915 : "Appartenant au début de la guerre, à l'aviation du Maroc, a rejoint d'urgence le théatre de guerre où il n'a cessé de rendre, comme pilote, les plus signalés services. Commande actuellement une escadrille qu'il entraine avec une audace, une énergie, un sang-froid remarquable sur des objectifs de bombardement les plis périlleux; a eu maintes fois son avion traversé par la mitraille ennemie."
* Citation n° 1549 à l'ordre de l'armée, en date du 19 septembre 1915 : "Depuis l'expédition de Ludwigshafen, sous l'énergique impulsion du lieutenant de vaisseau Cayla, son chef et des capitaines Boucher, de la Morlais, Fequant, ses chefs d'escadrilles, le 1er groupe de bombardement a exécuté des raids militaires à grande portée au-dessus de l'ennemi."
* Citation n° 47 à l'ordre de l'armée du corps d'occupation du maroc, en date du 2 juin 1917 : "Après s'être signalé en France dans des bombardement de grande envergure, s'est dépensé sans compter à partir de 1916 dans la réorganisation de l'aéronautique du Maroc. Grâce à lui, l'aviation a rendu des services de guerre remarquables en 1917 dans les opérations contre Abd el Malez et Kiba et dans la lutte anti-soumarine. S'est distingué particulièrement en allant reconnaitre sous le feu des terrains d'atterrissage. Officier dont la valeur remarquable était déjà reconnue au Maroc par la réputation qu'il s'était acquise dans les opérations aériennes d'avant guerre."
* Citation à l'ordre de l'armée du 6ème groupe de bombardement (escadrille BR 66, BR 108, BR 111), en date du 17 mars 1918 : "Formé d'unités et d'équipage ayant le plus beau passé militaire, entrainé par l'allant de son chef, le capitaine Des Prez de la Morlais, a exécuté de nombreuses opérations de jour dans les lignes ennemies sur des objectifs éloignés. A donné récemment la mesure de son énergie en effectuant en groupe, un bombardement à grande distance, rapportant une carte géographique très complète. A opéré, malgré une aviation ennemie très mordante, une cannonnade très fournie et une température excessive."
* Grade d'Officier de la Légion d'Honneur du Chef d'escadrons Armand Pierre Jules Marie des Prez de la Morlais au 4ème régiment de chasseurs, commandant l'escadre de bombardement n° 13, en date du 9 septembre 1918 : "Officier supérieur dont les hautes qualités morales n'ont cessé de s'affirmer depuis le début de la campagne. A donné en toutes circonstances les plus belles preuves de courage, d'énergie exécutant plus de cent bombardements et sachant obteni des unités placées sous ses ordre un magnifique rendement. Quatre citations."
* Citation n° 9989 à l'ordre de l'armée, en date du 19 septembre 1918 : "L'escadre de bombardement de jour entraine par l'exemple magnifique de son commandant, le chef d'escadron Vuillemin et ses chefs de groupes, les Capitaine Petit, de la Morlais, de Vergne, constitue par son entrain et son audace une unité d'aviation redoutable. A maintes fois fait sentir à l'ennemi la valeur de son esprit offensif en le mitraillant et le bombardant près du sol. Du 27 mars au 27 mai, est intervenu dans la bataille de Picardie lançant 132 tonnes de projectiles. Du 29 mai au 9 juin, a participé aux opérations entre Aisne et Marne, lançant plus de 191 tonnes de projectiles. S'est distingué particulièrement le 4 juin en arrêtant dans son germe une attaque allemande par le bombardement en masse des troupes ennemies rassemblées en vue de l'action dans le ravin de Savière. Depuis le 15 juillet, a contribué très puissamment à rendre très difficile à l'ennemi le passage de la Marne, lui coupant les passerelles par ses bombes, a vigoureusement poursuivi les troupes allemandes dans leur repli, lançant 147 tonnes de projectiles. Au cours de ces diverses opérations a abattu quarante trois avions ennemis qui cherchaient à lui barrer la route de ses objectifs."
* Citation n° 10.177 à l'ordre de l'armée de l'escadre 13 composée du groupe de bombardement 3 (escadrille BR 107, 126 et 128) commandée par le chef d'escadron Rocard, tombe glorieusement dans les lignes ennemies en se portant au secours d'un de ses équipages attaqué, du groupe de bombardement 4 (escadrille BR 131, BR 132, BR 134) commandé par le capitaine Etournaud, de l'escadrille de protection C 46 commandée par le capitaine Bloch, en date du 28 septembre 1918 : "Sous l'ardente impulsion de son chef, le chef d'escadron De la Morlaix, n'a cessé depuis sa formation récente de se dépenser sans compter dans la bataille. Sur la Marne en juillet 1918, a attaqué et bombardé sans répit les passerelles, les rassemblements et les convois ennemis. Sur la Somme et sur l'Aisne en août, a semé journellement l'épouvante et le désorte parmi les formations ennemies. Au cours de l'offensive franco-américaine sur St-Mihiel, en septembre vient encore de manifester son ardeur combative en intervenant dans la bataill et sur les points de concentration ennemis, par ses bombardements et ses mitraillages."
* Citation n° 13.259 à l'ordre de l'armée de l'escadre de bombardement n° 13, en date du 4 février 1919 : "Unité de premier ordre, sous le commandement du chef d'escadron De la Morlais, secondé par le Cne de Geffrier, commandant le GB 3, le Cne Estournaud, commandant le GB 4 et protégé par l'escadrille de triplaces de combat C 46 commandée par le Ltt Resal. Depuis le 25 septembre 1918, a brillamment pris part à toutes les opérations de nos armées en Champagne, sur l'Aisne et dans la Wöevre, faisant preuve du plus bel esprit offensif, observant jusqu'au dernier jour son moral élevé et sa confiance ardeur, a réussi à atteindre sévèrement l'ennemi dans ses cantonnements et ses formations de combat, coopérant ainsi avec les autres armes à mettre l'ennemi en déroute, nottament le 27 septembre 1918, a pris une part active aux opérations des armées françaises et américaines en Champagne, le 28 septembre a bombardé et a mitraillé dans la grêle les troupes ennemies et les convois à deux cent mètres d'altitude, le 6 octobre a recommandé le même exploit, le 10 octobre après voir en plein jour bombardé la gare de Vouziers, est retourné continuer de nuit son oeuvre et a réussi à faire suater les trains de munitions. Au cours de ces opérations, a jeté 166 tonnes de projectiles, tiré 80.000 cartouches, pris 278 clichés photographiques, livré 25 combats et abattu et désemparé 10 avions ennemis."
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