Insignes peints sur
les fuselages
Pas d'insigne peint pour cette unité.
Insignes métalliques
Pas d'insigne métallique connu pour cette unité.
Unités détentrices des traditions
de l'escadrille BLC 2
Les traditions de cette unité n'ont pas été reprises depuis sa dissolution en 1915.
Historique
Création de l'escadrile BLC 2 :
Le 15 juin 1914, trois escadrilles sont créées pour être rattachées à différentes divisions de cavalerie. Il s'agit de donner des yeux à ces unités très mobiles. Les nouvelles escadrilles prennent la dénomination de BLC 2, BLC 4 et BLC 5 respectivement rattachées aux 2ème, 4ème et 5ème divisions de cavalerie. Ce seront les seules créées.
Le 15 juin 1914 , l'escadrille BLC 2 a été créée par le 1er groupe d'aviation de Toul. Elle est dotée initialement de quatre Blériot XI monoplaces à moteur de 60 HP. Il s'agit d'avions plus légers que d'habitude, destinés à être démontés très rapidement, chargés dans des remorques spéciales et suivrent ainsi les troupes à cheval.
La BLC 2 est placée sous le commandement du Ltt Charles Mendès, en provenance de St-Cyr. Les autres officiers pilotes sont les Ltt Jacques de Silvestre et Nicolas Faurite. Cette unité est donc rattachée à la 2ème division de cavalerie stationnée à Lunéville. La BLC 2 est alors stationnée sur le terrain de Toul, où elle a été créée.
La guerre :
Les moyens de la 2ème DC sont mises en alerte, à compter du 31 juillet à 19h30 et font mouvement dans la nuit. L'escadrille BLC 2 déménage du terrain de Toul et s'installe sur celui de Lunéville, le 2 août 1914. Dès le lendemain, un Albatros survole la ville et largue quatre bombes, heureusement sans faire de victime sur le terrain. Le 5, la 2ème DC fait mouvement avec des reconnaissances sur la Seille et Moyenvic où les premiers combats entre escadrons ont lieu. Le 7, au départ de Serres, la 2ème DC fait mouvement sur Arracourt, puis Réchicourt-la-Petite. Une reconnaissance aérienne est demandée à la BLC 2 pour vérifier la présence de l'infanterie allemande dans les alentours de Parroy et Coincourt.
Le 15 août, le Général Varin prend le commandement de la 2eme DC. Le 16, les troupes engagées dans les combats depuis le 5, sont mises au repos dans les environs de Lunéville. Le 17 août, la 2eme DC forme avec les 6ème et 10ème DC, le corps de cavalerie Conneau. Ordre est donné au corps de faire mouvement sur Moussey. Le lendemain, des reconnaissances sont envoyées sur Sarrebourg et Bénétrange puis les troupes sont engagées dans la bataille de Sarrebourg jusqu'au 21. Du 21 au 26, repli sur Rozelieures. Le 31, retrait du front avec mise en repos autour de Nancy. Le général reçoit l'ordre de mouvementer la 10ème DC, renforcée du 2ème bataillon de la 2ème DC, vers Epernay.
Le 1er septembre 1914, la 2ème DC est rattachée à la IIème armée du général de Curières de Castelnau. Le lendemain, l'escadrille BLC 2 quitte le service de la 2ème DC.
Mort du Ltt Charles Mendès :
Le lendemain, le Ltt Mendès reçoit l'ordre de faire mouvement sur Champaubert, au Sud-Est d'Epernay. Deux Blériot refusant de partir, c'est avec quatre avions que l'officier décolle. N'ayant pas de carte de la région, il se pose au camp de Châlons pensant qu'il est toujours aux mains des Français. Dès qu'il a stoppé son appareil, un cuirassier lui apprend que les Allemands sont en train d'investir la zone et qu'il doit redécoller en toute hâte. Toutefois, il n'en fera rien. Il sait que ses trois camarades suivent et qu'il doit les avertir. Le Ltt Jacques de Silvestre se pose et redécolle aussitôt sous la mitraille d'une cinquantaine de Uhlans qui arrivent sur zone. Malgré son réservoir percé comme une passoire, l'officier réussira à regagner les lignes française. Le second, le Ltt Nicolas Faurite n'a pas la même chance car son moteur refuse de repartir. Il tente un départ en bicyclette mais tombe sur un lancier ennemi qui le fait tomber de vélo. Malgré sa farouche volonté pour ne pas finir entre les mains de l'ennemi, il est finalement capturé. Le dernier avion, piloté par le MdL Vincent, peut repartir et regagner les lignes. Malheureusement, il est trop tard pour le Ltt Mendès. La cavalerie allemande est sur place, il a juste le temps de brûler son avion et défendre sa vie à coup de revolver. Devant le nombre, il est submergé et tué sur place. |
Historique (suite)
La BLC 2 quitte la 2ème division de cavalerie :
Le 4 septembre, les survivants de la BLC 2 ont été rassemblés et font mouvement sur Orbais-l'Abbaye, dans le même secteur que Champaubert, au Sud-Est d'Epernay.
Les escadrilles BLC 2 et BLC 4 sont réunies :
Le 5 septembre 1914, la BLC 2 n'a plus de chef et les moyens aériens des BLC 2 et BLC 4 sont fortement diminués. Provisoirement, les deux unités de cavalerie sont réunies dans une seule escadrille à deux sections. Elle passe sous le commandement de l'aéronautique de la Vème armée. Le 12 septembre, les escadrilles s'installent sur le terrain de Château-Thierry. Après une attaque par l'artillerie lourde allemande sur le QG de la 5ème armée, les unités aériennes sont transférées sur Champfleury. Le 14 septembre, les deux sections s'installent à la sortie de Reims, à proximité de la rivière Vesle. Les pilotes réalisent un relevé très précis des positions d'artillerie allemandes sur le front de l'armée.
Le 18 septembre 1914, Reims est sous le feu des Allemands. L'EM de la 5ème armée propose que les Blériot soient affectés aux unités d'artillerie. A partir de cette date, on ne trouve plus trace de missions de ces avions dans le journal de marche de l'aéronautique de la Vème armée. Je n'ai pas retrouvé leur affectation de la mi-septembre à la fin octobre 1914.
L'escadrille de cavalerie, qui regroupait les BLC 2 et BLC 4 en deux sections, a dû être divisée à l'arrivée de nouveaux avions pour compléter les pertes survenues au combat, par panne et par les différents mouvements de retraite. Il fallait également remplacer le commandant de l'escadrille, le Ltt Mendès, tué au combat, le 3 septembre. Le Ltt de Malherbe, affecté à la BLC 4, prend le commandement de la BLC 2. Cette période transitoire n'a certainement pas duré longtemps. Je ne suis pas encore capable de donner la date de séparation des escadrilles et la prise de commandement du Ltt de Malherbe. En octobre 1914, on retrouve dans les JMO, les appellations de BLC 2 et BLC 4 qui sont à nouveau autonomes.
Le 26 octobre 1914, on retrouve les escadrilles de cavalerie rattachée au corps de Cavalerie Conneau. Elles sont déployées sur les terrains de Merville (BLC 4) et Estaires (BLC 2 et BLC 5).
Le détachement d'armée de Belgique :
Le détachement d'armée de Belgique (DAB) du Général d'Urbal est constitué dans la région comprise entre Ypres et la mer du Nord, à partir du 22 octobre 1914. En octobre, l'état-major avait décidé que les Blériot XI de cavalerie étaient appelés à disparaitre en raison de la grande difficulté à observer à bord de ces appareils. Ils sont remplacés progressivement par des versions à aile Gouin, dit à vision totale. Le premier Blériot XI BG (Blériot Gouin) a été livré le 24 octobre, les suivants tous les deux jours.
Le détachement d'armée de Belgique (DAB) possède les escadrilles suivantes à sa disposition : MS 26, VB 1, VB 2, MF 33, l'escadrille mixte 35, l'escadrille Deperdussin monocoque 36 et l'escadrille de cavalerie BLC 4. Le 22 octobre 1914, la BLC 4 s'installe sur le terrain de Roosbrugge, où était implanté le QG du DAB et reçoit à partir du début novembre 1914, quatre Blériot XI BG à vision totale.
Les BLC 2 et BLC 5 restent rattachées à l'aviation du corps de cavalerie Conneau, dont le QG est installé à Saint-Pol. Cette entité est elle-même rattachée à l'aéronautique de la VIIIème armée. Ces deux escadrilles reçoivent chacune quatre Blériot XI BG à vision totale, en provenance des 2èmes réserves d'aviation de Saint-Cyr.
Dissolution de la BLC 2 :
Ses avions étant complétement dépassés et trop spécialisés, la BLC 2 est dissoute, le 10 janvier 1915 (date à confirmer)
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