Insignes peints sur
les fuselages
Pas d'insigne peint pour cette unité.
Insignes métalliques
Pas d'insigne métallique connu pour cette unité.
Unités détentrices des traditions
de l'escadrille BLC 4
Les traditions de cette unité n'ont pas été reprises depuis sa dissolution, le 10 janvier 1915.
Historique
Création de l'escadrille BLC 4 :
L'escadrille BLC 4 a été créée par le 2ème groupe d'aviation de Reims, le 15 juin 1914. Sa dotation initiale est composée de quatre Blériot XI monoplaces à moteur de 60 HP n° 110, 197, 198, 199. Elle est placée sous le commandement du Ltt Emile Gouin. Les autres officiers pilotes sont les Ltt René Germain et René de Malherbe. Cette unité, rattachée à la 4ème division de cavalerie, s'installe sur le terrain de Stenay, le 2 août 1914. La guerre :
A partir du 4 août, les équipages vont réaliser de nombreuses missions de reconnaissances au profit de la 4ème DC. Par exemple, le 8, un pilote réalise une reconnaissance sur Stenay, Etalle, Arlon, Luxembourg, Arlon, Vance, Tintigny. Le lendemain, une reconnaissance de la BLC 4 sur Neufchâteau, Bastogne et Attert ne détecte aucun mouvement suspect. Le 10, le Ltt Germain repère une colonne de cavalerie allemande évoluant sur la route de Martelange à Fauvillers et qui descend en direction de Neufchâteau. Ces troupes à cheval précédent une colonne d'infanterie de 10 km de long. Le Blériot XI BG :
Le 11 août, le Ltt Germain repère un escadron traversant Witry en mouvement sur Bastogne et vers 17 heures, le Ltt Emile Gouin, en reconnaissance sur Virton et Arlon dans la région du Luxembourg, doit atterrir, avec son avion en panne, entre les lignes dans les environs de Fouches. Ce sont les obturateurs et soupapes d'aspiration automatiques qui sont la cause de la panne. Le Blériot XI BG (Blériot-Gouin) n° 288 à moteur 80 HP est un nouveau modèle, doté d'une aile surélevée. C'est d'ailleurs, son pilote qui est le concepteur de cette aile spéciale dite "à vision totale". Malgré l'approche des allemands, il réussit à s'échapper mais abandonne son avion avec l'espoir de revenir le chercher. L'escadron de découverte d'Etalle est envoyé sur place, avec le fourgon automobile du détachement d'aviation. Sur place, il retrouve le n° 288 entièrement brûlé. En désespoir de cause, Gouin récupère le moteur et le ramène en mauvais état à Stenay. L'officier pilote recevra une citation à l'ordre de l'armée pour cette action.
Le 14 août, une reconnaissance aérienne du Ltt de Malherbe repère 2 régiments de cavalerie accompagnés de pièces d'artillerie entre Heisch et Vance. Cette dernière est entièrement occupée par de la cavalerie qui bivouaque. Le 15, le Ltt Germain décolle pour confirmer les reconnaissances de cavalerie. Sur Etalle, il repère un régiment arrêté à la sortie Ouest de la ville. Le 16, reconnaissance sur Florenville, Jamoigne, Straimont, St-Médard, Orgéo et Florenville.
Le 19 août, plusieurs reconnaissances sont lancées par le Ltt de Malherbe. D'abord sur la région de Neufchâteau et Bertrix, où il remarque que la voie ferrée reliant Bertrix à Recogne semble avoir été réparée mais il n'a observé aucun train pendant sa mission. Puis de nuit sur Vance, où il survole un gros rassemblement de bivouacs de cavalerie et finalement sur Vintigny au-dessus d'une division de cavalerie au repos. Le 20 août, de nombreuses colonnes sont repérées, une de 2 km entre Laherie vers Respelt, une sur 5 km avec 5 groupements dotés d'artillerie entre Bercheux et Wideumont, une d'infanterie de 2 km de Remichampagne vers Morket et finalement une colonne très dense de 10 à 12 km sortant de Bastogne en direction de St-Hubert. La BLC 4 quitte Stenay, le 24 août en raison de l'avancée des troupes allemandes qui convergent vers Paris.
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Historique (suite)
Le 31 août, le Ltt Gouin décolle à 14h35 de Sissonne et effectue une reconnaissance sur Brunehamel, Signy-l'Abbaye, Novion-Porcien, Rethel. Il se pose à Craonne pour faire son compte-rendu à 17h15. Partout, il a vu d'importantes colonnes de 3 km de long, des bivouacs et des troupes massées en attente.
Les escadrilles BLC 2 et BLC 4 sont réunies :
Le 5 septembre 1914, les escadrilles BLC 2 et BLC 4 sont réunies dans une seule escadrille à deux sections. Elle passe sous le commandement de l'aéronautique de la Vème armée. Le 12 septembre, les escadrilles s'installent sur le terrain de Château-Thierry. Après une attaque par l'artillerie lourde allemande sur le QG de la 5ème armée, les unités aériennes sont transférées sur Champfleury. Le 14 septembre, les deux sections s'installent à la sortie de Reims, à proximité de la rivière Vesle. Les pilotes réalisent un relevé très précis des positions d'artillerie allemandes sur le front de l'armée.
Le 18 septembre 1914, Reims est sous le feu des Allemands. L'EM de la 5ème armée propose que les Blériot soient affectés aux unités d'artillerie. Ce souhait restera sans effet. A partir de cette date, on ne trouve plus trace de missions de ces avions dans le journal de marche de l'aéronautique de la Vème armée.
L'escadrille de cavalerie, qui regroupait les BLC 2 et BLC 4 en deux sections, a dû être divisée à l'arrivée de nouveaux avions pour compléter les pertes survenues au combat, par panne et par les différents mouvements de retraite. Il fallait également remplacer le commandant de l'escadrille, le Ltt Mendès, tué au combat, le 3 septembre. Le Ltt de Malherbe, pilote de la BLC 4, prend le commandement de la BLC 2. Cette période transitoire n'a certainement pas duré longtemps. Je ne suis pas encore capable de donner la date de séparation des escadrilles et le départ du Ltt de Malherbe pour prendre son commandement. En octobre 1914, on retrouve dans les JMO, les appellations de BLC 2 et BLC 4 qui sont à nouveau autonomes.
Le 26 octobre 1914, on retrouve les escadrilles de cavalerie rattachée au corps de Cavalerie Conneau. Elles sont déployées sur les terrains de Merville (BLC 4) et Estaires (BLC 2 et BLC 5).
Au détachement d'armée de Belgique :
Le détachement d'armée de Belgique (DAB) du Général d'Urbal est constitué dans la région comprise entre Ypres et la mer du Nord, à partir du 22 octobre 1914. En octobre, l'état-major avait décidé que les Blériot XI de cavalerie étaient appelés à disparaitre en raison de la grande difficulté à observer à bord de ces appareils. Ils sont remplacés progressivement par des versions à aile Gouin, dit à vision totale. Le premier Blériot XI BG (Blériot Gouin) a été livré le 24 octobre, les suivants tous les deux jours.
Le détachement d'armée de Belgique (DAB) possède les escadrilles suivantes à sa disposition : MS 26, VB 1, VB 2, MF 33, l'escadrille mixte 35, l'escadrille Deperdussin monocoque 36 et l'escadrille de cavalerie BL 4. La BLC 4, qui nous intéresse pour cette étude, s'installe sur le terrain de Roosbrugge, où était implanté le QG du DAB, le 22 octobre 1914. A partir du début novembre 1914, elle reçoit, en provenance de la 2ème réserve d'aviation de Saint-Cyr, quatre Blériot XI BG à vision totale.
Les BLC 2 et BLC 5 restent rattachées à l'aviation du corps de cavalerie Conneau, dont le QG est installé à Saint-Pol. Cette entité est elle-même rattachée à l'aéronautique de la VIIIème armée. Ces deux escadrilles reçoivent chacune quatre Blériot XI BG à vision totale, en provenance des 2èmes réserves d'aviation de Saint-Cyr.
Du 23 au 30 octobre, les unités du DAB sont engagées dans la bataille de l'Yser avec offensive en direction de Roulers sur Passchendaele, Langeùarck, Bixschoote, en coopération avec les armées belges et britanniques. Du 30 octobre au 15 novembre 1914, engagement dans la bataille d'Ypres avec résistance à l'offensive allemande sur le front Messines, Wytschaete, Gheluvelt, l'Est de Zonnebeke, Langemarck, Bixschoote, le canal de l'Yser jusqu'à Dixmude. Le 30 octobre, Hollebeke et Zandvoorde sont perdues, puis Wytschaete, le 31. Du 10 au 14 novembre, les attaques allemandes au Sud et Nord d'ypres avec la perte de Saint-Eloi, de Bixschoote et du canal de l'Yser et de Dixmude. Le 16 novembre 1914, le détachement d'armée de Belgique deviendra la 8ème armée.
Dissolution de la BLC 4 :
Ses avions étant complétement dépassés et trop spécialisés, la BLC 4 est dissoute, le 10 janvier 1915. (date à confirmer)
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