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Si vous avez des documents écrits ou photographiques pouvant corriger ou compléter les données de cette page, veuillez contacter l'auteur du site.

Etude réalisée par David Méchin et Albin Denis.

Insignes de l'escadrille F 2 de Roumanie
peints sur les fuselages

Jusqu'à preuve du contraire, cette escadrille n'a pas eu d'insigne collectif.

Insigne métallique de
l'escadrille F 2 de Roumanie

Jusqu'à preuve du contraire, cette escadrille n'a pas eu d'insigne métallique collectif.

Unités détentrices des traditions
de l'escadrille F 2 de Roumanie

Les traditions de l'escadrille F 2 de Roumanie n'ont pas été reprises depuis la dissolution de l'escadrille.

Appellations successives

Lieux de stationnements

Périodes de stationnements

Carte des différents stationnements

Carte du front de Roumanie en janvier 1917 - La répartition des escadrilles françaises sur le front et leur intégration au sein des différentes armées russes et roumaines sont indiquées - Carte David Méchin que je remercie pour son aide aide.

Carte du front de Roumanie en avril 1917 - La répartition des escadrilles françaises sur le front et leur intégration au sein des différentes armées russes et roumaines sont indiquées - Carte David Méchin que je remercie pour son aide aide.

Rattachements de l'escadrille

Insigne du Grupul 1

Insigne du Grupul 1 Aviatie (1er groupe d'aviation) de l'armée roumaine en 1919 - Dessin droits réservés.

Batailles et missions importantes
de l'escadrille N 1 de Roumanie

A venir

Commandants de l'escadrille

Types d'avions utilisés

Numéros des avions connus

Pertes de l'escadrille F 2

Pas de perte pour cette unité.

Décorations

Pas de décoration collective.

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Historique de la mission aéronautique
française en Roumanie en 1916-1917.

Texte de Valeriu Avram, traduit par J. Lassaque.
Adapté et corrigé par J. Lassaque et Albin Denis.

NB : Ce texte concerne toutes les escadrilles mais il ne présente que les décorations et citations des personnels de l'escadrille concernée.

L'aviation militaire roumaine :

Lors de l'entrée en guerre de la Roumanie (27 août 1916), l'aviation roumaine était équipée de 44 avions vétustes et dépassés dont 24 seulement en état de vol : 1 Aviatik, 8 Maurice Farman (MF 11), 5 Blériot, 1 HF 20, 4 Morane Saulnier (LA), 4 Voisin 3 et 5, 1 Caudron G.3.
Avec un effectif de 1.293 hommes, auxquels s'ajoutent 130 officiers et 316 officiers et sergents-instructeurs, l'aviation roumaine comptait 1.462 hommes.

Répartition des unités :

Au début des hostilités, la répartition était :
Le 1er groupe d'aviation a été mis à la disposition de la 1ère armée roumaine. Le 8 septembre 1916, il avait en dotation 1 Morane Saulnier, 2 Maurice Farman et 8 Voisin sous le commandement du capitaine aviateur Alexandre Sturdza et était basé à Talmaciu, près de Sibiu.
Rattaché à la 2ème armée, le 2ème groupe d'aviation était commandé par le capitaine aviateur Georges Negrescu et était dotée de 3 Maurice Farman, 1 Morane Saulnier et 1 Aviatik. Sa base était à Baicoi.
Le 3ème groupe d'aviation était à la disposition de la 3ème armée, basé sur le terrain de Baneasa et comptait les unités suivantes :
- L'escadrille de chasse de Bucarest, avec 2 Maurice Farman, 2 Morane Saulnier et 1 HF 20
- L'escadrille de Budesti, dotée d'un Maurice Farman et d'un Henri Farman HF 20
- L'escadrille d'Alexandrie, dotée d'un Maurice Farman et d'un Henri Farman
Le 4ème groupe d'aviation, rattaché à l'armée du Nord disposait d'un unique appareil, un Maurice Farman avec un seul pilote, le capitaine Haralambie Glossanu, commandant du groupe. Sa base était sur un terrain à la sortie de Pietra Neamt.
Le commandant de l'aviation roumaine était le major Georges Rujinschi officier d'état-major qui devait faire face à un adversaire redoutable, bien équipé en avions et bénéficiant de deux ans d'expérience de guerre.

L'aviation ennemie :

L'aviation austro-hongroise disposait sur le front de Roumanie d'environ 80 avions d'observation et de bombardement groupés en cinq escadrilles. Les Feldfliegerkompanie Flik 1, 13, 22, 23 et 32 qui, en vue d'être engagés sur le front de Roumanie, avaient été retirées au cours du mois de septembre du front d'Italie et se trouvaient sur les terrains de Targu Secuiesc, de Covasna, de Campulung Moldovenesc, de Galanesti, etc. Les avions de reconnaissance et de bombardement en service dans l'aviation austro-hongroise de type Knoller, Hansa Brandenburg C.I, Lloyd C.III exécutèrent dès les premiers jours de la guerre des bombardements de la petite ville de Pietra Neamt et des villages alentour causant des victimes parmi la population civile.
L'aviation allemande basée en Bulgarie disposait de 180 avions d'observation et de bombardement et des chasseurs auxquels s'ajoutait une escadrille d'hydravions basée à Varna et deux Zeppelin. Le port de Constantsa et Bucarest furent bombardés dès le premier jour et ces attaques se poursuivirent avec un maximum d'intensité pendant le mois de septembre 1916.

 

 

Les raids des aviateurs roumains :

Malgré l'énorme disproportion existante, l'aviation roumaine déploya une grande activité. Des équipages groupés en une escadrille composée du Slt pilote Pierre Cretu & soldat observateur Hurbert, du sergent pilote Jean Gruia & observateur Constantin Serban, du Slt pilote Adrien Caolteanu & Slt observateur Théodore Ranu exécutèrent les 4, 6, 9 et 11 septembre 1916 des raids de bombardement dans les lignes ennemies, visant les dépôts de munitions, les nœuds de communication et les concentrations de troupes. Des équipages du 3ème groupe bombardèrent  des navires autrichiens sur le Danube. Le sergent observateur Ceraianu coula un navire. Un autre équipage composé de l'adjudant pilote Nicolas Tanase et du sergent observateur Zgabercen coula plusieurs péniches chargées de munitions. Pendant l'offensive de Flamanda, le lieutenant aviateur Panait Cholet et les équipages sous ses ordres  bombardèrent et mitraillèrent des troupes austro-bulgares vers Svistov, Rusciuk et Rahova.

La mission française en Roumanie :

Malgré cet effort exceptionnel, l'armée et l'aviation roumaines furent débordées par les forces ennemies et demandèrent l'aide des Alliés. Le gouvernement roumain demanda l'envoi auprès du GQG d'une mission militaire commandée par un officier général. Le gouvernement français répondit positivement en détachant un nombre important d'officiers, sous-officiers et de spécialistes, commandés par le général Henri Berthelot.

La mission française fut précédée dans la période du 16 juillet au 12 août 1916 par un détachement d'aviateurs français composé des lieutenants Jules de Tholozan et René Chambe, le sergent pilote Gilbert Adam et les mécaniciens Gabriel Billet et Louis Derozier.

Départ de la mission française :

Par un télégramme envoyé de Paris, le colonel Basile Rudeanu, de la mission militaire roumaine en France, annonça le départ le 4 octobre 1916 pour la Roumanie d'un groupe de 87 pilotes et observateurs, de 42 officiers, 36 caporaux, 162 soldats et civils spécialistes dans le domaine aéronautique (armement, transmissions, mécanique, photographie aérienne, etc). Les aviateurs et spécialistes français furent versés dans les escadrilles roumaines, formant des équipages mixtes et accomplissant des missions dangereuses : reconnaissances dans les lignes ennemis, bombardement et combats aériens.

Le Ltt Chambe nommé commandant de la N 1 :

Le 12 octobre 1916, par ordre n° 645 du commandement de l'aviation roumaine, le lieutenant René Chambe prenait le commandement de la 1ère escadrille de chasse, dotée de 6 avions Nieuport 11 avec mission de protéger Bucarest des attaques d'avions allemands et de Zeppelin. En même temps, le lieutenant de Tholozan était nommé au commandement de l'aviation de reconnaissance. Un mois plus tard, par ordre n° 11 du 17 octobre 1916, le commandant aviateur de Malherbe était nommé au commandement de l'aviation roumaine, le major Georges Rujinschi  étant cantonné aux questions administratives.

Arrivée des avions français :

Dans la période 11 août 1916 au 1er janvier 1917 arriva de France quantité de nouveaux avions : 11 Bréguet 5, 12 Bréguet-Michelin de bombardement, certains armés de canons de 37 mm,  10 Caudron G 4 bimoteurs de reconnaissance à longue portée , 18 Nieuport Ni 11, 10 Nieuport XXI (de chasse), 91 Farman F.40 et 42 de reconnaissance et de bombardement. S'y ajoutaient quelques milliers de bombes d'avion de type Gros (10 kg) et Michelin (10-12 kg), des appareils photo, 79 mitrailleuses d'avion Lewis, des moteurs et des pièces de rechange, des appareils de TSF et des ballons captifs Caquot.

Les Français au combat :

Au cours des mois d'octobre et novembre 1916, l'affectation d'aviateurs français au front de Roumanie se multiplia. Ils assumèrent les missions et réussirent à contrer l'action des aviations allemande et austro-hongroise.
Le 19 novembre 1916, le lieutenant Mahieu du groupe d'aviation de Baneasa fut attaqué par une formation d'avions allemands Taube, basés en Bulgarie. Le pilote français réussit à abattre deux avions ennemis au-dessus de la ville de Drama, obtenant  ainsi les premières victoires aériennes de la mission aéronautique française en Roumanie.

La pression exercée par les troupes ennemies sur le front Sud détermina le GQG roumain à ordonner le 26 novembre 1916 la formation pour les armées du général Constantin Prezan d'une escadrille à neuf avions composée de six Farman F.40 et de trois BB Nieuport, sous les ordres du capitaine Gabriel Cachet. Les équipages exécutèrent des missions de bombardement au-dessus du territoire ennemi, contribuant à la protection de la capitale. Dès le début de la bataille de Bucarest (28 novembre 1916), les aviateurs français accomplirent de nombreuses missions. L'équipage constitué du sergent pilote du Plan et du Slt observateur Laperotte a survolé de 14h 10 à 15h 30 la zone Draganesti-Asan Aga. L'appareil mitraillé par les troupes terrestres fut atteint par 28 balles et éclats d'obus causant de graves dégâts au stabilisateur car, en raison du brouillard, la reconnaissance fut effectuée à 300 mètres d'altitude seulement.  Une autre mission effectuée par l'équipage sergent pilote Bourgeois-Slt observateur de la Perelle se déroula à 100 mètres d'altitude. Il survola la zone Baneasa (vers Giurgiu)-Ghimpati- Asan Aga-Putinieiu. Atteint par le tir des batteries antiaériennes ennemies de la Zimnicea, l'appareil rentra avec 17 impacts de balles et d'éclats, y compris dans le carter du moteur. Une dernière mission fut effectuée par l'équipage lieutenant pilote André Goulin-Slt observateur Georges Lebrun, ce dernier blessé par une balle de terre lorsque l'avion fut mitraillé par les troupes bulgares. La bataille de Bucarest s'acheva le 6 décembre  1916 par le repli des armées roumaines et du gouvernement en Moldavie. L'aviation roumaine occupa les terrains de Orasela Tecuci, Galati et Bacau qui devinrent les principales bases de l'aviation militaire roumaine.

Nouvelle organisation de l'aviation roumaine :

Pour superviser le dispositif de la mission aéronautique française en Roumanie fut nommé à sa tête le Lcl aviateur de Vergnette de la Motte et l'aviation roumaine doit à ses décisions une  restructuration efficace.
Le Lcl de Vergnette réorganisa l'aviation roumaine en trois groupes :

- Le 1er groupe d'aviation, basé à Bacau et commandé par le capitaine aviateur Alexandre Sturdza, affecté à la 2ème armée roumaine. Il était composé  de l'escadrille F.2 de reconnaissance (commandée par le capitaine Georges Negrescu) à Onesti , de l'escadrille F.6 de reconnaissance (commandée par le capitaine Scarlat Stefanescu) à Girbovanul, et de la N.1 de chasse (commandée par le capitaine René Chambe). Le groupe disposait de 21 avions de types F.40, 42, 60 (F.40 types 42 et 60) de bombardement et de reconnaissance ainsi que de Nieuport XI et XXI de chasse.

- Le 2ème groupe d'aviation disposait d'un total de 40 avions et était commandé par le capitaine (par la suite promu au grade de chef de bataillon) André Popovici avec sa base à Tecuci et était affecté à la Ière armée roumaine. Ses composantes étaient l'escadrille F.4 (commandée par le capitaine H. Giossanu) à Tecusi, l'escadrille F.7 (commandée par le capitaine André Goulin) et l'escadrille  F.9 (commandée par le capitaine de Fraguier) à Calmatui, l'escadrille n° 3 (commandée par le capitaine Maurice Gond) et la N. 11 (commandée par le capitaine Stéphane Protopescu), respectivement à Tecuci et à Damnesti. Le groupe disposait aussi d'une section de bimoteurs Caudron G.4 de reconnaissance à longue portée et de bombardement, commandée par le lieutenant Bonneton.

- Le 3ème groupe d'aviation était commandé par le capitaine (par la suite promu au grade de chef de bataillon) Nicolas Capsa, basé à Galati et affecté à la IVème armée russe. Il était composé des escadrilles de bombardement F.5 (commandée par le lieutenant de vaisseau Radu Irimescu) à Slobozia et BM.8, celle-ci dotée d'avions Bréguet et Bréguet-Michelin, certains dotés de canons de 37 mm Hotchkiss. Le commandant de cette dernière escadrille, le lieutenant Arnaud Delas a déployé un important effort de formation des pilotes roumains de façon qu'ils puissent voler et combattre sur un avion difficile. L'escadrille de chasse N.10 (commandée par le capitaine Bléry) à Galati puis à Vanatori (avec la BM.8) assurait la protection de la ville de Galati contre les attaques de bombardiers allemands. Ces escadrilles disposaient du terrain moderne de Braila et il y avait sur le lac de Sirat une escadrille d'hydravions. Le 3ème groupe disposait de 18-20 avions.  

Des officiers français de la mission aéronautique furent nommés à des fonctions importantes dans le cadre de l'aviation roumaine. Ainsi, le capitaine de Larenthy Tholozan fut nommé adjoint technique à l'état-major aéronautique du GQG roumain, le lieutenant Albert Lataste adjoint du commandant du 3ème groupe d'aviation de même que le lieutenant Meyer, adjoint du capitaine Nicolas Capsa. En conséquence, les autres groupes,  l'école de pilotage et diverses escadrilles (F.2, F.4, F.5, F.6 et N.11) furent attribués à des aviateurs roumains, ce qui libérait un nombre croissant d'aviateurs français.
Avec la stabilisation du front de Siret, l'activité de l'aviation roumaine et des  équipages français s'intensifia. Le 23 décembre 1916, l'équipage constitué du sergent pilote James Texier et du lieutenant observateur Roger Lucy  volant à bord du Nieuport biplace anglais n° 3978 attaqua au-dessus du village de Rosioru près de la ville de Ramnicu-Sarat un Aviatik allemand qu'ils descendirent en flammes.  

Le 12 février 1917, le Cal Henri Manchoulas de l'escadrille N.3 abattit en combat aérien un avion de reconnaissance allemand type L.V.G. tombé au nord de Focsani. Deux jours plus tard, son camarade l'adjudant Charles Revol-Tissot abattit un Albatros allemand tombé dans nos lignes aux environs du village de Diocheti . En mission de protection sur le front dans la matinée du 23 février, le sergent James Texier de l'escadrille N.3 a sauvé l'équipage roumain composé de l'adjudant pilote Tase Rotaru et du S/lieutenant observateur Emile Gheorghiu de l'escadrille F. 4 en mission de reconnaissance dans les lignes ennemies. L'équipage d'un avion allemand L.V.G. armé de deux mitrailleuses ouvrit un feu précis, atteignant notre avion de type F.40 dans les ailes et la carlingue. Au moment critique, le chasseur français attaqua avec un grand courage, abattant l'avion ennemi qui s'écrasa dans les environs de Focsani.

 Bien que le mois de mars fut marqué par le froid et une météo défavorable, les aviateurs français ainsi que leurs camarades roumains exécutèrent des missions de chasse à toutes les heures du jour. Le 7 mars 1917, le capitaine Micheletti, le lieutenant Mihailescu et l'adjudant Brun de l'escadrille N.1 attaquèrent à la mitrailleuse des troupes de la 71ème division d'infanterie austro-hongroise, leur causant d'importantes pertes.

A partir du 13 avril 1917, des pages héroïques furent écrites par les pilotes de l'escadrille N. 3. A 17h 45, Revol-Tissot intercepta un avion allemand dans le secteur de Padurea Neagra, mena une attaque-éclair  en lui tirant 100 cartouches, obtenant sa deuxième victoire, ce qui lui valut sa promotion au grade de sous-lieutenant. Trois jours plus tard, le caporal Théron abattit un chasseur Fokker, tombé près de Biliesti. Dans l'après-midi du 16 avril, les pilotes Théron et Revol-Tissot abattirent un Albatros allemand, tombé près de Foscani.  

Les équipages français de l'escadrille BM.8 bombardèrent le 19 mai 1917 par un vent violent les réservoirs de pétrole du port fluvial de Braila. Ils larguèrent 100 bombes en plein dans les réservoirs qui prirent feu et l'incendie se propagea à plusieurs petits navires. Une escadrille de chasseurs allemands décolla du terrain du lac Sarat et attaqua les bombardiers au-dessus de Braila  d'où un combat des appareils ennemis avec les avions d'escorte. Le lieutenant Basile Craiu et l'adjudant de Bentzmann de l'escadrille N. 10 endommagèrent deux avions Fokker.

Une mission extraordinaire se déroula dans l'après-midi du 25 mai 1917, impliquant des aviateurs de l'escadrille BM.8. A 17h 05, décollèrent du terrain de Vanatori  les deux équipages caporal pilote Enel-bombardier soldat Siguret et caporal pilote Pigrenet-mitrailleur soldat Maringer avec mission de bombarder la gare de Traian et les trains militaires. La formation était escortée par l'équipage lieutenant pilote Delas-canonnier soldat Bost qui participait à la mission sur le Bréguet n° 572 armé d'un canon de 37 mm. Après largage des bombes, la formation fut attaquée par des Aviatik de chasse et l'avion BR n° 256 piloté par le caporal Pigrenet étant criblé de balles ennemies. A cet instant précis, le canonnier Bost ouvrit le feu avec son canon. Un Aviatik atteint par des éclats d'obus fit une manœuvre brusque et tomba presque à la verticale mais, parvenu à proximité du sol, parut se redresser et disparut pendant plusieurs minutes puis il rejoignit les trois autres Fokker. Le combat devint désespéré. Le ciel était rempli d'éclats d'obus de 37 mm. Alertés, arrivèrent à la rescousse deux pilotes roumains le lieutenant Basile Craiu et l'adjudant Marin Popescu de l'aviation de chasse roumaine qui patrouillaient sur zone. Les deux aviateurs roumains attaquèrent en force et un Fokker succomba dans le combat contre le lieutenant Craiu. Les bombardiers et leurs équipages français rentrèrent au terrain avec des avions criblés de balles.

Sur le front de la IIème armée, le 31 mai 1917, le lieutenant Schneider de l'escadrille N. 1 abattit un L.V.G.  au sud de Soveja.

Au début de l'été 1917, l'armée roumaine achevait ses préparatifs en vue d'une offensive générale sur tout le front. L'aviation contribua dans une grand mesure à recueillir des renseignements sur l'ennemi, le front fut photographié en totalité par les escadrilles roumaines au sein desquelles volaient des pilotes français. Plus la date se rapprochait, plus les missions de reconnaissance s'intensifiaient.  

Et les avions de chasse y prenaient part. Le 24 juin 1917, au cours d'une mission de cette nature, l'adjudant Donatien Lamprou, de l'escadrille N.1 abattit un appareil de reconnaissance allemand dans les environs de Maxineni. Le lendemain, il obtint une nouvelle victoire aérienne et fut décoré de la croix de guerre avec palme. Le 25 juin 1917, le sergent Manchoulas de l'escadrille N. 3 abattit un avion de reconnaissance allemand (du Fliegerabteilung 242 (A)w ), tombé dans les lignes roumaines, près du village de Ciuslea.

Le 30 juin 1917, le S/lieutenant de Flers de l'escadrille N. 10 attaqua au-dessus du village d'Independenta  (comté de Ialomita) un avion allemand, qui fut descendu en flammes. Le 8 juillet, l'adjudant Pierre Alexandre  aux commandes d'un bimoteur Caudron G.4 attaqua  à 15h un chasseur allemand. Grâce à un grand courage et sa maîtrise de l'art du pilotage, l'aviateur français réussit à vaincre son adversaire, qui s'écrasa au sol.

Les combats aériens se succédaient tous les jours pendant les batailles de la Marasti et de Marasesti et sollicitèrent fortement les escadrilles franco-roumaines. Le 20 juillet, le capitaine Gond, pilotant le Nieuport n° 1909 intercepta à 9h 15 un avion allemand qui s'écrasa près du village de Ciuslea. Le 7 août, l'adjudant James Texier et le l'adjudant Marin Popescu (de la N. 11) par une attaque parfaitement synchronisée abattirent un Fokker, tombé en flammes près de Faurei, sur la rive de la Putna.
Le 8 août 1917 fut une journée marquée par des victoires aériennes sur le front roumain. L'équipage formé par le lieutenant Bonneton, pilote, et le S/lieutenant Nederval (d'origine Lithuanienne), observateur, qui volait sur le Caudron G.4 n° 1814, repéra un avion de chasse ennemi attaquant un ballon roumain. L'équipage français intervint immédiatement  et après un combat à bout portant, l'avion ennemi fut abattu et tomba au nord de Marasesti.  Au cours d'une patrouille, le lieutenant Brullard de l'escadrille N.1 abattit un avion austro-hongrois de type Hansa Brandenburg C.1, tombé au environs du village de Harja.

Au cours des combats de 1917 en Marasesti, Marasti et Oituz se sont distingué par leur courage les aviateurs Marius Lafarge, le sergent de Triquerville de la F.6 les lieutenants Roger Lucy et Albert Brissaud de la F.2 et Laperotte  de la F.6,  observateurs aériens.  

Ces courageux Français formaient des équipages mixtes avec des aviateurs roumains, exécutant leurs missions au mépris du danger, photographiant  jusqu'aux plus petites positions ennemies au profit de l'artillerie roumaine de Valea Casinului et Valea Putnei.  Ils volaient pendant de nombreuses heures à une altitude de 500 mètres, vulnérables au tir du sol. Combien de fois sont-ils rentrés de mission avec des avions criblés de balles ennemies. Le 16 août 1917, le capitaine Gond obtint sa deuxième victoire aérienne, abattant au-dessus de Barlad un avion ennemi du Fliegerabteilung 20. L'escadrille N.3 perdit par contre un combattant admirable, l'adjudant James Texier, mortellement blessé en combat aérien. Faisant preuve d'un caractère exceptionnel, presque inconscient, il rentra au terrain et se posa parfaitement, sauvant son appareil. C'est alors seulement qu'il perdit définitivement connaissance . Le roi Ferdinand Ier lui décerna la médaille d'argent de la bravoure militaire et le Capitaine Gond fut nommé officier de l'ordre de l'étoile de Roumanie avec croix ornée de glaives.

Le 8 septembre, le capitaine Micheletti de l'escadrille N.1 affronta un avion ennemi au-dessus de Magurii Casinului, obtenant une brillante victoire. De son côté, le lieutenant Brullard obtint deux victoires aériennes  les 8 et 9 septembre 1917, venant s'ajouter au  palmarès de la célèbre escadrille N.1, commandée par le capitaine René Chambe.

Après la conclusion des combats que les historiens nomment "bataille de la Marasti-Marasesti-Oiluz", l'action des aviateurs français s'est poursuivie avec le même enthousiasme et esprit de sacrifice jusqu'en décembre 1917. Le 29 octobre 1917, le capitaine Micheletti et le lieutenant Bonneton, partis en patrouille, abattirent un avion Hansa Brandenburg C.1. Ce fut la 29ème victoire aérienne obtenue par des aviateurs français sur le front de Roumanie.
Il faut rendre hommage à tous ces pilotes français venus pendant la guerre en Roumanie. Nous connaissons bien aujourd'hui la composition de la mission aéronautique. Au cours de l'année 1917, celle-ci fut  constituée de 60 officiers, 25 adjudants, 50 sergents, 49 caporaux et 119 soldats soit un total de 303 hommes. Pour leur participation aux combats, quatre aviateurs français furent décorés des plus hautes distinctions roumaines. La croix de Michel le Brave de IIIème classe fut attribuée au capitaine Maurice Gond, commandant l'escadrille N. 3, au capitaine Charles Mallet de l'escadrille N.1 (et commandant pendant une certaine période de l'escadrille N.3), au capitaine Augustin de Mailly-Nesle et au lieutenant Roger Lucy.

Au cours de la campagne 1916-1917, la mission aéronautique française a versé son sang pour la cause de la victoire. Tombés au champ d'honneur, le Slt Cordonnier et l'Adj James Texier ont leurs noms inscrits sur le monument des héros de l'aéronautique à Bucarest.
Après que la Roumanie ait été, conséquence de la paix séparée germano-russe de Brest-Litovsk, forcée de conclure l'armistice de Focsani avec les puissances centrales (9 décembre 1917), le gouvernement roumain resté en fonctions mit un terme à la présence d'une grande partie des aviateurs français le 28 février 1918. Après cette date, la mission française retournait dans sa patrie. Les aviateurs français furent salués à leur départ par "Au revoir ! A bientôt, après la victoire !".

Bilan de l'aéronautique militaire roumaine :

Au cours des campagnes de 1916 et 1917, l’aéronautique militaire roumaine a effectué :
- 8.000 heures de vol.
- 705 réglages d’artillerie.
- 6.981 photos aériennes.
- de nombreuses liaisons avec l’infanterie de première ligne.
- des missions spéciales.

Bilan de la chasse :

- 456 combats aériens.
- 40 appareils ennemis abattus.
- 14 victoires des aviateurs roumains.
- 14 victoires des aviateurs français.
- 1 victoire d’un aviateur britannique.
- 1 victoire d’un équipage franco-russe.
- 10 appareils abattus par la DCA.

Bilan de l'aérostation :

- 1.702 heures d’ascension.
- 410 réglages de tirs d’artillerie.
- découverte de 281 batteries ennemies.

 

Les Hommes

Photo du Slt Jules Mahieu

Slt Jules Emile Cornil Mahieu - Né le 23 avril 1884 à Ghyvelde (Nord) - Fils de Mapoléon Louis Mahieu et d'Eugènie Victorine Bouchiquet - Marié avec Mlle Marie Jeanne Brunet - Profession avant guerre Mécanicien - Classe 1904 - Recrutement de Dunkerque (Nord) sous le matricule n° 1037 - Engagé volontaire, pour 4 ans, au titre du 132ème régiment d'infanterie, caserné à Chatellaudren (Côtes-d'Armor), le 28 avril 1902 - Nommé Caporal, le 24 septembre 1905 - Nommé Sergent, le 12 avril 1905 - Nommé Sgt-fourrier, le 3 mars 1906 - Marié avec Mlle Marie Jeanne Brunet aux Moëres (Nord), le 17 septembre 1907 - Nommé Sergent-major, le 21 mars 1908 - Nommé Adjudant, le 3 octobre 1914 - Affecté au 332ème régiment d'infanterie, le 3 octobre 1914 - Nommé Sous-lieutenant, à titre temporaire, le 4 novembre 1914 - A été atteint de contusions multiples du tronc et des membres à la suite d'un éboulement provoqué par l'éclatement d'un obus, sous lequel il s'est retrouvé enseveli, le 17 novembre 1914 - A souffert de la tuméfaction du genou gauche avec impotence fonctionnelle de l'articulation - Citation n° 16 à l'ordre de la 69ème division, en date du 17 novembre 1914 - Affecté à l'aéronautique militaire comme élève pilote, le 17 juillet 1915 - Dirigé sur l'école militaire d'aviation de Chartres, le 24 juillet 1915 - Brevet de pilote militaire n° 1647 obtenu à l'école militaire d'aviation de Chartres, le 23 septembre 1915 - A Chartres, jusqu'au 28 septembre 1915 - Pilote de l'escadrille MF 52 du 29 octobre 1915 au 7 octobre 1916 - Nommé Sous-lieutenant, à titre définitif, le 17 avril 1916 - Citation n° 130 à l'ordre de la 58ème division, en date en juin 1916 - Affecté à la Mission française en Roumanie, le 28 septembre 1916 - Parti en Roumanie, le 8 octobre 1916 - Pilote de l'escadrille F 2 de Roumanie de novembre 1916 à la fin 1917 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 11 décembre 1916 - Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 12 janvier 1917 - Gelures au 1er et 2ème degré des deux mains, plus prononcée aux extrémités des doigts au cours d'une reconnaissance aérienne, le 24 février 1917 - Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur et citation n° 4365 à l'ordre de l'armée, en date du 12 janvier 1917 - Médaille commémorative de Roumanie - Médaille de la Vertu militaire roumaine - Croix de guerre de 1ère classe - Mérite militaire espagnol - Nommé Capitaine le 24 septembre 1918 - Affecté à l'école de tir aérien et de bombardement de Cazaux - Classé en position "Hors cadre aéronautique", le 26 mai 1920 - Affecté au 4ème régiment d'aviation d'observation du Bourget, le 26 juillet 1920 - Affecté au magasin général d'aviation n° 4 - A participé aux épreuves de tir aux jeux olympiques de Paris de 1924 - Classé 17ème et 25ème aux épreuves de tir simple et double - Admis à la retraite, le 1er juin 1927 - Reste affecté, dans la réserve, au magasin général d'aviation n° 4 - Nommé Chef de bataillon (commandant) de réserve, le 7 janvier 1929 - Affecté, dans la réserve, au bataillon de l'Air n° 116 - 720 heures de vol - 2 victoires aériennes - Grade d'officier de la Légion d'Honneur, en date du 6 août 1939 - Domicilié au 1, rue de la Ferme à Viroflay (Seine-et-Oise) - Décédé à Villiers--sur-Morin (Seine-et-Marne), le 7 février 1962 - Sources : Registre d'état-civil de la commune de Ghyvelde (Nord) - Pam - Liste des brevets militaires - Etat des services - CCC de l'escadrille MF 52 - LO - Fiche matricule détruite en 1940 (Dunkerque) - Bulletin de décès de la mairie de Villiers-sur-Morin (Seine-et-Marne) - JORF - Dernière mise à jour : 22 septembre 2023.

* Citation n° 13à l'ordre de la 69ème division du Slt Jules Emile Cornil Mahieu, du 332ème régiment d'infanterie, en date du 5 juillet 1915 : "Commandant le grouoe chargé de débarquer sur la digue du canal et de l'explorer le 17 novembre , a déployé beaucoup d'énergie et d'intelligence en accomplissant cette difficile mission, a été contusionné par la chute d'un obus dans l'après-midi et n'a quitté son poste que sur l'ordre de son chef de bataillon."

* Citation n° 16 à l'ordre de la 69ème division du Slt Jules Emile Cornil Mahieu, du 332ème régiment d'infanterie, en date du 5 juillet 1915 : "Tireur remarquable, a mis hors de combat de sa main, pendant les 15 jours que le régiment a passé dans les tranchées de Vailly, plus de 100 ennemis. Dans la journée du 30 octonbre 1914, a contribué par son tir personnel à la retraite d'une mitrailleuse ennemie établie à moins de 50 mètres de l'ouvrage de la compagnie."

* Citation n° 130 à l'ordre de la 58ème division du Slt JUles Emile Cornil Mahieu, pilote à l'escadrille MF 52, en date du 27 mai 1916 : "Pilote à l'escadrille depuis le 20 octobre 1915. Déjà cité deux fois à l'ordre dans l'infanterie. A exécuté de nombreux réglages d'artillerie dans des conditions particulièrement périlleuses sous un feu violent de batterie contre avions. A pris part à de nombreux bombardements de jour et de nuit et notamment les 20, 21 et 22 mai 1916 où il est descendu à faible altitude pour mieux atteindre son objectif et a eu son appareil perçé par les balles et les éclats d'obus."

* Citation n° 14 à l'ordre de l'armée d'Orient du Slt Jules Emile Cornil Mahieu, pilote à l'escadrille F 2, en date du 11 décembre 1916 : "Pilote remarquable, déjà cité plusieurs fois à l'ordre de la division, tant dans l'infanterie que dans l'aéronautique. Très belles qualités d'énergie, bravoure et sang-froid. Le 19 novembre 1916, au cours d'une mission lointaine (rejoindre une capitale alliée), est attaqué dans les lignes adverses par deux appareils ennemis qu'il met successivement hors de cause."

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur et citation n° 4365 à l'ordre de l'armée du Slt Jules Emile Cornil Mahieu, pilote à la mission militaire française en Roumanie, en date du 12 janvier 1917 : "Officier plein de bravoure et de sang-froid qui a rendu les plus brillants serviced au cours de la campagne. Le 12 décembre 1916, a demandé à exécuter un raid partoculièrement difficile et périlleux. Attaqué successivement par deux avions ennemis au cours de la mission, a réussi à abattre ses adversaires. Déjà 3 fois cité à l'ordre."

* Grade de Chevalier dans l'ordre de l'Etoile de Roumanie du Ltt Jules Emile Cornil Mahieu, pilote à l'escadrille F 2, en date du 13 avril 1917 : "S'est offert spontanément pour exécuter une mission photographique urgente, malgré un froid extrêmement rigoureux, est rentré sa mission accomplie les deux mains gelées."

 

Photo du Sol Emile Maréchal

Sol Emile Gustave Maréchal - Né le 16 novembre 1883 au 23, rue des Francs Bourgeois à Paris 4ème - Fils d'Etienne Auguste Maréchal (tonnelier) et d'Emilie Auménil (marchande des 4 saisons) - Domiciliés au 2 rue Geoffroy Lasnier à Paris 4ème - Classe 1903 - Recrutement du 4ème bureau de la Seine sous le matricule n° 2744 - Ajourné de service militaire pour faiblesse de 1904 à 1906 - Classé en "Service auxiliaire" en 1906 - Domicilié au 120, rue de Charonne à Paris en 1906 - Marié avec Mlle Laure Ernestine Joséphine Saillard à la mairie du 11ème arrondissement de Paris, le 9 juin 1906 - Domicilié au 11, rue Emile Lepen à Paris 11ème, à compter du 13 janvier 1907 - Passé dans la réserve de l'armée d'active, le 1er octobre 1907 - Domicilié au 23, rue Lepeu à Paris 11ème, à compter du 15 mai 1912 - Classé en "Service armé" sur sa demande par la 4ème commission spéciale de réforme de la Seine, le 11 août 1914 - Rappelé à l'activité par la mobilisation générale, au titre du 2ème groupe d'aviation de Reims comme mécanicien, le 12 août 1914 - Affecté au Parc n° 8 jusqu'au 26 octobre 1915 - Mécanicien de l'escadrille MF 52 du 26 octobre 1915 au 7 octobre 1916 - Médaille du sauvetage, le 24 novembre 1915 - Mécanicien en 1er du Slt Mahieu - Affecté à la mission française de Roumanie, le 28 septembre 1916 - Parti en Roumanie, le 8 octobre 1916 - Mécanicien / mitrailleur de l'escadrille F 2 de Roumanie de novembre 1916 au 6 juillet 1917 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 11 décembre 1916 - Médaille Militaire et citation à l'ordre de l'armée, en date du 26 février 1917 - Mécanicien de l'escadrille F 40 du 1er novembre 1917 au 7 mars 1918 - Affecté au centre aéronautique du 10ème corps d'armée - Rejoint le Cne Jean de Crezals - Marié avec Mlle Elise Eugénie Sauvage à la mairie de Rosendaël (Nord), le 11 février 1918 - Démobilisé, le 6 mars 1919 - Domicilié au 17, rue Victor Derode à compter du 10 mars 1919 - Médaille d'Honneur pour acte de courage et de dévouement, en date du 8 décembre 1924 - Croix du Combattant - Médaille de la Victoire - Domicilié au 22, rue Victor Derode à Rosendaël (Nord), à compter du 8 janvier 1930 - Marié avec Mlle Marie Paule René Dufour à la mairie de Rosendaël (Nord), le 27 septembre 1947 - Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 31 décembre 1961 - Domicilié au 22, rue victor Derode à Rosendael (Nord), à compter de décembre 1958 - Marié avec Mlle Marie Paule Renée Dufour à Rosendaël (Nord), le 14 septembre 1970 - Sources : Registre d'état-civil (acte n° 1869) de la mairie du 4ème arrondissement de Paris - Pam (2 fiches) - Fiche matricule du 4ème bureau de la Seine conservé aux archives départementales de Paris - CCC de l'escadrille MF 52 - CCC de l'escadrille F 40 - LO - JORF - Dernière mise à jour : 22 septembre 2023.

* Citation n° 14 à l'ordre de l'armée d'Orient du Sol Emile Maréchal, mécanicien mitrailleur de l'escadrille F 2, en date du 11 décembre 1916 : "Volontaire pour accompagner, comme mitrailleur, un pilote chargé de rejoindre une capitale alliée. Le 19 novembre 1916 au cours de sa mission, est attaqué successivement dans les lignes ennemies par deux appareils adverses. Pendant le premier combat, sa mitrailleuse s'étant enrayée, abat son adversaire à coups de mousqueton. Malgré la situation difficile, désenraye sa mitrailleuse, ce qui lui permet d'abattre le deuxième avion."

 

Photo du Ltt Roger Lucy

Ltt Roger Joseph Lucy - Né le 8 mai 1893 à Feugarolles (Lot-et-Garonne) - Fils de Joseph Lucy et de Marie Dostes - Profession avant guerre Etudiant - Classe 1913 - Recrutement de Marmande (Lot-et-Garonne) sous le matricule n° 466 - A passé le concours de l'école Polytechnique en 1914 - Entré en service au titre du 22ème régiment d'artillerie de campagne, caserné à Versailles (Yvelines), le 12 août 1914 - Déclaré admis définitivement à Polytechnique, en date du 12 août 1914 - Nommé Sous-lieutenant à titre temporaire, le 10 avril 1915 - Passé à l'aéronautique militaire comme observateur, le 25 décembre 1915 - Observateur de l'escadrille C4 du 10 janvier au 1er octobre 1916 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 8 juin 1916 - Nommé Sous-lieutenant, le 1er juin 1916 - Affecté à la mission française de Roumanie, le 1er octobre 1916 - Parti en Roumanie, le 8 octobre 1916 - Observateur de l'escadrille F 2 de Roumanie de novembre 1916 à décembre 1917 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 15 février 1917 - Nommé Lieutenant, à titre définitif, le 10 avril 1917 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 1er juillet 1917 - Rentré en France en mai 1918 - Brevet de pilote militaire n° 15.175 obtenu à l'école militaire d'aviation de Vineuil, le 12 août 1918 - Tué au cours d'un accident d'avion à l'école militaire d'aviation de Voves, le 28 octobre 1918 - Son corps a été évacué sur l'hôpital de Chartres (Eure-et-Loir) - Sources : Pam - Liste des brevets militaires - CCC de l'escadrille C 4 - Fiche matricule conservée aux archives départementales du Lot-et-Garonne - MpF - JORF - Dernière mise à jour : 22 septembre 2023.

* Citation à l'ordre de l'armée du Slt Roger Lucy, observateur à l'escadrille C 4, en date du 8 juin 1916 : "Observateur en avion depuis quelques mois; a rendu de signalés services en exécutant de nombreux réglages de tir dans des conditions très difficiles, et des missions de commandement au cours desquelles il a recueilli les renseignements les plus précieux. A notamment, le 30 avril 1916, poursuivi à une faible altitude au-dessus des lignes ennemies, une reconnaissance, en livrant plusieurs combats à des avions ennemis."

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Roger Lucy, observateur à l'escadrille F.2, en date du 15 février 1917 : "A effectué, au cours d'une même journée, dans des circonstances difficiles, plusieurs reconnaissances remarquables de précision, atterrissant à plusieurs reprises à proximité des lignes pour rendre compte au commandement des renseignements recueillis. Le 23 décembre 1916, a courageusement attaqué un avion ennemi qu'il a abattu dans ses lignes après un vif combat."

* Citation à l'ordre de l'armée du Slt Roger Lucy, observateur à l'escadrille F 2, en date du 1er juillet 1917 : "Observateur d'une bravoure et d'une conscience remarquables, qui a déjà exécuté sur le front roumain nombre de reconnaissances à longue portée, rapportant toujours les renseignements les plus précieux et a livré plusieurs combats aériens. Le 21 juin, a accompli un raid de 600 kilomètres en en territoire ennemi par un temps défavorable et souvent à basse altitude et est rentré au bout de cinq heures quinze minutes consécutives de vol avec des renseignements très précis et des photographies très importantes."

Les Hommes

Photo de l'Adj Pierre Alexandre

Adj Pierre Eugène François Alexandre - Né le 17 avril 1886 à Craponne-sur-Arzon (Haute-Loire) - Fils de Jean Marie Eugène Alexandre (charpentier) et de Louise Marie Malapert (ménagère) - Domiciliés au 1, montée Victor Hugo à Caluire (Rhône) en 1906 - Classe 1906 - Recrutement du bureau Nord de Lyon (Rhône) sous le matricule n° 882 - Exempté de service militaire pour Hypertrophie du coeur en 1908 - Profession avant guerre Bijoutier/Joaillier - Domicilié au 54, quai du Vernay à Caluire (Rhône) - Engagé volontaire pour la durée de la guerre, au titre du 14ème régiment de trains des équipages, le 24 novembre 1914 - Arrivé à l'unité, le 25 novembre 1914 - Affecté au 8ème escadron du train des équipages militaires, le 11 mars 1915 - Passé à l'aéronautique militaire comme élève pilote, 15 juillet 1915 - Brevet de pilote militaire n° 1777 obtenu à l'école militaire d'aviation du Crotoy, le 15 octobre 1915 - Nommé Caporal en octobre 1915 - Pilote de l'escadrille C 4 du 21 décembre 1915 au 19 octobre 1916 - Nommé Sergent, le 22 avril 1916 - Citation n° 212 à l'ordre de la 2ème armée, en date du 10 juin 1916 - Nommé Adjudant, le 1er avril 1917 - Affecté à la mission française de Roumanie, le 19 octobre 1916 - Arrivé en Roumanie, le 25 octobre 1916 - Pilote de l'escadrille F 2 de Roumanie de novembre 1916 à décembre 1917 - Nommé Adjudant, le 1er avril 1917 - Citation à l'ordre de l'armée, en juin 1917 - Citation à l'ordre de l'armée, du date du 1er juillet 1917 - Médaille militaire et citation à l'ordre de l'armée, en date du 9 août 1917 - Rentré de Roumanie, le 1er avril 1918 - Pilote du GDE du 3 avril au 6 juin 1918 - Lâché sur avion Nieuport, le 14 avril 1918 - Tué au cours d'un accident d'avion sur le terrain d'aviation de Crossey à Prunay-le-Gillon (Eure-et-Loir), le 6 juin 1918 - Son corps a été transporté à l'hôpital mixte de Chartres - Sources : Registre d'état-civil (acte n° 17) de la commune de Craponne-sur-Arzon (Haute-Loire) - Pam - Liste des brevets militaires - Fiche matricule du bureau nord de Lyon conservée aux archives départementales du Rhône - CCC de l'escadrille C 4 - MpF - Dernière mise à jour : 1er novembre 2023.

 * Citation à l'ordre de l'armée de l'Adj Pierre Eugène François Alexandre, pilote à l'escadrille F 2, du date du 1er juillet 1917 : "Pilote de tout premier ordre, qui a plus de quatre cents heures de vol, tant sur le front français que sur le front de Roumanie. Le 21 juin, a accompli un raid de 600 kilomètres en en territoire ennemi par un temps défavorable et souvent à basse altitude et est rentré au bout de cinq heures quinze minutes consécutives de vol avec des renseignements très précis et des photographies très importantes."

* Médaille militaire et citation à l'ordre de l'armée de l'Adj Pierre Alexandre, du train des équipages militaires, pilote à l'escadrille F 2, en date du 9 août 1917 : "Pilote remarquable de courage et d'audace, déjà cité deux fois à l'ordre de l'armée. Le 26 mai 1917, au cours d'une reconnaissance éloignée, a attaqué deux avions ennemis et les a mis en fuite ; est revenu avec un appareil criblé de balles. Le 8 juillet, pendant une reconnaissance photographique éloignée a été attaqué à plus de trente kilomètre en arrière des lignes par un avion de chasse très supérieur ; a soutenu une lutte violente pendant plus d'un quart d'heure et a mis son adversaire hors de combat."

 

Photo du Ltt Albert Brissaud

Ltt Albert Brissaud - Né le 5 août 1893 à Paris 15ème - Fils de Jules Joseph Brissaud et de Marie Félicie Adèle Huguet - Domiciliés au 295, rue Lecourbe à Paris 15ème - Classe 1913 - Recrutement du 2ème bureau de la Seine sous le matricule n° 957 - A bénéficié d'un sursis d'enrolement pour études - Profession avant guerre Ingénieur électricien - Sursis non renouvelé en 1914 - Mobilisé au titre du 130ème régiment d'infanterie, le 11 août 1914 - Nommé Caporal, le 12 octobre 1914 - Nommé Aspirant, le 31 décembre 1914 - Affecté au 102ème régiment d'infanterie, le 8 janvier 1915 - Nommé sous-lieutenant, à titre temporaire, le 13 mars 1915 - Passé à l'aéronautique militaire et envoyé comme élève observateur au groupe des divisions d'entrainement du Plessis-Belleville, le 2 juin 1916 - Observateur de l'escadrille F 60 du 15 juillet au 2 octobre 1916 - Citation n° 55 à l'ordre de la 120ème division d'infanterie, en date du 23 septembre 1916 - Affecté à la mission française de Roumanie à la fin septembre 1916 - Parti en Roumanie, le 1er octobre 1916 - Observateur de l'escadrille F 2 de Roumanie de novembre 1916 au décembre 1917 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 10 août 1917 - Nommé Lieutenant de réserve, à titre temporaire, le 11 août 1917 - Rentré en France, le 8 mai 1918 - Nommé Sous-lieutenant, à titre définitif, le 1er juillet 1918 - Brevet de pilote militaire n° 15.433 obtenu à l'école de Châteauroux-Vineuil, le 23 août 1918 - En mission au Japon du 5 octobre 1918 au 18 janvier 1920 - Démobilisé, le 18 janvier 1920 - Affecté, dans la réserve, au 152ème régiment d'infanterie, le 22 avril 1920 - Affecté, dans la réserve, au 33ème régiment d'aviation d'observation, le 30 juin 1921 - Affecté, dans la réserve, au 1er régiment d'aérostation, le 9 juillet 1924 - Directeur technique de la société Alsot-Brissaud et Cie, une entreprise de représentation, d'importation et d'exportation de marchandises au Japon et en Extrême-Orient, à compter du 1er janvier 1925 - Cette société était implantée au 11, rue de Châteaudun à Paris - Domicilié au 53, rue Dombasle à Paris 15ème, à compter du 23 juin 1925 - Affecté, dans la réserve, au centre mobilisateur d'aérostation n° 21, le 1er août 1928 - Affecté, dans la réserve, au centre mobilisateur d'aérostation n° 102, le 23 avril 1929 - Gérant, avec son frère Pierre, de l'établissement Brissaud Frères, au 56, rue Dombasle à Paris 15ème en 1935 - Affecté à la base aérienne de Toulouse, le 1er novembre 1935 - Classé dans la cadre sédentaire, le 15 janvier 1936 - Affecté au bataillon de l'air n° 117, le 1er novembre 1938 - Domicilié au 11, rue de Châteaudun à Paris 9ème - Nommé Capitaine de réserve, le 15 mars 1940 - Rayé des cadres de réserve et admis à l'honoriat de leur grade, le 24 novembre 1949 - Décédé à Saint-Trojan-les-Bains (Charente-Maritime), le 31 mars 1975 - Sources : Pam - Liste des brevets militaires - Fiche matricule du 2ème bureau de la Seine conservée aux archives départementales de Paris - CCC de l'escadrille F 60 - Journal "Le Courrier" - "L'annuaire Industriel" de 1935 - Fichier des décès de l'INSEE - JORF - Dernière mise à jour : 2 novembre 2023.

* Citation n° 55 à l'ordre de la 120ème division d'infanterie, en date du 23 septembre 1916 : "Jeune observateur spécialisé dans les missions photographiques etleurexploitation. S'est acquitté avec succès de la tâche qui lui était confiée, volant souvent plusieurs fois par jour dans des conditions défavorables et malgré le feu de l'ennemi pour rapporter au commandement les renseignements dont la sureté et l'exactitude ont pu être heureusement exploitées."

* Citation n° 78 à l'ordre de la mission militaire de Roumanie du Ltt Albert Brissaud, observateur à l'escadrille F 2, en date du 10 août 1917 : "Officier observateur d'une rare conscience, qui s'est dépensé sans compter depuis son arrivée en Roumanie. Pendant la préparation de l'offensive, a pu, par ses reconnaissances photographiques constantes, établir un tracé exact du terrain. Le 23 juillet, photographiant à faible altitude les destructions faites par notre artillerie et étant attaqué par un avion ennemi, a réussi à le mettre en fuite et a terminé sa mission. A ainsi contribué de façon très efficace au succès de l'attaque." Cette citation est assimilée à une citation à l'ordre de l'armée.

 

Photo du Sgt Maurice Vincent

Sgt Maurice Eugène Edouard Vincent - Né le 12 octobre 1893 à Tracy-le-Mont (Oise) - Fils d'Octave Eugène Vincent (aubergiste) et de Marie Angèle Louise Falempin - Domiciliés à Thiescourt (Oise) - Pendant la guerre, sa mère était domicilié à Brénypar-Oulchy-le-Château (Aisne) - Profession avant guerre Mécanicien - Classe 1913 - Recrutement de Compiègne (Oise), sous le matricule n° 75 - Engagé volontaire pour trois ans, au titre du 25ème bataillon de sapeurs aérostiers, le 10 octobre 1911 - Passé à l'aéronautique militaire, comme mécanicien du dépôt du 2ème groupe d'aviation de Lyon-Bron, en date du 10 octobre 1911 - Embarqué à Marseille, le 18 mars 1912 - Débarqué à Casablanca (Maroc), le 24 mars 1912 - En opérations au Maroc Occidental du 24 mars au 17 juillet 1912 - Entré au dépôt des convalescent et évacué pour paludisme sur Oran, le 17 juillet 1912 - Affecté au 1er groupê aéronautique, le 1er janvier 1913 - Affecté au 2ème groupe d'aviation, le 1er janvier 1914 - Réformé temporairement pour paludisme chronique et engorgement du foie par la commission spéciale de réforme de Reims, le 6 juillet 1914 - Domicilié à Thiescourt (Oise), à compter du 6 juillet 1914 - Rappelé à l'activité, le 6 novembre 1914 - Nommé Caporal, le 25 novembre 1914 - Affecté à l'escadrille de Serbie, le 3 mars 1915 au 8 mars 1916 - Citation à l'ordre du régiment, en date du 1er octobre 1915 - Médaille coloniale avec agrafe "Maroc" - Envoyé en école militaire de pilotage de Chartres, le 6 février 1916 - Brevet de pilote militaire n° 3564 obtenu à l'école militaire d'aviation de Chartres, le 28 mai 1916 - Stage de perfectionnement "Avions rapides" à l'école militaire d'aviation d'Avord du 7 juin au 3 octobre 1916 - Affecté à la mission française de Roumanie, le 3 octobre 1916 - Parti pour la Roumanie, le 8 octobre 1916 - Arrivé en Roumanie, le 29 décembre 1916 - Pilote de la RGAé du 10 octobre au 28 décembre 1916 - Observateur de l'escadrille F 2 de Roumanie de 29 décembre 1916 à novembre 1917 - Nommé Sergent, le 8 février 1917 - Croix de St-Georges de 4ème classe n° 113.478 et citation émise par le Général Gabriloff, chef du 30ème corps d'armée, en date du 17/30 juin 1917 - Médaille de 1ère et 2ème classe "Courage et Fidélité" n° 11.118 et citation à l'ordre de l'armée roumaine, en date du 25 août 1917 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 26 août 1917 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 24 décembre 1917 - Médaille de la Vertu Militaire de 2ème classe, en date du 24 février 1918 - Rentré en France, le 11 mai 1918 - Pilote du GDE, le 20 juin au 12 juillet 1918 - Détaché comme pilote convoyeur de la RGAé du 12 juillet au 10 décembre 1918 - Affecté à l'école militaire d'aviation de Chartres, le 10 décembre 1918 - Démobilisé, le 18 juillet 1919 - Affecté, dans la réserve, au er régiment d'aviation de chasse de Thionville-Basse-Yutz - Affecté au 32ème régiment d'aviation, le 15 juin 1922 - A accompli une période de réserve volontaire comme pilote au 32ème régiment d'aviation du 31 juillet au 14 août 1922 - Profession après guerre Courtier en exploitation - Marié avec Mlle Nelley Zoé Robert à la mairie du 9ème arrondissement de Paris, le 10 octobre 1925 - Profession en 1937 Agent de fabriques - Affecté, dans la réserve, au centre de mobilisation d'aviation n° 32, le 1er juin 1928 - Affecté au 5ème groupe d'ouvriers d'aviation , le 27 juin 1930 - Classé "Sans affectation", le 1er mai 1931 - Domicilié au 25, rue de l'Alliance à Pantin (Seine-Saint-Denis), à compter du 10 novembre 1937 - Décédé à Noyon (Oise), le 5 avril 1963 - Sources : Registre d'état-civil (acte n° 82) de la commune de Tracy-le-Mont (Oise) - Fiche matricule conservée aux archives départementales de l'Oise - Pam - Liste des brevets militaires - JORF - Dernière mise à jour : 3 novembre 2023.

* Croix de St-Georges de 4ème classe et citation émise par le Général Gabriloff, chef du 30ème corps d'armée au Sgt Maurice Vincent, pilote de l'escadrille franco-roumaine F 4, en date du 17/30 juin 1917 : "Pilote très courageux, les 21 - 23 - 25 mai au cours de reconnaissances d'un haut intêret a livré et soutenu de durs combats dont il est sorti chaque fois victorieux. A eu deux avions rendus hors de service par le tir anti-aérien."

* Médaille de 1ère et 2ème classe "Courage et Fidélité" n° 11.118 et citation à l'ordre de l'armée roumaine du Sgt Maurice Vincent de l'armée française, en date du 25 août 1917 : "Pour le courage et le dévouement son intrépidité sur le champ de bataille pendant les journées du 11/16 juillet 1917."

* Citation à l'ordre de l'armée de la Mission Française en Roumanie (dont le Sgt Maurice Vincent faisait partie), en date du 26 août 1917 : " Sous l'éminente direction de son chef le Gal Berthelot qui a su donner à tous ses collectionneurs une impulsion vigoureuse et éclairée leur communiquer son ardente conviction et son sentiment élevé du devoir. La mission Française auprès de l'armée roumaine a brillamment réussit à remplir le rôle délicat de réorganisation qui lui avait été confié. Au cours de sévères et glorieux combats qui ont consacré l'échec de l'offensive allemande dans la région de Sereth. Le personnel de la mission militaire française a en outre donné la preuve sur le champ de bataille d'un dévouement et d'un esprit de sacrifice auquel le commandement roumain s'est plu à rendre hommage."

* Citation à l'ordre de l'armée, en date du 24 décembre 1917 : "Pilote d'une audace et d'une barvoure incomparable qui compte plus de 200 heures de vol sur le front roumain. Les 24 et 25 juillet 1917, a assuré à une corps d'attaque le liaison d'infanterie. Est descendu sur l'ennemi à 100 mètres pour opérer à la vue les emplacements ennemis et est revenu les deux fois avec un appareil criblé de balles."

* Médaille de la Vertu Militaire de 2ème classe de Serbie est conférée au Sgt Maurice Vicnent de l'armée française, en date du 24 février 1918 : "Pour sa bravoure et son courage remarquable dont il a fait preuve en exécutant différents vols et de nombreuses missions spécailes en 1917."

* Citation n° 11.176 à l'ordre de l'armée du Sgt Maurice Eugène Edouard Vincent, au 2ème groupe d'aviation, pilote de la réserve générale aéronautique, en date du 3 novembre 1918 : "A fait preuve, au début de la campagne, dans des circonstances difficiles, de courage et d'énergie, en même temps que d'un haut sentimsnt du devoir. Très bon sous-officier, s'est distingué dans l'aviation par ses belles qualités d'audace et de bravoure, notamment en Serbie, en Albanie, et en Roumanie. Une citation."

 

Les avions

Farman F 40 de l'escadrille F 2 de Roumanie pendant l'hiver 1916-1917 - Remarquez les supports pour bombes, fixés sous l'aile inférieure - L'insigne personnel du pilote est une feuille de vigne - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Prof. Valeriu Avramet que je remercie pour son aide.

Farman F 40 de l'escadrille F 2 de Roumanie, le 13 juillet 1917 - Remarquez les supports pour bombes, fixés sous l'aile inférieure, chargés avec leurs munitions - L'équipage composé du Sublt Bucur (pilote) et Sublt Gonta (obs) sont présents à gauche, sous le fuselage, les autres sont des mécaniciens ou des curieux - L'avion a été baptisé "Fils du vent" - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Prof. Valeriu Avramet que je remercie pour son aide.

Les avions

Farman F 40 n° F 3236 baptisé "La Trique" pendant l'hiver 1916-1917 - Remarquez l'indicateur de vitesse à palette Etévé sur le coté gauche de la carlingue - Ce type d'équipement a été adopté par l'aéronaitique française en 1912 - Photo droits réservés.

Farman F 40 n° F 3236 de l'escadrille F 2 de Roumanie à l'été 1917 - L'avion a été baptisé "La Trique" - Il y a plusieurs explications, la plus osée est probablement la bonne - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photographe non identifié.

 

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Remerciements à :

- M. Valeriu Avram pour son historique de la mission française en Roumanie 1916-1917.
- M. David Méchin pour la transmission de son étude sur les escadrilles françaises engagées en Roumanie.
- M. J. Lassaque pour sa traduction du texte de Valeriu Avramet.

Bibliographie :

- Les escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et histoire - 1912-1920 - Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- L'aviation française 1914-1940, ses escadrilles, ses insignes - par le Commandant E Moreau-Bérillon - publié à compte d'auteur en 1970.
- The French Air Service War Chronology 1914-1918 par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.
- La Mission aéronautique française en Roumanie 1916-1917 de Valeriu Avram publié aux éditions Editura Militara en 1998.
- Les Insignes de l'Aéronautique Militaire Française jusqu'en 1918 par Philippe Bartlett publié par Indo Editions en 2002.
- Les Armées françaises dans la Grande Guerre publié à partir de 1922 par le Ministère de la Guerre.
- Les "As" français de la Grande Guerre en deux tomes par Daniel Porret publié par le SHAA en 1983.
- Site Internet "Traditions des escadrilles de l'Armée de l'Air" de Henri Guyot - Voir le lien
- Site Internet "Mémoires des Hommes" du Ministère de la Défense - Voir le lien

 

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Escadrille N 1 de Roumanie Escadrille N 3 de Roumanie

 

 

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