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Si vous avez des documents écrits ou photographiques pouvant corriger ou compléter les données de cette page, veuillez contacter l'auteur du site.

Etude réalisée par David Méchin et Albin Denis.

Insignes de l'escadrille F 4 de Roumanie
peints sur les fuselages

Jusqu'à preuve du contraire, cette escadrille n'a pas eu d'insigne collectif. Plusieurs insignes personnels ont été observés, deux lapins boxeurs pour le Cne Haralambie Giossanu, commandant de l'escadrille F 4 de Roumanie et un Ourang-Outan peint sur un Farman F 40.

Insigne métallique de
l'escadrille F 4 de Roumanie

Jusqu'à preuve du contraire, cette escadrille n'a pas eu d'insigne métallique collectif.

Appellations successives

Périodes de stationnement

Lieux de stationnements

Carte des différents stationnements

Carte du front de Roumanie en janvier 1917 - La répartition des escadrilles françaises sur le front et leur intégration au sein des différentes armées russes et roumaines sont indiquées - Carte David Méchin que je remercie pour son aide aide.

Carte du front de Roumanie en avril 1917 - La répartition des escadrilles françaises sur le front et leur intégration au sein des différentes armées russes et roumaines sont indiquées - Carte David Méchin que je remercie pour son aide aide.

Rattachements de l'escadrille

Insigne du Grupul 2

Insigne du Grupul 2 Aviatie roumain créé en 1917 - Ce groupe d'aviation roumain, commandé par le Maj Andrei Popovici, était composé des escadrilles franco-roumaines N 3, F 4 et F 7 - La N 3 étant une escadrille de chasse et les deux dernières, des escadrilles d'observation - Insigne peint par Marcel Imbs-Idier.

Batailles et missions importantes
de l'escadrille F 4 de Roumanie

A venir

Commandants de l'escadrille

Nb : le Ltt Schreiber a été rapatrié pour raison médicale, le 23 juin 1917. Il a été remplacé par un officier que je n'ai pas identifié.

Types d'avions utilisés

Numéros des avions connus

Pertes de l'escadrille F 4 de Roumanie

Pas de perte pour cette escadrille.

Décorations

Pas de décoration collective pour cette unité.

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Historique de la mission aéronautique
française en Roumanie en 1916-1917.

Texte de Valeriu Avram, traduit par J. Lassaque.
Adapté et corrigé par J. Lassaque et Albin Denis.

NB : Ce texte concerne toutes les escadrilles mais il ne présente que les décorations et citations des personnels de l'escadrille concernée.

L'aviation militaire roumaine :

Lors de l'entrée en guerre de la Roumanie (27 août 1916), l'aviation roumaine était équipée de 44 avions vétustes et dépassés dont 24 seulement en état de vol : 1 Aviatik, 8 Maurice Farman (MF 11), 5 Blériot, 1 HF 20, 4 Morane Saulnier (LA), 4 Voisin 3 et 5, 1 Caudron G.3.
Avec un effectif de 1.293 hommes, auxquels s'ajoutent 130 officiers et 316 officiers et sergents-instructeurs, l'aviation roumaine comptait 1.462 hommes.

Répartition des unités :

Au début des hostilités, la répartition était :
Le 1er groupe d'aviation a été mis à la disposition de la 1ère armée roumaine. Le 8 septembre 1916, il avait en dotation 1 Morane Saulnier, 2 Maurice Farman et 8 Voisin sous le commandement du capitaine aviateur Alexandre Sturdza et était basé à Talmaciu, près de Sibiu.
Rattaché à la 2ème armée, le 2ème groupe d'aviation était commandé par le capitaine aviateur Georges Negrescu et était dotée de 3 Maurice Farman, 1 Morane Saulnier et 1 Aviatik. Sa base était à Baicoi.
Le 3ème groupe d'aviation était à la disposition de la 3ème armée, basé sur le terrain de Baneasa et comptait les unités suivantes :
- L'escadrille de chasse de Bucarest, avec 2 Maurice Farman, 2 Morane Saulnier et 1 HF 20
- L'escadrille de Budesti, dotée d'un Maurice Farman et d'un Henri Farman HF 20
- L'escadrille d'Alexandrie, dotée d'un Maurice Farman et d'un Henri Farman
Le 4ème groupe d'aviation, rattaché à l'armée du Nord disposait d'un unique appareil, un Maurice Farman avec un seul pilote, le capitaine Haralambie Glossanu, commandant du groupe. Sa base était sur un terrain à la sortie de Pietra Neamt.
Le commandant de l'aviation roumaine était le major Georges Rujinschi officier d'état-major qui devait faire face à un adversaire redoutable, bien équipé en avions et bénéficiant de deux ans d'expérience de guerre.

L'aviation ennemie :

L'aviation austro-hongroise disposait sur le front de Roumanie d'environ 80 avions d'observation et de bombardement groupés en cinq escadrilles. Les Feldfliegerkompanie Flik 1, 13, 22, 23 et 32 qui, en vue d'être engagés sur le front de Roumanie, avaient été retirées au cours du mois de septembre du front d'Italie et se trouvaient sur les terrains de Targu Secuiesc, de Covasna, de Campulung Moldovenesc, de Galanesti, etc. Les avions de reconnaissance et de bombardement en service dans l'aviation austro-hongroise de type Knoller, Hansa Brandenburg C.I, Lloyd C.III exécutèrent dès les premiers jours de la guerre des bombardements de la petite ville de Pietra Neamt et des villages alentour causant des victimes parmi la population civile.
L'aviation allemande basée en Bulgarie disposait de 180 avions d'observation et de bombardement et des chasseurs auxquels s'ajoutait une escadrille d'hydravions basée à Varna et deux Zeppelin. Le port de Constantsa et Bucarest furent bombardés dès le premier jour et ces attaques se poursuivirent avec un maximum d'intensité pendant le mois de septembre 1916.

 

 

Les raids des aviateurs roumains :

Malgré l'énorme disproportion existante, l'aviation roumaine déploya une grande activité. Des équipages groupés en une escadrille composée du Slt pilote Pierre Cretu & soldat observateur Hurbert, du sergent pilote Jean Gruia & observateur Constantin Serban, du Slt pilote Adrien Caolteanu & Slt observateur Théodore Ranu exécutèrent les 4, 6, 9 et 11 septembre 1916 des raids de bombardement dans les lignes ennemies, visant les dépôts de munitions, les nœuds de communication et les concentrations de troupes. Des équipages du 3ème groupe bombardèrent  des navires autrichiens sur le Danube. Le sergent observateur Ceraianu coula un navire. Un autre équipage composé de l'adjudant pilote Nicolas Tanase et du sergent observateur Zgabercen coula plusieurs péniches chargées de munitions. Pendant l'offensive de Flamanda, le lieutenant aviateur Panait Cholet et les équipages sous ses ordres  bombardèrent et mitraillèrent des troupes austro-bulgares vers Svistov, Rusciuk et Rahova.

La mission française en Roumanie :

Malgré cet effort exceptionnel, l'armée et l'aviation roumaines furent débordées par les forces ennemies et demandèrent l'aide des Alliés. Le gouvernement roumain demanda l'envoi auprès du GQG d'une mission militaire commandée par un officier général. Le gouvernement français répondit positivement en détachant un nombre important d'officiers, sous-officiers et de spécialistes, commandés par le général Henri Berthelot.

La mission française fut précédée dans la période du 16 juillet au 12 août 1916 par un détachement d'aviateurs français composé des lieutenants Jules de Tholozan et René Chambe, le sergent pilote Gilbert Adam et les mécaniciens Gabriel Billet et Louis Derozier.

Départ de la mission française :

Par un télégramme envoyé de Paris, le colonel Basile Rudeanu, de la mission militaire roumaine en France, annonça le départ le 4 octobre 1916 pour la Roumanie d'un groupe de 87 pilotes et observateurs, de 42 officiers, 36 caporaux, 162 soldats et civils spécialistes dans le domaine aéronautique (armement, transmissions, mécanique, photographie aérienne, etc). Les aviateurs et spécialistes français furent versés dans les escadrilles roumaines, formant des équipages mixtes et accomplissant des missions dangereuses : reconnaissances dans les lignes ennemis, bombardement et combats aériens.

Le Ltt Chambe nommé commandant de la N 1 :

Le 12 octobre 1916, par ordre n° 645 du commandement de l'aviation roumaine, le lieutenant René Chambe prenait le commandement de la 1ère escadrille de chasse, dotée de 6 avions Nieuport 11 avec mission de protéger Bucarest des attaques d'avions allemands et de Zeppelin. En même temps, le lieutenant de Tholozan était nommé au commandement de l'aviation de reconnaissance. Un mois plus tard, par ordre n° 11 du 17 octobre 1916, le commandant aviateur de Malherbe était nommé au commandement de l'aviation roumaine, le major Georges Rujinschi  étant cantonné aux questions administratives.

Arrivée des avions français :

Dans la période 11 août 1916 au 1er janvier 1917 arriva de France quantité de nouveaux avions : 11 Bréguet 5, 12 Bréguet-Michelin de bombardement, certains armés de canons de 37 mm,  10 Caudron G 4 bimoteurs de reconnaissance à longue portée , 18 Nieuport Ni 11, 10 Nieuport XXI (de chasse), 91 Farman F.40 et 42 de reconnaissance et de bombardement. S'y ajoutaient quelques milliers de bombes d'avion de type Gros (10 kg) et Michelin (10-12 kg), des appareils photo, 79 mitrailleuses d'avion Lewis, des moteurs et des pièces de rechange, des appareils de TSF et des ballons captifs Caquot.

Les Français au combat :

Au cours des mois d'octobre et novembre 1916, l'affectation d'aviateurs français au front de Roumanie se multiplia. Ils assumèrent les missions et réussirent à contrer l'action des aviations allemande et austro-hongroise.
Le 19 novembre 1916, le lieutenant Mahieu du groupe d'aviation de Baneasa fut attaqué par une formation d'avions allemands Taube, basés en Bulgarie. Le pilote français réussit à abattre deux avions ennemis au-dessus de la ville de Drama, obtenant  ainsi les premières victoires aériennes de la mission aéronautique française en Roumanie.

La pression exercée par les troupes ennemies sur le front Sud détermina le GQG roumain à ordonner le 26 novembre 1916 la formation pour les armées du général Constantin Prezan d'une escadrille à neuf avions composée de six Farman F.40 et de trois BB Nieuport, sous les ordres du capitaine Gabriel Cachet. Les équipages exécutèrent des missions de bombardement au-dessus du territoire ennemi, contribuant à la protection de la capitale. Dès le début de la bataille de Bucarest (28 novembre 1916), les aviateurs français accomplirent de nombreuses missions. L'équipage constitué du sergent pilote du Plan et du Slt observateur Laperotte a survolé de 14h 10 à 15h 30 la zone Draganesti-Asan Aga. L'appareil mitraillé par les troupes terrestres fut atteint par 28 balles et éclats d'obus causant de graves dégâts au stabilisateur car, en raison du brouillard, la reconnaissance fut effectuée à 300 mètres d'altitude seulement.  Une autre mission effectuée par l'équipage sergent pilote Bourgeois-Slt observateur de la Perelle se déroula à 100 mètres d'altitude. Il survola la zone Baneasa (vers Giurgiu)-Ghimpati- Asan Aga-Putinieiu. Atteint par le tir des batteries antiaériennes ennemies de la Zimnicea, l'appareil rentra avec 17 impacts de balles et d'éclats, y compris dans le carter du moteur. Une dernière mission fut effectuée par l'équipage lieutenant pilote André Goulin-Slt observateur Georges Lebrun, ce dernier blessé par une balle de terre lorsque l'avion fut mitraillé par les troupes bulgares. La bataille de Bucarest s'acheva le 6 décembre  1916 par le repli des armées roumaines et du gouvernement en Moldavie. L'aviation roumaine occupa les terrains de Orasela Tecuci, Galati et Bacau qui devinrent les principales bases de l'aviation militaire roumaine.

Nouvelle organisation de l'aviation roumaine :

Pour superviser le dispositif de la mission aéronautique française en Roumanie fut nommé à sa tête le lieutenant-colonel aviateur de Vergnette de la Motte et l'aviation roumaine doit à ses décisions une  restructuration efficace.
Le Lcl de Vergnette réorganisa l'aviation roumaine en trois groupes :

- Le 1er groupe d'aviation, basé à Bacau et commandé par le capitaine aviateur Alexandre Sturdza, affecté à la 2ème armée roumaine. Il était composé  de l'escadrille F.2 de reconnaissance (commandée par le capitaine Georges Negrescu) à Onesti, de l'escadrille F.6 de reconnaissance (commandée par le capitaine Scarlat Stefanescu) à Girbovanul, et de la N.1 de chasse (commandée par le capitaine René Chambe). Le groupe disposait de 21 avions de types F.40, 42, 60 (F.40 types 42 et 60) de bombardement et de reconnaissance ainsi que de Nieuport XI et XXI de chasse.

- Le 2ème groupe d'aviation disposait d'un total de 40 avions et était commandé par le capitaine (par la suite promu au grade de chef de bataillon) André Popovici avec sa base à Tecuci et était affecté à la Ière armée roumaine. Ses composantes étaient l'escadrille F.4 (commandée par le capitaine H. Giossanu) à Tecusi, l'escadrille F.7 (commandée par le capitaine André Goulin) et l'escadrille  F.9 (commandée par le capitaine de Fraguier) à Calmatui, l'escadrille N 3 (commandée par le capitaine Maurice Gond) et la N. 11 (commandée par le capitaine Stéphane Protopescu), respectivement à Tecuci et à Damnesti. Le groupe disposait aussi d'une section de bimoteurs Caudron G.4 de reconnaissance à longue portée et de bombardement, commandée par le lieutenant Bonneton.

- Le 3ème groupe d'aviation était commandé par le capitaine (par la suite promu au grade de chef de bataillon) Nicolas Capsa, basé à Galati et affecté à la IVème armée russe. Il était composé des escadrilles de bombardement F.5 (commandée par le lieutenant de vaisseau Radu Irimescu) à Slobozia et BM.8, celle-ci dotée d'avions Bréguet et Bréguet-Michelin, certains dotés de canons de 37 mm Hotchkiss. Le commandant de cette dernière escadrille, le lieutenant Arnaud Delas a déployé un important effort de formation des pilotes roumains de façon qu'ils puissent voler et combattre sur un avion difficile. L'escadrille de chasse N.10 (commandée par le capitaine Bléry) à Galati puis à Vanatori (avec la BM.8) assurait la protection de la ville de Galati contre les attaques de bombardiers allemands. Ces escadrilles disposaient du terrain moderne de Braila et il y avait sur le lac de Sirat une escadrille d'hydravions. Le 3ème groupe disposait de 18-20 avions.  

Des officiers français de la mission aéronautique furent nommés à des fonctions importantes dans le cadre de l'aviation roumaine. Ainsi, le capitaine de Larenthy Tholozan fut nommé adjoint technique à l'état-major aéronautique du GQG roumain, le lieutenant Albert Lataste adjoint du commandant du 3ème groupe d'aviation de même que le lieutenant Meyer, adjoint du capitaine Nicolas Capsa. En conséquence, les autres groupes,  l'école de pilotage et diverses escadrilles (F.2, F.4, F.5, F.6 et N.11) furent attribués à des aviateurs roumains, ce qui libérait un nombre croissant d'aviateurs français.
Avec la stabilisation du front de Siret, l'activité de l'aviation roumaine et des  équipages français s'intensifia. Le 23 décembre 1916, l'équipage constitué du sergent pilote James Texier et du lieutenant observateur Roger Lucy  volant à bord du Nieuport biplace anglais n° 3978 attaqua au-dessus du village de Rosioru près de la ville de Ramnicu-Sarat un Aviatik allemand qu'ils descendirent en flammes.

Le 12 février 1917, le Cal Henri Manchoulas de l'escadrille N.3 abattit en combat aérien un avion de reconnaissance allemand type L.V.G. tombé au nord de Focsani. Deux jours plus tard, son camarade l'adjudant Charles Revol-Tissot abattit un Albatros allemand tombé dans nos lignes aux environs du village de Diocheti . En mission de protection sur le front dans la matinée du 23 février, le sergent James Texier de l'escadrille N.3 a sauvé l'équipage roumain composé de l'adjudant pilote Tase Rotaru et du S/lieutenant observateur Emile Gheorghiu de l'escadrille F. 4 en mission de reconnaissance dans les lignes ennemies. L'équipage d'un avion allemand L.V.G. armé de deux mitrailleuses ouvrit un feu précis, atteignant notre avion de type F.40 dans les ailes et la carlingue. Au moment critique, le chasseur français attaqua avec un grand courage, abattant l'avion ennemi qui s'écrasa dans les environs de Focsani.

 Bien que le mois de mars fut marqué par le froid et une météo défavorable, les aviateurs français ainsi que leurs camarades roumains exécutèrent des missions de chasse à toutes les heures du jour. Le 7 mars 1917, le capitaine Micheletti, le lieutenant Mihailescu et l'adjudant Brun de l'escadrille N.1 attaquèrent à la mitrailleuse des troupes de la 71ème division d'infanterie austro-hongroise, leur causant d'importantes pertes.

A partir du 13 avril 1917, des pages héroïques furent écrites par les pilotes de l'escadrille N. 3. A 17h 45, Revol-Tissot intercepta un avion allemand dans le secteur de Padurea Neagra, mena une attaque-éclair  en lui tirant 100 cartouches, obtenant sa deuxième victoire, ce qui lui valut sa promotion au grade de sous-lieutenant. Trois jours plus tard, le caporal Théron abattit un chasseur Fokker, tombé près de Biliesti. Dans l'après-midi du 16 avril, les pilotes Théron et Revol-Tissot abattirent un Albatros allemand, tombé près de Foscani.  

Les équipages français de l'escadrille BM.8 bombardèrent le 19 mai 1917 par un vent violent les réservoirs de pétrole du port fluvial de Braila. Ils larguèrent 100 bombes en plein dans les réservoirs qui prirent feu et l'incendie se propagea à plusieurs petits navires. Une escadrille de chasseurs allemands décolla du terrain du lac Sarat et attaqua les bombardiers au-dessus de Braila  d'où un combat des appareils ennemis avec les avions d'escorte. Le lieutenant Basile Craiu et l'adjudant de Bentzmann de l'escadrille N. 10 endommagèrent deux avions Fokker.

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Thauvin, observateur à l'escadrille F 4, en date du 3 juin 1917 : "Observateur du plus grand courage, a exécuté de nombreuses reconnaissances et réglages de tir sous un feu violent d'artillerie et malgré la présence d'avions de chasse ennemis. Le 23 mai, au cours d'une reconnaissance d'armée, son pilote grièvement blessé d'une balle au cou et lui-même sérieusement atteint en cinq endroits différents par les éclats d'une balle explosible, a réussi, en soutenant le pilote et en étanchant le sang qui l'aveuglait, à rameer l'appareil dans nos lignes."

Une mission extraordinaire se déroula dans l'après-midi du 25 mai 1917, impliquant des aviateurs de l'escadrille BM.8. A 17h 05, décollèrent du terrain de Vanatori  les deux équipages caporal pilote Enel-bombardier soldat Siguret et caporal pilote Pigrenet-mitrailleur soldat Maringer avec mission de bombarder la gare de Traian et les trains militaires. La formation était escortée par l'équipage lieutenant pilote Delas-canonnier soldat Bost qui participait à la mission sur le Bréguet n° 572 armé d'un canon de 37 mm. Après largage des bombes, la formation fut attaquée par des Aviatik de chasse et l'avion BR n° 256 piloté par le caporal Pigrenet étant criblé de balles ennemies. A cet instant précis, le canonnier Bost ouvrit le feu avec son canon. Un Aviatik atteint par des éclats d'obus fit une manœuvre brusque et tomba presque à la verticale mais, parvenu à proximité du sol, parut se redresser et disparut pendant plusieurs minutes puis il rejoignit les trois autres Fokker. Le combat devint désespéré. Le ciel était rempli d'éclats d'obus de 37 mm. Alertés, arrivèrent à la rescousse deux pilotes roumains le lieutenant Basile Craiu et l'adjudant Marin Popescu de l'aviation de chasse roumaine qui patrouillaient sur zone. Les deux aviateurs roumains attaquèrent en force et un Fokker succomba dans le combat contre le lieutenant Craiu. Les bombardiers et leurs équipages français rentrèrent au terrain avec des avions criblés de balles.

Sur le front de la IIème armée, le 31 mai 1917, le lieutenant Schneider de l'escadrille N. 1 abattit un L.V.G.  au sud de Soveja.

Au début de l'été 1917, l'armée roumaine achevait ses préparatifs en vue d'une offensive générale sur tout le front. L'aviation contribua dans une grand mesure à recueillir des renseignements sur l'ennemi, le front fut photographié en totalité par les escadrilles roumaines au sein desquelles volaient des pilotes français. Plus la date se rapprochait, plus les missions de reconnaissance s'intensifiaient.

Et les avions de chasse y prenaient part. Le 24 juin 1917, au cours d'une mission de cette nature, l'adjudant Donatien Lamprou, de l'escadrille N.1 abattit un appareil de reconnaissance allemand dans les environs de Maxineni. Le lendemain, il obtint une nouvelle victoire aérienne et fut décoré de la croix de guerre avec palme. Le 25 juin 1917, le sergent Manchoulas de l'escadrille N. 3 abattit un avion de reconnaissance allemand (du Fliegerabteilung 242 (A)w ), tombé dans les lignes roumaines, près du village de Ciuslea.

Le 30 juin 1917, le S/lieutenant de Flers de l'escadrille N. 10 attaqua au-dessus du village d'Independenta  (comté de Ialomita) un avion allemand, qui fut descendu en flammes. Le 8 juillet, l'adjudant Pierre Alexandre  aux commandes d'un bimoteur Caudron G.4 attaqua  à 15h un chasseur allemand. Grâce à un grand courage et sa maîtrise de l'art du pilotage, l'aviateur français réussit à vaincre son adversaire, qui s'écrasa au sol.

Les combats aériens se succédaient tous les jours pendant les batailles de la Marasti et de Marasesti et sollicitèrent fortement les escadrilles franco-roumaines. Le 20 juillet, le capitaine Gond, pilotant le Nieuport n° 1909 intercepta à 9h 15 un avion allemand qui s'écrasa près du village de Ciuslea. Le 7 août, l'adjudant James Texier et le l'adjudant Marin Popescu (de la N. 11) par une attaque parfaitement synchronisée abattirent un Fokker, tombé en flammes près de Faurei, sur la rive de la Putna.
Le 8 août 1917 fut une journée marquée par des victoires aériennes sur le front roumain. L'équipage formé par le lieutenant Bonneton, pilote, et le S/lieutenant Nederval (d'origine Lithuanienne), observateur, qui volait sur le Caudron G.4 n° 1814, repéra un avion de chasse ennemi attaquant un ballon roumain. L'équipage français intervint immédiatement  et après un combat à bout portant, l'avion ennemi fut abattu et tomba au nord de Marasesti.  Au cours d'une patrouille, le lieutenant Brullard de l'escadrille N.1 abattit un avion austro-hongrois de type Hansa Brandenburg C.1, tombé au environs du village de Harja.

Au cours des combats de 1917 en Marasesti, Marasti et Oituz se sont distingué par leur courage les aviateurs Marius Lafarge, le sergent de Triquerville de la F.6 les lieutenants Roger Lucy et Albert Brissaud de la F.2 et Laperotte  de la F.6,  observateurs aériens.

* Citation à l'ordre de l'armée du Sgt Maurice Vincent, pilote à l'escadrille F 4, en date du 20 août 1917 : "Pilote d'une audace et d'une bravoure incomparables, qui compte plus de heures de vol sur le front roumain. Les 24 et 25 juillet 1917, a assuré à un corps d'attaque la liaison d'infanterie, est descendu sur l'ennemi à 100 mètres pour repérer à la vue les emplacements de l'ennemi et est revenu les deux fois avec un appareil criblé de balles."

Ces courageux Français formaient des équipages mixtes avec des aviateurs roumains, exécutant leurs missions au mépris du danger, photographiant  jusqu'aux plus petites positions ennemies au profit de l'artillerie roumaine de Valea Casinului et Valea Putnei.  Ils volaient pendant de nombreuses heures à une altitude de 500 mètres, vulnérables au tir du sol. Combien de fois sont-ils rentrés de mission avec des avions criblés de balles ennemies. Le 16 août 1917, le capitaine Gond obtint sa deuxième victoire aérienne, abattant au-dessus de Barlad un avion ennemi du Fliegerabteilung 20. L'escadrille N.3 perdit par contre un combattant admirable, l'adjudant James Texier, mortellement blessé en combat aérien. Faisant preuve d'un caractère exceptionnel, presque inconscient, il rentra au terrain et se posa parfaitement, sauvant son appareil. C'est alors seulement qu'il perdit définitivement connaissance . Le roi Ferdinand Ier lui décerna la médaille d'argent de la bravoure militaire et le Capitaine Gond fut nommé officier de l'ordre de l'étoile de Roumanie avec croix ornée de glaives.

Le 8 septembre, le capitaine Micheletti de l'escadrille N.1 affronta un avion ennemi au-dessus de Magurii Casinului, obtenant une brillante victoire. De son côté, le lieutenant Brullard obtint deux victoires aériennes  les 8 et 9 septembre 1917, venant s'ajouter au  palmarès de la célèbre escadrille N.1, commandée par le capitaine René Chambe.

Après la conclusion des combats que les historiens nomment "bataille de la Marasti-Marasesti-Oiluz", l'action des aviateurs français s'est poursuivie avec le même enthousiasme et esprit de sacrifice jusqu'en décembre 1917. Le 29 octobre 1917, le capitaine Micheletti et le lieutenant Bonneton, partis en patrouille, abattirent un avion Hansa Brandenburg C.1. Ce fut la 29ème victoire aérienne obtenue par des aviateurs français sur le front de Roumanie.
Il faut rendre hommage à tous ces pilotes français venus pendant la guerre en Roumanie. Nous connaissons bien aujourd'hui la composition de la mission aéronautique. Au cours de l'année 1917, celle-ci fut  constituée de 60 officiers, 25 adjudants, 50 sergents, 49 caporaux et 119 soldats soit un total de 303 hommes. Pour leur participation aux combats, quatre aviateurs français furent décorés des plus hautes distinctions roumaines. La croix de Michel le Brave de IIIème classe fut attribuée au capitaine Maurice Gond, commandant l'escadrille N. 3, au capitaine Charles Mallet de l'escadrille N.1 (et commandant pendant une certaine période de l'escadrille N.3), au capitaine Augustin de Mailly-Nesle et au lieutenant Roger Lucy.

* Citation à l'ordre de l'armée du Sgt Maurice Eugène Edouard Vincent, au 2ème groupe d'aviation, pilote à la réserve générale d'aéronautique (et de l'escadrille F 4), en date du 3 novembre 1918 : "A fait preuve, au début de la campagne, dans des circonstances difficiles, de courage et d'énergie, en même temps que d'un haut sentimsnt du devoir. Très bon sous-officier, s'est distingué dans l'aviation par ses belles qualités d'audace et de bravoure, notamment en Serbie, en Albanie, et en Roumanie. Une citation."

Au cours de la campagne 1916-1917, la mission aéronautique française a versé son sang pour la cause de la victoire. Tombés au champ d'honneur, le Slt Cordonnier et l'Adj James Texier ont leurs noms inscrits sur le monument des héros de l'aéronautique à Bucarest.
Après que la Roumanie ait été, conséquence de la paix séparée germano-russe de Brest-Litovsk, forcée de conclure l'armistice de Focsani avec les puissances centrales (9 décembre 1917), le gouvernement roumain resté en fonctions mit un terme à la présence d'une grande partie des aviateurs français le 28 février 1918. Après cette date, la mission française retournait dans sa patrie. Les aviateurs français furent salués à leur départ par "Au revoir ! A bientôt, après la victoire !".

Bilan de l'aéronautique militaire roumaine :

Au cours des campagnes de 1916 et 1917, l’aéronautique militaire roumaine a effectué :
- 8.000 heures de vol.
- 705 réglages d’artillerie.
- 6.981 photos aériennes.
- de nombreuses liaisons avec l’infanterie de première ligne.
- des missions spéciales.

Bilan de la chasse :

- 456 combats aériens.
- 40 appareils ennemis abattus.
- 14 victoires des aviateurs roumains.
- 14 victoires des aviateurs français.
- 1 victoire d’un aviateur britannique.
- 1 victoire d’un équipage franco-russe.
- 10 appareils abattus par la DCA.

Bilan de l'aérostation :

- 1.702 heures d’ascension.
- 410 réglages de tirs d’artillerie.
- découverte de 281 batteries ennemies.

 

Les Hommes

Photo du Ltt Robert Schreiber

Ltt Robert Schreiber - Né le 22 mars 1880 au n° 12 cité Trévise à Paris 9ème - Fils de Joseph Schreiber (négociant) et de Clara Feilchenfeld - Domiciliés au 3, cité Hauteville à Paris 10ème - Profession Etudiant en langues orientales - Classe 1900 - Recrutement du 1er bureau de la Seine sous le matricule n° 304 - Appelé pour effectuer son service militaire, au titre du 72ème régiment d'infanterie, le 14 novembre 1901 - Fin de service et passage dans la disponibilité, le 20 septembre 1902 - Domicilié au 48, rue des Petites Ecuries à Paris, à compter du 28 mars 1903 - Diplomé de l'école des langues orientales vivantes (malgache), le 18 juin 1903 - A accompli une période d'exercices au 72ème régiment d'infanterie du 29 août au 25 septembre 1904 - Passé dans la réserve de l'armée d'active, le 1er novembre 1904 - Nommé Interprête stagiaire de réserve comme disponible dans le gouvernement militaire de Paris, le 14 mai 1906 - A accompli une période d'exercices au sein de la 20ème section d'état-major du 21 au 25 avril 1908 - A accompli une période d'exercices au sein de la 20ème section d'état-major du 13 au 17 avril 1909 - Nommé officier-interprête de 3ème classe, de réserve et affecté au gouvernement militaire de Paris, le 23 juin 1908 - A accompli une période d'exercices au sein de l'état-major du gouvernement militaire de Paris du 18 au 22 avril 1911 - Profession avant guerre Directeur de journal - Nommé officier-interprête de 2ème classe, le 29 juin 1912 - Rappelé à l'activité au titre de l'état-major de la 5ème armée, le 2 août 1914 - Marié avec Mlle Suzanne Soltana Fernande Crémieux à la mairie du 8ème arrondissement de Paris, le 17 février 1916 - Domiciliés au 24, rue Clément Marot à Paris 8ème - Cette adresse était l'adresse du Sénateur Crémieux, père de sa femme - Passé à l'aéronautique militaire, comme élève pilote, le 2 avril 1916 - Brevet de pilote militaire n° 3951 obtenu à l'école militaire d'aviation de Chartres, le 16 juillet 1916 - Stage de perfectionnement à l'école militaire d'aviation d'Avord de la mi juillet 1916 au 23 août 1916 - Pilote du GDE du 23 août au 30 septembre 1916 - Affecté à la RGAé avant départ de la mission française en Roumanie du 30 septembre au 8 octobre 1916 - Parti pour la Roumanie, le 8 octobre 1916 - Pilote de l'escadrille F 4 de Roumanie de novembre 1916 au 23 juin 1917 - Nommé officier-interprête de 1ère classe, le 1er mai 1917 - Retour en France pour raison médicale, le 23 juin 1917 - Affecté à la SFA, le 30 novembre 1917 - Affecté au cabinet du directeurs des sections alliées de la 12ème direction du ministère de la guerre, le 2 décembre 1918 - Affecté à la STA, le 23 janvier 1919 - Démobilisé, le 12 février 1919 - Domicilié au 26, avenue Georges V à Paris, à compter du 12 février 1919 - Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 16 juin 1920 - Affecté, dans la réserve, au magason général d'aviation (MGA) n° 4, le 30 novembre 1920 - Domicilié au 3, avenue Montaigne à Paris, à compter du 6 décembre 1921 - Passé, dans la réserve, à l'arme de l'aéronautique, le 20 juin 1923 - Admis dans les cadres de l'aéronautique avec le grade de Capitaine, le 17 juillet 1923 - Profession Publiciste - Grade d'officier de la Légion d'Honneur, en date du 20 février 1927 - Radié du personnel navigant, le 4 septembre 1931 - Affecté au 5ème bataillon de l'air, le 1er avril 1934 - Affecté, dans la réserve, au centre de mobilisation d'aviation n° 34, le 1er juin 1934 - Divorce avec Suzanne Crémieux prononcé par le tribunal civil de la Seine, le 28 avril 1944 - Nommé Capitaine, le 28 avril 1938 - A ajouté à son patronyme celui de "Servan" pour s'appeler "Servan-Schreiber", le 23 juin 1954 - Marie avec Edith Schreiber à la mairie de Paris 7ème, le 2 juillet 1963 - Décédé à Paris 7ème, le 21 avril 1966 - Sources : Registre d'état-civil de la mairie du 9ème arrondissement de Paris - Pam (2 fiches) - Fiche matricule du 1er bureau de la Seine conservée aux archives départementales de Paris - JORF - Dernière mise à jour : 6 novembre 2023.

Les Hommes


Cne Haralambie Giossanu, commandant de l'escadrille F 4 de Roumaine, aux commandes de son Nieuport 21 personnel - Son insigne personnel est composé de deux lapins boxeurs - Photo SHD du château de Vincennes via David Méchin que je remercie pour son aide.

 

Les avions

Farman F 40 de l'escadrille F 4 de Roumanie pendant l'hiver 1916-1917 - Cet avion portait un ourang-outan comme insigne personnel - L'arme de bord est une mitrailleuse Hotchkiss - L'aile inférieure est équipée de lance-bombes / obus- Photo collection Valeriu Avramet via David Méchin que je remercie pour son aide

Cne Haralambie Giossanu, commandant de l'escadrille F 4 de Roumaine, aux commandes de son Nieuport 21 personnel - Son insigne personnel est composé de deux lapins boxeurs - Photo collection Valeriu Avramet via David Méchin que je remercie pour son aide

Les avions


Cne Haralambie Giossanu, commandant de l'escadrille F 4 de Roumaine, pose devant de son Nieuport 21 personnel - Son insigne personnel est composé de deux lapins boxeurs - L'avant du capot moteur porte la mention de son grade et de son nom dans l'armée roumaine "Major Giossanu" - Photo collection Valeriu Avramet via David Méchin que je remercie pour son aide

 

Couleurs des avions

 

Couleurs des avions


Farman F 40 de l'escadrille F 4 de Roumanie - Cet avion portait un ourang-outan comme insigne personnel - L'arme de bord est une mitrailleuse Hotchkiss - Dessin David Méchin que je remercie pour son aide.

 

Terrains et photos
de reconnaissance

 

Terrains et photos
de reconnaissance

Carte postale colorisée du terrain d'aviation de Tecuci (Roumanie) - Les escadrilles franco-roumaines F 4, F 7, F 9 et N 3, N 11 étaient stationnées sur place - Si vous possédez des photos d'époque des terrains d'aviation utilisés par les Français en Roumanie, veuillez prendre contact avec l'auteur du site - Carte postale d'époque.

 

Photos aériennes prises
par les équipages

Qui peut m'aider ?

Photos aériennes prises
par les équipages

Qui peut m'aider ?

 

Remerciements :

- M. Valeriu Avram pour son historique de la mission française en Roumanie 1916-1917.
- M. David Méchin pour la transmission de son étude sur les escadrilles françaises engagées en Roumanie.
- M. J. Lassaque pour sa traduction du texte de Valeriu Avramet.

Bibliographie :

- Les escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et histoire - 1912-1920 - Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- L'aviation française 1914-1940, ses escadrilles, ses insignes - par le Commandant E Moreau-Bérillon - publié à compte d'auteur en 1970.
- The French Air Service War Chronology 1914-1918 par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.
- La Mission aéronautique française en Roumanie 1916-1917 de Valeriu Avram publié aux éditions Editura Militara en 1998.
- Les Insignes de l'Aéronautique Militaire Française jusqu'en 1918 par Philippe Bartlett publié par Indo Editions en 2002.
- Les "As" français de la Grande Guerre en deux tomes par Daniel Porret publié par le SHAA en 1983.
- Les Armées françaises dans la Grande Guerre publié à partir de 1922 par le Ministère de la Guerre.
- Site Internet "Traditions des escadrilles de l'Armée de l'Air" de Henri Guyot - Voir le lien
- Site Internet "Mémoires des Hommes" du Ministère de la Défense - Voir le lien

 

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Escadrille N 3 de Roumanie Escadrille F 5 de Roumanie

 

 

pas de fiche > 1918

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