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Etude réalisée par David Méchin et Albin Denis.

Insignes de l'escadrille N 3 de Roumanie
peints sur les fuselages

Jusqu'à preuve du contraire, cette escadrille n'a pas eu d'insigne collectif.

Insigne métallique de
l'escadrille N 3 de Roumanie

Jusqu'à preuve du contraire, cette escadrille n'a pas eu d'insigne métallique collectif.

 

Appellations successives

 

Lieux de stationnements

 

Périodes de stationnements

 

Carte des différents stationnements

Carte du front de Roumanie en janvier 1917 - La répartition des escadrilles françaises sur le front et leur intégration au sein des différentes armées russes et roumaines sont indiquées - Carte David Méchin que je remercie pour son aide aide.

Carte du front de Roumanie en avril 1917 - La répartition des escadrilles françaises sur le front et leur intégration au sein des différentes armées russes et roumaines sont indiquées - Carte David Méchin que je remercie pour son aide aide.

 

Rattachements de l'escadrille

 

Batailles et missions importantes
de l'escadrille N 1 de Roumanie

A venir

 

Commandants de l'escadrille

 

Types d'avions utilisés

 

Numéros des avions connus

 

 

Morts : en rouge / Blessés et indemnes : en jaune

 

Décorations

* Citation à l'ordre de l'armée de l'escadrille franco-roumaine N 3 de Roumanie, en date du 11/24 octobre 1917 : "Sous le commandement de son chef, le Cne Gond, qui a su communiquer à tous ses pilotes sa vaillante ardeur et son sentiment élevé du devoir, l'escadrille n° 3 n'a cessé de se battre depuis un an, et d'être pour tous un vivant exemple de courage, de devoir et d'abnégation. Bien que dotée d'un matériel inférieur à celui de l'aviation de chasse ennemie, elle a constamment affirmé sa supériorité morale sur l'adversaire par ses attaques répétées. Elle a soutenu brillament plus de cent comabats dans lesquels elle a chaque fois forcé l'ennemi à prendre la fuite, et a abattu dix avions ennemis."

 

 

 

Historique de la mission aéronautique
française en Roumanie en 1916-1917.

Texte de Valeriu Avramet, traduit par J. Lassaque.
Adapté et corrigé par J. Lassaque et Albin Denis.

NB : Ce texte concerne toutes les escadrilles mais il ne présente que les décorations et citations des personnels de l'escadrille concernée.

L'aviation militaire roumaine :

Lors de l'entrée en guerre de la Roumanie (27 août 1916), l'aviation roumaine était équipée de 44 avions vétustes et dépassés dont 24 seulement en état de vol : 1 Aviatik, 8 Maurice Farman (MF 11), 5 Blériot, 1 HF 20, 4 Morane Saulnier (LA), 4 Voisin 3 et 5, 1 Caudron G.3.
Avec un effectif de 1.293 hommes, auxquels s'ajoutent 130 officiers et 316 officiers et sergents-instructeurs, l'aviation roumaine comptait 1.462 hommes.

Répartition des unités :

Au début des hostilités, la répartition était :
Le 1er groupe d'aviation a été mis à la disposition de la 1ère armée roumaine. Le 8 septembre 1916, il avait en dotation 1 Morane Saulnier, 2 Maurice Farman et 8 Voisin sous le commandement du capitaine aviateur Alexandre Sturdza et était basé à Talmaciu, près de Sibiu.
Rattaché à la 2ème armée, le 2ème groupe d'aviation était commandé par le capitaine aviateur Georges Negrescu et était dotée de 3 Maurice Farman, 1 Morane Saulnier et 1 Aviatik. Sa base était à Baicoi.
Le 3ème groupe d'aviation était à la disposition de la 3ème armée, basé sur le terrain de Baneasa et comptait les unités suivantes :
- L'escadrille de chasse de Bucarest, avec 2 Maurice Farman, 2 Morane Saulnier et 1 HF 20
- L'escadrille de Budesti, dotée d'un Maurice Farman et d'un Henri Farman HF 20
- L'escadrille d'Alexandrie, dotée d'un Maurice Farman et d'un Henri Farman
Le 4ème groupe d'aviation, rattaché à l'armée du Nord disposait d'un unique appareil, un Maurice Farman avec un seul pilote, le capitaine Haralambie Glossanu, commandant du groupe. Sa base était sur un terrain à la sortie de Pietra Neamt.
Le commandant de l'aviation roumaine était le major Georges Rujinschi officier d'état-major qui devait faire face à un adversaire redoutable, bien équipé en avions et bénéficiant de deux ans d'expérience de guerre.

L'aviation ennemie :

L'aviation austro-hongroise disposait sur le front de Roumanie d'environ 80 avions d'observation et de bombardement groupés en cinq escadrilles. Les Feldfliegerkompanie Flik 1, 13, 22, 23 et 32 qui, en vue d'être engagés sur le front de Roumanie, avaient été retirées au cours du mois de septembre du front d'Italie et se trouvaient sur les terrains de Targu Secuiesc, de Covasna, de Campulung Moldovenesc, de Galanesti, etc. Les avions de reconnaissance et de bombardement en service dans l'aviation austro-hongroise de type Knoller, Hansa Brandenburg C.I, Lloyd C.III exécutèrent dès les premiers jours de la guerre des bombardements de la petite ville de Pietra Neamt et des villages alentour causant des victimes parmi la population civile.
L'aviation allemande basée en Bulgarie disposait de 180 avions d'observation et de bombardement et des chasseurs auxquels s'ajoutait une escadrille d'hydravions basée à Varna et deux Zeppelin. Le port de Constantsa et Bucarest furent bombardés dès le premier jour et ces attaques se poursuivirent avec un maximum d'intensité pendant le mois de septembre 1916.

Les raids des aviateurs roumains :

Malgré l'énorme disproportion existante, l'aviation roumaine déploya une grande activité. Des équipages groupés en une escadrille composée du Slt pilote Pierre Cretu & soldat observateur Hurbert, du sergent pilote Jean Gruia & observateur Constantin Serban, du Slt pilote Adrien Caolteanu & Slt observateur Théodore Ranu exécutèrent les 4, 6, 9 et 11 septembre 1916 des raids de bombardement dans les lignes ennemies, visant les dépôts de munitions, les nœuds de communication et les concentrations de troupes. Des équipages du 3ème groupe bombardèrent  des navires autrichiens sur le Danube. Le sergent observateur Ceraianu coula un navire. Un autre équipage composé de l'adjudant pilote Nicolas Tanase et du sergent observateur Zgabercen coula plusieurs péniches chargées de munitions. Pendant l'offensive de Flamanda, le lieutenant aviateur Panait Cholet et les équipages sous ses ordres  bombardèrent et mitraillèrent des troupes austro-bulgares vers Svistov, Rusciuk et Rahova.

La mission française en Roumanie :

Malgré cet effort exceptionnel, l'armée et l'aviation roumaines furent débordées par les forces ennemies et demandèrent l'aide des Alliés. Le gouvernement roumain demanda l'envoi auprès du GQG d'une mission militaire commandée par un officier général. Le gouvernement français répondit positivement en détachant un nombre important d'officiers, sous-officiers et de spécialistes, commandés par le général Henri Berthelot.

La mission française fut précédée dans la période du 16 juillet au 12 août 1916 par un détachement d'aviateurs français composé des lieutenants Jules de Tholozan et René Chambe, le sergent pilote Gilbert Adam et les mécaniciens Gabriel Billet et Louis Derozier.

Départ de la mission française :

Par un télégramme envoyé de Paris, le colonel Basile Rudeanu, de la mission militaire roumaine en France, annonça le départ le 4 octobre 1916 pour la Roumanie d'un groupe de 87 pilotes et observateurs, de 42 officiers, 36 caporaux, 162 soldats et civils spécialistes dans le domaine aéronautique (armement, transmissions, mécanique, photographie aérienne, etc). Les aviateurs et spécialistes français furent versés dans les escadrilles roumaines, formant des équipages mixtes et accomplissant des missions dangereuses : reconnaissances dans les lignes ennemis, bombardement et combats aériens.

Le Ltt Chambe nommé commandant de la N 1 :

Le 12 octobre 1916, par ordre n° 645 du commandement de l'aviation roumaine, le lieutenant René Chambe prenait le commandement de la 1ère escadrille de chasse, dotée de 6 avions Nieuport 11 avec mission de protéger Bucarest des attaques d'avions allemands et de Zeppelin. En même temps, le lieutenant de Tholozan était nommé au commandement de l'aviation de reconnaissance. Un mois plus tard, par ordre n° 11 du 17 octobre 1916, le commandant aviateur de Malherbe était nommé au commandement de l'aviation roumaine, le major Georges Rujinschi  étant cantonné aux questions administratives.

Arrivée des avions français :

Dans la période 11 août 1916 au 1er janvier 1917 arriva de France quantité de nouveaux avions : 11 Bréguet 5, 12 Bréguet-Michelin de bombardement, certains armés de canons de 37 mm,  10 Caudron G 4 bimoteurs de reconnaissance à longue portée , 18 Nieuport Ni 11, 10 Nieuport XXI (de chasse), 91 Farman F.40 et 42 de reconnaissance et de bombardement. S'y ajoutaient quelques milliers de bombes d'avion de type Gros (10 kg) et Michelin (10-12 kg), des appareils photo, 79 mitrailleuses d'avion Lewis, des moteurs et des pièces de rechange, des appareils de TSF et des ballons captifs Caquot.

Les Français au combat :

Au cours des mois d'octobre et novembre 1916, l'affectation d'aviateurs français au front de Roumanie se multiplia. Ils assumèrent les missions et réussirent à contrer l'action des aviations allemande et austro-hongroise.
Le 19 novembre 1916, le lieutenant Mahieu du groupe d'aviation de Baneasa fut attaqué par une formation d'avions allemands Taube, basés en Bulgarie. Le pilote français réussit à abattre deux avions ennemis au-dessus de la ville de Drama, obtenant  ainsi les premières victoires aériennes de la mission aéronautique française en Roumanie.

La pression exercée par les troupes ennemies sur le front Sud détermina le GQG roumain à ordonner le 26 novembre 1916 la formation pour les armées du général Constantin Prezan d'une escadrille à neuf avions composée de six Farman F.40 et de trois BB Nieuport, sous les ordres du capitaine Gabriel Cachet. Les équipages exécutèrent des missions de bombardement au-dessus du territoire ennemi, contribuant à la protection de la capitale. Dès le début de la bataille de Bucarest (28 novembre 1916), les aviateurs français accomplirent de nombreuses missions. L'équipage constitué du sergent pilote du Plan et du Slt observateur Laperotte a survolé de 14h 10 à 15h 30 la zone Draganesti-Asan Aga. L'appareil mitraillé par les troupes terrestres fut atteint par 28 balles et éclats d'obus causant de graves dégâts au stabilisateur car, en raison du brouillard, la reconnaissance fut effectuée à 300 mètres d'altitude seulement.  Une autre mission effectuée par l'équipage sergent pilote Bourgeois-Slt observateur de la Perelle se déroula à 100 mètres d'altitude. Il survola la zone Baneasa (vers Giurgiu)-Ghimpati- Asan Aga-Putinieiu. Atteint par le tir des batteries antiaériennes ennemies de la Zimnicea, l'appareil rentra avec 17 impacts de balles et d'éclats, y compris dans le carter du moteur. Une dernière mission fut effectuée par l'équipage lieutenant pilote André Goulin-Slt observateur Georges Lebrun, ce dernier blessé par une balle de terre lorsque l'avion fut mitraillé par les troupes bulgares. La bataille de Bucarest s'acheva le 6 décembre  1916 par le repli des armées roumaines et du gouvernement en Moldavie. L'aviation roumaine occupa les terrains de Orasela Tecuci, Galati et Bacau qui devinrent les principales bases de l'aviation militaire roumaine.

Nouvelle organisation de l'aviation roumaine :

Pour superviser le dispositif de la mission aéronautique française en Roumanie fut nommé à sa tête le Lcl aviateur de Vergnette de la Motte et l'aviation roumaine doit à ses décisions une  restructuration efficace.
Le Lcl de Vergnette réorganisa l'aviation roumaine en trois groupes :

- Le 1er groupe d'aviation, basé à Bacau et commandé par le capitaine aviateur Alexandre Sturdza, affecté à la 2ème armée roumaine. Il était composé  de l'escadrille F.2 de reconnaissance (commandée par le capitaine Georges Negrescu) à Onesti , de l'escadrille F.6 de reconnaissance (commandée par le capitaine Scarlat Stefanescu) à Girbovanul, et de la N.1 de chasse (commandée par le capitaine René Chambe). Le groupe disposait de 21 avions de types F.40, 42, 60 (F.40 types 42 et 60) de bombardement et de reconnaissance ainsi que de Nieuport XI et XXI de chasse.

- Le 2ème groupe d'aviation disposait d'un total de 40 avions et était commandé par le capitaine (par la suite promu au grade de chef de bataillon) André Popovici avec sa base à Tecuci et était affecté à la Ière armée roumaine. Ses composantes étaient l'escadrille F.4 (commandée par le capitaine H. Giossanu) à Tecusi, l'escadrille F.7 (commandée par le capitaine André Goulin) et l'escadrille  F.9 (commandée par le capitaine de Fraguier) à Calmatui, l'escadrille N 3 (commandée par le capitaine Maurice Gond) et la N. 11 (commandée par le capitaine Stéphane Protopescu), respectivement à Tecuci et à Damnesti. Le groupe disposait aussi d'une section de bimoteurs Caudron G.4 de reconnaissance à longue portée et de bombardement, commandée par le lieutenant Bonneton.

- Le 3ème groupe d'aviation était commandé par le capitaine (par la suite promu au grade de chef de bataillon) Nicolas Capsa, basé à Galati et affecté à la IVème armée russe. Il était composé des escadrilles de bombardement F.5 (commandée par le lieutenant de vaisseau Radu Irimescu) à Slobozia et BM.8, celle-ci dotée d'avions Bréguet et Bréguet-Michelin, certains dotés de canons de 37 mm Hotchkiss. Le commandant de cette dernière escadrille, le lieutenant Arnaud Delas a déployé un important effort de formation des pilotes roumains de façon qu'ils puissent voler et combattre sur un avion difficile. L'escadrille de chasse N.10 (commandée par le capitaine Bléry) à Galati puis à Vanatori (avec la BM.8) assurait la protection de la ville de Galati contre les attaques de bombardiers allemands. Ces escadrilles disposaient du terrain moderne de Braila et il y avait sur le lac de Sirat une escadrille d'hydravions. Le 3ème groupe disposait de 18-20 avions.  

Des officiers français de la mission aéronautique furent nommés à des fonctions importantes dans le cadre de l'aviation roumaine. Ainsi, le capitaine de Larenthy Tholozan fut nommé adjoint technique à l'état-major aéronautique du GQG roumain, le lieutenant Albert Lataste adjoint du commandant du 3ème groupe d'aviation de même que le lieutenant Meyer, adjoint du capitaine Nicolas Capsa. En conséquence, les autres groupes,  l'école de pilotage et diverses escadrilles (F.2, F.4, F.5, F.6 et N.11) furent attribués à des aviateurs roumains, ce qui libérait un nombre croissant d'aviateurs français.
Avec la stabilisation du front de Siret, l'activité de l'aviation roumaine et des  équipages français s'intensifia. Le 23 décembre 1916, l'équipage constitué du sergent pilote James Texier et du lieutenant observateur Roger Lucy  volant à bord du Nieuport biplace anglais n° 3978 attaqua au-dessus du village de Rosioru près de la ville de Ramnicu-Sarat un Aviatik allemand qu'ils descendirent en flammes.  

* Citation à l'ordre de l'armée du Sgt James Yves Martin Texier, pilote à l'escadrille N 3, en date du 15 février 1917 : "Jeune pilote plein de bravoure et d'ardeur. Au cours d'une journée de bataille, a atterri à plusieurs reprises pendant le combat pour communiquer au commandement les renseignements recueillis par son observateur. Le 23 décembre 1916, a livré combat à un avion ennemi qu'il a abattu dans ses lignes."

Le 12 février 1917, le Cal Henri Manchoulas de l'escadrille N.3 abattit en combat aérien un avion de reconnaissance allemand type L.V.G. tombé au nord de Focsani. Deux jours plus tard, son camarade l'adjudant Charles Revol-Tissot abattit un Albatros allemand tombé dans nos lignes aux environs du village de Diocheti . En mission de protection sur le front dans la matinée du 23 février, le sergent James Texier de l'escadrille N.3 a sauvé l'équipage roumain composé de l'adjudant pilote Tase Rotaru et du S/lieutenant observateur Emile Gheorghiu de l'escadrille F. 4 en mission de reconnaissance dans les lignes ennemies. L'équipage d'un avion allemand L.V.G. armé de deux mitrailleuses ouvrit un feu précis, atteignant notre avion de type F.40 dans les ailes et la carlingue. Au moment critique, le chasseur français attaqua avec un grand courage, abattant l'avion ennemi qui s'écrasa dans les environs de Focsani.

* Citation à l'ordre de l'armée de l'Adj Charles Alfred Revol-Tissot, pilote à l'escadrille N 3, en date du 25 mai 1917 : "Pilote énergique et adroit, a su par son ardeur et son courage entraîner les jeunes pilotes de son escadrille. Le 15 février 1917, a abattu un avion allemand qui s'est écrasé sur le sol dans nos lignes."

* Citation à l'ordre de l'armée du Sgt Henri Manchoulas, pilote à l'escadrille N 3, en date du 25 mai 1917 : "Pilote très habile et très brave, qui a déjà livré de nombreux combats aériens; le 23 février 1917, a pris en chasse un appareil ennemi venu sur ..., l'a rejoint et l'a abattu après un engagement très serré. A eu au cours du combat son appareil mis hors d'usage par les balles ennemies."

 Bien que le mois de mars fut marqué par le froid et une météo défavorable, les aviateurs français ainsi que leurs camarades roumains exécutèrent des missions de chasse à toutes les heures du jour. Le 7 mars 1917, le capitaine Micheletti, le lieutenant Mihailescu et l'adjudant Brun de l'escadrille N.1 attaquèrent à la mitrailleuse des troupes de la 71ème division d'infanterie austro-hongroise, leur causant d'importantes pertes.

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Maurice Roch Gond, commandant de l'escadrille N 3, en date du 17 avril 1917 : "Pilote excellent et remarquable chef d'escadrille qui par ses qualités de commandement et son exemple personnel a su obtenir de son unité le rendement maximum. A livré dans le courant du mois de mars plus de dix combats aériens très serrés dans lesquels il a toujours dominé ses adversaires."

A partir du 13 avril 1917, des pages héroïques furent écrites par les pilotes de l'escadrille N. 3. A 17h 45, Revol-Tissot intercepta un avion allemand dans le secteur de Padurea Neagra, mena une attaque-éclair  en lui tirant 100 cartouches, obtenant sa deuxième victoire, ce qui lui valut sa promotion au grade de sous-lieutenant. Trois jours plus tard, le caporal Théron abattit un chasseur Fokker, tombé près de Biliesti. Dans l'après-midi du 16 avril, les pilotes Théron et Revol-Tissot abattirent un Albatros allemand, tombé près de Foscani.  

* Citation à l'ordre de l'armée du Cal Jules Emile Théron, pilote à l'escadrille N.3, en date du du 26 avril 1917 : "Au cours d'une croisière, ayant été brusquement attaqué par un fokker, a fait face à son adversaire, le manœuvrant et le mitraillant de très près; l'a abattu en feu dans ses lignes."

Les équipages français de l'escadrille BM.8 bombardèrent le 19 mai 1917 par un vent violent les réservoirs de pétrole du port fluvial de Braila. Ils larguèrent 100 bombes en plein dans les réservoirs qui prirent feu et l'incendie se propagea à plusieurs petits navires. Une escadrille de chasseurs allemands décolla du terrain du lac Sarat et attaqua les bombardiers au-dessus de Braila  d'où un combat des appareils ennemis avec les avions d'escorte. Le lieutenant Basile Craiu et l'adjudant de Bentzmann de l'escadrille N. 10 endommagèrent deux avions Fokker.

* Citation à l'ordre de l'armée du Sgt François Terry, pilote à l'escadrille N 3, en date du 3 juin 1917 : "D'origine cubaine et engagé pour la durée de la guerre. Excellent pilote de chasse plein de bravoure et d'audace, qui a déjà livré sur le front roumain plus de 15 combats. Le 23 mai, a attaqué seul deux avions ennemis et les a forcé à prendre la fuite. A eu au cours de ce combat très serré son moteur traversé, un plan détruit et n'a pu rejoindre l'aérodrome que grâce à son habileté et à son sang-froid."

Une mission extraordinaire se déroula dans l'après-midi du 25 mai 1917, impliquant des aviateurs de l'escadrille BM.8. A 17h 05, décollèrent du terrain de Vanatori  les deux équipages caporal pilote Enel-bombardier soldat Siguret et caporal pilote Pigrenet-mitrailleur soldat Maringer avec mission de bombarder la gare de Traian et les trains militaires. La formation était escortée par l'équipage lieutenant pilote Delas-canonnier soldat Bost qui participait à la mission sur le Bréguet n° 572 armé d'un canon de 37 mm. Après largage des bombes, la formation fut attaquée par des Aviatik de chasse et l'avion BR n° 256 piloté par le caporal Pigrenet étant criblé de balles ennemies. A cet instant précis, le canonnier Bost ouvrit le feu avec son canon. Un Aviatik atteint par des éclats d'obus fit une manœuvre brusque et tomba presque à la verticale mais, parvenu à proximité du sol, parut se redresser et disparut pendant plusieurs minutes puis il rejoignit les trois autres Fokker. Le combat devint désespéré. Le ciel était rempli d'éclats d'obus de 37 mm. Alertés, arrivèrent à la rescousse deux pilotes roumains le lieutenant Basile Craiu et l'adjudant Marin Popescu de l'aviation de chasse roumaine qui patrouillaient sur zone. Les deux aviateurs roumains attaquèrent en force et un Fokker succomba dans le combat contre le lieutenant Craiu. Les bombardiers et leurs équipages français rentrèrent au terrain avec des avions criblés de balles.

Sur le front de la IIème armée, le 31 mai 1917, le lieutenant Schneider de l'escadrille N. 1 abattit un L.V.G.  au sud de Soveja.

Au début de l'été 1917, l'armée roumaine achevait ses préparatifs en vue d'une offensive générale sur tout le front. L'aviation contribua dans une grand mesure à recueillir des renseignements sur l'ennemi, le front fut photographié en totalité par les escadrilles roumaines au sein desquelles volaient des pilotes français. Plus la date se rapprochait, plus les missions de reconnaissance s'intensifiaient.  

Et les avions de chasse y prenaient part. Le 24 juin 1917, au cours d'une mission de cette nature, l'adjudant Donatien Lamprou, de l'escadrille N.1 abattit un appareil de reconnaissance allemand dans les environs de Maxineni. Le lendemain, il obtint une nouvelle victoire aérienne et fut décoré de la croix de guerre avec palme. Le 25 juin 1917, le sergent Manchoulas de l'escadrille N. 3 abattit un avion de reconnaissance allemand (du Fliegerabteilung 242 (A)w ), tombé dans les lignes roumaines, près du village de Ciuslea.

* Citation à l'ordre de l'armée du Sgt Henri Manchoulas, pilote à l'escadrille N 3, du 1er juillet 1917 : "Pilote d'une hardiesse et d'une bravoure remarquables, qui s'est spécialisé dans l'attaque des avions ennemis et a déjà remporté trois victoires sur le front roumain. Le 25 juin, a attaqué de très près et a abattu dans nos lignes."

Le 30 juin 1917, le S/lieutenant de Flers de l'escadrille N. 10 attaqua au-dessus du village d'Independenta  (comté de Ialomita) un avion allemand, qui fut descendu en flammes. Le 8 juillet, l'adjudant Pierre Alexandre  aux commandes d'un bimoteur Caudron G.4 attaqua  à 15h un chasseur allemand. Grâce à un grand courage et sa maîtrise de l'art du pilotage, l'aviateur français réussit à vaincre son adversaire, qui s'écrasa au sol.

Les combats aériens se succédaient tous les jours pendant les batailles de la Marasti et de Marasesti et sollicitèrent fortement les escadrilles franco-roumaines. Le 20 juillet, le capitaine Gond, pilotant le Nieuport 21 n° 1909 intercepta à 9h 15 un avion allemand qui s'écrasa près du village de Ciuslea. Le 7 août, l'adjudant James Texier et le l'adjudant Marin Popescu (de la N. 11) par une attaque parfaitement synchronisée abattirent un Fokker, tombé en flammes près de Faurei, sur la rive de la Putna.
Le 8 août 1917 fut une journée marquée par des victoires aériennes sur le front roumain. L'équipage formé par le lieutenant Bonneton, pilote, et le S/lieutenant Nederval (d'origine Lithuanienne), observateur, qui volait sur le Caudron G.4 n° 1814, repéra un avion de chasse ennemi attaquant un ballon roumain. L'équipage français intervint immédiatement  et après un combat à bout portant, l'avion ennemi fut abattu et tomba au nord de Marasesti.  Au cours d'une patrouille, le lieutenant Brullard de l'escadrille N.1 abattit un avion austro-hongrois de type Hansa Brandenburg C.1, tombé au environs du village de Harja.

Au cours des combats de 1917 en Marasesti, Marasti et Oituz se sont distingué par leur courage les aviateurs Marius Lafarge, le sergent de Triquerville de la F.6 les lieutenants Roger Lucy et Albert Brissaud de la F.2 et Laperotte  de la F.6,  observateurs aériens.  

* Médaille militaire et citation à l'ordre de l'armée de l'Adj James Yves Martin Yves Texier, pilote à l'escadrille N 3, en date du 15 août 1917 : "Sous-officier modèle et excellent pilote de chasse qui a déjà abattu trois avions ennemis. A fait preuve des plus belles qualités de courage, d'énergie et de sang-froid dans un dur combat aérien qu'il a livré le 15 août 1917, et dans lequel il a été grièvement blessé."

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Charles Edmond Maurice Mallet, pilote à l'escadrille N 3, en date du 20 août 1917 : "Officier d'une énergie et d'un courage à toute épreuve, qui s'est déjà distingué par plusieurs vols audacieux et plusieurs bombardements de nuit. Le 20 juillet 1917, a exécuté avec plein succès une mission spéciale de la plus haute importance et dans des conditions particulièrement difficiles et dangeureuses."

Ces courageux Français formaient des équipages mixtes avec des aviateurs roumains, exécutant leurs missions au mépris du danger, photographiant  jusqu'aux plus petites positions ennemies au profit de l'artillerie roumaine de Valea Casinului et Valea Putnei.  Ils volaient pendant de nombreuses heures à une altitude de 500 mètres, vulnérables au tir du sol. Combien de fois sont-ils rentrés de mission avec des avions criblés de balles ennemies. Le 16 août 1917, le capitaine Gond obtint sa deuxième victoire aérienne, abattant au-dessus de Barlad un avion ennemi du Fliegerabteilung 20. L'escadrille N.3 perdit par contre un combattant admirable, l'adjudant James Texier, mortellement blessé en combat aérien. Faisant preuve d'un caractère exceptionnel, presque inconscient, il rentra au terrain et se posa parfaitement, sauvant son appareil. C'est alors seulement qu'il perdit définitivement connaissance . Le roi Ferdinand Ier lui décerna la médaille d'argent de la bravoure militaire et le Capitaine Gond fut nommé officier de l'ordre de l'étoile de Roumanie avec croix ornée de glaives.

Le 8 septembre, le capitaine Micheletti de l'escadrille N.1 affronta un avion ennemi au-dessus de Magurii Casinului, obtenant une brillante victoire. De son côté, le lieutenant Brullard obtint deux victoires aériennes  les 8 et 9 septembre 1917, venant s'ajouter au  palmarès de la célèbre escadrille N.1, commandée par le capitaine René Chambe.

Après la conclusion des combats que les historiens nomment "bataille de la Marasti-Marasesti-Oiluz", l'action des aviateurs français s'est poursuivie avec le même enthousiasme et esprit de sacrifice jusqu'en décembre 1917. Le 29 octobre 1917, le capitaine Micheletti et le lieutenant Bonneton, partis en patrouille, abattirent un avion Hansa Brandenburg C.1. Ce fut la 29ème victoire aérienne obtenue par des aviateurs français sur le front de Roumanie.
Il faut rendre hommage à tous ces pilotes français venus pendant la guerre en Roumanie. Nous connaissons bien aujourd'hui la composition de la mission aéronautique. Au cours de l'année 1917, celle-ci fut  constituée de 60 officiers, 25 adjudants, 50 sergents, 49 caporaux et 119 soldats soit un total de 303 hommes. Pour leur participation aux combats, quatre aviateurs français furent décorés des plus hautes distinctions roumaines. La croix de Michel le Brave de IIIème classe fut attribuée au capitaine Maurice Gond, commandant l'escadrille N. 3, au capitaine Charles Mallet de l'escadrille N.1 (et commandant pendant une certaine période de l'escadrille N.3), au capitaine Augustin de Mailly-Nesle et au lieutenant Roger Lucy.

Au cours de la campagne 1916-1917, la mission aéronautique française a versé son sang pour la cause de la victoire. Tombés au champ d'honneur, le Slt Cordonnier et l'Adj James Texier ont leurs noms inscrits sur le monument des héros de l'aéronautique à Bucarest.
Après que la Roumanie ait été, conséquence de la paix séparée germano-russe de Brest-Litovsk, forcée de conclure l'armistice de Focsani avec les puissances centrales (9 décembre 1917), le gouvernement roumain resté en fonctions mit un terme à la présence d'une grande partie des aviateurs français le 28 février 1918. Après cette date, la mission française retournait dans sa patrie. Les aviateurs français furent salués à leur départ par "Au revoir ! A bientôt, après la victoire !".

Bilan de l'aéronautique militaire roumaine :

Au cours des campagnes de 1916 et 1917, l’aéronautique militaire roumaine a effectué :
- 8.000 heures de vol.
- 705 réglages d’artillerie.
- 6.981 photos aériennes.
- de nombreuses liaisons avec l’infanterie de première ligne.
- des missions spéciales.

Bilan de la chasse :

- 456 combats aériens.
- 40 appareils ennemis abattus.
- 14 victoires des aviateurs roumains.
- 14 victoires des aviateurs français.
- 1 victoire d’un aviateur britannique.
- 1 victoire d’un équipage franco-russe.
- 10 appareils abattus par la DCA.

Bilan de l'aérostation :

- 1.702 heures d’ascension.
- 410 réglages de tirs d’artillerie.
- découverte de 281 batteries ennemies.

 

Les Hommes

Au centre, le Sgt Henri Manchoulas, pilote de l'escadrille N 3, a posé son Nieuport 11 n° N 1413 dans les lignes russes, probablement en janvier - février 1917 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Service historique de la Défense via David Méchin que je remercie pour son aide.

Slt Charles Revol-Tissot pose en compagnie de plusieurs pilotes non identifiés sur le terrain d'aviation de Tecuci - Son Nieuport 11 porte une hirondelle comme insigne personnel - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Service historique de la Défense via David Méchin que je remercie pour son aide.

Sgt Henri Manchoulas, pilote de l'escadrille N 3 - Photo SHD du château de Vincennes via David Méchin que je remercie pour son aide.

Cne Stephan Protocopescu, pilote de l'escadrille N 3 - Photo Service historique de la Défense via David Méchin que je remercie pour son aide.

Sublt Poly Vacas, pilote Roumain - Photo Service historique de la Défense via David Méchin que je remercie pour son aide.

Les Hommes

De gauche à droite : Sgt Henri Manchoulas (3 victoires homologuées) - Adj Charles Revol-Tissot (2 victoires homologuées) - Cne Maurice Gond (2 victoires homologuées) - Sgt James Texier (3 victoires) - Cal Maurice Théron (arrivé à la N 3, le 17 février 1917) - Sgt François Terry (quitte l'escadrille N 3, le 9 avril 1917) - La connaissance de la date d'arrivée de Théron et celle du départ de Terry permet de dater la période concernée entre le 17 février et le 9 avril 1917 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Service historique de la Défense via David Méchin que je remercie pour son aide.

Cne Maurice Roch Gond - Né le 31 mai 1884 à Joigny (Yonne) - Fils d'Edouard Arthur Gond et d'Eugènie Alphonsine Lafosse - Classe 1904 - Recrutement d'Angoulème (Charente) sous le matricule n° 1.117 - Engagé volontaire pour 4 ans, au titre du 5ème régiment de chasseurs d'Afrique, le 6 juin 1920 - Arrivé à l'unité, le 9 juin 1902 - En Algérie du 9 juin 1902 au 25 août 1904 - Nommé Eclaireur, le 4 décembre 1902 - Nommé Brigadier, le 29 octobre 1903 - Affecté, par permutation, au 13ème régiment de chasseurs, le 25 août 1904 - Arrivé à l'unité, le 10 septembre 1904 - Nommé Maréchal des Logis, le 14 février 1905 - Rengagé pour 5 ans, à titre du 6 juin 1906 - Nommé Aspirant - En stage à l'école de Cavalerie du 10 octobre 1909 au 26 août 1910 - Nommé Sous-lieutenant et affecté au 30ème régiment de Dragons, le 1er octobre 1910 - Marié avec Mlle Jeanne Marie Caroline Forest à Parthenay (Deux-Sèvres), le 6 novembre 1910 - Nommé porte-étendard, le 19 aout 1911 - Nommé Lieutenant porte-étendard, le 1er octobre 1912 - Nommé Lieutenant en 2ème, le 1er janvier 1914 - Blessé à la jambe gauche au cours d'une chute de son cheval, le 13 juillet 1914 - Citation à l'ordre du régiment, en date du 20 octobre 1914 - Citation à l'ordre du régiment, en date du 10 novembre 1914 - Passé à l'aéronautique militaire comme élève pilote à l'école militaire d'aviation de Buc, le 20 septembre 1915 - Brevet de pilote militaire n° 3821 obtenu à l'école militaire d'aviation de Buc, le 1er juillet 1916 - Affecté à l'école militaire d'aviation de Pau, le 8 juillet 1916 - Commandant l'escadrille N 3 de Roumanie du 15 janvier 1917 au XX septembre 1917 - Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée, en date du 28 août 1917 - Nommé Capitaine, le 24 décembre 1917 - Médaille de Michel Le Brave de 3ème classe de Roumanie - Chevalier de l'Etoile - Croix de Guerre Roumaine - Croix de St-Georges de 3ème classe de Russie - Croix de Sainte-Anne de 3ème classe de Russie - Croix de St-Stanislas de 2ème classe de Russie - Croix de Saint-Stanislas de 3ème classe de Russie - Officier de la couronne de Siam - Croix de guerre belge - Chavalier du Soleil Lant du Japon - Chevalier de la Rose Blanche de Finlande de 3ème classe - Détaché comme chef de division à l'école militaire d'aviation d'Avord, le 13 mars 1918 - Passé à l'école militaire d'aviation de Pau, le même jour - Passé au service des entrepots et du ravitaillement de l'aviation (SERA), le 12 août 1919 - Affecté à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 9 septembre 1919 - Affecté à la 14ème section d'ouviers d'aviation, le 1er juillet 1920 - Classé "Hors cadre aéronautique" - Nommé Commandant en second, chef de l'instruction, le 1er septembre 1920 - Affecté au 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux, le 16 août 1922 - Affecté au 22ème régiment d'aviation, le 10 septembre 1922 - Titularisé dan les fonctions d'observateur, le 29 mars 1924 - Passé dans l'armée de l'aéronautique en 1924 - Nommé Chef de bataillon, le 25 septembre 1925 - Grade d'Officier de la Légion d'Honneur, en date du 29 décembre 1928 - Affecté au parc d'aviation n° 22, le 8 mars 1929 - Nommé Lieutenant-colonel, le 25 juin 1932 - Affecté à la 3ème compagnie de la base aérienne n° 122, le 1er janvier 1934 - Affecté comme commandant de la 11ème escadre aérienne, le 15 février 1936 - N'a pas rejoint la 11ème escadre aérienne - Est affecté à la base aérienne n° 101 de Toulouse-Francazal - Sera détaché à Metz pour moins de six mois comme commandant de la 11ème escadre aérienne, à compter du 15 avril 1936 - Nommé Colonel, le 15 septembre 1936 - Maintenu à la base aérienne n° 101 - Commandant de la 23ème escadre aérienne sur la base aérienne de Toulouse-Francazal, le 17 novembre 1936 - Passé, par réorganisation, à la base aérienne de Toulouse-Francazal, le 20 novembre 1936 - Passé à la compagnie élémentaire 1/23 comme commandant de la 23ème escadre, le 1er janvier 1937 - Commandant du bataillon de l'air 101, le 10 septembre 1937 - Reprends le commandant de la 23ème escadre, le 12 octobre 1937 - En congé définitif du personnel navigant, le 31 mai 1938 - Domicilié au 14, rue du Périgord à Toulouse, à compter du 31 mai 1938 - Grade de Commandeur de la Légion d'Honneur, en date du 16 juin 1938 - Affecté, dans la réserve, comme chef d'état-major PC de la 3ème division aérienne à Reims - A accompli une période de réserve à Reims du 3 au 7 juillet 1939 - Domicilié au 12, rue du Maine à Asnières (Hauts-de-Seine) - Radié des cadres de la réserve de l'armée de l'air, pour limite d'âge, le 31 mai 1945 - Admis au titre d'officier honoraire du personnel navigant, le 25 mars 1950 - Décédé à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), le 11 mai 1964 - Photo Service historique de la Défense via David Méchin que je remercie pour son aide - Sources : Fiche matricule conservée aux archives départementales de la Charente - LO - Registre d'état-civil (acte n° 44) de la commune de Joigny (Yonne) - Liste des brevets militaires - JORF - Dernière mise à jour : 5 novembre 2023.

* Citation à l'ordre du régiment, en date du 20 octobre 1914 : "A fait preuve de la plus grande énergie ayant maintenant plus de cent heures sous le feu, en infligeant des pertes à l'ennemi et en revenant continuellement sur la situation."

* Citation à l'ordre du régiment, en date du 10 novembre 1914 : "A protégé la retraite de son escadron le 19 octobre près de Costimarck en faisant lui-même le coup de feu contre son ennemi dont il a arrêté l'offensive avec quelques hommes. A rendu en maintes circonstances des services signalés comme officier de reconnaissance."

* Citation à l'ordre de l'armée du Cne Maurice Gond, commandant de l'escadrille N 3, en date du 17 avril 1917 : "Pilote excellent et remarquable chef d'escadrille qui ses qualités de commandement et son exemple personnel a su obtenir de son unité le rendement maximum. A livré dans le courant du mois de mars plus de 10 combats aériens très serrés dans lesuqles il a toujours dominé ses adversaires."

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur du Ltt Maurice Roch Gond au 30ème régimen de Dragons, détaché à l'aviation, en date du 21 août 1917 : "Excellent pilote et chef d'escadrille qui s'est signalé par son courage dans plusieurs missions difficiles et, notamment, pendant les opérations du 24 juillet. A déjà abattu six avions ennemis dont un le 23 juillet 1917."

* Citation à l'ordre de l'armée de l'escadrille franco-roumaine N 3 de Roumanie, en date du 11/24 octobre 1917 : "Sous le commandement de son chef, le Cne Gond, qui a su communiquer à tous ses pilotes sa vaillante ardeur et son sentiment élevé du devoir, l'escadrille n° 3 n'a cessé de se battre depuis un an, et d'être pour tous un vivant exemple de courage, de devoir et d'abnégation. Bien que dotée d'un matériel inférieur à celui de l'aviation de chasse ennemie, elle a constamment affirmé sa supériorité morale sur l'adversaire par ses attaques répétées. Elle a soutenu brillament plus de cent comabats dans lesquels elle a chaque fois forcé l'ennemi à prendre la fuite, et a abattu dix avions ennemis."

* Grade d'Officier de la Légion d'Honneur du Chef de bataillon Maurice Roch Gond au 22ème régiment d'aviation, en date du 29 décembre 1928 : "26 ans de services, 7 campagnes, 2 citations. Chevalier du 21 août 1917."

* Grade de Commandeur de la Légion d'Honneur du Col Maurice Roch Gond, commandant la 23ème escadre aérienne, en date du 16 juin 1938 : "30 ans de services, 6 campagnes, 21 ans de bonifications pour services aériens. A été Blessé et cité. Officier de la Légion d'honneur du 29 décembre 1923."

 

Les avions

Nieuport 11, piloté par l'Adj Charles Revol-Tissot, brûle après son atterrissage, le 10 juillet 1917 - Ce pilote a remporté deux victoires homologuées - Photo SHD du château de Vincennes via David Méchin que je remercie pour son aide.

Les avions

Le Nieuport 11 du Sgt Henri Manchoulas photographié un quart d'heure après un combat aérien, aux cours d'une mission de protection au dessus de la Putna, le 10 / 23 mai 1917 - La date de l'événement est donnée dans les deux calendriers : Grégorien (la plupart des pays du monde) et Julien (monde orthodoxe) - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Service historique de la Défense via David Méchin que je remercie pour son aide.

 

Couleurs des avions

Nieuport 11 du Cne Maurice Gond, commandant de l'escadrille N 3 de Roumanie du 15 janvier au 20 septembre 1917 - Son insigne personnel est un archer bleu - Dessin David Méchin que je remercie pour son aide.

Nieuport 11 n° 1143 du Sgt James Texier (3 victoires), pilote de l'escadrille N 3 de Roumanie - Son insigne personnel est un chat noir - Dessin David Méchin que je remercie pour son aide.

Couleurs des avions

Nieuport 11 à moteur Le Rhône de 80 ch n° N 1413 du Sgt Henri Manchoulas pilote de l'escadrille N 3 au début de l'année 1917 - Ce pilote a remporté trois victoires homologuées, les 12, 14 février et 25 juin 1917 - Son insigne personnel est un trèfle à quatre feuilles - Cet avion est armé d'une mitrailleuse Lewis fixée sur l'aile supérieure et tirant en dehors du champ de l'hélice - Ce type de montage n'a plus d'usage sur le front de l'ouest en 1917, la synchronisation du tir avec le fonctionnement de l'hélice étant devenue systématique - Les autres fronts jugés moins prioritaires, comme celui de Roumanie, reçoivent souvent des avions dépassés - Dessin David Méchin que je remercie pour son aide.

 

Documents en rapport

 

 

Documents en rapport

Série de cartes postales éditée par la poste roumaine après guerre - Une d'elle rendait hommage au Cne Maurice Gond, commandant de l'escadrille N 3 de Roumanie - Photo droits réservés.

 

Remerciements :

- M. Valeriu Avram pour ses livres : La Mission aéronautique française en Roumanie 1916-1917 et "Escadrila Nieuport 3 - Jurnal de front (1916-1917)".
- M. David Méchin pour la transmission de son étude sur les escadrilles françaises engagées en Roumanie.
- M. J. Lassaque pour sa traduction du texte de Valeriu Avram.

Bibliographie :

- Les escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et histoire - 1912-1920 - Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- L'aviation française 1914-1940, ses escadrilles, ses insignes - par le Commandant E Moreau-Bérillon - publié à compte d'auteur en 1970.
- The French Air Service War Chronology 1914-1918 par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.
- La Mission aéronautique française en Roumanie 1916-1917 de Valeriu Avram publié aux éditions Editura Militara en 1998.
- Les Insignes de l'Aéronautique Militaire Française jusqu'en 1918 par Philippe Bartlett publié par Indo Editions en 2002.
- Escadrila Nieuport 3 - Jurnal de Front (1916-1917) de Valeriu Avram publié aux éditions Editura Militara en 2015.
- Les "As" français de la Grande Guerre en deux tomes par Daniel Porret publié par le SHAA en 1983.
- Les Armées françaises dans la Grande Guerre publié à partir de 1922 par le Ministère de la Guerre.
- Site Internet "Traditions des escadrilles de l'Armée de l'Air" de Henri Guyot - Voir le lien
- Site Internet "Mémoires des Hommes" du Ministère de la Défense - Voir le lien

 

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Escadrille F 2 de Roumanie Escadrille F 4 de Roumanie

 

 

pas de fiche > 1918

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