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Etude réalisée par David Méchin - Je lui adresse tous mes remerciements pour son aide efficace.

Insignes de l'escadrille
peints sur les fuselages

Pas d'insignes collectifs ou individuels connus pour cette unité.


Insigne métallique de l'escadrille

Pas d'insigne métallique connu pour cette unité.


Unités détentrices des traditions de l'escadrille

Les traditions de cette unité n'ont pas été reprises depuis la fin de la Grande Guerre.

 

Historique

Afin de surveiller les approches navales du port de Salonique, est crée en novembre 1917 une escadrille de surveillance côtière équipée de matériel de seconde main, des Farman F 40 qui sont retirés du service dans les escadrilles d’Orient. La dotation de l’escadrille aurait été de 6 Farman, possiblement dotés de flotteurs auxiliaires comme semble le monter une note des services techniques de l’armée d’orient préconisant cet équipement pour les escadrilles côtières. L’escadrille est désignée indifféremment "Escadrille navale" ou "détachement Farman pour la surveillance des côtes" puis enfin "Escadrille de Panomi", du nom de sa base située près du village d’Aponomi.
Commandée par le Slt Jean Hugon (un pilote), elle est composée initialement des pilotes suivants : Slt Jean Caron, MdL Emile Aligro, Caporal Pierre Delsol, Sgt Marcel Willig et des observateurs : MdL Roux, Sgt Wittmer, Soldat André Ravisé.
Ses 6 mécaniciens encadrés d’un sergent sont issus de l’aéronautique militaire, mais l’aviation maritime est sollicitée pour fournir le reste du personnel au sol : un gradé de discipline, un comptable fourrier, un secrétaire, un armurier, 2 cuisiniers et 15 hommes du rang.
Rattachée au CAA (commandement de l’armée d’Orient, à Salonique), ainsi qu’à l’escadrille 502 pour sa comptabilité du matériel technique, sa surveillance du golfe de Salonique semble s’être déroulée sans le moindre incident ayant occasionné une perte dans le personnel.

Au mois d’août 1918, il ne reste que le Slt Jean Hugon et le Sgt Marcel Willig du contingent initial, renforcé des pilotes suivants : MdL Alphonse Maury, MdL Albert Rougeron, MdL Pierre Dalzon, Adj Germain Raingo Pelouse.

L’escadrille de Panomi, ou "détachement Farman pour la surveillance des côtes" est dissoute peu après l’armistice. Elle ne semble pas avoir eu d’insigne pendant son année d’existence sans histoires.

 

Lieux de stationnements

Rattachements de l'escadrille

Commandants de l'escadrille

Personnels

Décorations

Pas de décorations collectives


Carte des différents stationnements

PS : Aponomi est la désignation grecque de Panomi

Types d'avions utilisés

Numéros des avions connus

 

Pertes : Morts / disparus / blessés au combat
Morts / blessés par accident

Morts: en rouge / Blessés : en jaune

pas de perte connue

 

Victoires de l'escadrille

Pas de victoire connue

Couleurs des avions

Farman F 40 n° 3066 de l'escadrille de Panomi.
Dessin David Méchin

 

Les hommes

Photo de groupe des personnels navigants de l'escadrille de Panomi (Grèce) - Le soldat André Ravisé, observateur de l'escadrille, est en 4ème position par rapport à la droite - Rassurez vous, le pygama n'était pas une tenue de vol - Photo André Ravisé transmise par son petit-fils Jean-Jacques Moulin que je remercie pour son aide - J'adresse mes remerciements à son frère et à sa soeur qui ont autorisé la diffusion de ses documents.

Les personnels de la Marine affectés à l'escadrille cotière Farman de Panomi posent avec leurs camarades de l'aéronautique militaire - Photo André Ravisé transmise par son petit-fils Jean-Jacques Moulin que je remercie pour son aide - J'adresse mes remerciements à son frère et à sa soeur qui ont autorisé la diffusion de ses documents.

 

Les hommes

Adj Germain Raingo-Pelouse (1893-1968). Etudiant aux beaux-arts de 1910 à 1913,
il était aquarelliste. Ci-joint son portrait, réalisé par Julien Saraben, un ami peintre.

Départ pour la chasse, de manière à agrémenter l'ordinaire - Escadrille de Panomi en 1918 - Photo André Ravisé transmise par son petit-fils Jean-Jacques Moulin que je remercie pour son aide - J'adresse mes remerciements à son frère et à sa soeur qui ont autorisé la diffusion de ses documents.

Photos

Habitations, zone technique et terrain de l'escadrille de Panomi (Grèce) - Photo André Ravisé transmise par son petit-fils Jean-Jacques Moulin que je remercie pour son aide - J'adresse mes remerciements à son frère et à sa soeur qui ont autorisé la diffusion de ses documents.

Déplacement à l'huile de coude d'une des baraques du détachement de Panomi - Photo André Ravisé transmise par son petit-fils Jean-Jacques Moulin que je remercie pour son aide - J'adresse mes remerciements à son frère et à sa soeur qui ont autorisé la diffusion de ses documents.

 

Le soldat André Ravisé
observateur de l'escadrille de Panomi

Etats de service du soldat André Ravisé : Engagé volontaire au 4ème régiment de Zouaves stationné à Rosny-sous-Bois, pour la durée de la guerre, le 30 novembre 1914. Arrive sur le front de Belgique, le 17 mai 1915, au 9ème régiment de Zouaves.

Zouave André Ravisé photographié en fin 1914 - Photo André Ravisé transmise par son petit-fils Jean-Jacques Moulin que je remercie pour son aide - J'adresse mes remerciements à son frère et à sa soeur qui ont autorisé la diffusion de ses documents.

Section des élèves caporaux du 4ème Zouaves à Rosny-sous-Bois en décembre 1914 - André Ravisé est le 2ème à partir de la gauche - Photo André Ravisé transmise par son petit-fils Jean-Jacques Moulin que je remercie pour son aide - J'adresse mes remerciements à son frère et à sa soeur qui ont autorisé la diffusion de ses documents.

Il prend la place de son père tué au combat :

Son père est tué par attaque aux gaz asphyxiants, le 25 avril 1915. Il demande a être affecté à sa place à la 1ère compagnie, 1ère section. Cette demande est acceptée par le chef de corps. Il monte en ligne le 22 mai à l'endroit même où son père a été tué. Son régiment quitte la Belgique, le 7 juin 1915 pour être dirigé vers l'Artois. Après des bombardements par pièces de gros calibres, son unité est mise au repos du 25 juin au 2 juillet 1915. Du 2 au 11 juillet, prises de tranchées à Neuville Saint Wast. La chaleur est accablante et l'odeur pestilentielle. Il faut répandre de la chaux sur les nombreux cadavres en décomposition qui n'avaient pu être enterrés après les attaques précédentes.

Transfert sur Blainville-sur-L'eau (54) du 19 juillet au 10 septembre 1915. Le 21 aout 1915, remise du drapeau du 9ème Zouaves sur le plateau de Malzéville, sur les hauteurs de Nancy par le président Poincaré et le roi des Belges. Le 19 septembre, départ par la Champagne. Ils campent dans les bois entourant le moulin de Valmy. Ils montent en ligne le 25 septembre et touchent pour la première fois un casque Adrian en acier.

Blessé par balle au bras gauche :

Le 27 septembre 1915, il est blessé par balle de fusil dans la partie supérieure du bras gauche. Il est évacué sur l'hôpital de Montauban jusqu'au 18 octobre. La balle ne sera extraite qu'en début janvier 1916 à l'hopital Saint-Maurice de Rosny. Aucune radio ne lui avait été faite ! Après une période de convalescence et d'entrainement, il est affecté à la 21ème compagnie du 4ème régiment mixte zouaves et tirailleurs cantonnée à Musset (55). Son unité est envoyée à Verdun, le 3 juillet 1916. Il monte en ligne le 11 juillet et est à nouveau blessé, le 14 juillet 1916, sur la côte 304.

Nouvelle blessure :

Une balle de fusil lui a traversé les deux cuisses. Il est évacué sur Vitry-le-François et hospitalisé à Vienne (Isère). Après une période de convalescence, il est renvoyé au front le 15 novembre 1916. Affecté à la 22ème compagnie du 4ème régiment mixte Zouaves et Tirailleurs. Son unité est déplacée par camions sur Verdun en passant par la voie sacrée. Les hommes touchent un équipement complet pour aller en première ligne, soit 2 bidons de 2 litres d'eau et de vin, 2 musettes de grenades, des boules de pain, du chocolat.... Ils étaient chargés comme des mulets ! Le soir, ils occupaient les tranchées des carrières d'Haudromont, près du fort de Douaumont. Ils attaquent et reprennent la côte du Poivre, le 15 décembre 1916.

Il a les pieds gelés :

Après 3 jours passés dans des tranchées remplies de glace, il a les deux pieds gelés. Il est évacué en brancard par des prisonniers allemands et transféré par péniche jusqu'à l'hôpital de Bar-le-Duc. Après une nouvelle convalescence, il fait une demande pour l'aviation qui est acceptée.

Soldat André Ravisé, 4ème régiment de Zouaves et observateur de l'escadrille de Panomi (Grèce) - Cette photo date de 1918 - Il porte la Croix de guerre avec une citation à l'ordre de la brigade - Voir ses pattes de col rappelant son unité d'origine, le 4ème régiment de Zouaves - Il porte la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre obtenue par son régiment, le 5 mai 1918 - Sur sa manche gauche, observez les chevrons de présence au front et le brassard de deuil, certainement pour rappeler, pour la photo, le sacrifice de son père, tué le 25 avril 1915 - Photo André Ravisé transmise par son petit-fils Jean-Jacques Moulin que je remercie pour son aide - J'adresse mes remerciements à son frère et à sa soeur qui ont autorisé la diffusion de ses documents.

Le soldat André Ravisé
observateur de l'escadrille de Panomi

Affectation aux troupes d'aviation :

Il est d'abord envoyé au centre aéronautique de Dijon, puis à l'école d'aviation d'Etampes. Dans ses notes, il dit avoir obtenu son brevet de pilote militaire, ce que je n'ai pu vérifier. En effet, son nom n'apparait pas dans la liste des pilotes brevetés militaires. Il effectue ensuite un stage à l'école du tir aérien de Cazaux et un autre, de perfectionnement, à l'école d'aviation d'Avord. Il apprend son affectation sur le front d'Orient.

Soldat André Ravisé, observateur de l'escadrille de Panomi (Grèce) - Cette photo date de 1918 - Il porte la Croix de guerre avec une citation à l'ordre de la brigade - Il porte sur sa manche droite les 3 chevrons rappelant ses blessures de guerre (2 balles et pieds gelés) - Cette photo est postérieure à la précédente car le numéro de son régiment de Zouaves (4ème) a laissé place aux ailes de l'aviation - Photo André Ravisé transmise par son petit-fils Jean-Jacques Moulin que je remercie pour son aide - J'adresse mes remerciements à son frère et à sa soeur qui ont autorisé la diffusion de ses documents.

Ailes des troupes d'aviation du Soldat André Ravisé - Photo Jean-Jacques Moulin que je remercie pour son aide.

Insigne de poitrine d'observateur militaire en aéroplane n° B 1013 du soldat André Ravisé, observateur de l'escadrille de Panomi - Photo Jean-Jacques Moulin que je remercie pour son aide.

Arrivée en Grèce :

Arrivé à Marseille, et faute de bateaux disponibles, son unité fait mouvement par chemin de fer jusqu'à Foggio en Italie. Arrivé sur place, ils embarquent sur le "Duc d'Aumale" pour faire la trajet Taranto (Italie) - Itéa (Grèce). La route vers Salonique étant coupée, ils réembarquent à Volo sur un batiment russe "l'Amiral Tchkaftoff". Arrivé à Salonique, l'escadrille s'installe au parc aéronautique pendant 2 mois.

Paquepot de la compagnie général transatlantique "Duc d'Aumale" qui a amené André Ravisé d'Italie en Grèce - Carte postale conservée par André Ravisé et transmise par son petit-fils Jean-Jacques Moulin que je remercie pour son aide - J'adresse mes remerciements à son frère et à sa soeur qui ont autorisé la diffusion de ses documents.

Affectation à l'escadrille cotière de Panomi :

Il est affecté à l'escadrille cotière de Panomi. Cette unité, créée en octobre 1917, est chargée de la surveillance de côtes, l'escorte de bateaux et de la destruction de mines. André Ravisé appartiendra à cette unité de décembre 1917 à août 1918.

Affectation à l'escadrille 523 :

En août 1918, André Ravisé est affecté à l'escadrille 523 de l'armée serbe stationnée à Vertekop (Macédoine). Au sein de cette unité, il effectuera des bombardement de lignes et d'objectifs ennemis jusqu'à la reddition de l'armée bulgares en octobre 1918. Jusqu'à la fin des hostilités, il est chargés de la remise en état des terrains d'atterrissages de Monastir, Prilip, Velès, Vranca, Leskowak et Nich. Il passe l'hivers à Nich d'octobre 1918 à mars 1919.

Revenu à Bordeaux, au centre de démobilisation de l'armée d'Orient, il est envoyé, avec une trentaine de gradés, pour garder des prisonniers aux Chesnes. Il est finalement démobilisé le 9 septembre 1919.

Décorations d'André Ravisé :

Chevalier de la Légion d'Honneur - Médaille Militaire - Croix de guerre 14-18 - Croix du combattant volontaire - Médaille interalliés - Croix du combattant - Médaille d'Orient - Médaille d'argent du travail - Médaille de Verdun.

Diplôme n° 150106 associé à la médaille de la ville de Verdun décernée au Zouave André Ravisé du 4ème régiment mixte Zouaves / Tirailleurs pour la prise de la côte 304 le Poivre - Il est signé par le sénateur-maire François Schleiter qui a exercé son mandat de 1953 à 1965 - Photo Jean-Jacques Moulin que je remercie pour son aide.

 

Les avions

Farman F 40 n° 3066 affecté à l'escadrille de Panomi (Grèce) - Le soldat André Ravisé, observateur, occupe la place avant - Photo André Ravisé transmise par son petit-fils Jean-Jacques Moulin que je remercie pour son aide - J'adresse mes remerciements à son frère et à sa soeur qui ont autorisé la diffusion de ses documents.

Les avions

Equipage d'un Farman F 40 affecté à l'escadrille de Panomi (Grèce) - De gauche à droite, le pilote, le mécanicien en charge de l'avion et l'observateur - Photo André Ravisé transmise par son petit-fils Jean-Jacques Moulin que je remercie pour son aide - J'adresse mes remerciements à son frère et à sa soeur qui ont autorisé la diffusion de ses documents.


 

Souvenirs en rapport

Malle du soldat André Ravisé, observateur de l'escadrille de Panomi - Il a retracé ses états de service avec, d'octobre 1917 à mars 1919, la surveillance des cotes à partir de Panomi (grèce), puis son affectation à l'escadrille 523. retour à Bordeaux en mars 1919 - Photo Jean-Jacques Moulin son petit-fils que je remercie pour son aide - Un grand merci à ses frères et soeurs qui ont autorisé la diffusion de ces documents.

Détail du couvercle de la malle du soldat André Ravisé, observateur de l'escadrille de Panomi - Il a retracé ses états de service avec, d'octobre 1917 à mars 1919, la surveillance des cotes à partir de Panomi (grèce), puis son affectation à l'escadrille 523. retour à Bordeaux en mars 1919 - Photo Jean-Jacques Moulin son petit-fils que je remercie pour son aide - Un grand merci à ses frères et soeurs qui ont autorisé la diffusion de ces documents.

Souvenirs en rapport

Malle du soldat André Ravisé, observateur de l'escadrille de Panomi - Il a retracé ses états de service avec, d'octobre 1917 à mars 1919, la surveillance des cotes à partir de Panomi (grèce), puis son affectation à l'escadrille 523. retour à Bordeaux en mars 1919 - Photo Jean-Jacques Moulin son petit-fils que je remercie pour son aide - Un grand merci à ses frères et soeurs qui ont autorisé la diffusion de ces documents.

 

 


 

Remerciements :

- M. David Méchin pour son étude de l'escadrille de Panomi.
- M. Jean-Jacques Moulin pour l'envoi des photos prises par son grand-père, le soldat André Ravisé.
- A Jean-François et Marie-Hélène Germaine pour avoir autorisé la diffusion des souvenirs de leur grand-père, André Ravisé.

Bibliographie :


- Les escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et histoire - 1912-1920
- Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- L'aviation française 1914-1940, ses escadrilles, ses insignes - par le Commandant E Moreau-Bérillon - publié à compte d'auteur en 1970.
- The French Air Service War Chronology 1914-1918 par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.
- De l'Aéronautique militaire "1912" à l'Armée de l'Air "1976" par Myrone N. Cuich publié à compte d'auteur en 1978.
- Les "As" français de la Grande Guerre en deux tomes par Daniel Porret publié par le SHAA en 1983.
- Les Armées françaises dans la Grande Guerre publié à partir de 1922 par le Ministère de la Guerre.
- Encyclopédie illustrée de l'aviation publié par les éditions Atlas en 1986.
- Site Internet "Traditions des escadrilles de l'Armée de l'Air" de Henri Guyot - Voir le lien
- Site Internet "Les Insignes de l'Armée de l'Air" de Jean-Jacques Leclercq - Voir le lien
- Site Internet "Mémoires des hommes" du Ministère de la Défense - Voir le lien

 

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Escadrille BLC 5 Section Italienne

 

 

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