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Etude réalisée par David Méchin et Albin Denis.

Historique de la mission aéronautique
française en Roumanie en 1916-1917.

Texte de Valeriu Avram, traduit par J. Lassaque.
Adapté, complété et corrigé par J. Lassaque et Albin Denis.

Ps : Cette étude concerne toutes les escadrilles et présente l'intégralité des décorations et citations de leurs personnels. Ce texte est repris dans les pages des différentes unités en ne présentant que les citations des escadrilles concernées.

L'aviation militaire roumaine :

Lors de l'entrée en guerre de la Roumanie (27 août 1916), l'aviation roumaine était équipée de 44 avions vétustes et dépassés dont 24 seulement en état de vol : 1 Aviatik, 8 Maurice Farman (MF 11), 5 Blériot, 1 HF 20, 4 Morane Saulnier (LA), 4 Voisin 3 et 5, 1 Caudron G.3.
Avec un effectif de 1.293 hommes, auxquels s'ajoutent 130 officiers et 316 officiers et sergents-instructeurs, l'aviation roumaine comptait 1.462 hommes.

Répartition des unités :

Au début des hostilités, la répartition était :
Le 1er groupe d'aviation a été mis à la disposition de la 1ère armée roumaine. Le 8 septembre 1916, il avait en dotation 1 Morane Saulnier, 2 Maurice Farman et 8 Voisin sous le commandement du capitaine aviateur Alexandre Sturdza et était basé à Talmaciu, près de Sibiu.
Rattaché à la 2ème armée, le 2ème groupe d'aviation était commandé par le capitaine aviateur Georges Negrescu et était dotée de 3 Maurice Farman, 1 Morane Saulnier et 1 Aviatik. Sa base était à Baicoi.
Le 3ème groupe d'aviation était à la disposition de la 3ème armée, basé sur le terrain de Baneasa et comptait les unités suivantes :
- L'escadrille de chasse de Bucarest, avec 2 Maurice Farman, 2 Morane Saulnier et 1 HF 20
- L'escadrille de Budesti, dotée d'un Maurice Farman et d'un Henri Farman HF 20
- L'escadrille d'Alexandrie, dotée d'un Maurice Farman et d'un Henri Farman
Le 4ème groupe d'aviation, rattaché à l'armée du Nord disposait d'un unique appareil, un Maurice Farman avec un seul pilote, le capitaine Haralambie Glossanu, commandant du groupe. Sa base était sur un terrain à la sortie de Pietra Neamt.
Le commandant de l'aviation roumaine était le major Georges Rujinschi officier d'état-major qui devait faire face à un adversaire redoutable, bien équipé en avions et bénéficiant de deux ans d'expérience de guerre.

L'aviation ennemie :

L'aviation austro-hongroise disposait sur le front de Roumanie d'environ 80 avions d'observation et de bombardement groupés en cinq escadrilles. Les Feldfliegerkompanie Flik 1, 13, 22, 23 et 32 qui, en vue d'être engagés sur le front de Roumanie, avaient été retirées au cours du mois de septembre du front d'Italie et se trouvaient sur les terrains de Targu Secuiesc, de Covasna, de Campulung Moldovenesc, de Galanesti, etc. Les avions de reconnaissance et de bombardement en service dans l'aviation austro-hongroise de type Knoller, Hansa Brandenburg C.I, Lloyd C.III exécutèrent dès les premiers jours de la guerre des bombardements de la petite ville de Pietra Neamt et des villages alentour causant des victimes parmi la population civile.
L'aviation allemande basée en Bulgarie disposait de 180 avions d'observation et de bombardement et des chasseurs auxquels s'ajoutait une escadrille d'hydravions basée à Varna et deux Zeppelin. Le port de Constantsa et Bucarest furent bombardés dès le premier jour et ces attaques se poursuivirent avec un maximum d'intensité pendant le mois de septembre 1916.

Les raids des aviateurs roumains :

Malgré l'énorme disproportion existante, l'aviation roumaine déploya une grande activité. Des équipages groupés en une escadrille composée du Slt pilote Pierre Cretu & soldat observateur Hurbert, du sergent pilote Jean Gruia & observateur Constantin Serban, du Slt pilote Adrien Caolteanu & Slt observateur Théodore Ranu exécutèrent les 4, 6, 9 et 11 septembre 1916 des raids de bombardement dans les lignes ennemies, visant les dépôts de munitions, les nœuds de communication et les concentrations de troupes. Des équipages du 3ème groupe bombardèrent  des navires autrichiens sur le Danube. Le sergent observateur Ceraianu coula un navire. Un autre équipage composé de l'adjudant pilote Nicolas Tanase et du sergent observateur Zgabercen coula plusieurs péniches chargées de munitions. Pendant l'offensive de Flamanda, le lieutenant aviateur Panait Cholet et les équipages sous ses ordres  bombardèrent et mitraillèrent des troupes austro-bulgares vers Svistov, Rusciuk et Rahova.

La mission française en Roumanie :

Malgré cet effort exceptionnel, l'armée et l'aviation roumaines furent débordées par les forces ennemies et demandèrent l'aide des Alliés. Le gouvernement roumain demanda l'envoi auprès du GQG d'une mission militaire commandée par un officier général. Le gouvernement français répondit positivement en détachant un nombre important d'officiers, sous-officiers et de spécialistes, commandés par le général Henri Berthelot.

La mission française fut précédée dans la période du 16 juillet au 12 août 1916 par un détachement d'aviateurs français composé des lieutenants Jules de Tholozan et René Chambe, le sergent pilote Gilbert Adam et les mécaniciens Gabriel Billet et Louis Derozier.

* Médaille Militaire et citation à l'ordre de l'armée du Sgt Gilbert Louis Eugène Victor Adam, pilote attaché à la mission militaire française en Roumanie, en date du 25 décembre 1916 : "A rendu d'excellents services depuis le début de la guerre dans les différentes missions qui lui ont été confiées."

* Médaille Militaire et citation à l'ordre de l'armée du Sgt Donatien Alexandre Lamprou, pilote attaché à la mission militaire française en Roumanie, en date du 25 décembre 1916 : "S'est maintes fois distingué par son courage, son sang-froid et son entrain. (a déjà été cité). "

Le 25 septembre 1916, les Allemands bombardent Bucarest et font 485 victimes civiles.

Départ de la mission française :

Par un télégramme envoyé de Paris, le colonel Basile Rudeanu, de la mission militaire roumaine en France, annonça le départ le 4 octobre 1916 pour la Roumanie d'un groupe de 87 pilotes et observateurs, de 42 officiers, 36 caporaux, 162 soldats et civils spécialistes dans le domaine aéronautique (armement, transmissions, mécanique, photographie aérienne, etc). Les aviateurs et spécialistes français furent versés dans les escadrilles roumaines, formant des équipages mixtes et accomplissant des missions dangereuses : reconnaissances dans les lignes ennemis, bombardement et combats aériens.

Le Ltt Chambe nommé commandant de la N 1 :

Le 12 octobre 1916, par ordre n° 645 du commandement de l'aviation roumaine, le lieutenant René Chambe prenait le commandement de la 1ère escadrille de chasse, dotée de 6 avions Nieuport 11 avec mission de protéger Bucarest des attaques d'avions allemands et de Zeppelin. En même temps, le lieutenant de Tholozan était nommé au commandement de l'aviation de reconnaissance. Un mois plus tard, par ordre n° 11 du 17 octobre 1916, le commandant aviateur de Malherbe était nommé au commandement de l'aviation roumaine, le major Gheorghe Rujinschi  étant cantonné aux questions administratives.

Arrivée des avions français :

Dans la période 11 août 1916 au 1er janvier 1917 arriva de France quantité de nouveaux avions : 11 Bréguet 5, 12 Bréguet-Michelin de bombardement, certains armés de canons de 37 mm,  10 Caudron G 4 bimoteurs de reconnaissance à longue portée , 18 Nieuport Ni 11, 10 Nieuport XXI (de chasse), 91 Farman F.40 et 42 de reconnaissance et de bombardement. S'y ajoutaient quelques milliers de bombes d'avion de type Gros (10 kg) et Michelin (10-12 kg), des appareils photo, 79 mitrailleuses d'avion Lewis, des moteurs et des pièces de rechange, des appareils de TSF et des ballons captifs Caquot.

Les Français au combat :

Le 24 octobre 1916, le premier détachement d'aviateurs français arrive à Jasi. Le lendemain, le RNAS livre en vol, depuis Imbros, un Henri Farman HF 11 et 4 Nieuport. Au cours des mois d'octobre et novembre 1916, l'affectation d'aviateurs français au front de Roumanie se multiplia. Ils assumèrent les missions et réussirent à contrer l'action des aviations allemande et austro-hongroise. Le 6 novembre, l'aéronautique française en Roumanie compte 62 officiers, 45 sous-officiers et 162 caporaux et hommes du rang
Le 19 novembre 1916, sept Nieuport 11, cinq Farman F 40 et dix Caudron G 4 arrivent en vol de Salonique. Le même jour, le lieutenant Mahieu du groupe d'aviation de Baneasa fut attaqué par une formation d'avions allemands Taube, basés en Bulgarie. Le pilote français réussit à abattre deux avions ennemis au-dessus de la ville de Drama, obtenant  ainsi les premières victoires aériennes de la mission aéronautique française en Roumanie. Le 21 novembre, le RNAS livre par la voie des airs deux Henri Farman HF 11 et deux Nieuport qui arrivent d'Imbros.

* Citation à l'ordre de l'armée du Slt Jules Emile Cornil Mahieu, pilote de l'escadrille F 2, en date du 11 décembre 1916 : "Pilote remarquable, déjà cité plusieurs fois à l'ordre de la division, tant dans l'infanterie que dans l'aéronautique. Très belles qualités d'énergie, bravoure et sang-froid. Le 19 novembre 1916, au cours d'une mission lointaine (rejoindre une capitale alliée), est attaqué dans les lignes adverses par deux appareils ennemis qu'il met successivement hors de cause."

* Citation à l'ordre de l'armée du du Sol Emile Maréchal, mécanicien mitrailleur, en date du 11 décembre 1916 : "Volontaire pour accompagner, comme mitrailleur, un pilote chargé de rejoindre une capitale alliée. Le 19 novembre 1916 au cours de sa mission, est attaqué successivement dans les lignes ennemies par deux appareils adverses. Pendant le premier combat, sa mitrailleuse s'étant enrayée, abat son adversaire à coups de mousqueton. Malgré la situation difficile, désenraye sa mitrailleuse, ce qui lui permet d'abattre le deuxième avion."

La pression exercée par les troupes ennemies sur le front Sud détermina le GQG roumain à ordonner le 26 novembre 1916 la formation pour les armées du général Constantin Prezan d'une escadrille à neuf avions composée de six Farman F.40 et de trois BB Nieuport, sous les ordres du capitaine Gabriel Cachet. Les équipages exécutèrent des missions de bombardement au-dessus du territoire ennemi, contribuant à la protection de la capitale. Dès le début de la bataille de Bucarest (28 novembre 1916), les aviateurs français accomplirent de nombreuses missions. L'équipage constitué du sergent pilote du Plan et du Slt observateur Laperotte a survolé de 14h 10 à 15h 30 la zone Draganesti-Asan Aga. L'appareil mitraillé par les troupes terrestres fut atteint par 28 balles et éclats d'obus causant de graves dégâts au stabilisateur car, en raison du brouillard, la reconnaissance fut effectuée à 300 mètres d'altitude seulement.  Une autre mission effectuée par l'équipage sergent pilote Bourgeois-Slt observateur de la Perelle se déroula à 100 mètres d'altitude. Il survola la zone Baneasa (vers Giurgiu) - Ghimpati - Asan Aga - Putinieiu. Atteint par le tir des batteries antiaériennes ennemies de la Zimnicea, l'appareil rentra avec 17 impacts de balles et d'éclats, y compris dans le carter du moteur. Une dernière mission fut effectuée par l'équipage lieutenant pilote André Goulin / Slt observateur Georges Lebrun, ce dernier blessé par une balle de terre lorsque l'avion fut mitraillé par les troupes bulgares. La bataille de Bucarest s'acheva le 6 décembre  1916 par la prise de la ville par les Allemands et le repli des armées roumaines et du gouvernement en Moldavie. L'aviation roumaine occupa les terrains de Orasela Tecuci, Galati et Bacau qui devinrent les principales bases de l'aviation militaire roumaine.
Le 7 décembre, les armées russes tiennent le front roumain, du nord au sud : 9ème armée (QG à Roman, avec 9ème FAO, 26, 27, 28 et 30ème KAO), 4ème armée (QG à Birlad, avec 4ème, 14 et 19 KAO et 4aème AAO), 6ème armée (QG Bolgrad, avec 4ème et 10ème FAO, 20ème et 36ème KAO). Le 11 décembre, les Roumains forment deux escadrilles provisoires, une avec 5 Farman F.40, l'autre avec 3 Nieuport 11.

Nouvelle organisation de l'aviation roumaine :

Pour superviser le dispositif de la mission aéronautique française en Roumanie, le Lcl de Vergnette de la Motte fut nommé à sa tête et l'aviation roumaine doit à ses décisions une  restructuration efficace. Le Lcl de Vergnette réorganisa l'aviation roumaine en trois groupes :

- Le 1er groupe d'aviation, basé à Bacau et commandé par le capitaine aviateur Alexandre Sturdza, affecté à la 2ème armée roumaine. Il était composé  de l'escadrille F.2 de reconnaissance (commandée par le capitaine Georges Negrescu) à Onesti , de l'escadrille F.6 de reconnaissance (commandée par le capitaine Scarlat Stefanescu) à Girbovanul, et de la N.1 de chasse (commandée par le capitaine René Chambe). Le groupe disposait de 21 avions de types F.40, 42, 60 (F.40 types 42 et 60) de bombardement et de reconnaissance ainsi que de Nieuport XI et XXI de chasse.

- Le 2ème groupe d'aviation disposait d'un total de 40 avions et était commandé par le capitaine (par la suite promu au grade de chef de bataillon) André Popovici avec sa base à Tecuci et était affecté à la Ière armée roumaine. Ses composantes étaient l'escadrille F.4 (commandée par le capitaine H. Giossanu) à Tecusi, l'escadrille F.7 (commandée par le capitaine André Goulin) et l'escadrille  F.9 (commandée par le capitaine de Fraguier) à Calmatui, l'escadrille n° 3 (commandée par le capitaine Maurice Gond) et la N. 11 (commandée par le capitaine Stéphane Protopescu), respectivement à Tecuci et à Damnesti. Le groupe disposait aussi d'une section de bimoteurs Caudron G.4 de reconnaissance à longue portée et de bombardement, commandée par le lieutenant Bonneton.

- Le 3ème groupe d'aviation était commandé par le capitaine (par la suite promu au grade de chef de bataillon) Nicolas Capsa, basé à Galati et affecté à la IVème armée russe. Il était composé des escadrilles de bombardement F.5 (commandée par le lieutenant de vaisseau Radu Irimescu) à Slobozia et BM.8, celle-ci dotée d'avions Bréguet et Bréguet-Michelin, certains dotés de canons de 37 mm Hotchkiss. Le commandant de cette dernière escadrille, le lieutenant Arnaud Delas a déployé un important effort de formation des pilotes roumains de façon qu'ils puissent voler et combattre sur un avion difficile. L'escadrille de chasse N.10 (commandée par le capitaine Bléry) à Galati puis à Vanatori (avec la BM.8) assurait la protection de la ville de Galati contre les attaques de bombardiers allemands. Ces escadrilles disposaient du terrain moderne de Braila et il y avait sur le lac de Sirat une escadrille d'hydravions. Le 3ème groupe disposait de 18-20 avions.

Ce qui représente, pour les trois groupes, 53 avions prêts au combat, dont 23 Farman F 40, 18 Nieuport 11 et 12 Breguet-Michelin.  

Des officiers français de la mission aéronautique furent nommés à des fonctions importantes dans le cadre de l'aviation roumaine. Ainsi, le capitaine de Larenthy Tholozan fut nommé adjoint technique à l'état-major aéronautique du GQG roumain, le lieutenant Albert Lataste adjoint du commandant du 3ème groupe d'aviation de même que le lieutenant Meyer, adjoint du capitaine Nicolas Capsa. En conséquence, les autres groupes,  l'école de pilotage et diverses escadrilles (F.2, F.4, F.5, F.6 et N.11) furent attribués à des aviateurs roumains, ce qui libérait un nombre croissant d'aviateurs français. Avec la stabilisation du front de Siret, l'activité de l'aviation roumaine et des  équipages français s'intensifia. Le 23 décembre 1916, l'équipage constitué du sergent pilote James Texier et du lieutenant observateur Roger Lucy  volant à bord du Nieuport biplace anglais n° 3978 attaqua au-dessus du village de Rosioru près de la ville de Ramnicu-Sarat un Aviatik allemand qu'ils descendirent en flammes.  

* Médaille Militaire et citation à l'ordre de l'armée du Sol Emile Maréchal, mécanicien mitrailleur à la mission militaire d'aviation en Roumanie, en date du 9 janvier 1917 : "A donné de nombreuses preuves de courage, de sang-froid et d'adresse. Le 12 décembre 1916, a demandé à prendre part à un raid particulièment difficile et périlleux, a abattu, au cours de cette mission, deux avions ennemis qui l'avaient successivement attaqué."

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur du Slt Jules Emile Cornil Mahieu, pilote à la mission militaire d'aviation française en Roumanie, en date du 12 janvier 1917 : "Officier plein de bravouve et de sang-froid qui a rendu les plus brillants services au cours de la campagne. Le 12 décembre 1916, a demandé à exécuter un raid particulièrement difficile et périlleux. Attaqué successivement par deux avions ennemis au cours de sa mission, a réussi à abattre ses adversaires. (Déjà trois fois cité à l'ordre.)"

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Roger Lucy, observateur à l'escadrille F.2, en date du 15 février 1917 : "A effectué, au cours d'une même journée, dans des circonstances difficiles, plusieurs reconnaissances remarquables de précision, atterrissant à plusieurs reprises à proximité des lignes pour rendre compte au commandement des renseignements recueillis. Le 23 décembre 1916, a courageusement attaqué un avion ennemi qu'il a abattu dans ses lignes après un vif combat."

* Citation à l'ordre de l'armée du Sgt James Yves Martin Texier, pilote à l'escadrille N 3, en date du 15 février 1917 : "Jeune pilote plein de bravoure et d'ardeur. Au cours d'une journée de bataille, a atterri à plusieurs reprises pendant le combat pour communiquer au commandement les renseignements recueillis par son observateur. Le 23 décembre 1916, a livré combat à un avion ennemi qu'il a abattu dans ses lignes."

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Jacques Quillery, pilote au service aéronautique d'une mission, en date du 15 février 1917 : "Excellent pilote. A exécuté, sur sa demande, un raid de plus de cinq cents kilomètres, au cours duquel il a bombardé une capitale ennemie, faisant preuve, en des circonstances difficiles, des plus belles qualités d'endurance et d'énergie."

* Citation à l'ordre de l'armée du Sgt Donatien Alexandre Lamproux, pilote à l'escadrille N 1, en date du 15 février 1917  : "S'est dépensé sans compter, au cours de récents combats, en exécutant de nombreux vols de chasse, avec un entrain et un dévouement dignes d'éloges. A participé sur sa demande, à un important raid en territoire ennemi au cours duquel il a montré de belles qualités de courage, d'endurance et d'énergie."

Carte du front de Roumanie en janvier 1917 - La répartition des escadrilles françaises sur le front et leur intégration au sein des différentes armées russes et roumaines sont indiquées - Carte David Méchin que je remercie pour son aide aide.

Le 12 février 1917, le Cal Henri Manchoulas de l'escadrille N.3 abattit en combat aérien un avion de reconnaissance allemand type L.V.G. tombé au nord de Focsani. Deux jours plus tard, son camarade l'adjudant Charles Revol-Tissot abattit un Albatros allemand tombé dans nos lignes aux environs du village de Diocheti . En mission de protection sur le front dans la matinée du 23 février, le sergent James Texier de l'escadrille N.3 a sauvé l'équipage roumain composé de l'adjudant pilote Tase Rotaru et du S/lieutenant observateur Emile Gheorghiu de l'escadrille F. 4 en mission de reconnaissance dans les lignes ennemies. L'équipage d'un avion allemand L.V.G. armé de deux mitrailleuses ouvrit un feu précis, atteignant notre avion de type F.40 dans les ailes et la carlingue. Au moment critique, le chasseur français attaqua avec un grand courage, abattant l'avion ennemi qui s'écrasa dans les environs de Focsani.

Le 28 février, conposition des armées russes : 9ème armée (QG à Roman, avec 2, 4, 19, 14, 26, 28, 30ème KAO et 9ème FAO, 4ème armée (QG à Birlad, avec 27ème KAO, 4ème AAO.

* Citation à l'ordre de l'armée du Slt Georges Lebrun, observateur à la mission d'aviation en Roumanie, escadrille N 10, en date du 31 mars 1917 : "Officier observateur d'un courage et d'un entrain dont il a donné maints exemples. Au cours de la bataille de Bucarest, a fait preuve d'un mépris complet du danger en volant plusieurs jours consécutifs à moins de 100 mètres d'altitude, pour remplir sa mission. Grièvement blessé à la cuisse au cours d'un de ces vols."

* Citation à l'ordre de l'armée de l'Adj Charles Alfred Revol-Tissot, pilote à l'escadrille N 3, en date du 25 mai 1917 : "Pilote énergique et adroit, a su par son ardeur et son courage entraîner les jeunes pilotes de son escadrille. Le 15 février 1917, a abattu un avion allemand qui s'est écrasé sur le sol dans nos lignes."

* Citation à l'ordre de l'armée du Sgt Henri Manchoulas, pilote à l'escadrille N 3, en date du 25 mai 1917 : "Pilote très habile et très brave, qui a déjà livré de nombreux combats aériens; le 23 février 1917, a pris en chasse un appareil ennemi venu sur ..., l'a rejoint et l'a abattu après un engagement très serré. A eu au cours du combat son appareil mis hors d'usage par les balles ennemies."

 Bien que le mois de mars fut marqué par le froid et une météo défavorable, les aviateurs français ainsi que leurs camarades roumains exécutèrent des missions de chasse à toutes les heures du jour. Le 7 mars 1917, le capitaine Micheletti, le lieutenant Mihailescu et l'adjudant Brun de l'escadrille N.1 attaquèrent à la mitrailleuse des troupes de la 71ème division d'infanterie austro-hongroise, leur causant d'importantes pertes.

Le 31 mars, un raid de 22 bombardiers russes et franco-roumains, escortés par des chasseurs, s'attaque au le port de Brailov sur le Danube en larguant 215 bombes. 

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Maurice Roch Gond, commandant de l'escadrille N 3, en date du 17 avril 1917 : "Pilote excellent et remarquable chef d'escadrille qui par ses qualités de commandement et son exemple personnel a su obtenir de son unité le rendement maximum. A livré dans le courant du mois de mars plus de dix combats aériens très serrés dans lesquels il a toujours dominé ses adversaires."

* Citation à l'ordre de l'armée des Ltt Paul Bléry, commandant de l'escadrille N 10, Ltt Meyer, observateur, adjoint technique du 3ème groupe d'aviation, Adj Henri Vresch, obs de l'escadrille N 10, Slt Amédée de Flers de la Motte-Ango, pilote de l'escadrille N 10, en date du 17 avril 1917 : "Pilotes et observateurs de tout premier ordre qui, malgré un matériel très défectueux, n'ont cessé depuis deux mois de se dévouer et d'assurer les missions les plus difficiles et les plus périlleuses. Le 12 avril, ont exécuté, malgré des conditions atmosphériques et matérielles très défavorables, un raid lointain passant les lignes à 900 mètres et ne rentrant qu'après trois heures et demi de vol à bout d'essence et en rapportant les photographies et les documents les plus sérieux."

Le 4 avril, l'aviation roumaine royale est maintenant forte de dix escadrilles composant 4 groupes.

A partir du 13 avril 1917, des pages héroïques furent écrites par les pilotes de l'escadrille N. 3. A 17h 45, Revol-Tissot intercepta un avion allemand dans le secteur de Padurea Neagra, mena une attaque-éclair  en lui tirant 100 cartouches, obtenant sa deuxième victoire, ce qui lui valut sa promotion au grade de sous-lieutenant. Trois jours plus tard, le caporal Théron abattit un chasseur Fokker, tombé près de Biliesti. Dans l'après-midi du 16 avril, les pilotes Théron et Revol-Tissot abattirent un Albatros allemand, tombé près de Foscani.

Carte du front de Roumanie en avril 1917 - La répartition des escadrilles françaises sur le front et leur intégration au sein des différentes armées russes et roumaines sont indiquées - Carte David Méchin que je remercie pour son aide aide.

* Citation à l'ordre de l'armée du Cal Jules Emile Théron, pilote à l'escadrille N.3, en date du du 26 avril 1917 : "Au cours d'une croisière, ayant été brusquement attaqué par un fokker, a fait face à son adversaire, le manœuvrant et le mitraillant de très près; l'a abattu en feu dans ses lignes."

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée du MdL William Billon du Plan détaché dans l'aviation militaire en Roumanie, escadrille F 7, en date du 15 mai 1917 : "Sous-officier d'une énergie et d'une bravoure à toute épreuve. Au cours de la bataille des 27, 28 et 29 novembre 1916 est allé chercher des renseignements précieux à 100 kilomètres dans l'intérieur des lignes et à 200 mètres d'altitude, ramenant chaque fois son avion percé de balles. Le 5 mai, au cours d'une reconnaissance lointaine et son avion de protection ayant une panne, n'a pas hésité à continuer seul sa mission et n'est rentré qu'après l'avoir remplie entièrement, malgré les attaques d'un appareil de chasse ennemi, ayant eu au cours du combat son avion criblé de balles (Croix de guerre)."

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt André Goulin, commandant l'escadrille F.7, en date du 3 juin 1917 : "Excellent pilote et chef d'escadrille plein d'audace et d'entrain, qualités qu'il a su communiquer à toute son escadrille en l'entraînant par son exemple personnel. Le 29 novembre, a exécuté une reconnaissance lointaine à 500 mètres d'altitude, son observateur blessé et son appareil criblé de balles. Le 14 avril 1917, a accompli sans protection une reconnaissance lointaine; attaqué trois fois de suite par des avions ennemis, a continué néanmoins sa mission. Les 17, 22 et 26 avril, a remarquablement conduit une expédition de nuit de bombardement, à 300 mètres d'altitude, ramenant son appareil endommage par le tir de l'ennemi."

* Citation à l'ordre de l'armée du Slt Augustin Christian Robert Ferry de Mailly et de Nesle, pilote à l'escadrille F.7, en date du 3 juin 1917 : "Excellent pilote de bravoure et d'entrain, sollicitant toujours les missions les plus périlleuses. Le 28 novembre 1916, au cours d'une reconnaissance lointaine à faible altitude et dans des conditions atmosphériques très mauvaises, a continué sa mission, quoique son appareil ait été, au passage des lignes, endommagé par le tir ennemi. Le 13 janvier 1917, est revenu avec un appareil criblé d'éclats d'obus. Les 17, 22 et 26 avril, a pris part à des expéditions de bombardement de nuit, descendant jusqu'à 100 mètres pour être sûr de l'efficacité de ses bombes et est rentré avec un appareil criblé de balles. A plus de cinq cents heures de vol sur l'ennemi."

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Rivière, adjoint tactique au 2ème groupe d'aviation roumain, en date du 3 juin 1917 : "Officier de grande valeur qui ne cesse de donner les preuves du plus grand courage et d'entraîner le groupe par son exemple. Le 13 janvier 1917, a eu son appareil criblé d'éclats d'obus. Le 14 avril, a exécuté une reconnaissance lointaine très importante et a du livrer, pour accomplir sa mission, deux combats successifs dans lesquels  il a mis en fuite ses adversaires. Les 17, 22 et 26 avril, a pris part à des expéditions de bombardement de nuit à 300 mètres d'altitude et est revenu avec son appareil criblé de balles."

Les équipages français de l'escadrille BM.8 bombardèrent le 19 mai 1917 par un vent violent les réservoirs de pétrole du port fluvial de Braila. Ils larguèrent 100 bombes en plein dans les réservoirs qui prirent feu et l'incendie se propagea à plusieurs petits navires. Une escadrille de chasseurs allemands décolla du terrain du lac Sarat et attaqua les bombardiers au-dessus de Braila  d'où un combat des appareils ennemis avec les avions d'escorte. Le lieutenant Basile Craiu et l'adjudant de Bentzmann de l'escadrille N. 10 endommagèrent deux avions Fokker.

 

 

 

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt de Pauniat, adjoint au commandant du 2ème groupe d'aviation roumain, en date du 3 juin 1917 : "Excellent pilote qui a toujours donné sur le front français les preuves d'une grande bravoure et montré de grandes qualités de commandement. En Roumanie, nommé adjoint technique d'un groupe d'aviation, a tenu à donner l'exemple et a accompli le 21 mai un raid de 560 kilomètres en territoire ennemi. Malgré un vent défavorable et dans des conditions particulièrement pénibles, a tenu l'air pendant cinq heures quarante-cinq consécutives. Rapportant des documents et des photographies les plus précieuses et exécutant ainsi un des plus beaux raids aériens."

* Citation à l'ordre de l'armée du Slt Amédée De Flers de la Motte-Ango, pilote à l'escadrille N 10, en date du 3 juin 1917 : "Excellent pilote, déjà médaillé et trois fois cité sur le front français. En Roumanie, a déjà exécuté au mois d'avril 1917, une mission lointaine particulièrement difficile. Le 21 mai 1917, a accompli un raid de 560 kilomètres en territoire ennemi, tenant l'air pendant cinq heures quarante-cinq consécutives dans des circonstances très défavorables et exécutant ainsi un des plus beaux raids aériens entrepris."

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Rivière, adjoint tactique au 2ème groupe d'aviation roumain, en date du 3 juin 1917 : "Officier de grande valeur qui ne cesse de donner les preuves du plus grand courage et d'entraîner le groupe par son exemple. Le 13 janvier 1917, a eu son appareil criblé d'éclats d'obus. Le 14 avril, a exécuté une reconnaissance lointaine très importante et a dû livrer, pour accomplir sa mission, deux combats successifs dans lesquels il a mis en fuite ses adversaires. Les 17, 22 et 26 avril, a pris part à des expéditions de bombardement de nuit à 300 mètres d'altitude et est revenu avec son appareil criblé de balles."

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Thauvin, observateur à l'escadrille F 4, en date du 3 juin 1917 : "Observateur du plus grand courage, a exécuté de nombreuses reconnaissances et réglages de tir sous un feu violent d'artillerie et malgré la présence d'avions de chasse ennemis. Le 23 mai, au cours d'une reconnaissance d'armée, son pilote grièvement blessé d'une balle au cou et lui-même sérieusement atteint en cinq endroits différents par les éclats d'une balle explosible, a réussi, en soutenant le pilote et en étanchant le sang qui l'aveuglait, à rameer l'appareil dans nos lignes."

* Citation à l'ordre de l'armée du Slt Gustave Claude Minier, pilote à l'escadrille F 5, en date du 3 juin 1917 : "Excellent pilote qui s'est dépensé sans compter depuis son arrivée en Roumanie. A exécuté, les 22 et 23 décembre 1916, des reconnaissances lointaines, rapportant des renseignements très précieux. Les 27 décembre 1916, 5,13 et 14 janvier 1917, a poussé seul, à plus de 100 kilomètres, dans les lignes ennemies, ramenant son appareil sérieusement endommagé. Les 18 et 31 mars 1917, a exécuté des opérations de bombardement très réussies qui lui ont valu les félicitations du général commandant la 6ème armée russe."

* Citation à l'ordre de l'armée du Slt Jean Léon Cachet, pilote à l'escadrille BM 8, en date du 3 juin 1917 : "Officier pilote de haute valeur, d'un grand exemple pour l'escadrille, a exécuté sur le front roumain neuf bombardements pleinement réussis et qui ont causé des pertes sérieuses à l'adversaire. A eu, au cours de ces bombardements, son appareil criblé trois fois de suite par des éclats d'obus et des balles de mitrailleuses."

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt André Goulin, commandant l'escadrille F 7, en date du 3 juin 1917 : "Excellent pilote et chef d'escadrille plein d'audace et d'entrain, qualités qu'il a su communiquer à toute son escadrille en l'entraînant par son exemple personnel. Le 29 novembre, a exécuté une reconnaissance lointaine à 500 mètres d'altitude, son observateur blessé et son appareil criblé de balles. Le 14 avril 1917. a accompli sans protection une reconnaissance lointaine ; attaqué trois fois de suite par des avions ennemis, a continué néanmoins sa mission. Les 17, 22 et 26 avril, a remarquablement conduit une expédition de nuit de bombardement, à 300 mètres d'altitude, ramenant son appareil endommagé par le tir de l'ennemi."

* Citation à l'ordre de l'armée du Slt Augustin Christian Robert Ferry de Mailly et de Nesle, pilote à l'escadrille F 7, en date du 3 juin 1917 : "Excellent pilote de bravoure et d'entrain, sollicitant toujours les missions les plus périlleuses. Le 28 novembre 1916, au cours d'une reconnaissance lointaine à faible altitude et dans des conditions atmosphériques très mauvaises, a continué sa mission, quoique son appareil ait été, au passage des lignes, très fortement endommagé par le tir ennemi. Le 13 janvier 1917. est revenu avec un appareil criblé d'éclats d'obus. Les 17, 22 et 26 avril, a pris part à des expéditions de bombardement de nuit, descendant jusqu'à 100 mètres, pour être sûr de l'efficacité de ses bombes, et est rentré avec un appareil criblé de balles. A plus de cinq cents .heures de vol sur l'ennemi."

* Citation à l'ordre de l'armée du Slt Houlon, observateur à l'escadrille F 7, en date du 3 juin 1917 : "Excellent observateur, brave, courageux et modeste. Le ler décembre 1916, a accompli une mission spéciale très périlleuse qu'il a pleinement réussie. Les 14 et 15 janvier 1917, s'est maintenu pour accomplir sa mission pendant deux heures sous le feu de batteries aériennes et est rentré avec 29 éclats d'obus dans son appareil. Le 23 février 1917, a soutenu une lutte héroïque contre un avion plus rapide que lui et l'a mis en fuite. Le 16 avril 1917 a réussi par ses réglages à faire éteindre le feu d'une pièce ennemie qui tirait sur une gare importante de ravitaillement."

* Citation à l'ordre de l'armée du Sgt François Terry, pilote à l'escadrille N 3, en date du 3 juin 1917 : "D'origine cubaine et engagé pour la durée de la guerre. Excellent pilote de chasse plein de bravoure et d'audace, qui a déjà livré sur le front roumain plus de 15 combats. Le 23 mai, a attaqué seul deux avions ennemis et les a forcé à prendre la fuite. A eu au cours de ce combat très serré son moteur traversé, un plan détruit et n'a pu rejoindre l'aérodrome que grâce à son habileté et à son sang-froid."

Une mission extraordinaire se déroula dans l'après-midi du 25 mai 1917, impliquant des aviateurs de l'escadrille BM.8. A 17h 05, décollèrent du terrain de Vanatori  les deux équipages caporal pilote Enel-bombardier soldat Siguret et caporal pilote Pigrenet-mitrailleur soldat Maringer avec mission de bombarder la gare de Traian et les trains militaires. La formation était escortée par l'équipage lieutenant pilote Delas-canonnier soldat Bost qui participait à la mission sur le Bréguet n° 572 armé d'un canon de 37 mm. Après largage des bombes, la formation fut attaquée par des Aviatik de chasse et l'avion BR n° 256 piloté par le caporal Pigrenet étant criblé de balles ennemies. A cet instant précis, le canonnier Bost ouvrit le feu avec son canon. Un Aviatik atteint par des éclats d'obus fit une manœuvre brusque et tomba presque à la verticale mais, parvenu à proximité du sol, parut se redresser et disparut pendant plusieurs minutes puis il rejoignit les trois autres Fokker. Le combat devint désespéré. Le ciel était rempli d'éclats d'obus de 37 mm. Alertés, arrivèrent à la rescousse deux pilotes roumains le lieutenant Basile Craiu et l'adjudant Marin Popescu de l'aviation de chasse roumaine qui patrouillaient sur zone. Les deux aviateurs roumains attaquèrent en force et un Fokker succomba dans le combat contre le lieutenant Craiu. Les bombardiers et leurs équipages français rentrèrent au terrain avec des avions criblés de balles.

Sur le front de la IIème armée, le 31 mai 1917, le lieutenant Schneider de l'escadrille N. 1 abattit un L.V.G.  au sud de Soveja.

* Citation à l'ordre de l'armée du Slt Jean Léon Cachet, pilote à l'escadrille BM 8, en date du 5 juin 1917 : "Officier pilote de haute valeur, d'un grand exemple pour l'escadrille, a exécuté sur le front roumain neuf bombardements pleinement réussis et qui ont causé des pertes sérieuses à l'adversaire. A eu, au cours de ces bombardements, son appareil criblé trois fois de suite par des éclats d'obus et des balles de mitrailleuses."

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Schneider, pilote à l'escadrille N 1, en date du 5 juin 1917 : "Excellent pilote de chasse d'une bravoure et d'un courage à toute épreuve, comptant déjà deux victoires sur le front français. Le 31 mai, a attaqué un avion ennemi dans ses lignes, l'a poursuivi, combattu en descendant jusqu'à  500 mètres d'altitude et l'a abattu dans ses lignes."

Le 9 juin 1917, le 2ème groupe d'aviation roumain est retiré du front de la 4ème armée russe et affecté à la nouvelle 1ère armée.
Le 1er groupe d'aviation roumain (2ème armée roumaine) : escadrilles F 2, F 6, N 1.
Le 2ème groupe d'aviation roumain passe de la 4ème armée russe à la 1ère armée roumaine : escadrilles C 12, F 4, F 7, F 9, N 3 et N 11.
Le 3ème groupe d'aviation roumain (6ème armée russe) : escadrilles N 10, F 5, BM 8.

Au début de l'été 1917, l'armée roumaine achevait ses préparatifs en vue d'une offensive générale sur tout le front. L'aviation contribua dans une grand mesure à recueillir des renseignements sur l'ennemi, le front fut photographié en totalité par les escadrilles roumaines au sein desquelles volaient des pilotes français. Plus la date se rapprochait, plus les missions de reconnaissance s'intensifiaient.  

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt de Pauniat, adjoint au commandant du 2ème groupe d'aviation roumain, en date du 1er juillet 1917 : "Excellent pilote qui a toujours donné sur le front français les preuves d'une grande bravoure et montré de grandes qualités de commandement. En Roumanie, nommé adjoint technique d'un groupe d'aviation, a tenu à donner l'exemple et a accompli le 21 mai un raid de 560 kilomètres en territoire ennemi. Malgré un vent défavorable et dans des conditions particulièrement pénibles,  a tenu l'air pendant cinq heures quarante-cinq consécutives, rapportant des documents et des photographies les plus précieuses et exécutant ainsi un des plus beaux raids aériens."

* Citation à l'ordre de l'armée du Slt Amédée de Flers de la Motte-Ango, pilote de l'escadrille N 10, en date du 1er juillet 1917 : "Excellent pilote, déjà médaillé et trois fois cité sur le font français. En Roumanie, a déjà exécuté au mois  d'avril 1917, une mission lointaine particulièrement difficile. Le 21 mai 1917, a accompli un raid de 560 kilomètres en en territoire ennemi , tenant l'air pendant cinq heures quarante-cinq consécutives dans des circonstances très défavorables et exécutant ainsi un des plus beaux raids aériens entrepris."
 
* Citation à l'ordre de l'armée du Slt Roger Lucy, observateur à l'escadrille F 2, du date du 1er juillet 1917 : "Observateur d'une bravoure et d'une conscience remarquables, qui a déjà exécuté sur le front roumain nombre de reconnaissances à longue portée, rapportant toujours les renseignements les plus précieux et a livré plusieurs combats aériens. Le 21 juin, a accompli un raid de 600 kilomètres en en territoire ennemi par un temps défavorable et souvent à basse altitude et est rentré au bout de cinq heures quinze minutes consécutives de vol avec des renseignements très précis et des photographies très importantes." 

 * Citation à l'ordre de l'armée de l'Adj Pierre Eugène François Alexandre, pilote à l'escadrille F 2, du date du 1er juillet 1917 : "Pilote de tout premier ordre, qui a plus de quatre cents heures de vol, tant sur le front français que sur le front de Roumanie. Le 21 juin, a accompli un raid de 600 kilomètres en en territoire ennemi par un temps défavorable et souvent à basse altitude et est rentré au bout de cinq heures quinze minutes consécutives de vol avec des renseignements très précis et d es photographies très importantes."

 * Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Bernard, au 3ème groupe d'aviation roumain, du date du 1er juillet 1917 : "Chef d'escadrille sur le front français, a remarquablement commandé son escadrille, en donnant lui-même l'exemple. En Roumanie, s'est toujours proposé pour les missions les plus difficiles et les plus lointaines. Le 23 juin, a accompli un raid difficile et important de plus de 500 kilomètres et d'une durée de cinq heures, malgré un vent violent et contraire, rapportant des renseignements du plus haut intérêt."

 * Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Meyer, du 3ème groupe d'aviation roumain, du date du 1er juillet 1917 : "Adjoint tactique au 3ème groupe, a tenu à donner l'exemple en faisant chaque jour de nombreuses reconnaissances dans les différents secteurs des escadrilles. Le 23 juin, a accompli un raid difficile et important de plus de 500 kilomètres et d'une durée de cinq heures, malgré un vent violent et contraire, rapportant des renseignements du plus haut intérêt."

Et les avions de chasse y prenaient part. Le 24 juin 1917, au cours d'une mission de cette nature, l'adjudant Donatien Lamprou, de l'escadrille N.1 abattit un appareil de reconnaissance allemand dans les environs de Maxineni. Le lendemain, il obtint une nouvelle victoire aérienne et fut décoré de la croix de guerre avec palme. Le 25 juin 1917, le sergent Manchoulas de l'escadrille N. 3 abattit un avion de reconnaissance allemand (du Fliegerabteilung 242 (A)w ), tombé dans les lignes roumaines, près du village de Ciuslea.

* Citation à l'ordre de l'armée de l'Adj Donatien Alexandre Lamprou, pilote à l'escadrille N 1, du 1er juillet 1917 : "Pilote brave et habile, qui s'est déjà distingué par maintes prouesses sur le front occidental. Le 25 juin, a attaqué de très près et a abattu dans nos lignes un avion ennemi."  

* Citation à l'ordre de l'armée du Sgt Henri Manchoulas, pilote à l'escadrille N 3, du 1er juillet 1917 : "Pilote d'une hardiesse et d'une bravoure remarquables, qui s'est spécialisé dans l'attaque des avions ennemis et a déjà remporté trois victoires sur le front roumain. Le 25 juin, a attaqué de très près et a abattu dans nos lignes."

Le 30 juin 1917, le S/lieutenant de Flers de l'escadrille N. 10 attaqua au-dessus du village d'Independenta  (comté de Ialomita) un avion allemand, qui fut descendu en flammes. Le 8 juillet, l'adjudant Pierre Alexandre  aux commandes d'un bimoteur Caudron G.4 attaqua  à 15h un chasseur allemand. Grâce à un grand courage et sa maîtrise de l'art du pilotage, l'aviateur français réussit à vaincre son adversaire, qui s'écrasa au sol.

* Médaille militaire et citation à l'ordre de l'armée de l'Adj Pierre Alexandre, du train des équipages militaires, détaché à l'aviation, en date du 9 août 1917 : "Pilote remarquable de courage et d'audace, déjà cité deux fois à l'ordre de l'armée. Le 26 mai 1917, au cours d'une reconnaissance éloignée, a attaqué deux avions ennemis et les a mis en fuite ; est revenu avec un appareil criblé de balles. Le 8 juillet, pendant une reconnaissance photographique éloignée a été attaqué à plus de trente kilomètre en arrière des lignes par un avion de chasse très supérieur ; a soutenu une lutte violente pendant plus d'un quart d'heure et a mis son adversaire hors de combat."

Les combats aériens se succédaient tous les jours pendant les batailles de la Marasti et de Marasesti et sollicitèrent fortement les escadrilles franco-roumaines. Le 20 juillet, le capitaine Gond, pilotant le Nieuport n° 1909 intercepta à 9h 15 un avion allemand qui s'écrasa près du village de Ciuslea. Le 7 août, l'adjudant James Texier et le l'adjudant Marin Popescu (de la N. 11) par une attaque parfaitement synchronisée abattirent un Fokker, tombé en flammes près de Faurei, sur la rive de la Putna.
Le 8 août 1917 fut une journée marquée par des victoires aériennes sur le front roumain. L'équipage formé par le lieutenant Bonneton, pilote, et le S/lieutenant Nederval (d'origine Lithuanienne), observateur, qui volait sur le Caudron G.4 n° 1814, repéra un avion de chasse ennemi attaquant un ballon roumain. L'équipage français intervint immédiatement  et après un combat à bout portant, l'avion ennemi fut abattu et tomba au nord de Marasesti.  Au cours d'une patrouille, le lieutenant Brullard de l'escadrille N.1 abattit un avion austro-hongrois de type Hansa Brandenburg C.1, tombé au environs du village de Harja.

* Citation à l'ordre de l'armée du Slt Fernand Régis Bonneton, pilote à l'escadrille F 7, en date du 10 août 1917 : "Officier d'une bravoure et d'un courage remarquables; quatre fois blessé dans l'infanterie et quatre fois cité à l'ordre du régiment, de la brigade et de la division. Excellent pilote, toujours volontaire pour les missions dangereuses. A eu déjà plusieurs combats très durs sur le front de Roumanie. Le 8 août, a abattu dans nos lignes un avion de chasse ennemi de beaucoup supérieur à son appareil, sauvant ainsi un ballon allié."

* Citation à l'ordre de l'armée de l'Adj Georges Alain Auguste Brun, pilote à l'escadrille N 10, en date du 10 août 1917 : "Sous-officier modèle et excellent pilote ; déjà cité à l'ordre de l'armée. Le 13 août 1917, au cours d'une protection, a mis en fuite deux avions ennemis qui attaquaient l'avion de reconnaissance et, après un dur combat, a abattu un de ces avions devant nos lignes."  

Au cours des combats de 1917 en Marasesti, Marasti et Oituz se sont distingué par leur courage les aviateurs Marius Lafarge, le sergent de Triquerville de la F.6 les lieutenants Roger Lucy et Albert Brissaud de la F.2 et Laperotte  de la F.6,  observateurs aériens.  

* Médaille militaire et citation à l'ordre de l'armée de l'Adj Géraud Marius Lafarge, pilote à l'escadrille F 6, en date du 9 août 1917 : "Pilote d'un courage et d'une conscience à toute épreuve. Le 26 juin 1917, a exécuté un raid particulièrement difficile et éloigné, faisant un parcours de plus de 400 kilomètres en territoire ennemi. Le 25 juillet, au cours d'une attaque, a volé à midi à une altitude très basse pour assurer une liaison d'infanterie, et dans une région très mouvementée. Pris dans un remous violent, a fait une chute brutale qui a arraché la mitrailleuse et rendu l'appareil presque ingouvernable; a continué cependant à envoyer les derniers renseignements avant de descendre sur un terrain impraticable où, grâce à sa maîtrise, il a pu atterrir sain et sauf avec son passager."
 
* Citation à l'ordre de la mission militaire française en Roumanie du Sgt Joseph Auguste Pierre Léon Costé de Triquerville, pilote à l'escadrille F 6, en date du 10 août 1917 : "Pilote qui, malgré son âge, s'est toujours montré plein d'entrain et de bravoure et s'est donné sans compter sur le front de Roumanie. Le 24 juillet 1917, au cours d'une mission de liaison d'infanterie, exécutée à 200 mètres au-dessus des lignes, a eu son appareil atteint par un projectile, les commandes de profondeur coupées et le gouvernail de direction mis hors service. A néanmoins terminé sa mission avant de rentrer au terrain, risquant ainsi un accident grave."  

* Médaille militaire et citation à l'ordre de l'armée de l'Adj James Yves Martin Yves Texier, pilote à l'escadrille N 3, en date du 15 août 1917 : "Sous-officier modèle et excellent pilote de chasse qui a déjà abattu trois avions ennemis. A fait preuve des plus belles qualités de courage, d'énergie et de sang-froid dans un dur combat aérien qu'il a livré le 15 août 1917, et dans lequel il a été grièvement blessé."

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt René Michel Jules Joseph Chambe, commandant l'escadrille N 1, en date du 20 août 1917 : "Très bon pilote et excellent chef d'escadrille, entraînant par son exemple personnel les pilotes de son unité. Le 23 juillet 1917, a attaque seul deux appareils ennemis qu'il a mis en fuite. A été dans ce combat sérieusement blessé d'une balle dans le pied."

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Albert Brissaud, observateur à l'escadrille F 2, en date du 20 août 1917 : "Officier observateur d'une rare conscience, qui s'est dépensé sans compter depuis son arrivée en Roumanie. Pendant la préparation de l'offensive, a pu, par ses reconnaissances photographiques constantes, établir un tracé exact du terrain. Le 23 juillet, photographiant à faible altitude les destructions faites par notre artillerie et étant attaqué par un avion ennemi, a réussi à le mettre en fuite et a terminé sa mission. A ainsi contribué de façon très efficace au succès de l'attaque."

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt François Laperotte, observateur à l'escadrille F 6, en date du 20 août 1917 : "Observateur d'un courage et d'une conscience à toute épreuve. le 20 juin 1917, a exécuté un raid particulièrement difficile et éloigné, faisant un parcours de plus de 400 kilomètres en territoire ennemi et rapportant les documents les plus intéressants. Le 25 juillet, au cours d'une attaque, a volé à midi à une altitude très basse pour assurer la liaison d'infanterie et dans une région très mouvementée. Pris dans un remous violent, a fait une chute brutale qui a arraché la mitrailleuse et rendu l'appareil presque ingouvernable; a continué cependant à envoyer les derniers renseignements avant de descendre sur un terrain impraticable où il n'a dû son salut qu'à la maîtrise du pilote."

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Charles Edmond Maurice Mallet, pilote à l'escadrille N 3, en date du 20 août 1917 : "Officier d'une énergie et d'un courage à toute épreuve, qui s'est déjà distingué par plusieurs vols audacieux et plusieurs bombardements de nuit. Le 20 juillet 1917, a exécuté avec plein succès une mission spéciale de la plus haute importance et dans des conditions particulièrement difficiles et dangeureuses."

* Citation à l'ordre de l'armée de l'Adj Louis Pierre Bourgeois, pilote à l'escadrille F 7, en date du 20 août 1917 : "Pilote très brave et très habile, qui s'est déjà signalé par des reconnaissances lointaines exécutées à 300 mètres de haut, lors de la bataille de Bucarest. Le 20 juillet 1917, a exécuté avec plein succès une mission spéciale de la plus haute importance et dans des conditions particulièrement difficiles et dangereuses."

* Citation à l'ordre de l'armée du Sgt Maurice Vincent, pilote à l'escadrille F 4, en date du 20 août 1917 : "Pilote d'une audace et d'une bravoure incomparables, qui compte plus de heures de vol sur le front roumain. Les 24 et 25 juillet 1917, a assuré à un corps d'attaque la liaison d'infanterie, est descendu sur l'ennemi à 100 mètres pour repérer à la vue les emplacements de l'ennemi et est revenu les deux fois avec un appareil criblé de balles."

* Citation à l'ordre de l'armée du Slt Jean Baptiste Léger Albert Ballet, observateur à l'escadrille F 5, en date du 20 août 1917 : "Observateur de premier ordre ; par son exemple constant a entrainé les observateurs de son escadrille. A plus de deux cents heures de vol on Roumanie et a eu son appareil atteint de plus de 40 balles ou éclats d'obus. Les 13 et 17 janvier 1917, a accompli des reconnaissances à longue portée d'où il a rapporté les renseignements les plus précieux. Les 8 et 9 mars, a effectué des bombardements avec plein succès. Le 8 mai, attaqué par deux avions ennemis a continué son travail après un combat très violent où il a mis ses adversaires en fuite."

* Citation à l'ordre de l'armée de l'Adj Max Léon Emile Martin Bruyère, pilote à l'escadrille N 10, en date du 20 août 1917 : "Pilote d'une bravoure et d'une conscience à toute épreuve qui a fait plus de cent heures de vol dans les Carpathes et a livré de nombreux combats aériens. S'est distingué encore plus au cours de la dernière offensive où, par ses vols incessants et ses attaques répétées, il a pu permettre à nos avions de réglage de remplir leur mission et empêcher les avions ennemis de survoler nos lignes."

* Citation à l'ordre de l'armée de l'Adj Paul de Ram, pilote à l'escadrille F 5, en date du 20 août 1917 : "Pilote de premier ordre qui, en quatre mois, a effectué plus de 140 heures de vol au-dessus de l'ennemi, a eu son appareil atteint de plus de 40 balles ou éclats d'obus. S'est toujours offert pour accomplir les missions les plus difficiles, rapportant toujours des photographies ou des renseignements intéressants. A effectué, le 31 mai 1917, un bombardement avec plein succès. Le 8 mai, attaqué par deux avions ennemis dont les balles ont atteint son appareil, s'est débarassé de ses adversaires et a terminé sa mission."

* Citation à l'ordre de l'armée de l'Adj Georges Alain Auguste Brun, pilote à l'escadrille N 10, en date du 20 août 1917 : "Pilote adroit et audacieux, d'un dévouement à toute épreuve, modèle de courage et d'entrain. Blessé sur le front, une fois dans l'aviation et une fois dans l'infanterie, a livré depuis son arrivée en Roumanie un grand nombre de combats, mettant chaque fois son adversaire en fuite,, notamment les 23, 25 mai et 24 juin 1917. S'est toujours offert pour les missions les plus difficiles."

* Citation à l'ordre de l'armée de l'Adj Charles de Bentzmann, pilote à l'escadrille N 10, en date du 20 août 1917 : " Excellent pilote, n'a cessé de chercher le combat avec les avions ennemis, notamment le 2 avril 1917, où il a forcé son adversaire à atterrir, les 23 mai, 12 juin et 5 juillet 1917. Le 31 mai, protégeant un avion de reconnaissance, n'a pas ahandonné ce dernier malgré un mauvais fonctionnement de son moteur et a dû atterrir à proximité des lignes, passant les tranchées à faible hauteur."

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Albert Brissaud, observateur à l'escadrille F 2, en date du 20 août 1917 : " Officier observateur d'une rare conscience, qui s'est dépensé sans compter depuis son arrivée en Roumanie. Pendant la préparation de l'offensive, a pu, par ses reconnaissances photographiques constantes, établir un tracé exact du terrain Le 23 juillet, photographiant à faible altittide les destructions faites par notre artillerie et étant attaqué par un avion ennemi, a réussi à le mettre en fuite et a terminé sa mission. A ainsi contribué de façon très efficace au succès de l'attaque."

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Georges Lebrun, observateur à l'escadrille F 9, en date du 20 août 1917 : "Observateur consciencieux et dévoué. Grièvement blessé lors de la bataille de Bucarest, est revenu sur le front à peine guéri et s'est dévoué sans compter pendant l'offensive notamment le 20 juillet, où il a volé pendant 6 heures pour assurer l'exécution de réglages importants, et, bien qu'attaqué à plusieurs reprises par des avions ennemis, a continué sa mission avec le plus grand courage."

Ces courageux Français formaient des équipages mixtes avec des aviateurs roumains, exécutant leurs missions au mépris du danger, photographiant  jusqu'aux plus petites positions ennemies au profit de l'artillerie roumaine de Valea Casinului et Valea Putnei.  Ils volaient pendant de nombreuses heures à une altitude de 500 mètres, vulnérables au tir du sol. Combien de fois sont-ils rentrés de mission avec des avions criblés de balles ennemies. Le 16 août 1917, le capitaine Gond obtint sa deuxième victoire aérienne, abattant au-dessus de Barlad un avion ennemi du Fliegerabteilung 20. L'escadrille N.3 perdit par contre un combattant admirable, l'adjudant James Texier, mortellement blessé en combat aérien. Faisant preuve d'un caractère exceptionnel, presque inconscient, il rentra au terrain et se posa parfaitement, sauvant son appareil. C'est alors seulement qu'il perdit définitivement connaissance . Le roi Ferdinand Ier lui décerna la médaille d'argent de la bravoure militaire et le Capitaine Gond fut nommé officier de l'ordre de l'étoile de Roumanie avec croix ornée de glaives.

Le 8 septembre, le capitaine Micheletti de l'escadrille N.1 affronta un avion ennemi au-dessus de Magurii Casinului, obtenant une brillante victoire. De son côté, le lieutenant Brullard obtint deux victoires aériennes  les 8 et 9 septembre 1917, venant s'ajouter au  palmarès de la célèbre escadrille N.1, commandée par le capitaine René Chambe.

* Citation à l'ordre de l'armée du Cne Charles Auguste Sylvestre Micheletti, pilote à l'escadrille N 1, en date du 16 septembre 1917 : "Pilote de chasse plein d'ardeur, qui vole depuis de nombreux mois dans la région difficile des Carpathes. A soutenu brillamment de très nombreux combats, mettant toujours les ennemis en fuite, bien qu'ils fussent supérieurs en vitesse et en armement. Le 20 septembre, a abattu son adversaire dans un combat qu'il a poussé jusqu'à 150 mètres au-dessus des lignes ennemies."

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Xavier Louis Brullard, pilote à l'escadrille N 1, en date du 16 septembre 1917 : "Pilote énergique et courageux, d'une sûreté et d'une adresse remarquables. Dans l'aviation depuis 1912, n'a pas quitté le front depuis le début de la guerre. En Roumanie, a été envoyé sur le front dès son arrivée ; pendant les offensives de juillet et août 1917, s'est montré plein d'allant et de courage, en protégeant efficacement nos avions de réglage et de photographie, et en attaquant sans cesse des adversaires supérieurs en nombre, en puissance et en armement. Au cours de nombreux combats, a réussi à abattre deux avions ennemis en deux matinées consécutives, les 8 et 9 septembre 1917."

Après la conclusion des combats que les historiens nomment "bataille de la Marasti-Marasesti-Oiluz", l'action des aviateurs français s'est poursuivie avec le même enthousiasme et esprit de sacrifice jusqu'en décembre 1917. Le 29 octobre 1917, le capitaine Micheletti et le lieutenant Bonneton, partis en patrouille, abattirent un avion Hansa Brandenburg C.1. Ce fut la 29ème victoire aérienne obtenue par des aviateurs français sur le front de Roumanie.
Il faut rendre hommage à tous ces pilotes français venus pendant la guerre en Roumanie. Nous connaissons bien aujourd'hui la composition de la mission aéronautique. Au cours de l'année 1917, celle-ci fut  constituée de 60 officiers, 25 adjudants, 50 sergents, 49 caporaux et 119 soldats soit un total de 303 hommes. Pour leur participation aux combats, quatre aviateurs français furent décorés des plus hautes distinctions roumaines. La croix de Michel le Brave de IIIème classe fut attribuée au capitaine Maurice Gond, commandant l'escadrille N. 3, au capitaine Charles Mallet de l'escadrille N.1 (et commandant pendant une certaine période de l'escadrille N.3), au capitaine Augustin de Mailly-Nesle et au lieutenant Roger Lucy.

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Vasile Craiu, pilote à l'escadrille N 11 de l'armée roumaine, en date du 16 novembre 1917 : "Pilote plein d'allant et de bravoure qui a déjà livré sur le front de Roumanie un grand nombre de combats Le 15/28 juin, voyant un de nos appareils de réglage attaqué par 3 avions ennemis, s'est précipité à son secours et a réussi à dégager l'appareil en danger, luttant héroïquement contre ses 3 adversaires. A eu dans ce combat l'épaule traversée par une balle."

* Citation à l'ordre de l'armée du Sgt Maurice Eugène Edouard Vincent, au 2ème groupe d'aviation, pilote à la réserve générale d'aéronautique, en date du 3 novembre 1918 : "A fait preuve, au début de la campagne, dans des circonstances difficiles, de courage et d'énergie, en même temps que d'un haut sentimsnt du devoir. Très bon sous-officier, s'est distingué dans l'aviation par ses belles qualités d'audace et de bravoure, notamment en Serbie, en Albanie, et en Roumanie. Une citation."

Au cours de la campagne 1916-1917, la mission aéronautique française a versé son sang pour la cause de la victoire. Tombés au champ d'honneur, le Slt Cordonnier et l'Adj James Texier ont leurs noms inscrits sur le monument des héros de l'aéronautique à Bucarest.
Après que la Roumanie ait été, conséquence de la paix séparée germano-russe de Brest-Litovsk, forcée de conclure l'armistice de Focsani avec les puissances centrales (9 décembre 1917), le gouvernement roumain resté en fonctions mit un terme à la présence d'une grande partie des aviateurs français le 28 février 1918. Après cette date, la mission française retournait dans sa patrie. Les aviateurs français furent salués à leur départ par "Au revoir ! A bientôt, après la victoire !".

Bilan de l'aéronautique militaire roumaine :

Au cours des campagnes de 1916 et 1917, l’aéronautique militaire roumaine a effectué :
- 8.000 heures de vol.
- 705 réglages d’artillerie.
- 6.981 photos aériennes.
- de nombreuses liaisons avec l’infanterie de première ligne.
- des missions spéciales.

Bilan de la chasse :

- 456 combats aériens.
- 40 appareils ennemis abattus.
- 14 victoires des aviateurs roumains.
- 14 victoires des aviateurs français.
- 1 victoire d’un aviateur britannique.
- 1 victoire d’un équipage franco-russe.
- 10 appareils abattus par la DCA.

Bilan de l'aérostation :

- 1.702 heures d’ascension.
- 410 réglages de tirs d’artillerie.
- découverte de 281 batteries ennemies.

 

 

Au centre, le Gal Henri Berthelot salue le Lcl de Vergnette de la Motte - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo transmise par Jean-Christian Tirat que je remercie pour son aide.

 

Commandants des escadrilles

Types d'avions utilisés

Liste des avions livrés à l'aéronautique
militaire française en Roumanie


 

Remerciements à :

- M. Valeriu Avram pour son historique de la mission française en Roumanie 1916-1917.
- M. Jean-Christian Tirat pour l'envoi de la photo réunissant le Gal Berthelot et le Lcl Vergnette de la Motte.
- M. David Méchin pour la transmission de son étude sur les escadrilles françaises engagées en Roumanie.
- M. J. Lassaque pour sa traduction du texte de Valeriu Avramet.

Bibliographie :

- Les escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et histoire - 1912-1920 - Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- L'aviation française 1914-1940, ses escadrilles, ses insignes - par le Commandant E Moreau-Bérillon - publié à compte d'auteur en 1970.
- The French Air Service War Chronology 1914-1918 par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.
- La Mission aéronautique française en Roumanie 1916-1917 de Valeriu Avram publié aux éditions Editura Militara en 1998.
- Les Insignes de l'Aéronautique Militaire Française jusqu'en 1918 par Philippe Bartlett publié par Indo Editions en 2002.
- Les Armées françaises dans la Grande Guerre publié à partir de 1922 par le Ministère de la Guerre.
- Les "As" français de la Grande Guerre en deux tomes par Daniel Porret publié par le SHAA en 1983.
- Site Internet "Traditions des escadrilles de l'Armée de l'Air" de Henri Guyot - Voir le lien
- Site Internet "Mémoires des Hommes" du Ministère de la Défense - Voir le lien

 

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Escadrille N 11 de Roumanie Escadrilles 1 à 500

 

 

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