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Insignes de l'escadrille 43

Le premier insigne collectif de l'escadrille C 43 a été une libellule car on en retrouve le dessin sur au moins six Caudron G 4 de l'unité, dès juin-juillet 1916. Il ne s'agit donc pas de l'emblème d'un même pilote qui aurait changé d'avion car plusieurs de ces libellules ont un dessin différent.

L'insigne au fer à cheval a fait son apparition, à la même période, comme insigne individuel sur un Caudron G 4. Peint sur les faces avant des capots moteur, il était accompagné du chiffre "L 3" stylisé, peut-être pour marquer le rattachement de l'unité au 3ème groupe d'aviation, en date du 1er juillet 1916. On retrouve ensuite cet insigne peint sur les Sopwith 1A2 au début 1917, le chiffre "3" n'a pas été repris.

1 - sur le fuselage.

La libellule sur Caudron G 4.

Cet insecte est le premier insigne collectif de l'escadrille C 43 car en faisant l'inventaire des fonds Cottave-Claudet et Moineville, on trouve un minimum de six Caudron G 4 portant une libellule.

Plusieurs dessins de libellules ont été observés sur les Caudron G 4 de la C 43 - Celui-ci a été observé sur le G 4 n° C 1386 sur le terrain de Chipilly en juillet 1916 - Ces libellules étaient systématiquement peintes de chaque coté de l'avant du fuselage - Les couleurs sont données avec les précautions d'usage, l'interprétation des photos en noir et blanc et leur transposition en couleur n'est pas une science exacte - Dessin d'après photo Albin Denis.

Détail de la libellule du Caudron G 4 n° C 1386 photographié en juillet 1916. La photo entière est présentée dans la partie "avions" de cette étude. Photo Famille Moineville que je remercie pour son aide.

Autre dessin de libellule lui aussi observé sur l'avant d'un Caudron G 4 de la C 43 - Dessin d'après photo Albin Denis

Le mécanicien Félix Passeron pose devant l'un des Caudron G 4 de la C 43 - La photo entière est présentée dans la partie "avions" de cette étude - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

Détail de la libellule du Caudron G 4 de l'escadrille C 43 monté par l'équipage Sgt Rousset (pilote) / Ltt Moineville (obs) accidenté sur le terrain de Chippilly, le 15 octobre 1916. La photo entière est présentée dans la partie "avions" de cette étude - Photo famille Moineville que je remercie pour son aide.

Sopwith 1A2 n° 4127 du Sgt Jobert de l'escadrille SOP 43 en 1917 - Cet avion lui a été affecté, le 9 septembre 1917 - Remarquez le fer à cheval, emblème de l'unité sur les deux avions - Photo collection Gregory VanWyngarden que je remercie pour son aide.

Sopwith 1A2 de l'escadrille SOP 43 à l'été 1917 - Remarquez l'insigne d'unité sur le fuselage de l'appareil - Photo collection Gregory VanWyngarden que je remercie pour son aide.

2 - sur les capots moteur.

Dans presque tous les cas observés, la libellule est associée à d'autres porte-bonheur comme le trèfle à 4 feuilles, le fer à cheval ou la Croix de Lorraine.

Les trois symboles identifiés : le trèfle à 4 feuilles - la Croix de Lorraine - le fer à cheval.
Dessin : Albin Denis

Voir la suite dans la colonne de droite

Premier dessin du fer à cheval vu sur un Caudron G 4 de la C 43 en juillet 1916. L'association du fer à cheval et du chiffre "L3" s'explique peut-être par l'appartenance du pilote à la cavalerie - Agrandissement d'une photo prise par Paul Cottave-Claudet et transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

L'auteur de ce site a tenté de trouver la signification de cet insigne. Après avoir étudié les armes d'origine des pilotes de l'escadrille C 43 en juin-juillet 1916, période d'apparition de ces symboles, aucun ne provenait d'une unité de cavalerie (le fer à cheval) ayant un rapport direct avec le chiffre "3". Le seul événement qui pourrait coïncider, serait le rattachement de l'escadrille 43 au 3ème groupe d'aviation (pour la gestion administrative et logitique), à partir du 1er juillet 1916. Le fer à cheval serait alors un simple porte-bonheur.

Les différents exemples sur les Caudron G 4 de l'escadrille C 43 :

Sortie d'un Bessonneau d'un Caudron G 4 de l'escadrille C 43 - Cet exemplaire porte les fers à chevaux et la libellule de nez - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

MdL Julien Guertiau posant en compagnie de ses deux mécaniciens (1er et 2ème) devant un Caudron G 4 de l'escadrille C 43 qui porte cette fois la libellule et des Croix de Lorraine sur les faces avant des capots moteur - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

Accident d'un Caudron G 4 de l'escadrille C 43 monté par l'équipage Sgt Rousset (pilote) / Ltt Moineville (obs), terrain de Chippilly, le 15 octobre 1916 - La libellule est associée aux trèfles à 4 feuilles - Photo famille Moineville que je remercie pour son aide.

- Le fer à cheval sur Sopwith 1A2 -

Sur Sopwith 1A2, on retrouve le fer à cheval associé au chiffre "3" sur au moins un appareil. C'est à cette époque que l'escadrille adopte le seul fer à cheval. Voir les photos associées.

Insigne individuel peint sur les flancs d'un Sopwith 1A2 de l'escadrille C 43 au début 1917 - Il s'agit peut-être encore d'un insigne individuel - Dessin d'après photo Albin Denis.

Fer à cheval sur fond blanc, accompagné du chiffre "3" souligné - Cet insigne est peint sur le fuselage d'un Sopwith 1A2 de l'escadrille SOP 43 en 1917 - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

- Insigne collectif sur Breguet 14 A2 ou B2 -

Sur Sopwith 1A2, puis sur Breguet 14 A2 ou B 2, l'unité conserve le fer à cheval.

Insigne de l'escadrille C 43 - Epoque Breguet 14 - On trouve aussi cet insigne sur un fond blanc - Dessin Albin Denis.

Insignes métalliques
de l'escadrille 43

Représentation infographique de l'insigne métallique de l'escadrille BR 43 de 1918 - Cet exemplaire a été vendu aux enchères à Lyon en 2017 - Ne disposant que d'une petite photo en basse résolution, en voici un dessin - Fixation par une épingle - fabrication vraisemblable par un mécanicien - Si l'heureux propriétaire de cet insigne lit cette page, qu'il veuille bien envoyer des photos recto-verso à l'auteur du site - Dessin d'après photo Albin Denis.


 

Unités détentrices des
traditions de la BR 43

La liste

Les insignes métalliques - part 1

Insigne de la 7ème escadrille du 39ème RAO - Comme souvent pour les escadrilles stationnées en Afrique, l'insigne d'origine de la Grande Guerre n'est pas repris car jugé non adapté au théatre d'opérations - Seules les traditions sont transmises. Photo Albin Denis

Insigne de la 2ème escadrille du GR I/36 - Insigne collection CTAWAM que je remercie pour son aide.

Insigne du GR I/36 en 1939-1940 - Cette unité était composée de deux escadrilles : - la 1ère reprenant l'emblème de la SAL 58 (coq cerclé), mais pas ses traditions, - 2ème issue de la 7ème du 39ème RAO, elle-même de la C 43 - Photo Albin Denis

Unités détentrices des
traditions de la BR 43

Les insignes métalliques - part 2

Insigne métallique de la 36ème escadre de bombardement de 1939-1940 - Cette unité se composait des GB I/36 et GB II/36 - Le GB I/36 a hérité des traditions des escadrilles SAL 58 et 7/39 - Le GB II/36 a hérité des escadrilles SAL 253 et BR 257 - Période 1939-1943 - Photo Albin Denis.

Insigne métallique du 1er escadron de la 36ème escadre de détection aéroportée stationné à Avord - Insigne homologué sous le n° 1219 en 1990 - Il reprend les escadrilles du GC I/36 en 1940 - Photo Albin Denis.

Insigne métallique de la 36ème escadre de détection aéroportée stationnée à Avord - Insigne homologué sous le n° 1218 en 1990 - Il reprend les traditions de la 36ème EB de 1939-1940 - Photo Albin Denis.

Fanion des unités héritières
de ses traditions

Fanion de l'escadrille de détection et de contrôle aéroportés 1/36 "Berry" stationnée sur la base aérienne 702 d'Avord - Equipée de Boeing E3F, cette unité est héritière des traditions des escadrilles SAL 58 (1ère escadrille) et BR 43 (2ème escadrille) - Ce fanion a été fabriqué en 2010 par la société Proton-Capillery de Lyon - Photo Jean-François Bouvier que je remercie pour son aide.

 

Historique de l'escadrille 43

Cette partie a été réalisée à l'aide des JMO des différentes unités (Armées et Corps d'armées) ainsi que les carnets de comptabilité en Campagne de l'escadrille C 43. L'escadrille 43 ne possédant plus de JMO (destructions de mai-juin 1940), il n'a pas été possible de retrouver toutes les missions de ses équipages. Ce récit sera complété au fur et à mesure avec les données de carnets de vol individuels des équipages. Merci aux familles concernées de prendre contact avec l'auteur du site.

1915

Création officielle de l'escadrille C 43 sur le terrain de Bron près de Lyon, le 9 avril 1915. Placée sous le commandement du Cne Jules Aubry, elle fait mouvement sur Moreuil dès le lendemain. Elle est stationnée dans la zone d'action de la 10ème armée.

Le 26 mai, le Cne Jules Aubry emmène un officier d'artillerie en visite, le Ltt Montagne, faire un tour d'avion. Comme le jour précédent, il était passé trop haut pour que ses camarades puissent photographier son appareil. Il passe vraiment à raz des installations. Son Caudron G 3 (n° 479) accroche une tente avec les roues et s'écrase en se retournant. Le Cne Aubry, très grièvement blessé à la tête, décédera quelques minutes après. L'autre membre d'équipage a été éjecté et très légèrement blessé. L'escadrille, pour une stupide photo, perd son chef tant respecté. Plusieurs tentes abritant des avions ont été touchées, mais aucune ne s'est effondrée. Les dégâts sont donc limités au Caudron 479 qui est complétement détruit.

Suite au décès du Cne Jules Aubry, le Cne Georges Bellemois prend le commandement de la 43. Il restera à son poste jusqu'au 1er mars 1916.

Le 18 juin, le caporal Gaston Teisserenc est blessé par les éclats d'une bombe lachée sur le terrain par un avion allemand. Sa blessure ne guérissant pas normalement, il est évacué sur l'hôpital, le 30 juin.

Le 4 août, les escadrilles MF 20, C 43 et la 45ème compagnie d'aérostiers sont rattachées à la 6ème armée. Ces unités seront respectivement mises au service du 14ème CA (Villers-Bretonneux), 62ème DI (Moreuil) et 14ème CA (Guillaucourt).

Le 8 août, la 6ème armée dispose de 6 escadrilles au profil de ces différents corps d'armée. Pour la C 43, une mission de réglage d'artillerie. Elle compte 4 Caudron G 3 et 2 Caudron G 4 dans sa dotation.
Le 9, une seule mission est réalisée en raison du temps orageux et des nuages bas qui gênent l'observation aérienne.
Le 10 août, un Caudron G 4 est envoyé au profit d'un corps d'armée. Une autre mission permet le réglage d'une batterie de 75 mm.

Le 12 août, presque tous les avions en patrouille sont chargées d'empêcher le travail des avions de réglage d'artillerie allemands. La C 43 envoie trois Caudron G 4. Le 15 août, pendant une reconnaissance de corps d'armée, entre 6h25 et 7h50, 2 canons de 77 mm tirent sur l'avion. Les aviateurs repérent l'emplacement des pièces, grâce aux lueurs de départ de coup, au Nord de Villers-les-Roye, plus précisément sur la route d'Amiens à Roye. Le réglage de tir contre ces armes n'a pu avoir lieu en raison des nuages présents dans ce secteur.

Le 17 août, nouvelle reconnaissance de corps d'armée vers 18 h. Cette mission repère 2 batteries d'artillerie en action, dans la région de Parviller.
Le 18 août, 4 Caudron G 3 renforcés de 2 MS P de la MS 3 effectuent 4 vols de barrage. Les vols de barrage consistent à tenir un secteur et empêcher les intrusions ennemies dans le dispositif du corps d'armée.
Le 19, un réglage d'artillerie est effectué contre une batterie contre-avions (DCA) repérée à Villers-les-Roye.
Le 20 août, un vol de barrage et 5 vols de chasse en coopération avec la MS 3. les moyens aériens engagés consistaient en 3 Caudron G 3 et 2 MS type P.
Le 21, la C 43 reçoit la mission de photographier les travaux signalés à l'Est de Nesle et le long de la rive droite de la Somme.

Le 22 août, grosse activité pour l'unité avec 7 missions :

  • une reconnaissance avortée par la météo entre 7h30 et 8h30,
  • 3 vols de barrage (interdiction d'un secteur) entre 5h45 et 7h50,
  • un vol de barrage par MS type P détaché à l'escadrille entre 15h45 et 16h30, une reconnaissance sur Viller-les-Roye - Damery - Goyencourt - Parvillers. Cette mission repère une batterie avec 4 épaulements près de Viller-les-Roye, une autre pour canons plus gros avec 2 épaulements près de Goyancourt et pour finir deux autres emplacements au bois en Z.
  • un réglage d'artillerie pour une batterie de 75 mm sur une pièce de 130 près de Viller-les-Roye.

Le 23 août, 7 missions de barrage (interdiction d'un secteur). Le lendemain, trois reconnaissances non menées à leurs termes en raison de la brume et des nuages bas qui recouvrent la zone à surveiller.

Le 26 août, malgré un temps brumeux qui couvre la région, une reconnaissance photo est effectuée au-dessus de la région allant de Roye à Chilly-Maucourt. A cette occasion, l'équipage de la C 43 prend 8 clichés. Le lendemain, un G 4 tente un réglage d'artillerie à longue portée (ALGP) sur un terrain d'aviation ennemi. Cette mission est un échec en raison du manque de visibilité sur la zone. Le 29, un seul vol avec un vol de barrage. Le 30, deux missions sont accomplies, un réglage d'artillerie et un vol de barrage.

Le 31 août, 4 missions bien différentes pour les équipages:

  • une reconnaissance d'objectifs, suivie d'un réglage pour une batterie de 90 mm sur la région Est de Parvillers. Les 90 envoient 6 salves qui ne seront pas suivies de tir d'efficacité. Les tirs d'efficacité sont envoyées dans les tirs précédents ont été réglés en azimut et site.
  • un Caudron G 4 en mission de barrage, oblige un avion ennemi à faire demi-tour et à regagner ses lignes.
  • un réglage de tirs de pièces à longue portée sur le terrain d'aviation de Carrepuits.
  • une prise de photos de tranchées françaises.

Le 1er septembre, deux réglages sont coordonnés pour une batterie de 95 mm sur 2 batteries allemandes près de Parvillers. Les tirs ont été réglées en 4 et 6 salves, non suivies de tirs d'efficacité, comme hier.
Le 4 septembre, deux missions permettent le réglage d'une batterie de 75 mm dans la région de Villers-les-Roye. L'observateur observe 3 salves qui encadrent les canons ennemis. Puis une reconnaissance photo sur la région Nord-Ouest de Roye (8 clichés sont pris). Le lendemain, le réglage d'une batterie de 75 mm est arrêté par l'arrivée de nuages sur la zone.

Le 6, trois missions : une mission photo et un réglage d'artillerie avortés en raison de la météo et une reco photo prend 11 clichés sur la région de Roye. Le lendemain, trois nouvelles missions, un réglage d'artillerie pour une batterie de 95 mm qui tire sur des canons contre avions (DCA) au Sud-Est de Goyencourt, une reco photos sur la région de Roye et un vol de barrage.

Le 8, le Caudron G 4 réalisant les photos de la région de Chilly-Andechy est violemment canonné au-dessus de Hattencourt. Malgré les tirs adverses, l'équipage ramène 12 clichés de la zone. Le lendemain, la mission photo rentre avec 6 photos de la région Sud d'Andechy - Parvillers - Fouquescourt.

Le 10 septembre, 3 missions importantes dont voici le détail :

  • une reco entre Chilly et Villers-les-Roye ramène 12 photos. Les voies d'accès routières et ferrées sont calmes. L'équipage aperçoit un Drachen suir la route de Roye à Laucourt près de Gruny et un canon isolé dans la carrière au Sud du bois en Z.
  • un réglage d'artillerie au bénéfice d'une batterie de 75 mm sur des canons allemands à l'Est d'Andechy. Les tirs sont réglés en 3 salves.

Le 11 septembre, un réglage pour une batterie de 75 mm sur un dispositif d'artillerie à l'Ouest de Roye. Les tirs sont réglés en 6 salves et les canons allemands détruits.

Le 12 septembre, six missions pour l'escadrille C 43 :

  • quatre réglages d'artillerie ( 3 pour des 95 mm + 1 pour des 75 mm)
  • un vol de chasse contre un avion signalé mais pas retrouvé.
  • une reco photo sur la région de Nesle-Ham avec 14 clichés.

Le 12 septembre, trois missions :

  • un réglage en 3 salves d'une batterie de 75 mm sur Parvillers.
  • une reconnaissance photo sur Roye et carrepuits ramène 21 photos.
  • une mission de réglage d'artillerie avortée en raison de la panne du poste TSF.

Le 15 septembre, les nuages bas ont empêché les vols de reconnaissance. Les équipages en profitent pour réaliser des vols d'entraînement à la TSF.

A partir du 17 septembre et jusqu'à nouvel ordre, l'escadrille C 43 est mis à la disposition exclusive de la 62ème division. La C 43 mettra au profit de cette unité tous ses avions équipés d'une TSF pour réaliser les réglage d'artillerie.

Le 18 septembre, de 9h55 à 11h60, un réglage sur une batterie à l'Ouest de Damery avec 4 salves suivies de tirs d'efficacité observés très bons.
De 15h30 à 17h15, quatre réglages sur batteries au Nord de Parvillers et au Sud-Est de la Chavatte. En trois à cinq salves non suivies de tir d'efficacité. Dans la matinée, une mission de chasse. Un réglage d'artillerie sur la région de Dives et une reconnaissance d'objectifs.

Le 19 septembre, de 10h00 à 11h00, une reconnaissance photographique prend 11 photos de la région Nord-Ouest de Roye - Saint-Mard-Les-Triot - Villers-les-Roye. Dans l'après-midi, des réglage d'artillerie en 5 à 6 salves non suivies de tirs d'efficacité pour les batteries suivantes :

  • pour une batterie de 90 sur les batteries au Nord et au Sud de Parvillers.
  • pour une batterie de 95 sur les régions de Villers-les-Roye et Damery.
  • pour une batterie de 75 sur la région de Villers-les-Roye.

Le 20 septembre, deux réglages de batteries de 90 sur des batteries de 105 allemandes dans la région de Parvillers en 10 salves. Le 21 au matin, un réglage d'une batterie de 90 sur la région de Goyencourt est interrompu par l'arrivée sur zone d'un avion ennemi. De 15h30 à 17h40, deux réglages de 75 sur la région de Chavatte et un de 90 sur la région de Parvillers. De 15h40 à 17h35, un réglade de 90 sur les batterie à l'Est de Parvillers en 6 salves, et un réglage de 90 sur les batterie au Nord-Est de Damery en 5 salves et finalement de 16h30 à 17h45, une reconnaissance de front.

Le 22, au matin, un réglage de 90 sur une batterie de la région Est de Damery. Il est interrompu part l'arrivée sur zone d'un appareil ennemi. Un réglage de 90 sur une batterie au Nord de Parvillers. Dix salves tombent au même endroit, malgré plusieurs demandes de rectifications qui ne sont pas suivies d'effet. Puis un réglage sur une batterie à l'Est de Damery. Un réglage de 120 sur une batterie Sud du bois en Z. Un avion tire 15 balles incendiaires et 3 boites de fléchettes sur un Drachen à l'Est de Fresnoy-le-Grand. Le ballon est descendu par ses servants et l'avion de l'escadrille copieusement mitraillé par la DCA à proximité.

A partir du 23 septembre, des bombardements seront effectués sur les objectifs suivants :

  • gare de Saint-Quentin, le 23 et 24 septembre.
  • gare de Roisel, les 25 et 26 septembre.
  • gare de Saint-Quentin, le 27 septembre et les jours suivants.

Les avions suivants seront utilisés : les avions exécutant les reconnaissances d'armée, les Caudron G 4 des C 43 et C 10, les MF 11 bis (130 HP) de la MF 62 et le MF 11 de la MF 19 piloté par le Sgt Grivotté. Ces bombardements seront exécutés à volonté par ces unités.

Le 23 septembre, un avion régle le tir de 2 batteries de 120 sur des batteries de la région de Roye. L'unité réalise en outre deux autres réglages. Le 23 septembre, trois Caudron G 4 lancent 18 obus de 75 mm sur la gare de Saint-Quentin.

Le 30 septembre, il est très important de déterminer si les Allemands enlèvent sur le front de l’Armée leurs réserves partielles pour les transporter sur une autre partie du front. La C 43 reçoit la mission de surveiller les routes de Roye – Péronne et Roye – Nesles. Elle réalise une reconnaissance sur ces axes. A 8h15, trois Caudron G 4 lancent 18 obus de 75 mm retardés sur la gare de Saint-Quentin.

Le 1er octobre, les missions de bombardement sur les gares de Saint-Quentin – Roisel – Chauny – Appilly – Tergnier se poursuivent. Les escadrilles MF 19 – MF 62 – C 10 – N 3 et C 43 sont engagées avec la totalité de leurs moyens de bombardement.
Deux Caudron G 4 de la 43, lancent 12 obus de 75 retardés sur la gare de Saint-Quentin entre 7h50 à 8h10. Une reconnaissance d’objectifs dans la région de Parvillers – Une reconnaissance de 16h40 à 18h10 par Chaulnes – Nesle – Roye signale l’absence de mouvement sur les routes et les voies ferrées. Cinq obus de 75 sont largués sur la gare de Chaulnes.

Le 2, la C 43 revient sur la gare de Saint-Quentin et la bombarde avec 12 obus de 90 équipés de fusées retard. Dans toutes les gares du secteur, l'activité des trains allemands est maximale. Les escadrilles présentent sur le front de la 6ème armée sont engagées en priorité dans le bombardement des gares de Saint-Quentin - Noyon - Appilly - Chauny. En outre, la C 43 effectue un réglage de 95 qui est interrompu par le mauvais temps. Deux reconnaissances d’objectifs repèrent une batterie de DCA au Sud-Est de Goyancourt. La dernière reconnaissance de la journée, sur les routes Roye-Nesle et Roye-Péronne ne signale rien.

Le 3 octobre, c’est la gare de Roisel qui est désignée comme objectif pour la 43. Elle réalise 3 missions avec bombardement. L’un des Caudron G 4 est attaqué par un Aviatik qui fait immédiatement demi-tour lorsque les deux autres G 4 rappliquent pour couvrir leur camarade. Les autres missions consistent en trois reconnaissances : deux repèrent une batterie de DCA au Sud-Est de Goyancourt et la dernière rien d'anormal au-dessus des routes de Roye-Nesle et Roye-Peronne.

Le 4, les G 4 de l'escadrille, renforcés par un avion de la N 3, larguent 18 obus de 75 et 9 de 90 sur la gare de Roisel. De plus, un réglage sur une batterie de 90 de la région de Parvillers qui reçoit 10 salves auquel il faut ajouter 3 reconnaissances avec bombardement. Un Aviatik, qui tentait d'attaquer l'un des avions, est mis en fuite par les 2 autres. Un LVG perdu, atterrit par erreur sur le terrain de Moreuil, où est stationné la C 43. Les deux officiers qui constituaient son équipage, sont faits prisonniers.

Le 5 octobre, les Allemands ont prélevé de la 10ème division bavaroise, stationnée au Nord-Est de Lihons, les réserves des régiments en première ligne. Certaines de ces unités ont été transportées par chemin de fer. Il s’agit donc, pour les observateurs aériens, d’être particulièrement attentif aux mouvements de trains.

Le 10 octobre, les équipages de la C 43 réalisent les missions suivantes : une reconnaissance d’objectifs sur la région Est de Chaulnes, une reconnaissance du front entre 15h30 et 16h55 est attaquée par un Aviatik qui touche l’avion français de 2 balles, et finalement une reconnaissance sur Roisel, les routes d’Amiens à Saint-Quentin. Ils repèrent 2 rames de 20 wagons mais leur Caudron G 4 se fait tirer par plusieurs batteries de DCA des environs de Roisel. Les escadrilles C 10 et C 43 envoient chacune un Caudron G 4 bombarder les gares de Tergnier et de Roisel. Ils larguent 6 obus de 90 sur chacune de ces gares.

Le général Dubois, commandant la 6ème armée, ordonne que l’escadrille C 43 mette à la disposition de la 99ème division territoriale, deux Caudron G 4. A partir du 12 octobre, le Cne Feugère et deux pilotes de l’unité se mettent à la disposition du général commandant la 99. De plus, la N 3 détache un de ses Nieuport au service de la 43.

Le 12 octobre, comme d’habitude, plusieurs missions variées. Une reconnaissance sur le front de la 99ème DI est réalisée, de 14h15 à 15h15, pour reconnaître les batteries d’artilleries ennemies. Puis une mission de réglage au profit d’une batterie de 75, au-dessus de la région de Roye, est arrêtée en raison d’une panne avion. Cinq vols d’entraînement, au profit des observateurs, sont exécutés.

Le 14 octobre, les escadrilles MF 19 et C 43 doivent concentrer leurs efforts sur les routes de Roye – Marchelepot – Chaulnes – Nesle – Roye – Nesle. Il s’agit de repérer tout mouvement de troupes en arrière du front tenu par le 15ème CA allemand qui occupe le secteur de l’Echelle - Saint-Aurin à Chaulnes. La 43 prend en charge l’itinéraire Péronne – Roisel – Ham – Nesle avec deux Caudron G 4. Les troupes en mouvement et les gares de Péronne – Roisel – Ham – Nesle seront bombardés.

Le 16 octobre, peu de missions en raison d’un temps très brumeux qui gêne les observations aériennes. Une reconnaissance, réalisée de 15h15 à 16h15 sur Roye – Nesle – Chaulnes, survole une quarantaine de wagons en gare de Nesle. Quatre obus de 90 sont lancés sur l’intersection des lignes Chaulnes - Péronne et Nesle - Chaulnes.

Le 23 octobre, la mission de reconnaissance survole 2 trains en mouvement entre Nesle et Ham et une batterie de DCA, au Nord de Nesle, près de la ligne de chemin de fer. Il faut ajouter deux missions de réglage de batteries de 95, d’abord sur une batterie du Nord-Est de Ballu puis une autre de la région Ouest de Villers-les-Roye.

A partir du 25 octobre, l’escadrille C 43 et la 44ème compagnie d’aérostiers sont mis à la disposition du 3ème corps d’Armée. Le 26, un équipage réalise une mission de chasse et un réglage d’artillerie qui est avortée en raison de la panne de la TSF de bord.

Le 3 novembre, la C 43 est détachée au service du 2ème Corps d'Armée Colonial. Courant novembre, la C 43 perçoit ses premiers Caudron G 4. Ces avions bimoteurs sont supérieurs aux G 3 dans tous les domaines. Le 4, le Caudron G 3 n° 613 de l'équipage composé du Sgt Henri Desprès et du Sgt André Serf s'écrase pendant un vol de nuit. Les deux hommes sont blessés assez sériseusement mais pourront reprendre leur place après une période de convalescence.

Le 6 novembre, une reconnaissance de la région de Chaulnes ne repère rien d’anormal. Le 7, la brume sur la région gêne fortement les vols, ainsi que les ascensions de ballons d’observation. Un réglage de canons de 75 envoie 10 salves sur une batterie près de Vermandovillers. Un autre réglage, cette fois pour des 120, est arrêté par la brume.

Le 15 novembre, la 43 réalise 3 exercices de guidage d’infanterie. La transmission entre les unités à terre et l’avion est effectuée à l’aide des projecteurs d’infanterie. Le 17, nouvel essai avec l’infanterie en utilisant les projecteurs. Les 20 et 25, la forte brume et les nuages bas entravent toutes missions éloignées du terrain. Seuls des vols d’entraînement au profit d’officiers d’état-major sont exécutés.

Le 28 novembre, un réglage d’artillerie d’une batterie de 95 sur l’emplacement repéré le jour précédent par les lueurs de départ, au Sud-Est de Andéchy.

Vols au profit des officiers d’Etat-Major ou d’artillerie :

26 novembre : 7
2 décembre : 16
5 décembre : 13
8 décembre : 8
13 décembre : 2
14 décembre : 7
15 décembre : 2
26 décembre : 3
28 décembre : 4
29 décembre : 4

Le 2 décembre, le Sgt Gaston Teisserenc et le Cne Aveline (obs) sont faits prisonniers après qu'ils aient posé leur avion en territoire tenu par les Allemands.

Le 8 décembre, une reconnaissance survole les tranchées allemandes, récemment creusées dans la région de Herleville et Vermandovillers. Le 13, une mission photo ramène 12 clichés des tranchées de 1ère ligne. Le 14, un réglage de 75 sur un but secondaire.

Le 19 décembre, 5 avions allemands tentent de bombarder le terrain de Moreuil. Seul un appareil parvient à se rapprocher assez de la zone et largue 2 bombes qui explosent en arrière du terrain sans faire de dégâts, ni de victime. La seule mission de la journée, un réglage au profit d’une batterie de 120 est stoppé sur panne.

Le 28 décembre, le réglage de canons de 75 mm sur la batterie de la région de Villers-les-Roye se termine par un tir d’efficacité.

1916

Le 29 février, la C 43 compte 5 Caudron G 3 et 4 Caudron G 4 dans ses rangs. L'escadrille fait mouvement et s'installe sur le terrain de Sacy-le-Grand (60), le 27 mars.

1er avril : une mission photo arrêtée en raison de la brume - une autre mission photo, dans la région de Becquigny (12 photos) - 1 reconnaissance d'armée. Le Slt Sébastin Madelin, observateur de la 43 est tué au cours d'une mission avec l'escadrille MF 62. Le MF 11 bis, piloté par l'Adj Achille Degon, s'est écrasé près de Warwiller (80). les deux hommes ont été tués.

2 avril : une reconnaissance de 14h30 à 17h00 de la région de Noyon - Saint-Quentin - Chaulnes - Pas de mouvements sur les voies ferrées, ni les routes.
3 avril : dans la nuit du 2 au 3 avril, un vol de nuit en entraînement et une reconnaissance de jour.
A partir du 4 avril, les reconnaissances d'armée sont fournies par l'escadrille N 3 pour les jours impairs et la C 43 pour les jours pairs. Il s'agit de surveiller, de nuit, la voie ferrée reliant Tergnier - Chauny et Saint-Quentin. Les moyens nécessaires en matériels spécifiques, comme la voiture photo-électrique (groupe électrogéne), les projecteurs (pour guider les avions) sont a demander à l'aéronautique de la 6ème armée.

Le 12 avril, les escadrilles C 43 - V 21 - C 10 - MF 33, les sections d'artillerie lourde 202 et 205, ainsi que les compagnies d'aérostiers 20 - 42 - 70 - 75 passent sous les ordres de la 10ème armée (PC à Clermont)

Le 26 avril, l'escadrille remporte sa première victoire homologuée. Le Sgt Louis de Coucy abat un Fokker qui tombe dansses lignes.
Le 21 mai, seconde victoire homologuée pour le Sgt Olivier Schneider (pilote) et le Slt Félix Danne (obs) qui abattent un avion tombé dans les lignes ennemies. L'observateur a été tué pendant le combat et l'avion touché par les tirs. Le Sgt Schneider le pose du mauvais coté et est fait prisonnier.

Le 17 juin, les escadrilles C 21 et C 43, arrivant de la 10ème armée, sont affectées à la 6ème armée. Ces deux unités sont respectivement stationnées à Rouvrel pour la C 21 et Cachy pour la C 43. Le Ltt Marcel Pamart et le soldat Louis Falquet se tuent au cours d'un accident aérien.

Le 20 juin, une reconnaissance d'armée entre 11h30 à 13h20 sur Chaulnes - Marchelepot - Villers-Carbonel - Flaucourt. L'équipage signale une faible activité sur les axes de communications et des installations défensives sur la ligne Villers-Carbonel - Dreslincourt. Cette mission était couverte par un autre Caudron G 3 de l'unité.
Le 21 juin, une mission photo sur un champ de tir.
Le 22 juin, une reconnaissance photo escortée par un autre avion de la 43.

La note n° 3840/2 du 22 juin 1916 définit les zones d'action des différentes unités aéronautiques de la 6ème armée. Les escadrilles de corps d'armée couvriront la zone devant leurs unités sur une profondeur de 3 km. Au-delà de cette distance, ce sont les escadrilles d'armée qui seront chargés des reconnaissances et missions photos. Ce quadrillage permettra d'éviter les missions en doublon. Il est déjà difficile de perdre un équipage pour réaliser une mission photo, mais le perdre pour une mission qui a été réalisée par une autre unité la veille, c'est encore plus navrant. La coordination sera réalisée conjointement par le chef de la section photo et le chef de l'aéronautique.

Pour obtenir un meilleur rendement, les équipes de mécaniciens des deux parcs sont réunis, par spécialités, en équipes mixtes.

Le 25 juin, 7 missions de chasse en Caudron G 4 (peut-être mis en oeuvre en monoplaces - Voir photo)

Le 25 juin, la C 43 réalise une mission photo avec deux Caudron G 4, un équipé photo (obs MdL Charles Borzecki) et un autre de protection. A partir de cette date, tous les ballons d'observation de la 6ème armée sont équipés d'une flamme de 3 mètres de long, placée à 500 m en dessous du ballon, pour signaler le câble aux avions qui passent à sa proximité. Toutefois, il est fortement recommandé aux aviateurs français de passer la ligne des ballons à 1500 m d'altitude pour éviter tout accident.
Le 26 juin, grosse mission anti-Drachen pour les escadrilles N 3 - N 26 - N 62 - N 103. Sept avions attaquent les ballons allemands et en descendent deux (Ltt Deullin de la 3 et Adj de Guibert de la 62). La C 43 réalisent deux patrouilles de chasse.

Le 27 juin, le MdL Charles Borzecki continue sa campagne de photographies du front (mission spéciale de l'armée). L'avion du futur As, un Caudron G 4 est couvert par deux Nieuport 10. L'escadrille met en alerte plusieurs Caudron G 4 équipés du système GABA par Drachen a attaquer. Chaque G 4 sera accompagné d'un Nieuport 16 équipé de fusées le Prieur. En outre, deux G 4 (obs Ltt Jean Billon et Slt André Frémont) sont mis à la disposition de l'ALGP (artillerie lourde à grande portée) et vont se poser à Rouvrel. Du 27 au 30 juin, ils réaliseront, à partir de ce terrain, des missions de réglage.

Le 28 juin, le MdL Charles Borzecki part en mission photo sur un ouvrage suspect à l'Est d'Herbécourt et des tranchées de 1ère ligne entre Dompierre et la voie ferrée de Chaulnes. Son Caudron G 4 est une nouvelle fois protégé par deux Nieuport 10. Il ne repère rien de nouveau. Trois G 4 équipés du système GABA sont en alerte.

Le 29 juin, nouvelle mission pour le MdL Charles Borzecki, observateur photo de la C 43, sur Dompierre et la VF de Chaulnes. Deux Nieuport 10 assurent la couverture de cette mission importante.

Le 30 juin, l'utilisation du système GABA est transféré aux missions de nuit. Les trois Caudron G 4 équipés, sont réservés à cette utilisation particulière et le secteur d'opérations défini sur Péronne. Comme la mission est maintenant nocturne, les bimoteurs ne disposeront plus d'escorte et travailleront seuls.
Le MdL Charles Borzecki poursuit ses missions photo (altitude 1000 m), son avion bénéficie toujours d'une protection de deux biplaces Nieuport 10. Il signale la présence de 12 batteries en action et rentre à la tombée de la nuit. Un Caudron G 4 de la 43 est équipé avec la TSF et est opérationnel à partir de cette date.

Le 1er juillet, trois Caudron G 4 envoyés pour une reconnaissance photo, avec appareil de 0,50 m de focale, sur l'axe Le Forest - Croisette - Biaches - Flancourt - Barleux. (un photo et 2 de protection). Le G 4 photo ramène des images de batteries d'artillerie de seconde ligne.
La mission d'attaque nocture sur les Drachen du secteur de Peronne est reconduite en attendant de pourvoir la réaliser.
Le Cne Gilbert Charpentier poursuit les essais de TSF sur l'avion nouvellement équipé. Le G4 sera ensuite utilisé pour les missions de réglage d'artillerie. Il permet de s'affranchir des mouvements d'avions qui guidaient visuellement les artilleurs. Cette liaison radio va permettre d'accroitre les résultats de tir. Sitôt observés, la position des impacts est trasnmise à la abtterie qui peut corriger très vite. Ce que ne permettait pas la transmission par signaux ou messages lestés.
Le Sgt René Pillot est blessé au combat d'une balle à la cuisse. Il réussit toutefois à poser son avions dans les ligne françaises. Il évite, ainsi qu'à l'observateur qui l'accompagnait, la capture.

Le 2 juillet, l'escadrille C 43 n'a toujours pas utilisé en mission le système GABA. Alors que de jour, les Nieuport 16 des escadrilles N 3 - N 26 - N 103 - N 62 attaquent journalièrement les Drachens, rien à signaler dès que le jour tombe. Plusieurs G 4, avec ses équipages, sont mis à la disposition de l'AGLP pour ses réglages pendant une période qui ira jusqu'au 16 juillet.

Le 3 juillet, une mission photo sur le triangle Combles - Morval - Ferme le Priez et le village de Fregicourt. Les G 4 équipés GABA sont toujours en alerte pour l'attaque de nuit des Drachen de la région de Péronne.

Le 4 juillet, mission photo sur le secteur de Péronne - Saint-Christ - Misery - Berny - Villers-Carbonel (escadrilles C 11 et C 43 avec 2 G 4 et 6 Nieuport de chasse en escorte). Une mission de nuit sur Fresnes - Villers-Carbonel - Happlincourt - Péronne avec un G 4 GABA.

Les 5 et 6 juillet, plusieurs missions, d'abord un repèrage des mouvements ennemis sur Bovent - Marchelepot - Saint-Crist - Brie - Barleux puis de prise de vues sur Bovent, le ravin entre Berny et Fresnes - la croupe de Villers-Carbonel - Eterpigny entre Péronne et le Mont saint-Quentin.
Chaque nuit, une reconnaissance avec un Caudron G 4 GABA est réalisée sur la zone Fresnes - Villers-Carbonel - Happlincourt - Péronne. Malheureusement sans objectif à se mettre sous la dent !

Le 7 juillet, une seule mission de nuit en vue de repèrer et d'attaquer les positions de Drachen. Comme l'équipage ne voit rien, pas d'objectif et pas d'attaque !

Le 8 juillet, les missions principales de la journée consistent à empêcher l'observation de l'ennemi à partir de ses Drachen. La C 43 réalise deux missions photo, dont une à 600 mètres d'altitude dans le secteur entre Bovent et Ablaincourt.

Le 9 juillet, une reco de nuit avec recherche d'objectifs à attaquer dès le coucher du soleil dans le secteur de Fresnes - Villers-Carbonel - Happlincourt - Péronne.

Le 10 juillet, une mission photo qui va révéler des tranchées récentes et la présence de batteries d'artillerie dans la région de Brie - Eterpigny - Le Mesnil-Brintel - Doingt. Comme presque chaque nuit depuis le 30 juin, une mission GABA décolle à la tombée de la nuit dans le but de repèrer des lueurs et d'attaquer les positions.

Le 11 juillet, il s'agit pour les troupes au sol de s'établir sur la route Estrees-Brie. Une mission photo urgente sur la zone Bovent - Berny - Villers-Carbonel et une de moindre importance sur l'organisation ennemie entre Flamicourt et Brie. Une nouvelle mission GABA de nuit sur Fresnes - Happlincourt - Péronne.
le 12, les troupes au sol ont pris le bois Blaise, au Nord-Est de la Maisonnette. Une mission photo avec appareil de 0,50 m de focale sur Miséry - les ponts de Epenancourt - Saint-Christ - Brie et une mission GABA sur Happlincourt qui décolle à la tombée de la nuit.

Le 13 juillet, le Ltt Louis Blamoutier, chef de la section photo de la 6ème armée, est chargé d'une mission sur la région d'Estrées-Berny, avec un appareil de 0,26 m. Puis, la nuit mission GABA sur Fresnes - Happlincourt - Péronne.
Le 15, une seule mission pour la C 43, un décollage à la tombée de la nuit avec l'espoir de répérer un Drachen au repos.

Le 16 juillet, trois missions pour la C 43 : d'abord la poursuite du relevé photographique de la zone Estrées - Berny par le Ltt Blamoutier (voir le 13/07) puis une mission avec appareil de 0,50 m de focale sur le Nord de la Somme. A la tombée de la nuit, une mission sur Fresnes - Happlincourt - Péronne. Comme d'habitude, sans résultat !

Le 17 juillet, les instructions pour l'utilisation du système GABA changent. Exit les missions solitaires ! Toute attaque de Drachen devra se faire obligatoirement par les 3 Caudron G 4 opérant en même temps sur un même dirigeable. A partir de cette date, les vols de nuit se feront à partir du terrain du bois de Hangard.
Dans la nuit du 18 au 19, l'escadrille C 11 a plus de chance que la C 43 avec le système GABA. Un équipage en patrouille nocturne repère un bivouac éclairé et lui envoie 7 obus Gros.

Le 19 juillet, chaque escadrille présente à Villers-Bretonneux réalisent une mission photo. Le Sgt Louis de Coucy et le MdL Schal sont blessés au cours d'un accident d'avion.

Le 20, offensive sur le front de la 6ème armée. Le 20ème CA attaque sur le ravin du Tortillard, le 1er CAC sur Barleux - Villers-Carbonel et le 35ème CA sur Berny - Deniécourt - Soyécourt. Deux missions photo, d'abord sur la région des opérations et en particulier sur Hyencourt - Marcelcave - Epenancourt - Saint-Christ - Station de Mesnil-Bruntel - Aisecourt-le-Haut - Bouchavesnes, puis sur les voies ferrées succeptibles d'amener des renforts aux troupes allemandes. La mission de nuit est réalisée par 2 Caudron G 4 entre Saint-Christ et Péronne.

Le 21, quarante combats aériens pour les chasseurs de Cachy pour 4 avions ennemis semblant touchés (1 H + 2NH). Un équipage de la 43 réalise une mission photo, avec appareil de 0,26 m, sur le dispositif allemand en avant des troupes. Les avions volant de nuit patrouillent sur Fresnes - Saint-Christ - Péronne. Le Sgt Roger Reygal, pilote, est blessé au cours d'un accident d'avion.

Le 22 juillet, la répartition entre les unités aéronautiques de la 6ème armée et ses différents corps d'armée change. (Note de service n° 132 de l'EM de la 6ème armée, en date du 22 juillet 1916) L'aviation d'armée est réduite aux seules escadrilles équipées de Nieuport. Ces appareils, en grande majorité monoplaces de chasse, ne sont pas aptes à la photo aérienne avec appareils à grand foyer (0,50 et 1 m de focale). De plus, les biplaces Nieuport 10 et 12 sont en nombre insuffisant. En conséquence, les missions photo, auparavent confiées à l'aviation d'armée (C 11 - C 43 - C 46), sont tranférées sur les unités de corps d'armée.
Les unités aériennes se trouvant dans le secteur du 7ème CA recoivent l'ordre de rejoindre le terrain de Chippilly. L'ordre de départ est le suivant : MF 72 - C 43 - MF 215. Dès que la C43 aura déménagé, l'escadrille C 202 prendra sa place.

Le 23 juillet, l'escadrille C 43 est maintenant rattachée au 7ème CA, la C 11 au 2ème CA et la C 46 au 1er CAC.

Le 25 juillet, l'Adj Charles Borzecki, futur As de la N 62, abat un biplace du Kst 11 près de Combles. L'équipage allemand, composé de l'Uffz Georg Roder et du Ltn Friedrich Zilling, a été tué. Cet avion est la 3ème victoire homologuée de la C 43 depuis le début de la guerre.

On ne trouve plus de traces des missions de nuit avec système GABA à partir du début août 1916. Il y a fort à parier que ces missions ont été stoppées en raison des résultats nuls car aucun Drachen n'a jamais été repéré de nuit.

Le 3 août, une mission très importante pour un Caudron G 4 de la C 43 (obs Adj Alexandre Ferrand) sur la ferme de l'Epinette - le bois de Marrières - Feuillaucourt - le Nord de Péronne. le bimoteur bénéficie d'une escorte de chasse de 6 Nieuport. Dès la mission terminée, l'avion se pose à Cachy pour faire développer immédiatement les photos. Une attention toute particulière est demandée pour la surveillance des avions de réglages d'artillerie allemands qui interviennent au Sud de la Somme et surtout dans le secteur de Vermandovilliers. Le 4, prolongation de la mission de l'Adj Ferrand avec un appareil de 0,50 m de focale sur les lisières Nord-ouest et au Sud du Bois Marrières - Feuillaucourt - entre le mont Saint-Quentin et Péronne. L'escorte est de 4 Nieuport. L'avion photo se pose à Chippily, une fois la mission accomplie.

Le 5 août, les 2ème et 35ème CA passent de la 6ème à la 10ème armée. L'aviation et l'aérostation de ces unités passent à la 10ème armée. La 6ème armée conserve les 7ème, 20ème CA et le 1er CAC. Les missions de reconnaissance photo se poursuivent cette fois avec le Ltt Henri Graff à bord d'un Caudron G 4. Comme hier, il bénéficie d'une escorte de 4 monoplaces de chasse.

Le 12 août, pendant une mission de liaison d'infanterie (guidage des troupes au sol), l'Adj Henri Desprez, faisant équipe avec le Ltt François Bouchonnet (obs), est blessé au bras par une balle. Malgré sa blessure, Desprez réussit à ramener l'avion et à le poser sans casse. L'observateur est indemne.

Le 22 août, un Caudron G 4 de la 43 est abattu dans la région de Hem. Le Sgt Marcel Poinsot (pilote) et le Slt René Guillet de la Brosse (obs) sont tués. Les circonstances exactes ne sont pas connues (chasse ou DCA).

Le 24 août, à 17h45, les 1er et 7ème CA attaquent au Nord de la Somme, tous les avions de chasse français concentrent leur effort au-dessus de cette région.

Le 1er septembre, le Caudron G 4 de l'équipage : Cal Firmin Cilveti (pilote) et Slt Emile Chéry (obs) est abattu par la DCA allemande et s'écrase au milieu des lignes allemandes, dans la zone du bois de Reiz (80). Les deux hommes ont été tués.
Le 3 septembre, nouvelle attaque franco-britannique. Les anglo-saxons sur Falfemont à partir de 9h00 et au Nord de la Somme sur tout le front devant les 1er et 7ème CA, à midi. Le 1er CA dépasse la ligne des tranchées Savernake, Brody, Causase, occupe le bois Louage et la crompe au Sud de Combles. Le village du Forest est conquis. Le 7ème CA prend les tranchées de Terline et Fryat, avance jusqu'à la route du Forest à Cléry et occupe une partie du vaillege de Cléry.

Le 13 septembre, le 1er CA a pris les tranchées de l'Hôpital et du Trentin. Les troupes se sont avancées jusqu'à la route de Combles à Bouchavesnes. La ferme Le Priez a été conquise. Le 7ème CA a repoussé une attaque réalisée par 2 régiments sur Bouchavesnes. La ferme du bois Labé est perdue puis reprise. Les positions du 33ème CA n'ont pas bougé.

Le 15 septembre, attaque générale sur le front de la 6ème armée, en liaison avec l'armée britannique. La répartition des zones d'attaque sera la suivante : le 1er CA sur Rancourt-Frégicourt - le 5ème CA sur le bois de Saint-Pierre-Waast - 7ème CA sur l'Epine de Malasside et le 33ème CA sur l'Inferno. Le 17 septembre, le Ltt Henri Graff est blessé lors d'un accident à bord d'un Caudron G 4.

Le 22 septembre, deux Caudron G 4 de la C 43 forcent un LVG à atterrir près de Moislains. Les équipages sont les suivants : Sgt Raoul de la Motte de la Motte Rouge (pilote) / Ltt Lionel Salanson (obs) et Sgt Julien Guertiau (pilote) / Sgt Paul Dechoz (obs). C'est la 4ème victoire homologuée de l'escadrille C 43.

Le 23, au cours d'une mission photo à bord d'un Caudron G 4, le Slt Louis Fromont, observateur, est blessé d'une balle. Le 25, Un Caudron G 4 de la C 43 oblige un avion ennemi à atterrir dans la région de Moislains. Cette Victoire ne sera pas homologuée.

Le 10 octobre, au cours d'une mission avec la N 62, le Ltt Jean Billon, observateur de la C 43, est tué au combat à bord du Nieuport 12 bis n° 1596 de la 62. Le pilote de cette escadrille, le Sgt Roger Thuau, grièvement blessé, a posé l'avion chez l'ennemi et a été fait prisonnier.

1917

En fin janvier, l'escadrille C 43 compte 11 Caudron G 4 dont 3 blindés (moteurs mieux protégés)

En février, l'escadrille est rattachée à la 3ème armée, et plus particulièrement au 1er corps d'armée colonial. Très vite, elle est de nouveau affectée, cette fois auprès de la 68ème division d'infanterie (unité isolée). La C 43 restera liée à cette unité jusqu'à la fin de la guerre.

Le 23 avril, une 5ème victoire homologuée pour l'escadrille. L'Adj Julien Guertiau abat un avion qui tombe près de l'Epine de Chevregny.

Le 26 avril, 6ème victoire homologuée, c'est cette fois le Sgt Jean Sautet (pilote) et le MdL Jean Ledesvé d'Heudières (mitrailleur) qui abattent un monoplace allemand tombé dans les lignes allemandes.

Le XX mai, Le caporal Emile Bourquin et un autre occupant non connu sont victime d'un grave accident d'atterrissage sur le terrain de Soudé-Sainte-Croix. Leur Caudron G 4 percute des arbres en fin de course. Le bimoteur est complétement disloqué. Le Caporal Bourquin sera retiré des débris très griévement blessé. Le sort de l'autre occupant n'est pas connu ou alors le pilote était seul à bord. Ces derniers détails restent à préciser.

Le 30 mai, deux équipages se partagent la 7ème victoire homologuée contre un avion tombé au bois de l'Echelle. Il s'agit des équipages suivants : Adj Julien Guertiau (pilote) / Ltt Louis Fromont (obs) et Sgt Jean Sautet (pilote) / MdL Jean Ledesvé d'Heudières (mitrailleur). Ils se partagnent également une autre victoire qui ne sera pas homologuée.

Le 25 juin, Adj Julien Guertiau (pilote) et le Slt Paul Velte (obs) descendent un Albatros qui s'écrasent à l'Est de Grateuil. Ce biplan allemand est la 8ème victoire homologuée au sein de la C 43.

Le XX juillet, Le Ltt Henri Graff et un autre membre d'équipage non connu sont victimes d'un grace accident d'atterrissage sur le terrain de Soudé-Sainte-Croix.

Le 22 août, l'équipage : Sgt André Saulière (pilote de la F 205) et le Slt Pierre Gauthier (obs SOP 43) sont tués. Le Dorand AR 1 qu'ils occupaient est abattu près du ravin de la couleur d'argent du Mort-Homme, près de Verdun. Le Slt Gauthier est le dernier tué de l'escadrille.

En fin septembre 1917, l'escadrille perçoit 10 Sopwith 1A2 est prend l'appellation de SOP 43.

Le 17 octobre, le Cne Jean Simon succède au Cne Albert Pastier à la tête de la C 43. Il y restera jusqu'à la fin de la guerre.

1918

En février 1918, l'escadrille SOP 43 perçoit 10 Breguet 14A2 et 14B2 est devient la BR 43. Elle restera sous cette forme jusqu'au la fin de la guerre.

Du 20 au 28 février, la 68ème DI, et donc la 43, est rattachée à la 2ème armée. Puis du 1er au 25 mars, toujours sous les ordres de la 2ème armée, elle passe sous les ordres du 2ème corps d'armée.
Du 25 mars au 23 août, elle est rattachée à la 7ème armée.

Du 23 août au 7 septembre, elle passe sous le commandement de la 10ème armée.

Le 24 août, un équipage de Bréguet 14A2 : Slt Hervé Rousset (pilote) / Asp Pierre Pernet (obs) abat un biplace. Cette victoire, la 9ème homologuée est partagée avec un pilote de la SPA 80, le MdL Renaud de la Fourcade de Tauzia.

Du 7 septembre 1918 à la fin janvier 1919, elle passe sous les ordres de la 6ème armée.

Le 11 novembre 1918, date de l'armistice avec l'Allemagne, l'escadrille 43 a déploré la mort de 8 membres d'équipage tués au combat, 3 par accident. En outre, 3 ont été faits prisonniers et 12 ont été blessés au combat, par la DCA ou par accident.

A la fin janvier 1919, l'escadrille BR 43 change une dernière fois d'affectation et passe sous les ordres du 18eme Corps d'armée, affecté à la 2ème armée.

Le 1er mars 1919, l'escadrille BR 43 est dissoute. Il faudra attendre le 1er juin 1920 pour que ses traditions soient reprises par la 56ème escadrille du Levant. Toutefois, comme c'était fréquent pour l'époque, l'insigne de la Grande Guerre n'est pas conservé et un autre, plus adapté au théâtre d'opérations est adopté. Voir dans la rubrique les différentes transmissions de patrimoine.

Accident du Cne Jules Aubry et du Ltt Montagne,
le 26 mai 1915 - Terrain de Moreuil - Caudron G 3 n° 479

Le Cne Jules Aubry au milieu des débris du Caudron G 3 n° 479 - Il sera retrouvé mourrant, victime d'une commotion cérébrale - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

Le Caudron G 3 n° 479 photographié devant les tentes qu'il a accroché - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

Après avoir touché une tente en effectuant un passage trop bas, l'avion se retourne et s'écrase - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

Epave du Caudron G 3 n° 479 de l'équipage Cne Jules Aubry et Ltt Montagne (artillerie), accidenté le 26 mai 1915 sur le terrain de Moreuil (80) - Désirant être pris en photo dans son avion en vol, le Cne Aubry avait effrayé les photographes, la veille, en passant trop près d'eux - Désirant renouveler l'expérience, le chef de la C 43 emmène cette fois un officier d'artillerie en visite sur le terrain - Malheureusement, le capitaine calcule mal son passage, l'avion saute difficilement la cîme des arbres et accroche une tente avec son train d'atterrissage. L'aéronef se retourne alors qu'il était encore à 4 mètres d'altitude - Le Cne Aubry est relevé inconscient, perdant du sang par le nez, les oreilles et la bouche - Malgré l'intervention de plusieurs médecins prévenus en même temps, il décédera d'une commotion cérébrale - Le Ltt Montagne, qui l'accompagnait, est très légèrement blessé. Ce n'était pas son jour ! - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

Deux vues montrant les dégats sur les tentes abritant les Caudron de l'escadrille - En passant, le G 3 du Cne Aubry a arraché et emporté une partie de leurs superstuctures - Toufefois, les armatures ont tenu et les avions n'ont été que légèrement endommagés - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

Gare de Saint-Quentin en 1916 - Cette gare et son importante zone de tirage ont été l'objet de nombreux bombardements français en 1915 - Photo Collection Albin Denis

Inspection des moyens aéronautiques de la 6ème armée.
Terrain de Moreuil en juin 1915

Revue des moyens aéronautiques de la 6ème armée sur le terrain de Moreuil en juin 1915 - Le LcL Duval, escorté des capitaines Gérard, chef de l'aéronautique de la 6ème armée et Georges Bellemois, commandant la C 43, passent en revue Jules Védrines (pilote MS 3), Houssemand (pilote MS 3), son mécanicien et deux sapeurs télégraphistes de TSF. Derrière Vedrines, marqué d'une croix, le Caudron G 3 de Paul Cottave et complétement à gauche le Caudron G 4 du Cne Albert Pastier - Derrière les deux sapeurs, un Morane Saulnier type P (Parasol) - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

Revue des moyens aéronautiques de la 6ème armée sur le terrain de Moreuil en juin 1915 - De gauche à droite, le LcL Duval, le Cne Gérard, chef de l'aéronautique de la 6ème armée, et le Cne Georges Bellemois, commandant la C 43 quittent la zone occupée par la C 43 - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

Revue des moyens aéronautiques de la 6ème armée sur le terrain de Moreuil en juin 1915 - Jules Védrines de la MS 3 présente un Morane Saulnier type N muni de déflecteurs destinés à dévier les balles qui toucheraient les pales de l'hélice - La synchronisation n'existe pas encore - De gauche à droite : le LcL Duval sur un escabeau se fait expliquer le fonctionnement du dispositif par Jules Védrines aux commandes de l'appareil. Devant l'hélice et examinant les déflecteurs, le Cne Gérard (aéro 6ème armée) et le Cne Georges Bellemois (chef C 43) - A l'arrière plan, des pilotes de la C 43 : le Ltt Paul Lartigue (pilote), Sgt Julien Barberousse, Ltt Albert Pastier et Ltt Edouard Rivalleau. Les camions alignés à l'arrière plan appartiennent tous à l'escadrille C 43 - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

Gros plan de l'avant du MS type N avec son hélice carénée et ses déflecteurs - En grande conversation, le Cne Gérard ( Cdt de l'aéronautique de la 6ème armée) et le Cne Georges Bellemois (Cdt de l'escadrille C 43) - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

Capotage du Sgt Louis de Coucy - Automne 1915

Autre accident sans gravité, le Sgt Louis de Coucy est victime d'un capotage avec un Caudron G 3 pendant l'automne 1915 - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

Autre vue du Caudron G 3 du Sgt Louis de Coucy - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

Capotage du Ltt Albert Pastier - Eté 1915

Visiblement cet incident provoqua l'hilarité des autres pilotes - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

A l'été 1915, le Ltt Albert Pastier est victime d'un capotage avec un Caudron G 3 - L'équipage est indemne et l'avion, très légèrement endommagé, sera vite remis en ligne de vol. Le numéro n'est pas entièrement visible, il s'agit du n° C 42X - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

Camouflage d'un hangar
Terrain de Moreuil - Eté 1915

Peintres chargés du camouflage des tentes et hangars. Il s'agit de casser les formes et de rendre moins visibles ces installations de campagne - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide

Peintres chargés du camouflage des tentes et hangars - Il s'agit de casser les formes et de rendre moins visibles ces installations de campagne - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide

Construction d'une tente-hangar sur le terrain de Moreuil pendant l'été 1915 - Pendant que les monteurs en hangars s'activent, les peintres sont en train de camoufler les toiles qui seront placées sur les superstrutures - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

Accident des sergents Henri Deprez et André Cerf,
le 4 novembre 1915 - Caudron G 3 n° 613.

Le 4 novembre 1915, le Caudron G 3 n° 613 piloté par le Sgt Henri Deprez s'écrase au cours d'un vol de nuit - On relèvera de l'épave, les deux membres d'équipage blessés - L'autre poste était occupé par le Sgt André Cerf, mécanicien avion à la C 43 - Après une convalescence, les deux militaires reprendront leur place au sein de l'unité - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

Après l'accident du Sgt André Serf, que l'on voit au milieu de ses camarades, blessé - On peut reconnaître l'Adj Lartigue (pilote), l'Adj Alexandre Ferrand (obs) et une infirmière toute dévouée au blessé - Devant, l’inévitable chien de Lartigue - Photo de novembre 1915 - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

Au cours d'une mission, l'équipage composé du Sgt Gaston Teisserenc (pilote) et le Cne Aveline (obs) a été fait prisonnier après qu'il ait posé leur Caudron G 3 en territoire tenu par les Allemands, le 2 décembre 1915 - Photo collection Rainer Absmeier que je remercie pour son aide.

Essais de la mitrailleuse Colt qui a été acheté par l'armée française pour pallier aux difficultés d'approvisionnement de la mitrailleuse Hotchkiss de 8 mm qui est livrée en priorité aux unités d'infanterie - Cette arme équipera le poste avant des Caudron G 4 de l'escadrille C 43 - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

Quelques-uns des véhicules de la C 43 en mars 1916 - A cette époque, ils étaient appelés tracteurs car ils devaient, lors des changements de terrains, tracter une remorque accueillant un avion démonté ou un lots de pièces et de caisses diverses - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

Terrain de Sacy-le-Grand du 27 mars au 17 juin 1916

Fauchage du terrain de Sacy-le-Grand en mai 1916 - Photo François Moineville transmise par l'Amiral Moineville que je remercie pour son aide.

Caudron G 4 à 2 moteurs Le Rhône de 80 HP n° 1285 de l'escadrille C 43 sur le terrain de Sacy-le-Grand en mai 1916 - Le Ltt Jean de Fontemilliat, pilote, pose devant l'appareil - Photo François Moineville transmise par l'Amiral Moineville que je remercie pour son aide.

Caudron G 4 à 2 moteurs Le Rhône de 80 HP. de l'escadrille C 43 sur le terrain de Sacy-le-Grand en mai 1916 - L'équipage de cet avion est le Ltt Paul Lartigue / Ltt Lionel Salamson - Photo François Moineville transmise par l'Amiral Moineville que je remercie pour son aide.

Caudron G 3 utilisé comme appareil école par l'escadrille C 43 - Terrain de Sacy-le-Grand en mai 1916. De gauche à droite : Fabre (MF 16) - Ltt Lionel Salanson - Ltt Jean de Fontemilliat - Photo François Moineville transmise par l'Amiral Moineville que je remercie pour son aide.

Terrain de Villers-Bretonneux du 23 juin au 26 juillet 1916

Personnels de l'escadrille C 43 à Villers-Bretonneux en juillet 1916 - De gauche à droite : Ltt François Bouchonnet - Ltt Louis Fromont - Slt André Frémont - Ltt Henri Graff - Photo François Moineville transmise par l'Amiral Moineville que je remercie pour son aide.

Trois observateurs de l'escadrille C 43 à Cachy en juillet 1916 : Ltt Lionel Salamson - Ltt François Bouchonnet - Cne Alain Marion - Photo François Moineville transmise par l'Amiral Moineville que je remercie pour son aide.

Capotage d'un Caudron G 4 de la C 43 dans un champ en juillet 1916 - Photo François Moineville transmise par l'Amiral Moineville que je remercie pour son aide.

Accident du Caudron G 4 n° 1437 à Villers-Bretonneux en juillet 1916 - Le mécanicien avion Breuille pose à coté de l'avion qui a été remis sur ses roues - Photo François Moineville transmise par l'Amiral Moineville que je remercie pour son aide.

Vue des postes d'équipage du Caudron G 4 n° C 1362 de l'escadrille C 43 photographié à Villers-Bretonneux en juillet 1916 - L'arme visible est une mitrailleuse Colt - Photo François Moineville transmise par l'Amiral Moineville que je remercie pour son aide.

Terrain de Chippilly du 26 juillet au 15 novembre 1916

Personnels de l'escadrille C 43 photographiés lors d'une visite du secteur d'Hem en septembre 1916 - L'escadrille est alors stationnée sur le terrain de Chippilly - De gauche à droite : Ltt Lionel Salamson - Slt Paul Velte - Ltt René Cornille - X - Ltt Robert Desgroux - Ltt François Moineville - Photo François Moineville transmise par l'Amiral Moineville que je remercie pour son aide.

Ltt Jean Delphin Léopold Billon, observateur de l'escadrille C 43 - Né le 27 octobre 1891 à St-Hyppolyte-du-Fort (Gard) - Issu du 42ème régiment d'artillerie, il a été affecté à la C 43 en provenance de la N 62, le 24 juin 1916 - Nommé Lieutenant, le 4 avril 1916, il a été tué au cours d'une mission photo, le 10 octobre 1916, sur Villers-Carbonel - Il volait en compagnie du Sgt Roger Thuau de la N 62 - Thuau, blessé, pose le Nieuport 12 bis n° 1596 dans les lignes allemandes et est fait prisonnier - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

 

Appellations successives

Lieux de stationnements


Carte des différents stationnements

Numéros des départements français

 

Commandants de l'escadrille

Rattachements de l'escadrille

Types d'avions utilisés

 

Batailles et missions importantes
des unités dont dépendait l'escadrille 43.

Numéros des avions connus

 

Morts: en rouge / Blessés et indemnes : en jaune


Les navigants de la MF 62 / N 62 et de la F 205, qui ont été tués en même temps que les observateurs de la C 43, ne sont pas comptabilisés dans ce tableau. Leurs cas seront étudiés dans leurs escadrilles respectives.

 

Remerciements à :

- M. Jean-Paul Milliand pour la communication des archives de son grand-père Paul Cottave-Claudet, pilote de l'escadrille C 43..
- A la famille Moineville pour la communication des archives du Ltt François de Moineville, observateur de l'escadrille C 43 et MF 62.
- A la famille de la Motte Rouge pour la communication de la photo du Sgt Raoul de la Motte de la Motte Rouge.
- M. Christophe Lagrange pour l'envoi de la photo de la sépulture du Cne Paul Lartigue.
- M. Eric Fardel pour l'envoi des photos de Guynemer et des pilotes de la C 43.
- M. Jacques Foure-Larivière pour l'envoi de la photo du monument en hommage au Cne Jules Aubry.
- M. Bob Pearson que je remercie pour son aide.
- M. Michel Chevalier pour l'envoi des photos de la tombe du Ltt Marcel Pamart.
- M Jean-Paul Tréard pour l'envoi de la carte postale de la nouvelle année 1917.
- M. Gregory VanWyngarden pour l'envoi de la photo du Sopwith 1A2 de l'escadrille SOP 43.
- M. Marc Vermot-Desroches pour l'envoi de la photo des personnels de la C 43 et des aviateurs américains.
- M. Jean-Pierre Puton, chef de projet du Centre Régional de l'Image de la ville de Nancy.
- M. Blaise Aurora, chargé de documentation du Centre Régional de l'image de la ville de Nancy.
- M. Jean-François Bouvier pour l'envoi des photos du fanion de l'EDCA 1/36 "Berry".
- M. CTAWAM pour l'envoi des photos des insignes de sa collection.
- M. Rainer Absmeier pour l'envoi de la photo du Caudron G 3 de l'équipage Teisserenc / Aveline.

Bibliographie :

- JMO de la VIème armée - CCC de l'escadrille 43 mis en ligne sur le site "Mémoire des Hommes" du Ministère de la Défense.
- Les Escadrilles de l'Aéronautique Militaire Française - Symbolique et histoire - 1912-1920
- Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- The French Air Service War Chronology 1914-1918 par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.
- Répertoire des Blasons Insignes de l'Armée de l'Air homologués de 1945 à 1996 par le Lcl Danielle Lagouarde - Publié par le SHAA de Vincennes en 1996.
- L'aviation française 1914-1940, ses escadrilles, ses insignes - par le Commandant E Moreau-Bérillon - publié à compte d'auteur en 1970.
- L'Aéronautique de la Vème Armée en août-septembrec 1914 par Stéphane Nicolaou - Publié dans le n° 201 de la revue Icare.
- Les Insignes de l'Aéronautique Militaire Française jusqu'en 1918 par Philippe Bartlett et François Blech publié par Indo Editions en 2002.
- Les Ailes Françaises sous l'Uniforme 1912 - 1945 par Bruno Chapelle - Publié à compte d'auteur en 2004.
- Les Armées françaises dans la Grande Guerre publié à partir de 1922 par le Ministère de la guerre.
- Les "As" français de la Grande Guerre en deux tomes par Daniel Porret publié par le SHAA en 1983.
- Site Internet "Mémoires des Hommes" du Ministère de la Défense - Voir le lien
- Site Internet "Traditions des escadrilles de l'Armée de l'Air" de Henri Guyot - Voir le lien
- Site Internet "Les Insignes de l'Armée de l'Air" de Jean-Jacques Leclercq - Voir le lien

 

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Escadrille 42

 

 

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