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Etude écrite par le Général Guy François - Je lui adresse tous mes remerciements pour son aide - Cette page est à étudier en même temps que celle de l'escadrille 210.

Le rôle de l’artillerie lourde à grande puissance
dans la bataille du 20 août 1917 à Verdun

par le Général (2S) Guy François

L’offensive à objectifs limités déclenchée à partir du 20 août 1917 à Verdun résulte de la volonté du nouveau commandant en chef, le Général Philippe Pétain, soucieux d’obtenir des succès tactiques significatifs afin de rétablir la confiance d’une armée française en pleine crise morale depuis les échecs des offensives d’avril. Les attaques françaises de l’été et de l’automne 1917 verront, pour la première fois de la guerre, la mise en œuvre d’un minimum de troupes d’infanterie et le tir d’un maximum de projectiles d’artillerie; dans ces conditions, les effectifs d’artilleurs seront supérieurs à ceux de l’infanterie d’attaque.

Au bout de trois années de guerre, la mobilisation industrielle de la France va enfin fournir au commandant en chef les moyens d’obtenir des succès spectaculaires, sans avantage stratégique notable mais qui permettront de restaurer le moral des combattants et d’attendre la montée en puissance de l’armée des Etats-Unis.

Le concept de la réserve générale d’artillerie (1914-1917) :

Lors des offensives limitées de 1917, l’artillerie française va affirmer sa puissance et son niveau technique tout en gagnant une influence prépondérante, non seulement dans les hautes sphères de l’Etat-Major français avec les généraux Buat et Maurin mais aussi au sein du gouvernement où les arbitrages favorables aux thèses des artilleurs sont fréquents. Le chemin parcouru depuis 1914 montre un extraordinaire revirement de la pensée militaire.
En 1913, dans la fièvre des doctrines de l’offensive à outrance prônées au plus haut niveau de l’Etat-Major et à l’Ecole de guerre, le rôle de l’artillerie avait été défini comme celui d’une arme auxiliaire, puisque le Règlement d’ensemble du Service des Armées en campagne prescrivait que "l’artillerie ne prépare plus les attaques, elle les appuie". Il fallut le réveil brutal d’août 1914 et la faillite totale du plan de campagne français lors de la bataille des frontières, synonyme de pertes sanglantes pour l’infanterie, pour réviser enfin la place de l’artillerie dans la guerre moderne.
En 1915, l’artillerie lourde improvisée et l’artillerie de tranchée se développent et on leur demande essentiellement de détruire les défenses accessoires du champ de bataille mais les échecs des offensives de 1915 conduisent à une nouvelle conception. Lors des luttes d’usure de Verdun et de la Somme en 1916, les préparations colossales et le "pilonnage" des lignes adverses sont censés amener la rupture du front adverse, ce qui conduira à la "méthode" Nivelle de préparation d’artillerie élargie et profonde qui devait donner, d’un seul coup, des résultats matériels. Malheureusement, faute de matériels modernes à tir rapide, la dilution des moyens d’artillerie sur un énorme front d’attaque amena la faillite de la stratégie du Général Nivelle et la crise morale de l’armée française lors des offensives du printemps 1917.

Ces dures expériences de trois années de lutte incessante avaient toutefois conduit l’Etat-Major et les gouvernants à développer des moyens industriels colossaux pour accroître la production de matériels d’artillerie nouveaux ou improvisés et surtout celle d’une quantité prodigieuse de munitions. En 1917, la préparation d’un simple coup de main local nécessite plus d’obus qu’une offensive majeure de deux corps d’armée en 1915 !

Au sein même de l’artillerie, durant toute la guerre, les conceptions de l’emploi de cette arme feront l’objet de luttes d’influence diverses. En 1917, les artilleurs de l’artillerie lourde sont écoutés à tous les niveaux, pourtant, en 1914, les officiers soucieux de leur carrière n’aspiraient qu’à servir en régiments d’artillerie de campagne, équipés de 75 mm, ou en groupes d’artillerie de division de cavalerie. C’est néanmoins dans le cercle restreint des chefs d’escadron, issus de l’artillerie à pied ou de côte et ayant souvent suivi les stages aéronautiques de l’établissement de Vincennes, que seront recrutés les chefs d’escadron Lucas-Girardville, Charet et Lebel, créateurs de l’artillerie lourde sur voie ferrée (A.L.V.F.), base de l’artillerie lourde à grande puissance (A.L.G.P.). Ces officiers furent les pionniers de l’utilisation de l’artillerie lourde et très lourde, improvisée à l’automne 1914 en employant des matériels d’artillerie de côte et de marine transformés en attendant la construction de modèles nouveaux à créer.

L’arrivée sur le front de matériels très lourds et portant loin amena une révolution des méthodes de tir et une approche scientifique du tir à longue portée. Cette révolution, favorisée par l’arrivée sur le front des canonniers-marins déjà accoutumés au tir à longue distance, fut difficilement admise dans des cercles où le tir direct était encore la règle en 1914. Le Général Maurin, Inspecteur Général de l’Artillerie en 1919, rappelait qu’il lui fut reproché, avant la guerre, de placer en manœuvre ses groupes d’artillerie de Division de Cavalerie à 5 000 m de l’objectif désigné, distance pourtant modeste pour des matériels de 75 mm. Le Chef d’Escadron Charet fut encore l’objet de douteuses réflexions quand il demanda des thermomètres et des baromètres pour son groupe de 19cm A.L.V.F. au printemps de 1915 ! Comme l’écrivit le Général Maurin, "l’A.L.V.F. ne s’est pas développée au milieu de la sympathie générale".

Après avoir fait leurs preuves sur le front, les artilleurs "lourds" furent admis puis réclamés et le commandement local, malgré des résistances tenaces, demanda de plus en plus de pièces de gros et de très gros calibre, d’autant plus que l’ennemi ne cessait de développer son artillerie à longue portée.

Le 28 mars 1916, l’A.L.G.P. recevait la reconnaissance officielle du commandement et le 7 janvier 1917, après un long combat du Général Buat, la Réserve Générale d’Artillerie Lourde (R.G.A.L.) fut créée et placée sous le commandement de son inspirateur. La R.G.A.L. était articulée en trois divisions : la première regroupait toute l’A.L.G.P., la seconde coiffait 10 régiments d’artillerie lourde à tracteurs et la troisième toutes les pièces armées par les canonniers-marins (pièces fixes et mobiles, canonnières fluviales et péniches armées).

Le Colonel, et bientôt Général, Maurin reçut le commandement de la 1ère Division et développa dans de nombreuses conférences le rôle de la R.G.A.L. qui devait être l’instrument d’une tactique nouvelle permettant de porter "des coups de bélier successifs" au front ennemi en manœuvrant cette masse d’artillerie sur des points judicieusement choisis du front.

La R.G.A.L. fut violemment attaquée dans ses principes car, pour créer un minimum de surprise stratégique, il était nécessaire d’aménager de nombreux secteurs de front par la construction de voies ferrées, d’épis de tir de l’A.L.V.F., de garages, de dépôts de munitions et autres travaux révélant à l’avance les projets offensifs à l’adversaire et exposant l’assaillant à "tomber dans le vide" en cas de repli de l’ennemi. Malgré les très gros travaux entrepris au cours des années 1917 et 1918, le front ne put jamais être totalement "habillé" offensivement, toutefois ces investissements permirent les offensives limitées de 1917 et encore en 1918 des offensives locales, comme le dégagement du saillant de Saint-Mihiel.

Les offensives limitées et l’utilisation de l’A.L.G.P. :

La première offensive limitée de 1917 fut déclenchée par l’armée anglaise le 7 juin dans le saillant de Messines-Wytschaete, soutenue par une artillerie colossale et le tir d’énormes mines souterraines, elle causa des pertes sensibles à la IVème Armée allemande.

Le Général Pétain ordonna l’offensive de la 1ère Armée française dans les Flandres le 31 juillet 1917, en appui de l’offensive principale des armées anglaises, dans un secteur inondé et marécageux, où le front allemand s’appuyait sur des ouvrages et des abris extrêmement forts, construits en béton armé. L’A.L.G.P. et l’artillerie lourde française jouèrent un rôle capital et tous les objectifs furent pris avec des pertes légères, compte-tenu d’une préparation d’artillerie exceptionnelle ayant détruit presque tous les ouvrages bétonnés allemands.

Le désir du généralissime français était toutefois de revenir à deux objectifs symboliques pour restaurer la confiance, l’un à Verdun, pour dégager la ville, et le second au Chemin des Dames, qui amènera la future attaque de la Malmaison en octobre 1917.

Au cours de la bataille de Verdun de 1916, l’attaque allemande fut initialement appuyée par une artillerie à grande puissance formidable; 13 mortiers de 42 cm et 11 de 30,5 cm écrasèrent les défenses françaises tandis que 3 canons de 38 cm et 1 de 21 cm à longue portée harcelèrent la ville de Verdun et tout l’arrière-front français. L’A.L.G.P. française, très faible en février 1916, ne put être déployée qu’en périphérie du front pour éviter la destruction. Par la suite, l’emploi en masse de l’A.L.G.P. française fut rendu possible par des travaux importants. Le rôle de la 77ème batterie du 3ème R.A.P., armée de 2 obusiers de 400 mm, fut capital lors de la reconquête des forts de Douaumont et de Vaux en octobre 1916. Enfin, en décembre 1916, la contrebatterie lointaine des 32 cm de l’A.L.V.F. et des pièces de calibre inférieur eut un rôle souvent décisif dans la lutte d’artillerie.

Lors de l’étude d’une attaque nouvelle à Verdun, le rôle de l’A.L.G.P. était considéré comme majeur au vu de la solidité des positions de l’ennemi, notamment sur les hauteurs de la rive gauche de la Meuse. L’existence d’importants tunnels, permettant l’arrivée de renforts en première ligne, était un des points les plus inquiétants pour le succès de l’offensive projetée, de même, la contrebatterie des grosses pièces d’action lointaine de l’ennemi était prioritaire puisque les canons de 38 cm portant à plus de 40.000 m menaçaient toute la logistique des armées en ligne.

L’A.L.G.P. devait aussi neutraliser les gares de l’arrière-front allemand pour gêner l’arrivée des renforts, détruire un maximum de dépôts de munitions et de centres logistiques identifiés et enfin contrebattre les batteries ennemies les plus gênantes pour la réussite de l’attaque.

Les matériels de l’A.L.G.P., fort divers, étaient bien adaptés aux missions projetées. Depuis son premier emploi, le 1er juillet 1916 dans la Somme, l’obusier de 400 mm Mle 1915 était en particulière faveur au sein de l’A.L.V.F. qui disposait de 8 pièces de l’espèce en service et de 4 autres Mle 1916 en construction. Sur la Somme, le 400 mm avait écrasé les villages fortifiés d’Estrées, Herbecourt et Belloy; à Verdun, les obus de 400 avaient percé les locaux "à l’épreuve" du fort de Douaumont. Au printemps 1917, le 400 fut de toutes les offensives, les obus de 400 provoquent l’évacuation temporaire du fort de Brimont en avril, au Mont sans Nom, un obus de 900 kg écrase un central téléphonique enterré à 8 mètres de profondeur. Le 29 avril 1917, au mont Cornillet, un obus de 400 défonce un abri bétonné de la pente nord du mont et tue tout l’Etat-Major d’un bataillon. Le 20 mai, 36 coups de 400 sont tirés sur les galeries du tunnel du Mont Cornillet, un obus tombé au droit d’une cheminée d’aération de la galerie est du tunnel tue un chef de bataillon dans son PC et le monoxyde de carbone asphyxie la totalité de la garnison, causant la mort d’environ 700 soldats allemands et permettant ainsi la conquête de cet objectif.

Construit par alésage et rayage d’anciennes pièces de Marine M le 1887, ces obusiers de 400 A.L.V.F. se virent donc confier désormais les missions de destruction des abris profonds. Le problème majeur de leur emploi résidait dans le réglage du tir. En effet, les destructions souterraines effectuées jusqu’à 15.000 m de distance nécessitaient l’utilisation d’obus avec fusée à retard de 0,35 seconde mais la gerbe de cet obus était très peu visible de l’aviation ou des observatoires tandis que les obus sans retard demeuraient inefficaces mais produisaient une gerbe immense et caractéristique. Compte-tenu de ces facteurs, les tirs à effectuer comprirent donc l’utilisation d’obus de 900 kg des deux types, l’obus sans retard tiré devant l’infanterie d’attaque créant de surcroît un fort sentiment de confiance chez les assaillants par l’importance de la gerbe produite.

Très proches de l’obusier de 400 mm, les obusiers de 370 mm B de l’A.L.V.F. provenant de l’alésage de canons de marine de 305 mm étaient presque aussi puissants. Les tirs d’action lointaine posaient d’autres problèmes balistiques, les canons de 32 cm de l’A.L.V.F. employés par batteries de quatre pièces sur des épis permettant un grand champ de tir horizontal étaient très précis jusqu’à 21.000 m dans les missions de contrebatterie et tiraient par salves de quatre coups, observées par ballons, avions ou observatoires terrestres. Les pièces plus puissantes (285 mm, 305 mm, 340 mm), tirant à haute vitesse initiale, portaient de 27.000 à 32.000 m mais la probabilité d’atteindre à grande distance des objectifs de faible dimension demeurait faible. Dans ces conditions, leur emploi sur les dépôts et les gares s’avérait efficace mais était peu indiqué pour neutraliser les emplacements de petite dimension des pièces très lourdes allemandes, d’autant plus que la "vie" d’une pièce tirant à grande vitesse initiale ne dépassait pas 300 coups. Pour ne pas user inutilement ces matériels rares et onéreux, l’A.L.G.P. préférait donc employer contre les 38 cm allemands des pièces marine de calibre 164 mm, susceptibles de tirer à 17.000 m mais celles-ci devaient être mises en batterie près des lignes pour pouvoir harceler les pièces lourdes allemandes à grande portée.

Les autres calibres utilisés pour l’A.L.G.P. incluaient les pièces A.L.V.F. de 19 cm, intéressantes par leur capacité de tir dans tous les azimuths, et les 240 TR, 240 Ech et 240 Mle 1884, bonnes pièces de contrebatterie. Pour les tirs sur les ouvrages de campagne, les mortiers de côte de 270 mm étaient mis à disposition des Corps d’Armée. Enfin, le mortier de 370 mm Filloux possédait des capacités proches des gros obusiers de l’A.L.V.F. mais sa portée très inférieure limitait ses possibilités de mise en batterie.

Un mortier de 370 Filloux de la batterie Leroy dresse sa gueule menaçante sur la position de Fromeréville, le 28 juillet 1917 - Photo collection du Général Guy François que je remercie pour son aide.

Cette vaste gamme de matériels devait être regroupée dans les jours précédents une attaque, les matériels fixes commençaient d’être mis en batterie six semaines avant la date prévue mais les pièces d’A.L.V.F. pouvaient être concentrées au dernier moment, laissant l’ennemi, certes prévenu par les multiples indices d’attaque, dans l’incertitude du jour J de l’opération.

Le dispositif de l’A.L.G.P. au 20 août 1917 à Verdun :  

Depuis les succès de l’attaque française de décembre 1916, la Vème Armée allemande s’était déployée en dispositif défensif car l’importance des travaux entrepris autour de Verdun laissait présumer une offensive française de grande ampleur sur ce front. Les épis destinés à l’A.L.V.F. ne cessaient de se multiplier, des parcs à munitions établis à Vaubécourt pour l’artillerie sur rail, à Haudainville et Souhesmes pour l’artillerie lourde à tracteurs et des ateliers de réparation à usage de locomotives établis à Lacourance témoignaient d’un usage important de l’A.L.G.P. à venir. De même, après des travaux considérables, le voie ferrée normale était rétablie de Belleville jusqu’au tunnel de Tavannes permettant d’y établir une position d’A.L.V.F. menaçant très en profondeur l’arrière front allemand. L’aviation allemande multiplia les reconnaissances et de multiples coups de main de plus en plus larges avaient pour but de renseigner le commandement allemand. Au cours de l’été, de grosses attaques locales préventives furent effectuées notamment dans le secteur de la rive gauche de la Meuse sur le plateau de Pommerieux.

Construction des épis de Récicourt pour matériels à glissement de 32 cm au printemps 1917 - Photo collection Général Guy François que je remercie pour son aide.

Le dispositif de l’A.L.G.P. fut étudié par le chef d’escadron Martin, représentant de la R.G.A.L. auprès de la IIème Armée. Le Général Guillaumat, commandant la IIème Armée confia l’emploi de toute l’artillerie d’Armée au Général Franiatte qui définit tous les objectifs avec une grande minutie. Son Service des Renseignements de l’Artillerie (S.R.A.) fournira à chaque commandant de batterie à grande puissance un dossier complet comportant la description des objectifs, les particularités, des photographies aériennes, des plans directeurs et le rôle attribué à l’unité.

Le dispositif final de l’A.L.G.P., approuvé par le Général Maurin, comprenait deux groupements de pièces lourdes aux ordres de l’Armée et des batteries de destruction attribuées aux Corps d’Armée.

Les unités suivantes furent mises en œuvre :

    • 12ème groupe du 77ème RALGP (34ème et 35ème batteries) : 4 obusiers de 400 en batterie au sud du Bois des Sartelles près de Baleycourt aux ordres du C.E. Boissonnet.
    • 11ème groupe du 78ème RALGP (31ème et 32ème batteries) : 4 obusiers de 370 en batterie à Bevaux et Parois aux ordres du C.E. Bourély.
    • 25ème batterie du 73ème RALGP : 2 mortiers de 370 à Fromeréville (Cne Leroy).
    • 22ème batterie du 77ème RALGP : 2 canons de 340 Mle 1912 au tunnel de Tavannes et au ravin d’Hinvaux (Cne Gauthier-Villars).
    • 4ème groupe du 78ème RALGP : 4 canons de 32 cm Mle 70-81 sur les épis de Thierville (C.E. Laurent).
    • 3ème groupe du 77ème RALGP : 4 canons de 32 cm Mle 70-84 sur les épis de Recicourt (C.E. Barral).
    • 1er groupe du 77ème RALGP : 4 canons de 32 cm Mle 70-84 sur les épis de Saint-Barthélemy (C.E. Mannheim).
    • 2ème groupe du 78ème RALGP : 4 canons de 32 cm Mle 70-84 sur les épis du fond de Belrupt (C.E. Rolland).
    • 25ème batterie du 78ème RALGP : 2 canons de 305 B en batterie caserne Marceau puis au ravin de la Valtoline (Capitaine de Corvette Stapfer).
    • 23ème batterie du 78ème RALGP : 2 canons de 305 Mle 93-96 G sur les épis de Courcelles puis des Sartelles (Cne Buat).
    • 19ème batterie du 77ème RALGP : 2 canons de 285 G sur les épis de l’aviation au Faubourg Pavé (Ltt Causse).
    • 7 batteries totalisant 28 mortiers de 270 Mle 1889 de côte en forêt de Hesse, aux Bois Bourrus, près du fort de Marre, au ravin du Helly et au ravin des vignes furent mises à disposition des Corps d’Armée.
    • 1 groupe de 8 canons de 240 TR en forêt de Hesse, à Fromeréville, au bois de Bethelainville.
    • 1 groupe de 9 canons de 240 Mle 1884 à tracteurs près des Arpens, aux Hospices et à Claire Côte.
    • 2ème batterie du 74ème RALGP à 4 pièces de 19 cm Mle 70-93 (Lieutenant de Vaisseau Kerdudo).
    • 8 canons de 164 mm marine à Belleville, Camp Romain, près du fort de Souville et Ferme Bertramé (1ère, 2ème, 6ème et 7ème batteries mobiles des canonniers marins).
    • 5 canons fixes de 138 mm Marine aux Bois Bourrus, en forêt de Hesse, à Ranzières, à Jaulny et 1 pièce sur péniche.

Arrivée à Dugny d'un train de tir de 32 cm Mle 1870-81 appartenant au 4ème Groupe du 78ème R.A.L.G.P du C.E Laurent en août 1917 - Photo collection du Général Guy François que je remercie pour son aide.

Canon de 32 cm Mle 1870-84 du 3ème Groupe du 77ème R.A.L.G.P du C.E Barral en batterie sur un épi de Récicourt - Photo collection du Général Guy François que je remercie pour son aide.

Un obus de 32 cm de 390 kg du type FA modèle 1915 est fixé sur la griffe du treuil qui va l'extraire de son wagon de munitions, le projectile sera ensuite hissé jusqu'à la plateforme de tir avant son chargement - Photo collection du Général Guy François que je remercie pour son aide.

Ce dispositif formidable était intégré dans une vaste organisation centralisant l’acquisition et la recherche du renseignement et le réglage des tirs. La clef de voûte de cette organisation était le Service des Renseignements de l’Artillerie (S.R.A.), constitué hiérarchiquement au niveau de l’Armée, des quatre Corps d’Armée d’attaque et englobant aussi les deux Corps d’Armée d’aile. La mission du S.R.A. consistait à rassembler les renseignements recueillis par tous les moyens mis à leur disposition qui s’étaient notablement développés en 1917. Avant tout, les Sections de Recherche de Renseignements par Observation Terrestre (S.R.O.T.) surveillaient le champ de bataille à partir d’une vaste chaîne d’observatoires détectant les travaux et les mouvements de l’ennemi, repérant les batteries d’artillerie visibles ou repérées par leurs fumées ou leurs lueurs et effectuant au besoin des réglages, notamment de nuit. Les Sections de Repérage par le Son (S.R.S.), improvisées en 1915, étaient désormais capables d’identifier l’emplacement d’une batterie connue dès son entrée en action et surtout de découvrir de nouveaux emplacements, particulièrement les pièces à grande puissance grâce à un matériel scientifique de premier ordre.

Un pointeur du Groupe Barral vérifie sa visée sur un repère dont les coordonnées ont été soigneusement déterminées par des calculs complexes - Photo collection du Général Guy François que je remercie pour son aide.

Les ballons captifs étaient devenus les auxiliaires indispensables du réglage des tirs d’artillerie et leur nombre n’avait cessé de croître. Le 20 août 1917, chaque division d’attaque disposait d’un ballon captif, de même que les Corps d’Armée et les groupements d’artillerie lourde. L’A.L.G.P. avait, pour sa part, l’usage exclusif de deux ballons captifs de type Caquot amélioré alors qu’un total de 21 ballons était en ascension le jour de l’offensive.

 

 

 

Suite du texte - colonne de droite

L’aviation d’observation et de réglage, enfin, jouera un rôle déterminant dans la recherche d’objectifs et la neutralisation des batteries ennemies et des objectifs prioritaires définis par le commandement, tels les gares, les dépôts et les grands tunnels allemands. En plus des habituelles escadrilles de Corps d’Armée, deux escadrilles spécialisées furent affectées à l’A.L.G.P. dont le rôle prioritaire est démontré par le rééquipement en juillet 1917 des deux escadrilles 210 et 213 qui reçurent chacune une dotation complète de l’excellent avion Bréguet XIV-A2. Ces avions de reconnaissance très modernes étaient en mesure, pour la première fois de la guerre, d’effectuer en sûreté relative de profondes incursions en territoire ennemi et d’y effectuer de longs réglages d’A.L.G.P. grâce à leurs performances et notamment à leur vitesse qui, pendant quelques mois, leur permirent de distancer la plupart des chasseurs allemands, modifiant ainsi radicalement les conditions de l’observation et du réglage des tirs à grande distance, jusque-là effectués par des avions périmés et très vulnérables.

Un Sopwith 1A2 de l'Escadrille SOP 50, son pilote Ltt Henry Roget, à droite, et son observateur, Ltt Paul Pinard, à gauche, assurent le contrôle des tirs sur la rive gauche en prenant journellement des photographies. Entre deux missions dangereuses au dessus des lignes allemandes, les deux officiers et le chien "Cadorna" savourent quelques instants de tranquillité - Photo collection du Général Guy François que je remercie pour son aide.

Le Tunnel de Cumont dit "du Kronprinz" photographié par le Ltt Pinard, observateur de l'escadrille SOP 50, le 12 août 1917 à 2200 m d'altitude juste avant l'entrée en scène de l'Artillerie Lourde à Grande Puissance - Photo collection du Général Guy François que je remercie pour son aide.

Sur cette photographie du 20 août 1917 prise à 2200 m d'altitude par le Ltt Pinard de l'escadrille SOP 50, les versants du Mort-Homme et les entrées du Tunnel de Cumont présentent un aspect lunaire sous la préparation d'artillerie - Photo collection du Général Guy François que je remercie pour son aide.

L’offensive du 20 août 1917 fut intensivement préparée par des prises massives de photos aériennes en nombre inconnu jusqu’à cette date. Tous les objectifs prioritaires furent abondamment photographiés avant, pendant et après la préparation d’artillerie donnant aux chefs de l’infanterie d’attaque des précisions de renseignements remarquables et inhabituelles.

Le dispositif d’artillerie fut mis en place au prix de laborieuses manœuvres de force, les seuls incidents majeurs étant causés par le bombardement ennemi et des voies ferrées mal établies qui occasionnèrent des coupures et des déraillements.

Le jour J, fixé au 17 août, dut être reporté du fait des conditions climatiques. Le 13 août
(J-4), la préparation des tirs des plus gros calibres commença conformément au plan initial mais, à 10 heures, un orage formidable la fit arrêter alors que le dispositif d’artillerie s’était révélé à l’ennemi dans toute son ampleur. Des dégâts commis aux voies ferrées et le mauvais temps persistant obligèrent au report de l’offensive de 48 heures, puis à un second report de 24 heures, le jour J étant fixé au 20 août 1917. A cette date, la préparation avait pris un aspect impressionnant auquel furent sensibles les observateurs américains, détachés dans les observatoires qui examinaient, pour la première fois, les conséquences de l’emploi massif de l’artillerie lourde dans la guerre moderne.

La lutte d’artillerie dans l’attaque

Malgré la puissance de la préparation française, l’artillerie allemande accrut son activité dans les jours précédant l’attaque. Les pièces à longue portée profitèrent de toutes les occasions pour tirer sur la ville de Verdun, sur les arrières et sur les épis de l’A.L.V.F., notamment, lors du gros orage du 13 août, le 38 cm de la ferme Sorel et le 24 cm de la ferme Sainte-Anne furent particulièrement actifs.

Un canon de 32 cm Mle 1870-84 du 1er Groupe du 77ème R.A.L.G.P du C.E Mannheim en batterie sur les épis de Saint-Barthélémy a été manqué de peu par un projectile de Marine de 38 cm tiré par la pièce allemande de la Ferme Sorel - Photo collection du Général Guy François que je remercie pour son aide.

Pour lutter contre l’efficace contrebatterie des groupes A.L.V.F. de 32 cm et de 285 mm, l’artillerie allemande fit subir à leurs épis de tir des bombardements répétés incluant l’utilisation des plus gros calibres et fit aussi un grand usage des obus toxiques chargés à l’Ypérite contre les batteries françaises de tous calibres pour forcer leurs servants à garder en permanence le masque à gaz et donc à ralentir leurs efforts, entraînant une baisse de la cadence de tir des pièces. Le 12 août 1917, un avion allemand put même effectuer un faux réglage de tir d’une batterie de 240 TR française en usurpant les indicatifs et en répondant aux panneaux déployés au sol par les artilleurs français ! La supériorité de l’artillerie française en nombre et approvisionnements en munitions ne tarda pas à produire des effets écrasants.

Dès les premiers jours, les canonniers-marins justifièrent leur réputation, les 2ème et 7ème batteries mobiles de 164 mm abattirent à 16.000 m le pylône d’observation d’Etrayes et celui de Romagne à 15.000 m.

Les dépôts de munitions allemands, notamment celui de Cierges, sont pris à partie et 12 explosions ou incendies majeurs y sont enregistrés. Ce sont toutefois les gares qui subirent les tirs les plus décisifs, les deux gares de Nantillois et Chatel-Chehery sont totalement détruites et les gares plus lointaines sont harcelées, celle de Dommary-Baroncourt est prise à partie par des tirs de 340 Mle 1912 et celles de Brieulles, Spincourt, Romagne, Montfaucon font l’objet de tirs de 305 et 285 mm, ce qui rend difficile l’arrivée des renforts et de la logistique.

Un obus de 32 cm de 390 kg tiré en direction du dépôt de munitions de Cierges par une pièce du Groupe Barral n'a pas explosé le 18 août 1917 à la grande satisfaction de cet officier allemand - Photo collection du Général Guy François que je remercie pour son aide.

La contrebatterie fut effectuée en priorité par les groupes de 32 cm qui tirèrent sur toutes les batteries dangereuses pour l’offensive et sur le 24 cm de la Ferme Sainte-Anne tandis que le redoutable canon de 38 cm de la ferme Sorel fut l’objet de nombreux tirs de 164 mm Marine qui permirent de le museler pendant de longues périodes.

Le commandement attendait surtout les effets de l’A.L.G.P. sur les tunnels et les ouvrages les plus solides de la défense allemande. Le tracé des grands tunnels allemands du Mort-Homme, baptisés Kronprinz et Bismarck, était mal connu du S.R.A. d’Armée qui avait recensé 4 issues pour le premier et 5 pour le second. Il ne pouvait être question de battre chaque entrée car un objectif aussi réduit nécessite environ 100 coups pour sa neutralisation. Le Général Franiatte, commandant l’artillerie de la IIème Armée, avait attaché une importance capitale à l’entrée nord du tunnel du Kronprinz qui débouchait de plein pied dans une vallée empruntée par la voie de 0,60 m. Cet objectif fut donné à la 34ème batterie de 400 du 77ème RALGP qui disposait de 300 coups dont 100 à fusée sans retard pour permettre le réglage, même en l’absence d’observation aérienne. Le Kronprinz Tunnel abritait un Etat-Major de Régiment, 2 E.M. de bataillon, un poste de secours, des cuisines et des abris pour 2 compagnies; de surcroît, de nombreux isolés vinrent y chercher un abri contre le bombardement. Les tirs de 400, commencés par 32 obus les 13 et 14 août, reprirent du 17 au 20 août où 266 coups furent tirés dont 112 le 19 août. Dès le 17 août, l’entrée nord fut démolie mais restaurée sommairement dans la nuit; le 18, un nouvel obus de 400 atteint le tunnel et y tue une centaine d’hommes; le 19 au soir, un autre obus écrase les cuisines, tue 10 hommes, en bloque d’autres et intoxique de nombreux soldats par le dégagement de monoxyde de carbone. Le 20 août, à l’arrivée de l’infanterie d’attaque (96ème RI de la 31ème DI), après un semblant de résistance, 600 hommes se rendent et sortent du tunnel. Les dégâts du tunnel Bismarck étaient eux-aussi importants avec 2 entrées comblées et 2 éboulements intérieurs.

Cet obusier de 400 en batterie près du Bois des Sartelles va ouvrir le feu sur le Tunnel du Kronprinz au Mort-Homme, un ballon captif prend son envol et va contribuer au réglage assuré par ballons, avions et observatoires terrestres - Photo collection du Général Guy François que je remercie pour son aide.

Un obus de 900 kg en acier à amorçage de culot est extrait de son wagon à munitions blindé avant d'être chargé dans un obusier de 400 - Photo collection du Général Guy François que je remercie pour son aide.

Les mêmes scènes se produisirent au tunnel du Bois des Corbeaux, appelé Gallwitz Tunnel par les allemands. Ce long tunnel, de construction soignée, abritait lui-aussi un EM de Régiment, un EM de bataillon, une compagnie de Minenwerfer, un poste de secours et des cuisines. Deux compagnies du 24ème IR s’abritaient le jour dans le tunnel et de nombreux blessés et hommes fuyant le bombardement s’y trouvaient entassés.

Les mortiers de 370 Filloux de la 25ème Batterie du 73ème R.A.L.G.P du capitaine Leroy en position à Fromeréville ont reçu pour mission d'écraser le tunnel du Bois des Corbeaux - Photo collection du Général Guy François que je remercie pour son aide.

Cet obus en acier à amorçage de tête avec coiffe, d'un poids de 400 kg, est chargé dans un mortier de 370 Filloux - Photo collection du Général Guy François que je remercie pour son aide.

Le 17 août, l’entrée principale nord et la sortie du ravin des Caurettes furent endommagées par deux projectiles de 370 tirés par la 25ème batterie du 73ème RALGP, le 20 août un obus provoqua un effondrement malgré une épaisseur de 14 m de terre. La Division Marocaine bloque les issues du tunnel dès le 20 août; le lendemain, le commandant du 24ème IR allemand, conscient de l’inutilité d’une résistance face au 7ème Tirailleurs, donne l’ordre aux 700 militaires allemands présents de se rendre. Ce beau succès avait été obtenu après des tirs totalisant 407 obus de 370 mm.

Les résultats obtenus sur les ouvrages bombardés ne sont pas connus avec précision. La 35ème batterie de 400 du 77ème RALGP tira 170 obus sur les ouvrages de Worms et du Tacul tandis que les deux batteries d’obusiers de 370 du 78ème RALGP tirèrent 417 obus sur les ouvrages de Nassau, de Vaudaine, sur le bois Camard, le ravin des Annes et l’ouvrage Souvin.

Malgré ces succès, une polémique s’ouvrit au sein de l’A.L.G.P. En effet, la note du GQG du 12 octobre 1917 qui retrace l’historique "officiel" de l’offensive du 20 août contient la phrase "certaines organisations importantes étaient encore en état d’offrir une résistance sérieuse, malgré nos tirs de 400, la plus grande partie des entrées des tunnels du Mort-Homme et du bois des Corbeaux étaient encore intactes, sur la rive droite l’ouvrage de Nassau et la tranchée de Trèves offraient encore à leurs défenseurs des abris solides…". Devant l’émotion de ses artilleurs et notamment du Chef d’Escadron Boissonnet, commandant du 12ème groupe de 400 du 77ème RALGP, le Général Maurin, commandant la première division de la R.G.A.L., écrivit au GQG en relevant que la phrase relative aux effets du 400 était inexacte et ajoutant que "personnellement, je n’ai pas compris quel en était le but". Le futur grand maître de l’artillerie française et ministre de la guerre était bien conscient que cette littérature officielle avait pour but essentiel d’exalter le moral de l’infanterie et son esprit offensif à une période où une idée fausse se répandait dans divers cercles, relayée par la presse et les conversations : "l’artillerie conquiert, l’infanterie occupe".

Obusier de 400 Mle 1915 en batterie le 19 août 1917 au plus fort de la préparation préalable à l'attaque du lendemain sur les deux rives de la Meuse, l'effort principal s'exerçant sur la rive gauche - Photo collection du Général Guy François que je remercie pour son aide.

Autre photo d'un obusier de 400 Mle 1915 en batterie le 19 août 1917 - Photo collection du Général Guy François que je remercie pour son aide.

L’opération du 20 août 1917 à Verdun demeure, avec l’attaque de la Malmaison entreprise deux mois plus tard, un des symboles les plus achevés des attaques locales à objectifs limités. Les détracteurs du GQG du Général Pétain pouvaient certes objecter qu’une pareil stratégie amènerait à court terme la ruine du pays, puisque cette seule attaque absorba en 7 jours 120.000 tonnes de projectiles correspondant au tir de 4 millions d’obus couvrant de 6 tonnes d’acier chaque mètre du front, pour un prix de 700 millions de francs de l’époque !

Cette attaque a été considérée par le Commandant en chef comme un expédient momentané, s’appuyant sur une tactique d’attente et ayant produit une usure lente de l’ennemi. Les pertes allemandes furent lourdes, le moral de l’Armée française en fut amélioré, cette offensive accentua le dégagement de Verdun sans pertes excessives, elle ne fut donc pas inutile. Elle restera dans l’histoire comme un des rares exemples de batailles où l’artillerie domina totalement le combat. Dans cette lutte, l’A.L.G.P., et notamment l’A.L.V.F., jouèrent un rôle de premier plan, l’emploi de ces canons gigantesques aux effets terrifiants fut déterminant pour abattre le moral des combattants allemands de Verdun auxquels pouvaient s’appliquer les réflexions du Lieutenant Pezard à Vauquois "Voilà quatre heures que nous sommes bombardés… Nous ne faisons rien ici; au milieu d’un désordre inguérissable, nous attendons sans rien pouvoir, sans rien imaginer, sans rien espérer, la fin de quelque chose que l’on nous a dit d’endurer". Mais en 1917, les combattants les plus braves sombraient dans le désespoir face à l’inutilité du sacrifice dans un paysage de fin du monde.

Photographie panoramique prise par le Ltt Pinard, observateur de l'escadrille SOP 50, sur le Mort-Homme à 600 m d'altitude seulement, le 17 août 1917 - Photo collection du Général Guy François que je remercie pour son aide.

 

 

Remerciements :

- M. le Général Guy François pour la transmission de cette étude et des photos qui l'accompagnent.

Bibliographie :

- GQG 3ème bureau : A.L.V.F., A.L.G.P., R.G.A.L - Cartons 16N 1748 à 1750 - SHD section Terre de Vincennes.
- JMO du groupement A.L.G.P. de la IIème Armée - Carton 26N 27 - SHD section Terre de Vincennes.
- Conférence sur l’A.L.G.P par le LCL Boillet - Centre d’études d’artillerie en octobre 1916.
- Notice sur les matériels de la R.G.A.L - GQG en août 1917.
- Conférence sur la R.G.A.L. par le Général Maurin – Centre d’études d’artillerie en août 1917.
- Le commandement de l’artillerie dans une armée par le Général Franiatte – Centre d’études tactiques d’artillerie de Metz en juin 1924.
- Artillerie lourde sur voie ferrée par le Général Charet – Centre d’études tactiques d’artillerie de Metz en mai 1926.
- La leçon d’une guerre par le LCL Menu – Ecole Supérieure de Guerre en 1928-1931.
- L’évolution de l’artillerie pendant la guerre par le Général Gascouin aux éditions Flammarion en 1920.
- L’artillerie, ce qu’elle a été, ce qu’elle est, ce qu’elle doit être par le Général Herr aux éditions Berger-Levrault en 1923.
- Histoire de l’artillerie lourde sur voie ferrée française de 1886 à 1918 par le Colonel Guy François aux éditions Histoire et fortifications en 2001.
- Eisenbahnartillerie par le Général Guy François aux éditions Histoire et fortifications en 2006.
- Les canons de la victoire 1914-1918 - Tome 2 - L'artillerie Lourde à Grande Puissance par le Général Guy François aux éditions Histoires et Collections en 2008

 

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