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Général Maurice Janin, chef de la mission militaire française en Russie durant la Première Guerre mondiale et la guerre civile russe. Il fut également commandant en chef des armées tchécoslovaques en Russie et commandant en chef des troupes alliées en Russie.

Général de division Pierre Thiébaut Charles Maurice Janin - Né le 19 octobre 1862 à Paris (75) - Fils de Joseph Hippolyte Janin et d'Adélaïde Jeanne Marie Struch - Engagé à l'école spéciale militaire de St-Cyr, le 29 octobre 1880 - Promotion des Kroumirs" - Nommé Caporal, le 24 août 1881 - Nommé Sergent, le 12 juin 1882 - Sortie 20ème sur 271 de l'école de St-Cyr - Nommé Sous-lieutenant et affecté au 31ème régiment d'infanterie, le 1er octobre 1882 - Nommé Lieutenant et affecté au 123ème régiment d'infanterie, le 31 mai 1886 - Marié à Grenoble (Isère) avec Marguerite Paule Emilie Vidil, le 13 décembre 1899 - A suivi les cours de l'école supérieure de Guerre du 21 avril 1890 au 19 novembre 1892 - A obtenu un brevet d'état-major avec la mention "Trés bien" et classé 2ème sur 81 élèves - Affecté au 13ème régiment d'infanterie, le 27 octobre 1890 - Nommé Capitaine et affecté au 158ème régiment d'infanterie, le 29 décembre 1892 - Attaché à la mission militaire russe en visite en France en 1893 - Affecté au 46ème régiment d'infanterie, le 2 octobre 1893 - Affecté au 2ème bureau de l'état-major de l'armée, le 16 janvier 1895 - Officier d'académie, en date du 13 juillet 1897 - Officier d'ordonnance du Général de division de Boisdeffre, chef d'état-major général de l'armée, le 16 septembre 1897 - Affecté au 130ème régiment d'infanterie, le 7 septembre 1898 - Décoré de l'ordre de St-Stanislas de Russie de 2ème classe, en date du 11 octobre 1898 - Nommé Chef de bataillon et affecté au 22ème régiment d'infanterie, le 3 novembre 1900 - Officier d'ordonnance du Général de division Donop, membre du conseil supérieur de la Guerre, le 2 février 1903 - Chevalier de la Légion d'Honneur, le 11 juillet 1903 - Nommé Lieutenant-colonel en 1907 - Instructeur à l'académie Saint-Nicolas de l'état-major-général de Saint-Pétersbourg en 1912 - Nommé Colonel en 1912 - Commandant du 66ème régiment d'infanterie caserné à Tours - Nommé Général de brigade, sous-chef de l'état-major général du quartier général et aide-major général, le 2 août 1915 - Officier de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre et citation à l'ordre de l'armée, en date du 28 octobre 1915 - Nommé Major Général en décembre 1915 - Nommé Général de division, à titre temporaire, le 20 avril 1916 - Chef de la mission militaire française en Russie d'avril 1916 au 16 novembre 1918 - Commandeur de la Légion d'Honneur, le 8 février 1917 - Nommé Général de division à titre définitif, le 7 février 1918 - Nommé Commandant en chef des forces alliées en Russie, le 24 août au 16 décembre 1918 - Commandant en chef des forces tchécoslovaques et chef de la mission militaire française en Sibérie, le 16 novembre 1918 - Grand Croix de l'Aigle Blanc aux Glaives de Serbie en octobre 1918 - Quitte la Russie en avril 1920 - Grand officier de la Légion d'Honneur, le 16 juin 1920 - Détaché au centre d'études tactiques d'artillerie à Metz - Commandant d'un corps d'armée à Bourges - Le 6ème régiment d'infanterie tchécoslovaque prendre le nom de "Régiment du général Janin", le 19 octobre 1937 - Une grande rue de Prague a été baptisée à son nom - Se retire à Serre-Izard par Mens (Isère) - Décédé à Grenoble (Isère), le 29 avril 1946 - Sources : Bulletin de naissance - LO - Bibliothèque du Ministère des affaires étrangères - JORF - Dernière mise à jour : 6 juillet 2016.

* Commandeur de la Légion d'Honneur du Général de division, à titre temporaire, Pierre Thiébaut Charles Maurice Janin, chef de la mission militaire française en Russie, en date du 8 février 1917 : "Titres exceptionnels."

Cdt Paul Charles Alfred Henri Berger - Né le 29 juin 1880 au 13, rue des Febvres à Montbéliard (Doubs) - Fils d'Alfred Maximin Berger et de Charlotte Sophie Morlot de Fontenay - Classe 1900 - Recrutement du 3ème bureau de la Seine sous le matricule n° 809 - Engagé à l'école spéciale militaire de St-Cyr, le 1er octobre 1901 - Promotion du Centenaire de la Légion d'Honneur - Nommé Sous-lieutenant, le 1er octobre 1903 - Marié avec Jeanne Marie Louise Marguerite Dereure à Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier), le 6 mars 1905 - Nommé Lieutenant et affecté au 14ème bataillon de chasseurs à Pied, le 1er octobre 1905 - Affecté au 140ème régiment d'infanterie en mars 1909 - Affecté au 135ème régiment d'infanterie en avril 1910 - Passé à l'aéronautique militaire comme élève pilote, le 8 décembre 1913 - Brevet de pilote civil FAI n° 1645 délivré par l'Aéroclub de France - Brevet de pilote militaire n° 489 obtenu à l'école d'aviation militaire de Buc, le 2 août 1914 - Affecté à l'Etat-major de la 2ème armée - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 22 août 1914 - Nommé Capitaine, le 1er novembre 1914 - Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée, le 10 avril 1915 - Affecté au service aéronautique du GQG - Nommé Chef de bataillon à titre définitif, le 24 juin 1916 - Chef du détachement aviation de la mission militaire française en Russie d'avril 1917 au 30 avril 1918 - Commandant de l'aéronautique du 31ème corps d'armée, le 25 juin 1918 - Affecté au service des fabrications de l'aéronautique du sous-secrétariat d'état de l'aéronautique et des transports aériens - Marié avec Anita Sophie Rose Martin à Paris 5ème (75), le 23 novembre 1923 - Stage d'instruction des Lieutenants-colonels et colonel à Versailles du 2 juin au 26 juillet 1924 - Nommé Lieutenant-Colonel - Commandant en second de l'école militaire et d'application de l'Aéronautique - Nommé Colonel en 1927 - Nommé Officier de la Légion d'Honneur, le 21 décembre 1926 - Nommé Général de Brigade aérienne - Commandant de la 2ème brigade aérienne de Dijon (Côte d'Or) - Commandeur de la Légion d'Honneur, le 7 juillet 1933 - Nommé Général de division aérienne - Commandant par intérim de la 2ème région aérienne, le 1er juillet 1936 - Commandant de l'Ecole de l'Air et de la 2ème région aérienne - Membre du Conseil supérieur de l'Air, le 14 janvier 1937 - Grand Officier de la Légion d'Honneur, en date du 30 juin 1937 - Décédé à Paris 5ème (75), le 16 février 1942 - Henri Berger repose dans le cimetière de Ville-d'Avray (Hauts-de-Seine) - Sources : Pam - LO - Liste des brevets militaires - JORF - Dernière mise à jour : 10 juin 2016.

* Citation à l'ordre de l'armée du Cne Henri Berger, pilote à l'état-major de la 2ème armée, en date du 22 août 1914 : "A fait preuve de remarquables qualités militaires au cours de nombreuses reconnaissances aériennes exécutées dans les circonstances les plus délicates et les plus dangeureuses. A su recueillir des renseignements particulièrement intéressants pour la marche des opérations de l'armée. Officier d'état-major, observateur en aéroplane, a rendu les plus grands services en exécutant de nombreuses reconnaissances dans des circonstances délicates et dangeureuses sous des feux violents d'artillerie et d'infanterie. A été cité à l'ordre de l'armée."

Slt Marc Bonnier posant en compagnie de sa fiancée - Né le 19 février 1887 à Paris (75) - Fils de Louis Bernard Bonnier (architecte) et de Marie Victorine Isabelle de Deconchy - Domiciliés 31, rue de Liège à Paris (75) - Etudes à l'école des sciences politiques - Myopie de huit dioptries, ramenée à 1/4 et 1/20 par des lunettes - Classe 1907 - Recrutement au 6ème bureau de la Seine sous le matricule n° 66 - Service militaire au 1er régiment de Génie, caserné à Versailles (Yvelines), à compter du 1er octobre 1908 - Libéré de ses obligations militaires et passage dans la disponibilité, le 25 novembre 1910 - Brevet de pilote civil n° 478 obtenu sur avion Train et délivré par l'Aéroclub de France, le 29 avril 1911 - Profession avant guerre Aviateur - Auteur du raid Paris - Le Caire - Paris, à bord d'un Nieuport biplace à moteur Gnome du 10 novembre 1913 au 3 mars 1914 - Affecté, dans la réserve, au 13ème régiment d'artillerie, caserné à Vincennes, le 4 avril 1914 - Brevet de pilote militaire n° 431 obtenu, le 24 avril 1914 - Rappelé à l'activité par la mobilisation générale, le 1er août 1914 - Nommé Caporal, le 31 octobre 1914 - Pilote de l'escadrille VB 102 du 16 novembre 1914 au 30 septembre 1915 - Nommé Sergent, le 27 janvier 1915 - Nommé Adjudant, le 30 mars 1915 - Citation à l'ordre de la 4ème armée, le 19 avril 1915 - Médaille Militaire et une citation à l'ordre de l'armée, le 2 mai 1915 - Stage sur avion Nieuport au GB 101 du 9 au 11 septembre 1915 - Stage sur avion Caproni, sur le terrain de Lyon-Bron, du 20 septembre au 4 décembre 1915 - Nommé Sous-lieutenant, à titre temporaire, le 20 septembre 1915 - Affecté à la commision des avions puissants du 4 au 7 décembre 1915 - Détaché à la société Schmidt du 7 décembre 1915 au 10 janvier 1916 - Détaché au GDE du Plessis-Belleville du 7 février au 9 avril 1916 - Affecté au détachement aviation de la mission militaire française en Russie, à compter du 20 avril 1916 - Affecté à la 5ème division d'aviation russe - Tué au cours d'un accident aérien, pendant un vol d'essai à Odessa (Ukraine), le 9 août 1916 - Sources : Pam - Fiche matricule du 6ème bureau de la Seine conservée aux archives départementales de Paris - CCC de l'escadrille VB 102 - JORF - Dernière mise à jour : 14 janvier 2020.

* Médaille Militaire et une citation à l'ordre de l'armée du Slt Marc Bonnier, pilote de l'escadrille VB 102, en date du 2 mai 1915 : "Remarquable pilote, a montré dans la guerre des qualités d'adresse, d'audace, d'énergie et de sang-froid qui lui avaient valu en temps de paix une brillante réputation. A effectué de nombreux et hardis bombardements sur tous les théâtres d'opérations du front et s'est particulièrement distingué au cours des opérations de Champagne, où, malgré les conditions atmosphèriques, il a lancé sur l'ennemi de nombreux projectiles de tous calibres avec une efficacité constatée. A eu plusieurs fois son avion traversé par les projectiles ennemis. Toujours prêt à accomplir les missions les plus périlleuses. A pris part notamment à de nombreux bombardements d'établissements militaires et de positions ennemies. A plus de 123 heures de vol au-dessus de l'ennemi."

Slt Henri Sigisbert Auguste Moutach - Né le 14 mai 1889 à Pierre-en-Bresse (Saône-et-Loire) - Fils d'Auguste Moutach et de Léopoldine Molard - Tuteur M. Edmund Moutach à Dombasle-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle) - Classe 1909 - Recrutement de Nancy (Meurthe-et-Moselle) sous le matricule n° 91 - Engagé volontaire pour trois ans au 149ème régiment d'infanterie, à compter du 26 janvier 1909 - Nommé Caporal, le 26 septembre 1909 - Nommé Sergent, le 16 mai 1910 - Admis dans le personnel navigant et détaché au 1er groupe d'aviation comme élève pilote, le 18 novembre 1912 - Affecté comme élève pilote au centre d'aviation de Pau, le 3 janvier 1913 - Brevet de l'Aéroclub de France n° 1279 obtenu sur Blériot à l'école d'aviation de Pau, le 4 avril 1913 - Affecté au 3ème groupe d'aviation, le 8 mai 1913 - Brevet de pilote militaire n° 334 obtenu à l'école d'aviation de Pau, en date du 10 août 1913 - Nommé Adjoint au chef pilote du centre d'aviation de Pau, le 24 novembre 1913 - Affecté au 1er groupe d'aviation de Dijon du 4 au 31 août 1914 - Pilote de l'escadrille BL 9 du 31 août au 5 septembre 1914 - Pilote de l'escadrille BL 10 du 5 septembre 1914 au 9 mai 1915 - Mission à St-Cyr du 3 au 4 septembre 1914 - Nommé Adjudant, le 3 novembre 1914 - Pilote de l'escadrille N 26, le 9 mai 1915 au 8 avril 1916 - En mission à la RGA du Bourget du 14 au 17 juin 1915 - Citation à l'ordre de l'armée, le 31 juillet 1915 - Médaille Militaire et citation à l'ordre de l'armée, en date du 10 août 1915 - Parti en mission spéciale du 12 au 25 novembre 1915 - Convoyage d'un avion depuis la RGA du Bourget du 16 au 26 décembre 1915 - Stage de tir à l'école de tir aérien de Cazaux, le 3 au 29 janvier 1916 - En mission du 3 au 6 mars 1916 - Convoyage avion depuis la RGA du 31 mars au 3 avril 1916 - En instance pour départ pour la Russie, le 8 avril 1916 - Nommé Sous-lieutenant à titre temporaire, le 10 avril 1916 - Affecté à la mission militaire en Russie du 21 avril 1916 au 2 avril 1918 - Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée, en date du 1er octobre 1917 - Nommé Lieutenant à titre définitif, le 21 octobre 1917 - Affecté à l'école d'aviation militaire d'Avord, le 8 mai 1918 - Affecté à la mission française en Sibérie, le 10 octobre 1918 - Commandant de l'escadrille SOP 583 du 6 février 1919 au 8 avril 1920 - Nommé Capitaine à titre fictif, pendant la durée de sa mission, à compter du 10 juillet 1919 - Affecté au 4ème régiment d'aviation d'observation, le 8 avril 1920 - Affecté au 2ème régiment d'aviation d'observation, le 6 mai 1920 - Affecté au magasin général d'aviation n° 1 de Rouilly-sur-Seine, le 23 septembre 1920 - Commandant du parc du centre d'instruction des spécialistes de l'aviation à Bordeaux (Gironde), le 7 janvier 1922 - Affecté, pour convenances personnelles, au magasin général d'aviation n° 3 de Romorantin, le 21 juin 1924 - Commandant de la 6ème compagnie du 1er groupe d'ouvriers d'aéronautique, le 25 juillet 1924 - Nommé Capitaine, le 25 juin 1925 - Commandant de la 8ème compagnie d'ouvriers d'aéronautique, le 23 février 1927 - Affecté au 32ème régiment d'aviation de Dijon-Longvic, le 9 juillet 1929 - Nommé second adjoint au commandant du parc d'aviation n° 32, le 22 février 1930 - Commandant le la 15ème escadrille du 32ème RA, le 22 mai 1931 - Affecté au parc de la base aérienne n° 2 de Dijon (2ème brigade aérienne), le 1er octobre 1932 - Officier de la Légion d'Honneur en 1934 - En retraite, le 9 décembre 1937 - Décédé à Nice (Alpes-Maritimes), le 23 février 1981 - Sources : Pam - Fiche matricule de Meurthe-et-Moselle - CCC escadrille BL 9 - CCC escadrille BL 10 - CCC escadrille N 26 - JORF - Dernière mise à jour : 3 septembre 2017.

* Citation à l'ordre de l'armée de l'Adj Henri Sigisbert Auguste Moutach, pilote à l'escadrille MS 26, en date du 31 juillet 1915 : "Pilote de haute valeur, joignant à un courage éprouvé le sentiment le plus élevé du devoir. Le 22 juillet, se trouvant au début d'une reconnaissance sous un feu violent d'artillerie et ayant été atteint à la tête d'un éclat d'obus, n'en a rien dit à son passager pour ne pas l'inquiéter et a poursuivi sa mission jusqu'au bout, bien que sa blessure fût extrêmement douloureuse."

* Médaille Militaire et citation à l'ordre de l'armée de l'Adj Henri Sigisbert Auguste Moutach, pilote de l'escadrille MS 26, en date du 10 août 1915 : "Pilote d'élite qui compte depuis le début de la guerre plus de 200 heures de vol au-dessus de l'ennemi. Le 30 juillet 1915, a poursuivi à 25 kilomètres en mer un hydravion ennemi et l'a atteint par son feu assez sérieusement pour le forcer à amerrir."

Slt Edwards Martinovitch Pulpe - Né le 22 juillet 1881 à Riga (Lettonie) - Fils de Martin Pulpe et d'Emilie Trey - Classe 1901 - Domicilié au 79, avenue de la Grande Armée à Paris (75) - Profession avant guerre Ingénieur - Brevet de pilote civil n° 1571 obtenu sur avion Deperdussin et délivré par l'Aéroclub de France, le 19 décembre 1913 - Engagé volontaire pour la durée de la Guerre, au titre du régiment de marche de la Légion Etrangère, le 16 août 1914 - Brevet de pilote militaire n° 602 obtenu, le 30 septembre 1914 - Pilote de l'escadrille MS 23 / N 23 du 1er mai 1915 au 9 avril 1916 - Nommé Sergent, le 21 mai 1915 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 4 août 1915 - Médaille militaire et citation à l'ordre de l'armée, en date du 29 octobre 1915 - En subsistance à la RGA du 21 au 28 décembre 1915 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 19 avril 1916 - Affecté à la mission militaire en Russie du 20 avril au 20 juillet 1916 - Affecté à la 8ème division russe - Le 2 août 1916, la ville de Rogistche est survolée par cinq avions ennemis - Un monoplace de chasse, piloté par le Slt Edwards Pulpe, affecté à la 8ème division russe, pique sur la formation et attaque l'un d'eux - L'attaque provoque la dispersion du dispositif et la fuite de deux appareils - Malheureusement, pour le pilote français, les trois appareils restants l'attaquent successivement - Après plusieurs passes, le Nieuport de Pulpe s'abat brusquement après avoir pivoté sur l'aile gauche - A 300 mètres d'altitude, l'avion se redresse un moment avant de retomber définitivement vers le sol - Il est pulvérisé en touchant terre, son moteur s'enfonçant profondément dans le sol - L'avion s'est écrasé dans les environs de Rogostche (Bulgarie) - Le pilote français est tué sur le coup - Une des balles adverses avait tranché le tube de commande de l'aileron gauche et provoqué la perte de direction - De plus, Pulpe avait été blessé de deux balles, l'une à la main gauche et l'autre, beaucoup plus grave, au flanc gauche, près des reins - Photo extraite de la revue L'Aérophile - Sources : Pam - JORF - CCC de l'escadrille MS 23 / N 23 - L'Aérophile - Dernière mise à jour : 9 septembre 2017.

* Citation à l'ordre de l'armée du Sgt Edwards Pulpe, pilote à l'escadrille MS 23, en date du 4 août 1915 : "Pilote audacieux et hardi. Ayant demandé à aller, seul à bord de son avion, exécuter un bombardement de la gare de (censuré), a été attaqué au cours de l'opération par un avion allemand. Est rentré avec son avion criblé de balles (réservoir percé, commandes coupées). A continué à montrer par la suite les même qualités de courage et d'audace."

* Médaille Militaire et citation à l'ordre de l'armée du Sgt Edwards Pulpe, pilote à l'escadrille MS 23, en date du 29 octobre 1915 : "Pilote d'un courage et d'une audace exceptionnels, qui a déjà maintes fois fait ses preuves dans des bombardements et des combats aériens. Le 23 septembre 1915, un de ses camarades ayant échoué dans une mission difficile, s'est proposé spontanément pour le remplacer dans des conditions particulièrement difficiles et a réussi à l'accomplir avec succès."

* Citation à l'ordre de l'armée de l'Adj Edwards Pulpe, pilote à l'escadrille N 23, en date du 19 avril 1916 : "Pilote de tout premier ordre, accomplissant presque quotidiennement des actions d'éclat. Le 20 mars 1916, a attaqué trois avions ennemis dans leurs lignes; après un violent combat terminé à faible altitude, a provoqué la chute de l'un d'eux, est rentré avec son avion criblé de balles. Le 31 mars, a attaqué deux avions ennemis, a abattu l'un d'eux et a mis l'autre en fuite; est rentré avec son avion gravement atteint."

Slt Léon Jules Boittiaux - Né le 2 octobre 1890 à Roubaix (Nord) - Fils d'Emile Boittiaux et de Jeanne Christine Devaere (décédés) - Tuteur M. Léon Bétry domicilié rue de la Station à Lourches - Marié avec Suzanne Labitte et domiciliés rue St-Martin à Cires-les-Mello (Oise) - Classe 1910 - Recrutement de Valenciennes sous le matricule n° 608 - Engagé volontaire pour trois ans, le 9 octobre 1907 - Affecté au 1er régiment d'infanterie, à compter du 12 octobre 1907 - Nommé Caporal, le 25 septembre 1909 - Nommé Sergent, le 25 septembre 1910 - Fin de service militaire et passage dans la réserve, le 9 octobre  1911 - Domicilié au 21 rue St-Georges à Roubaix (Nord), à compter du 11 octobre 1911 - Profession avant guerre Sous-directeur de banque - Domicilié au 83, rue Chanzy à Roubaix (Nord), à compter du 27 juin 1913 -  Rappelé à l'activité par la mobilisation générale et affecté au 166ème régiment d'infanterie, le 3 août 1914 - Nommé Adjudant, le 4 septembre 1914 - Blessé par balles à la cuisse et à la main à Haumont (Meuse), le 30 août 1914 - Blessé par éclats d'obus à Beaumont, le 15 décembre 1914 - Passé dans l'aéronautique militaire comme observateur, le 2 avril 1915 - Citation à l'ordre de l'armée en juin 1915 - Affecté à la 31ème section d'aviation du camp d'aviation militaire d'Avord du 3 septembre au 3 décembre 1915 - Observateur de l'escadrille VB 108 du 13 janvier au 10 avril 1916 - Instance de départ pour la Russie, le 9 mars 1916 - Nommé Sous-lieutenant à titre temporaire, le 8 avril 1916 - Affecté à la RGA du 10 au 20 avril 1916 - Affecté à la mission militaire en Russie du 20 avril 1916 au 26 février 1918 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 17 décembre 1916 - Stage de tir à l'école de tir aérien de Cazaux  du 26 février au 27 mars 1918 - Stage au centre de formation des observateurs de Sommesous du 27 mars au 22 avril 1918 - Nommé Lieutenant à titre temporaire, le 8 avril 1918 - Observateur de l'escadrille SAL 61 du 23 avril au 18 août 1918 - Affecté à la section de reconnaissance de nuit du 18 août 1918 au 26 mars 1919 - Démobilisé, le 26 mars 1919 - Domicilié au 83, rue Chanzy à Roubaix (Nord) - Affecté, dans la réserve, au 12ème régiment d'aviation de bombardement (de jour), le 1er août 1920 - Chevalier de la Légion d'Honneur, le 27 décembre 1923 - Une période de réserve au 12ème régiment d'aviation du 5 au 20 septembre 1927 - Une période de réserve au 12ème régiment d'aviation du 3 au 27 octobre 1929 - Nommé Capitaine de réserve, le 25 juin 1930 - Une période de réserve au 12ème régiment d'aviation du 20 mai au 3 juin 1932 - Nommé Commandant de réserve, le 25 décembre 1938 - Rappelé à l'activité et affecté au bataillon de l'air n° 112, le 27 août 1939 - Affecté au bataillon de l'air n° 122 à Chartres, le 13 septembre 1939 - Affecté au centre d'instruction de Tours, le 21 octobre 1939 - Officier de la Légion d'Honneur, en date du 2 février 1940 - Sources : Pam - FM département du Nord - JORF - Dernière mise à jour : 10 mai 2016.

* Citation à l'ordre de l'armée du Slt Léon Boittiaux, à la mission militaire française d'aviation en Russie, en date du 17 décembre 1916 : "Observateur de premier ordre, plein d'allant. A réussi de nombreux réglages de tir dans des conditions particulièrement difficiles. A livré plusieurs combats aériens et eut souvent son avion atteint par les projectiles ennemis."

* Officier de la Légion d'Honneur du Cdt Léon Jules Boittiaux, en date du 2 février 1940 : "31 ans de services, 5 campagnes. A été blessé et cité. 3 ans de bonifications pour services aériens. Chevalier de la Légion d'Honneur du 27 décembre 1923. Combattant volontaire. A accompli neuf périodes d'entrainement aérien volontaires." 

Photo extraite du programme officiel de la fête annuelle du camap de Cazaux du 7 juillet 1929 - De gauche à droite : M. l'ingénieur Gustave Létang, de la société Dyle et Bacalan; Cdt Noë, du centre des spécialistes de l'aviation du camp Guynemer de Bordeaux-Mérignac; M. Jean Alfred-Duprat, président de l'Aéro-club du sud-ouest; M. Soarez, dessinateur; M. Villepastour, président d'honneur de l'aéro-club du sud-ouest; M. Jannekeyn, délégué de la section propagande aéronautique VT; M. Lavaud du syndicat d'initiative d'Arcachon; M. Cornat, rédacteur à la Liberté du sud-ouest; M. Cyprien Alfred-Dupart, président de l'aéro-club du sud-ouest; Cdt Guyomar, président de la commission des fêtes du camp de Cazaux; M. Dastarac, rédacteur en chef de Motoria et rédacteur à la Petite Gironde; M. Valenton, rédacteur à la Petite Gironde - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo transmise par Frédéric Donnesse qur je remercie pour son aide.

Cne Arthur Georges Marie Noë - Né le 4 février 1881 à Nantes (Loire-Atlantique) - Fils de Fortuné Noë et d'Isabelle Marie Leocadie Lydie Lancier de la Marchésière - Domiciliés au 48, rue Carnot à Lorient (Morbihan) - Classe 1901 - Recrutement de Nantes (Loire-Atlantique) sous le matricule n° 3249 - Engagé volontaire pour trois ans au titre de l'école militaire spéciale de Saint-Cyr, le 26 octobre 1901 - Classé 148ème sur 441 au concours d'entrée - Entré à l'école de St-Cyr, le 30 octobre 1901 - Passé élève de 1ère classe, le 3 novembre 1902 - Passé élève de 2ème classe, le 8 avril 1903 - Nommé Sous-lieutenant, le 21 septembre 1903 - Affecté au 20ème bataillon de chasseurs à pied, le 1er octobre 1903 - Nommé Lieutenant, le 1er octobre 1905 - Affecté au 144ème régiment d'infanterie, le 9 mai 1911 - Placé en position "Hors cadre", service de l'aéronautique - Formation élémentaire de pilote militaire à l'école d'aviation militaire de Buc - Brevet de pilote militaire n° 39 obtenu à l'école d'aviation militaire de Buc, le 27 août 1911 - Affecté au 1er régiment du Génie, le 23 décembre 1911 - Affecté au 1er groupe aéronautique, par organisation, le 9 septembre 1912 - Chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 14 juillet 1913 - Affecté au 2ème groupe d'aviation par organisation, le 1er janvier 1914 - Affecté, comme chef pilote, à l'école d'aviation militaire de Pau du 1er janvier 1914 au 14 avril 1915 - Nommé Capitaine à titre définitif, le 1er novembre 1914 - Nommé commandant de l'escadrille MF 58, le 20 mars 1915 - Parti à St-Nicolas-de-Port pour le parc d'aviation du 14 avril au 12 mai 1915 - En mission à sa société Maurice Farman du 12 au 15 mai 1915 - Parti à Lyon pour formation de l'escadrille MF 58, le 15 mai 1915 - Arrivé à l'escadrille MF 58, à compter du 22 mai 1915 - En mission du 23 au 26 mai 1915 - En mission à l'escadrille MF 45 du 6 novembre 1915 au XXX - Parti de l'escadrille MF 58, le 26 février 1916 - Nommé Adjoint technique administration aéronautique de la DAL, le 1er mars 1916 - Affecté à l'aéronautique de la 10ème armée - Officier adjoint de l'état-major du détachement de l'aviation française en Russie du 1er décembre 1916 au 1er décembre 1917 - Citation à l'ordre de l'aéronautique, en décembre 1916 - Affecté au 1er groupe d'aviation, le 6 janvier 1918 - Nommé adjoint au commandant de l'école d'aviation militaire de Dijon-Longvic, le 16 mai 1918 - Affecté au SRA, le 1er mars 1919 - En congé sans solde, pour une durée de deux ans, à compter du 1er février 1920 - Affecté au 4ème régiment d'aviation d'observation, le 31 mai 1920 - Affecté au 34ème régiment d'aviation, le 1er août 1920 - Autorisé à faire cesser son congé sans solde de 2 ans, le 1er août 1920 - Affecté au 22ème régiment d'aviation, le 21 juin 1921 - Nommé, à la même date, Commandant du parc d'aviation n° 22 à Luxeuil - Affecté à l'arme de l'aéronautique, le 8 décembre 1922 - Nommé Chef de bataillon à titre définitif, le 25 septembre 1924 - Affecté à l'école des spécialités de Bordeaux, le 1er juin 1925 - Nommé Lieutenant-colonel, le 25 septembre 1930 - Maintenu en activité avec pension temporaire de 15 % pour névralgie du sciatique droit, abaissement du pli fessier par la commission de réforme de Bordeaux, le 12 novembre 1930 - Maintenu en activité avec pension temporaire de 15 % pour névralgie sciatique ayant débutée à guache et actuellement existante à droite et diabète par la commission de réforme de Bordeaux, le 28 juin 1933 - Maintenu pour une pension temporaire de 15 %, le 12 février 1935 - Passé de la 13ème compagnue d'aéronautique à la 13ème compagnie de l'air, le 26 septembre 1933 - Commandant de l'école des apprentis mécaniciens de Rochefort, le 29 janvier 1934 - Pris en compte par la 13ème compagnie de l'air pour l'école des apprentis mécaniciens à Rochefort, le 1er mars 1934 - Admis à la retraite, le 15 décembre 1935 - Nommé Colonel de réserve, en date du 15 décembre 1935 - Maintenu en activité avec pension inférieure à 10 % pour séquelles névralgiques sciatique par la commission de réforme de Bordeaux, le 10 décembre 1936 - La 13ème compagnie de l'air étant dissoute, affecté à la base aérienne de Rochefort, le 10 octobre 1936 - Mis en congé définitif du personnel navigant, le 15 octobre 1936 - Administré par la base aérienne de Bordeaux, le 8 décembre 1936 - Rappelé et affecté au GMIT, le 1er septembre 1936 - Classé cadre sédentaire, le 7 décembre 1935 - Décédé en son domicile d'une maladie non imputable au service, le 27 janvier 1940 - Sources : Pam (2 fiches) - Liste des brevets militaires - CCC de l'escadrille MF 58 - Fiche matricule conservée aux archives départementales de la Loire-Atlantique - JORF - Dernière mise à jour : 7 décembre 2020.

 

Photo du Ltt Maurice Bonnaud

Ltt Maurice Pierre Joseph Bonnaud - Né le 30 avril 1892 à Roanne (Loire) - Fils de Paul Bonnaud et de Camille Marie Vadon - Domiciliés au 15, quai de Lille à Roanne (Loire) - Profession avant guerre Etudiant - Classe 1912 - Recrutement de Roanne (Loire) sous le matricule n° 45 - Engagé volontaire pour trois ans au titre du 17ème régiment de Dragons, caserné à Auxonne (Côte-d'Or), à compter du 7 octobre 1911 - Nommé Caporal, le 1er avril 1912 - Nommé Brigadier fourrier, le 25 septembre 1912 - Nommé Maréchal des Logis, le 16 février 1913 - Passé à l'aéronautique militaire comme élève pilote, le 13 mars 1915 - Blessé par éclat d'obus au cours d'une mission de reconnaissance, le 1er mai 1915 - Brevet de pilote militaire n° 1233 obtenu à l'école d'aviation militaire de Chartres, le 20 juillet 1915 - Présent à Chartres, jusqu'au 27 juillet 1915 - Pilote de l'escadrille MF 52 du 21 août au 28 octobre 1915 - Pilote de la RGA du 28 octobre 1915 au 10 janvier 1916 - Brevet de pilote civil FAI n° 2680 délivré par l'Aéroclub de France, le 20 janvier 1916 - Pilote du groupe de division d'entrainement (GDE) du 10 janvier au 13 avril 1916 - Aurait du rejoindre l'escadrille BM 116 - Nommé Sous-lieutenant, à titre temporaire, le 9 avril 1916 - Affecté à la mission militaire en Russie du 20 avril 1916 au 11 septembre 1918 - Nommé Sous-lieutenant de réserve, à titre temporaire, le 14 octobre 1917 - Nommé Lieutenant de réserve, à titre définitif, le 9 avril 1918 - Démobilisé, le 4 août 1919 - Affecté, dans la réserve, au 21ème régiment de Dragons, le 12 décembre 1919 - Démissionnaire et rayé des cadres, le 15 octobre 1921 - Rengagé pour un an, au titre du 36ème régiment d'aviation, avec le grade de Maréchal des logis pilote, en date du 29 novembre 1921 - En Algérie du 12 décembre 1921 au 9 juin 1922 - Rengagé pour un an à la sous-intendance militaire d'Alger, au titre du 33ème régiment d'aviation, le 29 novembre 1922 - En Allemagne du 27 juin 1922 au 28 novembre 1923 - Blessé en service aérien commandé avec écorchures superficeilles au poignet et à la paume de la main droite, ainsi qu'au coude gauche avec douleur à la région lombaire, le 7 août 1923 - Rengagé pour deux ans à la sous intendance militaire de Dusseldorf-Dilh, au titre du 37ème régiment d'aviation, à compter du 29 novembre 1923 - Séjour au Maroc du 25 janvier 1924 au 28 juillet 1926 - A pris part au combat d'Hassi-Médlani, le 5 juillet 1924 - Citation n° 1 à l'ordre de la colonne, en date du 3 janvier 1925 - Croix de Guerre des TOE avec étoile de Vermeuil - Rengagé pour six mois à la sous-intendance militaire de Fès (rengagement spécial au titre du Maroc), à compter du 29 novembre 1925 - Nommé Adjudant, le 7 avril 1925 - Médaille coloniale avec agrafe "Maroc", le 6 janvier 1926 - Rengagé pour un an à la sous-intendance militaire de Fès (rengagement spécial au titre du Maroc), à compter du 29 mai 1926 - Médaille Militaire en date du 10 juillet 1926 - Réintégré dans le cadre latéral avec le grade de Lieutenant, à titre temporaire, avec rang du 9 avril 1918 - Admis à la retraite, le 2 février 1929 - Affecté dans la réserve au 37ème régiment d'aviation, le 31 mars 1929 - Domicilié au 82, rue du Capitaine Cuny à Fèz (Maroc), à compter du 30 août 1929 - A effectué une période d'entrainement volontaire comme pilote au 37ème régiment d'aviation du 15 au 29 mai 1931 - A effectué une période d'entrainement obligatoire comme pilote du 3 au 23 novembre 1933 - A effectué une période d'entrainement volontaire de 5 jours comme pilote à compter du 5 octobre 1935 - Révoqué de son grade et condamné à un mois de prison avec sursis pour abandon de famille par le tribunal de Fèz, le 21 mai 1935 - Pourvoi en cassation rejeté, le 29 janvier 1936 - Condamné à 15 jours de prison, 200 frs d'amende et confiscation de l'arme pour chasse au sanglier de nuit à l'affut commis dans la nuit du 6 au 7 septembre 1938 - A bénéficié du sursis à condition qu'il n'encoure aucune condamnation pendant cinq ans - Décédé à Montargis (Loiret), le 24 mars 1962 - Sources : Pam - CCC de l'escadrille MF 52 - Fiche matricule du département de la Loire - JORF - Dernière mise à jour : 3 septembre 2017.

* Citation n° 1 à l'ordre de la colonne, en date du 3 janvier 1925 : "Excellent sous-officier. Très bon pilote ayant beaucoup d'allant et d'énergie. Volontaire pour toutes les missions au cours des opérations de l'Ouergla (Oued Prader) Bab-Mezab. A exécuté de nombreuses missions de liaison d'infanterie, de réglage d'artillerie et de bombardement. Lors des opérations d'Haffi Ouenzga et d'Haffi Medlani, a accompli des fréquentes reconnaissances et de bombardements à basse altitude et à grande distance dans la zone dissidente."

* Citation à l'ordre du groupement n° 9, en date du 31 octobre 1925 : "Excellent pilote qui depuis le 1er mars, a participé à toutes les opérations de la région, totalisant 120 missions et 190 heures de vol sur les lignes. A effectué trois reconnaissances lointaines, région de Taghgout et les sources de l'Oued Ora, les 22 juin, 3 et 5 juillet et 46 évacuations sanitaires."

Slt Aimé Grasset - Né le 20 décembre 1888 dans la maison forestière au lieu dit "La Chartreuse de Bonnefoy" sur la commune du Béage (Ardèche) - Fils de Jean Louis Grasset et de Marie Rosine Marion - Domiciliés à l'école de jeunes filles à Juvisy-sur-Orge (Essonne) puis au 1, rue Bossuet à Lyon (Rhône) - Profession avant service militaire Etudiant - Classe 1908 - Recrutement du Puy-en-Velais (Haute-Loire) sous le matricule n° 2129 - Service militaire au 86ème régiment d'infanterie, caserné au Puy (Puy-de-Dôme), à compter du 8 octobre 1909 - Nommé Caporal, le 12 avril 1910 - Nommé Sergent, le 13 décembre 1910 - Engagé pour un an, à compter du 1er octobre 1911 - Passé au 2ème groupe aéronautique de l'aéronautique militaire en décembre 1911 - Rengagé pour un an, à compter du 1er octobre 1912 - Rengagé pour un an, à compter du 1er octobre 1913 - Brevet de pilote civil n° 800 délivré par l'Aéroclub de France, le 27 mars 1912 - Brevet de pilote civil n° 800 obtenu sur avion Voisin et délivré par l'Aéroclub de France, le 27 mars 1912 - Brevet de pilote militaire n° 236 obtenu, le 22 mars 1913 - Affecté à la 11ème section du 1er groupe aéronautique, le 24 octobre 1913 - Affecté à la compagnie d'ouvriers d'aéronautique, le 2 août 1914 - Nommé Adjudant, le 3 septembre 1914 - Pilote de l'escadrille Do 14 du 24 octobre 1914 au 24 février 1915 - Pilote de l'escadrille Do 22 du 24 février au 29 avril 1915 - Médaille Militaire et citation à l'ordre de l'armée, en date du 10 avril 1915 - Médaille Militaire, le 27 avril 1915 - Pilote du CRP sur Voisin Canon à Issy-les-Moulineaux du 29 avril 1915 au XXX - Pilote de la 1ère section d'avions canons (terrain de Malzéville) du XXX au 27 juin 1915 - Pilote de l'escadrille VB 101 (GB 1) du 27 juin 1915 au 11 avril 1916 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 16 août 1915 - Nommé Sous-lieutenant, à titre temporaire, le 8 octobre 1915 - Pilote du GDE du 11 au 20 avril 1916 - Affecté à la mission militaire en Russie du 20 avril 1916 au 11 septembre 1918 - Affecté à l'aéronautique de la 7ème armée russe - Affecté à l'aéronautique de la 6ème division russe - Nommé au grade d'officier de la Croix de St-Georges de Russie - Décoré de la médaille de l'ordre de St-Vladimir de Russie - Décoré de la médaille de Stanislas de Russie - Décoré de la médaille de Ste-Anne de 2ème et 4ème classe de Russie - Décoré de la médaille de St-Stanislas de 2ème et 3ème classe de Russie - Citation à l'ordre de l'armée russe, en janvier 1917 - Nommé Lieutenant, à titre définitif, le 21 octobre 1917 - Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée, en date du 1er octobre 1917 - Affecté à la liquidition des stocks, à compter du 1er octobre 1917 - Pilote de l'escadrille SPA 173 (GC 16) du XXX au 3 décembre 1918 - Evacué sur un hôpital de l'intérieur, le 3 décembre 1918 - Affecté à l'IGMA de Paris du 11 février 1919 au 1er février 1920 - Domicilié au 28, rue du Charolais à Paris 12ème (75) - Affecté au service technique de l'aéronautique du sous-secrétariat d'état de l'aéronautique et des transports aériens, le 1er février 1920 - Affecté au service aéronautique pour être employé aux expériences de télémécanique, le 5 juin 1920 - Affecté au 1er régiment d'aviation de Thionville-basse-Yutz, le 23 septembre 1920 - Affecté au 141ème régiment d'infanterie, le 20 juillet 1921 - Placé en position de non activité pour infirmités temporaires, le 9 septembre 1921 - Quitte l'armée - Pilote de la compagnie "Air Union", il est victime d'un accident d'avion, aux commandes d'un Farman Goliath baptisé "La Lorraine", pendant une liaison aérienne entre Paris - Londres - Paris, le 1er février 1923 - Alors qu'il survole la Manche, un de ses moteurs le lâche - Il est contraint d'atterrir d'urgence dans les environs de Vimille (Pas-de-Calais) - Le Goliath finit sa course dans les barbelés où il perd son train d'atterrissage. Seul un des huit passagers a été blessé - Tué au cours d'un accident d'avion à Yhlava (République Tchéque), alors qu'il assurait la liaison Prague - Vienne - Budapest, le 7 juin 1924 - Aux commandes du Potez IX n° 157 à moteur Lorraine-Dietrich 12 D de 370 ch appartenant à la compagnie Franco-Roumaine de Navigation Aérienne (CIDNA) immatriculé F-ADBC, il effectuait la liaison régulière entre Prague et Varsovie - Alors qu'il survolait des maisons d'habitation sur le village de Hladov, il est victime d'ennuis moteur, son Potez effectue un virage à 180° avant de s'écraser au sol en explosant. L'accident a eu lieu à 80 km à l'Ouest de Brno (République Tchéque). A son bord, les deux passagers, Frantisek Kaufmann, commerçant à Karlovy et Otokar Ludvig de la police de Vienne, ont été tués sur le coup. Aimé Grasset a été très grièvement blessé avec une fracture à la base du crâne, la face lacérée, fracture du fémur et de la jambe droite, est évacué inconscient. Il est transféré sur l'hôpital de Jihlava où il décédé quelques heures plus tard sans avoir repris connaissance. Ramené en France, il a été inhumé dans le cimetière du Crotoy (Somme) - Sources : Pam (2 fiches) - LO - CCC de l'escadrille Do 14 - CCC de l'escadrille Do 22 - CCC de l'escadrille VB 101 - CCC de l'escadrille SPA 173 - Fiche matricule du département de la Haute-Loire - JORF - Certificat de décès - "Aimé Grasset" du Cercle Aéronautique Louis Mouillard - Dernière mise à jour : 6 septembre 2017.

Ltt Marcel André Paillette - Né le 17 avril 1884 au Havre (Seine-Maritimes) - Fils de Jean Philippe Paillette et de Victorine Zénaïde Bertot - Domiciliés au 2, rue des Pénitents au Havre - Classe 1904 - Recrutement du Havre (Seine-Maritime) sous le matricule n° 1457 - Engagé volontaire pour quatre ans, au titre du 13ème régiment de Hussards, caserné à Dinan (Côtes-d'Armor), à compter du 22 juillet 1903 - Nommé Brigadier, le 22 avril 1904 - Cassé de son grade et remis cavalier de 2ème classe - Affecté au 24ème régiment de Dragons - Fin de service militaire et retour à la vie civile, le 22 juillet 1907 - Brevet de pilote civil n° 99 obtenu sur avion Sommer à Douzy (Ardennes) et délivré par l'Aéroclub de France, le 10 juin 1910 - Classé second à tous les prix du meeting d'Angers du 3 au 6 juin 1910 - Remporte le prix de la plus grande distance franchie au cours du même vol pendant le meeting de Rouen - Atteint l'altitude de 500 mètres pendant le meeting du Havre, aux commandes d'un Blériot puis franchit la baie de Seine, à l'altitude de 800 mètres - Participe à de nombreux meetings, en particulier des vols de démonstration en Amérique de Sud aux commandes d'un Sommer et d'un Blériot entre 1911 et 1914 - Affecté au 3ème régiment du génie, le 1er octobre 1911 - De 1912 à 1914, il vole en Argentine, au Chili et au Paraguay - Il est le premier instructeur de pilotage de l'école militaire d'aviation argentine, en septembre 1912 - Domicilié au Paris Hôtel à Buenos-Aires, à compter du 2 décembre 1912 - Il organise l'implantation d'écoles d'aviation ainsi que l'aérodrome civil de San-Fernando, près de Buenos-Aires - Il donne son baptème de l'air au président de la République du Paraguay - Profession avant guerre Aviateur civil et propritaire de l'aérodrome de Buenos-Aires (Argentine) - Rappelé à l'activité par la mobilisation générale au 3ème régiment du Génie, le 13 septembre 1914 - Affecté au centre d'aviation de Tours, le 13 septembre 1914 - Brevet de pilote militaire n° 606 obtenu à Tours, le 30 septembre 1914 - Nommé Caporal, le 10 octobre 1914 - Pilote du SFA de Villacoublay - Pilote de l'escadrille VB 106 du 17 janvier 1915 au 9 avril 1916 - Citation à l'ordre du groupe GB 2, en date du 15 février 1915 - Nommé Sergent, le 12 avril 1915 - Pilote du GDE du 9 mars au 20 avril 1916 - Affecté à la mission militaire en Russie du 20 avril 1916 au 11 septembre 1918 - Nommé Sous-lieutenant, à titre temporaire, le 16 avril 1916 - Un communiqué russe du 22 mars 1917 annonce que Marcel Paillette a abattu deux avions ennemis, dans la région de Wladimir-Volinsky - Décoré de l'ordre de Saint-Vladimir - Décoré de l'ordre impérial de St-Georges - Nommé Lieutenant de réserve, à titre temporaire, le 9 avril 1918 - Affecté comme 2ème adjoint technique au service aéronautique de la 6ème armée, le 20 juillet 1918 - Démobilisé, le 5 mars 1919 - Remis à la disposition de son arme et affecté au 3ème régiment du Génie, le 20 juin 1921 - Nommé Sous-lieutenant de réserve à titre définitif, le 22 juillet 1921 - Mis à la disposition du général commandant supérieur des troupes du groupe de l'Afrique occidentale française à Dakar (Sénégal), le 29 janvier 1925 - Nommé Lieutenant de réserve et mis à la disposition du général commandant supérieur des troupes du groupe de l'Indochine, le 22 juillet 1925 - Rentre en Argentine, puis de 1925 à 1948, se consacré à l'automobile - Chevalier de la Légion d'Honneur en 1936 - Décédé dans la région de Buenos-Aires (Argentine), le 11 décembre 1965 - Sources : Pam (2 fiches) - Fiche matricule du département de la Seine-Maritime - Dernière mise à jour : 6 septembre 2017.

 

Photo du Ltt Marc Parteau

Ltt Marc Parteau - Né le 23 avril 1890 à Gannay-sur-Loire (Allier) - Fils de François Parteau et Françoise Prugneau - Domiciliés au 38, rue Pape-Carpentier à Moulins (Allier) - Profession Tailleur d'habits - Classe 1910 - Recrutement de Moulins-Montluçon (Allier) sous le matricule n° 852 - Engagé volontaire pour quatre ans au 6ème régiment d'artillerie à pied, caserné à Toul (Meurthe-et-Moselle), le 21 septembre 1910 - Nommé Brigadier, le 26 avril 1911 - Nommé Maréchal des Logis, le 18 juillet 1912 - Nommé Maréchal des Logis fourrier, le 10 octobre 1913 - Passé à l'aéronautique militaire et affecté comme mécanicien au 2ème groupe aéronautique de Reims, le 7 décembre 1913 - Mécanicien de l'escadrille V 24, chargé du matériel, du 7 août 1914 au 27 janvier 1915 - Rengagé pour deux ans, à compter du 21 septembre 1914 - Dirigé sur la 2ème réserve des pilotes à Villacoublay - Brevet de pilote militaire n° 809 obtenu sur le terrain d'aviation de Villacoublay, le 16 avril 1915 - Pilote du CRP du XX avril au 6 juillet 1915 - Pilote de l'escadrille VB 113 / VC 113 du 6 juillet au 25 septembre 1915 - Pilote de l'escadrille VB 109 (GB 3) du 25 septembre 1915 au 9 avril 1916 - Croix de Guerre et citation à l'ordre du 3ème groupe de bombardement, en date du 2 janvier 1916 - Nommé Sous-lieutenant d'active, à titre définitif, le 10 avril 1916 - Affecté à la mission militaire en Russie du 20 avril au 28 octobre 1916 - Sur demande du Grand Duc Alexandre Mikhailovitch, inspecteur général de l'aviation russe, le Slt Augustin Chabert, détaché à la 8ème escadrille d'armée russe, est renvoyé en France. Le 18 septembre 1916, le Slt Marc Parteau, pilote du Slt Augustin Chabert, paie son association avec l'observateur, est lui aussi renvoyé en France sur demande du Grand Duc Alexandre Mikhailovitch, inspecteur général de l'aviation russe. Il quitte Pétrograd pour s'embarquer à Arkhangelsk. Son départ est fortement regretté par les autorités françaises car il n'était en rien associé aux faits qui étaient reproché au Slt Chabert. Rentré en France, en compagnie du Slt Parteau, il est dirigé vers le GDE, le 30 octobre 1916 - Pilote du GDE du 30 octobre 1916 au XXX - Pilote de l'escadrille VB 109 du XXX au 12 mars 1917 - Pilote du VB 108 / SOP 108 / BR 108 du 12 mars 1917 au 12 mars 1918 - En mission au GDE du 22 mai au 1er juin 1917 - Stage au CIACB - Pilote de l'escadrille VR 200 du XXX au 20 avril 1919 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 26 décembre 1918 - Nommé Lieutenant d'active, à titre définitif, le 10 avril 1918 - Affecté au DMA n° 1 de Romilly, le 20 avril 1919 - Affecté au 11ème régiment d'aviation, le 8 juin 1920 - Détaché à l'école française de Mokotow à Varsovie (Pologne) qui est rattachée au 4ème RAO du Bourget - Affecté au groupe du Levant du 1er régiment d'aviation de bombardement, le 18 juin 1920 - Affecté au détachement du Levant du 5ème régiment d'aviation d'observation, le 1er août 1920 - Affecté à la 56ème escadrille du détachement du Levant du 35ème régiment d'aviation - Tué et carbonisé au cours d'une mission de guerre, près de Kurdjiler, à l'est d'Adana (Cilicie / Turquie), le 15 février 1921 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 16 février 1921 - Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre à l'armée, à titre posthume, en date du 16 février 1921 - Sources : Pam - CCC de l'escadrille VB 113 - CCC de l'escadrille VB 109 - Fiche matricule du département de l'Allier - JORF - Dernière mise à jour : 9 septembre 2017.

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Marc Parteau, du 6ème régiment d'artillerie à pied, pilote à l'escadrille VR 200, en date du 26 décembre 1918 : "Officier pilote de tout premier ordre. Joint à une connaissance technique très étendue un courage et une ténacité remarqaubles. A exécuté cinquante bombardements dont vingt-six de nuit."

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Marc Georges Parteau, au 35ème régiment, 56ème escadrille, en date du 16 février 1921 : "Commandant d'escadrille aussi remarquable par son habileté que par son entrain et son courage. S'est tout particulièrement distingué, à la tête de son escadrille, les 21 et 23 novembre 1920, en Cilicie, au cours d'une reconnaissance qu'il a accomplie malgré qu'il ait eu son appareil endommagé par le tir ennemi; rentré au terrain, est reparti, sur un autre appareil, pour prendre part à un bombardement difficile."

* Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée, à titre posthume, du Ltt Marc Georges Parteau au 35ème régiment d'aviation, en date du 16 février 1921 : "Pilote d'une grand habileté et d'une parfaite bravoure. Blessé grièvement, le 15 février 1921, au cours d'une mission. Trois citations."

Détachement aviation en Russie

1 - Envoi de personnels navigants :

. Demande des Russes :

Suite à une demande du Colonel Ignatieff, l'attaché militaire russe à Paris, datée du 20 janvier 1916, l'état-major de l'armée accepte d'envoyer en Russie d'une mission d'aviateurs français. Elle sera composée de :

  • un chef de mission, le Cne Tuslane, du service aéronautique au GQG.
  • 10 officiers pilotes, comprenant si possible 6 instructeurs (3 pour biplan et 3 pour monoplan) et 4 spécialistes des vols de destruction.
  • 10 officiers observateurs comprenant si possible 6 spécialistes pour l'observation du tir et fonctionnement des appareils de TSF et 4 spécialistes du bombardement.
  • 10 mécaniciens affectés aux pilotes.

Le Cne Tuslane devra partir immédiatement pour la Russie pour déterminer le rôle exact à fixer pour le personnel, en accord avec l'attaché militaire à Pétrograd et le Grand-Duc Georges, chef de l'inspection de l'aviation russe. Il sera en outre chargé d'inspecter le personnel de la mission et de se renseigner sur la situation de l'aviation militaire en Russie.

Le gouvernement russe n'a pas accepté la désignation officielle d'un chef de mission, mais a demandé qu'un officier soit attaché à la personne du Grand-Duc Alexandre Mikhailovitch, inspecteur géréral de l'aviation militaire russe. Ses fonctions seront d'étudier l'organisation de l'aviation russe et de passer des inspections sur le front. Il devra surveiller le travail des pilotes et observateurs français en exerçant le commandement réel, bien que d'une façon non officielle et orienter l'aviation russe vers de meilleures conditions d'organisation et d'emploi par une action personnelle constante auprès du Grand-Duc et son entourage. Pour l'état-major français, l'officier aviateur, détaché en Russie, devra être Chef de Bataillon pour rendre sa situation moins difficile. En fait, c'est le Ltt Murat qui assumera cette fonction auprès du Grand-Duc. Il a été envoyé sur place par le Colonel Ignatieff, l'attaché militaire à Paris.

. Solde des personnels :

  • Officiers : Frais de route 775 roubles (1457 frs) - Avance 1920 roubles (3609 frs) célibataires et 2220 roubles (4173 frs) mariés - Solde mensuelle 600 roubles (1128 frs) sous-lieutenant et lieutenant, 700 roubles (1316 frs) pour le Capitaine adjoint, 800 roubles (1504 frs) pour le Cdt chef de mission.
  • Mécaniciens : Frais de route 300 roubles (564 frs) - Avance 500 roubles (940 frs) célibataires et 600 roubles (1128 frs) mariés - Solde mensuelle 300 roubles (564 frs)

. 20 pilotes et observateurs :

En avril 1916, vingt pilotes et observateurs français sont mis à la disposition de l'armée russe. Avant de partir, ils ont tous été nommés sous-lieutenants à titre temporaire.

Liste par ordre alphabétique des navigants français mis à la disposition du gouvernement russe. Pour les officiers, entre parenthèses, l'arme d'origine et la date de la nomination avant l'envoi en Russie. Pour les hommes du rang, arme d'origine et pilote affecté.

* Chef de détachement :
Chef de bataillon Paul Berger (Aéronautique du GQG / 24 juin 1916)

* dix pilotes (6 instructeurs dont 3 pour biplan et 3 pour monoplan) :
Slt Marc Bonnier (13ème RA / 20 sept 1915 / tué le 9 août 1916)
Slt Maurice Bonnaud (17ème Dragons / 9 avril 1916)
Slt Aimé Grasset (86ème RI / 8 octobre 1915)
Slt Louis Lignac (30ème Dragons / 9 avril 1916)
Slt François Méritel (1er Génie/ 10 avril 1916 / tué le 25 juin 1916)
Slt Henri Moutach (149ème RI / 10 avril 1916)
Slt Marcel Paillette (3ème Génie / 9 avril 1916)
Slt Marc Parteau (6ème RA / 10 avril 1916)
Slt Edwards Pulpe (Légion étrangère / 10 avril 1916 / tué le 2 août 1916)
Slt Emile Stribick (16ème RA / 21 mars 1916).

* dix observateurs (6 spécialistes de l'observation du tir et fonctionnement de la TSF et 4 du bombardement) :
Slt Raymond Berne (10ème Dragons / 9 avril 1916)
Slt Léon Boittiaux (166ème RI / 10 avril 1916)
Slt Augustin Chabert (19ème Train des équipages / 10 avril 1916)
Slt Marc Coppey (125ème RI / 5 décembre 1914)
Slt Jean Cottier (8ème RIC / 11 avril 1916 / disparu le 11 juin 1916)
Slt Albert Gauchet (84ème RI / 10 avril 1916)
Slt Henri Laurent (26ème chasseurs à pied / 10 avril 1916 / tué le 11 sept 16)
Slt Jean de Lubersac (29ème RA / 20 septembre 1915)
Slt Henri Pillet (105ème RA / 12 avril 1916)
Slt Joseph Ribourt (13ème Train des équipages / 11 avril 1916).

* dix mécaniciens :
Cal Emile Loiseau (aéronautique / Slt Aimé Grasset)
Sol Joseph Barnier (2ème Dragons / Slt Marc Bonnier)
Sol Charles Biron (aéronautique / Slt Marc Parteau)
Sol Marcel David (aéronautique / Slt Emile Stribick)
Sol René Morel (aéronautique / Slt Jean de Lubersac)
Sol Constant Philippon (5ème Hussards / Slt Louis de Lignac)
Sol Charles Murat (aéronautique / Slt Henri Moutach)
Sol Marius Delolme (aéronautique / Slt Marc Bonnier)
Sol Adrien Quillon (aéronautique / Slt Marcel Paillette)
Sol Maurice Bouvier (aéronautique / Slt François Méritel).

. Affectation dans les régiments d'aviation russes :

  • A la 5ème division d'aviation : Slt Marc Bonnier (pilote) - Slt Maurice Bonnaud (pilote) - Slt Albert Gauchet (obs) - Slt Jean de Lubersac (obs) - Slt Henri Laurent (obs) - Slt Henri Moutach (pilote).
  • A la 10ème division d'aviation : Slt Marc Coppey (obs) - Slt Henri Pillet (obs) - Slt Raymond Berne (obs) - Slt Léon Boittiaux (obs) - Slt Louis Lignac (pilote) - Slt François Méritel (pilote) - Slt Marcel Paillette (pilote) - Slt Edwards Pulpe (pilote).
  • A la 7ème division d'aviation : Slt Aimé Grasset (pilote) - Slt Marc Parteau (pilote) - Slt Jean Cottier (obs) - Slt Augustin Chabert (obs).
  • A la 8ème division d'aviation : Slt Emile Stribick (pilote) - Slt Joseph Ribourt (obs).

. Mort du Slt Edwards Pulpe :

Le 2 août 1916, la ville de Rogistche est survolée par cinq avions ennemis. Un monoplace de chasse, piloté par le Slt Edwards Pulpe, affecté à la 8ème division russe, pique sur la formation et attaque l'un d'eux. L'attaque provoque la dispersion du dispositif et la fuite de deux appareils. Malheureusement, pour le pilote français, les trois appareils restants l'attaquent successivement. Après plusieurs passes, le Nieuport de Pulpe s'abat brusquement après avoir pivoté sur l'aile gauche. A 300 mètres d'altitude, l'avion se redresse un moment avant de retomber définitivement vers le sol. Il est pulvérisé en touchant terre, son moteur s'enfonçant profondément dans le sol. Le pilote français est tué sur le coup. Une des balles adverses avait tranché le tube de commande de l'aileron gauche et provoqué la perte de direction. De plus, Pulpe avait été blessé de deux balles, l'une à la main gauche et l'autre, beaucoup plus grave, au flanc gauche, près des reins.

. Mort du Ltt Marc Bonnier :

Le 27 juillet 1916, le Ltt Marc Bonnier se tue aux commandes de l'Anatra D n° 190, équipé du moteur Gnôme mono soupape n° 6071 dôté d'une hélice Intégrale de 2,5 m de diamètre n° 6809. A la fin d'un vol d'entrainement de 24 minutes, il effectue une série de spirales descendantes moteur coupé. Arrivé à la dernière, à seulement 50 mètres d'altitude, il se rend compte qu'il est beaucoup trop bas. Il tente quand même de franchir une ligne d'arbres pour atterrir sur l'aérodrome qui se trouvait encore à 800 mètres. Ayant perdu beaucoup trop de vitesse, son appareil tombe verticalement et s'écrase au sol. Le pilote, qui n'a pas été éjecté, est retrouvé attaché sur son siège. Il a été tué sur le coup. Son corps est évacué sur la morgue de l'hôpital d'aviation. Cet avion avait été testé en vol pendant 28 mn, juste avant par le Slt Robinet, pilote réceptionnaire de la société d'aviation Anatra. Il est probable que Bonnier aurait eu la vie sauve s'il avait posé en avion en campagne au lieu de tenter de regagner le terrain.

. Mort du Ltt Henri Laurent :

Le 11 septembre 1916, l'équipage, composé du porte-enseigne O. Pankratov (pilote russe issu du Génie) et du Ltt Henri Laurent (observateur français), affecté à la XXème section d'avions de chasse, est engagé contre une formation adverse bien supérieure en nombre. L'observateur est à peine remis d'une blessure reçue le 25 août 1916. Pendant le combat aérien qui suit, un des avions adverses est touché et s'écrase au sol. Un autre place une rafale de flanc et tue d'une balle explosive le pilote russe. Laurent, qui vient d'être blessé, prend les commandes et tente de rentrer. Sans doute gravement touché, il ne peut empêcher son avion de glisser sur le côté, avant de s'écraser au sol. Les deux aviateurs ont été tués. Ils seront décorés, à titre posthume, de l'ordre de St-Georges de 4ème classe.

. Renvoi du Slt Augustin Chabert :

Sur demande du Grand Duc Alexandre Mikhailovitch, inspecteur général de l'aviation russe, le Slt Augustin Chabert, détaché à la 8ème escadrille d'armée russe, est renvoyé en France. La censure militaire russe a saisi des lettres personnelles de l'officier dans lesquelles il donnait son opinion sans retenue sur la Russie, tout en faisant part de sentiments qu'il aurait mieux fait de ne pas exprimer par écrit. Les autorités françaises ont jugé préférable qu'il rentre sans rencontrer les autres officiers français, présents à Pétrograd, pour éviter que l'affaire ne s'ébruite inutilement. Il est donc parti par un trajet direct Moscou - Arkhangelsk et a effectué 15 jours d'arrêts de rigueur avant d'embarquer à destination de la France. De plus, une radiation des cadres de l'aéronautique est demandée ainsi qu'une annulation de sa nomination au grade de sous-lieutenant à titre temporaire. Arrivé en France, il est d'abord dirigé sur le groupe des divisions d'entrainement, le 30 octobre 1917 et finalement affecté au 19ème escadron de train des équipages, l'unité où il a été mobilisé.

. Départ du Slt Marc Parteau :

Le 18 septembre 1916, le Slt Marc Parteau, pilote du Slt Augustin Chabert, paie son association avec l'observateur, est lui aussi renvoyé en France sur demande du Grand Duc Alexandre Mikhailovitch, inspecteur général de l'aviation russe. Il quitte Pétrograd pour s'embarquer à Arkhangelsk. Son départ est fortement regretté par les autorités françaises car il n'était en rien associé aux faits qui étaient reproché au Slt Chabert. Rentré en France, en compagnie du Slt Parteau, il est dirigé vers le GDE, le 30 octobre 1917.

. Retour en France du Slt Alphonse Poiré :

Après deux ans passés dans la 2ème escadrille d'armée russe, plus de 200 heures de vol, dont 100 heures de vols de guerre, le Slt Alphonse Poiré est renvoyé en France sur décision du Grand-Duc Alexandre Mikhailovitch, inspecteur géréral de l'aviation militaire russe, le 2 janvier 1917.

. Mort du Slt Raymond Berne :

Le 2 mars 1917, le Slt Raymond Berne, observateur de la 2ème escadrille d'armée russe, décolle à bord d'un Voisin, chargé de protéger la mission photographique d'un autre appareil du même type. Alors qu'il survolait les lignes adverses, l'appareil photo fut attaqué par un appareil allemand. Pour stopper l'attaque adverse, il tire une centaine de cartouches et provoque la riposte de son adversaire. Le Voisin photo en profite pour s'éclipser en piquant fortement. Sa mission de diversion remplit, l'avion de Berne fit de même mais fut rattrapé par l'appareil ennemi qui tira une rafale de très près par l'arrière. Le corps de Berne, qui était debout dans la carlingue, fut traversé et l'avion transformé en passoire. Les balles percèrent le réservoir d'essence, le moteur, l'hélice et plusieurs autres parties vitales. Raymond Berne a été touché par un projectile qui a pénétré au-dessous de l'aisselle droite avant de ressortir par le côté gauche après avoir traversé le coeur. Foudroyé, il s'est effondré sur le pilote russe qui a quand même réussi à regagner les lignes russes, aux commandes d'un Voisin touché par plus de 30 balles. Le Slt Berne fut décoré, à titre posthume, de la croix de St-Georges. Il a été inhumé dans la crypte réservée aux officiers morts au service de la Russie à Petrograd.

2 - Deux escadrilles françaises en Russie :

Suite à la demande du gouvernement russe auprès du Général chef de la mission militaire française en Russie, en date du 28 octobre 1916, le ministre de la Guerre français répond qu'il est possible de constituer deux escadrilles. Toutefois, l'acheminement du matériel retardera la constitution de ces unités destinées au front du Nord-Est. Pour que ces unités soient immédiatement opérationnelles à leur arrivée, il est décidé que l'ensemble des personnels sera prélevé sur les unités aériennes du front et bénéficiera ainsi de l'expérience nécessaire.

. Le dépôt du 2ème groupe d'aviation :

Le dépôt du 2ème groupe d'aviation de Lyon-Bron est chargé de rassembler les effectifs nécessaires. Les volontaires sont choisis en priorité et sont complétés par des personnels désignés d'office. L'ensemble des sous-officiers et hommes du rang sont dotés de deux ensembles d'effets neufs en drap kaki (comme l'armée russe).

. Stage pour les mécaniciens :

Les mécaniciens des pilotes Sopwith, destinés à la Russie, actuellement rassemblés au centre GDE du Plessis-Belleville, sont envoyés en stage d'une semaine aux usines Hanriot et Clerget.

. Tous les navigants passent officiers :

L'ensemble des personnels navigants, qui vont être engagés en Russie, sont nominés au grade de sous-lieutenant à titre temporaire pour faciliter leur séjour sur place. Là-bas, leur existence sera être loin d'être acceptable car le recrutement a été rendu particulièrement difficile en raison des dangers encourus par cette mission sur un front si lointain. L'Adj Sers, ingénieur de la société Farman et nommé adjoint au commandant du parc, est lui-aussi nominé sous-lieutenant.

. Unités constitutives :

Le détachement aviation, qui sera déployé en Russie, comprendra un état-major, un élément de parc d'aviation (réchanges), un atelier roulant (réparations), deux escadrilles (une de chasse et une de corps d'armée) et deux divisions de parc et de ravitaillement.

. Les personnels et matériels :

* Etat-major du détachement aviation :
Chef de mission : Cdt Henri Berger (état-major) - Officiers adjoints : Cne Noé (état-major) et Cne Laurent (Italie) - Deux secrétaires dont le Sol Dautricourt (8ème RI) - Un motocycliste - Trois conducteurs de voitures - Deux voitures légères - Une motocyclette - Un camion (bagages et fournitures) - Une machine à écrire.
Le Sol Dautricourt a habité la Russie et parle le Russe, l'Allemand et l'Anglais.

* Eléments du Parc :
Officier adjoint au commandant du Parc : Slt Sers (ingénieur de la société Farman) - Encadrement : Adj Carlier - Adjudant faisant office d'officier d'administration : Adj Mathieu - Sergent adjoint à l'officier de détail : Sgt Ningler.

* Pilotes destinés à l'escadrille de chasse : Ltt Louis de Gueydon (N 68) - Slt Georges Lachmann (N 57) - Slt Manuel Fay (N 31) - Adj Louis Coudouret (N 102) - Adj Marcel Bloch (N 62) - Adj Paul Jalaguier (N 31) - MdL de Mailly-Nesle d'Orange (N 12) - Sgt Roger Roy (N 73) - Sgt Bardel (N 103) - Sgt Lucien Bataille (GDE) - Sept SPAD VII à moteur 150 HP armés de mitrailleuses Vickers 8 mm à bandes - Huit Nieuport 17 à moteur 110 HP armés de mitrailleuses Vickers 8 mm à bandes.

* Pilotes destinés à l'escadrille de corps d'armée : Cne Jules Balavoine (C 34) - Slt Mathieu (C 61) - Adj René d'Aux (C 46) - Adj René Roussin (C 202) - Sgt François Meynard (F 218) - Sgt Alberto Bucciali (F 55) - MdL de Langlade (F 218) - Sgt Pierre Dufayet (GDE) - MdL Anselme de Mailly-Chalon (GDE) - MdL Charles de Verneilh-Puyrazeau (C 61) - Sgt Meunier (F 22) - Huit Sopwith 1A2 à moteur Clerget 130 HP armées de mitrailleuses Vickers à maillons - Sept Dorand AR 1 armés de mitrailleuses Vickers 7,65 mm à maillons.

* Observateurs destinés à l'escadrille de corps d'armée : Ltt Edouard Boinvillers (C 18) - Ltt Roger (C 202) - Slt Vennevot (C 39) - Slt Félix Chalieux (C 34) - Ltt Denis (F 40) - Ltt Mourreaux - Slt Fernand Deve (C 61) - Slt Pierre Ripert (F 2) - Slt Leski.

* Mitrailleurs destinés à l'escadrille de corps d'armée : Ltt Jean-Pierre Romeyer (N 92 d'Italie) - Adj Du Verdier (F 40) - MdL Pironnin (C 104) - MdL Laverlochère (F 33) - MdL Gilles-Lagrange.

* Section de photographie aérienne d'armée : Photographes : Cal Lefebvre (F 44) - Sol Pouchard (C 46) - Sol Chazard (C 27) - Sol Dauphin (GDE) - Sol Heurtin (GDE) - Sol Puisais (GDE) - Dessinateurs : Sol Belly (GDE) - Sol Bodiment (GDE) - Sol Vidal (GDE) - Ebéniste : Sol Orthez (GDE) - Six appareil 13 X 18 de 26 cm de foyer - Deux appareils de à,50 m de foyer - Trois obturateurs 13 X 18 - Trois obturateurs 18 X 24 - 2500 plaques orthochromatiques - 500 plaques rapides de chaque dimension - Un panstéréoscope Schweitzgut et une lanterne de projection - Un camion spécial.

* Section topographique de corps d'armée :

* Matériels de TSF :

  • Appareils émetteurs : 15 postes K à exitation directe montés sur les avions + deux postes de rechanges / 4 postes K à circuit oscillant à grande portée destinés aux biplaces de reconnaissance d'armée.
  • Appareils récepteurs : 50 postes A de la Compagnie Générale Radio-Electrique - 6 amplificateurs.

* Matériel téléphonique : 200 km de fils - trois tableaux à 10 directions - huit postes téléphoniques, chargés à bord d'un camion spécial.

Le matériel est rassemblé sur le port de Lorient, qui servira de port d'embarquement.

. Les escadrilles N 581 et SOP 582 :

Escadrille N 581 : Cliquez sur ce lien.

Escadrille SOP 582 : Cliquez sur ce lien.

. Dissolution de l'état-major de Kiev :

Le 22 février 1918, l'état-major de Kiev est dissous. Resteront sur place, les effectifs suivants :

  • avec le Général Tabouis : Cdt Vagneux - Cne de Nicolay - Slt Bruyère - Interprète Levi - Secrétaire dactylographe Blondel - Mécanicien Laprevotte - Mécanicien Thirion - Ordonnace Tricot - Ordonnance Monnier.
  • avec le Colonel Paris (attaché au front Sud-Ouest) : Ltt Beaux - Asp Ningler - Sgt Granier - MdL Grollais - Chauffeur Lambert - Ordonnance Lequeux - Cal Hennes - Cal Soules - Sapeur Arguset - Sapeur Gobier
  • Cdt Verge (corps tchéque).
  • Ltt Willaime et Ltt Couteau, détachés à la mission de Moscou.

Le reste du personnel sera constitué en groupement, placé sous les ordres du colonel Marchal, qui sera dirigé sur Moscou comme premier point de destination.

. Détail des transferts d'unités :

La comptabilité des différentes unités a été arrêtée, le 21 février 1918.

  • Service de santé : le personnel de l'hôpital français de Kiev (Mariensky et annexe de Podol) sera dirigé sur Moscou. Le matériel de l'hôpital Mariensky sera transféré à la société russe "Mariensky Obstchina" qui l'utilisera comme clinique de démonstration pour l'enseignement chirurgical de la faculté de Kiev. Le matériel de l'annexe de Podol sera transféré à la société de bienfaisance privée "Zeittiew".
  • Aéronautique : l'escadrille N 581, le parc et le dépôt d'aviation de Kiev, placés sous les ordres du Cdt Bordage, sont dirigés sur Moscou. Le Cdt Bordage gardera le matériel ayant une valeur particulière, le reste étant cédé soit au corps tchécoslovaque, soit aux autorités russes. L'escadrille SOP 582 de Simféropol devra rallier la capitale russe où elle se joindra au reste des unités. Son matériel sera cédé aux autorités russes.

 

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Les hommes

Slt Bernard (dit Louis) Lignac - Né le 11 septembre 1885 à Ambès (Gironde) - Fils de Pierre Lignac et de Jeanne Naud - Classe 1905 - Marié avec Jeanne Bergougnau et domiciliés Cours Jovin-Bouchart à St-Etienne (Loire) - Classe 1905 - Recrutement de Bordeaux (Gironde) sous le matricule n° 700 - Engagé volontaire pour trois ans au 15ème régiment de Dragons, le 25 septembre 1905 - Nommé Brigadier, le 18 septembre 1906 - Cassé de son grade et remis cavalier de 2ème classe par le Général commandant la 18ème brigade de cavalerie, le 19 avril 1907 - Affecté au 30ème régiment de Dragons, le 15 mai 1907 - Nommé Brigadier, le 10 février 1908 - Nommé Maréchal des Logis, le 1er février 1909 - Nommé Adjudant, le 17 février 1914 - Passé à l'aéronautique militaire comme élève pilote, le 12 juin 1914 - Brevet de pilote militaire n° 493 obtenu, le 2 août 1914 - Pilote de l'escadrille MF 1 du 1er février au 11 mars 1915 - Pilote de l'escadrille mixte 32 / MF 32 du 11 mars 1915 au 9 avril 1916 - Citation à l'ordre du corps d'armée en avril 1915 - Nommé Adjudant, le 17 avril 1915 - Médaille Militaire et citation à l'ordre de l'armée, le 24 septembre 1915 - Nommé Adjudant-chef, le 21 septembre 1915 - Stage au GDE du Plessis-Belleville du 9 au 20 avril 1916 - Affecté à la mission militaire en Russie, le 20 avril 1916 - Signalé comme avion abattu par les batteries antiaériennes allemandes, le 22 juin 1917 - Décédé dans les Carpathes, le 7 juillet 1917 - Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée, à titre posthume, en date du 30 septembre 1922 - Photo droits réservés - Sources : Pam - CCC escadrille MF 1 - CCC escadrille MF 32 - Fiche matricule département de la Gironde - L'Aerophile - Dernière mise à jour : 28 juin 2016.

* Médaille Militaire et citation à l'ordre de l'armée de l'Adj Louis Lignac, pilote à l'escadrille MF 32, en date du 24 septembre 1915 : "Sérieux, intelligent et dévoué. Brave soldat et très habile pilote. A plus de 200 heures de vol au-dessus de l'ennemi au cours desquelles il a mené à bien de nombreux réglages de tir dans des conditions souvent difficiles et périlleuses. Est fréquemment rentré avec son avion fortement atteint par les projectiles ennemis."

* Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée, à titre posthume, du Slt Bernard Louis Lignac, pilote de l'aviation russe, en date du 30 septembre 1922 : "Officier pilote habile autant que brave. S'est particulièrement distingué par son audace pendant trois ans de front. Mort glorieusement pour la France au cours d'une reconnaissance dans les Carpathes. Croix de Guerre avec étoile de vermeuil."

Sgt Henri Emile Laurent est né le 28 novembre 1892 à Dieulouard (Meurthe-et-Moselle). Il est le fils d'Emile François Laurent (forgeron) et de Mme Valentine Lucot qui sont domiciliés au 15, rue de la Bouillante à Dieulouard (Meurthe-et-Moselle). Après ses études, il devient mécanicien-ajusteur. Appartenant à la classe 1912, c'est le bureau de Bar-le-Duc (Meuse) qui assure son recrutement pour le service militaire sous le matricule n° 1905. Il signe un engagement volontaire de trois ans, au titre du 2ème groupe aéronautique, le 29 avril 1913. Il est affecté comme mécanicien de l'escadrille MS 15 dès la fin de la période de formation. Dès l'arrivée de l'ordre de mobilisation générale, le 1er août 1914, l'escadrille se met en ordre de bataille et prépare ses matériels aériens et roulants. Ce sera fait le 7 août. Les quatre moteurs Le Rhône de réserve sont assemblés et mis au point par la mécanique. Du 5 au 7 août, une partie des mécaniciens part en ville pour préparer et transformer les automobiles réquisitionnées. Le 8, l'escadrille quitte Reims pour rejoindre Stenay. Normalement, l'ensemble aurait du faire mouvement à minuit mais comme une partie de la mécanique n'a pas rejoint, le départ n'a pu se faire qu'à 3 h et 1/2 du matin avec 15 jours de prison pour les retardataires. Le 11 août, nouveau transfert, cette fois sur Autrecourt, puis le 13, sur Belval, près de Mézières. Le 19, la REP 15 quitte Belval pour Philippeville. Henri Laurent part par la voie des airs, en compagnie du Sgt Constant Bourkadam. A leur arrivée, les aviateurs sont très bien reçus par la population. Le 23 août, toutes les unités aériennes doivent quitter vite fait les alentours de la ville car l'avance des troupes allemandes devient très menaçante. Deux des REP, qui ne sont pas en état de voler, sont brûlés sur place. La REP 15 retourne à Belval. Le 25 août, départ de Belval pour Laigny, via Aubenton. Deux jours plus tard, départ pour Sissonne. Le convoi est victime de nombreuses pannes automobiles. L'avion du Sgt Bourkadam est démonté, fait le voyage sur un plateau et sera remonté le lendemain. Le 29 août, départ pour Montdidier avec trois heures sur place avant de rejoindre St-Just-en-Chaussée. Laurent fait le trajet en avion comme passager, mais n'ayant pas mangé depuis la veille, est très malade pendant le trajet qui se fait à seulement 150 mètres d'altitude. Le 30 août, nouveau transfert, cette fois pour Creil. Son pilote part en reconnaissance en compagnie du Cne Geibel. Leur avion est touché, un éclat d'obus vient trancher une tige de culbuteur provoquant son arrêt total. Ils atterrissent près de batteries françaises et capotent. Ils rejoignent l'unité le lendemain, leur avion posé sur une plate-forme réquisitionnée sur place à un paysan à Roy. Le moteur est immédiatement démonté et expédié pour réparation par voie ferrée. L'avion n'aura pas cette chance et sera capturé par les Allemands qui prennent possession de la zone dès le lendemain. Henri Laurent était logé chez l'habitant, plus précisément chez M. et Mme Emile Decroix, contremaître à Creil. Le 1er septembre, départ précipité pour Berne-sur-Oise. L'aviateur Rongier, en réserve à Buc, arrive aux commandes d'un REP tout neuf destiné à son pilote. Le 2 septembre, Laurent décolle avec son pilote pour Ecouen. Le nouvel avion fonctionne normalement, le réglage moteur étant parfait. Arrivé sur place, Henri blinde les sièges avec des plaques d'acier chromé de 2 mm. Le 3 septembre, il part pour Vincennes afin de réparer un pneu éclaté. Pendant son séjour, il fera de nombreuses sorties en ville. Le 7, départ pour Compans-la ville comme passager du REP de Bourkadam. Il récupére de nombreuses bouteilles de vin blanc pillées dans un château par les anglais. Tous les jours, il accompagne son pilote en reconnaissance en partant de Saint-Souplet. Le 9 septembre, ils décollent pour Saint-Souplet. Le 12, ils décollent pour Villers-Cotterets. Pendant le trajet, ils observent de nombreux cadavres dans les champs. Sur place, ils vont réaliser de nombreuses reconnaissances. A l'occasion de l'une d'elle, ils atterrissent près de Belleu, au sud de Soissons. Le soir, voulant décoller pour Villers-Cotterets, ils sont contraints de renoncer, le moteur rotatif de leur REP ne donnant pas sa pleine puissance. Dans le noir, il leur est impossible de dépanner. En désespoir de cause, ils cachent leur avion derrière une meule et se couchent à côté, dans la paille. A 3 heures du matin, ils ont tellement froid qu'ils sont contraint d'allumer un feu pour se réchauffer. A 6 h, quand l'aube pointe son nez, Laurent nettoie la magnéto qui était sale, rendant l'étincelle trop faible. Ils peuvent enfin décoller. En vol, la tuyauterie de la pompe à essence se brise, 30 litres d'essence s'évanouissent dans la nature. Ils atterrissent sur une hauteur, mais de loin, les Allemands qui les ont repérés, réglent leur tir. Plusieurs obus explosent à 30 mètres de Laurent qui est à nouveau en plein dépannage. Encore une fois, il répare et les deux aviateurs peuvent rentrer sans mal au terrain. Le 3 octobre, un transfert est prévu vers Doullens. Les deux hommes partent en reconnaissance et sont encore victimes d'une panne mécanique, cette fois d'un cylindre fendu. Rentrés au terrain, Laurent démonte le moteur, change la pièce défectueuse. Pendant ce temps, l'escadrille a fait mouvement sur St-Pol. Le temps du dépannage, nos deux aviateurs restent seuls à Doullens pendant trois jours. Chaque jour, vers midi, un Taube allemand vient leur lâcher quatre bombes mais heureusement qui tombent à plus de 300 mètres de leur appareil. Le 7 octobre, ils peuvent enfin décoller de Doullens et gagner St-Pol où le reste de la REP 15 les attends. Sur place, ils réalisent deux missions de réglage d'artillerie sur Noeud-les-Mines et Berneville. Le 23 octobre, départ pour Bruay-en-Artois. Sur place, il alterne les sorties en ville à la recherche de conquêtes féminines et la réalisation d'un lance-bombe qui donne entière après essais. Bourkadam, le pilote auquel il est affecté, demande au commandant d'unité une récompence pour le travail accompli. Avec un avis favorable, la demande est transmise à l'état-major. Le 29 décembre, à 20 heures, un gros coup de vent balaie le terrain d'aviation. Toutes les tentes abritant les avions sont déchirées et les avions très endommagés. Une d'elle prend même feu, réduisant en cendres le REP qu'il contient. Les dégats sont évalués à 160.000 fr. La mécanique passe le reste de la nuit à veiller sur les avions et à vérifier que les attaches, les liant au sol, tiennent bien. Le 2 janvier 1915, départ par voie routière pour Béthune. L'escadrille REP 15 ne disposant plus d'appareil, les hommes sont logés chez l'habitant dans l'attente du remplacement du parc aérien de l'unité. Le 10 janvier, des avions neufs arrivent de Lyon. Laurent et son pilote en percoivent un. Henri passe les trois jours suivant à la mise au point du moteur et de ses équipements. Il est de nouveau proposé au grade de caporal, le 12 janvier. C'est la 5ème demande dans ce sens ! La maison REP récompense de 20 fr tous les mécaniciens de l'escadrille 15 qui ont assuré un parfait réglage des appareils livrés. Henri est logé chez Mme Carru, au 58, avenue de Bruay à Béthune et mène la belle vie pendant trois mois. Hélas toutes les bonnes choses ont une fin. Le 26 mars 1915, l'escadrille REP 15 quitte Béthune et s'installe à Bryas (Pas-de-Calais). Henri, quitte un bon lit douillet pour dormier les deux premières nuits sur la paille. Le changement est radical et le cafard bien grand. Le 1er avril 1915, la dotation de l'escadrille 15 change, les avions REP sont remplacés par des Morane-Saulnier type L. Henri Laurent devient 1er mécancien du Sgt Paul Pierre Joseph Schneider. Le 8 avril, le Morane-Saulnier piloté par le Sgt Schneider capote en atterrissant. Les deux hommes doivent partir pour la RGA du Bourget afin de percevoir un avion neuf. Sur place, plus occupé à compter fleurette à sa copine Jeanne, Henri écope de 8 jours de prison pour s'être présenté au décollage avec beaucoup de retard. Le retour vers Bryas s'est fait dans des conditions extrêmes, par un froid terrible. Ils mettent 1 heure 45 pour faire le trajet à 1600 mètres d'altitude. A l'atterrissage, Henri est frigorifié. A la 15ème demande, Henri est enfin nommé caporal, le 15 mai 1915. Le 1er juin, Schneider et Laurent partent en mission de chasse. Arrivé à 300 mètres d'altitude, le moteur cafouille sérieusement. Ils se posent et Laurent se met immédiatement au travail pour dépanner. C'est en fait la magnéto qui est grippée. L'incident étant identifié et la panne réparée, ils repartent. Au décollage, le fuselage se brise en deux et l'avion termine dans les paquerettes. Le 17 juin, après une mission de chasse de 4 heures, ils repartent pour un vol de réglage. A l'altitude de croisière, leur moteur cafouille et ils sont contraints d'atterrir dans un champ de blé, près de Tincques, à 10 km de Brias. En fin de course, leur avion part en capotage et est gravement endommagé. Le Sgt Schneider est indemne mais Henri est blessé par des contusions aux jambes, au bras et à la tempe gauche. Il aura des difficultés à se déplacer pendant quatre jours. Le 21 juin, ils partent pour la RGA du Bourget pour convoyer un nouvel avion. Il est proposé pour le grade de sergent, le 10 juin mais il faudra attendre le 12 août 1915 pour le voir promu dans ce grade. Il cumule maintenant 234 heures de vol. Le 24 août, le MS 15 déménage pour le terrain de Savy-Berlette dans le Pas-de-Calais. Le 11 septembre, le Cne René Turin, commandant de l'escadrille MS 15, en équipage avec le Slt Antoine Laplace, est blessé à la jambe droite au cours d'un combat aérien contre deux Aviatik. Son avion tombe de l'altitude de 2700 mètres et ne peut être rétabli qu'à seulement 700 mètres. Toujours en zone ennemie, ils passent les lignes à 300 mètres en se faisant copieusement arroser par l'artillerie ennemie. Le Morane est violement posé à 150 mètres des lignes adverses. Le soir même, Laurent reçoit un télégramme du capitaine expliquant les circonstances de l'incident et qu'il comptait sur lui pour aller récupérer ce qui pouvait l'être, le moteur, les armes et autres équipements. Henri part avec 6 mécaniciens et ils travaillent une partie de la nuit dans un silence absolu pour éviter d'attirer l'attention des Allemands vraiment très près. A 4 heures du matin, le travail de récupération est terminé, ils rentrent tous sains et saufs au terrain pour 8 heures. Désirant prendre une plus grande part dans les combats, il se porte volontaire pour le personnel navigant, le 13 octobre 1915. Sa demande étant acceptée, il quitte l'escadrille N 15, le 20 octobre 1915 pour être affecté comme bombardier / mitrailleur à l'escadrille VB 104 du 21 octobre 1915 au 21 mars 1916 puis dans le même rôle à l'escadrille VB 106 du 21 mars 1916 au 9 avril 1916. Au sein de ces unités de bombardement, il a accomplit de nombreuses missions de bombardements et de reconnaissances. En avril 1916, dix pilotes, dix observateurs sont mis à la disposition de l'armée russe. Avant de partir, ils ont tous été nommés sous-lieutenants, à titre temporaire. Laurent est affecté à l'aviation russe, à compter du 9 avril 1916 et nommé sous-lieutenant, à titre temporaire, le 10 avril 1916. Il est parti en Russie par voie maritime pour intégrer l'aviation russe, le 20 avril 1916 et est arrivé sur place, le 25 avril. A leur arrivée, les aviateurs français sont répartis dans les différentes divisions d'aviation russe. Laurent, avec le mécanicien Marius Delolme qui a été détaché à son service, est affecté à la 5ème division d'aviation. A son arrivée à l'escadrille russe 19, stationnée sur le terrain de Dvinsk, le 30 avril 1916, il ne dispose pas d'avion et reprend provisoirement ses fonctions de mécanicien. Dès que c'est possible, il prend part aux missions de chasse et est engagé dans trois combats aériens. Lors du premier, il échappe miraculeurement à la mort. Au cours du second, le 23 août 1916, il est blessé en livrant un dur combat pendant plus d'une demi-heure avec une mitrailleuse déréglée et avec laquelle il est contraint de tirer 165 cartouches en coup par coup, étant obligé de réarmer l'arme entre chaque coup. Lors de la troisième mission, le 27 août 1916, à bord du Nieuport 10 n° N 711, l'équipage, composé du porte-enseigne O. Pankratov (pilote russe issu du Génie) et du Ltt Henri Laurent (observateur français), est engagé contre une formation adverse bien supérieure en nombre. Laurent est à peine remis d'une blessure reçue, le 23 août 1916. Pendant le combat aérien qui suit, un des avions adverses est touché et s'écrase au sol. Un autre place une rafale de flanc et tue le pilote russe d'une balle explosive. Laurent, qui vient d'être blessé au bras, prend les commandes, redresse le Nieuport 10 et tente de rentrer. Ne disposant que d'une main, il essaie d'atterrir sur un terrain difficile, mais malheureusement, son appareil capote. Il décéde sur place quelques minutes plus tard. Les deux aviateurs ont eu de grandes funérailles à Dvinsk sous la présidence du Général Dragomiroff. La dépouille mortelle d'Henri Laurent a ensuite été transférée par voie ferrée sur Pétrograd, pour être finalement inhumée dans le cimetière catholique de la ville (Saint-Pétersbourg de nos jours), le 11 septembre 1916. Il y repose toujours. Le nom d'Henri Laurent est inscrit sur le monument aux morts de la commune de Dieulouard, où il est né. Ce monument a été inauguré, le 11 novembre 1920 - Sources : Registre des naissances de la commune de Dieulouard - Bulletin de naissance n° 56 de la commune de Dieulouard pour l'année 1892 - Journal de guerre d'Henri Laurent des années 1914 et 1915 - Archives familiales - Pam - MpF - CCC de l'escadrille MS 15 / N 15 - CCC de l'escadrille VB 104 - Fiche matricule conservée aux archives départementales de la Moselle - Hommage posthume du Lcl H. Olivari, attaché militaire de l'ambassade de France en Russie lu lors de l'inhumation d'Henri Laurent dans le cimetière catholique de Pétrograd (Saint-Pétersbourg de nos jours) - Citation russe décernée à Petrograd, le 5/18 octobre 1916 - Télégramme annoncant sa mort, le 13 septembre 1916 - Lettre à ses parents du Cdt H. Berger, chef de la mission d'aviation française en Russie, datée du 22 octobre 1916 - Dernière mise à jourt : Le 18 décembre 2019.

Pour ses faits d'armes dans la nuit du 11 au 12 septembre 1915, Henri Laurent reçoit la Croix de Guerre accompagnée d'une citation à l'ordre du service aéronautique de la 10ème armée (compte comme une citation à l'ordre du régiment) du Sgt Henri Laurent à l'escadrille N 15, en date du 13 septembre 1915 : "A assuré avec beaucoup de calme et de sang-froid, à proximité immédiate des tranchées ennemies et dans la zone des fusées éclairantes, le démontage et le transport de tout ce qui restait utilisable d'un avion de leur escadrille."

* Médaille de l'ordre de St-Georges de 4ème classe et citation à l'ordre des armées russes du front nord, en date du 5 / 18 octobre 1916 : "Les officiers de la (censuré) section d'avions de chasse, porte-enseigne du génie O. Pankratov et observateur mitrailleur lieutenant français Henri Laurent, ayant été avisé de l'arrivée d'une escadrille d'avions ennemis et bien que que le second d'entre eux ne fût pas encore rétabli d'une blessure reçue le 23 août prirent leur vol et entrèrent en lutte avec un adversaire supérieur en force. Le résultat du combat fut la chute rapide d'un des appareils ennemis. Peu après, notre appareil fut à l'improviste attaqué de flanc par un adversaire, l'aviateur Pankratov fut blessé mortellement par une balle explosive. Le lieutenant Laurent, malgré une seconde blessure reçue pendant le combat, prit la direction de l'appareil, le redressa, mais il perdit évidemment ses forces, et l'appareil glissant sur l'aile, tomba. Le lieutenant Laurent expira quelques minutes après."

Slt Jean Marie Joseph (dit Raymond) Berné - Né le 10 mars 1887 à La-Bastide-de-Sérou (Ariège) - Fils de Célestin Berné et de Marie Antoinette Lazerges - Classe 1907 - Recrutement de Foix (Ariège) sous le matricule n° 392 - Engagé volontaire pour quatre ans, au titre du 10ème régiment de Dragons, caserné à Montauban, le 7 avril 1905 - Nommé Brigadier, le 9 juin 1905 - Nommé Maréchal du Logis, le 1er février 1908 - Rengagé pour un an, à compter du 7 avril 1909 - Rengagé pour un an, à compter du 7 avril 1910 - Rengagé pour un an, à compter du 7 avril 1911 - Rengagé pour un an, à compter du 7 avril 1912 - Rengagé pour un an, à compter du 7 avril 1913 - Rengagé pour un an, à compter du 7 avril 1914 - Nommé Maréchal des Logis chef, le 2 août 1914 - Passé à l'aéronautique militaire comme observateur - Observateur d'une escadrille du GB 1 du XXX au 9 avril 1916 - Observateur affecté à la mission militaire française en Russie, le 9 avril 1916 - Nommé Sous-lieutenant, à titre temporaire, le 9 avril 1916 - Parti pour la Russie, le 20 avril 1916 - Affecté à la 10ème division d'aviation russe - Observateur de la 21ème escadrille russe - Tué au cours d'un combat aérien contre un avion allemand sur les lignes sur le front russe, le 2 mars 1917 - Citation à l'ordre de l'armée, à titre posthume, le 18 décembre 1917 - Photo Léon Boittiaux transmise par Patrick Charrier de l'association "Aeriastory" que je remercie pour son aide - Sources : Pam - Fiche matricule conservée aux archives départementales de l'Ariège - MpF - Dernière mise à jour : 13 janvier 2020.

* Citation à l'ordre de l'armée, à titre posthume, le 18 décembre 1917 : "Détaché comme pilote d'aviation aux armées russes, a été tué glorieusement au cours d'un combat."

Slt Emile Stribick - Né le 20 mai 1891 au 18, rue Bel Air à St-Etienne (Loire) - Fils de Julien Stribick (armurier / maitre ouvrier d'une manufacture d'armes) et de Catherine Caroline Durieux (ménagère) - Domiciliés au 5, rue Borie à Saint-Etienne (Loire) en 1911 - Classe 1911 - Recrutement de Saint-Etienne (Loire) sous le matricule n° 1729 - Profession avant guerre Mécanicien modeleur - Service militaire au 16ème régiment d'artillerie, à compter du 10 octobre 1912 - Passé à l'aéronautique militaire comme élève pilote, le 20 janvier 1913 - Brevet de pilote civil FAI n° 1465 obtenu sur avion Henri Farman et délivré par l'Aéroclub de France, le 7 novembre 1913 - Brevet de pilote militaire n° 466 obtenu à l'école d'aviation militaire de Reims, le 29 mai 1914 - Affecté au centre d'aviation de Reims d'avril à août 1914 - Pilote de la première escadrille de protection de Paris en août 1914 - Pilote de l'escadrille HF 28 du 1er septembre 1914 au 9 janvier 1915 - Remporte une 1ère victoire homologuée, en compagnie du Sol Marcel David, contre un Taube, abattu à l'est d'Amiens pendant une mission de réglage d'artillerie, le 24 octobre 1914 - Médaille Militaire et citation à l'ordre de l'armée, en date du 24 octobre 1914 - Nommé Sergent, le 27 octobre 1914 - Pilote du GDE du 9 janvier au 30 octobre 1915 - Entrainement sur Caudron G 4 au GDE en août 1915 - Nommé Adjudant, le 3ème trimestre 1915 - Pilote de l'escadrille MF 19 du 30 octobre 1915 au 9 avril 1916 - 2ème victoire aérienne homologuée, en équipage avec le Ltt Jean-Louis Mutel, à bord du MF 11bis à moteur Renault 130 Hp n° MF 1916, contre un LVG biplace tombé au Nord de Récicourt, le 12 mars 1916 - Leur avion était escorté par deux Caudron G 4 appartenant à l'escadrille C 18 - Les deux aviateurs allemands ont été tués - Nommé Sous-lieutenant, à titre temporaire, en date du 23 mars 1916 - Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée, en date du 24 mars 1916 - Nommé Sous-lieutenant de réserve, à titre définitif, le 5 avril 1916 - Affecté à la mission militaire en Russie du 20 avril 1916 à octobre/décembre 1917 - Affecté à la 8ème division d'aviation russe - Retour de Russie, après convalescence, le 10 décembre 1917 - Affecté à la section technique de fabrication aéronautique et détaché comme pilote réceptionnaire aux établissements Salmson, le 28 janvier 1918 - Nommé Sous-lieutenant à titre définitif, le 25 avril 1918 - Tué au cours d'un accident d'avion sur le territoire de la commune de Trappes (Yvelines), le 26 août 1918 - A décollé du terrain de Châteaufort (Yvelines), malgré une météo défavorable, aux commandes d'un avion dont il fallait effectuer un vol de réception avant son admission au sein de l'aéronautique militaire - Des menaces d'orage rendaient l'atmosphère instable, son avion a été observé tombant en vrille avant de s'écraser près de la voie de chemin de fer, non loin de la gare de Trappes et de l'observatoire - Il a été tué sur le coup - Son corps a été transporté à l'hôpital militaire Dominique Larrey de Versailles (Yvelines), le lendemain - Repose dans le tombeau du souvenir français au Crêt de Roc à St-Etienne (Loire) - Photo La Guerre aérienne illustrée - Sources : Registre d'état-civil (acte n° 1477) de la ville de Saint-Etienne (Loire) - PAM (3 fiches) - CCC de l'escadrille HF 28 - CCC de l'escadrille MF 19 - Fiche matricule conservée aux archives départementales de la Loire - Liste des brevets de pilotes civils décernés par l'Aéro-club de France - Liste des brevets militaires - LO - JORF - MpF (2 fiches) - Revue "L'aérophile" - Journal "Le Temps" - Livre "Coups d'ailes" d'Ennemonde Diard - Dernière mise à jour : 2 mars 2023.

* Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée de l'Adj Emile Stribick, pilote à l'escadrille MF 19, en date du 24 mars 1916 : "Pilote de très grande valeur, d'un entrain et d'un courage à toute épreuve. A abattu, le 12 mars 1916, son deuxième avion ennemi dans nos lignes."

 

Photo du Slt François Méritel

Slt François Hippolyte Marie Méritel - Né le 2 juillet 1889 à Chartres (Eure-et-Loir) - Fils de Pierre Méritel et de Lucie Marie Louise Deshayes - Domiciliés au 16, rue Pasteur à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) puis à Champhol (Eure-et-Loir) - Classe 1909 - Recrutement de Dreux (Eure-et-Loir) sous le matricule n° 960 - Service militaire au 26ème régiment d'artillerie, à compter du 5 octobre 1910 - Nommé Brigadier, le 13 avril 1911 - Nommé Maréchal des Logis, le 25 septembre 1911 - Passé, pour convenances personnelles, au 25ème bataillon de sapeurs aérostiers, le 9 décembre 1911 - Affecté au 1er régiment du génie, le 13 décembre 1911 - Nommé Caporal, le 17 décembre 1911 - Nommé Sergent, le 15 août 1912 - Fin de service militaire et envoyé dans la disponibilité, le 25 septembre 1912 - Profession avant guerre Mécanicien chef d'atelier - Domicilié au 15, rue de la Station à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) - Rappelé à l'activité par la mobilisation générale, le 3 août 1914 - Brevet de pilote civil n° 2119 obtenu sur avion Farman et délivré par l'Aéroclub de France, le 6 juillet 1915 - Brevet de pilote militaire n° 1164 obtenu à l'école d'aviation militaire de Chartres, le 9 juillet 1915 - Stage de perfectionnement bombardement à l'école d'aviation militaire d'Avord, jusqu'au 2 août 1915 - Pilote du GDE du 2 août au 12 septembre 1915 - Pilote de l'escadrille VB 103 du 20 octobre 1915 au 9 avril 1916 - Pilote du GDE du 9 au 20 avril 1916 - Nommé Sous-lieutenant, à titre temporaire, le 10 avril 1915 - Affecté à la mission militaire en Russie du 20 avril au 12 juin 1916 - Tué au cours d'un accident d'avion, aux commandes d'un Morane-Saulnier parasaol sur le terrain d'aviation de Minsk (Biélorussie), le 25 juin 1916 - Il faisait équipage avec Marcel Bouvier qui a également perdu la vie dans l'accident - Sources : Pam - Fiche matricule du département d'Eure-et-Loir - CCC de l'escadrille VB 103 - JORF - MpF (2 fiches) - Dernière mise à jour : 6 septembre 2017.

 

Remerciements à :

- M. David Méchin pour la transmission d'une copie du dossier 1A189 du SHD de la Mission du Commandant Berger.
- M. Frédéric Donnesse pour l'envoi des photos de sa collection.
- M. Patrick Charrier de l'association "Aeriastory" pour la transmission des archives de Léon Boittiaux.
- M. Jean-Jacques Liégeois pour la communication des archives d'Henri Laurent, son grand-oncle.

Bibliographie :

- Dossier de la Mission du Commandant Berger en Russie - Archivé au SHD de Vincennes sous le n° A 189.
- Les escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et histoire - 1912-1920
- Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- L'Aviation Maritime Française Pendant La Grande Guerre par Morareau - Feuilloy - Courtinat - Le Roy - Rossignol publié par l'ARDHAN en 1999.
- L'aviation française 1914-1940, ses escadrilles, ses insignes - par le Commandant E Moreau-Bérillon - publié à compte d'auteur en 1970.
- The French Air Service War Chronology 1914-1918 par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.
- Les Armées françaises dans la Grande Guerre publié à partir de 1922 par le Ministère de la Guerre.
- Site Internet "Mémoires des Hommes" du Ministère de la Défense - Voir le lien

 

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