Menu
Cliquez sur la barre titre pour revenir sur le menu.

Si vous avez des documents écrits ou photographiques pouvant corriger ou compléter les données de cette page, veuillez contacter l'auteur du site.

3 - Historique de la division Pilotage :

A - Période d'octobre 1914 à mars 1916 :

A sa réouverture en octobre 1914, l'école a fonctionné comme avant guerre, en préparant les élèves pilotes jusqu'au Brevet militaire. Le Cne Noé est adjoint du Cne Bernard-Thierry en qualité de chef pilote.

  • Commandant du "Pilotage" : Cne Alphonse Bernard-Thierry - du 25 octobre 1914 à fin septembre 1915 - Brevet de pilote civil n° 1269 du 04.04.1913 - Brevet de pilote militaire n° 332 du 07.08.1913.
  • Chef pilote : Cne Arthur Noé - d'octobre 1914 à mars 1915 - Brevet de pilote civil n° 498 du 24.05.1911 - Brevet de pilote militaire n° 39 du 27.08.1911.

L'école dispose de 50 Blériot de tous types, quelques Farman MF 7, Voisin L et Gaudron (G 2 ou G 3) amenés par la voie des airs. 75 élèves arrivent le 15 novembre 1914.

Le "Pilotage" s'installe dans les hangars de la piste du Centre Militaire.
En fin décembre, l'école comprend :

  • 62 élèves formés sur Blériot avec un parc de 47 Blériot de tous types.
  • 34 élèves formés sur Voisin avec un parc de 2 Voisin L.
  • 45 élèves formés sur Maurice Farman avec un parc de 4 MF 7.

Les épreuves de brevet consistent à effectuer, après 15 heures de vol dans les environs immédiats de l'aérodrome à :

  • deux voyages de 75 km.
  • une épreuve d'une heure de vol à 2000 mètres.

Il n'a pas été possible de conserver les épreuves normales, deux voyages de 150 km et un triangle de 200 km avec 2 atterrissages intermédiaires, en raison de l'absence de terrains auxiliaires et une région aux atterrissages difficiles, parfois dangereux.

Epreuve de météorologie passée par Paul Tarascon, futur instructeur de l'école de Pau, formateur de grands pilotes comme Guynemer, le 26 décembre 1914. Paul Tarascon, aviateur très connu avant guerre, a obtenu le
brevet d'aviateur militaire n° 700 en date du 27 février 1915. Après son passage en école, il a été successivement affecté au sein des escadrilles : N 31 - N 3 - N et SPA 62 - Photo : M. Henri Tarascon que je remercie pour leur aide.

Détail des vols effectués par Paul Tarascon du 15 novembre 1914 au 6 janvier 1915 lors de sa formation au brevet de pilote militaire. A partir du 8 janvier, il a été affecté comme instructeur en raison de son expérience civile et a obtenu son brevet militaire, le mois suivant, le 27 février 1915 exactement, sous le numéro 700. Pendant son cursus, il a utilisé 3 types d'avions, un 3 cylindres, un Blériot à moteur Anzani 6 cylindres et un Caudron à moteur Gnôme (F / G2 / G3). Il a passé son brevet ACF, le 8 janvier et effectué son épreuve des 500 m, le 26 janvier. Il a terminé sa formation militaire par 10 vols sur Caudron. Voir son brevet dans la page dédiée à ces documents Photo : M. Henri Tarascon que je remercie pour leur aide.

Dès janvier 1915, le matériel volant est réparti entre les différentes écoles qui vont commencer à se spécialiser. Les quatre MF 7 et les deux Voisin L sont transférés et d'autres types d'avions, des Caudron et Morane-Saulnier sont perçus.

A partir de janvier 1915, l'école formera uniquement des élèves sur Blériot et Caudron.

En mars 1915, réquisition de l'aérodrome Blériot
et le chef pilote y installe une division Caudron qui formera, par l'arrivée à l'école de janvier à juin 1915, de 72 Caudron de différents types (Caudron F / G2 / G3)

Division Caudron de l'école de Pau en 1915 - Carte postale d'époque.

En août 1915, la situation de l'école est la suivante :

    • Elèves en instructions : 150
    • Avions en dotation : 200 (72 Caudron et 130 Blériot)

En mars 1915, les premiers pilotes brevetés sur Blériot commencent à quitter l'école. 31 sont envoyés, en début mai, à la Réserve générale (RGAé) au Bourget, où ils trouveront quelques avions leur permettant de poursuivre leur entraînement en attendant leur départ en escadrille.

Un des Blériot Pingouin destiné aux élèves pilotes de l'école de Pau en 1915. Avec ce type d'avion équipé d'ailes trop courtes et incapable de décoller, les futurs "As" réalisent des lignes droites, des virages au sol et quelques fois des bonds. Photo extraite du livre "With the French Flying Corps" de Carroll Dana Winslow.

Morane Saulnier type L affecté à l'école de Pau en 1915 - Selon les témoignages, ce type d'avion était redouté des élèves pilotes avec sa tendance naturelle à passer en pylône et à se retourner - Photo extraite du livre "With the French Flying Corps" de Carroll Dana Winslow.

Sgt Joseph Guiguet photographié aux commandes du Blériot BL 182 de l'école d'aviation de Pau en mai 1915. Guiguet obtient le brevet civil n°1934 le 5 mai 1915. Passé à St Cyr, le 15 mai, il décroche le brevet de pilote militaire n° 968, le 24 mai 1915. Parcours de ce pilote : mécanicien de l'escadrille HF 1 - Escadrilles N 95 du CR Paris - A l'escadrille 3 du 1er mars 1916 au 29 juillet 1918 - 5 victoires - 5 citations. Photo Collection Paul Cottave-Claudet transmise par Jean-Paul Milliand, son petif-fils que je remercie pour son aide.

Le Ltt Maurice Collard remplace le Cne Arthur Noé comme chef pilote en mars 1915. Il installe une division de pilotage à l'aérodrome Blériot dotée d'un hangar et de quelques avions. Le "Pilotage" alimente le RGAé à raison de 30 à 35 pilotes par mois.

  • Chef pilote : Ltt Maurice Collard - de mars à septembre 1915 - Brevet de pilote militaire n° 580 du 03.09.1914 - Ensuite escadrille C 10.

Pilotes formés à la division "Pilotage" de l'école d'aviation de Pau
d'avril à décembre 1915.

Le Chef de Bataillon (Cdt) Adolphe Girod est nommé (DM 24961 - 4/12 du 19 septembre 1915) directeur des écoles et dépôts d'aviation. Il donne dans un ordre du 21 septembre, les premières directives et établit la liaison entre les écoles et l'inspection générale. Il prescrit que les commandants d'école se réunieront chaque mois au bureau de l'inspection. Ce sera pendant ces réunions mensuelles que s'échangeront les observations sur les méthodes employées et les résultats acquis.

  • Le Cne Louis Mauger-Devarennes est nommé commandant de l'école d'aviation de Pau : - de fin septembre 1915 à avril 1916 - Brevet de pilote civil n° 750 du 19.02.1912 - Brevet de pilote militaire n° 99 du 03.04.1912. Voir l'historique de l'école - cliquez sur ce lien

Fin septembre 1915, l'école comptait :

  • 170 pilotes en cours de brevet.
  • 240 avions Blériot, Caudron et Morane Saulnier.
  • 350 moteurs.

Le Ltt Maurice Collard est remplacé par le Ltt Georges Leroy comme chef pilote en septembre 1915.

  • Chef pilote : Ltt Georges Leroy - de septembre 1915 à XX - Brevet de pilote militaire n° 1122 du 27.06.1915 - Ensuite escadrille C 46.

Le directeur des écoles d'aviation Adolphe Girod décide (n° 5380 du 13.12.1915) que l'école de Pau devra former 140 pilotes sur Blériot ou Caudron entre le 1er décembre 1915 et le 15 mars 1916. Les escadrtilles de chasse sont créées. Vers la fin 1915, leur nombre va augmenter considérablement. Il faut préparer davantage les pilotes destinés à ces unités et qui sortent d'école.

Brigadier Auguste Pouchelle lors de son premier vol aux commandes d'un des Blériot XI pingouin de l'école de Pau, le 26 janvier 1916.
Né le 20 février 1895 à Marquette-les- Lilles (59) - Avant guerre ingénieur - Enfui de la zone occupée par les Allemands, le 20 avril 1915 - Affecté au 2ème Lourd de campagne de Vincennes - Passé à l'aviation comme élève pilote suite à la décision ministérielle n° 285524/012 en date du 18 octobre 1915 - Arrivé à l'école de Dijon-Longvic, le 9 novembre 1916 - Brevet de pilote militaire n° 2997 en date du 17 mars 1916 - Différentes mutations : Ecole de Dijon-Longvic (formation militaire et théorique) - Pau (brevet de pilote militaire) - Cazaux (école du tir aérien) - Pau (école de haute école) - RGAé - Escadrille N 26 - Escadrille SPA 67 à partir du 2 juin 1918 - Décorations : Croix de Guerre 1914-1918 - Médaille Militaire en date du 18 août 1916 - Photo Auguste Pouchelle transmise par sa nièce Christel Pouchelle-Wieters que je remercie pour son aide.

Le commandant de la section "Pilotage" de la piste "Centre militaire" de l'école de Pau pose en compagnie de ses moniteurs de pilotage entre 1915 et 1916 - Si vous êtes capable d'identifier l'officier en 5ème position, à partir de a droite, veuillez prendre contact avec l'auteur du site - Photo Ebay France.

Blériot XI-2 affecté à l'école d'aviation de Pau en 1915-1916 - On aperçoit un Caudron G III à l'arrière plan - A Pau, les Blériot étaient rassemblés à la section "Pilotage" de la piste "Centre militaire" où étaient formés les élèves pilotes - Les autres sections étaient chargés des cours de perfectionnement, de spécialisation ou stage chasse - Photo Ebay France.

Blériot XI-2 n° BL 215 affecté à la division Blériot chargée de faire passer les brevets de pilote militaire à l'école d'aviation militaire de Pau, probablement pendant l'hiver 1915-1916 - La division Blériot était stationné - Photo Ebay France.

Un des Blériot XI-2 de la section "Pilotage" de la piste "Centre militaire" de l'école d'aviation militaire de Pau, probablement pendant l'hiver 1915-1916 - Photo Ebay France.

Alignement de Blériot XI-2 de la section "Pilotage" de la piste "Centre militaire" de l'école d'aviation militaire de Pau, probablement en 1915-1916 - Photo Ebay France.

En janvier 1916, le directeur des écoles Girod ordonne l'entrainement des meilleurs pilotes des écoles de Pau et d'Avord sur l'avion se rapprochant le plus des avions de première ligne. Le Cdt de l'école réquisitionne l'aérodrome Astra et crée une section de perfectionnement où sont entraînés les meilleurs pilotes brevetés à Pau sur Morane-Saulnier Parasol et Nieuport 10. Il s'agit de préparer le pilote pour que son adaptation aux missions de guerre, se fasse avec le minimum de casse et de ne pas sacrifiuer la qualité de l'instruction à la quantité des pilotes à former mensuellement.

Slt Henri Georges Louis - Né le 30 mars 1884 à Cumières (Marne) - Fils d'Adolphe Louis et de Constance Marie Crétin - Classe 1904 - Recrutement de Reims (Marne) sous le matricule n° 5 - Profession avant engagement Cultivateur - Engagé volontaire pour quatre ans, au titre du 27ème régiment d'infanterie, le 10 août 1903 - Nommé Caporal, le 21 septembre 1904 - Nommé Sergent fourrier, le 23 septembre 1905 - Nommé Sergent, le 1er mars 1906 - Nommé Sergent fourrier, le 12 juillet 1906 - Rengagé pour deux ans, à compter du 10 août 1907 - Rengagé pour un an, à compter du 10 août 1909 - Rengagé pour un an, à compter du 10 août 1910 - Rengagé pour deux ans, à compter du 10 août 1911 - Passé à l'aéronautique militaire, le 10 octobre 1912 - Brevet de pilote militaire n° 258 obtenu à l'école de Buc (Yvelines), le 3 mai 1913 - Médaille Militaire, en date du 11 juillet 1914 - Nommé Adjudant, le 16 août 1914 - Pilote de l'escadrille MS 15 du 1er avril au 12 décembre 1915 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 30 septembre 1915 - Chef pilote de l'école d'aviation militaire de Pau du 12 décembre 1915 au XXX - Pilote de l'escadrille N 69 du XXX au 31 mai 1916 - Grièvement blessé au cours d'un combat aérien contre deux avions allemands, le 12 mars 1916 - A réussi à ramener son avion sur le terrain de l'escadrille malgré qu'il ait été fortement endommagé - Il faisait équipage avec le Ltt Alexandre d'Orsetti qui a également été blessé au cours du combat - Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée, en date du 24 mars 1916 - Décédé des suites de ses blessures à l'hôpital bénévole n° 2 bis (ambulance américaine) installé dans le lycée Pasteur au 9, rue d'Inkermann à Neuilly-sur-Seine, le 31 mai 1916 - Henri Louis repose tombe n° 7 dans le carré militaire du cimetière de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) - Sources : Pam - Liste des brevets militaires - CCC de l'escadrille MS 15 - CCC de l'escadrille N 69 - Fiche matricule du département de la Marne - Léonore - JORF - MpF (2 fiches) - Avis de décès émis par le département de la Seine - Dernière mise à jour : 26 janvier 2019.

* Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée du Slt Henri Georges Louis, pilote à l'escadrille N 69 d'une armée, en date du 24 mars 1916 : "Au front depuis le début de la campagne ; 150 heures de vol au-dessus de l'ennemi, s'est montré aussi beau soldat que pilote remarquable et technicien compétent. Le 26 septembre 1915, par très mauvais temps, n'a pas hésité à franchir les lignes à basse altitude pour effectuer une reconnaissance importante. A eu son passager blessé et son appareil perçé de 50 éclats d'obus. Très ancien pilote, a déjà effectué de nombreuses reconnaissances et livré un grand nombre de combats. Le 12 mars 1916, bien que très grièvement blessé au cours d'un combat avec deux avions ennemis, a eu l'énergie de ramener sur le terrain d'atterrissage français, son avion mis hors d'usage par les projectiles ennemis."

En 1916, le "Pilotage" se divise en 3 parties distinctes :

  • une division Caudron, qui occupe la piste "Blériot", pour passer les brevets.
  • une division Blériot, qui occupe la piste "Centre Militaire", pour passer des brevets.
  • une section de perfectionnement, qui occupe la piste Astra, pour les futurs pilotes de chasse.

Les meilleurs élèves, sélectionnés en petit nombre aux divisions Blériot et Caudron, vont faire un court apprentissage sur avion rapide, avec prise en main des Nieuport modèle 10 et 12. Cette formation de complément consistera à effectuer des départs, décollages et atterrissages avec ses avions beaucoup moins stables que les avions école. Dès le début 1916, il est manisfeste que le nombre de pilotes envoyés en stage de perfectionnement, et ensuite à la RGAé est insuffisant.
Pour faire face à cette obligation de former plus de pilotes de chasse, le Directeur des écoles d'aviation Girod prescrit la création d'une division supplémentaire (par DM 10947 - 4B/12 du 17 mars 1916).
Elle prendra le nom de Division d'application de combat (ou DAC). Le capitaine Olivier de Villepin, affecté à l'école en janvier 1916, prend le commandement de la DAC.

  • Chef de la division d'application de Combat (DAC) : Cne Olivier Marie Maurice de Villepin - du 6 mars 1916 à 3 janvier 1917 - Chef du "Pilotage" de l'école de Pau à partir du 3 janvier 1917 - Brevet de pilote militaire n° 124 du 08.07.1912 - Avant MS 12 - C 47 - N 67 - Après Ecole de Tours du 30.05.1917 à mars 1918 - GDE - GB 10.

Cne Olivier Maurice Marie Galouzeau de Villepin - Né le 12 avril 1883 à Angoulème - Fils d'Armand Georges Galouzeau de Villepin et de Berthe Sazerac de Forge - Engagé à l'école militaire spéciale de St-Cyr, le 1er octobre 1901 - Nommé Sous-lieutenant, le 1er octobre 1903 - Nommé Lieutenant, le 1er octobre 1905 - Passé à l'aviation comme élève pilote, le 10 octobre 1911 - Brevet de pilote militaire n° 124 obtenu le 8 juillet 1912 - Nommé capitaine à titre définitif, le 24 décembre 1914 - Pilote de l'escadrille N 12 d'avant août 1914 au 11 avril 1915 - Commandant de l'escadrille C 47 du 11 avril au 21 septembre 1915 - Chevalier de la Légion d'Honneur et une citation à l'ordre de l'armée, le 10 avril 1915 - Commandant de l'escadrille N 67 du 21 septembre 1915 au 22 février 1916 - Chef de la division d'application de combat (DAC) de l'école d'aviation militaire de Pau du 6 mars 1916 au 3 janvier 1917 - Commandant de l'école d'aviation militaire de Tours du 30 mai 1917 à mars 1918 - GB 10 du 27 juin 1918 au XXX - Marié à Renée Barthe en 1919 - Décédé au 1, place du Parvis de Notre-Dame à Paris, le 19 janvier 1956 - Photo mise en ligne sur le site Gallica de la Grande Bibliothèque de France - Je cherche une photo époque école de Pau de cet officier.

Le Cne Henri Langevin remplace le Ltt Maurice Collard et prend le poste de chef pilote de la Division de pilotage Blériot. La divison Caudron est supprimée, le 16 mars 1916. Elle termine alors les élèves en cours de brevet.

  • Chef pilote de la division de pilotage Blériot : Cne Henri Amédée Langevin - en mars 1916 à XXX - brevet de pilote militaire n° 2605 du 03.02.1916 - Après N 65 - N 312 - N 12 - N 313 - GB 1.

A partir du 16 mars 1916, la section "Caudron" de l'école de Pau est supprimée - Les 36 Caudron sont tous affectés à la Division d'application de combat (DAC) - Les moniteurs de la section "Caudron" ou de la DCA (après le 16 mars 1916) posent en compagnie de leur officier commandant - Photo Ebay France.

Caudron G III de la section "Caudron" de la piste "Blériot" de l'école de Pau, si cette photo a été prise avant le 16 mars 1916 et de la division d'application de Combat (DAC), si elle a été prise après cette date - La datation de ce cliché n'est pas difficile car la plaque photo d'origine n'a pas été légendée - Les Caudron G III de la Section "Caudron" était utilisé à la formation intiale des élèves pilotes et ceux de la DAC pour la formation complémentaire des pilotes destinés aux escadrilles de chasse - Photo Ebay France.

Caudron G III n° C 157 affecté à la section "Caudron" ou à la division d'application de Combat (DAC) de l'école de Pau - Photo Ebay-France.

L'école conserve pour la DAC, les avions suivants :

  • 36 Caudron de différents types (G 2 - G 3 - G 6 - R 4)
  • 4 Maurice Farman MF 7 ou MF 11
  • 4 Voisin L ou LA
  • 4 Caudron G 4
  • 15 Morane-Saulnier P (parasol)
  • 6 Pionnier
  • 5 Spad S A2 (passager avant)

Les 15 MS type P, 6 pionnier et le 5 Spad S A2 sont inutilisables en école et sont en attente de reversement. L'école reçoit une dotation de 20 Nieuport 10 et 12 qui sera augmentée dès que possible.

Le Lcl Adolphe Girod fixe le programme d'instruction de la DAC, le 22 mars 1916. Il est constitué comme tel :

  • Perfectionnement professionnel du pilote :
    • Vols seuls et avec passagers aux environs immédiats du terrain.
    • Vols en groupe.
    • Vols sur la campagne.
    • Voyages
  • Instruction théorique :
    • Orientation.
    • Mitrailleuses.
    • Appareils de visée.
    • Combat individuel et en groupe.
  • Instruction pratique de tir :
    • Tirs au sol
    • Tirs en avion.
  • Exercices préparatoires au combat :
    • Manoeuvre individuelle d'attaque et de défense contre avion avec avion Maurice Farman MF 7 et 11, Nieuport 10 et 12, Voisin L et LA.
    • Manoeuvre d'ensemble avec vols de groupe et combat de groupe contre groupe.
    • Barrage, protection de bombardement, d'une reconnaissance, d'un réglage d'artillerie.

Une demande pour que l'école soit dotée de 13 mitrailleuses Colt et si possible Lewis et Hotchkiss modèle 1914.

La division "Pilotage" doit donc comprendre :

  • une division de pilotage sur Blériot et préparant les brevets sur Blériot.
  • une division d'application de combat pour les pilotes affectés aux unité de chasse.

Le Cdt de l'école propose (rapport 5804 du 23 mars 1916) l'établissement d'une voie ferrée de 1500 m avec chariot mobile pour permettre l'entraînement du tir aérien sur but mobile. Il est accepté sous réserve que les tirs aériens réels ne soient effectués qu'à l'école du tir de Cazaux.

Pour la période d'octobre 1914 à mars 1916, l'école a formé 464 pilotes sur Blériot ou Caudron G 3, soit une moyenne de 33 pilotes par mois.

B - Période d'avril 1916 à janvier 1917 :

Le Cne Fernand Campagne prend le commandement de l'école à la suite du Cne Louis Mauger-Devarennes, le 10 avril 1916.

  • Commandant de l'école : Cne Fernand Campagne - du 10 avril 1916 au 11 novembre 1917 - Brevet de pilote civil n° 782 du 9 mars 1912 - Brevet de pilote militaire n° 117 du 20 juin 1912.

Le 1er avril 1916, la division "Pilotage" comprend :

  • la division de pilotage commandée par le Cne Henri Langevin :
    Préparation du brevet de pilote militaire sur Blériot.
  • la division d'application de combat commandée par le Cne Olivier de Villepin : Section de perfectionnement sur MS type N et Nieuport 10 ou 12 pour les :
      • Elèves provenant de la division de pilotage.
      • Elèves provenant des sections de perfectionnement de Pau et d'Avord.

Alignement de Nieuport 10 de l'école militaire d'aviation de Pau en mars-avril 1916 - Photo extraite du livre "With the French Flying Corps" de Carroll Dana Winslow.

Brigadier Pierre Lautier pose aux commandes d'un Nieuport 11 pendant son stage de Haute-école à l'école d'aviation militaire de Pau à la fin 1916, début 1917 - A la fin de son cycle de formation, Lautier sera affecté au détachement de chasse 502 où il sera pilote du 31 janvier au 17 mars 1917, date de sa mort au combat - Remarquez le drapeau tricolore - Photo Pierre Lautier transmise par Mme Elisabeth Besson, née Perrin, sa petite nièce que je remercie pour son aide.

A partir du 1er mai 1916, les élèves brevetés à la division Blériot sont dirigés, soit sur les divisions de perfectionnement des autres écoles, soit choisis parmi les meilleurs pour la section Morane-Saulnier et Nieuport. Dès le début du mois de mai, le Cne de Villepin, chef de la DAC, applique un programme réduit qui s'adapte aux moyens aériens réduits.

Organigramme et moyens de la DAC, au 1er mai 1916 :

  • Chef pilote DAC : Cne Olivier Marie Maurice de Villepin - du 6 mars 1916 à 3 janvier 1917 - Chef pilote de l'école de Pau à partir du 3 janvier 1917 - Brevet de pilote militaire n° 124 du 08.07.1912 - Avant MS 12 - C 47 - N 67 - Après école de Tours du 30.05.1917 à mars 1918 - GDE - GB 10.
  • Sous officier adjoint : Adj Henri Marc Brémond - Brevet de pilote militaire n° 2919 du 12.03.1916 - En poste à Pau du 19.09 au 17.10.1916 - Après N 112 - N 65.
  • Chefs de groupe :
    • Slt Henri Marie Joseph Coquelin - Brevet de pilote militaire n° 531 du 21.08.1914 - Chargé de l'enseignement des vols en groupe - Avant C 11.
    • Ltt René Simon - Brevet de pilote militaire n° 199 du 21.01.1913 - Chargé de l'enseignement de la chasse et des voyages.
    • Slt Pierre Chavannes de Dalmassy - Brevet de pilote militaire n° 1002 du 29.05.1915 - Chargé de l'enseignement des manoeuvres individuelles - avant MS 49.
  • Parc aéronautique de la DAC : 13 Nieuport 10 et 12 - 2 Spad S A2 (inutilisables) - 13 MS P (à réformer) - 3 Caudron G 3 - 9 Caudron G 4 - 1 Maurice Farman MF 7 ou 11 - 1 Voisin L ou LA - pas d'armurier, ni d'armement.

Le Lcl Adophe Girod, directeur des écoles d'aviation prescrit que la DAC préparera 40 pilotes de chasse provenant pour une moitié de Pau et pour l'autre moitié d'Avord. Ces pilotes seront ensuite dirigés sur l'école de tir aérien de Cazaux où ils exécuteront, sur le champ de tir lacustre, des tirs sur glisseurs, canots à moteur et à bord d'avions comme mitrailleurs. Après Cazaux, ils retourneront à la DAC de Pau qui les préparera au combat et les dirigera en fin d'instruction sur le Groupe des Divisions d'Entraînement (GDE) au Plessis-Belleville.
L'école doit recevoir jusqu'au 1er septembre 1916, 70 mitrailleurs par mois pour parfaire leur instruction après un stage de 3 semaines à Cazaux.

Dissolution de la division Blériot pour permettre à l'école de devenir une école de combat.

Le Cdt de l'école, le Cne Fernand Campagne organise le pilotage de l'école par ordre n° 1 en date du 1er mai 1916 :

    • Création d'une division de perfectionnement : elle doit former les pilotes sur la conduite fine et précise du Nieuport 10.
      • Section Blériot et Morane-Saulnier sur la piste Astra.
      • Section Nieuport sur la piste Blériot.
    • Précise l'instruction à donner à la DAC en fonction des avions disponibles (25 Nieuport 10 et 12)

L'instruction à la DAC commence, dès que les élèves ont terminé leur stage de perfectionnement à Cazaux, la première quinzaine de mai 1916.

Mise en place de nouvelles méthodes d'enseignement
et d'un stage d'acrobatie aérienne.

Transformation totale de la méthode d'instruction en vigueur : Au cours des derniers mois de 1915 et surtout au début de 1916, le combat aérien s'est précisé. Il parait évident que le pilote de chasse doit pouvoir manoeuvrer le plus finement, le plus audacieusement et le plus sûrement. Les expériences personnelles du Ltt René Simon et du Cne Fernand Campagne, Cdt de l'école de Pau, sur Caudron G 3, monoplace ont démontrés que quelle que soit la position de l'avion, il revient en vol normal par une simple manoeuvre, toujours la même des commandes. Ces manoeuvres sont si simples, qu'il parait logique de penser que les exercices acrobatiques, exécutés avec un avion étudié pour résister, ne sont que simple affaire de volonté.

Les expériences immédiatement renouvelées avec un Nieuport 10, renforcé dans les ateliers de l'école, sont aussi concluantes. La réunion de mai permet de conclure que le stage de haute école aérienne peut être normalisé. Dès la début du mois de mai, les premiers élèves choisis au hasard (5 volontaires) forment une classe spéciale qui est confiée au Ltt René Simon. Ces 5 élèves, après quelques heures de vol, deviennent des virtuoses.
Lors d'une réunion avec le Colonel Barés, directeur de l'Aéronautique au GQG, le LcL Faure de Sous secrétariat au ministère de la Guerre, les officiers de liaison au GQG et les commandants des écoles, ces 5 élèves effectuent toute la gamme des acrobaties qui aurait été considérée d'une audace exceptionnelle avant. Tout cela n'est que le fruit de l'entraînement avec de la volonté et de la confiance. Il est maintenant certain que ces mouvements peuvent être appris par coeur et enseignés à chaque pilote.

Les 5 premiers pilotes ayant effectué le stage d'acrobatie aérienne sont envoyés à l'escadrille N 3.

Le 7 mai 1916, le Lcl Adolphe Girod est nommé Inspecteur général des écoles et dépots d'aviation. Il prescrit de généraliser la méthode d'enseignement de l'acrobatie tout en limitant au maximum les risques d'accident. Les 5 premiers pilotes, qui ont subi la formation d'acrobatie aérienne, sont envoyés au Camp retranché de Paris, où ils sont réclamés par la Direction de l'Aéronautique au GQG pour l'escadrille N 3.

Stage d'entraînement au lancement des fusées Le Prieur.

Le Lcl Girod prescrit d'entraîner les meilleurs pilotes de chasse au lancement des fusées incendiaires Le Prieur en vue de la destruction des Drachen Allemands (ballon d'observation captifs). Le 21 juin 1916, le Cne Campagne précise la méthode d'instruction à appliquer.Tous les pilotes effectuant ce stage Le Prieur, doivent avoir subi la stage d'acrobatie aérienne.

En mai 1916, suite à la suppression de la division de pilotage Blériot, l'école possède deux divisions d'instruction de pilotage :

    • Division de perfectionnement commandée par le Cne Henri Langevin et dotée de:
        • une section Blériot sur la piste Astra.
        • une section Morane Saulnier et Nieuport sur la piste Blériot.
    • Division d'application de combat (DAC) commandée par le Cne Olivier de Villepin et dotée de :
        • section Vols de groupe - Ltt Henri Coquelin.
        • section Haute école (acrobatie) - Ltt René Simon.
        • Section Voyages - Ltt Pierre Chavanne de Dalmassy.

Ltt René Louis Marie Jean Simon - Né le 8 décembre 1885 à Paris (75) - Fils de Henry Louis Aimé Marie Simon (attaché d'ambassade) et de Mme Jeanne marie Louise Amédée Choppin d’Arnouville - Domiciliés rue de Courcelles à Paris (75) puis Château des Hogues à Saint-Léonard - Classe 1905 - Recrutement de la Seine sous le matricule n° XXX - Brevet de pilote civil n° 177 obtenu sur avion Blériot et délivré par l'Aéroclub de France, le 9 août 1910 - Pilote de la société Blériot - Participe au meeting de Trouville-le Havre du 25 août au 6 septembre 1910 - Remporte la coupe Michelin - Second de la plus grande distance en un seul vol avec 280 km pendant la grande semaine d'aviation de Bordeaux, du 11 au 18 septembre 1910 - Le 22 septembre 1910, au cours du meeting de Dijon, il est victime d'un accident d'avion, pendant lequel l'aile droite de son aéronef est brisée, ainsi qu'une partie de la structure et l'hélice - C'est une forte rafale de vent qui a déséquilibré son avion pendant la phase d'atterrissage. Heureusement, il s'en sort sans une égratignure - Participe avec les meilleurs pilotes mondiaux au Moisant Circus à New-York du 22 au 24 octobre 1910 - En fin 1910, il bat le record du monde du mile en 57 s lors d'une course contre une automobile - En 1911, toujours aux Etats-Unis, il participe successivement aux meetings de South Bend (Indiana), Freeport et Houston - Il gagnera le surnom de "The Fool Flyer" (le fou volant) - Brevet de pilote militaire n° 199 obtenu à l'école de Reims, le 21 janvier 1913 - Affecté au centre d'aviation militaire de Reims - A participé à la réception de deux Deperdussin à moteurs Gnôme, le 27 janvier 1913 - Une jambe et le nez cassés lors d'un accident d'avion à Reims, le 7 mai 1913 - Nommé Sous-lieutenant - Pilote de l'escadrille C 27 du 31 janvier au 2 novembre 1915 - Croix de Guerre 14-18 - Affecté à l'école militaire d'aviation de Tours, du 2 novembre au (14 décembre) 1915 - Affecté à l'école militaire de pilotage de Pau à compter du (14 décembre 1915) jusqu'à la fin de la guerre - Affecté à la Division d'application de combat de l'école de Pau - Commandant de la division de perfectionnement de l'école de Pau en 1917 - Nommé Capitaine en 1918 - Commandant à la Division de Haute Ecole de l'école de Pau en 1918 - Chevalier de la Légion d'Honneur - Commandant de la section d'entrainement du régiment d'aviation de Tours - Marié avec Mabel Annie Frances Thorpe (USA) à Tours, le 29 octobre 1922 - Décédé à Cannes, le 21 avril 1947 - Sources : Bulletin de naissance - CCC escadrille C 27 - JMO école de Pau - Bulletin de versement de l'école de Tours - Biographie partielle écrite par Christian Raget - Biographie partielle écrite par Didier Lecoq - Dernière mise à jour : 30/11/2014 - Photo transmise par Christian Raget que je remercie pour son aide.

A cette époque, les Nieuport 10 et 12 sont en nombre insuffissant pour prépaper le nombre d'élèves en instruction. Les Nieuport 10 sont fatigués pour continuer sans risques l'instruction de Haute école (acrobatie). L'école reçoit en juillet-août, des Nieuport 11 et 17 qui remplacent les Nieuport 10 devenus dangereux. La DAC compte à cette époque 25 à 30 Nieuport des types 12, 11, 17. En raison du nombre insuffisant d'avions, la partie du stage concernant les attaques individuelles et collectives n'est pas abordée.

Pilotes et mitrailleurs formés lors des stages de perfectionnement
et d'acrobatie (DAC) à l'école d'aviation de Pau entre mai à août 1916.

Le général commandant en chef demande la formation avant le 1er octobre 1916, de 150 pilotes de chasse. Ce programme est impossible à réaliser car il est supérieur de 110 élèves actuellement en stage à Pau. De plus, le nombre d'avions disponibles sur place ne permet pas la formation aussi rapide de tant d'élèves.

Le 22 août 1916, le Cdt de l'école rend compte que les pilotes seront prêts si l'école reçoit :

    • les pilotes (il en manque 110).
    • les avions (il manque 53 Nieuport sur le programme fixé / 27 présents)
    • 40 moteurs le Rhône ou Clerget.
    • les rechanges qui n'arrivent pas.
    • 60 mécaniciens supplémentaires (l'école a subit le départ de 60 mécaniciens excellents spécialistes, mutés en unités de combat et pas remplacés.)

Pour alléger le programme, la formation est considérée comme terminée après le stage de Haute Ecole (acrobatie). Certains élèments de ces formations sont supprimés :

    • Le stage "Le Prieur" (à la DAC) qui ne sera effectué que par les pilotes devant utiliser effectivement ces armes.
    • La partie "Voyages" (à la section de perfectionnement) qui entraîne de nombreux accidents.

Pilotes et mitrailleurs formés lors des stages de perfectionnement
et d'acrobatie (DAC) à l'école d'aviation de Pau entre août et décembre 1916

Les résultats opérationnels des pilotes formés lors de ce cursus (perfectionnement à Pau + tir à Cazaux + acrobaties à Pau) sont excellents. Ils se sont tous fait remarquerpar leurs compétances professionnelles et leurs connaissances techniques. Il est nécessaire de former les futurs pilotes de chasse sur de vrais avions de guerre et non sur des appareils école. Le 25 novemebre 1916, le Ministre de la Guerre, sur proposition du Lcl Girod, décide que les divisions d'application de pau recevront les avions inutilisés aux armées.

 

Colonne suivante

Rapport du 20 décembre 1916 tentant à transformer l'instruction de la DAC :

Suite à la mission du Cdt de l'école dans certaines formations de combat de première ligne, il est nécessaire de pousser la qualité des pilotes et leur quantité en :

    • Améliorant le recrutement des pilotes de chasse et en les sélectionnant rigoureusement en cours d'instruction.
    • perfectionnant le pilote par le stage de Haute Ecole (acrobatie), par des manoeuvres de combat, avec contrôle de la photo-mitrailleuse sur avions qu'ils pourront utiliser en escadrilles et par l'exécution de tirs de combat en monoplace sur l'étang de Cazaux.

C - Période de janvier à novembre 1917 :

Depuis janvier 1917, l'instruction à la DAC est définitivement organisée. La division de perfectionnement a transformé sa méthode de pilotage. La méthode directe a été remplacée par une formation plus mécanique avec l'adjonction de Nieuport 12 à doubles commandes et suppression des Blériot et Morane-Saulnier.
Le 3 janvier 1917, le Cne Fernand Campagne, qui exerçait les fonctions de chef du Pilotage, transfère cette fonction au Cne Olivier de Villepin (chef pilote du DAC) pour se consacrer à l'extension de l'école. (Décision 451-4 B/12).
Le Cne François de Thonel d'Orgeix, chef de la division de perfectionnement devient Cdmt de la DAC.
Le Ltt Henri Decaix prend, provisoirement, le commandement de la Division Pilotage, en attendant le remplacant du Cne d'Orgeix.

  • Commandant du "Pilotage" : Cne Olivier Marie Maurice de Villepin - du 6 mars 1916 à 3 janvier 1917 - Chef pilote de l'école de Pau à partir du 3 janvier 1917 - Brevet de pilote militaire n° 124 du 08.07.1912 - Avant MS 12 - C 47 - N 67 - Après école de Tours du 30.05.1917 à mars 1918 - GDE - GB 10.
  • Chef pilote DAC : Cne François Marie Emmanuel de Thonel d'Orgeix - du 3 janvier 1917 à XXX - Brevet n° 842 du 20.04.1915 - Avant observateur MF 35 - CRP - Après service aéro du 2ème Corps d'armée.
  • Division pilotage : Ltt Henri Decaix - Brevet de pilote militaire n° 3592 du 31.05.1916 - Après N 83.

Le Maréchal des Logis Louis de Diesbach (futur pilote de l'escadrille SPA 15) se souvient de son stage à l'école d'acrobatie aérienne de Pau en janvier 1917.
"J'étais sur la piste, écoutant les instructions de notre mécanicien, lorsque je vis qu'un de nos camarades, parti quelques instants plus tôt, amorçait une vrille à environ 1500 mètres et que la pression de l'air avait arraché une aile à son appareil. Je prévins aussitôt mon moniteur qui ne put que se précipiter vers un autre avion pour foncer vers l'endroit où allait s'écraser son camarade. C'était en janvier 1917, il gelait à pierre fendre et sous la violence de l'impact, on retrouva le moteur enterré à un mètre de profondeur dans le sol. Cette école de Pau était particulièrement intéressante. On nous y apprenait aussi bien le vol groupé, à deux ou à trois, que le vol isolé avec toutes les acrobaties possibles et imaginables : rensersement, vol sur le dos, looping en vrille. Nous avions un chef-pilote tout à fait remarquable et, en somme, il y eut peu d'accidents"

La réunion des commandants d'école du 8 janvier 1917 impose l'augmentation considérable des pilotes à instruire. 125 pilotes doivent être prêts en fin janvier. Le Lcl Girod prescrit la suppression monentanée du Stage de Cazaux après les stages de perfectionnement de Pau et d'Avord des pilotes destinés à la DAC de Pau. A partir du 9 février 1917, le programme de la DAC consite en un stage d'instruction comprenant :

  • un cours de combat individuel.
  • des tirs de fonctionnement sur l'étang artificiel de l'école de Pau en voie d'achévement.
  • des tirs de combat sur l'étang de Cazaux sous la direction de l'école de Pau, avec l'utilisation de la piste terrestre.
  • une instruction technique d'armement et de tir.

Les dispositifs de tir à travers l'hélice préparés à l'atelier de précision de l'école, seul obstacle à l'armement des avions sont très avancés. Le service technique n'attends plus que les 20 moteurs Le Rhône de 80 Hp à came demandés pour le tir à travers le champ de l'hélice.

En raison de l'arrivée plus nombreuse d'avions Nieuport 17 et 21 (moteur 80 HP et 120 HP), le programme définit le 9 février va pouvoir se mettre en place et le nombre d'élèves formés augmenter considérablement (55 en janvier et 103 en février). Ce programme d'instruction est très complet et forme les pilotes pour qu'ils soient immédiatement utilisables en unités de combat. Il faut tout de même préciser que le nombre d'élèves en école est trop faible et ne permet pas à la DAC de travailler à plein rendement, et donc de fournir le nombre de pilotes demandés.

Instruction sur le compas et la carte à l'école militaire d'aviation de Pau en 1917 - Photo transmise par Patrice Gaubert que je remercie pour son aide.

Service météo de l'école militaire d'aviation de Pau - Photo transmise par Patrice Gaubert que je remercie pour son aide.

Le stage de perfectionnement est supprimé en avril 1917 :

Pour augmenter le rendement des divisions de perfectionnement et permettre à l'école de combat de Pau d'élever de 125 à 250 pilotes le nombre des pilotes à fournir mensuellement par la DAC, le Lcl Adolphe Girod, Inspecteur général des écoles et dépots d'aviation, supprime la division de perfectionnement de Pau.
L'école ne sera plus qu'une école de combat recevant tous ses élèves du perfectionnement de l'école d'Avord.
L'école d'Avord enverra tous les pilotes entraînés sur Nieuport 10. Dans l'idéal, l'école doit être de satisfaire le programme suivant :
Envoi au GDE de : 100 pilotes en mars - 233 pilotes en avril - 184 pilotes en mai - 184 pilotes en juin - 180 pilotes en juillet.

Suite à la suppression du stage de perfectionnement, organisation du "pilotage" de Pau :

  • Division de préparation à la Haute-Ecole : Vol plané et spirales sur Nieuport 10 préparatoire à la Haute-Ecole - Piste Nieuport - Commandée par le Ltt de Tienda.
  • Division de Haute-Ecole : Acrobatie - Piste Astra - commandée par le Cne René Simon.
  • Division d'application de combat : Vols de groupe - Vols de combat sur monoplace et biplace avec mitrailleurs - Vols sur avions de guerre sur Nieuport 17 (120 HP) et Spad VII (180 HP) - Piste Centre - Commandée par le Cne François de Thonel d'Orgeix.
  • Division de préparation à la Haute-Ecole : Ltt François Charles de Tienda - Brevet de pilote militaire n° 1290 du 30.07.1915 - avant GB 101 jusqu'au 21.09.1915.
  • Division de Haute-Ecole : Ltt René Simon - Brevet de pilote militaire n° 199 du 21.01.1913.
  • Division d'application de combat : Cne François Marie Emmanuel de Thonel d'Orgeix - Brevet n° 842 du 20.04.1915 - Avant observateur MF 35 - CRP - Après service aéro du 2ème Corps d'armée.

En mai 1917, le Cne Olivier de Villepin est nommé commandant de l'école de Tours. Le Cne François de Thonel d'Orgeix est nommé chef du "Pilotage". Pendant la période de mars à juillet, l'école, qui n'a pas le nombre de pilotes en instruction suffisant, est dans l'obligation d'envoyer des pilotes incomplètement formés.

  • Commandant du "Pilotage" : Cne François Marie Emmanuel de Thonel d'Orgeix - Brevet n° 842 du 20.04.1915 - Avant observateur MF 35 - CRP - Après service aéro du 2ème Corps d'armée.

Quelques pilotes américains en stage à Pau, posent en compagnie de leur instructeur, au début novembre 1917 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Gorman Defreest Larner transmise par Gregory VanWyngarden que je remercie pour son aide.
* De gauche à droite :
1 . Soldat Eric Fowler - Né le 24 juillet 1895 aux Etats-Unis - Engagé au 1er régiment de la Légion Etrangère au titre de l’aéronautique militaire comme élève pilote - Brevet de pilote militaire n° 9418 obtenu à l'école d'aviation militaire de Tours, le 20 octobre 1917 - Décédé des suites de ses blessures à l’hôpital mixte de Pau (64) après un accident aérien survenu à Lescar (64), le 26 novembre 1917 – Il était alors affecté à l’école de Pau.
* 2 - Inconnu.
* 3. Soldat Robert G. Eoff – Né le 1er janvier 1896 à Christiansburg, Virginie (USA) - Fils de John Eoff et de Eloise Powell - Engagé au 1er régiment de la Légion Etrangère au titre de l’aéronautique militaire comme élève pilote, le 1 er août 1917 – Brevet de pilote militaire n° 9535 obtenu à l’école d’aviation de Tours, le 26 octobre 1917 - Stage de perfectionnement « avions rapides » à l’école d’aviation militaire d’Avord - Stage « Haute-Ecole » à l’école d’aviation militaire de Pau jusqu’au 22 décembre 1917 - Nommé Caporal, le 15 janvier 1918 - Pilote de l’escadrille N 157 du 18 janvier au 25 juillet 1918 - Nommé 1st Ltn, le 30 mars 1918 - Pilote du 95ème Aero Squadron du 25 juillet au 11 novembre 1918..
* 4. Un mécanicien français qui change une roue.
* 5. L'instructeur français, le Sgt René de Coularé - Brevet de pilote militaire n° 5705 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Etampes, le 18 mars 1917.
* 6 - Inconnu.
* 7. Soldat James Alexander Bayne - Né le 19 novembre 1890 à Grands Rapids, Michigan (USA) - Fils de James Bayne et de Lana West - Profession avant guerre Artiste Peintre - Engagé au 1er régiment de la Légion Etrangère au titre de l’aéronautique militaire comme élève pilote, le 18 juillet 1917 - Brevet de pilote militaire n° 9272 obtenu à l’école d’aviation de Tours, le 16 octobre 1917 - Stage de perfectionnement « avions rapides » à l’école d’aviation militaire d’Avord - Stage « Haute-Ecole » à l’école d’aviation militaire de Pau - Stage de tir à l’école de tir aérien de Cazaux jusqu’au 2 janvier 1918 - Nommé caporal, le 15 janvier 1918 - Pilote de l’escadrille SPA 81 du 22 février au 9 mai 1918 - Nommé 1st Ltn de l'armée US, le 1er mai 1918 - Artiste peintre avant guerre, il est à l’origine du dessin définitif de l’insigne de l’escadrille SPA 81 - Tué au cours d’un accident aérien, aux commandes d'un SPAD XIII , le 9 mai 1918 - Au cours d’un piqué accentué, les ailes de son appareil se sont repliées, l’entrainant dans la mort.
* 8. Inconnu.
* 9. Inconnu.
* 10. inconnu.

Le perfectionnement est recréé et devient la Division de Transformation :

En novembre, le Lcl Adolphe Girod rétablit l'ancienne division de perfectionnement de l'école de Pau. Elle prend la dénomination de "Division de Transformation". Il va être possible alors d'alimenter les divisions de Haute-Ecole et de Perfectionnement de l'école de Pau. Les commandants des écoles de Pau et de Cazaux déclarent à chaque réunion mensuelle que l'instruction des pilotes envoyés au GDE est incomplète et que ces hommes ne sont pas formés comme il le faudrait. Malgré ces réserves, la priorité est d'alimenter les escadrilles du front en pilotes.

Une commission est formée pour régler les détails de la formation des pilotes. Les officiers suivants la composaient :

  • Cne Auguste le Révérend représentant le Grand Quartier Général - Brevet civil n° 1238 du 7 mars 1913 - Brevet de pilote militaire n° 321 du 24 juillet 1913.
  • Cne René Hubert Roeckel représentant le Sous-Secrétariat d'état - Brevet civil n° 916 du 26 juin 1912 - Brevet de pilote militaire n° 162 du 9 septembre 1912 - Avant pilote MF 7 - MS 49 - Tué dans un accident aérien, le 15 août 1917.
  • Cdt Lucien Maurice de la direction aéronautique, représentant le LcL Inspecteur Général des écoles - Brevet de pilote civil n° 603 du 8 septembre 1911 - Brevet de pilote militaire n° 105 du 24 avril 1912 - Avant GB 101.
  • Cne Fernand Campagne commandant l'école de Pau - Brevet de pilote civil n° XX du XX - Brevet de pilote civil n° 782 du 9 mars 1912 - Brevet de pilote militaire n° 117 du 20 juin 1912.
  • Cne Ferdinand Marzac commandant l'école de Cazaux - Brevet de pilote civil n° 592 du 8 septembre 1911 - Brevet de pilote militaire n° 98 du 28 mars 1912.

Cette commission conclut que la priorité sera donnée au nombre de pilotes formés et la qualité autant que possible. Seulement un petit nombre de pilotes, choisis parmi les meilleurs, pourra suivre le cycle complet avec évolutions de combat et parachute, et rejoindre ultérieurement l'annexe de Cazaux poour exécuter les tirs de combat en monoplace. Le plus grand nombre de pilotes sera envoyé en escadrilles sans avoir suivi le cycle complet.

Annexe de l'école de Pau à Cazaux :

Le Génie s'oppose dès son achévement à l'utilisation du champ de tir lacustre de l'école. Il juge indispensable une zone dangereuse de 2000 m autour de l'étang, pour que les tirs à partir des avions ne présentent pas de danger pour les populations aux alentours. Suite à ce blocage, le ministre de la Guerre (Décision n° 76139 - 2/4 du 10 août 1917) décide que les tirs se feront dorévavant à Cazaux. Les commandants des écoles de Pau et de Cazaux décident la création d'une annexe de l'école de Pau à Cazaux pour l'exécution des tirs de guerre. Le Cne André Brault est affecté à l'école de Pau, le 20 juin 1917.

  • Commandant de l'annexe de Cazaux - Cne André Louis Brault - Chef annexe Cazaux à partir du 20 juin 1917 puis chef de la division de perfectionnement de Pau - Brevet de pilote civil n° 1580 du 6 février 1914 - Brevet de pilote militaire n° 454 du 14 avril 1914 - Avant MF 40 - MF 14 - N 86.

C'est à lui que le Cne Fernand Campagne, commandant l'école de Pau, va confier la mission d'installer l'annexe à Cazaux. Il reçoit les mécaniciens, les avions et les rechanges nécessaires au fonctionnement de l'annexe de l'école de Pau. Un atelier et un magasin de piste permettant l'entretien et la réparation du matériel cassé viennent compléter ce dispositif. Le chef des ateliers de Pau doit assurer le ravitaillement technque de l'annexe de Cazaux.

Le programme consistera à exécuter des tirs de fonctionnement avec mitrailleuse Vickers montée sur Nieuport 17, puis une série de tirs en évolution au cours desquels la manoeuvre gardera la place prépondérante. Comme il existe des divergences entre Pau et Cazaux, l'inspecteur des écoles Girod décide que l'annexe de Cazaux sera organisée en section d'étude pratique de tir aérien sous le cdmt du Cne André Brault. L'école de Pau assurera le fonctionnement normal de cette section.

Les divergences perdurant, le sous secrétaire d'état (DM 12142 - 4C/12) décide que la section pratique de tir aérien fonctionnera comme une partie intégrante de l'école de tir aérien de Cazaux. Le Cne André Brault est remis à disposition de Pau où il prend le commandement de la Division de Perfectionnement (patrouilles, tirs sur parachutes avec photo-mitrailleuse).

La Section d'étude pratique de tir aérien est rattachée à Cazaux :

La section d'étude de tir pratique de chasse à Cazaux devient une division de tir en monoplace de l'école de Cazaux. Après un fonctionnement de plusieurs mois, elle est définitivement rattachée à Cazaux pour devenir l'école de tir en monoplace de Biscarrosse.

Le commandant de l'école étudie une extension de l'école permettant de former 450 pilotes par mois. Il établit les besoins nouveaux en matériels et en infrastructures (4 nouvelles pistes et 14 hangars). Ce programme est accepté par l'inspecteur de école et le Sous-secrétariat d'état.

D - Période de novembre 1917 à mai 1918 :

L'école doit préparer 250 pilotes de chasse par mois. Le chiffre de 125 pilotes demandé en janvier a vite paru insuffisant. L'école d'Avord n'a pu envoyer le nombre suffisant d'élèves transformés. Pour réaliser ce nouveau programme, l'inspecteur des écoles décide, le 25 novembre 1917, que l'école de Pau devrait :

  • assurer la transformation mensuelle de 100 pilotes à sa division de Transformation, reformée à nouveau en juillet-août, pour augmenter le rendement insuffissant d'Avord et qui avait recommencé à fonctionner au début d'octobre, époque à laquelle elle a reçu des Nieuport 10 et 12 nécessaires.
  • perfectionner avec le Stage Haute-Ecole et évolutions de combat, 250 pilotes par mois.

Pour préparer la nouvelle organisation de l'école et en attendant que le service du Génie ne réalise les conctructions proposées en juin, une compagnie de tirailleurs sénégalais de 500 hommes procède au défrichement et l'aménagement complet de 4 pistes nouvelles (Montardon - Serres-Castets - Wright - Astra 2) et à l'agrandissement de la piste Nieuport. la piste de Wright, qui doit recevoir les évolutions sur parachutes, est prête à fonctionner le 10 octobre, celle de Montardon le 24 novembre, celle de Serres-Castets fin décembre.

Disposant de moyens insuffissants, il va être nécessaire d'utiliser au mieux tous les existants. Pour préciser le fonctionnement et les besoins quotidiens de la division "Pilotage", et pour éviter toute perte de temps, le commandant de l'école, le Cne Fernand Campagne, instaure une situation quotidienne des moyens du "Pilotage".

Voir l'exemple de la situation quotidienne du 24 octobre 1918 :

Cliquez sur le lien

Organisation de l'école lors de l'ouverture de la division "Transformation" en septembre-octobre 1917 :

  • Division "Transformation" - commandée par le Ltt François de Tienda :
      • Piste "Centre" : équipée d'avions d'apprentissage dit "rouleurs" (pour l'entraînement à la manoeuvre au sol et la course de décollage. Ces avions ne peuvent décoller).
      • Piste "Nieuport" : équipée de Nieuport 10 - 12 simple et double commande.
  • Division de "Haute Ecole" - commandée par le Ltt René Simon :
      • Piste Astra : équipée de Nieuport 11 et Nieuport 17 (120 HP)
  • Division de "Perfectionnement" (avant DAC) - cdmt par le Ltt Henri Coquelin :
      • Piste "Centre" : Patrouilles et évolutions de combat sous la direction des moniteurs qui ont effectués un passage en escadrilles de combat. Vols de précision sur Nieuport 21 (moteur 80 Hp) remplacant les Spad renvoyés en escadrilles en raison de la pénurie d'avions.

La formation d'un nombre aussi important d'élèves et de pilotes ne va pas être facile en raison de la dispersion des différents terrains et donc de la difficulté, pour les moniteurs, de connaître parfaitement leurs élèves. Il a fallu trouver un bon compromis entre les différentes parties de l'instruction (vol, armement, tir, instruction technque). Dans ce but, le Cne Campagne, commandant l'école, va instaurer une fiche individuelle qui précédera l'élève dans ses mouvements entre les différentes sections de l'école. Cette fiche permettra de contrôler l'instruction reçue à chaque étape et limitera les accidents autant que possible.

Voir exemple d'une fiche individuelle : Cliquez sur ce lien

Organisation de l'école en fin décembre 1917 :

  • Division "Transformation" - commandée par le Ltt François de Tienda :
      • Piste "Centre" : équipée d'avions d'apprentissage dit "rouleurs"
      • Piste "Montardon" : équipée de Nieuport 12 simples et doubles commandes - Nieuport 10.
      • Piste "Nieuport" : équipée de Nieuport 10 et 17 pour les pilotes venant de Pau et d'Avord.
  • Division de "Perfectionnement" - commandée par le Ltt René Simon :
      • Piste "Serres-Castets" : Spirales d'étude.
      • Piste "Centre" : Spirales d'étude.
      • Piste "Astra" : Haute-Ecole - équipée de Nieuport 11 et Nieuport 17 (120 HP)
  • Division DAC - commandée par le Cne André Brault :
      • Piste "Centre" : Patrouilles.
      • Piste "Wright" : haute école objectivée, attaques individuelles sur parachutes.

Le 30 novembre 1917, le Colonel Adolphe Girod, Inspecteur général des écoles et des dépots d'aviation, félicite l'école de Pau dans ces termes : "Je vous exprime ma satisfaction pour le résultat obtenu en nombre par l'école de Pau. Ce résultat est pour moi la garantie que l'école est capable d'un effort plus grand encore, plus régulier et plus normal. Je suis assuré que vous y parviendrez. Vous voudrez bien transmettre mes remerciements à tout le personnel sous vos ordres en lui annonçant que la tâcha ne cessera de grandir en mois en mois et en lui exprimant toute la confiance que je place en vous et en lui."

Le 4 janvier 1918, l'école reçoit un nouveau témoignage de satisfaction : "Les résultats de l'école de Pau pendant le mois de décembre justifient à nouveau la confiance que j'ai mise en elle. L'effort n'est pas terminé car la tâche grossit sans cesse. Je compte sur le zèle et sur le dévouement intelligant de tout le personnel administratif, navigant, ouvrier, pour fournir à l'avant la qualité et la quantité des pilotes de chasse qu'il demande."

Dès l'ouverture de la piste de Wright, 25 photo-mitrailleuses ont été montées sur des Nieuport 21 (15m² moteur Le Rhône 9C de 80 HP) en vue de l'organisation des attaques sur parachute et sur manche remorqué par avions. (début de cette étude en juillet 1917) La classe d'attaque sur parachute est en plein rendement, un mois après le retour du Cne André Brault avec lequel, collabore, le Ltt Jean Jules Husson. Ils ont solutionné les différentes difficultés de mise au point et précisés l'instruction à apporter. Une notation permet de juger et de noter la valeur de chaque élève.

Voir l'historique du tir aérien - Cliquez sur ce lien (Sera actif quand la page sera écrite)

Le Cdt de l'école fait commencer les premiers essais d'évolution sur manche remorquée. Mais l'organisation d'une classe d'évolutions sur manche demande la mise au point difficile des dispositifs de remorquage avec des avions rapides de type Morane Saulnier biplace type P (P pour Parasol). Les difficultés sont sollutionnées au fur et à mesure par la collaboration quotidienne du commandant de la division de Perfectionnement (Cne Maurice Gond), du chef du service technique (M. Veyssiere) et de l'instructeur technique (Ltt Jean Jules Husson).
Cinquante photo-mitrailleuses (caméras de tir) sont mis en fabrication pour alimenter les sections évolution sur parachutes et d'évolution sur manche. Elles permettront la préparation de 15 pilotes par jour dès le début de l'année 1918.

Cinémitrailleuse Lewis pour l'entraînement au tir aérien - Aucun tir réel n'était effectué sur les différents sites de l'école de Pau. Chaque pilote à "perfectionner" réalisait ses passes de tir et enregistrait sa visée et le but avec cet équipement. A la fin de ce stage, il partait pour Cazaux où il réaliserait des tirs réels.


Dès 1918, la piste Wright fonctionne à plein rendement, les premières expériences d'évolutions sur manche remorquées par avion rapide sont faites par les moniteurs qui revienent des escadrilles du front et par les meilleurs élèves.
Cette dernière série d'exercices ne pourra s'effectuer normalement qu'à l'ouverture d'une nouvelle piste ( Astra 2) permettant d'étendre la division de Perfectionnement.

Fonctionnement du "Pilotage" à l'ouverture d'Astra 2 :

  • Division "Transformation" - commandée par le Cne Paul Henry Bléry :
    • Piste "Montardon" : équipée de Nieuport 12 simples et doubles commandes - Nieuport 10.
    • Piste "Serres-Castet" : Nieuport 10.
    • Piste "Nieuport" : équipée de Nieuport 10 et 17.
  • Division de "Haute Ecole" - commandée par le Cne René Simon :
    • Piste "Astra 1 " : Haute-Ecole - équipée de Nieuport 11 et précision de Haute ecole sur Nieuport 16 et 23.
  • Division de "Perfectionnement" - commandée par le Cne Maurice Gond :
    • Piste "Astra 2" : Patrouilles basses et hautes.
    • Piste "Wright" : évolutions objectivées sur parachutes.
    • Piste "Centre" : Evolution sur manches remorquées par Morane-Saulnier biplace type P (Parasol).

Morane-Saulnier type P qui était utilisé par l'école de Pau pour le tractage des manches (cibles) servant à l'entraînement au tir à la ciné-mitrailleuse - Carte postale d'poque

Le commandant de l'école détermine sous forme de tableau le travail et le rendement quotidien des pistes en rapport avec leur besoin en personnel et matériel. Ce tableau général réglant le fonctionnement de ce service permettra au Service Technique de ravitailler à temps les pistes en matériel volant, en modifiant la fabrication des ateliers d'après les casses anormales et la pénurie de rechanges.

Exemple de Tableau d'ensemble périodique, en date du 15 août 1918 :

Cliquez sur ce lien

 

Quelques changements au début de l'année 1918 avec l'arrivée du Cne Maurice Gond qui remplace le Cne André Brault et le Cne Georges Thénault qui remplace le Cne François de Thonel d'Orgeix.

  • Division de perfectionnement : Cne Maurice Roch Gond - Brevet n° 3821 du 1er juillet 1916.
  • Commandant du "pilotage" : Cne Georges Thénault - Brevet n° 414 du 26 décembre 1913 - Avant chef N 124 "La Fayette" - Arrivé Pau, le 13 novembre 1917 et parti 5 novembre 1918.

Les méthodes de pilotage se sont précisées et l'enseignement spécialisé sur la piste "Nieuport" est devenu scientifique. Le commandant de l'école, le Cne Fernand Campagne décide de préparer l'élaboration d'une méthode écrite de pilotage, qui doit servir de base à l'instruction des moniteurs, les obliger à donner un enseignement défini autant que possible et surtout éviter les erreurs et limiter les initiatives malheureuses de nouveaux cadres instructeurs et parfois des anciens.

Cours du Cne René Simon à l'école militaire d'aviation de Pau en 1918 - Le Cne Simon est au centre de l'image devant l'avion "fantôme" - Le terme "fantôme" désignait un avion en coupe, en littéral qui était devenu transparent - History of the American Expeditionary Forces Air Services 1917-1919 conservé aux NationalArchives de Washington.

Mise en place d'une méthode d'instruction écrite :

Elle comprend :

  • une étude du vol sur avion Nieuport de quelque type qu'il soit en collaboration du Ltt François de Tienda.
  • une étude des vols de Haute-Ecole en collaboration du Cne René Simon.
  • une étude pratique au sol en patrouille comprenant des procédés d'instruction de nature à faciliter la tâche de l'élève et de l'instructeur. Une doctrine précisant à l'instruction des évolutions sur parachute et sur manche et qui en plaçant l'élève dans les limites d'erreur, l'oblige à former son jugement par l'exécution de mouvements dans lesquels les fautes doivent apparaitre en prescrivant tout mécanisme dangereux et toute manoeuvre type en collaboration du Cne Maurice Gond.
La méthode, complétement terminée, est mise entre les mains des moniteurs et des élèves dès avril 1918. Les évolutions sur manche après de nombreuses difficultés matérielles sont à plein rendement en mai 1918, au moment où le Cne Georges Thénault devient le chef de l'instruction. Le Cne Maurice Gond devient chef du "Pilotage" et est remplacé par le Cne Jules de Rafélis Saint-Sauveur qui achève de solutionner les dernières difficultés.
  • Chef de l'instruction : Cne Georges Thénault - Brevet n° 414 du 26 décembre 1913 - Avant chef N 124 "La Fayette" - Arrivé Pau, le 13 novembre 1917 et parti 5 novembre 1918.
  • Chef du "Pilotage" : Cne Maurice Roch Gond - Brevet n° 3821 du 1er juillet 1916.
  • Division de perfectionnement : Cne Jules de Rafélis Saint-Sauveur - Brevet n° 1426 du 24 août 1915.

Cne Jules Marie Charles de Rafélis St-Sauveur - Né le 1er décembre 1877 à Paris 7ème (75) - Fils de Paul Marie Raymond, Marquis de Rafélis St-Sauveur (propriètaire et grand d'Espagne) et d'Henriette Sydonie de Gontant-Biron (propriètaire) - Domiciliés en 1877 au 2, boulevard de Latour-Maubourg à Paris - Domiciliés au 59, rue Galilée à Paris 8ème (75) en 1914 - Profession avant guerre Etudiant - Classe 1897 - Recrutement du 6ème bureau de la Seine sous le matricule n° 101 - Engagé volontaire au titre de l'école spéciale militaire de St-Cyr, le 28 octobre 1898 - Sorti de l'école de St-Cyr 426ème sur 552 élèves - Nommé Sous-lieutenant et affecté au 1er régiment de cuirassiers, le 1er octobre 1900 - Blessé au cours d'une chute de cheval avec fracture simple de la clavicule gauche au tiers retournée, le 27 janvier 1902 - Nommé Lieutenant, le 1er octobre 1902 - Affecté au 31ème régiment de Dragons, le 24 mars 1905 - A bénéficié d'un congé sans solde de trois ans, à compter du 7 février 1907 et domicilié au 24, avenue Kléber à Paris - Affecté au 27ème régiment de Dragons, le 9 novembre 1908 - Affecté au 4ème régiment de Dragons, le 11 octobre 1909 - Démission de l'armée acceptée, le 8 novembre 1909 - Départ de l'armée, le 20 novembre 1909 - Nommé, dans la réserve, au 27ème régiment de Dragons, le 25 mars 1910 - Affecté, dans la réserve, à l'escadron territorial de Dragons de la 20ème région militaire, le 23 janvier 1912 - Marié avec Mlle Geneviève Céline Puget en mairie de Paris 8ème, le 28 juillet 1913 - Domicliés au 29, rue Hamelin à Paris 16ème (75) - Affecté, dans la réserve, au service des chemins de fer et des étapes de la 20ème région militaire, le 2 mai 1914 - Rappelé à l'activité par la mobilisation générale et mis à la disposition de la direction de l'arrière du GQG, le 2 août 1914 - Passé à l'aéronautique militaire et dirigé sur la RGA du Bourget-Dugny, le 27 juin 1915 - Nommé Capitaine, le 15 juillet 1915 - Brevet de pilote militaire n° 1426 obtenu à l'école d'aviation militaire de Chartres, le 24 août 1915 - A l'école de Chartres jusqu'au 30 août 1915 - Pilote de la RGA du 30 août au 15 septembre 1915 - Pilote de l'escadrille MF 41 du 18 septembre au 15 octobre 1915 - Pilote de la RGA du Bourget-Dugny, pour entrainement sur avions Nieuport du 15 octobre 1915 au 22 février 1916 - Pilote de l'escadrille N 67 à compter du 22 février 1916 - Commandant de l'escadrille N 67 du 25 février 1916 au 31 juillet 1917 - Citation n° 278 à l'ordre de la 2ème armée, en date du 12 juillet 1916 - Convoyage d'un SPAD VII depuis la RGA du Bourget du 28 février au 11 mars 1917 - Réintégré dans son arme et affecté à l'escadron territorial de dragons de la 20ème région militaire et reste détaché aéronautique militaire, le 18 mai 1917 - Commandant du groupe de combat de la 7ème armée du 1er août 1917 au 28 mai 1918 - Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée, le 18 avril 1918 - Affecté, comme instructeur, à l'école d'aviation militaire de Pau du 28 mai 1918 au 11 février 1919 - Dirigé sur le dépôt démobilisateur de St-Cyr, le 11 février 1919 - Démobilisé, le 4 mars 1919 - Profession après guerre Employé des Etapes de la Société des chemins de fer - Affecté, dans la réserve, au 29ème régiment de Dragons, le 15 avril 1921 - Domicilié au 23, reu Hamelin à Paris, à compter du 31 août 1925 - Rayé des cadres, le 31 juillet 1926 - Décédé au 16, rue Oudinot à Paris, le 11 septembre 1944 - Sources : Acte de naissance de la mairie du 7ème arrondissement de Paris - Registre des naissances de la mairie du 7ème arrondissement de Paris - Pam - Fiche matricule du 6ème bureau de la Seine conservée aux archives départementales de Paris - CCC de l'escadrille MF 41 - CCC de l'escadrille N 67 - Liste des brevets militaires - Etat des services - Site Léonore - Avis de décès émis par la préfecture du département de la Seine - JORF - Dernière mise à jour : 27 décembre 2019.

Le commandant de l'école supprime la section des évolutions sur parachute en raison du but insuffisamment animé et crée deux pistes d'évolutions sur manche (pistes "Wright" et "Centre" en juillet 1918) qui permettront de donner aux pilotes une instruction plus complète. Chacune de ces pistes permet de former 12 pilotes par jour. Chaque pilote effectue 2 sorties au cours desquelles, il pourra faire 15 à 20 attaques contrôlées à la photomitrailleuse.

Alignement d'un MS type P et de Nieuport de l'école militaire d'aviation de Pau. - De droite à gauche : Nieuport 24 bis n° 3566 - Nieuport 17 n° 2285. Photo transmise par Patrice Gaubert que je remercie pour son aide.

Alignement de Nieuport 10 et 12 de la piste Nieuport de Pau. Photo collection Claude de Lautrec que je remercie pour son aide.

Alignement de Nieuport de la série 80 (biplace école) de l'école militaire d'aviation de Pau. Sur cette photo, on peut voir le Nieuport 80 n° 8841. Photo transmise par Patrice Gaubert que je remercie pour son aide.

Atterrissage d'un Nieuport 23 au groupe Morlaas de l'école militaire d'aviation de Pau en 1918. Photo transmise par Patrice Gaubert que je remercie pour son aide.

Alignement de MS type P et de Nieuport 10 et 12 de la piste Wright. Photo collection Claude de Lautrec que je remercie pour son aide.

E - Période de juin à novembre 1918 :

L'école ayant pu, grâce à sa division de Transformation alimenter les divisions de Haute-Ecole et de Perfectionnement, l'inspecteur des écoles d'aviation Girod prescrit que Pau recevra la division de Transformation d'Avord. Il n'y aura plus qu'une seule école spécialisée à la formation des pilotes de chasse. Une étude est menée par le Cne Campagne pour assurer la préparation complète de 350 à 400 pilotes de chasse par mois (tranformation + Haute-Ecole + Perfectionnement). Le projet d'extension, qui comprend la création du centre école de Morlaas avec 4 pistes, des installations communes, est approuvé par l'inspecteur des écoles et le ministre. Les travaux préparatoires sont entièrement achevés, le 1er novembre 1918. Ils comprennent le défrichement de 250 hectares de landes à l'aide de machines spécialement conçues et fabriquées à l'école et l'installation d'un camp sous tentes. Les travaux a réaliser par le Génie seront plus longs. Avec l'aide des moyens propres à l'école, les premières installations comprenant deux pistes (groupe de Buros), les cuisines et de barraquements Adrian fonctionneront pour le 1er octobre. Le personnel officiers pilotes et mécaniciens sont installés sous tente.

A partir de cette période, il est possible de transformer 200 pilotes par mois. Dès que le groupe du Salié, avec 2 pistes et des installations générales, sera prêt, la transformation pour former 450 pilotes.

 

Organisation du "Pilotage" au 11 novembre 1918 :

  • Division "Transformation" :
    • 2 pistes de Morlaas (Buros Est et Ouest) : équipées de Nieuport 10 et de Nieuport 12 doubles commandes.
    • Piste "Montardon" : équipée de Nieuport 10 pour entraînement pour les spirales.
    • Piste "Serres-Castet" : équipée de Nieuport 10 pour entraînement pour les spirales.
    • Piste "Nieuport" : équipée de Nieuport 17 / 23 / 24 / 27 pour entraînement pour les spirales.
  • Division de "Haute Ecole" :
    • Piste "Astra 1 " : équipée de Nieuport 17 /23 / 24 / 27.
  • Division de "Perfectionnement combat " :
    • Piste "Astra 2" : pour l'entraînement au vol en patrouilles
    • Piste "Wright" : pour évolutions sur manches remorquées.
    • Piste "Centre" : pour évolution sur manches remorquées.

Le pilotage et l'instruction technique d'armement et de tir sont enseignés de manière scientifiques selon des normes écrites. L'improvisation n'a plus court. Le retard dans l'exécution des extensions de pistes par les unités du Génie oblige l'utilisation à l'extrême limite des moyens humains et matériels. Le personnel chargé de l'entretien des avions sur piste a dû être réduit à un mécanicien pour deux avions en état de vol. Le personnel de remplacement nécessaire est pris parmi les troupes Nord africaines et Sénégalaises, qui apprendront les gestes les plus courants du mécanicien.
Les moniteurs ont été formés au point de vue technique. Ils permettent ainsi de garantir la sécurité, par des vérifications approfondies, rendues nécessaire par la grave pénurie de personnels spécialisés.

Vue d'ensemble des installations du "Centre Militaire" de l'école militaire de Pau à la fin de la guerre - Carte postale d'époque.

 

Tableau reprenant les dotations en avions - le nombre d'élèves - la durée de l'instruction - Nombres d'heures effectuées - Echelons hiérarchiques
de novembre 1914 au 11 novembre 1918.

Cliquez sur ce lien

Attention - fichier volumineux

Officiers de l'école militaire d'aviation de Pau en 1918 - A l'arrière : Mlle Crépin secrétaire - Ltt Trinquart - Ltt Saviard - Cne Pompee - Second rang : Ltt Bonnet - Ltt X - Slt Ynibery - Cne Vineux - Ltt François de Tienda 3ème adjoint au chef du "pilotage" responsable des l'instruction des moniteurs - Ltt X - Slt Mauries chef de la piste "Buros Est" - Ltt Henri Coquelin 2ème adjoint du chef du "Pilotage", responsable du matériel - Ltt Fitan - Slt Thevenon - Cne Maurice Gond - Slt James de Rothschild instructeur du 20.04 au 25.09.1918 - Docteur Chaumat - Docteur Rimbourg - Ltt Chantreau - Premier rang : Cne Alexandre - Cne Veyssieres - Cne Batilliat - Cne Georges Thénault ancien chef de l'escadrille N 124 "La Fayette" - Cne Fernand Campagne commandant de l'école - Cne René Simon chef de la division de "Haute-Ecole - Cne Jules de Rafélis Saint Sauveur, chef de la division de perfectionnement - Cne Paul Bléry chef de la division de transformation - Ltt Husson. Les deux officiers non identifiés (marqués X) sont peut-être les Ltt Rabutel chef de piste du "Centre" patrouilles et Terlin 1er adjoint du chef de "pilotage" comme responsable du personnel. History of the American Expeditionary Forces Air Services 1917-1919 - conservé aux "National Archives" de Washington.

Documents administratifs émis
par l'école d'aviation militaire de Pau

Page 1 d'un carnet à souche modèle n° 28 émis par l'école d'aviation militaire de Pau - Il s'agit d'un carnet permettant de régler les dépenses des pilotes en mission - Une sorte de carnet de chèques - En échange de ce bon à payer, ils devaient demander une facture, ou que la personne concernée l'envoie à l'établissement payeur - Collection Thierry Matra que je remercie pour son aide.

Page 2 d'un carnet à souche modèle n° 28 émis par l'école d'aviation militaire de Pau - Il s'agit d'un carnet permettant de régler les dépenses des pilotes en mission - Collection Thierry Matra que je remercie pour son aide.

Exemplaire d'un bon extrait d'un carnet à souche modèle n° 28 émis par l'école d'aviation militaire de Pau - Ces bons permettaient de régler les dépenses des pilotes en mission contre remise d'une facture - Collection Thierry Matra que je remercie pour son aide.

Exemplaire d'une permission émise par l'école d'aviation militaire de Pau. Collection Thierry Matra que je remercie pour son aide.

Documents administratifs émis
par l'école d'aviation militaire de Pau

Certificat d'aptitude de pilote de chasse délivré par l'école de Pau au Caporal Georges Quatrain, le 11 octobre 1918 - Brevet de pilote militaire n° 15.328 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Istres, le 18 août 1918 - Il a effectué un stage à l'école de Pau du 4 septembre au 11 octobre 1917 - Document collection Norman Destexhe que je remercie pour son aide.

 

 

 

 

Remerciements à :

- M. Patrice Gaubert pour l'envoi de la copie de l'historique de l'école d'aviation de Pau et d'une série de photos.
- M. Benoit de Diesbach Belleroche pour l'envoi du livre qu'il a consacré à son grand-père.
- Mme Marie-Christine Comte, petite nièce du Capitaine Madiot et parente du Ltt Henry-Paul de Sevelle, tué à Pau, le 13 mars 1912.
- M. Daniel Gilberti pour la communication de documents sur les terrains de l'école d'aviation de Pau.
- M. Jean-Paul Milliand pour la communication des archives de son grand-père Paul Cottave-Claudet.
- M. Jacques de Lautrec pour l'envoi des photos de l'école de Pau.
- Mme Kristel Pouchelle-Wieters pour l'envoi des photos d'Auguste Pouchelle.
- M. Gregory Van Wyngarden pour l'envoi de la photo du Blériot pingouin.
- M. Thierry Matra pour l'envoi des photos du carnet modèle 28 et du carnet de permissions.
- Mme Elisabeth Besson, née Perrin pour l'envoi des photos de Pierre Lautier.
- M. Norman Destexhe pour l'envoi du certificat d'aptitude de pilote de chasse.
- M. Chritian Raget pour l'envoi des archives de René Simon.

Bibliographie :

- Historique de l'école d'aviation de Pau - 1914-1919 écrit par le Cne Fernand Campagne - SHD section Air de Vincennes.
- With the French Flyint Corps
par Carroll Dana Winslow publié par Charles Scribners'Sons en 1917 et mis en ligne par la librairie de l'université de Californie.
- Souvenirs de Louis de Diesbach, pilote de chasse de la Grande Guerre
par Benoit de Diesbach Belleroche aux éditions Intermédes Belleroche - Fribourg en 2005.
- The French Air Service War Chronology 1914-1918
par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.
- Site Internet "Histavia.com"
sur l'histoire de la base de Dijon et de Dôle-Tavaux par Daniel Gilberti - Voir le lien
- Site Internet "Aéroplanes de Touraine"
de Didier Lecoq - Listes des 1754 premiers brevets civils - Voir le lien
- Site Internet "Mémoires des hommes"
du Ministère de la Défense - Voir le lien
- Site Internet de l'amicale de la Chapelle - Président Jean-Louis Grégoire - Voir le lien

Si vous avez des documents écrits ou photographiques pouvant compléter les données de cette page, veuillez contacter l'auteur du site.

Pau Pau 4

 

 

pas de fiche > 1918