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Les terrains d'aviation de Mayence
Gonsenheim et Wackernheim

L'état-major du régiment est installé à Gonsenheim, le 1er août 1920, puis à Bochum-lès-Crefeld en 1921 et finalement à Wackernheim, le 1er janvier 1924.

Les escadrilles sont dispersées autour de Mayence :

  • en 1920, sur les terrains d'aviation de Gonsenheim, Bitche, Hangelar,
  • en 1921, sur le terrains d'aviation de Gonsenheim, Bochum-lès-Crefeld, Bitche,
  • en 1922, sur le terrains d'aviation de Gonsenheim, Wackernheim,
  • en 1924, sur le terrains d'aviation de Gonsenheim, Wackernheim, Urdingen.

Le régiment est dissous, le 31 mai 1930. Ses moyens aériens déménagent sur les terrains de Tours (2 escadrilles), de Châteauroux ((3 escadrilles), camp de Mourmelon / Bouy (2 escadrilles) et Nancy-Essey (4 escadrilles).

Les terrains d'aviation de Mayence
Gonsenheim et Wackernheim

Implantation des villes de Maiz (Mayence), de Gonsenheim et de Wackernheim où ont été stationnés les escadrilles du 33ème régiment d'aviation d'observation, puis du 33ème régiment d'aviation mixte - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Google.

 

Le 33ème régiment d'aviation d'observation
de Mayence - Gonsenheim - Wackernheim

Du 1er août 1920 au 1er juin 1924

Huit escadrilles, numérotées de 1 à 16, réparties en 3 groupes d'observation. Toutes ces unités sont équipées de Breguet 14A2 et de Salmson 2A2. Ces derniers seront vite remplacés par des Breguet 14A2.

1er groupe d'observation
1ère escadrille ---> trad de la SAL 19
2ème escadrille ---> trad de la BR 104
- - - - -
2ème groupe d'observation
11ème escadrille ---> trad de la SAL 17
12ème escadrille ---> trad de la SPAbi 53
- - - - -
3ème groupe d'observation
13ème escadrille ---> trad de la BR 11
14ème escadrille ---> trad de la BR 244
- - - - -
4ème groupe d'observation
15ème escadrille ---> trad de la SAL 33
16ème escadrille ---> trad de la SAL 6

Les insignes métalliques des escadrilles du 33ème régiment d'observation de Mayence de la période allant du 1er août 1920 au 1er juin 1924 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Plusieurs insignes proviennent de la collection de Philippe Bartlett et d'Oscar Laurent - Planche Albin Denis.

 

 

 

 

Le Cdt Carl de Vergnette de la Motte, commandant du régiment :

Le 22 décembre 1920, le Cdt Carl de Vergnette de la Motte prend le commandement du 33ème régiment d'aviation d'observation. Il restera à la tête du régiment jusqu'au 19 avril 1921.

Changements de désignations :

Le 1er août 1920, la numérotation des régiments et de leurs unités organiques, jugée trop complexe, évolue. La dénomination des régiments passe de "Régiment d'observation" à "Régiment d'aviation d'observation". Ces changements sont définis par la circulaire ministérielle n° 56.927, en date du 17 juillet 1920.

Composition de l'aéronautique militaire, le 1er août 1920 :

Métropole :

- 1er régiment d'aviation de chasse de Thionville-Basse-Yutz,
- 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof,
- 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinerie.

- 11ème régiment d'aviation de bombardement de Metz-Frescaty,
- 12ème régiment d'aviation de bombardement de Neustadt (Allemagne),
- 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Nancy-Malzéville,
- 22ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Luxeuil.

- 31ème régiment d'aviation d'observation de Tours et Pau,
- 32ème régiment d'aviation d'observation de Dijon-Longvic et Avord,
- 33ème régiment d'aviation d'observation de Mayence (Allemagne),
- 34ème régiment d'aviation d'observation du Bourget-Dugny,
- 35ème régiment d'aviation d'observation de Lyon-Bron.

Afrique du Nord et Levant :

- 36ème régiment d'aviation d'observation d'Algérie,
- 37ème régiment d'aviation d'obsertation du Maroc,
- Unités aériennes du Levant.

L'aéronautique de l'armée française du Rhin :

A l'état-major de l'armée du Rhin est installé le commandement de l'aéronautique de l'armée française du Rhin. Il dispose de deux régiments :

  • le 33ème régiment d'aviation d'observation de Mayence,
  • le 12ème régiment d'aviation de bombartdement de jour de Neustadt, qui est provisoirement détaché à la 1ère division aérienne.

Stage à l'école de perfectionnement :

A compter du 18 avril 1921, une série de cours techniques du personnel navigant a été donné à l'école de perfectionnement de Bordeaux. Le 33ème régiment d'aviation d'observation avait détaché trois officiers et deux hommes de troupe, du personnel de carrière qui devaient être capables de diriger l'instruction dans leur unité après leur retour de formation.
Un second cycle de formation réservé au personnel non navigant a été organisé. Le 33ème RAO a détaché huit engagés, ayant un contrat minimum de trois ans ou engagés à plus long terme.

Le Lcl André Voisin, commandant du régiment :

Le Lcl André Voisin prend le commandement du 33ème RAO, le 25 avril 1921. Il restera à son poste jusqu'au 7 avril 1922.

Le Col Bertrand Pujo, commandant du régiment :

Le Col Bertrand Pujo prend le commandement du 33ème RAO, le 8 avril 1922. Juste après, il a passé son brevet de pilote militaire (n° 19.556) à l'école d'aviation militaire d'Istres qu'il a obtenu le 24 juin 1922. Il restera à son poste jusqu'au 10 mars 1924, date à laquelle il est nommé commandant par intérim de la 6ème brigade aéronautique de Tours. Le commandant en second du 33ème RAO assurera le commandement par intérim jusqu'à l'arrivée du Lcl Bernard Orthlieb.

Activité du régiment :

De mai à octobre 1922, les avions du 33ème régiment d'aviation d'observation ont réalisé 16.750 km.

Trois avions engagés dans un Grand Prix :

L'escadrille du 33ème régiment d'aviation a engagé trois appareils pour le Prix Gasnier-du-Fresne décerné par l'Aéro-Club de la France. Ces appareils étaient pilotés par le Ltt de Fonds La Mothe, l'Adj Béchery et l'Adj Schunck. Les avions ont suivi le parcours Angers, Cholet, Saumur, soit 315 km. Le pilote militaire qui aura le meilleur temps recevra un prix d'une valeur de 500 fr

Examen des candidats élève officier de réserve (EOR) :

Le ministre a désigné les officiers pour faire partie des jurys régionaux constitués pour examiner les candidats au titre d’élève officier de réserve de l’aéronautique, appartenant au deuxième contingent de la classe 1922.

Le 9 mars 1923, les épreuves orales ont commencé. Pour le centre d'épreuves militaires de Mayence, le jury était composé des Col Pujo et Cne de Turenne du 33ème régiment d’aviation d'observation et du Cne Trezenem du 12e régiment d'aviation de bombardement.

Un soldat tue une civile allemande :

Le 16 mars 1923, le Sol Cambresy, affecté au 33ème RAO, manipulait son revolver modèle 1892, qu’il croyait en sûreté, alors qu'il faisait des courses à la coopérative militaire d'alimentation de Mayence. Soudain, une balle partit et toucha une jeune allemande de 24 ans, au service d'un adjudant du 46ème régiment d'artillerie, au-dessus du sein gauche. Tous les deux étaient employés et affectés au service de sous-officiers supérieurs. La jeune femme a succombé des suites de ses blessures au cours de son évacuation sur l'hôpital. Le Sol Cambresy s’est immédiatement constitué prisonnier.

Evacuation sanitaire :

Le 28 septembre 1923, un Breguet 14 sanitaire, piloté par l'Adj Geigel a décollé de Bordeaux. à 8 heures du matin, et a fait escale à Tours, entre 11 et 13 h. 30, pour faire le plein d'essence. Poursuivant sa route, il s'est posé sur le terrain d'aviation du Bourget à 15h.30. Il avait à son bord le médecin principal Picqué, directeur de l'hôpital militaire de Talence, professeur à la Faculté de médecine de Bordeaux et un blessé, un sergent P. du 33ème régiment d'aviation d'obsercation, qui a été victime d'un accident d'avion, la veille, aux environs de Bordeaux. Il souffrait d'une commotion cérébrale et des blessures aux jambes. Arrivé sur place, le blessé a été transporté sur l'hôpital militaire du Val de Grâce à Paris.

Modifications dans l'organisation de l'aéronautique militaire :

Le 1er janvier 1924, le ministre de la Guerre a décidé d’apporter des modifications dans l’organisation de l’aéronautique militaire :

1. Transfert à l’armée du Rhin du 1er groupe (3 escadrilles avec les traditions des escadrilles des SPA 37, SPA 81, SPA 93) du 1er régiment d’aviation de chasse de Thionville-Basse-Yutz pour entrer dans la composition du 33ème régiment d’aviation d'observation de Mayence.

2. Transfert au Bourget du 2ème groupe (3 escadrilles avec les traditions des escadrilles des SPA 31, SPA 48, SPA 94) du 1er régiment d’aviation de chasse de Thionville-Basse-Yutz pour entrer dans la composition du 34ème régiment d’aviation d'observation du Bourget-Dugny.

3. Transfert à Dijon des 4ème et 8ème escadrilles (avec les traditions des escadrilles des SPA 15, SPA 77) du 2ème régiment d’aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof pour entrer dans la composition du 32ème régiment d’aviation d'observation de Dijon-Longvic.

Contraints d'atterrir près de Mannheim : :

Le 3 février 1924, un biplace, appartenant au 33ème RAO de Mayence, a été contraint d'atterrir, suite à une panne moteur, dans un champ entre Labenbourg et Liversheim. Son équipage, dont l'identité n'est pas précisée dans les journaux d'époque, était composé d'un sergent pilote et d'un caporal mécanicien ou mitrailleur. La gendarmerie allemande a procédé à une enquête et a assuré la garde de l'avion jusqu'à ce que le régiment vienne évacuer l'avion. Les deux aviateurs ont pu regagner leur garnison sans problème.

Le 33ème régiment d'aviation mixte
de Mayence - Gonsenheim - Wackernheim

Du 1er juin 1924 au 1er juillet 1930

Onze escadrilles, numérotées de 1 à 16, réparties en 4 groupes d'observation et un groupe de chasse.
Les escadrilles d'observation ont été successivement équipées de Breguet 14A2, de Breguet 17 C2, de Breguet 19 A2, de Potez XV A 2 (une escadrille) et de Potez 25 A2.
Les escadrilles de chasse ont été successivement équipées de SPAD XIII, de Nieuport-Delage NiD 29, de Nieuport-Delage NiD 62 et 622 et de Loire-Gourdou-Leseurre LGL 32.

1er groupe d'observation
1ère escadrille ---> trad de la SAL 19
2ème escadrille ---> trad de la BR 104
- - - - -
2ème groupe de chasse
5ème escadrille ---> trad de la SPA 37
6ème escadrille ---> trad de la SPA 81
7ème escadrille ---> trad de la SPA 93
- - - - -
3ème groupe d'observation
11ème escadrille ---> trad de la SAL 17
12ème escadrille ---> trad de la SPAbi 53
- - - - -
4ème groupe d'observation
13ème escadrille ---> trad de la BR 11
14ème escadrille ---> trad de la BR 244
- - - - -
5ème groupe d'observation
15ème escadrille ---> trad de la SAL 33
16ème escadrille ---> trad de la SAL 6

Les insignes métalliques des escadrilles du 33ème régiment d'aviation mixte de Mayence de la période allant du 1er juin 1924 au 1er juillet 1930 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Plusieurs insignes proviennent de la collection de Philippe Bartlett et d'Oscar Laurent - Planche Albin Denis.

Le Lcl Bernard Orthlieb , commandant du régiment :

Le Lcl Bernard Orthlieb prend le commandement du 33ème RAM, le 6 août 1924. Il restera à son poste jusqu'au 28 juillet 1926.

Un vol sur 2.200 kilomètres :

Le Ltt René Larrozé, pilote du 33ème régiment d’aviation, a couvert 2.200 kilomètres en moins de 15 heures de vol effectif. Parti de Crefeld-Bochum, à 20 km de Dusseldorf à 3h30 du matin, aux commandes d'un Bréguet, il atterrissait à Istres, près de Marseille, à 12h45 et repartait à 13 heures et rejoignait Crefeld-Bochum à 20h45 après s’être arrêté 1h25 à Dijon pour se ravitailler.

Un avion s'écrase près de Birbach :

Le 16 septembre 1924, un Breguet 14A2 du 33ème RAM a décollé du terrain d'aviation de Mayence à destination de Sarreguemines. Alors qu'il survolait les environs de Birbach, près de Hombourg (Allemagne), l'appareil s'est écrasé. L’Adc Bessières, qui le pilotait, a été tué et le Sol Croix (mécanicien) grièvement blessé.

Raid Paris - Rabat :

Après le raid Paris-Rabat et retour effectué par le Cne Weiss / Ltt Van Caudenberg, la direction de l'aéronautique militaire a autorisé quatre autres équipages à rejoindre Rabat, à bord de leur avion de série. Le 29 septembre 1924, les Ltt Noir et Larrozé, du 33ème RAM, ont quitté Bochum et Crefeld pour le Bourget, à 13h10, pour prendre le départ vers Rabat. Ils suivent le même itinéraire que l'équipage Ltt Challes / Sol Lefèvre du 38ème RAM de Basse-Yutz qui est arrivé sur place, le même jour. Le lendemain, ils sont partis pour Toulouse.

Vol de 490 km en 2h40 :

Le 18 novembre 1924, le Ltt Schazer, du 33ème RAM de Mayence, est parti du terrain de Wackernheim (Mayence), à 11 heures. Il est arrivé sur celui du Bourget-Dugny à 13h42, aux commandes d'un Bréguet 14 A 2. Il a effectué le parcours de 490 kilomètres en 2h40, à une vitesse moyenne de près de 180 km/h.

Raid de 2.800 km :

Le 18 mai 1925, une escadrille (traditions de la SAL 19 ou BR 104) du 1er groupe du 33ème RAM de Mayence, sous les ordres du Cdt Bonneau, a effectué un vol autour de la France et a rejoint son terrain sans incident. Le général Chabord, commandant l'aéronautique de l’armée du Rhin et divers officiers de l’état-major y prenaient part. Partis le 11 mai de Mayence, six avions de cette unité ont atteint tour à tour Istres, Bordeaux, Tours, Douai et Nancy pour revenir à son point de départ. Il y a lieu de remarquer que ce raid de 2.800 km, dont tous les détails avaient été préparés par le Cdt Zarapoff, s’est effectué sans aucun incident.

Raid de 2.000 km :

L'équipage, composé de l'Adc Rimbaud / Sgt Droulez, appartenant à la 11ème escadrille (traditions de la SAL 17) du 33ème RAM, à bord d'un Breguet 14 A2, est parti de Sarreguemines à 3h25. Il est revenu sur place à 22h15, après avoir effectué le circuit passant par Lyon, Istres, Bordeaux, Tours et Paris, soit un total de 2.000 km, parcourus en 16h10 de vol. Ce raid s'est effectué comme un vol normal, sans préparation spéciale.

Mort du Sgt Jean Lombard :

Le (fin) juillet 1925, le Sgt Jean Lombard, pilote de chasse du 33ème RAM de Mayence, s'est tué en service commandé aux environs de cette ville. Agé de 21 ans, il a trouvé la mort au cours d'un accident au décollage, alors qu'il partait pour prendre part à des manoeuvres.

Félicitations pour le Cne Bonneau :

Le 15 juillet 1925, le président du Conseil, ministre de la guerre adresse ses félicitations avec citation inscrite au bulletin officiel au Cne Raymond Emmanuel Marte Emile Bonneau du 33ème régiment d'aviation pour le motif suivant : "A fait preuve de remarquables qualités d’organisation et de commandement en préparant et exécutant avec les dix avions de son escarbille, un voyage aérien collectif de 3.850 kilomètres couverts en cinq étapes, du 11 au 17 mai 1925. A rempli de bout en bout, à la tête de la première patrouille les fonctions de pilote, chef de l’expédition."

Formation des pilotes militaires de carrière :

En 1926, La formation des pilotes sous-officiers et hommes de troupe, militaires de carrière, a été assurée par le centre d'instruction d'aviation d'Istres (Bouches-du-Rhône). Le nombre des élèves pilotes provenant des formations de l'aviation militaire était fixé à 42. Le choix de ces élèves a donné lieu à une sélection sérieuse aux points de vue instruction militaire et instruction

Conditions à remplir :

  • être volontaire et âgé de moins de 25 ans,
  • être lié au service pour deux ans, après la désignation comme élèves pilotes,
  • posséder une instruction générale voisine de celle du brevet simple. L'examen d'admission d’instruction générale comprendra : une rédaction, un problème d’arithmétique, un problème de géométrie plane, une composition de géographie (France),
  • présenter toutes garanties au point de vue moral et instruction militaire,
  • être apte physiquement.

Les désignation des élèves pilotes étaient les suivantes :

Pour les 12ème et 33ème régiments d’aviation, par le général commandant l'aéronautique de l’armée du Rhin. Maximum de désignations : 4. Pour les 2ème et 38ème régiments d’aviation, par le colonel commandant la 2ème brigade d’aéronautique. Maximum de désignations : 4. Pour les 11ème et 21ème régiments d'aviation, par le colonel commandant la 11ème brigade de bombardement. Maximum de désignations : 4. Pour les 3ème et 31ème régiments d'aviation et le 36ème groupe d’aviation, par le colonel commandant la 6ème brigade d’aéronautique. Maximum de désignations : 5. Pour le 32ème régiment d'aviation, par le général commandant la 3ème brigade mixte aérienne. Maximum de désignation : 2. Pour les 22ème et 34ème régiments d’aviation, par le général commandant la 1ère brigade d’aéronautique. Maximum de désignations : 4.
  • Pour le 35ème régiment d’aviation, par le colonel commandant la 4ème brigade mixte aérienne. Maximum de désignations : 2.
  • Pour les centres d’instruction de Cazaux et Bordeaux, par le commandant du camp d’instruction de Cazaux. Maximum de désignations : 2.
  • Pour les 1er, 2ème, 3ème et 4ème groupes d’aviation d’Afrique, par le commandant de l'aviation d’Algérie. Maximum de désignations : 4.
  • Pour le 1er groupe d’ouvriers d’aéronautique. par le chef du service général du ravitaillement en matériel d’aviation. Maximum de désignations : 2.
  • Pour le 2ème groupe d’ouvriers d'aéronautique, par le commandant du centre d'instruction de l’aviation d’Istres. Maximum de désignations : 2.
  • Pour les 3ème et 5ème groupes d’ouvriers d’aéronautique (Versailles et Avord), par le général commandant le centre d’études de l’aéronautique Maximum de désignations : 3.
  • Pour le 37ème régiment d’aviation, par le commandant du 37ème régiment d’aviation. Maximum de désignations : 2.
  • Pour le 39ème régiment d’aviation, par le commandant du 39ème régiment d’aviation. Maximum de désignations : 2.
    (Instruction n° 5904 4 0/12 du 7 novembre 1925)

Tour de France d'une escadrille du 33ème RAM :

Le 9 juin 1926, huit Bréguet 14 A2 à moteur Renault de 300 ch de la 11ème escadrille (traditions de la SAL 17) du 33ème RAM sont rentrés à Mayence, après avoir effectué un tour de France. Partis de Mayence de 2 juin, ils ont successivement fait escale à Istres-le-Tubé, Dijon-Longvic, Toulouse, Bordeaux, Tours, Villacoublay, Metz et finalement Mayence.

Les équipages engagés étaient les suivants :
Cne Bureau (pilote) / Ltt Douillot (observateur),
Adj Droulez (pilote) / Cdt de la Baume (observateur),
Adj Dubois (pilote) / Cne Tison (observateur),
Ltt Portot (pilote) / Sgt Chalirdal (mécanicien),
Adj Rimbard (pilote) / Cal Debout (mécanicien),
Adj Ouillisé (pilote) / Adj Abraire (mécanicien),
Sgt Baudins (pilote) / Sgt Uciani (mécanicien),
Sgt Mauvier (pilote) / Sgt Walbecque (mécanicien).

Raid Mayence-Perpignan :

Le 10 juin 1926, une formation du 33ème RAM à Mayence, qui avait quitté la Rhénanie la veille à 8h15, pour accomplir le raid Mayence-Perpignan-Dunkerque-Mayence, est arrivée à l’aérodrome de la Llabanère à 11 heures. Cette formation était composée de trois Bréguet 19, mis en service récemment. Ils ont quitté Perpignan pour Dunkerque dès le lendemain.

Voyage de 2.800 km :

A la fin juin 1926, la 1ère escadrille (traditions de la SAL 19) du 33ème RAM a effectué le voyage Mayence-Metz-Romilly-Tours-Cazaux-Pau et retour, soit 2.800 km.

Participation au meeting de Pau :

Au début juillet 1926, la 1ère escadrille du 33ème régiment d'aviation mixte, sous le commandement du Col Bernard Orthlieb, est allée représenter l'aviation de l'armée du Rhin au meeting de Pau, organisé par le 36ème groupe d'aviation. Cette unité, commandée par le Cne Chaignon, partie de Mayence, arriva à Pau au commencement du meeting après un voyage de 1.400 km. Elle se présenta par un vol de groupe après sept heures de vol en suivant l'itinéraire Mayence, Rouilly, Tours, Cazaux, Pau. Les pilotes de la 1ère étaient les Cne Chaignon, Ltt Cazabonne, Ltt Cael, Adc Emrich, Adc Hitier, Adc Thilier, Sgt Meyer. Le lendemain, elle regagnait l'Allemagne par le même itinéraire, précédé comme à l'aller par son commandant de groupe et son adjoint, le Cne Bonneau.

 

 

En tête de la coupe Breguet :

Le 6 juillet 1926, le Cne Raymond Bonneau, adjoint au Cdt de Turenne, commandant du 1er groupe du 33ème RAM, a terminé le 4ème parcours entre Metz-Frescaty - Dijon-Longvic - Villacoublay - Dijon-Longvic - Metz-Frescaty. Il a réalisé ce parcours à la moyenne horaire de 202 km/h. Cet officier pilote a réalisé quatre circuits, les 29 juin, 30 juin, 1er et 2 juillet. Il a poursuivi par quatre jours consécutifs sur le trajet Metz - Dijon - Villacoublay - Dijon - Metz, à la moyenne de 202 km/h. Il est alors détenteur provisoire de la coupe Breguet. Le Ltt Marie, appartenant au même régiment, a effectué sur le même parcours à la moyenne de 178 km/h. Les deux officiers pilotaient des Bréguet 19 A2 à moteur Renault de 380 ch. La compétition se porsuivra jusqu'au 31 octobre.

Une vrille non rattrapée :

Le 7 août 1926, un jeune pilote, récemment affecté au 33ème RAM, déclenche une vrille en vol, n'est pas capable de la rattraper et saute en parachute. Il est sauf mais son avion n'a pas apprécié la figure et a été détruit.

Collision en vol entre deux avions du régiment :

Le 18 août 1926, au 33ème RAM, un Nieuport-Delage NiD 29 percute en vol un Breguet 14A2. Le pilote de l'avion de chasse, qui ne peut redresser son avion, saute en parachute et atterrit au sol sans blessure. Malheureusement, il n'en est pas de même pour les deux membres de l'équipage du Breguet 14A2 qui n'avaient pas de parachute et qui ont été tués.

Le Lcl Paul Bordes, commandant du régiment :

Le Lcl Paul Bordes prend le commandement du 33ème RAM, le 23 octobre 1926. Il restera à son poste jusqu'au 7 mars 1929.

Un raid de 8.200 km :

Du 2 au 14 novembre 1926, le Ltt Schmitter, accompagné de l’Adj Doizon, a réalisé un trajet aérien de 8.200 kilomètres, à bord de son avion d’arme, un Bréguet 19 A2 à moteur Renault de 480 ch. Ils ont successivement survolé la France, l’Espagne, la Méditerranée, le Maroc et l’Algérie et ont réalisé 20 étapes de ravitaillement. L'équipage a bénéficié de la grande régularité de fonctionnement du moteur Renault, strictement de série et en service depuis près d'un an. Ces deux aviateurs appartenaient au 33ème régiment d’aviation mixte de Mayence.

Activité aérienne de mai à juillet 1927 :

De mai à juillet 1927, les équipages du 33ème RAM de Mayence ont effectué 80 sorties individuelles, 50 sorties collectives d'escadrille, 250 sorties au profit d'autres armes, 1.700 sorties d'entrainement. Ces vols représentent 4.200 heures de vol.

Accident mortel :

Le 17 septembre 1927, un Breguet 19 A2, appartenant au 33ème régiment d’aviation mixte, détaché à Sarreguemines pour les manoeuvres du camp de Bitche, s’est écrasé dans la forêt, au lieu dit Hühnerbronn, à 300 mètres au nord de la gare de Woelfling. Le pilote, le Sgt Jean Granson et le Slt de réserve Marcel Bouthors (observateur) ont été tués. Le corps du pilote a été retrouvé à 20 mètres du moteur et celui de son compagnon sous les débris du fuselage qui avaient pris feu après l'impact au sol. Les corps des aviateurs ont été évacués à l’hôpital de Sarreguemines. Il est probable que l'accident est dû au brouillard. Désirant atterrir, le pilote est descendu dans la couche de brouillard pour tenter une percée mais son Breguet 19 A2 a percuté, à 200 km/h, dans la forêt, en tranchant une quinzaine d'arbres. Les manoeuvres étaient terminées à Bitche et ils rentraient en Allemagne. Un monument à leur mémoire a été érigé où l'avion s'est écrasé.

L'adc Sahuc prend la tête de la coupe Breguet :

Le 1er octobre 1927, l’Adc Claudius Sahuc, pilote du 33ème RAM, en équipage avec le Sgt Durand (mécanicien) concourant pour la Coupe Bréguet, a réalisé son dernier circuit. Parti du Bourget à 9h81, l’Adj Sahuc était de retour au Bourget à 11h44, ayant effectué une montée à 2.000 mètres et réalisé pour ce dernier circuit une moyenne horaire de 206,63 km/h. La moyenne générale des quatre circuits effectués par l’Adc Sahuc est de 208,83 km/h. Compte tenu des bonifications, cette moyenne générale est passée à 215,1 km/h. Ce pilote se classe premier de la Coupe Bréguet, devant le Ltt Lassalle qui a réalisé une moyenne de 202 km/h et l’Adj Muzard. L'Adc Sahuc détenait le brevet de pilote militaire n° 19.235 obtenu, le 24 octobre 1921 et avait reçu l'insigne de pilote militaire (macaron) n° 16.035.

Les manoeuvres de l'armée du Rhin :

En septembre 1927, les manoeuvres ont succédé à celles du 33ème corps d'armée dans l’Eifel en 1925 et du 32ème corps d'armée dans le Palatinat en 1926. Celles de l'année 1927 ont mis en oeuvre les forces du 30ème corps d’armée sur les terrains du Hunsruck et de la Basse-Moselle. Elles ont permis d'aborder des problèmes difficiles comme la prise de contact de deux armées au premier jour d'une guerre, la recherche de résultats rapides, la reconnaissance simultanée et combinée de l’ennemi par l'aviation, par la cavalerie et par des détachements automobiles. Ces opérations sont encore plus compliquées lorsque qu'elles se déroulent dans des régions extrêmement boisées et accidentées, dont le réseau routier s'avére insuffisant, et que le franchissement d’une rivière ou d'un fleuve devait être exécuté en force. Des félicitations ont été adressées aux unités suivantes car elles ont rempli toutes les missions qui leur avaient été demandées. D'abord pour l'aéronautique militaire, dont les escadrilles ont volé par tous temps, au-dessus d’une région difficile, puis aux chars de combat qui ont su triompher des réelles difficultés des routes et du terrain et finalement aux sapeurs du génie qui se sont illustrés lors du franchissement de la Moselle.

Lettre du général commandant l'armée britannique du Rhin :

Le 27 septembre 1927, le général W. Tuwaites, commandant de l'armée britannique du Rhin, a adressé au général commandant l'armée française du Rhin, la lettre suivante : "A la fin des manoeuvres d’ensemble de 1'armée britannique du Rhin pour l’année 1927, j ai 1'honneur do vous adresser mes remerciements les plus sincères pour les nombreuses facilités que vous m’avez procurées pendant l’instruction des troupes sous mon commandement. La zone entre Mayence et Kreuznach, que vous avez eu l'obligeance de mettre à ma disposition, m’a fourni l’occasion de faire de la manoeuvre pour l'instruction divisionnaire une reconstitution de la bataille de l’Ourcq, ce qui m'eut été difficile dans la zone britannique. Je tiens tout spécialement à exprimer ma reconnaissance au 33ème régiment d'aviation pour son excellent travail. Le travail des pilotes cl des observateurs a été au-dessus de tout éloge et j’ai été vivement impressionné par les rapports que. j’ai reçus d’eux alors qu'ils volaient dans les conditions atmosphériques les plus fatigantes, en particulier le 19 septembre. Je vous serais reconnaissant de bien vouloir exprimer au général Chabord et à son état-major, au colonel Bordes et aux officiers ainsi qu'aux sous-officiers et aux soldats du 33ème régiment d'aviation, mes sincères remerciements pour leur adroite coopération qui a rehaussé efficacement la valeur de 1'instruction de l’armée britannique du Rhin. Puis-je aussi vous remercier de m’avoir donné l’occasion d'assister aux exercices de passage de la Moselle, qui ont été si admirablement et si adroitement exécutés."

Raid vers les pays du Nord :

Le 4 novembre 1927, un Breguet 19A2 à moteur 480 ch du 33ème RAM, monté par l'équipage composé du Cne Luguet et du Ltt Marie, a décollé pour une mission sur l’itinéraire Mayence-Amsterdam-Hambourg-Copenhague-Goteberg-Oslo et retour. L’avion utilisé est leur avion d’arme. Ils ont atteint Oslo, le 5 novembre et ont été retenus sur place par la neige. Ils ont ensuite atteint Copnehague, le 7. Ils entrepris le voyage retour, à partir du 8 novembre.

Un avion détruit au cours d'un atterrissage en campagne :

Le 24 novembre 1927, vers 11h30, un avion du 33ème RAM de Mayence, tombé en panne moteur, a atterri en campagne à proximité du village d'Offendorf. L’appareil a été totalement détruit mais heureusement son pilote n' été que légèrement blessé. Deux autres avions de la même escadrille, qui accompagnaient, ont atterri quelques centaines de mètres plus loin. Les deux pilotes se portèrent immédiatement au secours de leur camarade.

Un pilote tué lors d'une permission :

Le 25 décembre 1927, le Sgt Henri Close, âgé de 21 ans, pilote du 33ème RAM en permission dans sa famille à Amboise, circulait à motocyclette sur la route de Pocé-sur-Cisse, est entré en collision contre une voiture attelée. Le jeune homme, transporté à l’hôpital de Tours, a succombé aux suites de ses blessures. Ce pilote avait obtenu le brevet de pilote militaire n° 20.748 obtenu à l'école civile d'aviation Caudron, le 1er octobre 1925.

Suicide d'un appelé dans un train :

Le 20 mars 1928, dans le train venant de Paris et arrivant en gare de Château-Thierry à 1h05, on a découvert M. Raymond Denis, âgé de 19 ans, soldat au 33ème RAM, mort dans un compartiment de 3ème classe. Il s'était tiré une balle dans le cœur. Il venait de passer cinq jours de permission à Paris où il avait assisté à un mariage. Le corps a été évacué sur l'hôpital de Château-Thierry.

Deux morts au cours d'un accident :

Le 2 juin 1928, un Breguet 19 A2 appartenant au 33ème RAM, arrivé depuis peu à Trêves, est tombé d’une hauteur de 150 mètres et s’est écrasé sur le sol, dans les environs d'Euren. Le réservoir d’essence s'est brisé lors de l'impact et a immédiatement pris feu, transmettant l'incendie à l'appareil qui a entièrement brûlé. Les deux membres d'équipage, le Sgt Louis Lefèvre (pilote) et le Slt Raoul Massol (observateur) sont morts dans les flammes.

* Médaille Militaire et citation à l'ordre du 33ème régiment d'aviation, à titre posthume, du Sgt Louis Pierre Lefebvre, en date du 5 novembre 1928 : "Jeune pilote plein d'allant, aimant voler et toujours volontaire pour les missions aériennes. Excellent sous-officier, dévoué, qui avait toujours donné satisfaction par sa manière de servir. Tué le 2 juin 1928 au eours d'un accident aérien survenu dans l'exécution d'une mission. A été cité par application de l'article 277 du service courant.

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre du 33ème régiment d'aviation, à titre posthume, du Slt Louis Maurice Raoul Massol, en date du 15 août 1928 : "Jeune officier de réserve d'une grande valeur morale. Excellent observateur, aimant passionnément son métier. S'était fait remarquer par ses aptitudes professionnelles. A toujours exécuté les missions qui lui étaient confiées. A été tué au cours d'un accident aérien, le 2 juin 1923, survenu dans l'exécution d'une mission. A été cité."

Intoxication par gaz en vol :

Le 5 juin 1928, deux aviateurs militaires, dont un capitaine, avaient quitté Pont-Long à destination de Mayence, le terrain de stationnement de leur escadrille, lorsque, après quelques minutes de vol, ils se sentirent gravement incommodés. Sur le point de perdre connaissance, le pilote eut cependant la force de faire demi-tour et, grâce à son énergie, revint se poser sur le terrain de Pau. Les deux aviateurs furent aussitôt secourus et conduits à l'hôpital. L'enquête a déclaré que l'éclatement d'un extincteur, laissant échapper des gaz nocifs, aurait provoqué une intoxication chez l'équipage, qui, par chance, n' a pas eu de conséquense grave.

Mort du Sgc Joseph Rol :

Le 12 juillet 1928, au cours d'un vol d'observation, un avion du 33ème régiment d'aviation mixte s'est écrasé dans les environs de Frei-Weinheim. Le pilote a réussi à quitter son appareil en perdition et a sauter en parachute. Il a atterri sain et sauf au sol. Malheureusement, le mitrailleur, le Sgc Joseph Rol, n'a pas eu cette chance et a été tué au cours de l'écrasement de l'appareil. La presse d'époque n'a pas précisé l'identité du pilote qui faisait équipage avec lui.

* Médaille Militaire et citation à l'ordre du 33ème régiment d'aviation, à titre posthume du Sgc Joseph Rol, en date du 5 novembre 1928 : "Brillant sous-officier, d'une grande valeur morale. Excellent mitrailleur en avion, aimant voler et toujours volontaire pour les missions aériennes. Très grièvement blessé, le 12 juillet 1928, en service aérien .commandé, est mort très courageusement quelques heures après son accident. A été cité par application de l'article 277 du service courant.

Mort de l'Adj Robert Goyon :

Le 25 août 1928, un Breguet 19 A2 de reconnaissance, qui avait décollé du camp de Mourmelon (Marne) à destination du terrain d'aviation de Waekernkein qui se trouvait à trois heures de Mayence, s’est écrasé dans les environs du village de Nieder-Ingelheim en Rhénanie. L'Adj Robert Goyon (mécanicien) a été tué lors de l'écrasement de l'avion. Le pilote, qui faisait équipage avec lui, le Sgt Paul Lheureux est décédé des suites de ses blessures, au cours de son transfert vers l'hôpital. Le Sgt Lheureux était titulaire du brevet de pilote militaire n° 21.432 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 3 juillet 1927.

* Médaille Militaire et citation à l'ordre du 33ème régiment d'aviation, à titre posthume de l'Adj Robert Goyon, en date du 5 novembre 1928 : "Adjudant breveté mécanicien. Aimant passionnément son métier. Spécialiste de tout premier ordre; assurait d'une façon remarquable la mise au point et l'entretien du matériel volant de son escadrille. Aimant beaucoup voler, faisait partie volontairement de tous les déplacements aériens de son unité. Sous-officier modèle, homme de devoir, d'une conscience et d'un dévouement rares. Tué le 25 août 1928, en service aérien commandé, par chute d'avion." A été cité par application de l'article 277 du service courant.

Mort du Sgt Bernard Couturier :

Le 21 septembre 1928, le Sgt Bernard Couturier a trouvé la mort dans les environs de Mayence au cours d'un accident d'avion. Le Sgt Couturier était engagé volontaire au 33ème régiment d’aviation à Mayence. Il avait quitté le service en mai 1927, puis s’était engagé à nouveau en février 1928, au même régiment à Mayence. Il était alors pilote d'un Nieuport-Delage NiD 29 de la 6ème escadrille (traditions de la SPA 81). Aux commandes de son appareil, il revenait d’une mission accomplie à Strasbourg. A 18 heures, son appareil s'est écrasé dans les environs de Frankenthal. Les causes n'ont pas été dévoilées dans la presse. Les obsèques ont eu lieu en l'église Saint-Martin de Troyes, ville d'où il était originaire. Il repose dans le cimetière de la ville de Troyes.

La ligne France-Madagascar :

Le ministre de l’Air, M. Laurent-Eynac, avait fait de supprimer tous les départs pour tentatives de records et pour traverser l’Atlantique. Le 25 octobre 1928, un équipage avait néanmoins résolu de prendre le départ de Villacoublay pour Madagascar. L’équipage se composait du Ltt Marie (pilote), du Ltt Boulmer (navigateur-radio) et de l’Adj Demeaux (mécanicien), appartenant tous trois au 33ème régiment d’aviation mixte. Leur but était de relier Paris à Madagascar et étudier en cours de route la nouvelle ligne postale et commerciale France-Madagascar. Pour cette mission, le laboratoire du service technique avait mis au point un nouveau poste de radio à ondes courtes. Il a été conçu par le pilote Minguet et l'ingénieur Cordonnier. Pour cette mission, le ministre a levé l'interdiction de vol. Ils ont décollé à 10h45 de Villacoublay, à bord du Breguet 19 A2 à moteur Hispano-Suiza de 600 ch baptisé "Général Laperrine". Les étapes de leur voyage ont été les suivantes : Paris, Perpignan, Alicante, Oran, Reggan, Gao, Niamey, Zinder, Fort-Lamy, Fort-Archambaud, Bangui et Coquillateville. Le 2 novembre, le Breguet 19 A2 est victime d'un accident mineur. La roue gauche s'enfonce dans une ornière du terrain de Luluabourg, au Congo Belge, provoquant la rupture de deux longerons de fuselage. La réparation ne peut être effectuée sur place et le Ltt Marie poursuit sa mission à terre jusqu’en juillet en délimitant 44 terrains de N’Guigmi (Tchad) à Bangui (Oubangui-Chari).

Le Col Emile Gudin de Pavillon, commandant du régiment :

Le Col Emile Gudin de Pavillon prend le commandement du 33ème RAO, le 17 avril 1929. Il restera à son poste jusqu'au 10 octobre 1931.

Incendie à bord :

Le 16 mai 1929, vers 9h30, un feu s'est déclaré à bord d'un biplace du 33ème régiment d’aviation mixte de Mayence quand il était dans la région des Petites-Loges, à 20 km de Reims. Ne pouvant venir à bout de l'incendie, le pilote tenta un atterrissage forcé dans un champ de blé. Plusieurs automobilistes, passant à proximité du lieu de l’accident, se précipitèrent au secours des aviateurs, qu'ils parvinrent à dégager des flammes. Ils retirèrent d’abord le Sol Dapremont, qui était sain et sauf. Il effectuait son premier vol. Le Sgt Lucien Assier (pilote) a été grièvement brûlé aux jambes et transporté d'urgence à l’hôpital de Châlons. Le Sgt Assier était tituliare du brevet de pilote militaire n° 19.457 obtenu, le 4 mar 1922 - Il détenait l'insigne métallique (macaron) de pilote militaire n° 16.272.

Résultats des épreuves lors des journées nationales de l'aviation :

Le 8 juin 1929, la commission sportive de l'Aéro-Club de France a prononcé les homologations suivantes : pour l'épreuve de passage à la verticale des avions de renseignement, le classement était :

  • 1er - le 36ème groupe d'observation à Pau-Pont-Long,
  • 2ème - 35ème régiment d'aviation mixte de Dijon-Longvic,
  • 3ème - 33ème régiment d'aviation mixte de Mayence.

Meeting aérien :

Le 10 juin 1929, le 33ème RAM a organisé un grand meeting aérien sous la présidence du général Gaillaumat, commandant l'armée française du Rhin, et de M. Couhé, chef de cabinet du ministre de l’air. Dès la veille, de nombreux équipages de différents régiments ont atterri sur l'aérodrome militaire de Wackemheim. Favorisée par un temps superbe, la fête a été réussie. Le Col Gondin du Pavillon, commandant le 33ème RAM, présenta le drapeau aux jeunes soldats. Le général Fergault, accompagné de plusieurs officiers, avait atterri à 11h30, tandis que M. Couhé arrivait à midi pilotant un avion Potez. Les pilotes militaires rivalisèrent d'adresse dans les différentes épreuves comme la course de relais, la course handicap, les vol d'acrobatie et le défilé aérien final. La journée s'est terminée par un bal organisé dans un hangar.

Grave accident d'avion :

Le 21 juin 1929, un biplace, piloté par le Cne René Charles Grappe, accompagné d'un sergent appartenant au 33ème RAM de Mayence, effectuait un tour de France. Après avoir décollé de Cazaux, l'avion a été victime d'une panne moteur qui a contraint le pilote à atterrir dans un champ, près d'Azay-le-Rideau. Comme souvent sur un terrain non préparé, l'avion a capoté et a été gravement endommagé. Les deux membres d'équipage ont été blessés et ont été évacués sur l’hôpital militaire de Tours. Le Cne Grappe, qui a eu une jambe cassée et probablement une fracture du bassin, était titulaire du brevet de pilote militaire n° 20.595 obtenu au C.E. Aéro, le 17 avril 1925.

Posé en panne séche :

Le 26 juin, le Cal Jean Candessus, pilote du 33ème RAM, effectuait un tour de France, aux commandes d'un monoplace. Après une escale de ravitaillement en essence et en huile à Cazaux, il a poursuivi son périple. A 9h30, il a été contraint d'atterrir à l'Île-Bouchard en raison d'une panne séche. A 15h00, il a pu poursuivre sa route après un ravitaillement. Le Cal Candessus était titulaire du brevet de pilote militaire n0 22.162 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 2 octobre 1928.

La 2ème escadrille à Sarreguemines :

Du 9 au 28 septembre 1929, la 2ème escadrille (traditions de la BR 104) du 33ème RAM a effectué des manoeuvres à Sarreguemines. Pendant cette période, ses équipages ont travaillé en liaison avec une division de cavalerie dans les environs du camp de Bitche et totalisa 360 heures de vol. Elle a mis en oeuvre huit Breguet 19A2, équipés de moteurs Renault de 480 ch. A la fin septembre , la 2ème escadrille a effectué 1.200 heures de vol pendant les six derniers moisd. L'ensemble de l'unité couvrit le parcours Sarreguemines, Luxeuil, Dijon, Moumelon, Sarreguemines et Mayence en 6 h10 de vol. Les pilotes étaient : Cdt Wizen, du 1er Groupe du 33ème RAM, Cne Luguet, commandant la 2ème escadrille, Ltt Leroy, Slt Berthou, Sgc Faure, Sgt Hamon, Cac Rousselet, Cal Dufour. Ils étaient en équipage avec : Sgt Baiguer,
Slt Anustoritz, Ltt Durand, Sgt Hurtevent, Adj Remion, Sol Delestre, Adc Demeaux, Sgt Billon.

Matériels mis à la réforme :

En février 1930, le parc du 33ème RAM de Mayence renfermait beaucoup de matériel mis à la réforme. Il s'agissait de 7 avions Nieuport-Delage NiD 29, 26 moteurs Hispano-Suiza de 300 ch, une quantité de pièces de rechange pour une valeur totale 1.740.000 francs. L'article de journal donne la valeur des sept avions, 364.700 fr et les 26 moteurs pour 1.106.000 fr. Une enquête parlementaire a été diligentée pour connaitre la raison de ces ventes et destructions. Les avions avaient été jugés dangeureux, devaient être détruits et vendus comme de la ferraille. Idem pour les moteurs qui avaient été rendus inutilisables à coups de marteaux. Par contre, les pièces de rechanges avaient été vendues neuves et intactes..

Dissolution du 33ème régiment d'aviation :

Le 1er juin 1930, par suite de l'évacuation de la Rhénanie. le ministre de la guerre a décidé que le 33ème régiment d'aviation mixte, qui tenait garnison à Mayence, à Wackernheim et à Gonsenheim, serait dissous et que ses escadrilles seraient réparties entre d'autres régiments.

En exécution de cette décision, les cinq groupes d'aviation qui composaient le 33ème RAM sont répartis de la sorte :

  • le 4ème groupe (traditions de la BR 11 et BR 244) et le 5ème groupe (traditions de la SAL 33 et SAL 6), sous le commandement du colonel Gudin du Pavillon, ont rejoint Nancy-Essey, pour renforcer le 21ème régiment de bombardement de nuit.
  • Le 3ème groupe (traditions de la SAL 17 et SPAbi 53) est parti pour Bouy, près de Mourmelon, et y constituera le 33ème groupe autonome d'aviation.
  • Le 1er groupe (traditions des SAL 19 et BR 104) est incorporé au 31ème régiment d'observation à Tours.
  • le 2ème groupe de chasse (traditions des SPA 37, SPA 81 et SPA 93) est intégré au 3ème régiment d'aviation de chasse, stationné à Châteauroux.

Les derniers avions quittent l'Allemagne :

Le 2 juin 1930, les derniers avions du 33ème régiment d'aviation, restés en Rhénanie, ont survolé Mayence, à haute altitude. Un vol de groupe impeccable, saluant une dernière fois le pays qui leur a servi de stationnement pendant plus de dix ans.

 

33ème régiment d'aviation d'observation
de Nancy-Essey et Châlons-Bouy

Du 1er novembre 1930 au 1er octobre 1932

Six escadrilles, numérotées de 1 à 14, réparties en 3 groupes d'observation stationnés sur le terrain d'aviation de Nancy-Essey (4 escadrilles) et sur celui de Châlons-Bouy (2 escadrilles). Toutes ces escadrilles d'observation sont équipées de Breguet 19A2.

1er groupe d'observation (Cdt Lète) à Nancy-Essey
13ème escadrille (Cne Gourillon) ---> trad de la BR 11
14ème escadrille (Ltt Sassard) ---> trad de la BR 244
- - - - -
2ème groupe d'observation (Cdt Césari) à Nancy-Essey
15ème escadrille (Ltt Cazabonne) ---> trad de la SAL 33
16ème escadrille (Cne Gérard) ---> trad de la SAL 6
- - - - -
3ème groupe d'observation autonome à Châlons-Bouy
1ère escadrille ---> trad de la SAL 17
2ème escadrille ---> trad de la SPAbi 53

Les insignes métalliques des escadrilles du 33ème régiment d'aviation d'observation de Nancy-Essey et Châlons-Bouy de la période allant du 1er novembre 1930 au 1er octobre 1932 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Plusieurs insignes proviennent de la collection de Philippe Bartlett - Planche Albin Denis.

Travaux au bénéfice des escadrilles qui rentrent en France :

La réinstallation en France des onze escadrilles qui constitaient le 33ème régiment d’aviation mixte, précédemment stationné en Rhénanie, s'est effectuée en partie à Nancy-Essey (4 escadrilles), partie à Tours (2 escadrilles), partie à Bouy (2 escadrilles) et, pour le surplus, à Châteauroux.
Aucun crédit n’avait été prévu pour ce déménagement au budget de 1929. Les travaux à effectuer représentaient une dépense de 17 millions de francs environ, sur laquelle une somme de 4.000.000 francs correspondait à diverses opérations d’extrême urgence. Considérant qu’il s’agissait d’une dépense intéressant la défense nationale, le conseil des ministres a décidé d’engager cette dépense dans les conditions prévues par l’article 9 de la loi du 10 août 1922.

Atterrisage en campagne :

Le 27 juin 1930, un Breguet 19A2 du 33ème régiment d’aviation, alors en manœuvres à Nimes, a été oblige d’atterrir à la suite d’une panne de moteur. Le Sgt Marcel Chabon (pilote), voyant qu’il ne pouvait ramener son avion au terrain de Nimes-Courbessac, agit avec décision et sang-froid et réussit à le poser dans un terrain peu accidenté, près du château d’Argilliers. Malheureusement, le terrain était détrempé par de récentes fortes pluies. L'avion n'a réussi à rouler que quelques mètres, avant de capoter et de se retrouner entièrement. Les deux membres d'équipage étaient coincés dans le fuselage. Ils ont été immédiatement secourus sur place. Le sergent a été légèrement blessé, ainsi que l’observateur, le Ltt Contamine. Ils ont ensuite évacués a l’hospice d’Uzès, où ils furent pris en charge. Leur état ne présentait pas d'inquiétude.

Atterrissage forcé pendant la tempête :

Le 24 juillet 1930, un biplace du 33ème RAO est détruit lors d'un atterrissage forcé en campagne, causé par une violent tempête de vent, dans les environs de Mourmelon-le-Grand. Les deux membres de l'équipage, composé du Cal Longuet et du Cal Delaye, ont été blessés.

Accident suivi d'un incendie :

Dans la soirée du 28 août 1930, un avion du groupe autonome de Bouy, piloté par l’Adc Lacombe, du 33ème régiment d'aviation, en équipage avec le Sgt Girardet (mécanicien), du l2ème régiment d’aviation de bombardement, s'est écrasé dans le camp d’aviation de Mourmelon-le-Grand. probablement en raison d'une perte de vitesse. Dès qu'il a percuté le sol, l’appareil prit feu. L'Adc Lacombe est mort carbonisé dans les débris de son avion. Le Sgt Girardet a eu plus de chance et a pu être extrait des flammes. Il a été transporté sérieusement brûlé, à l’hôpital du camp de Châlons. L’Adc Lacombe, originaire de Lyon, était marié et père de trois enfants. Ses obséques ont eu lieu au camp de Mourmelon-le-Grand en présence du Ltt Tison, commandant de son escadrille. Le Sgt Girardet était originaire du Doubs.

Renaissance du 33ème régiment d'aviation :

Le 33ème régiment d'aviation mixte de Mayence a été dissous lors de l'évacutation de la Rhénanie, le 1er juin 1930. Nous avons vu que ses cinq groupes d'observation et de chasse ont été dispersés au sein d'autres régiments d'aviation. Le 1er novembre 1930, le 33ème régiment d'aviation d'observation a été recréé sur le terrain de Nancy-Essey. Il est composé trois groupes d'observation équipés de Potez 25A2 et composés comme tels :

  • 1er groupe d'observation avec les 13ème escadrille (tradtions de la BR 11) et 14ème escadrille (traditions de la BR 244) à Nancy-Essey,
  • 2ème groupe d'observation avec les 15ème escadrille (tradtions de la SAL 33) et 16ème escadrille (traditions de la SAL 6) à Nancy-Essey,
  • 3ème groupe d'observation autonome avec les 1ère escadrille (traditions de la SAL 17) et 2ème escadrille (traditions de la SPAbi 53) à Châlons-Bouy.

Atterrissage forcé à Villers-les-Nancy :

Le 4 décembre 1930, un avion du 33ème RAO de Nancy-Essey, suite à une panne de moteur, a été contraint de faire un atterrissage forcé sur le plateau de Villers-les-Nancy. En finale d'atterrissage, une aile de l'avion a percuté un arbre ce qui a provoqué l'écrasement de l'appareil. L'Adj Henri Lagrasse (pilote) et le Sgt Chabot (mécanicien) ont été blessés, ils ont été évacués sur l'hôpital militaire Sédillot de Nancy par des automobilistes présents sur place. L'Adj Lagrasse était titulaire du brevet de pilote militaire n° 21.397 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 8 mai 1927.

Visite de l'usine Potez de Méaulte :

En janvier 1931, un groupe d'officiers et de sous-officiers des 33ème RAO de Nancy-Essey et du 325ème RAM de Lyon-Bron, qui vont bientôt passer sur Potez 25 A2 sont venus se documenter sur la construction de ces appareils à l'usine Potez de Méaulte.

Deux morts au cours d'un accident aérien :

Le 28 avril 1931, des Potez 25A2 de la 11ème escadrille (traditions de la BR 11) du 33ème régiment d’aviation d'observation, en exercices au camp de Châlons participaient à une campagne de tir à la mitrailleuse sur cibles quand un avion de cette unuté, piloté par le Sgt Pierre Crespy, 21 ans, faisant équipage avec le Sol Schildnech, qui volait pour la première fois, voulut prendre de la hauteur pour tirer sur la cible. Soudain, à 150 mètres d'altitude, l’appareil tomba en vrille jusqu'au sol et s'écrasa près des cibles où il prit feu. Des aviateurs se trouvant non loin de là, accoururent mais quand ils arrivèrent, l’avion avait été détruit par le feu et ils ne retrouvèrent sous ses débris qu’un corps complètement carbonisé et l’autre affreusement mutilé et à demi carbonisé. Les restes des deux aviateurs ont été transportés à la morgue de l’hôpital. Le Sgc Pierre Crespy, marié, père d’un enfant de 16 mois, originaire de Vitry-le-François, habitait Marseille. Il était tituliare du brevet de pilote militaire n° 21.456 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 14 juillet 1927. Le Sol Schildnech habitait Vitry-le-François dont il était originaire.

 

 

Nouvel accident aérien :

Le 15 mai 1931, au cours des manoeuvres que le 33ème régiment d'aviation d'observation exécute dans la région de Sarrebourg, un avion piloté par le Ltt Michel Rostan s’est écrasé au sol, près du village de Buhl. L'officier pilote a été tué et l'observateur qui faisait équipage avec lui, le Sgt (Ménart ou Meunière), a été retiré des débris porteur de légères blessures. Le Ltt Rostan était titulaire du brevet de pilote militaire n° 19.489 obtenu à l'E.S.A n° 1, le 7 février 1922. Il détenait l'insigne métallique (macaron) de pilote militaire n° 16.055.

Accident à Buhl :

Le 8 juin 1931, un avion de la 13ème escadrille (traditions de la SAL 33) du 33ème régiment d’aviation d'observation de Nancy-Essey, en manoeuvre au camp d’aviation de Sarrebourg-Buhl, s'est écrasé après une chute d’une hauteur de 40 mètres. L’appareil fut détruit. Le Sgt Martin (pilote) s'en est sorti sans égratignure. Par contre, l'Adj Culet (mécanicien) a été transporté à l’hôpital militaire de la ville.

Atterrissage forcé dans un champ :

Le 12 juin 1931, un biplace, appartenant au 33ème RAO, a été victime d'une panne de moteur alors qu'il voulait atterrir sur le terrain d'aviation de Reims-Courcy. Ne pouvant l'éviter, l'avion a heurté une ligne haute tension et a terminé sa course dans une champ, sur le ventre. Les deux membres de l'équipage, composé de l'adj Henriot (pilote) et du Ltt Nolet (observateur), ont été blessés.

Six soldats renversés par une voiture :

Pendant la nuit du 15 juin 1931, six soldats du 33ème régiment d’aviation d'observation regagnaient, à pied, leur casernement d'Essey-les-Nancy, lorsqu’au village de Seichamps, une automobile, roulant à vive allure, heurta violemment les militaires qui furent projetés dans le fossé de la route et grièvement blessés. L’automobiliste continua son chemin sans s’occuper des victimes. Deux des soldats, les moins grièvement atteints, les soldats Pierre Veau et Louis Charton, regagnèrent la caserne, distante d’environ deux kilomètres, et a donner l’alarme. Une ambulance se rendit sur les lieux de l’accident où gisaient grièvement atteints les soldats André Micaise, Marcel Boursier, André Barré, Paul Philippe, qui ont été transportés à l’hôpital militaire de Sédillot de Nancy. Les deux autres ont été pansés à l'infirmerie régimentaire. Après une enquête, la gendarmerie de Nancy est parvenue à identifier l’automobiliste coupable. Il s'agissait de M. Henri Buzon, 21 ans, d’Aube (Moselle), chauffeur au service d’une laiterie nancéenne. Le chauffeur a déclaré, pour sa défense, que, sommeillant à son volant, il ne s’était pas rendu compte de l’accident. Il a été incarcéré.

Atterrissage en campagne :

Le 17 juin 1931, un avion d'entrainement du 33ème RAO a capoté à l'atterrissage en voulant éviter des ouvriers agricoles sur le territoire de la commune de Coudray-Montceau, près de Corbeil. Le Cal Chanel un pilote appartenant à la réserve, a été blessé.

Meeting des régiments d'aviation d'Essey :

Le 2 août 1931, le 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit et le 33ème régiment d'aviation d’observation, qui tiennent garnison à Nancy, ont réalisé un grand meeting. Dans la matinée, des délégations des régiments d'aviation allèrent au cimetière du Sud déposer des fleurs au pied du monument aux morts. Un service solennel a été célébré à la cathédrale où l’abbé Hénocque, aumônier militaire de l’Ecole de Salnt-Cyr, fit l’éloge funèbre des morts des 21ème et 33ème régiments d’aviation. Après un banquet, un grand meeting s’est déroulé sur le terrain d’Essey-lès-Nancy, en présence d’une foule énorme et avec le concours du 11ème régiment d'aviation de bombardement de jour de Metz-Frescaty, qui a présenté ses nouveaux bombardiers. Des manoeuvres de combat, des exercices de lancer de planeurs, des concours d’atterrissage ont été exécutés par des pilotes militaires, membres de l’Aéro-Club de l’Est, de l'AéroClub de la Meurthe et de l’Aéro-Club de la Haute-Marne. Le meeting de jour s’est terminé par le défilé en masse des avions des 21ème et 33ème régiments d’aviation. Le soir, une grande fête de nuit s’est déroulée sur l’aérodrome.

Perte de vitesse lors d'un remorquage de cible :

Le 5 août 1931, un biplace du 33ème RAO, remorquant une cible aérienne, est parti en perte de vitesse, est descendu jusqu'au sol avant de s'écraser en prenant feu. Heureusement, les deux membres de l'équipage, composé du Sgt Magnez et du Sgt Harent, ont évacué en parachute et n'ont pas été blessés.

Les manoeuvres aériennes de Lorraine du 27 au 30 août 1931 :

Le 27 août 1931, les escadrilles du 21ème RABN et du 33ème RAO ont été déployées sur les terrains de Haguenau et Strasbourg-Neuhof, qu'elles ont atteints difficilement en raison de conditions météorologiques particulièrement difficiles. Le Gal Mittelhauser, commandant du 20ème corps d'armée, s'est rendu sur place pour visiter les unités et féliciter leurs commandants d'unité. Dès la fin de l'après-midi, la mise en place des unités de défense du territoire, des batteries d'artillerie et sections de projecteurs, était terminée, ainsi que celle des groupes d'action de bombardement et d'observation. Ce début des opérations a consisté à des exercices préparatoires ayant pour but de vérifier la mise en action des batteries antiaériennes et des sections de projecteurs au passage à altitude moyenne des avions ennemis et d'autre part, de contrôler la rapidité de transmission de l'alerte aux services civils. Du quartier général des manoeuvres, installé à Nancy, au palais du gouvernement, le Maréchal Pétain a suivi les opérations. Une attaque étant signalée à 22 heures les cloches des églises et les sirènes donnèrent l'alarme, tandis que le ciel s'emplissait du ronflement des moteurs. A minuit, le général Mittelhauser faisait suspendre la manœuvre qui devait reprendre le lendemain à 7 heures du matin.

Le 28 août 1931, des avions isolés ont essayé de franchir, à diverses altitudes, et aussi bien de jour que de nuit, les différents services de protection. Vers 23 heures, arrivant aussi bien de Strasbourg-Neuhof que de Metz-Frescaty, les escadrilles du 11ème, du 21ème et du 33ème régiments d’aviation, sous la direction du général Bouchet, étaient chargés d'effectuer une grande attaque sur Nancy. De son côté, la ville s'est protégée avec des abris et des postes de secours ont été installés à la maison Marin, à l'hôtel de Ville, à l'école Didion et rue Saint-Léon où le Génie a installé un abri perfectionné.

Listes des unités de défense contre avions engagées pour ces manoeuvres et placées sour le commandement du Lcl Fischet. Il s'agissait des 402ème et 403ème régiments de DCA, du 155ème d'artillerie à pied, des unités de mitrailleuses des 26ème régiment d'infanterie, 25ème régiment de tirailleurs algériens, des 8ème et 12ème régiments d'artillerie divisionnaire, la section de ballons de protection du 1er bataillon d'aérostation. Les. sapeurs du 18ème régiment du génie ont établi un réseau de transmissions dense et très étudié, qui a permis de faire face à tous les besoins de la manœuvre.

Le Ministre de l'Air a exprimé sa satisfaction pour l'exécution de la manœuvre et pour l'entraînement des équipages des trois régiments d'aviation.

Visite du chef de l'aéronautique polonaise :

Le 12 septembre 1931, le Col Rayski, chef de l'aéronautique polonaise, est arrivé à Nancy à 18 heures, sur l'aérodrome de Nancy-Essey, accompagné des aviateurs polonais. Il a assisté à des exercices de nuit,.comprenant des vols de reconnaissance, atterrissages, bombardements du camp de Bois-l'Evêque, départs en ordre serré. Le lendemain a lieu la réception officielle. A 9 heures, les escadrilles avec leurs Appareils lui ont été présentées avec revue des 21ème et 33ème régiments d'aviation, sous le commandement des colonels de Montarby et Gudin du Pavillon, avec leurs drapeaux. A 11 heures, un vin d'honneur est offert à la caserne Kléber puis un déjeuner. La tnissiou polonaise a quitté Nancy par la voie aérienne, à 16 heures.

Arrestation du vaguemestre qui était parti avec la caisse :

Le 25 septembre 1931, le Sgt Arthur Geishill (vaguemestre) du 33ème régiment d’aviation d'observation, qui avait quitté son unité en emportant la somme de 2.000 francs et en laissant un déficit important, a été arrêté par la gendarmerie dans un débit de boissons de la rue de Strasbourg, à Nancy.

Une vache tuée par un avion :

Le 5 juin 1932, au cours d’un vol au-dessus du terrain de manoeuvres, un avion du 33ème régiment d’aviation d'observation de Nancy, a été contraint d'atterrir, suite à une panne moteur. Après avoir pris contact avec le sol, l’appareil vint heurter une vache qui pâturait sur le terrain loué à M. Schivy, cultivateur, et blessa l’animal si grièvement qu'on dut 1'abattre d'urgence. Le pilote et son avion s'en sortirent sans mal de cet accident.

Un équipage évacue son avion pendant un coup de vent :

Le 28 juillet 1932, un appareil du 33ème régiment d'aviation de Nancy-Essey, revenant de manoeuvres, a été pris dans une violente bourrasque, alors qu'il volait à l’altitude de 1300 mètres au-dessus d’Einville. Le pilote, qui ne pouvait plus maintenir son avion, a prévenu son observateur et tous deux ont sauté en parachute. Le coup de vent a entraînés le Ltt Debaize, pilote du 33ème RAO et le Ltt Forest, du 30ème bataillon de chasseurs à pied, à 18 kilomètres de là. Heureusement pour eux, ils ont réussi à atterrir sans se blesser près de Bezaumont. Leur appareil laissé libre s'est écrasé au sol et a pris feu. Il a été entièrement détruit.

La coupe Military des avions de renseignements :

La coupe Military des avions de renseignements pour l'année 1932 a été attribuée à la 33ème escadre aérienne d'observation de Nancy-Essey. L'escadrille qui a remportée cette épreuve était commandée par le Cne Grenet.

La coupe Gasnier du Fresne :

La coupe Gasnier du Fresne a été remise dans les salons de l'Aéro-Club de France, le 23 janvier 1933. M. Etienne Riché, président de l'association des officiers de réserve de l'armée de l'Air a remis cette coupe au colonel commandant le 38ème régiment d'aviation mixte et l'équipage auteur de cette performance, les Slt Charmeaux et Daget.

1 - Slt Marcel Chameaux (pilote) et Slt Henri Daget (observateur) de la 38ème escadre de renseignement et d'observation de Thionville-Basse-Yutz.
2 - Ltt Albert Frémont (pilote) et Cdt Michel Mousnier-Lompre (observateur) de la 34ème escadre aérienne d'observation du Bourget-Dugny.
3 - Cne Albert Japy (pilote) et Ltt Pierre Cronier (observateur) de la 31ème escadre aérienne d'observation de Tours-Parçay-Meslay.
4 - Ltt Raymond Quantin (pilote) et Ltt Paul Rivierre (observateur) de la 38ème escadre de renseignement et d'observation de Thionville-Basse-Yutz.
5 - Ltt Marcel Bellevault (pilote) et Ltt Emile Fontaine (observateur) de la 36ème escadre aérienne d'observation de Pau-Pont-Long.
6 - Cdt Maurice Grivelet (pilote) et Slt Henri Poulet (observateur) de la 32ème escadre aérienne d'observation de Dijon-Longvic.
7 - Slt Charles Hervé (pilote) et Ltt Jean Cusset (observateur) de la 35ème escadre aérienne d'observation de Lyon-Bron.
8 - Cne Robert Mairesse (pilote) et Ltt François Fourcault de Pavant (observateur) de la 32ème escadre aérienne d'observation de Dijon-Longvic.
9 - Slt Jacques Node-Langlois (pilote) et Ltt Auguste de Villers (observateur) de la 34ème escadre aérienne d'observation du Bourget-Dugny.
10 - Ltt Lucien Cornet (pilote) et Ltt Paul Girod (observateur) de la 33ème escadre aérienne d'observation de Nancy-Essey.
11 - Cne Augustin Neyret (pilote) et Ltt Albert Galiffet (observateur) de la 35ème escadre aérienne d'observation de Lyon-Bron.
12 - Cne Jean Arcaute (pilote) et Ltt René Jocquel (observateur) de la 36ème escadre aérienne d'observation de Pau-Pont-Long.
13 - Ltt Henri de Guibert (pilote) et Ltt Louis Despeisse (observateur) de la 32ème escadre aérienne d'observation de Dijon-Longvic.

Six morts au cours d'un meeting :

Le 18 juin 1933, au cours du meeting organisé par les amis des 21ème et 33ème régiments d'aviation qui se déroulait sur le terrain d'Essey, l'Adc Edouard Poirey, un pilote de la 1ère escadrille (SPA 15) de la 7ème escadre de chasse de Dijon-Longvic, effectait une série d'évolutions, aux commandes d'un Wibault 72. A la fin de son exhibition, alors qu'il était à 500 mètres d'altitude, il mit son avion en vrille, avec l'intention de se poser. L'avion fit neuf tours, sans doute trop, car le pilote voulut sortir de la vrille, il était trop tard. Le Wibault 72 s'écrasa sur le sommet du hangar principal, précisément où la foule s'était rassemblée. Pour rajouter à l'horreur de la scéne, l'avion prit feu presque aussitôt. Des débris d'avion et de l'essence enflammée retombent sur la foule. Beaucoup de personnes présentes sont brulées, plus ou moins gravement. Le pilote, qui a été éjecté à l'impact, a été tué sur le coup. Les blessés sont répartis entre l'hôpital Central (civil) et l'hôpital sédillot (militaire). Ving-sept blessés sont amenés à l'hopital Central de Nancy. Onze d'entre eux ont pu rentrer chez eux le même jour, après avoir été pansés. Pour les seize autres, le pronostic est plus réservé. En particulier, l'état de M. André Stelly qui a été grièvement blessé par l'essence et les débris de l'avion, Mme Thirion qui a une double fracture des jambes. Treize sont évacués sur l'hôpital Sédillot, principalement pour des brûlures, généralement aux bras et aux mains. Trois d'entre eux ont regagné leur domicile le soir même.

Une des victimes, M. Gilbert Lalante d'Atienville, qui avait été brûlé sur tout le corps, a succombé des suites de ses blessures à l'hôpital militaire sédillot, le soir même. Trois autres blessés sont dans un état grave. Pour l'hôpital Central, deux des blessés ont un état préoccupant. Le lendemain, la petite Micheline Noël, âgée de 4 ans, est décédée dans la nuit du lundi au mardi. Ses parents font partie des blessés qui sont encore hospitalisés. Le jour suivant, M. Jules Bacheterre de Nancy et M. Pierre Clausse d'Attienville décédent à leur tour. A la fin de la semaine, un dernier blessé, M. Marius Bassignot a succombé des suites de ses blessures. Sa mort porte à six le nombre des victimes, le pilote et cinq spectateurs.

Les obsèques de l'Adc Edouard Poirey, tué au cours de l'accident d'Essey, ont eu lieu à Dijon, le 21 juin. C'était un bon pilote qui avait fait ses preuves au Maroc où il avait gagné la Médaille Militaire. Il a été inhumé dans le cimetière des Péjoces à Dijon.

Le Col Désiré Rossner, commandant du régiment :

Le Col Désiré Rossner prend le commandement du 33ème RAO, le 25 juin 1932. Il restera à son poste jusqu'au 30 septembre 1932.

> Les parties suivantes concernent l'armée de l'Air - Elles seront transférées dans les pages concernant l'armée de l'Air quand elles seront ouvertes.

Les insignes métalliques des escadrilles de la 33ème escadre d'observation de Nancy-Essey et de la période allant du Du 1er octobre 1932 au 1er septembre 1933 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Planche Albin Denis.

33ème escadre d'observation
de Nancy-Essey

Du 1er octobre 1932 au 1er septembre 1933

Quatre escadrilles, numérotées de 1 à 4, réparties en 2 groupes d'observation stationnés sur le terrain d'aviation de Nancy-Essey. Toutes ces escadrilles d'observation sont équipées de Breguet 19A2 jusqu'en 1933. Ils ont été remplacés par des Potez 25A2, à partir de mai 1933.

GO I/33
1ère escadrille ---> trad de la BR 11
2ème escadrille ---> trad de la BR 244
- - - - -
GO II/33
3ème escadrille ---> trad de la SAL 33
4ème escadrille ---> trad de la SAL 6

La Coupe Military des avions de renseignements :

La commission sportive de l’Aéro-Club de France a homologué les résultats de la Coupe Military des avions de renseignements pour l'année 1932. La Coupe est attribuée à la 3ème escadrille de la 33ème escadre d'observation de Nancy-Essey.

  • 1ère - 3ème escadrille (traditions de la SAL 33) de la 33ème escadre d'observation de Nancy-Essey. Les équipages étaient les suivants : Cne Grenet, Slt Kernard Slt Fesquet, Adc Tétrelle, Adj Lagrasse, Sgt Bernard, Sgt Adam, Sgt Bruntz, Sgc Lavaille, Sgt Henneuse,
  • 2ème - 13ème escadrille (traditions dela BR 509) de la 36ème escadre d'observation de Pau-Pont-Long,
  • 3ème - 4ème escadrille (traditions de la BR 224) de la 34ème escadre d'observation du Bourget-Dugny.

La 11ème brigade mixte est supprimée :

Le 1er octobre 1932, une base aérienne avait été créée à Nancy-Essey et placée sous l’autorité du général Bouchet, qui commandait en même temps la 11ème brigade mixte d’aviation, composée de la 11ème brigade de bombardement de jour (Metz-Frescaty), de la 21ème escadre de bombardement de nuit (Nancy-Essey) et de la 33ème escadre d’observation (Nancy-Essey). Cette formation n’a pas donné les résultats qu’on en attendait, le ministre de l’Air a décidé que la base aérienne de Nancy serait supprimée et que la 33ème escadre d’observation, qui dépendant du général Bouchet, au point de vue technique et administratif, et du général Gérard, commandant la première division aérienne, au point de vue tactique, redeviendrait 33ème régiment d'observation. De ce fait, la 11ème brigade mixte d’aviation redevient 11ème brigade de bombardement avec les 11ème et 21ème escadres. (général Bouchet), quant au 33ème régiment d’aviation, il va faire partie de la 8ème brigade aérienne (état-major : Metz, colonel Bruncher, avec le 38ème régiment d’observation (Thionville et Bouy), le 2ème régiment de chasse (Strasbourg-Neuhof) et les deux bataillons d'aérostiers de Metz et d’Epinal.

 

 

 

33ème escadre de reconnaissance
et d'observation de Nancy-Essey

Du 1er septembre 1933 au 1er avril 1937

Six escadrilles, numérotées de 1 à 6, réparties en 3 groupes de reconnaissance stationnés sur le terrain d'aviation de Nancy-Essey. Toutes ces escadrilles sont équipées de Potez 25 A2 à partir de mai 1933. Ils ont été remplacés au GO II/33 par des Potez 542, à partir de novembre 1936.

GO I/33
1ère escadrille ---> trad de la BR 11
2ème escadrille ---> trad de la BR 244
- - - - -
GO II/33
3ème escadrille ---> trad de la SAL 33
4ème escadrille ---> trad de la SAL 6
- - - - -
GO III/33
3ème escadrille (Cne Sassard) ---> trad de la SAL 19
4ème escadrille (Cne Lucques) ---> trad de la BR 104

Les insignes métalliques des escadrilles de la 33ème escadre de reconnaissance et d'observation de Nancy-Essey de la période allant du 1er septembre 1933 au 1er avril 1937 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Planche Albin Denis.

Dramatique accident :

Le 18 octobre 1933, Le Ltt Jean Jules Deboste (pilote de réserve), 41 ans et contrôleur à la Banque de France, effectuait une période d’instruction au 33ème régiment d'aviation d'observation. Le biplace, qu'il pilotait, est parti en perte de vitesse et s'est écrasé au sol, à proximité de l’aérodrome d’Essey. L'impact au sol provoqua l’explosion du réservoir d’essence. Des flammes jaillirent. Des témoins se précipitèrent au secours de l’officier qui avait à son bord comme observateur le Slt Goufard. Celui-ci, qui n’était que légèrement blessé, aida les sauveteurs à extraire le Ltt Deboste du cockpit. Malheureusement, le pilote avait été grièvement brûlé aux jambes et au bras droit. Il a été transporté à l'hôpital militaire Sédillot où il est décédé des suites de ses blessures dans la nuit.

Accident d'atterrissage :

Le 2 juin 1934, un biplace du 33ème régiment d'aviation d'observation du groupe de Bouy, effectuait un vol d’entraînement. Alors qu'il s'apprétait à atterrir sur le camp d'aviation d’Avord, l’appareil a visiblement trop ralenti et est parti en perte de vitesse. Il s'écrasa au sol, ne laissant aucune chance à ses deux membres d'équipage. Les secours retirèrent des débris de l'appareil le cadavre du Ltt Quiquampoix (observateur) qui avait été tué sur le coup. Le Ltt Mien (pilote) portait de graves blessures et était dans le coma. Il a été transporté à l'hôpital militaire de Bourges avec une diagnostic réservé. Sur l'instruction du ministre de l’Air, le général Boutry, commandant de la place de Bourges, s’est rendu au chevet de l’officier blessé qu’il a décoré de la Légion d'honneur.

 

 

Manoeuvres de défense aérienne du territoire ;

Du 28 au 31 août 1934, on eut lieu des manoeuvres de la défenses aérienne de la région de Paris sous la direction du général de Goys de Mézeyrac, inspecteur de l'aviation de défense métropolitaine, et en présence du général Duchêne, inspecteur général de la défense aérienne du territoire. Elles ont permis d'étudier la défense de la capitale et de sa banlieue contre une attaque surprise de l'ennemi et, d'autre. part, la rapidité de transport et de déplacement des unités aériennes. Deux phases étaient prévues, la première concernant l'aspect technique, les 28 et 29 août et la seconde, concernant l'aspect tactique, les 30 et 31 août.

L'armée "Bleu" était chargée de l'attaque, venant de la frontière de l'Est, était commandé par le général Gérard, commandant de la 1ère région aérienne à Metz. Elle comprenait :

  • la 11ème escadre (Metz-Frescaty),
  • la 12ème escadre (Reims-Courcy),
  • la 21ème escadre (Nancy-Essey) escadres lourdes de défense, groupées sous les ordres dù général Bouchet, commandant la 11ème brigade aérienne, à Nancy, avec la mission de bombarder Paris,
  • la 7ème escadre légère de défense de Dijon-Longvic sous les ordres du lieutenant-colonel Pinsard,
  • un groupe de reconnaissance de la 33ème escadre de renseignements de Nancy-Essey, soit un total de plus de cent avions.

L'armée "Rouge" était chargée de la défense active contre les attaques de bombardiers. Elle était sous le commandement du général Massenet Royer de Marancour, inspecteur de l'aviation légère de défense, commandant la 3ème région aérienne à Tours. Elle comprenait :

  • de nombreuses batteries de 75 mm. et de 105 mm., servies par le 401ème régiment de D.C.A., du fort de Romainville, de Nogent et de Noisy et par le 404ème régiment de D.C.A. de Tours,
  • Des sections de projecteurs des 402ème (Metz) et 404ème (Chartres) régiments; de D.C.A,
  • Des sections de mitrailleuses, servies par des troupes de la 10ème division d'infanterie, de Paris,
  • Un réseau de guet et d'alerte,
  • Les 1ère (Bourget-Dugny), 2ème (Tours-Parçay-Meslay), 3ème -Châteauroux-La-Martinerie), 6ème (Reims-Courcy) escadres légères de défense,
  • le groupe de chasse de nuit de la 22ème escadre lourde de défense, de Chartres.
  • Les 34ème et 54ème (Bourget-Dugny), 32ème (Dijon-Longvic), escadres de renseignement.

Le réseau téléphonique et les communications de radio étaient réalisés par le 8ème régiment de sapeurs-télégraphistes de Versailles et du Mont-Valérien. Les services d'arbitrage étaient dirigés par le Col Têtu, commandant la 12ème demi-brigade aérienne et le centre d'expériences de Reims.

Les manoeuvres eurent lieu sous des conditions atmosphériques exceptionnellement dures pour les équipages. L'objectif principal de l'armée "Bleu" pour la journée du 30 août était l'attaque du terrain d'aviation du Bourget qui fut atteint à trois reprises différentes. Le lendemain, grâce aux nuages qui masquèrent les avions, les bombardiers "Bleu" réussirent encore à survoler le terrain et la base aérienne du Bourget. De violentes contre-attaques des forces "Rouge" s'exercèrent sur les régions de Montmirail, Villeneuve-les-Vertus et Châlons. Plus de 500 équipages ont pris part à ces manœuvres au cours desquelles furent testés, avec les Nieuport-Delage NiD 622 et Lioré et Olivier LéO 20 en service, les nouveaux bombardiers lourds Farman F 220 et 221, Blériot-SPAD 510, Dewoitine 500 et Marcel Bloch MB 200.

Ces manœuvres ont montré les très grosses difficultés que présente l'arrêt d'une attaque surprise. Déjà, dans le thème prévu les 30 et 31 Août, on avait admis une tension politique de 48 heures, ce qui permettait l'alerte des services de guet et de transmission. Malgré cela, ces services ne purent prévenir l'aviation de chasse qu'avec un retard certain. Dans tous les cas, le temps de transmission du guet ne pouvait descendre en-dessous d'une demi- heure. Enfin, ces deux journées ont confirmé la nécessité de confier entièrement au ministère de l'Air la défense aérienne du territoire, laquelle repose sur plusieurs ministères comme ceux de l'intérieur et de la Guerre. Il est également nécessaire de décentraliser la production industrielle, opération facile pour les fabricants de cellule d'avions, beaucoup plus complexe pour les constructeurs de moteurs.

La Coupe Military 1934 :

En 1934, la coupe Military des avions de renseignement est ouverte à 10 escadrilles de 5 avions composées soit, de Bréguet 19, de Potez 25, de Bréguet 27 et de Potez 39 appartenant aux escadres de renseignement 31ème de Tours-Paray-Meslay, 52ème de Dijon-Longvic, 33ème de Nancy-Essey, 54ème du Bourget-Dugny, 55ème de Lyon-Bron et 38ème de Thionville-Basse-Yutz et aux escadres d’observation 32ème de Dijon-Longvic, 34ème du Bourget-Dugny, 35ème de Lyon-Bron et 36ème de Pau-Long-Pont.

Elle se compose d'une mission, d'une épreuve de photographie, d'une épreuve de transmission radiotélégraphique et de lecture de panneaux, et une épreuve de bombardement fictif. Le parcours relie successivement Le Bourget-Dugny - Tours-Paray-Meslay - Pau-Long-Pont - Istres-le-Tubé - Lyon-Bron -Dijon-Longvic - Nancy-Essey -Thionville-Basse-Yutz - Châlons-Bouy - Le Bourget-Dugny est à couvrir en 40 heures au maximum - La précédente coupe a été gagnée la 3ème escadrille de la 33ème escadre.de renseignement de Nancy-Essey.

Les unités engagées sont les suivantes :

  • 2ème escadrille (traditions de la BR 244) de la 33ème escadre de Nancy-Essey,
  • 4ème escadrille (traditions de la SAL 259) de la 54ème escadre du Bourget-Dugny,
  • 2ème escadrille (traditions de la SAL 18) de la 34ème escadre du Bourget-Dugny,
  • 2ème escadrille (traditions de la BR 43) de la 36ème demi-brigade de Pau-Pont-Long,
  • 4ème escadrille (traditions de la BR 246) de la 55ème escadre de Lyon-Bron,
  • 5ème escadrille (traditions de la SPAbi 42) de la 31ème escadre de Tours-Parçay-Meslay,
  • 3ème escadrille (traditions de la SAL 4) de la 52ème escadre de Dijon-Longvic
  • 3ème escadrille (traditions de la SPAbi 54) de la 38ème escadre de Thlonville-Basse-Yutz.

Les escadres de bombardement déménagent :

Le 12 septembre 1935, le général Denain, ministre de l'Air, a estimé qu’il y avait lieu de mettre à l’abri d’une attaque surprise de l'Allemagne, les escadres de bombardement qui étaient stationnées trop près de la frontière de l'Est. C’est ainsi que la 11ème escadre d'aviation lourde de défense (Metz-Frescaty), ont été en partie transférée sur Toulouse. Pour la même raison, le ministre de l’Air a décidé que la 21ème escadre lourde de défense stationnée à Nancy-Essey, seraut transférée à Bordeaux-Teynac, le 1er décembre prochain. Cette escadre sera remplacée à Nancy par la 58ème escadre de renseignements, nouvellement créée et. composée d’un groupe de la 33ème escadre déjà à Essey et d’un groupe de reconnaissance de la 38ème escadre déployée alors à Mourmelon-Bouy (Marne).

La coupe Military des avions de renseignements :

En 1935, la coupe Military de l'Aéro-Club de France "Challenge Zénith" ouverte aux unités de l'armée de l'air et de la Marine était doté d'un prix d'une valeur de 6.000 francs, offert par la société du carburateur Zénith. Le 26 septembre 1935, la coupe a été décernée à un équipage de la 54ème escadre de renseignements du Bourget-Dugny composé du Cne de France et du Ltt de Lesquen. Chaque escadre d'observation ou de renseignement participait à la hauteur d'un équipage. Les 36 équipages engagés dans l'épreuve volaient tous sur des avions d'entrainement Morane-Saulnier MS 230 ou MS 315. La coupe comportait une mission de 800 km avec trois atterrissages, une épreuve de jet de messages lestés et une épreuve de précision d'atterrissage. L'équipage de la 33ème escadre, composé du Cne Sassard / Cne Delgée est arrivé 36ème et dernier. Leur retour à l'unité n'a pas dû être facile.

Comdamné pour s'être posé sur un terrain militaire :

Se trouvant en permission à Marseille, le Sgt Gérard Nissolle, un pilote de la 33ème escadre d'avation, en garnison à Essey-lès-Nancy, se rendit, à bord d'un avion civil, au camp d'Istres, pour y voir un de ses camarades du 2ème bataillon de l'air. Bien que le sous-officier ne se soit posé que pendant quelques minutes, contravention lui fut dressée pour infraction à la loi du 31 mai 1924, qui interdit à un pilote civil d'atterrir sur un terrain militaire. En toute bonne foi, le Sgt Nissolle, bien qu'étant permissionnaire, ne se croyait pas devenu "civil", mais la loi a ses rigueurs. Le 8 août 1936, il a traduit devant le tribunal correctionnel de Nancy et condamné à une amende de 500 francs, heureusement mitigée par le bénéfice du sursis.

Visite du Gal Rydz-Smigly :

Le 3 septembre 1936, le général Rydz-Smigly, commandant en chef de l'armée polonaise et le général Gamelin passèrent en revue les troupes du 20ème corps d'armée, massées sous le commandement du général Réquin, commandant le corps d'armée. Devant l'hôtel de ville, le défilé commence par les groupes de la 21ème escadre de bombardement et de la 33ème escadre d'observation. Quelques minutes plus tard, le général Réquin à cheval, escorté de son état-major débouche de la rue Stanislas, suivi du général Frère, commandant la division. qui a sous ses ordres les 8ème et 16ème bataillons de chasseurs de Saint-Nicolas-du-Port, le 26ème régiment d'infanterie de Nancy, le 37ème régiment d'infanterie de forteresse de la région fortifiée de la Lauter, le 22ème régiment de tirailleurs algériens de Toul, et le 3ème régiment de tirailleurs marocains de Saint-Dié. L''artillerie commandée par le général Missères a suivi avec le 73ème régiment d'artillerie à cheval de Lunéville, le 8ème régiment d'artillerie divisionnaire de Nancy, le régiment d'artillerie nord-africaine de Toul. Ce fut ensuite le tour de la cavalerie placée aux ordres du général Massiet, commandant la 2ème division de cavalerie, les 8ème et 31ème régiments de dragons de Lunéville, la garde républicainé mobile, un escadron d'automitrailleuses, le bataillon de dragons portés de Lunéville. Les bataillons du 403ème régiment de défense contre aéronefs de Toul, et les chars du régiment de chars de combat de Nancy fermaient la marche. Pendant une heure et quart. 25.000 hommes ont défilé. Le généralissime polonais a poursuivi ensuite sa route sur Metz. Le lendemain, après avoir déjeuné en compagnie du préfet, le général RydzSmigly est parti au début de l'après-midi, en compagnie des généraux Gamelin et Giraud, visiter les fortifications de la ligne Maginot.

Le Col Weiss commandant de la 21ème brigade aérienne :

Le 17 septembre 1936, le Col Weiss a pris officiellement le commandement de la 21ème brigade aérienne de Nancy, en presence des trois formations représentes par les 21ème et 33ème escadres de la base aérienne 121. Cette cérémonie militaire s'accompagnait d'une remise de décorations et d'une revue avec défilé. Le Col Pasquier présenta leur nouveau chef aux troupes. Plusieurs bimoteurs de bombardement entouraient l'aire d'atterrissage bordée de drapeaux et de fanions.

La coupe Petitot :

Le 20 mars 1937, la Coupe Petitot, destinée à garder le souvenir d'un capitaine, chef de la Section Cinématographique de l'Air, tombé en service commandé, a été décernée pour la première fois. Elle récompense la plus belle photographie aérienne prise par un équipage de l'Armée de l'Air. Le premier prix a été remporté par un équipage de la 33ème Escadre de renseignement et d'observation (Cne Lucques / Ltt Henry, chef de la section photo) pour une photographie du Haut-Kœnigsbourg en Alsace. La Coupe a été remise à la 33ème escadre à l'issue du banquet offert par le Col Pierre Weiss et les officiers aviateurs de Nancy à leurs camarades de la 21ème Escadre de bombardement qui doivent bientot quitter Nancy-Essey pour Bordeaux-Mérignac.

33ème escadre de reconnaissance
de Nancy-Essey

Du 1er avril 1937 au 1er mai 1939

Quatre escadrilles, numérotées de 1 à 4, réparties en 2 groupes de reconnaissance stationnés sur le terrain d'aviation de Nancy-Essey. Toutes ces escadrilles sont équipées de Potez 25 A2. Ils ont été remplacés au GO II/33 par des Potez 542, à partir de novembre 1936. Les Potez 25 A2 et les Potez 542 ont été remplacés par des Potez 63/11 à partir de novembre 1939.

GO I/33 commandée par le Cne Langlois
1ère escadrille (Ltt Pardaillan) ---> trad de la BR 11
2ème escadrille (Ltt Cantener) ---> trad de la BR 244
- - - - -
GO II/33 commandée par le Cdt Enselme
3ème escadrille (Ltt Delfino) ---> trad de la SAL 33
4ème escadrille (Ltt Emrich) ---> trad de la SAL 6

Les insignes métalliques des escadrilles de la 33ème escadre de reconnaissance de Nancy-Essey de la période allant du 1er avril 1937 au 1er mai 1939 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Planche Albin Denis.

 

 

Accident d'avion sur le Donon :

Le 22 juillet 1938, lors d'un vol de nuit, vingt-sept avions décollaient de la base aérienne de Nancy-Essey pour effectuer un vol de reconnaissance sur l'ininéraire Nancy, Saint-Dié, Sarrebourg, Nancy. Vers 23h15, un garde forestier, dont la maison est située sur le territoire de la commune de Turqueistein, à 20 km de Sarrebourg, entendit un bruit terrible. Au petit matin, vers 6h00, il partit en ronde et découvrit les débris éparpillés d'un avion militaire. Il s'agissait d'un Potez 542 de la 33ème escadre de reconnaissance qui s'était écrasé sur le pentes au pied du massif du Donon, à seulement 300 mètres de la maison du garde forestier. Les cinq membres d'équipage ont été tués. Après des recherches sur le terrain, les gendarmes ont retrouvé les corps, deux étaient carbonnisés dans les débris et les trois autres complétement déchiquetés. Il s'agissait du Cne Maurice Lecorché (chef de bord) 30 ans, originaire de Villemomble (Seine-Saint-Denis), Slt Boucaud (pilote), 37 ans originaire de Mâcon (Saône-et-Loire), Adj Château-Renaud, 31 ans, originaire de Thiviers (Dordogne), Sgt André Riblet, 26 ans, originaire de Golbey (Vosges), Sgt Charles Machino, 24 ans, originaire de Folspersviller (Moselle). Les causes exactes n'ont pas été connues mais l'avion a percuté les arbres du massif forestier, de nuit, alors qu'il volait à 200 km/h. Les aviateurs n'ont probablement pas vu la mort arriver. Un an après, le 21 juillet 1938, une stèle a été érigée à l'endroit de l'accident. Le commandant de l'escadrille était présent sur les lieux pour rendre un dernier hommage à ses hommes.

Atterrissage en campagne :

Le 22 juillet 1938, le Potez 542 codé X592 de l'équipage composé du Cdt Martial Vallin (pilote), Ltt Henri Cantener (pilote), Slt Emile Sacchi (obs), Adj Joseph Perret (radio/mitrailleur), Sgt Thévenin de la 33ème escadre de reconnaissance a fait un atterrissage en campagne dans la région Villiers-les-Maillets (Seine-et-Marne)

Tué par l'hélice de son avion :

Le 25 avril 1938, un biplace-école à double-commande de la 33ème escadre de reconnaissance s'est posé sur le terrain d'aviation de Pont-St-Vincent. Le moniteur demanda au Sgt Picoré de descendre pour vérifier le bon état du terrain sur le piste d'envol. Le Sgt Jean Picoré sauta de l'avion, passa sous l'aile et déboucha dans le champ de l'hélice qui tournait toujours. Il fut happé par l'hélice et tué sur le coup. Son corps a été transporté à l'hôpital militaire de Sédillot où le Col Weiss, commandant la 21ème brigade aérienne et le Cne Viard, son commandant d'escadrille, sont venus lui rendre hommage. Le Sgt Picoré était licencié ès Science, ancien élève de l'institut électrotechnique de Nancy. Il avait obtenu ses brevets A et B de vol à voile à la Banne d'Ordanche (Puy-de-Dôme) en août 1933. Il avait passé son brevet C à Pont-St-Vincent en février 1934. Ensuite, il était devenu champion de Lorraine avec un vol de 3h05 en 1934. Il était également détenteur du record d'altitude avec 1.650 mètres de juillet 1936 à mars 1938. Il détenait le brevet D depuis la fin 1936, ainsi que le brevet de moniteur. Il totalisait 170 heures de vol. Arrivé à l'âge du service militaire, il détenait déjà son brevet du premier dégré et devient élève de la section d'aviation populaire de Nancy. Il passa, avec succès, le concours des bourses de pilotage pour devenir pilote militaire. Envoyé à l'école militaire de pilotage d'Aulnat, il termina premier de sa promotion, ce qui lui permet de choisir sa garnison, évidemment Nancy et la 33ème escadre de reconnaissance.

Atterrissage sur un seul moteur :

Le 3 août 1938, après avoir décollé de la base d'Istres-le-Tubé, et regagnant sa base après un vol d'entrainement, un Potez 542 à moteur Lorraine Petrel de la 33ème escadre de renseignement a été victime d'un feu dans le moteur alors qu'il survolait le massif du Vercors (Alpes). L'action de l'extincteur intégrée au moteur a été insuffisante. Sur les ordres du chef de bord, le Cne Lafont, trois des occupants, les Cne Buclet, Adc Grandmouginet, Sgt Candelier, non nécessaires au vol, sautent en parachute et atterrissent sans mal à Vassieux-en-Vercors. L'Adj Ducrot (pilote) largue le réservoir gauche, parvient à poser l'avion sans dommage près du quartier des Fauries, à Saint-Maurice-d'Hostun, à une quinzaine de kilomètres de Romans.

Deux avions s'écrasent au cours d'un vol de nuit :

Dans la nuit du 26 au 27 août 1938, un Potez 540 du centre d'aviation de Pau n'est pas rentré au terrain. Il avait décollé de Pau à 20h40 pour relier Pau, Toulouse, Rochefort et Pau. Il passa dans les environs de Rochefort, à 23h40. A la fin de sa mission, à 5 km du terrain, le pilote manoeuvrait pour atterrir. Il a probablement été géné par la brume qui régnait dans les environs. Les débris de l'avion ont été retrouvés au petit matin près du village de Montardon. Les secours ont trouvé tous les membres de l'équipage tués. Il s'agissait de l'Adj Boisson (commandant de bord), du Sgt Vasseur (pilote) et des Soldats Reulet (radiotélégraphiste) et Reulla (mécanicien).

La même nuit, un autre avion du centre d'aviation de Pau exécutait un vol de nuit par un temps nuageux. Il remontait la vallée du Luy de Béarn, à une dizaine de kilomètres de Pau, en volant bas. Soudain, les habitants d'un village virent une violente explosion, immédiatement suivie de deux autres. L'avion avait fauché plusieurs arbres et s'était écrasé dans un marécage en prenant feu. Lorsque les secours arrivèrent du camp d'aviation de Pau-Pont-Long, ils trouvèrent deux cadavres dans les débris de l'appareil. Il fallut attendre le jour pour dégager les deux autres corps également carbonisés. Il s'agissait du Cne Bés (commandant de bord), Adc Blanc (pilote), Sgt Josset (radiotélégraphiste) et Cne Verrier (observateur de l'armée de Terre).

Les obsèques du Cne Eugène Bès, qui appartenait à la 33ème escadre aérienne, ont eu lieu à Poitiers. L'inhumation a eu lieu au cimetière Chilvert.

 

Les commandants
de groupes et d'escadrilles

Les commandants
de groupes et d'escadrilles

 

 

Les Hommes

Slt Arsène (patronyme non connu) de la 15ème escadrille (traditions de la SAL 33) du 33ème escadre aérienne de Nancy-Essey entre 1933 et 1937 - Remarquez l'insigne métallique d'escadrille, l'insigne de spécialité d'observateur et la patte de col portant le chiffre "31" pour le 33ème escadre aérienne et les deux bisques de couleur aux couleurs de l'observation - Photo transmise par Mme Michèle Tron Nataf que je remercie pour son aide.

Sol Robert Achille Auguste Epron, affecté au 33ème régiment d'aviation entre 1923 et 1925 - Photo transmise par Samuel Contré que je remercie pour son aide.

Les Hommes

Photo du Cne Alfred Rougevin Bâville

Slt Alfred André Louis Rougevin Bâville - Né le 30 novembre 1892 au 25, avenue de Paris à Versailles (Yvelines) - Fils d'Henry Alfred Rougevin-Bâville (Lieutenant du 1er régiment de cuirassiers) et de Catherine Germaine Marie Barbier - Domicilié au 17, avenue de Villeneuve l'Etang à Versailles (Yvelines) - Profession avant engagement Etudiant - Classe 1912 - Recrutement de Versaille (Yvelines) sous le matricule n° 3355 - Engagé volontaire pour trois ans, au titre du 21ème régiment de Dragons, stationné à Saumur (Maine-et-Loire), le 7 octobre 1911 - Blessé par un coup de patte à la main droite alors qu'il s'apprétait à seller son cheval, le 18 novembre 1911 - Nommé Brigadier, le 7 février 1912 - Rengagé pour un an, au titre du 21ème régiment de Dragons, à compter du 7 octobre 1912 - Nommé Maréchal des logis, le 10 octobre 1912 - Nommé Aspirant, le 10 août 1914 - Citation à l'ordre de la 5ème division de cavalerie, en date du 10 octobre 1914 - Nommé Sous-lieutenant, à titre temporaire, le 20 août 1915 - Passé à l'aéronautique militaire, le 1er octobre 1915 - Affecté au 2ème groupe d'aviation - Passé élève pilote, le 15 octobre 1915 - Nommé Sous-lieutenant, à titre définitif, le 25 décembre 1915 - Brevet de pilote militaire n° 2359 obtenu à l'école militaire d'aviation de Buc, le 14 janvier 1916 - A l'école militaire d'aviation de Buc, jusqu'au 2 février 1916 - Affecté à la division Nieuport de la RGAé du 3 au 7 février 1916 - Pilote du GDE du 7 février au 28 avril 1916 - Pilote de l'escadrille N 67 du 28 avril 1916 au 13 mai 1918 - En mission à l'escadrille N 65 du 2 au 4 mai 1916 - Citation à l'ordre de l'aéronautique de la XXème armée en juillet 1916 - Convoyage d'un SPAD VII depuis la RGAé du 17 au 22 novembre 1916 - Convoyage d'un SPAD VII depuis la RGAé, le 16 février 1917 - Citation à l'ordre du 13ème corps d'armée, en avril 1917 - Hospitalisé du 12 juin au 21 juillet 1917 - Nommé Lieutenant, à titre définitif, le 15 août 1917 - Stage de tir à l'école de tir aérien de Cazaux du 7 janvier au 15 février 1918 - Citation n° 50 à l'ordre de l'aéronautique de la 1ère armée, en avril 1918 - Citation n° 393 à l'ordre de l'armée, en date du 24 avril 1918 - Pilote de l'escadrille SPA 3 du 13 mai au 10 juin 1918 - Commandant de l'escadrille SPA 99 du 12 juin 1918 au 11 avril 1919 - En mission à la RGAé du Bourget-Dugny du 12 au 14 juin 1918 - Hospitalisé sur l'hôpital de Bar-le-Duc, le 3 octobre 1918 - Rentré à l'unité, le 26 octobre 1918, après 10 jours de convalescence - Nommé Capitaine, le 8 mars 1919 - Affecté au 4ème régiment d'aviation d'observation, le 1er juin 1920 - Détaché à la mission de contrôle en Allemagne, le 4 juin 1920 - Affecté au 34ème régiment d'aviation, le 1er août 1920 - Affecté au 35ème régiment d'aviation, le 12 novembre 1920 - Parti au Levant du 21 janvier 1921 au 15 juillet 1922 - Citation à l'ordre de l'aéronautique de l'armée française du Levant - Affecté à l'entrepot spécial d'aviation n° 2, à son retour du Levant, le 25 juillet 1922 - Désigné pour suivre un stage à l'école d'instruction de Joinville, le 6 novembre 1922 - Détaché comme instructeur au cadre mobile de l'école normale de gymnastique et d'escrime de Joinville, le 30 décembre 1922 - Affecté au 35ème régiment d'aviation, le 8 août 1923 - Affecté au 34ème régiment d'aviation comme chef de section subdivisionnaire de l'instruction physique à Versailles, le 8 août 1924 - Affecté à la 10ème compagnie du 1er groupe d'ouvriers d'aviation, le 20 décembre 1924 - Passé à l'arme de l'aéronautique militaire, avec son grade de Capitaine, le 25 décembre 1924 - Nommé chef de section subdivisionnaire d'instruction physique à Versailles - Marié avec Mlle Madeleine Denise Barret de Beaupré à Versailles (Yvelines), le 19 mai 1926 - Affecté au 33ème régiment d'aviation, le 9 août 1926 - En occupation des pays Rhénans (Allemagne) du 16 novembre 1926 au 25 octobre 1929 - Titularisé observateur en avion, le 1er mai 1927 - Brevet d'observateur en avion n° 525 - Affecté à la 5ème escadrille du 33ème RAM, le 5 juin 1929 - Affecté comme commandant de groupe au 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof, le 21 septembre 1929 - Commandant, par intérim, du 3ème groupe de chasse du 2ème RAC de Strasbourg-Neuhof, le 1er décembre 1929 - Nommé Chef de bataillon (commandant), le 25 décembre 1930 - Stage au centre d'études tactiques de l'aéronautique de Versailles du 1er au 25 mars 1932 - Stage à l'école d'application de l'infanterie à Versailles du 1er au 15 juin 1932 - Stage à l'école d'application de l'infanterie au camp du Valdahon du 16 au 30 juin 1932 - En soins à l'hôpital d'Amélie-les-Bains du 4 janvier au 4 février 1933 - Affecté à la 6ème escadre aérienne de Reims, le 26 août 1933 - A dirigé le transfert, par voie aérienne, de 21 Nieuport 62 et 622 de Strasbourg-Neuhof (2ème RAC) vers Reims-Courcy (6ème EA) - Grade d'officier de la Légion d'Honneur, en date du (29 juin) 1934 - Affecté à la 42ème escadre aérienne, par permutation des unités sur la base aérienne de Reims, le 1er janvier 1935 - Stage de perfectionnement à l'école de pilotage d'Etampes du 11 au 23 mai 1934 - Affecté à la 42ème escadre légère de défense sur la base aérienne de Chartres, comme commandant, par intérim, le 16 septembre 1936 - A rejoint l'unité, le 18 octobre 1936 - Commandant de la 6ème escadre aérienne - Nommé Lieutenant-colonel, le 15 juin 1937 - A remporté, en équipe avec le Slt Demol et le Sgc Coheer, le remier prix du concours de tir anti-aérien en novembre 1937 - Témoignage de satisfaction, délivré par le Général d'Harcourt, commandant par intérim du 2ème corps aérien, en date du 12 octobre 1938 - Commandant de l'escadre de marche d'Afrique Française du Nord du 10 mars 1939 à octobre 1939 - Cette unité était composée des GC I/6 (traditions des SPA 96 et SPA 12) et GC I/7 (traditions des SPA 15 et SPA 77) - Nommé Colonel, le 8 avril 1940 - Commandant du camp d'aviation d'Ambérieu en 1942 - Décédé au Chesnay-Rocquencourt (Yvelines), le 30 novembre 1982 - Sources : Registre d'état-civil (acte n° 986) de la ville de Versailles (Yvelines) - Pam - Fiche matricule conservée aux archives départementales de l'Yvelines - Liste des brevets militaires - CCC de l'escadrille N 67 - CCC de l'escadrille SPA 3 - CCC de l'escadrille SPA 99 - Fichier des décès de l'INSEE - JORF - Site Internet "Geneanet" - Journal "L'Intransigeant" - Dernière mise à jour : 7 octobre 2024.

* Citation à l'ordre de la 5ème division de cavalerie, en date du 10 octobre 1914 : "Sous un feu très violent et réglé de l'artillerie ennemies, a par son attitude et son sang-froid, maintenu l'ordre dans son peloton en le conduisant à l'attaque."

* Citation à l'ordre de l'aéronautique de la XXème armée, le XX juillet 1916 : "Très bon pilote de chasse. A dès son arrivée en escadrille, livré de nombreux combats dont il est revenu souvent avec son appareil criblé de balles."

* Citation à l'ordre du 13ème corps d'armée, en date du XX avril 1917 : "S'est dépensé sans compter tant à Verdun que dans la Somme. A fait avant et pendant la retraite de l'ennemi de très nombreuses reconnaissances à longue portée dont il a rapporté des renseignements très prècieux pour le commandant."

* Citation n° 393 à l'ordre de l'armée, en date du 24 avril 1918 : "S'est dépensé sans compter dans les combats récents pour fournir au commandant les renseignements les plus précieux, volant à très faible altitude, mitraillant troupes et convois et revenant journellement avec un avion criblé de balles."

* Citation à l'ordre de l'aéronautique de l'armée française du Levant, en date du XXX : "Excellent commandant d'escadrille, s'est distingué à Palmyre. Pilote habile ayant été frappé d'une interdiction de voler comme pilote à cause d'une grave affection de l'oreille interne, a mis au point, comme observateur, la liaison des méharistes et de l'aviation au désert et a accompli ainsi de très lointaines reconnaissances notamment, le 14 février 1922."

* Témoignage de satisfaction, délivré par le Général d'Harcourt, commandant par intérim du 2ème corps aérien, au Lcl Alfred André Rougevin Baville et à l'ensemble des hommes sous ses ordres, en date du 12 octobre 1938 : "La 6ème escadre aérienne utilise, depuis dix-huit mois, un matériel volant qui a donné lieu à de nombreux mécomptes. Placée, de ce fait, dans une position pénible, elle a néanmoins réussi à conserver un entrainement suffisant et à éviter tout incident grave. Ce résultat n'a pu être obtenu que grâce à l'action prudente et avisée du commandement, au moral et à l'adresse des pilotes, au travail acharné des mécaniciens. Le Général, commandant le 2ème corps aérien tient à donner au lieutenant-colonel Rougevin-Baville et au personnel de la 6ème escadre, par la voie de l'ordre, un témoignage de sa satisfaction."

 

Les photos de groupes

Présentation des recrues de la classe 1925 au drapeau du 33ème régiment d'aviation mixte de Mayence-Wackernheim, le 9 avril 1925 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Les photos de groupes

Présentation des recrues de la classe 1925 au drapeau du 33ème régiment d'aviation mixte de Mayence-Wackernheim, le 9 avril 1925 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

 

Si vous possèdez un album photo concernant le 33ème régiment d'aviation d'observation et le 33ème régiment d'aviation mixte, stationnés sur les terrains de Mayence - Gonsenheim et Mayence - Wackernheim, veuillez prendre contact avec l'auteur du site.

 

Photos individuelles

 

 

Photos individuelles

Equipage d'un Breguet 19 A2 à moteur Renault 12 Kb de 480 ch codé "5" matricule D 767 de la 13ème escadrille (traditions de la BR 11) du 33ème régiment d'aviation mixte de Mayence - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo collection Jacques Moulin que je remercie pour son aide.

 

Les avions

Breguet 19 A2 à moteur Renault 12 Kb de 480 ch codé "5" matricule D 767 de la 13ème escadrille (traditions de la BR 11) du 33ème régiment d'aviation mixte de Mayence - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo collection Jacques Moulin que je remercie pour son aide.

Breguet 19 A2 à moteur Renault 12 Kb de 480 ch de la 16ème escadrille (traditions de la SAL 6) du 33ème régiment d'aviation mixte de Mayence après 1926 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Les avions

Equipe de mécaniciens de la 15ème escadrille (traditions de la SAL 33) du 33ème régiment d'aviation d'observation sur un des terrains de desserrement du régiment, soir à Gonsenheim ou à Wackernheim entre 1920 à 1922 - L'avion est encore un Salmson 2A2 de la Grande Guerre - Ces avions seront remplacés par des Breguet 14 A2 - La photo a été prise par le Sol Raymond Veiller, originaire d'Auxonne - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo transmise par Christophe Albert que je remercie pour son aide.

 

Les accidents

 

 

Les accidents

 

 

Documents et
souvenirs en rapport

 

 

Documents et
souvenirs en rapport

 

 

Monuments commémoratifs
et tombes

 

 

Monuments commémoratifs
et tombes

Si vous connaissez des monuments ou des tombes en rapport avec les aviateurs du 33ème régiment d'aviation mixte de Mayence-Gonsenheim et Mayence-Wackernheim, veuillez prendre contact avec l'auteur du site.

Remerciements à :

- M. Christophe Albert pour l'envoi de la photo prise par Raymond Veiller.
- M. Jacques Moulin pour l'envoi des deux photos du Breguet 19 A2 de la 13ème escadrille.
- Mme Michèle Tron Nataf pour l'envoi du portrait de l'observateur de la 15ème escadrille.
- M. Samuel Contré pour l'envoi de la photo du Sol Robert Epron.

Bibliographie :

- "Les escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et histoire - 1912-1920" - Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- "L'aviation française 1914-1940, ses escadrilles, ses insignes" - par le Commandant E Moreau-Bérillon - publié à compte d'auteur en 1970.
- "The French Air Service War Chronology 1914-1918" par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.
- "De l'Aéronautique militaire 1912 à l'Armée de l'Air 1976" par Myrone N. Cuich publié à compte d'auteur en 1978.
- "The WW1 French Aces Encyclopedia" en huit tomes par David Méchin publié par Aeronaut books en 2021.
- "Les As de l'aviation française 1914-1918" de David Méchin, Claude Thollon-Pommerol et Philippe Guillermin.
- "Les As français de la Grande Guerre" en deux tomes par Daniel Porret publié par le SHAA en 1983.
- "Les Armées françaises dans la Grande Guerre" publié à partir de 1922 par le Ministère de la Guerre.
- Le Journal Officiel de la République Française (JORF) mis en ligne sur le site internet "Gallica" de la grande bibliothèque de France.
- Site Internet "Leonore" mis en ligne par les Archives Nationales - Voir le lien
- Site Internet "Les traditions des escadrilles de l'Armée de l'Air" de Henri Guyot - Voir le lien
- Site Internet "Mémoires des Hommes" du Ministère de la Défense - Voir le lien
- Site Internet "Grand Mémorial" mis en ligne par le Ministère de la Culture - Voir le lien
- Site Internet des registres matricules militaires mis en ligne par les archives nationales d'outre-mer - Voir le lien
- Site Internet du CICR présentant les prisonniers de la 1ère guerre mondiale - Voir le lien

Si vous avez des documents écrits ou photographiques pouvant compléter les données de cette page, veuillez contacter l'auteur du site.

32ème RAM 2ème RAC de Strasbourg-Neuhof

 

 

pas de fiche > 1918

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