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Le terrain d'aviation de
Châteauroux - La Martinerie

Carte montrant l'implantation du terrain d'aviation de Châteauroux - la Martinerie occupé par le 3ème régiment d'aviation de chassse - Extrait de l'Atlas aéronautique publié en décembre 1931.

Plan des installations aéronautiques du terrain d'aviation de Châteauroux - la Martinerie occupé par le 3ème régiment d'aviation de chassse - Une partie est à éviter, probablement en raison de la nature du sol - Elle est matérialisée en pointillés rouges - Extrait de l'Atlas aéronautique publié en décembre 1931.

L'école de perfectionnement :

Le centre d'aviation militaire de Châteauroux a été créé, le 25 octobre 1915. Auparavant, il existait un terrain d'accueil pour les avions de passage, situé au Nord de la ville, en bordure Est de la route de Blois. Le terrain militaire de La Martinerie était implanté sur un terrain de presque 90 hectares. Il était situé à 5  km à l'Est de la ville. Au début, l'école militaire d'aviation de Châteauroux était utilisée comme école de perfectionnement des élèves pilotes. On y assurait, en outre, la formation des pilotes de liaison et d'observation, ainsi que le maniement de la TSF et des appareils photographiques. Entre 1916 et 1918, 2.450 brevets élémentaires de pilotage furent délivrés, dont 297 à des élèves américains.

Le 3ème régiment de chasse :

En 1920, avec la restructuration de l'aviation militaire, le terrain de Châteauroux - La Martinerie fut attribué au 3ème régiment de chasse. Les terrains qui étaient occupés depuis octobre 1915, ont été déclarés d'utilité publique, le 27 novembre 1921. A son arrivée, le 3ème régiment de chasse comptait sept escadrilles réparties entre trois groupes de chasse. Le 1er septembre 1921, la dotation du régiment est complète avec l'arrivée de trois nouvelles escadrilles, héritières des traditions des SPA 75, N 124 La Fayette et SPA 167. En octobre 1922, le 3ème groupe quitte Châteauroux pour former le 4ème groupe du 35ème régiment d'aviation de Lyon-Bron. Une convention a été signée entre le ministère de l'Air et l'Aéro-club de l'Indre. Elle permetta la construction d'un hangar de 25 x 20 x 5 m destiné aux activités du dit aéro-club. Le 1er juillet 1930, un troisième groupe de chasse, en provenance de Mayence, vient renforcer le régiment. Il est composé de trois escadrilles héritières des traditions des SPA 37 (8ème), SPA 81 (9ème) et SPA 93 (10ème). A la création de l'armée de l'Air, le 3ème régiment d'aviation de chasse devient la 3ème escadre de chasse, elle même composée des GC I/3 (traditions des SPA 88 et 69) et GC II/3 (traditions des SPA 37 et 81). Ces unités sont équipées de Nieuport 62. Elles seront transformées sur Dewoitine D 500 en 1936, puis sur Dewoitine D 501, à partir de 1937.

 

 

 

La base aérienne 103 :

En 1936, l'implantation de la base aérienne 103 de La Martinerie est agrandie. La surface de la zone d'atterrissage fut doublée et deux groupes de hangars furent construits. Le hangar de l'aéro-club, qui gênait l'extension du terrain, fut transféré sur l'aérodrome de Châteauroux-Déols en 1937. En octobre 1936, la 3ème escadre de chasse permute avec la 32ème escadre de bombardement qui arrive de Dijon-Longvic. Cette escadre est constituée de deux groupes, les GB I/32 (traditions des BR 35 et BR 7) et GB II/32 (traditions de la BR 201 et BR 219). Le GB II/32 quitte Longvic, le 12 octobre 1936 et perçoit des Mureaux 115, le 20 octobre 1936. Le GB I/32 quitte Longvic avec ses Bloch MB 200, le 15 octobre 1936. Ces deux unités resteront sur le terrain de La Martinerie jusqu'au début des hostilités. Après une approbation du plan de masse en mars 1937, le génie fut chargé d'ériger des batîments neufs sur la zone vie.

Rattachement de trois pistes annexes :

En juillet 1939, trois pistes annexes, situées à une dizaine de kilomètres furent rattachées à la base aérienne. Elles étaient implantées respectivement sur les territoires des communes de Brion et Vineuil, La Champenoise et Neuvy-Pailloux. Le 1er septembre 1939, le GB I/32 regagne Dijon-Longvic et le GB II/32 rejoint le terrain de Chissey, dans le Jura.

L'occupation allemande :

Les 11 mai et 5 juin 1940, le terrain a été bombardé par les Allemands. Après la défaite de juin 1940, le terrain devient un des sites de stockage des avions de l'armée de l'Air entre 1941 et octobre 1942. La configuration du terrain ne fut pas modifiée pendant l'occupation. Les dimensions utiles de la piste étaient alors de 1190 x 1465 m. Après le 11 novembre 1942, l'école de chasse allemande 2./JG 103 s'installa sur place de mars 1943 à mars 1944. En août 1943, le terrain était protégé par trois batteries lourdes et six de Flak légères.

Au début 1944, les Allemands ont érigé des alvéoles pouvant abriter des bombardiers légers. Il ne semble pas que ces alvéoles aient été terminées et utilisées. Le terrain de La Martinerie a été bombardé à deux reprises par les américains, les 5 février et 16 mars 1944. Après sa libération, la base devient une base FFI, le 28 août 1944, renaissance du Bataillon de l'air 103, le 30 octobre 1944. Le parc régional de réparation et d'entretien 1/291 est installé sur place du 2 janvier au 10 août 1945.

Création d'une école de pilotage :

Du 24 janvier 1945 au 31 mars 1946, la base abrite la première école de pilotage de début. Son insigne homologué sous le n° 682 / EMGA, le 19 avril 1945, représente un rapace prenant son vol à la sortie d'un oeuf, soutenu par l'étoile et les ailes de l'armée de l'Air. Le 16 avril 1946, l'entrepot de l'armée de l'Air 601 (EAA 601) est créé sur place. En 1948, l'école des transmissions fil 725 (ETF 725) installe ses locaux sur le site de La Martinerie. Son insigne homologué sous le n° 1303 / EMAA, le 16 avril 1948, représente le Donald de Walt Disney vêtu en aviateur, dont une main tient le centre d'une toile d'araignée symbolisant un réseau.

Arrivée des américains :

Le 27 février 1951, suite aux accords OTAN, les aérodromes de La Martinerie et de Déols sont mis à la disposition des américains en vue de l'installation d'un entrepôt de matériel aéronautique. A partir du 4 juillet 1951, un vaste camp de tentes est installé avec 240 tentes pouvant accueillir chacune 10 personnes. En 1952, la troupe déménage pour des casernements de la zone Nord qui ont été réabilités. En octobre de la même année des baraquements préfabriqués sont construit et occupés à partir de janvier 1953. A la fin 1952, la piste en béton de 2500 mètres du terrain de Châteauroux - Déols est terminée, ce qui rend inutile les atterrissages sur celui de La Martinerie. La base devient un lieu de stockage des pièces détachées et réserves de guerre destinées aux armées de l'Air des pays de l'OTAN. Au Sud-Est de la base, la zone de stockage fait 308.800 m² sur 75 hectares, dont 93.000 m² couverts. En juillet 1953, de nombreux batiments neufs sont construits sur la base, comme un hôpital, un théâtre, un mess, une chapelle, des logements et des locaux administratifs. Viendront ensuite des casernements et d'autres batiments sur la partie Nord-Ouest. En 1954, la base passe sous le commandement de l'Air Matériel Force Europe (AMFE). En mai 1955, l'ensemble des travaux est terminé. En juillet 1956, un golf est inauguré sur l'emplacement de l'ancienne piste d'aviation de la Martinerie. En 1960, la base est transformée en centre OTAN d'approvisionnement de Châteauroux. Les Américains quittent officiellement Déols et La Martinerie, le 23 mars 1967. Le 1er juin 1968, l'échelon liquidateur du centre OTAN approvisionnemments rejoint le Luxembourg. La base retourne partiellement à l'armée de l'Air qui ne conserve pas le site.

La base est reprise par le service du Matériel :

Trois centres d'instruction du service du Matériel (CISM) y seront regroupés comme le n° 2 de Lunéville, n° 3 de Metz et en 1976, le n° 1 de Montluçon. Le CISM devient l'école de Spécialisation du matériel de l'armée de terre en 1976. Cette école sera présente sur site jusqu'à l'arrivée du 517ème régiment du Train, le 3 juillet 1998. La dissolution de cette unité, le 30 juin 2012, mettra fin à la présence militaire sur le site de La Martinerie.

 

Les insignes des différentes unités
du 3ème régiment de chasse
de Châteauroux-La Martinerie

Valable pour la période allant du 1er janvier au 1er août 1920. Sept escadrilles, numérotées de 101 à 107, réparties en 3 groupes de chasse.

1er groupe de chasse
Arrivée le 23 oct 1919 ---> 101ème escadrille ---> trad de la SPA 96
Arrivée le 24 oct 1919 ---> 102ème escadrille ---> trad de la SPA 97
Arrivée le 24 oct 1919---> 103ème escadrille ---> trad de la SPA 102

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2ème groupe de chasse
Arrivée le 21 oct 1919 ---> 104ème escadrille ---> trad de la SPA 69
Arrivée le 24 oct 1919 ---> 105ème escadrille ---> trad de la SPA 88
Arrivée fin oct 1919 ---> 106ème escadrille ---> trad de la SPA 49

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3ème groupe de chasse
Arrivée le 18 oct 1919 ---> 107ème escadrille ---> trad de la SPA 67

Les escadrilles identifiées dans la série des 100 sont des escadrilles de chasse, celles dans la série des 200 sont des escadrilles de bombardement.

Les insignes métalliques des escadrilles du 3ème régiment de chasse de la période allant du 1er janvier au 1er août 1920 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - A cette époque, les insignes métalliques sont rares et sont fabriqués directement à l'unité par les mécaniciens ou en série plus ou moins importante par un bijoutier - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Les insignes métalliques des escadrilles 105 et 106 ne sont pas connus pour cette époque - Planche Albin Denis.

Le 3ème régiment de chasse
de Châteauroux-La Martinerie
du 1er janvier au 1er août 1920

Circulaire provisoire :

* Circulaire relative à l'application aux troupes de l'aéronautique du décret et de l'instruction du 23 décembre 1919, concernant l'organisation provisoire des unités administratives dans les corps de troupe, à partir du 1er janvier 1920.

1. A partir du 1er janvier 1920, dans les formations de l'aéronautique appelées à être constituées en régiments et stationnées sur le territoire de la métropole, les unités administratives seront formées provisoirement, de la façon suivante:

Dans l'aviation : une seule unité administrative par groupe d'escadrilles (groupe d'observation ou de reconnaissance, groupe de chasse, groupe de bombardement);
  • Dans 1'aérostation, une seule unité administrative par bataillon d'aérostation.
  • Dans la D.C.A, une seule unité administrative par groupe de 75 automobiles ;
  • dans les groupes mixtes, unité administrative réunissant les deux compagnies de projecteurs, et une unité administrative mixte.

2. Toutes les dispositions du décret et de l'instruction du 23 décembre 1919, en ce qui concerne la désignation des commandants des unités administratives provisoires, leur rôle et leur responsabilité, ainsi que les dates et conditions du passage de l'organisation actuelle à l'organisation nouvelle sont applicables aux troupes de l'aéronautique.

Le 1er janvier 1920, une organisation provisoire entre en vigueur en attendant le vote par le parlement de la loi d'organisation de l'aéronautique militaire. Les unités de chasse sont réparties au sein de trois régiments d'aviation, avec chacun trois groupes à trois escadrilles.

Création du 3ème régiment de chasse :

Le 1er janvier 1920, le 3ème régiment de chasse est officiellement créé, comme tous les régiments d'aviation. Ses escadrilles perdent leurs dénominations issues de la Grande Guerre et deviennent les 101ème à 107ème escadrilles du dit-régiment. Toutes ces escadrilles volent sur SPAD XIII et quelques SPAD VII à moteur Hispano-Suiza surcomprimés de 180 ch de fin de série.

Cdt Pierre Bladinières, commandant du régiment :

Le 1er janvier 1920, le Cdt Pierre Bladinières a été nommé commandant du 3ème régiment de chasse. Il restera à ce poste jusqu'au 9 juillet 1920. Le Cdt de Malherbe est nommé commandant en second du régiment.

Composition de l'aéronautique militaire, le 1er janvier 1920 :

La désignation officielle des unités est alors régiment de chasse, de bombardement ou d'observation.

Métropole :

- 1er régiment de chasse de Thionville-Basse-Yutz,
- 2ème régiment de chasse de Strasbourg-Neuhof,
- 3ème régiment de chasse de Châteauroux-La-Martinerie.

- 1er régiment de bombardement de Metz-Frescaty,
- 2ème régiment de bombardement de Nancy-Malzéville,
- 3ème régiment de bombardement de Neustadt (Allemagne).

- 1er régiment d'observation de Tours-Parcay-Meslay
- 2ème régiment d'observation de Dijon-Longvic,
- 3ème régiment d'observation de Beauvais-Tillé
- 4ème régiment d'observation du Bourget-Dugny,
- 5ème régiment d'observation de Lyon-Bron,
- 6ème régiment d'observation de Toul.

Afrique du Nord et Pologne :

- régiment d'Algérie-Tunisie
- régiment du Maroc
- Armée Haller

Ecoles :

- Ecole de perfectionnement des spécialistes de l'aviation de Bordeaux,
- Ecole de tir aérien et de bombardement de Cazaux,
- Ecole d'aviation d'Istres.

Brigade mixte d'aviation :

Au 1er janvier 1920, composition de la brigade mixte, dont l'état-major est à Châteauroux :

- le 3ème régiment de chasse sur le terrain de Châteauroux-La Martinerie.
- le 31ème régiment d'aviation d'observation sur le terrain de Tours-Parcay-Meslay.
- le 4ème bataillon du 1er régiment d'aérostation caserné à Angers.

Col Robert Massenet-Royer de Marancour :

Le 10 juillet 1920, le Col Robert Massenet-Royer de Marancour est nommé commandant du 3ème RAC. Il restera à son poste jusqu'au 24 septembre 1926.

 

Les insignes des différentes unités
du 3ème régiment d'aviation de chasse
de Châteauroux-La Martinerie

Valable pour la période allant du 1er août 1920 au 1er septembre 1921. Sept escadrilles, numérotées de 1 à 7, réparties en 3 groupes de chasse.

1er groupe de chasse
1ère escadrille ---> traditions de la SPA 96
2ème escadrille ---> traditions de la SPA 97
3ème escadrille ---> traditions de la SPA 102

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2ème groupe de chasse
4ème escadrille ---> traditions de la SPA 69
5ème escadrille ---> traditions de la SPA 88
6ème escadrille ---> traditions de la SPA 49

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3ème groupe de chasse
7ème escadrille ---> traditions de la SPA 67

Les insignes métalliques des escadrilles du 3ème régiment de chasse de la période allant du 1er août 1920 au 1er septembre 1921 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - A cette époque, les insignes métalliques sont rares et sont fabriqués directement à l'unité par les mécaniciens ou en série plus ou moins importante par un bijoutier - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Les insignes métalliques des escadrilles 5 et 6 ne sont pas connus pour cette époque - Planche Albin Denis.

Le 3ème régiment d'aviation de chasse
de Châteauroux-La Martinerie
du 1er août 1920 au 1er septembre 1921

Changements de désignations :

Le 1er août 1920, la numérotation des régiments et de leurs unités organiques, jugée trop complexe, évolue. Au 3ème régiment de chasse, ses sept escadrilles sont re-numérotées de 1 à 7. La dénomination des régiments passe de "Régiment de chasse" à "Régiment d'aviation de chasse". Ces changements sont définis par la circulaire ministérielle n° 56.927, en date du 17 juillet 1920.

Dix SPAD XIII par escadrille :

Toutes les escadrilles du régiment reçoivent une dotation de dix SPAD XIII. A ces sept escadrilles, soit 70 avions, viennent s'ajouter une trentaine d'avions au service des sections d'entrainement et ceux des différents états-majors de groupes et du régiment.

Les pilotes de réserve pourront effectuer des vols d'entrainement, sur leur demande, entre le 15 juillet et le 1er octobre 1920, soit d'une période de 15 jours ou deux respectivement de 7 et 8 jours.

Composition de l'aéronautique militaire, le 1er août 1920 :

Métropole :

- 1er régiment d'aviation de chasse de Thionville-Basse-Yutz,
- 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof,
- 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinerie.

- 11ème régiment d'aviation de bombardement de Metz-Frescaty,
- 12ème régiment d'aviation de bombardement de Neustadt (Allemagne),
- 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Nancy-Malzéville,
- 22ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Luxeuil.

- 31ème régiment d'aviation d'observation de Tours et Pau,
- 32ème régiment d'aviation d'observation de Dijon-Longvic et Avord,
- 33ème régiment d'aviation d'observation de Mayence (Allemagne),
- 34ème régiment d'aviation d'observation du Bourget-Dugny,
- 35ème régiment d'aviation d'observation de Lyon-Bron.

Afrique du Nord et Levant :

- 36ème régiment d'aviation d'observation d'Algérie,
- 37ème régiment d'aviation d'obsertation du Maroc,
- Unités aériennes du Levant.

Mort du Cal Gabriel Veillet :

Le 20 mai 1921, le Cal Gabriel Veillet est venu chercher un avion à la réserve d'aviation de Montdésir, près d'Etampes, qu'il devait convoyer sur le terrain de Châteauroux. Avant de partir, il a décollé pour effectuer un vol d'essai. Soudain, son avion tomba, probablement en perte de vitesse, et s'écrasa au sol. A l'impact, le réservoir d'essence se creva et le feu prit dans les débris. Malgré la rapide intervention des secours, le pilote ne pu être retiré du brasier et fut carbonisé. Il était titulaire du brevet de pilote militaire n° 9652 obtenu à l'école militaire d'aviation de Juvisy, le 30 octobre 1917.

Noyade du Sol Labarre :

Le 25 mai 1921, le Sol Labarre de la classe 1921, affecté au 3ème RAC, se noye dans l'Indre, près du village de Saint-Sébastien (Creuse), où il se baignait avec deux de ses camarades. Ayant plongé dans une zone profonde, il a été pris de congestion et a coulé à pic. Les secours retrouvèrent son corps après deux heures de recherches. Il était originaire de Pornic.

Accident au décollage :

Le 20 juin 1921, le Sol Henri Le Bourhis, de la classe 1921 et titulaire du brevet de pilote n° 18.891 obtenu à l'école civile d'aviation Morane, le 19 mars 1921, a été victime d'un accident d'avion. Pendant la visite du Gal Guillaumat au camp d'aviation de Châteauroux, son avion s'est écrasé au décollage. Le pilote a été tué sur le coup.

Mort du Cal Paul de Vendegies :

Le 1er août 1921, le Cal Paul de Vendegies, pilote du 3ème régiment d'aviation de chasse, se tue au cours d'un accident d'avion. Il était titulaire du brevet de pilote militaire n° 12.521 obtenu à l'école militaire d'aviation de Châteauroux, le 24 mars 1918.

 

 

 

 

 

Les insignes des différentes unités
du 3ème régiment d'aviation de chasse
de Châteauroux-La Martinerie

Valable pour la période allant du 1er septembre 1921 au 1er octobre 1922. Dix escadrilles, numérotées de 1 à 10, réparties en 3 groupes de chasse.

1er groupe de chasse
1ère escadrille ---> traditions de la SPA 96
2ème escadrille ---> traditions de la SPA 97
3ème escadrille ---> traditions de la SPA 102

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2ème groupe de chasse
4ème escadrille ---> traditions de la SPA 69
5ème escadrille ---> traditions de la SPA 88
6ème escadrille ---> traditions de la SPA 49

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3ème groupe de chasse
7ème escadrille ---> traditions de la SPA 67
8ème escadrille ---> nouvelle escadrille, pas de reprise de tradition.
9ème escadrille ---> nouvelle escadrille, pas de reprise de tradition.
10ème escadrille ---> nouvelle escadrille, pas de reprise de tradition.

Les insignes métalliques des escadrilles du 3ème régiment de chasse de la période allant du 1er septembre 1921 au 1er octobre 1922 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - A cette époque, les insignes métalliques sont rares et sont fabriqués directement à l'unité par les mécaniciens ou en série plus ou moins importante par un bijoutier - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Les insignes métalliques des escadrilles 5 et 6 ne sont pas connus pour cette époque - Planche Albin Denis.

Le 3ème régiment d'aviation de chasse
de Châteauroux-La Martinerie
du 1er septembre 1921 au 1er octobre 1922

 

Mort du Cal Robert Goret :

Le 9 septembre 1921, le Cal Robert Goret, 20 ans, aux commandes d'un monoplace, évoluait à très basse altitude. Arrivé au niveau de la route de Levroux, le train d'atterrissage de son avion touchat le dessus du dernier wagon du tramway qui passait à cet instant. Dans son éaln, l'avion arracha les fils téléphoniques bordant la route et s'éclata dans un champ. Le pilote a été tué sur le coup. Il était titulaire de brevet de pilote militaire n° 18.702 obtenu à l'école militaire d'Istres, le 7 janvier 1921.

La course Angers-Cholet-Saumur :

Le 2 juillet 1922, a eu lieu, le Grand prix de l'Aéro-club de l'Ouest sur deux tours du circuit Angers-Cholet-Saumur, soit 515 kilomètres. Classement suivant le temps avec bonification de 1/20 pour le premier passager, nouvelle bonification de 1/20 pour le second et ainsi de suite. 26 concurrents militaires participèrent à cette course.
Les concurrents militaires sont :
> Ltt Borde, Ltt Battesti, Ltt Bulteau, Ltt Bourdier, Ltt Laforce, Ltt Michel sur SPAD XIII à moteur Hispano-Suiza 220 HP, 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinerie.
> Cne Weiss, Ltt Battelier, adj Ruamps, Adj. Fraboulet, sur Potez SEA à moteur Lorraine 370 HP appartenant au 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny.
> Ltt Thoret, Adj Lebègue, Adj Lafosse, Sgt Rousset (biplaces militaires SEA IV CA à moteur Lorraine 370-400 HP appartenant à la direction générale du ravitaillement en matériel d'aviation à Paris.
> Cdt. de la Morlais, Ltt Morisseau, Adj Borde,Adj. Fèvre, Adj. Gonnet, Cne Garmagnat, Ltt Chrétien, Adj de Monginet, Adj Foiny, Sgt Terrimt (Bréguet 14 A2 à moteur Renault 300 HP et Salmson-Bréguet 14 A2à moteur Salmson 260 HPappartenant au 31ème régiment d'aviation de Tours.

Grand prix de l'Aéro-club de l'Ouest de France :

Le 2 juillet 1922, la 1ère escadrille (traditions de la SPA 96) du 3ème régiment d'aviation de chasse est honorée par les prix offerts par la ville de Cholet. Elle a effectué le circuit à la vitesse moyenne de 170 km/h. L'unité gagne un prix d'une valeur de 2.000 fr. Le Ltt Borde, sur SPAD XIII, remporte le prix "Gasnier du Fresne" d'une valeur de 500 fr. Tous les pilotes de l'unité remportent des prix de 200 fr : Cdt de La Morlais, Ltt Morisseau, Ltt Chrétien, Ltt Gonnet, Ltt Michel, Ltt Bourdier, Ltt Laforce, Ltt Borde, Ltt Batelier, Ltt Thoret, Adj Borde, Adj Fèvre, Adj Foiny, Adj Ruamps, Sgt Rousset.

PS : René Gasnier du Fresne était le président de l'aéro-club de l'Ouest.

Un avion contre un arbre :

Le 29 juillet 1922, le Cal Eric Louis Marie Le Forestier, originaire de Vendœuvres, a été victime d'un grave accident d'avion, sur le territoire de la commune de Clavières, près d'Ardentes (Indre). A l'atterrissage, son avion a heurté un arbre et il fut projeté avec son siège à plus de vingt mètres. Il a été évacué portant des fractures aux jambes et au crâne. Il est décédé des suites de ses blessures à l'hôpital mixte de Châteauroux. Il avait 20 ans et ses parents étaient domiciliés à Salbris (Loir-et-Cher).

Accident mortel :

Le 31 juillet 1922, au cours d'un vol de liaison entre les terrains de Châteauroux et Cazaux, où l'escadrille devait participer à des exercices de tir, le Sgt Christian de Taxis, appartenant à la classe 1921, a fait une chute mortelle, à proximité du bourg de Ruffec (Indre). Il était titulaire du brevet de pilote militaire n° 18.862 obtenu à l'école d'aviation civile Morane, le 1er février 1921.

 

 

 

 

Les insignes des différentes unités
du 3ème régiment d'aviation de chasse
de Châteauroux-La Martinerie

Valable pour la période allant du 1er octobre 1922 au 1er juillet 1930. Six escadrilles, numérotées de 1 à 6, réparties en 2 groupes de chasse.

1er groupe de chasse
1ère escadrille ---> traditions de la SPA 96
2ème escadrille ---> traditions de la SPA 97
3ème escadrille ---> traditions de la SPA 102

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2ème groupe de chasse
4ème escadrille ---> traditions de la SPA 69
5ème escadrille ---> traditions de la SPA 88
6ème escadrille ---> traditions de la SPA 49

Les insignes métalliques des escadrilles du 3ème régiment de chasse de la période allant du 1er octobre 1922 au 1er juillet 1930 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - A cette époque, les insignes métalliques sont rares et sont fabriqués directement à l'unité par les mécaniciens ou en série plus ou moins importante par un bijoutier - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Les insignes métalliques des escadrilles 5 et 6 ne sont pas connus pour cette époque - Planche Albin Denis.

Le 3ème régiment d'aviation de chasse
de Châteauroux-La Martinerie
du 1er octobre 1922 au 1er juillet 1930

Perdu dans le brouillard :

Le 20 octobre 1922 au soir, les habitants du village de Saint-Martinien aperçurent un avion qui semblait chercher sa route. Trompé par le brouillard, le pilote s'était rapproché du sol pour s'orienter et identifier l'endroit où il se trouvait. Trop occupé par ce qui se passait à l'extérieur, il n'a probablement fait attention à la vitesse de son biplan baissait rapidement. Qui dit vitesse trop lente, dit perte de vitesse. Son avion s'écrasa au sol, près de la commune du Montet mais heureusement, le Sgt André (Forle), pilote de la 3ème RAC, ne fut que très légèrement blessé au visage. Il regagnait Châteauroux après avoir accompli une mission à Romorantin.

Nb : ce patronyme n'apparait pas dans la liste des brevets militaires. Il s'agit d'une erreur reprise dans tous les journaux d'époque.

Tombé dans une carrière :

Le 16 novembre 1922, un accident d'avion s’est produit aux environs de Phalsbourg (Moselle). Le Sgt Marcel Schneider, pilote du 3ème régiment d’aviation de Strasbourg, aux commandes d'un SPAD XIII, réjoignait son terrain, après avoir décollé du terrain d'aviation de Thionville-Basse-Yutz. Au cours du vol de liaison, il est victime d'une panne moteur qui obliger à atterrir. Seul un tervain en déclivité lui offrait une possibilité, il s’y posa et après avoir roulé pendant une cinquantaine de mètres, l'avion finit sa course dans une carrière de pierres qui se trouvait à l'extrémité du terrain et que le pilote ne pouvait éviter. Plusieurs témoins intervinrent immédiatement à son secours. Il fut transféré sur l'hôpital militaire de Sarrebourg. où les docteurs diagnostiquèrent une fracture du bassin et de multiples contutions.

Mort carbonisé :

Le 30 novembre 1922, le Cal Jean Sargès, 20 ans et originaire de Salers (Cantal), s’est tué au cours d'un vol, au camp de la Martinerie. Affecté au 3ème régiment d'aviation depuis quelques semaines seulement, le jeune aviateur venait de terminer son vol. Soudain, pour une cause inconnue, l’avion tomba d'une hauteur de 200 mètres, se mit en vrille et vint s'écraser au sol. L’appareil prit feu immédiatement, ce qui empêcha de dégager le corps du pilote, qui avait été tué sur le coup. Le cadavre fut complètement carbonisé.

Panne en campagne :

Le 12 décembre 1922, un avion piloté par le Ltt de Marsac, pilote du 3ème régiment d’aviation, survolait la région d’Issoudun, lorsque tout â coup, il piqua vers le sud-est de la commune de Bagneux et capota à l’atterrissage. Le pilote a été légérement contusionné. Il put toutefois se rendre à Orville où il prévint téléphoniquement son centre de l"accident dont il venait d'être la victime. Peu après une automobile vint prendre le pilote et le conduit au 20, place La Fayette, où il résidait. L'avion a été très endommagé et est hors d'usage.

Mort du Sgt Emile Bonicel :

Le 16 février 1923, le Sgt Emile Bonicel se tue en exécutant un vol au-dessus du champ d'aviation de La Martinerie. L’appareil tomba d’une hauteur de 150 mètres et entraina dans la mort son pilote. Il avait été affecté au régiment depuis le mois d’octobre 1922. Il était titulaire du brevet de pilote militaire n° 19.437 obtenu à l'école d'aviation civile Henriot, le 11 février 1922. Il était détenteur de l'insigne métallique de pilote militaire (macaron) n° 16.244.

Arrestations pour vols :

Le 16 février 1923, quatre soldats du contingent, affectés du 3ème régiment d'aviation, ont été arrêtés pour vols sur le camp d'aviation de la Martinerie. Il s'agissait des sodats Jean Clavaud, Jean Pailler, Alexandre Pujol et Daniel Armand. La police mobile d'Orléans enquêtait sur cette succession de vol depuis plusieurs jours. Ils ont été directement envoyés en maison d'arrêt, sans passer par la case départ. Pour leur défense, ils ont déclarés que ces objets ont été récupérés car ils étaient abandonnés sur place. Pas sûr que le juge militaire soit du même avis !

Déplacement du 3ème régiment d'aviation de chasse :

Le 15 mars 1923, dans une lettre adressée aux députés Henry Fougère, Joseph Patureau, Anselme Patureau-Mirand et Jean Le Febvre, le ministre de la guerre, André Maginot, déclare que le 90ème régiment d'infanterie restera à Châteauroux, mais pas le 3ème régiment d'aviation de chasse qui a vocation à quitter la ville. On verra qu'il n'en sera rien.

La coupe "Military Zenith" :

En 1923, la commission de l'Aéro-Club de France élabore le réglement de la coupe "Military Zenith". Elle est doté de 60.000 fr de prix sur trois ans. Le 1er prix est doté de 10.000 fr, le 2ème de 5.000 fr, le 3ème de 2.500 fr, le 4ème de 1.000 fr, les 5ème, 6ème et 7ème prix sont de 500 fr. Cette épreuve est réservée aux personnels navigants de l'aéronautique militaire et maritime. Elle sera ouverte entre le 16 juin de l'année au 15 juin de l'année suivant, avec une interruption du 15 octobre au 15 mars.

Pour l'année 1923-1924, le gagnant de la coupe est le pilote qui a couvert la vitesse horaire la plus élevée en suivant un itinéraire imposé de 2.810 km, avec quatorze atterrissages obligatoires, comprenant deux tours du circuit suivant :
Paris-Villacoublay, Metz-Frescaty, Strasbourg-Neuhof, Dijon-Longvic, Lyon-Bron, Châteauroux-La-Martinerie, Tours-Parçay-Meslay, Paris-Villacoublay.

Le départ pourra se faire de l'un des terrains d'aviation cités, pour revenir au point de départ, dans un sens ou dans l'autre. Les escales intermédiaires (supplémentaires) et ravitaillements en essence et en huite sont autorisés. Le changement d'avion est interdit. Le carter et les cylindres du moteur sont plombés ou poinçonnés. Des cachets sont disposés sur le fuselage et les ailes de l'avion. L'ouverture de la compétition a eu lieu le 16 juin 1923.

Les drapeaux des régiments d'aviation et d'aérostation :

Le 14 juillet 1923, la revue aérienne a eu lieu à longchamp. A cette occasion, les 1er RAC, 2ème RAC, 3ème RAC, 11ème RAB, 13ème RAB, 21ème RAB, 22èùe RAB, 31ème RAO, 32ème RAO, 33ème RAO, 34ème RAO, 35ème RAO, 37ème RAO, ainsi du les 1er et 2ème régiments d'aérostation recevront leurs drapeaux. Les anciens drapeaux de l'aéronautique militaire et de l'aérostation ont été présentés par leurs unités détentrices, à savoir le 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny et le (12ème) régiment d'aérostation, et ont été décorés de la Légion d'Honneur.

Capotage à l'atterrissage en campagne :

Le 23 juillet 1923, suite à une panne moteur, un avion de chasse appartenant au 3ème régiment d'aviation, piloté par un sergent réserviste, a capoté en atterrissant près de la Souterraine. L'appareil a été détruit mais heureusement l'aviateur n'a pas été blessé.

Déménagement du 3ème RAC sur Amiens :

Le 5 août 1923, le ministre de la guerre, André Maginot a adressé aux autorités militaires la répartition des corps de troupe et l'organisation correspondnate du commandement. Le 3ème RAC, qui nous intéresse, doit quitter Châteauroux et s'installer à Amiens.

Grand prix de l'Aéro-Club de l'Ouest :

Le 9 septembre 1923 a été disputé le Grand Prix de l'Aéro-club de l'Ouest à Rochefort-sur-Loire. Vingt-six participants militaires, appartenant au 3ème RAC et 31ème RAO, ont été engagés. Les avions utilisés étaient des Nieuport-Delage 29 C 1 à moteur Hispano-Suiza de 300 cv pour le régiment de chasse et des Breguet 14 A2 à moteur Renault de 300 cv.

Le Ltt Borde, second de la coupe Lamblin :

L'Adj Florentin Bonnet du 1er RAC remporte le premier prix de 10.000 fr de la 2ème coupe "Lamblin" pour son vol du 12 octobre 1923. Temps 5h 54 mn 13s à la moyenne de 194,96 km/h. Le parcours réunissait Paris, Bruxelles et Londres. Le 2ème prix a été remporté par le Ltt Bordes du 3ème RAC de Châteauroux pour son vol du 12 octobre et le 3ème prix, encore par l'Adj Bonnet pour son vol du 4 septembre. (Rappel : la 1ère coupe "Lamblin" avait été remportée par le Ltt Rabatel sur avion Gourdou, 2ème le Cne Pinsard)

Le premier vainqueur de la coupe "Military Zénith"

L'Adj Florentin Bonnet, pilote du 38ème régiment d'aviation mixte de Thionville-Basse-Yutz, aux commandes d'un Nieuport-Delage NiD-29 à moteur Hispano-Suiza de 300 cv, a parcouru les 2.810 km en 17h17mn31s à la moyenne de 162,487 km/h. C'est lui le premier vainqueur de la coupe "Military Zénith", version militaire de la célèbre coupe portant le même nom. Sous le contrôle de l'Aéro-Club de France, cette compétition était dotée de prix par la société "Zénith" qui fabriquait des radiateurs pour avions militaires.

Ejecté en l'air, il retombe sur ses pieds.

Le 28 octobre 1923, un accident, qui aurait pu avoir des conséquenses graves, s’est produit à la section d'entrainement du régiment de la Martinerie. Le Cal Julien Marguerite. 21 ans, titulaire du brevet de pilote militaire n° 19.741 obtenu à l'école civile d'aviation Blériot, le 17 décembre 1922, effectuait un vol d'entrainement, aux commandes d'un avion Nieuport. A une cinquantaine de mètres d'altitude, l’avion, qui volait horizontalement, tomba en perte de vitesse et tomba vers le sol très rapidement. Au moment de l'impact au sol, le pilote, non ceinturé, fut éjecté et décrivit une courte parabole avant de retomber sur ses pieds. L'avion, qu'il pilotait, eut moins de chance. Il a été complétement détruit et sectionné en deux. Ce pilote était détenteur de l'insigne métallique (macaron) de pilote militaire n° 16.678.

Mort de l'Adj Georges Delfosse :

Le 30 octobre 1923, l'Adj Georges Delfosse, titulaire du brevet de pilote militaire n° 15.605 obtenu à l'école militaire d'Aviation de Châteauroux-Vineuil, le 1er septembre 1918, a trouvé la mort au cours d'un vol d’entraînement réunissant plusieurs avions, au-dessus du camp d'aviation de la Martinerie. Lors d'une évolution, son avion, en perte de vitesse, est devenu incontrôlable et est tombé d’une hauteur de cinquante mètres. Trop près du sol, il était impossible au sous-officier de rétablir son biplan qui s'est écrasé sur le terrain d'aviation. Delfosse, grièvement blessé par une fracture du crâne et des contusions miultiples, a succombé des suites de ses blessures, quelques minutes après l’accident quand les secours le transportait à l'infirmerie du camp. Il avait 34 ans et était originaire de Bertrye (Nord).

Attente de transfert sur Amiens :

Le 1er janvier 1924, le ministre de la Guerre a décidé l'exécution de mesures provisoires relatives aux regroupement des corps de troupe. Le 3ème RAC est toujours prévu pour déménager pour Amiens.

Mort du Sgt Louis Lemarchand :

Le 9 janvier 1924, le Sgt Louis Lemarchand, pilote du 3ème régiment d’aviation, a été victime d'un accident d'avion à Clion (Indre), au nord-ouest de Châteauroux. L’aviateur était resté en panne dans cette localité. Il avait réparé son biplan sur place et il décollait. Malheureusement, lancé à plein vitesse, l’appareil capota et entraina dans la mort le sous-officier. Il était titulaire du brevet de pilote militaire n° 19.594 obtenu à l'école civile d'aviation Blériot, le 18 août 1922.

Electrocuté dans un hangar :

Le 28 mars 1924, le Sol Emile Fanes, engagé volontaire depuis quelques mois au 3ème régiment d’aviation, a trouvé la mort au cours d'un accident. Dans un hangar, un pilote inspectait son avion en s’éclairant d'une lampe électrique dite baladeuse. Son travail terminé, il tendit la lampe au soldat qui saisit à pleine main le fil conducteur. Les pieds du jeune soldat reposant à cet instant sur un sol très humide, il reçut une décharge électrique et tomba à la renverse, électrocuté. Il succomba quelques minutes plus tard, sans avoir repris couraissance.

Mort du Sgt Jean-Marie Alardet :

Le 7 juillet 1924, au cours d’un vol d’entraînement, le Sgt Jean-Marie Alardet, pilote du 3ème RAC, a été victime d'un accident mortel lors d'une évolution au-dessus du terrain d'aviation de La Martinerie. Pendant la phase d'atterrissage, un feu de déclencha à bord. En désespoir de cause, il piqua à fond vers le sol où il finit par s’écraser, en continuant de brûler. Quelques secondes plus tard, les secours retiraient des débris son corps carbonisé. Ce jeune pilote était originaire d’Alençon et sa famille habite Orléans. Il était titulaire du brevet de pilote militaire n° 19.838 obtenu à l'école d'avion civile Nungesser, le 17 mars 1923. Il avait reçu l'insigne métallique (macaron) de pilote militaire n° 16.669.

Inauguration des cours de mécaniciens d'aviation :

Le 6 mars 1925, les cours de mécaniciens d'aviation ont été officiellement inaugurés à l'école des arts appliqués de l'industrie de Bourges. Ils ont commencé, le lundi 9 mars. L'inauguration a eu lieu en présence du maire de Bourges, du président de la Chambre de Commerce, du directeur de l’école des Arts et des membres du comité directeur de l’Aéro-Club du Berry. Quarante élèves font parties du premier groupe qui a été formé. Les cours théoriques sont faits par M Massonneau, professeur de dessin industriel et mécanique de l’Ecole des Arts et ceux pratiques sont faits par un sergent du 3ème régiment d’aviation de chasse de Châteauroux. Le matériel d’instruction a été fourni par le parc d’aviation de Châteauroux. Les élèves sont recrutés six mois ou un an avant l’âge d'incorporation de leur contingent au régiment. Les cours sont programmés de la sorte que les deux catégories d’élèves peuvent obtenir un brevet leur permettant de choisir leur unité d'aviation. Le but des écoles de mécaniciens est de permettre l'utilisation immédiate du contingent dès son incorporation. Ces élèves peuvent être nommés caporal au bout de quatre mois.

Mort du Sgt Maurice Trubert :

Le 26 mars 1925, deux avions du 3ème RAC s'entrainaient au combat aérien, à une altitude de 800 mètres quand le feu se déclara à bord de l'appareil piloté par le Sgt Maurice Trubert, un pilote de 24 ans, originaire de Puteaux. Ne pouvant éteindre le feu qui prenait de l'importance, le pilote tenta de descendre le plus rapidement possible. N'étant plus qu'à 300 mètres d'altitude, il se pensait sorti d'affaire. Malheureusement, l'incendie redoubla d'importance et vint le toucher directement. Pour ne pas être brûlé vif, le Sgt Truber préfèra sauter dans le vide s'écrasa dans un champ. Son avion termina son vol sur le dos, à quelques centaines de mètres de là. Ce pilote était titulaire du brevet de pilote militaire n° 18.990 obtenu à l'école militaire d'aviation, le 26 avril 1921.

Cet accident déclencha une campagne visant à l'adoption de carburateurs ininflammables ou des dispositifs contre les retours de flammes, des extincteurs automatiques et des parachutes pour les membres d'équipage. Ces trois types d'équipement existaient à l'époque mais n'avaient pas été acheté par l'aéronautique militaire. Une demande d'adoption de ces matériels a été émise à M. Laurent-Eynac, le sous-secrétaire d'état de l'aéronautique.

Le mess sous-officiers part en fumée :

Un incendie a détruit le mess des sous-officiers du 3ème régiment d’aviation de chasse, implanté sur le camp de La Martinerie. Le feu s’était communiqué au baraquement par le tuyau d’une cuisinière.

Deux accidents en rentrant de déploiement :

Le 12 mai 1925, un NiD 29 C 1, affecté au 3ème RAC de Châteauroux, décolle du terrain d'aviation de Tours-Parçay-Meslay où son escadrille venait d'être déployée. A cet instant, probablement victime d'une panne moteur ou d'une vitesse insuffisante au décolle, son chasseur s'écrase sur le terrain. A l'impact, le moteur est projeté à 30 mètres et le pilote éjecté à 25 mètres. Il a été évacué grièvement blessé avec de nombreuses contusions. L'avion a été entièrement détruit par le feu.
Un autre avion de la même escadrille, qui n'est pas identifiée dans la presse locale, a été victime d'une panne moteur alors qu'il effectuait lui aussi la liaison entre Tours et Châteauroux. Le pilote a tenté un atterrissage en campagne sur le territoire de la commune de Selles-sur-Cher (Loir-et-Cher). Malheureusement, comme souvent, l'avion a capoté et son pilote a été dégagé de son cockpit avec une fracture du crâne. Il est tombé dans le coma peu après.

Ecrasé par le train Paris-Toulouse :

Le 21 mai 1925, les cheminots ont trouvé un corps affreusement mutilé sur le voie ferrée Paris-Toulouse, entre Beaumont et Citray. La Gendarmerie de Déols a procédé à une enquête qui a fini par identifier le Sol Pichon, un appelé qui venait d'intégrer le dernier contingent affecté au 3ème RAC. La mort remontait à plusieurs heures. Accident ou Suicide, on ne l'a peut-être jamais su.

La coupe "Military Zenith" :

Le 6 juin 1925, dans le cadre de la coupe Military Zenith, les adjudants Quintard et Dulau, pilotes du 3ème régiment d’aviation de chasse, qui est en tête de la coupe "Military Zénith", ont pris le départ samedi, au camp de la Martinerie, entre 4 h. 40 et 4 h. 55. Le premier, par suite d’une panne d’huile, a dû abandonner à Tours.

Accident d'atterrissage :

Le 10 juin 1925, après avoir accompli sa mission d'entrainement, le Cal Huguet, pilote du 3ème régiment d'aviation de chasse, se préparait à atterrir. Alors qu'il n'était plus qu'à 25 mètres d'altitude, son appareil tomba en perte de vitesse, avant de capoter. Les secours retirèrent des débris, le pilote grièvement blessé. Il a été évacué sur l'hôpital de Dijon.

Manoeuvres entre régiments d'aviation :

Le 3 juillet 1925, le général Barès, inspecteur de l'aéronautique militaire, est arrivé à Tours. Il a préparé une grande manœuvre d'aviation qui doit avoir lieu le lendemain entre le 3ème régiment d'aviation de chasse de Chàteauroux et le 3lème régiment d'aviation d'observation de Tours. Les exercices commenceront à 9 heures et se termineront au cours de la nuit.

Vols d'essence au camp de la Martinerie :

Le 8 juillet 1925, en effectuant une relève, un caporal du 3ème régiment d'aviation fut surpris de voir stationner une automobile aux abords immédiats du camp. Désirant interroger le conducteur, il s'approcha, ce qui provoqua le départ rapide de la voiture. Elle repassa dans l'autre sens peu après, ce qui permit de relever son numéro d'ordre. Le caporal découvrit une brèche dans la cloture entre le camp et la zone civile. Après des recherches un peu plus poussées, les militaires trouvèrent, cachés dans l'herbe, trois bidons d’essence de 50 litres. La gendarmerie de Déols ouvrit une enquête. Ils identifèrent le propriétaire de l'automobile, personne honorablement connu et qui s’indigna des soupçons qu'on faisait porter sur lui. Une enquête a tenté d'identifier les soldats du 3ème RAC et les civils complices de ce trafic d'essence.

Mort du Sgt Henri Lemière :

Le 26 août 1925, le Sgt Henri Lemierre, 29 ans, originaire du Havre, pilote au 3ème régiment d’aviation de chasse, venait de Cazaux. Arrivé à la verticale du terrain d'aviation de Saint-Jean-d'Angely, il a décidé d'atterrir. Pendant l'approche, son appareil a accroché les arbres en bordure d'une route, a été déséquilibré et s'est écrasé. Ce pilote fut évacué avec de graves blessures au crâne et au corps. Il a été transporté sur l’hôpital par M. Chevillard qui se trouvait sur les lieux. Les premiers soins lui avaient été prodigués par les docteurs Texier et Jonchères. Il a succombé des suites de ses blessures, le lendemain. Le service religieux a eu lieu à l'hôpital de Saint-Jean-d'Angély, puis le cercueil a été dirigé vers Nice, où l'inhumation devait avoir lieu. A la gare, le Cne Bordier, son commandant d'escadrille fit son éloge funébre et apporta à la famille la reconnaissance de la nation. Il était titulaire du brevet de pilote militaire n° 16.014 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 18 septembre 1918.

Les grandes manoeuvres :

Le 31 août 1925, le 3ème RAC participe aux grandes manoeuvres qui se déroulent dans le Nord. Cinquante avions ont décollé dans la mainée pour gagner leur terrain d'aviation de manoeuvres à Clermont (Oise), après une escale de ravitaillement à Etampes.

Mort du Cal Charles Houillon :

Le 19 janvier 1926, le Cal Charles Houillon, pilote du 3ème régiment d'aviation de chasse, venait de décoller. Par imprudence, il a voulu virer alors qu'il n'avait pas encore atteint la vitesse de croisière. Son avion, trop lent, glissa sur l'aile en perte de vitesse et d'une altitude de 200 mètres, vint s'écraser au sol. Les secours, arrivés sur place, trouvèrent le pilote tué sur le coup. Agé de vingt-deux ans, il était originaire de la région parisienne. Il était arrivé depuis peu au 3ème RAC, venant de l'école militaire d'aviation d'Istres. Il était titulaire du brevet de pilote militaire n° 20.857 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 23 novembre 1925.

Vol à la cantine du 3ème RAC :

Le 13 mars 1926, M. Bourcier, le cantinier du camp d'aviation de la Martinerie a constaté que quelqu'un s'était introduit dans ses locaux au cours de la nuit. Le voleur était passé par une fenêtre et avait dérobé 350 fr dans la caisse. L'enquête s'est orienté sur André Rambuisson, 21 ans, qui avait été aperçu près de cette fenêtre, la veille, pendant une longue période. Au retour d’une permission pour assister aux obsèques de sa mère, il se déclara déprimé et fini par avouer le vol. Comme il refusait de dire où l’argent se trouvait, il a été mis à la disposition du parquet.

Tué au cours d'un atterrissage en campagne :

Le 26 avril 1926, sur le trajet séparant Tours à Chàteauroux, le Sgt Louis Obin, un pilote, originaire de Reims, a été contraint, suite à une panne de moteur, d'atterrir près de Varennes-sur-Fouzon. Après avoir commencé la descente normale, l'appareil pique brusquement du nez et vient s'écraser sur le sol. Le sous-officier a été tué sur le coup. Il avait signé un engagement volontaire au 3ème régiment d'aviation de chasse. De la classe 1926, il était titulaire du brevet de pilote militaire n° 20.552 obtenu à l'école civile d'aviation Camplan, le 20 février 1925.

Le 3ème RAC reste à Châteauroux :

Le 5 août 1923, le ministre de la Guerre André Maginot avait déclaré que le 3ème régiment d'aviation de chasse déménagerait sur Amiens. Le 3 mai 1926, M. Anthony Ratier, ancien ministre et sénateur de l'Indre, a reçu une lettre qui lui apprenait que le déplacement du 3ème RAC, un moment envisagé, était désormais abandonné.

Deux morts lors d'une collision en vol :

Le 29 juin 1926, à 10 heures, près de la Forge-de-l'Isle, au sud-est de Châteauroux, un avion piloté par le Cal (Robert ou Henri) Chovard du 3ème régiment d’aviation de chasse, devait attaquer, au cours d'un exercice de combat, un biplan que pilotait l’Adj Emmanuel Aubailly, de la même unité. Aubailly faisait équipage avec le Sgt Edmond Solon. Comme l’avion piloté par Chovard se portait à l’attaque et exécutait une dernière manoeuvre, on le vit heurter la queue de l'appareil qu'il attaquait. Une partie du gouvernail de 1'avion fut déchiqueté par l’avion attaquant. Bien qu'il eut son hélice brisée, il réussit cependant à revenir au sol sans mal. Pendant ce temps là, le biplace de l’Adj Emmanuel Aubailly, privé de toute direction, a volé encore quelques instants avant de tomber en vrille d'une hauteur de 1.200 métres. Les deux aviateurs furent retrouvés affreusement broyés au milieu des débris de leur avion. Le Sgt Edmond Selon avait déjà été victime d’un très grave accident l’année dernière. Il avait alors demandé à ne plus piloter, ce qui lui avait été accordé, et à voler comme observateur. Le Sgt Edmond Solon était titulaire du brevet de pilote militaire n° 20.458 obtenu à l'école d'aviation civile Camplan, le 2 novembre 1924. Quant à l’Adj Emmanuel Aubailly, il devait être prochainement libéré. L'Adjudant était titulaire du brevet de pilote militaire n° 6133 obtenu à l'école militaire d'aviation de Châteauroux, le 27 avril 1917.

Accident avec une charrette à bras :

Le 7 juillet 1926, un camion militaire, conduit par le Sol André Schaffner, affecté au 3ème régiment d’aviation de chasse, sortait du parc à fourrages, chargé de paille, lorsque, doublant une voiture tractée par un âne, il se trouva face à face avec une voiture à bras poussée par M. Louis Rénaux, 45 ans, habitant cité de Bitray. Il ne put éviter la charrette et son conducteur, qui furent renversés et passèrent sous le camion. Heureusement, le militaire stoppa immédiatement. M. Rénaux fut évacué sur l'hôpital avec une fracture du bassin.

Deux morts lors du tour de France aérien :

Le 22 juillet 1926, un biplace, qui tentait d’effectuer le tour de France aérien et qui était parti de Pau à destination de Tours, s’est écrasé près de la commune de Cellefrouin (Charente), à 35 km d’Angoulème. Les deux aviateurs ont été tués. Il s'agissait de l’Adj Doulouet et le Sgt Maurice Signoret, appartenant tous les deux du 3ème régiment d’aviation de chasse de Châteauroux.

 

 

Deux noyés dans l'Indre :

L'après-midi du 22 juillet 1926, des soldats du 3ème régiment d’aviation de chasse se baignaient dans l’Indre. Soudain, le Cal Marcel Renault a coulé en se débattant. Un moniteur, le Sol Boisfard, s’est immédiatement porté à son secours, mais son camarade, en se cramponnant à lui, a paralysé ses mouvements et ils se sont tous les deux noyés. Ils étaient originaires de l’Indre

Un tué lors de la campagne de tir à Cazaux :

Le 9 août 1926, le Sgt Robert Picodot, âgé de 21 ans, effectuait, aux commandes d'un Nieuport-Delage 29 C 1, un tir aérien sur le lac, près du terrain militaire d'aviation de Cazaux. S'étant trop concentré sur sa passe de tir, il ne s'est pas rendu compte que son avion avait trop ralenti. Celui-ci partit en perte de vitesse, à 60 mètres du sol, malheureusement trop bas pour que le pilote reprenne cette vrille ou saute en parachiute. Le NiD 29 s'écrasa sur les bords du lac de Cazaux, où il prit feu aussitôt. Le pilote, qui avait été tué sur le coup en raison de la violence du choc d'impact, avait des fractures multiples à la base du crâne. Il a été retiré carbonisé des débris de son appareil et transporté à l'infirmerie de l'hôpital du camp où il a été veillé par ses camarades. Le Sgt Robert Picodot était originaire de Dieppe (Seine-Maritime). Il était titulaire du brevet militaire n° 20.995 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 8 mai 1926. Il appartenait à la 1ère escadrille (traditions de la SPA 96) du 3ème régiment d'aviation de chasse qui effectait une campagne de tir sur le camp d'aviation et le champ de tir de Cazaux.

LcL Guy de Galard-Terraube, commandant du 3ème RAC :

Le 10 octobre 1926, le LcL Guy de Galard-Terraube prend le commandement du 3ème régiment d'aviation de chasse. Il restera à ce poste, jusqu'au 14 septembre 1931.

Un avion capote près d'Orthez :

Le 5 juillet 1927, un avion de chasse du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux, piloté par le Sgt Jean Ortoli, a capoté en atterrissant près d'Orthez. L'aviateur n'a été que légèrement blessé. Ce pilote était titulaire du brevet de pilote militaire n° 21.002 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 29 mai 1926.

Un officier condamné pour vol :

Le Ltt Pierre Georges Priollaud, pilote de chasse, titulaire du brevet de pilote militaire n° 7340 obtenu à l'école militaire d'aviation de Tours, le 6 juillet 1917, a été affecté sur convenance personnelle, au 35ème régiment d'aviation mixte de Lyon-Bron. Le 6 septembre 1927, après une enquête de police, le Conseil de guerre de la 9ème région militaire (à Tours) l'a condamné, à 2 ans de prison avec sursis et à la destitution, pour vol d’une somme de 1.200 francs provenant du bénéfice de l’ordinaire du 3ème régiment d’aviation de chasse de Châteauroux, dont il avait la charge. L'officier, qui a eu une brillante conduite pendant la guerre avec trois citations, a bénéficié d'une certaine indulgence des membres du Conseil.

Condamné pour vol d'essence :

On se rappelle que le 8 juillet 1925 qu’un riche propriétaire de la commune de Coing, propriétaire d'une puissante automobile, trouvant l'essence trop chère, avait résolu le problème en économisant sur le compte du 3ème régiment d’aviation de chasse. Ayant acquis la complicité de plusieurs soldats, il venait la nuit chercher des bidons d'essence que ces soldats volaient. Pris la main dans le sac, ce monsieur a été condamné à la prison par le tribunal correctionnel. Il fit appel de cette condamnation à Bourges qui rejeta son pourvoi et augmenta sa peine de prison de deux mois. En cassation, où l'affaire fut présentée, il fut condamnée à 20.000 fr. d’amende.

Capotage avec retournement :

Le 23 mars 1928, un avion piloté par le Sgt Jean Dumas, pilote du 3ème régiment d’aviation de chasse de Châteauroux, se rendait à Montpellier. En route, il a été contraint d’atterrir, sur panne moteur, près du Montagruc. A l’atterrissage, l’appareil a capoté et s’est complétement retourné. L’hélice, qui tournait toujours, a été brisée et les ailes ont été fortement endommagées. Le pilote n'a pas été blessé.

Une intoxication alimentaire mortelle au mess-sous-officiers:

Le 4 avril 1928, une quinzaine de sous-officiers du 3ème régiment d’aviation de chasse ont été intoxiqués après avoir mangé du coeur de veau et du riz à la crème lors de leur repas au mess du camp de la Martinerie et ont été transportés à l'hôpital militaire de Châteauroux. Une quinzaine d'autres, également malades, mais dont l'état n'inspirait d'inquiètude, ont été soignés à l'infirmerie du camp d'aviation. Six des militaires hospitalisés étaient dans un état grave qui faisait réserver. Hélas, le 16 avril, le Sgt Manenti, victime de l'empoisonnement au mess, est décédé à l'hôpital militaire. Les autres malades se rétabliront.

Mort du Slt Marcel Duret :

Le 9 mai 1928, le Slt Marcel Duret (réserve), âgé de 32 ans, accomplissait une période de réserve au 3ème régiment d'aviation de chasse. Au cours d'un vol d'entraînement de deux heures, l'avion qu'il pilotait, est tombé en panne moteur. Contraint d'atterrir, il choisit de se poser dans un champ labouré, près de la porte de l'Ile. Malheureusement, comme c'était souvent le cas, son avion capota alors qu'il était encore en pleine vitesse. L'officier a été évacué avec des fractures du crâne, de l'os frontal et de la colonne vertébrale. Brillant militaire pendant la Grande Guerre, il avait été fait Chevalier de la Légion d'Honneur. Pendant la nuit, son état étant critique, il a été fait officier de la Légion d'Honneur, décoration qui lui a été remise par le Col de Galard, commandant du 3ème RAC et en présence de son épouse. Un peu plus tard, il est entré dans le coma et décédait de ses trop graves blessures à l'hôpital militaire, le lendemain à 13 heures. Le Slt Duret était originaire de Dijon et exercait la profession d'industriel à Paris. Il était un ancien pilote de l'escadrille des Cigognes mais qui n'avait pas volé depuis son départ de l'escadrille SPA 3 en 1919. Il était titulaire du brevet de pilote militaire n° 1049 obtenu le 6 juin 1915.

Résultat de l'enquête de l'intoxication alimentaire du mess :

Le médecin inspecteur général Sacquépée, directeur du Laboratoire central de l’Institut bactériologique a fait connaître les résultats des examens auxquels il s’est livré à la suite de l’empoisonnement collectif d’une quarantaine de sous-officiers du 3ème régiment d’aviation de chasse, pendant leur repas au mess du camp de la Martinerie. Il a expliqué en présence d’un cas d’intoxication alimentaire d’origine microbienne dû à la présence de germes très virulents de bacilles paratyphiques. Il écarta toute idée de malveillance et d’empoisonnement causé par un toxique chimique. Le Parquet, qui avait ouvert une information après la mort du sergent Manenti, l’une des victimes, attendit le rapport de M. Kohn-Abreyt, directeur du laboratoire de toxicologie de Paris pour clore l’enquête par un non-lieu.

Le Sgt Georges Rambuis pour un tour de France :

Au début juin 1928, un tour de France a été réalisé en deux jours par le Sgt Georges Rambuis, pilote d'un monoplace du 3ème RAC, en atterrissant successivement à Valenciennes, Thionville, Mayence, Strasbourg, Dijon, Lyon, Istres, Toulouse, Bordeaux, Châteauroux. Il était titulaire du brevet de pilote militaire n° 20.411 obtenu à l'école civile d'aviation Camplan, le 14 octobre 1924.

La 2ème escadrille pour un vol de groupe :

Le 12 juin 1928, la 2ème escadrille (traditions de la SPA 97) , avec six pilotes, sous le commandement du Ltt Adam, rentrait le lendemain, après avoir bouclé le circuit Romilly, Sissonne, Mourmelon, Toul, Dijon, Lyon, Châtreauroux.

Prix Gnome-Rhône de l'aéro-club de France :

Le 30 juin 1928, 100.000 francs de prix sont attribués.
* 22 avions de chasse de l’aéronautique militaire y participent :

- 2ème régiment d’aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof (5 avions),
- 3ème régiment d’aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinerie (5 avions),
- 32ème régiment d’aviation mixte de Dijon-Longvic (3 avions),
- 34ème régiment d’aviation mixte du Bourget-Dugny (3 avions),
- 35ème régiment d’aviation mixte de Lyon-Bron (3 avions),
- 38ème régiment d’aviation de ThionviJle-Basse-Yutz (3 avions)
- 31ème régiment d’aviation de Tours-Parçay-Meslay (3 avions de renseignement).

* 25 avions de reconnaissance et de renseignement :

- 32ème régiment d’aviation de Dijon-Lonvic (5 avions),
- 34ème régiment d’aviation du Bourget-Dugny (5 avions),
- 35ème régiment d’aviation de Lyon-Bron (5 avions),
- 36ème groupe d’aviation de Pau-Pont-Long (5 avions),
- 38ème régiment d’aviation de Thionville-Basse-Yutz (5 avions).

* 15 avions de bombardement :

- 11ème régiment d’aviation de Metz-Frescaty (5 avions de bombardement de jour),
- 21ème régiment d’aviation de Nancy-Essey (5 avions de bombardement gros porteur),
- 22ème régiment d’aviation de Chartres-Champfol (5 avions)

* 8 avions de la Marine et d'Orly :

- escadrille 3 C.I. du Paiyvestre (5 avions),
- centre d’Orly (3 hydravions).

Collision en vol :

Le 12 juillet 1928, des aviateurs des régiments d'aviation de Tours et de Châteauroux participaient à un exercice dans les environs de St-Aignan (Loir-et-Cher). Au cours des évolutions, deux appareils, pilotés l'un par l'Adj Alfred Barnier et l'autre par le Sgt Rémy Bouchard, tous deux pilotes du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux, entrèrent en collision.

Le Sgt Bouchard réussit à poser son appareil tandis que celui de l'Adj Barnier partait en vrille, avant de s'écraser dans un arbre. Le pilote, qui ne pouvait redresser la situation, choisit de sauter en parachute. Malheureusement, le harnais, qui maintenait le parachute dans le dos du pilote, céda. Le sous-officier, privé de son équipement de secours, se tua en s'écrasant au sol. Le Sgt Rémy Bouchard était titulaire du brevet de pilote militaire n° 21.468 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 15 juillet 1927 et l'Adj Alfred Barnier était titulaire du brevet de pilote militaire n° 18.452 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 14 août 1920.

Deux autres accidents pendant les manoeuvres :

Le même jour, deux autres accidents ont marqué les manoeuvres auxquelles participaient depuis quelques jours le 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux et le 22ème régiment d'aviation de bombardement de Chartres.

L'Adc Semur, pilote du 3ème régiment d'aviation de chasse, posait son avion sur un terrain d'aviation militaire. Par un facheux hasard, son train d'atterrissage heurta une bosse ou une taupinière. Son biplan se retourna et prit immédiatement feu. L'aviateur, non anglé, a été éjecté de son siège et est retombé à 30 mètres du point de chute. Il a été tué sur le coup.

Une heure après, l'appareil piloté par le Sgt Boillot, du même régiment, s'est mis en perte de vitesse juste après le décollage, provoquant la chute de son avion. Le pilote, grièvement blessé à la tête, a été transporté à l'hôpital où il a subi une trépanation. Malgré les soins qui lui avaient été prodigués, son état était critique.

Assolant et Lefèvre démissionnent de l’armée :

Le 21 septembre 1928, les sergents Assolant et Lelèvre qui, tentaient la traversée de l'Atlantique, ont été obligés d'atterrir à Casablanca par suite de mauvaises conditions atmospnériques. Ils furent rappelés sur Paris par les autorités militaires. Désirant poursuivre leur tentative de record, à titre civil, ils ont donné leur démission du 3ème régiment d’aviation de chasse auquel ils appartenaient. Assolant et Lefèvre avaient l’intention de ramener leur appareil au Bourget. Leur avion était resté sous la garde de leur commanditaire, M Armand Lotti, à Casablanca. Dans l'éventualité où leur liberté ne leur aurait pas été rendue aussi vite qu'ils le désiraient, les deux aviateurs et M. Lotti avaient choisi de confier à un pilote de la maison Bernard, le soin du ramener l'avion à Paris.

L'arrivée des LGL 32 :

Pendant le 3ème trimestre 1928, les monoplaces de chasse Loire-Gourdou-Leseurre 32 sont mis en service au sein des escadrilles du régiment.

Un raid de 5.000 kilomètres :

Le 25 septembre 1928, l'Adc Louis Perriot a réalisé un raid de 5.000 km en trois jours, aux commandes de son avion d'arme, un tout nouveau un Loire-Gourdou-Lesseurre 32 à moteur Gnôme-Rhône-Jupiter à refroidissement par air.

Propagande antimilitariste :

Le 26 octobre 1928, la police a ouvert une enquête pour identifier les auteurs d’une campagne antimilitariste qui a vu le jour au camp de la Martinerie, siège du 3ème régiment d’aviation de chasse. Quelques nuits auparavant, un soldat, qui n'a pas été identifié, avait réussi, sans se faire repéter, à glisser sous les portes des chambrées, un journal de quatre pages, tiré à la polycopie et intitulé "Le Révolté". Ce tract, qui se déclarait l’organe de la garnison de Châteauroux, donnait des conseils de révolte aux soldats. L'enquête révéla que, depuis un certain temps, les communistes envoyaient "l’Humanité" à des soldats du camp, mais pour passer inaperçu, ils l'expédiaient à l'intérieur d'un autre journal moins réactionnaire.

Tué en tombant d'une échelle :

Le 21 novembre 1928, un ouvrier menuisier, nommé Meublat, employé civil du 3ème régiment d’aviation, était monté sur une échelle, travaillant sur l'aile supérieure d’un avion, quand il perdit l’équilibre et tomba sur le sol la tête la première. Relevé avec une fracture du crâne, le menuisier a succombé des suites de ses blessures. Meublat laisse une veuve et six enfants.

Accident d'atterrissage :

Dans la matinée du 6 mars 1929, le Cne Henri Chanoine, pilote du 3ème régiment d'aviation de chasse, avait décollé du terrain d'aviation du Bourget-Dugny et atterrissait sur le terrain d'aviation de Dillé, près de Beauvais. Dans l'après-midi, il voulut regagner Le Bourget et décolla. Alors qu'il survolait Beauvais à 800 mètres d'altitude, le moteur tomba en panne. Se rendant compte du danger, le pilote fit demi-tour pour revenir sur le terrain qu'il venait de quitter. Il réussit cette manoeuvre mais au cours du roulage de l'atterrissage, le train de son avion buta contre un talus et, après avoir fait un bond, retomba lourdement sur le sol. Le train d'atterrissage et l'hélice furent brisés, mais heureusement le Cne Chanoine s'en est sorti sans mal. Il était titulaire du brevet de pilote militaire n° 10.708 obtenu à l'école militaire d'aviation de Chartres, le 29 décembre 1917.

Un avion désentoilé en vol :

Le 19 mars 1929, au cours d'évolutions au-dessus du terrain d'aviation de Châteauroux, le Sgt Marcel Blanc piqua sur un autre avion pour simuler une passe de tir. A cet instant, les ailes de son appareil se désentoilent. Son appareil n'étant plus contrôlable, il sauta dans le vide et ouvrit son parachute alors qu'il était encore à 200 mètres d'altitude. Son parachute s'ouvrit à seulement 60 mètres du sol. Le Sgt Blanc eu la vie sauve mais se luxa l'épaule en prenant durement contact avec le sol.

Grave accident de moto :

Le 23 mars 1929, un grave accident s'est produit sur la roule de Flins-sur-Seine, aux Mureaux, suite au dérapage d'une moto, montée par deux militaires le QM Marcel Vilain, marin du Centre maritime de l'étang de Berre et Henri Fillon du 3ème régiment d'aviation de Châteauroux, tous les deux en permission, Ils ont été grièvement blessés à la tête, ont été initialement soignés à l'hôpital de Meulun, puis évacués à l'hôpital de Saint-Germain.

Noyade d'un soldat :

Le 18 avril 1929, le cadavre du Sol Louis Bœuf, affecté au 3ème régiment d’aviation de chasse, a été retrouvé dans l'Indre revêtu d’un costume de bain. Le noyé, originaire d'Angers, était enragé volontaire pour trois ans et devait être libéré à la fin du mois.

Trois soldats arrêtés :

Le 20 avril 1929, depuis plusieurs mois, une enquête visait des militaires qui jetaient, pendant la nuit, des journaux et des tracts communistes dans les chambrées des appelés du 3ème régiment d’aviation au camp de la Martinerie. Quelques jours avant, un soldat trouva caché, sous le parquet, un paquet de des journaux "Le cri du Révolté" et "Le Libéré", destinés à être distribués aux réservistes actuellement présents sur le camp. Mis au courant de ces faits, le Colonel fit incorporer avec les réservistes un inspecteur de la Sûreté générale, qui put observer ainsi ce qui se passait dans la chambrée où étaient cachés les journaux et surprit trois soldats Morel, Gautron et Gervais, venus récupérer ces journaux pour les distribuer. Tous ont été arrêtés. Morel a reconnu que c’était lui qui avait introduit les journaux dans l'enceinte militaire. Des complices civils, les militaires n’étaient que des pions, ont été activement recherchés.

Les journées nationales de l'aviation :

Les 19 et 20 mai 1929 eurent lieu les journées nationales de l'aviation. Les pilotes du 3ème RAC étaient engagés dans plusieurs épreuves.
Le 19, elles consistaient en une épreuve de passage à la verticale réservée à l’aviation militaire et à laquelle on prit part des formations de chasse, de bombardement de jour et de nuit, et de renseignement, appartenant aux 2ème RAC, 3ème RAC, 11ème RAB, 12ème RAB, 21ème RAB, 22ème RAB, 31ème RAM, 33ème RAM, 34ème RAM, 35ème RAM et 38ème RAM, puis une démonstration de combat aérien entre deux patrouilles de trois avions de chasse du 3ème RAC.
Le 20, une épreuve de vitesse ascentionnelle pour des patrouilles de trois avions de chasse des 2ème RAC, 3ème RAC, 33ème RAM, 34ème RAM, 35ème RAM et 38ème RAM, puis un exercice d'alerte en vitesse d'une formation de chasse par deux patrouilles du 3ème RAC.

Mort du Cal Gérard Le Breton :

Le 3 juin 1929, le Cal Gérard Le Breton, âgé de 20 ans, pilote de la 4ème escadrille (traditions de la SPA 69) du 3ème RAC, survolait la région de Vineuil. Il volait en patrouille avec un de ses camarades dont l'avion codé "8" fut victime d'une panne moteur. Son camarade d'escadrille réussit à poser son NiD 29 sans mal dans une pature. Malheureusement, Le Breton descendit en basse altitude pour vérifier que son ami allait bien. Portant toute son attention à l'avion posé dans le pré, il ne se rendit pas compte qu'il descendait trop bas. Son NiD 29 percuta la planète en s'éparpillant en morceaux. Le caporal a été tué sur le coup et son avion entiérement détruit.

Drame au meeting de Toulouse-Francazal :

Le 8 juin 1929, deux patrouilles du 3ème régiment d'aviation de chasse, composées des pilotes de la patrouille de couverture et de la patrouille de défense du ballon, passent et repassent dans le ciel. Deux des avions effectuent des exercices d'acrobaties, mais au moment où ils surplombent d'une hauteur de 100 mètres les hangars, on les voit se frôler et s'accrocher par les ailes. Les deux appareils entrent en collision; une aile est en partie arrachée. La foule les voit tomber au sol à trente secondes d'intervalle. Un des pilotes évacue son avion en parachute, mais trop bas, la coupole n'a pas le temps de se déployer, il est tué lors de l'impact au sol. L'autre tente de redresser son biplan, là encore sans succès, il est tué quand son avion s'écrase au sol. Le destin veut, qu'emportés par leur élan, ils se soient écrasés sur une zone vide, évitant les regroupements de foule. Les témoins proches aperçoivent un nuage de fumée s'échapper des appareils et les avions s'enfoncer dans le sol. Ils se sont écrasés à 50 mètres de distance. Le plus proche est tombé à 20 mètres de la foule. Immédiatement la foule veut se ruer vers le lieu de l'accident; elle est arrêtée difficilement par le service d'ordre qui a le plus grand mal à la retenir. Pendant ce temps, formant une chaîne autour des appareils gisant sur le sol, les aviateurs empêchent qu'on s'en approche. Certains d'entre eux se portent immédiatement au secours des deux pilotes. Malheureusement, ces deux aviateurs ont été tués sur le coup. Il s'agit du Sgt-Major Aimé Esculié, originaire de Paris et le Sgt Auguste Maguer, originaire de Saint-Brieuc, tous les deux pilotes du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux. Le Sgt-Major Esculier était titulaire du brevet n° 19.257 obtenu, le 27 octobre 1921. Il possédait l'insigne métallique (macaron) de pilote militaire n° 16.270. Le Sgt Auguste Maguer titulaire du brevet n° 21.235 obtenu à l'école d'aviation Richard, le 28 octobre 1926. Les ambulances évacuent les corps des malheureux pilotes d'abord dans les locaux de l'aéroport, puis sur l'hôpital militaire. Le meeting reprit ensuite. Le Ministre de l'Air Laurent Eynac, présent lors du meeting, est venu saluer les dépouilles mortelles des aviateurs. Cet accident a provoqué l'annulation du grand meeting que devait donner le 3ème RAC, le 16 juin.

Les deux pilotes ont été décorés de la Médaille Militaire, à titre posthume, en date du 10 octobre 1929.

* Médaille Militaire du Sgc Xavier Flavien Esculier, pilote du 3ème régiment d’aviation de chasse, à titre posthume, en date du 10 octobre 1929 : "Excellent pilote de chasse, à citer comme exemple d’entrain et d’allant. Tireur d’élite, 700 heures de vol, a dû à sa virtuosité d'être choisi pour l’essai d’avions nouveaux et a été désigné pour représenter la France dans la coupe Schneider internationale de vitesse. Tué en service commandé, le 8 juin 1929. A été cité par application de l’article 277 de l’instruction sur le service courant."

* Médaille Militaire du Sgt Auguste Maguer, pilote du 3ème régiment d’aviation de chasse, à titre porthume, en date du 10 octobre 1929 : "Jeune sous-officier pilote qui promettait les plus grandes espérances, 350 heures de vol. Brave, calme, hardi et discipliné, toujours animé du désir de mieux faire, s'est constamment montré comme un sous-officier dévoué, probe et consciencieux. A trouvé la mort en service commandé dans une exhibition au meeting de Toulouse, le 8 juin 1929. A été cité par application de l'article 277 de l’instruction sur le service courant."

Homologation d'épreuves :

Le 8 juin 1929, concernant les journées nationales de l'aviation, la commission sportive de l'Aéro-club de France a prononcé les homologations suivantes:

Catégorie des avions de chasse :

- 1er prix au 32ème RAM de Dijon-Longvic.
- 2ème prix au 35ème RAM de Lyon-Bron.
- 3ème prix au 3ème RAC de Châteauroux-La-Martinerie.

Epreuve de vitesse ascentionnelle sur LGL 32 :

- 1er prix au 38ème RAM de Thionville-Basse-Yutz.
- 2ème prix au 3ème RAC de Châteauroux-La-Martinerie.

Mort de Marius Pollon, un ancien du 3ème RAC :

Le 1er juillet 1929, un grave accident, au cours duquel le pilote Marius Pollon a trouvé la mort, s'est produit sur l’aérodrome de Villacoublay. Pollon réalisait un vol de réception d’un nouvel avion de chasse, un sexquiplan métallique, muni d'un moteur de 600 cv. Il se trouvait à 500 mètres d’altitude environ lorsque, en amorçant un piqué plein moteur, exercice permettant de constater la résistance de l’appareil, l'aile se détacha et le fuselage tomba comme une flèche sur le sol. L'aviateur fut retrouvé à quelques mètres de son appareil, affreusement mutilé. Il avait tenté de sauter en parachute, celui-ci s'était déployé, mais trop tard. Il est mort au moment de l'impact avec le sol. Le corps de Pollon a été transporté à la morgue de l'hôpital civil de Versailles. Marias Pollon était né le 3 février 1902, à Thiers (Puy-de-Dôme). Il était pilote d’après-guerre, il avait, depuis le 14 juin 1921, le brevet de l'Aéro-Club de France n° 18.433 et le brevet de pilote militaire n° 18728. Il avait fait son service militaire au 3ème régiment d’aviation de chasse de Châteauroux.

La coupe Military :

Au début juillet 1929, le Ministre de la Guerre a désigné les escadrilles de chasse qui participeront à la coupe Military :

  • 3ème escadrllle (SPA 103) du 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof : Ltt Paul Laboria, Adc Brugères, Adj Pourglet, Sgc Delavault, Sgc Thomas, Sgt Bedet.
  • 6ème escadrille (SPA 153) du 38ème régiment d'aviation mixte de Thionville-Basse-Yutz : Cne Bouzac, Sgt Morel, Sgt Goussin, Sgt Thomassin, Sgt Valentin, Cal Béranger, Cal Deconde.
  • 1ère escadrille (SPA 96) du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinerie : Ltt Béguier, Ltt Lacaze, Adc Perriot, Sgt de Lasageas, Sgt Blanc, Sgt Delaty.
  • 6ème escadrille (SPA 48) du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny : Ltt Ronzet, Ltt Retourna, Adj Guérard, Sgt Paulhan, Sgt Monchanin, Sgt Mopty.
  • Escadrille 3 C. I. du centre d'aviation maritime de Hyères-Palyvestre : LV Marinier, Maître Garat, QM Oudon, QM Budrouet, QM Bassaget, SM Turchet.

Il a fait de même pour les escadrilles de bombardement :

  • 1ère escadrille du 21ème régiment d'aviation de bombardement de Nancy-Essey : Ltt Archaimbault, Adc Cauntener, Sgc Houet, Sgt Maigret, Sgt Grall.
  • 2ème escadrille du 22ème régiment d'aviation de bombardement de Chartres-Champfol : Sgt Minard, Sgt Goichiot, Sgt Devos, Sgt Bridonneau, Sgt Marchal.

La coupe Military 1929 des avions de chasse a été remportée par la 3ème escadrille (traditions de la SPA 103) du 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof. Les autres unités classées dans l'épreuve étaient la 6ème escadrille (traditions de la SPA 153) du 38ème RAM de Thionville-Basse-Yutz sur LGL 32 et la 6ème escadrille (traditions de la SPA 48) du 34ème RAM du Bourget-Dugny, sur NiD 62.

Participation à la coupe "Military Zenith" :

La 1ère escadrille (traditions de la SPA 96), sous les ordres du Ltt Béguier, a participé à la Coupe "Military Zenith" dans la catégorie des avions de chasse. Elle est affectée au 1er groupe de chasse, placé sous les ordres du Cne de Moussac. Les pilotes qui ont pris part à ces épreuves, étaient le Ltt Béguier (cdmt), Ltt Lacaze, Adc Perriot, Sgt Blanc, Sgt Delaty, Sgt de Lasageas. Les six avions, qu'ils pilotaient, étaient de Loire-Gourdou-Lesseurre LGL 32 à moteur Gnôme-Rhône-Jupiter 9 AD de 420 ch.

La coupe "Military Zénith" pour avions de chasse consistait en une épreuve de vitesse sur un circuit déterminé et en une épreuve de montée à 5.500 mètres le plus rapidement possible. Cette dernière épreuve fut réalisée au cours d'une étape du circuit qui était le suivant : Châteauroux - Le Bourget - Metz - Strasbourg - Dijon - Lyon - Châteauroux, soit 1.350 km. Les six LGL 32 de la 1ère escadrille ont décollé à 6h00, le 19 juillet 1929 et étaient de retour sur le terrain, à 16 heures, le jour même. Ils avaient couverts le parcours à une moyenne de 197, 514 km/h. L'unité ne disposait que de six LGL 32 en état de vol, les autres étant indisponibles. La panne d'un seul appareil aurait stoppé les épreuves qui devaient être accomplies à six appareils. Cette réussite est due également au travail des mécaniciens, sous les ordres de l'Adj Place. Ils étaient les Sgts Lyonnard, Clausse, Mathieu, Barbotin, Jarnias, Gaultier et Metz. Parmi ces pilotes, on trouvait l'Adc Perriot qui avait couvert les 8.480 km en 44 heures de vol, entre les 19 au 22 août 1929, dans le cadre de la coupe "Military Zenith". Pendant les dix derniers mois de 1929, les pilotes de la 1ère escadrille ont effectué 1.045 heures de vol.

Un avion de la section d'entrainement accidenté :

Le 31 août 1929, un avion de la section d'entrainement du 3ème régiment d’aviation de chasse, sur panne moteur, a été contraint d'effectuer un atterrissage en campagne. L'avion a été détruit. Ses deux occupants étaient le Sgt Flavien Poisson (moniteur) et le Sgt Maurice Terrel des Chênes (en perfectionnement). Ils ont été blessés mais sans risque pour leur vie. Le Sgt Poisson était titulaire du brevet de pilote militaire n° 19.826 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 7 février 1923. Le Sgt Terrel des Chênes était titulaire du brevet de pilote militaire n° 22.154 obtenu à l'école civile d'aviation Fourcaud, le 7 octobre 1928.

La 1ère escadrille remporte la "Military Zénith" :

Le 3 décembre 1929, la coupe "Military Zénith", réservée aux avions de chasse, qui a été disputée cet été a été attribuée à la première escadrille (traditions de la SPA 96) du 3ème RAC de Chateauroux. Elle était composée du Ltt Béguier (cdmt), Ltt Lacaze, Adc Perriot, Sgt Blanc, Sgt Delaty, Sgt de Lasageas. Les six avions, qu'ils pilotaient, étaient de Loire-Gourdou-Lesseurre LGL 32 à moteur Gnôme-Rhône-Jupiter 9 AD de 420 ch. Ils ont couvert un circuit de 1.350 kilomètres avec une montée à 5.500 mètres, à la vitesse moyenne de plus de 197 km/h. Sept escadrilles avaient participé à la Coupe Zénith.

Collision en vol, trois tués :

Le 16 avril 1930, deux avions militaires appartenant au 3ème régiment d'aviation de chasse évoluaient au-dessus de la ville, à une altitude, de 800 mètres. Les deux appareils entrèrent en collision. L'un d'eux, qui était piloté par le Slt Jean Barret, fut littéralement coupé en deux. Les débris tombèrent sur la place de l'Hôtel-de-Ville, où ils endommagerent la toiture d'un magasin. Un cocher, qui stationnait non loin de là avec sa voiture, fut légèrement blessé à la tète. Le pilote avait été projeté, au moment du choc, hors de son cockpit, n'avait pas eu le temps d'ouvrir son parachute et avait été tué en s'écrasant dans la cour de la gare de marchandises. Son corps avait traversé le dessus d'un wagon. Le second appareil, qui était piloté par le Cal Jean Hénaff, s'écrasa sur la toiture d'un immeuble de la place Voltaire, occupé par la famille Talichet. Sous le choc, la partie supérieure du bâtiment fut démolie. Une explosion se produisit alors et les réservoirs d'essence ayant été crevés, le feu ne tarda pas à prendre dans tout le bâtiment. La maison incendiée a été complètement détruite. Les occupants, M. Talichet, sa fillette et la bonne, réussirent à se sauver. Mais une femme de ménage, Mlle Alice Gouté, qui travaillait à l'étage supérieur, se trouva prise sous les débris et périt carbonisée. Le corps du Cal Henaff fut retrouvé dans la cour de l'immeuble, la tête sectionnée. Le Ltt Barret a été inhumé à Lille (Nord), le Cal Hénaff à Plouescat et Mlle Gouté dans le cimetière Saint-Denis de Châteauroux.

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, à titre posthume, du Slt Jean Marcel Paul Barret, pilote du 3ème régiment d'aviation de chasse, en date du 14 août 1930 : "Officier d'une grande valeur professionnelle, alliant à des qualités de travail, de ténacité et de dévouement, le plus bel esprit de confiance, de foi et de sacrifice. Pilote allant, animé d'un beau courage et d'un mépris profond du danger. A trouve une mort glorieuse, le 16 avril 1930, au cours d'un exercice aérien." A été cité a l'ordre du 9ème corps d'armée, par application des dispositions de l'article 277 de l'instruction sur le service courant.

* Médaille Militaire, à titre posthume, du Cal Jean Hénaff, pilote du 3ème régiment d'aviation de chasse, en date du 14 août 1920 : "Jeune pilote aimant le vol, avait gagné l'estime de ses chefs et de ses camarades. Est mort en service aérien commandé, le 16 avril 1930, à la suite d'une collision en vol avec un autre avion." A été cité a l'ordre du 9ème corps d'armée, par application des dispositions de l'article 277 de l'instruction sur le service courant.

Journées nationales de l'aviation :

Les 8 et 9 juin 1930, dans le cadre des journées nationales de l'aviation, pour le prix de la ville de Vincennes, lors de l'épreuve de destructions de ballonnets, les unités suivantes ont remporté les prix suivants :

- 1er prix à l'escadrille 401 de la Marine avec 53 secondes,
- 2ème prix au 35ème RAM de Lyon-Bron avec 1,15 mn,
- 3ème prix au 3ème RAC de Châteauroux avec 1,29 mn,
- 4ème prix au 34ème RAM du Bourget-Dugny avec 2,25 mn.
NB : le 2ème RAC de Strasbourg a abandonné et n'a pas été classé.

 

Les insignes des différentes unités
du 3ème régiment d'aviation de chasse
de Châteauroux-La Martinerie

Valable pour la période allant du 1er juillet 1930 au 1er septembre 1933. Dix escadrilles, numérotées de 1 à 10, réparties en 3 groupes de chasse.

1er groupe de chasse
1ère escadrille ---> traditions de la SPA 96
2ème escadrille ---> traditions de la SPA 97
3ème escadrille ---> traditions de la SPA 102

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2ème groupe de chasse
4ème escadrille ---> traditions de la SPA 69
5ème escadrille ---> traditions de la SPA 88
6ème escadrille ---> traditions de la SPA 49

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3ème groupe de chasse
8ème escadrille ---> traditions de la SPA 37
9ème escadrille ---> traditions de la SPA 81
10ème escadrille ---> traditions de la SPA 93

Les insignes métalliques des escadrilles du 3ème régiment de chasse de la période allant du 1er juillet 1930 au 1er septembre 1933 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - A cette époque, les insignes métalliques sont rares et sont fabriqués directement à l'unité par les mécaniciens ou en série plus ou moins importante par un bijoutier - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Les insignes métalliques des escadrilles 5 et 6 ne sont pas connus pour cette époque - Planche Albin Denis.

Atterrissage en campagne près de Crissey :

Le 25 juillet 1930, un Loire-Gourdou-Leseurre LGL 32, piloté par le Sgt (Boubé)* du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux, participait au tour de France aérien. Il arrivait Saint-Raphaël à destination du terrain d'aviation militaire de Dijon-Longvic. Arrivé au-dessus du champ de courses de Crissey, son avion a été pris dans une forte averse qui rendant la visibilité alléatoire. Au même moment, il aperçut ce vaste terrain qui lui parut idéal pour une atterrissage en campagne. Malheureusement, dès que les roues du train d'atterrissage prirent contact avec le sol, elles s'enfoncèrent dans la boue déposée là par une crue récente de la Saône. L'avion capota et finit sa course sur le dos. L'appareil a été gravement endommagé lors de sa culbute mais pour une fois, le pilote n'a pas été blessé. Ce pilote était accompagné du Ltt Pierre Thibaudet, qui était aux commandes d'un autre LGL 32.

* Attention, il n'y a pas de pilote à ce nom. Peut-être le Sgt Henry Boubo, brevet de pilote militaire n° 21.519 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 29 juillet 1927.

Tué en volant au-dessus de la ferme familiale :

Le 30 juillet 1930, une escadrille de chasse, composée de quatre appareils appartenant au 3ème régiment d’aviation de chasse, avait décollé de Chàteauroux à destination de Pau et devait faire escale sur le terrain d'aviation de Rochefort. Arrivé au-dessus de Tonnay-Charente, le Sgt Henri Foucart ou Foucard, dont la famille habite cette localité, se détacha du groupe et vint évoluer au-dessus de la ferme de la Ferrière, occupée par ses parents. Malheureusement, volant très bas en s'approchant du pont de Tonnay-Charente, son appareil toucha un poteau télégraphique, ce qui provoqua l'écrasement de l'avion non loin de l'ouvrage. Le pilote a été retiré des débris avec de multiples fractures. Son état était désespéré et il décéda des suites de ses blessures à l'hôpital de Rochefort où il avait été transporté.

Mort du Clc Jean Sécher :

Le 6 août 1930, le Clc Jean Sécher, jeune pilote de 20 ans, affecté au 3ème régiment d’aviation de chasse, décollait pour un vol d'entrainement, à partir du terrain d'aviation de la Martinerie. Alors qu'il était à peine à 50 mètres d'altitude, une panne moteur s'est produite. Il n'a pas eu le temps de réagir et son avion s'est immédiatement écrasé. L'aviateur, qui était originaire d'Ancenis, a été tué sur le coup. Le 7 janvier 1931, la médaille militaire a été décernée, à titre posthume, au Clc Jean Sécher.

* Médaille Militaire, à titre porthume, du Clc Jean Sécher, pilote du 3ème régiment d'aviation de chasse, en date du 7 janvier 1931 : "Jeune pilote de chasse, calme, adroit, précis, promettant de devenir un sujet d'élite dans sa spécialité. Avait déjà fait preuve à deux reprises, dans des circonstances difficiles, de remarquables qualités de sa sang-froid et d'habileté. Militaire parfait, conscencieux et dévoué. A trouvé la mort en service aérien commandé, le 6 août 1930." A été cité, à titre posthume, à l'ordre de la 9ème région, par application des dispositions de l'article 277 de l'instruction sur le service courant.

Un prix de 200 Frs :

Le 19 septembre 1930, la commission sportive de l'Aéro-Club de France a attribué un prix d'une valeur de 200 francs aux Ltt Blanchet, Slt d'Artemare, Adj Legrand. Sgt Boileau, Sgt Henri Hombert. Sgt Lutenbacher de la 5ème escadrille (traditions de la SPA 88) du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux, classé 3ème dans la coupe Zénith des avions de chasse.

Avion tombé dans une forêt :

Le 24 septembre 1930, un Nieuport-Delage NiD 29 C 1, piloté par le Sgt Pisot, pilote du 3ème régiment d’aviation de chasse, reliant Toulouse à Istres, a tenté d'atterrir, en raison d’un épais brouillard et par suite du manque de visibilité, près de Mazamet (Tarn).

Le pilote, très gêné par le brouillard, alors qu'il survolait le camp du Causse, volait très bas au point de raser les maisons du hameau du Rigautou. Après avoir touché des fils électriques, l'aviateur fit une manoeuvre pour se dégager, ce qui n'enpêcha pas qu'il les coupe tous. C'est après ce choc que l'appareil s'écrasa dans une châtaigneraie de la métairie de Rigaud. Les arbres, très jeunes et flexibles, ont cédé sous le poids de l'appareil, ce qui évita une catastrophe. L'a:viateur, fort heureusement, est sorti indemne de son aventure. L'avion a été détruit et complètement hors d'usage.

Le 3ème régiment d'aviation de chasse
de Châteauroux-La Martinerie
du 1er juillet 1930 au 1er septembre 1933

 

Encore un accident évitable :

Le 26 mars 1931, un grave accident d'aviation s'est produit à Saran, près d'Orléans. Un Nieuport-Delage NiD 62, piloté par le Sgt Louis Landes, de la XXème escadrille du 3ème régiment d'aviation de chasse, à Châteauroux, s'est écrasé au sol. L'accident s'est produit à cent mètres de la maison habitée par la famille du pilote au 311, rue des Murlins, à Sarans. Le chasseur a été détruit. Le pilote, qui était sans connaissance, fut dégagé par un de ses frères, témoin de l'accident. Il avait été complètement scalpé et était victime d'une grave fracture du crâne. Il a été évacué dans un état jugé comme désespéré. L'ordre de route, retrouvé dans la carlingue, indiquait que le pilote devait effectuer le trajet Chartres-Etampes. Le Sgt Landes était issu d'une famille de sept enfants. Agé de 21 ans, il s'était engagé dans l'aéronautique militaire, il y a deux ans.

Mort du Col de Malherbe :

Le 12 mai 1931, le Col de Malherbe, l’une des grandes figures de l'aviation militaire, chef du service des contre-réceptions des avions militaires, breveté en 1911, a trouvé la mort, à Villacoublay, ainsi que l'Adc Duclos. Le Col de Malherbe et l’Adc Duclos, pilotant chacun un avion de chasse de marque différente, profitant du beau temps, effectuaient, chacun, une contre-réception. Les deux monoplans volaient, à 500 mètres à l’Est de l’aérodrome, à une altitude d’environ 150 mètres. Soudain, on vit l’appareil de l’Adc Duclos heurter violemment Je fuselage de l’avion du Col de Malherbe. Les deux appareils, très endommagés, se mirent en vrille et s’écrasèrent. Le Col de Malherbe et l’Adc Duclos furent tués sur le coup. Le corps du colonel fut enfoui sous les débris de l’avion, alors que l’Adc fut projeté hors de son poste de pilotage. Les deux cadavres ont été transportés à l’hôpital Dominique-Larrey, à Versailles.
Le Col de Malherbe est entré à Saint-Cyr en 1902 ; il est sorti sous-lieutenant de cavalerie. Entré dans l’aviation en 1911, il a eu le brevet de pilote militaire n° 2, le 7 février 1911 (le n° 1 était de Rose, qui a été tué pendant la guerre). Il était alors le plus ancien breveté militaire de l’aviation. Avant la guerre, il était affecté au centre de Pau. A la déclaration de la guerre, il est parti comme pilote commandant une escadrille de Blériot de cavalerie, la BLC 4, jusqu’en décembre 1914. 1l a pris ensuite le commandement de l’escadrille MS 26. Puis il a commandé la division Nieuport d’entraînement et a été désigné pour diriger la mission militaire d’aviation française en Roumanie, où il est resté jusqu’en 1917. Appelé à l’état-major particulier du ministre de la Guerre, M. Painlevé, il est resté boulevard Saint-Germain de mars à novembre 1917, pour devenir le chef-adjoint de l’inspection générale des écoles. Après la guerre, le Col de Malherbe a été attaché à l’inspection technique de l’aéronautique et à la commission de contrôle aéronautique en Prusse. Après avoir été à cette commission de contrôle, il est revenu en France et a été nommé commandant en second du 3ème régiment d’aviation de chasse à Chàteauroux, où il est resté jusqu’en 1929. Nommé président de la commission de contre-réception des avions, le Col de Malherbe avait cinquante-deux ans et était officier de la Légion d’honneur; il ne cessait de piloter lui-même et, seul à bord tous les types d’avions militaires, en donnant l’exemple. L’Adc Duclos était un des brillants pilotes.

Au cours d'un passage bas, il tue deux automobilistes :

Le 29 juin 1931, le Sgt Martin Hervé, pilote du 3ème régiment d’aviation de chasse, volant en basse altitude, voulut raser une automobile conduite par M. André Gerbaud, cultivateur à Paudy, qui avait sa mère à ses côtés. La voiture se dirigeait sur la route reliant Vatan à Châteauroux. A l’arrière du véhicule, M et Mme Jules Vincent avaient pris place. Le train d’atterrissage accrocha la capote de l’auto. M. Germont eut la tête broyée et sa mère fut décapitée. A l'arrière de la voiture, M. Jules Vincent, âgé de 48 ans, a été également blessé probablement lors de l'immobilisation du véhicule, privé de conducteur, quand elle versa dans le fossé. Le Sgt Martin a été placé aux arrêts de rigueur et immédiatement emprisonné. Il venait de faire trente jours d'arrêt de rigueur pour des imprudences de même nature. Le 31 juillet 1931, ce pilote a été jugé par le tribunal correctionnel de Châteauroux et condamné à 18 mois de prison. Des dommages-intérêts ont été payés par l'état et par l'aviateur.

Collision en vol lors d'un exercice de tir :

Le 24 juillet 1931, deux avions de chasse, pilotés par le Sgt Paul Pineau et le Cal Thomas Tanguy, pilotes du 3ème régiment d'aviation de chasse, réalisaient des tirs d'exercice. Lors d'une passe, les deux avions sont entrés en collision. Au moment de l'impact, le Sgt Pineau fut tué sur le coup, la tête broyée. L'autre pilote, qui avait abordé son camarade, réussit à poser son avion bien qu'il eut la cuisse traversée par le manche à balai. Il a été évacué sur l'hôpital de Châteauroux dans un état grave. Le Cal Tanguy a obtenu le brevet de pilote militaire n° 23.054 à l'école d'aviation civile d'Angers, le 27 août 1930. Il a été inhumé à Coulitz (Finistère). Le Sgt Pineau a obtenu le brevet de pilote militaire n° 21.055 à l'école Richard, le 6 août 1926. Il a été inhumé Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).

LcL François d'Astier de la Vigerie, commandant du 3ème RAC :

Le 15 septembre 1931, le LcL François d'Astier de la Vigerie prend le commandement du 3ème régiment d'aviation de chasse. Il restera à ce poste jusqu'à la dissolution du régiment, lors de la création de l'armée de l'Air.

Blessé au cours d'un atterrissage en campagne :

Le 22 septembre 1931, le Ltt Pierre Fleurquin, 26 ans, pilote du 3ème régiment d’aviation de chasse à Châteauroux, se rendait à Strasbourg, en mission spéciale. En cours de route, il a été contraint d'atterrir, suite à une panne moteur, au Sud de Saint-Amand, près de Valenciennes. L’avion venait de toucher le sol lorsque le train d’atterrissage a accroché des fils de fer qui entouraient un pâturage. L'appareil a terminé sa course dans le lit de la rivière La Grande Traitoire. L’aviateur a été légèrement blessé aux deux arcades souscilières et conduit à l’hôpital de Saint-Amand.

Accroche la ligne électrique :

Le 22 janvier 1932, un avion de chasse, monté par le Sgt Guy Japiot, du 3ème régiment d’aviation de chasse de Châteauroux, effectuait une patrouille de reconnaissance. Le moteur fonctionnant mal, le pilote choisit atterrir rapidement dans un champ, près de Valion-en-Sully. Lors de son approche, n'ayant plus la vitesse nécessaire pour l'éviter, l'appareil accrocha les fils d’une ligne électrique et finit sur le dos. Le pilote a été gravement blessé et l'avion détruit.

Les obsèques d'André Boillot :

Le champion automobile André Boillot, ancien pilote de chasse des escadrilles N 49 et SPA 77, s'est tué au cours d'un accident d'auto lors des essais de la course de côte d'Ars, près de la Châtre, le 5 juin 1932. La Châtre étant un village à 30 km au Sud-Est de Châteauroux, le Cdt Georges Pelletier d’Oisy, son camarade d’escadrille pendant la guerre, a demandé et obtenu que des officiers du 3ème régiment d’aviation de chasse montent une garde d'honneur autour de son cercueil durant la nuit. Le lendemain, son corps a été transporté sur Paris, par fourgon automobile, où ses obséques furent célébrées.

Organisation des forces aériennes :

Le 31 juillet 1932, le ministre de l'Air a décidé que les forces aéronautiques seront regroupées dans des formations plus souples et mieux adaptées aux besoins de l'instruction des bases aériennes sont créées et les régiments disparaissent, pour faire place à des escadres. Dès maintenant, la base aérienne du Bourget-Dugny a été organisée suivant les nouveaux principes et comprend la première escadre de chasse, la 34ème escadre d'observation et la 54ème' escadre de reconnaissance observation.

L'organisation des autres bases et des autres escadres se fera par étapes successives, à partir d'octobre 1932. La composition des futures bases et des garnisons sera la suivante :

  • Base aérienne de Lyon-Bron : 2ème escadre de chasse, 35ème escadre d'observation, 55ème escadre de reconnaissance observation.
  • Base aérienne de Dijon-Longvic : 7ème escadre de chasse, 32ème escadre d'observation, 52ème escadre 'de reconnaissance.
  • Base aérienne de Thionville-Basse-Yutz : 38ème escadre de reconnaissance observation, avec un groupe d'observation détaché à Bouy (Marne).
  • Base aérienne de Strasbourg-Neuhof : 5ème et 6ème escadres de chasse.
  • Base aérienne de Tours- : 8ème escadre de chasse et reconnaissapce, 31ème escadre d'observation.
  • Base aérienne de Châteauroux-La-Martinerie : 3ème escadre de chasse.
  • Base aérienne de Nancy-Essey : 33ème escadre d'observation, 21ème escadre de bombardement de nuit.

L'organisation des autres unités de bombardement n'est pas modifiée pour l'instant, sauf en ce qui concerne leur dénomination, à savoir la 11ème escadre de bombardement de jour à Metz-Frescaty, la 12ème escadre de bombardement de jour à Reims-Courcy, la 22ème escadre de bombardement de nuit à Chartres-Champfol. Le 36ème groupe d'observation à Pau, prendra la dénomination de 36ème escadre. Ultérieurement, lorsque les nouvelles garnisons de bombardement seront occupées, dans des villes plus à l'intérieur du pays, qui restent à désigner, les bases aériennes de Strasbourg et de Thionville seront supprimées et il sera créé une base à Metz.

Mort du Sgt Albert Tissier

Le 13 juin 1933, un avion piloté par le Sgt Albert Tissier, 23 ans, originaire de Luant (Indre) et affecté depuis quelques mois au 3ème RAC, évoluait à moyenne altitude depuis un moment et survolait les environs de Fourches. Soudain, les témoins virent l’appareil baisser du nez assez brusquement et dans la foulée piquer à la verticale avant de s’écraser au sol. les secours se précipitèrent aussitôt mais en vain. Le pilote avait été tué sur le coup et gisait déchiqueté dans les débris de son appareil qui avait été littéralement pulvérisé. Il s'agissait probablement d'une perte de vitesse, consécutive à une vitesse trop basse lors de ses évolutions. Il lui aurait fallu piquer pour reprendre de la vitesse, chose qu'il n'a pu faire, étant trop bas.

* Médaille Militaire, à titre posthume, du Sgt Albert Tissier, pilote du 3ème régiment d'aviation de chasse, en date du 1er août 1933 : "Sous-officier modèle de discipline et de dévouement, pilote très allant, apportant dans l'exécution de son service aérien de la foi, de l'ardeur, du courage, un remarquable esprit du devoir. Après avoir effectué 701 heures de vol, a trouvé la mort, le 13 juin 4933, dans l'accomplissement de son devoir, au cours d'un accident en service commandé." A été cité, à titre posthume, à l'ordre de la 3ème région aérienne, par application des dispositions de l'article 277 de l'instruction sur le service courant. Cette décoration a été annulée, le 18 septembre 1933, car l'intéressé avait déjà reçu cette décoration.

Un avion touche un ballon d'observation :

Le 1er juillet 1933, au cours d’un exercice qui se déroulait au camp de Balma, près de Toulouse, un avion du 3ème régiment d’aviation de chasse de Châteauroux a accroché, avec son train d’atterrissage, un ballon d'observation. Celui-ci fut endommagé mais put être ramené au sol sans incident. Quant à l’avion, il put continuer son vol sans incident.

Inspection du Ministre de l'Air :

Le 20 juillet 1933, après avoir décollé de Villacoublay, M. Pierre Cot, ministre de l’Air, est venu inspecter le 3ème régiment d’aviation de chasse. L’avion du ministre s’est posé au camp de la Martinerie à 11 heures. Il a été reçu par le général Cuzals, commandant de la 3ème région aérienne et le Col d'Astier de la Vigerie, commandant du 3ème RAC. Le ministre, a aussitôt passé en revue le régiment, puis a visité le camp de la Martinerie. L'après-midi, il a assisté à un simulacre de combats aériens.

> La partie suivante concerne l'armée de l'Air - Elle sera transférée dans les pages concernant l'armée de l'Air quand elles seront ouvertes.

Les insignes des différentes unités
du 3ème escadre de chasse
de Châteauroux-La Martinerie

Valable pour la période allant du 1er septembre 1933 au 1er mai 1939. Quatre escadrilles, numérotées de 1 à 4, réparties en 2 groupes de chasse.

Groupe de chasse I/3
1ère escadrille ---> traditions de la SPA 69
2ème escadrille ---> traditions de la SPA 88

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Groupe de chasse II/3
3ème escadrille ---> traditions de la SPA 37
4ème escadrille ---> traditions de la SPA 81

Les insignes métalliques des escadrilles de la 3ème escadre de chasse de la période allant du 1er septembre 1933 au 1er mai 1939 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Planche Albin Denis.

Le 3ème escadre de chasse
de Châteauroux-La Martinerie
du 1er septembre 1933 au 1er mai 1939

 

Col Raymond Bonneau, commandant la base aérienne :

Le Lieutenant-colonel Raymond Bonneau a été nommé commandant de la base aérienne de Châteauroux, le 20 novembre 1933. Il a été nommé lieutenant-colonel, le 25 décembre 1933 puis nommé commandant de la 3ème demi-brigade aérienne et de la 3ème escadre aérienne, le 1er janvier 1934.

Passage d'une escadrille italienne :

Le 13 juin 1934, arrivant de Tours, onze avions appartenant à l'escadrille italienne d'Udine, commandée par le Col de Barberino, ont atterri à 10 heures, au camp de la Martinerie. Les aviateurs italiens ont été reçus, à leur descente d’appareil, par le Col d’Astier de la Vigerie, commandant la 3ème brigade aérienne et le Col Bonneau, commandant le 3ème escadre de chasse. A 11h15, sept des appareils reprenaient leur vol pour Lyon-Bron. Les quatre autres appareils restaient à Chàteauroux, le temps d'être dépannés, trois ayant brisé leur béquille et le quatrième, une roue à l’atterrissage. Un avion partit immédiatement pour Bron pour chercher les pièces de rechange nécessaires et à 16 h. 15, les quatre appareils reprenaient leur vol pour Lyon.

Atterrissage très dur :

Le 2 septembre 1934, au cours de manœuvres aériennes, un avion de chasse, piloté par le Slt Michel Verlet de la 3ème escadre de chasse de Châteauroux, s'apprêtait à atterrir à Sommesous. Pendant la phase d'approche, il a été géné par une autre avion qui s'apprétait à décoller. Verlet donna un grand coup de manche, provoquant la chute rapide de son avion qui vint percuter le sol brutalement. Grièvement blessé, le pilote a été transporté à l'hôpital militaire de Châlons-sur-Marne.

Sources :

Liste des brevets militaires - LO - JORF - Journal "Les Ailes" - Revue "L'Aérophile" - Revue "L'Air" - Revue "L'Aéronautique" - Revue "L'Auto" - Journal "Le Messin" - Journal "La France Libre" - Journal "Le Réveil du Nord" - Journal "Le Journal du Cher" - Journal "L'Avenir" - Journal "L'Excelsior" - Journal "La France Militaire" - Journal "L'Action française" - Journal "La Dépêche du Berry".

 

 

 

 

 

 

Photos du terrain d'aviation
et de ses installations

L'école militaire d'aviation de Châteauroux-la-Martinerie en 1917 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Georges Jumel transmise par Hervé Bussière que je remercie pour son aide. Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Vue oblique du terrain de Châteauroux - la Martinerie en 19817 - De gauche à droite, le cercle dessiné sur le terrain d'atterrissage donnant les principales directions pour aider les élèves à se repérer en vol, les deux hangars avions (formes rectangulaires), 12 hangars Bessonneau (2 blocs de 6 ), pour les ateliers de réparation, au fond 18 hangars Bessonneau (2 blocs de 8), pour les avions de l'école. La série de petites baraques, située sur le haut du coté droit, abrite les logements du personnel et des cadres de l'école - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

L'école militaire d'aviation de Châteauroux - la Martinerie en 1917 - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

De gauche à droite : la zone vie, un des deux grands hangars avion et derrière la double rangée de hangars Bessonneau ( 2 x 6) et de hangars métalliques abritant la zone de maintenance et de réparations lourdes en 1917 - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

Gros plan du rond d'orientation de l'école militaire d'aviation de Châteauroux-La-Martinerie en 1917 - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

Extention de la zone vie de l'école de Châteauroux en 1918 - De nombreuses baraques sont en cours de construction - Photo Paul Cottave-Claudet transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

En attendant de disposer de baraques pour les abriter, les hommes sont encore logés, provisoirement, sous la tente - Photo Paul Cottave-Claudet de 1918 transmise par son petit-fils Jean-Paul Milliand que je remercie pour son aide.

Entrée du camp d'aviation de la Martinerie au début des années 20 - Le 3ème régiment d'aviation de chasse a hérité des installations occupées par l'école militaire d'aviation de Châteauroux érigées au cours de la Grande Guerre - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

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L'avenue Guynemer qui traversait la zone vie sur le camp d'aviation de la Martinerie dans les années 20 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Foyer du soldat du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-le-Martinerie - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Hangars des escadrilles alors équipées d'avions SPAD XIII dans le début des années 20 sur le camp d'aviation de la Martinerie - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

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Alignement des ateliers et hangars de montage avion sur le camp d'aviation de la Martinerie dans le milieu des années 20 - L'avion au centre est un Nieuport-Delage NiD 29 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Vue générale de ateliers du camp d'aviation de la Martinerie dans l'immédiat après guerre - Les marquages visibles datent de la période de la Grande Guerre - On peut lire menuiserie, entoilage, montage Farman, montage Voisin - Après la première guerre mondiale, il n'y avait plus d'avions Farman et Voisin sur ce terrain d'aviation - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Vue partielle des différents ateliers occupés par le 3ème régiment d'aviation de chasse - Cette carte postale est à associer avec celle immédiatement supérieure - Ces hangars portent encore les désignations de la Grande Guerre, quand le terrain d'aviation était occupé par l'école militaire d'aviation - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Vue générale du camp d'aviation de la Martinerie dans l'immédiat après guerre - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Vue générale des baraquements et hangars Bessonneau du camp d'aviation de la Martinerie dans l'immédiat après guerre - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Présentation de l'ensemble des avions du 3ème régiment d'aviation de chasse sur le terrain d'aviation de la Martinerie - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Ateliers et hangars de réparation autos du camp d'aviation de la Martinerie dans les années 30 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Magasin du parc n° 3 du camp d'aviation de la Martinerie dans les années 20 - C'est dans ce batiment qu'étaient stockées les pièces détachées nécessaires à l'entretien et à la réparation des SPAD XIII, puis des NiD 29 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Baraquements abritant la météo et la radio du camp d'aviation de la Martinerie dans les années 20 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Alignements des hangars du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinerie probablement en 1937 - Remarquez sur le côté droit, des bâtiments d'habitation en construction, ce qui correspond à l'extention de la base aérienne - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Si vous possèdez des photos des installations du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinerie, veuillez prendre contact avec l'auteur du site.

Photos du terrain d'aviation
et de ses installations

Une des entrées du camp d'aviation de Châteauroux-la-Martinerie - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Porte d'accès principale du camp d'aviation de La Martinerie, siège du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

L'infirmerie du camp d'aviation de la Martinerie en service dans les années 1920 à 1930 - Elle sera remplacée par un batiment moderne à partir de mars 1937 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Le garage du camp d'aviation de la Martinerie en service dans les années 1920 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Le garage du camp d'aviation de la Martinerie en service dans les années 1920 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

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La section de dépannage de piste du camp d'aviation de la Martinerie en service dans les années 1920 - Le véhicule est une autochenille Citroën-Degresse P7T (à confirmer) mis en service à partir de 1925 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Les hangars de la piste du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux - Les hangars de la piste servent à abriter les avions de passage n'appartennant pas au régiment - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Les hangars du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux au début des années 1930 - L'avion à droite est un Nieuport-Delage NiD 62 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Pavillon "Malherbe" du camp de la Martinerie construit à partir de mars 1937 - C'est le génie militaire qui fut chargé d'ériger des batîments neufs sur la zone vie - Tous les bâtiments construits à cette époque ont été baptisés au nom d'un aviateur célèbre - Le Col de Malherbe a été tué au cours d'un accident d'avion, alors qu'il était président de la commission de contre-réception des avions, le 12 mai 1931 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Pavillon "Matton" du camp de la Martinerie construit à partir de mars 1937 - C'est le génie militaire qui fut chargé d'ériger des batîments neufs sur la zone vie - Tous les bâtiments construits à cette époque ont été baptisés au nom d'un aviateur célèbre - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Pavillon "Guynemer" du camp de la Martinerie construit à partir de mars 1937 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Pavillon "Guynemer" du camp de la Martinerie construit à partir de mars 1937 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Autre photo du pavillon "Guynemer" du camp de la Martinerie construit à partir de mars 1937 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Pavillon "Maunoury" du camp de la Martinerie construit à partir de mars 1937 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Pavillon "Barny de Romanet" du camp de la Martinerie construit à partir de mars 1937 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

La nouvelle infirmerie du camp de la Martinerie construite à partir de mars 1937 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Photo verticale allemande, datée du 13 juillet 1940, montrant l'étendue des dégâts sur la base aérienne 103 de Châteauroux-La-Martinerie - Les 11 mai et 5 juin 1940, le terrain a été bombardé par l'ennemi - Après la défaite de juin 1940, le terrain devient un des sites de stockage des avions de l'armée de l'Air entre 1941 et octobre 1942 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Le 5 février 1944, la base aérienne de Châteauroux - La-Martinerie a été une première fois bombardée par les avions de la 8ème air force américaine - Les dégâts sont très importants pour deux des trois zones techniques - Le 16 mars 1944, le second raid viendra traiter les zones non touchées lors du premier raid - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo National Archives de Washington DC.

Photo verticale du terrain de Châteauroux - La Martinerie, en date du 1er mai 1950 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo extraite du site de l'IGN "Remonter le temps".

Photo verticale du terrain de Châteauroux - La Martinerie, en date du 4 avril 1959 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo extraite du site de l'IGN "Remonter le temps".

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Photo verticale du terrain de Châteauroux - La Martinerie en 1971 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo extraite du site de l'IGN "Remonter le temps".

 

Les Hommes

Col Robert Henri Léon Massenet Royer de Marancour - Né le 14 janvier 1880 à Chaumont (Haute-Vienne) - Fils de Frédéric Auguste Edmond Massenet Royer de Marancour et de Marie Virginie Henriette Duhamel - Domiciliés au 19, rue Guillaume à Paris 7ème - Classe 1900 - Recrutement du 2ème bureau de la Seine sous le numéro matricule n° 536 - Engagé volontaire pour trois ans pour le compte de l'école spéciale militaire de St-Cyr, le 26 octobre 1898 - Arrivé à l'école de St-Cyr, le 31 octobre 1898 - Promotion "Marchand" de l'école spéciale militaire de St-Cyr du 31 octobre 1898 au 1er octobre 1900 - Elève de 1ère classe , le 28 mars 1899 - Nommé Brigadier, le 15 août 1899 - Nommé Marécahl des Logis, le 1er décembre 1899 - Blessé par un coup de pied de cheval sur la jambe gauche, le 4 mai 1900 - Nommé Sous-lieutenant et affecté au 9ème régiment de Dragons, le 1er octobre 1900 - Nommé Lieutenant, le 1er octobre 1902 - Suit les cours de l'école supérieure de guerre de 1909 à 1911 - Stage à l'état-major d'un corps d'armée - Affecté à l'état-major particulier de la cavalerie - Passé au centre militaire d'aviation de Pau, le 20 août 1913 - Nommé Capitaine, le 23 décembre 1913 - Brevet de pilote civil n° 1585 décerné par l'Aéroclub de France - Brevet de pilote militaire n° 458 obtenu à l'école d'aviation de Pau, le 27 avril 1914 - Affecté au centre d'aviation militaire de Reims, le 27 mai 1914 - Pilote et commandant l''escadrille BLC 5 du 27 mai 1914 au 25 août 1915 - Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 13 juillet 1915 - Citation n° 239 à l'ordre de la 2ème armée, en date du 21 juin 1916 - Citation n° 234 à l'ordre de la 10ème armée, en date du 17 octobre 1916 - Pilote de l'escadrille N 69 du 1er octobre 1915 au 25 janvier 1917 - 3 victoires homologuées à l'escadrille N 69 - Nommé Chef d'escadrons, à titre temporaire, le 15 mars 1917 - Blessé par un éclat d'obus au pied dans la région de Laval, le 3 mai 1917 - Commandant du Groupe de chasse n° 14 - 5 victoires homologuées comme commandant du GC 14 - Nommé Chef d'escadrons à titre définitif, le 19 avril 1918 - Le 5 mai 1918, a été blessé à la face et aux jambes lors d'un accident d'avion, les commandes de profondeur n'étaient pas goupillées - Grade d'officier de la Légion d'Honneur, en date du 27 mai 1918 - Citation à l'ordre de la 1ère armée, en date du 18 novembre 1918 - Termine la guerre avec 8 victoires homologuées - Affecté à l'état-major du 21ème corps d'armée à la fin 1919 - Commandant du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux du 10 juillet 1920 au 24 septembre 1926 - Nommé Lieutenant-colonel, le 25 décembre 1922 - Nommé Commandant de la 6ème brigade aéronautique à Tous, le 24 septembre 1926 - Mis à la disposition de l'inspection technique de l'aéronautique, le 2 août 1927 - Commandant des essais en vol de Villacoublay - Nommé Général de Brigade, le 20 mars 1930 - Commandant la 12ème brigade de bombardement de Reims, le 8 octobre 1930 - Inspecteur de la Chasse de l'armée de l'Air - Commandant de la 3ème région aérienne à Tours au 19 avril 1934 au 12 janvier 1937 - Citation décernée par le Ministre de l'Air, le 18 janvier 1937 - Général de Corps d'armée aérienne, le 3 septembre 1935 - Placé en congé du personnel navigant, le 14 janvier 1937 - Rappelé en service, le 2 septembre 1939 - Nommé Général d'armée aérienne, le 2 septembre 1939 - Commandant de la 3ème région aérienne du 2 septembre 1939 au 30 juillet 1940 - Congé définitif du personnel navigant, le 30 juillet 1940 - Placé dans la réserve, le 14 janvier 1942 - Grand-Croix de la Légion d'Honneur - Décédé à Paris (75), le 6 août 1969 - Le général Robert Léon Henri Massenet-Royer de Marancour repose au cimetière du Père-Lachaise dans le 20ème arrondissement de Paris - Photo collections du SHD du château de Vincennes.

* Croix de Guerre et citation à l'ordre de l'armée du Cne Robert Henri Massenet Royer de Marancour, pilote de l'escadrille BLC 5 : "A toujours rempli les missions qui lui étaient confiées avec courage et dicernement. Très intelligent, est un très bon pilote, doublé d'un excellent observateur. Grâce à ces deux qualités, il a, le 26 septembre 1914, dans des circonstances difficiles, donné des renseignements sur la présence des forces considérables à l'aile des armées ennemies et a contribué à éclaircir une situation délicate. A fait de nombreuses reconnaissances au-dessus de l'énnemi."

* Citation n° 239 à l'ordre de la 2ème armée, en date du 21 juin 1916 : "Chef d'escadrille admirable par l’entrain qu’il communique à tous ses pilotes qu il a menés quotidiennement à l’attaque des avions ennemis sur leurs lignes avec la plus grande bravoure. A livré lui-même de nombreux combats, notamment le 3 mai 1916. où il n’a dû son salut qu’à la protection d'un disque de cartonnage haché par une balle qui est venue s’arrêter dans ses vêtements. Le 10 mai a forcé un Fokkers à atterrir dans ses lignes."

* Citation à l'ordre de l'armée, en date du 17 octobre 1916 : "Le 23 septembre 1916, au cours d'un combat avec une patrouille ennemie de cinq appareils, a abattu successivement deux avions dont l’un est tombé en flammes dans nos lignes. Pendant la bataille de la Somme, a rendu les plus grands services par ses observations en monoplace et reconnaissantce-surveillance du champ de bataille, observations de combat à très faible altitude. A apporté dans toutes ces missions les plus belles qualités d'officier d’état-major jointes à celles d'un exécutant remarquable et d’un chef."

* Citation à l'ordre du corps d'armée du groupe de combat n° 14, en date du 8 mai 1918 : "Le groupe de combat, entraîné par son chef, le chef d’escadrons de Marancour, à peine remis d’une chute assez grave en avion, a été pendant la bataille du 23 mars au 3 avril une unité combattante de tout premier ordre et un auxiliaire précieux pour le commandement. A soutenu 61 combats, abattu 6 avions, mitraillé 54 rassemblements ennuis et fait uniquement avec des pilotes de chasse sur monoplaces de nombreuses reconnaissances à basse altitude, assurant une liaison parfaite entre la ligne de bataille et le commandement. "

* Grade d'officier de la Légion d'Honneur et citation n° 7537 à l'ordre de l'armée, en date du 27 mai 1918 : "Commandant un groupe de combat depuis avril 1917, grâce à son allant personnel et à sou activité intelligente, a fait de son groupe une unité combattante de tout premier ordre, s’impose à son personnel par sa fougue et son entrain au combat. A abattu 7 avions ennemis; cinq citations."

* Citation à l'ordre de la 1ère armée, en date du 18 novembre 1918 : "Commandant de groupe de haute valeur morale, mène chaque jour son unité au combat avec une incomparable ardeur. Le 1er novembre 1918, a abattu son huitième avion ennemi."

Les Hommes

Lcl Raymond Emmanuel Marie Emile Bonneau - Né le 24 septembre 1888 à Verines (Charentes) - Fils de Nestor Jean Bonneau et de Marie Adèle Roblin - Incorporé au 8ème régiment de Cuirassiers, le 1er octobre 1909 - Afffecté au 8ème régiment de Cuirassiers comme Brigadier (caporal), le 15 mars 1910 - Nommé Maréchal des Logis, le 11 octobre 1910 - Nommé MDL fourrier, le 17 avril 1911 - Admis à l'école d'application de la Cavalerie comme aspirant du 1er octobre 1912 au 16 août 1913 - Nommé Sous-Lieutenant, le 1er octobre 1913 - Affecté au 4ème régiment de Dragons, le 1er octobre 1913 - Dans cette unité à la déclaration de Guerre - Blessé d'un coup de lance lors d'une reconnaissance aux ecluses de Mittersheim, le 19 août 1914 - Détaché à l'aéronautique militaire comme observateur, le 8 novembre 1914 - Elève pilote à l'école d'aviation militaire de Chartres du 2 février au 15 avril 1915 - Brevet de pilote militaire n° 716 obtenu à l'école d'aviation militaire de Chartres, le 15 mars 1915 - Pilote de l'escadrille MF 45 du 15 avril au 20 juillet 1915 - Nommé Lieutenant, le 2 juillet 1915 - Pilote de l'escadrille N 48 du 20 juillet 1915 au 13 mars 1916 - Pilote de l'escadrille N 65 du 19 mars au 20 juillet 1916 - Fait prisonnier à Moussy-aux-Bois (Somme), le 20 juillet 1916 - Interné à Butow (Poméranie - Allemagne), le 5 avril 1918 - Rapatrié d'Allemagne, le 1er janvier 1919 - Détaché à l'escadrille 553 de Meknés (Maroc) du 6 mars au 2 mai 1919 - Commandant l'escadrille 556 de Rabat du 2 mai 1919 au 28 mai 1920 - Fracture du tibia gauche au cours d'un accident d'avion, le 17 juillet 1919 - Hospitalisé du 17 juillet 1919 au 28 mai 1920 - Affecté au 7ème régiment d'observation, le 1er juin 1920 - Affecté au 35ème régiment d'observation, le 1er août 1920 - Passe de la cavalerie à l'infanterie, le 20 mars 1922 - Nommé Capitaine, le 24 mars 1922 - Affecté au 33ème régiment d'aviation de Wackernheim, le 22 septembre 1923 - Marié à Marie Catherine Madeleine Pierre, le 26 octobre 1922 - Commandant d'escadrille, le 15 février 1925 - Nommé Chef de Bataillon, le 25 décembre 1928 - Commandant du 2ème groupe du 33ème régiment d'aviation, le 25 décembre 1928 - Chevalier de la Légion d'Honneur, le 1er janvier 1930 - Affecté au 3ème régiment d'aviation, le 2 juin 1930 - Commandant de la Base Aérienne de Châteauroux, le 20 novembre 1933 - Nommé Lieutenant-Colonel, le 25 décembre 1933 - Commandant de la 3ème demi-brigade aérienne et de la 3ème escadre aérienne, le 1er janvier 1934 - Commandant de l'école des apprentis mécaniciens de l'AA de Rochefort, le 2 septembre 1936 - Nommé Colonel, le 15 mars 1937 - Commandant de l'école de Salon-de-Provence, école de l'Air, le 15 octobre 1937 - Commandant supérieur des écoles d'Istres et de Salon-de-Provence, le 8 octobre 1937 - Commandant de la base et de l'école de l'Air de Bordeaux, le 6 septembre 1939 - Commandeur de la Légion d'Honneur, le 17 mars 1939 - Commandant de l'école de Melnés, le 20 juillet 1940 - Mis en congé du personnel navigant, le 20 septembre 1940 - Arrêté par la Gestapo, le 3 mai 1944 - Incarcéré au fort du Ha à Bordeaux, le 3 mai 1944 - Déporté au camp de concentration de Dachau du 7 juillet 1944 au 11 mai 1945 - Commandant de la base aérienne de Marignane, le 20 septembre 1945 - Nommé Général de Brigade, le 15 février 1946 - Placé en situation de réserve, le 15 février 1947 - Croix de Guerre 1939-1945 - Officier du Ouissam Alaouite - Médaille de la résistance Française, le 24 avril 1946 - Grand Officier de la Légion d'Honneur, le 11 juin 1946 - Photo Joseph Lecou mécanicien de l'escadrille N 48 transmise par son petit-fils Hervé que je remercie pour son aide.

* Citation à l'ordre de l'armée en date du 1er novembre 1914 : "Choisi pour exécuter une reconnaissance particuilèrement difficile par le commandant de l'armée, a réussi à remplir sa mission malgré un peloton ennemi qu'il a bousculé. Légérement blessé."

* Citation à l'ordre du service aéronautique du DAL n° 5 en date du 22 novembre 1915 : "N'a cessé de montrer depuis huit mois les plus grandes qualités d'audace et d'énergie dans l'exécution de missions périlleuses (vols de nuit et reconnaissances à longue portée). Le 9 novembre, surpris par un appareil ennemi de vitesse très supérieure, a engagé le combat et a forcé l'avion ennemi à atterrir. N'a du de pouvoir rentrer dans nos lignes qu'à son sang-froid et à son habilité ayant eu son appareil criblé de balles dans les parties essentielles au point d'être inutilisable."

* Citation à l'ordre de l'armée en date du 28 mars 1916 : "Pilote remarquable plein d'entrain et d'énergie, volontaire pour toutes les expéditions spéciales et lointaines. A exécuté plusieurs bombardements et reconnaissances de nuit, descendant à 30 mètres du sol pour reconnaître des objectifs ennemis et rapporter des renseignements importants. A engagé de nombreux combats avec des avions ennemis sur lesquels il a toujours la supériorité."

* Citation à l'ordre de l'armée accompagnant le grade de Chevalier de la Légion d'Honneur en date du 17 juillet 1916 : "Officier d'une très grande bravoure. Volontaire pour toutes les missions périlleuses, les a toujours accomplies avec succès grâce à son habileté et à son énergie. Au cours des récentes opérations a abattu un avion et un Drachen. déjà quatre fois cité à l'ordre."

* Lettre de félicitations avec citation au BO n° 270 en date du 31 juillet 1925 : "A fait preuve de remarquables qualités d'organisation et de commandement en préparant et exécutant avec les 10 avions de son escadrille, un voyage aérien collectif de 2850 kms couverts en 5 étapes du 11 au 17 mai 1925. A rempli de bout en bout, à la tête de la première patrouille, les fonctions de pilote, chef de l'expédition." Signé Paul Painlevé.

* Lettre de félicitation n° 2412 en date du 27 mai 1936 : "Désigné comme Directeur d'un stage de pilotage et de navigation sans visibilité extérieure, au cours de l'hiver 1935-1936 a par ses brillantes qualités d'instructeur et d'organisateur, tiré un parti remarquable des moyens mis à sa disposition et obtenu les résultats les plus satsifaisants."

Cdt Pierre Marie Robert Bladinières - Né le 25 janvier 1883 au n° 17, quai Louis XVIII à Bordeaux (Gironde) - Fils de Louis Philippe Bladinières (négociant) et d'Anne Marie Augiéras - Domiciliés au 72, rue Nollet à Paris 17ème en 1903 - Classe 1903 - Recrutement du 6ème bureau de la Seine sous le matricule n° 1331 - Engagé volontaire pour quatre ans, au titre du 20ème régiment de Dragons, le 6 février 1901 - Arrivé à l'unité, le 9 février 1901 - Nommé Brigadier, le 18 janvier 1902 - Nommé Brigadier Fourrier, le 24 décembre 1902 - Nommé Maréchal des logis, le 18 septembre 1903 - Nommé Maréchal des logis fourrier, le 23 octobre 1904 - Rengagé successivement pour 2 ans puis 5 fois pour un an - Nommé Aspirant à l'école d'application de cavalerie de Saumur, le 1er octobre 1910 - Nommé Sous-lieutenant et affecté au 2ème escadron du 31ème régiment de Dragons, le 1er octobre 1911 - Nommé Lieutenant, le 1er octobre 1913 - Citation n° 6 à l'ordre de la 2ème division de cavalerie, le 27 août 1914 - Blessé par une fracture parcellaire du tibia droit partie externe 1/3 inférieur et entorse tibio-tarsienne, le 9 septembre 1914 - Transféré sur l'hôpital auxiliaire n° 3 de Marseille (Bouiches-du-Rhône) - Citation n° 17 à l'ordre de la 148ème brigade d'infanterie, en date du 17 juillet 1915 - Passé à l'aéronautique militaire, comme observateur, le 20 juillet 1916 - Formation au centre aéronautique d'Esquennoy et observateur stagiaire de l'escadrille VB 107 du 20 juillet au 25 septembre 1916 - Observateur stagiaire de l'escadrille N 62 du 25 septembre au 1er décembre 1916 - Observateur de l'escadrille R 210 du 1er décembre 1916 au 20 janvier 1917 - Citation n° 219 à l'ordre du 6ème corps d'armée, en date du 9 janvier 1917 - Observateur de l'escadrille N 31 du 20 janvier au 18 mai 1917 - Observateur de l'escadrille F 24 du 18 mai au 8 juin 1917 - Passé élève pilote à l'école militaire d'aviation de Chartres, le 8 juin 1917 - Brevet de pilote militaire n° 7472 obtenu à l'école d'aviation militaire de Chartres, le 13 juillet 1917 - Stage de perfectionnement à l'école d'aviation militaire d'Avord, le 14 juillet 1917 - Stage de Haute Ecole à l'école d'aviation militaire de Pau, le 23 août 1917 - Pilote du GDE, le 14 septembre 1917 - Affecté à l'aéronautique du groupe de chasse 11, le 20 octobre 1917 - Pilote de l'escadrille SPA 31 (GC 11), le 22 octobre 1917 - Commandant de l'escadrille N 75 du 23 décembre 1917 au 19 février 1919 - Nommé Capitaine, à titre temporaire, le 25 février 1918 - Nommé Capitaine, à titre définitif, le 28 juin 1918 - Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 28 septembre 1918 - Citation n° 343 à l'ordre de la 10ème armée, en date du 16 octobre 1918 - Citation collective n° 12.513 à l'ordre de l'armée de l'escadrille SPA 75, en date du 13 décembre 1918 - Croix de Guerre avec deux palmes en bronze et une étoile de vermeil - Nommé Adjoint au commandant de l'aéronautique de l'armée d'Orient - Débarqué à Salonique, le 21 mars 1919 - En Orient du 21 mars au 20 novembre 1919 - Embarqué sur le Souirah, le 20 novembre 1919 - Croix de guerre grecque - Affecté au groupement aéronautique n° 3 à Châteauroux, le 13 novembre 1919 - Commandant du groupement de chasse n° 3, le 19 novembre 1919 - Arrivé en métropole, le 19 décembre 1919 - Commandant du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinerie, le 1er janvier 1920 - Classé en position "Hors cadre aéronautique", le 20 mai 1920 - Affecté au 2ème bureau de l'état-major de l'aéronautique, le 22 janvier 1922 - Désigné pour suivre le cycle dinstruction des chefs de bataillons ou d'escadrons du 31 mars au 28 mai 1924 - Marié avec Mlle Marie Pauline Henriette de Benoist à Waly (Meuse), le 7 août 1924 - Titularisé observateur en avion, en date du 11 décembre 1924 - Nommé Chef de Bataillon et Chef d'état-major de la 1ère division aérienne à Metz, le 25 décembre 1924 - Grade d'officier de la légion d'Honneur, en date du 13 janvier 1929 - Affecté au service général de ravitaillement en matériel d'aviation, le 7 février 1929 - Détaché à la division de l'aéronatique marchande - Nommé Lieutenant-colonel, le 25 décembre 1930 - Affecté au 2ème régiment d'aviation d'observation de Tours, le 9 mai 1933 - Arrivé à l'unité et affecté à la compagnie hors rang (CHR), le 1er juin 1933 - Affecté au 2ème régiment d'aviation d'observation de Tours, le 26 août 1933 - Arrivé à Tours le 13 septembre 1933 - Suite à la dissolution du 2ème RAO et la création de la base aérienne n° 3 - Commandant du 2ème escadre aérienne de Tours, le 1er janvier 1934 - La base aérienne n° 3 devient, par changement de dénomination, la base aérienne n° 131, le 1er janvier 1934 - Chef d'état-major de la 3ème région aérienne - Nommé Colonel, le 25 décembre 1934 - Marié avec Mlle Simone Martie Charlotte Tangre à Nice (Alpes-Maritimes), le 30 décembre 1961 - Décédé à Waly (Meuse), le 28 avril 1969 - Photo Daniel Porret (+) que je remercie pour son aide - Sources : Registre d'état-civil (section 1 - acte n° 123) de la ville de Bordeaux (Gironde) - Etat des services - Registre d'état-civil (n° 123) de la ville de Bordeaux (Gironde) - Fiche matricule du 6ème bureau de la Seine conservée aux archives départementales de Paris - LO - Extrait d'acte de décès - Dernière mise à jour : 4 décembre 2023.

* Citation n° 6 à l'ordre de la 2ème division de cavalerie, le 27 août 1914 : "A executé plusieurs reconnaissances d'officier et y a déployé de grandes qualités de sang-froid et d'intrépidité en particulier les 5 et 6 août autour de Château-Salins où il a pénétré dans les lignes ennemies pour en rapporter de précieux renseignements."

* Citation n° 17 à l'ordre de la 148ème brigade d'infanterie, en date du 17 juillet 1915 : "Détaché à l'état-major de la 148ème brigade pendant une période d'attaque, a rendu de précieux services comme officier de liaison, remplissant avec une conscience et une intelligence tactique appréciées les missions qui l'amenaient à traverser un terrain fortement battu jusqu'à la première ligne, de nuit comme de jour, sans jamais connaitre, ni fatigue, ni le danger."

* Citation n° 219 à l'ordre du 6ème corps d'armée, en date du 9 janvier 1917 : "Officier énergique et très brave qui, pendant une période d'offensive particulièrement active, a assuré la prise de photographies éloignées dans les lignes ennemies, et cela dans les conditions les plus périlleuses et au cours de nombreux et durs combats aériens."

* Citation n° 343 à l'ordre de la 10ème armée du Cne Pierre-Marie-Robert Bladinières, de 1'escadrille SPA 75, groupe de combat 14, en date du 16 octobre 1918 : "Excellent pilote et chef d'escadrille, apportant à l'accomplissement de sa tâche une volonté et une ardeur inlassables. A su obtenir de son unité un rendement supérieur. Le 17 août 1918 a attaqué un drachen ennemi. qu'il a descendu en flammes."

* Citation collective n° 12.513 à l'ordre de l'armée de l'escadrille SPA 75, en date du 13 décembre 1918 : "Unité remarquable par son entrain et son activité inlassable. Entrainé par son chef, le capitaine Bladinières, sans cesse lui-même en tête de ses patrouilles, n'a cessé d'être pour le commandement un auxiliaire précieux, tant dans la chasse des avions ennemis que dans la protection de nos propres appareils de corps d'armée. Dans les dernières attaques, a abattu sept avions ennemis et sept Drachen, portant ainsi à 31 le nombre de ses victoires."

* Officier de la Légion d'Honneur du Chef de bataillon Pierre Marie Robert Bladinières à l'état-major de la 1ère division aérienne, en date du 13 janvier 1929 : "27 ans de services, 5 campagnes, une blessure, deux citations. Chevalier du 28 septembre 1918."

 

Les photos de groupes

Plusieurs appelés du contingent de la classe 1921 affectés au 3ème régiment d'aviation de chasse sur le camp d'aviation militaire de la Martinerie - Il leur reste 5 jours avant leur libération- Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Les appelés du contingent, mécaniciens automobiles et chauffeurs, affectés au 3ème régiment d'aviation de chasse, posent dans le garage du régiment - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

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Mécaniciens automobiles et conducteurs du contingent posent dans le garage du 3ème régiment d'aviation de chasse du camp d'aviation de la Martinerie - Au premier rang et à l'extrême gauche, le Sol Fernand Brouste, conducteur - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

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Une des voitures du garage du 3ème régiment d'aviation de chasse du camp de la Martinerie en 1921 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Une voiture Berliet appartenant au garage du 3ème régiment d'aviation de chasse du camp de la Martinerie en 1921 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Conducteurs appelés du contingent posent au garage du 3ème régiment d'aviation de chasse du camp de la Martinerie en 1921 - La voiture, à droite, est une Berliet - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Repas en extérieur de la troupe (les appelés du contingent) pendant l'été 1920 - Dans l'immédiat après guerre, les conditions de vie et les repas sont encore rustiques, particulièrement en hiver - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photodroits réservés.

Les photos de groupes

Quelques appelés du contingent de la classe 1921 affectés au 3ème régiment d'aviation de chasse sur le camp d'aviation militaire de la Martinerie - Les tenues claires sont dites de corvée - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Groupe d'appelés mécaniciens d'une escadrille du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinerie en 1926 - L'avion est un Nieuport-Delage NiD 29 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Un groupe d'appelés affectés à la 6ème escadrille (traditions de l'escadrille SPA 49) du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinerie, le 2 juin 1921 - L'appelé qui a envoyé cette carte photo s'appelait Léon Lepeintre - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Groupe d'appelés du contingent affecté à la 3ème escadre de chasse, après la formation de l'armée de l'Air - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Le 3 décembre 1929, la coupe "Military Zénith", réservée aux avions de chasse, a été attribuée à la première escadrille (traditions de la SPA 96) du 3ème RAC de Chateauroux. Elle était composée du Ltt Béguier (cdmt), Ltt Lacaze, Adc Perriot, Sgt Blanc, Sgt Delaty, Sgt de Lasageas. Les six avions, qu'ils pilotaient, étaient de Loire-Gourdou-Lesseurre LGL 32 à moteur Gnôme-Rhône-Jupiter 9 AD de 420 ch. Ils ont couvert un circuit de 1.350 kilomètres avec une montée à 5.500 mètres, à la vitesse moyenne de plus de 197 km/h. Sept escadrilles avaient participé à la Coupe Zénith - Photo extraite de la presse locale - Si vous possédez cette photo dans une meilleure résolution, veuillez prendre contact avec l'auteur du site.

Les six pilotes de la première escadrille (traditions de la SPA 96) du 3ème RAC de Chateauroux ayant remporté la coupe Military Zénith, le 3 décembre 1919 - De gauche à droite, debouts : Sgt de Lasageas, Sgt Delaty, Adc Perriot, Ltt Béguier (commandant d'escadrille), Ltt Lacaze, Sgt Blanc - Assis, cinq mécaniciens de l'unité dont les Sgt Jarnias, Sgt Metz, Sgt Barbotin, Sgt Clausse - Photo extraite de la presse locale - Si vous possédez cette photo dans une meilleure résolution, veuillez prendre contact avec l'auteur du site.

 

 

Pendant les années de 1920 à 1939, les régiments d'aviation éditaient des albums souvenirs présentant leurs différentes unités. Si vous possèdez un album concernant le 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinerie, veuillez prendre contact avec l'auteur du site.

 

Les avions

SPAD XIII de la 5ème escadrille (traditions de la SPA 88) du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux sur le terrain d'aviation de la Martinerie entre 1920 et 1924 - Envergure 8,20 m - Longueur 6,30 m - Hauteur 2,40 m - Masse à vide 570 kg - Masse totale 823 kg - Un moteur Hispano-Suiza 8 Be de 220 ch - Vitesse maxi 200 km/h - Montée à 4.000 m en 13 mn - Plafond 6.900 m - Armement 2 mitrailleuses Vickers de 7,7 mm synchronisées - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

SPAD XIII codé "9" de la 1ère escadrille du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinerie dans les années 20 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Nieuport-Delage NiD 29 n° 139 codé "9" de la 6ème escadrille (traditions de la SPA 49) du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux sur le terrain d'aviation de la Martinerie - Le hangar devant l'avion porte le nom "Maurice Boyau" ' Construit à 1.250 exemplaires - Envergure 9,70 m - Longueur 6,49 m - Hauteur 2,56 m - Masse à vide 760 kg - Masse totale 1.150 kg - Un moteur Hispano-Suiza 8 Fb de 300 ch - Vitesse maximale 240 km/h - Montée à 4000 m en 9 mn 44 s - Plafond 8.500 m - Autonomie 580 km - Armement 2 mitrailleuses Vickers de 7,7 mm synchronisées - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

De gauche à droite, deux Nieuport-Delage NiD 29 de la 6ème escadrille (traditions de la SPA 49) codé "3" et de la 8ème escadrille (nouvelle unité sans reprise de tradition) du 3ème RAC de Châteauroux-La-Martinerie avant le 1er octobre 1922 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Les Nieuport-Delage NiD 29 de la 4ème escadrille (traditions de la SPA 69) du 3ème RAC de Châteauroux-La-Martinerie - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Ces soldats du 3ème régiment d'aviation de chasse posent devant un Nieuport-Delage NiD 29 C 1 appartenant à la 4ème escadrille du 3ème RAC de Châteauroux - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits résevrés.

Nieuport-Delage NiD 62 codé "6" d'une escadrille du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux - L'insigne n'est malheureusement pas visible - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Une partie des mécaniciens pose avec des pilotes devant un Nieuport-Delage NiD 62 codé "8" de la 9ème escadrille (traditions de la SPA 81) du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux sur le terrain d'aviation de la Martinerie - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Les avions

Pilote d'un SPAD XIII codé "28" de la 8ème escadrille (nouvelle création) du 3ème RAC sur le terrain d'aviation de la Martinerie entre le 1er septembre 1921 au 1er octobre 1922 - Pendant ce laps de temps, trois nouvelles escadrilles ont été créées de toutes pièces, il s'agit des 8ème, 9ème et 10ème escadrilles - Elles ont choisi de nouveaux insignes qui n'ont pas de rapport avec la Grande Guerre - Très tardivement, après que ces escadrilles aient été transférées au 35ème régiment d'aviation mixte de Lyon-Bron, elles reprendront les traditions d'unités héritées de la Grande Guerre - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Gourdou Leseurre GL 21 B2 - Avion monoplace de chasse sorti en 1920 - Vingt exemplaires ont été construits pour l'aéronautique militaire - Envergure 9,40 m - longueur 6,43 m - Hauteur 2,52 m - Masse à vide 600 kg - Masse totale 850 kg - Un moteur Hispano-Suiza 8 Ab de 180 ch - Vitesse maxi 245 km/h - Plafond 7.500 mètres - Autonomie 450 km - Armement 2 mitrailleuses Vickers de 7,7 mm synchronisées - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Nieuport-Delage NiD 29 C 2 codé "2" de la 8ème escadrille (création sans reprise de tradition) du 3ème RAC de Châteauroux-La-Martinerie - Son insigne était un oiseau en vol - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

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Parking avion du 3ème RAC de Châteauroux-la-Martinerie entre 1923 et 1927 - Les avions sont des Nieuport-Delage NiD 29 C 1 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Soldats du 3ème régiment d'aviation de chasse posant devant un Nieuport-Delage NiD 29 C 1 appartenant à la 4ème escadrille du 3ème RAC de Châteauroux - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits résevrés.

Loire-Gourdou-Lesseure LGL 32 de la 1ère escadrille (traditions de la SPA 96) du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux sur le terrain d'aviation de la Martinerie - Envergure 12,20 m - Longueur 7,55 m - Hauteur 2,95 m - Masse à vide 963 kg - Masse totale 1376 kg - Un moteur Gnome et Rhône 9 Ac de 420 ch - Vitesse maximale 250 km/h - Montée à 5000 m en 13 mn 24 s - Plafond 8.700 mètres - Autonomie 500 km - Armement 2 mitrailleuses Vickers de 7,7 mm synchronisées - 380 ont été utilisés par l'aéronautique militaire et 15 par l'aviation maritime - Arrivée en unité vers 1927-1928 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Nieuport-Delage NiD 622 de la 9ème escadrille (traditions de la SPA 81) du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux sur le terrain d'aviation de la Martinerie entre 1930 et 1933 - Envergure 12 m - Longueur 7,64 m - Hauteur 3 m - Masse à vide 1378 kg - Masse totale 1837 kg - Un moteur Hispano-Suiza 12 HB de 500 ch - Vitesse maximale 270 km/h - Plafond 8.200 m - Autonomie 900 km - Armement 2 mitrailleuses Vickers de 7,7 mm synchronisées - Arrivée en unité vers 1929-1930 - Il s'agit d'une évolution du NiD 62 - 314 exemplaires ont été construits et utilisés par l'aéronautique militaire et l'aviation maritime françaises - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

 

Si vous possédez des photos en rapport avec le 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-la-Martinerie, veuillez contacter l'auteur du site.

 

Les accidents

Accident d'un SPAD XIII appartenant au 3ème RAC de Châteauroux-La-Martinerie, le 20 juin 1922 - Je n'ai pas trouvé les circonstances de cet accident, ni l'identité du pilote qui a très probablement été tué - Si vous possédez cette carte postale-photo légendée, veuillez prendre contact avec l'auteur du suite - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

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Le 19 mars 1929, au cours d'évolutions au-dessus du terrain d'aviation de Châteauroux, le Sgt Marcel Blanc, pilote de la 6ème escadrille (traditions de la SPA 49), piqua sur un autre avion pour simuler une passe de tir. A cet instant, l'aile supérieure de son appareil se désentoila. Malgré que son appareil soit devenu difficilement contrôlable, le pilote réussit à poser son Nieuport-Delage NiD 29 n° 13.902 codé "4" - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Le 3 juin 1929, le Cal Gérard Le Breton, âgé de 20 ans, pilote de la 4ème escadrille (traditions de la SPA 69) du 3ème RAC, survolait la région de Vineuil - Il volait en patrouille avec un de ses camarades dont l'avion codé "8" fut victime d'une panne moteur - Son camarade d'escadrille réussit à poser son NiD 29 sans mal dans une pature - Malheureusement, Le Breton descendit en basse altitude pour vérifier que son ami allait bien - Portant toute son attention à l'avion posé dans le pré, il ne se rendit pas compte qu'il descendait trop bas - Son NiD 29 percuta la planète en s'éparpillant en morceaux - Le caporal a été tué sur le coup et son avion entiérement détruit - Au premier plan, les débris de l'avion du Cal Le Breton et à l'arrière plan, le NiD 29 de son camarade - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

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Accident d'un NiD 29 codé "1" appartenant à l'une des escadrilles du 3ème RAC de Châteauroux-la-Martinerie - Le chiffre code "1" identifier le commandant de l'escadrille - Les chiffres suivants sont attribués selon l'ordre hiérarchique - J'ai vérifié, il n'y a pas de commandant d'escadrille du 3ème RAC qui s'est tué au cours d'un accident - On peut donc envisager que faute de disponibilité suffisante dans son escadrille, l'officier a prêté son appareil à un de ses subordonnés qui reste à identifier - Carte postale-photo malheureusement non légendée - Si vous possédez cette carte postale-photo, veuillez prendre contact avec l'auteur du site - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Accident d'un LGL 32 du 3ème RAC sur le terrain d'aviation militaire de la Martinerie à Châteauroux, le 13 juillet 1930 - Cet avion ne porte pas d'insigne escadrille visible - Si vous possédez cette carte postale - photo légendée, veuillez prendre contact avec l'auteur du site - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

 

 

Si vous possèdez des photos des avions du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinerie, veuillez prendre contact avec l'auteur du site.

Les accidents

Accident mortel du Sgt Ganiou survenu dans l'après-midi du 21 août 1921 - Son SPAD XIII s'est écrasé à la verticale, à 2 km du camp d'aviation de la Martinerie - Les insignes de fuselage ont déjà été prélevés - Il s'est tué avant d'avoir obtenu le brevet de pilote militaire - Photo droits réservés.

Accident mortel du Sgt Ganiou survenu dans l'après-midi du 21 août 1921 - Son SPAD XIII s'est écrasé à la verticale, à 2 km du camp d'aviation de la Martinerie - Les insignes de fuselage ont déjà été prélevés - Il s'est tué avant d'avoir obtenu le brevet de pilote militaire - Photo droits réservés.

Le 12 mai 1925, un NiD 29 C 1, affecté au 3ème RAC de Châteauroux, décolle du terrain d'aviation de Tours-Parçay-Meslay, où son escadrille venait d'être déployée. A cet instant, probablement victime d'une panne moteur ou d'une vitesse insuffisante au décollage, son chasseur s'écrase sur le terrain. A l'impact, le moteur est projeté à 30 mètres et le pilote éjecté à 25 mètres. Il a été évacué grièvement blessé avec de nombreuses contusions. L'avion a été entièrement détruit par le feu - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Obséques du Slt Jean Barret et de Cal Hénaff à Châteauroux - Le 16 avril 1930, deux avions militaires appartenant au 3ème régiment d'aviation de chasse évoluaient au-dessus de la ville, à une altitude, de 800 mètres. Les deux appareils entrèrent en collision. L'un d'eux, qui était piloté par le Slt Jean Barret, fut littéralement coupé en deux. Le pilote avait été projeté, au moment du choc, hors de son cockpit, n'avait pas eu le temps d'ouvrir son parachute et avait été tué en s'écrasant dans la cour de la gare de marchandises. Son corps avait traversé le dessus d'un wagon. Le second appareil, qui était piloté par le Cal Jean Hénaff, s'écrasa sur la toiture d'un immeuble de la place Voltaire, occupé par la famille Talichet. Sous le choc, la partie supérieure du bâtiment fut démolie. Le corps du Cal Henaff fut retrouvé dans la cour de l'immeuble, la tête sectionnée. Le Ltt Barret a été inhumé à Lille (Nord), le Cal Hénaff à Plouescat - Photo extraite de la presse locale - Si vous possédez cette photo dans une meilleure résolution, veuillez prendre contact avec l'auteur du site.

 

Souvenirs en rapport

 

 

Souvenirs en rapport

Exemple de permission valable pour les personnels de la compagnie d'ouvriers d'aviation (COA) du 3ème régiment d'aviation de chasse du camp de la Martinerie, le 27 juin 1933 - Photo droits réservés.

 

Monuments commémoratifs
et tombes

 

 

Monuments commémoratifs
et tombes

Si vous connaissez des monuments ou des tombes en rapport avec les aviateurs du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinerie, veuillez prendre contact avec l'auteur du site.

Remerciements à :

- M. Jean-Paul Milliand pour l'envoi des archives et photos de Paul Cottave-Claudet, son grand-père.
- M. Hervé Lecou pour l'envoi des archives de Joseph Lecou, son grand-père.
- M. Philipp Bartlett pour l'envoi des photos des insignes de sa collection.

Bibliographie :

- "Les escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et histoire - 1912-1920" - Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- "L'aviation française 1914-1940, ses escadrilles, ses insignes" - par le Commandant E Moreau-Bérillon - publié à compte d'auteur en 1970.
- "The French Air Service War Chronology 1914-1918" par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.
- Le Journal Officiel de la République Française (JORF) mis en ligne sur le site internet "Gallica" de la grande bibliothèque de France.
- "De l'Aéronautique militaire 1912 à l'Armée de l'Air 1976" par Myrone N. Cuich publié à compte d'auteur en 1978.
- Site Internet des registres matricules militaires mis en ligne par les archives nationales d'outre-mer - Voir le lien
- "Les As de l'aviation française 1914-1918" de David Méchin, Claude Thollon-Pommerol et Philippe Guillermin.
- "The WW1 French Aces Encyclopedia" en huit tomes par David Méchin publié par Aeronaut books en 2021.
- "Les Armées françaises dans la Grande Guerre" publié à partir de 1922 par le Ministère de la Guerre.
- "Les As français de la Grande Guerre" en deux tomes par Daniel Porret publié par le SHAA en 1983.
- Site Internet "Les traditions des escadrilles de l'Armée de l'Air" de Henri Guyot - Voir le lien
- Site Internet "Grand Mémorial" mis en ligne par le Ministère de la Culture - Voir le lien
- Site Internet "Mémoires des Hommes" du Ministère de la Défense - Voir le lien
- Site Internet "Leonore" mis en ligne par les Archives Nationales - Voir le lien
- Site Internet de l'Institut Géographique National "Remonter le temps" - Voir le lien.


Si vous avez des documents écrits ou photographiques pouvant compléter les données de cette page, veuillez contacter l'auteur du site.

Regiments d'aviation 11eme RAB de Matez-Frescaty

 

 

pas de fiche > 1918

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