Les insignes des différentes unités
du 3ème régiment d'aviation de chasse
de Châteauroux-La Martinerie
Valable pour la période allant du 1er octobre 1922 au 1er juillet 1930. Six escadrilles, numérotées de 1 à 6, réparties en 2 groupes de chasse.
1er groupe de chasse
1ère escadrille ---> traditions de la SPA 96
2ème escadrille ---> traditions de la SPA 97
3ème escadrille ---> traditions de la SPA 102
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2ème groupe de chasse
4ème escadrille ---> traditions de la SPA 69
5ème escadrille ---> traditions de la SPA 88
6ème escadrille ---> traditions de la SPA 49

Les insignes métalliques des escadrilles du 3ème régiment de chasse de la période allant du 1er octobre 1922 au 1er juillet 1930 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - A cette époque, les insignes métalliques sont rares et sont fabriqués directement à l'unité par les mécaniciens ou en série plus ou moins importante par un bijoutier - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Les insignes métalliques des escadrilles 5 et 6 ne sont pas connus pour cette époque - Planche Albin Denis.
Le 3ème régiment d'aviation de chasse
de Châteauroux-La Martinerie
du 1er octobre 1922 au 1er juillet 1930
Perdu dans le brouillard :
Le 20 octobre 1922 au soir, les habitants du village de Saint-Martinien aperçurent un avion qui semblait chercher sa route. Trompé par le brouillard, le pilote s'était rapproché du sol pour s'orienter et identifier l'endroit où il se trouvait. Trop occupé par ce qui se passait à l'extérieur, il n'a probablement fait attention à la vitesse de son biplan baissait rapidement. Qui dit vitesse trop lente, dit perte de vitesse. Son avion s'écrasa au sol, près de la commune du Montet mais heureusement, le Sgt André (Forle), pilote de la 3ème RAC, ne fut que très légèrement blessé au visage. Il regagnait Châteauroux après avoir accompli une mission à Romorantin.
Nb : ce patronyme n'apparait pas dans la liste des brevets militaires. Il s'agit d'une erreur reprise dans tous les journaux d'époque.
Tombé dans une carrière :
Le 16 novembre 1922, un accident d'avion s’est produit aux environs de Phalsbourg (Moselle). Le Sgt Marcel Schneider, pilote du 3ème régiment d’aviation de Strasbourg, aux commandes d'un SPAD XIII, réjoignait son terrain, après avoir décollé du terrain d'aviation de Thionville-Basse-Yutz. Au cours du vol de liaison, il est victime d'une panne moteur qui obliger à atterrir. Seul un tervain en déclivité lui offrait une possibilité, il s’y posa et après avoir roulé pendant une cinquantaine de mètres, l'avion finit sa course dans une carrière de pierres qui se trouvait à l'extrémité du terrain et que le pilote ne pouvait éviter. Plusieurs témoins intervinrent immédiatement à son secours. Il fut transféré sur l'hôpital militaire de Sarrebourg. où les docteurs diagnostiquèrent une fracture du bassin et de multiples contutions.
Mort carbonisé :
Le 30 novembre 1922, le Cal Jean Sargès, 20 ans et originaire de Salers (Cantal), s’est tué au cours d'un vol, au camp de la Martinerie. Affecté au 3ème régiment d'aviation depuis quelques semaines seulement, le jeune aviateur venait de terminer son vol. Soudain, pour une cause inconnue, l’avion tomba d'une hauteur de 200 mètres, se mit en vrille et vint s'écraser au sol. L’appareil prit feu immédiatement, ce qui empêcha de dégager le corps du pilote, qui avait été tué sur le coup. Le cadavre fut complètement carbonisé.
Panne en campagne :
Le 12 décembre 1922, un avion piloté par le Ltt de Marsac, pilote du 3ème régiment d’aviation, survolait la région d’Issoudun, lorsque tout â coup, il piqua vers le sud-est de la commune de Bagneux et capota à l’atterrissage. Le pilote a été légérement contusionné. Il put toutefois se rendre à Orville où il prévint téléphoniquement son centre de l"accident dont il venait d'être la victime. Peu après une automobile vint prendre le pilote et le conduit au 20, place La Fayette, où il résidait. L'avion a été très endommagé et est hors d'usage.
Mort du Sgt Emile Bonicel :
Le 16 février 1923, le Sgt Emile Bonicel se tue en exécutant un vol au-dessus du champ d'aviation de La Martinerie. L’appareil tomba d’une hauteur de 150 mètres et entraina dans la mort son pilote. Il avait été affecté au régiment depuis le mois d’octobre 1922. Il était titulaire du brevet de pilote militaire n° 19.437 obtenu à l'école d'aviation civile Henriot, le 11 février 1922. Il était détenteur de l'insigne métallique de pilote militaire (macaron) n° 16.244.
Arrestations pour vols :
Le 16 février 1923, quatre soldats du contingent, affectés du 3ème régiment d'aviation, ont été arrêtés pour vols sur le camp d'aviation de la Martinerie. Il s'agissait des sodats Jean Clavaud, Jean Pailler, Alexandre Pujol et Daniel Armand. La police mobile d'Orléans enquêtait sur cette succession de vol depuis plusieurs jours. Ils ont été directement envoyés en maison d'arrêt, sans passer par la case départ. Pour leur défense, ils ont déclarés que ces objets ont été récupérés car ils étaient abandonnés sur place. Pas sûr que le juge militaire soit du même avis !
Déplacement du 3ème régiment d'aviation de chasse :
Le 15 mars 1923, dans une lettre adressée aux députés Henry Fougère, Joseph Patureau, Anselme Patureau-Mirand et Jean Le Febvre, le ministre de la guerre, André Maginot, déclare que le 90ème régiment d'infanterie restera à Châteauroux, mais pas le 3ème régiment d'aviation de chasse qui a vocation à quitter la ville. On verra qu'il n'en sera rien.
La coupe "Military Zenith" :
En 1923, la commission de l'Aéro-Club de France élabore le réglement de la coupe "Military Zenith". Elle est doté de 60.000 fr de prix sur trois ans. Le 1er prix est doté de 10.000 fr, le 2ème de 5.000 fr, le 3ème de 2.500 fr, le 4ème de 1.000 fr, les 5ème, 6ème et 7ème prix sont de 500 fr. Cette épreuve est réservée aux personnels navigants de l'aéronautique militaire et maritime. Elle sera ouverte entre le 16 juin de l'année au 15 juin de l'année suivant, avec une interruption du 15 octobre au 15 mars.
Pour l'année 1923-1924, le gagnant de la coupe est le pilote qui a couvert la vitesse horaire la plus élevée en suivant un itinéraire imposé de 2.810 km, avec quatorze atterrissages obligatoires, comprenant deux tours du circuit suivant :
Paris-Villacoublay, Metz-Frescaty, Strasbourg-Neuhof, Dijon-Longvic, Lyon-Bron, Châteauroux-La-Martinerie, Tours-Parçay-Meslay, Paris-Villacoublay.
Le départ pourra se faire de l'un des terrains d'aviation cités, pour revenir au point de départ, dans un sens ou dans l'autre. Les escales intermédiaires (supplémentaires) et ravitaillements en essence et en huite sont autorisés. Le changement d'avion est interdit. Le carter et les cylindres du moteur sont plombés ou poinçonnés. Des cachets sont disposés sur le fuselage et les ailes de l'avion. L'ouverture de la compétition a eu lieu le 16 juin 1923.
Les drapeaux des régiments d'aviation et d'aérostation :
Le 14 juillet 1923, la revue aérienne a eu lieu à longchamp. A cette occasion, les 1er RAC, 2ème RAC, 3ème RAC, 11ème RAB, 13ème RAB, 21ème RAB, 22èùe RAB, 31ème RAO, 32ème RAO, 33ème RAO, 34ème RAO, 35ème RAO, 37ème RAO, ainsi du les 1er et 2ème régiments d'aérostation recevront leurs drapeaux. Les anciens drapeaux de l'aéronautique militaire et de l'aérostation ont été présentés par leurs unités détentrices, à savoir le 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny et le (12ème) régiment d'aérostation, et ont été décorés de la Légion d'Honneur.
Capotage à l'atterrissage en campagne :
Le 23 juillet 1923, suite à une panne moteur, un avion de chasse appartenant au 3ème régiment d'aviation, piloté par un sergent réserviste, a capoté en atterrissant près de la Souterraine. L'appareil a été détruit mais heureusement l'aviateur n'a pas été blessé.
Déménagement du 3ème RAC sur Amiens :
Le 5 août 1923, le ministre de la guerre, André Maginot a adressé aux autorités militaires la répartition des corps de troupe et l'organisation correspondnate du commandement. Le 3ème RAC, qui nous intéresse, doit quitter Châteauroux et s'installer à Amiens.
Grand prix de l'Aéro-Club de l'Ouest :
Le 9 septembre 1923 a été disputé le Grand Prix de l'Aéro-club de l'Ouest à Rochefort-sur-Loire. Vingt-six participants militaires, appartenant au 3ème RAC et 31ème RAO, ont été engagés. Les avions utilisés étaient des Nieuport-Delage 29 C 1 à moteur Hispano-Suiza de 300 cv pour le régiment de chasse et des Breguet 14 A2 à moteur Renault de 300 cv.
Le Ltt Borde, second de la coupe Lamblin :
L'Adj Florentin Bonnet du 1er RAC remporte le premier prix de 10.000 fr de la 2ème coupe "Lamblin" pour son vol du 12 octobre 1923. Temps 5h 54 mn 13s à la moyenne de 194,96 km/h. Le parcours réunissait Paris, Bruxelles et Londres. Le 2ème prix a été remporté par le Ltt Bordes du 3ème RAC de Châteauroux pour son vol du 12 octobre et le 3ème prix, encore par l'Adj Bonnet pour son vol du 4 septembre. (Rappel : la 1ère coupe "Lamblin" avait été remportée par le Ltt Rabatel sur avion Gourdou, 2ème le Cne Pinsard)
Le premier vainqueur de la coupe "Military Zénith"
L'Adj Florentin Bonnet, pilote du 38ème régiment d'aviation mixte de Thionville-Basse-Yutz, aux commandes d'un Nieuport-Delage NiD-29 à moteur Hispano-Suiza de 300 cv, a parcouru les 2.810 km en 17h17mn31s à la moyenne de 162,487 km/h. C'est lui le premier vainqueur de la coupe "Military Zénith", version militaire de la célèbre coupe portant le même nom. Sous le contrôle de l'Aéro-Club de France, cette compétition était dotée de prix par la société "Zénith" qui fabriquait des radiateurs pour avions militaires.
Ejecté en l'air, il retombe sur ses pieds.
Le 28 octobre 1923, un accident, qui aurait pu avoir des conséquenses graves, s’est produit à la section d'entrainement du régiment de la Martinerie. Le Cal Julien Marguerite. 21 ans, titulaire du brevet de pilote militaire n° 19.741 obtenu à l'école civile d'aviation Blériot, le 17 décembre 1922, effectuait un vol d'entrainement, aux commandes d'un avion Nieuport. A une cinquantaine de mètres d'altitude, l’avion, qui volait horizontalement, tomba en perte de vitesse et tomba vers le sol très rapidement. Au moment de l'impact au sol, le pilote, non ceinturé, fut éjecté et décrivit une courte parabole avant de retomber sur ses pieds. L'avion, qu'il pilotait, eut moins de chance. Il a été complétement détruit et sectionné en deux. Ce pilote était détenteur de l'insigne métallique (macaron) de pilote militaire n° 16.678.
Mort de l'Adj Georges Delfosse :
Le 30 octobre 1923, l'Adj Georges Delfosse, titulaire du brevet de pilote militaire n° 15.605 obtenu à l'école militaire d'Aviation de Châteauroux-Vineuil, le 1er septembre 1918, a trouvé la mort au cours d'un vol d’entraînement réunissant plusieurs avions, au-dessus du camp d'aviation de la Martinerie. Lors d'une évolution, son avion, en perte de vitesse, est devenu incontrôlable et est tombé d’une hauteur de cinquante mètres. Trop près du sol, il était impossible au sous-officier de rétablir son biplan qui s'est écrasé sur le terrain d'aviation. Delfosse, grièvement blessé par une fracture du crâne et des contusions miultiples, a succombé des suites de ses blessures, quelques minutes après l’accident quand les secours le transportait à l'infirmerie du camp. Il avait 34 ans et était originaire de Bertrye (Nord).
Attente de transfert sur Amiens :
Le 1er janvier 1924, le ministre de la Guerre a décidé l'exécution de mesures provisoires relatives aux regroupement des corps de troupe. Le 3ème RAC est toujours prévu pour déménager pour Amiens.
Mort du Sgt Louis Lemarchand :
Le 9 janvier 1924, le Sgt Louis Lemarchand, pilote du 3ème régiment d’aviation, a été victime d'un accident d'avion à Clion (Indre), au nord-ouest de Châteauroux. L’aviateur était resté en panne dans cette localité. Il avait réparé son biplan sur place et il décollait. Malheureusement, lancé à plein vitesse, l’appareil capota et entraina dans la mort le sous-officier. Il était titulaire du brevet de pilote militaire n° 19.594 obtenu à l'école civile d'aviation Blériot, le 18 août 1922.
Electrocuté dans un hangar :
Le 28 mars 1924, le Sol Emile Fanes, engagé volontaire depuis quelques mois au 3ème régiment d’aviation, a trouvé la mort au cours d'un accident. Dans un hangar, un pilote inspectait son avion en s’éclairant d'une lampe électrique dite baladeuse. Son travail terminé, il tendit la lampe au soldat qui saisit à pleine main le fil conducteur. Les pieds du jeune soldat reposant à cet instant sur un sol très humide, il reçut une décharge électrique et tomba à la renverse, électrocuté. Il succomba quelques minutes plus tard, sans avoir repris couraissance.
Mort du Sgt Jean-Marie Alardet :
Le 7 juillet 1924, au cours d’un vol d’entraînement, le Sgt Jean-Marie Alardet, pilote du 3ème RAC, a été victime d'un accident mortel lors d'une évolution au-dessus du terrain d'aviation de La Martinerie. Pendant la phase d'atterrissage, un feu de déclencha à bord. En désespoir de cause, il piqua à fond vers le sol où il finit par s’écraser, en continuant de brûler. Quelques secondes plus tard, les secours retiraient des débris son corps carbonisé. Ce jeune pilote était originaire d’Alençon et sa famille habite Orléans. Il était titulaire du brevet de pilote militaire n° 19.838 obtenu à l'école d'avion civile Nungesser, le 17 mars 1923. Il avait reçu l'insigne métallique (macaron) de pilote militaire n° 16.669.
Inauguration des cours de mécaniciens d'aviation :
Le 6 mars 1925, les cours de mécaniciens d'aviation ont été officiellement inaugurés à l'école des arts appliqués de l'industrie de Bourges. Ils ont commencé, le lundi 9 mars. L'inauguration a eu lieu en présence du maire de Bourges, du président de la Chambre de Commerce, du directeur de l’école des Arts et des membres du comité directeur de l’Aéro-Club du Berry. Quarante élèves font parties du premier groupe qui a été formé. Les cours théoriques sont faits par M Massonneau, professeur de dessin industriel et mécanique de l’Ecole des Arts et ceux pratiques sont faits par un sergent du 3ème régiment d’aviation de chasse de Châteauroux. Le matériel d’instruction a été fourni par le parc d’aviation de Châteauroux. Les élèves sont recrutés six mois ou un an avant l’âge d'incorporation de leur contingent au régiment. Les cours sont programmés de la sorte que les deux catégories d’élèves peuvent obtenir un brevet leur permettant de choisir leur unité d'aviation. Le but des écoles de mécaniciens est de permettre l'utilisation immédiate du contingent dès son incorporation. Ces élèves peuvent être nommés caporal au bout de quatre mois.
Mort du Sgt Maurice Trubert :
Le 26 mars 1925, deux avions du 3ème RAC s'entrainaient au combat aérien, à une altitude de 800 mètres quand le feu se déclara à bord de l'appareil piloté par le Sgt Maurice Trubert, un pilote de 24 ans, originaire de Puteaux. Ne pouvant éteindre le feu qui prenait de l'importance, le pilote tenta de descendre le plus rapidement possible. N'étant plus qu'à 300 mètres d'altitude, il se pensait sorti d'affaire. Malheureusement, l'incendie redoubla d'importance et vint le toucher directement. Pour ne pas être brûlé vif, le Sgt Truber préfèra sauter dans le vide s'écrasa dans un champ. Son avion termina son vol sur le dos, à quelques centaines de mètres de là. Ce pilote était titulaire du brevet de pilote militaire n° 18.990 obtenu à l'école militaire d'aviation, le 26 avril 1921.
Cet accident déclencha une campagne visant à l'adoption de carburateurs ininflammables ou des dispositifs contre les retours de flammes, des extincteurs automatiques et des parachutes pour les membres d'équipage. Ces trois types d'équipement existaient à l'époque mais n'avaient pas été acheté par l'aéronautique militaire. Une demande d'adoption de ces matériels a été émise à M. Laurent-Eynac, le sous-secrétaire d'état de l'aéronautique.
Le mess sous-officiers part en fumée :
Un incendie a détruit le mess des sous-officiers du 3ème régiment d’aviation de chasse, implanté sur le camp de La Martinerie. Le feu s’était communiqué au baraquement par le tuyau d’une cuisinière.
Deux accidents en rentrant de déploiement :
Le 12 mai 1925, un NiD 29 C 1, affecté au 3ème RAC de Châteauroux, décolle du terrain d'aviation de Tours-Parçay-Meslay où son escadrille venait d'être déployée. A cet instant, probablement victime d'une panne moteur ou d'une vitesse insuffisante au décolle, son chasseur s'écrase sur le terrain. A l'impact, le moteur est projeté à 30 mètres et le pilote éjecté à 25 mètres. Il a été évacué grièvement blessé avec de nombreuses contusions. L'avion a été entièrement détruit par le feu.
Un autre avion de la même escadrille, qui n'est pas identifiée dans la presse locale, a été victime d'une panne moteur alors qu'il effectuait lui aussi la liaison entre Tours et Châteauroux. Le pilote a tenté un atterrissage en campagne sur le territoire de la commune de Selles-sur-Cher (Loir-et-Cher). Malheureusement, comme souvent, l'avion a capoté et son pilote a été dégagé de son cockpit avec une fracture du crâne. Il est tombé dans le coma peu après.
Ecrasé par le train Paris-Toulouse :
Le 21 mai 1925, les cheminots ont trouvé un corps affreusement mutilé sur le voie ferrée Paris-Toulouse, entre Beaumont et Citray. La Gendarmerie de Déols a procédé à une enquête qui a fini par identifier le Sol Pichon, un appelé qui venait d'intégrer le dernier contingent affecté au 3ème RAC. La mort remontait à plusieurs heures. Accident ou Suicide, on ne l'a peut-être jamais su.
La coupe "Military Zenith" :
Le 6 juin 1925, dans le cadre de la coupe Military Zenith, les adjudants Quintard et Dulau, pilotes du 3ème régiment d’aviation de chasse, qui est en tête de la coupe "Military Zénith", ont pris le départ samedi, au camp de la Martinerie, entre 4 h. 40 et 4 h. 55. Le premier, par suite d’une panne d’huile, a dû abandonner à Tours.
Accident d'atterrissage :
Le 10 juin 1925, après avoir accompli sa mission d'entrainement, le Cal Huguet, pilote du 3ème régiment d'aviation de chasse, se préparait à atterrir. Alors qu'il n'était plus qu'à 25 mètres d'altitude, son appareil tomba en perte de vitesse, avant de capoter. Les secours retirèrent des débris, le pilote grièvement blessé. Il a été évacué sur l'hôpital de Dijon.
Manoeuvres entre régiments d'aviation :
Le 3 juillet 1925, le général Barès, inspecteur de l'aéronautique militaire, est arrivé à Tours. Il a préparé une grande manœuvre d'aviation qui doit avoir lieu le lendemain entre le 3ème régiment d'aviation de chasse de Chàteauroux et le 3lème régiment d'aviation d'observation de Tours. Les exercices commenceront à 9 heures et se termineront au cours de la nuit.
Vols d'essence au camp de la Martinerie :
Le 8 juillet 1925, en effectuant une relève, un caporal du 3ème régiment d'aviation fut surpris de voir stationner une automobile aux abords immédiats du camp. Désirant interroger le conducteur, il s'approcha, ce qui provoqua le départ rapide de la voiture. Elle repassa dans l'autre sens peu après, ce qui permit de relever son numéro d'ordre. Le caporal découvrit une brèche dans la cloture entre le camp et la zone civile. Après des recherches un peu plus poussées, les militaires trouvèrent, cachés dans l'herbe, trois bidons d’essence de 50 litres. La gendarmerie de Déols ouvrit une enquête. Ils identifèrent le propriétaire de l'automobile, personne honorablement connu et qui s’indigna des soupçons qu'on faisait porter sur lui. Une enquête a tenté d'identifier les soldats du 3ème RAC et les civils complices de ce trafic d'essence.
Mort du Sgt Henri Lemière :
Le 26 août 1925, le Sgt Henri Lemierre, 29 ans, originaire du Havre, pilote au 3ème régiment d’aviation de chasse, venait de Cazaux. Arrivé à la verticale du terrain d'aviation de Saint-Jean-d'Angely, il a décidé d'atterrir. Pendant l'approche, son appareil a accroché les arbres en bordure d'une route, a été déséquilibré et s'est écrasé. Ce pilote fut évacué avec de graves blessures au crâne et au corps. Il a été transporté sur l’hôpital par M. Chevillard qui se trouvait sur les lieux. Les premiers soins lui avaient été prodigués par les docteurs Texier et Jonchères. Il a succombé des suites de ses blessures, le lendemain. Le service religieux a eu lieu à l'hôpital de Saint-Jean-d'Angély, puis le cercueil a été dirigé vers Nice, où l'inhumation devait avoir lieu. A la gare, le Cne Bordier, son commandant d'escadrille fit son éloge funébre et apporta à la famille la reconnaissance de la nation. Il était titulaire du brevet de pilote militaire n° 16.014 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 18 septembre 1918.
Les grandes manoeuvres :
Le 31 août 1925, le 3ème RAC participe aux grandes manoeuvres qui se déroulent dans le Nord. Cinquante avions ont décollé dans la mainée pour gagner leur terrain d'aviation de manoeuvres à Clermont (Oise), après une escale de ravitaillement à Etampes.
Mort du Cal Charles Houillon :
Le 19 janvier 1926, le Cal Charles Houillon, pilote du 3ème régiment d'aviation de chasse, venait de décoller. Par imprudence, il a voulu virer alors qu'il n'avait pas encore atteint la vitesse de croisière. Son avion, trop lent, glissa sur l'aile en perte de vitesse et d'une altitude de 200 mètres, vint s'écraser au sol. Les secours, arrivés sur place, trouvèrent le pilote tué sur le coup. Agé de vingt-deux ans, il était originaire de la région parisienne. Il était arrivé depuis peu au 3ème RAC, venant de l'école militaire d'aviation d'Istres. Il était titulaire du brevet de pilote militaire n° 20.857 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 23 novembre 1925.
Vol à la cantine du 3ème RAC :
Le 13 mars 1926, M. Bourcier, le cantinier du camp d'aviation de la Martinerie a constaté que quelqu'un s'était introduit dans ses locaux au cours de la nuit. Le voleur était passé par une fenêtre et avait dérobé 350 fr dans la caisse. L'enquête s'est orienté sur André Rambuisson, 21 ans, qui avait été aperçu près de cette fenêtre, la veille, pendant une longue période. Au retour d’une permission pour assister aux obsèques de sa mère, il se déclara déprimé et fini par avouer le vol. Comme il refusait de dire où l’argent se trouvait, il a été mis à la disposition du parquet.
Tué au cours d'un atterrissage en campagne :
Le 26 avril 1926, sur le trajet séparant Tours à Chàteauroux, le Sgt Louis Obin, un pilote, originaire de Reims, a été contraint, suite à une panne de moteur, d'atterrir près de Varennes-sur-Fouzon. Après avoir commencé la descente normale, l'appareil pique brusquement du nez et vient s'écraser sur le sol. Le sous-officier a été tué sur le coup. Il avait signé un engagement volontaire au 3ème régiment d'aviation de chasse. De la classe 1926, il était titulaire du brevet de pilote militaire n° 20.552 obtenu à l'école civile d'aviation Camplan, le 20 février 1925.
Le 3ème RAC reste à Châteauroux :
Le 5 août 1923, le ministre de la Guerre André Maginot avait déclaré que le 3ème régiment d'aviation de chasse déménagerait sur Amiens. Le 3 mai 1926, M. Anthony Ratier, ancien ministre et sénateur de l'Indre, a reçu une lettre qui lui apprenait que le déplacement du 3ème RAC, un moment envisagé, était désormais abandonné.
Deux morts lors d'une collision en vol :
Le 29 juin 1926, à 10 heures, près de la Forge-de-l'Isle, au sud-est de Châteauroux, un avion piloté par le Cal (Robert ou Henri) Chovard du 3ème régiment d’aviation de chasse, devait attaquer, au cours d'un exercice de combat, un biplan que pilotait l’Adj Emmanuel Aubailly, de la même unité. Aubailly faisait équipage avec le Sgt Edmond Solon. Comme l’avion piloté par Chovard se portait à l’attaque et exécutait une dernière manoeuvre, on le vit heurter la queue de l'appareil qu'il attaquait. Une partie du gouvernail de 1'avion fut déchiqueté par l’avion attaquant. Bien qu'il eut son hélice brisée, il réussit cependant à revenir au sol sans mal. Pendant ce temps là, le biplace de l’Adj Emmanuel Aubailly, privé de toute direction, a volé encore quelques instants avant de tomber en vrille d'une hauteur de 1.200 métres. Les deux aviateurs furent retrouvés affreusement broyés au milieu des débris de leur avion. Le Sgt Edmond Selon avait déjà été victime d’un très grave accident l’année dernière. Il avait alors demandé à ne plus piloter, ce qui lui avait été accordé, et à voler comme observateur. Le Sgt Edmond Solon était titulaire du brevet de pilote militaire n° 20.458 obtenu à l'école d'aviation civile Camplan, le 2 novembre 1924. Quant à l’Adj Emmanuel Aubailly, il devait être prochainement libéré. L'Adjudant était titulaire du brevet de pilote militaire n° 6133 obtenu à l'école militaire d'aviation de Châteauroux, le 27 avril 1917.
Accident avec une charrette à bras :
Le 7 juillet 1926, un camion militaire, conduit par le Sol André Schaffner, affecté au 3ème régiment d’aviation de chasse, sortait du parc à fourrages, chargé de paille, lorsque, doublant une voiture tractée par un âne, il se trouva face à face avec une voiture à bras poussée par M. Louis Rénaux, 45 ans, habitant cité de Bitray. Il ne put éviter la charrette et son conducteur, qui furent renversés et passèrent sous le camion. Heureusement, le militaire stoppa immédiatement. M. Rénaux fut évacué sur l'hôpital avec une fracture du bassin.
Deux morts lors du tour de France aérien :
Le 22 juillet 1926, un biplace, qui tentait d’effectuer le tour de France aérien et qui était parti de Pau à destination de Tours, s’est écrasé près de la commune de Cellefrouin (Charente), à 35 km d’Angoulème. Les deux aviateurs ont été tués. Il s'agissait de l’Adj Doulouet et le Sgt Maurice Signoret, appartenant tous les deux du 3ème régiment d’aviation de chasse de Châteauroux.
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Deux noyés dans l'Indre :
L'après-midi du 22 juillet 1926, des soldats du 3ème régiment d’aviation de chasse se baignaient dans l’Indre. Soudain, le Cal Marcel Renault a coulé en se débattant. Un moniteur, le Sol Boisfard, s’est immédiatement porté à son secours, mais son camarade, en se cramponnant à lui, a paralysé ses mouvements et ils se sont tous les deux noyés. Ils étaient originaires de l’Indre
Un tué lors de la campagne de tir à Cazaux :
Le 9 août 1926, le Sgt Robert Picodot, âgé de 21 ans, effectuait, aux commandes d'un Nieuport-Delage 29 C 1, un tir aérien sur le lac, près du terrain militaire d'aviation de Cazaux. S'étant trop concentré sur sa passe de tir, il ne s'est pas rendu compte que son avion avait trop ralenti. Celui-ci partit en perte de vitesse, à 60 mètres du sol, malheureusement trop bas pour que le pilote reprenne cette vrille ou saute en parachiute. Le NiD 29 s'écrasa sur les bords du lac de Cazaux, où il prit feu aussitôt. Le pilote, qui avait été tué sur le coup en raison de la violence du choc d'impact, avait des fractures multiples à la base du crâne. Il a été retiré carbonisé des débris de son appareil et transporté à l'infirmerie de l'hôpital du camp où il a été veillé par ses camarades. Le Sgt Robert Picodot était originaire de Dieppe (Seine-Maritime). Il était titulaire du brevet militaire n° 20.995 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 8 mai 1926. Il appartenait à la 1ère escadrille (traditions de la SPA 96) du 3ème régiment d'aviation de chasse qui effectait une campagne de tir sur le camp d'aviation et le champ de tir de Cazaux.
LcL Guy de Galard-Terraube, commandant du 3ème RAC :
Le 10 octobre 1926, le LcL Guy de Galard-Terraube prend le commandement du 3ème régiment d'aviation de chasse. Il restera à ce poste, jusqu'au 14 septembre 1931.
Un avion capote près d'Orthez :
Le 5 juillet 1927, un avion de chasse du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux, piloté par le Sgt Jean Ortoli, a capoté en atterrissant près d'Orthez. L'aviateur n'a été que légèrement blessé. Ce pilote était titulaire du brevet de pilote militaire n° 21.002 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 29 mai 1926.
Un officier condamné pour vol :
Le Ltt Pierre Georges Priollaud, pilote de chasse, titulaire du brevet de pilote militaire n° 7340 obtenu à l'école militaire d'aviation de Tours, le 6 juillet 1917, a été affecté sur convenance personnelle, au 35ème régiment d'aviation mixte de Lyon-Bron. Le 6 septembre 1927, après une enquête de police, le Conseil de guerre de la 9ème région militaire (à Tours) l'a condamné, à 2 ans de prison avec sursis et à la destitution, pour vol d’une somme de 1.200 francs provenant du bénéfice de l’ordinaire du 3ème régiment d’aviation de chasse de Châteauroux, dont il avait la charge. L'officier, qui a eu une brillante conduite pendant la guerre avec trois citations, a bénéficié d'une certaine indulgence des membres du Conseil.
Condamné pour vol d'essence :
On se rappelle que le 8 juillet 1925 qu’un riche propriétaire de la commune de Coing, propriétaire d'une puissante automobile, trouvant l'essence trop chère, avait résolu le problème en économisant sur le compte du 3ème régiment d’aviation de chasse. Ayant acquis la complicité de plusieurs soldats, il venait la nuit chercher des bidons d'essence que ces soldats volaient. Pris la main dans le sac, ce monsieur a été condamné à la prison par le tribunal correctionnel. Il fit appel de cette condamnation à Bourges qui rejeta son pourvoi et augmenta sa peine de prison de deux mois. En cassation, où l'affaire fut présentée, il fut condamnée à 20.000 fr. d’amende.
Capotage avec retournement :
Le 23 mars 1928, un avion piloté par le Sgt Jean Dumas, pilote du 3ème régiment d’aviation de chasse de Châteauroux, se rendait à Montpellier. En route, il a été contraint d’atterrir, sur panne moteur, près du Montagruc. A l’atterrissage, l’appareil a capoté et s’est complétement retourné. L’hélice, qui tournait toujours, a été brisée et les ailes ont été fortement endommagées. Le pilote n'a pas été blessé.
Une intoxication alimentaire mortelle au mess-sous-officiers:
Le 4 avril 1928, une quinzaine de sous-officiers du 3ème régiment d’aviation de chasse ont été intoxiqués après avoir mangé du coeur de veau et du riz à la crème lors de leur repas au mess du camp de la Martinerie et ont été transportés à l'hôpital militaire de Châteauroux. Une quinzaine d'autres, également malades, mais dont l'état n'inspirait d'inquiètude, ont été soignés à l'infirmerie du camp d'aviation. Six des militaires hospitalisés étaient dans un état grave qui faisait réserver. Hélas, le 16 avril, le Sgt Manenti, victime de l'empoisonnement au mess, est décédé à l'hôpital militaire. Les autres malades se rétabliront.
Mort du Slt Marcel Duret :
Le 9 mai 1928, le Slt Marcel Duret (réserve), âgé de 32 ans, accomplissait une période de réserve au 3ème régiment d'aviation de chasse. Au cours d'un vol d'entraînement de deux heures, l'avion qu'il pilotait, est tombé en panne moteur. Contraint d'atterrir, il choisit de se poser dans un champ labouré, près de la porte de l'Ile. Malheureusement, comme c'était souvent le cas, son avion capota alors qu'il était encore en pleine vitesse. L'officier a été évacué avec des fractures du crâne, de l'os frontal et de la colonne vertébrale. Brillant militaire pendant la Grande Guerre, il avait été fait Chevalier de la Légion d'Honneur. Pendant la nuit, son état étant critique, il a été fait officier de la Légion d'Honneur, décoration qui lui a été remise par le Col de Galard, commandant du 3ème RAC et en présence de son épouse. Un peu plus tard, il est entré dans le coma et décédait de ses trop graves blessures à l'hôpital militaire, le lendemain à 13 heures. Le Slt Duret était originaire de Dijon et exercait la profession d'industriel à Paris. Il était un ancien pilote de l'escadrille des Cigognes mais qui n'avait pas volé depuis son départ de l'escadrille SPA 3 en 1919. Il était titulaire du brevet de pilote militaire n° 1049 obtenu le 6 juin 1915.
Résultat de l'enquête de l'intoxication alimentaire du mess :
Le médecin inspecteur général Sacquépée, directeur du Laboratoire central de l’Institut bactériologique a fait connaître les résultats des examens auxquels il s’est livré à la suite de l’empoisonnement collectif d’une quarantaine de sous-officiers du 3ème régiment d’aviation de chasse, pendant leur repas au mess du camp de la Martinerie. Il a expliqué en présence d’un cas d’intoxication alimentaire d’origine microbienne dû à la présence de germes très virulents de bacilles paratyphiques. Il écarta toute idée de malveillance et d’empoisonnement causé par un toxique chimique. Le Parquet, qui avait ouvert une information après la mort du sergent Manenti, l’une des victimes, attendit le rapport de M. Kohn-Abreyt, directeur du laboratoire de toxicologie de Paris pour clore l’enquête par un non-lieu.
Le Sgt Georges Rambuis pour un tour de France :
Au début juin 1928, un tour de France a été réalisé en deux jours par le Sgt Georges Rambuis, pilote d'un monoplace du 3ème RAC, en atterrissant successivement à Valenciennes, Thionville, Mayence, Strasbourg, Dijon, Lyon, Istres, Toulouse, Bordeaux, Châteauroux. Il était titulaire du brevet de pilote militaire n° 20.411 obtenu à l'école civile d'aviation Camplan, le 14 octobre 1924.
La 2ème escadrille pour un vol de groupe :
Le 12 juin 1928, la 2ème escadrille (traditions de la SPA 97) , avec six pilotes, sous le commandement du Ltt Adam, rentrait le lendemain, après avoir bouclé le circuit Romilly, Sissonne, Mourmelon, Toul, Dijon, Lyon, Châtreauroux.
Prix Gnome-Rhône de l'aéro-club de France :
Le 30 juin 1928, 100.000 francs de prix sont attribués.
* 22 avions de chasse de l’aéronautique militaire y participent :
- 2ème régiment d’aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof (5 avions),
-
3ème régiment d’aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinerie (5 avions),
-
32ème régiment d’aviation mixte de Dijon-Longvic (3 avions),
- 34ème régiment d’aviation mixte du Bourget-Dugny (3 avions),
- 35ème régiment d’aviation mixte de Lyon-Bron (3 avions),
- 38ème régiment d’aviation de ThionviJle-Basse-Yutz (3 avions)
- 31ème régiment d’aviation de Tours-Parçay-Meslay (3 avions de renseignement).
* 25 avions de reconnaissance et de renseignement :
- 32ème régiment d’aviation de Dijon-Lonvic (5 avions),
- 34ème régiment d’aviation du Bourget-Dugny (5 avions),
- 35ème régiment d’aviation de Lyon-Bron (5 avions),
- 36ème groupe d’aviation de Pau-Pont-Long (5 avions),
- 38ème régiment d’aviation de Thionville-Basse-Yutz (5 avions).
* 15 avions de bombardement :
- 11ème régiment d’aviation de Metz-Frescaty (5 avions de bombardement de jour),
- 21ème régiment d’aviation de Nancy-Essey (5 avions de bombardement gros porteur),
- 22ème régiment d’aviation de Chartres-Champfol (5 avions)
* 8 avions de la Marine et d'Orly :
- escadrille 3 C.I. du Paiyvestre (5 avions),
- centre d’Orly (3 hydravions).
Collision en vol :
Le 12 juillet 1928, des aviateurs des régiments d'aviation de Tours et de Châteauroux participaient à un exercice dans les environs de St-Aignan (Loir-et-Cher). Au cours des évolutions, deux appareils, pilotés l'un par l'Adj Alfred Barnier et l'autre par le Sgt Rémy Bouchard, tous deux pilotes du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux, entrèrent en collision.
Le Sgt Bouchard réussit à poser son appareil tandis que celui de l'Adj Barnier partait en vrille, avant de s'écraser dans un arbre. Le pilote, qui ne pouvait redresser la situation, choisit de sauter en parachute. Malheureusement, le harnais, qui maintenait le parachute dans le dos du pilote, céda. Le sous-officier, privé de son équipement de secours, se tua en s'écrasant au sol. Le Sgt Rémy Bouchard était titulaire du brevet de pilote militaire n° 21.468 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 15 juillet 1927 et l'Adj Alfred Barnier était titulaire du brevet de pilote militaire n° 18.452 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 14 août 1920.
Deux autres accidents pendant les manoeuvres :
Le même jour, deux autres accidents ont marqué les manoeuvres auxquelles participaient depuis quelques jours le 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux et le 22ème régiment d'aviation de bombardement de Chartres.
L'Adc Semur, pilote du 3ème régiment d'aviation de chasse, posait son avion sur un terrain d'aviation militaire. Par un facheux hasard, son train d'atterrissage heurta une bosse ou une taupinière. Son biplan se retourna et prit immédiatement feu. L'aviateur, non anglé, a été éjecté de son siège et est retombé à 30 mètres du point de chute. Il a été tué sur le coup.
Une heure après, l'appareil piloté par le Sgt Boillot, du même régiment, s'est mis en perte de vitesse juste après le décollage, provoquant la chute de son avion. Le pilote, grièvement blessé à la tête, a été transporté à l'hôpital où il a subi une trépanation. Malgré les soins qui lui avaient été prodigués, son état était critique.
Assolant et Lefèvre démissionnent de l’armée :
Le 21 septembre 1928, les sergents Assolant et Lelèvre qui, tentaient la traversée de l'Atlantique, ont été obligés d'atterrir à Casablanca par suite de mauvaises conditions atmospnériques. Ils furent rappelés sur Paris par les autorités militaires. Désirant poursuivre leur tentative de record, à titre civil, ils ont donné leur démission du 3ème régiment d’aviation de chasse auquel ils appartenaient. Assolant et Lefèvre avaient l’intention de ramener leur appareil au Bourget. Leur avion était resté sous la garde de leur commanditaire, M Armand Lotti, à Casablanca. Dans l'éventualité où leur liberté ne leur aurait pas été rendue aussi vite qu'ils le désiraient, les deux aviateurs et M. Lotti avaient choisi de confier à un pilote de la maison Bernard, le soin du ramener l'avion à Paris.
L'arrivée des LGL 32 :
Pendant le 3ème trimestre 1928, les monoplaces de chasse Loire-Gourdou-Leseurre 32 sont mis en service au sein des escadrilles du régiment.
Un raid de 5.000 kilomètres :
Le 25 septembre 1928, l'Adc Louis Perriot a réalisé un raid de 5.000 km en trois jours, aux commandes de son avion d'arme, un tout nouveau un Loire-Gourdou-Lesseurre 32 à moteur Gnôme-Rhône-Jupiter à refroidissement par air.
Propagande antimilitariste :
Le 26 octobre 1928, la police a ouvert une enquête pour identifier les auteurs d’une campagne antimilitariste qui a vu le jour au camp de la Martinerie, siège du 3ème régiment d’aviation de chasse. Quelques nuits auparavant, un soldat, qui n'a pas été identifié, avait réussi, sans se faire repéter, à glisser sous les portes des chambrées, un journal de quatre pages, tiré à la polycopie et intitulé "Le Révolté". Ce tract, qui se déclarait l’organe de la garnison de Châteauroux, donnait des conseils de révolte aux soldats. L'enquête révéla que, depuis un certain temps, les communistes envoyaient "l’Humanité" à des soldats du camp, mais pour passer inaperçu, ils l'expédiaient à l'intérieur d'un autre journal moins réactionnaire.
Tué en tombant d'une échelle :
Le 21 novembre 1928, un ouvrier menuisier, nommé Meublat, employé civil du 3ème régiment d’aviation, était monté sur une échelle, travaillant sur l'aile supérieure d’un avion, quand il perdit l’équilibre et tomba sur le sol la tête la première. Relevé avec une fracture du crâne, le menuisier a succombé des suites de ses blessures. Meublat laisse une veuve et six enfants.
Accident d'atterrissage :
Dans la matinée du 6 mars 1929, le Cne Henri Chanoine, pilote du 3ème régiment d'aviation de chasse, avait décollé du terrain d'aviation du Bourget-Dugny et atterrissait sur le terrain d'aviation de Dillé, près de Beauvais. Dans l'après-midi, il voulut regagner Le Bourget et décolla. Alors qu'il survolait Beauvais à 800 mètres d'altitude, le moteur tomba en panne. Se rendant compte du danger, le pilote fit demi-tour pour revenir sur le terrain qu'il venait de quitter. Il réussit cette manoeuvre mais au cours du roulage de l'atterrissage, le train de son avion buta contre un talus et, après avoir fait un bond, retomba lourdement sur le sol. Le train d'atterrissage et l'hélice furent brisés, mais heureusement le Cne Chanoine s'en est sorti sans mal. Il était titulaire du brevet de pilote militaire n° 10.708 obtenu à l'école militaire d'aviation de Chartres, le 29 décembre 1917.
Un avion désentoilé en vol :
Le 19 mars 1929, au cours d'évolutions au-dessus du terrain d'aviation de Châteauroux, le Sgt Marcel Blanc piqua sur un autre avion pour simuler une passe de tir. A cet instant, les ailes de son appareil se désentoilent. Son appareil n'étant plus contrôlable, il sauta dans le vide et ouvrit son parachute alors qu'il était encore à 200 mètres d'altitude. Son parachute s'ouvrit à seulement 60 mètres du sol. Le Sgt Blanc eu la vie sauve mais se luxa l'épaule en prenant durement contact avec le sol.
Grave accident de moto :
Le 23 mars 1929, un grave accident s'est produit sur la roule de Flins-sur-Seine, aux
Mureaux, suite au dérapage d'une moto, montée par deux
militaires le QM Marcel Vilain, marin du Centre maritime de l'étang de Berre et Henri Fillon du 3ème régiment d'aviation de Châteauroux, tous les deux en permission, Ils ont été grièvement blessés à la tête, ont été initialement soignés à l'hôpital de Meulun, puis évacués à l'hôpital de Saint-Germain.
Noyade d'un soldat :
Le 18 avril 1929, le cadavre du Sol Louis Bœuf, affecté au 3ème régiment d’aviation de chasse, a été retrouvé dans l'Indre revêtu d’un costume de bain. Le noyé, originaire d'Angers, était enragé volontaire pour trois ans et devait être libéré à la fin du mois.
Trois soldats arrêtés :
Le 20 avril 1929, depuis plusieurs mois, une enquête visait des militaires qui jetaient, pendant la nuit, des
journaux et des tracts communistes dans les chambrées des appelés du 3ème régiment d’aviation au camp de la Martinerie. Quelques jours avant, un soldat trouva caché, sous le parquet, un paquet de des journaux "Le cri du Révolté" et "Le Libéré", destinés à être distribués aux réservistes actuellement présents sur le camp. Mis au courant de ces faits, le Colonel fit incorporer avec les réservistes un inspecteur de la Sûreté générale, qui put observer ainsi ce qui se passait dans la chambrée où étaient cachés les journaux et surprit trois soldats Morel, Gautron et Gervais, venus récupérer ces journaux pour les distribuer. Tous ont été arrêtés. Morel a reconnu que c’était lui qui avait introduit les journaux dans l'enceinte militaire. Des complices civils, les militaires n’étaient que des pions, ont été activement recherchés.
Les journées nationales de l'aviation :
Les 19 et 20 mai 1929 eurent lieu les journées nationales de l'aviation. Les pilotes du 3ème RAC étaient engagés dans plusieurs épreuves.
Le 19, elles consistaient en une épreuve de passage à la verticale réservée à l’aviation militaire et à laquelle on prit part des formations de chasse, de bombardement de jour et de nuit, et de renseignement, appartenant aux 2ème RAC, 3ème RAC, 11ème RAB, 12ème RAB, 21ème RAB, 22ème RAB, 31ème RAM, 33ème RAM, 34ème RAM, 35ème RAM et 38ème RAM, puis une démonstration de combat aérien entre deux patrouilles de trois avions de chasse du 3ème RAC.
Le 20, une épreuve de vitesse ascentionnelle pour des patrouilles de trois avions de chasse des 2ème RAC, 3ème RAC, 33ème RAM, 34ème RAM, 35ème RAM et 38ème RAM, puis un exercice d'alerte en vitesse d'une formation de chasse par deux patrouilles du 3ème RAC.
Mort du Cal Gérard Le Breton :
Le 3 juin 1929, le Cal Gérard Le Breton, âgé de 20 ans, pilote de la 4ème escadrille (traditions de la SPA 69) du 3ème RAC, survolait la région de Vineuil. Il volait en patrouille avec un de ses camarades dont l'avion codé "8" fut victime d'une panne moteur. Son camarade d'escadrille réussit à poser son NiD 29 sans mal dans une pature. Malheureusement, Le Breton descendit en basse altitude pour vérifier que son ami allait bien. Portant toute son attention à l'avion posé dans le pré, il ne se rendit pas compte qu'il descendait trop bas. Son NiD 29 percuta la planète en s'éparpillant en morceaux. Le caporal a été tué sur le coup et son avion entiérement détruit.
Drame au meeting de Toulouse-Francazal :
Le 8 juin 1929, deux patrouilles du 3ème régiment d'aviation de chasse, composées des pilotes de la patrouille de couverture et de la patrouille de défense du ballon, passent et repassent dans le ciel. Deux des avions effectuent des exercices d'acrobaties, mais au moment où ils surplombent d'une hauteur de 100 mètres les hangars, on les voit se frôler et s'accrocher par les ailes. Les deux appareils entrent en collision; une aile est en partie arrachée. La foule les voit tomber au sol à trente secondes d'intervalle. Un des pilotes évacue son avion en parachute, mais trop bas, la coupole n'a pas le temps de se déployer, il est tué lors de l'impact au sol. L'autre tente de redresser son biplan, là encore sans succès, il est tué quand son avion s'écrase au sol. Le destin veut, qu'emportés par leur élan, ils se soient écrasés sur une zone vide, évitant les regroupements de foule. Les témoins proches aperçoivent un nuage de fumée s'échapper des appareils et les avions s'enfoncer dans le sol. Ils se sont écrasés à 50 mètres de distance. Le plus proche est tombé à 20 mètres de la foule. Immédiatement la foule veut se ruer vers le lieu de l'accident; elle est arrêtée difficilement par le service d'ordre qui a le plus grand mal à la retenir. Pendant ce temps, formant une chaîne autour des appareils gisant sur le sol, les aviateurs empêchent qu'on s'en approche. Certains d'entre eux se portent immédiatement au secours des deux pilotes. Malheureusement, ces deux aviateurs ont été tués sur le coup. Il s'agit du Sgt-Major Aimé Esculié, originaire de Paris et le Sgt Auguste Maguer, originaire de Saint-Brieuc, tous les deux pilotes du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux. Le Sgt-Major Esculier était titulaire du brevet n° 19.257 obtenu, le 27 octobre 1921. Il possédait l'insigne métallique (macaron) de pilote militaire n° 16.270. Le Sgt Auguste Maguer titulaire du brevet n° 21.235 obtenu à l'école d'aviation Richard, le 28 octobre 1926. Les ambulances évacuent les corps des malheureux pilotes d'abord dans les locaux de l'aéroport, puis sur l'hôpital militaire. Le meeting reprit ensuite. Le Ministre de l'Air Laurent Eynac, présent lors du meeting, est venu saluer les dépouilles mortelles des aviateurs. Cet accident a provoqué l'annulation du grand meeting que devait donner le 3ème RAC, le 16 juin.
Les deux pilotes ont été décorés de la Médaille Militaire, à titre posthume, en date du 10 octobre 1929.
* Médaille Militaire du Sgc Xavier Flavien Esculier, pilote du 3ème régiment d’aviation de chasse, à titre posthume, en date du 10 octobre 1929 : "Excellent pilote de chasse, à citer comme exemple d’entrain et d’allant. Tireur d’élite, 700 heures de vol, a dû à sa virtuosité d'être choisi pour l’essai d’avions nouveaux et a été désigné pour représenter la France dans la coupe Schneider internationale de vitesse. Tué en service commandé, le 8 juin 1929. A été cité par application de l’article 277 de l’instruction sur le service courant."
* Médaille Militaire du Sgt Auguste Maguer, pilote du 3ème régiment d’aviation de chasse, à titre porthume, en date du 10 octobre 1929 : "Jeune sous-officier pilote qui promettait les plus grandes espérances, 350 heures de vol. Brave, calme, hardi et discipliné, toujours animé du désir de mieux faire, s'est constamment montré comme un sous-officier dévoué, probe et consciencieux. A trouvé la mort en service commandé dans une exhibition au meeting de Toulouse, le 8 juin 1929. A été cité par application de l'article 277 de l’instruction sur le service courant."
Homologation d'épreuves :
Le 8 juin 1929, concernant les journées nationales de l'aviation, la commission sportive de l'Aéro-club de France a prononcé les homologations suivantes:
Catégorie des avions de chasse :
- 1er prix au 32ème RAM de Dijon-Longvic.
- 2ème prix au 35ème RAM de Lyon-Bron.
- 3ème prix au 3ème RAC de Châteauroux-La-Martinerie.
Epreuve de vitesse ascentionnelle sur LGL 32 :
- 1er prix au 38ème RAM de Thionville-Basse-Yutz.
- 2ème prix au 3ème RAC de Châteauroux-La-Martinerie.
Mort de Marius Pollon, un ancien du 3ème RAC :
Le 1er juillet 1929, un grave accident, au cours duquel le pilote Marius Pollon a trouvé la mort, s'est produit sur l’aérodrome de Villacoublay. Pollon réalisait un vol de réception d’un nouvel avion de chasse, un sexquiplan métallique, muni d'un moteur de 600 cv. Il se trouvait à 500 mètres d’altitude environ lorsque, en amorçant un piqué plein moteur, exercice permettant de constater la résistance de l’appareil, l'aile se détacha et le fuselage tomba comme une flèche sur le sol. L'aviateur fut retrouvé à quelques mètres de son appareil, affreusement mutilé. Il avait tenté de sauter en parachute, celui-ci s'était déployé, mais trop tard. Il est mort au moment de l'impact avec le sol. Le corps de Pollon a été transporté à la morgue de l'hôpital civil de Versailles. Marias Pollon était né le 3 février 1902, à Thiers (Puy-de-Dôme). Il était pilote d’après-guerre, il avait, depuis le 14 juin 1921, le brevet de l'Aéro-Club de France n° 18.433 et le brevet de pilote militaire n° 18728. Il avait fait son service militaire au 3ème régiment d’aviation de chasse de Châteauroux.
La coupe Military :
Au début juillet 1929, le Ministre de la Guerre a désigné les escadrilles de chasse qui participeront à la coupe Military :
-
3ème escadrllle (SPA 103) du 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof : Ltt Paul Laboria, Adc Brugères, Adj Pourglet, Sgc Delavault, Sgc Thomas, Sgt Bedet.
-
6ème escadrille (SPA 153) du 38ème régiment d'aviation mixte de Thionville-Basse-Yutz : Cne Bouzac, Sgt Morel, Sgt Goussin, Sgt Thomassin, Sgt Valentin, Cal Béranger, Cal Deconde.
-
1ère escadrille (SPA 96) du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinerie : Ltt Béguier, Ltt Lacaze, Adc Perriot, Sgt de Lasageas, Sgt Blanc, Sgt Delaty.
-
6ème escadrille (SPA 48) du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny : Ltt Ronzet, Ltt Retourna, Adj Guérard, Sgt Paulhan, Sgt Monchanin, Sgt Mopty.
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Escadrille 3 C. I. du centre d'aviation maritime de Hyères-Palyvestre : LV Marinier, Maître Garat, QM Oudon, QM Budrouet, QM Bassaget, SM Turchet.
Il a fait de même pour les escadrilles de bombardement :
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1ère escadrille du 21ème régiment d'aviation de bombardement de Nancy-Essey : Ltt Archaimbault, Adc Cauntener, Sgc Houet, Sgt Maigret, Sgt Grall.
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2ème escadrille du 22ème régiment d'aviation de bombardement de Chartres-Champfol : Sgt Minard, Sgt Goichiot, Sgt Devos, Sgt Bridonneau, Sgt Marchal.
La coupe Military 1929 des avions de chasse a été remportée par la 3ème escadrille (traditions de la SPA 103) du 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof. Les autres unités classées dans l'épreuve étaient la 6ème escadrille (traditions de la SPA 153) du 38ème RAM de Thionville-Basse-Yutz sur LGL 32 et la 6ème escadrille (traditions de la SPA 48) du 34ème RAM du Bourget-Dugny, sur NiD 62.
Participation à la coupe "Military Zenith" :
La 1ère escadrille (traditions de la SPA 96), sous les ordres du Ltt Béguier, a participé à la Coupe "Military Zenith" dans la catégorie des avions de chasse. Elle est affectée au 1er groupe de chasse, placé sous les ordres du Cne de Moussac. Les pilotes qui ont pris part à ces épreuves, étaient le Ltt Béguier (cdmt), Ltt Lacaze, Adc Perriot, Sgt Blanc, Sgt Delaty, Sgt de Lasageas. Les six avions, qu'ils pilotaient, étaient de Loire-Gourdou-Lesseurre LGL 32 à moteur Gnôme-Rhône-Jupiter 9 AD de 420 ch.
La coupe "Military Zénith" pour avions de chasse consistait en une épreuve de vitesse sur un circuit déterminé et en une épreuve de montée à 5.500 mètres le plus rapidement possible. Cette dernière épreuve fut réalisée au cours d'une étape du circuit qui était le suivant : Châteauroux - Le Bourget - Metz - Strasbourg - Dijon - Lyon - Châteauroux, soit 1.350 km. Les six LGL 32 de la 1ère escadrille ont décollé à 6h00, le 19 juillet 1929 et étaient de retour sur le terrain, à 16 heures, le jour même. Ils avaient couverts le parcours à une moyenne de 197, 514 km/h. L'unité ne disposait que de six LGL 32 en état de vol, les autres étant indisponibles. La panne d'un seul appareil aurait stoppé les épreuves qui devaient être accomplies à six appareils. Cette réussite est due également au travail des mécaniciens, sous les ordres de l'Adj Place. Ils étaient les Sgts Lyonnard, Clausse, Mathieu, Barbotin, Jarnias, Gaultier et Metz. Parmi ces pilotes, on trouvait l'Adc Perriot qui avait couvert les 8.480 km en 44 heures de vol, entre les 19 au 22 août 1929, dans le cadre de la coupe "Military Zenith". Pendant les dix derniers mois de 1929, les pilotes de la 1ère escadrille ont effectué 1.045 heures de vol.
Un avion de la section d'entrainement accidenté :
Le 31 août 1929, un avion de la section d'entrainement du 3ème régiment d’aviation de chasse, sur panne moteur, a été contraint d'effectuer un atterrissage en campagne. L'avion a été détruit. Ses deux occupants étaient le Sgt Flavien Poisson (moniteur) et le Sgt Maurice Terrel des Chênes (en perfectionnement). Ils ont été blessés mais sans risque pour leur vie. Le Sgt Poisson était titulaire du brevet de pilote militaire n° 19.826 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 7 février 1923. Le Sgt Terrel des Chênes était titulaire du brevet de pilote militaire n° 22.154 obtenu à l'école civile d'aviation Fourcaud, le 7 octobre 1928.
La 1ère escadrille remporte la "Military Zénith" :
Le 3 décembre 1929, la coupe "Military Zénith", réservée aux avions de chasse, qui a été disputée cet été a été attribuée à la première escadrille (traditions de la SPA 96) du 3ème RAC de Chateauroux. Elle était composée du Ltt Béguier (cdmt), Ltt Lacaze, Adc Perriot, Sgt Blanc, Sgt Delaty, Sgt de Lasageas. Les six avions, qu'ils pilotaient, étaient de Loire-Gourdou-Lesseurre LGL 32 à moteur Gnôme-Rhône-Jupiter 9 AD de 420 ch. Ils ont couvert un circuit de 1.350 kilomètres avec une montée à 5.500 mètres, à la vitesse moyenne de plus de 197 km/h. Sept escadrilles avaient participé à la Coupe Zénith.
Collision en vol, trois tués :
Le 16 avril 1930, deux avions militaires appartenant au 3ème régiment d'aviation de chasse évoluaient au-dessus de la ville, à une altitude, de 800 mètres. Les deux appareils entrèrent en collision. L'un d'eux, qui était piloté par le Slt Jean Barret, fut littéralement coupé en deux. Les débris tombèrent sur la place de l'Hôtel-de-Ville, où ils endommagerent la toiture d'un magasin. Un cocher, qui stationnait non loin de là avec sa voiture, fut légèrement blessé à la tète. Le pilote avait été projeté, au moment du choc, hors de son cockpit, n'avait pas eu le temps d'ouvrir son parachute et avait été tué en s'écrasant dans la cour de la gare de marchandises. Son corps avait traversé le dessus d'un wagon. Le second appareil, qui était piloté par le Cal Jean Hénaff, s'écrasa sur la toiture d'un immeuble de la place Voltaire, occupé par la famille Talichet. Sous le choc, la partie supérieure du bâtiment fut démolie. Une explosion se produisit alors et les réservoirs d'essence ayant été crevés, le feu ne tarda pas à prendre dans tout le bâtiment. La maison incendiée a été complètement détruite. Les occupants, M. Talichet, sa fillette et la bonne, réussirent à se sauver. Mais une femme de ménage, Mlle Alice Gouté, qui travaillait à l'étage supérieur, se trouva prise sous les débris et périt carbonisée. Le corps du Cal Henaff fut retrouvé dans la cour de l'immeuble, la tête sectionnée. Le Ltt Barret a été inhumé à Lille (Nord), le Cal Hénaff à Plouescat et Mlle Gouté dans le cimetière Saint-Denis de Châteauroux.
* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, à titre posthume, du Slt Jean Marcel Paul Barret, pilote du 3ème régiment d'aviation de chasse, en date du 14 août 1930 : "Officier d'une grande valeur professionnelle, alliant à des qualités de travail, de ténacité et de dévouement, le plus bel esprit de confiance, de foi et de sacrifice. Pilote allant, animé d'un beau courage et d'un mépris profond du danger. A trouve une mort glorieuse, le 16 avril 1930, au cours d'un exercice aérien." A été cité a l'ordre du 9ème corps d'armée, par application des dispositions de l'article 277 de l'instruction sur le service courant.
* Médaille Militaire, à titre posthume, du Cal Jean Hénaff, pilote du 3ème régiment d'aviation de chasse, en date du 14 août 1920 : "Jeune pilote aimant le vol, avait gagné l'estime de ses chefs et de ses camarades. Est mort en service aérien commandé, le 16 avril 1930, à la suite d'une collision en vol avec un autre avion." A été cité a l'ordre du 9ème corps d'armée, par application des dispositions de l'article 277 de l'instruction sur le service courant.
Journées nationales de l'aviation :
Les 8 et 9 juin 1930, dans le cadre des journées nationales de l'aviation, pour le prix de la ville de Vincennes, lors de l'épreuve de destructions de ballonnets, les unités suivantes ont remporté les prix suivants :
- 1er prix à l'escadrille 401 de la Marine avec 53 secondes,
- 2ème prix au 35ème RAM de Lyon-Bron avec 1,15 mn,
- 3ème prix au 3ème RAC de Châteauroux avec 1,29 mn,
- 4ème prix au 34ème RAM du Bourget-Dugny avec 2,25 mn.
NB : le 2ème RAC de Strasbourg a abandonné et n'a pas été classé.
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