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Le terrain d'aviation
du Bourget-Dugny

 

La Grande Guerre et la RGAé :

Après le déclenchement de la 1ère guerre mondiale, une zone de 220 hectares est réquisitionnée sur les communes de Dugny et du Bourget. Sur place a été créé un camp d'aviation destiné à protèger Paris des attaques aériennes adverses. D'octobre 1914 à la fin de la Grande Guerre, ce terrain abrite la réserve générale d'aviation qui compte jusqu'à 500 avions. C'est là que sont livrés les avions neufs par les constructeurs. Ils sont ensuite testés en vol et livrés aux unités du front par des pilotes convoyeurs. Plusieurs escadrilles du camp retranché de Paris (CRP) sont stationnés sur place.

Le 4ème régiment d'observation :

En 1919, un terrain de 60 hectares, situé le long de la route de Flandre, est retiré à l'enceinte militaire. Sur place, on va aménager le premier port aérien de Paris. Les aviateurs militaires conservent les 160 hectares restants. La partie civile n'est pas étudiée dans cette étude.

Le 1er janvier 1920, suite la création des régiments d'aviation, le 4ème régiment d'observation est créé sur place. Ce régiment se compose de 3 groupes d'observation, chacun composé de 3 escadrilles, à l'exception du dernier groupe qui n'en compte que deux. Ces unités sont équipées de Breguet 14A2 pour 4 escadrilles et de Salmson 2A2 pour les 4 autres.

Le 34ème régiment d'aviation d'observation :

Le 1er août 1920, la numérotation des régiments, trop complexe, est simplifiée. Le 4ème régiment d'observation devient le 34ème régiment d'aviation d'observation. Cette fois, le régiment compte 4 groupes d'observation, chacun composé de 2 escadrilles. Ces unités sont équipées des mêmes appareils que ceux équipant le 4ème RO.

Le 34ème régiment d'aviation mixte :

Le 1er juin 1924, une nouvelle structure est testée. On intégre un groupe de chasse au sein des groupes d'observation. Le régiment compte maintenant 4 groupes d'observation à 2 escadrilles et un groupe de chasse à trois escadrilles. Le groupe de chasse a été prélevés au 1er régiment d'aviation de chasse de Thionville-Basse-Yutz (Moselle). Jusqu'au 1er juillet 1932, les escadrilles de chasse seront équipées de Nieuport-Delage NiD 29, NiD 42 et NiD 62 et les escadrilles d'observation de Potez XV A2, Breguet 19 A2 et Potez 25 A2.

Création de trois escadres :

Le 1er juillet 1932, le terrain d'aviation voit la transformation des unités aériennes. Cette disposition précéde la création de l'armée de l'Air.

Il s'agit :

  • la 54ème escadre de renseignement (54ème ER) formée à partir des 1er et 4ème groupes d'observation du 34ème RAM. Elle est équipée de Lioré et Olivier LeO 20, Potez 25 A2, Breguet 19 A2, puis de Potez 39, Mureaux 117 et Potez 540.
  • la 34ème escadre d'observation (34ème EO) formée à partir des 3ème et 5ème groupes d'observation du 34ème RAM. Elle est équipée de Breguet 19 A2, puis de Potez 39 et finalement d'Amiot 143.
  • la 1ère escadre de chasse (1ère EC) formée avec les 3 escadrilles (traditions de la SPA 31, Spa 48 et SPA 94) du 34ème RAM, renforcée par une escadrille (traditions de la SPA 62) arrivant de Thionville-Basse-Yutz. Ces 4 escadrilles sont équipées de Nieuport NiD 62, NiD 622 puis de la série des Dewoitine D 500, 501 et 510.

L'occupation allemande :

Les Allemands ont occupé le terrain à partir de juin 1940. Dès le 14 juin 1940, il est devenu la principale plaque tournante des transports et des avions en transit en France. Quelques unités de bombardiers et de reconnaissance seront basées au Bourget en 1940 et 1941. Fin 1942 ou début 1943, il devient le Flugzeugschleuse (centre de dépôt d'avions pour l'acheminement et la livraison des avions aux unités). La zone gazonnée faisait 1.415 x 915 mètres. Il existait une seule piste en béton de 1.370 mètres de longueur. Des bandes préparées avaient été construites des deux côtés de la piste. Le terrain était équipé d'un système d'approche par faisceau tandis que la piste était éclairée en permanence et d'un système Lorenz visuel.

Le carburant était amené à l'aérodrome par wagon-citerne depuis le dépôt de carburant d'aviation de campagne, situé à proximité de Dugny et distribué aux réservoirs de stockage dans les zones de dispersion. Le principal dépôt de munitions se trouvait juste à côté de la limite ouest, avec un dépôt plus petit dans la zone de dispersion nord-ouest. D'autres stocks de munitions à usage immédiat se trouvaient le long de la limite ouest et à proximité des abris individuels pour avions.

Le terrain d'aviation
du Bourget-Dugny

 

Les installations :

Il y avait un total de 18 hangars. Du côté Est du terrain, il y avait cinq grands, quatre petits et un double, plus le terminal de l'aéroport et un certain nombre d'ateliers. Du côté Ouest, il y avait quatre doubles, trois triples et un simple plus des ateliers et d'autres bâtiments.
Le quartier-général de la station se trouvait dans la mairie du Bourget et de nombreux bureaux administratifs se trouvaient dans le terminal de l'aéroport.
Le personnel était logé dans des casernes à la périphérie de Dugny, à l'angle nord-ouest de l'aérodrome, et dans des maisons privées à l'extrémité sud de la zone d'atterrissage.

Les zones de dispersion et la Flak :

Il existait quatre zones de dispersion en mai 1943, Bonneuil, Nord-Est, Nord-Ouest et Périmètre, avec un total de 28 grands abris pour avions couverts et 15 grands abris ouverts. Le terrain était défendu par une position de Flak lourde et sept positions de Flak légères dans un rayon de 4 km en mai 1943.

Les unités stationnées :

Unités opérationnelles stationnées sur le terrain d'aviation du Bourget :

  • III./KG 54 en juin-juillet 1940,
  • Flugbereitschaft Luftflotte 3 de juillet 1940 à août 1944,
  • Wetterflugstelle Paris-Le-Bourget de septembre 1940 à août 1944,
  • I./St.G. 77 en janvier 1941,
  • 2.(F)/Aufkl.Gr. Ob.d.L en mars 1941,
  • III./KG 26 de février à juillet 1941,
  • Erprobungsstaffel 190 de juillet à septembre 1941,
  • 10./JG 26 de juin à juillet 1942,
  • Flugzeugleitstelle (Flugzeugschleuse) Luftflottenkdo. 3 de 1943 à 1944,
  • KGr. z.b.V. 700 en avril 1943,
  • IV./TG 4 en mai-juin 43,
  • Transportfliegerstaffel Hansa de juin 1943 à août 1944,
  • Verbindungsstaffel Luftflotte 3 de 1943 à août 1944,
  • II./KG 53 en août 1944.

Unités école stationnée sur le terrain du Bourget :

  • Jagdlehrerüberprüfungsstelle de septembre à octobre 1942.

Chronologie :

  • Le 14 juin 1940, le terrain est jugé utilisable par les Allemands.
  • Le 14 juillet 1943, le terrain est bombardé par 52 Boeing B-17 Flying Fortress. Six Junkers Ju 88 C-6 du V./KG 40, Deux Lioré et Olivier LeO 451 du Transportfliegerstaffel Hansa, un Focke Wulf Fw 190 A-5 du 1. (F)/SAGr. 128 sont détruits ou endommagés au sol.
  • Le 16 août 1943 : bombardement par 171 Boeing B-17 Flying Fortress. Un Fh 104, un Messerschmitt Bf 108 du Kurierstaffel Ob.d.M, un Junkers Ju 88 R-3, un Focke Wulf Fw 58 et deux Fieseler Fi 156 Storch du Flugbereitschaft Luftflotte 3 sont détruits ou endommagés au sol. Beaucoup de destructions et dégâts causés à la zone d'atterrissage et aux bâtiments.
  • Le 25 novembre 1943 : les cratères de bombes couvrant une partie de la zone d'atterrissage mesurant 1 370 x 365 mètres ont été comblés. Le reste de la zone d'atterrissage était toujours inutilisable bien que des réparations soient en cours. Aucune trace de travaux de réparation n'a encore été faite sur les hangars, les ateliers et les bâtiments.
  • Le 3 mars 1944 : la zone d'atterrissage est désormais utilisable après avoir été réparée. Sur le côté Est de l'aérodrome, quatre des cinq grands hangars avaient été réparés et le cinquième était en cours de réparation. Un petit hangar a été réparé, un était en cours de réparation et les deux restants étaient en cours de démontage. Le hangar double et les ateliers avaient été réparés alors que le terminal était encore en cours de réparation. Du côté ouest de l'aérodrome, deux hangars triples, quatre hangars doubles et un hangar simple n'étaient pas endommagés, mais les ateliers derrière les hangars doubles n'étaient pas réparés
  • Le 4 juin 1944 : la piste aurait été préparée pour la démolition.
  • Le 14 juin 44 : le terrain est bombardé par 134 Boeing B-17 Flying Fortress. Un Dornier Do 17P, deux Focke-Wulf Fw 58 E-1, un Junkers Ju 86 E-1, deux Junkers Ju 88 A-4 de la Wetterflugstelle Paris-Le-Bourget ont été détruits ou endommagés au sol. Le terminal de l’aéroport est détruit, neuf hangars détruits, quartiers et logements endommagés, deux réservoirs de stockage de carburant explosés, 30% des pièces de rechange perdues, alimentation électrique et eau coupées, balise radio, radiogoniométrie et communications terrestres hors service.
  • Le 28 juin 1944 : bombardement par 19 Boeing B-17 Flying Fortress comme cible d’opportunité. Un bâtiment de caserne légèrement endommagé, électricité, eau et lignes terrestres coupées, un homme tué et plusieurs autres blessés.
  • Le 25 août 1944 : évacuation et démolition de l’aérodrome ordonnées par la Luftflotte 3.

Après guerre :

Du 1er avril au 1er novembre 1946, le GT 3/15 "Maine" est stationné sur place. Il est équipé de Ju 52 Toucan. La 64ème escadre de transport prend la suite sur place, à partir du 1er décembre 1956. Elle se composait de l'ET 1/64 "Béarn" doté de Dougals C-47 Dakota et le GB 2/64 "Maine" doté de Douglas C-47 Dakota et de Breguet 761S Deux Ponts.

 

Le 4ème régiment d'observation
du Bourget-Dugny

Les insignes métalliques des escadrilles du 4ème régiment d'observation de la période allant du 1er janvier au 1er août 1920 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Insignes collection Philippe Bartlett, à l'exception des insignes n° 1 et 6 - Attention, l'insigne n° 1 ne correspond pas à la période concernée, il date d'avant la 2ème guerre mondiale - Je n'ai pas trouvé d'exemplaire daté de l'immédiat fin de 1ère guerre mondiale ou début des années 20 - Si un collectionneur ou une famille peut m'aider, je suis preneur - Planche Albin Denis.

Valable pour la période allant
du 1er janvier au 1er août 1920

Huit escadrilles, numérotées de 1 à 8, réparties en 3 groupes d'observation. Ces unités sont dotées des avions hérités de la Grande Guerre, des Salmson 2A2 et des Breguet 14 A2. Les dates d'arrivée sur le terrain d'aviation du Bourget-Dugny sont précisées en 3ème colonne.

1er groupe d'observation
1ère escadrille ---> traditions de la BR 211 -> 28 avril 1919
2ème escadrille ---> traditions de la BR 228 -> 22 avril 1919
3ème escadrille ---> traditions de la SAL 14 -> 19 mai 1919
-----
2ème groupe d'observation
4ème escadrille ---> traditions de la SAL 18 -> 19 mai 1919
5ème escadrille ---> traditions de la SAL 1 -> 22 août 1919
6ème escadrille ---> traditions de la BR 224 -> 26 août 1919
-----
3ème groupe d'observation
7ème escadrille ---> traditions de la BR 227 -> 26 juillet 1919
8ème escadrille ---> traditions de la SAL 259 -> 1er janvier 1920

Arrivée des escadrilles sur le terrain :

Les escadrilles arrivent sur le terrain de Dugny, à partir de la fin avril 1919.

Circulaire provisoire :

* Circulaire relative à l'application aux troupes de l'aéronautique du décret et de l'instruction du 23 décembre 1919, concernant l'organisation provisoire des unités administratives dans les corps de troupe, à partir du 1er janvier 1920.

1. A partir du 1er janvier 1920, dans les formations de l'aéronautique appelées à être constituées en régiments et stationnées sur le territoire de la métropole, les unités administratives seront formées provisoirement, de la façon suivante:

  • Dans l'aviation : une seule unité administrative par groupe d'escadrilles (groupe d'observation ou de reconnaissance, groupe de chasse, groupe de bombardement);
  • Dans 1'aérostation, une seule unité administrative par bataillon d'aérostation.
  • Dans la D.C.A, une seule unité administrative par groupe de 75 automobiles ;
  • dans les groupes mixtes, unité administrative réunissant les deux compagnies de projecteurs, et une unité administrative mixte.

2. Toutes les dispositions du décret et de l'instruction du 23 décembre 1919, en ce qui concerne la désignation des commandants des unités administratives provisoires, leur rôle et leur responsabilité, ainsi que les dates et conditions du passage de l'organisation actuelle à l'organisation nouvelle sont applicables aux troupes de l'aéronautique.

Le 1er janvier 1920, une organisation provisoire entre en vigueur en attendant le vote par le parlement de la loi d'organisation de l'aéronautique militaire. Les unités de chasse sont réparties au sein de trois régiments d'aviation, avec chacun trois groupes à trois escadrilles.

Création du 3ème régiment d'observation :

Le 1er janvier 1920, le 4ème régiment d'observation est officiellement créé, comme tous les régiments d'aviation. Il est constitué de huit escadrilles, équipées de Breguet 14 A2 et de Salmson 2A2. Les Salmson 2A2 sont rapidement remplacés par des Breguet 14 A2.

Composition d'un régiment d'observation :

Un régiment d'observation est composé d'un état-major, d'une compagnie hors rang (CHR), trois groupes chacun de 3 escadrilles, une section photo-aérienne, un parc d'aviation, une section d'ouvriers d'aviation.

Le Lcl Delafond, commandant du 4ème régiment d'observation :

Le Lcl Jean Delafond est nommé commandant du 4ème régiment d'observation, le 1er janvier 1920 et restera à ce poste jusqu'au 6 avril 1924.

Composition de l'aéronautique militaire, le 1er janvier 1920 :

La désignation officielle des unités est alors régiment de chasse, de bombardement ou d'observation.

Métropole :

- 1er régiment de chasse de Thionville-Basse-Yutz,
- 2ème régiment de chasse de Strasbourg-Neuhof,
- 3ème régiment de chasse de Châteauroux-La-Martinerie.

- 1er régiment de bombardement de Metz-Frescaty,
- 2ème régiment de bombardement de Nancy-Malzéville,
- 3ème régiment de bombardement de Neustadt (Allemagne).

- 1er régiment d'observation de Tours-Parcay-Meslay
- 2ème régiment d'observation de Dijon-Longvic,
- 3ème régiment d'observation de Beauvais-Tillé
- 4ème régiment d'observation du Bourget-Dugny,
- 5ème régiment d'observation de Lyon-Bron,
- 6ème régiment d'observation de Toul.

Afrique du Nord et Pologne :

- régiment d'Algérie-Tunisie
- régiment du Maroc
- Armée Haller

Ecoles :

- Ecole de perfectionnement des spécialistes de l'aviation de Bordeaux,
- Ecole de tir aérien et de bombardement de Cazaux,
- Ecole d'aviation d'Istres.

Dénominations semblables et complexes :

Comme on peut le constater, trois régiments portent le même numéro, comme par exemple, le 2ème de chasse de Strasbourg-Neuhof, le 2ème de bombardement de Nancy-Malzéville et le 2ème d'observation de Dijon-Longvic, idem pour les 1er et 3ème régiment d'aviation. Pour ajouter à la confusion, la numérotation des escadrilles n'est pas la même au sein des régiments, les escadrilles de chasse étant numérotées dans la série des 100 et celles de bombardement dans la série des 200 et celles d'observation sont numérotées de 1 à 10. Très vite, la confusion régne. Le commandement de l'aéronautique militaire réagit et modifie la dénomination des régiments et de leurs escadrilles, le 1er août 1920. Nous le verrons dans le chapitre suivant.

Le 34ème régiment d'aviation d'observation
du Bourget-Dugny

Valable pour la période du
1er août 1920 au 1er juin 1924.

Huit escadrilles, numérotées de 1 à 16, réparties en 4 groupes d'observation. Ces unités sont dotées de Breguet 14 A2.

1er groupe d'observation
1ère escadrille ---> traditions de la BR 211
2ème escadrille ---> traditions de la BR 228
-----
2ème groupe d'observation
11ème escadrille ---> traditions de la SAL 14
12ème escadrille ---> traditions de la SAL 18
-----
3ème groupe d'observation
13ème escadrille ---> traditions de la SAL 1
14ème escadrille ---> traditions de la SAL 259
-----
4ème groupe d'observation
15ème escadrille ---> traditions de la BR 227
16ème escadrille ---> traditions de la BR 224

Les insignes métalliques des escadrilles du 34ème régiment d'aviation d'observation de la période allant du 1er août 1920 au 1er juin 1924 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Insignes collection Philippe Bartlett, à l'exception des insignes n° 1 et 16 - Attention, l'insigne n° 1 ne correspond pas à la période concernée, il date d'avant la 2ème guerre mondiale - Je n'ai pas trouvé d'exemplaire daté de l'immédiat fin de 1ère guerre mondiale ou début des années 20 - Si un collectionneur ou une famille peut m'aider, je suis preneur - Planche Albin Denis.

Changements de désignations :

Le 1er août 1920, la numérotation des régiments et de leurs unités organiques, jugée trop complexe, évolue. La dénomination du régiment passe de "Régiment d'observation" à "Régiment d'aviation d'observation ". Ces changements sont définis par la circulaire ministérielle n° 56.927, en date du 17 juillet 1920.

Composition de l'aéronautique militaire, le 1er août 1920 :

Métropole :

- 1er régiment d'aviation de chasse de Thionville-Basse-Yutz,
- 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof,
- 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinerie.

- 11ème régiment d'aviation de bombardement de Metz-Frescaty,
- 12ème régiment d'aviation de bombardement de Neustadt (Allemagne),
- 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Nancy-Malzéville,
- 22ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Luxeuil.

- 31ème régiment d'aviation d'observation de Tours et Pau,
- 32ème régiment d'aviation d'observation de Dijon-Longvic et Avord,
- 33ème régiment d'aviation d'observation de Mayence (Allemagne),
- 34ème régiment d'aviation d'observation du Bourget-Dugny,
- 35ème régiment d'aviation d'observation de Lyon-Bron.

Afrique du Nord et Levant :

- 36ème régiment d'aviation d'observation d'Algérie,
- 37ème régiment d'aviation d'obsertation du Maroc,
- Unités aériennes du Levant.

Un pilote se tue pendant une période de réserve :

Le 1er septembre 1920, le Ltt Robert Leralle, qui effectuait une période de réserve au 34ème RAO, venait de décoller pour un deuxième vol de la matinée, quand ses camarades virent son avion piquer vers le sol, d'une hauteur de 60 mètres. Le pilote a été tué sur le coup. Ses obséques ont eu lieu dans le cimtière militaire de Saint-Mandé. Pendant la Grande Guerre, il avait été pilote des escadrilles SOP 141 et SAL 252.

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre du 34ème régiment d'aviation, à titre posthume du Ltt de réserve Robert François Leralle, en date du 12 juillet 1921 : "Officier courageux et adroit. Mort pour la France, le 1er septembre 1920, au cours d'une chute d'avion."

Quatre enfants tués :

Le 6 septembre 1920, le Breguet 14A2 n° 7534 de la 1ère escadrille (traditions de la BR 211) de l'équipage composé du MdL René Destienne (pilote de réserve) et d'un mécanicien non identifié, se dirigeait vers Villacoublay, en passant au dessus du Grand-Montrouge. Après avoir évolué pendant 30 mn, volant beaucoup trop bas, son avion a accroché un pylône soutenant des fils électriques, situé rue Marcollin-Berthelot. Suite à la violence du choc, le pilote a perdu la maitrise de son appareil. Celui-ci a encore parcouru une cinquantaine de mètres avant de s'écraser dans la cour du patronage catholique de l'Oeuvre de la Persévérance, au 51, Grande Rue. Malheureusement, l'avion a terminé sa course au pied d'un mur où était placé une échelle sur laquelle cinq enfants étaient grimpés pour suivre les évolutions de l'appareil. L'échelle a été renversée et l'hélice, qui continuait à tourner, a tué quatre enfants. Il s'agissait de :

  • Maxime Plante (10 ans) demeurant au 50, rue Louis Roland,
  • Robert Desmarais (13 ans) demeurant au 49, route de Châtillon,
  • Yves Perrier (14 ans) demeurant rue Victor Hugo,
  • Gustave Bert (10 ans) demeurant au 35 Grande Rue.

Le cinquième enfant, Roger Renault (12 ans), domicilié au 8, villa Renault a été évacué, avec une jambe cassée et une blessure à la tête, sur l'hôpital Cochin dans un état grave. Le sort des deux aviateurs a été plus favorable. Le pilote, qui effectuait un stage de sept jours comme candidat aviateur réceptionnaire, a été évacué avec de nombreuses blessures mais que ne mettaient pas sa vie en danger. Le mécanicien n'a reçu que des blessures légères. Le pilote a été rayé du personnel navigant et poursuivi pour homicide par imprudence car s'il a touché le pylône, c'est qu'il volait beaucoup trop bas au-dessus d'une zone habitée.

Le pilote est condamné à un an de prison avec sursis :

Le 19 novembre 1920, le MdL René Destienne est passé devant le conseil de guerre. Après délibération, il a été déclaré coupable d'homicide et de blessures par imprudences par cinq voix contre deux. L'ex pilote a été condamné à un an de prison avec sursis.

Inspection du maréchal Fayolle :

Le 3 juin 1921, le maréchal Fayolle, inspecteur général de l'aéronautique militaire, a d'abord inspecté le 34ème régiment d'aviation d'observation. Ensuite, il a visité l'aérodrome civil qui juxte les installations militaires et a assisté au départ de cinq gros avions de transport.

Accident pendant un vol de convoyage :

Le 21 juin 1921, le MdL Louis Ibos, pilote de la 8ème escadrille (traditions de la SAL 259) du 34ème RAO, a décollé de Romilly-sur-Seine, aux commandes d'un SPAD 20 à moteur 220 Hp, qu'il devait livrer au 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof. Après avoir survolé Vitry-le-François, le moteur de son SPAD tomba en panne. Ibos a fait un atterrissage en campagne dans un champ entre Marolles et Frignicourt. Comme souvent sur un terrain non préparé et probablement trop gras, l'avion capota et finit sa course sur le dos. Plus tard, des cultivateurs découvrirent l'avion et le pilote, inanimé, avec une grave blessure à la tête. Le blessé fut évacué dans le coma sur l'hôpital de Vitry, par les soins de M. Manget, maire de Marolles. Après examens, les médecins diagnostiquèrent une fracture à la base du crâne. Le MdL Ibos, en dansger de mort, a été décoré de la Médaille Militaire sur son lit d'hôpital.

Record d'altitude avec charge :

Le 6 juillet 1921, le pilote militaire Leboucher du 34ème RAO a atteint l'altitude de 7.200 mètres avec 250 kg de charge. Cette tentative a été contrôlée par un délégué de l'Aéro-club de France. Le précédent record était détenu par l'aviateur Thierry avec 6.000 mètres.

Création des brigades d'aéronautique :

Le 1er novembre 1921, le ministre a décidé de créer, les brigades d'aéronautique selon la circulaire n° 11.081 1/11 du 11 octobre 1921. Les brigades créées sont les suivantes :

    • 1ère brigade, état-major à Paris :
      • 34ème régiment d'aviation d'observation au Bourget-Dugny,
      • 2ème bataillon du 1er régiment d'aérostiers à Compiègne,
      • 3ème bataillon du 1er régiment d'aérostiers à Versailles,
      • 1er régiment de défense contre aéronefs à Aubervilliers.
    • 2ème brigade, état-major à Dijon :
      • 32ème régiment d'aviation d'observation à Dijon-Longvic,
      • 1er bataillon du 1er régiment d'aérostiers à Epinal,
      • 1er bataillon du 2ème régiment d'aérostiers à Nevers,
      • 4ème régiment de défense contre aéronefs à Lure.
    • 3ème brigade à Lyon :
      • 35ème régiment d'aviation d'observation à Lyon-Bron,
      • 3ème bataillon du 2ème régiment d'aérostiers à Privas,
      • 5ème régiment de défense contre aéronefs à Sathonay-Avignon.

Un soldat se suicide :

Le 24 octobre 1921, le Sol Maurice Jouvelet, affecté au 34ème RAO de Bourget, était en permission de 15 jours chez son père, un lieutenant-colonel en retraite, domicilié au 10, rue d'Angoulème à Versailles. Se promenant en ville, il a croisé un officier supérieur qui a remarqué que sa cravate était mal nouée. De plus, l'appelé ne s'était pas mis au gare à vous pendant que son supérieur le sermonait en lui infligeant 15 jours de prison. Très affligé de cette punition, le jeune soldat de 21 ans rentra chez ses parents, embrassa sa mère, s'étendit sur son lit et se tira une balle de revolver dans la poitrine. La mort fut instantanée. Un terrible gachis pour un détail.

Vol Paris-Marseille et retour en 7h75 :

Le 8 juin 1922, le Ltt Battelier, pilote du 34ème régiment d'aviation d'observation, a décollé du Bourget pour joindre Marseille en 3 h 58, puis pour faire le chemin retour en 3 h 47, soit un total de 7h45 pour faire l'aller-retour. Un de ses camarades d'escadrille, le Ltt Carrié a mis 9 h 05 pour faire le même trajet.

Paris, Pau, Istres, Paris en une seule journée :

Le 29 juin 1922, l'équipage, composé du Ltt Desfourneaux (pilote) et du Sgt Kérel (mécanicien), a effectué le parcours Paris-Pau-Istres-paris, soit 2.000 km en 13h10 de vol. Partis du Bourget à 4 h 15, ils atterrirent à Pau à 9 h 30, puis à Istres à 15 h, pour revenir au Bourget, à 21 h 45. Il faut signaler qu'ils ont accompli cette performance par un temps très défavorable, avec des rafales de pluie et un vent Nord-Ouest très violent.

Grand prix de l'Aéro-club de l'Ouest :

Le 2 juillet 1922, à l'occasion du Grand Prix de l'Aéro-club de l'Ouest, l'épreuve consistait à parcourir deux fois le circuit Angers-Cholet-Saumur sur une longueur totale de 314 km. Chaque candidat avait la possibilité de faire trois essais et de choisir la meilleure performance. Vingt-six appareils militaires étaient engagés par escadrilles, le 31ème régiment de Tours-Parçay-Meslay avec 12 avions, le 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinière avec 6 avions, l'escadrille de la direction générale du ravitaillement en matériel d'aviation avec 4 avions, le 34ème régiment d'aviation d'observation du Bourget-Dugny avec 4 avions.

Liste des participants militaires par escadrilles :

  • 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinière : Ltt Borde, Ltt Battesti, Ltt Bulteau, Ltt Bourdier, Ltt Laforce, Ltt Michel, sur SPAD XIII à moteur Hispano-Suiza de 220 Hp.
  • 34ème régiment d'aviation d'observation du Bourget-Dugny : Ltt Weiss, Ltt Battelier, Adj Ruamps, Adj Fraboulet, sur Potez SEA à moteur Lorraine de 370 Hp.
  • Direction générale du ravitaillement en matériel d'aviation à Paris : Ltt Thoret, Adj Lebègue, Adj Lafosse, Sgt Rousset, sur Biplaces SEA 4 CA à moteur Lorraine 370-400 Hp.
  • 31ème régiment d'aviation d'observation à Tours-Parçay-Meslay : Cdt de la Morlais, Adj Borde, Adj Fèvre, Adj Gonnet, Cne Carmagnat, Ltt Chrétien, Adj de Monginet, Adj Foiny, Sgt Terriet, sur Breguet 14 A2 à moteur Renault 300 Hp et Breguet 14A2 à moteur Salmson de 260 Hp.

Classement des dix premiers :

  • 1er - Ltt Thoret de la direction générale du ravitaillement en matériel d'aviation en 1 h 39 mn 30 s,
  • 2ème - Ltt Battelier du 34ème régiment d'aviation d'observation du Bourget-Dugny en 1 h 40 mn 47 s,
  • 3ème - Adj Ruamps du 34ème régiment d'aviation d'observation du Bourget-Dugny en 1 h 41 mn 47 s,
  • 4ème - Sgt Rousset du 31ème régiment d'aviation d'observation de Tours-Parçay-Meslay en 1 h 45 mn 6 s,
  • 5ème - Ltt Gonnet du 31ème régiment d'aviation d'observation de Tours-Parçay-Meslay en 1 h 46 mn 44 s.
  • 6ème - Adj Foiny du 31ème régiment d'aviation d'observation de Tours-Parçay-Meslay en 1 h 49 mn 51 s,
  • 7ème Adj Fèvre du 31ème régiment d'aviation d'observation de Tours-Parçay-Meslay en 1 h 53 mn 18 s,
  • 8ème - Ltt Laforce du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinière du 1 h 53 mn 55 s,
  • 9ème - Ltt Mirisseaudu du 31ème régiment d'aviation d'observation de Tours-Parçay-Meslay en 2 h 16 mn 12 s,
  • 10ème - Adj Borde du 31ème régiment d'aviation d'observation de Tours-Parçay-Meslay en 2 h 30 mn 54 s.

Le Ltt Thoret, arrivé premier de l'épreuve, a volé à une moyenne de 181 km/h.

Classement par escadrilles :

  • 1ère - l'escadrille du 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinière avec une vitesse moyenne de 176 km/h.
  • 2ème - la 1ère escadrille du 31ème régiment d'aviation d'observation de Tours-Parçay-Meslay avec une vitesse moyenne de 142 km/h.
  • 3ème - de la direction générale du ravitaillement en matériel d'aviation avec une vitesse moyenne de 123 km/h.
  • 4ème - la 3ème escadrille du 31ème régiment d'aviation d'observation de Tours-Parçay-Meslay avec une vitesse moyenne de 116 km/h.
  • 5ème - la 2ème escadrille du 31ème régiment d'aviation d'observation de Tours-Parçay-Meslay avec une vitesse moyenne de 111 km/h.
  • 6ème - l'escadrille du 34ème régiment d'aviation d'observation du Bourget-Dugny avec une vitesse moyenne de 93 km/h.

Grand rallye aérien militaire :

Le 8 juillet 1922, le grand rallye aérien militaire a eu lieu sur le parcours Epinal - Strasbourg. Il était organisé par le député et As de guerre René Fonck. Après un décollage du terrain d'aviation d'Epinal, les avions survolaient le pont de Kehl, puis atterrissaient sur le terrain du Polygone à Strasbourg. Un détachement de six avions du 34ème RAO était placé sous les ordres du Ltt Carrier. L'officier avait comme passage le général Dumesnil, directeur de l'aéronautique militaire. Deux types d'avions ont été utilisés, trois Potez, pilotés par les Ltt Fargeaud, Ltt Bastien et l'Adj Riants et trois Breguet 14A2 pilotés par le Ltt Carrier et le Slt Castéran. Le 12ème régiment d'aviation de bombardement de Neustadt a également envoyé un détachement.

Quatres aviateurs tuent un commerçant :

Dans la nuit du 14 juillet 1922, M. Henri Huant, poissonnier au 10, rue Gutenberg à Drancy (Seine-Saint-Denis), passait la soirée avec sa femme et un couple d'amis. Au Café Fonck, il fut pris à partie par des aviateurs, visiblement éméchés. En sortant de l'établissement, les militaires reviennent à la charge et l'un d'eux porta un coup de couteau à la cuisse. Il réussit à s'enfuir en courant, mais après avoir parcouru 300 mètres, l'artère fémorale sectionnée, il est décédé en face du café Achille Ruelle, à l'angle des rues Marceau et Lamartine, quelques minutes plus tard. L'inspecteur de police Métout a très vite arrêté les coupables. Il s'agissait des aviateurs Jules Mercier, Emile Prévost, Henri Gilet et Jean Pouliny, quatre soldats qui effectuaient leur service militaire au 34ème RAO du Bourget. Après interrogatoire, le Sol Prévost a avoué être l'auteur des coups mortels. Les quatres aviateurs ont été emprisonnés en attente de leur procès.

La revue de Longchamp :

Le 14 juillet 1922, à l'occasion du défilé, le 34ème régiment d'aviation d'observation a déployé plusieurs escadrilles qui ont défilé en ligne de reconnaissance, puis en ligne de combat.

Heurte un poteau à l'atterrissage :

Le 25 juillet 1922, un avion, dont l'équipage était composé du Cne Gustave Pierre Auguste Lagache (pilote et titulaire du brevet de pilote militaire n° 5363 obtenu à l'école militaire d'aviation de Tours, le 12 février 1917) et de son mécanicien, a percuté, avec l'aile, un poteau télégraphique en atterrissant. Le choc a été violent et l'avion s'est brisé en arrivant au sol. Le pilote était dans un état grave, il a été évacué avec une fracture du crâne. Le mécanicien a eu plus de chance, il souffrait d'un bras cassé et de contusions. Le Cne Lagache n'a pas survécu à la gravité de ses blessures et est décédé à l'hôpital Villemin au 8, rue des Récollets à Paris, le même jour.

Paris-Mayence en 2 h 18 :

Le 17 août 1922, six avions d'une escadrille du 34ème RAO du Bourget, sous le commandement du Cdt de Bastide, et ayant comme observateur le Ltt Gipon, ont décollé du terrain de Dugny à 5h45. Ils ont atterri au complet sur le terrain d'aviation de Mayence, à 8h30, couvrant la distance de 550 km en 2 h 18. Ils ont fait le chemin retour en 3 h 50 mn et ont atterri à 20 h 05.

Mille kilomètres à 5.000 mètres d'altitude :

Le 23 août 1922, le Ltt Henri Linnemer, pilote du 34ème RAO et titulaire du brevet de pilote militaire n° 13.292 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 12 mai 1918, a accompli une performance unique lors d'un raid d'endurance. Après avoir décollé du terrain de Dugny à 8 heures, il a atterri successivement sur ceux de Tours-Marçay-Meslay, Mailly, le Crotoy pour rentrer au Bourget vers 13 heures. L'ensemble de ce raid a été affecté à 5.000 mètres d'altitude, ce qui obligea le pilote à effectuer quatre montées après chaque escale de ravitaillement en carburant et fluide.

Deux morts lors d'un baptème de l'air :

Le 30 août 1922, au cours d'un vol au-dessus du camp de Sissonne, un biplan, piloté par le Sgt (Touzot) du 34ème RAO, s'est écrasé, après être tombé d'une hauteur de 200 mètres. Le pilote donnait un baptème de l'air au Ltt Meyer, du 102ème régiment d'infanterie. Le corps du sous-officier a été retrouvé sous le moteur et celui de l'officier, à quelques mètres de l'épave, probablement éjecté lors de l'impact avec le sol. L'hypothèse, qui était avancée, était une panne de moteur alors que le pilote amorçait un virage.

Le meeting de Rouen :

Les 2 et 3 septembre 1922, le ministre de la guerre a autorisé à une escadrille du 34ème RAO de participer au grand meeting de Rouen. Elle a quitté le terrain du Bourget-Dugny, le soir du 1er septembre. Les pilotes concernés étaient les Cne Pierre Weiss, commandant du 1er groupe d'observation et les Ltt Carrier, Ltt Robert Lallemand, Adj Arthur Gauvin, Adj Albert Alexandre Vancaudenberg et Sgt Maurice Edmond Devillers. Le 2 septembre, c'est l'Adj Devillers qui commença les exhibitions aériennes du régiment en réalisant une démonstration d'acrobatie. Le Ltt Carrier et l'Adj Devillers se livrèrent à un combat aérien simulé qui eut beaucoup de succès auprès des spectateurs. Le lendemain, lors du rallye militaire qui se courait sur 20 km, c'est le Ltt Carrier qui a remporté la première place en 12 mn. Il est suivi par le Cne Wreiss et le Ltt Lallemand qui prennent part à un concours d'altitude. Les résultats sont les suivants : Cne Weiss a monté à 1.000 mètres en 2 mn 30 s, le Ltt Lallemand est monté à 900 mètres en 2 mn 20 s, 3ème l'Adj Van Caudenberg, les 900 mètres en 2 mn 25 s. Ensuite, les spectateurs assistèrent au défi lancè à Sadi Lecointe par l'Adj Devillers pour effectuer une course de vitesse en parcourant 6 tours de piste, faisant chacun 1.500 mètres, avec un handicap d'un tour à l'avantage du sous-officier. Hélas, au bout de trois tours, l'avion de Sadi Lecointe est victime d'une panne de moteur, obligeant le pilote à atterrir et à abandonner la course. Son adversaire termina seul. Pour terminer cette journée en beauté, les avions du régiment exécutèrent un vol de groupe.

Raid de 6.200 kilomètres qui part en fumée :

Le 5 septembre 1922, l'équipage du 34ème RAO, composé du Ltt Jean Eugène Batelier (pilote), du Ltt Alfred Arsène Bard (navigateur) et d'un mécanicien non identifié, ont décollé pour effectuer un raid entre Paris - Casablanca - Tunis - Paris, en suivant les étapes suivantes :

  • Paris - Toulouse - Barcelone - Alicante - Malaga - Tanger - Casablanca,
  • Casablanca - Fez - Oudjda - Oran - Alger - Tunis,
  • Tunis - Naples - Rome - Milan et Paris en passant par les Alpes.

Ce raid de 6.200 kilomètres réalisé à bord d'un Potez, doté d'un moteur de 400 Hp, n'a pas pu être poussé à son terme. Volant au-dessus de l'Afrique, un incendie s'est déclaré et a contraint l'équipage à atterrir en urgence avant que leur avion ne parte en fumée. Les deux hommes sont rentrés sur Paris par la voie des airs.

Nouveau raid :

Le 8 septembre 1922, le Ltt Georges Carlier a parcouru le trajet Paris - Le Crotoy - Marseille - Paris en 10h30.

Paris-Marseille en 3 h 10 :

Le 10 septembre 1922, le Cne Pierre Weiss, commandant du 1er groupe d'observation et l'Adj Albert Alexandre Vancaudenberg du 34ème RAM ont effectué le trajet Paris-Marseille en 3 h 10. Ce trajet a été réalisé à bord d'un avion doté d'un moteur 300 Hp auquel on a ajouté un turbo-compresseur Rateau, qui permettait les vols à haute altitude. Les deux aviateurs ont décollé du Bourget à 8 h 30 et ont atterri à Istres, à 11 h 40. Le parcours a été effectué à une altitude moyenne de 5.000 à 6.000 mètres et à une vitesse moyenne de 225 km/h. Le même avion, sans turbo-compresseur, aurait mis 4 h 30.

Visite du commandant l'aviation de l'armée du Rhin :

Le 23 septembre 1922, le Gal Rémy Alphonse Chabord, commandant de l'aviation française du Rhin, est arrivé au Bourget, venant de Mayence. Il était accompagné d'une escadrille. Ils sont été reçus par les officiers du 34ème régiment d'aviation d'observation. Après une escale d'une heure, l'officier général est reparti pour Mayence par la voie des airs. Le général est resté à ce poste de mars 1921 à janvier 1929.

La coupe "Military" :

Les 11 et 12 novembre 1922 a eu lieu la coupe Military. Les cinq pilotes du 34ème RAO, tous de la même escadrille, ont été choisis parmi le Ltt Batelier, Ltt Fargeaud, Ltt Pellerin, Ltt Fieux, Ltt Defourneaux, Ltt Bastien, Adj Lespès et Sgt Duval.

Plusieurs raids en France :

Le 29 octobre 1922, le Ltt Pierre Defourneaux du 34ème régiment d'aviation mixte a suivi le parcours reliant Le Bourget - Pau - Tours - Orléans - Paris, soit plus de 1.500 lm en 8 h 40. Le Ltt Henri Linnemer, aux commandes d'un avion équipé d'un turbo-compresseur, a couvert le trajet Paris-Pau, soit 680 km effectués en 3 h 30, en volant à 5.500 mètres d'altitude.

 
 
 

Le Military au Bourget :

Les 11 et 12 novembre 1922 eut lieu le Grand Prix de Paris sur l'aérodrome du Bourget. En plus des épreuves civiles, une épreuve dite du "Military" était réservée aux militaires. Cinq régiments d'aviation ont participé à cette compétition sur un circuit triangulaire de 40 kilomètres allant du Bourget à Compans et Villeuneuve-sous-Dammartin pour revenir au Bourget. Les pilotes ont été classés sur la vitesse, c'est à dire le temps pour réaliser le parcours et les escadrilles sur le nombre de pilotes qui ont terminé le circuit. Chaque escadrille engagée présentait huit pilotes, mais cinq seulement prennaient le départ. Il s'agit des :

  • 1er régiment d'aviation de Chasse de Thionville-Basse-Yutz sur Nieuport-Delage NiD 29 à moteur Hispano-Suiza de 300 Hp avec les pilotes Dupond, Thrassey, Bourgoin, Delepine, Berniard.
  • 2ème régiment d'aviation de Chasse de Strasbourg-Neuhof sur SPAD 20 à moteur Hispano-Suiza de 300 Hp avec les pilotes Pezet, Perrotey, Grenet, Percille, Renaud.
  • 31ème régiment d'aviation d'observation de Tours-Parçay-Meslay, sur Breguet 14A2 à moteur Renault 300 Hp avec les pilotes de la Morlais, Carmagnat, Boilon, Gonnet, Foiny.
  • 34ème régiment d'aviation d'observation du Bourget-Dugny sur SEA à moteur Lorraune-Diétrich de 375 Hp avec les pilotes Fieux, Batelier, Defournean, Lespes, Duval.
  • 35ème régiment d'aviation d'observation de Lyon-Bron sur Breguet 14A2 à moteur Renault de 300 Hp avec les pilotes Girier, Magne, Chambaz, Muzart, Richaud.

1 - Classement sur la vitesse :

  • 1er régiment d'aviation de chasse de Thionvile-Basse-Yutz sur Nieuport 29. Les pilotes de l'unité ont obtenu les résulats suivants :
    • 1 - Adj Delépine avec 26,18 mn,
    • 2 - Sgt Berniard avec 26,18 mn,
    • 3 - Ltt Dupond avec 27,51 mn,
    • 4 - Ltt Terrasson avec 27,52 mn,
    • 5 - Adj Bourgoin avec 27,53 mn.
  • 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof sur SPAD 20. Les pilotes de l'unité ont obtenu les résulats suivants :
    • 1 - Adj Perrotey avec 16,05 mn,
    • 2 - Adj Peroille avec 16,14 mn,
    • 3 - Sgt Renaud avec 16,25 mn;
    • 4 - Adj Grenet avec 16,28 mn,
    • 5 - Ltt Puget avec 17 mn.
  • 31ème régiment d'aviation d'observation de Tours-Parçay-Meslay sur Bréguet 14 A2 à moteur Renault de 300 ch. Les pilotes de l'unité ont obtenu les résulats suivants :
    • 1 - Adj Foiny avec 14,31 mn,
    • 2 - Cne Bollon avec 14,59 mn,
    • 3 - Cne Gonnet avec 15,11 mn,
    • 4 - Cdt de la Morlaix avec 16,23 mn,
    • 5 - Cne Carmagnat avec 21,11 mn.
  • 34ème régiment d'aviation d'observation du Bourget-Dugny sur avions SEA à moteur Lorraine-Dietrich de 370 ch. Les pilotes de l'unité ont obtenu les résulats suivants :
  • 1 - Ltt Batelier avec 21 mn,
  • 2 - Ltt Fieux avec 21,15 mn,
  • 3 - Ltt Defoumeau avec 21,15 mn,
  • 4 - Adj Lespès avec 21,15 mn,
  • 5 - Sgt Duval avec 21,15 mn.
  • 35ème régiment d'aviation d'observation de Lyon-Bron sur Bréguet 14 A2 à moteur Ranault de 300 ch. Les pilotes de l'unité ont obtenu les résulats suivants :
    • 1 - Ltt Magne avec 21,32 mn,
    • 2 - Adj Muzart avec 21,32 mn,
    • 3 - Cne Girier avec 21,32 mn,
    • 4 - Adj Chambaz avec 21,32 mn,
    • 5 - Sgt Richaud avec 21,34 mn.

2 - Classement des escadrilles :

Le prix de l'Aéro-club de France a été décernée à l'escadrille SEA du 34ème régiment d'aviation d'observation dont les avions sont tous arrivés et seulement séparés de 3 secondes.

Neuf cents kilomètres en 6 heures :

Le 23 novembre 1922, l'Adj Georges Vasseur du 34ème RAO, en équipage avec le Sol Agnus (mécanicien), a décollé du terrain de Dugny à 10 h 45 et a effectué 12 fois le curcuit suivant autour de Paris : Le Bourget - St-Germain-en-Laye - Orly - Chelles - Le Bourget. Il a atterri à 16 h 45 après avoir parcouru 900 km en 6 heures. l'année précédente, ce pilote avait couvert 1.111 km en 9 h 5 mn de vol puis avait atteint, avec un passager, l'altitude de 5.900 mètres

Un pilote tué au cours d'un capotage :

Le 30 novembre 1922, le Sgt Simon (pilote) a été contraint d'atterrir en campagne suite à une panne de moteur, au cours d'un convoyage avion. Il a posé son appareil dans un champ sur le territoire de la commune de Cérisiers (Yonne). Malheureusement, comme c'était souvent le cas sur un terrain non préparé, l' avion a capoté alors qu'il était encore à pleine vitesse, tuant son pilote.

Inspection du maréchal Fayolle :

Le 30 novembre 1922, le maréchal Emile Fayolle, inspecteur général de l'aéronautique militaire, a passé en revue le 34ème régiment d'aviation d'observation du Bourget-Dugny. Le maréchal a exercé cette fonction de 1921 à 1924.

Visite d'une mission chinoise :

Le 17 janvier 1923, une délégation chinoise, composée de généraux, a visité le terrain d'aviation de Dugny et les installations occupées par le 34ème RAO. Des vols en formation et des dispositifs utilisés en vol de nuit ont été présentés aux militaires.

Incendie au camp d'aviation :

Le 16 février 1923, le feu a pris naissance dans un bureau, situé à proximité du poste de commandement. Un soldat était occupé à enduire de goudron les cloisons intérieures d'un baraquement de 20 x 10 mètres, servant à la fois de salle d'armes, de logement au maitre d'escrime et au service météorologique. Soudain, il a fait tomber du goudron sur un poële porté au rouge, donnant naissance à l'incendie. Très rapidement, le feu a envahi la baraque. Pendant que le service incendie du terrain d'aviation tentait de noyer les flammes, les hommes disponibles ont retiré en hâte le matériel qui pouvait être sauvé. Toutefois, un vent violent a facilité la propagation du feu. Un instant, on crut qu'un hangar d'aviation allait être touché, les avions qu'il contenait, ont été déplacés. Le feu a continué sa progression et a enflammé la baraque en bois voisine, elle ausi de 20 x 10 mètres, qui servaient d'ateliers au tailleur et au cordonnier. Les services incendie du port d'aviation civil, renforcés des pompiers de plusieurs casernes de Dugny, Aubervilliers, de Paris, sont intervenus et ont stoppé la propagation du feu à d'autres bâtiments. L'observatoire météorologique du parc d'aviation, qui se trouvait à l'extrémité des bâtiments, a dû être en partie démoli. L'infirmerie a été préversée de justesse. Ce sinistre n'a pas fait de victime.

Réglement du Military Zénith :

Au début février 1923, l'Aéro-Club de France a élaboré le réglement du Military Zenith, doté de 60.000 fr pendant trois années. Cette épreuve est réservée exclusivement aux pilotes appartenant au personnel navigant de l'aéronautique militaire ou maritime française, est ouverte chaque année entre le 16 juin de l'année et le 15 juin de l'année suivante, avec une interruption du 15 octobre au 15 mars. Le gagnant sera le pilote qui auar courru le plus rapidement possible un parcours fermé de 2.810 km avec quatorze atterrissages obligatoires comprenant deux tours du circuit suivant : Villacoublay, Metz-Frescaty, Strasbourg-Neuhof, Dijon-Longvic, Lyon-Bron, Châteauroux-La-Martinerie, Tours-Parçay-Meslay, Villacoublay. Les concurrents peuvent partir de l'un des aérodromes pour revenir au point de départ. Les changements d'avions sont interdits, le carter et les cylindres du moteur sont plombés ou poinçonnés et des cachets sont posés sur le fuselage et les ailes.

Deux records du monde de vitesse :

Le 30 mars 1923, après avoir décollé de l'aérodrome d'Etampes-Villesauvage, le Ltt Jean Eugène Batelier, pilote du 34ème RAO, a battu le record de vitesse des 500 km, en effectuant le parcours en 2 h 42 mn 51 s, soit une vitesse moyenne de 184 km/h. De son côté, le Ltt Léonce Carrier, lui aussi du 34ème, bat le record de vitesse des 1.000 km en effectuant le parcours en 6 h 39 mn 40 s, à une vitesse moyenne de 150 km/h.

Perte de vitesse au décollage :

Le 4 avril 1923, un avion, piloté par le Sgt Maurice Morin, accompagné des soldats Gautier et Maueler, deux mécaniciens, évoluait au-dessus du Bourget. Après un virage sur l'aile, l'appareil, qui n'était qu'à 50 mètres d'altitude, est parti en perte de vitesse. Il s'écrase près de l'usine électro-mécanique, au lieu-dit "l'Electro". Les occupants sont retirés des débris et évacués sur l'hôpital militaire Villemin. Le Sol Gautier, souffrant d'une fracture du crâne et d'une double fracture des cuisses, est décédé des suites de ses blessures, quelques minutes après son admission à l'hôpital. Les deux autres blessés se remettront de leurs blessures.
Redevenu civil, le Sgt Morin a trouvé la mort alors qu'il était pilote réceptionnaire, spécialiste des essais en vol depuis 1927. Le 14 janvier 1933, alors qu'il testait le Loire 43, un monoplan à aile haute entièrement métallique, en altitude (9.000 m), il a été victime d'une perte de connaissance. Son avion a été vu en train de descendre en spirale régulière. L'aviateur était équipé d'une combinaison spéciale adaptée à cette altitude et doté d'un parachute dernier modèle dont il ne s'est pas servi. Il pilotait pour la 20ème fois un avion de chasse conçu par l'ingénieur Asselot pour le compte de la Société des Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) à Saint-Nazaire. Il a été tué sur le coup, son appareil s'est écrasé dans les environs du terrain d'Escoublac-la-Baule

Le raid Paris - Tombouctou :

Le 12 avril 1923, le Ltt Gabriel Loste (pilote) du 34ème RAO, son beau-frère, Georges Barthélémy, député du Pas-de-Calais, délégué du Soudan et de la Haute-Volta au conseil supérieur des colonies et Ltt Jean Léon Athanase Biche (navigateur) sont arrivés à Istres pour commencer l'entrainement préalable à leur raid Paris - Tombouctou. Le parcours prévu est le suivant : Paris - Marseille - Oran - Colomb-Béchar - Tombouctou. Ils ont poursuivi ensuite sur Ouagadougou et Bamako puis revenir par la côte, via Dakar, Port-Etienne et Casablanca. Ce raid a été reporté en octobre 1923.

Touche le sommet d'un hangar :

Le 20 avril 1923, le Sgt (Labet), pilote du 34ème RAO, s'est laissé distraire par l'atterrissage de l'avion civil reliant Paris à Londres. A cet instant, il survolait les installations du camp d'aviation militaire. Les roues du train d'atterrissage de son avion ont touché le haut d'un hangar Bessonneau. L'appareil fut déséquilibré et s'écrase au sol, en perdant une aile. Les deux occupants sont évacués vers l'hôpital militaire Villemin. (Labet) portait d'importantes contusions, mais ne mettant pas sa vie en danger, et son mécanicien, le Sol (Launay) de la classe 1922, souffrait d'une fracture de la jambe gauche.

Accident au décollage, deux blessés :

Le 1er mai 1923, un avion, occupé par les Slts de Saint-Exuperie et Cruichoux, deux officiers réservistes, est tombé en perte de vitesse, au cours du décollage du terrain de Dugny-Le-Bourget. Il s'est écrasé en bordure du terrain. Les secours, en raison de la proximité de l'accident, sont arrivés très vite et ont évacué les deux aviateurs avec des blessures à la tête et portant de nombreuses contusions. Ils ont été transportés à l'hôpital militaire Villemin dans un état grave, sans que leur vie soit en danger.

Record du monde avec 250 kg à 8.000 mètres :

Le 3 mai 1923, à 8h10, l'Adj Gontard, pilote du 34ème RAO, a décollé du Bourget pour battre le record du monde détenu par l'aviateur Casale. Celui-ci avait amené une charge de 250 kg à 7.336 mètres. Gontard fait mieux car il emmène la dite charge à 8.000 mètres. Le record a été contrôlé par M. Renvoisé, commissaire de l'Aéro-club de France, par l'intermédiaire du barographe emporté à bord. Le 7 mai, un autre pilote du 34ème RAO, le Sgt Bury monte les 250 kg à 8.200 mètres et devient le nouveau détenteur du record. Il a atterri près d'Epernay, après s'être perdu au-dessus des nuages et tombé en panne d'essence.

Trois mécaniciens brûlés :

Le 6 mai 1923, le Sgt Gérard et deux autres mécaniciens du 34ème RAO ont été brûlés lors de la mise en route d'un moteur. Les blessures du Sgt Gérard ont été légères mais celles des deux mécaniciens beaucoup plus profondes, nécessitant une hospitalisation à l'hôpital militaire Villemin.

Un hommage aux victimes de la catastrophe de Monsures :

Le 16 mai 1923, cinq équipages de la 11ème escadrille (traditions de la SAL 14), sous le commandement du Ltt Carrier, se sont déplacés, par la voie des airs, pour rendre un dernier hommage aux victimes de l'accident d'avion de Monsures survenu la veille. Après avoir atterri non loin des débris de l'appareil, la délégation s'est rendue à la chapelle Notre-Dame des Victoires de Monsures, où elle a salué les victimes. Le Col Girod, député du Doubs et vice-président de la commission de l'armée à la chambre des députés a prononcé une brève allocution en hommage aux victimes.
Ce Farman Goliath, immatriculé F-AEBY, appartenant à la compagnie Air Union, effectuait la liaison Paris-Londres. Victime d'un incendie en vol, il est tombé d'une altitude de 800 mètres avant de s'écraser dans un champ de blé à 500 mètres du village de Monsures, dans la Somme. Les deux membres d'équipage et les quatre passagers ont perdu la vie dans l'accident. Il s'agissait de M. Le Men (pilote), M. Pierre Jobert (mécanicien), M. Pierrot (ingénieur, directeur de l'exploitation de la compagnie Air Union et ancien commandant d'escadrille), Mme Juanita Bads de Brooklands (Angleterre), M. Halmanen, citoyen finlandais et M. Lawrence Schwab de New-York.
L'enquête réalisée par le Cne Bonnet, du service de l'aviation de la 2ème région, a déterminé que le feu s'était déclaré suite à un retour de flammes. A l'intérieur du capot moteur, le feu se propagea aux huiles du carter puis se propagea à l'aile gauche. Les ferrures de l'aide se rompirent, l'aile fut plaquée contre le fuselage, précipitant l'avion vers le sol. L'aile droite prit une position verticale. Quand le fuselage percuta le sol, elle était toujours dans cette position.

Raid de 1.200 km de la 11ème escadrille :

Le 16 juin 1923, la 11ème escadrille (traditions de la SAL 14) du 34ème RAO, commandée par le Ltt (Léonce) Carrier est rentré d'un raid entre Le Bourget-Dugny - Metz-Frescaty - Mayence - Neustadt - Strasbourg-Neuhof - Belfort - Dijon-Longvic - Le Bourget-Dugny, en tout 1.200 km. En plus des pilotes de l'escadrille, la mission emportait le Col Girod, rapporteur de l'aéronautique militaire à la commssion de l'armée, le Cdt Antoinat de l'état-major de l'armée, le Cne Brehier, commandant de groupe du 34ème RAO et le Ltt Petitot, chef du service photographique.

Un mort suite à une collision avec un poteau :

Le 4 juillet 1923, pendant la phase d'atterrissage du terrain de Dugny, un avion, piloté par le Ltt Auguier, a percuté un poteau de signalisation. En raison de la violence de l'impact, l'avion s'est écrasé en se retournant. Les secours ont retiré de l'appareil l'officier légèrement blessé et son mécanicien, le Sol Rigault qui ne semblait pas gravement atteint. Malheureusement, Rigault est décédé des suites de ses blessures internes pendant son transfert vers l'infirmerie du camp d'aviation.

* Citation n° 142 à l'ordre du gouvernement militaire de Paris, à titre posthume, du Cal André Clément Rigault du 34ème régiment d'aviation d'observation, en date du 18 août 1923 : "Volontaire pour toutes les missions en avion, a été tué le 4 juillet 1923, au retour de l'un d'elles, dans un accident d'atterrissage."

Atterrissage sur une baraque :

Le 6 juillet 1923, un Potez, arrivant de Saint-Cyr, a été victime d'une panne moteur, alors qu'il s'apprétait à atterrir sur le terrain d'aviation de Dugny. Il était occupé par le Sgt Robert Lemonnier (pilote et titulaire du brevet de pilote militaire n° 18.943 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 24 mars 1921) et le Cal Berger (mécanicien). Le pilote n'a pas réussi à atterrir à temps et son avion a fini sa course sur le toit d'une baraque du cantonnement du 34ème RAO. Heureusement, les occupants de ce bâtiment étaient absents, ils étaient partis à la cantine pour déjeuner. Les deux membres de l'équipage ont été légèrement blessés au visage et aux jambes. La baraque n'a pas appréciée et a été complétement défoncée. L'avion est parti au parc à ferrailles.

Remise des drapeaux aux régiments d'aviation :

Le 14 juillet 1923, les 1er régiment d'aviation de chasse de Thionville-Basse-Yutz, 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof, 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinière, 11ème régiment d'aviation de bombardement de jour de Metz-Frescaty, 12ème régiment d'aviation de bombardement de jour de Neustadt, 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Nancy-Essey, 22ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Chartres, 31ème, 32ème régiment d'aviation de d'observation de Tours-Marçay-Meslay, 33ème régiment d'aviation de d'observation de Mayence, 34ème régiment d'aviation de d'observation du Bourge-Dugny, 35ème régiment d'aviation de d'observation de Lyon-Bron, 37ème régiment d'aviation d'observation du Maroc et les 1er et 2ème régiments d'aérostation ont reçu leurs drapeaux. Les anciens drapeaux de l'aviation et de l'aérostation étaient respectivement détenus par le 34ème régiment d'aviation d'observation du Bourget-Dugny et du 1er régiment d'aérostation. Ces unités gardent les anciens drapeaux pour les exposer dans leurs salles d'honneur.

Présentation du drapeau du 34ème RAO :

Le 18 juillet 1923, le drapeau du 34ème RAO, reçu par le Col Delafond, commandant du régiment, des mains du président de la République, a été présenté aux troupes alignées sur le terrain d'aviation du Bourget-Dugny.

Incendie sur le terrain d'aviation :

Le 28 juillet 1923, à 20h40, un violent incendie s'est déclaré dans des bâtiments du terrain d'aviation militaire. Le feu est parti d'une baraque Adrian servant de logement à la section hors rang. Très vite, le feu a pris des grandes proportions, malgré l'intervention rapide du service incendie, sous les ordres de l'adjudant de semaine, l'Adj Raoul Leclerc. Pendant qu'ils combattaient l'incendie, le Sol Auger a été légèrement brûlé au visage, tandis que l'Adj Leclerc a eu les mains brûlées. Malgré les efforts des hommes, le feu a continué sa progression et a atteint quatre autres baraquements Adrian qui contenaient des fusils, des mittrailleuses et des équipements militaires. Il a fallu une heure pour enrayer le sinistre. Les pompiers d'Aubervilliers, de Dugny et de la caserne Château-Landon de Paris sont venus apporter leur aide. Mis à part les deux blessés du service incendie, on ne déplore pas d'autres victimes.

Inspection par le Gal de Boissoudy :

Le 24 août 1923, le Gal Antoine Baucheron de Boissoudy, membre du conseil supérieur de la guerre, a inspecté le 34ème RAO du Bourget. Les escadrilles ont présenté un vol de groupe en patrouille.

Quatorze Breguet 14A2 à Cazaux :

Le 3 septembre 1923, quatorze Breguet 14A2 appartenant à deux escadrilles du 34ème RAO, sous le commandement du Cne Pierre Weiss, ont décollé du terrain de Dugny, à 7 heures. Ils ont rejoint le terrain d'aviation de Cazaux au cours d'un vol direct dans le but de participer à une campagne de tir.

Deux morts suite à une perte de vitesse :

Le 5 septembre 1923, un Breguet 14A2, après avoir décollé du Bourget, a atterri sur le camp d'aviation de Mérignac-Beaudésert. Après s'être renseigné sur sa route, l'équipage redécolla de suite. Quelques instants plus tard, alors qu'il était en phase d'ascension, l'avion tournoya, glissa sur l'aile et tomba en perte de vitesse, d'une hauteur de 200 mètres. Il s'est écrasé à deux kilomètres du village de Beutre (Gironde). A l'impact, le feu s'est déclaré et a ravagé les débris de l'appareil. Une colonne de fumée dense a guidé les témoins du drame. Hélas, il n'y avait plus rien à faire pour les deux aviateurs. On ne retrouva que deux cadavres calcinés. Les deux officiers étaient le Ltt Pierre Jean-Marie Ducor (pilote et brevet de pilote militaire n° 12.192 obtenu à l'école militaire d'aviation de Chartres, le 12 mars 1918), originaire de Barbezieux (Charente) et du Ltt Alfred Arsène Bard (observateur), originaire de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire). Leurs dépouilles funèbres ont été transportées à l'hôpital Saint-Nicolas de Bordeaux.

Grièvement blessé par un ricochet :

Le 26 septembre 1923, le Slt Morand, un officier de réserve, participait à une campagne de tir avec le 34ème RAO, à l'école de tir aérien de Cazaux. Au cours d'un exercice de tir aérien réel sur cible au sol, à bord d'un Breguet 14A2, l'officier a été touché par une balle à l'épaule. En position de mitrailleur dans la tourelle arrière, il s'est affaissé dans la carlingue dès qu'il a ressenti l'impact du projectile. Il a néanmoins réussi à prévenir son pilote, l'Adj Louis Grosjean (brevet de pilote militaire n° 12.682 obtenu à l'école d'aviation militaire de Châteauroux, le 10 avril 1918), qu'il était blessé. Cette balle a provoqué une importante hémorragie. Elle provenait du jumelage de mitrailleuses qu'il servait, qui l'a touché en faisant un ricochet. Le blessé a été transporté à Bordeaux par l'avion sanitaire de l'école.

Le 28 septembre, l'avion sanitaire, piloté par l'Adj Auguste Goegel (brevet de pilote militaire n° 3627 obtenu le 3 juin 1916), a décollé de Bordeaux, à destination du Bourget. Il emportait le Ltt Morand, blessé par balle, le 26 septembre, le médecin principal et un autre passager, probablement un infirmier. Après une escale à Tours-Parçay-Meslay, l'avion a atterri à Dugny à 15 heures.

Mission japonaise au Bourget :

Le 3 octobre 1923, un premier groupe d'officiers d'état-major japonais, sous la ditection du Cne Komada, a visité les installations du 34ème RAO et a assisté à plusieurs démonstrations aériennes. Les officiers ont continué ensuite par la visite du port aérien civil qui juxte le terrain militaire de Dugny. Le 11 octobre, un second groupe a fait de même. Ce groupe était sous le commandement du Cne Msami Koto.

Visite du Gal Alvarez Velarde :

Le 11 octobre 1923, le Gal Alvarez Velarde, en mission militaire envoyée par le gouvernement du Pérou, a visité le port civil du Bourget. Il a assisté à plusieurs vols de groupes effectués par les différentes escadrilles du 34ème RAO

Un avion disparait en mission:

Le 15 octobre, vers 9 heures, les sergents Henri Lévêque (pilote et brevet de pilote militaire n° 15.625 obtenu à l'école militaire d'aviation de Châteauroux, le 1er septembre 1918) et Gauthier (photographe) ont décollé avec la mission de prendre des photographies dans la région de Mantes. Ils devaient être de retour pour midi. Or, à midi, pas d'avion et pas de nouvelle des deux hommes. En réalité, ils ont effectué la première partie de leur mission sans problème, c'est au retour que les choses se sont corsées. Après avoir monté au-dessus de la couche nuageuse, ils furent pris par de violentes rafales de vent qui les entrainèrent loin de leur destination prévue. Arrivés à la fin de leur réservoir d'essence, les deux aviateurs ont atterri dans un champ, près d'Arlon en Belgique. L'avion n'a pas été endommagé et les deux hommes sortis indemnes de leur périple. Eloignés de moyens de communications, ils n'ont pu rassurer leur régiment qu'au petit matin du lendemain.

Visite de haut rang japonaise :

Le 5 novembre 1923, une mission de la marine japonaise, sous le commandement du vice-amiral Kenji-Ide et le contre-amiral Kiyo-Kawa, a visité le port aérien civil et le 34ème régiment d'aviation d'observation. Les officiers de haut rang ont été reçus par M. Renvoisé, directeur du port aérien, pour la partie civile et ont été guidés par le capitaine de vaisseau Kent-Tareshima, attaché naval à l'ambassade du Japon, pour la partie militaire. L'après-midi, la mission a été reçue par le président de la République.

Visite des élèves de l'école de Guerre :

Le 30 novembre 1923, une centaine d'officiers généraux roumains, italiens, polonais, serbes, qui suit les cours de l'école de guerre de Paris, ont visité les installations du 34ème RAO.

Premier ravitaillement en essence en vol :

Le 5 décembre 1923, deux pilotes du 34ème RAO, les Cne Pierre Weiss (brevet de pilote militaire n° 1822 obtenu le 22 octobre 1915) et l'Adj Maurice Vandenberghe (brevet de pilote militaire n° 4452 obtenu le 10 septembre 1916), ont réussi le premier ravitaillement en essence en vol en France. Après avoir décollé à 10h30, ils ont gagné l'altitude de 3.000 mètres et c'est au-dessus de Paris qu'ils effectuèrent leur tentative. Après avoir déroulé un tuyau d'une trentaine de mètres, l'avion, piloté par le Cne Weiss, a ralenti, laissant celui de l'Adj Vandenberghe le rattraper et se placer au-dessous. Le Sgt Vezin, son passager, a réussi à attraper le tuyau. Le Sol Lefebvre, en équipage avec le Cne Weiss, ouvrit le robinet de transfert et l'essence put passer entre les deux avions. En cinq minutes, le carburant était transféré entre les deux avions.

Tentative de record du monde de vitesse :

Le 10 décembre 1923, le Ltt Carrier du 34ème RAO a décollé du Bourget pour tenter de battre le record mondial de vitesse sur 1.000 km. La tentative a eu lieu sur le parcours entre Le Bourget et La Perthe et retour, soit 250 km, que le pilote devait couvrir quatre fois. Il a échoué et n'a pu battre le record.

Départ du 2ème groupe et mort du Sgt Balthazar :

Le 25 janvier 1924, les Nieuport-Delage NiD 29 du 2ème groupe de chasse (traditions des escadrilles SPA 31, SPA 48, SPA 94), étant affectés au 34ème régiment d'aviation du Bourget, décollent vers leur nouveau terrain d'attache. Un des pilotes, le Sgt Robert Balthazar atterrit sur le terrain de camp de Châlons pour faire le plein d'essence. Après ravitaillement, il décolle et se trouve confronté à un brouillard intense au-dessus d'Epernay. Prudent, il rebrousse chemin et revient se poser à Châlons. Le Lendemain, en début d'après-midi, il décolle et à peine son avion avait atteint 70 mètres d'altitude, qu'il décroche et s'écrase. Il a fallut une demi-heure pour les secours pour dégager l'infortuné pilote des débris de son avion. Il souffrait de deux profondes plaies, à l'arcade sourcilière gauche et au sommet de la tête. Il a été évacué sur l'hôpital de Mourmelon où une intervention chirurgicale a été tentée pour le sauver. Il est décédé des suites de ses blessures, le 28 janvier 1924. Il était détenteur du brevet de pilote militaire n° 19.518 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 26 avril 1922 et avait reçu l'insigne métallique de pilote militaire n° B 16.336.

Arrivée d'un groupe de chasse de Yutz :

Le régiment, qui va devenir un régiment d'aviation mixte, c'est-à-dire qu'il comptera dans sa dotation, un groupe de chasse et plusieurs groupes d'observation, reçoit ses escadrilles de chasse qui arrivent du 2ème groupe du 1er régiment d'aviation de chasse de Thionville-Basse-Yutz. Même si le régiment du Bourget conserve ses quatre groupes d'observation, un certain nombre d'officiers pilotes et observateurs partent pour Yutz. Il s'agit des Ltt François Lucien Augeix, Ltt Fernand Julien Boureau, Ltt Emile Chabot, Ltt Albert Fernand Chauveau, Ltt Pierre Henri René Duflos, Ltt Edmond Marie Léon Lhuillier, Ltt Joseph Antoine Merot, Ltt Victor Nicolas Mouchet, Ltt Jean Pierre Roux, Ltt Gustave Paul Dorizon, Ltt Eugène Paul Honoré Tuly, Slt Gontran Georges Henri Bleuse, Slt Eugène Dutartre, Slt Homère Aristide Mahieu.

Accident au cours d'un vol de nuit :

Le 27 février 1924, au cours d'un vol de nuit, un avion, piloté par le Sgt Bernard, s'est écrasé sur le terrain du Bourget. Le pilote a été légèrement blessé et son mécanicien est grièvement blessé.

Un sous-officier tire sur un avion civil :

Le 19 mars 1924, trois avions de la ligne Paris-Londres étaient stationnés sur l'aire de départ du port aérien du Bourget en vue de leur chargement. Soudain, trois coups de feu retentirent. Les témoins se précipitèrent derrière les appareils et aperçurent un adjudant en uniforme s'éloigner tranquillement. Il fut rapidement arrêté. Il s'agissait de l'Adj Ernest Piolet, un maître-armurier du 34ème RAM, domicilié au fort de l'Est, à Saint-Denis. Après interrogatoire, le militaire a déclaré ne pas savoir pourquoi il avait agi de la sorte. Un avion présentait plusieurs trous traversant dans la queue et la partie arrière du fuselage. Ces projectiles n'ont pas fait de dégats, les trous ont été facilement rebouchés. Heureusement, personne ne se trouvait près des avions lors des tirs, car les balles, en traversant, auraient pu blesser quelqu'un. L'adjudant a été remis à l'autorité militaire qui l'a fait évacuer sur l'hôpital militaire de Saint-Denis.

Revue par le maréchal Pétain :

Le 7 avril 1924, le maréchal Philippe Pétain, accompagné du maréchal Payolle et de son état-major, a passé en revue le 34ème régiment d'aviation d'observation du Bourget et s'est fait présenter la mission aéronautique anglaise. Le 11ème régiment d'aviation de bombardement de Metz-Frescaty, commandé par le LcL Vuillemin, est arrivé au Bourget. Le régiment va participer à la revue aérienne qui aura lieu en honneur des souverains de Roumanie, le 11 avril. Pendant cette revue, les soixante bombardiers du 11ème RAB ont réalisé un décollage en masse, se sont mis en formation de combat. Trente Nieuport-Delage NiD 29 des escadrilles de chasse du 34ème RAM, récemment affectées au Bourget, ont défilé ensuite.

Record du monde de vitesse sur 500 km :

Le 17 avril 1924, lors d'une tentative de record mondial de vitesse sur 1.000 km, le Ltt Léonce Carrier a été chronométré à une vitesse de 237 hm/h lors du parcours aller entre Le Bourget et Viaprelegrand, près de La Perthe (Aube). Le retour a été enregistré à la moyenne de 217 km/h. A cet instant, il battait le record de vitesse sur 500 km en deux heures 18 minutes et 4 secondes. Il pilotait un Breguet 17 C 2 à moteur de 480 HP. Malheureusement, une panne moteur obligea le pilote à atterrir à 6 km de Coulommiers.

Départ d'une escadrille pour Mayence :

Le 17 avril 1924, une escadrille de sept avions du 34ème RAO, sous le commandement du Ltt Jean Demesy, titulaire du brevet de pilote militaire n° 13.797 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 28 mai 1918, a décollé pour Mayence. Le trajet aller et retour s'est fait par un vol direct.

Le Lcl Poli-Marchetti, commandant du 34ème RAO :

Le Lcl Don-Côme Poli-Marchetti est nommé commandant du 34ème régiment d'aviation d'observation, le 20 avril 1924 et restera à ce poste jusqu'au 30 décembre 1929.

Amerrissage dans la baie du Crotoy :

Le 24 avril 1924, plusieurs avions du 34ème RAO ont atterri sur la plage du Crotoy. Au départ, en décollant, l'avion de Adj Henri Gontard (brevet de pilote militaire n° 4127 obtenu, le 3 août 1916), ayant à son bord le Sol Langlos (mécanicien), est victime d'une panne moteur. Les deux hommes ont été contraint d'amerrir dans la baie du Crotoy où leur avion capota brutalement, leur avion n'étant pas prévu pour se poser dans l'eau. Heureusement, les deux aviateurs en furent quittes pour un bain forcé. Il a fallu attendre la marée basse pour récupérer l'avion qui a coulé en eau peu profonde.

1.500 km en neuf heures :

Le 28 avril 1924, Le Sgt Roger Latapie, pilote du groupe de chasse du 34ème RAO, titulaire du brevet de pilote militaire n° 19.513 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 20 mars 1922 et détenteur de l'insigne métallique de pilote militaire (macaron) n° B 16.331, a décollé à 8 heures du matin ét a atterri successivement à Metz-Frescaty, Strasbourg-Neuhof, Dijon-Longvic, Lyon-Bron, Châteauroux-La-Martinière, Tours-Parçay-Meslay, Le Bourget-Dugny. Il a parcouru 1.500 km en neuf heures, avec six arrêts de ravitaillement, ce que représente un moyenne de 200 km/h. Le 8 mai, l'Adj Le Bouchet du même régiment, a effectué le trajet Le Bourget-Dugny, Le Crotoy, Evreux, Angers, Châteauroux-La-Martinière, Avord, Orléans, Etampes et reour au Bourget. Il a couverts 1.200 km en sept heures de vol effectif. Ces deux raids ont été effectués aux commandes de Nieuport-Delage NiD 29, le chasseur standard des escadrilles de chasse.

Le Général polonais Haller au Bourget :

Le 13 mai 1924, le Gal Jozef Haller de Hallenburg, chef de l'état-major général de l'armée polonaise, a visité les installations civiles du port d'aviation et militaires du 34ème RAO rassemblées sur le terrain d'aviation du Bourget-Dugny. Il a été reçu par le Col Poli-Marchetti, commandant du régiment, par le Col Casse, directeur du service de la navigation aérienne et par M. Renvoisé, commandant du port civil.

Performance du Ltt Batelier :

Le 14 mai 1924, le Ltt Jean Eugène Batelier, pilote du 34ème régiment d'aviation et titulaire du brevet de pilote militaire n° 10.235 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Avord, le 3 décembre 1917, a accompli un parcours de 1.600 km, à bord d'un NiD 29 équipé d'un turbo-compresseur, en 7 h 7 mn de vol effectif. Après avoir décollé du Bourget à 10 h 30, il a parcouru l'étape entre Paris et Lyon-Bron en 2 h 15. Reparti de Lyon, il a rejoint Bordeaux en passant par dessus le massif central qu'il survola à 6.000 mètres. La dernière étape entre Bordeaux et le Bourget fit couverte en 2 h 22. La vitesse moyenne a été calculée à 224 km/h.

Mort du Sgt René Robert :

Le 15 mai 1924, au cours d'un vol de groupe, le Sgt René Robert, pilote d'un NiD 29 du groupe de chasse du 34ème RAO et titulaire du brevet de pilote militaire n° 19.670 obtenu à l'école civile Nungesser, le 15 octobre 1922, a été victime d'une panne moteur alors qu'il effectuait un vol en basse altitude. A cet instant, le pilote tenta d'atterrir au plus vite, vira très sec, provoquant la chute de son avion en perte de vitesse. Le chasseur a touché des arbres, en a sectionné un en bordure de la route de Senlis. Sous la violence du choc, l'avion s'est écrasé. Les secours ont extrait le pilote qui avait cessé de vivre. Il appartenait à la classe 1923 et était né à Wassy (Haute-Marne).

 

Le 34ème régiment d'aviation mixte
du Bourget-Dugny

Valable pour la période du
1er juin 1924 au 1er juillet 1932.

Onze escadrilles, numérotées de 1 à 16, réparties en 4 groupes d'observation et un groupe de chasse. Les escadrilles d'observation sont dotées de Breguet 14 A2, puis Potez XV A2, puis Potez 25 et Breguet 19 A2. Les escadrilles de chasse sont dotées de Nieuport-Delage NiD 29, puis de Nieuport-Delage NiD 42 et de Nieuport-Delage NiD 62.

1er groupe de reconnaissance
1ère escadrille ---> traditions de la BR 211
2ème escadrille ---> traditions de la BR 228
-----
2ème groupe de chasse
5ème escadrille ---> traditions de la SPA 31
6ème escadrille ---> traditions de la SPA 48
7ème escadrille ---> traditions de la SPA 94
- - - - -
3ème groupe d'observation
11ème escadrille ---> traditions de la SAL 14
12ème escadrille ---> traditions de la SAL 18
-----
4ème groupe d'observation
13ème escadrille ---> traditions de la SAL 1
14ème escadrille ---> traditions de la SAL 259
-----
5ème groupe d'observation
15ème escadrille ---> traditions de la BR 227
16ème escadrille ---> traditions de la BR 224

Les insignes métalliques des escadrilles du 34ème régiment d'aviation d'observation de la période allant du 1er juin 1924 au 1er juillet 1932 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Insignes collection Philippe Bartlett, à l'exception des insignes n° 1, 5, 7 et 16 - Attention, l'insigne n° 1 ne correspond pas à la période concernée, il date d'avant la 2ème guerre mondiale - Je n'ai pas trouvé d'exemplaire daté de cette période - Si un collectionneur ou une famille peut m'aider, je suis preneur - Planche Albin Denis.

Composition de l'aéronautique militaire, le 1er juin 1924 :

Métropole :

- 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof,
- 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinerie.

- 11ème régiment d'aviation de bombardement de Metz-Frescaty,
- 12ème régiment d'aviation de bombardement de Neustadt (Allemagne),
- 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Nancy-Malzéville,
- 22ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Chartres-Champhol.

- 32ème régiment d'aviation mixte de Dijon-Longvic,
- 33ème régiment d'aviation mixte de Mayence-Wackernheim,
- 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny,
- 35ème régiment d'aviation mixte de Lyon-Bron.
- 38ème régiment d'aviation mixte de Thionville-Basse-Yutz,

- 31ème régiment d'aviation d'observation de Tours-Parcay-Meslay.

Afrique du Nord et Levant :

- 36ème régiment d'aviation d'observation d'Algérie,
- 37ème régiment d'aviation d'obsertation du Maroc,
- 39ème régiment d'aviation d'observation du Levant.

Nb : Un régiment d'aviation mixte met en oeuvre à la fois des escadrilles d'observation et de chasse. Ce n'est pas une désignation d'époque car les régiments d'aviation était simplement désignés par leurs numéros.

Mort du Sgt Chinon lors d'un entrainement :

Le 3 juin 1924, le Sgt Marcel Chénon, pilote de la 7ème escadrille (traditions de la SPA 94 de la Grande Guerre) et titulaire du brevet de pilote militaire n° 19.642 obtenu à l'école d'aviation civile Caudron, le 23 septembre 1922, s'entrainait à l'acrobatie au-dessus du terrain d'aviation. Soudain, alors qu'il était à une altitude de 200 mètres, son biplan partit en vrille et s'écrasa près du bâtiment de direction de l'aéroport civil. Fort heureusement, il n'y avait âme qui vive dans les alentours. Le pilote a été tué sur le coup. Il a été sorti des débris avec une fracture du crâne qui lui avait été fatale.

Avec un Breguet 14 A2, 1600 km en 10 heures de vol

Le 3 juin 1924, l'Adj Paul Lespès, pilote du groupe d'observation du Cne Pierre Weiss, titulaire du brevet de pilote militaire n° 10.532 obtenu à l'école militaire d'aviation de Châteauroux, le 15 décembre 1917, a décollé du terrain du Bourget, aux commandes d'un Breguet 14 A2 doté d'un moteur Renault de 300 Hp. Arrivé à 15 km de Dijon, il a été contraint d'atterrir, complétement aveuglé par la pluie. A la fin du grain, il redécolle et se pose à Dijon à 8 h 45. Il arrive à Lyon-Bron à 10 h 30, à Istres à 12 h 15. Il était de retour au Bourget à 20 h 15. Il a couvert des 1.600 km en 10 heures de vol.

Le meeting d'aviation de Vincennes :

Les 8 et 9 juin 1924, devant 100.000 spectateurs, des avions du 34ème RAM ont présenté un important vol de groupe à l'occasion du meeting d'aviation de Vincennes. Un ballon de la Marine, monté par l'équipage composé du LV Lemaire et du QM Gourdin, succéda aux aviateurs. Ensuite, deux escadrilles du régiment survolèrent le terrain en formation. Il y eu ensuite le ballon du 1er régiment d'aérostation, monté par le Ltt Tyraud avec comme passagers les Ltts Taveran, Brun et l'Adc Renaudon. Il y eu ensuite un lâché de 2.000 pignons par la société "Le Rapide" de Vincennes.

Le Bourget - Pau et retour en 10 h 30 :

Le 23 juin 1924, l'Adj Pierre Marin (brevet de pilote militaire n° 5062 obtenu à l'école militaire d'aviation du Crotoy, le 19 décembre 1916), en équipage avec le Ltt Faure (observateur), a quitté le Bourget, à bord d'un avion à destination de Pau, à 5 heures du matin. Les deux aviateurs ont atterri à 11 heures. Après 45 mn d'escale technique le temps de refaire les pleins de carburant et d'huile, ils sont repartis. Ils ont atterri au Nourget à 20 heures, après avoir parcouru 1.800 km en 10 h 30 de vol effectif.

Deux morts pendant la coupe Michelin :

Le 28 juin 1924, un avion du 34ème RAM, de l'équipage composé du Ltt Jean Batelier (brevet de pilote militaire n° 10.235 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Avord, le 3 décembre 1917) et du Sol Marcel Arnaud (mécanicien), s'est écrasé sur le territoire de la commune de Saint-Quentin-sur-Charente (Charente). Les deux aviateurs avaient pris le départ pour réaliser le Tour de France aérien dans le cadre de la coupe Michelin. Il s'agit de réaliser le parcours imposé, le plus rapidement possible. Après avoir décollé du terrain d'aviation du Bourget à 4 h 30, ils avaient atterri à Angers pour ravitailler et redécollé en ditection de Bordeaux. Arrivé dans les environs du village, leur avion a été observé en flammes, en train de piquer vers le sol. Les témoins se dirigèrent immédiatement vers la colonne de fumée, ils ne trouvèrent que les restes mortels des deux hommes complétement carbonisés. Le Ltt Batelier était né à Périgueux (Loire), le 23 août 1891. Il laisse une veuve et deux enfants. Pendant la Grande Guerre, il a accompli plus de 100 missions au sein de l'escadrille SOP 9 / BR 9. En 1922, il réalisa le raid Paris-Casablanca, pendant lequel son avion a terminé en feu. L'officier était recordman de France de vitesse sur la distance de 500 km jusqu'en décembre 1922. Il appartenait au groupe d'observation du Cne Pierre Weiss. Ses obsèques ont eu lieu à Mareuil-sur-Belle (Dordogne), le 1er juillet. Son mécanicien était originaire de Caen.

* Citation à l'ordre de l'armée, à titre posthume, du Ltt Jean Eugène Batelier, pilote au 34ème régiment d'aviation, en date du XX août 1924 : "Officier pilote de la plus grande valeur, véritable entraineur d'hommes, adoré de tous par sa générosité et sa bonté. Magnifiques titres de guerre : quatre blessures, cinq citations. A exécuté, de 1922 à 1924, une série de grands raids aériens témoignant d'une énergie et d'une endurance exceptionnelles et au cours desquels il a fait preuve d'un courage et d'un sang-froid remarquables. A trouvé la mort, le 28 juin 1924, à Saint-Quentin-de-Chabannais (Charente), en participant à une épreuve aérienne très difficile, effectuée dans des conditions particulièrement défavorables."

* Citation à l'ordre de l'armée, à titre posthume, du Sol Marcel Raymond Arnaud, mécanicien au 34ème régiment d'aviation, en date du XX août 1924 : "Brave mécanicien d'avions, d'une conscience admirable et d'un dévouement absolu. Toujours volontaire pour accompagner son officier pilote dans toutes les missions ou épreuves aériennes. A trouvé la mort, le 28 juin 1924, à Saint-Quentin-de-Chabannais (Charente) au cours d'une épreuve aérienne très difficile, effectuée dans des conditions particulièrement défavorables."

Un mort au cours d'un vol d'essai :

Le 21 juillet 1924, un biplace appartenant à la 16ème escadrille (traditions de la BR 224) du 34ème RAM, monté par l'Adj Edgard Divry (brevet de pilote militaire n° 6923 obtenu à l'école militaire d'aviation de Châteauroux, le 13 juin 1917) et le Sol Henri Heulin (radiotélégraphiste), a décollé pour effectuer des essais de TSF en vol. Alors qu'il était à une altitude de seulement 100 mètres, l'appareil est parti en vrille, probablement victime d'une panne moteur et ne peut être repris par son pilote. L'avion s'écrase, en accrochant dans sa chute, l'angle d'une maison et termine sa course dans le jardin de la communauté des soeurs de Saint-Vincent-de-Paul au 11, route de Flandre au Bourget. Il est passé à quelques mètres du jardinier du couvent, Jean-Pierre Pélisson qui s'en tire avec une belle peur rétrospective. Les deux hommes ont été grièvement blessés et évacués sur l'hôpital du Val-de-Grâce. La femme du sous-officier se trouvait à une cinquantaine de mètres du point d'impact et suivait les évolutions de son mari. Le Sol Heulin est décédé des suites de ses blessures le même jour. C'était le premier vol du radiotélégraphiste qui était originaire de Caudebec (Seine-Maritime). L'Adj Divry a survécu à ses blessures. Il était spécialisé dans les vols de nuit et avait servi au sein des escadrille F 5 et AR 201 / BR 201 pendant la Grande Guerre.

Un officier imprudent avec des réalisateurs étrangers :

Les 8 juin 1924, à l'occasion du meeting d'aviation de Vincennes, le Ltt Robert Lallemand, titulaire du brevet de pilote militaire n° 14.182 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Ambérieu, le 8 juillet 1918, avait fait connaissance d'un opérateur cinématographique étranger qui lui avait demandé l'autorisation de filmer le départ d'une escadrille militaire. Sans en référer à ses supérieurs, l'officier fit entrer le caméramen sur le terrain d'aviation militaire du Bourget-Dugny. Ensuite, il facilita à cet opérateur l'accès des postes de TSF de la Tour Eiffel. Les autorités militaires, quand elles eurent pris connaissance des faits, crurent à une affaire d'espionnage. Après enquête, il n'en fut rien mais le Ltt Lallemand fut néanmoins puni militairement pour sa négligeance, le 10 août 1924. La responsabilité de son commandant d'escadrille a été engagée et il a lui aussi été puni.

Vols de nuit de deux régiments d'aviation :

Le 12 août 1924, les escadrilles du 22ème régiment d'aviation de bombardement de Chartres-Champhol, commandé par le Col Ménard et celles du 34ème régiment d'aviation mixte de Bourget-Dugny, du Col Poli-Marchetti ont participé à d'importants vol de nuit au décollage du terrain de Champhol.

Campagne de tir à Cazaux :

Le 29 août 1924, le 2ème groupe de chasse du régiment, qui compte trente avions (10 par escadrille), sous le commandement du Ltt Armand Pinsard et des chefs d'escadrilles, les Ltts Desfourneaux, Seigneurie et Bouzac, a décollé du Bourget pour gagner le terrain de l'école de tir aérien de Cazaux. Après trois heures de vol, tous les avions sont arrivés sur place, sans incident. Les escadrilles de chasse de l'aéronautique militaire font une campagne de tir à Cazaux chaque année. Le groupe a quitté Cazaux, le 16 septembre avec seulement 21 avions. Les autres en panne ou en attente de pièces rejoindront plus tard.

Le Bourget - Rabat et retour :

Le 14 septembre 1924, le Cne Pierre Weiss (brevet de pilote militaire n° 1822 obtenu le 22 octobre 1915), commandant du groupe de grande reconnaissance du régiment et l'Adj Maurice Vandenberghe (brevet de pilote militaire n° 4452 obtenu le 10 septembre 1916) sont partis à destination de Rabat (Maroc). Le ministre de la Guerre les a autorisés à effectuer le voyage Le-Bourget - Rabat et retour. Le but de ce raid est de prouver que les avions militaires en dotation, les Breguet 14 A2 à moteur Renault 12 FE de 300 Hp muni d'un turbo-compresseur Rateau sont fiables. Seize appareils de ce type sont en dotation au sein du régiment. Les deux aviateurs ont suivi le parcours suivants : Le Bourget, Châteauroux, Toulouse, Perpignan, Barcelone, Alicante, Malaga, Tanger et finalement Rabat et sont arrivés sur place, le 17 septembre. Ils sont rentrés au Bourget, le 20 septembre.

Un hangar Schmid à démonter :

La chefferie du Génie vend un hangar Schmid, appartenant anciennement à la réserve générale d'aviation pendant la Grande Guerre. Il est d'une longueur de 112 m, d'une largeur de 28 m et d'une hauteur de 6 m en 4 travées, construit en bordure de l'aérodrome du Bourget, à proximité de la route de Frandre. Ce hangar devait être démonté et enlevé pour le 25 septembre 1924.

Création du certificat de mécanicien militaire :

Le 30 septembre 1924, une circulaire ministérielle crée le certificat de mécanicien militaire. Il permet aux jeunes gens, ayant satisfait à l'examen pratique et théorique, d'être incorporés dans l'aviation militaire. La préparation prévue dans la circuliare est faite par l'Aéro-Club de France, au moyen de cours et travaux pratiques qui ont lieu dans les ateliers du 34ème régiment d'aviation.

Deux morts et dix avions détruits :

Le 8 octobre 1924, le vent a soufflé en tempête sur Paris et sa région. Ces conditions particuliérement difficiles ont causé de nombreux accidents, dont un mortel. Devant durer 36 heures, les grandes manoeuvres aériennes ont eu lieu dans les environs de Rambouillet. Les quatres régiments d'aviation de Chartres-Champhol, Tours-Parçay-Meslay, Châteauroux-La-Martinière, du Bourget-Dugny y prennent part. Le Col Poli-Marchetti, commandant du 34ème RAM a sous ses ordres le Cne Armand Pinsard, commandant du groupe de chasse, le Cne Pierre Weiss, commandant d'un groupe de grande reconnaissance, les avions de nuit de la division aérienne de Paris et plusieurs groupes d'observation de corps d'armée. Le Col Pujo dirige les bombardiers de nuit de Chartres, ainsi que les chasseurs de Châteauroux.

Comme nous l'avons vu précédemment, les conditions de vol n'étaient pas optimales avec de méchantes rafales de vent qui génaient la circulation aérienne. Un Breguet 14 A2 codé "14" de la 14ème escadrille (traditions de la SAL 259) commandée par le Cne Tabouret, s'est écrasé dans les jardins qui bordent la place du Bourget. Il venait juste de décoller pour rejoindre la région de Versailles et de Rambouillet. Il a été retourné en vol par une rafale. L'Adc Marcel Lebegue (pilote et brevet de pilote militaire n° 5556 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Ambérieu, le 4 mars 1917) et le Sgt Edmond Champaud (mécanicien) ont été tués.

La série noire a continué, dix avions ont été détruits ou fortement endommagés, sept en atterrissant dans le tempête sur le terrain de Villacoublay et trois autres sur le terrain d'aviation de Buc. Heureusement, aucun des pilotes et membres d'équipage n'a été blessé. Le contre-ordre, stoppant l'exercice, est arrivé après le décollage des avions. Le commandant en chef de l'aéronautique a prescrit une suspension des vols pendant 24 heures.

* Citation à l'ordre de l'armée de l'Adc Marcel Louis Lebegue, pilote du 34ème régiment d'aviation, en date du 20 janvier 1925 : "Sous-officier pilote d'avion d'une haute valeur professionnelle, très énergique, très allant. Excellent pilote ayant accompli plus de 1.700 heures de vol. A trouvé la mort, au cours d'un service aérien commandé, le 25 février 1925. Médaillé militaire. A été cité."

* Citation à l'ordre de l'armée du Sgt Edmond Champaud, mécanicien du 34ème régiment d'aviation, en date du 20 janvier 1925 : "Sous-officier mécanicien appartenant depuis plus de douze ans à l'aéronautique où il a rendu d'excellents services par sa conscience et son habileté professionnelles. A trouvé la mort en service aérien commandé, le 8 octobre 1924. Médaillé militaire depuis 1913. A été cité."

Campagne de tir à Cazaux :

Du 9 au 30 octobre 1924, le groupe de chasse (5ème, 6ème et 7ème escadrilles) du 34ème RAM a effectué une campagne de tir au camp d'aviation de Cazaux.

Collision en vol, deux morts :

Le 25 février 1925, dans les environs de Roissy-en-France, trois avions de la 16ème escadrille (traditions de la BR 224) du régiment rentraient d'une mission photographique, soudain un quatrième avion de la 14ème escadrille (traditions de la SAL 259), occupé par l'équipage composé du Cal Daniel Picquemal (brevet de pilote militaire n° 20.213 obtenu à l'école civile d'aviation Blériot, le 16 avril 1924) et le Sgt Larrue (mécanicien), vint percuter un des appareils de la patrouille. Après le choc, aucun des deux avions n'était plus contrôlable. L'avion abordé a perdu une aile et ses deux occupants, l'Adc Marcel Lebègue (pilote) et le Sgt Maurice Rocher (mitrailleur), ont été tués. Leur biplan s'est écrasé dans un champ labouré, en bordure de la route de Compiègne. Aux commandes de l'avion abordeur, le caporal Piquenalle a raconté qu'il désirait éviter des nuages et qu'il est descendu rapidement. A 800 mètres d'altitude, il a ressenti un choc au niveau de l'aile inférieure droite. Il continua à descendre d'une cinquantaine de mètres avant de constater que son appareil n'était plus pilotable. Il tenta de redresser la course de sa machine, en vain car celle-ci était partie en vrille à plat. Il coupa l'allumage et tenta un atterrissage sur le route de Gonesse à Compiègne. Sa tentative se termina en capotage. Le pilote a été légèrement blessé, la joue droite coupée par des éclats du pare-brise, son camarade n'a subi que de légères contusions. Il a déclaré n'avoir pas vu l'autre patrouille. Les deux autres avions de la patrouille de la 16ème escadrille étaient pilotés par le Sgt-Maj Perrin et le Sgt Gueudet. Cette escadrille est commandée par le Cne Brun. L'Adc Lebegue repose dans le cimetière communal de Bobigny. Les deux aviateurs ont été cités à l'ordre du gouvernement militaire de Paris, le 21 mars 1925.

* Citation à l'ordre du gouvernement militaire de Paris, à titre posthume, de l'Adc Marcel Louis Lebègue, pilote de la 16ème escadrille du 34ème régiment d'aviation, en date du 21 mars 1925 : "Sous-officier pilote d'avion, d'une haute valeur professionnelle, très énergique, très allant, excellent pilote, ayant accompli plus de 1.700 heures de vol. A trouvé la mort en service aérien commandé, le 25 février 1925."

* Citation à l'ordre du gouvernement militaire de Paris, à titre posthume, du Sgt Maurice Arsène Rocher, mitrailleur de la 16ème escadrille du 34ème régiment d'aviation, en date du 21 mars 1925 : "Jeune engagé volontaire, brevté mitrailleur d'avion, ayant toujours fait preuve dans ses fonctions du plus grand allant et des plus belles qualités d'énergie et de sang-froid. A trouvé la mort en service aérien commandé, le 25 février 1925."

Plusieurs liaisons rapides :

En mars-avril 1925, les pilotes de groupe de reconnaissance, commandé par le Cne Pierre Weiss, vont multiplier les laisons rapides, aux commandes de leur avion d'armes, le Breguet 14 A2 équipé d'un turbo-propulseur Rateau et parcourir 30.000 km. Le 11 mars, le Sgt Georges Tournois du 34ème régiment d'aviation, titulaire du brevet de pilote militaire n° 20.332 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 6 juillet 1924, a parcouru 850 km en 5 heures de vol entre Le Bourget, Lyon-Bron et retour. Quelques jours plus tard, le 18 mars, l'équipage, composé du Sgt René Guérin (pilote et titulaire du brevet de pilote militaire n° 19.849 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 19.849 et détenteur de l'insigne métallique de pilote militaire n° B 16.621) et du Sgt Lefèvre, a parcouru le trajet Le Bourget-Istres, soit 630 km, en seulement 2 h 55, soit une moyenne de 220 km/h. Le 22 mars, le Sgt Tournois, accompagné du Sgt Lefèvre (mitrailleur), a fait la liaison Paris, Bordeaux, Paris, soit 1.120 km en 6 heures. Le 30 mars, l'équipage, composé du Sgt Léon Gautret (brevet de pilote militaire n° 19.979 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 13 août 1923 et de l'insigne métallique de pilote militaire n° B 16.824) / Sgt Lefebvre (mitrailleur), réalise le trajet La Bourget, Bordeaux, Le Bourget, soit 1.100 km et 4 h 40, soit une moyenne exceptionnelle de 236 km/h. Le 3 avril, le Ltt Adrien Mion, titulaire de huit citations à l'ordre de l'armée (brevet de pilote militaire n° 905 obtenu, le 5 mai 1915), en équipage avec le Sgt Lefèvre, couvre les trajet Le Bourget-Dugny, Mayence, Strasbourg-Neuhof, Dijon-Longvic, Lyon-Bron, Istres-le-Tubé, Châteauroux-La Martinerie, Tours-Parcay-Meslay, Le Bourget-Dugny en 13 heures de vol effectif, c'est à dire que l'on enlève le temps des escales techniques. On remarque que le mitrailleur est partiquement toujours le même, le Sgt Lefèvre. Le 4 avril, le Sgt Louis Henry (pilote et titulaire du brevet de pilote militaire n° 18.787 obtenu à l'école civile d'aviation Hanriot, le 25 février 1921), en équipage avec le Sgt Balviano (mitrailleur), a fait l'aller-retour Le Bourget, Istres-le-Tubé en 6 heures de vol. Le 19 avril, le Sgt Roger Latapie (brevet de pilote militaire n° 19.513 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 22 avril 1922) a réalisé la moyenne de 230 km/h entre Istres-Le Tubé et Le Bourget.

Construction de casernements :

Le 26 mars 1925, le ministre de la Guerre a annoncé la construction de casernements destinés au régiment d'aviation dès l'année en cours. Il signale que pour le début de l'année 1926, le personnel troupe et le personnel navigant de deux groupes d'escadrilles (4 escadrilles), ainsi que vingt ménages de sous-officiers mariés pourront utilises ces bâtiments. L'ensemble des travaux se prolongera sur les années suivantes.

Suicide d'un officier :

Le 25 avril 1925, le Cne Félix Bonnet, âgé de 39 ans, était affecté au 34ème régiment d'aviation mixte. Il avait fait toute la guerre et resté très ébanlé par les bombardements et les blessures reçues. Depuis la fin de la guerre, il souffrait de troubles nerveux qui s'accentuaient avec le temps. Avec sa femme, ils s'étaient installés au 23, place de la Gare à la Courneuve (Seine-St-Denis). A son retour de courses, son épouse découvrit son mari, mort, qui s'était tiré une balle dans la tête, avec son revolver de service. De nos jours, on dirait qu'il souffrait d'un syndrome post-traumatique.

Un pilote grièvement blessé :

Le 27 avril 1925, la 5ème escadrille de chasse (traditions de la SPA 31) du 34ème RAM avait quitté le camp d'aviation de La Perthe, à destination du camp de Mailly où allait se dérouler des manoeuvres. Arrivé au dessus du village d'Allibaudières, un des avions qui faisait du rase-mottes, ralentit trop. Au moment de reprendre de la hauteur, la queue toucha le sol, ce qui provoqué la chute de l'appareil qui s'écrasa au sol. L'avion était entièrement détruit. On dégagea le Sgt André Gaston Morencé qui gisait dans les débris. Il avait les deux jambes et un bras brisés, un forte commotion cérébrale et fut transporté de toutes urgences sur l'hôpital militaire de Mailly-le-Camp, puis sur celui de Châlons-sur-Marne. Ce pilote était titulaire du brevet de pilote militaire n° 20.154 obtenu à l'école civile d'aviation Blériot, le 10 mars 1924.

Un mois de réserve pour le Col Girod :

A partir du 5 mai 1925, le Col Girod, député du Doubs et vice-président de la commission de l'armée, a commencé une période d'un mois comme pilote de réserve. Affecté au groupe Weiss, il a commencé à voler à bord d'un Breguet 19 A2 pour prendre en main cet appareil.

Incident d'hélice :

Le 11 mai 1925, un Nieuport-Delage NiD 29, piloté par le Sgt Jean du 34ème RAM, a perdu son hélice alors qu'il survolait Paris en Altitude. Le pilote a réussi à descendre en vol plané et a atterrir sur la plaine de Gennevilliers. Le pilote et son avion sont repartis par la voie des airs une fois qu'une nouvelle hélice avait été posée. L'article de presse ne dit pas où l'hélice est tombée.

Trajet Calais - Le Bourget en 1 h 30 :

Le 14 mai 1925, l'équipage composé du Ltt Gaston Inemarc (brevet de pilote militaire n° 18.539 obtenu à la section d'entrainement du 34ème régiment d'aviation, le 30 octobre 1920) et du Sgt Miquet, à bord d'un Potez de reconnaissance à moteur Lorraine-Dietrich 12 Dc de 370 ch, a effectué un vol de nuit entre Calais et le Bourget. Ils ont décollé de Calais à 21 h 45 et sont arrivés à bon port, à 23 h 15, en couvrant les 275 km en 1 h 30. Grâce aux projecteurs du port civil du Bourget, les deux aviateurs ont pu atterrir en toute sécurité.

Départ pour la coupe Zénith :

Le 4 juin 1925, plusieurs pilotes sont partis de Villacoublay pour concourir dans le cadre de la coupe Zénith. Il s'agit de l'Adj Duroyon du 34ème RAM du Bourget-Dugny, l'Adj Kir et du Sgt Guillaumet, tous les deux du 38ème RAM de Thionville-Basse-Yutz. Guillaumet a été contraint d'atterir sur panne à Verdun.

Visite de quatre bombardiers italiens :

Le 4 juin 1925, un groupe de quatre bombardiers italiens, partis de Rome, le 25 mai, est arrivé au Bourget. Les équipages des avions sont les suivants :

  • Cdt Ferrarin (pilote et auteur du raid Rome-Tokio), M. Casalbore (journaliste de la Gazette del Popolo) et du Sgt Gemilli (mécano);
  • Cdt Brackpapa (pilote), Ltt Bertolini (obs), Sgt Lanoni (mécano);
  • Cdt Cassinillei (pilote), Sgt Albuso (mécano), Sgt Paccardi (mécano);
  • Ltt Gamma (pilote), Sgt Terrero (mécanon), Sgt Malgarino (mécano);
  • il manque l'équipage du 5ème appareil.

Dès le lendemain, ces équipages ont poursuivi pour Bruxelles, avant de rejoindre Londres pour revenir en Italie, via Le Bourget-Dugny, Lyon-Bron, Turin et Rome.

Plusieurs missions importantes :

Le 5 juin 1925, la première escadrille du groupe de reconnaissance (traditions de la BR 211) commandé par le Cne Pierre Weiss, gagnait Mayence et en revenait, après avoir fait l'aller-retour dans la matinée. Les pilotes de cette unité étaient le Ltt Deucausse, Ltt De Vitrolles, Adj Hourcadette, Sgt Le Burgue, Sgt Lefebvre, Sgt Tournois et emportaient à leur bord des officiers brevetés de l'école de guerre. En même temps, trois avions d'une autre escadrille, composée de l'Adc Gontard, l'Adj Rogeret, Sgt Camus, ont gagné Pau, Toulouse et Perpignan. Un autre avion, monté par le Sgt-major Henry et le Ltt Cornillon de l'inspection technique, accomplissant un raid reliant Le Bourget-Dugny - Metz-Frescaty - Neustadt - Stasbourg-Neuhof, soit 1.200 km réalisés en 7 heures de vol effectif. Une dernière composée de cinq avions, commandée par le Ltt Guertiaux, reliait Paris à Mayence et retour dans le même journée.

1.900 km en 10 heures de vol :

Le 18 juin 1925, l'Adc Gompard, pilote du 34ème RAM, en équipage avec le Sgt Bernard (mécanicien), a décollé du Bourget-Dugny, à 4 heures du matin. Dans la journée, il atterrissait à Saint-Inglebert (Pas-de-Calais), Istres et rentrait au Bourget à 16h30, ayant couvert 1.900 km en moins de 10 heures de vol.

1.500 km en 8 heures :

Le 24 juin 1925, l'équipage, composé de l'Adj Alfred Rogeret (brevet de pilote militaire n° 19.550 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 7 juin 1922) et du Cne Auphon (de l'inspection technique de l'aéronautique), a couvert le trajet Le Bourget - Pau - Le Bourget, soit 1.500 km en 8 heures.

Pilote éjecté lors d'un atterrissage :

Le 6 juillet 1925, le Sgt Emile Georgin (brevet de pilote militaire n° 16.406 obtenu à l'école militaire d'aviation de Châteauroux-Vineuil, le 7 octobre 1918) effectuait une période d'entrainement de réserve au sein du 34ème RAM. Au cours d'un atterrissage, sur le terrain de Dugny, son avion a capoté. Le pilote, qui n'était pas ceinturé, a été éjecté à une distance d'une trentaine de mètres et a été évacué sans connaissance sur l'hôpital Villemin.

2.500 km en 14 h 30 de vol :

Le 17 juillet 1925, l'équipage composé du Ltt Gaston Inemarc (brevet de pilote militaire n° 18.539 obtenu à la section d'entrainement du 34ème régiment d'aviation, le 30 octobre 1920) et du Sol Lecoeur (mécano), a effectué un vol entre Le-Bourget, Saint-Inglevert, Metz-Frescaty, Istres-Le-Tubé, Cazaux et retour au point de départ entre 4 h 30 et 20 h 30. La distance de 2.500 km a été couverte en 14 h 30 de vol effectif, à une moyenne de 175 km/h.

La Médaille Militaire à la veuve de l'Adj Lebegue :

Le 21 juillet 1925, une prise d'armes a eu lieu sur le terrain d'aviation du Bourget-Dugny. Le général Huet, commandant la première brigade aéronautique, a remis la rosette de la Légion d'Honneur au LcL Poli-Marchetti, commandant du 34ème RAM, la Médaille Militaire au Sgt Robin, à l'Adj Sarrau et à Mme Lebegue, veuve de l'adjudant qui trouva la mort dans l'accident de Roissy-en-France, le 8 octobre 1924.

Deux raids en solo et en escadrille :

Le 22 juillet 1925, un pilote du régiment, le Sgt Marcel Boivent (brevet de pilote militaire n° 19.470 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 25 février 1922) a décollé du Bourget à 4 h 30 et est rentré au Bourget à 19 h 30 après six escales. Il a parcouru les 1.800 km en 12 heures de vol effectives. Ses six escales ont duré un total de 3 heures.

Le même jour, un groupe de sept avions, sous le commandement du Cne Léonce Carrier, appartenant à une escadrille du 34ème régiment d'aviation mixte, a quitté le terrain de Bourget dans le but de réaliser un tour de France. Il s'agit pour ce raid de partir ensemble et d'arriver ensemble. Leurs étapes ont été les suivantes : Metz-Frescaty, Neustadt, Strasbourg-Neuhof, Dijon-Longvic, Istres-le-Tubé, Toulouse, Cazaux, Bordeaux, Tours-Parçay-Meslay pour rentrer au Bourget, le 28 juillet. Les sept pilotes ont parcouru les 3.000 km en 20 heures de vol. Plusieurs fois, la formation a été contrainte d'atterrir en campagne, à cause du mauvais temps.

En plein orage, posé en campagne :

Le 30 juillet 1925, un biplace, qui rentrait de Dijon-Longvic, a été pris dans un violent orage, près de Châtillon-sur-Seine. En pleine bourraque et avec une cabine ouverte, les deux aviateurs ont été contraint d'atterrir. Une bonne rafale a déséquilibré l'avion qui a capoté en finale. Heureusement, les deux lieutenants ont pu sauter à temps et s'en tirèrent avec quelques bleus.

Bourget - Lisbonne en Breguet 19 A2 :

Le 4 août 1925, le Cne Pierre Weiss, commandant du groupe de reconnaissance du 34ème régiment d'aviation, accompagné du Sgt Tournois, est parti du Bourget pour rejoindre l'aérodrome d'Alverca à Lisbonne, a bord de son avion d'armes, un Breguet 19 A2. Ce raid a permis de démontrer que les voyages internationaux étaient possibles avec les seuls moyens militaires. A leur arrivée, les deux aviateurs ont été reçu par l'attaché militaire de France et un représentant du gouvernement portugais. Cet avion, dans sa version de reconnaissance A 2 était équipé d'un moteur Lorraine 12 Ed Courlis de 450 ch. Il était capable d'une vitesse maximale de 210 km / h et montait à 4.000 mètres en 14 mn. Son plafond maximal était de 7.200 mètres et bénéfiait d'une autonomie de 800 km. Quand il était armé, il était doté d'une mitrailleuse synchronisée Vickers de 7,7 mm de capot et d'une tourelle arrière équipée de deux mitrailleuses Lewis de 7,7 mm. Le Cne Weiss avait battu le record d'altitude avec 9.000 mètres, avec un passager en 1919. Il fut le premier en France a réussi un ravitaillement en vol, en compagnie de l'Adj Maurice Vandenberghe, le 6 décembre 1923. En 1923, il avait réussi deux voyages à longue distance entre Paris et Turin et Paris en Mayence.

Mort du Sgt Séguinard :

Le 6 août 1925, Le Sgt Charles Séguinard (brevet de pilote militaire n° 20.627 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 5 juin 1925) du groupe de chasse du 34ème régiment d'aviation du Bourget, évoluait au-dessus du terrain de Dugny. Alors qu'il volait à une altitude de 1.000 mètres, les témoins virent les ailes de son Nieuport-Delage NiD 29 se replier, entrainant le fuselage lesté de son lourd moteur, dans une chute rapide et vertigineuse. Le pilote ne put rien faire et fut tué sur le coup. Le moteur a été retrouvé à une profondeur de 4 mètres. Il a fallu cinq heures de travail pour dégarer le corps du malheureux pilote. A cette époque, les pilotes et membres d'équipage n'étaient pas équipés de parachutes. Originaire de Bordeaux et appartenant à la classe 1922, il avait fait son service militaire comme sous-lieutenant de réserve observateur au sein du régiment. Rengagé, il avait été réintégré avec le grade de sergent et avait obtenu son brevet de pilote, le 5 juin 1925. Charles Séguinard repose dans le cimetière communal de Champagne-Fontaine (Dordogne).

Un tour de France en 11 h 30 :

Le 11 août 1925, l'équipage composé du Sgt Robert Potard (brevet de pilote militaire n° 19.287 obtenu à la section d'entrainement du 34ème RA, le 13 octobre 1921, détenteur de l'insigne de pilote militaire n° 16.099) et du Sol Suisse, appartenant au 3ème groupe du 34ème régiment d'aviation, a décollé du Bourget à 5 heures et sont rentrés à 20 h 45, après avoir parcouru 1.300 km en 11 h 30 de vol effectif. Le 3ème groupe d'observation était composé des 11ème et 12ème escadrilles respcetivement détentrices des traditions des SAL 14 et SAL 18 de la Grande Guerre. Ils ont fait escale à Tours, Bordeaux, Toulouse, Istres, Dijon.

Avion retourné par une tornade :

Le 15 août 1925, le Cne Pierre Weiss, commandant du groupe de reonnaissance du régiment, en équipage avec l'Adj Maurice Vandenberghe et du Sgt Lepine (mécanicien), s'est rendu successivement à Istres, Coënes, Belgade, Constantinople et Angora, où il a atterri le 20 août. Revenant vers Paris, après avoir fait escale à Constantinople, ils ont posé leur avion sur l'aérodrome de Pancevo, près de Belgrade. Sur place, une violente tornade ravagé la ville de Belgrade et a retourné leur Breguet 19 A2. Le capitaine a été légèrement blessé en tentant de sauver plusieurs appareils sur le terrain d'aviation.

La Military Zénith :

Le 29 août 1925, l'Adj Lallement, pilote de chasse du groupe de chasse du 34ème régiment d'aviation, a pris le départ de Villacoublay en vue de se classer dans la compétition du Military Zenith. La coupe du Military Zénith est parrainée par la société de radiateurs Zénith et consiste à faire un tour de France le plus rapidement possible. Cette compétition existe pour les pilotes au titre individuel et au niveau des escadrilles où les vols en groupe sont obligatoires. De plus, les aérodromes de départ et d'escales sont imposés et des commissaires sont présents sur chaque terrain pour vérifier la bonne tenue de la compétition.. Le pilote ou l'escadrille dans son ensemble doivent concourir à bord de leur avion d'arme, muni de son équipement complet, armements compris, ce qui était une nouveauté cette année là.

Grandes manoeuvres :

Le 2 septembre 1925, seize Farman F 60 Goliath BN 2 du 22ème RABN de Chartres ont quitté le terrain militaire du Bourget pour prendre part à un exercice de bombardement de nuit dans la région de Reims, où se déroulent des manoeuvres du Nord-Est dirigées par le général Gouraud. Durant la nuit, ils ont survolé Fismes, Montcornet, Clermont-les-Fermes et sont rentrés au Bourget vers minuit. Le 34ème régiment d'aviation qui participe également à ces exercices est cantonné à Rosnay et Villeneuve-les-Vertus. Pendant ces jours, chaque avion du groupe de chasse, commandé par le Cdt Pinsard et composé de trois escadrilles (24 avions) a volé plus de quatre heures par jour.

Accident d'atterrissage en forêt :

Le 5 septembre 1925, au cours d'un vol de reconnaissance dans le cadre des manoeuvres du Nord, un appareil du 34ème RAM, occupé par l'équipage composé du Sgt Max Tournois (pilote) et du Sol Lefèvre (mécano), a été victime d'une panne moteur alors qu'il survolait la forêt de la montagne de Reims. Le pilote a réussi à poser son appareil dans une clairière, près de Tauxières-Mutry (Marne) mais en fin de cours, celui-ci capota dans un fossé et se brisa. Le pilote a été évacué, avec plusieurs fractures du bras gauche, sur l'hôpital mixte d'Epernay. Le mécanicien n'a pas été blessé. Tournois s'était rendu célèbre pour avoir accompli, en compagnie du Cne Weiss, le raid Paris-Lisbonne et retour. Maheureusement, les fractures multiples du bras ont contraint les médecins à l'amputer.

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée de l'ex pilote aviateur Max Georges Tournois, en date du 31 juillet 1933 : "10 ans de services militaires et de pratique professionnelle. Services exceptionnels rendus à l'aéronautique. Victime d'un accicdent en septembre 1925 (amputation d'un bras). A été grièvement blessé en mai 1933 au cours d'un essai de vol à voile. Médaille Militaire."

Cours pratiques des ateliers :

Les jeunes gens, appartenant au 2ème contingent de la classe 1926 qui désiraient obtenir le certificat de mécanicien militaire d'avions, devaient s'inscrire aux cours pratiques des ateliers du 34ème RAM, jusqu'au 15 février 1926. Une fois leur qualification obtenue, ces jeunes, quand ils étaient appelés sous les drapeaux, bénéficiaient d'une affectation sur le terrain du Bourget-Dugny.

Fin des manoeuvres du Nord-Est :

Le 9 septembre 1925, les manoeuvres du Nord-Est sont terminées. Les bombardiers de nuit du 22ème régiment d'aviation de Chartres ont quitté le terrain du Bourget dans la matinée. Le 34ème régiment d'aviation a fait de même et est rentré à Dugny grâce à des vols groupés en venant de Rosnay et Villeneuve-les-Vertus. Une escadrille du 31ème régiment d'aviation de Tours a fait une escale technique pour ravitailler les avions en carburant et permettre aux hommes de se restaurer dans les différents mess du régiment

Mission au Maroc :

Le 14 septembre 1925, l'équipage, composé du Sgt René Abgrall (brevet de pilote militaire n° 15.988 obtenu à l'école militaire d'aviation de Châteauroux-Vineuil, le 16 septembre 1918) et du Cdt Anthoinat, de la 12ème direction du Ministère de la Guerre, a pris le départ pour Meknès, via des escales à Lyon-Bron, Istres, Malaga. Ils étaient à bord d'un Breguet 19 A2 à moteur Renault de 300 ch. L'officier est chargé d'une mission en avion au Maroc.

Atterrissage dans les vignes :

Le 19 septembre 1925, deux aviateurs du 34ème RA effectuaient un tour de France, à bord de leur avion d'arme. Après avoir décollé de Toulouse, un feu s'est déclaré au niveau du carburateur, ce qui a contraint le pilote a atterrir le plus rapidement possible. Désirant poser son avion sur le terrain de Salvaza, près de Carcassonne, il n'en eu pas le temps et termina son vol dans les vignes, non loin du terrain d'aviation visé. Même si la descente a été rapide et l'atterrissage un peu brusque, l'avion n'a été que partiellement endommagé. Les deux membres de l'équipage, le Sgt Michel Cornu (brevet de pilote militaire n° 20.431 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 14 septembre 1924) et le Cal Hurto (mécano), n'ont pas été blessés.

L'avion percute des arbres :

Le 1er octobre 1925, les Sgt Charles Leburgue (brevet de pilote militaire n° 19.633 obtenu à l'école civile d'aviation Caudron, le 18 septembre 1922 et détenteur de l'insigne de pilote militaire n° 16.556) et le Sgt Lefèvre (mécano) effectuaient une mission entre les terrains du Bourget-Dugny et Lyon-Bron et retour. Alors qu'ils survolaient le territoire de la commune de Genay, le moteur de leur biplan s'arrêté net, victime d'une panne d'allumage. Le pilote eut le temps de choisir un petit champ bordé par des arbres formant une haie. En fin d'atterrissage, l'avion vint percuter les arbres en bout de course et fut détruit mais heureusement, les deux hommes n'ont été que légèrement blessés.

2.240 km à la moyenne de 220 km/h :

Le 1er octobre 1925, le Sgt Roger Latapie, pilote de chasse et brevet de pilote militaire n° 19.513 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 22 avril 1922 et détenteur de l'insigne de pilote militaire n° 16.331, aux commandes d'un Nieuport-Delage NiD 29 à moteur Hispano-Suiza de 300 ch, a couvert 2.240 km en 9 h 45 de vol effectif, soit une moyenne de 220 km/h.

Formation des futurs mécaniciens :

L'aéronautique militaire, ayant un besoin pressant de bons mécaniciens, avait créé, pour les obtenir, le brevet d'aptitude à l'emploi de mécanicien d'avion, le 30 septembre 1924. L'obtention du brevet permettait aux titulaires d'obtenir une affectation dans une formation aéronautique. Le général commandant la 1ère brigade d'aéronautique a décidé que les élèves de l'Aéro-Clud de France, candidats au certificat d'aptitude seraient formés dans les ateliers du 34ème régiment d'aviation. Les cours ont lieu le samedi après-midi et de dimanche matin.

La Coupe Breguet 1925 :

Le 4 décembre 1925, la commission sportive de l'Aéro-Club de France a homologué les résultats de la coupe Michelin pour l'année 1925.

  • 1er - Adj Claudius Sahuc du 36ème régiment d'aviation de Pau sur Potez 15 A2 à moteur Lorraine de 400 ch. Le parcours imposé a été réalisé les 27, 28, 29 et 30 septembre 1925.
  • 2ème - Cne Lucien Girier de la 2ème escadrille (traditions de la XXX) du 35ème régiment d'aviation de Lyon-Bron sur Breguet 19 A2 à moteur Lorraine de 400 ch. Le parcours imposé a été réalisé les 21, 22, 23 et 24 octobre 1925.
  • 3ème - Adj Gustave Duroyon de la 14ème escadrille du 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny sur Potez 15 A2 à moteur Lorraine de 400 ch. Le parcours imposé a été réalisé les 1er, 2, 3 et 4 octobre 1925.
  • 4ème - Adj Paul Henri Gérardot de l'inspection technique de l'aéronautique sur Breguet 14 A2 à moteur Renault de 300 ch. Le parcours imposé a été réalisé les26, 27; 28 et 29 août 1925.
  • 5ème - Sgt Albert Meyer du 38ème régiment d'aviation de Thionville-Basse-Yutz sur Breguet 14 A2 à moteur Renault 300 ch. Le parcours imposé a été réalisé les 18, 19, 20 et 21 septembre 1925.
  • 6ème - Ltt Didier de l'établissement spécial d'aviation n° 2 de Nanterre sur Breguet 14 A2 à moteur Renault de 300 ch. Le parcours imposé a été réalisé les 28, 29, 30 septembre et 1er octobre 1925.

Le Sgt René Lefèvre récompensé :

Le 5 décembre 1925, le Cne Pierre Weiss, commandant du 1er groupe de reconnaissance (1ère escadrille [trad de la BR 211] et 2ème escadrille [trad de la BR 228]) du 34ème régiment d'aviation, a remis une plaquette-souvenir au Sgt René Lefèvre pour les services rendus par ce sous-officier dans son rôle d'observateur.

Un jeune pilote de chasse se tue :

Le 24 mars 1926, le Cal Robert Gibon-Guilhem (brevet de pilote militaire n° 20.881 obtenu au centre école d'Istres, le 22 décembre 1925), jeune pilote de chasse récemment arrivé au régiment, décolle pour effectuer un vol de perfectionnement, aux commandes d'un Nieuport-Delage NiD 29. Au cours d'une des évolutions, l'avion part en perte de vitesse, ne peut être repris par le pilote et s'écrase sur le territoire de la commune de Courneuve, à proximité immédiate du terrain d'aviation. L'aviateur a été tué sur le coup, il était le fils du général Louis Gibon-Guilhem. Robert Gibon-Guilhem repose dans le caveau familial dans la division 36 au cimetière du Père Lachaise à Paris.

* Citation à l'ordre du gouvernement militaire de Paris, à titre posthume, le Cal Robert Gibon-Guilhem, pilote au 34ème régiment d'aviation, en date du 3 mai 1926 : "Jeune soldat venu comme volontaire dans l'aviation. Plein d'allant et de foi dans son arme, était volontaire pour toutes les missions à accomplir. A trouvé la mort en service aérien commandé, le 25 mars 1926."

Le Bourget - Istres - Le Bourget :

Le 14 avril 1926, l'équipage, composé du Cal Gaston Bruyant (brevet de pilote militaire n° 20.674 obtenu à l'école d'aviation civile Blériot, le 11 septembre 19625) et du Sgt-Major Lefèvre (obs), à bord de leur avion d'armes, a décollé du Bourget à 6 heures. Après avoir atterri sur le terrain de Lyon-Bron, à 8h10, d'où il repartit à 9 heures après avoir ravitaillé en essence et huile, pour atterrir à Istres-Le-Tubé à 10h30. Sur place, les mécaniciens ont refait les pleins, ils ont pu repartir d'Istres à 11h30, pour atterrir à Bron à 13 heures. Nouvelle escale, avec décollage à 13h30 pour rentrer au Bourget à 16 heures. Ils ont réalisé l'aller-retour en 7h40.

Départ de deux groupes pour des manoeuvres :

Le 1er mai 1926, le groupe de grande reconnaissance du Cdt Pierre Weiss et le groupe de chasse du Cdt Armand Pinsard ont quitté l'aérodrome du Bourget à destination du camp de Châlons et de Tahure, où ils vont effectuer des grandes manoeuvres aérienne pendant deux semaines.

L'Adj Duroyon gagne la coupe Michelin :

Le 18 mai 1926, l'Adj Gustave Duroyon (brevet de pilote militaire n° 10.359 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Etampes, le 6 décembre 1917) du 34ème régiment d'aviation, a terminé les épreuves imposées, en posant son Potez 15 à moteur Lorraine de 400 ch, sur l'aérodrome de Villacoublay où sont enregistrés les départs et arrivées. Il a parcouru les 1.000 km en 5 h 20, à une moyenne horaire de 198 km/h. Il devient le nouveau détenteur de la coupe Michelin.

Le Sgt Latapie gagne la Coupe Military Zenith :

Le 15 juin 1926, le Sgt Roger Latapie, titulaire du brevet de pilote militaire n° 19.513 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 22 avril 1922, détenteur de l'insigne de pilote militaire n° 16.331, pilote de chasse du 34ème régiment d'aviation, a parcouru les 2.810 km du parcours imposé en 15 h 03 mn, à une vitesse moyenne de 185 km/h. Tous les concurrents devaient voler sur leur avion d'arme, le Nieuport-Delage NiD 29 à moteur Hispano-Suiza de 300 ch, muni de son équipement réglementaire et de son armement. Il remporte la coupe Military Zénith n'a été capable de faire mieux. Pour rappel, le premier gagnant de la coupe Military Zenith avait été le Colonel Vuillemin, avec 179 km/h en 1923.

Mort du Cal Hanriot :

Le 24 juin 1926, au cours d'un vol avec tirs sur cible au sol sur la butte de Tahure, le Nieuport-Delage NiD 29, piloté par le Cal Robert Hanriot, pilote du groupe de chasse (brevet de pilote militaire n° 20.781 obtenu à l'école d'aviation civile Blériot, le 16 octobre 1925), est parti en perte de vitesse alors qu'il volait à 200 mètres d'altitude. Il s'est écrasé au sol dans les environs du camp de Sissonne. Le pilote est décédé des suites de ses blessures au cours de son transfert vers l'hôpital de Laon (Aisne).

* Citation à l'ordre du gouvernement militaire de Paris, à titre posthume, le Cal Robert Hanriot, pilote au 34ème régiment d'aviation, en date du 17 juillet 1926 : "Jeune pilote de chasse, courageux et plein d'allant, adorant son métier de pilote; n'a cessé d'être un exemple d'entrain pour tous ses camarades. A mérité par ses belles qualités morales l'entière estime de ses chefs. A touvé la mort en service commandé ,le 24 juin 1926, au camp de Sissonne."

Cinq avions du régiment à Londres :

Le 1er juillet 1926, un groupe de cinq avions appartenant au 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny a décollé à destination de l'aérodrome de Kingsey, près de Londres. Le général Niessel, inspecteur général de l'aéronautique, a pris place dans l'avion piloté par le Cne Oudin. Le Col Crozals a fait de même à bord de l'avion du Ltt Adrien Mion. Le général ira visiter l'aviation militaire britannique, comme celle-ci fit de même au Bourget, l'année précédente. Un des avions a endommagé son train d'atterrissage en se posant, sur panne, à Penshurst, au Sud de Kingsey. L'un des mécaniciens a été victime d'une fracture de côtes.

L'ex Adj Perrotay se tue :

Le 3 juillet 1926, un trimoteur, qui reliait Nuremberg à Prague, s'est écrasé à Tachov en Tchécoslovaquie. Il était piloté par l'aviateur Marcel Perrotey, (brevet de pilote militaire n° 10.922 obtenu au centre école d'Istres, le 14 janvier 1918), ancien adjudant pilote du 34ème régiment d'aviation du Bourget. L'appareil, en plus du pilote et du mécanicien embarqué, emportait six passagers. Seul le mécanicien Thévenet, blessé à la tête et aux jambes, a survécu en étant grièvement blessé. Cinq des victimes sont M. Perrotay, le pilote, M. Couteau qui allait à Constantinople, M et Mme Dawson qui allaient à Prague, M. Drang qui allait à Vienne. Le mécancien est finalement décédé des suites de ses blessures.

La coupe Michelin passe au 33ème régiment d'aviation :

Le 7 juillet 1926, le Cne Raymond Bonneau, titulaire du brevet de pilote militaire n° 716 obtenu, le 15 mars 1915 et commandant d'escadrille du 33ème régiment d'aviation, devient détenteur de la coupe Breguet avec une moyenne de 200 km/h sur le parcours imposé entre Villacoublay, Metz, Dijon, Metz, Villacoublay. L'Adj Duroyon conserve la 2ème place avec avec 198 km/h et le Ltt Marie du 33ème RAM avec 178 km/h.

Relier les trois capitales scandinaves :

Le 10 juillet 1926, l'équipage, composé du Ltt René de Vitrolles (brevet de pilote militaire n° 19.607 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 6 août 1922, détenteur de l'insigne de pilote militaire n° 16.421) et du Sgt-Major Bernard (mécanicien), a décollé en pleine nuit dans le but de relier le plus rapidement possible les trois capitales des pays scandinaves d'Oslo, Stockholm et Copenhague et retour en deux jours. Ils ont couverts les 3.800 km en 30 heures de vol effectif, via une dernière escale par Bruxelles en raison du brouillard qui couvrait la région parisienne.

Un raid de 8.000 km :

Le 17 juillet 1926, le Cdt Pierre Weiss (brevet de pilote militaire n° 1822 obtenu, le 22 octobre 1915), en équipage avec le Sgt-Major Roger Latapie (brevet de pilote militaire n° 19.513 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 22 avril 1922, détenteur de l'insigne de pilote militaire n° 16.331) ont décollé à destination de Copenhague, à bord de leir avion d'armes, un Breguet 19A2 peint en rouge. Le parcours prévu est le suivant : Copenhague, Oslo, Stockholm, Helsingfors, Reval, Riga, Kowno, Varsovie, Prague et retour au Bourget. Il s'agit d'un vol de démonstration et de propagande. Le Breguet 19 A2, qu'ils pilotent à tour de rôle, compte 200 heures de vol et est utilisé au régiment depuis trois ans. Pour réaliser ce vol, il a reçu un moteur Lorraine neuf de 150 ch. Ils ont fait l'impasse sur le mécanicien mais ont emporté quelques pièces de rechange, parmi celles qui servent le plus. Ils ont couvert les 5.400 km en 31 h 40 de vol effectif, à une moyenne de 170 km/h et sont rentrés au Bourget, le 22 juillet. Ces deux aviateurs ont été récompensés pour leur exploit.

* Grade d'officier de la Légion d'Honneur du Cdt Pierre Weiss, commandant de groupe du 34ème régiment d'aviation, en date du 31 août 1926 : "Officier ardent et enthousiaste. S'est brillamment conduit pendant la guerre. Ne cesse de se distinguer à la tête de son groupe et dans l'exécution de longs voyages aériens éminemment profitables au développement de l'aviation française. Vient d'accomplir dans des conditions particulièrement remarquables le circuit des capitales du Nord de l'Europe."

* Médaille Militaire du Sgt Roget Lapatie, pilote du 34ème régiment d'aviation, en date du 31 août 1926 : "Pilote hors de pair, joignant à une rare audace, une habileté consommée et une endurance sans limite. Spécialiste de grandes épreuves aériennes, vient d'accomplir dans des conditions particulièrement remarquables, le circuit des capitales du Nord de l'Europe."

Un mort au cours d'un exercice de voltige :

Le 23 juillet 1926, au cours d'un vol d'entrainement à la voltige, l'Adc Marius Bourgoin (brevet de pilote militaire n° 12.226 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 13 mars 1918), aux commandes d'un Nieuport-Delage NiD 29, venait de commencer une descente en vrille, mais ne put redresser son chasseur avant qu'il ne s'écrase à proximité de la Patte d'Oie de Gonesse. Le pilote a été tué sur le coup.

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, à titre posthume, de l'Adj Marius, pilote au 34ème régiment d'aviation, en date du 9 décembre 1926 : "Pilote de tout premier ordre (1.300 heures de vol), volontaire pour toutes les missions. Engagé au début de la guerre dans la cavalerie, passé, sur sa demande, dans l'infanterie, puis dans l'aviation en 1917. A été fait prisonnier en 1918 après blessure et chute d'avion. Déjà médaillé militaire. Le 23 juillet 1926. a trouvé la mort au cours d'un exercice périlleux éxécuté avec courage. A été cité."

Détenteur provisoire de la Coupe Michelin :

Le 7 août, l'Adj Gustave Duroyon tente de reprendre la coupe Michelin qui lui avait été enlevée par le Cne Raymond Bonneau, le 7 juillet 1926. Ce jour là, il termine son quatrième et dernier tour, en atterrissant sur le terrain d'aviation de Villacoublay, où sont enregistrés les départs et les arrivées. Il a effectué le parcours à la moyenne de 205 km/h et devient le détenteur provisoire de la coupe Breguet.

Mort de l'Adc Martin :

Le 24 août 1926, l'Adc Eugène Martin (brevet de pilote militaire n° 7.003 obtenu à l'école militaire d'aviation de Chartres, le 16 juin 1917) effectuait un vol d'entrainement au-dessus du terrain. Il allait poser son avion, moteur arrêté, hélice calée quand il a été contraint de modifier la trajectoire de son avion pour ne pas provoquer un accident. A cet instant, son avion n'ayant plus la vitesse nécessaire, est tombé en perte de vitesse et s'est écrasé sur un trottoir de la route de Flandre, à seulement 200 mètres du camp d'aviation du Bourget. Ce pilote titulaire de quatre citations pendant la Grande Guerre, a été évacué sur l'infirmerie du terrain où il est décédé des suites de ses blessures.

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, à titre posthume, de l'Adc Eugène Marcel Martin, pilote au 34ème régiment d'aviation, en date du 9 décembre 1926 : "Pilote de chasse particulièrement brillant. dont la valeur n'a d'égale que la modestie. Passé, sur sa demande, dans l'aviation pendant la guerre, après avoir été blessé dans l'infanterie, s'est imposé de suite, comme pilote, à l'admiration de ses chers et de ses camarades.Déjà médaillé militaire et titulaire de quatre citations. Le 24 août 1926, au cours d'un exercice d'atterrissage, hélice calée et appréhendant un accident, a manœuvré
sciemment pour éviter la chute de son avion sur une agglomération importante, sachant qu'en agissant ainsi, tl allait à la mort. A été cité."

4.200 km en 24 heures de vol :

Le 1er septembre 1926, un équipage composé du Cal Gaston Bruyant (brevet de pilote militaire n° 20.674 obtenu à l'école civile d'aviation Blériot, le 11 septembre 1925), du Sgt René Lefèvre navigateur et du Cal Jean Delporte (mécanicien breveté) a accompli un tour de France de 4.200 km en 24 heures de vol effectif. Pour ce type de performance, on enlève le temps des escales nécessaires pour ravitailler l'avion en fluides (carburant et huile) et les hommes en nourriture. C'est surtout la moyenne horaire qui est importante, ici 175 km/h. Il faut remarquer que cette fois, les aviateurs n'ont pas utilisé leurs avions d'armes, le Breguet 19 A2 ou le Potez 15, mais un avion de la section entrainement (SE) du régiment.

L'Adj Duroyon premier de la coupe Breguet :

Le 2 septembre 1926, l'Adj Gustave Duroyon s'est classé premier de la coupe Louis Breguet, réservée aux avions militaires d'observation en service en France. Aux commandes d'un avion à moteur Lorraine de 400 ch, il a parcouru, comme imposé, l'itinéraire Villacoublay, Metz-Frescaty, Dijon-Longvic, Metz-Frescaty, Villacoublay, soit 1.009 km trois fois. Voici ses moyennes, le 5 août 202,2 km/h, le 6 août 205,1 km/h et le 7 août 205,6 km/h. Il garda toute l'année ce record et fut classé 1er et 3ème pour l'année 1926. En 1925, la coupe avait été gangée par l'Adj Sahuc.

2.900 km en 12 heures, escales comprises :

Le 10 septembre 1926, le Ltt Robert Donne (brevet de pilote militaire n° 19.596 obtenu à la section d'entrainement du 21ème régiment d'aviation de Nancy-Essey, le 23 juin 1922) et le Sol Ritz (mécanicien) ont effectué un tour de France de 2.900 km en moins de 13 heures, escales comprises.

Des trajets de plus en plus rapides :

Les pilotes du groupe de grande reconnaissance (1ère et 2ème escadrilles) du régiment continuent de tester leurs avions sur des trajets de plus en plus rapides. Le 17 septembre 1926, le Cal Alexandre Vincent (brevet de pilote militaire n° 20.815 obtenu à l'école civile d'aviation Blériot, le 10 novembre 1925) et le Ltt Alfred D'Arnaud de Vitrolles (obs) ont effectué le trajet Paris-Pau et retour, soit 1.500 km, à la moyenne de 185 km/h. Le 24 septembre, l'équipage composé du Cal André Macquignon ((brevet de pilote militaire n° 20.850 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 12 novembre 1925) du groupe commandé par le Cne Emile Rochette et du Sgt Lefèvre du groupe commandé par le Cne Pierre Weiss a affectué un trajet d'un total de 2.200 km en 15 heures de vol, sur leur avion d'arme. En deux ans, le Sgt Lefèvre totalise plus de 40.000 km de vols.

Une tentative de record du monde de distance :

Le 26 septembre 1926, l'aviateur Dieudonné Coste, chef pilote de la société Breguet et le Ltt Alfred d'Arnaud de Vitolles (obs du 34ème RAM), à bord d'un Breguet 19 A2 Grand Raid, équipé d'un moteur de 500 ch, ont décollé du Bourget en vue de battre le record de distance en ligne droite sans escale, actuellement détenu par l'équipage Challe-Weiser. L'avion a décollé après une course de 500 mètres. Ils emportent un total de 3.400 litres d'essence qui leur permettrait, dans l'absolu, de parcourir 7.000 km. Malheureusement, ils ont atterri, suite à une panne de pompe à eau bloquée, à Darau, près d'Assouan en Egypte. La ville d'Assouan se trouve à seulement 4.000 km de Paris. Leur tentative a donc échouée. Le record à battre était de 4.375 km par les frères Arrachart, le 27 juin, de 4.715 km par Girier et Dordilly, le 15 juillet et finalement 5.200 km par Challe et Weiser, le 1er septembre.

Deux morts au cours de la coupe Breguet :

Le 27 octobre 1926, le Ltt Charles Robin (brevet de pilote militaire n° 10.287 obtenu à l'école d'aviation militaire de Chartres, le 4 décembre 1917) et le Sgt Roger Latapie (brevet de pilote militaire n° 19.513 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 20 mars 1922 et détenteur de l'insigne métallique de pilote militaire n° B 16.331) ont décollé dans le but de concourir pour la coupe Breguet. Au moment où ils allaient atterrir sur le terrain d'aviation de Villacoublay, après avoir fait le premier tour imposé de 1.040 km, des témoins ont observé que l'aile droite supérieure se détacha, provoquant instantanément un départ en vrille de l'avion. Le pilote ne put rien faire et l'appareil s'écrasa après une chute de 200 mètres contre un arbre bordant la route de l'aérodrome. Les premiers témoins, qui sont intervenus sur les lieux de l'accident, ont trouvé les deux aviateurs ensevelis dans les débris de leur appareil. Les deux hommes étaient morts. Leurs corps ont été évacués sur l'hôpital militaire de Versailles (Yvelines). Le Sgt Latapie avait gagné la coupe Military Zenith, le 15 juin 1926.

* Citation n° 672 à l'ordre du gouvernement militaire de Paris du Ltt Charles Robin, pilote observateur du 34ème régiment d'aviation, en date du 29 octobre 1926 : "Officier pilote admirable. Engagé volontaire à 17 ans et demi dans l'artillerie, pour la durée de la guerre; passé, sur sa demande, dans l'aviation, s'y révèle aussitôt comme observateur hors de pair. Devenu pilote de chasse, s'impose à tous par son courage et son esprit de sacrifice; est blessé gravement en combat aérien le 3 février 1917 et tombe aux mains de l'ennemi le 22 juin 1918, son appareil désemparé; chevalier de la Légion d'honneur pour faits de guerre et titulaire de six citations pour sa blele conduite au front. Blessé de nouveau grièvement en service aérien après la cessation des hostilités, doit subir l'amputation d'un pied. Animé du même enthousiasme et de la même foi, il reprend aussitôt qu'il le peut ses vols aériens montrant qu'il est resté le pilote splendide connu de toute l'aviation. La mort, qu'il a trouvée le 27 octobre 1926, en plein vol, est la consécration glorieuse de sa vie d'aviateur et de soldat."

* Citation n° 672 à l'ordre du gouvernement militaire de Paris du Sgt-major Roger Latapie, pilote du 34ème régiment d'aviation, en date du 29 octobre 1926 : "Pilote hors de pair, d'une rare audace et d'une habilité exceptionnelle; a fait preuve, au cours de grandes épreuves aériennes, notamment du circuit des capitales du nord de l'Europe, des plus belles qualités d'endurance et d'énergie. Venait d'être inscrit au tableau du concours de la médaille militaire; a trouvé la mort en service aérien, le 27 octobre 1926."

Record du monde de distance battu :

Le 27 octobre 1926, l'aviateur Dieudonné Costes (brevet de pilote militaire n° 1185 obtenu, le 10 juillet 1915), chef pilote de la société Breguet et le Cne Mignot du 34ème RAM ont décollé vers l'Est en vue de battre le record de distance en ligne droite. Leur trajet prévu passe par Strasbourg-Neuhof, Vienne, Bucarest, Constantinople et probablement Karachi. Ils emportaient 2.900 litres d'essence et pouvaient voler un maximum de 32 heures. Le lendemain, après 32 heures de vol, ils atterrissent à Djask en Perse. La distance parcourue a été de 5.400 km, soit 200 km de plus que le record précédent détenu par le Ltt Challe et le Cne Weiser.

Un baraquement part en fumée :

Le 31 octobre 1926, en fin de soirée, un incendie s'est déclaré dans un baraquement du 34ème régiment d'aviation du Bourget. Il a été déchenché involontairement par deux soldats qui voulaient alimenter un poële en y jetant de l'essence. Le feu s'est étendu très rapidement et les soldats Dupuis et Desmard, qui étaient couchés, ont été brulés assez grièvement et ont dû être évacués sur l'hôpital militaire de Saint-Denis. Leurs camarades, auteurs de cet incendie par négligeance, ont été mis à la disposition de l'autorité militaire, c'est à dire qu'ils ont été mis en prison militaire tant que l'enquête n'était pas terminée.

Stage de navigation aérienne dans la Marine :

Le 6 novembre 1926, le Cdt Pierre Weiss et plusieurs officiers du régiment ont effectué un stage au centre aéronautique de la marine à Brest. Ils suivent des cours de navigation et d'hydrographie Il s'agit également d'adapter les méthodes de navigation de la Marine à l'aviation comme cela a déjà été fait pour les compas Morel et les appareils développés par le Cdt La Prieur.

Mort d'un observateur :

Le 26 janvier 1927, l'équipage de la 15ème escadrille (traditions de la BR 227) composé du Sgt Marcel Boivent (brevet de pilote militaire n° 19.470 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Istres, le 25 février 1922 et détenteur de l'insigne de pilote militaire n° 16.283) et du Ltt Pierre Cayron, décollent à bord de l'avion codé "8" pour effectuer une mission d'entrainement au profit des manoeuvres de cadres dirigées par le Gal Cuny, commandant de l'infanterie de la 10ème division au Mont-Mesly, aux abords de Créteil. Vers 14h30, la manoeuvre était presque terminée et les troupes au sol avaient disposés des panneaux au sol avec le signal "Rentrez". C'est à cet instant que la troupe perçut nettement des ratés de fonctionnement du moteur. Soudain, alors que l'avion était à une altitude de 1.000 mètres, une longue flamme s'échappa, très rapidement suivie par beaucoup de fumée. Le pilote réussit à quitter son poste de pilotage et à sauter en parachute. L'observateur n'en possédait pas. Il a atterri au sol, sain et sauf. L'avion, maintenant sans pilote, descendit dans un tourbillon de fumée avant d'accrocher en finale un des grands ormes du parc du château de Mèches, propriété du docteur Dupeyroux. Une des ailes fut tranchée nette et ses débris restèrent dans l'arbre. Le fuselage et ce qui restait des ailes fit une chute verticale et termina sa course contre un tronc. Le Cdt Ménard, directeur du personnel des usines Dupeyroux accourut avec ses ouvriers et essayèrent de sauver l'observateur en jetant de la terre sur le grasier. Quand ils purent s'approcher, il était trop tard, le feu avait fait son oeuvre sur la tête et les jambes. Le docteur Pinel, un voisin du drame, constaté la mort de l'officier. Son corps a été évacué sur l'hôpital du Val-de-Grâce. Une grande polémique est née en raison du non équipement par l'observateur d'un parachute. Le Slt Pierre Cayron repose dans le cimetière de Pontoise.

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, à titre posthume, du Slt Pierre Antoine Claude Cayron, observateur du 31ème régiment d'aviation, en date du 28 janvier 1927 : "Officier observateur en avion, modèle de conscience et de dévouement; poussé vers l'aviation par le noble enthousiasme d'une âme jeune et brave, s'était imposé à tous par son haut esprit de devoir et ses qualités de coeur. A trouvé la mort le 26 janvier 1927, au cours d'une mission aérienne d'infanterie, au-dessus de la région de Créteil, l'avion ayant pris feu en plein vol."

L'aviateur René Paulhan :

René Paulhan, fils unique de Louis Paulhan, l'aviateur d'avant-guerre qui a réalisé le record du monde d'altitude à Los-Angeles (USA), le 13 janvier 1910 et gagné la course Londres-Manchester, le 28 avril 1910, a été appelé sous les drapeaux au sein du 34ème régiment d'aviation mixte. Né à Paris, le 21 février 1907, il appartient à la classe 1927. Il avait débuté comme élève-pilote chez la société Morane sous la direction de Fronval. Il a poursuivi par un stage à Istres où il a obtenu le brevet de pilote militaire n° 21.908, le 11 juillet 1928 puis fut affecté au 34ème régiment d'aviation, où il servit sous les ordres du Cdt Armand Pinsard, commandant du groupe de chasse du régiment. Rendu à la vie civile, il est passé à l'aviation civile. Il sera engagé au service des essais de la société Nieuport-Delage sous la direction de Sadi-Lecointe. En plus, il s'entrainait, en dehors des vols d'essais, à pratiquer la haute voltige aérienne et se montra un adversaire redoutable pour les aviateurs Détroyat, Doret et Massotte. Il a été fait Chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 11 mai 1933. Le 10 mai 1937, l'aviateur René Paulhan procédait aux essais en vol du prototype du Caudron C 690 (F-AOLN) d'entrainement à la chasse. Au cours des évolutions, les témoins sur zone ont entendu le moteur soudainement baisser de régime. Le pilote fit immédiatement demi-tour et se présenta pour atterrir. Arrivé à quelques mètres du sol, l'avion percuta le sol en prenant feu. Le pilote, qui a été dégagé des débris de son avion, a succombé au cours de son évacuation vers l'hôpital de Versailles (Yvelines). Il totalisait 2.000 heures de vol, le jour de sa mort.

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur du pilote réceptionnaire René Paulhan, en date du 11 mai 1933 : "6 ans et 6 mois de services militaires et de pratique professionnelle. Titres exceptionnels : jeune pilote d'une adresse et d'une maîtrise incomparables. Comme pilote réceptionnaire, n'a cessé d'apporter dans sa tâche les plus belles qualités professionnelles et la plus haute valeur morale. A été victime de plusieurs accidents au cours desquels il a fait montre d'un sang-froid admirable."

* Citation à l'ordre de la Nation, à titre posthume, de l'aviateur René Paulhan, en date du 11 mai 1937 : "Fils d'un des plus célèbres pionniers de l'aviation, s'est révélé lui-même, dès le début de sa carrière aéronautique, comme un pilote d'un mérite exceptionnel. Entreprend, dès sa sortie du service militaire, le périlleux métier de pilote d'essais. Son audace et son adresse, jointes à des qualités professionnelles remarquables, forcent l'admiration de tous. Se signale au cours de nombreuses manifestations aéronautiques et tout dernièrement au meeting de Vincennes où il se classe premier. Héritier d'un grand nom, a trouvé une mort glorieuse, le 10 mai 1937, dans l'exercice de sa profession. Comptait près de 2.000 heures de vol."

Prise d'armes :

Le 1er février 1927, une prise d'armes, en présence des généraux Hergault, inspecteur de l'aéronautique, Barrès commandant de la 2ème division aérienne, Huet, commandant la première brigade, a eu lieu sur le terrain d'aviation de Dugny. Plusieurs officiers du 34ème régiment d'aviation mixte ont été décorés. Il s'agit du Cdt Glaize, commandant du 4ème groupe d'escadrilles, le Cdt Weiss, commandant du 1er groupe d'escadrilles, les Cnes Arrachart et Morize, commandant d'escadrilles. Le Ltt Bonnet du 38ème RAM de Thionville-Basse-Yutz, recordman du monde de vitesse en avion, a été fait Chevalier de la Légion d'Honneur.

Préparation d'un raid autour de l'Atlantique :

Le 28 février 1927, les Ltt Louis Coudouret (brevet de pilote militaire n° 1.020 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Avord, le 1er juin 1915) et Sgt André Terrassier (brevet de pilote militaire n° 20.155 obtenu à l'école d'aviation civile Blériot, le 10 mars 1924), tous les deux du 34ème régiment d'aviation, sont partis au Brésil pour étudier le parcours à adopter au cours de leur tentative de raid autour de l'Atlantique. Ils prévoient de partir de l'aérodrome du Bourget et de joindre successivement Dakar, Rio de Janeiro, Buenos-Aires, Panama, New-York, par étapes de 4.000 à 5.000 km.

Paris-Mayence en 7 heures :

Le 4 avril 1927, une escadrille de chasse du 34ème régiment d'aviation, commandée par le Ltt René de Vitrolles, a réussi à couvrir le trajet Paris - Mayence et retour en sept heures. Les huit avions étaient pilotés par le Ltt de Vitrolles, Ltt Mion, Sgt Laguérie, Sgt Marec, Sgt Assolant, Sgt Fontainieu, Sgt Lefèvre et Sgt Vincent.
Le 12 avril, un équipage d'une escadrille du groupe commandé par le Cdt Jeannin, le Sgt Fernand Marsil (brevet de pilote militaire n° 18.507 obtenu à l'école d'aviation militaire du Crotoy, le 30 septembre 1920) et le Sgt Morillon (mécanicien) est parti du Bourget à 8h25 pour gagner Mayence, à bord d'un Breguet 19 A2 à moteur Lorraine, le 12 h 15. Repartis à 12 h 30, il est arrivé au Bourget à 16 heures.
Le 17 avril, un équipage appartenat à l'escadrille du Cne René de Vitrolles, le Sgt Louvet (pilote) et le Sol Perronne (obs) a effectué, en huit heures de vol effectif, le trajet aller et retour entre le Bourget et Neustadt, malgré des conditions météorologiques dévavorables.

Mission en formation pour la 13ème escadrille :

Le 13 avril 1927, la 13ème escadrille (traditions de la SAL 1) appartenant au 4ème groupe d'observation du Cdt Janin, a décollé du Bourget à 7 h 35. Sous les ordres du Cne d'Emery, son commandant d'escadrille, l'unité devait suivre l'itinéraire entre Le Bourget, Mayence, Metz-Frescaty, Mézières, Le Bourget. Toutefois, elle n'a pu aller plus loin que Metz en raison de conditions météorologiques particulièrement difficiles.

Le Bourget - Istres et retour dans la même nuit :

Le 13 avril 1927, deux équipages, composés du Cdt Pierre Weiss / Sgt Destroyat et de l'Adj Murec / Sgt Lefèvre, ont décollé du terrain du Bourget, à bord de Breguet 19 A2 à moteur Lorraine de 450 ch, à 19 heures. Ils ont couvert le trajet entre Le Bourget et Istres pour atterrir à 22 heures. Après ravitaillement des machines et des hommes, ils ont redécollé à 1 heure pour atterrir à leur point d'attache à 7 heures. La navigation s'est faite au compas. C'est la première fois que ce parcours est couvert dans les deux sens la même nuit.

Raid Paris - Tombouctou :

Le 14 avril 1927, les Ltt Benjamin Girardot (brevet de pilote militaire n° 18.209 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Istres, le 9 septembre 1919) et Charles Cornillon (obs) du 34ème régiment d'aviation vont tenter le raid Paris-Tombouctou, guidés en grande partie par la TSF (radio-goniométrie). Ils ont choisi les étapes suivantes : Paris, Rome, Tunis, Colomb-Béchar, Tombouctou, Dakar, Port-Etienne, Casablanca, Tunis, Rome et le Bourget.

Transport de deux généraux vers le Maroc :

Le 18 avril 1927, le général Emile Hergault, inspecteur général de l'aéronautique militaire et le Col de Bécroale de l'inspection du matériel et des installations techniques de l'aéronautique militaire ont quitté le terrain du Bourget à bord de deux avions du 34ème régiment d'aviation, pilotés par les Cne Jean Fargeaud et Thénot. Les deux officiers généraux partent inspecter l'aéronautique militaire au Maroc.

Travaux pour l'installation d'un réseau d'eau et d'égouts :

Le 18 mai 1927, la Chefferie du Génie à Saint-Denis a adjudiqué des travaux pour l'installation de conduite d'eau forcée dans le casernement définitif du 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny, pour une somme de 200.000 fr. Deux autres tranches de travaux, pour l'exécution d'une partie du réseau d"égouts du casernement définitif pour des sommes de 150.000 fr et 80.000 fr.

Mort d'un jeune pilote :

Le 27 avril 1927, le Cal Edouard Quellin (brevet de pilote militaire n° 21.178 obtenu à l'école d'aviation civile Farman, le 28 septembre 1926) du 34ème RAM, effectuait une vol d'entrainement au-dessus du terrain, à une altitude moyenne de 500 mètres. Soudain, au cours d'une évolution, son avion a été observé en train de piquer avant de s'écraser au sol. Le pilote a été tué sur le coup, il habitait Paris avec ses parents.

Nungesser et Coli :

Le 6 mai 1927, les aviateurs Charles Nungesser et François Coli sont arrivés au Bourget après avoir décollé de Villacoublay. Leur avion, le Levasseur l'Oiseau Blanc à moteur Lorraine de 450 ch a évolué une vingtaine de minutes au-dessus du terrain entre 1.000 et 1.500 mètres d'altitude. Il a été garé dans le hangar de la 14ème escadrille (traditions de la SAL 259) du 34ème régiment d'aviation. Une équipe de mécaniciens a commencé à démonter le train d'atterrissage qui a été remplacé par un train plus robuste nécessaire pour un décollage en pleine charge.

Le 8 mai, après 900 mètres de course, leur avion décolle du terrain du Bourget à 5 h 18. Il contient 3.800 litres d'essence et fait un total de 4,86 tonnes. Comme prévu, pour gagner du poids, il largue le train d'atterrissage à la hauteur de Gonesse et sont escortés jusqu'à la côte. Malheureusement, ils n'arriveront jamais à destination. On ne connait pas l'endroit où ils sont tombés, en mer ou après avoir atteint la terre. Cela restera probablement un mystère !

Charles Lindberg :

Le 21 mai 1927, l'aviateur américain Charles Lindberg réussit en solitaire la traversée de l'Atlantique, à bord d'un Ryan NYP baptisé "Spirit of St-Louis". Il se pose sur le terrain du Bourget devant plus de 100.000 personnes.

Un tour de France en 22h30 :

Le 25 mai 1927, un équipage composé du Sgt Jean Bernache-Assolant (brevet de pilote militaire n° 20.336 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 21 août 1924) et du Sgt Lefèvre du 34ème régiment d'aviation effectue un tour de France de 3.000 km en 22h30. Parti, le 24 à 2 heures du matin, ils passaient successivement à Calais, Strasbourg, Lyon, Istres, Pau, Biarritz, Bordeaux, Angers, Brest, St-Brieuc, Caen, Le Havre et finalement Le Bourget où ils atterrirent à 22h30.

La coupe Breguet :

Le 25 mai 1927, le Ltt Robert Donne (brevet de pilote militaire n° 19.596 obtenu à la section entrainement du 21ème régiment d'aviation de Nancy-Essey, le 23 juiin 1922 et détenteur de l'insigne de pilote militaire n° 16.414) de la 15ème escadrille (traditions de la BR 227) a effectué le premier parcours Le Bourget - Metz - Le Bourget à la moyenne de 160 km/h. Le lendemain, il effecue son 2ème parcours à la moyenne de 158 km/h. C'est suite à une crevaison lors d'une escale que sa myenne a baissé.

Construction du mur de cloture du casernement :

Le 1er juin 1927, la construction d'une partie du mur de clôture du casernement définitif du 34ème régiment d'aviation à Dugny est alloué pour une somme maximale de 130.000 fr.

Un tour de France en 17 heures :

Le 1er juin 1927, un équipage composé du Sgt Maurice Charpentier (brevet de pilote militaire n° 20.336 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 21 août 1924) et du Sgt Charlot (navigateur) du groupe d'observation du Cdt Janin du 34ème régiment d'aviation effectue un tour de France de 3.500 km en 17 heures, à une moyenne de 180 km/h, à bord de leur avion d'arme, un Breguet 19 A2. Le Sgt Charpentier était auparavant un pilote civil de la ligne Latécoère Toulouse - Casablance - Dakar. Pour leur tour de France, les heures de nuit ont été particulièrement dures car la visibilité était si mauvaise qu'ils ont été forcé de naviguer uniquement au compas, n'ayant pour éclairer leurs calculs qu'une lampe de poche.

Le Cdt Pinsard, légèrement blessé :

Le même jour, parti de Cazaux, le commandant du groupe de chasse, le Cdt Armand Pinsard a été contraint d'atterrir, sur panne, dans un champ à Sayette, territoire de la commune de Noyan, près de Sainte-Maure-de Touraine. En fin d'atterrissage, le Nieuport-Delage NiD 29 a capoté provoquant quelques contusions à l'officier supérieur.

Deux morts au décollage :

Le 3 juin 1927, le Cne Louis Juif (brevet de pilote militaire n° 10.215 obtenu à l'école militaire d'aviation de Juvisy, le 3 décembre 1917) de la 12ème direction à Paris et l'Adc Camille Mallet, mécanicien de la division d'entrainement du 34ème régiment d'aviation devaient de se rendre de Villacoublay au Bourget, pour tenter le lendemain le raid Le Bourget-Beyrouth. Juste après le décollage, alors qu'il était seulement à 150 mètres d'altitude, l'avion a été observé partant brusquement sur le côté, victime probable d'une panne moteur et d'une chute en perte de vitesse. La panne étant survenue au plus mauvais moment, lors de l'ascension, le pilote ne put rien faire et son apapreil s'est écrasé. Au sol, le feu a pris immédiatement, les deux aviateurs, s'ils n'avaient pas été tués par la chute, furent carbonsés. Leurs corps furent évacués sur l'hôpital militaire de Versailles. Les deux aviateurs étaient originaires d'Orchamps (Jura) pour le Cne Juif et Enrichemont (Cher) pour le second.

* Citation n° 276 à l'ordre du gouvernement militaire de Paris du Cne Louis Juif de la direction de l'aéronautique, en date du 22 juin 1927 : "Officier d'élite, dont l'esprit de devoir et les hautes quelités morales n'ont cessé de s'affirmer brillamment dans les emplois divers qui lui ont été confiés dans la troupe et dans l'état-major. Trois fois blessé et quatre fois cité au cours de la guerre. Pilote de grande classe, cherchant à étendre toujours davantage le champ de son activité aérienne; a trouvé la mort en service aérien commandé, au moment où l'exécution d'un voyage à grande distance devait lui permettre d'affirmer sa haute valeur professionnelle et de consacrer son ascensionau tout premier rang."

* Citation n° 277 à l'ordre du gouvernement militaire de Paris de l'Adc Camille Augustin Mallet pilote du 34ème régiment d'aviation, en date du 22 juin 1927 : "Sous-officier d'élite, venu de l'infanterie, où il avait mérité cinq citations et la Médaille Militaire pour sa magnifique conduite, s'est rapidement signalé dans l'aviation par sa valeur professionnelle et sa haute conscience. Toujours volontaire pour s'assurer par lui-même en vol du parfait état des avions dont il avait la charge. A trouvé la mort en service aérien commandé, le 3 juin 1927."

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, à titre posthume, de l'Adc Camille Augustin Mallet du 34ème régiment d'aviation, en date du 14 octobre 1917 : même texte que la citation n° 277 du 22 juin 1927.

Meeting de Vincennes :

Le 5 juin 1927, au cours du meeting de Vincennes, 35 avions du 34ème régiment d'aviation, sous les ordres des Cdt Weiss (16 avions de reco) et Pinsard (19 avions de chasse) ont pris part aux exhibitions devant une foule de 300.000 spectateurs. L'aéronautique navale était représentée par le dirigeable Vedette V 7, commandé par le LV Micheau, venu du centre de Rochefort-sur-Mer. Des avions Levasseur, venus d'Orly et de Saint-Cyr, avions du même type que l'Oiseau Blanc de Nungesser et Coli ont complété le dispositif militaire. Le lendemain, ce sont 36 avions du régiment qui ont été présentés en vol, sous les ordres du Ltt Desfourneau et du Cne Bastide.

Le Cne Pelletier d'Oisy veut rejoindre l'Indochine :

Le 10 juin 1927, le Cne Georges Pelletier d'Oisy (brevet de pilote militaire n° 294 obtenu, le 19 juin 1913), qui a été nommé chef de l'aéronautique de l'Indochine en janvier 1927, a terminé la mise au point d'un Breguet 19 Grand Raid à moteur de 700 ch sur le terrain d'aviation de Villacoublay. Désirant partir du terrain de Bourget, en équipage avec le Cne Gonin, ils avaient pour but de joindre Saïgon en seulement deux étapes. Le 14 juin, après plusieurs reports, ils ont décollé. Pendant deux kilomètres, l'avion s'éleva avec beaucoup de difficultés, passa de justesse au dessus d'un rideau d'arbres de la route d'Ecouen à Gonesse. Pelletier d'Oisy avait cabré son avion pour passer les arbres, il n'avait plus la vitesse nécessaire pour se maintenir en vol. Il le compris vite, il coupa les gaz et entrepris un atterrissage dans un champ de blé, situé à 200 mètres de la route de Flandre, à un kilomètre de Gonesse. Le gros biplan roula une vingtaine de mètres, les roues du train principal creusant deux larges ornières. Le train d'atterrissage s'affaissa. Le fuselage contenait toujours 5.000 litres d'essence que le pilote n'avait pas eu le temps de vidanger. Le feu prend et s'étend très vite alors que l'avion n'est toujours pas immobilisé. Heureusement, les deux aviateurs ont le réflexe de sauter, alors que leurs tenues de vol viennent de prendre feu. Ils se roulent dans le terre et éteignent les flammes. Leur avion est parti en fumée.

Deux blessés à Dieppe :

Le 11 juin 1927, un biplace, monté par l'Adj Gabriel Vilain (brevet de pilote militaire n° 10.110 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 29 novembre 1917) et du Cal Devaux (mécano), a atterri sur panne à 5 km de Dieppe. L'avion n'a pas apprécié cet atterrissage en campagne et a été entiérement détruit. Ses deux membres d'équipage sont été sérieusement blessés et ont été transportés à l'hôpital militaire de la ville.

1.500 km en 9 heures :

Le 21 juin 1927, deux Breguet 19 A 2 à moteur Lorraine de 400 ch, pilotés par les équipages Cdt Pierre Weiss (pilote) / Sgt Félix Logerot (pilote) et Sgt Gaston Bruyant (pilote) / Ltt Augé (obs) ont couvert le trajet Paris-Perpignan et retour en survolant le Massif Central. Ils ont parcouru les 1.500 km en 9 heures, y compris l'escale de 40 mn pour ravitallement des avions et des hommes.

Une moyenne de 309,5 km / h :

Le 6 juillet 1927, le Cdt Armand Pinsard, commandant du groupe de chasse du régiment, a réalisé un vrai exploit pour l'époque. Il a effectué le circuit Le Bourget - Rochefort - Tours - La bourget, soit 800 km en 2 h 35, c'est à dire à la moyenne de 309,5 km / h.

Demande de mise à disposition du Breguet Grand Raid :

Le 14 juillet 1927, une demande officielle du Col Poli Marchetti, commandant du régiment, a été transmise au Gal Pujo, commandant de l'aéronautique militaire, pour utliser le Breguet 19 Grand Raid du raid Paris-Djask (raid du 29 octobre 1926), au bénéfice du Ltt René de Vitrolles (pilote) et du Sgt René Lefèvre (navigateur) pour réaliser une nouvelle traversée de l'Atlantique d'Est en Ouest. En effet, cet appareil appartient à la 12ème division et l'armée peut l'utiliser. Le pilote a déjà réalisé un Paris-Rome et le circuit des capitales du Nord et a fait équipage avec Dieudonné Costes lors de la tentative de record du monde entre Paris et Assouan. Le navigateur a déjà réalisé un tour de France de 4.000 km en moins de 20 heures et a déjà parcouru plus de 200.000 km en vol. Les deux aviateurs appartiennent au 34ème régiment d'aviation.

Deux tuées lors d'un atterrissage sur la plage :

Le 17 juillet 1927, le Ltt René Pascaud (brevet de pilote militaire n° 8338 obtenu à l'école militaire d'aviation du Crotoy, le 3 septembre 1917) du groupe de chasse du régiment, avait décollé du Bourget pour rejoindre son escadrille, alors en campagne de tir sur le terrain d'aviation de Cazaux. Malheureusement, suite à une panne moteur, il a été contraint de faire un atterrissage forcé sur la plage d'Arcachon, avec son Nieuport-Delage NiD 29. Hélas, la plage, près du quartier des Abatilles, n'était pas vide. Il faucha deux jeunes filles, les petites Marie Alice Dupin (4 ans) et Nicole Legrand (5 ans). La première fut tuée sur le coup et la seconde est décédée des suites de ses blessures au dispensaire, rue du casino à Arcachon où elle avait été transportée. Le 13 janvier 1928, le pilote a été jugé par le conseil de guerre du gouvernement militaire de Paris, inculpé d'homicide par imprudence. Le tribunal a prononcé son acquittement, estimant qu'il n'avait pas fait de fautes.

Des vols de reconnaissance à longue portée :

Le 18 juillet 1927, le Sgt Gaston Bruyant (pilote) et le Ltt Augé (obs) du groupe de grande reconnaissance du régiment (1ère et 2ème escadrille) ont parcouru 2.000 lm en 12 heures avec des escales techniques à Lyon, Perpignan, Pau et Bordeaux. Le même jour, le Sgt Félix Logerot (brevet de pilote militaire n° 20.547 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 12 janvier 1925) et le Ltt de Boisrouvray ont effectué le parcours entre Le Bourget, Avignon, Pujaut et retour en 7 h 40 de vol.

La coupe Michelin :

Le 19 juillet 1927, l'adj André Schmutz (brevet de pilote militaire n° 6769 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Avord, le 1er juin 1917), aux commandes d'un Breguet à moteur Lorraine de 450 ch, a réalisé son 2ème tour de France entre 9 h 02 et 15 h 52 à la vitesse moyenne de 181,7 km/h. Il avait réalisé le premier tour à la moyenne de 166,9 km/k, la veille. Il a réalisé le 3ème tour à la moyenne de 188 km/h en parcourant les 973 km en 5 h 23.

Paris - Metz en 4 heures de nuit :

Le 20 juillet 1927, l'équipage composé du Sgt Jean-Marie Bourhis (Brevet de pilote militaire n° 20.677 obtenu à l'école d'aviation civile Farman, le 11 septembre 1925) et de l'Adj Delbos de la 13ème escadrille (traditions de la SAL 1) appartenant au groupe d'observation commandée par le Cdt Gama, a effectué le vol Le Bourget-Metz et retour en quatre heures de vol effectifs, entièrement réalisés de nuit. Ils ont décollé à 22h30 et atterri à Metz-Frescaty à minuit et demi, pour en repartir à 1 h 15 et atterrir au Bourget à 3 h 15. L'intégralité du vol a été fait au compas de navigation.

2.700 km en 15 heures de vol :

Le 26 juillet 1927, les sergents Félix Logerot (brevet de pilote militaire n° 20.547 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 12 janvier 1925) et René Lefèvre (observateur) ont exécuté un tour de France en 15 heures de vol effectif. Décollant du Bourget à 5 h 50, ils ont joint les terrains de Mayence, Dijon-Longvic, Lyon-Bron, Perpignan, Pau, Angers, Le Havre pour se poser sans incident à 21 heures. Ils ont parcouru 2.700 km à la vitesse moyenne de 200 km/h.

Le meeting de l'Union des pilotes civils :

Le 31 juillet 1927, un meeting a été organisé par l'Union des pilotes civils de France, à Orléans. Dès 9 heures du matin, trois Breguet 19 A2 du 34ème régiment d'aviation, pilotés par les sergents Lefebvre, Assolant, Brayant / Gal Girod sont arrivés. Ils sont suivis des avions des centres d'entrainement d'Orly, chälon-sur-Saône, Clermont-Ferrand puis de 35 avions civils de toutes marques. Des avions sanitaires ont été présentés par M. Uzac, directeur du service de santé à Orléans. Neuf avions Morane arrivent au sein d'une formation comprenant les pilotes Bajac, Guéraud, Storm, Vanterhoult, Détroyat, Faure.

Les deux frères de Vitrolles en Lithuanie :

Le 5 août 1927, les Ltts René et Alfred de Vitrolles du 34ème régiment d'aviation ont décollé du Bourget à 4 h 45. Leur but était de voler sur 2.800 km en 16 heures, en emportant 1.500 kg d'essence. Le même jour, ils ont posé leur Breguet 19 A2 à moteur Lorraine de 450 ch sans incident à Kovno, en Lithuanie, à 15 h 45. Ils font le trajet inverse en 12 heures, le 9 août.

Retour de campagne de tir :

Le 8 août 1927, les trois escadrilles du groupe de chasse, commandée par le Cdt Armand Pinsard, ont quitté le camp d'aviation de Cazaux, où elles venaient de faire une campagne de tir. L'ensemble des 21 avions se posent au Bourget après un vol de 2 h 58.

Un raid en Europe Orientale :

Le 11 août 1927, à 5 h 20, le Cdt Pierre Weiss (brevet de pilote militaire n° 1822 obtenu, le 22 octobre 1915) et le Sgt Jean Bernache-Assolant (brevet de pilote militaire n° 20.336 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 21 août 1924) partent pour effectuer un raid à longue portée de 8.000 km en Europe Orientale. L'itinéraire qu'ils ont choisi passe par Prague, Cracovie, Lemberg, Iaroslav, Proscourov, Odessa, Kherson, Melitopol, Berdiansk, Taganrog, Rostov-Don, Stalingrad, Saratoff, Syzran, Simbirsk, Kazan, Arzamas, Mourom, Moscou, Mohilav, Minsk. Chaque escale fait entre 1.200 à 1.400 km. Il s'agit d'un grand voyage de liaison, de démonstration technique et d'études de navigation. L'avion est un Breguet 19 A2 à moteur de 450 ch. Il a été baptisé par son équipage "Roger-Latapie", en souvenir du pilote, compagnon d'armes du Cdt Weiss, tué au cours d'un accident d'avion, le 27 octobre 1926. Au cours des 8.000 km de leur périple, les deux aviateurs disposent d'un poste de pilotage et des moyens de navigation complets et se relayeront au manche à balai et au compas de navigation. A leur première escale à Cracovie, ils sont reçus par le 2ème régiment d'aviation polonaise.

Un atterrissage en campagne :

Le 11 août 1927, le pilote d'un avion du 34ème régiment d'aviation a été contraint d'atterrir, sur panne moteur, dans un champ sur le territoire de la commune de Dragey, à 15 km d'Avranches. L'avion n'apprécie pas ce posé en campagne près du château de Bion et est endommagé. Les deux aviateurs ont été légèrement blessés.

Atterrissage dans un champ entouré d'arbres :

Le 12 août 1927, l'équipage, composé du Lcl Georges Antoinat (brevet de pilote militaire n° 20.221 à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 4 avril 1924 et détenteur de l'insigne de pilote militaire n° 17.053) et du Sgt Gaston Bruyant (brevet de pilote militaire n° 20.674 obtenu à l'école d'aviation civile Blériot, le 11 septembre 1925) du 34ème régiment d'aviation, a décollé du Bourget à 4 h 35 et a atterri à Istres, à 8 h 45. Après ravitaillement, les deux aviateurs arrivent à Cazaux à 12 h 50. Après une escale destinée aux compléments d'essence et d'huile, ils repartent vers Cherbourg. Après une heure de vol, alors qu'ils venaient de dépasser le Mont St-Michel, ils sont victimes d'une panne de la pompe à eau du moteur et sont contraints de trouver une zone propice pour atterrir. A cet instant, ils avaient parcouru 2.000 km en 10 h 30 de vol effectif. Ne pouvant atterrir dans la zone du mont St-Michel avec la présence de sables mouvants, ni sur les plages des alentours où de nombreux baigneurs étaient visibles, le pilote choisit de plonger vers un champ entouré d'arbres. Leur avion se brisa sur ces arbres en touchant le sol. L'officier a été blessé au visage et aux jambes et le sous-officier seulement légèrement contusionné. Après des soins sommaires prodigués par les habitants de Lessay, ils reprirent la route du Bourget, à bord d'un autre avion arrivés sur place. Ils ont malgré tout terminé leur tour de France à la moyenne de 190 km/h.

Mille kilomètres en cinq heures :

Le 13 août 1927, le Sgt Lemoine (pilote) et le Cal Jamin (mécanicien) ont réalisé un beau vol de nuit, à bord d'un Breguet 19A2 à moteur Lorraine de 450 ch. Les deux aviateurs ont décollé du Bourget à 17 h 10 à destination de Strasbourg-Neuhof, où ils firent une escale de 15 mn. Après ils prirent la direction de Mayence où ils prirent trois heures de repos. Ils décollent toujours de nuit pour atterrir au Bourget, à 4 heures du matin. Ils ont accompli les 1.000 km en 5 heures de vol effectif.

Résultats de la coupe Breguet :

Le 30 aout 1927, les résultats des différents concurrents de la coupe Breguet sont les suivants :

* Ltt Robert Donne du 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny, les 25, 26, 27 et 28 mai 1927 sur Breguet 14 A2 à moteur Lorraine de 400 ch sur le parcours Le Bourget - Metz - Dijon - Metz - Le Bourget, soit 973 km à la moyenne de 171,6 km/h.
* Cne Alexandre Wizen du 32ème régiment d'aviation de Dijon-Longvic, les 20, 21, 22 et 23 juin sur Breguet 19 A2 à moteur Renault de 480 ch sur le parcours Dijon - Tours - Le Bourget - Tours - Dijon, soit 1.083 km à la moyenne de 189,4 km/h.
* Adj Alfred Muzart du 35ème régiment d'aviation de Lyon-Bron, les 21, 22, 23 et 24 juin sur Breguet 19 A2 sur moteir Lorraine 400 ch sur le parcours Bron, Istres, Bron, Châteauroux, Bron, soit 1.037 km à la vitesse moyenne de 201,7 km/h.
* Adj Albert Ratel du 3ème GOA de Villacoublay, les 22, 23, 24 et 25 juin sur Breguet 19 A2 à moteur Renault de 480 ch sur le parcours Le Bourget- Mourmelon - Lyon - Mourmelon - Le Bourget, soit 1.040 km à la vitesse moyenne de 196 km/h.
* Adc André Schmutz de l'école d'application de l'aéronautique de Villacoublay, les 18, 19, 21 et 22 juillet sur Breguet 19 A2 à moteur Renault de 480 ch sur le parcours Le Bourget - Metz - Dijon - Metz - Le Bourget, soit 973 km à la vitesse moyenne de 181,9 km/h.
* Ltt Jean Lassalle du 31ème régiment d'aviation de Tours-Marçay-Meslay, les 21, 22, 23 et 24 juillet sur Potez 25 à moteur Lorraine de 450 ch sur le parcours Le Bourget - Metz - Dijon - Metz - Le Bourget, soit 973 km à la vitesse moyenne de 207 km/h.
* Cne Alexandre Wizen du 32ème régiment d'aviation de Dijon-Longvic, les 9, 10, 11 et 12 août sur Breguet 19 A2 à moteur de 480 ch sur le parcours Dijon - Metz - Le Bourget - Metz - Dijon, soit 973 km à la vitesse moyenne de 204,4 km/h.
* Sgt Marcel Boucaud du 32ème régiment d'aviation de Dijon-Longvic, le 9, 11, 12 et 13 août sur Breguet 19 A2 sur moteur Renault de 480 ch, soir 973 km à la vitesse moyenne de 198,3 km/h.

Un avion prend feu :

Le 30 août 1927, un avion Breguet 19 A2 de la 14ème escadrille (traditions de la SAL 259), de l'équipage composé de l'Adj Barthélémy Lantiéri (brevet de pilote militaire n° 8082 obtenu à l'école militaire d'aviation de Chartres, le 20 août 1917) et le Sgt Pierre Frédéreci (mécanicien), qui achevait un tour de France, a capoté à l'atterrissage sur le terrain militaire du Bourget-Dugny. Le feu s'est déclaré dans la foulée. Heureusement, le mécanicien a aidé le pilote, qui était coincé dans la cabine et dont les vêtements commençaient à brûler, à se dégager. Il l'a sauvé d'une mort certaine. Le mécanicien a été cité à l'ordre du gouvernement militaire de Paris pour cet acte de courage.

* Citation à l'ordre du gouvernement militaire de Paris du Sgt Pierre Frédéreci, mécanicien au 34ème régiment d'aviation, en date du 18 septembre 1927 : "Très bon sous-officier mécanicien. Le 30 août 1927, dans la nuit, l'avion à bord duquel il avait effectué comme passager un voyage de plus de 2.000 km autour de la France, prit feu à la suite d'un atterrissage défectueux. Le sergent Frédéreci, quaoique encore étourdi par le choc et sans se soucier d'une explosion immédiate presque certaine du réservoir, voyant le pilote dans l'impossibilité de se dégager, s'est précipité à son secours, l'a retiré des flammes, éteint le feu qui consumait déjà ses vêtements, le sauvant d'une mort certaine."

Paris - Copenhague :

Le 1er septembre 1927, l'équipage composé du Ltt Marcel Ténot (brevet de pilote militaire n° 11.474 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Ambérieu, le 11 février 1918) et du Cdt Bouscat de la direction générale de l'aéronautique, a décollé à 9 h 15, à destination de Copenhague (Danemark) pour assister à l'exposition internationale aéronautique. Ils se sont posés sur place, à 15 h 50. A bord d'un Potez 25 à moteur Lorraine de 450 ch, ils ont réalisé le trajet à la vitesse moyenne de 175 km/h. Ils sont rentrés au régiment lors d'un vol direct, après avoir décollé à 9 h et atterri à 16 h 10, le 5 septembre.

Deux morts dans un accident :

Le 5 septembre 1927, un avion de la 12ème escadrille (traditions de la SAL 18) du 4ème groupe d'observation du régiment, monté par le Sgt Jacques Nel (Brevet de pilote militaire n° 21.140 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 15 août 1926) et le Slt Yves Ruillier (observateur), avait décollé du camp de la Malmaison pour se rendre sur le terrain de Metz-Frescaty pour effectuer un vol d'entrainement. Pris dans la brume, le pilote a tenté de percer en volant au raz du sol. Mal lui en a pris, son avion a percuté un bouquet d'arbres, à seulement trois kilomètres de la Malmaison et s'est immédiatement enflammé. Les deux aviateurs, qui n'ont pu se dégager, sont morts carbonisés. Nel venait d'être promu au grade de sergent et Riller était prochanement libérable Le destin en a voulu autrement. Le Slt Ruiller repose dans le cimetière du Père Lachaise à Paris. Les deux hommes ont d'abord été cités à l'ordre du gouvernement militaire de Paris, à titre posthume puis décorés, à titre posthume.

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, à titre posthume, du Slt Yves Ruillier, en date du 22 septembre 1927 : "Jeune sous-lieutenant de réserve qui s'était déjà signalé à l'attention de ses chefs et de ses camarades, pendant son passage au 34e régiment d'aviation, par sa passion des vols aériens. Revenu à ce régiment pour y effectuer une période d'entraînement, avait aussitôt montre qu'il était toujours épris du même idéal et qu'il n'avait rien perdu de ses superbes qualités d'allant, de cran et de conscience, se déclarant toujours volontaire pour effectuer toutes les missions en liaison avec les autres armes. Le 5 septembre 1927, au camp de Sissonne, a trouvé la mort en service aérien commandé".

* Médaille Militaire, à titre posthume, du Sgt Jacques Marcel Léon Nel, en date du 22 septembre 1927 : "Engagé en 1925 dans l'aviation après de solides études. Cœur jeune et brave, attiré irrésistiblement par l'attrait des vols aériens et leurs dangers, avait été admis, sur sa demande, à piloter. Animé du plus bel entrain, de la foi la plus enthousiaste en l'aviation, était aimé de tous pour sa jeunesse, son allant et sa modestie. Le 5 septembre 1927, au camp de Sissonne, a trouvé la mort en service commandé".

Départ pour Casablanca :

Le 12 septembre 1927, les frères René et Alfred de Vitrolles du 34ème régiment d'aviation ont décollé pour rejoindre Casablanca sans escale. Un autre équipage formé des Ltts Girardot et Cornillon part pour Bucarest, Alep et l'Egypte. Ils partent pour effectuer un voyage d'études de navigation radiogoniométrique.

Paris - Casablanca - Tunis :

Le 13 septembre 1927, le Ltt René de Vitrolles et le Sgt René Lefèvre (obs), appartenant au groupe de grande reconnaissance du régiment, ont décollé à 4 h 50, à bord de leur avion d'armes pour réaliser un raid de vitesse sur le parcours Paris-Casablanca-Tunis, au cours d'un vol au-dessus de l'Espagne puis d'Oran. Ils ont atterri à Casablanca à 17 heures après un vol direct sans incident. Ils sont repartis pour Tunis, à 21h45. Ils ont couvert de 5.800 km en 24 heures.

Un atterrissage dans un champ qui se termine bien :

Le 15 septembre 1927, un Potez XV à moteur Lorraine de 400 ch revenait de Tours pour rejoindre Avrillé. Au cours du survol de la commune de Trélazé, le moteur présenta des signes de fatigue, obligeant le pilote à atterrir en campagne. Il choisit un champ au lieu dit "La Petite Lande", non loin de la ferme du même nom. Alors que l'avion n'était plus qu'à quelques mètres d'altitude, le train d'atterrissage heurta un arbre, le seul qui se trouvait dans ce champ. Après l'impact avec le sol, l'avion perdit une de ses ailes et son moteur fut arraché. Heureusement, malgré les gros dégats de l'appareil, les deux membres de l'équipage s'en tirèrent bien, le pilote indemne et le mécanicien légèrement blessé à la tête. Un détachement du 31ème régiment d'aviation s'est rendu sur place pour démonter l'avion.

Tombé d'un tramway :

Le 21 septembre 1927, en voulant descendre d'un tramway en marche, sur le pont de Puteaux, le Sol Jean André, un permissionnaire du 34ème régiment d'aviation, est tombé et a eu la jambe écrasé par le wagon. Il a été évacué sur l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris.

Grand meeting au Bourget :

Un grand meeting, en l'honneur de l'American Legion, organisé par le gouvernement sur le terrain d'aviation du Bourget, a eu lieu avec le concours de l'Aéro-Club de France. Quarante avions du groupe de chasse et de deux groupes d'observation du 34ème régiment d'aviation ont présenté des simulacres de combats aériens. Plusieurs pilotes de chasse ont réalisé des démonstrations de haute école (acrobatie). L'aviation civile était également présente avec la présentation de gros avions de transport et d'avions préparés pour des raids transatlantiques.

Posés sur la plage du Prado :

Le 3 octobre 1927, à 19h30, un Breguet 19 A2 de la 2ème escadrille (traditions de la BR 228) du 34ème régiment d'aviation, arrivant du Bourget et se rendant à Saint-Raphaël, a amerri, suite à une panne moteur, à cent mètres devant la plage du Prado. L'appareil a été pris par la mer mais ses deux membres d'équipage, le Ltt Léon Thonet (brevet de pilote militaire n° 11.860 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 3 mars 1918) et Sgt-Major De Ponty (observateur) ont pu évacuer et gagner le rivage. Ils ont été secourus par les douaniers qui possédaient un poste sur la plage et transportés sur la clinique du docteur Juge, rue Paradis, où ils ne restèrent pas longtemps car ils n'étaient que très légèrement blessés. L'avion n'a pu être retiré de la mer le jour même car il était ensablé. Une équipe de pompiers, renforcée par un scaphandier et le bateau-Pompe "Durance", a extrait le Breguet de l'eau et l'a ramené sur la plage. Une équipe de mécaniciens, arrivée d'Istres, a démonté l'appareil et l'a évacué sur deux camions spéciaux.

 

 

 

Préparation du raid Paris-Saïgon :

Au début octobre 1927, un grand raid se préparait entre Paris et Hanoï et retour. L'avion utilisé sera un bimoteur triplace à moteurs de 1.000 ch, baptisé "Georges Guynemer" aménagé en avion de transport, emportera un équipage de cinq pilotes militaires. Il s'agit du Col Georges Antoinat (brevet de pilote militaire n° 20.221 à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 4 avril 1924 et détenteur de l'insigne de pilote militaire n° 17.053), commandant en second du 34ème régiment d'aviation, du Ltt Adrien Mion (brevet de pilote militaire n° 905 obtenu, le 5 mai 1915), porte-drapeau de l'aéronautique militaire, le Sgt Jean Bernache-Assolant (brevet de pilote militaire n° 20.336 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 21 août 1924) auteur d'un raid Paris - Mer Caspienne et retour, Sgt René Lefevre, adjoint du Ltt René de Vitrolles dans le raid entre Paris-Casablanca-Tunis et retour et le Sgt-Major Besson, mécanicien. L'itinéraire choisi passe par Bucarest, Constantinople, Bagdad, Karachi, Calcutta, Akyab, Bangkok et finalement Saïgon. Au retour, les aviateurs s'arrêteront aux compoirs français de l'Inde, Chandernagor, POndichéry, Karikal, Mahé en revenant par Bombay et Karachi. Ils visiteront ensuite la Perse en revenant sur Paris Par Bagdad, Beyrouth, Alep, Constantinople et Bucarest. C'est un total de 40.000 km que le chef de mission espére parcourir en 300 heures de vol effectifs. Le départ est prévu pour la fin du mois d'octobre.

Grandes manoeuvres :

Le 6 octobre 1927, des manoeuvres combinées de cavalerie, d'aviation et d'artillerie contre avions ont commencé dans la région parisienne, sous la direction des généraux Barrès et Huet et dureront trois jours. La 1ère division de cavalerie en garnison à Paris, le 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny et le 22ème régiment d'aviation de bombardement de Chartres-Champhol prennent part à ces manoeuvres qui se déroulent dans un secteur triangulaire entre Paris, Arcis-sur-Aube et Mourmelon-le-Grand, en passant sur Romilly-sur-Seine. Une grande partie de la cavalerie est au camp de Mailly. Les groupes de bombardement du 22ème régiment d'aviation de Chartres ont été dispersés à Mourmelon-le-Grand et sur le Bourget et un groupe du 34ème régiment d'aviation sur la Perthe.

Traversée de l'Atlantique par le Sud :

Le 9 octobre 1927, Le Breguet 19 A2 immatriculé F-AHDP, baptisé "Nungesser et Coli" de l'équipage composé de Dieudonné Costes (chef pilote de la société Breguet) et de Joseph Le Brix (navigateur) a décollé sur terrain d'aviation du Bourget, à 9h43. Ils partent pour un raid vers l'Amérique du Sud qui doivent accomplir en 4 étapes entre Le Bourget, Saint-Louis du Sénégal, Natal, Rio-de-Janeiro, Buenos-Aires. La plus dangereuse étant la traversée de l'Atlantique de Saint-Louis du Sénégal à Natal au Brésil, soit 3.300 km. Ils emportent 2.800 litres de carburant et 600 kg de lettres, de journaux et de paquets. Cette traversée n'a, pour l'instant, pas encore été réalisée à partir de ces deux points. La traversée la plus récente a eu lieu entre les iles du Cap Vert et Natl, par le pilote brésilien de Baros en avril 1927. L'avion, qu'ils utilisent, totalise 300 heures de vol et plus de 60.000 km parcourus. Il est équipé d'un moteur d'une puissance nominale de 550 ch, qui peut être poussé jusqu'à 700 ch. L'avion comporte six réservoirs d'essence, dont quatre dans le fuselage et deux sous les ailes. Deux mécaniciens ont été envoyés à Saint-Louis pour réviser l'avion avant la grande traversée.

Un rapide tour de France :

Le 19 octobre 1927, le Cal Alfred Nicolle (brevet de pilote militaire n° 21.526 obtenu à l'école d'aviation civile Fourcaud, le 9 août 1927) et le Slt Cadeau (observateur) ont réalisé en 17 heures de vol un tour de France en reliant Le Bourget, Mayence, Strasbourg, Dijon, Lyon, Marseille, Perpignan, Toulouse, Tours et Le Bourget. L'étape entre Perpignan et Bordeaux a été couverte à la moyenne de 220 km/h.

Le câble d'un ballon d'aérostation tranché par un avion :

Le 21 octobre 1927, un avion, piloté par le Sgt Marceau Nègre (brevet de pilote militaire n° 20.994 obtenu à l'école d'aviation civile Camplan, le 18 juin 1926), a tranché le câble d'un ballon d'aérostation sur le terrain militaire de St-Cyr. Une des ailes de son avion a coupé le câble reliant le ballon avec le tracteur équipé de son treuil, juste au-dessous de la nacelle. Aussitôt le ballon et sa nacelle d'équipage s'est envolée à une grande hauteur et a dérivé vers le Nord-Est. Après l'impact, l'avion est parti en virage mais a été vite repris par son pilote qui a réussit à atterrir, hélice calée, sur le terrain de St-Cyr. Heureusement, la nacelle n'était pas occupée et personne n'a été blessé.

Heurte des arbres en atterrissant sur panne :

Le 24 octobre 1927, le Sgt Lemoine, pilote du groupe de chasse du régiment et moniteur de la division d'entrainement, effectuait un vol d'essai dans les environs du terrain. Soudain, victime d'une panne moteur, le pilote a été contraint d'atterrir au plus vite. Hélas, en finale dans la brume, son avion heurta un rideau d'arbres, près de la route de la Courneuve, à Dugny. Sous le choc, l'avion se disloqua. Un sapeur-pompier présent, M. Victor Bourdier dégagea le pilote qui était atteint d'une blessure au sommet du crâne et souffrait d'une jambe brisée. Il a été évacué sur l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris. Malgré la gravité de ses blessures, il a survécu.

En hommage à Nungesser et Coli :

Le 1er novembre 1927, à l'initiative de Georges Leygues, ministre de la Marine, plusieurs avions ont jeté des fleurs en mer, au large du Havre à la mémoire des aviateurs Nungesser et Coli, disparus en mer, le 8 mai 1927. Ce groupe était composé de cinq avions du groupe de grande reconnaissance du Cdt Pierre Weiss, de cinq avions de Thionville-Basse-Yutz, deux hydravions de Cherbourg et de quelques avions civils.

Départ du LéO 20 "Georges Guynemer" :

Le 19 décembre 1927, le Liore-et-Olivier LéO 20 "Georges Guynemer" s'est envolé pour Athènes à 5h25. Il s'agit de la première étape vers l'Indochine. Son équipage est composé du Col Antoinat (chef de bord et navigateur), Ltt Mion (pilote), Sgt Assollant-Bernache (pilote) Sgt Lefèvre (navigateur), Sgt-Major Bosson (mécanicien). Ils appartiennent tous au 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny. Quand il a décollé, l'avion possédait un rayon d'action de 2.300 km pour 16 heures de vol sans escale. Le Col Antoinat, chef de la mission, a choisi l'itinéraire suivant : Le Bourget, Lyon, Marseille, Rome (Italie), Athènes (Grèce), Mouslimée (Liban), Bagdad (Irak), Bassorah (Irak), Djask (Iran), Karachi Allahabad (Pakistan), Calcutta (Inde), Rangoon (Birmanie) et Hanoï (Indochine). Pris dans une violente tempête, le pilote a été contraint d'atterrir en campagne près du village de Tcholli, à 25 km au Sud-Est de Tarse. Les rafales avaient provoqué le rupture d'un hauban de demi-celleule profilé à l'aile gauche. Malgré l'hostilités des habitants qui avait causé quelques dégats, l'avion a pu repartir et atterrir à Rajack, où le parc d'aviation put procéder aux réparations sur la structure. Sur ordre de Paris, les aviateurs ont été contraint d'interrompre leur vol vers Hanoî et ont décidé de rentrer par petites étapes par le Caire, Tripoli, Tnus, Alger, Casablanca et l'Espagne. Arrivé sur le terrain de Syrte (Tripolitaine), occupé par une escadrille italienne, le LéO 2 et son équipage ont été ravitaillés. Pendant le décollage en direction de Gabès, l'avion a roulé dans une zone de sable mou, ce qui a provoqué l'enfoncement des roues et le capotage. L'avion, non réparable sur place, a été démonté. Les cinq membres d'équipage n'ont pas été blessés. Hélas, cet accident met un point final au raid du "Georges Guynemer".

Un avion s'écrase sur les hangars en béton :

Le 7 février 1928, un avion du 5ème groupe d'observation, piloté par le Sgt Maurice Bollet (brevet de pilote militaire n° 21.201 obtenu à l'école d'aviation civile Blériot, le 6 octobre 1926), en équipage avec le Sgt Mion (observateur), effectuait un vol au-dessus du Bourget. Soudain, victime d'une perte de régime du moteur, l'avion perdit rapidement de la vitesse et s'écrasé sur les deux gands hangars en béton armé du groupe de chasse du régiment. Une des ailes perfora l'armature en béton et le fuselage s'écrasa sur l'arête formée par la jonction des deux hangars. De nombreux militaires, présents sur place, se portèrent au secours des deux occupants de l'appareil, à l'aide des échelles de secours. Après de gros efforts, ils purent dégager leurs deux camarades qui furent immédiatement transportés sur l'infirmerie du camp d'aviation. Le Sgt Bollet avait eu un oeil arraché et souffrait d'une jambe cassée. Son camarade était dans le coma avec plusieurs membres brisés. Dans la soirée, il est décédé des suites de ses blessures à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris.

Première liaison aérienne entre Le Bourget et Guipavas :

Le 21 février 1928, le Cne Robert Wachenheim (brevet de pilote militaire n° 20106 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 26 décembre 1923 et détenteur de l'insigne de pilote militaire n° 16.969, en équipage avec le Sgt-Major Freycinet, tous les deux du 34ème régiment d'aviation, ont réalisé la première liaison aérienne entre le Bourget et le nouvel aérodrome brestois de Guipavas. Ils ont mis 4 heures de vol à l'aller pour couvrir les 625 km et seulement 3 h 20 au retour, bénéficiant de vents porteurs.

Un ancien pilote du 34ème régiment d'aviation tué en Manche :

Le 11 mars 1928, un avion commercial bimoteur, qui effectuait la ligne Paris-Londres, est tombé dans la Manche vers 11 h 45, à 12 milles du Cap Gris-Nez. Il était piloté par l'aviateur André Edmé Schmutz (brevet de pilote militaire n° 6769 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Avord, le 1er juin 1917), un ancien pilote de l'escadrille C 47, puis du 34ème régiment d'aviation. Il était en équipage avec le mécanicien André Parrade (navigateur et ancien pilote). Les deux hommes ont été tués. L'appareil avait quitté le Bourget mais le mauvais temps avait contraint le pilote à atterrir à Saint-Inglevert, près de Calais. Malgré tout, le pilote et son navigateur avaient décidé de poursuivre leur voyage. Les passagers ont préféré les quitter pour prendre le bateau. Ils ont pris la bonne décision, car l'avion s'abima en mer peu de temps après avoir quitté la côte, retourné par une violente rafale. Plusieurs bateaux se sont détournés pour porter secours aux aviateurs. Arrivé le premier sur place, le paquebot anglais "Maid of Orleans" mit immédiatement une chaloupe à la mer avec six hommes d'équipage. Il trouvèrent rapidement, près des débris de l'avion, un premier corps qui flottait, puis un second. Ils ont probablement été tués lors de l'impact de leur avion avec la surface de la mer. L'appareil a été pulvérisé par la force du choc, les secours ont retouvé des morceaux d'avion, des bagages, des colis mélés à l'essence et à huile qui s'étaient répandus à la surface. L'un des deux hommes baignaient dans l'huile. Pendant les recherches de l'équipage du paquebot, un avion anglais a survolé plusieurs fois le lieu du drame pour s'assurer qu'il n'y avait pas d'autres victimes. Les corps des deux aviateurs ont été laissés dans la chaloupe jusqu'à l'arrivée à Folkeston.

Un avion retourné par une rafale :

Le 30 mars 1928, une rafale de vent a retourné l'avion occupé par le Cne Ferdinand Venson (brevet de pilote militaire n° 373 obtenu, le 18 septembre 1913) qui était en équipage avec le Sgt Monteil. Les ailes et le train d'atterrissage ont été arrachés, après la rupture du fuselage. L'officier a été légèrement blessé à la jambe et son mécanicien a été touché à la tête.

Raid Paris - Tombouctou et retour :

Le 3 avril 1928, le Cne Paul Jacques Henri Gérardot (pilote) et le Ltt Charles Cornillon (navigateur) du 34ème régiment d'aviation, ont décollé de l'aérodrome du Bourget-Dugny. Ils sont tous deux spécialistes des vol par radiogoniométrie. L'équipage est complété par le Cne Louis Rey (second pilote et brevet de pilote militaire n° 19944 obtenu au 32ème régiment d'aviation, le 8 juin 1923) et le Sgt Vigroux (mécanicien, quartier-maître de réserve). La route, qu'ils ont choisi d'emprunter, va du Bourget via Colomb-Béchar, Tombouctou, Saint-Louis du Sénégal, Casablanca et retour au Bourget. Ils utilisent pour cette mission lointaine un Amiot 122 BP 3 à moteur Lorraine-Dietrich 18 Kd de 650 ch, contenant 2.000 litres d'essence. Pour éviter la brume matinale, ils ont décollé à 2 h 50. Arrivés au-dessus d'Oran, ils lancèrent un message lesté pour indiquer que leur poste de TSF à ondes courtes était en panne de réception mais pas d'émission et qu'ils continuaient jusqu'au but de leur permière étape, le terrain de Colomb-Béchar. Ils ont poursuivi sur Tombouctou (26 heures de vol), Bamako (34 heures de vol), Dakar (56 heures de vol). Les quatre hommes ont fini leur périple en atterrissant sur le terrain d'aviation de Villacoublay, le 7 avril. Ils ont parcouru les 13.600 km en 67h10 de vol effectives.

Paris - Mayence et retour en 5 h 40 de vol :

Le 12 avril 1928, l'escadrille du 1er groupe de grande reconnaissance, commandée par le Cne René de Vitrolles, a réussi un beau vol de groupe. Les huit avions ont décollé à 9 heures et atterrissaient à Mayence à 11h40. Ils sont repartis le plus rapidement possible et ont atterri au Bourget à 15h20, en ayant parcouré les 900 km en 5 h 40 de vol effectif, 6 h 30 en comptant le temps de l'escale. Les pilotes qui ont participé au sol étaient Le Cne René de Vitrolles, Marsinet, Sgt Félix Logerot, Sgt Jean Bernache-Assolant, Lefèvre, Vincent et les mécaniciens Felgeriolles, Delport, Beindreff, Bourthoumieux, Fontenelle, Reig.

Mort du Sgt Fernand Védrine :

Le 18 avril 1928, le Sgt Fernand Régis Védrines (Brevet de pilote militaire n° 18.537 obtenu au 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny, le 22 ocotbre 1920), qui effectuait une période d'entrainement de réserve au 34ème régiment d'aviation, a été victime d'un accident d'avion. A 15 heures, après avoir décollé du terrain, aux commandes d'un biplan d'observation, dans lequel il se trouvait seul, son appareil est parti en vrille àlors qu'il était seulement à 100 mètres d'altitude. Il s'est écrasé dans un champ, au lieu dit "La Roisière", au Nord de la rivière La Morée, a un kilomètre des hangars d'aviation du Bourget. Il a été retiré de son appareil avec deux blessures apparentes, une fracture de la jambe gauche et une autre de la cuisse. Le temps de le charger dans une voiture, il était décédé des suites de ses blessures internes.

Deux vols de nuit consécutifs :

Le 28 avril 1928, le Sgt Lafannechère (pilote) et l'Adj Delbos (navigateur) ont réalisé deux vols de nuit consécutifs, à bord de leur avion d'armes, un Breguet 19 A2 à moteur Lorraine. Partis à 20 heures, ils ont fait escale à Calais, puis à Dijon-Longvic et ont finalement atterri à Istres à 4 heures du matin. Au cours de la nuit suivante, ils ont décollé d'Istres-Le-Tubé à 21h30 et rentraient au 4ème groupe d'observation à 1h30.

Un Breguet Grand Raid pour rejoindre les Indes :

Le 1er mai 1928, l'équipage composé du Cne Wackenheim du 34ème régiment d'aviation et Lionel de Marnier ont terminé les essais d'un Breguet 19 Grand Raid, équipé d'un moteur de 600 ch. Cet appareil possède un rayon d'action total de 9.000 km pour 4.300 litres d'essence embarqués. L'équipage, qui va prendre la direction des Indes, convoyera l'avion sur le Bourget, d'où il compter partir la semaine suivante.

Un Breguet 19 de la 1ère escadrille s'écrase :

Le 3 mai 1928, un Breguet 19 A2 n° 458 de la 1ère escadrille (traditions de la BR 211) du 1er groupe de grande reconnaissance du 34ème régiment d'aviation est tombé d'une hauteur de 60 mètres et s'est écrasé sur la route à l'angle de la rue du Quatorze-Juillet et de la rue de la Villégiature. L'équipage était composé du Sgt Jehan Delpech de Frayssinet (brevet de pilote militaire n° 20.299 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 29 mai 1924) et le Sgt Latronjade (observateur). Le pilote a été légèrement blessé au bras et l'observateur s'en est tiré sans une égratignure.

Un autre avion du 1er groupe accidenté :

Le même jour, un autre avion, appartenant lui aussi au 1er groupe, a été victime d'une panne moteur et a contraint son pilote à tenter un atterrissage en campagne près de Voves (Eure-et-Loir). Comme souvent, les choses ne se sont pas passées comme prévue et le gros Breguet 19 a capoté. Le pilote, l'Adj Rogeret a été fortement commotionné et souffrait d'une épaule fracturée. Son camarade observateur, le Sgt Delpont n'a été que légèrement blessé.

Deux officiers du 34ème RA chargés d'une enquête :

Le 4 mai 1928, deux officiers, les Cne Cazales et Dupeyroux du 34ème régiment d'aviation du Bourget, sont envoyés pour procéder à une enquête suite à l'accident du Breguet 19 B2 n° 1680 du 11ère RAB de Metz-Frescaty. Son équipage était composé du Sgt-Major René Villette (pilote) et du Sgt Kidscheid (observateur) qui ont été tués. Le brouillard s'épaississant de plus en plus, le pilote choisit d'atterrir. Il parvient au lieu dit "Les Bordes", entre Bussy-Saint-Martin et Collégien. A cet endroit, le terrain forme une vaste cuvette difficile à aborder. Les témoins sur place virent l'avion approcher dans le but d'atterrir et alors qu'il n'était plus qu'à une dizaine de mètres, cabrer brusquement pour éviter les fils à haute tension. Le Breguet n'ayant plus la vitesse nécessaire, partit en perte de vitesse, glissa sur l'aile avant de s'écraser dans un champ d'avoine.

Atterrisage dans un champ de Luzerne :

Le 15 mai 1928, le Col Antoinat et le Sgt Assolant du 34ème RA ont été victime d'une panne moteur, causée par un problème d'arrivée d'essence, alors qu'ils survolaient le Sud de Fontainebleau. Contraint d'atterrir au plus vite, le pilote a choisi un champ de luzerne. Comme souvent, l'atterrissage en campagne s'est terminé par un capotage en régle. L'officier supérieur a pu s'extraitre seul du poste de pilotage, n'étant pas blessé. Le sous-officier a été légèrement blessé au visage et au genou gauche. Leur avion a été fortement endommagé. Ils étaient en train d'effectuer un tour de France.

Un beau vol, quinze jours après son arrivée :

Le 30 mai 1928, soit quinze jours après son arrivée au 34ème régiment d'aviation, le Sgt Lucien Bonvallet (brevet de pilote militaire n° 21.252 obtenu à l'école civile Caudron, le 12 novembre 1926), en équipage avec le Sgt Durand (mitrailleur), a réalisé un vol Paris-Marseille et retour en 8 heures de vol effectif.

Grand meeting au Bourget :

Le 2 juin 1928 a eu lieu un grand meeting organisé par le 34ème régiment d'aviation. Le but de cette fête aérienne est de réunir des fonds pour venir en aide aux familles des soldats et aviateurs dans le cadre de sa mutuelle régimentaire. Les spectateurs ont pu assister des démonstrations aériennes, dont un décollage de 25 Nieuport-Delage NiD 29 du groupe de chasse, le Cdt Pinsard a sa tête. Ont suivi douze avions qui ont exécuté ensemble des loopings, puis enchainant par des vrilles. Des démonstrations de voltige et des vols de groupe ont été présentés. Les festivités ont poursuivi par un match de polo qui opposait les cavaliers de Bagatelle et ceux des régiments de cavalerie de Vincennes et de Saint-Germain, un match de rugby et la présentation d'une pièce de théâtre. La journée s'est terminée par un grand bal.

Le Tour de France du 34ème régiment d'aviation :

Le 21 juin 1928, huit escadrilles du 34ème régiment d'aviation, soit quarante-cinq avions, ont décollé pour effectuer, en groupe, un Tour de France par Tours, Avord, Châteauroux, Cazaux, Pau, Toulouse, Marseille, Lyon, Dijon, Nancy, Metz, Thionville. Les groupes engagés dans cette mission qui a duré quatre jours étaient commandés par les Cdt Jeanmin, Gama, Weiss et Paulin. Chaque escadrille a engagé 5 avions, ainsi que l'état-major du régiment.

Tombé dans les vignes :

Le 23 juin 1928, l'équipage, composé du Ltt Bonne (pilote) et le Sgt Guérineau (mécano), effectuait un tour de France quand il a été contraint d'atterrir en campagne, suite à une panne moteur. Le pilote a pensé qu'il pourrait atterrir sur le terrain d'aviation de l'Aéro-club de l'Hérault, non loin de là. Malheureusement il n'en a pas eu le temps, son avion a terminé son vol plané dans les vignes sur le territoire de la commune de Candillargues. Malgré la violence de l'impact final, l'avion a été coupé en deux, les deux aviateurs s'en sont tirés sans égratignure. Ils avaient décollé de Cazaux et devaient joindre Istres-Le-Tubé pour ravitailler en carburant et huile. Le centre d'aviation d'Istres a envoyé deux avions sur les lieux.

Vingt-quatre avions au départ de Mourmelon :

Le 23 juin 1928, le groupe de grande reconnaissance, commandé par le Cdt Weiss, comprenant 13 avions, est arrivé sur le terrain de Lyon-Bron dans la soirée et est reparti pour Nancy et Mourmelon au petit matin. Le Col Poli-Marchetti, commandant du 34ème RA, a rejoint Bron, à la tête de 11 avions. Après avoir ravitaillé, les avions ont rejoint à leur tour Mourmelon. Maintenant réunis, quarante avions des huit escadrilles d'observation rejoignent ensuite le Bourget en un seul groupe. Elles sont menées par leurs commandants de groupes respectifs, les Cdt Jeannin, Gama, Weiss et Paulin.

Retour du tour de France du régiment :

Le 23 juin 1928, l'ensemble des avions du régiment, excepté celui du Ltt Bonne / Sgt Guérineau accidenté à Candillargues, a atterri au Bourget. Par la distance parcourue et la vitesse d'exécution, c'est la première fois qu'un Tour de France a été effectué par un aussi grand nombre d'avions. Ils ont parcouru 2.200 km en 15h30 de vol effectif.

Le Military Zenith :

La société d'aviation Louis Breguet a doté une coupe réservée aux avions de renseignement. C'est la commission d'aviation de l'Aéro-Club de France qui est chargée de l'organisation des épreuves. Pour 1928, les épreuves sont ouvertes pour six escadrilles de cinq avions chacune. Ces unités sont désignées par la direction de l'aéronautique militaire. Toutes ces unités vonet sur Breguet 19 A2 et sur Potez 25. La coupe "Military" comporte une épreuve de vitesse sur un circuit avec une montée à 2.000 mètres, puis à 5.500 mètres et une mission photographique. Toutes les épreuves doivent se dérouler entre le 15 juillet et le 15 octobre 1928. L'épreuve de vitesse sera disputée par les 31ème, 32ème, 34ème, 35ème et 38ème régiments d'aviation sur un parcours imposé passant par les terrain d'aviation du Bourget-Dugny - Tours-Marçay-Mesplay - Lyon-Bron - Dijon-Longvic - Thionville-Basse-Yutz - Le Bourget-Dugny. Un arrêt de 45 mn est prévu sur chaque terrain d'escale. L'heure de départ sera celle du commandant d'escadrille et l'heure d'arrivée celle du dernier avion de la formation. Tous les avions doivent effectuer l'ensemble des épreuves. Si un avion ne termine pas, l'ensemble de l'escadrille est éliminée.

Le 24 juillet 1928, six Nieuport-Delage NiD 42 C 1 de la 5ème escadrille (traditions de la SPA 31) du 34ème régiment d'aviation ont décollé dans le cadre de la coupe Military Zenith qui se dispute jusqu'au 31 juillet. Ils sont partis à 5 h 11 direction Châteauroux-La-Martinerie à 241 km. Ils ont ensuite reliés Lyon-Bron, Dijon-Longvic, Strasbourg-Neuhof, Metz-Frescaty pour revenir au Bourget-Dugny, à 17h04 la même journée. Les pilotes engagés étaient le Ltt Duverger, Adj Hérissé, Adj Vonner, Adj Arnold, Sgt-Major Dodet, Sgt Lafosse. Seul le Ltt Duverger n'a pas terminé le circuit car il a été contraint d'atterrir, sur panne, à Bouy, près de Moumelon. La performance est validée car il fallait un minimum de cinq avions qui terminent ensemble le circuit.

Le Couzinet 27 "Arc-en-Ciel" s'écrase :

Le 8 août 1928, l'avion Couzinet type 27 baptisé "Arc-en-Ciel" trimoteur, spécialement construit pour la traversée de l'Atlantique, a été détruit au cours d'un essai en vol. Il a été conçu par l'aviateur Couzinet et l'ingénieur Gianoli. C'est un monoplan à aile surbaissée, entièrement construit en bois. Il a été conçu pour un équipage de cinq hommes, un pilote, un second pilote, un navigateur, un mécanicien et un radiotélégraphiste. Des couchettes de repos ont été prévues. A l'arrière se trouvait l'installation du radiotélégraphiste et du navigateur. Il est doté de trois moteurs, un central Hispano-Suiza 12 Lb de 600 ch et deux moteurs d'ailes Hispano-Suiza 8 Ac de 180 ch.
Après avoir décollé du Bourget à 17 h 45, il évoluait au-dessus de l'aérodrome pour effectuer des essais de mise au point. Soudain, alors qu'il volait à 50 mètres d'altitude, les ailes se mirent à vibrer. Le pilote chercha à gagner de la hauteur. Arrivé à 150 mètres d'altitude, il entama un virage à droite mais la vitesse avait déjà trop vite baissée, le trimoteur parti en perte de vitesse. Les témoins le virent s'écraser au sol, près de la route d'Orly, en touchant un hangar militaire appartenant au 1er régiment d'aérostation. Emporté par sa vitesse, il s'arrête à deux mètres de la route de Jonchère.
A bord, se trouvait l'équipage suivant : le pilote Maurice Drouhin (brevet de pilote militaire n° 7654 obtenu à l'école militaire d'Etampes, le 23 juillet 1917), l'ingénieur Giavoni, le radiotélagraphiste Manuel et le mécanicien Manet. Il n'y avait plus rien à faire pour le mécanicien qui avait été arraché de son siège et avait eu la tête écrasée par le train d'atterrissage qui a traversé la carlingue. Le pilote avait une cuisse à moitié arrachée, perdant abondamment son sang, l'ingénieur, qui ne portait pas de blessure apparante, était dans le coma. Seul le radiotélégraphiste était dans un état moins grave. Drouhin et Manuel ont été évacués sur l'hôpital de la Pitié à Paris. Gianoli, qui ne pouvait être transporté jusqu'à Paris, a été hospitalisé au Petit Hospice de Bicêtre.
Le mécanicien André Lanet avait été libéré depuis deux mois par le 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget, où il avait fait son service militaire comme mécanicien. Entré dans la société Couzinet, il avait été choisi pour accompagner le pilote Drouhin dans son raid transatlantique.

2.500 km dans la journée :

Le 13 août 1928, un équipage du 34ème RAM, composé du Sgt Logerot (pilote) et du Slt Laurençon (obs), a effectué un circuit de 2.500 km en cinq escales à Lyon, Perpignan, Pau, Arcachon, Rohcefort, le Bourget en 15 heures de vol effectif. Parti du Bourget à 4h30, ils étaient de retour à 19h40.

Tentative de record du monde de distance sans escale :

Le 26 août 1928, à 16h30, le Bernard 191 Grand Raid n° 2 à moteur Hispano-Suiza 12 Lb de 600 ch baptisé l' "Oiseau Canari" des Sgts Jean Assolant-Bernache et René Lefèvre a été sorti du hangar du 1er groupe du 34ème régiment d'aviation et amené devant les bureaux de l'état-major du régiment, où sera effectué le plein des réservoirs. Le départ est fixé au lendemain. Lors de la conférence qu'ils ont donné, ils ont déclaré que leur objectif était subordonné à la direction du vent, soit vers la Sibérie, les Indes ou en cas de vents extrêmement favorables, les Etats-Unis. En effet, la destination n'a guère d'importance car ils visent à battre le record du monde en ligne droite, sans escale. Le lendemain, les aviateurs ont annoncé que leur but était de joindre New-York, dès que les conditions météorologiques le permettrait. Leur avion, au départ, est capable de voler 50 heures et de couvrir une distance de 8.000 km. En pleine charge, il pèse 5,5 tonnes.

C'est finalement, le 4 septembre, que l'avion décolle. A son bord, le commanditaire, M. Armand Lotti, a pris place en secret. Les aviateurs ont décidé de voler jusqu'aux açores. Sur place, ils décideront s'ils continuent sur New-York. Si le temps est bouché, ils poursuivront sur Dakar et Pernambouc et gagner ensuite Rio de Janeiro. Après ravitaillement, ils repartiront sur New-York. En route, ils ont été contraints d'atterrir sur le terrain d'aviation du Camp Cazes de Casablanca suite à une fuite du vide-vite d'un réservoir. Le lendemain, l'avion, réparé, décolle. Malheureusement, la fuite est toujours présente, rendant la consommation trop importante pour ce type de vol de record. Sagement, ils font demi-tour et reviennent se poser au camp Cazès. L'atterrissage, par vent de coté, a causé des dégats au train arrière. N'ayant pas les pièces nécessaires pour réparer, Jean Assolant-Bernache part pour Toulouse, à bord d'un avion de la compagnie Aéropostale, et regagne Paris par chemins de fer. Le Col Poli Marchetti, commandant du 34ème régiment d'aviation a donné l'ordre de stopper ce raid et aux Sgts Assolant-Bernache et Lefèvre de rentrer dans leur unité.

Création du ministère de l'Air :

Le 14 septembre 1928, création du ministère de l'Air. L'aéronautique militaire est rebaptisée comme forces aériennes de terre.

Grandes manoeuvres aériennes :

Les 14 et 15 septembre 1928, des grandes manoeuvres aériennes ont eu lieu dans le ciel de la région parisienne. Elles ont été placées sous le commandement du général Barès, dont le quartier-général a été établi à la ferme de Presles, à Ablis, à 20 km au Sud de Rambouillet. Près de trois cents cinquante avions ont été engagés. Un régiment de défense aérienne a participé aux exercices. Le point fort de la manoeuvre a été l'évacuation de l'aérodrome du Bourget, après que sa piste ait été rendue inutilisable par un bombardement aérien et qu'il a fallu transférer le plus rapidement possible les moyens terrestres et aériens du 34ème régiment d'aviation. Les trains de combats et les cuisines roulantes des divers groupes sont partis la veille entre 8 et 10 heures. Les 1er et 2ème groupes (reconnaissance Cdt Weiss et chasse Cdt Pinsard) ont décollé à 9 heures pour Villacoublay, le 4ème groupe (observation Cdt Gama) pour le terrain de Buc à 9h30 et le 5ème groupe (bombardement Cdt Jeannin) pour le terrain d'Orly à 10 heures.

Les forces en présence ont été réparties en camps de puissance sensiblement égale. Le parti "Ouest" était dirigé par le général de Goys, commandant de la 6ème brigade aérienne et le parti "Est" par le général Huet, commandant de la 1ère brigade. C'est ce dernier qui joue le rôle de l'agresseur.

Le parti "Ouest" était composé des :

  • 31ème régiment d'aviation de Tours-Marçay-Mesplet,
  • 1er groupe de bombardement,
  • le 11ème régiment de bombardement de Metz-Frescaty,
  • trois batteries du 401ème régiment d'artillerie de DCA.

Le parti "Est" était composé des :

  • 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny, transféré pour l'exercice à Orly,
  • 22ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Chartres-Champtol,
  • trois batteries du 401ème régiment d'artillerie de DCA,
  • la 1ère division de cavalerie.

La bataille a eu lieu sur une ligne comprise entre Limours, Montfort-l'Amury, le cours de l'Eure, en aval d'Ivry-la-Bataille. Dés le début, des reconnaissances aériennes ont été envoyées par les deux adversaires. Les avions de reconnaissance ont été couverts par les escadrilles de chasse. Les bombardiers ont attaqué le quartier général installé à Gometz-la-Ville. Ce raid a donné lieu à des combats aériens avec les chasseurs chargés de défendre le site. Plusieurs bombardiers isolés ont réussi à franchir la zone de protection des chasseurs. A 9h30, trois pelotons de bombardiers ont attaqué la division de cavalerie à 1.200 mètres d'altitude. Ils ont été sérieusement accrochés par la DCA et par les avions de chasse du groupe Pinsard (2ème groupe du 34ème RA). Les arbitres sur place ont déclaré que seul le premier peloton aurait pu passer lors une guerre réelle. A 10 heures, nouvelle attaque à 500 mètres d'altitude, mais cette fois qui passe. Quatre chasseurs ennemis débouchent d'un boqueteau voisin et s'en prennent au groupe du général Barès et aux officiers britanniques, venus en observation. Les avions finissent par une passe de tir fictive à seulement 30 mètres d'altitude. L'état-major est déclaré mort et hors jeu pour le reste de l'exercice. Vers 15 heures, une escadrille de Gourdou-Lesseure LGL 32 descendit jusqu'à 75 mètres d'altitude pour mitrailler fictivement une colone d'infanterie montée (sur véhicule) dans Limours. Ces avions ont été engagés par la chasse adverse a leur retour. Echappant à la vigilence des pilotes de chasse, plusieurs avions de reconnaissance passent et survolent les postes de commandement et détruisent l'état-major. Toutefois, on peut remarquer que les combats aériens sont rares. Dès que des avions sont observés à l'attaque, la chasse prévenue par TSF n'a pas le temps d'intervenir, au mieux de cueillir la formation à son retour. Le 14 septembre, les exercices sont interrompus à 16 heures et ont repris le lendemain de 9 h à 11 heures.

Mort du Sol Albert Scobry :

Hélas, ces manoeuvres se sont terminées par un drame. Le 15 septembre 1928, à 16 heures, une escadrille de Breguet 19 A2 du 34ème RA s'apprétait à décoller de Villacoublay pour regagner son terrain du Bourget. Soudain l'un des avions de la 13ème escadrille (traditions de la SAL 1), occupé par l'équipage composé du l'Adj Maurice Miette (pilote et titulaire du brevet de pilote militaire n° 8429 obtenu à l'école militaire d'aviation de Chartres, le 8 septembre 1917) / Sol Albert Scobry (mécano), a été percuté par un autre avion qui décollait. Malheureusement, le Sol Scobry, qui guidait au sol son pilote, a été tué par le coup par l'hélice de l'avion abordeur. Il a eu le bras gauche sectionné et la poitrine écrasée. L'autre avion était occupé par le Sgt Pierre Casanova (pilote et titulaire du brevet de pilote militaire n° 20.704 obtenu à l'aéroclub d'Auvergne, le 31 août 1925) et le Sol Raymond Duthel (mécanicien). Miette et Duthel ont été légèrement blessés et ont pu regager leur casernement, après avoir été pansés. Le corps du mécanicien a été transporté à la morgue de l'hôpital militaire de Versailles (Yvelines). C'est le Sgt Casanova, pilote de l'avion abordeur, qui a commis une faute.

Assolant-Bernache et Lefèvre quittent le 34ème RA :

Le 22 septembre 1928, les sergents Assolant-Bernache et Lefèvre ont demandé leur libération du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget. Ils ont l'intention de ramener au Bourget leur appareil resté à Casablanca et de renouveler, à titre civil, leur tentative dès que possible. Si leur libération n'intervient pas assez vite, M. Lotti sera contraint d'envoyer un pilote de la société Bernard pour ramener l'avion à Paris. Le 29 septembre, les deux aviateurs ont obtenu un congé sans solde de trois mois par l'autorité militaire avant d'être définitivement libéré de leurs engagements. Les mêmes aviateurs, à bord du même avion, réussiront la première traversée de l'Atlantique Nord, par un équipage français, dans le sens New-York - Paris, le 13 juin 1929. Comme ils n'étaient plus aviateurs du 34ème régiment d'aviation, nous n'étudireons pas ce vol historique.

Convoyage de trois LeO 20 sur la Roumanie :

Le 5 octobre 1928, après avoir décollé du terrain du Bourget-Dugny, trois Lioré et Olivier Leo 20 de bombardement de nuit à moteurs Gnôme et Rhône Jupiter ont été livrés au gouvernement roumain, après avoir fait plusieurs escales en Italie et à Zagreb. Les pilotes roumains étaient le Cne Georgesco et Fatulesco et le Ltt Rotauri qui étaient en équipage du Cdt Devé et Ltt Landois, tous les deux observateurs du 34ème régiment d'aviation.

Résultat de la coupe Military Zénith 1928 :

Le 12 octobre 1928, la commission sportive de l'Aéro-club de France a homologué les résulats de la coupe Military Zénith pour l'année 1928.

  • 1ère - la 5ème escadrille (traditions de la SPA 31) du 34ème régiment d'aviation,
  • 2ème - la 6ème escadrille (traditions de la SPA 77) du 32ème régiment d'aviation mixte de Dijon-Longvic,
  • 3ème - 2ème escadrille (traditions de la SPA 26) du 3ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof.

C'est le 34ème régiment d'aviation mixte qui conservera la coupe jusqu'à l'année prochaine

Appel des réservistes du régiment :

Les réservistes affectés au 34ème régiment d'aviation mixte, sont appelés pour une période d'exervice du 22 août au 11 septembre et du 17 septembre au 7 octobre 1928.

Collision avec une cible au cours d'une passe de tir :

Le 25 octobre 1928, un avion piloté par l'Adj François Soubie (brevet de pilote militaire n° 16.650 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 23 mars 1923) est entré en collision avec une cible remorquée, au cours d'une passe de tir réelle, lors d'une campagne de tir. L'avion, désemparé, est tombé dans le lac de Cazaux et l'Adj Soubie, grièvement blessé, a été transporté à bord d'un avion sanitaire sur l'hôpital militaire de Bordeaux (Gironde). Il est décédé des suites de ses blessures, le lendemain.

Hommage aux raids transatlantiques :

Le 2 novembre 1928, une patrouille de six avions du groupe de grande reconnaissance, sous les ordres du Cdt Weiss, a quitté le terrain du Bourget pour se rendre au large d'Etretat pour jeter des fleurs dans les flots en hommage aux victimes des vols transatlantiques. Au retour, le dispositif a survolé le monument Nungesser et Coli et la chapelle voisine.

Aller et retour Paris - Perpignan en 8 h 15 :

Le 20 mars 1929, l'Adc René Louis Marchesseau (pilote et brevet de pilote militaire n° 10.339 obtenu à l'école militaire de Châteauroux de 5 décembre 1917) et le Sgt Felgerolles (observateur) du 1er groupe de grande reconnaissance du 34ème RA ont accompli le trajet Paris-Perpignan et retour, soir 1.450 km en 8 h 15 de vol effectif. Partis du Bourget à 3h30 en plein enuit, ils atterrissaient à Perpignan à 7h0 pour revenir au Bourget à 12h45.

Vol vers Saïgon :

Le 26 mars 1929, les aviateurs Bailly et Reginensi prennent le départ vers l'Indochine, à bord d'un Farman 190 doté d'un moteur Gnome et Rhône Titan de 230 Hp. Cet avion emporte 2.000 litres d'essence, soit une autonomie d'une trentaine d'heures pour une vitesse moyenne de 175 km/h. L'itinéraire choisi par les deux pilotes était le suivant : Istres, Belgrade, Alep, Bassorah, Bender, Abbas, Karachi, Allahabad, Calcutta, Banghok, Saïgon, soit 11.500 km. Ils sont arrivés à Bien-Hoa, près de Saïgon, le 5 avril 1929. L'Adc Reginensi, pilote du 34ème RAM, actuellement en congé sans solde, était un spécialiste des voyages d'endurance, doublé d'un excellent navigateur. L'aviateur André Bailly, instigateur du raid et originaire de Nancy, ancien pilote du 34ème régiment d'aviation dont le carnet de vol compte 2.000 heures de vol, était le premier pilote français ayant effectué de longs voyages touristiques. Les deux aviateurs avaient anticipé leur retour par voie aérienne, en faisant partir un mécanicien, M.Marsot, avec un moteur de rechange pour Saïgon. Après la pleine réussite du vol aller, les deux aviateurs et leur mécanicien sont repartis vers la France par la voie des airs. Ils ont décollé de Saïgon, le 13 avril et se sont posés au Bourget, le 20 avril. Ce raid, effectué avec un avion de tourisme, a eu un grand retentissement à l'époque. Ils ont parcouru la distance Paris-Saïgon en 10 jours et le retour en 8 jours, soit 24.000 km. Le 25 avril, le Col Poli-Marcheti, commandant du 34ème RAM, a reçu l'équipage victorieux du raid Paris-Saïgon-Paris. Ensuite, les sous-officiers du 34ème RAM ont organisé une réception en honneur à leur camarade de régiment, l'Adc Reginensi.

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur de l'Adc Jean Antoine Reginensi au 34ème régiment d'aviation, en date du 30 avril 1929 : "14 ans de services dont 10 ans 5 mois 24 jours de services aériens; 7 campagnes, une blessure, une citation. Médaille Militaire du 23 octobre 1920".

Un mort au cours d'un vol d'entrainement :

Le 9 avril 1929, le Ltt Antoine Madinier, pilote de la 6ème escadrille (traditions de la SPA 48 et brevet de pilote militaire n° 9.246 obtenu à l'école militaire d'aviation de Juvisy, le 15 octobre 1917) du groupe de chasse du 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny, effectuait un vol d'entrainement, aux commandes d'un monoplace de chasse à moteur 300 ch. Soudain, sans que la raison ne soit connue, l'avion s'est écrasé sur le toit d'une maison, près de l'agglomération de la Queue-les-Yvelines, à 20 km de Versailles. Quand les secours réussirent à retirer le pilote des débris de son avion, il avait cessé de vivre.

Journées nationales de l'aviation :

Les 19 et 20 mai 1929, devant 300.000 spectateurs, ont eu lieu les journées nationales de l'aviation à Vincennes. La première matinée a été occupée par l'épreuve de passage à la verticale, puis par un réglage d'artillerie. A suivi un concours de bombardement auquel participaient les avions des 11ème de Metz-Frescaty, 12ème de Neustadt, 21ème de Nancy-Essey et 22ème RAB de Chartres-Champthol. Il était réalisé sur une cible constituée d'une croix blanche de 20 mètres. L'après-midi, des avions des 11ème, 12ème et 34ème régiment d'aviation effectuèrent un défilé, puis un carrousel aérien, terminés par des acrobaties d'ensemble. Ensuiote, deux équipages du 34ème RA effectuèrent une démonstration de ravitaillement en vol, qui faillit mal tourner, car le tuyau de transfert d'ensence, coupé près de l'axe supérieur, avait bloqué les commandes de l'avion placé en dessous. Heureusement, les pilotes expérimentés ont bien réagi. La partie militaire s'est terminée par l'attaque d'un convoi routier par une escadrille de chasse.

Pilote éjecté en plein vol :

Le 7 juin 1929, l'équipage, composé du Slt Pierre Sellier (pilote et titulaire du brevet de pilote militaire n° 22.270 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Avord, le 30 octobre 1928) et du Slt Robert Ivonnet (observateur), a décollé du Bourget à 10h45 pour un vol de reconnaissance dans la région de Chartres. Arrivé au-dessus de la commune de Roissy-en-France, l'avion a été pris dans une zone de fortes turbulances en traversant un gros nuage noir. Le pilote, qui n'était pas attaché, a été éjecté verticalement à l'extérieur de la carlingue. Fort heureusement, il était équipé d'un parachute qu'il put ouvrir, avant de se poser au sol dans un champ de betteraves, sans mal. Un habitant de Roissy le raména au régiment avec sa voiture. Pendant ce temps, l'observateur, resté seul à bord, n'a pas perdu son sang-froid. Il témoigne dans la presse d'époque : "Lorsque Sellier se fut envolé de son siège, ma surprise, ma crainte, mes espoirs de traduisirent en un seul mot.. que je ne saurais décemment vous rapporter. Simultanément, mes yeux se portèrent sur la double commande, seule ressource pour sauver ma peau. En effet, je ne pouvais songer à sauter en parachute. Dès que Sellier eût quitté l'appareil, celui-ci réglé d'une façon particulière et allégé à l'avant, avait piqué vers le ciel et, emporté par sa vitesse, il s'était mis à décrire des loopings. La force centrigure me retenait sur mon siège. Il ne pouvait être question pour moi de sauter par dessus bord. Alors, je me courbai en avant, et j'enfonçai mes pouces dans le tube de la double commande qui doit recevoir ordinairement le manche à balai." Il réussit à maintenir l'avion en ligne de vol avec deux pouces, à l'aide de la tubulure de fixation de second manche à balai. Il réussit ensuite à fixer le manche à balai de secours de son poste d'équipage. Il reprend : "Je manoeuvrai alors. Assez rapidement, je parvins à redresser l'appareil et à lui faire reprendre sa position normale de vol." Devenu pleinement maître de la manoeuvre de son appareil, il fit de son mieux pour rentrer son appareil au terrain. "Alors je pris la direction du Bourget. Trois fois, je tournait au-dessus du terrain, une fois trop bas, une fois trop haut. Enfin, après avoir évité un Goliath qui volait dans les parages, je crux être à la hauteur voulue et je reduisis les gaz pour atterrir. J'avais compté sans une petite maison isolée au-dessus du champ. Le toit de tuiles rouges me sembla se rapprocher de moi d'une façon inquiétante. Instinctivement, je donnai un coup de pied dans le palonnier. L'avion, perdant l'équilibre à 10 mètres du sol, piqua du nez, percuta la terre labourée et capota. Le choc fut si rapide que je n'eux presque pas le temps de m'en apercevoir. Je me vis sain et sauf. Une pensée me vint : le feu ! Rapidement, je me dégageai des débris de l'avion. Ce n'était plus qu'un amas de toile et de fer tordu, et je méloignai en courant." Après les trois tentatives d'atterrissage avortées, il avait fini par poser son avion dans un champ, en bordure de la petite rivière La Morée.

Un tué suite à un accident de moto :

Le 12 juin 1929, l'Adj René Besseguer du 34ème RAM est victime d'un accident de motocyclette à Rambouillet. Il est décédé des suites de ses blessures, trois jours plus tard, à l'hôpital militaire de Versailles (Yvelines).

Un soldat se fait passer pour Assolant :

Le 24 juin 1929, un caporal du 34ème régiment d'aviation, muni d'une fausse permission qu'il avait signée et établies au nom du pilote Assolant, a été arrêté à Nancy, après avoir escroqué plusieurs nancéennes. Démasqué au cours d'une réception, le faussaire a été remis aux autorités militaires compétantes. Nb : l'identité du faussaire n'a pas été divulgué dans la presse d'époque.

Un tour de France en 15 h 30 :

Le 11 juillet 1929, trois avions de chasse, pilotés par le Cne Georges Lachmann (adjoint au commandant du 34ème RA), Ltt Louis Michy (brevet de pilote militaire n° 22.276 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 29 octobre 1928), Adj Ferdinand Dubreuil (brevet de pilote militaire n° 19.111 obtenu à l'école civile d'aviation Morane, le 7 septembre 1921 / Insigne métallique de pilote militaire n° 14.435), tous du 34ème RA, ont effectué un tour de France de 2.200 km en 15h30 de vol effectif. Partis du Bourget à 4 h 15, ils ont ravitaillé en carburant et huile à Strasbourg-Neuhof, Lyon-Bron, Toulouse, Rochefort. Ils sont rentrés à leur base à 19h50.

Trois Breguet BR 19A2 à Lisbonne :

Le 15 juillet 1929, trois Breguet 19 A2 du 1er groupe du 34ème RA, placé sous les ordres du général de Goys, ont décollé du Bourget à destination de Lisbonne, soit 3.500 km. Les escales ont été réalisées à Cazaux, Burgos, Madrid, Barcelone. Cette mission, envoyée par le ministre de l'Air, Laurent Eynac était composée de la manière suivante :

  • 1er avion : Cne René de Vitrolles (pilote) / Gal Louis de Goÿs de Mézeyrac,
  • 2ème avion : Cdt Paul Gama (pilote) / Cdt Leilo Portella (attaché militaire portugais à Paris,
  • 3ème avion : Cdt Pierre Weiss (commandant du 1er groupe de grande reconnaissance du 34ème RA) / Sgt Bourgeois (mécanicien),
  • 4ème avion : Cne Charles Marie Michel Renard-Duverger sur monoplan (probablement un NiD 42 C1). Il appartient au groupe de chasse du 34ème RA.

Examen des élèves mécaniciens :

Le 18 juillet 1929, le Breguet 19 A2 n° 232 du 34ème régiment d'aviation, ayant à son bord le Cne Fernand Penot (pilote et brevet de pilote militaire n° 8266 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Etampes, le 30 août 1917) de la 2ème division d'état-major à Paris et le Ltt Parqueviez (observateur), a atterri sur le terrain d'aviation du club aéronautique de Dunkerque. Ces deux officiers sont chargés de faire passer les examens des élèves mécaniciens préparés pour l'aviation par le club aéronautique de Dunkerque par M. Dauphin, leur instructeur. Une fois, leur travail fait, les aviateurs ont repris la direction du Bourget oar la voie des airs.

Le Military Zenith des avions de chasse :

Le 23 juillet 1929, la 6ème escadrille (traditions de la SPA 48) du 34ème RA a engagé six avions pour tenter de s'attribuer la coupe du Military Zenith des avions de chasse. Sous la direction du Ltt René Ronzet (brevet de pilote militaire n° 6131 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Avord, le 27 avril 1917), les avions ont décollé à 5h15. Les escales de ravitaillement en carburant et huile étaient prévues à Châteauroux-La-Martinerie, Lyon-Bron, Strasbourg-Neuhof, Metz-Frescaty avant de revenir sur le terrain du Bourget-Dugny, soit une distance de 1.300 km. Dans son périple, la formation devait effectuer une montée à 5.500 mètres. Les avions sont entrés au Bourget à 15h39. Elle prend provisoirement la première place de la coupe avec une moyenne de 206 km/h.

Une visite à la famille qui se termine mal :

Le 24 juillet 1929, le Sgt Emile Navarre (brevet de pilote militaire n° 19.061 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 18 juin 1921), pilote réserviste du 34ème régiment d'aviation, qui accomplissait une période d'exercices au régiment, est venu, en avion, visiter sa famille qui habite Margny-les-Compiègne et a atterri sur le terrain d'aviation de Corbeaulieu. Son séjour terminé, il décolla aux commandes de son avion militaire. Très vite, celui-ci piqua du nez avant de s'écraser. Le sous-officier a été évacué, grièvement blessé, vers l'hôpital chirurgical de Compiègne.

Tour de France annulé à cause de la météo :

Le 24 juillet 1929, le Sgt Fernand Guignard (pilote et brevet de pilote militaire n° 20.839 obtenu, le 7 décembre 1925) et le Sgt Frédérici (mécanicien) de la 14ème escadrille (traditions de la SAL 259) du groupe commandé par le Cdt Paul Gama, ont bouclé un tour de France en 23h30 d'absence. Partis la veille, à bord d'un Breguet 19 A2, ils ont fait escale à Cazaux, Pau, Lyon-Bron, Metz-Frescaty, Calais. Ils auraient dû continuer leur périple mais ils trouvèrent un ciel complétement bouché en s'approchant de Coëtquidan. Sagement, ils ont interrompu leur vol et sont rentrés au Bourget après avoir couvert 3.500 km sur les 4.000 prévus.

Le Bourget - Cazaux en 9 heures :

Le 6 août 1929, la 2ème escadrille (traditions de l'escadrille BR 228), sous les ordres du Ltt Pierre Laugier (brevet de pilote militaire n° 20.359 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 2 août 1924), a effectué, avec sept avions, le raid Le Bourget - Cazaux et retour, soit 1.200 km en 9 heures. Il n'y a pas eu de panne et tous les avions sont rentrés.

Atterrissage en campagne :

Le 16 août 1929, un équipage, composé du Clc Francoeur (pilote) et du Ltt Girodet (observateur), effectuait en mission d'entrainement, un tour de France par étapes. Partis du Bourget à 12h30, ils ont atterri successivement à Lyon-Bron à 15 heures, à Istres, à 17 heureset à Caudillargues à 19 heures. Après avoir pris une nuit de repos, avant de poursuivre leur périple vers Pau, Bordeaux, Tours, ils constatèrentqu'un des pneus du train d'atterrissage était crevé. Après réparation, les deux hommes décollèrent à destination de Pau. Hélas, une panne moteur est survenue peu de temps après le décollage, les obligeant à faire demi-tour. Ils n'eurent pas le temps de revenir au terrain et furent contraint d'atterrir dans un champ près de Candillargues (Hérault). En fin de course, l'avion capota dans un fossé bordé de vignes. Sous la violence du choc, l'avion fut gravement endommagé. Le pilote fut éjecté de la carlingue et l'observateur resta accroché par les pieds dans l'habitable. Par chance, ils s'en sortirent indemnes avec une belle peur rétrospective. C'est l'équipe de dépannage du camp d'aviation d'Istres qui a assuré le démontage de l'appareil. Les deux aviateurs sont rentrés sur Paris en train.

Perte de vitesse au décollage :

Le 22 août 1929, un avion piloté par l'Adj Georges Hamel (brevet de pilote militaire n° 17.323 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 18 décembre 1918) décollait du terrain d'aviation de Gaillon (Eure), après une immobilisation pour réparations. Arrivé à 30 mètres d'altitude, l'appareil partit en perte de vitesse avant de s'écraser. Le pilote évacua son avion en perdition et ouvra son parachute, qui n'eut pas le temps de s'ouvrir complétement, l'altitude étant trop faible. Il a été évacué grièvement blessé.

Le ministre de l'Air visite des régiments d'aviation de l'Est :

Le 24 septembre 1929, le ministre de l'Air, Laurent Eynac, est arrivé sur le terrain de Thionville-Basse-Yutz, à bord d'un avion militaire, piloté par l'Adj Georges Moron (brevet de pilote militaire n° 19.205 obtenu, le 13 octobre 1921 et titulaire de l'insigne métallique de pilote militaire n° 16.007) du 34ème régiment d'aviation du Bourget. Il était accompagné par les généraux Pujo et Michaud et le Col Duseigneur. Il a visité les escadrilles, le parc d'aviation, les installations techniques et les casernements du 38ème régiment d'aviation. Le lendemain, il a poursuivi sa tournée d'inspection successivement par le 11ème régiment d'aviation de bombardement de jour de Metz-Frescaty, puis le 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Nancy-Essey, le 32ème régiment d'aviation de Dijon-Longvic et le centre maritime d'Hyères-Saint-Raphaël.

Cinq avions de chasse sur Montpellier :

Le 24 septembre 1929, cinq avions de chasse du 34ème régiment d'avion ont atterri sur l'aérodrome de Montpellier, après avoir évolué dans les environs. Les pilotes reprirent le chemin du retout le lendemain à 14 heures.

Manoeuvres aériennes pour entrainer la DCA :

Le 26 septembre 1929, des manoeuvres aériennes destinées à l'entrainement de la défense contre avion (DCA) et la mise au point de nouveaux appareils de réglage ont eu lieu, sous la direction du Gal Louis de Goÿs de Mézeyrac. Le quartier-général des manoeuvres a été implanté au Mont-Valérien, près de Paris. De jour comme de nuit, de nombreux avions ont exécuté des missions de bombardement de la capitale. Le premier jour, vingt-et-un avions du 34ème RA ont été engagés dans ces manoeuvres.

Tentative de record du monde :

Le 16 octobre 1929, dans le cadre d'une tentative de record du monde de distance sur avion léger, l'Adc Albert Alexandre Vancaudenberg, après avoir décollé du Bourget et se rendant en Russie, a été contraint d'atterrir près du village de Mühlleithen (Vogtland / Allemagne). Après avoir survolé Magdebourg (Allemagne), le pilote a perdu sa direction en raison d'un brouillard très dense. Après avoir tourné en l'air pendant plus d'une heure, il a décidé de tenter un atterrissage en rase campagne. Malheureusement, n'ayant pu choisir le terrain le plus propice, son avion a été gravement endommagé et lui légèrement blessé. Une équipe de mécaniciens a démonté et transporté l'avion sur l'aérodrome allemand de Plauen, le lendemain.

Les trois escadrilles de chasse font un tour de France :

Le 17 octobre 1929, le Cdt Armand Pinsard, commandant du groupe de chasse du 34ème régiment d'aviation, est rentré au Bourget, à la tête de ses trois escadrilles (5ème, 6ème et 7ème escadrilles). Parties la veille, les trois unités aériennes ont effectué un tour de France avec des escales de ravitaillement par Strasbourg-Neuhof, Istres-Le-Tubé, Le-Bourget-Dugny, Rochefort et Clermont-Ferrand. Le Cdt Pinsard les avait rejoint pour la dernière étape.

Mission entre Paris et Madagascar :

Le 17 octobre 1929 à 6 h 20, trois aviateurs ont décollé du terrain d'aviation Bourget, à destination de Madagascar. L'équipage est composé de l'Adj René Marchesseau (pilote et brevet de pilote militaire n° 10.339 obtenu à l'école militaire d'aviation de Châteauroux, le 2 décembre 1917), du Cne Marcel François Goulette (navigateur) et du Sgc Jean Bourgeois (mécanicien). Le pilote et le mécanicien appartiennent au groupe de grande reconnaissance du 34ème régiment d'aviation, commandé par le Cne Pierre Weiss et le Cne Goulette à l'inspection du matériel et des installations des forces aériennes. Il ne s'agit pas d'un raid, ces hommes vont tenter de rallier le plus rapidement possible et le plus régulièrement la grande île. Ils pensent couvrir les 12.000 km en 10 jours. Le Farman F 192, équipé d'un moteur Salmson 9 Ab de 230 ch à refroidissement à air, est du même type que celui employé par les aviateurs Bailly et Reginensi lors de leur vol aller-retour entre Paris et Saïgon, ainsi que la mission Richard - Lalouette sur le lac Tchad. L'équipage emporte du courrier, le voyage étant patronné par les ministères de l'Air, des colonies et le sous-secrétariat des P.T.T. Ils ont choisi l'itinéraire suivant : Le Bourget, Perpignan, Alicante, Carthagène, Oran, Colomb-Béchar, Reggan, Goa, Niamey, Zinder, Fort-Lamy, Fort Archimbault, Bangui, Coquilhatville, luluabourg, Kanda-Kanda, Elisabeth Ville, Brocken-Hill, Tête, Quilimagne, Majunga et finalement Tatanarive. Ils sont arrivés sur place, le 27 octobre après avoir parcouru 11.730 km en 10 jours 8 heures et 40 mn. C'est la premier fois qu'une liaison postale a fonctionné entre la métropole et Madagascar. Pendant leur trajet aller, les français ont essuyé trois tornades à Coquilhatville, à Kanda-Kanda et à Broken-Hill. Le moteur Salmson 9 Ab= de 230 ch a donné pleine satisfaction et a tourné comme une véritable horloge. Arrivés sur place, ils ont pris quelques jours de repos avant de rallier la Réunion séparée de 725 km avec Madagascar, puis l'île Maurice avant de revenir en France par le Mozambique, le Zambèze, le Congo français, reprendre le trajet initial à partir de Coquilhatville.

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur de l'Adc René Marchesseau, pilote au 34ème régiment d'aviation, en date du 1er juillet 1930 : "13 ans de services, 5 campagnes, 2 blessures, une citation, 12 ans de bonifications pour service aériens".

* Médaille Militaire du Sgc Jean Bourgeois, mécanicien au 34ème régiment d'aviation, en date du 1er juillet 1930 : "9 ans de services, 3 ans de bonifications pour services aériens".

Les services administratifs partent en fumée :

Le 8 novembre 1929, à 18 heures, un incendie s'est déclaré dans un baraquement du 34ème régiment d'aviation, situé en bordure de la route de Flandre. Le batîment en bois d'une trentaine de mètres, qui abritait les services administratifs du régiment, a été entièrement détruit. Les pompiers militaires et civils d'Aubervilliers ont réussi à empêcher la propagation du feu aux autres constructions.

Le même jour, Henri Duchon, un ferrailleur, a été condamné à trois mois de prison pour avoir été surpris, en flagrant délit, en train de voler des tôles d'aluminum, sous un des hangars de l'aviation militaire du Bourget.

Un avion s'écrase en forêt :

Le 21 novembre 1929, un avion du régiment évoluait au-dessus de la forêt de Halatte, après avoir décollé du terrain d'aviation du Bourget-Dugny. Soudain, sans que les raisons ne soient précisées dans la presse d'époque, les deux aviateurs ont quitté leur appareil et ont sauté en parachute. Ils ont atterri dans les bois de la commune de Verneuil et n'ont pas été blessés. Leur avion s'est finalement écrasé dans le parc d'Apremont, sans faire de victime.

Liaison postale Paris - Madagascar :

Le 13 décembre 1929, l'équipage, composé de l'Adc Léopold Roux (pilote du 34ème régiment d'aviation), Raymond Caillol (observateur et ingénieur en chef de l'aéronautique) et Maxime Dodement (mécanicien de la compagnie internationale de navigation aérienne ou CINA) part du terrain d'aviation du Bourget-Dugny à destination de Madagascar. Cet avion appartient au service postal France-Madagascar. Arrivés sur place, le 1er janvier 1930, ils ont décollé de l'ïle pour regagner la France, le 9 janvier. Ils avaient alors l'intention de battre le record établi par Bailly, Reginensi et Marsot qui avaient rallié Paris en 8 jours et cinq heures. Hélas, nous le verrons plus tard, ils n'arriveront jamais à destination.

Fête en l'honneur de l'Adc Reginensi :

Le 19 décembre 1929, les sous-officiers du 34ème régiment d'aviation ont fêté leur camarade, l'Adc Jean Reginensi, pour avoir réalisé le raid Paris-Saïgon-Paris du 26 mars au 20 avril 1929.

Le Col Houdemon, nommé commandant du 34ème RAM :

Le 31 décembre 1929, le Col Jean Houdemon est nommé commandant du 34ème régiment d'aviation mixte. Il restera à ce poste jusqu'au 8 septembre 1931. Auparavant, il occupait le poste de professeur à l'école supérieure de guerre. Le Col Poli-Marchetti, qui commandait le régiment jusqu'à cette date, est affecté à l'état-major du général inspecteur général, comme adjoint à l'inspecteur général de l'armée. Le LcL Antoinat, commandant en second du 34ème régiment d'aviation, est nommé commandant par intérim du 31ème régiment d'aviation de Tours.

Formation des pilotes militaire de carrière en 1930 :

La formation des pilotes sous-officiers et hommes du rang, militaires de carrière, sera exclusivement assurée par l'école pratique d'aviation d'Istres (Bouches-du-Rhône). Les élèves pilotes proviendront, soit des militaires appartenant aux formations de l'aviation militaire, soit de jeunes gens qui contracteront un engagement au titre du 2ème groupe d'ouvriers d'aéronautique à Istres. Pour 1930, le nombre des élèves pilotes de la première catégorie est fixée à 70. Le général commandant la 2ème division aérienne devra désigner 9 sous-officiers ou hommes du rang au sein des 22ème et 34ème régiments d'aviation. Le nombre est limité à 20 pour la seconde catégorie.

Prise de commandement du Col Houdemon :

Le 10 février 1930, le Col Jean Houdemon a pris officiellement le commandement du 34ème régiment d'aviation. Il remplace le Col Poli-Marchetti qui est affecté au commandement de l'école d'application de Versailles. A 15 heures, une prise d'armes a eu lieu sur le terrain d'aviation du Bourget-Dugny, où le régiment a défilé avec musique et drapeau devant son nouveau chef. Les avions des différentes escadrilles étaient alignés devant le poste de commandement.

Un passager civil tombe d'un avion :

Le 11 février 1930, l'Adj Edouard Henry (brevet de pilote militaire n° 17.962 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 11 mars 1919), pilote de la 2ème escadrille (traditions de l'escadrille BR 228) du 34ème régiment d'aviation, s'est rendu sur le terrain, accompagné de son ami André Adler, un ancien pilote militaire, actuellement employé de commerce et domicilié au 19, rue de Chéroy à Paris. Un vol fut organisé. Le sous-officier pilote emmena son ami pour un vol de découverte. Il lui avait mis un parachute sur le dos et vérifié qu'il était bien porté. Hélas, alors que l'avion survolait la Courneuve à une altitude de 200 mètres, le passager passa par dessus bord et alla s'écraser au sol. Le commissaire de police d'Aubervilliers, M. Roux, averti de la chute du passager, a retrouvé son corps, non loin de la mairie de la Courneuve. L'Adj Henri a pu rentrer au terrain, il ne s'était pas rendu compte de la perte de son passager. L'enquête a montré que M. Adler avait déposé son parachute pour être plus libre et s'était ensuite trop penché pour admirer le sol qui défilait sous lui.
Le pilote a été traduit devant la 16ème chambre correctionnelle sous l'inculpation d'homicide involontaire, le 14 novembre 1931. Malgré l'inobservation des réglements qui lui interdisaint d'emmener un civil, à bord d'un avion militaire, le tribunal a convenu que seule la responsabilité du passager était engagée. C'est lui qui avait enlevé son parachute, sans en aviser le pilote, et qui s'était imprudemment penché vers l'extérieur, provoquant sa mort.

Atterrissage en campagne en plein brouillard :

Le 19 février 1930, en plein brouillard, l'équipage d'un biplace du 34ème régiment d'aviation, reliant Le Bourget-Dugny à Bordeaux (Gironde), a été contraint d'atterrir en campagne, dans un champ près d'Angoulème. Pendant son approche, l'avion a percuté un poteau télégraphique, qu'il a brisé. Il a terminé sa course sans plus de dégats. Le Sgt Giraud (pilote) et le Sol Pilon-Boucher (mécanicien) ont été très légèrement blessés.

Construction de pavillons des services généraux :

Le 26 mars 1930, la chefferie du Génie de Saint-Denis a adjugé un marché pour la construction des pavillons des services généraux (repérés A 1 et A 2) au bénéfice du 34ème régiment d'aviation sur le site du Bourget-Dugny pour un total de 1.146.000 fr. C'est la société Bourgert et Cie, située au 39, rue Delacroix à Chauny (Aisne) qui a remporté le marché.

Mort des aviateurs de la liaison Madagascar - Paris :

Le 14 mars 1930, le ministère des colonies de Belgique a signalé que l'avion de l'équipage composé de l'Adc Léopold Roux (pilote du 34ème régiment d'aviation, brevet de pilote militaire n° 20.044 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 30 septembre 1923 et détenteur de l'insigne de pilote métallique n° B 16.912), Raymond Caillol (observateur et ingénieur en chef de l'aéronautique) et Maxime Dodement (mécanicien de la compagnie internationale de navigation aérienne ou CINA), a été retrouvé dans la forêt entre Mangaï et Lubué. Le point de chute se trouve à 350 km en ligne droite, de Brazzaville, la capitale du Moyen-Congo. L'avion a été entièrement détruit et les corps des aviateurs gisaient dans les débris. Ils ont été inhumés, le 16 mars 1930.
Comme nous l'avons vu précédemment, ils avaient alors l'intention de battre le record établi par Bailly, Reginensi et Marsot qui avaient rallié Paris en 8 jours et cinq heures. Le 9 janvier, les trois français étaient repartis à destination de la France. Le 11, ils avaient faits escale de ravitaillement en carburant et en huile à Quélimane. Le 13, ils avaient été signalés à Port-Franchi puis plus rien. Le gouvernement français a alors demandé des recherches pour retrouver les aviateurs et leur avion. Ce sont les autorités belges du Congo qui ont prévenu la France que le point de chute de l'avion postal avait été retrouvé. Leurs corps ont été exhumés et rapatriés en France. Leurs obséques ont eu lieu, le 6 juin 1930.

Les écoles de perfectionnement des officiers de réserve :

Les écoles de perfectionnement des officiers de réserve de l'aéronautique sont régies par la circulaire interministérielle n° 3131 A.N.G 3 mil adoptée le 26 septembre 1929. En mars 1930, des dispositions spéciales ont été adoptées afin d'assurer l'organisation des écoles, leur encadrement et leur fonctionnement. Les écoles de perfectionnement des officiers de réserve d'aéronautique de la région parisienne sont :

  • l'école de perfectionnement des officiers de réserve du Bourget pour les personnels navigants et mécaniciens. Les officiers intructeurs sont mis à sa disposition par le 34ème régiment d'aviation. Pour les officiers mécaniciens, c'est l'école militaire et d'application de l'aéronautique qui fournit les instructeurs, le matériel et les locaux d'instruction. Pour les officiers d'état-major, les instructeurs sont désignés par le ministre pour donner des cours à l'Ecole militaire et à la Sorbonne.
  • l'école de perfectionnement des officiers de réserve de Versailles pour l'aérostation. Elle est dirigée par un officier supérieur de l'école militaire et d'application de l'aéronautique.
  • l'école de perfectionnement des officiers de réserve du Bourget pour les comptables. Elle est dirigée par le commandant du parc du 34ème régiment d'aviation

Suicide d'un sous-officier :

Le 3 avril 1930, le Sgt Edouard Legrad, mécanicien du 34ème régiment d'aviation, qui venait de se faire réprimander par un officier pour négligence dans le service, a tenté de se suicider en se tirant une balle de revolver dans la région du coeur. Il a été évacué sur l'hôpital du Val-de-grâce dans un état désespéré. Je n'ai pas trouvé d'acte de décès suite à cette hospitalisation.

Un vol groupe de 1.100 km :

Le 9 avril 1930, sept avions d'une escadrille de reconnaissance du 34ème régiment d'aviation, sous les ordres des capataines Demery et Puyperroux, ont effectué un parcours de 1.100 km en vol groupé. Partis à 7h30, ils ont fait escale à Mayence de 10h45 à 11h45, à Strasbourg-Neuhof de 13h à 14h, pour rentrer au Bourget à 16h30. La vitesse moyenne des avions était de 160 km/h.

Deux morts au cours d'un atterrissage en campagne :

Le 26 avril 1930, un équipage du 34ème régiment d'aviation, composé du Sgt Yves de la Brière (pilote et brevet de pilote militaire n° 22.660 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 18 septembre 1929) et du Sgt Lemasson (mitrailleur), effectuait une mission aérienne à travers le pays. Pris dans la brume, leur avion a percuté le pic St-Baudille et s'est écrasé dans les environs du village de Montpeyroux, près de Montpellier. Les deux aviateurs ont été tués sur le coup.

Fête au 1er groupe de reconnaissance :

Le 16 mai 1930, l'Adj René Marchesseau, le Cne Marcel François Goulette (navigateur) et le Sgc Jean Bourgeois (mécanicien), auteur du raid Le Bourget - Madagascar parti le 17 octobre 1929, ont été honoré par le premier groupe de grande reconnaissance du 34ème régiment d'aviation. Le pilote et le mécanicien appartiennent à cette unité, commandé par le Cdt Rignot.

Le meeting de Vincennes :

Le meeting de l'Union des pilotes civils de France à Orly a été le prologue des journées nationales d'aviation que l'Aéro-club de France organise au Polygone de Vincennes, les 8 et 9 juin 1930. Trois cents avions militaires de l'armée et de la marine ont participé aux deux journées. Neuf épreuves étaient au programme dont quatre réservées aux aviateurs militaires, à savoir :

  • une épreuve de rapidité de montée à 5.500 m (Military des avions de chasse). Des avions de chasse des 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof, 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinière, 32ème régiment d'aviation mixte de Dijon-Longvic, 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny, 35ème régiment d'aviation mixte de Lyon-Bron, 38ème régiment d'aviation mixte de Thionville-Basse-Yutz et deux escadrilles de la marine, les 3C1 et 4C1 sont engagés.
    C'est la 7ème escadrille (traditions de la SPA 94) du 34ème RAM qui remporte l'épreuve. Ses aviateurs étaient le Ltt Paszkiewiez (commandnant d'escadrille), Ltt Michy, Ltt Fournier, Adj Dubreuil, Sgc Maingot, Cal Houzé.
    La 5ème escadrille (traditions de la SPA 67) du 35ème RAM s'est classée seconde avec les aviateurs suivants : Cne Puget, Ltt Vigouroux, Sgt Cavalli, Adc Billon, Sgc Jourdain, Sgt Brulard.
    La 5ème escadrille (traditions de la SPA 88) du 3ème RAC de Châteauroux s'est classée 3ème avec les aviateurs suivants : Ltt Blanchet, Slt d'Artemare, Adj legrand, Sgt Boileau, Sgt Hombert, Sgt Lutenbacher.
  • une épreuve de passage à la verticale (Military des avions de bombardement de nuit et de jour). Des groupes de cinq bombardiers du 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Nancy-Essey et du 22ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Chartres-Champhol et des groupes de cinq bombardiers du 11ème régiment d'aviation de bombardement de jour de Metz-Frescaty et du 12ème régiment d'aviation de bombardement de jour de Neustadt sont engagés. Pour le bombardement de nuit, premier la 4ème escadrille (traditions de la BR 113) du 22ème RABN et second, la 6ème escadrille (traditions de la F 119) du 21ème RABN.
    Pour la 4ème escadrille du 22ème RABN de Chartres-Champhol, les membres d'équipage étaient les suivants : Cne Noir, commandant d'escadrille, Ltt Fournier, Ltt Rousseau, Slt Cornetet, Adj Poulain, Sgc Thiébaut, Sgc Perrin, Sgt Tissot Sgt Forget, Sgt Maugin.
    Pour la 6ème escadrille du 21ème RABN de Nancy-Essey, les membres d'équipage étaient les suivants : Cne Lenfant, commandant d'escadrille, Ltt Lambert, Slt Santo, Adj Liouville, Sgc Kessler, Sgc Reyter, Sgc Jardin, Sgc de Caluwe, Sgt Marchand.
    Pour le bombardement de jour, premier le 11ème RAB et second, le 12ème RAB.
  • une épreuve de réglage d'artillerie et de régularité sur 600 km (Military des avions de renseignement). Des équipages spécialisés des 31ème, 32ème, 34ème, 35ème, 36ème et 38ème régiments d'aviation mixtes sont engagés. Les résultats sont : 1er, la 15ème escadrille du 34ème RAM du Bourget, 2ème, le 31ème RAO de Tours, 3ème, le 38ème RAM de Thionville, 4ème, 32ème RAM de Dijon, 5ème, le 36ème groupe d'aviation de Pau, 6ème, le 35ème RAM de Lyon-Bron.
    Les aviateurs de la 15ème escadrille (traditions de la BR 227) du 34ème RAM étaient le Cne de Vitrolles, commandant d'escadrille, Ltt Donne, Adc Chenaud, Adc Clément, Sgt Pérard.
  • un concours de destruction de ballonnets (avions de chasse). Des pilotes des 2ème, 3ème, 32ème, 34ème, 35ème, 38ème régiment d'aviation de chasse ou mixtes et une escadrille de marine (4C1) sont engagés.

Pendant ces journées consacrées à l'aviation civile et militaire, l'aviation militaire a produit un superbe défilé réunissant 300 chasseurs, bombardiers et de reconnaissance. Les spectateurs ont pu assister à un carrousel du groupe de chasse du régiment d'aviation du Bourget, au concours de destruction de ballonnets, à un simulacre de combat aérien entre les chasseurs et les bombardiers et finalement l'attaque et la destruction d'un ballon d'observation.

Manifestation aérienne nationale des officiers de réserve :

Du 20 au 23 juin 1930, la manifestation aérienne nationale des officiers de réserve de l'armée de l'Air a eu lieu sur le terrain militaire de Strasbourg-Neuhof. Elle comportait une série d'épreuves militaires et une coupe de tir aérien destinées aux officiers de réserve, aux commandes d'avions militaires, et pour les officiers de réserve tourismes aériens une coupe d'aviation touristique. La coupe "Easterwood", du nom de son donateur, est destinée à encourager les officiers de réserve à pratiquer l'aviation à titre privé. Elle sera disputée chaque année. C'est un total de 39 avions militaires, tous pilotés par des officiers réservistes. En raison de conditions météorologiques particulièrement défavorales, certains pilotes durent se poser en campagne pendant les épreuves, dont quatre fois pour le Ltt Migeon. L'équipage composé du Ltt Mériel / Ltt Joquel du 36ème groupe d'aviation de Pau a parcouru la plus longue distance. L'aviation maritime de réserve était représentée par une patrouille de trois hydravions CAMS 37, venus d'Orly en vol de groupe. Ils ont réalisé de nombreux amerrissages sur le Rhin.

Les résultats sont les suivants avec parcours minimal de 400 km et passage à la verticale :

  • Avions de chasse (Coupe du ministre de l'air) : 1er - Slt Bachmann du 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof sur Nieuport-Delage NiD 62.
  • Avions d'observation (Coupe Gasnier-du-Fresne) :
    • 1er - l'équipage composé du Cne Berlioz (pilote) / Ltt Ballet (observateur) du 35ème régiment d'aviation mixte de Lyon-Bron sur Breguet 19 A2;
    • 2ème - l'équipage composé du Slt Ballyot (pilote) / Cne Delaporte (observateur) du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny sur Breguet 19 A2;
    • 3ème - l'équipage composé du Ltt Lacout (pilote) / Ltt Devillers (observateur) du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny sur Breguet 19 A2.
  • Avions de bombardement de jour (Coupe de Montigny) :
    • 1er - l'équipage composé du Ltt Bouchez (pilote) / Ltt Hazera (observateur) du 11ème régiment d'aviation de bombardement de Metz-Frescaty sur Breguet 19 B2;
    • 2ème - l'équipage composé du Ltt Drouet (pilote) / Ltt de Roscoat (observateur) du 11ème régiment d'aviation de bombardement de Metz-Frescaty sur Breguet 19 B2.
  • Avions de bombardement de nuit (Coupe du comité français de propagande aéronautique) :
    • 1er - l'équipage composé du Ltt Poirier (pilote) / Ltt du Fresnay (observateur) / Ltt Grappin (observateur) du 22ème régiment d'aviation de bombardement de Chartres-Champtol sur Farman F-63 Goliath;
    • 2ème - l'équipage composé du Cne d'Aguerre (pilote) / Cne de Murard (pilote adjoint) / Ltt Bernard (observateur) / Ltt Bouisset (observateur) du 22ème régiment d'aviation de bombardement de Chartres-Champtol sur Farman F-63 Goliath.
  • Concours de tir aérien (Coupe de Gramont) :
    • Pilotes d'avion monoplace : 1er - Slt Bachmann, 2ème - Ltt Ducornet;
    • Pilotes d'avion biplace : 1er - Ltt Drouet, 2ème - Ltt Lacout;
    • Observateurs sur avion biplace : 1er - Cne Delaporte, 2ème - Ltt Hazern, 3ème - Ltt Saincierge;
    • Observateurs sur avions gros porteur : 1er - Ltt du Fresnay, 2ème - Ltt Bouisset, 3ème - Ltt Bernard, 4ème - Ltt Grappin.

Capotage dans un champ :

Le 30 juin 1930, le Sgt Pierre Rosenthal, un réserviste, effectuait un vol d'accoutumance, aux commandes d'un avion d'entrainement de la section d'entrainement du 34ème régiment d'aviation dans la région du Mans. Suite à une panne d'essence, le pilote a été contraint d'atterrir dans un champ d'avoine aux environs de Saint-Mars-de-Locquenay (Sarthe). Comme souvent sur un terrain non préparé, l'avion capota. Rosenthal a été très légèrement blessé. Après des soins légers chez un docteur, il a pu reprendre le train dans la soirée pour rentrer sur Paris. Ce pilote a finalement obtenu son brevet de pilote militaire n° 23.609 directement à la section d'entrainement du 34ème régiment d'aviation du Bourget, le 26 août 1931.

Visite d'une escadrille belge :

Le 4 juillet 1930, un groupe de sept avions militaires belges, parti de l'aérodrome de Bruxelles-Evère, sous le commandement du général Gillieaux, a atterri au Bourget. Ils ont été reçus par le général Pujo, commandant de la 2ème division aérienne et par les autorités du 34ème RAM qui ont partagé un déjeuner en leur compagnie. Cette unité, qui se rend à Avord, puis au meeting d'Aulnat et enfin à Istres.

Remise du drapeau du 1er régiment d'aviation de chasse :

Le 4 juillet 1930, à 16h30, un avion, ayant à son bord Louis Couhé, directeur général et secrétaire général du ministère de l'Air, convoyait le drapeau du 1er régiment d'aviation de chasse de Thionville-Basse-Yutz qui a été dissous le 1er juin 1924. Le lendemain, la cérémonie de la remise du drapeau du 1er régiment d'aviation de chasse au musée de l'armée a eu lieu, à 10 h 30. Dans la cour des Invalides, les honneurs étaient rendus par les troupes du 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny. Outre la garde d'honneur, le drapeau était entouré des officiers du 1er régiment d'aviation de chasse et du 34ème régiment d'aviation ayant abattu des avions ennemis. Le Col Houdemon, qui était un ancien commandant du 1er régiment d'aviation de chasse, a présenté l'historique du régiment. Deux sous-officiers procédèrent à l'appel des militaires du régiment tués en service aérien. Après cette cérémonie, le drapeau a été déposé dans la salle des drapeaux du musée.

Un avion percute un toit à l'atterrissage :

Le 22 juillet 1930, à 18 h, un avion propulsé par un moteur de 450 ch, piloté par le Sgt Omer Poivre (brevet de pilote militaire n° 21.125 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 16 juin 1926), se préparait à atterrir sur l'aérodrome du Bourget-Dugny, à la suite d'un vol d'entrainement. Après avoir survolé la route des Flandres, perpendiculairement aux hangars du 34ème régiment d'aviation, l'appareil a percuté le toit d'une maison de quatre étages. Après l'impact, l'avion fit un rebond en emportant les fils électriques conducteurs de la ligne de tram de la société T.C.R.P et les lignes téléphoniques du port aérien du Bourget. Il finit sa course en s'écrasant en bordure des clôtures du terrain. Le pilote ne fut pas blessé mais la rupture des fils conducteurs et fils téléphoniques provoqua l'interruption des liaisons ferrées.

Un tour de France :

Le 23 juillet 1930, un groupe de six avions de chasse, appartenant à une escadrille du 34ème régiment d'aviation, a décollé du Bourget à 5 heures du matin dans le but de réaliser un tour de France de 2.200 km. Ils suivront l'itinéraire suivant : Le Bourget-Dugny, Rochefort-Soubise, Lyon-Bron, Strasbourg-Neuhof, Avord et retour à Dugny. Les pilotes engagés étaient les Ltt Paul Paszkiewiez, Ltt Louis Michy, Adj Dubreuil, Adj Denis Maingot, Clc Pierre Houzé, Clc Pierre Lacordaire.

Atterrissage en campagne :

Le 30 juillet 1930, un avion militaire, piloté par le Cal Eugène Muller (brevet de pilote militaire n° 22.609 obtenu à l'école civile d'aviation Farman, le 25 septembre 1929) du 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny, a atterri en panne, à proximité de la voie ferrée de Mates à Paris, entre Conflans et Herblay. Le pilote est indemne et l'avion sérieusement endommagé.

Vingt-six morts et 27 blessés en 6 mois et demi :

A la date du 30 juillet 1930, les aviations militaires air et mer ont eu à déplorer 26 morts et 27 blessés. Pour le 34ème régiment d'aviation, seuls les accidents des 22 et 30 juillet, qui n'ont pas fait de victime, sont à déplorer.

Les manoeuvres du Dijonnais :

Dans la nuit du 19 septembre 1930 ont commencé les manoeuvres du Dijonnais qui auront lieu dans la région comprise entre Nogent-sur-Seine, Troyes, Joigny et Sens jusqu'au 24. Le Gal Peting de Vaulgrenant, commandant du 8ème corps d'armée à Dijon, dirige ces manoeuvres. Elles ont pour thème l'étude du déplacement et de l'action d'une division d'infanterie, sur un large front, avec la réalisation à l'arrière de la police des routes et du ravitallement en munitions. Trois divisions sont engagées, une coloniale est associée à une de cavalerie et opposée à une division d'infanterie partiellement motorisée. Seize Breguet 19 A2 à moteur Lorraine de 400 ch appartenant à trois escadrilles de reconnaissance et l'ensemble du groupe de chasse du 34ème régiment d'aviation participent à la manoeuvres. Les avions portent des cocardes blanches ou bleues, selon le parti auquel ils sont engagés. Le 32ème régiment d'aviation mixte de Dijon-Longvic est également engagé. Dès le second jour, quatre avions sont en panne de moteur et deux sont endommagés suite à des atterrissages difficiles. Le troisième jour, plusieurs avions sont contraint d'atterrir en campagne et le dernier jour qui marque le retour vers le Bourget, trois avions restent sur place, toujours sur panne moteur, qu'il faudra dépanner ou changer. Un des avions, qui rentre, ira s'écraser sur une maison à Neuilly-Plaisance.

Un avion tombe sur une maison :

Le 23 septembre 1930, un avion de la 15ème escadrille (traditions de l'escadrille BR 227) du 34ème régiment d'aviation, arrivant de Sens (Yonne) où il avait participé à des manoeuvres aériennes, survolait la ville de Neuilly-Plaisance. Il était occupé par l'équipage composé du Ltt Robert Donne (pilote et brevet de pilote militaire n° 19.596 obtenu au 21ème régiment d'aviation, le 23 juin 1922) / Sol Marcel Péchon (mitrailleur). Soudain, dans une zone couverte par la brume, une panne moteur soudaine provoqua la chute rapide de l'appareil qui était alors à 500 mètres d'altitude. Ne distinguant pas le sol pour tenter un atterrissage en campagne, les deux aviateurs ont choisi de sauter en parachute et ont atterri sur le plancher des vaches, sains et saufs. L'avion, laissé libre de choisir sa route, s'est écrasé sur une maison de Neuilly, située au 34, rue de la Pelouse dont il a défoncé le toit. Les occupants de la maison n'ont été que très légèrement blessés.

Organisation du commandement de l'aéronautique :

La création du groupement d'aviation de réserve générale prévue par la décision ministérielle n° 15 A.N.O du 22 août 1930, impose un regroupement des formations de l'aéronautique et entraine une réorganisation du commandement. La nouvelle organisation entre en vigueur, le 1er octobre 1930.

  • La 1ère division aérienne - Quartier général à Metz.
    • 2ème brigade d'aéronautique - Etat-major à Metz-Frescaty :
      • 33ème régiment d'aviation d'observation de Nancy-Essey et Bouy,
      • 38ème régiment d'aviation mixte de Thionville-Basse-Yutz,
      • 1er régiment d'aérostation (4ème bataillon) à Metz.
    • 5ème brigade d'aéronautique - Etat-major à Dijon :
      • 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof,
      • 32ème régiment d'aviation mixte de Dijon-Longvic,
      • 1er régiment d'aérostation (1er bataillon) à Epinal.
  • Le 2ème division aérienne - Quartier général à Paris.
    • 3ème brigade d'aéronautique - Etat-major à Paris :
      • 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny,
      • 1er régiment d'aérostation (état-major, 2ème et 3ème bataillons) à Compiègne.
  • Le 3ème division aérienne - Quartier général à Tours.
      • 31ème régiment d'aviation d'observation de Tours-Parçay-Mesplay,
      • 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinière,.
    • 1ère brigade d'aéronautique - Etat-major à Toulouse :
      • 36ème groupe d'aviation d'observation à Pau,
      • 2ème régiment d'aérostation (état-major, 2ème et 3ème bataillons) à Toulouse.
  • La 4ème brigade d'aéronautique - Etat-major à Lyon.
      • 35ème régiment d'aviation mixte à Lyon-Bron.
  • Groupement d'aviation de réverse générale - Quartier général à Paris.
    • 11ème brigade de bombardement - Etat-major à Nancy.
      • 11ème régiment d'aviation de bombardement de Metz-Frescaty,
      • 21ème régiment d'aviation de bombardement de Nancy-Essey.
    • 12ème brigade de bombardement - Etat-major à Reims.
      • 12ème régiment d'aviation de bombardement de Reims-Courcy,
      • 22ème régiment d'aviation de bombardement de Chartres-Champhol.
    Cette circulaire annule les circulaires 499/1 R.A. mil du 6 février 1929 et 1668/A.N.G. 1 mil du 5 juin 1930.

Un mort au cours d'une collision en vol :

Le 2 octobre 1930, deux avions de chasse du groupe de chasse du 34ème régiment d'aviation se sont percutés au cours d'une attaque simulée d'un bombardier, au-dessus de la patte-d'Oie de Gonesse, à 7 km au nord du Bourget. Le Clc Hauzet, pilote de l'avion abordeur, a été projeté hors de sa cabine de pilotage au moment de l'impact et a réussi à ouvrir son parachute pour atterrir sain et sain au sol. Malheureusement, le pilote de l'avion abordé, l'Adc Guérard, l'un des meilleurs pilotes du régiment, n'a pu se dégager et est mort carbonisé quand son avion s'est écrasé au sol, après avoir pris feu. Son corps a été évacué sur la morgue de l'hôpital militaire du Val-de-Grâce.

Trois hangars arrachés par la tempête :

Le 5 octobre 1930, lors d'une tempête extrêmement violente, accompagnée d'une chute de grêle, trois hangars du 34ème régiment d'aviation de la partie militaire du terrain du Bourget, situés en bordure de la route de Flandre, ont été arrachés par les rafales. L'un d'eux, abritant provisoirement des avions civils de la société de propagande aérienne, a été projeté au-dessus la clôture du terrain et s'est écrasé sur une rame de tramways en station sur la ligne desservant l'aéroport. Par chance, aucun des mécaniciens qui travaillaient à l'intérieur du hangar, ni les employés et passager du tramway, n'ont été blessés. Deux avions ont été entièrement détruits et plusieurs autres endommagés. Les lignes d'alimentation du tram et des lignes téléphoniques ont été arrachées.

Hommage aux victimes du dirigeable anglais R-101 :

Le 6 octobre 1930, trente-deux avions de d'observation et de chasse appartenant au 34ème régiment d'aviation, sous le commandement du Col Houdemon, ont quitté le terrain du Bourget pour Beauvais pour rendre un derner hommage aux victimes de la catastrophe du dirigeable anglais R-101.

Le dirigeable rigide anglais R-101, qui était alors le plus grand dirigeable au monde, s'est écrasé sur une colline du territoire de la commune d'Allonne, près de Beauvais. Long de 237 mètres et d'une hauteur de 43 mètres, il assurait une liaison entre Londres et Karachi. Il pouvait accueillir 100 passagers, 45 hommes d'équipage et était capable d'une vitesse maximale de 110 km/h pour un rayon d'action de 6.400 km. Quarante-huit personnes ont perdu la vie sur les 54 que comptaient l'équipage et les passagers. La commission d'enquête a prouvé qu'il existait des défauts dans la conception du revêtement extérieur supérieur du nez, ce qui provoqua la destruction du ballon de gaz avant, entrainant la chute du dirigeable. Après l'impact avec le sol, des fuites d'hydrogène ont provoqué l'inflammation de l'ensemble de l'engin aérien. Ce dirigeable avait été conçu sans cloison de câbles pour empêcher les mouvements des ballons d'hydrogène à l'intérieur de l'enveloppe. Ils pouvaient donc se déplacer pendant les phases du vol, provoquant une grande instabilité.

Un mort et un blessé suite à une perte de vitesse :

Le 15 octobre 1930, un Hanriot biplace (probablement un HD 431 ou HD 433), servant de liaison et appartenant au 34ème RA, était monté par l'équipage composé du Sgt Fred Feildel (brevet de pilote militaire n° 22.489 obtenu au C.F.A. d'Angers, le 15 août 1929) / Cne Donaty (observateur). Les deux aviateurs participaient aux manoeuvres de cavalerie au nord de Chartres. Après avoir atterri près d'un poste de commandement pour transmettre des ordres, ils ont repris son vol avant se s'écraser dans un bois dans les environs de Gasville (Eure-et-Loir). L'observateur a été légèrement blessé et le pilote plus gravement atteint, souffrant d'une fracture du crâne. Le Sgt Feydel est décédé des suites de ses blessures dans la nuit du 16 au 17 octobre. Il avait reçu la Médaille Militaire sur son lit d'hôpital. Ses obséques ont été célébrées à la chapelle de l'hôtel Dieu à Chartres. Le corps a été ensuite transporté sur Nantes (Loire-Atlantique) où réside sa famille. L'enquête a conclu que l'accident avait été provoqué par une perte de vitesse.

* Médaille militaire du Sgt Fred Feildel, pilote du 34ème régiment d'aviation, en date du 15 octobre 1930 : "Un an de service, une blessure, deux ans de bonifications pour services aériens. Titres exceptionnels : très bon sous-officier, a été grièvement blessé en service aérien commandé, le 15 octobre 1930."

Réception des aviateurs Coste et Bellonte :

Le 25 octobre 1930, les aviateurs Costes et Bellonte, auteurs de la première traversée Le Bourget - New-York, sont reçus officiellement par les autorités civiles et militaires. Arrivés par la voie des airs, à bord du Breguet 19 Grand Raid "Point d'Interrogation", les aviateurs ont été escortés par des patrouilles de chasse du 34ème régiment d'aviation avant d'atterrir sur le terrain de Dugny, devant l'aire en ciment du port aérien civil. Les troupes du 34ème régiment d'aviation leur rendra les honneurs. A leur descente, ils sont reçus par M. Laurent Eynac, ministre de l'Air.

Accident près de Francport :

Dans la soirée du 19 novembre 1930, l'équipage d'un biplace de reconnaissance, venant du Havre et regagnant le Bourget, s'est égaré dans le brouillard. Il était composé du l'Adc Robert (pilote) et du Slt Tourben (observateur). Vers 21 heures, il survolait la commune de Francport (Oise), près de Compiègne. A cet instant, le moteur eut des ratés obligeant le pilote à chercher d'urgence un terrain propice à un atterrissage en campagne. Des témoins virent l'avion survoler le château de Francport apprtenant au comte de l'Aigle. Peu de temps après, une forte explosion fut entendue, provenant du moteur qui venait de rendre l'âme. L'équipage se dirigea vers les lueurs des glaceries de Chantrelles à Thourotte, avec l'espoir d'atterrir dans ses environs. Ils n'en eurent pas le temps. Lors de son approche, une aile toucha un arbre, provoquant la chute. A l'impact, à quelques mètres de la route nationale 31, l'avion fut coupé en deux mais par chance, les deux occupants furent légèrement blessés. Ils ont été transportés au dispensaire de Chantereine. L'épave fut gardée la nuit par les gendarmes, le temps qu'une équipe de mécaniciens viennent démonter ce qui restait de l'avion.

Mort d'un sous-officier à moto :

Le 26 novembre 1930, un sous-officier, l'Adj Ephrème Oury du 34ème RA a trouvé la mort en circulant à moto. Sur la route nationale n° 21 à Lissy, à quelques kilomètres de Melun, il a doublé une voiture avant de percuter un camion qui circulait en sens inverse. Il a été projeté au sol avec sa femme qui était sa passagère. Malheureusement, grièvement atteint à la tête, il est décédé sur place des suites d'une fracture du crâne. Sa femme n'a été que légèrement blessée.

Le 34ème régiment d'aviation du Bourget :

A la fin novembre 1930, plusieurs journaux tirent la sirène d'alarme sur l'état des forces aériennes françaises en cette fin d'année et particulièrement sur le moteur Lorraine de 400 ch qui équipe les Breguet 19A2. Normalement, les escadrilles du 34ème régiment d'aviation comptent huit avions, mais la disponibilité habituelle n'est que de 2 à 4 appareils. Le groupe de chasse est un peu mieux loti car il vient de percevoir les Nieuport-Delage NiD 62 neufs. Les pilotes sont en moyenne 10 par escadrilles. Il existe donc un manque flagrant d'avions. Les jeunes pilotes, qui arrivent de l'école d'application d'Istres, ont besoin de poursuivre leur entrainement avant d'être réellement opérationels. Lors des manoeuvres de septembre 1930, seize Breguet 19 A2 à moteur Lorraine de 400 ch ont été sélectionnés parmi les six escadrilles du régiment qui sont équipées de ce matériel. Les moteurs étaient censés faire 100 heures de vol avant d'être révisés, or dans la plupart des cas, ils ne font pas plus de 30 heures de vol avant d'avoir des problèmes.

Premier à l'épreuve de tir aérien :

Le 30 novembre 1930, le Sgt Marcel Laval s'est classé premier à l'épreuve de tir aérien du challenge de Grammont. Pour l'ensemble des épreuves, il a remporté la médaille de bronze au titre du 34ème régiment d'aviation.

Bagarre de soldats :

Dans la nuit 10 janvier 1931, une bagarre générale a éclaté dans un café situé rue Nouvelle à Dugny. Trois appelés du 34ème RA ont été blessés et admis à l'hôpital du Val-de-Grâce. Il s'agit des soldats Pierre Tescot (classe 1910), Henri Cochard (classe 1907) et Pierre Javel (classe 1910). Les quatre civils qui ont pris part à cette rixe, habitant Argneteuil et Langentière, ont été arrêtés.

Inspection du Ministre de l'Air :

Le 7 février 1931, M. Jacques Louis Dumesnil, ministre de l'Air depuis le 27 janvier 1931, accompagné du Général Poli-Marchetti, le chef de son cabinet militaire et ancien commandant du régiment, a passé en revue le 34ème régiment d'aviation. Ils étaient accompagné des généraux de division Hergault, membre du conseil supérieur de la guerre, Barès, chef d'état-major, des généraux Pujo, commandant de la 2ème division aérienne et de Vergnettes, commandant la 3ème brigade. Pendant le défilé des troupes, deux escadrilles, une de chasse commandée par le Cne Lachmann et l'autre de grande reconnaissance, commandée par le Cne Logier, ont survolé le dispositif. Le ministre est passé devant les avions alignés devant chaque hangar et s'est entretenu avec les pilotes. Il a poursuivi par une visite des casernements. Il a ensuite visité les installations du port aérien civil du Bourget.

Accident d'un camion :

le 12 février 1931, un camion militaire appartenant au 34ème régiment d'aviation, conduit par le Sol Roger Gilles, a fait un écart et a percuté un arbre, avant de se renverser. Lors du choc, le conducteur a été éjecté et projeté sur le sol, la tête en avant. Il est décédé des suites d'une fracture du crâne peu de temps après son évacuation sur l'hôpital militaire du Val-de-Grâce. Trois autres jeunes soldats, qui se trouvaient dans le camion, ont été légèrement blessés et ont été admis à l'infirmerie du régiment. Il s'agit des soldats Georges Herrebrecht, Michel Weyland et Albert Chalvigual-Lience.

Raid Le Bourget - Tokyo - Le Bourget :

Le 2 mars 1931, le pilote Ernest Christain Moench (brevet de pilote militaire n° 21.386 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Istres, le 3 mai 1927), en équipage avec Johanny Burtin, réalise le raid Paris-Tokyo-Paris, couvrant 40.000 km, à bord d'un Farman F 190 à moteur Gnome-Rhône 5Ba de 230 ch, immatriculé F-ALAP et baptisé "Alsa". Ils sont rentrés au Bourget, le 19 avril 1931. Christian Moench est le fils d'un industriel nancéen, l'inventeur de la levure Alsa. Il a fait son service militaire, comme pilote, au sein du 34ème régiment d'aviation.

Un raid de 35.000 km :

Le comité d'entente française a décidé d'organiser un raid de près de 35.000 km à travers les colonies africaines. Cette mission doit servir à la propagande et au prestige de la France à travers son empire colonial. Il sera dirigé par M. Philippe d'Estailleur-Chanteraine, président du comité. L'avion utilisé sera un Farman F 197 à moteur Lorraine 7Me "Mizar" de 240 ch baptisé "Paris" et immatriculé F-ALGK. Son équipage est composé du Sgt Fernand Giraud (pilote), du Lcl Pierre Weiss (navigateur) et du Sol Jean Mistrot (mécanicien). La mission a décollé à l'aérodrome de Toussus-le-Noble, le 8 avril 1931. Le 29 avril, sur le trajet entre Brazzaville et Loanada, l'appareil a été pris dans une tornade qu'il n'a pu, ni contourner, ni survoler, a réussi à atterrir sur un terrain montagneux à 60 km de Thisville. Le train d'atterrissage s'est écrasé et l'hélice détruite. L'équipage a dû attendre les pièces nécessaires pour réparer. Le Lcl Weiss, qui avait pris un congé sans solde jusqu'au 20 mai, est contraint de renoncer à la 2ème partie du voyage. L'ingénieur mécanicien Mistrot, ancien mitrailleur du 34ème régiment d'aviation, a remplacé l'officier dans le rôle de navigateur. La mission s'est ensuite poursuivie pour finalement rentrer en France, le 17 juillet 1931. Ses escales ont été Alicante, Agadir, Port-Etienne, Dakar, Konakri, Cankan, Bingerville, Abidjan, Accra, Cotonou, Douala, Libreville, Brazzaville, Léopoldville, Le Cap, Loanda, Mozzamedes, Walfishbay, Port Elisabeth, Durban, Lourenço-Marquez, Inhambane, Quélimane, Zanzibar, Magdichou, Obbia, Berbera, Djibouti, Port-Soudan, Ouadi-Halfa, Assouan, Le Caire, Benghasi, Tripoli, Tunis, Alger, Oran, Tanger, Alicante, Perpignan.

Un avion prend feu en vol :

Le 2 avril 1931, un avion de chasse du 34ème RA, piloté par l'Adc Pierre Hourcadette (brevet de pilote militaire n°14.320 obtenu à l'école d'aviation militaire de Châteauroux, le 30 juiin 1918), a subi un départ de feu en plein vol. L'aviateur a pu atterrir en urgence et éteindre ce commencement d'incendie. Il n'a pas été blessé. L'avion a été réparé.

Tournée du Ministre de l'Air en Afrique :

Le 22 avril 1931, M. Jacques Louis Dumesnil, ministre de l'Air, a décollé du Bourget avec l'objectif d'effectuer une tournée d'inspection des unités aériennes en Afrique. Arrivé à Fez, il a visité le centre d'aviation de Boudenib où est implanté le commandement des confins algéro-marocains. Toutes les escadrilles déployées sur ce terrain ont été présentées. IL s'est fait présenter individuellement les équipages, ainsi que le personnel spécialiste. Il a ensuite inspecté le matériel, visité les installations techniques et les cantonnements de la troupe. Il a ensuite poursuivi vers le terrain de Ksar-Es-Souk, les centres d'aviation de Meknès et de Rabat. Le 27 avril, le ministre a fait une escale à Istres où il a passé en revue les personnels de l'école d'Istres. Il est rentré au Bourget, le lendemain. Son Breguet 19 Grand raid à moteur Hispano-Suiza de 600 ch était piloté par Dieudonné Costes, le chef pilote de la société Breguet et auteur de la traversée de l'Atlantique dans le sens Paris-New-York, en compagnie de Bellonte. Il s'agit de l'avion qui servit au Cdt Girier et Lcl Pierre Weiss pour battre le record du monde de vitesse dur 5.000 km. Quatre avions, pilotés par le Col Vuillemin, le Cdt Bouscat, le Cdt de Turenne et le Cne Tavera, assuraient son escorte. Ils ont rejoint la section d'entrainement du 34ème RA.

Nouveau atterrissage en campagne :

Le 30 avril 1931, comme souvent à cette époque, le moteur d'un Breguet 19 A2 codé "J 789" du 34ème régiment d'aviation, monté par le Sgt André Pérard (pilote) et l'Adj Verdière (mitrailleur), a donné des signes de fatigue. Le pilote, contraint d'atterir au plus vite, a choisi un champ propice sur le territoire de la commune de Grizy-lès-Plâtres. Hélas, arrivé très bas, le pilote a voulu éviter un chemin pas assez large et son avion a touché un talus qu'il n'avait pas vu. Le biplace a été détruit. Les deux membres de l'équipage ont été blessés et évacués sur le clinique de Pontoise.

Les journées nationales de l'aviation :

Les 24 et 25 mai 1931 ont eu lieu les journées nationales de l'aviation au polygone de Vincennes. Sept épreuves étaient réservées aux pilotes civils et quatre aux militaires. Les épreuves réservées aux militaires étaient un concours de vitesse ascentionnelle à haute altitude, une épreuve de passage à la verticale (Military des avions de bombardement), une démonstration de liaison avec l'artillerie (Military des avions de renseignement) et une épreuve de destruction de ballonnets. Le 34ème régiment d'aviation a participé activement en présentant un combat aérien entre cinq avions de renseignement et neuf avions de chasse pour finir par un vol de groupe massif. Un grand défilé aérien a réuni 140 avions des 11ème, 12ème, 22ème et 34ème régiments d'aviation. Plusieurs avions ont été présentés comme le Breguet Br 270 A2 à moteur Hispano-Suiza 12 Hb de 500 ch, le Potez 390 à moteur Hispano-Suiza 12 Hb de 500 ch, le Potez 36, le Blériot Bl 111/2 à moteur Lorraine 7Me "Mizar" de 240 ch, le Blériot Bl 117 à moteurs 12 Db de 450 ch et des avions des sociétés Liore-et-Olivier, Farman, Dewoitine et Hanriot.

Les résultats de la coupe Military des avions de renseignement sont les suivants :

  • 1er - 1ère escadrille (traditions de la SAL 19) du 31ème régiment d'aviation d'observation de Tours-Marcay-Mesplay,
  • 2ème - 1ère escadrille (traditions de la BR 220) du 32ème regiment d'aviation mixte de Dijon-Longvic,
  • 3ème - 2ème escadrille (traditions de la BR 58 en 1932) du 36ème groupe d'aviation d'observation de Pau,
  • 4ème - 1ère escadrille (traditions de la 51) du 38ème régiment d'aviation mixte de Thionville-Basse-Yutz.

Les 33ème RAO de Mayence, 34ème RAM du Bourget-Dugny et 35ème RAM de Lyon-Bron ne se sont pas classés.

Pour l'épreuve de passage à la verticale des avions de bombardement de jour (Military des avions de bombardement) :

  • 1er - 12ème régiment d'aviation de bombardement de Reims-Courcy,
  • 2ème - 11ème régiment d'aviation de bombardement de Metz-Frescaty.

Pour l'épreuve de passage à la verticale des avions de bombardement de nuit (Military des avions de bombardement) :

  • 1er - 21ème régiment d'aviation de bombardement de Nancy-Essey,
  • 2ème - 22ème régiment d'aviation de bombardement de Chartres-Champhol.

Pour l'épreuve militaire de destruction de ballonets :

  • 1er - 32ème régiment d'aviation mixte de Dijon-Longvic,
  • 2ème - 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny,
  • 3ème - 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof,
  • 4ème - 38ème régiment d'aviation mixte de Thionville-Basse-Yutz,
  • 5ème - Escadrille 3 C I de la Marine,
  • 6ème - 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinière,
  • 7ème - 35ème régiment d'aviation mixte de Lyon-Bron.

Tour de France à 228 km/h :

Le 12 juin 1931, le Cne Georges Lachmann, pilote de chasse du 34ème régiment d'aviation, As de la Grande Guerre avec 7 victoires homologuées, ancien pilote des escadrilles N 581, N 57, N 561, C 4 et 590, a réalisé un tour de France très rapide, aux commandes de son avion d'armes, un Nieuport-Delage NiD 62 à moteur Hispano-Suiza 12 Hb de 500 ch. Parti à 4 heures du matin du Bourget, il est rentré à 18 heures après avoir parcouru 2.350 km réalisé en 10 h 15 de vol effectif. Il a fait successivement escales à Strasbourg-Neuhof, Lyon-Bron, Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Rochefort, Rennes. Sa vitesse moyenne a été de 228 km/h.

Remise d'un fanion d'honneur par la ville de Paris :

Le 15 juin 1931, M. Jean de Castellane, président du conseil municipal de la ville de Paris, a remis un fanion d'honneur aux armes de la ville de Paris au 34ème régiment d'aviation. Cette cérémonie s'est déroulée sur le terrain d'aviation du régiment à Dugny et s'est terminée par un défilé terrestre et aérien.

Les escadrilles de chasse des forces aériennes de terre :

En juillet 1931, les forces aériennes de terre comptent 32 escadrilles de chasse, toutes basées en métropole, mettant en ligne 342 avions, soit 263 Nieuport-Delage NiD 62 (22 escadrilles), 74 Loire-Gourdou-Lesseure LGL 32 (6 escadrilles) et 32 Wibault 72 (4 escadrilles).

Un tué au cours d'un tour de France :

Le 2 juillet 1931, un groupe de trois avions du 34ème régiment d'aviation effectuait un tour de France. Après avoir fait escale sur le terrain d'aviation de Lyon-Bron, il rentrait sur Paris. Vers 13h30, arrivés entre Belleville-sur-Saône et Saint-Georges-de-Reneins, alors qu'il volait à 800 mètres d'altitude, le moteur d'un des appareils présenta des ratés signifiant au pilote qu'il devait atterrir sous peu. Ayant aperçu un champ qui lui semblait propice, le Sgt Yves Kerhoas (brevet de pilote militaire n° 22.817 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 30 janvier 1930) fit son approche. Malheureusement, l'avion heurta des branches d'arbres qui bordaient le pré. L'avion de chasse fut déséquilibré, fit un cheval de bois avant de se retourner. Le feu prit presque aussitôt, provoquant une explosion. Le pilote a été tué et carbonisé.

* Médaille militaire et citation à l'ordre du minstère de l'air, à titre posthume du Sgt Yves Kerhoas, pilote du 34ème régiment d'aviation, en date du 2 décembre 1931 : "Excellent sous-offîcier, jeune pilote animé d'une foi ardente dans l'aviation. Exemple d'allant, de courage et d'ardeur, toujours prêt à accomplir les missions les plus difficiles, a trouvé la mort en service aérien commandé, à Belleville-sur-Saône, le 1er juillet 1931 commandé à Belleville-sur-Saône, à la suite d'un atterrissage forcé en campagne."

Nouvel atterrissage en campagne :

Le 4 juillet 1931, un Caudron C 59, occupé par l'équipage composé de l'Adj Pierre Caralh (pilote) / Clc Roche (mitrailleur), du 34ème régiment d'aviation, a capoté dans un champ entre les rues Galliéni et Jean-Jaurès à Bobigny. Le pilote, prit en plein orage, a préféré effectuer un atterrissage en campagne. Seul, son passager a été légèrement blessé au visage. L'avion a été détruit.

Construction d'un batiment :

Le 31 juillet 1931, la chefferie du Génie de Saint-Denis a adjugé des travaux de construction du batiment H 5 destiné au logement de la 2ème compagnie d'ouvriers d'aviation et du groupe de chasse du 34ème régiment d'aviation à Dugny, ainsi que les égouts, canalisations d'eau et les routes le desservant pour un total de 1.500.000 fr.

Paris-Tokio sans escale :

Le 12 juillet 1931, à 4h45, les aviateurs Marcel Doret (chef pilote de la société Dewoitine), LV Joseph Le Brix (navigateur et second pilote) et René Mesmin (mécanicien) ont décollé de l'aérodrome du Bourget, à destination de Tokio. Il s'agit d'un vol direct de 10.800 km. Ils avaient placé le mécanicien Jean à une distance de 1.700 mètres pour leur indiquer le moment où Doret devrait faire décoller l'avion. Arrivés à la vitesse de 150 km/h, ils décollent sans problème. S'ils réussissent, ils battront le record du monde de distance en ligne droite, sans escale. Le précédent record était détenu par Costes et bellonte avec 7.905 km. Ils partent à bord du Dewoitine D 33 "Trait d'Union" n° 1 immatriculé F-AKDV, un avion équipé d'un moteur de 650 ch sur lequels ils ont déjà battu sept records du monde. Pendant les essais de l'avion, cet équipage a battu le record mondial en circuit fermé avec 10.520 km réalisé en 70 heures de vol. il s'agit maintenant de renouveler l'exploit, mais cette fois en ligne droite. Ses réservoirs contiennent 8.100 litres d'essence répartis en 16 réservoirs, 250 litres d'huile et une réserve de 20 litres d'eau potable. Leur itinéraire prévoit de survoler les villes suivantes : Bruxelles, Koenigsberg, Moscou, Nijni-Novgorod, Ekaterinbourg, Kranoïarsk, Tchita, Moukden. Le LcL Rocher, commandant l'école de perfectionnement du 34ème régiment d'aviation était présente, ainsi que le constructeur Emile Dewoitine, M. Lacoste de la société Hispano-Suiza, M. Girardot, directeur de l'aéroport civil et le Cne Cèbe, représentant le ministre de l'Air, M. Dumesnil. Malheureusement, l'équipage se perd au-dessus de la Sibérie et moteur givré, Doret est contraint de poser son avion dans les arbres, près de Sherbati en Russie. L'équipage est indemne mais l'avion est détruit.

Perte de vitesse au décollage :

Le 14 août 1931, un avion biplace appartenant au 34ème régiment d'aviation, qui venait de décoller du terrain de Rennes, est tombé suite à une perte de vitesse. L'appareil s'est écrasé dans un bosquet sur le territoire de la commune de Gaël (Ille-et-Vilaine), situé à 4 km du terrain. Le pilote, le Sgt Bernard Celer, originaire de Pont-Sainte-Maxence, a été tué sur le coup. L'observateur, qui faisait équipage avec lui, le Ltt Maurice Paul Azambre (réserve), a été légèrement blessé. Le Col Houdemon, commandant du régiment, lui a décerné la Médaille Militaire, à titre posthume. Bernard Celer a été inhumé dans le cimetière communal de Pont-Sainte-Maxence.

* Médaille militaire et citation à l'ordre du minstère de l'air, à titre posthume du Sgt Bernard Celer, pilote du 34ème régiment d'aviation, en date du 2 décembre 1931 : "Excellent sous-officier, jeune pilote d'une haute conscience et d'un cran à toute épreuve, animé d'une foi ardente dans l'aviation. Toujours prêt à accomplir les missions les plus délicates, a trouvé une mort glorieuse, le 13 août 1931, à bord de l'avion où il accomplissait son devoir à son poste de pilotage."

Le Lcl Pennès, commandant du 34ème RAM :

Le Lcl Roger Pennès est nommé commandant du 34ème régiment d'aviation mixte, le 15 décembre 1931 et restera à ce poste jusqu'au novembre 1932. Il a pris le commandement du régiment au cours d'une prise d'armes. Les avions de trois escadrilles avaient été disposés dans un quadrilatère, devant les unités rangées face au drapeau du régiment. En présence du Gal de Vergnette, commandant la 3ème brigade aéronautique, les troupes ont défilé, devant leur nouveau chef, sous la direction du LcL Brulé, commandant en second.

> Voir la page consacrée au général d'armée aérienne Roger Pennès : Cliquez sur le lien.

Douze avions en Afrique du Nord :

Le 7 septembre 1931, à 6h30, douze avions du 34ème régiment d'aviation ont décollé à destination de l'Afrique du Nord à destination d'Oran, Casablanca, Fez, Alger et Tunis, soit une voyage de 8.000 km aller et retour. Le Cdt Paul Rozoy commande le groupe qui est formé de 12 monoplaces de chasse Nieuport-Delage NiD 62 à moteur Hispano-Suiza 12 Hb de 500 ch et de deux Breguet 19 à moteur Hispano-Suiza 12 Hb de 500 ch. Les pilotes de chasse sont les Cne Pierre Paszkiewicz, Cne Edmond Robillon, Ltt Rouaget, Adc Valier, Adj Ferdinand Dubreuil, Adj Manigeot, Sgc Massosse, Sgc André Odinot, Sgt André Deniau. Les équipages des deux Breguet 19 A2 étaient Cdt Pierre Labaurie / Sgt Bidaud et Cne Bailly / Adj Bourgeois. Ils sont rentrés au Bourget, le 22 septembre.

Nouvelle tentative de record du monde :

Le 11 septembre 1931, nouvelle tentative de record du monde de distance en ligne droite. Cette fois, l'équipage Doret / Le Brix / Mesmin partent avec le Dewoitine D 33 n° 2 baptisé "Trait d'Union II" à moteur Hispano-Suiza 12 Nb de 650 ch, immatriculé "F-ALFC". Ils prennent le même chemin que le 12 juillet. Hélas, ils sont victimes d'un incident mécanique (probablement un givrage) qui oblige l'équipage à évacuer l'avion en vol. Doret demande à ses camarades de mettre leurs parachutes et de le suivre. Il saute le premier et arrive au sol indemme. Le Dewoitine s'écrase près d'Ufa, dans la République du Bashkortostan. Ses deux équipiers n'ont pas suivi et ont été tués. Cet acccident provoquera l'arrêt de la construction du Dewoitine D 33 n° 3.

Un pilote grièvement blessé :

Le 22 octobre 1931, le Sgt Muller, pilote de la 7ème escadrille (traditions de la SPA 94) effectuait une mission d'entrainement au-dessus de la région de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis). Au cours d'une évolution, son avion, qui était seulement à 100 mètres d'altitude, est parti en perte de vitesse et s'est écrasé dans un champ, sans que son pilote ne parvienne à sortir de la vrille. Le Sgt Muller a été grièvement blessé à la tête et à la jambe gauche. Il a été évacué sur l'hospice de Ville-Evrard.

Istres - Madagascar - Paris :

Le 30 octobre 1931, l'équipage, composé des aviateurs Ernest Christian, Moench et Johanny Burtin, à bord d'un Farman F 190 à moteur Gnome et Rhône 5 Ba de 230 ch, immatriculé F-ALAP, baptisé "Alsa", a décollé du terrain d'aviation d'Istres. C'est à bord du même appareil qu'ils avait réalsié la liaison Paris-Tokyo-Paris. Ils se sont posés sur le terrain d'aviation de Tatanarive à Madagascar, le 5 novembre, après avoir fait escale à Colomb-Béchar, Gao, Fort-Lamy, Bandundu, Elisabethville et Quelimane. Ils sont rentrés par le même trajet mais ont dû affronter des conditions atmosphériques très difficiles qui les ont obligés d'atterrir deux fois avant d'atteindre Coquilathville. Ils ont atterri au Bourget, après un trajet de 25.000 km, le 25 novembre. Ils ont parcouru la distance en 26 jours d'absence, dont dix-sept jours 14 heures et 15 mn de vol. Christian Moench est le fils d'un grand industriel de Nancy, l'inventeur de la levure "Alsa", il a fait son service militaire au 34ème régiment d'aviation et a été nommé sergent. Il a décidé de poursuivre sa carrière de pilote et s'est essayé aux liaisons rapides entre la France et ses colonies.

Un bâtiment détruit par le feu :

Le 8 novembre 1931, un incendie a éclaté dans un bâtiment du 34ème régiment d'aviation qui servait de lieu de stockage aux matériels radio-électriques. Le bâtiment a été entièrement détruit mais les pompiers ont réussi à circonscrire le feu qui n'a pu s'étendre à d'autres installations du régiment.

Construction d'éléments de route et d'un réseau d'égouts :

Le 9 novembre 1931, la chefferie du Génie de Saint-Denis a adjugé des travaux de construction d'un réseau d'égouts et de trois éléments de route dans les installations techniques du 34ème régiment d'aviation à Dugny pour un total de 550.000 fr.

Le Cne Delaporte remporte la coupe Gasnier-du-Fresne :

Le 18 décembre 1931, la coupe Gasnier-du-Fresne, réservée aux officiers de réserve, a été remportée par l'équipage composé du Cne Victor Aimé Delaporte (brevet de pilote militaire n° 16.955 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 5 novembre 1918) et du Ltt Lacout (observateur), tous les deux réservistes du 34ème régiment d'aviation. La coupe comprenait une mission photographique, une épreuve de tir et un parcours de 1.200 km.

Classement des équipages ayant pris part à la compétition :

  • 1er - Cne Delaporte / Ltt Lacout du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny,
  • 2ème - Slt Lallemant / Slt Noirjean du 38ème régiment d'aviation mixte de Thionville-Basse-Yutz,
  • 3ème - Cne Japy / Slt Cronier du 31ème régiment d'aviation d'observation de Tours-parçay-Mesplay,
  • 4ème - Cne Zobel / Ltt Nelson-Pautier du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny,
  • 5ème - Cdt Mousnier-Lompré / Ltt Frémont du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny,
  • 6ème - Slt Desbruères / Slt Daspect du 35ème régiment d'aviation mixte de Lyon-Bron,
  • 7ème - Cne Leleu / Slt Ballet du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny,
  • 8ème - Slt Garry / Slt Bonte du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny,
  • 9ème - Slt Node-Langlois / Slt Méry du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny,
  • 10ème - Cne Boillot / Ltt Pau du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny.

Le 34ème régiment d'aviation a placé sept équipages sur les 10 premières places.

Feu à bord en plein vol :

Le 21 décembre 1921, un avion biplace du 34ème régiment d'aviation était sur le trajet pour se rendre sur le terrain d'aviation d'Istres. Arrivé à 6 km à l'Est de Valence, au-dessus de la commune de Malissart, le feu s'est déclaré à bord et s'est vite propagé, probablement causé par une fuite de carburant, alors que l'appareil volait à 500 mètres d'altitude. L'Adj Jehan Alfred Hubert Delpech de Frayssinet (brevet de pilote militaire n° 20299 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 29 mai 1924), qui était aux commandes, a demandé au Cne Pierre Colle de l'inspection générale de l'aéronautique, de sauter en parachute. Alors qu'il s'apprétait à faire de même, il se rendit compte que l'officier était resté accroché au bord du fuselage. Il repris sa place aux commandes, permettant à l'officier de se dégager et à sauter en parachute à l'extrême limite d'utilisation (60 mètres) de ce matériel. Etant maintenant trop bas, de Frayssinet resta aux commandes, malgré les flammes qui lui léchaient les pieds et les jambes. Il a réussi à atterrir dans le quartier de Lionnet et percutant au passage un arbre qui fit partir son engin en cheval des bois. Le sous-officier put quitter son appareil avant qu'il ne parte en fumée. Les deux hommes, souffrant de blessures et de brulûres, ont été transportés à l'hôpital militaire de Valence. Ils se connaissaient, l'adjudant avait été pilote de l'escadrille que commandait le Cne Colle au Maroc.

L'Adj Jehan Delpech de Frayssinet témoigne dans la presse d'époque : "J'étais parti du BOurget chargé de transporter, à Istres, le capitaine Pierre Colle, de l'état-major de l'inspection générale de l'aéronautique. Nous fimes un voyage très normal jusqu'à Valence. J'avias encore 600 litres d'essence dans mes réservoirs. C'est alors, au-dessus de cette ville, que je sentis une forte odeur d'essence. Je me retournai vers le capitaine Colle qui me fit comprendre qu'il était incommodé lui aussi par ces émanations. Le moteur tournait alors à 1.700 tours. Il tomba brusquement à 300. Je comprus que venait de se produire la rupture d'un tuyau d'adduction d'essence. Je couypai celle-ci et ouvris une mourrice de cent litres. Le moteur reprit son régime a peu près normal; mais alors sous mes pieds jaillirent des flammes. C'était le feu ! Il n'y avait pas une minute à perdre. Nous étions à 600 mètres d'altitude. Je fis signe au capitaine Colle de sauter en parachute. Au bout de deux secondes, je regardai derrière moi, le capitaine n'était plus dans la carlingue. Persuadé qu'il avait sauté, j'allais m'élancer à mon tour dans le vide avec mon parachute lorque je sentis une main s'aggriper à mon dos. Le capitaine Colle n'avait pu sauter, son parachute dorsal s'étant accroché à la carlingue. Ses pieds glissaient dans le vide et son corps aussi, mais il lui était impossible de se dégager ! Que faire ? L'avion avait déjà piqué à mort vers le sol, et c'était l'écrasement certain pour nous deux. Je revins alors à ma place et je redressai mon manche à balai, nous étions à environ 100 mètres d'altitude, le sol se rapprochait, mes jambes étaient enveloppées de flammes, mais fort heureusement, mes vêtements de cuir inifugés m'empêchaient d'être rôti tout de suite comme un poulet. Bref, mon seul but fut désormais de casser le moins possible de bois. J'évitai de justesse une ferme et préférai choisir un arbre comme point de rencontre. Je percutai en plein tronc, mais c'est sans doute l'aile qui reçut le choc, car je fis un cheval de bois terrible qui projeta ma tête contre la carlingue, et me fit une profonde entaille à la joue. Sautant hors de l'appareil, je me félicitais d'avoir échappé aux flammes qui dévoraient déjà mon avion, persuadé cependant que le capiatine Colle n'avait pas pu ouvrir son parachute, et s'était écrasé à quelques centaines de mètres de moi. Il n'en était rien fort heureusement. Le capitaine avait pu quitter l'avion à soixantre mètres de hauteur. Il eut la chance de voir s'ouvrir son parachute, et fit un atterrissage un peu brusque. Mais j'eux la joie de le serrer quelques minutés après dans mes bras. Si j'avais été blessé et brûlé à la face et aux jambes, le capitaine Colle avait eu la main droite labourée à l'atterrissage (qui vait dû se faire à 40 ou 50 à l'heure !) et le visage et le bras gauche abimés. Ce que j'ai fait est tout naturel et n'importe qui à ma place en eût fait tout autant. J'ai réussi, j'ai eu une chance formidable. C'est tout.."

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, à titre exceptionnel, de l'Adj Jehan Alfred Hubert Delpech de Frayssinet, pilote au 34ème régiment d'aviation, en date du 29 décembre 1931 : "11 ans de services, 5 campagnes, deux blessures, une citation, 10 ans de bonifications pour services aériens. Médaillé militaire du 15 septembre 1926. Tiires exceptionnels: pilote accompli, joignant aux plus brillantes qualités professionnelles une haute valeur morale. Le 21 décembre, ayant le feu à bord et s'étant aperçu, au moment de sauter en parachute, que l'observateur, mis par lui en mesuro de sauter le premier, était resté accroché au bord du fuselage, a repris son poste au milieu des flammes, a remis avec le plus grand sang-froid son avion en ligne de vol permettant ainsi à son passager de se dégager et de se jeter à l'extrême limite d'altitude d'utilisation du parachute. S'étant volontairement mis, par suite de ces manœuvres, dans l'Impossibilité de faire lui-même usage du parachute, a continué à piloter jusqu'à l'atterrissage avec une rare présence d'esprit, quoique grièvement brûlé. A donné ainsi un magnifique exemple de bravoure et maîtrise de soi, de solidarité d'équipage et d'esprit de sacrifice."

Exercices au profit de la DCA :

Le 29 février 1932, des avions appartenant au 34ème régiment d'aviation ont participé à deux exercices de défense contre avions, qui se sont déroulés au nord de la commune de Dugny. Ceux-ci décrivaient de cercles et servaient de cible à une section de DCA installée dans la campagne.

Construction du logement des sous-officiers célibataires : :

Le 29 février 1932, la chefferie du Génie de Saint-Denis a adjugé les travaux pour la construction du batîment G 3 destiné au logement des sous-officiers célibataires du 34ème régiment d'aviation à Dugny, ainsi que les canalisations d'eau , les égouts, les routes, les pistes les desservant pour une somme de 681.000 fr.

Ventes du Domaine de matériels d'aviation :

Des enchères publiques de matériels d'aviation ont eu lieu à Paris, le 7 mars 1932. Lors de cette vente, 236 moteurs d'avions, 13,8 t aluminum et duralumin, 6,6 t de réservoirs en cuivre, 1,64 t de bronze et laiton, 21,5 tonnes de fer et de fonte, ainsi que des machibes outils ont été adjugés.

Construction des locaux disciplinaires :

Le 21 mars, la chefferie du Génie de Saint-Denis a adjugé les travaux pour la construction des locaux disciplinaires du 34ème régiment d'aviation à Dugny, des pistes, égouts et canalisations d'eau les desservant pour un total de 250.000 fr.

Construction du batiment H 3 de la CHR :

Le 26 mars 1932, la chefferie du Génie de Saint-Denis a adjugé les travaux pour la construction du batîment H 3 destiné au logement de la compagnie hors rang (CHR) du 34ème régiment d'aviation à Dugny et pour les canalisations, les égouts, les routes le desservant pour une somme de 2.700. 000 fr.

Les escadrilles de chasse des forces aériennes de terre :

Le 1er juillet 1932, les 31 escadrilles de chasse des forces aériennes de terre sont les suivantes :

  • 20 escadrilles équipées de Nieuport-Delage NiD 62 et NiD 622 :
    • 8 du 2ème RAC de Strasbourg-Neuhof,
    • 9 du 3ème RAC de Châteauroux-La-Martinerie,
    • 3 du 34ème RAM du Bourget-Dugny,
  • 4 escadrilles équipées de Loire-Gourdou-Lesseure LGL 32 :
    • 4 du 35ème RAM de Lyon-Bron,
    • 3 du 38ème RAM de Thionville-Basse-Yutz.
  • 4 escadrilles équipées de Wibault 72 :
    • 4 du 32ème RAM de Dijon-Longvic.

Un mort au cours d'une collision aérienne :

Le 9 avril 1932, cinq Breguet 19 A2 de la 2ème escadrille (traditions de la BR 228) venaient de s'entrainer à un vol de groupe. Le commandant d'escadrille donna l'ordre de dispersion. Soudain, deux des appareils entrèrent en collision. le premier, occupé par l'équipage composé du Sgc René Caillet (pilote et brevet de pilote militaire n° 22.607 obtenu à l'école civile d'aviation Farman, le 25 septembre 1929) et Sgc Lafenêtre (mitrailleur), eut les ailes droites arrachées et tomba aussitôt en vrille dans la cour du mess des officiers qui était vide. Le Sgc Caillet a pu sauter en parachute mais le Sgc Lafenêtre n'eut pas cette chance et mourut dans les débris de l'appareil. L'autre avion, occupé par le Sgc Sudres (pilote et brevet de pilote militaire n° 22.460 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 31 juillet 1929) et le Sgc Courtier (mitrailleur), tomba lui aussi en vrille. Heureusement, les deux aviateurs purent évacuer leur avion en perdition et sauter en parachute. Ils eurent tous les deux la vie sauve. Leur appareil s'écrasa dans la caserne de Rose, lieu de cantonnement du régiment d'aviation, sans faire de victime. L'enquête a montré que le Sgc Lefenêtre n'avait pas mis son parachute et qu'après la collision, il n'eut pas le temps de le mettre avant l'écrasement de l'avion au sol.

Un avion touche un toit à l'atterrissage :

Le 12 avril 1932, par des conditions météorologiques difficiles, un Breguet 19 A2, piloté par le Ltt Lucien Bouchon (pilote de réserve), a heurté, au cours de l'approche d'atterrissage, le toit d'une batisse où sont stockés les bancs d'essais des moteurs de l'aviation civile. L'avion a fini sa course sur les lignes de tramways 52 et 72, route de Flandre au Bourget. Il n'a fallu que 15 mn pour rendre la route apte à la circulation automobile et ferrée. Le pilote a été légèrement blessé aux mains et a été soigné à l'infirmerie du camp d'aviation.

Accident au cours d'un exercice :

Le 23 mai 1932, au cours d'un exercice de combat aérien, réunissant trois avions de chasse du de la 7ème escadrille (traditions de la SPA 94) du 34ème régiment d'aviation, un des appareils, piloté par le Sgc Marcel Larqué (brevet de pilote militaire n° 22.939 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 21 mai 1930), a fait une chute et s'est écrasé dans un champ près de Baron (Oise). Le pilote a été évacué avec les deux jambes brisées, une blessure au bras droit sur l'hôpital de Senlis.

> Les parties suivantes concernent l'armée de l'Air - Elles seront transférées dans les pages concernant l'armée de l'Air quand elles seront ouvertes.

La 34ème escadre aérienne
d'observation du Bourget-Dugny

Valable pour la période du
1er juillet 1932 au 1er janvier 1938.

Quatre escadrilles, numérotées de 1 à 4, réparties en 2 groupes d'observation. Ces escadrilles sont dotées de Breguet 19 A2 jusqu'en 1934, de Potez 25 de 1934 à 1936, d'Amiot 143 à partir de 1936.

GO I/34
1ère escadrille ---> traditions de la SAL 14
2ème escadrille ---> traditions de la SAL 18
-----
GO II/34
3me escadrille ---> traditions de la BR 227
4ème escadrille ---> traditions de la BR 224

Les insignes métalliques des escadrilles du 34ème escadre aérienne de la période allant du 1er juillet 1932 au 1er janvier 1938 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Planche Albin Denis.

Création de la base aérienne du Bourget-Dugny :

Le 1er juillet 1932, suite à l'organisation de la base aérienne du Bourget-Dugny et la création d'escadres aériennes spécialisées, les commandements suivants ont été désignés :

  • Lcl L Alfred Brulé, commandant de la 54ème escadre de reconnaissance, composée des GR I/54 (traditions des escadrilles BR 228 et BR 211) sur Lioré et Olivier Léo 20, Potez 25 A2 et GR II/54 (traditions des escadrilles SAL 1 et SAL 259, sur Breguet 19 A2. (* 1)
  • LcL Jean Baptiste Personne, commandant de 34ème escadre de renseignement, composée des GO I/34 (traditions des escadrille SAL 14 et SAL 18) sur Breguet 19 A2 et GO II/34 (traditions des escadrilles BR 227 et BR 224) sur Breguet 19 A2. (* 2)
  • Cdt Roger Poupon, commandant de la 1ère escadre de chasse, composée des GC I/1 (traditions des escadrilles SPA 31 et SPA 48) sur Nieuport-Delage NiD 62 et GC II/1 (traditions des escadrilles SPA94 et SPA 62) sur Nieuport-Delage NiD 62. (* 3)
  • Col Roger Pennès, commandant du 34ème régiment d'aviation, est affecté à l'inspection du matériel et des installations des forces aériennes.

(* 1) Au GR I/54, les Lioré et Olivier Leo 20 seront remplacés par des Potez 540 en 1935 et des ANF Mureaux 117 en 1936. Au GR II/54, les Breguet 19 A2 seront remplacéss par des Potez 39 en 1934 puis par des Potez 540 en 1936.

(* 2) Les Breguet 19 A2 seront remplacés par des Potez 390 en 1934 pour le GO I/34, en 1936 pour le GO II/34, puis par des Amiot 143 pour les deux groupes en 1936.

(* 3) Les Nieuport-Delage NiD 62 et NiD 622 seront remplacés des Dewoitine D 500 et D 501 en 1936, D 510 en 1937.

Accident au cours d'un vol de nuit :

Le 28 juin 1932, l'équipage d'un gros Lioré et Olivier Leo 20, composé du Sgc Fernand Giraud (pilote), Ltt Michel (observateur) et Adc Burce (observateur), a été pris dans un violent orage pendant un vol de nuit qui devait suivre l'itinéraire suivant : Compiègne, Douai, Lille, Amiens, Beauvais. A minuit 45, le pilote a tenté un atterrissage en campagne dans la plaine, à un kilomètre du village de la Chapelle-en-Serval (Oise). Malheureusement, comme souvent sur un terrain non préparé et sans avoir pu reconnaitre l'endroit avant, le posé se passe mal. Le Sgc Giraud a été tué, le Ltt Michel, grièvement blessé avec la jambe droite et le bras gauche fracturés. L'Adc Burce a eu la machoire fracturée et la jambe déchirée. Les deux blessés ont été évacués sur l'hôpital de Senlis. L'avion a été détruit.

* Médaille Militaire et citation à l'ordre de la 4ème brigade aérienne du Sgc Fernand Giraud, pilote de la base aérienne de Dugny, en date du 19 août 1932 : "Pilote d'une exceptionnelle valeur totalisant en cinq ans près de 1.200 heures de vol. S'est signalé en effectuant en 1931, comme pilote, un voyage de 35.000 kilomètres autour de l'Afrique. A assuré, par son allant, sa maîtrise professionnelle, le succès de cette expédition difficile et souvent dangereuse, où il a donné la mesure de ses incomparables qualités au cours de 250 heures de vol effectuées dans des conditions climatériques parfois pénibles au dessus de régions souvent inexplorées. A trouvé une mort glorieuse en service commandé dans la nuit du 27 au 28 juin 1932, par suite des circonstances atmosphériques exceptionnellement mauvaises."

Accident du chef de la 34ème escadre de renseignement :

Le 1er juillet 1932, un Breguet 19 A2 à moteur de 500 ch de la base aérienne du Bourget, de l'équipage composé du Sgc René Tréboute (brevet de pilote militaire n° 18.495 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 22 septembre 1920) et du Lcl Jean Baptiste Personne, commandant de 34ème escadre de renseignement, a capoté au cours d'un atterrissage en campagne, dans un champ d'avoine, près du village de Saint-Mesnes, près de Meaux. Les deux aviateurs avaient été pris dans un violent orage, la pluie ayant complétement aveuglée la vue du pilote. Lors de l'approche pour atterrir, l'avion a d'abord évité les cables électriques d'une ligne à haute tension et a réussi à plaquer son avion au sol. Après seulement vingt mètres de roulage, l'avoine, qui faisait 1,30 m de hauteur, s'est enroulée autour de l'hélice et du train d'atterrissage, ce qui provoqua un capotage en régle. L'officier supérieur a été blessé à l'abdomen et le sous-officier plus légèrement atteint. Les deux aviateurs ont été évacués sur l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris.

Le Bourget - Bucarest :

Le 5 juillet 1932, le Col Guillemenet et le Cdt Cusselin, à bord d'un avion de grande reconnaissance, ont décollé du Bourget, à 4 h du matin. Ils doivent rejoindre Bucarest, puis effectuer un tour d'Europe.

Dissolution du 34ème régiment d'aviation :

Le 25 juillet 1932, le 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny est officiellement dissous. Ses unités organiques sont réparties en trois escadres, à savoir la 1ère escadre de chasse, la 34ème escadre d'observation et la 54ème escadre de reconnaissance.

Une escadrille en Belgique :

Le 17 octobre, quatre avions de la 3ème escadrille (traditions de la BR 227) de la 34ème escadre aérienne de bombardement ont décollé du Bourget à 10 heures et ont atterri sur l'aérodrome d'Evère, près de Bruxelles, à 11h30. Cette visite fait écho à celle effectuée par les aviateurs belges à Chartres, en septembre de la même année. Les équipages tricolores ont été reçus par le Maj de Woelmont et les Cne Verhaegen et Broulé.

Résultats de la coupe Gasnier du Fresne 1932 :

Le 23 janvier 1933, le 38ème régiment d'aviation remporte la coupe "Gasnier du Fresne" de 1932 des équipages de réserve d'observation. Un équipage du Bourget se classe second. Voici les résultats pour le 38ème RAM :

  • 1er - Slt Marcel Charneaux (pilote) / Slt Henri Daget (obs) du 38ème régiment d'aviation mixte de Thionville-Basse-Yutz,
  • 2ème - Ltt Albert Frémont (pilote) et Cdt Michel Mousnier-Lompre (obs) du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny,
  • 3ème - Cne Albert Japy (pilote) et Ltt Pierre Cronier (obs) du 31ème régiment d'aviation d'observation de Tours-Marçay-Mesplay,
  • 4ème - Ltt Raymond Quantin (pilote) / Ltt Paul Rivière (obs) du 38ème régiment d'aviation mixte de Thionville-Basse-Yutz,
  • 5ème - Ltt Marcel Bellevault (pilote) et Ltt Emile Fontaine (obs), du 36ème régiment d'aviation d'observation de Pau-Pont-Long,
  • 6ème - Cdt Maurice Grivelet (pilote) et Slt Henri Poulet (obs), du 32ème régiment d'aviation mixte de Dijon-Longvic,
  • 7ème - Slt Charles Hervé (pilote) et Ltt Jean Cusset (obs), du 35ème régiment d'aviation mixte de Lyon-Bron,
  • 8ème - Cne Robert Mairesse (pilote) et Ltt François Fourcault de Pavant (obs), du 32ème régiment d'aviation mixte de Dijon-Longvic,
  • 9ème - Slt Jacques Node-Langlois (pilote) et Ltt Auguste de Villers (obs), du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny,
  • 10ème - Ltt Lucien Cornet (pilote) et Ltt Paul Girod (obs), du 33ème régiment d'aviation mixte de Mayence,
  • 11ème - Cne Augustin Neyret (pilote) et Ltt Albert Galiffet (obs), du 35ème régiment d'aviation mixte de Lyon-Bron,
  • 12ème - Cne Jean Arcaute (pilote) et Ltt René Jocquel (obs), du 36ème régiment d'aviation d'observation de Pau-Pont-Long,
  • 13ème - Ltt Henri de Guibert (pilote) et Ltt Louis Despeisse (obs), du 32ème régiment d'aviation mixte de Dijon-Longvic.

Les épreuves ont eu lieu du 1er juin au 1er novembre 1932. Elles consistaient en un parcours aérien de 900 à 1200 km, des missions photographiques, de la TSF, du tir à la photo-mitrailleuse et un compte-rendu.

NB : dans la presse, l'appellation "régiment d'aviation" va perdurer un moment, malgré la dissolution de ceux-ci. Il n'est pas toujours possible de déterminer si les événements concernent la 34ème escadre aérienne ou la 54ème escadre. C'est pour cette raision qu'ont été maintenu les appellations d'époque.

Construction de 14 pavillons destinés aux officiers :

La ville de Dugny va construire un tranche d'habitations bon marché, du type amélioré, dans la cité-jardins, au lieu-dit "l'Eguiller". Il s'agit de 14 pavillons qui permettront de loger une partie des officiers du 34ème régiment d'aviation dont les casernements sont contigus à la cité-jardins. La dépense prévue est de 1.494.791 fr.

 

 

Un comptable condamné à trois ans de prison :

Le 3 mars 1933, le Sgt Cécilien Villeneuve, comptable de la 1ère compagnie du 34ème régiment d'aviation, avait pris la fuite, le 27 janvier 1932, quand il avait appris que le Cne Million avait vérifier le cahier de l'ordinaire. Les vérifications démontrèrent que le sous-officier avait détourné 19.000 fr, qui furent en partie remboursés par l'officier. Arrêté, le 5 novembre 1932 à Toulouse, le Sgt Villeneuve a été jugé par le tribunal militaire et a été condamné à trois ans de prison, au remboursement de la somme volée et à la destitution.

Atterrissage en campagne :

Le 28 juillet 1933, un Breguet 19 A2 à moteur Lorraine de 400 ch, de l'équipage composé du Sgt Raymond Coste (Brevet de pilote militaire n° 23.456 obtenu à l'école d'aviation civile Fourcaud, le 13 août 1931) et du Sgt Loleulier (mitrailleur), a fait un atterrissage en campagne, au nord-ouest du Plessis-Belleville, en bordure du chemin vicinal conduisant à Saint-Pathus (Seine-et-Marne). L'avion a été victime du siphonnage d'un réservoir pendant son atterrissage, il a heurté un arbre et a été endommangé. Le pilote a été très légèrement blessé. Les deux aviateurs ont pu rentrer en train au Bourget.

Mission photo sur les barrages de péniches :

Le 24 août 1933, une grande grève des bateliers réunit près de 200 péniches qui forment des barrages. Ils sont répartis de la manière suivante : 21 en aval du pont de Cergy, 21 en amont de ce pont, 85 en face d'Eragny-sur-Oise, à un kilomètre en aval des écluses de Pontoise, 26 à 500 mètres de ces écluses et 45 de la proximité, soit un total de 198 péniches pour un total de 2.300 grévistes. Le gouvernement a décidé de forcer ces barrages. En attendant de réunir des forces de police suffisantes, un Breguet 19 A2 de la 34ème escadre aérienne a été envoyé pour photographier la position exacte des barrages. En début d'après-midi, il a survolé en rase-mottes la rivière, du confluent de l'Oise à Pontoise. Revenu à son terrain, les clichés ont été livrés à l'état-major de la gendarmerie.

Les manoeuvres aériennes :

Les grandes manoeuvres aériennes de jour se sont déroulées entre Paris et Metz, Nancy, Dijon du 30 au 31 août 1934. Les forces aériennes engagées étaient les suivantes :

Le parti bleu, qui figurait l'assaillant et placé sous les ordre du Gal Girard, commandant de la 1ère région aérienne, était composé des :

  • 11ème escadre de bombardement de Metz-Frescaty sur LéO 20,
  • 12ème escadre de bombardement de Reims-Courcy sur LéO 20,
  • 21ème escadre de bombardement de Nancy-Essey sur LéO 20,
  • 7ème escadre légère de défense de Dijon-Longvic sur Wibault 72,
  • un groupe de reconnaissance de la 33ème escadre de renseignements de Nancy-Essey sur Potez 25.

Le parti rouge, qui assurait la défense et placé sous les ordres du Gal Massenet de Marancourt, commandant de la 3ème région aérienne (Tours), était composé des :

  • 1ère escadre de chasse du Bourget-Dugny sur Nieuport-Delage NiD 62 et 622,
  • 2ème escadre de chasse de Tours-Parçay-Mesplay sur Nieuport NiD 62 et 622,
  • 3ème escadre de chasse de Châteauroux-la-Martinerie sur Nieuport-Delage NiD 62 et 622,
  • 6ème escadre de chasse de Reims-Courcy sur Morane-Saulnier MS 225 et Nieuport-Delage NiD 62 et 622,
  • un groupe de reconnaissance de la 22ème escadre de chasse de Chartres-Champhol sur LeO 20 et Bloch MB 200.

Le 30 août 1934, les escadres du parti bleu ont bombardé le terrain du Bourget à deux reprises, à 10 heures, puis à midi. Les formations avaient été annoncées par les postes de guet et d'écoute de Commercy. La première formation, composée de 12 bombardiers, a franchi la zone frontière entre 2.000 et 3.000 mètres. En même temps, d'autres bombardiers sont signalés par les postes de Saint-Mihiel et Etain. Un total de 55 avions, répartis en 4 groupes, avait franchi le première ligne de défense, entre 8h15 et 8h35, puis la seconde ligne de 9h10 à 9h20. La première vague de 11 bombardiers de la 11ème escadre aérienne de Metz-Frescaty attaque à 10h10. Les avions arrivent à une altitude moins élevée que prévue. Ils débouchent des gros nuages et franchissent la ligne des hangars sans qu'ils aient été entendus. Dès que leur passe est accomplie, ils s'évanouissent en éventail pour géner les unités de DCA. Au passage, ils ont largué des fusées et des pétards qui figurent les bombes réelles. Lors de cette première passe, tous les objectifs ont été touchés. Suit quelques instants plus tard, une autre formation de cinq bombardiers de la 21ème escadre aérienne de Nancy-Essey qui s'en prend aux installations de la plate-forme. Après le passage des deux groupes de bombardiers, la base aérienne est virtuellement détruite. Mais ce n'est pas terminé. Une seconde attaque a réuni 50 bombardiers gros porteurs. Ils avaient été signalés à 11h25 à Château-Thierry et arrivaient à la verticale du Bourget, à 12h15. Comme précédemment, les avions ont débouché, sans avoir été vus, ni entendus, à très basse altitude vers 100 mètres. Ce groupe s'en est pris au terrain d'aviation proprement dit. Surprenant les servants, les tirs de mitrailleuses de défense anti-aérienne ont été réalisés bien trop tard pour être efficaces. Il en est de même pour les escadrilles de chasse qui ont décollé bien trop tard pour rattraper les bombardiers qui ne les ont pas attendus. Les formations de bombardiers ont subi des attaques répétées, tant à l'aller, qu'au retour du raid. Des combats aériens ont eu lieu dans les régions de Montmirail, de Villeneuve-les-Vertus, de Châlons et du Bourget. A chaque fois qu'un bombardier ou un chasseur semblait atteint, les arbitres en vol le rejoignait pour lui indiquer qu'il était hors jeu. De son côté, les quatre escadres du parti rouge, composées de 35 bombardiers lourds de la 21ème escadre de Nancy-Essey ont bombardé les terrains de Bouy, Reims et Villeneuve-les-Vertus, avec comme objectifs secondaires, ceux de Mourmelon, Sommesous, Romilly et Troyes. La 11ème escadre de Metz-Frescaty a envoyé 33 avions sur le Bourget et accessoirement sur les gares de Châlons, Vitry, Romilly et Troyes. Pour finir, 12 bombardiers de la 12ème escadre aérienne de Reims-Courcy, qui avaient décollé du terrain d'Ochey, ont bombardé le terrain de Villeneuve-les-Vertus. Au cours de ces manoeuvres aériennes, plusieurs prototypes ont été engagés comme le bombardier Farman F 220, les multiplaces de bombardement Breguet 413 et 414, le Bloch MB 200, les monoplaces de chasse Dewoitine D 500 et SPAD 510. La partie vol de nuit a été annulée en raison des orages qui sévissait au-dessus de la Champagne.

Reconnaissance sur Aulnat :

Le 10 octobre 1934, vingt-six avions des quatre escadrilles de la 34ème escadre aérienne de renseignement et d'observation se sont rendus sur le terrain d'aviation d'Aulnat, but de la reconnaissance. Tous les avions ont volé en basse altitude et en groupes de combat. Le lendemain, ils ont fait le chemin inverse, placés sous les ordres directs du Lcl Personne, commandant de l'escadre.

Accident d'un Potez 39 :

Le 4 décembre 1934, accident du Potez 39 A2 n° 68 de la 4ème escadrille (traditions de la BR 224) de la 34ème escadre aérienne, monté par l'équipage composé du Clc Olivier Rotte (pilote) et Sol Gaudy (passager) à Mouy (Oise).

Des manoeuvres aériennes :

Le 14 mai 1935, onze avions de deux escadrilles de la 34ème escadre aérienne, qui devaient participer à des manoeuvres aériennes, ont atterri sur le terrain d'aviation de Roupy (Aisne). Les aviateurs et leurs avions ont été passés en revue par le général Pujo, inspecteur de l'Air. La nuit suivante, les appareils ont été engagés dans les exercices. Le 15 mai, 19 avions des deux escadrilles du 54ème escadre aérienne sont venus rejoindre le dispositif stationné à Roupy. Les équipages ont effectué des séries de décollage et atterrissage pour se familiariser aux particularités de ce terrain qu'ils connaissaient mal. Malgré la pluie qui a réglé en maître lors de ces deux jours, les exercices ont pu se dérouler comme prévu.

La coupe Military Zénith :

Le 7 septembre 1935 a été disputé la Coupe "Military Zénith" organisée par l'Aéro-Club de France. Cette compétion est dotée d'un prix de 6.000 fr offert par la société qui fabrique le carburateur Zénith. Le Military de cette année est ouvert à 50 équipages, dont 40 appartiennent à l'armée de l'Air et 10 à la Marine. Les épreuves consistent en une mission de 800 km avec trois atterrissages, une de recherche de panneaux, une de jet de messages lestés, une de précision d'atterrissage. L'escadrille, à laquelle appartiendra le pilote classé premier, sera détentrice de la coupe de l'Aéro-Club de France, challenge "Zénith" pour l'année 1935.

Un avion s'écrase en forêt :

Le 25 septembre 1935, lors d'un vol de nuit entre Meaux et Reims, l'équipage, composé du Sgt Debouté et le Sgt Gaston Séjourné (mitrailleur), a été pris dans une grosse averse. Arrivés à court d'essence, ils ont cherché à atterrir. Ne trouvant pas de terrain propice, les deux hommes ont décidé d'évacuer leur Potez 25 en parachute alors qu'ils survolaient la forêt de Compiègne. Le pilote a été retrouvé sérieusement blessé, à 400 mètres des débris de son appareil qui s'est écrasé sur le mont Saint-Mard, entre le Vieux-Moulin et Saint-Jean-au-Bois. Le mitrailleur, qui a sauté dans les mêmes conditions, n'a pas été retrouvé. Il a fallu engager des recherches le jour venu pour le retrouver. Le lendemain, son corps a été retrouvé par un peloton du 6ème régiment de Spahis qui participait aux recherches. Il se trouvait à 5 km du carrefour du mont Lagange, endroit où s'est écrasé l'avion. Malheureusement, la partie inférieure de son parachute s'est enroulée autour du poignet de l'aviateur, ne s'est pas entièrement déployé et s'est mis en torche. Il a été tué en arrivant au sol. Le corps du mitrailleur a été ramené à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris. Un officier parachutiste a été désigné pour effectuer l'enquête. D'autres spécialistes ont été désignés pour étudier les débris de leur avion.

* Médaille militaire et citation à l'ordre de l'armée de l'Air, à titre posthume, du Sgt Gaston Elie Séjourné de la 34ème escadre aérienne, en date du 18 octobre 1935 : "Sous-officier mitrailleur, plein d'entrain et d'allant, servant avec abnégation. A trouvé une mort glorieuse en service aérien commandé, au cours d'un vol de nuit effectué dans des conditions particulièrement difficiles. 630 heures de vol."

Accident mortel à la 3ème escadrille :

Le 17 mars 1936, un Breguet 19A2 appartenant à la 3ème escadrille (traditions de la BR 227) du GO II/34 s'est écrasé à proximité du champ d'aviation de Moisselles, près d'Ecouen, non loin de la route de Beauvais. Le gardien du terrain, seul témoin de l'accident, est intervenu. Le Sgt Pierre Portain, le mitrailleur, a été tué sur le coup et le pilote, le Sgt Robert Neuville, évacué sur l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, souffrait d'une fracture du crâne et de multiples contusions. Le mitrailleur était originaire de Bourges. Il avait obtenu deux citations lors de son séjour au Maroc et avait été décoré de la Croix de Guerre des TOE. Ses parents étaient domiciliés au 2, rue de la Salle d'Armes dans la même ville.

* Médaille militaire du Sgt Robert Neuville, pilote de la 3ème escadrille de la 34ème escadre aérienne, en date du 18 mars 1936 : "Jeune pilote d'observation aimant profondément son métier. Totalisant 360 heures de vol, s'est touours signalé à l'attention de ses chefs par son allant, sa conscience professionnelle et son ardeur à servir. Joint à ses brillantes qualités militaires des qualités professionnelles qui en font un sujet d'avenir. Grièvement blessé en service aérien commandé, le 17 mars 1936." Robert Neuville a reçu cette décoration au titre de blessé en danger de mort.

* Médaille militaire, à titre posthume, du Sgt Pierre Portain, mitrailleur de la 3ème escadrille de la 34ème escadre aérienne, en date du 18 mars 1936 : "Jeune sous-officier mitrailleur plein d'allant et de courage. Joignant à des qualités morales, qui en faisaient un exemple pour tous, des qualités professionnelles hors de pair. Totalisant 350 heures de vol dont la plupart en missions de guerre au Maroc. Déjà deux fois cité à l'ordre des théâtres d'opérations extérieurs, pour sa bravoure, son adresse et son audace réfléchie. Tombé en service aérien commandé, le 17 mars 1936."

Grandes manoeuvres du Midi :

Du 18 au 25 août 1937, des grandes manoeuvres aériennes ont lieu dans la région du midi, au Sud de la ligne Bordeaux-Gap. Il s'agit d'entrainer les grandes unités aériennes et de mettre au point les méthodes de défense passive, de la protection des villes, des centres industriels et des voies de communication. Elles sont placées sous le commandement du Général Féquant, chef d'état-major général. Les deux armées, qui s'opposent, ont été placées sous les ordres du général Vuillemin, chef de l'armée aérienne rouge de l'Ouest et le général Houdemon, chef de l'armée aérienne bleue de l'Est. Le général Bouscat était le chef de l'arbitrage. Ces deux armées partagent une frontière sur une ligne entre Saint-Etienne et Montpellier. Les Bleus ont rassemblés, à l'Est de la vallée du Rhône, des forces importantes pour attaquer les Rouges. Ceux-ci, renseignés, ont riposté immédiatement au moyen de leur aviation. C'est un total de 600 avions qui sont engagés dans les reconnaissance, les bombardements et les missions de chasse. La base aérienne de Salon-de-Provence accueille le siège du quartier général. Dans la nuit du 20 au 21 août, les forces bleu attaquent Montpellier, Sète et Carcassonne et les gros hydravions Farman Goliath de la Marine des Rouge s'en prennent à Marseille. La ville phonéenne a été attaquée quatre fois, deux fois de jour et deux de nuit. Le 20, les manoeuvres sont endeuillées par un accident d'avion. Un avion de la 1ère escadrille du GAR 515 basé à Marignane, piloté par le Cne Hippolyte Baud (brevet de pilote militaire n° 22.795 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Avord, le 21 novembre 1929), revenait une mission de reconnaissance au-dessus de Beuil. Il se préparait à atterrir sur l'aériport de Cannes. Descendus à 15 mètres d'altitude, son avion percuta un autre appareil auquel il arracha l'aile gauche. Son pilote, Roger Bonnic, moniteur des "Ailes d'Azur" de Cannes, a été tué sur le coup. L'élève pilote, Achille Sanina, qui l'accompagnait, a été grièvement blessé. L'avion militaire a pu se poser sans incident. Le 21, quatre multiplaces des rouges ont largué une section de parachutistes de l'armée de l'Air, dans les environs du château de Gadaroche. Ce groupe a réussi à faire sauter le pont Mirabeau sur la Durance. C'est la première fois que les parachutistes de l'infanterie de l'air ont pu réaliser une action offensive sur l'arrière de l'ennemi. De jour, on a pu observer des attaques d'avions volant très bas contre les troupes au sol, méthode qui se généralisera dans le futur. Sur la base aérienne 101 de Toulouse-Francazal était déployée le 22ème escadre de bombardement de nuit de Chartres sur Amiot 143, auxquelles s'ajoutaient les 11ème et 23ème escadres de bombardement normalement stationnés sur cette base et dotées de Bloch MB 200.

Accident d'un Potez 25 :

Le 9 avril 1937, accident du Potez 25 A2 n° 2400 de la 2ème escadrille (traditions de la SAL 18) de la 34ème escadre aérienne, monté par l'équipage composé du Ltt Camille Sautereau (pilote et brevet de pilote militaire n° 18.877 obtenu à l'école civile d'aviation Morane, le 15 mars 1921) et Sgt Plat (mécanicien) à Limoges-Feytiat (Haute-Vienne).

Un soldat se noie dans le lac de Cazaux :

Le 21 août 1937, deux jeunes militaires de la 34ème escadre aérienne, en campagne de tir au camp d'aviation de Cazaux, étaient partis naviguer avec un canoë sur le lac. Les deux hommes ne réussirent pas à revenir à l'embarcadère d'où ils étaient partis, en raison d'un vent violent. Une rafale les fit chavirer. Les secours arrivés sur place recueillirent le premier, mais malheureusement le Sol Charles Lellard, âgé de 21 ans, n'a pu être retrouvé et est mort noyé.

Inauguration de l'aéroport du Bourget :

Le 12 novembre 1937, Albert Lebrun, président de la République, Pierre Cot, ministre de l'Air et Henry Andraud, sous-secrétaire d'état à l'Air ont inauguré la nouvelle aérogare du Bourget qui complète les installations du grand aéroport. De 1920 à 1922, cinq hangars en béton armé, six hangars métalliques et des batiments destinés à abriter la direction du port aérien, les services des douanes, le service météorologique ont été construits. Puis on procéda à la canalisation de la Morée par un collecteur en béton et les pistes d'envol en direction du Sud-Ouest et de l'Ouest, les plus utlisées, furent portées à 1.700 et 2.600 mètres. La nouvelle aérogare renferme tous les services nécessaires au fonctionnement de l'aéroport, la direction du port aérien, le service météorologique, le service radio-électrique, le service postal, les installations nécessaires au trafic des voyageurs et des marchandises et les bureaux des compagnies aériennes. De plus, il comporte un restaurant, un bar et un hôtel disposant de quelques chambres.

 

La 34ème escadre de bombardement
du Bourget-Dugny

Valable pour la période du
1er janvier 1938 au 15 avril 1940.

Quatre escadrilles, numérotées de 1 à 4, réparties en 2 groupes de bombardement. Ces escadrilles sont dotées d'Amiot 143.

GB I/34
1ère escadrille ---> traditions de la SAL 14
2ème escadrille ---> traditions de la SAL 18
-----
GB II/34
3me escadrille ---> traditions de la BR 227
4ème escadrille ---> traditions de la BR 224

Les insignes métalliques des escadrilles du 34ème escadre de bombardement de la période allant du 1er janvier 1938 au 15 avril 1940 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - L'insigne n° 2 appartient à la collection d'Yves Genty - Planche Albin Denis.

Fanion de la 1ère escadrille (traditions de la SAL 14) du GB I/34 de la 34ème escadre de bombardement du Bourget-Dugny - Il mesure 25 x 28 cm - Ce fanion date de 1939 alors que l'escadrille était sur Amiot 143 - Collection Julie Fellous que je remercie pour son aide

Six Amiot 143 aux funérailles du Cdt Inemac :

Le 16 avril 1938, six Amiot 143 ont transporté 36 officiers et sous-officiers de la 34ème escadre aérienne aux funérailles du Cdt Gaston Inemac, chef d'état-major de la 32ème brigade aérienne à Sidi-Admed (Tunisie), officier de la Légion d'Honneur tué lors de l'accident d'avion d'Iglesias en Sardaigne (Italie).

Manoeuvres aériennes en AFN :

Le 11 octobre 1938, vingt et un Amiot 143 de la 34ème escadre aérienne s'est envolée à destination d'Istres, pour participer aux manoeuvres aériennes en Afrique du Nord. Une prise d'armes, en présence du général de Vasselot, commandant de la 4ème division aérienne et le Lcl François, commandant de l'escadre, a précédé le départ des unités. Au programme, 5.000 km en Afrique. L'escadre a traversé la Méditerrannée à destination d'Oran et effectuera des exercices de tir aérien. Les avions sont tous rentrés au Bourget, le 18 novembre.

Prise d'armes :

Le 11 janvier 1939, une prise d'armes a eu lieu à la base aérienne du Bourget-Dugny. Les drapeaux des 34ème et 54ème escadres aériennes et leurs gardes, ainsi que deux bataillons de marche de 400 hommes chacun ont pris part à la cérémonie. Les troupes était placée sous le commandement du général commandant de la 4ème division et subdivision aérienne.

 

 

La 54ème escadre de reconnaissance
du Bourget-Dugny

Valable pour la période du
1er juillet 1932 au 1er mai 1939

Quatre escadrilles, numérotées de 1 à 4, réparties en 2 groupes de reconnaissance. Ces escadrilles sont dotées de Liore et Olivier LeO 20 jusqu'en 1936 et Potez 25 A2 pour le GR I/54, Breguet 19 A2 pour le GR II/54. Le GR I/54 passe sur Mureaux 117 et Potez 540 en 1935. Le GR II/54 passe sur Potez 390 en 1934, puis sur Potez 540 en 1936.

GR I/54
1ère escadrille ---> traditions de la BR 228
2ème escadrille ---> traditions de la BR 211
-----
GR II/54
3me escadrille ---> traditions de la SAL 1
4ème escadrille ---> traditions de la SAL 259

Les insignes métalliques des escadrilles du 54ème escadre de renseignement de la période allant du 1er juillet 1932 au 1er mai 1939 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - L'insigne du GBA I/54 vient du SHD du château de Vincennes, le n° 1 vient de la collection d'Yves Genty, le n° 4 vient de la collection de Thierry Leclère - Planche Albin Denis.

Accident au cours de manoeuvres :

Le 6 juillet 1932, au cours des manoeuvres auxquelles participait la 13ème escadrille (traditions de la SAL 1) de la 54ème escadre de reconnaissance, le Breguet 19 A2 à moteur Lorraine de 450 ch, de l'équipage composé du Sgt Gendre (pilote) / Sol Elie Devoillot (mitrailleur), est parti en perte de vitesse après avoir décollé du terrain de Mourmelon (Marne). Les deux occupants ont été tués sur le coup. Le mitrailleur a été inhumé au cimetière Montmartre à Paris.

La coupe Military des avions de renseignement :

La commission sportive de l'Aéro-Club de France a homologué les résultat de la coupe Military des avions de renseignement pour l'année 1932. La coupe a été remportée par la 3ème escadrille de la 33ème escadrille d'observation. Les trois premières unités classées étaient les suivantes :

  • 1ère - 3ème escadrille (traditions de la SAL 33) de la 33ème escadre aérienne de Nancy-Essey sur Breguet 19A2. Les équipages engagés étaient : Cne grenet, Slt Bernard, Slt Fesquet, Adc Tretrelle, Adj Lagrasse, Sgc Lavaille, Sgt Bernard, Sgt Adam, Sgt Bruntz, Sgt Henneuse.
  • 2ème - 13ème escadrille (traditions de la BR 509) de la 36ème escadre aérienne de Pau-Pont-Long sur Potez 25. Les équipages engagés étaient : Cne Garrabos, Ltt Chamard, Ltt Gérard, Slt Gratiot, Adc Dubuc, Adc Marac, Adj Gaches, Sgc Larre, Sgt Sombsthay, Sgt Fabre.
  • 3ème - 4ème escadrille (traditions de la SAL 259) de la 54ème escadre du Bourget-Dugny sur Breguet 19A2. Les équipages engagés étaient : Cne Revol-Tissot, Ltt Chéron, Slt Warfery, Adc Bessou, Adj Catot, Sgt Lorenzi, Sgt Genre, Sgt Berger, Sgt Le Doyen, Sgt Chabe.

Un Léo 20 prend feu en vol :

Le 5 octobre 1933, l'équipage d'un Lioré et Olivier LeO 20 du GR I/54, qui se rendait d'Istres-Le-Tubé à Dijon-Longvic, a été victime d'un départ de feu dans l'un des moteurs. Ne pouvant circonscrire l'incendie qui gagnait du terrain, l'équipage, composé de l'Adc Romaguette (pilote), Cne Schmitt (observateur), d'un sergent-chef et d'un sergent, a été contraint d'atterrir en campagne dans les environs de Monteux, près de Carpentras. L'appareil a été détruit par le feu, aucun moyen d'incendie n'étant disponible dans les environs immédiats de l'atterrissage. Par chance, les quatre aviateurs n'ont été que légèrement blessés.

Prise d'armes en l'honneur du Gal Tulasne :

Le 16 mai 1934, une prise d'armes, accompagnée d'évolutions aériennes, s'est déroulée sur la base aérienne du Bourget-Dugny, à l'occasion de la prise de commandement du général Tulasne. Le nouveau commandant de la 2ème région aérienne, reçu par le général Houdemon, commandant de la place, passa les troupes des trois escadres aériennes en revue. Une démonstration d'attaque d'un groupe de reconnaissance et de bombardement par une escadrille de chasse a été présentée.

Accident d'un Potez 390 :

Le 20 août 1934, un grave accident est survenu sur le terrain du Plessis-Belleville. Le Potez 390 A2 n° 12 de la 4ème escadrille (traditions de la SAL 259) de la 54ème escadre aérienne, monté par l'équipage composé du Sol François Jouzel (pilote et brevet de pilote militaire n° 24.178 obtenu à l'école d'aviation civile Hanriot, le 7 octobre 1933) et Sgt Alfred Huret (mitrailleur) s'apprétait à atterrir sur le terrain de Silly-le-Long (Oise). A cet instant, le pilote a aperçu un enfant dans sa zone d'atterrissage et voulut l'éviter. L'avion a mal terminé sa course. Le pilote a été tué et le Sgt Huret grièvement blessé. Il a été évacué sur l'hôpital général de Senlis.

* Citation à l'ordre de la 3ème division de cavalerie du Sol François Jouzel de la 4ème escadrille de la 54ème escadre aérienne, en date du 22 août 1934 : "Jeune pilote, plein d'entrain et d'allant. Volontaire pour toutes les missions, dont les qualités promettaient les plus grands espoirs. A trouvé la mort en service aérien commandé, le 20 août 1934. Totalisait 175 heures de vol."

 

Fanion en satin de la 1ère escadrille (traditions de la BR 228 de la Grande Guerre) du GBA I/54 datant de la 2ème guerre mondiale - Cette unité a été dissoute à Lézignan, le 12 novembre 1942 - Photo droits réservés.

Military des avions de renseignements :

Le 15 septembre 1934, la commision sportive de l'Aéro-Club de France a communiqué la liste des unités désignées par disputer la coupe Military des avions de renseignements :

  • 2ème escadrille (traditions de la BR 218) de la 35ème escadre aérienne d'observation de Lyon-Bron - Cmdt d'escadrille Cne Maurice Challe.
  • 4ème escadrille (traditions de la SAL 259) de la 54ème escadre aérienne de renseignement du Bourget-Dugny - Cmdt d'escadrille Cne Déprez.
  • 2ème escadrille (traditions de la SAL 18) de la 34ème escadre aérienne d'observation du Bourget-Dugny - Cmdt d'escadrille Cne Dronneau.
  • 2ème escadrille (traditions de la BR 43) de la 36ème escadre aérienne d'observation de Pau-Long-Pont - Cmdt d'escadrille Cne Rochard.
  • 4ème escadrille (traditions de la BR 246) de la 55ème escadre aérienne de renseignement de Lyon-Bron - Cmdt d'escadrille Cne Sacquin.
  • 5ème escadrille (traditions de la SPAbi 42) de la 31ème escadre aérienne de renseignement de Tours-Marçay-Mesplay - Cmdt d'escadrille Cne Chrétien.
  • 3ème escadrille (traditions de la SAL 4) de la 52ème escadre aérienne de renseignement de Dijon-Longvic - Cmdt d'escadrille Cne Gourand.
  • 5ème escadrille (traditions de la SAL 17) de la 38ème escadre aérienne de renseignement et d'observation stationnée sur le terrain d'aviation de Bouy (Marne) - Cmdt d'escadrille Cne Ballet.

Toutes ces unités volent sur Breguet 19, Potez 25, Breguet 27 et Potez 39. Les épreuves consistent à réaliser une mission imposée, une épreuve de photographie aérienne, une de transmission radiotélégraphique, une de lecture de panneaux et un bombardement fictif. Le parcours entre Le Bourget-Dugny - Tours-Parçay-Mesplay - Pau-Long-Pont - Istres-Le-Tubé - Lyon-Bron - Dijon-Longvic - Nancy-Essey - Thionville-Basse-Yutz - Bouy-Mourmelon - Le Bourget-Dugny est à couvrir en 40 heures au maximum.

L'accueil de l'équipage de l'Arc en Ciel :

Le 28 octobre 1934, l'avion "Arc en Ciel", qui vient de réussir dix traversées de l'Atlantique-Sud, a été encadré par des avions de deux escadrilles d'avions de chasse, stationnées sur le terrain du Bourget-Dugny. L'équipage de l'avion était composé de Jean Mermoz (pilote), Guillaumet (2ème pilote), Gimie (radiotélégraphiste) et Clavère et Collenou (mécaniciens). Le LcL Davet, chef de cabinet du ministre de l'Air avait tenu à faire le dernier voyage transatlantique. Les aviateurs ont été accueillis par le Gal Denain qui leur a fait passer en revue les troupes présentes.

Accident d'un Potez 43 :

Le 6 novembre 1934, le Potez 43 n° 9 de la 4ème escadrille (traditions de la SAL 259) de la 54ème escadre aérienne, monté par l'équipage composé du Ltt Marchal (pilote) et du Sgt Barbier (passager) a été accidenté dans les environs de Wavignies (Oise). Les deux membres de l'équipage n'ont pas été blessés.

Des manoeuvres aériennes :

Le 14 mai 1935, onze avions de deux escadrilles de la 34ème escadre aérienne, qui devaient participer à des manoeuvres aériennes, ont atterri sur le terrain d'aviation de Roupy (Aisne). Les aviateurs et leurs avions ont été passés en revue par le général Pujo, inspecteur de l'Air. La nuit suivante, les appareils ont été engagés dans les exercices. Le 15 mai, 19 avions des deux escadrilles du 54ème escadre aérienne sont venus rejoindre le dispositif stationné à Roupy. Les équipages ont effectué des séries de décollage et atterrissage pour se familiariser aux particularités de ce terrain qu'ils connaissaient mal. Malgré la pluie qui a réglé en maître lors de ces deux jours, les exercices ont pu se dérouler comme prévu.

Les nouveaux avions de la 54ème EA présentés :

Le 29 mai 1935, soixante-dix avions de la 54ème escadre aérienne, sous le commandement du Col Jeaunaud, ont participé à une répétation de la fête de l'air qui doit se dérouler à Villacoublay, le 1er juin. Ces avions, des Farman F 540, récemment perçus, ont parfaitement reproduit les figures attendues. Un autre dispositif, composé de neuf Potez 39 de grande reconnaissance, a présenté un vol de groupe.

Un LeO 20 s'écrase dans un bois :

Le 21 juin 1935, un Lioré et Olivier Léo 20 Bn 3 de la 54ème escadre aérienne participait à un vol de nuit, avec d'autres avions, et se dirigeait vers Reims. Son équipage était composé de l'Adc Léon Leclercq (pilote), du Cne Camille Picard, du Ltt Paul-Valentin Greitner (observateurs) et le Sgt Georges Faur (radiotélégraphiste). Au cours du trajet, le pilote constata des anomalies dans le fonctionnement d'un moteur et après avoir rendu compte au chef de bord, reçut l'ordre de rentrer au Bourget. Malheureusement, le régime du moteur faiblit de plus en plus. Le pilote chercha une zone propice à un atterrissage en campagne. Il n'en n'eut pas le temps, son avion partit en perte de vitesse avant de s'écraser au milieu d'un petit bois, au lieu dit "La Pomponnette" sur le territoire de la commune de Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne) et de prendre feu. Les deux officiers observateurs sont morts dans les flammes. Leurs corps ont été transportés à la morgue de l'hôpital militaire du Val-de-Grâce. Le pilote, brûlé, a été soigné à l'hôpital de Lagny. Il a été sauvé des flammes par le radio qui est sorti indemne de l'accident.

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée aérienne de l'Adc Léon Leclercq, pilote à la 54ème escadre aérienne, en date du 22 juillet 1935 : "Sous-officier de premier ordre ayant une haute idée de ses devoirs militaires et professionnels. Contraint d'atterrir en campagne dans la banlieue parisienne, au cours d'un vol par nuit noire, a donné la pleine mesure de son sang-froid et de ses remarquables qualités de pilote en s'efforçant de limiter les conséquences d'un accident que les circonstances rendaient inévitable. Grièvement brûlé au cours d'un accident, a fait l'admiration de tous par son abnégation et l'élévation de ses sentiments." Déjà décoré de la Médaille militaire, il était titulaire d'une citation et de 1.500 heures de vol, dont 200 heures de nuit.

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée aérienne, à titre posthume, du Ltt Paul-Valentin Greitner, observateur à la 54ème escadre aérienne, en date du 22 juillet 1935 : "Jeune officier plein d'entrain et d'allant, animé des plus solides qualités militaires. Pilote de chasse, excellent observateur, s'était particulièrement signalé par la façon brillante dont il accomplissait les missions de reconnaissace et d'observation les plus délicates. A trouvé la mort au cours d'un exercice aérien de nuit, le 21 juin 1935."

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée aérienne, à titre posthume, du Cne Camille Picard, observateur à la 54ème escadre aérienne, en date du 29 juin 1935 : "Excellent officier. S'est distingué dans la cavalerie puis dans l'aviation, au cours de plusieurs séjours aux théâtres d'opérations et aux colonies. N'a cessé de faire preuve d'une haute conscience professionnelle et des belles qualités militaires. pilote observateur plein d'allant, a trouvé la mort en service aérien commandé au cours d'un vol de nuit, le 21 juin 1935. Chevalier de la Légion d'Honneur du 30 décembre 1924. 3 blessures. 1.110 heures de vol."

* Médaille Militaire et citation à l'ordre de l'armée aérienne du Sgt Georges Faur, radiotélégraphiste à la 54ème escadre aérienne, en date du 22 juillet 1935 : "Jeune sous-officier radio navigant d'une exceptionnelle valeur professionnelle et d'un dévouement exemplaire. Légèrement blessé au cours d'un grace accident de nuit, n'a pas hésité, une fois sorti des débris de l'appareil en flammes, à se précipiter au secours du pilote grièvement blessé, a réussi à la dégager et à éteindre ses vêtements en feu, faisant preuve de beaucoup de décision et d'un magnifique abnégation."

La coupe Military de 1935 :

Le 7 septembre 1935, les résultats de la coupe Military décernée par l'Aéro-Club de France ont été communiqués. Trente-trois équipages ont particupés aux épreuves. Des équipages des escadres aériennes de Dijon-Longvic, Metz-Frescaty, Nancy-Essey, Orly, Le Bourget-Dugny, Etampes, Tours-Marçay-Mesplay, Pau-Pont-Long, Avord, Rochefort-Soubise, Cazaux, Lyon-Bron et Istres-Le-Tubé. L'épreuve de recherche de panneaux eut lie dans les régions du mans, de Poitiers, de Coetquidan, de Clermont-Ferrand et de Limoges. Pour les lancers de messages lestés, des cibles concentrique de 25 et 50 mètres de rayon avaient été tracés sur les aérodromes de Saint-Cyr et Etampes. L'épreuve d'atterrissage eut lieu sur le terrain de Buc.

Les 5 premiers équipages sont :

  • 1er - Equipage du Cne Defrance / Ltt de Lesquen de la 54ème escadre aérienne du Bourget-Dugny avec 75 points,
  • 2ème - Equipage du Ltt Fouché / Ltt Laive de la 22ème escadre aérienne de Chartres-Champhol avec 73 points,
  • 3ème - Equipage du Cne Bogart - Cne Tarnand de la 12ème escadre aérienne de Reims-Courcy avec 69,5 points,
  • 4ème - Equipage du Cne Michy/ Ltt Belleux de la 1ère escadre aérienne de Villacoublay avec 69 points.
  • 5ème - Equipage de l'EV Baron / EV Lorenzi du centre d'aviation maritime d'Hourtin.

La coupe Military de 1936 :

La coupe "Military" 1936 de l'Aéro-Club de France comporte une mission de 800 km avec trois atterrissages, une épreuve de jet de messages lestés et une épreuve de précision d'atterrissage.

Le chef de la 54ème escadre aérienne grièvement brûlé :

Le 24 décembre 1936, un départ de feu s'est déclaré dans l'appartement du Cdt Revachon de la 54ème escadre d'aviation du Bourget, situé au 40 bis, rue Violet. L'officier a été gravement brûlé sur plusieurs parties de son corps, ainsi que sa femme et son beau-père. Les trois ont été admis à l'hôpital militaire du va-de-Grâce.

Un soldat jette un bébé dans un égout :

Le 8 septembre 1937, le jeune homme, qui avait jeté un bébé dans un égout, a été arrêté par les policiers d'Aubervilliers. Il s'agit du père de l'enfant, un soldat affecté à la 1ère escadrille (traditions de la BR 228) de la 54ème escadre aérienne, André Lucien Furet, originaire de Bar-sur-Aube et engagé volontaire pour trois ans. Il passa aux aveux complets, en prétendant, pour se défendre, que l'enfant était venu avant terme et qu'il le croyait mort. Le bébé est décédé à l'hôpital Saint-Louis, où il avait été évacué. Son père a été inculpé et conduit en prison.

Accident mortel d'un Potez 540 :

Le 29 avril 1939, vers 23 heures, un Potez 540 de la 54ème escadre aérienne s'est écrasé au sol, à 600 mètres de l'aérodrome de Beauvais. Il faisait partie d'un groupe de 5 avions partis du Bourget pour participer à des manoeuvres dans les environs de Beauvais. Comme l'avion a percuté dans une zone déserte, il n'a été retrouvé qu'à 7 heures du matin le lendemain, par un laitier qui se rendait à la ville voisine. Les cinq membres d'équipage ont été tués. Il s'agissait du Ltt Lafère (chef de bord et pilote en 1), Adc Verdière (pilote en 2), Slt Parmentier (navigateur-observateur), Sol Pierrefitte (mécanicien) Sol Gadan (radio)

 

La 1ère escadre aérienne
du Bourget-Dugny

Valable pour la période du
1er juillet 1932 à décembre 1934

Quatre escadrilles, numérotées de 1 à 4, réparties en 2 groupes de chasse. Ces escadrilles sont dotées de Nieuport-Delage NiD 62 et 622 de 1932 à 1936. Ils seront remplacés par des Dewoitine D 500 et 501.

GC I/1
1ère escadrille ---> traditions de la SPA 31
2ème escadrille ---> traditions de la SPA 48
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GC II/1
3me escadrille ---> traditions de la SPA 94
4ème escadrille ---> traditions de la SPA 62

Les insignes métalliques des escadrilles dde la 1ère escadre de chasse de la période allant du 1er juillet 1932 à décembre 1934 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Insignes collection Jean-Jacques Leclerc et droits réservés - Planche Albin Denis.

Valable pour la période du
1er juillet 1932 au 1er avril 1937

 

Un avion tombe dans un canal :

Le 29 juillet 1932, huit Nieuport-Delage NiD 62 ou 622 d'une escadrille de la 1ère escadre aérienne, avait quitté Le Bourget pour effectuer un tour de France en groupe. Alors que les avions s'éloignaient de Strasbourg, après avoir fait escale sur le terrain de Neuhof, le moteur de l'avion, piloté par le Clc Bernard Cordier (brevet de pilote militaire n° 23.376 obtenu à l'école civile d'aviation Sardier, le 29 juillet 1931) a commencé à donner des signes de faiblesse. Le pilote, cherchant un terrain propice pour atterrir, a été contraint d'éviter, lors de son approche, une ligne à haute tension, puis une ligne téléphonique. Il a finalement touché le sol à quinze mètres derrière les derniers poteaux. La vitesse était encore trop grande, le choc fut si brutal que l'avion rebondit sur un remplai, faucha son train d'atterrissage et plongea dans le canal de la Bruche, près d'Achenheim, à seulement 20 km de Strasbourg. Après l'impact avec l'eau, le NiD 62 a coulé très rapidement. Le pilote, complétement immergé, a réussi à détacher sa ceinture qui le maintenait à son siège et à ses bretelles qui le liaient à son parachute. Il a pu regagner la surface. Il n'a pas été blessé et bien content d'être sorti vivant de son avion transformé en sous-marin.

Un tué au cours d'un combat aérien :

Le 5 janvier 1933, des Nieuport-Delage NiD 62 (ou 622) de la 2ème escadrille (traditions de la SPA 48) de la 1ère escadre aérienne étaient en vol au-dessus de la région d'Ermenonville. Au cours d'un combat aérien, l'avion, piloté par le Sgc Jean Bastia s'est écrasé dans la forêt, non loin du carrefour de Sainte-Lucie. Après l'impact avec le sol, l'avion prit feu et plusieurs explosions retentirent. Des chasseurs et des ouvriers, qui travaillent sur la route et qui avaient été témoins de l'accident, arrivèrent sur les lieux mais constatèrent vite qu'ils ne pouvaient rien faire. Le Cdt Poupon, commandant la 1ère escadre aérienne s'est rendu sur place.

Atterrissage dans un champ :

Le 22 décembre 1933, au cours d'un vol d'entrainement, un Nieuport-Delage NiD 62 (ou 622) de la 1ère escadrille (traditions de la SPA 31), qui se dirigeait vers le Nord, est tombé en panne de moteur, dans les environs de Plailly. Le Sgt Pierre Houzé (brevet de pilote militaire n° 22.4847 obtenu à l'école d'aviation civile Blériot, le 14 août 1929) a réussi à poser son avion dans un champ et n'a pas été blessé. Son monoplace de chasse a été endommagé.

Retour de la Croisière Noire :

Le 15 janvier 1934, les 28 Potez 25 TOE à moteur Lorraine de 450 ch de l'escadre Vuillemin ont quitté Etampes pour le Bourget, à 13h30. Au départ, il avait été prévu que les trois escadres aériennes stationnées au Bourget, les 34ème, 54ème et 1ère, accompagnent les avions de la Croisière Noire et survolent ensemble la capitale. Mais en raison du mauvais temps et d'un vent très violent, seuls les avions de la Croisère Noire ont survolé Paris et sa banlieue. Les avions se sont rangés devant les hangars de la 54ème escadre aérienne. Les aviateurs ont été fêtés par le président de la République et un grand nombre d'autorités militaires et civiles. Le Gal Vuillemin a été fait Grand Croix de la Légion d'Honneur et le Col Bouscat a été élevé au grade de Commandeur de la Légion d'Honneur. Ensuite, l'ensemble des aviateurs, ayant pris part à cette mission, a été reçu à l'hôtel de ville de Paris.

La mission était partie d'Istres, le 8 novembre 1933. Elle avait fait escales à Perpignan, Los-Alcazares, Rabat, Colomb-Béchar, Adrar, Bidon V, Gao, Mopti, Bamako, Kayes, Dakar, Saint-Louis-du-Sénégal - Kayes, Ségou, Ouagadougou, Niamey, Zinder, Fort-Lamy, Fort-Archambault, Bangui et retour. La totalité du voyage, soit 22.500 km, a été réalisé en 180 heures de vol

Deux morts au camp de Sissonne :

Le 29 mai 1934, deux pilotes de la 1ère escadrille (traditions de la SPA 31) de la 1ère escadre aérienne, les Ltt Jean Castex (brevet de pilote militaire n° 23.263 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Avord, le 22 décembre 1930) et le Sgt Raymond Praiselain (brevet de pilote militaire n° 22472 obtenu au CFA d'Angers, le 10 août 1929), s'entrainaient au-dessus du camp de Sissonne. Le Sgt Presselin a été mis en difficulté au cours d'une manoeuvre et s'est écrasé avec son avion. Le Ltt Castex, désirant venir en aide à son subordonné, a tenté d'atterrir pour lui venir en aide. Malheureusement, son NiD 62 a capoté et il a été grièvement blessé. Il a été évacué dans un état très grave sur l'hôpital militaire de Laon et est décédé des suites de ses blessures dans le même établissement hospitalier, le 30 mai.

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, à titre posthume, du Ltt Jean Pierre Marie Castex, pilote de la 1ère escadre aérienne, en date du 31 mai 1934 : "Très brillant pilote de chasse. Officier douéde remarquables qualités de coeur et de courage et d'une haute conscience professionnelle. le 29 mai 1934, au cours d'un exercices aérienne, apercevant au sol un de ses pilotes victime d'un accident et en péril d'être carbonisé, a tenté de se poser au plus près de lui dans l'intention de lui porter secours. A trouvé une mort glorieuse dans l'accomplissement de songeste héroïque." Il a été cité, à titre posthume, à l'ordre de la 2ème région aérienne, le 30 mai 1934.

* Médaille Militaire, à titre posthume, du Sgt Raymond Praiselain de la 1ère escadre aérienne, en date du 31 mai 1934 : "Excellent pilote de chasse, remarquable par son énergie et son allant. A trouvé la mort, le 29 mai 1934, en service commandé, au cours d'un exercice aérien au camp de Sissonne." A été cité, à titre posthume, à l'ordre de la 2e région aérienne, le 30 mai 1934.

La 1ère escadre de chasse quitte le Bourget :

En décembre 1934, la 1ère escadre de chasse quitte la base aérienne du Bourget-Dugny pour s'installer sur la base aérienne de Villacoublay. Ses quatre escadrilles sont alors dotées de Nieuport-Delage NiD 62 et 622. Elles seront équipées des Dewoitine D 500 et 501, à partir de 1936. Elle devait aller sur Etampes mais les aménagements du terrain ne sont pas prêts. Elle a été dirigée sur Villacoublay. En attendant, l'annexe du service technique, qui occupait le terrain, est dirigée sur la base aérienne d'Orléans. Le trafic aérien croissant de l'aéroport civil était géné par la présence des deux groupes de chasse qui atterrissaient parfois en formation et emboutaillaient l'aire d'atterrissage. Seules la 34ème escadre aérienne et la division d'entrainement resteront sur place.

 

 

 

 

Les Hommes

Cne Amand Pinsard - Né le 29 mai 1887 à Nercillac (Charente) - Fils d'Alphonse Pinsard (cultivateur) et d'Amélie Guichard - Profession avant engagement Comptable - Classe 1907 - Recrutement d'Angoulème (Charente) sous le matricule n° 1481 - Engagé volontaire pour trois ans, au titre du 2ème régiment de Spahis, le 19 février 1906 - En Algérie du 23 février 1906 au 13 septembre 1907 - Nommé Brigadier, le 9 septembre 1907 - Dans les colonnes formées pour opérer dans l'Amalet d'Oudjda (Maroc) du 14 septembre 1907 au 20 juillet 1908 - En Algérie du 21 au 23 juillet 1908 - Campagne des régions sahariennes et colonne Hautguir du 24 juillet au 24 septembre 1908 - Fin d'engagement et passage dans la disponibilité, le 25 septembre 1908 - Rengagé pour un an, au titre du 1er régiment de Chasseurs à cheval, le 2 décembre 1908 - Nommé Brigadier fourrier, le 24 novembre 1909 - Rengagé pour un an, à compter du 19 février 1910 - Nommé Maréchal de Logis, le 3 juillet 1910 - Nommé Maréchal des Logis fourrier, le 25 septembre 1910 - Rengagé pour trois ans, à compter du 19 février 1911 - Médaille coloniale avec agrafes "Oudja" et "Haut Guier", le 24 juin 1910 - Détaché à l'aéronautique militaire comme élève pilote, le 23 mai 1912 - Blessé au poignet gauche, genou droit au cours d'une chute de moto au cours des manoeuvres de l'Ouest à Tours, le 18 septembre 1912 - Placé en position "Hors cadre aéronautique", en date du 1er octobre 1912 - Affecté au 1er groupe aéronautique, le 16 octobre 1912 - Brevet de pilote militaire n° 210 obtenu le 15 février 1913 - Insigne de pilote militaire n° 467 - Licence FIA n° 1108 délivrée par l'aéroclub de France - Médaille Militaire, en date du XX juillet 1913 - Rengagé pour deux ans, à compter du 19 février 1914 - Pilote de l'escadrille MS 23 du 4 août 1914 au 8 février 1915 - Nommé Adjudant, le 4 septembre 1914 - Citation à l'ordre de l'armée, le 11 septembre 1914 - Nommé Sous-lieutenant, à titre temporaire, le 22 novembre 1914 - Nommé Sous-lieutenant, à titre définitif, le 28 décembre 1914 - Fait prisonnier au cours d'une mission dans les environs de Coucy-le-Château (Aisne), le 8 février 1915 - Evacué sur Halle - Transféré sur le camp de prisonniers de Bad Stuer (Allemagne) - Transféré sur le camp de Gütersloh (Allemagne), le 18 août 1915 - Transféré sur la prison d'Ingolstadt, le 5 février 1916 - Après plusieurs tentatives d'évasion et une année de captivité, il s'évade, en compagnie du Cne Ménard, en creusant un tunnel qui passe sous le mur de la prison d'Ingolstadt et rentre en France, le 10 avril 1916 - Citation à l'ordre de l'armée, le 8 mars 1916 - Pilote du GDE du Plessis-Belleville, le 1er mai au 5 juin 1916 - Stage à l'école de tir aérien de Cazaux du 5 juin au 14 juillet 1916 - Nommé Lieutenant à titre définitif, le 7 juin 1916 - Pilote de l'escadrille N 26 du 15 juillet au 10 octobre 1916 - Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur et citation n° 3615 à l'ordre de l'armée, en date du 7 septembre 1916 - Une victoire aérienne à l'escadrille N 26 - Commandant de l'escadrille N 78 du 10 octobre 1916 au 12 juillet 1917 - Citation n° 408 à l'ordre de l'armée, le 17 octobre 1916 - Citation n° 60 à l'ordre de l'armée, le 12 novembre 1916 - Médaille d'Or de l'Aéro-club de France, le 1er février 1917 - Citation n° 757 à l'ordre de l'armée, le 9 mars 1917 - Citation n° 747 à l'ordre de l'armée, le 31 mars 1917 - Citation n° 773 à l'ordre de l'armée, le 23 avril 1917 - Citation n° 794 à l'ordre de l'armée, le 26 avril 1917 - Médaille de la valeur militaire italienne en argent, le 13 mai 1917 - Citation n° 884 à l'ordre de l'armée, le 6 juin 1917 - Blessé au cours d'un accident aérien, aux commandes d'un SPAD VII, sur le terrain de la Noblette, le 12 juin 1917 - Traumatisme cranien avec fracture du nez - Hospitalisé et convalescence du 12 juin au 10 septembre 1917 - Citation n° 2 à l'ordre de l'armée, le 7 juillet 1917 - Citation à l'ordre de l'armée, le 11 juillet 1917 - 15 victoires homologuées à l'escadrille N 78 - Commandant de l'escadrille SPA 23 du 10 septembre 1917 au 4 novembre 1918 - Nommé Capitaine, à titre temporaire, le 17 septembre 1917 - Citation n° 1118 à l'ordre de l'armée, le 9 mars 1918 - Citation n° 1133 à l'ordre de l'armée, le 22 mars 1918 - Military Cross britannique, le 17 avril 1918 - Citation n° 1194 à l'ordre de l'armée, le 10 mai 1918 - Citation n° 1329 à l'ordre de la 2ème armée, le 10 juin 1918 - Citation n° 1329 à l'ordre de l'armée, le 5 septembre 1918 - Grade d'Officier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée, le 30 août 1918 - 11 victoires homologuées à la SPA 23 - Termine la guerre avec 27 victoires homologuées - Croix de guerre à 19 palmes de bronze - Grade d'Officier de la Légion d'Honneur, en date du 30 août 1918 - Marié avec Mlle Yvonne Léonie Belloc, le 1er octobre 1918 - Affecté au service des fabrications de l'aéronautique (SFA), le 8 avril 1919 - Affecté au service du matériel volant des entrepôts généraux de l'aviation, le 6 octobre 1919 - Affecté à la section d'essais en vol de Villacoublay appartenant à l'organe de coordination générale de l'aéronautique (STA), le 11 novembre 1919 - Classé état-major particulier de l'aéronautique, en date du 1er septembre 1920 - Affecté à la division d'entrainement du parc d'aviation n° 34 du Bourget-Dugny, le 8 décembre 1921 - Nommé Commandant du groupe de Chasse du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny - Nommé Chef de bataillon à titre définitif, le 25 mars 1925 - Grade de Commandeur de la Légion d'Honneur, en date du 22 décembre 1925 - Proposé pour maintien en activité avec pension temporaire de 25 % pour syndrome d'ébranlement cérébral suite à chute d'avion, céphalées, vertiges, troubles de la mémoire, fatigabilité cérébrale avec intolérence aux bruits, séquelles de fracture du nez par la 3ème commission de réforme de la Seine, le 4 mars 1927 - Maintien en activité avec pension temporaire de 25 % pour séquelles de commotion cérébrale avec fracture du nez suite à chute d'avion, céphalées violentes, irritabilité, séquelles de fracture du bras, gêne respiratoire par la 5ème commission de réforme de la Seine, le 26 mars 1929 - Nommé Lieutenant-Colonel et affecté au 2ème régiment d'aviation, le 25 décembre 1929 - Affecté au 4ème groupe d'ouvriers d'aéronautique, le 9 mars 1931 - Proposé pour le maintien en activité avec pension temporaire de 45 % pour reliquats de congestion cérébrale, fracture de la base du crâne, reliquats de fracture des os propres du nez par la commission de réforme de Bordeaux, le 29 avril 1931 - Affecté au 32ème régiment d'aviation, le 11 septembre 1932 - Affecté à la base aérienne n° 102, le 1er octobre 1932 - Cours d'officier supérieur de l'aéronautique au centre d'études de l'aéronautique de Paris du 6 février au 11 mars 1933 - Commandant de la base aérienne n° 112, directeur du parc et de la 7ème escadre de chasse de Dijon, à compter du 27 février 1934 - Commandant du 2ème bataillon de l'air et commandant en second de l'école de formation des sous-officiers du personnel navigant, le 12 octobre 1934 - Commandant du centre d'instruction et d'entrainement des réserves d'Orly, le 17 février 1935 - Nommé Colonel, le 15 mars 1936 - Commandant de l'instruction pré et post militaire de la 2ème région militaire, le 29 juin 1936 - Commandant, par intérim, de la 21ème brigade aérienne, le 15 septembre 1936 - Grade de Grand Officier de la Légion d'Honneur, en date du 23 décembre 1937 - Nommé Général de Brigade aérienne, le 5 février 1939 - Commandant, par intérim, de la 21ème brigade aérienne et de la 3ème subdivision aérienne, le 5 février 1939 - Commandant du Groupe de Chasse 21, le 28 août 1939 - Grièvement blessé au cours du bombardement du terrain de Gouvieux-Chantilly (Oise), le 6 juin 1940 - Totalise 7.700 heures de vol - Amputé d'une jambe - Nommé Inspecteur général des oeuvres sociales de la Légion des volontaires français contre le Bolchévisme (LVF) - Arrêté et interné à la prison de Fresnes, le 1er septembre 1944 - Condamné à la réclusion à perpétuité et à la confiscation de ses biens, le 6 novembre 1944 - Exclu de la Légion d'Honneur, le 6 novembre 1944 - En 1946, sa peine est commuée à 10 ans de prison - Libéré en 1947 - Rétabli dans ses droits à pension de Général en 1948 - Décédé d'une crise cardiaque au cours d'un repas d'anciens aviateurs de l'association des "Vieilles Tiges" à Ceyzériat (Ain), le 10 mai 1953 - Inhumé initialement dans le cimetière de Bourg-en-Bresse (Ain) puis dans celui d'Arcachon (Gironde) - Sources : Acte de naissance - Etats de services - CCC de l'escadrille N 26 - CCC de l'escadrille N 78 / SPA 78 - CCC de l'escadrille MS 23 / N 23 / SPA 23 - Fiche matricule conservée aux archives départementales de la Charente - LO - JORF - Site Internet du CICR - Journal "Le Petit Parisien" - Dernière mise à jour : 18 juillet 2015.

* Chevalier de la Légion d'Honneur et citation n° 3615 à l'ordre de l'armée du Ltt Amand Pinsard, pilote à l'escadrille N 26, en date du 7 septembre 1916 : "A fait preuve dans des circonstances particulièrement difficiles, d'une énergie et d'une tenacité exceptionnelles. Affecté sur sa demande, à une escadrille de chasse, a livré de nombreux combats au cours desquels son appareil a été criblé de balles. Le 7 août 1916, pendant une attaque d'infanterie, a attaqué six fois de suite, à la mitrailleuse, à deux cents mètres de haut, les réserves allemandes massées pour les contre-attaques. Déjà deux fois cité à l'ordre de l'armée."

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Amand Pinsard, pilote de l'escadrille N 26, en date du 12 novembre 1916 : "Brillant pilote, très consciencieux. Le 1er novembre 1916, a attaqué six avions ennemis qui marchaient groupés, et a abattu l'un d'eux."

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Amand Pinsard, commandant de l'escadrille N 78, en date du 9 mars 1917 : "Officier d'un entrain et d'un courage exceptionnel, d'un bel exemple pour son escadrille qu'il conduit journellement au combat. Le 15 février 1917, après avoir dégagé un camarade grièvement atteint, a attaqué l'appareil ennemi et l'a abattu. Le 25 février, mitraillant à bout portant un avion allemand, a déterminé la chute de son quatrième adversaire."

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Amand Pinsard, commandant de l'escadrille N 78, en date du 21 mars 1917 : "Chef d'escadrille de premier ordre. Pilote d'une bravoure et d'une audace exceptionnelles. Le 6 mars 1917, a abattu dans nos lignes, son 5ème avion."

* Citation n° 884 à l'ordre de l'armée du Ltt Amand Pinsard, commandant de l'escadrille N 78, en date du 6 juin 1917 : "Très brillant pilote. Le 21 avril et le 6 mai 1917, a abattu ses dixième et onzième avions ennemis."

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Amand Pinsard, commandant de l'escadrille N 78, en date du 5 juillet 1917 : "Excellent pilote, toujouts aussi intrépide. Le 6 mai 1917 et le 20 mai, a abattu ses 12ème et 13ème avions ennemis."

* Citation n° 1194 à l'ordre de l'armée du Cne Amand Pinsard au 1er régiment de chasseurs à cheval, commandant l'escadrille SPA 23, en date du 10 mai 1918 : "Toujours hors de pair. Le ., a, sous un feu violent de canons et de mitrailleuses, attaqué à faible altitude un drachen ennemi et l'a incendié, contraignant les observateurs à descendre en parachute (18ème victoire). Treize citations."

* Grade d'Officier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée du Cne Amand Pinsard au 1er régiment de chasseurs à cheval, commandant l'escadrille SPA 23, en date du 30 août 1918 : "Commandant d'escadrille hors pair, en même temps qu'admirable pilote ; exemple constant d'abnégation et d'esprit de sacrifice, modèle de bravoure, d'audace et d'énergie, possède au plus haut point toutes les qualités qui réalisent le chef aviateur. Grièvement blessé, en 1917, est venu, à peine guéri, reprendre sa place au front, continuant ses glorieux exploits; totalise aujourd'hui 25 victoires. Chevalier do la Légion d'honneur pour faits de guerre. Treize fois cité à l'ordre de l'arme."

* Citation n° 1329 à l'ordre de l'armée du Cne Amand Pinsard au 1er régiment de chasseurs à cheval, commandant l'escadrille SPA 23, en date du 5 septembre 1918 : "A lncendié, les 8, 9 et 31 juillet 1918, trois drachens ennemis, remportant ainsi ses vingt-unième, vingt-deuxième et vingt-troisième victoires. Quatorze fois cité."

* Citation à l'ordre de l'armée du Cne Amand Pinsard au 1er régiment de chasseurs à cheval, commandant l'escadrille SPA 23, en date du 5 septembre 1918 : "A, les 11, 14, 20 et 23 août 1918, incendié quatre drachens ennemis, remportant ainsi les vingt-quatrième, vingt-cinquième, vingt-sixième et vingt-septième victoires, quinze fois cité."

 

Photo du Col Dominique Berdalle

Col Dominique Albert Berdalle - Né le 12 mai 1872 à la maison Laulhé à Simacourbe (Pyrénées-Atlantiques) - Fils de Pierre Berdalle (propriétaire et marchand de vin) et de Jeanne Darramon - Ils ont eu trois enfants : Pierre (1870), Dominique (1872) et Jean-Baptiste (1873) - Classe 1892 - Recrutement de Pau (Pyrénées-Atlantiques) sous le matricule n° 1721 - Appelé pour effectuer son service militaire, au titre du 24ème régiment d'artillerie, le 14 novembre 1893 - Nommé 2ème canonnier conducteur, le même jour - Nommé Brigadier, le 17 mai 1894 - Nommé Brigadier-fourrier, le 1er octobre 1894 - Nommé Maréchal des logis, le 6 février 1896 - Engagé pour cinq ans, à compter du 1er novembre 1896 - Nommé élève-officier, le 4 avril 1899 - En campagne en Afrique du 18 au 31 octobre 1898 - Nommé Sous-lieutenant, le 14 mars 1900 - Autorisé à servir dans l'artillerie coloniale, au sein de la compagnie d'artificiers à Toulon, le 1er avril 1900 - Au Soudan du 8 février 1901 au 9 novembre 1902 - Nommé Lieutenant, le 1er avril 1902 - Affecté au 1er régiment d'artillerie coloniale, le 21 novembre 1902 - A l'école de cavalerie de Saumur, le 18 août 1903 - Affecté au 1er régiment d'artillerie coloniale, le 24 septembre 1904 - Affecté au 3ème régiment d'artillerie coloniale, le 12 janvier 1905 - Affecté au 5ème régiment d'artillerie coloniale, le 9 novembre 1905 - En Cochinchine du 10 décembre 1905 au 30 mars 1910 - Médaille coloniale en 1906 - Nommé Capitaine, le 25 décembre 1908 - Affecté au 2ème régiment d'artillerie coloniale, le 5 mars 1910 - Désigné pour suivre un stage à l'inspection du matériel du canon de 75 mm à Bourges, le 21 septembre 1910 - Affecté en Afrique Occidentale Française comme inspecteur du matériel du canon de 75 mm - En opérations à Madagascar du 10 mai 1911 au 2 juillet 1913 - Affecté au 7ème régiment d'artillerie, le 10 mai 1911 - Affecté au 2ème régiment d'artillerie, le 1er juillet 1913 - En Cochinchine du 22 février au 1er août 1914 - Affecté au 5ème régiment d'artillerie coloniale, le 22 février 1914 - Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 30 décembre 1914 - Affecté au 3ème régiment d'artillerie, le 6 mars 1916 - Nommé Chef d'escadron (commandant), à titre temporaire, le 5 octobre 1916 - Citation n° 39 à l'ordre du corps d'armée, en date du 21 mai 1917 - Citation n° 47 à l'ordre de la division, en date du 30 novembre 1917 - Citation à l'ordre de la division, en date du 29 janvier 1918 - Nommé Chef d'escadron (commandant) à titre définitif, le 24 septembre 1918 - Placé en position "Hors Cadres" à l'aéronautique de l'armée d'Orient, le 24 septembre 1918 - Nommé Adjoint tactique au chef d'escadron, commandant de l'aéronautique de l'Afrique Occidentale, le 25 septembre 1918 - Citation n° 107 à l'ordre de l'armée, en date du 2 décembre 1918 - Nommé Adjoint au directeur du SRA et affecté à l'aéronautique de l'armée du Levant, le 10 novembre 1919 - Embarqué à Marseille, le 21 avril 1920 - Arrivé à Beyrouth (Liban), le 2 mai 1920 - Nommé Commandant en second de l'aéronautique de l'armée du Levant - Affecté au service des réparations de l'aviation - Affecté au 1er régiment d'aviation d'observation (aéronautique du Levant), le 5 mai 1920 - Grade d'Officier de la Légion d'Honneur, en date du 16 juin 1920 - Rapatrié, le 16 novembre 1921 - Affecté au 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny, le 16 novembre 1921 - Détaché au centre d'instruction de l'aviation d'Istres - Affecté au 2ème groupe d'ouvriers d'aviation comme commandant en second du centre d'instruction de l'aviation d'Istres, le 23 avril 1923 - Nommé Lieutenant-colonel, le 25 décembre 1923 - Affecté au 4ème groupe d'ouvriers d'aviation comme commandant du groupe et commandant en second du camp d'instruction de Cazaux, le 23 février 1924 - Commandant du 22ème régiment d'aviation de bombardement de jour, le 8 octobre 1924 - Commandant du 39ème régiment d'aviation, le 23 mars 1925 - Commandant du 5ème groupe d'ouvriers d'aéronautique et de l'école pratique d'aviation d'Avord, le 23 octobre 1926 - Nommé Colonel, le 25 décembre 1926 - Grade de Commandeur de la Légion d'Honneur, en date du 11 juillet 1928 - Marié avec Mlle Marie Nathalie Quintaa à Arudy (Pyrénées-Atlantiques), le 29 avril 1929 - Affecté au service de la préparation militaire supérieure et de l'école de perfectionnement des officiers de réserve de la région de Paris - Nommé Adjoint au général directeur de la préparation militaire supérieure et de l'instruction des officiers de réserve de la région de Paris, le 7 février 1930 - Nommé Général de brigade, le 1er mai 1931 - A la retraite, le 1er mai 1931 - Titulaire du fauteuil n° 14 de l'académie du Béarn de 1941 à novembre 1949 - Décédé à Pau (Pyrénées-Atlantiques), le 21 novembre 1949 - Le général Berdalle repose dans le cimetière communal de Denguin (Pyrénées-Atlantiques), depuis le 23 novembre 1949 - Sources : Fiche matricule conservée aux archives départementales des Pyrénées-Atlantiques - LO - Site Internet "Généanet" - Site Internet de l'académie de Béarn - JORF - Date de la dernière mise à jour : 24 août 2024.

* Citation n° 107 à l'ordre de l'armée du Chef d'escadron Dominique Albert Berdalle du 143ème régiment d'artillerie lourde coloniale, en date du 2 décembre 1918 : "Observateur en avion. Adjoint technique au commandant de l'aéronautique des armées alliées : officier d'artillerie de très grande valeur et d'une bravoure légendaire. Comme commandant de batterie, puis comme commandant de groupe, s'est particulièrement distingué en Orient au cours des opérations d'automne 1916 dans la région de Monastir et, en mai 1917, aux attaques du Skra. Passé dans l'aviation comme observateur en avion. Adjoint tactique au commandant de l'aéronautique des armées alliées, s'est fait remarquer par son allant personnel et a donné à l'aviation d'artillerie une impulsion particulièrement heureuse. A pris part de bout en bout aux opérations françaises et serbes du 15 septembre au 11 novembre 1918, sachant, au milieu des difficultés, galvaniser par son énergie et sa gaîté le personnel de l'aviation."

* Grade de Commandeur de la Légion d'Honneur du Col Dominique Albert Berdalle de l'école pratique d'aviation d'Avord, en date du 11 juillet 1928 : "Officier du 16 juin 1920; 34 ans de services, 17 campagnes, 4 citations."

 

Photo du Sgt Georges Tournois

Sgt Georges Marie Max Tournois - Né au 26, faubourg du Ballet à Apt (Vaucluse), le 2 mars 1905 - Fils d'Odon Georges Pierre Tournois (receveur particulier des finances) et de Marie Marthe Geneviève Justine Guyon - Classe 1925 - Brevet de pilote militaire n° 20.332 délivré à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 6 juillet 1924 - Pilote du 34ème RAM du Bourget-Dugny - Le 5 septembre 1925, au cours d'un vol de reconnaissance dans le cadre des manoeuvres du Nord, un appareil du 34ème RAM, occupé par l'équipage composé du Sgt Max Tournois (pilote) et du Sol Lefèvre (mécano), a été victime d'une panne moteur alors qu'il survolait la forêt de la montagne de Reims - Le pilote a réussi à poser son appareil dans une clairière, près de Tauxières-Mutry (Marne) mais en fin de cours, celui-ci capota dans un fossé et se brisa - Le pilote a été évacué, avec plusieurs fractures du bras gauche, sur l'hôpital mixte d'Epernay - Le mécanicien n'a pas été blessé - Tournois s'était rendu célèbre pour avoir accompli, en compagnie du Cne Weiss, le raid Paris-Lisbonne et retour - Maheureusement, les fractures multiples du bras ont contraint les médecins à l'amputer - Marié avec Mlle Marie Adrienne Valérie Josephe Marcelle Calagrand à Paris, le 20 novembre 1930 - Décédé à Orange (Vaucluse), le 4 février 1988 - Sources : Registre d'état-civil (acte n° 27) de la ville d'Apt (Vaucluse) - Liste des brevets militaires - JORF - Liste des décès de l'INSEE - Dernière mise à jour : 28 janvier 2025.

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée de l'ex pilote aviateur Max Georges Tournois, en date du 31 juillet 1933 : "10 ans de services militaires et de pratique professionnelle. Services exceptionnels rendus à l'aéronautique. Victime d'un accident en septembre 1925 (amputation d'un bras). A été grièvement blessé en mai 1933 au cours d'un essai de vol à voile. Médaille Militaire."

 

Photo du Col Paul Poli-Marchetti

Col Don Côme Paul Marie Poli-Marchetti est né à Talasani (Corse), le 18 septembre 1879 - Fils de Côme Marie Poli-Marchetti (officier en retraite) et de Marie Françoise de Buttafoco (propriètaire) - Classe 1899 - Recrutement de Corse sous le matricule n° 1779 - Engagé volontaire pour trois ans, au titre de l'école de St-Cyr, le 21 octobre 1899 - Elève de la 84ème promotion de l'école militaire spéciale de St-Cyr 1899-1901 Promotion d'In Salah - Elève de 1ère classe, le 2 avril 1901 - Nommé sous-lieutenant, le 1er octobre 1901 - Affecté au 58ème régiment d'infanterie, le 1er octobre 1901 - Nommé Lieutenant, le 1er octobre 1903 - Marié avec Mlle Germaine Marie Anne Caroline Durazzo à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 22 mai 1906 - Affecté au 93ème régiment d'infanterie, le 25 mars 1909 - A suivi un stage d'artillerie au 38ème régiment d'artillerie à Nimes du 13 avril au 12 juillet 1909 - A accompli un stage de cavalerie au 11ème régiment de Hussards à Tarascon du 13 juillet au 12 octobre 1909 - A suivi les cours de l'école supérieure de guerre du 2 novembre 1909 au 12 octobre 1911 - Affecté au 27ème régiment d'infanterie, le 28 septembre 1910 - Breveté d'état-major en 1911 - Stage à l'état-major du 16ème corps d'armée, à compter du 13 octobre 1911 - Placé en position "Hors cadre" pour pouvoir rester dans cet état-major, en septembre 1913 - Nommé Capitaine, le 26 mars 1914 - Citation à l'ordre de la 1ère armée, en date du 11 octobre 1914 - Affecté à l'état-major du 16ème corps d'armée, jusqu'au 22 octobre 1915 - Passé à l'aéronautique militaire, le 22 octobre 1915 - Affecté à l'aéronautique de la 6ème armée, le 6 novembre 1915 - Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 25 octobre 1916 - Nommé Chef de bataillon, à titre temporaire, le 18 juillet 1917 - Affecté à l'état-major du groupe d'armées du Nord, le 4 août 1917 - Nommé Chef de bataillon, à titre définitif, le 19 avril 1918 - Affecté comme chef d'état-major à la 1ère division aérienne, le 15 mai 1918 - Affecté comme chargé de l'aéronautique à l'état-major des armées alliées, le 6 août 1918 - Nommé Chef du 5ème bureau à la 12ème direction du Ministère de la guerre, le 27 juillet 1919 - Affecté au 1er bureau de l'état-major de l'armée, le 4 février 1920 - En formation pour six mois au centre école d'Istres, à compter de juillet 1922 - Brevet de pilote militaire n° 19.694 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 12 octobre 1922 - Nommé Lieutenant-colonel, le 25 décembre 1922 - Affecté à la direction de l'aéronautique en janvier 1923 - Commandant du 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny du 20 avril 1924 au 30 décembre 1929 - Grade d'Officier de la Légion d'Honneur, en date du 5 juillet 1925 - Nommé Colonel, le 25 juin 1926 - Affecté à l'état-major du général inspecteur général adjoint, le 31 décembre 1929 - Nommé Général de brigade, le 20 mars 1930 - Nommé Directeur de l'organisation, du matériel et de l'administration des forces aériennes, le 24 mai 1930 - Nommé à l'administratiuon centrale du ministère de l'Air, le 5 octobre 1930 - Nommé Chef de cabinet militaire du Ministre de l'Air, le 2 février 1931 - Grade de Commandeur de la Légion d'Honneur, en date du 2 juillet 1931 - Nommé Inspecteur des écoles de formation et d'instruction pratique aérienne, le 13 juin 1932 - Nommé Général de division aérienne, le 3 septembre 1934 - Nommé Commandant de la 4ème région aérienne en 1934-1935 - Nommé Inspecteur de la défense anti-aérienne, le 7 avril 1936 - Nommé membre du conseil supérieur de l'Air pour l'année 1936, le 17 avril 1936 - En congé du personnel navigant, le 11 novembre 1936 - Grade dde Grand-Officier de la Légion d'Honneur, en daye du 7 mai 1937 - Nommé général d'armée aérienne en 1939 - Commandant de la 1ère région aérienne du 6 novembre 1939 au 1er juillet 1940 - Décédé à Talasani (Corse), le 23 août 1968 - Sources : Registre d'état-civil (acte n° 12) de la commune de Talasani Liste des brevets militaires - LO - JORF - Revue "La France militaire" - Dernière mise à jour : 21 avril 2025.

* Citation à l'ordre de la 1ère armée du Cne Poli-Marchetti de l'état-major du 16ème corps d'armée, en date du 11 octobre 1914 : "A fait preuve de sang-froid et de bravoure en transportant, sous un feu violent le général commandant le 64ème brigade, blessé mortellement (Seicheprey, 27 septembre)."

 

Photo de l'Adj Albert Vancaudenberg

Adj Albert Alexandre Vancaudenberg - Né le 20 janvier 1896 au 6, rue d'Arcole à Roubaix (Nord) - Fils d'Alexandre Vancaudenberg (tisserand en draperies) et de Marie Augustine Blyau (ménagère) - Parents domiciliés rue de la Mairie à Saint-Lubin-des-Joncherets (Eure-et-Loire) - Classe 1917 - Recrutement de Lille (Nord) sous le matricule n° 3171 - Engagé volontaire pour la durée de la Guerre, au titre du 150ème régiment d'infanterie, le 10 juin 1915 - Arrivé à l'unité, le 16 juin 1915 - Affecté au 9ème bataillon du 150ème régiment d'infanterie, le 21 avril 1916 - Parti en renfort au 350ème régiment d'infanterie (territorial), le 18 octobre 1916 - Nommé Soldat de 1ère classe, le 26 novembre 1916 - Affecté à la compagnie hors rang (CHR), le 3 décembre 1916 - Passé à l'aéronautique militaire comme élève pilote, le 16 mai 1917 - Pour ne pas mettre sa famille en danger car elle est en zone occupée par les Allemands, il choisit de se faire appeler "Charles Renard" - Formation théorique à l'école militaire d'aviation de Dijon-Longvic, à partir du 16 mai 1917 - Citation n° 223 à l'ordre de la 12ème division d'infanterie, en date du 24 mai 1917 - Détaché à l'école militaire d'aviation de Chartres pour suivre la phase pratique, le 22 mai 1917 - Brevet de pilote militaire n° 7.749 obtenu à l'école militaire d'aviation de Chartres et passé sur avion Farman, le 12 juillet 1917 - C'est sous l'identité de "Charles Renard" qu'il est enregistré dans la liste des pilotes militaires - Nommé Caporal, le 22 juillet 1917 - Pilote du GDE du Plessis-Belleville, le 11 août 1917 - Pari à l'annexe du GDE de Pierrefonds du 30 août au 27 septembre 1917 - Pilote de l'escadrille 466 du Camp retranché de Paris (CRP) du 27 septembre 1917 au 14 août 1918 - Citation à l'ordre de l'aéronautique du camp retranché de Paris, en date du 2 février 1918 - Croix de Guerre avec étoiles d'argent et de bronze - Nommé Sergent, le 14 avril 1918 - Affecté à la 1ère compagnie d'ouvriers d'aviation à Nanterre, pour le services des Postes, le 14 août 1918 - Arrivé à l'unité, le 27 août 1918 - Marié avec Mlle Pétronille Charlotte Vanopdenboch à Evreux (Eure), le 30 août 1919 - Affecté à la 7ème section d'ouvriers d'aviation, le 1er septembre 1920 - Rejoint le dépôt du 1er groupe d'aviation, le 6 septembre 1919 - Rengagé pour un an, au titre du 1er groupe d'aviation, le 24 octobre 1919 - Affecté à la 201ème escadrille - (traditions de l'escadrille F 25) au 2ème régiment de bombardement de Nancy-Malzéville, le 9 mars 1920 - Affecté à la 203ème escadrille (traditions de l'escadrille F 110) du 2ème régiment de bombardement de Nancy-Malzéville, le 1er avril 1920 - Affecté au 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Nancy-Essey, par changement de désignation du régiment, le 1er août 1920 - Affecté à la 3ème escadrille (traditions de l'escadrille F 110) du 21ème RABN de Nancy-Malzéville, le 1er août 1920 - Rengagé pour un an, au titre du 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny, à compter du 24 octobre 1920 - Affecté au 34ème régiment d'aviation d'observation du Bourget-Dugny, le 10 octobre 1920 - Affecté à la 2ème escadrille (traditions de l'escadrille BR 228) du 34ème régiment d'aviation d'obseravtion du Bourget-Dugny, le 10 octobre 1920 - Stage de tir à l'école de tir aérien de Cazaux du XX août au 17 septembre 1921 - Lettre de félicitations n° 7313 du ministre de la Guerre, en date du 3 septembre 1921 - Rengagé pour six mois, au titre du 34ème RAO, à compter du 24 octobre 1921 - Nommé Adjudant, le 1er novembre 1922 - Rengagé pour un an, au titre du 34ème RAO, à compter du 24 avril 1922 - Rengagé pour un an, au titre du 34ème RAO, à compter du 24 avril 1923 - Médaille Militaire, en date du 31 décembre 1923 - Rengagé pour trois ans, au titre du 34ème RAO, à compter du 24 avril 1924 - Nommé Adjudant-Chef, le 7 octobre 1926 - Affecté à la 10ème compagnie du 1er groupe d'ouvriers d'aéronautique / Service technique et industriel de l'aéronautique, le 1er novembre 1926 - Affecté, par voie de changement de corps à la 10ème compagnie du 1er groupe d'ouvriers d'aéronautique à Villacoublay, le 9 novembre 1926 - Rengagé pour un an devant le sous-intendant militaire de Paris, à compter du 24 avril 1927 - Rengagé pour deux ans devant le sous-intendant militaire de Versailles (Yvelines), à compter du 24 avril 1928 - Admis dans le corps des sous-officiers de carrière, le 8 août 1928 - Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 1er janvier 1930 - Affecté, par organisation, à la 1ère compagnie du 1er groupe d'ouvriers d'aéronautique, le 1er avril 1930 - Domicilié à Anneyron (Drôme) en 1930 - Témoignage de satisfaction du Ministre de l'Air n° 4147, en date du 16 septembre 1932 - Affecté au 1er bataillon de l'air, par changement de dénomination du 1er groupe d'ouvriers d'aéronautique, le 1er août 1933 - Affecté à la base aérienne n° 4, le 9 janvier 1934 - Affecté à la base aérienne du Bourget-Dugny, le 1er septembre 1936 - Nommé Sous-lieutenant , le 15 septembre 1935 - Affecté à la direction des constructions aériennes, commission de réception des appareils de série, le 15 septembre 1936 - Affecté au bataillon de l'air 116, le 24 février 1938 - Nommé Lieutenant, le 15 septembre 1938 - Affecté au bataillon de l'air 107 de Villacoublay, le 1er juin 1939 - Affecté à la 1ère section du bataillon de l'air 122 à Rouen, le 18 août 1939 - Rejoint la 1ère section de la BA 122 à Rennes en septembre 1939 - Géré administrativement à la base aérienne 118 à Rennes - Affecté à l'école de Versailles (Yvelines), le 18 décembre 1938 - Médaille des évadés, à titre civil, en date du 7 avril 1939 - Croix du combattant volontaire, en date du 27 juillet 1939 - A rejoint, le 7 février 1940 - Affecté à la base aérienne de Royan (Bataillon de l'air 127) - Affecté à l'école de pilotage n° 101, le 19 mai 1940 - Nommé Capitaine - Domicilié au 1, rue des Ursulines à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) - Grade d'Officier de la Légion d'Honneur, en date du 31 décembre 1946 - Nommé Capitaine honoraire, en date du 16 janvier 1947 - Décédé, le 11 janvier 1972 - Sources : Registre d'état-civil (acte n° 189) de la ville de Roubaix (Nord) - Pam (Charles Renard) - Etat des services - CCC de l'escadrille 466 du CRP - Liste des brevet militaires - LO - JORF - Dernière mise à jour : 26 mars 2025.

* Citation n° 283 à l'ordre de la 12ème division d'infanterie du Sol Albert Alexandre Vancaudenberg du 150ème régiment d'infanterie, en date du 24 mai 1917 : "Jeune soldat évadé d'Allemagne. Téléphoniste très courageux, s'est offert pour lancer une ligne sur une zone très battue et a réussi dans sa tâche."

* Citation à l'ordre de l'aéronautique du camp retranché de Paris du Cal Albert Alexandre Vancaudenberg, pilote à l'escadrille 466 du CRP, en date du 2 février 1918 : "Prisonnier civil le 10 octobre 1914 et interné en Allemagne jusqu'au 31 janvier 1915. A réussi à s'écader dans des circonstances particulièrement difficiles. De retour en France, a contacté un engagement volontaire pour la durée de la guerre. Passé dans l'aviation, a fait montre de belles qualités d'allant et d'énergie."

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur de l'Adc Albert Alexandre Vancaudenberg du 1er groupe d'ouvriers d'aéronautique (service technique et industriel de l'aéronautique), en date du 1er janvier 1930 : "14 ans de services, 4 campagnes, 1 blessure, 13 ans de bonifications pour services aériens."

* Grade d'Officier de la Légion d'Honneur du Cne Albert Alexandre Vancaudenberg, en date du 31 décembre 1946 : "31 ans 6 mois de services; 4 campagnes; 2 blessures en services aérien commandé, 2 citations; 33 ans 9 mois de bonifications pour services aériens commandés. Chevalier de la Légion d'Honneur du 1er janvier 1930."

 

Photo de l'Adj André Schmutz

Adj André Edmé Schmutz - Né le 24 novembre 1889 à Paris 14ème - Fils de Dominique Anténie Schmutz et de Gratienne Boulanger - Domiciliés au 51, rue Espérance à Paris 13ème - Profession Menuisier de machines - Classe 1919 - Recrutement du 3ème bureau de la Seine sous le matricule n° 2600 - Appelé pour effectuer son service miliotaire, au titre du 25ème régiment d'artillerie, le 5 octobre 1910 - Classé à la compagnie 6/5 du groupe de sapeiurs aérostiers de Reims, le 27 juillet 1911 - Affecté au 3ème régiment du génie, le 27 juillet 1911 - Nommé Premier sapeur, le 9 octobre 1911 - Fin de service et passage dans la disponibilité, le 25 septembre 1912 - Rappelé à l'activite, par la mobilisation générale, au titre du 1er bataillon de sapeurs aérostiers, le 2 août 1914 - Affecté au Parc n° 4 du 2ème groupe d'aviation, le 1er avril 1915 - Brevet de pilote militaire n° 6769 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Avord, le 1er juin 1917 - Nommé Caporal, le 13 juin 1917 - Passé à l'aéronautique militaire, le 2 juillet 1917 - Pilote de l'escadrille C 47 du 25 septembre 1917 au 16 février 1918 - Détaché à l'escadrille C 56 du 20 au 28 novembre 1917 - Citation n° 240 à l'ordre de la 84ème division d'infanterie, en date du 6 décembre 1917 - Détaché à la RGAé du 23 décembre 1917 au 21 janvier 1918 - Nommé Sergent, le 25 janvier 1918 - Pilote de l'escadrille SOP 277 SAL 277 du 16 février 1918 au 14 avril 1919 - En mission à Pont-St-Vincent (Meurthe-et-Moselle) du 14 au 16 mars 1918 - En mission à Etampes du 23 avril au 20 mai 1918 - En mission à Etampes du 23 au 27 mai 1918 - Citation n° 5098 à l'ordre de l'aéronautique de la 2ème armée, en date du 5 août 1918 - Citation n° 221 à l'ordre du 2ème corps d'armée colonial, en date du 28 septembre 1918 - Nommé Adjudant, le 5 novembre 1918 - Croix de Guerre avec trois étoiles de bronze, d'argent et de vermeil - Rengagé pour deux ans, le 14 avril 1919 - Affecté à la SEGA, le 14 avril 1919 - Affecté à la mission d'aéronautique de Madagascar, du 17 mai au 11 novembre 1919 - Affecté en Cochinchine du 11 novembre 1919 au 24 avril 1923 - Rengagé pour un an, à compter du 14 avril 1921 - Rengagé pour deux ans à la sous-intendance de Saïgon, à compter du 11 février 1922 - Pilote de la 2ème escadrille d'Indochine (détendant du 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny), le 11 février 1922 - Nommé Adjudant-chef du personnel navigant, le 1er septembre 1923 - Rapatrié en fin de séjour, embarqué à Hanoï, le 27 avril 1923 - Débarqué à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 27 mai 1923 - En congé de fin de campagne du 30 mai au 30 août 1923 - Affecté, par changement de corps, au 3ème compagnie d'ouvriers d'aéronautique, comme pilote, le 19 septembre 1923 - Rengagé pour trois ans à la sous-intendance militaire de Versailles (Yvelines), au titre du 3ème compagnie d'ouvriers d'aéronautique, comme adjudant pilote, le 14 avril 1924 - Affecté comme pilote à l'école d'application de l'aéronauitique à Villacoublay - Du 18 au 22 juillet 1927, aux commandes d'un Breguet 19A2 à moteur Renault de 480 ch, a réalisé le parcours Le Bourget-Dugny, Metz-Frescaty, Dijon-Longvic, Metz-Frescaty et le Bourget-Dugny, soit 973,5 km à la vitesse horaine de 181,926 km/h - Fin d'engagement et renvoyé dans ses foyers, le 1er août 1927 après 15 ans de service - Admis à la retraite proportionnelle - Affecté, dans la réserve, au 1er groupe d'ouvriers d'aéronautique pour l'Etablissement spécial d'aviation n° 1 (ESA) de Villacoublay, le 19 août 1927 - Est entré au service de la compagnie "Air-Union" comme pilote de la ligne Paris - Londres - En équipage avec Reymond Terrade, mécanicien, il pilotait un Farman Goliath commercial sur la ligne Paris-Londres, le 11 mars 1928 - En raison des chutes de neige, les deux hommes avait atterri à Saint-Inglevert - Ils étaient repartis le lendemain avant d'amerrir en mer, suite à une panne moteur - L'équipage du vapeur "Maid-of-Orleans" arrivé sur place, trouva deux cadavres qui flottaient, à l'endroit - Ayant pu évacuer l'avion qui coulait, les deux membres d'équipage ont eu le temps d'oter leurs lourdes combinaisons de vol et ont tenté de nager - Malheureusement, ils sont morts de congestion avant l'arrivée des secours, l'eau de la Mer du Nord étant très froide - Sources : Fiche matricule du 3ème bureau de la Seine conservée aux archives départementales de Paris - Liste des brevets militaires - CCC de l'escadrille C 47 - CCC de l'escadrille SOP 277 / SAL 277 - JORF - Revue "L'Aéronautique" - Dernière mise à jour 6 juin 2025.

 

Photo du Cne Gustave Lagache

Cne Gustave Auguste Pierre Lagache - Né au 16, rue St-Etienne à Avignon (Vaucluse), le 3 mars 1886 - Fils de Gustave Lagache (lieutenant de recrutement) et de Rose Louise Boisson - Sa mère, veuve, est domiciliée au 46, rue Balagny à Paris 17ème - Profession avant engagement Etudiant - Classe 1906 - Recrutement du 6ème bureau de la Seine sous le matricule n° 1283 - Engagé volontaire pour trois ans, au titre du 18ème régiment de Dragons, le 31 août 1905 - Nommé Brigadier, le 5 février 1907 - Nommé Brigadier-fourrier, le 13 juillet 1907 - Nommé Maréchal des logis, le 19 décembre 1907 - A obtenu du ministre de l'Intérieur une médaille d'honneur de 1ère classe pour s'être particulièrement distingué par son courage et son dévouement dans des circonstances difficiles, le 11 octobre 1908 - Rengagé pour un an, à compter du 30 août 1909 - Rengagé pour un an, à compter du 31 août 1910 - Rengagé pour un an, à compter du 31 août 1911 - Affecté, par permutation, au 8ème régiment de Hussards, le 7 novembre 1911 - Rengagé pour un an, à compter du 31 août 1912 - Rengagé pour un an, à compter du 31 août 1913 - En formation comme Aspirant à l'école d'application de cavalerie de Saumur, le 1er octobre 1912 - Nommé Sous-lieutenant, le 1er octobre 1913 - Blessé par un coup de lance à la ferme du Champis à Longwy (Meurthe-et-Moselle), le 7 août 1914 - Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 15 août 1914 - Nommé Lieutenant à titre temporaire, pour faits de guerre, et affecté au 19ème régiment de Chasseurs à Cheval, le 1er septembre 1914 - Blessé par un éclat d'obus à Thieblemont (Marne), le 6 septembre 1914 - Observateur de l'escadrille N 31 du 4 juillet 1915 au 16 mai 1916 - Nommé Lieutenant, à titre définitif, le 1er octobre 1915 - Citation n° 272 à l'ordre de l'armée, en date du 6 octobre 1915 - Passé élève pilote à l'école militaire d'aviation du Crotoy, le 12 mai 1916 - Retour au dépôt du 19ème régiment de chasseurs à cheval, le 3 janvier 1917 - A l'école d'aviation militaire de Tours, le 23 janvier 1917 - Brevet de pilote militaire n° 5363 obtenu à l'école militaire d'aviation de Tours, le 12 février 1917 - Stage complémentaire à l'école d'aviation militaire d'Avord - Stage de spécialisation à l'école militaire de Pau du 25 mars au 6 avril 1917 - Pilote du GDE du 6 au 25 avril 1917 - Pilote de l'escadrille N 3 du 25 avril au 5 octobre 1917 - Pilote de l'escadrille SPA 112 du 5 octobre 1917 au 22 décembre 1917 - Commandant de l'escadrille SPA 78 du 22 décembre 1917 au 31 mars 1919 - Nommé Capitaine à titre temporaire, le 22 mars 1918 - Citation n° 437 à l'ordre de la 3ème armée, en date du 19 juin 1918 - Citation n° 236 à l'ordre de l'armée, en date du 4 novembre 1918 - Croix de Guerre belge - Croix de Guerre américaine - Blessé au cours d'un accident d'avion, le 29 août 1919 - Placé en position "Hors Cadre aéronautique" au titre du 2ème régiment de chasse de Strasbourg-Neuhof, le 1er juin 1920 - Grade d'officier de la Légion d'Honneur, en date du 16 juin 1920 - Affecté au 34ème régiment d'observation du Bourget-Dugny, le 14 juillet 1920 - Affecté à la 3ème escadrille (traditions de la SAL 14 de la Grande Guerre) du 4ème régiment d'observation - Détaché à l'école de spécialistes de Bordeaux, le 28 février 1921 - Rentré au 2ème groupe d'observation, le 4 août 1921 - Désigné comme Président de la commission mixte de classement des véhicules automobiles, le 21 mars 1922 - Nommé Capitaine à titre définitif, le 25 juin 1922 - Changement d'armes, il passe, avec son grade et son ancienneté de la cavalerie à l'infanterie - Décédé des suites de ses blessures à l'hôpital Villemin au 8, rue des Récollets à Paris 10ème, le 25 juillet 1922 - Le Cne Lagache repose dans le cimetière communal de Pont-Saint-Esprit (Gard) - Sources : Registre d'état-civil (acte n° 241) de la ville d'Avignon (Vaucluse) - Liste des brevets militaires - Pam - LO - Etat des services - Fiche matricule du 6ème bureau de la Seine conservée aux archives départementales de Paris - Dernière mise à jour : 20 janvier 2025.

 

Photo de l'Adj Léopold Roux

Adj Léopold Jean Gabriel Roux - Né à Vaison-la-Romaine (Vaucluse) en 1902 - Classe 1922 - Recrutement d'Avignon (Vaucluse) sous le matricule n° 907 - Affecté au 2ème groupe d'ouvriers d'aéronautique - Brevet de pilote militaire n° 20.044 ontenu à l'école militaire d'aviation d'Istres, le 30 septembre 1923 - Insigne métallique (macaron) de pilote militaire n° B 16.912 - Nommé Sergent - Nommé Sergent-chef en 1927 - Affecté au 34ème régoment d'aviation mixte du Bourget-Dugny - Nommé Adjudant du personnel navigant, le 1er octobre 1929 - Médaille Militaire en date du 1er janvier 1930 - Totalise 3.000 heures de vol - Tué au cours d'un raid entre Le Bourget et Madagascar, dans les environs de Dibaya (Province du Kasaï-occidental / Congo Belge / République démocratique du Congo de nos jours), le 13 janvier 1930 - Pour ce raid, il occupait le poste de pilote, à bord du Farman F 197 à moteur Lorraine 7Me "Mizar" de 240 ch, immatriculé "F-AJJK" de la Compagnie Générale de Transport Aérien (CGTA) - Il faisait équipage avec Raymond Caillol (ingénieur en chef et radio), le Sgt Gaston Dodement (mécanicien) - Les trois aviateurs ont été tués - Citation à l'ordre de la Nation, en date du 10 avril 1930 - Sources : JORF - Liste des brevets militaires - Dernière mise à jour : 9 juin 2025.

* Médaille Militaire du Sgc Léopold Jean Gabriel Roux du 34ème régiment d'aviation, en date du 1er janvier 1930 : "Sept ans de services, une campagne, dix ans de bonifications pour services aériens."

* Citation à l'ordre de la Nation de l'Adj Léopold Jean Gabriel Roux au 34ème régiment d'aviation, en date du 10 avril 1930 : "Pilote mécanicien ardent, intelligent, d'une haute conscience professionnelle, qui a toujours donné des preuves remarquables d'un courage et d'une ténacité au-dessus de tout éloge. Breveté pilote le 30 septembre 1928, a toujours montré, au cours des différentes missions qui lui ont été confiées, une activité et un zèle exemplaires. Parti le 13 décembre 1929, en qualité de pilote, pour effectuer la liaison aérienne France-Madagascar, atteignit. Tananarive le 1er janvier 1930, après avoir survolé le continent africain dans des conditions atmosphériques toujours défavorables. A trouvé la mort au retour de sa mission au cours d'un accident survenu le 13 janvier 1830 entre les postes de Mangaï et de Lubué (Congo belge)."

Les Hommes

Cdt Pierre Théodore Weiss - Né le 17 octobre 1889 au 21, rue des Marchands à Colmar (Haut-Rhin) - Fils de Georges Théodore Weiss (médecin principal à l'hôpital de la Malgrange à Jarville-la-Malgrange) et d'Emma Anna Marguerite Chevallier - Domiciliés au 19, rue Hermite à Nancy - A fait ses études à la faculté de lettres de Nancy - Profession avant service militaire Etudiant en droit - Classe 1909 - Recrutement de Toul (Meurthe-et-Moselle) sous le matricule n° 1144 - Appelé pour effectuer son service militaire, au titre du 5ème régiment de Hussards, stationné à la caserne Donop à Nancy, le 1er octobre 1900 - Nommé Brigadier, le 1er février 1911 - Elève officier de réserve, le 1er octobre 1911 - En sautant un obstacle , est tombé de son cheval et a été atteint d'une fracture simple du radius droit, le 7 février 1912 - Nommé sous-lieutenant de réserve au 17ème régiment de chasseurs, le 1er avril 1912 - Fin de service et passage dans la disponibilisté, le 25 septembre 1912 - Domicilié au 19, rue Hermite à Nancy, à compter de cette date - Docteur en droit - A accompli une stage de six mois au 17ème régiment de chasseurs, caserné à Lunéville (Meurthe-et-Moselle) du 1er avril au 1er octobre 1912 - A accompli une période d'instruction au 17ème régiment de chasseurs du 1er au 24 septembre 1913 - Profession avant guerre Avocat à la cour d'appel de Nancy (Meurthe-et-Moselle) - Rappelé à l'activité par la mobilisation génerale, au titre du 17ème régiment de chasseurs à cheval à Lunéville, le 2 août 1914 - Nommé Lieutenant, le 10 septembre 1915 - Passé à l'aéronautique militaire comme élève pilote, le 19 août 1915 - Parti du 17ème régiment de chasseurs à cheval, le 24 août 1915 - Arrivé à Chartres, le 25 août - Nommé Lieutenant de réserve, le 20 septembre 1915 - Brevet de pilote militaire n° 1822 obtenu à l'école militaire d'aviation de Chartres, le 22 octobre 1915 - Pilote de la RGAé du 28 octobre au 30 décembre 1915 - Pilote de l'escadrille MF 71 du 30 décembre 1915 au 13 janvier 1917 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 19 juin 1916 - Evacué sur l'hôpital de Val de Grâce à Paris, jusqu'au 12 décembre 1916 - Pilote de l'escadrille F 14 du 12 au 14 décembre 1916 - Pilote du GDE / RGAé du 14 décembre 1916 au 22 janvier 1917 - Convoyage d'un avion au profil de l'escadrille F 45 du 6 au 9 janvier 1917 - Pilote de l'escadrille F 45 du 22 janvier 1917 au XX mai 1917 - Commandant de l'escadrille N 90 / SPA 90 du XX mai 1917 au 4 novembre 1918 - En mission au RGAé du Bourget-Dugny pour convoyer un Breguet 14A2 du 9 au 11 avril 1918 - En mission au RGAé du Bourget-Dugny pour convoyer un SPAD du 25 avril au 3 mai 1918 - Citation à l'ordre de l'armée, en date du 24 août 1918 - Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 28 septembre 1918 - Nommé Commandant des escadrilles d'armée de la 8ème armée du 4 novembre 1918 au 6 mars 1919 - En subsistance à l'escadrille N 90 / SPA 90 du 4 novembre 1918 au 15 octobre 1919 - Croix de Guerre avec 7 citations, dont 4 à l'ordre de l'armée - En mission à Metz (Moselle) du 12 au 28 janvier 1919 - Affecté au bureau des études techniques et commerciales au 37, avenue Rapp, mis à la disposition de l'EMA (section historique), le 15 octobre 1919 - Nommé Capitaine à titre temporaire, le 14 avril 1920 - Commandant du 1er groupe du 4ème régiment d'aviation d'observation, le 1er juin 1920 - Affecté au 34ème régiment d'aviation par changement de dénomination du 4ème régiment d'aviation d'observation, le 1er août 1920 - Nommé Capitaine à titre définitif, le 25 septembre 1921 - Placé en position "Hors cadre aéronautique" - Commandant du groupe de grande reconnaissance (1er groupe) du 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny - Réussit le premier ravitaillement en vol en France, le 5 décembre 1923 - Nommé Commandant, le 25 décembre 1925 - Grade d'officier de la Légion d'Honneur, en date du 21 décembre 1926 - Breveté de l'école de navigation de Brest - A réalisé plusieurs raids entre Paris et l'Afrique du Nord, vers l'Asie Mineure, au Portugal, vers toutes les capitales d'Europe, à la Russie Orientale, le tout réalisés aux commandes de son avion d'armes, sans aménagement spécial - Avec le Cdt Lucien Girier, il a battu le record du monde de vitesse des 5.000 km en circuit fermé, à la moyenne de 190 km/h, du 17 au 25 janvier 1930 - A réalisé la première liaison postale entre la France et les Indes françaises, aux commandes d'un Breguet 19 TR bidon à moteur Hispano-Suiza 12Lb de 600 ch du 17 au 28 janvier 1930 - Nommé Lieutenant-colonel, le 25 décembre 1930 - Attaché au ministre de l'air, service de la propagande - Compte alors 4.500 heures de vol - Grande Médaille décernée par l'Aéro-Club de France en 1931 - Commandant du 1er groupe d'aviation d'Afrique - Nommé Colonel, le 25 septembre 1934 - Commandant de la 31ème demi-brigade, le 25 septembre 1934 - Grade de Commandeur de la Légion d'Honneur, en date du 18 décembre 1934 - Chargé de la direction de la revue du ministère de l'Air de février 1935 à juin 1936 - Nommé Général de Brigade aérienne, le 2 juillet 1938 - Nommé Commandant, par intérim, la 8ème brigade aérienne à Nancy (Meurthe-et-Moselle), le 2 juillet 1938 - Formation au centre des hautes études aériennes et détaché au cabinet du ministre de l'Air, Guy de la Chambre, pour la coordination des services de presse et de propagande - Tout en conservant ses fonction, est nommé inspecteur adjoint pour la préparation pré et postmilitaire, du général inspecteur général des écoles de l'armée de l'Air, le 1er juillet 1939 - Nommé Général de division aérienne, le 1er mars 1940 - Adjoint au commandant de la 5ème région militaire à Alger (Algérie) - Commandant la région aérienne de Tunisie - Placé en position de congé du personnel navigant, le 25 décembre 1940 - Rallie la France Libre - Nommé Commissaire du gouvernement à Alger (Algérie) en mars 1944 - A été déchu de la nationalité française par le gouvernement de Vichy par le décret n° 1125 du 19 avril 1944 - A été exclu de l'ordre de la Légion d'Honneur, car déchu de la nationalité française, par le gouvernement de Vichy, le 25 avril 1944 - Commandant de la 5ème région aérienne du 1er septembre 1944 au 24 juin 1945 - Domicilié au 15, rue Eugène Etienne à Alger (Algérie) - Chargé de mission par le ministre de l'armement Charles Tillon à Alger (Algérie) en avril 1946 - Nommé Délégué général du ministre de l'armement en Afrique du Nord - Grade de Grand-Officier de la Légion d'Honneur, en date du 25 mars 1946 - Admis en 2ème section et placé en congé définitif du personnel navigant, le 17 octobre 1947 - Exerce la profession d'avocat à la cour d'appel d'Alger - Il était aussi écrivain et poète - Quitte l'Algérie au moment de l'Indépendance pour s'installer à Antibes (Alpes-Maritimes) - Décédé à Antibes (Alpes-Maritimes), le 7 août 1970 - Pierre Weiss repose dans l'ancien cimetière de Grosrouvre (Yvelines) - Sources : Registre d'état-civil (acte n° 1669) de la ville de Colmar (Haut-Rhin) - Pam (2 fiches) - Fiche matricule détruite en mai / juin 1940 - Liste des brevets militaires - Etat des services - CCC de l'escadrille MF 71 - CCC de l'escadrille F 45 - CCC de l'escadrille F 14 - CCC de l'escadrille N 90 / SPA 90 - LO - JORF - Journal "Benjamin" du 9 février 1931 - Dernière mise à jour : 7 juin 2025.

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Pierre Théodore Weiss, pilote à l'escadrille F 71, en date du 19 juin 1916 : "Chef des pilotes de son escadrille leur a donné, au cours de nombreux combats aériens, de très beaux exemples d'allant et de courage, en particulier le 21 mai 1916 en mettant hors de combat un Albatros. Est rentré avec sa carlingue criblée de balles."

* Citation à l'ordre de l'armée du Cne Pierre Théodore Weiss du 17ème régiment de chasseurs à cheval, pilote à l'escadrille SPA 90, en date du 24 août 1918 : "A rendu des services exceptionnels, exécutant depuis 3 mois, 19 reconnaissances lointaines à basse altitude, livrant 3 durs combats. S'est distingué récemment en attaquant avec succès à moins de 200 mètres, à la bombe et à la mitrailleuse, un train en gare de (censuré)."

* Grade de Grand Officier de la Légion d'Honneur du général de corps aérien Pierre Théodore Weiss, commandant la 5ème région aérienne, en date du 25 mars 1946 : "Un des officiers les plus ardents de l'armée de l'Air. Magnifique entraîneur d'hommes. Après avoir, en maintes circonstances, affirmé sa position contre Vichy, a été un des premiers à favoriser le débarquement allié en Afrique du Nord. Commandant de région aérienne de haute valeur, ayant été un des élèments actif du maintien de la sécurité en Algérie. Titulaire de plusieurs records du monde et de raids aériens célèbres. Totalise plus de 5.000 heures de vol. Huit citations. Commandeur de la Légion d'Honneur du 18 décembre 1934."

Cdt Marcel Charles Albert Guillot - Né le 26 mars 1893 à Tergnier (Aisne) - Fils d'Armand Lucien Albert Guillot (instituteur) et de Marie Constance Charlotte Degagny (institutrice) - Domiciliés à Caudebec-en-Caux (Seine-Maritime) en 1913 - Elève de l'école Normale de Laon de 1909 à 1913 - Titulaire du brevet supérieur - Profession avant guerre Instituteur Licencié Es Lettres - Domicilié à Chauny (Aisne) - Classe 1913 - Recrutement de Laon (Aisne) sous le matricule n° 793 - Engagé volontaire, par devancement d'appel, pour trois ans, au titre du 87ème régiment d'infanterie, le 27 septembre 1913 - Affecté au 128ème régiment d'infanterie, pour convenances personnelles, le 8 juin 1914 - Blessé par coup de baïonnette au bras gauche à Saint-Lumier-la-Populeuse (Marne), le 7 septembre 1914 - Nommé Sergent fourrier, le 4 novembre 1914 - Nommé Aspirant, le 25 janvier 1915 - Blessé par plaie légère au niveau de la tête du péroné droit à Beauséjour, le 4 mars 1915 - Nommé Sous-lieutenant, à titre temporaire et affecté au 402ème régiment d'infanterie, le 25 août 1915 - Affecté au 401ème régiment d'infanterie, le 25 août 1915 - Affecté au 107ème bataillon de chasseurs à pied, le 6 décembre 1915 - Nommé Sous-lieutenant à titre définitif, le 31 décembre 1915 - Citation n° 30 à l'ordre de la 157ème division d'infanterie, en date du 1er mars 1916 - Affecté au 213ème régiment d'infanterie, le 19 avril 1916 - Citation n° 117 à l'ordre du 34ème corps d'armée, en date du 19 novembre 1916 - Citation n° 39 à l'ordre de la 164ème division d'infanterie, en date du 20 juillet 1917 - Nommé Lieutenant à titre temporaire, le 16 août 1917 - Nommé Lieutenant à titre définitif, le 25 août 1917 - Affecté au 16ème régiment d'infanterie, le 26 septembre 1917 - Passé à l'aéronautique militaire comme élève pilote, le 12 novembre 1917 - Envoyé à l'école d'aviation militaire d'Etampes pour effectuer sa formation initiale, le 17 novembre 1917 - Brevet de pilote militaire n° 11.745 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Etampes, le 24 février 1918 - Stage de perfectionnement bombardement à l'école d'aviation militaire d'Avord, jusqu'au 14 avril 1918 - Pilote au centre de Chartres du 14 avril au 17 juin 1918 - Pilote de l'escadrille BR 29 du 17 juin au 15 juillet 1918 - Au cours d'un combat aérien lors d'une mission de bombardement, le Breguet XIV B2, qu'il pilotait en équipage avec le Sgt André Héraud (mitrailleur), a été contraint d'atterrir en zone occupée par les Allemands dans les environs de Ronchères (Aisne), le 15 juillet 1918. Les deux membres d'équipage ont été faits prisonniers - Le mitrailleur a été blessé lors du combat aérien - Interné à Karlsruhe (Allemagne), puis à Landshut, à compter du 6 septembre 1918 - Interné à Marienberg-Würzburg (Allemagne), à compter du 21 septembre 1918 - Rentré de captivité en fin 1918 / début 1919 - Croix de guerre 14-18 avec une palme, 2 étoiles d'argent et une étoile vermeil - Citation n° 13.522 à l'ordre de l'armée, en date du 14 février 1919 - Affecté à l'escadrille BR 543 à La Sénia du début 1919 au 15 novembre 1919 - Affecté au groupement aéronautique n° 4 du Bourget, pour convenances personnelles, le 15 novembre 1919 - Affecté, pour ordre, au 54ème régiment d'infanterie, le 31 janvier 1920 - Mis en position "Hors cadre aéronautique" au 4ème régiment d'aviation d'observation, le 5 juin 1920 - Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 16 juin 1920 - Affecté au 34ème régiment d'aviation d'observation, le 1er août 1920 - Affecté au centre d'Instruction d'aviation d'Istres, le 10 février 1922 - Affecté au 2ème groupe d'ouvriers d'aviation, le 1er juillet 1922 - Nommé Capitaine, le 25 mars 1923 - Affecté au Centre d'Etudes de l'Aéronautique - Lettre de félicitations n° 2656 du ministre en date du 19 juin 1923 - Détaché au Centre d'études des liaisons et transmissions de Versailles, le 8 octobre 1923 - Nommé Professeur d'aéronautique au centre d'études des liaisons et transmission à Versailles, le 23 octobre 1923 - Affecté au 37ème régiment d'aviation au Maroc, le 24 septembre 1925 - Embarqué à Bordeaux (Gironde), le 7 octobre 1925 - Débarqué à Casablanca, le 11 octobre 1925 - Affecté provisoirement à la 1ère escadrille à Rabat (traditions de l'escadrille 551 de la Grande Guerre), le 15 octobre 1925 - Affecté à la 8ème escadrille (traditions de l'escadrille SAL 8 de la Grande Guerre) - Nommé Directeur des études d'observations, le 26 octobre 1925 - Citation n° 468 à l'ordre du corps d'armée (TOE), en date du 6 décembre 1926 - Autorisé à prolonger son séjour de trois mois, à compter du 11 janvier 1927 - Croix de guerre des TOE - Médaille coloniale avec agrafe vermeil "Maroc" - Affecté à l'école militaire et d'application de l'aéronautique, le 9 juin 1927 - Nommé Chef de bataillon, le 20 mars 1930 - Affecté au 39ème régiment d'aviation à destination du Levant - Mis en route sur le dépôt des Isolés métropolitains de Marseille, le 25 mai 1931 - Embarqué à Marseille, le 26 mai 1931 - Débarqué à Beyrouth (Liban), le 9 juin 1931 - Affecté provisoirement à l'état-major pour stage d'études, le 18 juin 1931 - Rapatrié sanitaire - Embarqué à Beyrouth sur le vapeur M. Pacha, le 10 septembre 1931 - Affecté au 34ème régiment d'aviation, le 7 novembre 1931 - En congé de convalescence de deux mois - Passé par voie de réorganisation à la base aérienne du Bourget-Dugny, le 1er juillet 1932 - Affecté à la direction de l'instruction pré-post militaire à l'état-major particulier de la 2ème région aérienne, le 15 octobre 1933 - Passé à la base aérienne d'Algérie n° 201, le 11 février 1935 - Passé à l'école de l'Air à Versailles, le 16 août 1936 - Nommé Lieutenant-colonel, le 15 mars 1937 - Commandant du Centre Ecole n° 351 - Désigné pour suivre les cours des Hautes Etudes Aériennes - Affecté au bataillon de l'air 117, le 21 octobre 1938 - Officier de la Légion d'Honneur, en date du 13 décembre 1938 - Nommé Colonel du cadre navigant, le 2 septembre 1939 - Nommé Général de brigade aérienne, après demande de réparation de préjudice de carrière, le 1er décembre 1942 - Domicilié à Gordes (Vaucluse) - Conseiller technique du Maquis du Ventoux de 1941 à 1943 - Chef de mission de 2ème classe du réseau de résistance "Andromède-Athénée" (Sud-Est) sous le pseudo "Sirius" du 1er août 1943 au 30 septembre 1944 - A transmis aux alliés les plans de défense de la coteer août méditerranéenne et des Alpes - A été arrêté à son domicile, avec son épouse, par la Gestapo, le 9 novembre 1943 - Son épouse est libérée rapidement - Interné aux Beaumettes à Marseille (Bouches-du-Rhône) - Torturé et comdanné à mort - Evadé de l'hôpital Salvator de Marseille où il était en traitement, le 11 juin 1944 - Reprend son action dans la résistance, dans la région d'Aix-en-Provence et participe à la libération de Marseille - De la libération jusqu'en 1945, affecté au cabinet du commissaire de la République de Marseille - Nommé Général de division aérienne, le 25 septembre 1944 - Général inspecteur régional des forces républicaines de sécurité (FRS) de septembre 1944 à février 1945 - Placé en position de disponibilité du 1er octobre 1944 au 1er avril 1945 - Officier adjoint au commandant militaire en Allemagne (Berlin) - Citation n° 673 à l'armée de l'armée, en date du 26 mars 1945 - Commandeur de la Légion d'Honneur, en date du 19 novembre 1945 - Croix de guerre 39/45 - Croix de 1ère classe des SMV - Placé en position d'activité du 1er avril 1945 au 26 mars 1946 - Placé en congé du personnel navigant, le 26 mars 1946 - Président de la commission de dégagement des cadres de l'armée de l'air (examen de l'attitude patriotique de 1940 à 1945, puis attitude professionnelle et générale), le 6 avril 1946 - Médaille de la Résistance avec rosette, en date du 24 avril 1946 - Nommé Chef de service à l'administration centrale du ministère de l'armement, le 15 mai 1946 - Commandant de la direction du bureau de la sécurité ratachée au cabinet du ministre, le 15 mai 1946 - Affecté au cabinet du Ministre - Domicilié au 32, avenue Lazare Hoche à Chaville (Seine-et-Oise) jusqu'en 1949 - Placé en 2ème section (réserve), le 1er avril 1950 et s'installe définitivement au hameau "Aux Imberts" à Gorde au s (Vaucluse) - Totalise 958h15 de vol en 1958 - Elevé au grade de Grand Officier de la Légion d'Honneur, en date du 19 janvier 1958 - Décédé au hameau des Imberts à Gordes (Vaucluse), le 29 novembre 1960 - Photo transmise par Patrick Van Henden que je remercie pour son aide - Sources : Pam - Fiche matricule conservée aux archives départementales de l'Aisne - Liste des brevets militaires - CCC de l'escadrille BR 29 - LO - JORF - Bailey / Cony - Site Internet du CICR - Base de données des "Médaillés de la Résistance" mise en ligne par le site "Mémoire des Hommes" - Base de données des "Titres, homologations et services pour faits de résistance" du site "Mémoire des Hommes" cotes GR 16 P 279503, GR 28 P 4.212.156, GR 28 P 11.109 - Site Internet "Traditions des escadrilles de l'armée de l'Air" - Site Internet "Polices mobiles" - Dernière mise à jour : 2 juillet 2021.

* Citation n° 30 à l'ordre de la 157ème division d'infanterie, en date du 1er mars 1916 : "Le 12 février 1916, sous un violent bombardement d'artillerie lourde, a été renversé et enseveli par un éclatement d'obus, et malgré la commotion ressentie, a demandé à rester à son poste de commandement."

* Citation n° 117 à l'ordre du 34ème corps d'armée, en date du 19 novembre 1916 : "Officier brave et actif, a su mener à bien de nombreuses patrouilles particulièrement fructueuses en résultats. Le 12 novembre a organisé et dirigé pour appuyer une opération locale et à la suite de reconnaissances personnelles des plus hardies, un ùmportant groupement de mitrailleuses avec lesquelles il a réussi à aveugler tous les flanquements, apportant ainsi à l'opération l'aide la plus efficace."

* Citation n° 39 à l'ordre de la 164ème division d'infanterie, en date du 20 juillet 1917 : "Jeune officier d'une bravoure et d'un entrain remarquable, a commandé la compagnie de mitrailleuses du bataillon, pendant la période en secteur du 14 juin au 4 juillet s'imposant à tous, à la fois par ses exemples de mépris du danger et sa compétance tactique et technique. A notamment effectué de nombreuses reconnaissances en avant de nos lignes, tant pour l'établissement d'un programme de tir de harcélement des mitrailleuses sur les pistes ennemies que pour l'étude et la vérification des flanquements de ses mitrailleuses en première ligne."

* Citation n° 13.522 à l'ordre de l'armée du Ltt Marcel CHarles Guillot au 16ème régiment d'infanterie, pilote à l'escadrille BR 29, en date du 14 février 1919 : "Officier pilote d'un courage tenace et froid. Le 15 juillet 1918, quoique des obus ennemis aient blessé son mitrailleur, a tenu à remplir sa mission ; a engagé le combat avec huit avions allemands, dont le feu a blessé très grièvement son passager et arrêté le moteur de son avion ; a réussi à atterrir normalement avec un appareil criblé de balles dans un terrain battu par l'artillerie ; a dégagé son mitrailleur évanoui et a été capturé par des cavaliers ennemis, au moment où il se disposait à incendier son appareil. Deux blessures. Trois citations."

* Citation n° 468 à l'ordre du corps d'armée (TOE), en date du 6 décembre 1926 : "Officier pilote observateur de valeur. A rendu de grands services au cours des opérations de 1926 dans la région d'Ouezzan comme adjoint à un commandant de groupe. Officier de liaison auprès du général commandant la 128ème division pendant les opérations en pays Ghezzaoua, a donné au commandement les renseignements les plus précieux en prenant part lui-même à de nombreuses missions de guerre dans cette région. A exécuté plusieurs bombardements très réussis en pays Ghezzaoua."

* Grade d'Officier de la Légion d'Honneur du Lcl Marcel Charles Albert Guillot, en date du 13 décembre 1938 : "24 ans de services, 8 campagnes, 10 ans de bonifications pour services aériens. A été blessé et cité. Chevalier de la Légion d'Honneur du 16 juin 1920."

 

Photo du Cdt Jean Houdemon

Cdt Jean Paul Marie Houdemon - Né le 11 mars 1885 rue Neuve à La Flèche (Sarthe). Fils de Georges Houdemon (propriétaire) et de Claire Lucile Marguerite Beaupère (propriétaire). Passe le concours de l'école militaire spéciale de Saint-Cyr en 1903. Classé 231ème sur 330 au concours d'entrée. Classe 1905 - Recrutement de La Flèche (Sarthe) sous le matricule n° 876. Engagé volontaire, pour trois ans, au titre de l'école militaire spéciale de Saint-Cyr, le 24 octobre 1903. Commence sa formation à l'école, le 28 octobre 1903. Promotion "Henri de La Tour d'Auvergne". Nommé Brigadier, le 6 août 1904. Nommé Maréchal des Logis, le 6 février 1905. Choisit la Cavalerie. A l'école de cavalerie de Saumur, se lie avec Georges Smith Patton, un stagiaire américain bien connu qui va s'illustrer lors de la 2ème guerre mondiale. Ensemble, ils étudient les campagnes de Napoléon 1er. Classé 6ème sur 324 aux examens de sortie de St-Cyr Nommé Sous-lieutenant et affecté au 3ème régiment de Dragons, le 1er octobre 1905. Affecté au 12ème régiment de Dragons, le 6 août 1906. Nommé Lieutenant, le 1er août 1907. Marié avec Mlle Marie Louise Thérèse Lehugeur à la mairie du 5ème arrondissement de Paris, le 16 décembre 1908. Ils ont eu trois filles Jacqueline en 1912, Colette en 1913 et Catherine en 1915. Instructeur d'exercices militaires à l'école d'application de cavalerie de Saumur, le 27 juillet 1914. Détaché à l'état-major de la 63ème division d'infanterie de réserve, le 5 août 1914. Participe aux combats des 7, 12 et 20 septembre 1914. Blessé par lésions des nerfs médian et cubital du bras gauche par une balle à Port-Fontenoy, près de Soissons, le 20 septembre 1914. Evacué sur l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Grade de chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 20 novembre 1914. Citation à l'ordre de l'armée, en date du 2 décembre 1914. Affecté au 2ème régiment de cuirassiers, le 17 décembre 1914. Nommé Capitaine, le 25 décembre 1914. Affecté à l'état-major de la 10ème armée, le 19 août 1915. Détaché au commandement de l'aéronautique de la 10ème armée, le 13 avril 1916. Stage d'observateur en avion à l'escadrille F 16. Nommé Adjoint au commandant de l'aéronautique du 2ème corps d'armée coloniale, le 15 juillet 1916. Brevet de pilote militaire n° 3991 obtenu à l'aéronautique de la 10ème armée, le 21 juillet 1916. Nommé adjoint du commandant de l'aéronautique du secteur du Hamel. Citation à l'ordre de l'armée, en date du 25 octobre 1916. Commandant de l'escadrille F 201 du 23 décembre 1916 au 24 février 1917. Commandant de l'aéronautique du 18ème corps d'armée, le 3 janvier 1917. Commandant de l'aéronautique du 3ème corps d'armée, le 17 février 1917. Commandant de l'aéronautique de la 10ème armée, le 23 juillet 1917. Nommé Chef d'escadron, à titre temporaire, le 12 août 1917. Blessé par une balle explosive à la hanche au cours d'une reconnaissance sur les lignes allemandes, aux commandes d'un SPAD VII, le 28 juillet 1918. Grade d'Officier de la Légion d'Honneur, en date du 29 juillet 1918. Citation à l'ordre de l'armée, en date du 29 juillet 1918. Nommé Chef d'escadron, à titre définitif et affecté au 12ème régiment de cuirassiers, le 25 mars 1919. Affecté au 5ème groupe d'aviation. Affecté au groupement de chasse n° 1 de Thionville appartenant à la division aérienne. Commandant du 1er régiment d'aviation de chasse de Thionville-Basse-Yutz du 3 janvier 1920 au 1er décembre 1923. En occupation des pays rhénans (Allemagne) du 11 avril 1920 au 28 juin 1921. Proposé pour le maintien en activité de services et pour pension temporaire de 60 % pour gêne fonctionnelle très prononcée du membre inférieur gauche, avec claudication très marquée suite à fracture par balle de l'os iliaque et de la tête fémorale gauche, réduction de 7 cm de membre inférieur gauche, raideur de la hanche, du genou et de l'articulation au niveau de la cuisse et troubles légers de la sensibilité dans le tendon du médian et du cubital, suite à une blessure par balle au bras gauche, par la commission spéciale de réforme de Metz (Moselle), le 7 octobre 1921. Décision confirmée par la même commission, le 2 novembre 1923. Stagiaire au cours de tactique générale et d'état-major à l'école supérieure de guerre, le 1er décembre 1923. Nommé Lieutenant-colonel, le 25 mars 1924. Pension permanente de 60 % par la 1ère commission de réforme de la Seine, le 21 octobre 1925. Professeur adjoint au cours de tactique générale et d'état-major à l'école supérieure de guerre, le 23 juin 1926. Pension de 1440 francs concédée par le Ministre des pensions, le 9 septembre 1926. Grade de Commandeur de la Légion d'Honneur, en date du 13 août 1927. Nommé Professeur du cours d'aéronautique à l'école supérieure de guerre, le 4 octobre 1927. Nommé Colonel, le 25 juin 1928. Nommé officier de l'instruction publique, le 14 juillet 1928. Témoignage de satisfaction du Ministre de la Guerre, en date du 22 mai 1929. Commandant du 34ème régiment d'aviation du Bourget, le 31 décembre 1929. Lettre de félicitations du Ministre de l'Air, en date du 7 février 1931. Affecté à l'état-major particulier du ministère de l'Air, le 8 septembre 1931. Nommé Général de Brigade aérienne, le 7 octobre 1931 et affecté comme adjoint au général chef d'EMG. Détaché au centre des Hautes Etudes Militaires, le 8 décembre 1932. Commandant de la 4ème brigade aérienne, le 23 mai 1933. Commandant de l'école de l'Air et d'application de l'armée de l'Air à la caserne des Petites Ecuries à Versailles (Yvelines), le 6 septembre 1934. Commandant du groupement aérien n° 1 et de la 1ère division aérienne, le 1er août 1936. Commandant, par intérim, de la 4ème région aérienne, le 15 octobre 1936. Nommé Général de division aérienne, le 5 mars 1937. Nommé Général de Corps aérien, le 5 mars 1937. Grade de Grand Officier de la Légion d'Honneur, en date du 30 juin 1937. Nommé membre du conseil supérieur de l'Air, le 1er janvier 1938. Nommé Général d'armée aérienne, le 1er janvier 1938. Nommé Inspecteur général des forces aériennes des théâtres d'opérations terrestres et des réserves de l'Air, le 22 février 1938. Nommé Inspecteur général de l'aviation de renseignements et des réserves de l'Air, le 15 octobre 1938. Maintenu Membre du conseil supérieur de l'air pour l'année 1939, le 11 janvier 1939. Commandant le théâtre d'opérations aériennes en Méditerranée et la 3ème armée aérienne, le 2 septembre 1939. Commandant de la zone d'opérations aériennes Sud, le 11 novembre 1939. Lettre de félicitation du Ministre, le 19 mars 1940. Inspecteur général des forces aériennes d'outre-mer et des théâtres d'opérations extérieures, le 1er mai 1940. Maintenu Membre du conseil supérieur de l'air pour l'année 1940, le 22 février 1940. Commandant la zone d'opérations aériennes des Alpes, le 16 mai 1940. Commandant de la 4ème région aérienne à Aix-en-Provence, le 1er juillet 1940. Commandant de la 1ère région aérienne, le 1er août 1940. Placé en congé définitif du personnel navigant, le 20 septembre 1940. Se retire à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle). En août 1944, il ouvre et mène comme interprète des pourparlers avec la 88ème division américaine pour placer l'hôpital en zone neutre. Fait prisonnier par les Allemands, le 12 septembre 1944. Envoyé en captivité d'abord en Bavière, puis à Trèves, Coblence, Plansee au Tyrol de septembre 1944 au 8 mai 1945. Il est libéré par la 3ème armée américaine et regagne Paris, à bord de l'avion personnel du Général Patton, son ami de l'école de cavalerie de Saumur. Placé dans la 2ème section du cadre de l'EMGAA, le 20 septembre 1945. Il totalise alors 3500 heures de vol. Grade de Grand Croix de la Légion d'Honneur, en date du 25 janvier 1949. Gouverneur de l'Hôtel des Invalides du 2 novembre 1951 au 20 octobre 1960. Décédé en fonction (nommé à vie) Domicilié au 4, boulevard des Invalides à Paris 7ème (75). Décédé à l'hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce, au 277bis rue St-Jacques dans le 5ème arrondissement de Paris, le 20 octobre 1960. Ses obsèques ont été célébrées en l'église St-Louis-des-Invalides, le 25 octobre 1960. Le général d'armée aérienne Jean Houdemon a été inhumé dans le caveau des gouverneurs à l'hôtel des Invalides, le même jour. Sources : Registre des naissances (acte n° 39) de la commune de La Flèche (Sarthe) - Etat des services - Liste des brevets militaires - Fiche matricule conservées aux archives départementales de la Sarthe - CCC de l'escadrille F 201 - LO - Avis de décès - JORF - Bailey/Cony - Revue L'Aérophile - Revue Les Ailes - Dernière mise à jour 7 juin 2021.

* Grade de chevalier de la Légion d'Honneur du Ltt Jean Houdemon, à l'état-major de la 63ème division de réserve, en date du 20 novembre 1914 : "A fait preuve de belles qualités militaires et d'une grande bravoure au cours de la campagne. Blessé grièvement le 20 septembre au poste de commandement du générale commandant la division."

* Citation à l'ordre de l'armée du Ltt Jean Paul Marie Houdemon, en date du 2 décembre 1914 : "A montré dans les fonctions d'officier d'état-major une intelligence, une activité digne de tous éloges. Est intervenu dans les combats des 7, 13, 20 septembre 1914 avec autant de sang-froid que de décision pour maintenir sous le feu des unités très éprouvées. A été grièvement blessé en accomplissant, sous une action violente d'artillerie et de mousqueterie ses fonctions d'officier d'état-major."

* Citation à l'ordre de l'armée du Cne Jean Houdemon, adjoint à une commandant de secteur, en date du 25 octobre 1916 : "Chargé du service des renseignements d'aviation à la direction de l'aéronautique, puis dans une zone d'attaque pendant la bataille de (censuré) a vérifié et complété journellement les comptes-rendus des observateurs en effectuant lui-même, seul à bord et à très faible altitude, des reconnaissances du plus haut intérêt. Officier d'une très grande valeur, blessé au début de la campagne, est devenu pilote sans interrompre son service sur le front."

* Grade d'Officier de la Légion d'Honneur du Chef d'escadron Jean Paul Marie Houdemon au 2ème régiment de cuirassiers, commandant l'aéronautique de la 10ème armée, en date du 29 juillet 1918 : "Officier supérieur d'élite ayant fait preuve, en toutes circonstances, des plus belles qualités militaires. Au cours de récentes opérations, a suivi toutes les phases de notre progression à la tête de ses escadrilles, assurant par lui-même le service des renseignements et exaltant le moral des siens par son exemple; a obtenu de brillants résultats. Au retour d'une reconnaissance, a été grièvement blessé pendant un combat inégal contre quatre avions ennemis. Une blessure antérieure. Chevalier de la Légion d'honneur pour faits de guerre. Quatre citations."

* Citation à l'ordre de l'armée du Chef d'escadrons Jean Paul Marie Houdemon, commandant l'aéronautique de la 10ème armée, en date du 29 juillet 1918 : "Remarquable commandant d'aéronautique d'armée. Est un exemple quotidien pour son personnel auquel il communique son énergie. A obtenu au cours des opérations du (censuré) et devant une aviation ennemie très puissante un succès très net. A assuré lui-même une mission de reconnaissance essentielle, que l'aéronautique du corps d'armée n'avait pu remplir et au cours de laquelle le commandant venait d'être tué."

* Grade de Commandeur de la Légion d'Honneur au LcL Jean Paul Marie Houdemon à l'école supérieure de guerre, en date du 13 août 1927 : "23 ans de services, 5 campagnes, 2 blessures, 4 citations. Officier du 29 juillet 1918."

* Grade de Grand Officier de la Légion d'Honneur du général de division Jean Paul Marie Houdemon, commandant de la 4ème région aérienne, en date du 30 juin 1937 : "33 ans de services, 78 annuités, 6 campagnes, 4 citations à l'ordre de l'armée, 2 blessures de guerre, 23 ans de bonifications pour services aériens, un témoignage de bonifications pour services aériens, un témoignage de satisfaction du Ministre. Commandeur de la Légion d'Honneur du 13 août 1927."

* Grade de Grand Croix de la Légion d'Honneur du Général d'armée aérienne Jean Paul Marie Houdemon, en date du 25 janvier 1949 : "Officier général en congé ayant fait preuve d'une activité remarquable sous l'occupation. S'est particulièrement distingué en septembre 1944 à Pont-à-Mousson, lors de l'avance alliée. Sous prétexte de négocier un armistice pour sauver de la destruction un hôpital qu'il avait organisé, a traversé deux fois la Moselle sous le feu avec un mépris absolu du danger. A réussi à entrer en contact avec l'état-major de la 80ème division américaine, auquel il a remis le plan des diverses fortifications allemandes qui aussitôt exploité, a permis au commandement américain de contourner les défenses ennemies, de traverser le fleuve et de poursuivre l'avance avec le minimum de destruction. Suspecté de sentiments et activités pro-alliée, a été arrêté par les autorités allemandes, le 12 septembre 1944 et déporté en Bavière où il resta interné jusqu'au 8 mai 1945." Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre 1939-1945 avec étoile de Vermeil.

Photo du MdL Michel Bellaigue

MdL Michel Emile Eugène Marie Camille Bellaigue - Né le 8 novembre 1894 à Paris XXème - Fils de Camille Bellaigue (critique musical, musicographe) et d'Eléonore Gabrielle Hoskier - Domiciliés au 19, rue Louis David à Paris 16ème - Ils ont eu six enfants dont Jean Camille, artiste peintre, son ainé d'un an, qui sera lui aussi pilote, au sein des escadrilles V 29, HF 1, VB 101, VC 110, MF 1, F 385 d'Orient - Profession avant guerre Etudiant - Classe 1914 - Recrutement de 2ème bureau de la Seine sous le matricule n° 737 - Ajourné de services militaires pour faiblesse en 1914 - Maintenu ajourné de service militaire, le 23 juin 1914 - Engagé volontaire pour la durée de la Guerre, au titre du 10ème régiment de cuirassiers, le 2 septembre 1914 - Arrivé à l'unité, le 4 septembre 1914 - Nommé Brigadier, le 11 décembre 1914 - A participé aux opérations sur la Main de Massiges (Champagne) du 3 au 13 octobre 1915 - Nommé Maréchal des Logis, le 2 mars 1916 - Passé à l'aéronautique militaire comme élève pilote, le 12 juin 1917 - Brevet de pilote militaire n° 8128 obtenu à l'école militaire d'aviation de Dijon-Longvic, le 22 août 1917 - Nommé moniteur de pilotage de l'école de Longvic - Stage de perfectionnement "Avions rapides" à l'école militaire d'aviation d'Avord - Stage de spécialisation à l'école militaire d'aviation de Pau, jusqu'au 3 janvier 1918 - Pilote du GDE du 3 janvier au 22 février 1918 - Pilote de l'escadrille SPA 153 du 22 février au 21 juillet 1918 - A effectué son premier vol, un vol de prise en mains de 55 mn aux commandes du SPAD n° S 5746, le 26 février 1918 - Ce SPAD lui est affecté - A effectué un vol d'exercice au tir à terre de 35 mn, aux commandes du SPAD n° S 5746, le 9 mars 1918 - A effectué sa première patrouille de guerre, en équipe avec le Slt Barcat, aux commandes du S 5746, pendant 2h25, le 11 mars 1918 - Nouveau exercice de tir à terre, en compagnie de tous les pilotes de l'escadrille, le 16 mars 1918 - Le 21 mars, il effectue d'abord un vol d'essai de 35 mn, aux commandes de son SPAD n° S 5746, puis avec l'ensemble de ses camarades, effectue la navette entre les terrain de Villeneuve-les-Vertus et Trécon. Le lendemain, voyage dans l'autre sens - Le 24 mars, l'escadrille SPA 153 rejoint Esquennoy, après 1h40 de vol - Le 25 mars, il effectué une patrouille d'une 1h55 qu'il termine seul, car son équipier, le MdL Aubailly est victime d'une panne de son SPAD au bout de 15 mn - Le 27, il gagne le terrain du Plessis avec son escadrille - Le 8 avril, il gagne le terrain de Pierrefonds, via Senlis , après un vol de 40 mn - Les 10, 11, 12 avril, il effectue des patrouilles sur le front - Le 13 avril, l'escadrille SPA 153 quitte Pierrefonds pour le terrain de Montagne qu'il rejoint en 1 heure de vol - Le 19 avril, il participe à une longue patrouille de chasse de 2h30 en compagnie du MdL Allard - Le 22, une nouvelle patrouille sur le front, toujours avec son SPAD n° S 5746, pendant 1h05 - Le 2 mai, il décolle aux commandes du SPAD n° S 2217 mais doit rebrousser chemin au bout de 10 mn, victime d'une panne - Son avion réparé, il prend part à une autre patrouille pendant 1h15 - Le 3 mai, il part avec le n° S 2217 pour une nouvelle patrouille - Il faut noter qu'il a abandonné le S 5746 et passer au S S 2217 - Rentré de permission, il reprend les vols, le 22 mai - Ce jour là, il prend part à une longue patrouille de 2h00, en compagnie du Slt Lutzius - Il est aux commandes du SPAD n° S 2217 - Le lendemain, il teste en vol le SPAD n° S 3127 - Le 29 mai, il rejoint le terrain de Nanteuil, aux commandes du SPAD n° 2217, après un vol d'une heure - Les 30 mai, il participe à deux patrouilles de chasse sur le front, aux commandes du S 2217 - Les 31 mai et 1er, il prend part à plusieurs patrouilles de chasse, pour des vols de 2 heures en moyenne - A partir du 6 juin, il vole à bord du SPAD n° S 2305 - Le 9 juin, il récupére le SPAD S 2217 pour une longue patrouille de chasse de 2h20 - Le 11 juin, une patrouille de 1h35, aux commandes du SPAD n° S 3127 - Il s'agit de sa dernière mission opérationnelle au sein de la SPA 153 - Il est évacué pour maladie sur un hôpital, le 22 juin 1918 - Transféré sur un hôpital de l'intérieur - Rayé des effectifs de la SPA 153, le 21 juillet 1918 - Pilote de l'escadrille SPA 162 (GC 20) du 8 août 1918 au 26 mars 1919 - En mission du 30 novembre au 30 décembre 1918 - Détaché à Neuf-Brisach du 1er au 6 janvier 1919 - Pilote de l'escadrille SPA 73 du 1er au 9 avril 1919 - Démobilisé, le 15 septembre 1919 - Médaille commémorative de la Grande Guerre 1914-1918 - Médaille Interalliée de la Victoire - Affecté, dans la réserve, au 34ème régiment d'aviation d'observation du Bourget-Dugny, le 1er juin 1920 - Marié avec Mlle Simone Damiens de Ranchicourt, à Paris, le 12 juillet 1920 - Il est alors représentant de commerce - Ils ont eu trois enfants - Affecté, dans la réserve, au 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof, le 19 septembre 1922 - Domicilié au 68, boulevard de Courcelles à Paris 17ème, à compter du 3 février 1923 - Domicilié au 36, boulevard Bineau à Levallois (XXX), le 27 janvier 1925 - Affecté, dans la réserve, au 2ème groupe d'ouviers d'aéronautique, le 21 janvier 1926 - Domicilié à Saïgon (Vietnam), à compter du 2 avril 1929 - Classé en affectation spéciale au titre de la Police de l'Indochine, le 28 décembre 1929 - Rayé du personnel navigant, le 26 novembre 1931 - Rayé de l'affectation spéciale, le 6 décembre 1930 - Affecté à l'escadrille n° 2 d'Indochine, le 6 décembre 1930 - Réintégre la métropole et rattaché au 2ème bureau de la Seine, le 25 mars 1932 - Domicilié au 188, boulevard Pereire à Paris 17ème, à compter du 22 novembre 1932 - Domicilié au 33, place d'Eslon à Reims (Marne), à compter du 15 mai 1934 - Domicilié au 31, rue Le Marrois à Paris 16ème, à compter du 10 mars 1936 - Domicilié au 12, rue du Docteur Goujou à Paris 12ème, à compter du 25 avril 1938 - Marié avec Mlle André Duhenhoffer à Paris, le 14 mai 1938 - Il est toujours représentant de commerce - Domicilié chez M. Dudenechaffer au 40, rue des Brices à Nancy (Meurthe-et-Moselle), à compter du 1er septembre 1939 - Domicilié au Grand Hôtel à Belfort (Territoire de Belfort), à compter du 11 avril 1939 - Dégagé de toutes obligations militaires, le 1er juin 1943 - Décédé à Nancy (Meurthe-et-Moselle), le 15 mars 1968 - Sources : Pam - CCC de l'escadrille SPA 153 - Cahiers d'enregistrements des heures de vol de l'escadrille SPA 153 (côte 1A290/1) - CCC de l'escadrille SPA 162 - CCC de l'escadrille SPA 73 - Liste des brevets militaires - Fiche matricule du 2ème bureau de la Seine conservée aux archives départementales de Paris - JORF - Dernière mise à jour : 27 août 1918.

Photo du Ltt Robert Leralle

Ltt Robert François Léon Leralle - Né au 81, Grande Rue à Saint-Mandé (Val-de-Marne), le 15 septembre 1897 - Fils de Louis François Adrien Leralle (employé de publicité) et de Léa Marie Louise Orval - Domicilié au 7, avenue de la Tourelle à Saint-Mandé (Val-de-Marne) - Profession avant guerre Etudiant en chimie à l'école Centrale - Classe 1917 - Recrutement du 4ème bureau de la Seine sous le matricule n° 3829 - Engagé volontaire pour la durée de la guerre, au titre du 3ème régiment d'artillerie coloniale, le 15 juillet 1915 - Admis aux cours spéciaux des élèves aspirants de l'artillerie, suite au concours des 17 et 18 décembre 1915 - Classé 324ème sur 454 au dit concours - Nommé Aspirant, à titre temporaire, le 12 juin 1916 - Affecté au 1er régiment d'artillerie coloniale, le 10 juillet 1916 - Croix de Guerre et citation à l'ordre du régiment, en date du 21 mai 1917 - Nommé Sous-lieutenant à titre temporaire, le 18 juin 1917 - Passé à l'aéronautique militaire comme élève pilote, le 28 septembre 1917 - Formation théorique à l'école militaire d'aviation de Dijon-Longvic - Brevet de pilote militaire n° 11.205 obtenu à l'école militaire d'aviation d'Etampes, le 2 février 1918 - Marié avec Mlle Elsa Charlotte Traversini à la mairie du 17ème arrondissement de Paris, le 5 février 1918 - Sa femme est domiciliée au 175, boulevard Malesherbes à Paris 17ème - Stage de perfectionnment à l'école militaire d'aviation d'Avord - Stage de spécialisation aux écoles militaires d'aviation de Pau, Avord et du Crotoy, jusqu'au 9 juin 1918 - Pilote du GDE du 7 au 26 juin 1918 - Pilote des escadrilles SOP 141 du 26 juin au 8 juillet 1918 - Pilote de l'escadrille SAL 41 du 8 au 18 juillet 1918 - Pilote du GDE du 18 juillet au 27 septembre 1918 - Pilote de la SAL 252 du 27 septembre 1918 au 16 mars 1919 - Hospitalisé au cours d'une permission en novembre 1918 - En convalescence en janvier 1919 - Pilote de l'escadrille SAL 16 du 5 mars à la fin mars 1919 - Nommé Lieutenant, à titre temporaire, le 18 juin 1919 - Démobilisé, le 17 septembre 1919 - Affecté, dans la réserve, au 34ème régiment d'aviation d'observation du Bourget-Dugny, le 1er août 1920 - Tué au cours d'un accident d'avion, pendant une période de réserve au 34ème régiment d'aviation d'observation, le 1er septembre 1920 - Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre du 34ème régiment d'aviation, à titre posthume, en date du 12 juillet 1921 - Sources : Registre d'état-civil (acte n° 142) de la commune de Saint-Mandé (Val-de-Marne) - Pam - Liste des brevets de pilotes militaires - Fiche matricule du 4ème bureau de la Seine conservée aux archives départementales de Paris - CCC de l'escadrille SOP 141 - CCC de l'escadrille SAL 41 - CCC de l'escadrille SAL 252 - CCC de l'escadrille SAL 16 - JORF - Dernière mise à jour : 17 janvier 2025.

* Croix de Guerre et citation n° 5 à l'ordre du régiment, en date du 21 mai 1917 : "Aspirant d'artillerie chargé de la liaison entre le bataillon d'attaque et le groupe d'appui direct, s'est remarquablement acquitté de sa mission. Dans les combats du 5 mars 1917, grâce à son activité incessante et une bravoure personnelle. A pu renseigner constamment sur la marche du combat, contribuant pour sa part au succès final."

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre du 34ème régiment d'aviation, à titre posthume du Ltt de réserve Robert François Leralle, en date du 12 juillet 1921 : "Officier courageux et adroit. Mort pour la France, le 1er septembre 1920, au cours d'une chute d'avion."

Photo de l'ingénieur en chef
Raymond Caillol

Ingénieur en chef de l'aéronautique Raymond Eugène Bernard Caillol - Né le 13 décembre 1887 au 57, rue Cambronne à Paris 15ème - Fils de Bernard Stanislas Caillol (professeur) et de Marie Candide Augustine Vergnes - Domiciliés au 62, rue Cambronne à Paris 15ème en 1907 - Classe 1907 - Recrutement du 2ème bureau de la Seine sous le matricule n° 1828 - Engagé pour quatre ans au titre du 24ème régiment d'artillerie, le 8 octobre 1907 - Nommé Brigadier, le 8 mai 1908 - Nommé Maréchal des Logis, le 12 octobre 1908 - Entré à l'école Polytechnique, le 12 octobre 1908 - A opté sur l'artillerie de Marine - Nommé Sous-lieutenant d'artillerie coloniale, le 1er octobre 1909 - Passé à l'école d'application de l'artillerie et du génie, le 1er octobre 1910 - Nommé Lieutenant en second au 2ème régiment d'artillerie coloniale, le 1er octobre 1911 - Affecté au 2ème régiment d'artillerie coloniale, casernée à Cherbourg (Manche), le 14 septembre 1911 - Admissible au concours d'admission à l'école d'application d'artillerie navalle de 1912 - Concours réalisé au laboratoire central de la Marine au 11, bouvevard Morland à Paris, le 14 octobre 1912 - Nommé Ingénieur de 2ème classe à l'école d'application d'artillerie navale, le 28 octobre 1912 - Nommé Ingénieur de 1ère classe, le 1er octobre 1914 - Marié avec Mlle Suzanne Antoinette Adrienne Chanson à la mairie du 10ème arrondissement de Paris, le 18 mai 1916 - En service à la fonderie de Ruelle (Charente) - Au même poste jusqu'au 30 janvier 1920 - Mis à disposition du général président de gouvernement et de plébicite en Haute Silésie - Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 10 juillet 1920 - Nommé Ingénieur en chef de 2ème classe de réserve à la fonderie de Ruelle (Charente), le 21 octobre 1921 - Secrétaire général du comité consultatif supérieur du commerce er de l'industrie - Nommé Ingénieur en chef d'artillerie navale du bureau militaire de recrutement de Rochefort (Charente-Maritime), le 1er avril 1925 - Grade d'officier de la Légion d'Honneur, en date du 30 juillet 1925 - Vice-président de l'Aéro-Club Forézien et Vellave - Tué au cours d'un raid entre Le Bourget et Madagascar, dans les environs de Dibaya (Province du Kasaï-occidental / Congo Belge / République démocratique du Congo de nos jours), le 13 janvier 1930 - Pour ce raid, il occupait le poste d'opérateur radio, à bord du Farman F 197 à moteur Lorraine 7Me Mizar de 240 ch, immatriculé F-AJJK de la Compagnie Générale de Transport Aérien (CGTA) - Il faisait équipage avec Léopold Roux (pilote), le Sgt Gaston Dodement (mécanicien) - Les trois aviateurs ont été tués - Citation à l'ordre de la Nation, en date du 10 avril 1930 - Raymond Caillol repose dans le cimetière municipal de Rodez (Aveyron) - Sources : Registre d'état-civil (acte n° 3010) de la mairie du 15ème arrondissement de Paris - Fiche matricule du 2ème bureau de la Seine coservée aux archives départementales de Paris - JORF - Journal l'Excelsior du 15 mars 1930 - Dernière mise à jour : 1er avril 2025.

* Citation à l'ordre de la Nation de l'ingénieur en chef de 1ère classe de l'aéronautique Raymond Eugène Caillol, en date du 10 avril 1930 : "Officier de la Légion d'honneur. Ingénieur de très grande valeur d'une culture scientifique des plus approfondies ; chargé de l'étude de questions particulièrement délicates, a su mettre admirablement à profit ses connaissances techniques et a fait montre de remarquables qualités d'ingéniosité et d'un rare sens créateur. Breveté pilote de 1923, n'a cessé depuis lors de s'entraîner à la pratique du vol et a toujours fait preuve du plus grand allant et d'une rare audace. Parti le 13 décembre 1929 pour effectuer la liaison aérienne France-Madagascar, atteignait Tananarive le 1er janvier 1930, après avoir survolé toute l'Afrique dans des conditions atmosphériques des plus défavorables. A trouvé la mort au retour de sa mission, au cours d'un accident d'aviation survenu le 13 janvier 1930 entre les postes de Mangaï et de Lubué (Congo belge)."

 

Les photos de groupes

Cérémonie des couleurs devant le poste de commandement de la base aérienne du Bourget-Dugny dans la seconde partie des années 30 - Cette base abrite alors trois escadres aériennes, la 1ère escadre de chasse, la 34ème escadre de bombardement et la 54ème escadre de reconnaissance - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

 

Si vous possèdez un album souvenir concernant le 4ème régiment d'observation, le 34ème régiment d'aviation d'observation et le 34ème régiment d'aviation mixte, tous stationnés sur le terrain du Bourget-Dugny, veuillez prendre contact avec l'auteur du site.

Les photos de groupes

Soldats de la section d'ouviers d'aviation (SOA) ou de la section hors rang (SHR) du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny en 1928 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo collection Albin Denis.

 

Photos individuelles

 

 

Photos individuelles

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Au cours de manoeuvres aériennes mettant en oeuvre les unités aériennes de la 34ème escadre aérienne d'observation, un équipage de la 4ème escadrille du GO II/34 présentent les deux mascottes "Prosper" et "Prospérine" de leur unité devant un Potez 25, le 29 août 1934 - Les deux oiseaux totlisent 20 heures de vol à bord des avion de l'escadrille - A cette époque, la 4ème escadrille du GO II/34 volent sur Potez 390 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Agence Roll droits réservés.

 

Les avions

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Nieuport Delage NiD 29 du 34ème régiment d'aviation de chasse - Ce chasseur monoplace de chasse a été construit à 1.250 exemplaires - Envergure 9,70 m - Longueur 6,49 m - Hauteur 2,56 m - Poids à vide 760 kg - Poids total 1.150 kg - Un moteur Hispano-Suiza 8Fb de 300 ch - Vitesse maximale 240 km/h - Montée à 4.000 m en 9 mn 44 s - Plafond 8.500 m - Autonomie 580 km - Armement deux mitrailleuses Vickers synchronisées de 7,7 mm - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Rassemblement des Nieuport-Delage NiD 29 des escadrilles de chasse du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny - Le Cdt Armand Pinsard commandait le groupe de chasse du régiment qui comptait trois escadrilles héritières des traditions des escadrilles SPA 31, SPA 48 et SPA 94 de la Grande Guerre - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo collection Albin Denis.

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Une partie des escadrilles du 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny est alignée devant leurs hangars en 1924 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo collection Albin Denis.

Nieuport-Delage NiD 62 / 622 qui équipait les escadrilles de chasse du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny et à la création de l'armée de l'Air, les 4 escadrilles de la 1ère escadre aérienne de chasse qui comprenait les GC I/1 et II/1, toujours sur le terrain d'aviation du Bourget-Dugny - Il est difficile de faire la différence entre un NiD 62 et un NiD 622 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.
* Le NiD 62 était un monoplace de chasse, construit à 322 exemplaires pour l'armée de l'Air et l'aviation maritime - Il avait une envergure de 12 m, une longueur de 7,64 m, une hauteur de 3 m, une masse à vide de 1.370 kg, une masse totale de 1.820 kg - Il était propulsé par un moteur Hispano-Suiza 12 Hb de 500 ch - Vitesse maximale 248 km/h - Montée à 5.000 m en 13 mn - Plafond 7.700 m - Autonomie 900 km - Armement : deux mitrailleuses Vickers de 7,7 mm synchronisées.
* Le NiD 622 est une évolution du NiD 62 - Il a été construit à 314 exemplaires - Ses caractéristiques techniques étaient identiques au NiD 62, à l'exception de sa masse à vide 1.378 kg - Masse totale 1.837 kg - vitesse maximale 270 kh/h - Plafond 8.200 m - Ce modèle était déjà dépassé quand il est arrivé en escadrille - Les deux modèles, qui se sont succédés, ont servi seulement de 1932 à 1936.

Alignement des Nieuport-Delage NiD 62 / 622 de la 6ème escadrille (traditions de la SPA 48) du 34ème régiment d'aviation mixte sur le terrain d'aviation du Bourget-Dugny, si la photo date d'avant le 1er juillet 1932 ou de la 2ème escadrille du GC II/1 de la 34ème escadre aérienne de chasse, sur la base aérienne du Bourget-Dugny, si cette photo a été prise après le 1er juillet 1932 - Remarquez la petite remorque de ravitaillement en essence - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

NiD 62 ou 622 de la 6ème escadrille (traditions de la SPA 48) du 34ème régiment d'aviation mixte ou de la 2ème escadrille (traditions de la SPA 48) du GC I/1 - L'insigne de l'escadrille, le coq chantant est associé à la devise "Chante et Combat" - Ce type d'avion, ayant servi au Bourget de 1932 à 1936, a fait la liaison entre les escadrilles de chasse du 34ème régiment d'aviation et les escadrilles des groupes de chasse avec la création de l'armée de l'Air - Sans datation précise de cette photo, il est difficile d'identifier l'unité concernée - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Nieuport-Delage NiD 62 ou 622 codé 7 de la 4ème escadrille (traditions de la SPA 62) du GC II/1 du Bourget-Dugny - Le 1er juillet 1932, cette escadrille est arrivée en provenance du terrain d'aviation de Thionville-Basse-Yutz - Elle était la 7ème escadrille du 38ème régiment d'aviation mixte - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Nieuport-Delage NiD 62 / 622 de la 6ème escadrille (traditions de la SPA 48) du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny ou de la 2ème escadrille (traditions de la SPA 48) du GC I/1 de la 1ère escadre aérienne du Bourget-Dugny - Remarquez le capot moteur de l'avion au premier plan marqué "Nieuport-Delage" - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Potez 390 de la 4ème escadrille (traditions de la SAL 259) du GR II/54 pendant des manoeuvres aériennes du 29 et 30 août 1934 - Pendant ces manoeuvres, cette escadrille a été affectée au parti blanc et était chargée de la défense de l'espace aérien parisien - C'est pour cette raison que les bouts d'ailes et la queue ont été badigeonnées sommairement en blanc - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo agence Rol droits réservés.

Un des Lioré et Olivier LeO 20 en service au sein des quatre escadrilles de la 54ème escadre aérienne, réparties en deux groupes de reconnaissance. Ces unités ont été équipées de ce type d'avion jusqu'en 1936 - Les LeO 20 seront progressivement remplacés par des Mureaux 117, Potez 390 et Potez 540, à partir de 1934 - En arrière plan, sur la gauche, un Nieuport-Delage NiD 62 / 622 devant le hangar de la 2ème escadrille du GC I/1 sur la base aérienne du Bourget-Dugny - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

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Les avions

Potez 15 A2 de la 16ème escadrille (traditions de la BR 224) du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny - Biplace de reconnaissance qui a fait son premier vol en octobre 1921 - Il a été construits à 545 exemplaires - Envergure 8,60 m - Longueur 12,70 m - Hauteur 3,20 m - Equipage un pilote et un observateur - Masse à vide 1.365 kg - Masse totale 1.870 kg - Un moteur Lorraine 10 Db de 415 ch - Vitesse maximale 200 km/h - Montée à 1.000 m en 5 mn 42 s - Plafond 5.250 m - Autonomie 570 km - Armement un mitrailleuse Vickers de 7,7 mm synchronisée, un jumelage de Lewis de 7,7 mm monté en tourelle mobile - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Potez 15 A2 de la 11ème escadrille (traditions de la SAL 14) du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Au cours d'un meeting sur le terrain d'aviation du Bourget-Dugny, les escadrilles militaires sont prêtes à prendre l'air - Au premier plan, les Breguet 14A2 de la 2ème escadrille (traditions de la BR 228) et de la 16ème escadrille (traditions de la BR 224) - Au centre, les 5ème, 6ème et 7ème escadrilles de chasse, équipées de Nieuport-Delage NiD 29, sont rassemblées avant un décollage de masse - L'avion en avant de la formation est celui du Cne Pinsard, commandant du 2ème groupe de chasse du 34ème régiment d'aviation mixte - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Important rassemblement de 34 Breguet 19A2 du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny - Il s'agit de la dotation d'au moins trois escadrilles - Les marquages au sol, disposés en cercle, indiquent le nom de l'aérodrome - Ce marquage est visible du ciel et permettait aux pilotes perdus de s'orienter - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Aligement des Nieuport-Delage NiD 622 de la 7ème escadrille du 34ème régiment d'aviation mixte ou de la 3ème escadrille (traditions de la SPA 94) du GC II/1 - Ce type d'avion, ayant servi au Bourget de 1932 à 1936, a fait la liaison entre les escadrilles de chasse du 34ème régiment d'aviation et les escadrilles des groupes de chasse avec la création de l'armée de l'Air - Sans datation précise de cette photo, il est difficile d'identifier l'unité concernée - Au premier plan, le NiD 622 codé 1 du commandant de l'escadrille - Cet avion avait les caractéristiques techniques suivantes : une envergure de 12 m, une longueur de 7,64 m, une hauteur de 3 m, une masse à vide de 1.378 kg, une masse totale de 1.837 kg - Il était propulsé par un moteur Hispano-Suiza 12 Hb de 500 ch - Vitesse maximale 270 km/h - Montée à 5.000 m en 13 mn - Plafond 8.200 m - Autonomie 900 km - Armement : deux mitrailleuses Vickers de 7,7 mm synchronisées - Malheureusement, ce modèle était déjà dépassé quand il a été mis en service - Il a été remplacé en 1936 par les Dewoitine D 500 et D 501 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Nieuport-Delage NiD 62 / 622 de la 6ème escadrille (traditions de la SPA 48) du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny ou de la 2ème escadrille (traditions de la SPA 48) du GC I/1 de la 1ère escadre aérienne du Bourget-Dugny - Les trois avions sont codés "4", "5" et "6" en blanc et portent tous la lettre "T" stylisée à la base de la dérive - Il s'agit de la même patrouille que ci-dessous - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Nieuport-Delage NiD 62 / 622 de la 6ème escadrille (traditions de la SPA 48) du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny ou de la 2ème escadrille (traditions de la SPA 48) du GC I/1 de la 1ère escadre aérienne du Bourget-Dugny - Les trois avions sont codés "4", "5" et "6" en blanc et portent tous la lettre "T" stylisée à la base de la dérive - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Le coq mascotte de la 4ème escadrille (traditions de la SPA 62) du GC II/1 pendant les manoeuvres aériennes réunissant les unités aériennes des 34ème, 54ème et 1ère escadres aériennes, toutes stationnées sur la base aérienne du Bourget-Dugny, le 30 août 1934 - La légende d'époque précise que ce coq totalise 40 heures de vol à bord des Nieuport-Delage NiD 62 / 622 de l'unité - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo agence Rol droits réservés.

Les Breguet 19A2 de la 4ème escadrille (traditions de la SAL 259) du GR II/54 alignés devant leur hangar sur la base aérienne de Bourget-Dugny entre 1934 et 1936 - L'avion au premier plan, codé I est celui du commandant de l'escadrille - Devant les avion, un Nieuport-Delage Nid 62 / 622 qui équipe les escadrilles de chasse de la 1ère escadre aérienne - Cet avion était un biplace de reconnaissance - Sa structure était métallique, il faisait 14,83 m d'envergure, 9,61 m de longueur, 3,69 m de hauteur, masse à vide 1.387 kg, poids total : 2.500 kg - Un équipage de deux hommes un pilote et un observateur mitrailleur - Il était propulsé par un moteur Hispano-Suiza 12 Ed "Courlis" de 450 ch - Vitesse maximale 214 km/h - Montée à 4.000 m en 14 mn - Plafond 7.200 m - Armement : une mitrailleuse Vickers de 7,7 mm synchronisée de capot, deux mitrailleuses Lewis jumelées en tourelle arrière - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

 

 
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Les installations

Entrée de la caserne De Rose du 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque. Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Réfectoire des hommes de troupe de la base aérienne du Bourget-Dugny entre 1934 et 1939 - La base aérienne comptait trois réfectoires et mess, un pour les caporaux et hommes du rang, un pour les sous-officiers appelés et engagés et finalement un mess officier - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque. Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Foyer des escadrilles des hommes de troupe de la base aérienne du Bourget-Dugny entre 1934 et 1939 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Salle de correspondance du foyer du soldat du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Foyer de la 5ème compagnie d'ouviers d'aviation du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Mess sous-officier du 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Terrain d'aviation du Bourget-Dugny en 1957 - La partie militaire, qui était située au fond à gauche, a presque entièrement disparue, détruite par les bombardements américains le 14 juin 1944 - La partie civile à droite a été conservée - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo collection Albin Denis.

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Les installations

Entrée de la caserne De Rose du 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Entrée de la caserne De Rose et des batiments d'état-major du 34ème régiment d'aviation du Bourget-Dugny - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque

Bâtiment de la 4ème compagnie d'ouvriers d'aéronautique de la base aérienne du Bourget-Dugny - Il a été construit dans la seconde partie des années 30 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque. Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Mess sous-officiers de la base aérienne du Bourget-Dugny - Il a été construit dans la seconde partie des années 30 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque. Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Terrain de sport de la base aérienne du Bourget-Dugny - Cette photographie semble dater des années 1950-1960 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

La base aérienne du Bourget-Dugny dans les années 1950-1960 - On aperçoit un Nord 2501 Noratlas sur le parking, en haut à droite - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

La base aérienne du Bourget-Dugny dans les années 1950-1960 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

 

Les bombardements
américains de la 2ème GM

Bombardement de la base aérienne du Bourget-Dugny par 52 Boeing B-17F et G Flying Fortress du 94th bombardment Group de la 8th Air force, le 14 juillet 1943 - Le 94th group comprenait les 331st, 332nd, 333 rd et 410th bomb squadrons - Le chargement des bombes étaient mixtes avec des projectiles d'emploi général destinés aux batiments et d'autres à éclats anti-personnels (cluster) - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo NARA.

Autre photo du bombardement de la base aérienne du Bourget-Dugny par 52 Boeing B-17F et G Flying Fortress du 94th bombardment Group de la 8th Air force, le 14 juillet 1943 - Les bombes visibles sont des versions anti-personnels (cluster) - Ce jour là, six Junkers Ju 88 C-6 du V./KG 40, deux Lioré et Olivier LeO 451 du Transportfliegerstaffel Hansa et un Focke Wulf Fw 190 A-5 du 1. (F)/SAGr. 128 sont détruits ou endommagés au sol - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo NARA.

Résultat du bombardement de la base aérienne du Bourget-Dugny par 52 Boeing B-17F et G Flting Fortress du 94th bombardment Group de la 8th Air force, le 14 juillet 1943 - Le chargement des bombes étaient mixtes avec des projectiles d'emploi général et d'autres anti-personnels (cluster) - Ce jour là, six Junkers Ju 88 C-6 du V./KG 40, deux Lioré et Olivier LeO 451 du Transportfliegerstaffel Hansa et un Focke Wulf Fw 190 A-5 du 1. (F)/SAGr. 128 sont détruits ou endommagés au sol - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo NARA.

Les bombardements
américains de la 2ème GM

Bombardement de la base aérienne du Bourget-Dugny par 171 Boeing B-17F Flying Fortress du 305th bombardment Group de la 8th Air force, le 16 août 1943 - Ce raid a perdu 4 Boeing B-17 Flying Fortress - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo NARA.

Bombardement de la base aérienne du Bourget-Dugny par 171 Boeing B-17F Flying Fortress du 305th bombardment Group de la 8th Air force, stationné à Chelveston (Grande-Bretagne), le 16 août 1943 - La fumée dégagée par les explosions obscurcit la visibilité sur la zone - Un Fh 104, un Messerschmitt Bf 108 du Kurierstaffel Ob.d.M, un Junkers Ju 88 R-3, un Focke Wulf Fw 58 et deux Fieseler Fi 156 Storch du Flugbereitschaft Luftflotte 3 sont détruits ou endommagés au sol - Beaucoup de destructions et dégâts causés à la zone d'atterrissage et aux bâtiments qui étaient particulièrement visés - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo NARA.

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Photo aérienne verticale de la base aérienne du Bourget-Dugny, le 16 novembre 1943 - Les cratères de bombes du 16 août 1943, couvrant une partie de la zone d'atterrissage mesurant 1 370 x 365 mètres, ont été comblés - Le reste de la zone d'atterrissage était toujours inutilisable bien que des réparations soient en cours. Aucune trace de travaux de réparation n'a encore été faite sur les hangars, les ateliers et les bâtiments - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo NARA.

 

 

 

Les accidents

 

 

Les accidents

 

 

Documents et
souvenirs en rapport

 

 

Documents et
souvenirs en rapport

 

 

Monuments commémoratifs
et tombes

 

 

Monuments commémoratifs
et tombes

Si vous connaissez des monuments ou des tombes en rapport avec les aviateurs du 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny, veuillez prendre constact avec l'auteur du site.

Remerciements à :

- M. Patrick Van Henden pour l'envoi de la photo du Cne Marcel Guillot.

Bibliographie :

- "Les escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et histoire - 1912-1920" - Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- "L'aviation française 1914-1940, ses escadrilles, ses insignes" - par le Commandant E Moreau-Bérillon - publié à compte d'auteur en 1970.
- "The French Air Service War Chronology 1914-1918" par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.
- "De l'Aéronautique militaire 1912 à l'Armée de l'Air 1976" par Myrone N. Cuich publié à compte d'auteur en 1978.
- "The WW1 French Aces Encyclopedia" en huit tomes par David Méchin publié par Aeronaut books en 2021.
- "Les As de l'aviation française 1914-1918" de David Méchin, Claude Thollon-Pommerol et Philippe Guillermin.
- "Les As français de la Grande Guerre" en deux tomes par Daniel Porret publié par le SHAA en 1983.
- "Les Armées françaises dans la Grande Guerre" publié à partir de 1922 par le Ministère de la Guerre.
- Le Journal Officiel de la République Française (JORF) mis en ligne sur le site internet "Gallica" de la grande bibliothèque de France.
- Etude "Luftwaffe Airfields 1935-45 with Corsica and Channel Islands" par Henry L deZeng IV.
- Site Internet "Leonore" mis en ligne par les Archives Nationales - Voir le lien
- Site Internet "Les traditions des escadrilles de l'Armée de l'Air" de Henri Guyot - Voir le lien
- Site Internet "Mémoires des Hommes" du Ministère de la Défense - Voir le lien
- Site Internet "Grand Mémorial" mis en ligne par le Ministère de la Culture - Voir le lien
- Site Internet des registres matricules militaires mis en ligne par les archives nationales d'outre-mer - Voir le lien
- Site Internet du CICR présentant les prisonniers de la 1ère guerre mondiale - Voir le lien

Si vous avez des documents écrits ou photographiques pouvant compléter les données de cette page, veuillez contacter l'auteur du site.

33ème RAM 35ème RAM

 

 

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