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Les différents terrains du régiment

Pendant la 1ère guerre mondiale, le terrain, situé sur le plateau de Malzéville, sur les hauteurs surplombant la ville de Nancy, a été utilisé intensivement à partir du 23 mars 1915. Sur place, le GB 1, avec ses trois escadrilles VB 101, VB 102 et VB 103, est complété par le GB 2, avec ses trois escadrilles VB 104, VB 105 et VB 106, puis par le GB 3, avec ses VB 107, VB 108 et VB 109 et finalement le GB 4, avec ses VB 110, VB 111. Toutes ces escadrilles sont équipées d'avions Voisin LA et LAS. C'est à partir de ce terrain que seront menées de très nombreuses missions de bombardement sur la Moselle, l'Alsace occupées et sur l'Allemagne.

Après la capitulation de l'Allemagne, l'escadre de bombardement 11 installe ses avions sur le terrain de Malzéville et ses moyens techniques et administratifs dans les anciennes casernes du 69ème régiment d'infanterie et devient le 2ème régiment de bombardement, le 1er janvier 1920.

Très vite, le terrain d'aviation du plateau, un ancien terrain de manoeuvres, n'est plus adapté aux nouveaux bombardiers qui sont de plus en plus gros et puissants. Il faut également ajouter la difficulté d'avoir les moyens du régiment séparés sur deux sites, avec le stationnement des avions sur le plateau et les locaux techniques et administratifs au quartier Kléber sur le territoire de la ville d'Essey.

Le régiment, qui a pris l'appelation de 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit, le 1er août 1920, s'installe sur un nouvel aérodrome installé en bordure du quartier Kléber, à partir de mai 1926. Tous les moyens opérationnels, administratifs et humains sont maintenant concentrés sur ce site unique. En juin 1926, le terrain d'aviation disposait d'une piste de 1000 m x 1500 mètres. Le 1er juillet 1930, le 33ème régiment d'aviation mixte quitte le terrain de Mayence. Quatre de ses escadrilles s'installent à Essey. Du 1er juillet au 1er novembre 1930, la 21ème RABN compte 6 escadrilles de bombardement et 4 de renseignement. A partir du 1er novembre 1930, les unités se dédoublent, les escadrilles de bombardement pour le 21ème RABN et les escadrilles de renseignement pour le 33ème RAO.

La Base aérienne territoriale 121 est officiellement créée, le 1er octobre 1932. Le 1er avril 1933, les 21ème RABN et 33ème RAO deviennent les 21ème et 33ème escadres aériennes. En mai 1934, le cercle aérien de Nancy est formé pour entraîner les réservistes de la région. Il deviendra le GAR 520 à 2 escadrilles, le 15 janvier 1937, puis le GAO 520, le 2 septembre 1938. La 21ème EB quitte Nancy-Essey pour Bordeaux-Mérignac, le 1er avril 1937. Elle est remplacée par la 52ème escadre de reconnaissance venant de Dijon-Longvic, le 1er avril 1937. En juin 1939, le terrain est doté d'un balisage de nuit et d'un dispositif par mauvaise visibilité. La piste est alors de 1300 m x 1100 mètres.

La base aérienne a été bombardée par les Allemands, le 10 mai 1940 et évacuée par les aviateurs français, le 15 juin 1940. Pendant la période d'occupation, le terrain sera utilisé comme base de transit, sans affectation d'unités aériennes. Les 24 avril et 18 août 1944, la base et le terrain ont fait l'objet de deux bombardements américains qui ont rasé ou fortement endommagé les casernements et les hangars. Par exemple, lors du bombardement du 18 août 1944, 38 avions ont été détruits ou endommagés sur les 51 présents sur le terrain. Après la libération de la ville de Nancy et ses environs, les unités américaines pourront utiliser le terrain d'aviation après la pose d'une piste en plaques PSP de 1100 x 32 mètres.

 

 

 

Implantations des différents terrains d'aviation utilisés par les bombardiers du 21ème RABN autour de la ville de Nancy - En haut, le terrain du plateau de Malzéville, qui a été utilisé par les quatre groupes de bombardement dotés d'avions Voisin pendant la Grande Guerre mais qui présentait l'inconvéniant de n'avoir aucune installation en dur, seulement des hangars démontables de type Bessonneau - Les personnels et les services administratifs étant logé sur Essey - Très vite, ce terrain se révéla exigu et plus adapté à des avions de plus en plus lourd, qui demandaient des distances de décollage de plus en plus grandes - En bas, le terrain d'Essey qui sera utilisé à partir d'avril 1926 jusqu'à la 2ème guerre mondiale - Carte tirée de l'Atlas historique des terrain d'aviation de France métropolitaire 1919 - 1947.

Implantation des équipements du terrain d'aviation militaire de Malzéville en septembre 1931 - Carte tirée de l'Atlas historique des terrain d'aviation de France métropolitaire 1919 - 1947.

Implantation des équipements du terrain d'aviation militaire d'Essey en septembre 1931 - Carte tirée de l'Atlas historique des terrain d'aviation de France métropolitaire 1919 - 1947.

Les insignes des différentes unités
du 2ème régiment de bombardement

Les insignes métalliques des escadrilles du 2ème régiment de bombardement de Nancy-Malzéville et Luxeuil de la période allant du 1er janvier au 1er août 1920 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Insignes issus des collections de Mrs Philippe Bartlett, Alexandre Bouchet (202 et 203), Jean-René Bottelin (204), Olivier Baillon (208), Jean-Laurent Truc (210) que je remercie pour leur aide.

Le 2ème régiment de bombardement
de Malzéville et Luxeuil

Valable pour la période allant du 1er janvier au 1er août 1920.

Du 1er janvier au 1er août 1920, le 2ème régiment de bombardement est stationné sur les terrains d'aviation de Malzéville et Luxeuil. Deux groupes de bombardement sont répartis par terrain, à savoir les 1er et 2ème groupes sur Malzéville et les 3ème et 4ème groupes sur Luxeuil.

Pour Malzéville, six escadrilles, numérotées de 201 à 206, réparties en 2 groupes de bombardement. Toutes ces unités sont équipées de Breguet 14B2.

1er groupe de bombardement (issu du GB 1)
Arrivée le 1er décembre 1919 ---> 201ème escadrille ---> trad de la F 25
Arrivée le 4 décembre 1919 ---> 202ème escadrille ---> trad de la F 114
Arrivée le 4 décembre 1919 ---> 203ème escadrille ---> trad de la F 110
- - - - -
2ème groupe de bombardement (issu du GB 7)
Arrivée le 1er décembre 1919 ---> 204ème escadrille ---> trad de la VB 121
Arrivée le 6 mai 1919 ---> 205ème escadrille ---> trad de la VB 119
Arrivée le 5 décembre 1919 ---> 206ème escadrille ---> trad de la VB 118

Organisation des unités d'aviation militaire :

* Circulaire relative à l'application aux troupes de l'aéronautique du décret et de l'instruction du 23 décembre 1919, concernant l'organisation provisoire des unités administratives dans les corps de troupe, à partir du 1er janvier 1920.

1. A partir du 1er janvier 1920, dans les formations de l'aéronautique appelées à être constituées en régiments et stationnées sur le territoire de la métropole, les unités administratives seront formées provisoirement, de la façon suivante:

Dans l'aviation : une seule unité administrative par groupe d'escadrilles (groupe d'observation ou de reconnaissance, groupe de chasse, groupe de bombardement); Dans 1'aérostation, une seule unité administrative par bataillon d'aérostation. Dans la D.C.A, une seule unité administrative par groupe de 75 automobiles ; dans les groupes mixtes, unité administrative réunissant les deux compagnies de projecteurs, et une unité administrative mixte.

2. Toutes les dispositions du décret et de l'instruction du 23 décembre 1919, en ce qui concerne la désignation des commandants des unités administratives provisoires, leur rôle et leur responsabilité, ainsi que les dates et conditions du passage de l'organisation actuelle à l'organisation nouvelle sont applicables aux troupes de l'aéronautique.

Le 1er janvier 1920, une organisation provisoire entre en vigueur en attendant le vote par le parlement de la loi d'organisation de l'aéronautique militaire. Les unités de bombardement sont réparties au sein de trois régiments d'aviation.

Création du 2ème régiment de bombardement :

Le 1er janvier 1920, le 2ème régiment de bombardement est officiellement créé, comme tous les régiments d'aviation. Il a été formé avec les groupes de bombardement issus des GB 1, 2, 7 et 8. Ces escadrilles perdent leurs dénominations issues de la Grande Guerre et deviennent les 201ème à 212ème escadrilles du dit-régiment. Toutes ces escadrilles volent sur Breguet 14 B2 et Voisin 10, à l'exception des CAP 115 et CAP 130 qui volent sur Caudron 23. Seuls les deux premiers groupes de bombardement sont stationnés à Malzéville.

Prise de commandement du Col Alexandre Bouchet :

Le 1er janvier 1920, le Col Alexandre Bouchet prend le commandement du 2ème régiment de bombardement de nuit.

Numérotation des escadrilles :

Rappel : les escadrilles identifiées dans la série des 100 sont des escadrilles de chasse, celles dans la série des 200 sont des escadrilles de bombardement.

Composition de l'aéronautique militaire, le 1er janvier 1920 :

La désignation officielle des unités est alors régiment de chasse, de bombardement ou d'observation.

Métropole :

- 1er régiment de chasse de Thionville-Basse-Yutz,
- 2ème régiment de chasse de Strasbourg-Neuhof,
- 3ème régiment de chasse de Châteauroux-La-Martinerie.

- 1er régiment de bombardement de Metz-Frescaty,
- 2ème régiment de bombardement de Malzéville et Luxeuil,
- 3ème régiment de bombardement de Neustadt (Allemagne).

- 1er régiment d'observation de Tours-Parcay-Meslay
- 2ème régiment d'observation de Dijon-Longvic,
- 3ème régiment d'observation de Beauvais-Tillé
- 4ème régiment d'observation du Bourget-Dugny,
- 5ème régiment d'observation de Lyon-Bron,
- 6ème régiment d'observation de Toul.

Afrique du Nord et Pologne :

- régiment d'Algérie-Tunisie
- régiment du Maroc
- Armée Haller

Ecoles :

- Ecole de perfectionnement des spécialistes de l'aviation de Bordeaux,
- Ecole de tir aérien et de bombardement de Cazaux,
- Ecole d'aviation d'Istres.

Ecole régionale d'instruction :

Le 10 juin 1920, les élèves de l'école régionale d'instruction ont visité les ateliers du quartier Kléber d'Essey, puis se sont rendus à la ferme Sainte-Geneviève sur le plateau de Malzéville où plusieurs officiers leur ont présenté les avions en service au sein du régiment.

Dénominations semblables et complexes :

Comme on peut le constater, trois régiments portant le même numéro, comme par exemple, le 1er de chasse, le 1er de bombardement et le 1er d'observation, idem pour les 2ème et 3ème régiments d'aviation. Pour ajouter à la confusion, la numérotation des escadrilles au sein des régiments est complexe, les escadrilles de chasse étant numérotées dans la série des 100 et celles de bombardement dans la série des 200. Très vite, plus personne ne s'y retrouve.

Le commandement de l'aéronautique militaire va réagir et modifier la dénomination des régiments et de leurs escadrilles, le 1er août 1920. Nous le verrons dans le chapitre suivant.

 

Le 21ème régiment d'aviation de bombardement
de nuit de Malzéville puis d'Essey
1ère organisation

Les insignes métalliques des escadrilles du 21ème régiment de bombardement de Nancy-Essey de la période allant 1er août 1920 au 1er juillet 1930 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Insignes issus des collections de Mrs Philippe Bartlett, Alexandre Bouchet (2 et 3), Jean-René Bottelin (5) que je remercie pour leur aide.

> 1ère organisation du 21ème RABN :

Valable pour la période allant du 1er août 1920 au 1er juillet 1930.
Six escadrilles, numérotées de 1 à 7, réparties en 2 groupes de bombardement.

1er groupe de bombardement de nuit
1ère escadrille ---> traditions de la F 25
2ème escadrille ---> traditions de la VB 114
3ème escadrille ---> traditions de la F 110
- - - - -
2ème groupe de bombardement de nuit
5ème escadrille ---> traditions de la F 118
6ème escadrille ---> traditions de la F 121
7ème escadrille ---> traditions de la F 119

Les escadrilles du 21ème RABN sont alors équipées de Breguet 14B2 et de Farman F 50.

Changements de désignations :

Le 1er août 1920, la numérotation des régiments et de leurs unités organiques, jugée trop complexe, évolue. Au 2ème régiment de bombardement, ses six escadrilles sont re-numérotées de 1 à 6. La dénomination des régiments passe de "Régiment de bombardement" à "Régiment d'aviation de bombardement de nuit". Ces changements sont définis par la circulaire ministérielle n° 56.927, en date du 17 juillet 1920.

Le Col Alexandre Bouchet, commandant du 21ème RABN :

Le 1er août 1920, le Col Alexandre Bouchet conserve son commandement, malgré le changement de dénomination du 1er régiment de bombardement de nuit qui devient le 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit. Il restera à ce poste jusqu'au 4 février 1929.

Composition de l'aéronautique militaire, le 1er août 1920 :

Métropole :

- 1er régiment d'aviation de chasse de Thionville-Basse-Yutz,
- 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof,
- 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinerie.

- 11ème régiment d'aviation de bombardement de Metz-Frescaty,
- 12ème régiment d'aviation de bombardement de Neustadt (Allemagne),
- 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Malzéville,
- 22ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Luxeuil.

- 31ème régiment d'aviation d'observation de Tours et Pau,
- 32ème régiment d'aviation d'observation de Dijon-Longvic et Avord,
- 33ème régiment d'aviation d'observation de Mayence (Allemagne),
- 34ème régiment d'aviation d'observation du Bourget-Dugny,
- 35ème régiment d'aviation d'observation de Lyon-Bron.

Afrique du Nord et Levant :

- 36ème régiment d'aviation d'observation d'Algérie,
- 37ème régiment d'aviation d'obsertation du Maroc,
- Unités aériennes du Levant.

Série de cours à l'école de perfectionnement de Bordeaux :

Le 18 avril 1921 s'est ouvert à l’école de perfectionnement de Bordeaux, une nouvelle série de cours.

1) Les cours d'instruction technique du personnel navigant. Deux officiers et et deux hommes de troupe de carrière du 21ème RABN sont détachés à Bordeaux.

2) Les cours d'instruction technique du personnel non navigant. Les stagiaires ont été choisi d’abord parmi les engagés sous contrat de trois ans, les rengagés ou engagés à long terme, possédant les connaissances techniques leur permettant de suivre les cours. L’effectif a été complété par des appelés, issue de la 2ème partie de la classe 1920, qui présentaient des garanties en vue de leur utilisation ultérieure comme moniteurs dans leur unité. Le 21ème RABN a envoyé six stagiaires.

Cinq morts au cours d'un accident d'avion :

Le 26 mai 1921, vers 17 heures, le Sgt Maurice Berthelot (pilote), emmenant avec lui quatre élèves mitrailleurs du 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit, décollait du terrain de Malzéville pour effectuer le parcours Nancy-Metz-Saint-Dizier-Nancy. Mais à peine son gros bimoteur, probablement un Caudron R XI, venait-il d'atteindre l'altitude de 50 mètres que les deux moteurs cessèrent de fonctionner. Encore en phase de décollage, sans moteur, la vitesse de l'avion a très vite chutée, l'appareil glissa sur l'aile et tomba en perte de vitesse. A cette altitude, aucun moyen d'échapper à la catastrophe. Quatre des occupants sont tués sur le coup. Le 5ème occupant a été transporté à l'hôpital militaire de Nancy dans un état désespéré. Les corps des quatre victimes ont été déposés dans un bâtiment où des soldats, leurs anciens camarades, ont assuré la garde. Les tués sont les Sgt Maurice Berthelot, Sol Marcel Thénot originaire de Mung-sur-Loire, Sol Alfred Muller originaire de Nancy, Sol Clément Bonneville originaire de Courbevoie. Leurs obséques ont eu lieu en la chapelle de l'hôpital militaire, en présence du Cdt Bouchet du 21ème RABN et le Ltt Gérald, commandant de leur escadrille. Le blessé grave, le sol Glinet qui venait d'être rappelé, est tombé dans le coma et n'a pas repris connaissance.

Mort du Sol Edouard Perrier :

Le 17 septembre 1921, le Sol André Marcel Perrier, un appelé du contingent âgé de 21 ans, a fait une grave chute en tombant de la plate-forme du tramway de la ligne d'Essey. Il a été évacué de toute urgence vers l'hôpital militaire, où les médecins ont constaté que ses blessures étaient trop graves pour qu'il survive. Il était originaire de la ville de Levallois-Perret.

Arrivée des premiers Breguet 16 BN 2 :

En octobre 1921, arrivée des premiers Breguet 16 BN 2 au régiment. Il s'agit d'un modèle dérivé du Breguet 14 B2. Le premier exemplaire a fait son premier vol, le 1er juin 1918. Presque 200 exemplaire ont été livrés à l'aéronautique militaire française. En voici les caractéristiques techniques : envergure 16,96 m, longueur 9,55 m, hauteur 3,32 m, Equipage un pilote et un observateur ou un mitrailleur, Poids à vide 1.265 kg, poids total 2.200 kg, un moteur 12Fe de 300 ch, Vitesse maxi 160 km/h, Montée à 2.000 mètres en 21,54 mn, Plafond 4.600 m, Automonie 900 km, armement une mitrailleuse Vickers de 7,7 mm synchronisée de capot montée à gauche, un jumelage de mitrailleuses Lewis de 7,7 mm en tourelle arrière, 550 kg de bombes.

Deux Breguet 17 B2 parcourent 1.100 km :

Le 4 août 1922, deux avions Bréguet 17 B2 à moteur Renault de 300 ch, du 21ème régiment d'aviation, avec chacun trois occupants, ont accompli le circuit Nancy-Tours-Avord-le-Bourget-Nancy, après un parcours de 1.100 kilomètres avec 8 h. 30 de vol. Ces avions, destinés aux bombardements de nuit, ont accompli ce parcours avec une grande régularité.

Dépannage d'un Breguet 14 :

Le 17 août 1922, le pilote du Breguet 14 B2 ou 16 BN 2 n° 16.607, venant de Romilly à destination de Mayence, a été contraint d'atterrir, sur panne, sur le territoire du village de Foug, entre la route de Paris-Strasbourg et la voie ferrée, au lieu-dit "Au Provencal". Ce sont les mécaniciens du 21ème RABN qui ont été chargés de dépanner l'avion sur place. Après mise au point du moteur, il a pu repartir.

Conseil de guerre pour un sous-officier :

Le 6 septembre 1922, le conseil de guerre de la 20ème région, siégeant à Nancy, a condamné par contumace à 5 ans de travaux forcés et à 10 ans d'interdiction de séjour, le Sgt François Gaillard, du 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit d'Essey-les-Nancy. Agé de 24 ans et originaire d'Aix-les-Bains, le sous-officier a déserté en emportant la caisse du mess des sous-officiers dont il était le gérant, le 16 février. Au cours des débats, il fut établi que le détournement important, dont le sergent s'est rendu coupable, a été rendu possible par un manque de vigilance de la part de ceux qui avaient à contrôler sa gestion.

Mission de nuit :

Le 7 septembre 1922, le Cne Vincent du 21ème RABN à Nancy-Essey, a quitté le terrain d'Essey à 10 h. 05, pour tenter un raid nocturne. Il est arrivé au Bourget à 0h10 et en est reparti à 0h45 pour Metz et Nancy.

Inspection par le maréchal Fayolle :

Le matin du 2 octobre 1922, le maréchal Fayolle est arrivé à Nancy, où a eu lieu une prise d'armes. Dans l'après-midi, le maréchal s'est rendu aux casernes d'Essey, où il inspecta le 21ème régiment d'aviation. Dans la soirée, sur le plateau de Malzéville, ont eu lieu des exercices de bombardement aérien, auxquels ont pris part tous les avions du régiment.

Recrutement des mécaniciens électriciens militaires :

Les jeunes gens, qui sont susceptibles, par leur instruction générale et leurs connaissances en électricité, de devenir, après avoir suivi des cours spéciaux, destinés aux gradés mécaniciens-électriciens dans l’avialion militaire, peuvent contracter un engagement. de 4 ou 5 ans, au titre d’une des formations militaires suivantes :

  • 21ème. RABN à Nancy-Essey,
  • 35ème RAO à Lyon-Bron,
  • 1er groupe d'ouvriers d'Aviation au Bastion 71, boulevard Victor à Paris,
  • 2ème régiment d'aérostation à Toulouse.

L'instruction générale correspond à la 1ère partie du baccalauréat es-sciences ou au certificat d’études primaires supérieures, dont les programmes constituent le minimum de connaissance exigé des candidats. Si leur manière de servir et leur conduite donnent satisfaction, ces engagés suivront, peu de temps après leur incorporation, dans une école, des cours spéciaux d'instruction qui leur permettront de passer les examens du brevet de mécanicien-électricien d’aviation. Outre les avantages ordinaires réservés tous les engagés, ils bénéficieront, apres l’obtention de ce brevet, de primes journalières qui, le jour où ils dépassent la Jurée légale du service, atteignent 3,50 fr. pour les soldats; 4 fr. pour les Caporaux; 4 fr. 50 pour les sergents; 5 fr. pour les Adjudants.

Accident mortel :

Le 31 mars 1923, un très grave accident d'avion est venu endeuiller le régiment. Le Breguet 14 B2 de l'équipage Cal Robert Rogy (pilote) / Cal Frédéric Vandermissen (mitrailleur) de la 2ème escadrille (VB 114) du 21ème RABN décolle du terrain du plateau de Malzéville. Pris dans la brume, l'équipage tente d'atterrir en campagne, sur le flanc d'un côteau, près de la ferme de Pixerécourt. Malheureusement, comme c'était souvent le cas à l'époque sur un terrain non préparé, leur avion capote et prend feu presque aussitôt. Le Cal Rogy, qui a réussi à s'extraire seul de son biplace en feu, se débarrasse de sa combiniason de vol qui brûlait. N'écoutant que son courage, il repartit vers le brasier pour sauver son camarade, qu'il réussit à extraire de l'avion en feu. Malheureusement, les brûlures du Cal Vandermissen étaient bien trop profondes, avec la chair d'une grande partie de son corps mise à nu, la figure presque détruite et les mains calcinées. Il est décédé des suites de ses blessures dans de terribles souffrances, la nuit suivante. La Médaille Militaire et une citation à l'ordre du 20ème corps d'armée lui a été décernée à titre posthume. Il était originaire de Paris. Les médecins militaires de l'hôpital Sédillot de Nancy ne réussirent pas à sauver le Cal Rogy qui mourut au bout d'une semaine, des suites de ses graves brulûres, notamment à la tête, au dos et aux mains. Il était originaire de Mulhouse (Haut-Rhin).

Le parachute d'une bombe éclairante s'ouvre en vol :

Le 10 juin 1923, vers 23 heures, sur le plateau de Malzéville, un Breguet de la 2ème escadrille (traditions de la VB 114) du 21ème RABN, monté par l'équipage composé du Sgt Norbert Chirac (pilote) / Sol Viennoy (bombardier / mitrailleur), a pris feu, alors qu'il allait se rendant vers Metz pour simuler le bombardement du terrain d'aviation de Metz-Frescaty. L'appareil décolla normalement, mais arrivé à une trentaine de mètres du sol, l'éolienne d'armement de la bombe d'atterrissage, fixée sur un des côtés de l'appareil, se mit à tourner sous l'action du vent. Cette bombe, en cas de nécessité d'atterrissage en campagne, de nuit, permet d'éclairer une zone et au pilote d'atterrir sur une zone où il voit les obstacles. Le fil, qui bloquait l'éolienne, a probablement reculé sous l'action du vent, mal fixée en position. Le percuteur frappa sur l'amorce qui déclencha le mécanisme et fit ouvrir le parachute de 20 m² de surface. Le vent, s'engouffra dans le parachute, ce qui provoqua le déséquilibre de l'avion. Le pilote s'empressa d'atterrir mais, à la suite d'une trop brutale prise de contact avec le sol, l'avion capota. Le feu prit et s'entendit à l'ensemble de l'appareil. Le Sgt Chirac a été complètement carbonisé. Le soldat Viennoy, réussit à sortir de la carlingue et à se rouler dans l'herbe dans l'espoir d'éteindre les flammes qui l'entouraient, II a été transporté dans un état grave, à l'hôpital militaire de Nancy.

* Médaille militaire et citation à l'ordre du 21ème régiment d'aviation, à titre posthume, au Sgt Norbert Théodore Chirac, pilote de la 2ème escadrille du 21ème régiment d'aviation de bombardement de jour, en date du 8 novembre 1923 : "Excellent sous-officier pilote, ayant de beaux titres de guerre. Le 10 juin 1923, a trouvé la mort au cours d'une mission d'aviation de nuit pour laquelle il était volontaire. A été cité."

Le meeting de Jarville :

Le 5 août 1923, sur l'hippodrome de Jarville, près de Nancy, s'est déroulé un meeting d'aviation, devant une foule énorme. Fronval et Hœglen se sont livrés à des acrobaties dont ils ont le secret. M. Tourneur et Mlle Roy ont fait des descentes en parachute d'une hauteur de 300 mètres. Les meilleurs pilotes du 1er régiment d'aviation de chasse de Thionville-Basse-Yutz et du 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Nancy-Essey ont évolué en formations diverses. Au cours du meeting, Fronval ayant voulu exécuter une descente hélice calée, une des pales de son hélice, à l'atterrissage, s'accrocha dans un fossé. L'avion fut gravement endommage, sans conséquence pour son pilote.

Le meeting des Vosges :

Le 15 août 1923, le meeting des Vosges, cher au Cne René Fonck, As des As de la Grande Guerre et député des Vosges, a commencé par un simulacre de bombardement de la ville, exécuté par une escadrille du 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Nancy-Essey. Ces avions auront à se défendre contre les puissants projecteurs du 403ème régiment de DCA de Toul. Un programme très varié a été organisé avec des démonstations de pilotes Fonck, Douchy, Fronval, Haeglen, Lepetit, l'Adj Perrotey. M. Laurent Eynac, sous-secrétaire d'Etat de l'aéronautique, A présidé cette belle manifestation.

Accident mortel à Mourmelon :

Le 28 octobre 1923, le 2ème groupe de bombardement du 21ème RABN quitte le terrain d'aviation de Mourmelon où ses escadrilles avaient effectué un exercice, pour rejoindre le terrain du plateau de Malzéville. L'Adj Fernand Cros, pilote de la 5ème escadrille (F 121) du 2ème groupe de bombardement du 21ème RABN, en équipage avec le Sol Solignac (mécanicien), décolle mais très vite, le moteur de son avion faibli. Malheureusement, il commet une erreur fatale. Il tente de revenir sur le terrain en effectuant un large virage. Comme le moteur ne donne plus son régime normal, la vitesse chute très vite et son avion tombe en perte de vitesse. Il s'écrase en s'embrasant tout de suite. Il aurait fallu qu'il continue tout droit en se posant en campagne. Quand les témoins arrivérent sur place, ils dégagèrent l'équipage des débris mais l'Adj Cros avait cessé de vivre. Le Sol Solignac, originaire de Paris, a été évacué dans un état grave sur l'hôpital de Mourmelon. Couverts de brûlures, son état s'est vite aggravé. Fernand Cros repose dans la cimetière du Sud de Nancy.

Réorganisation de l'armée :

En janvier 1924, l'armée française est réorganisée. Pour l'aéronautique et la défense contre aéronefs militaires, nous avons :

1ère division aérienne avec son état-major à Metz :

* 2ème brigade d'aéronautique avec son état-major à Thionville-Basse-Yutz :

  • 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof,
  • 38ème régiment d'aviation mixte de Thionville-Basse-Yutz,
  • 1er bataillon du 1er régiment d'aérostation à Epinal.

* 11ème brigade de bombardement avec son état-major à Nancy-Essey :

  • 11ème régiment d'aviation de bombardement de jour à Metz-Frescaty,
  • 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit à Nancy-Essey.

2ème division aérienne :

* 1ère brigade d'aéronautique avec son état-major au Bourget-Dugny,

  • 22ème régiment d'aviation de bombardement de Chartres-Champhol,
  • 34ème régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny,
  • 1er régiment d'aérostation à Versailles (état-major et 3ème bataillon), Compiègne (2ème bataillon),
  • 403ème régiment de défense contre aéronefs à Toul (état-major et deux groupes), Metz (2 groupes),

* 6ème brigade d'aéronautique avec son état-major à Tours-Parçay-Meslay :

  • 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-la-Martinerie,
  • 31ème régiment d'aviation mixte de Tours-Parçay-Meslay,
  • 36ème groupe d'aviation de Pau-Pont-Long,
  • 3ème bataillon du 2ème régiment d'aérostation à Angers,
  • 401ème régiment de défense contre aéronefs au fort de Romainville.

* 3ème brigade mixte aérienne avec son état-major à Dijon-Longvic :

  • 32ème régiment d'aviation mixte de Dijon-Longvic,
  • 1er bataillon du 2ème régiment d'aérostation à Nevers,
  • 404ème régiment de défense contre aéronefs à Dijon.

* 4ème brigade mixte aérienne avec son état-major à Lyon-Bron :

  • 35ème régiment d'aviation mixte de Lyon-Bron,
  • 2ème régiment d'aérostation à Toulouse (état-major et 2ème bataillon)
  • 403ème régiment de défense contre aéronefs à Sathonay.

* 5ème brigade mixte aérienne (armée du rhin) :

  • 12ème régiment d'aviation de bombardement de jour de Lachen-Seyerdorf,
  • 33ème régiment d'aviation mixte de Wackernheim (état-major et trois groupes), Lachen-Seyerdorf (un groupe), Gonserheim (un groupe),
  • 3ème compagnie du 1er régiment d'aérostation (1er bataillon),
  • 402ème régiment de défense contre aéronefs de Gonsenheim (état-major et trois groupes), Trêves (un groupe).

Recrutement de mécaniciens électriciens :

En 1924, les jeunes, après un examen préalable, qui seront reconnus aptes, en raison de leur instruction générale ou leur connaissances en électricité, à devenir, après des cours spéciaux, des sous-officiers mécaniciens-électriciens au sein de l'aéronautique militaire. Ils pourront alors contacter un engagement de 4 ou 5 ans au titre des unités suivantes :

  • le 21ème régiment d'aviation à Nancy-Malzéville,
  • le 31ème régiment d'aviation mixte àTours-Parcay-Meslay,
  • le 35-me régiment d'aviation mixte à Lyon-Bron
  • le 3ème groupe d'ouvriers d'aéronautique à Versailles,
  • le 1er régiment d'aérostation (2ème bataillon) à Compiègne.
  • le 2ème régiment d'aérostation à Toulouse.

L'instruction générale devait correspondre à la première partie du baccalauréat ès-sciences ou au certificat d'études primaires supérieures. Si leur manière de servir et leur conduite donnent satisfaction, ces engagés suivront en école des cours spéciaux d'instruction qui leur permettront de passer les examens du brevet de mécanicien-électricien d'aviation. Ils toucheront des primes journalières de 3,50 fr pour les soldats, 4 fr pour les caporaux, 4,50 fr pour les sergents et 5 fr pour les adjudants.

Indemnités pour vol de nuit :

L’instruction du 26 mai 1922, corrigée le 24 mai 1923 et le 11 mars 1924, précise les catégories de personnel auxquelles peuvent être allouées les indemnités spéciales pour vols de nuit n° 1 bis el 2 bis.
Ce sont :
1er) les officiers et les hommes de troupe pilotes, observateurs mitrailleurs, radiotélégraphiques en avion de l'active et de complément, accomplissant des périodes d’instruction appartenant aux formations désignées par le ministre.
2) Sur désignation nominative par le ministre, les officiers et hommes de troupe, pilotes, observateurs, mitrailleurs et radiotélégraphistes des autres formations de l’aviation.

Pour les formations d’aviation visées au paragraphe 2, les désignations nominatives sont faites dans les limites maximales suivantes :

  • Régiments d’aviation de bombardement : 15 équipages, dont : 15 officiers (5 pilotes et 10 observateurs), 15 hommes de troupe (10 pilotes et 5 mitrailleurs).
  • 38ème régiment d'aviation mixte : 6 équipages, dont 6 officiers (2 pilotes et 4 observateurs), 6 hommes de troupe (4 pilotes et 2 mitrailleurs),
  • Régiments d’aviation de renseignement et 37ème et 33ème régiments d'aviation : 10 équipages, dont : 10 officiers (4 pilotes et 6 observateurs), 10 hommes de troupe (6 pilotes et 4 mitrailleurs).
  • Algérie. Pour l’ensemble de l’aviation d’Algérie : 6 équipages, dont 6 officiers (3 pilotes et 3 observateurs), 6 hommes de troupe (3 pilotes et 3 mitrailleurs).
  • Tunisie et 36ème groupe d'aviation : 2 équipages, dont : 2 officiers (1 pilote et 1 observateur), 2 hommes de troupe (1 pilote et 1 mitrailleur).

Nota : Seuls peuvent être désignés des hommes de troupe ayant dépassé la durée légale du service ou liés au service au delà de cette durée par un contrat d'engagement ou de rengagement

Les avantages consentis par le parlement ont eu pour conséquence une amélioration sensible de la valeur des équipages appelés à pratiquer les opérations aériennes de nuit. Les 21ème et 22ème régiment (et les escadrilles de chasse de nuit) seront alimentés en grande partie en pilotes hommes de troupe, par des pilotes engagés à long terme ou rengagés, très confirmés, provenant des autres formations de l'aviation et qui, ne bénéficiant pas de l’allocation des indemnités spéciales pour vols de nuit n° 1 bis, sont volontaires et qualifiés pour servir dans ces unités.

Formations d'aviation dont le personnel navigant bénéficie des avantages accordés par le décret du 4 mai 1922 :

  • 21ème régiment d'aviation de bombardement de Nuit de Nancy-Essey,
  • 22ème régiment d’aviation de bombardement de nuit de Chartres-Champhol,
  • Groupes et escadrilles de chasse de nuit.

Un avion du 21ème RABN atterrit en Allemagne :

Le 20 juin 1924, un Breguet 14 B2, qui avait décollé de Mayence et monté par un équipage de sous-officiers appartenant au 21ème RABN de Nancy-Essey, a atterri sur panne dans un champ de pommes de terre, près de Gundelfingen, dans le Bade-Wurtemberg. L'avion a pénétré si profondément dans le sol, qui était très gras, qu'il a dû être démonté. Les deux aviateurs ont été interrogé par les autorités allemandes, puis remis en liberté.

Raid de 1400 km :

Le 20 août 1924, l'Adj Maurice Mascré, pilote de la 2ème escadrille (VB 114) du 21éme RABN a couvert 1800 kms en 14h25. Il a décollé du plateau de Malzéville à 4h35, et a relié Mayence, Mourmelon, Chartres, Dijon, Nancy, Mayence et retour de nuit sur Nancy.

Le concours d'avions de tourisme :

Le 14 septembre 1924, les avions prenant part au concours de tourisme se sont posés en escale sur le plateau de Malzéville. Comme plusieurs officiers participent à ce concours, le régiment apporte son concours à l'aéro-club de France pour le ravitaillement en carburant. C'est la section d'entrainement du 21ème RABN qui a été chargée de ce travail. Chaque pilote a payé le carburant de ses propres deniers. Arrivés de Strasbourg-Neuhof, ils repartirent en fin de journée sur Metz-Frescaty. Plusieurs pilotes célèbres participent à cette tournée, comme Fernand Lasne, Jean-Claude Bernard, Alfred Fronval, Emile Paumier, Jacques Roques, René Labouchère, Jules Patin, Jean Philippe, Jean Foiny, André Martenot de Cordoux et Mme Adrienne Bolland.

Tour de France de 20 équipages :

Le 15 septembre 1924, vingt équipages du 21ème RABN, sous le commandement du Lcl Bouchet, décollent du terrain du plateau de Malzéville. Le premier jour, ils se posèrent à Lyon-Bron, Istres-Le-Tubé, le 16 à Pau et Cazaux et le 17, Tours et le Bourget pour finalement rentrer à Nancy, le 18. En route, un seul Breguet 14 B2 a été contraint d'atterrir près de Saint-Girons (Ariège) où il est rentré en attente de dépannage et probablement de démontage, tous les autres, même s'ils ont été victimes de panne, ont pu poursuivre leur route. Même si les avions et leurs moteurs sont fatigués, ils ont rempli leur tâche.

Atterrissage en campagne :

Le 29 novembre 1924, le Breguet 16 B2 n° 9556 de bombardement de nuit, piloté par l'Adj Maurice Boyer, a décollé du terrain du Bourget à destination de Malvéville. En cours de route, victime d'une panne moteur, il a été contraint d'atterrir en campagne, près de la ferme du Poirier-Rond, sur le territoire de la commune de Stainville. L'avion a été détérioré avec une aile inférieure brisée, irréparable sur place. Il a été démonté et transféré sur le centre de dépannage de Saint-Dizier pour être remis en état. Les deux membres d'équipage n'ont pas été blessés.

Stage des officiers de réserve :

Du 27 juin au 23 juillet 1925, les officiers de réserve du 22ème RABN font leur stage au camp de Tahure. Certains ont choisi une autre possibilité en faisant plusieurs stages de courte durée de deux à cinq jours.

Erreur de cible la nuit :

Le 23 juillet 1925, un pilote du 21ème RABN, qui s'entrainait au bombardement de nuit, prit pour cible une ferme habitée. Heureusement, les deux bombes d'entrainement ne firent pas de victimes et pas beaucoup de dégâts au corps de ferme, juste deux trous que l'autorité militaire promit de reboucher. La voiture du Général Niessel, en tournée d'inspection, accompagné du Col Bouchet, commandant du 21ème RABN, est arrivée sur la zone peu de temps que les deux bombes n'aient touché la ferme. Soudain, un autre projectile est tombé à plusieurs centaine de mètres de la voiture, forçant le chauffeur à appuyer sur l'accélérateur et à quitter rapidement la zone. Une quatrième bombe tomba cette fois à seulement 150 mètres du véhicule. Les deux officiers supérieurs et leur chauffeur en furent quittes pour une belle peur rétrospective.

Un avion s'écrase en Belgique :

Le 8 octobre 1925, un Breguet 14 B2 appartenant au 21ème RABN de Nancy-Essey, s'est posé sur panne, vers minuit entre Habay-la-Neuve et Heinsch. L'avion n'a pas apprécié et a été détruit mais pour une fois le pilote et l'observateur sont sortis indemnes de leur biplan.

Essai d'un nouveau parachute :

Le 15 février 1926, deux officiers du 21ème RABN de Nancy-Essey ont testé un nouveau parachute militaire qui a donné des bons résultats.

Panne moteur en vol de nuit :

Le 29 mars 1926, un avion, piloté par le Sgt-Major Morsch, en équipage avec un observateur, venait de décoller du terrain du plateau de Malzéville dans le cadre d'un vol de nuit. Victime d'une panne moteur, ils ont été contraints de tenter un atterrissage dans un verger qui couvre les pentes du plateau. Si le posé des roues s'est bien passé, la suite a posé des problèmes quand une des ailes a touché un mirabellier. L'avion a terminé sa course en capotant. Les secours, arrivés sur place, ont extrait le pilote qui était grièvement blessé et l'ont immédiatement évacué sur un hôpital militaire. Il souffrait d'une double fracture de la jambe. La réduction de la double fracture tibia-péroné a entrainé une hospitalisation d'un minimum de trois mois. Par chance, l'observateur, qui occupait la place arrière, n'a pas été blessé et porte seulement quelques petites contusions sans gravité.

Accident mortel lors du changement de terrain :

Le 16 avril 1926, un accident mortel est venu endeuiller le transfert des avions du plateau de Malzéville au terrain d'Essey. Le dernier avion sur place, un Breguet 16 BN 2, est sorti des hangars. L'équipage, composé de l'Adj Louis Lahaye (pilote) / Adc Faivre-Picon (mécanicien), prit place à son bord. Après le décollage, on vit l'avion faire un demi cercle avant de prendre de l'altitude. Soudain, le moteur eut des ratés. Le pilote n'avait plus le temps de revenir sur le plateau et dut tenter un atterrissage sur un terrain en pente, entre Pixerécourt et la Meurthe. A l'impact, l'avion fit un grand bond, éjectant ses deux membres d'équipage, vraisemblablement non ceinturés, et se retourna en retombant sur le dos. Le moteur, dont l'hélice a été brisée, s'est enfoncé lourdement dans la terre meuble. L'Adj Lahaye, victime d'une fracture du crâne, est décédé sur place peu de temps après sa chute et son passager, l'adjudant-chef n'a été que légèrement blessé. Le pilote décédé était titulaire de la Médaille Militaire, de la Croix de Guerre, de la Médaille coloniale et était affecté depuis quatre ans au 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit. Il habitait Saint-Max et laisse une veuve et une fillette de 12 ans. Ses obséques ont eu lieu, le 19 avril. Il a été inhumé dans le cimetière communal de Conflans (Meurthe-et-Moselle).

 

 

Transformation sur Farman F 60 BN 2 Goliath :

Sitôt son arrivée sur le terrain d'Essey, le 21ème RABN passe sur Farman F 60 BN 2 Goliath. Il s'agit d'un gros bimoteur de bombardement de nuit dont 210 exemplaires ont été livrés à l'aéronautique militaire et l'aéronautique navale. Ses caractériques techniques étaient les suivants : envergure 26,50 m, longueur 14,77 m, hauteur 4,92 m, Equipage 4 hommes, un pilote, un navigateur et deux mitrailleurs, poids à vide 2.700 kg, poids total 5.145 kg, Deux moteurs Salmson 9Zm de 260 ch, vitesse maximale 150 km/h, Plafond 4.000 m. Le 21ème RABN sera doté de Lioré et Olivier Leo 20 à partir de mai 1928 mais gardera quelques Farman F 60 et Breguet 16 BN 2 jusqu'en 1929.

Atterrissage dans les vignes :

Le 6 juillet 1926, un bombardier du 21ème RABN, monté par l'équipage composé du Ltt Esperet (pilote) et Slt Marcieux, en panne d'essence, a été contraint d'atterrir dans un vignoble, près de Rochecorbon, dans la région de Tours (Indre-et-Loire). L'avion a été détruit mais heureusement les deux membres d'équipage sont indemnes.

Visite du sultan du Maroc à Nancy :

Le 17 juillet 1926, Moulay Youssef, le sultan du Maroc, accompagné de M. Steeg, résident général et du général Mougin, sont arrivés en train à Nancy. Ils sont été accueills par le maréchal Lyautey qui était venu en civil. Les honneurs ont été rendus au Sultan sur la place Stanislas avant que le Sultan ne s'installe au Grand Hôtel sur la même place. Une heure plus tard, ils sont partis pour la propriété qui appartient au maréchal Lyautey, l'ancien résident général du Maroc, à Thorey. Les escadrilles du 21ème RABN ont survolé le cortège à l'arrivée dans le village

Deux morts en forêt de Haye :

Le 29 juillet 1926, à 7h35, un Breguet 16 BN 2 de la 6ème escadrille (F119) du 21ème RABN, monté par l'équipage composé du Sgt Cros (pilote) / Slt Charles Marcieux (observateur), a décollé du terrain d'Essey. Les deux aviateurs avaient pour mission de survoler la gare de Toul, où un détachement du 18ème régiment du Génie effectuait un exercice d'embarquement. Après le décollage, le pilote fit le tour de piste réglementaire, puis dirigea son avion sur Nancy. Arrivant au-dessus de la forêt de Haye, le Br 16 BN 2 fut pris dans de gros nuages et un fort vent violent. Après être entré dans un nuage, l'avion sortit de celui-ci incliné sur l'aile gauche, puis piquer à la verticale, plein régime moteur avant de s'écraser au sol dans les bois des Trois-Fourchons sur le territoire de la ville de Champigneulles. Les témoins au sol mirent deux heures à retrouver l'avion qui était tombé dans un sous-bois très dense. Les deux occupants avaient été tués sur le coup et l'avion entièrement détruit. Le moteur a été trouvé profondément enfoncé dans le sol, preuve que l'avion avait percuté en pleine vitesse, presque à la verticale. Les ailes et le fuselage ont été réduits en miettes. Cliquez pour agrandir

Accident mortel au cours d'un vol de nuit :

Le 20 août 1926, au cours d'exercices de nuit, un avion du 21ème RABN de Nancy-Essey, de l'équipage composé du Sgt-major Martin (pilote), et Sol Salvador (mitrailleur), s'est écrasé sur le sol, à 400 mètres de la commune de Bambiedersdorf. D'après les témoins, un feu important s'est déclenché dans l'avion provoquant sa chute, alors qu'il était à une altitude de 500 mètres. Les secours arrivés sur place trouvèrent, sous les débris de l'appareil détruits par le feu, les deux corps entièrement carbonisés. Ce n'est que dans la soirée du lendemain que l'identité des membres de l'équipage fut établie. L'enquête, diligentée par les autorités militaires, a tenté de faire la lumière sur l'origine de cet incendie, soit la foudre, soit le départ des fusées éclairantes que l'avion emportait. Il est fort vraisemblable que la seconde option soit la bonne.

Récompensés par l'union pour la sécurité en aéroplane :

En décembre 1926, le Cne Bonin et le Sgt Vincent, pilotes du 21ème RABN de Nancy-Essey, ont reçu une plaquette de bronze par l'union pour la sécurité en aéroplane pour les essais d'avions qui ont effectué, contribuant à la sécutité de la navigation aérienne.

Décès du Sol Pierre Rage :

Le 31 décembre 1926, le Sol Pierre Onésime Rage, affecté au 21ème RABN de Nancy-Essey, revenait de Couvignon, où il avait séjourné sans avoir bénéficié d'une permission régulière. Craignant des ennuis en arrivant en gare, il sauta du train alors qu'il était encore en marche. Malheureusement, il eut les deux jambes broyées. L'une a été entièrement arrachée et l'autre dut être enlevée par les médecins. Son état était critique car il avait perdu beaucoup de sang. Il est décédé des suites de ses blessures, le 9 janvier 1927.

Le pilote éjecté en plein vol :

Le 23 avril 1927, l'équipage d'un Breguet de la 7ème escadrille (traditions de la F 119) du 21ème RABN, qui avait décollé du terrain d'Essey, effectuait une mission de reconnaissance dans la région de Charmes et évoluait à 1.500 mètres d'altitude. Soudain, au-dessus du village de Portieux, leur avion fut pris par un violent coup de vent. L'avion piqua si violemment du nez que le pilote, le Cal René Magnas, lâcha les commandes et fut précipité en dehors de la carlingue, n'ayant visiblement pas attaché la ceinture qui le rattachait à son siège. L'avion, sans personne aux commandes, se mit d'abord à tournoyer puis à amorcer une descente en spirale. Le mitrailleur, le Sgt Rouget, quitta son poste et prit les commandes, bien qu'il n'eut jamais piloté, et redressa l'avion qui piquait vers le sol. Il faut signaler que pour prendre les commandes, il avait dû se séparer de son parachute dorsal, ce qui l'aurait condamné en cas de chute de l'avion. Heureusement, tout se passa bien, il réussit à rentrer sur Essey et atterrir sans casse. Après avoir expliqué sa mésaventure, il accompagna l'équipe de secours chargé de retrouver le pilote. Par chance, le Cal Magnas avait son parachute dorsal bien attaché et a pu l'utiliser pour arriver indemne au sol. Il a juste terminé sa course verticale dans une haie. Le Cal René Magnas était titulaire du brevet de pilote militaire n° 21.041 obtenu à l'école civile d'aviation Blériot, le 13 août 1926. Leur commandant d'escadrille est le Cne Henri Marie Antoine de Verdilhac.

Un mort en vol de nuit :

Le 3 mai 1927, un Breguet 16 BN 2 de la 1ère escadrille (traditions de la F 25) du 21ème RABN s'est brisé en deux en plein vol au cours d'un vol de nuit dans les environs d'Hagondange. Le Sgt Joly, qui pilotait l'appareil, a eu la vie sauve grâce à son parachute, mais le pilote qui l'accompagnait, qui faisait rôle d'observateur, le Ltt René Olivier, s'est écrasé sur le sol, la sangle de son parachute n'étant pas attachée. La cérémonie religieuse eut lieu en la chapelle de l'hôpital militaire et le Ltt Olivier a été inhumé dans le cimetière de Somme-Suippe (Marne). L'enquête s'est orientée sur la rupture d'une pièce maitresse qui aurait provoqué la chute de l'avion.

Deux escadrilles effectuent un raid à longue distance :

Le 29 mai 1927, deux escadrilles du 21ème RABN de Nancy-Essey, ayant à leur tète les Cne Humbert et de Lapérelle, ont effectué, dans la même journée, le parcours de Nancy, Mayence, Neustadt, Strasbourg, Nancy, Mourmelon, Nancy. Malgré le mauvais temps, les quinze avions sont rentrés au port.

Troisième place au Military Zénith :

Le 1er juillet 1927, la commission d'aviation de l'Aéro-club de France a donné les résultats du Military Zenith des avions de bombardement de nuit.

  • 1er prix au Sgt Etienne, pilote de l'école pratique d'Avord, en équipage avec le Ltt Lefort (navigateur), Adj Foucher et Sol Chiezal,
  • 2ème prix à l'Adj Fouché, pilote de l'Ecole Pratique d'Avord en équipage avec le Ltt Fort (navigateur), Sgt Etienne et Sol Chieza,
  • 3ème prix à l'Adj Cantener, pilote, du 21ème RABN de Nancy-Essey, en équipage avec Cne Gereaud, Cne Houpert et Sgt Gein,
  • 4ème prix à l'Adc Hay, pilote du 22ème RABN de Chartres-Champhol, en équipage avec le Ltt Blamont (navigateur), Sgt Porte et Cal Reymond,
  • 5ème prix à l'Adc Guilbaud, pilote du 22ème RABN de Chartres-Champol en équipage avec le Ltt Dumas (navigateur), Sgt Morel et Sgt Bertholli.

Collision en vol de nuit :

Le 27 juillet 1927, une trentaine d'avions avaient décollé du terrain d'Essey pour des exercices de nuit. Après s'être rassemblés, le groupe prit la direction de Toul où les manoeuvres de nuit devaient se dérouler. Les feux de bord vert et rouge permettaient aux équipages de se voir les uns et les autres. Vers 22 h. 30, deux avions de la 5ème escadrille (traditions de la F 121) du 21ème RABN sont entrés en collision entre Gondreville et Villey-le-Sec (Meurthe-et-Moselle) alors qu'ils évoluaient à 800 mètres d'altitide. Volant à 130 km/h, l'impact fut très violent et les deux appareils se sont écrasés sur le sol. Seul un des avions possédait un éclairage permettant de le distinguer dans l'obscurité.

Le premier appareil, le Breguet 16 BN 2 n° 20.772 de l'équipage composé du l'Adj René Boileau (pilote) / Sgt-Major Georges Thévenot (mitrailleur) s'est écrasé à 100 mètres de la route reliant Gondreville à Villey-le-Sec, à mi-chemin des deux villages. Leurs corps ont retrouvés dans les débris de leur avion. Il a fallu dégager le moteur profondément enfoncé pour accéder à leurs cadavres. Le Sgt-Major Thévenot avait la tête écrasée et le corps de l'Adj Boileau était coupé en deux au niveau de la ceinture.

Au moment de l'impact, le moteur Renault du second avion a été arraché. Le Breguet 16 BN 2 n° n° 20799 s'écrasa à 150 mètres de l'autre appareil, mais plus au Nord, et le moteur fut retouvé à 100 mètres de là. Il fut retrouvé par un officier du 20ème bataillon d'ouvriers d'artillerie, caserné à Dommartin. Le Cne Lucien Orgéas, son pilote, a été sauvé grâce à son parachute, après une ouverture à 300 mètres du sol.

Le Cne Orgéas, le seul survivant de cet accident témoigne : "Le moteur de mon avion chauffait, je me suis mis à cheval sur la route de Toul en me disant que, si une panne brusque m'obligeait à descendre, j'atterrirais sans trop de peine. Je pouvais être à une hauteur de 800 mètres. Mes feux de bord étaient allumés. Tout à coup, j'aperçois à deux mètres un bout d'aile qui arrivait droit sur nous... Un choc, un enchevêtrement inextricable, une chute en vrille, un tourbillon où j'entrevoyais dans une sorte de cauchemar la mort inévitable et proche. J'étais coincé dans l'appareil... Impossible de bouger... L'Adj de Balmann comprit avec moi que nous étions perdus. Soudain, je suis projeté hors de la carlingue comme un boulet de canon. Avant que je me fusse rendu un compte exact de ce qui se passait, quelque chose de blanc m'apparut dans le ciel... Je devinais... Mon parachute s'ouvrait... J'étais sauvé."

Bien que blessé à la tête et ayant une côte cassée, il a marché jusqu'au village de Gondreville, situé à 2 km et a donné l'alerte. Heureusement pour lui, M. Paul Metz, un négociant en futailles (futs et barriques) passait par là et permit à l'officier de prévenir les secours. Entre quatre et cinq heures du matin, les secours découvrirent les débris des deux avions dont il ne restait pas grand chose. Le Cne Orgéas faisait équipage avec l'Adj Emmanuel de Balmann (observateur réserviste) qui a été précipité dans le vide. Des recherches ont été menées dans les environs pour le retrouver. Son corps a finalement été retrouvé à la lisière d'un champ d'avoine et d'un champ de pommes de terre. Probablement inanimé quand il est tombé, il n'a pu ouvrir son parachute et s'est écrasé au sol.

Les corps des victimes ont été transportés par ambulance vers l'hôpital Gama de Toul où le Cne Orgéas a également été soigné. Ils ont ensuite été transférés sur l'hôpital militaire Sédillot de Nancy. Les moteurs et les débris des deux avions ont été ramenés sur le terrain d'Essey. Le Cne Orgéas, titulaire de 4 citations, est un spécialiste des vols de nuit. Originaire d'Annonay (Ardéche), il était auparavant chef de piste de l'école d'aviation d'Istres. L'Adj de Balmann, originaire de Saint-Denis de la Réunion, était père d'un enfant de deux mois et rentrait d'un séjour à Dakar (AOF). Il était lui aussi titulaire de 4 citations. Il s'agissait donc d'un équipage très expérimenté. L'Adj Boileau qui avait été affecté au Maroc, était titulaire de la Médaille Militaire, de la Croix de Guerre et de la Médaille coloniale et était titulaire de sept citations. Il était titulaire du brevet de pilote militaire n° 19.397 obtenu directement au 37ème régiment d'aviation, le 23 décembre 1921. Il possédait l'insigne métallique (macaron) de pilote militaire n° 16.203. Le Sgt-Major Georges Thévenot, le mitrailleur, était originaire de Champigneulles. Sa veuve reçut la Médaille Militaire, à titre posthume de son mari lors de la prise d'armes à l'occasion de la fête de Jeanne d'Arc en mai 1928.

Un Breguet 16 BN 2 s'écrase et prend feu :

Le 7 juillet 1927, vers 10 heures, un Breguet 16 BN 2 de la 7ème escadrille (traditions de la F 119) du 21ème RABN, de l'équipage composé du Cal René Magnas (pilote) / Sol Mathiot (mécanicien), a décollé du terrain d'Essey pour effectuer un vol de contrôle. Après un quart d'heure de vol, l'avion se présenta pour atterrir. Toutefois, le pilote a présenté son avion beaucoup trop haut pour atterrir normalement. En désespoir de cause, il a amorcé un virage à seulement 80 mètres d'altitude pour prendre de la hauteur. Malheureusement, le pilote n'a pas remis les gaz, ce qui a provoqué une perte instantanée de vitesse. En percutant le sol, l'avion s’est brisé en deux et a pris feu à proximité des hangars. La rupture du fuselage a néanmoins permis aux deux aviateurs de s'éloigner du brasier naissant. Dans ce mouvement, le pilote s’est entravée dans la corde de son parachute et malgré la promptitude des secours qui lui furent apportées, ce léger arrêt explique la gravité de ses brûlures aux mains du 3ème degré. Ils ont été atteints par les flammes plus ou moins grièvement et évacués sur l'hopital militaire de Nancy. Il résulte de l'examen des blessures du pilote que les parties du corps découvertes sont à peu près les seules brûlées. C'est ainsi que le serre-tête a heureusement limité les brûlures de la face, protégeant le front, les joues, les oreilles et le menton. D'autre part, l'aviateur a été brulé au main car il ne portait pas de gants. Le Cal René Magnas avait été victime d'une mésaventure en vol, le 23 avril 1927. Il avait été éjecté de son avion et c'est son mitrailleur qui avait ramené l'avion au terrain. Leur commandant d'escadrille est le Cne Henri Marie Antoine de Verdilhac. Les deux aviateurs ont été décorés de la Médaille Militaire.

Accident au décollage :

Le 1er septembre 1927, le Slt Jean Lacroix, pilote du 21ème RABN, décollait aux commandes d'un Breguet 16 BN 2, en équipage avec le Sgt-Major Eugène Blaise (mitrailleur). Les deux aviateurs se rendaient au camp d'aviation d’Avord où ils devaient prendra part à une campagne de tir de bombardement devant durer plusieurs semaines. Arrivé à l'altitude de 150 mètres d'altitude, une panne moteur a causé la chute de l'appareil, qui s'est écrasé dans un champ, à 500 de mètres du quartier Kléber, en prenant aussitôt feu. Les premiers témoins arrivés sur place rèussirent à dégager le sergent-major et le sauver d'une mort certaine. Malheureusement le pilote était pris dans les débris de son appareil et avait le visage en sang, probablement pour avoir heurté avec son visage l'indicateur de pente. Les flammes firent leur oeuvre de destruction. Un officier, très courageusement, réussit à sortir le corps du Slt Lacroix des flammes mais il avait déjà été brulé à mort. Il était originaire de Toulouse et sortait de l'école militaire spéciale de Saint-Cyr. Après avoir suivi un entrainement au pilotage au camp d'aviation d'Avord, il avait obtenu le brevet de pilote militaire n° 21.358 à l'école d'aviation militaire d'Avord, le 22 février 1927, avant d'être affecté depuis quelques mois au 21ème RABN.

L'avion prend feu à l'atterrissage :

Le 12 octobre 1927, au cours d'un vol d'entrainement (de nuit) du 21ème RABN, l'équipage a été contraint d'atterrir en campagne, suite à une panne moteur. Leur avion a terminé sa course en capotant contre deux arches sur le territoire de la commune de Cercueil. Le feu s'est déclaré ensuite. Les deux membres d'équipage, le Sgt Denoual (pilote) et le Sol Bonnefoy (mécanicien), ont été grièvement brûlés. Le village de Cercueil a changé de nom, le 1er août 1972 et s'appelle désormais Cerville. Il se situe à 9 km à l'Est de Nancy. Le 15 octobre, leur état s'est stabilisé et les médecins déclarèrent qu'ils avaient de grandes chances de les sauver.

Un Farman F 60 Bn 2 prend feu en vol :

Le 15 mai 1928, à 10 heures, un Farman F 60 Bn 2 "Goliath" appartenant au 21ème RABN de Nancy-Essey, qui évoluait à basse altitude, a été victime d'un début d'incendie, alors qu'il volait dans les environs de Saint-Inglevert. Le Ltt Lamey (pilote) réussit, malgré l'incendie de son avion, à atterrir dans un champ et à sauver son équipage. Le gros bombardier a été détruit.

Un appelé tue sa grand-père :

Le 10 juin 1928, le Sol Henri Panighini, affecté au 21ème RABN, était parti en permission à Sarralbe, chez sa grand-mère, Mme veuve Scherrier, âgée de 81 ans, qui l'avait élevé. En rentrant du bal, vers 2 heures du matin, il se précipita sur la pauvre vieille qui était couchée et l'assomma à coups de poing sur la tête. Arrêté par les gendarmes, l'assassin a refusé de donner le mobile de son acte.

Tué par un coup d'hélice :

Le 13 juin 1928, le Sol (Aunoble ou annoble), âgé de 20 ans, mécanicien du 21ème RABN, voulut enlever les cales empêchant le départ d’un appareil, sur le terrain d’Essey. Il ne prit pas suffisamment garde à l’hélice qui tournait et fut tué net par celle-ci qui l'a touché au crâne.

Un mort dans la tempête :

Le 13 juin 1928, neuf bombardiers bimoteurs et monomoteurs de la 5ème escadrille (F 121) du 21ème RABN décollent du terrain d'aviation d'Essey pour un vol d'entrainement à destination du Bourget-Dugny. Le premier avion atteignit le terrain, put s'y poser sans difficulté et redécoller. C'est alors qu'il fut pris dans un fort coup de vent, obligeant son équipage à atterrir au Plessis-Belleville. Un groupe de cinq avions se présenta ensuite, il était minuit et demi. L'éclairage du terrain ne fonctionnait plus, suite à une panne. Après ravitaillement, ils redécollèrent dans l'obscurité. L'un des avions heurta une ligne d'arbres qui borde la Morée et brisa son train d'atterrissage. L'équipage réussit néanmoins à poser l'avion sur le ventre, sans mal pour eux. Pour les autres avions, le coup de vent repartit de plus belle. Un des Breguet 16 BN 2 atterrit en campagne et termina sa course en capotant. L'équipage, composé du Ltt de Lauzanne (pilote) / Adc Behety, fut légèrement blessé avec une main droite foulée pour l'officier et une entorse au pied gauche au sous-officier. Les aviateurs occupant le 3ème avion furent pris dans la temête et n'eurent comme solution de sauter en parachute.

Le Sgt Guyot témoigne : "Ballotté par le vent qui me faisait dériver au Nord, je ne me sentais plus très maître de mon appareil et, par signes, à la. lueur des éclairs, je demandai au lieutenant Sicard de rentrer. Par signes également, il me répondit de continuer vers le Bourget. La pluie et le vent redoublaient. De 1.200 mètres, l'avion ayant piqué, nous sommes tombés à 600 mètres. J'ai réussi à relever un peu l'appareil, mais il a repiqué. Alors je me suis retourné vers le lieutenant Sicard pour lui dire de sauter avec son parachute. Je ne l'ai pas vu. J'ai pensé qu'il avait été projeté hors de l'avion; maintenant, je suppose qu'il était cramponné au fond de la carlingue. J'ai sorti mon parachute et n'ai pas eu besoin de.sauter; j'ai été happé par l'air. Le vent était si violent que pendant ma descente je me suis un instant trouvé au-dessus du parachute, qui tourbillonnait sous moi. J'ai aperçu des flammes à 500 mètres à ma gauche; j'ai compris que mon avion venait de toucher le sol et de s'enflammer. Je continuai à descendre, dans la nuit noire, lorsque je me suis senti griffé au visage. J'étais dans les arbres. Je suis resté suspendu dans le vide sans savoir à quelle hauteur je me trouvais du sol. En me balançant, j'ai réussi à atteindre une grosse branche; j'ai gagné le tronc de l'arbre et me suis laissé glisser au sol."

Le Sgt Armand Guyot (pilote) fut éjecté de son appareil, pu ouvrir son parachute et termina sa course accroché à un arbre. Après s'être dégagé de l'arbre sur lequel il était suspendu, le Sgt Guyot erra une heure et demie avant d'atteindre le village de Lassy où il put prévenir les secours. Malheureusement l'observateur qui l'accompagnait, le Ltt Sicard n'a pas sauté et est resté dans la carlingue jusqu'à l'écrasement de l'avion dans les bois, près de Jagny-sous-Bois. Celui-ci en arrivant au sol, avait ouvert une large et profonde entaille dans les arbres, et partout, dans les branches, pendaient des lambeaux de toile. Le biplan n'était plus qu'une épave calcinée, car il avait pris feu aussitôt après l'impact. La tourelle du mitrailleur, dans laquelle se trouvait le cadavre du Ltt Sicard, avait été projetée à plusieurs dizaines de mètres des principaux débris. Le malheureux était mort sans avoir pu de se dégager. Le corps du Ltt Sicard a été évacué par une ambulance du 34ème RAM venant du Bourget-Dugny, puis fut transporté sur la morgue de l'hôpital Villemin de Paris. Agé de 25 ans, l'officier observateur était originaire de Damville (Eure). Les autres avions de la mission ont pu atterrir sans dommage.

Un LeO 20 s'écrase dans le jardin de l'hôpital :

Le 1er juillet 1928, en pleine nuit, l'équipage d'un Lioré et Olivier LeO 20 effectuait un vol de nuit entre Blainville et Charmes. Soudain, le pilote s'aperçut que le niveau d'huile n'était plus normal et qu'il était contraint de faire demi-tour pour rentrer sur le terrain d'Essey. Alors qu'il survolait Nancy, à la hauteur de l'église Saint-Pierre, un des moteurs câla net. Trop bas pour que l'équipage évacue en parachute, le gros bimoteur finit son vol dans un terrain situé entre l'hôpital civil et l'institut anatomique, détruisant au passage le clocheton de la chapelle. Le Sgt Repelard sauta au sol alors que l'avion était encore à quelques mètres du sol, fit un roulé-boulé et s'en sorti sans une seule égratignure. Trois des cinq aviateurs ont été blessés. Il s'agit du Ltt Piel, un réserviste, qui a eu une jambe brisée et des contusions multiples, le Ltt de la Vergne, un bras droit cassé et le Sgt Lemire une cuisse cassée. Le dernier occupant, le Sgt Harent est sorti indemne de l'accident. Le Ltt Piel est décédé des suites de ses blessures deux jours plus tard.

Vente des Domaines :

Le 3 juillet 1928, les Domaines procède à une vente de matériels d'aviation provenant du 21ème régiment d'aviation. Elle a eu lieu à la caserne Kléber, à Essey. Il s'agissait de deux camions photo-électrique Crochat, une remorque, 2 motos BSA, une voiture Ford, 17 moteurs d'aviation et magnétos brulés, 31 hélices et mats d'avions, 16 bidons et futs divers, 953 bougies d'aviation JAM, 68 batteries.

Un aviateur fait dérailler un tramway :

Le 6 juillet 1928, un camion militaire du 21ème RABN, conduit par le Sol Pierre Guérin, débouchant de la rue de l'Etang, est venu percuter à pleine vitesse le tramway de la ligne n° 7 qui descendait la rue Jeanne-d'Arc à Nancy. La collision fut si violente que le tramway dérailla et termina sa course perpendiculairement à la voie de circulation, en défonçant la devanture du café, sans faire de victime heureusement. Le conducteur du tram ne fut pas blessé mais le receveur a été évacué sur l'hôpital civil victime d'une forte commotion mais que ne mettai pas sa vie en danger.

Le Military des avions de bombardement de nuit :

Le 25 juillet 1928, le Cne Bocquet, commandant la 2ème escadrille (traditions de la VB 114) du 21ème RABN, a été désigné pour disputer le Militray Zenith des avions de bombardement de nuit. Cette compétition a eu lieu du 25 au 29 juillet et du 31 juillet au 4 août 1928 :

  • 1er avion avec l'équipage suivant : Cne Bocquet, Adc Mascre, Sgt Versevy, Sgt Henin,
  • 2ème avion avec l'équipage suivant : Ltt Dumarget, Sgc Pongnoy, Sgt Borella, Sgt Gaulard,
  • 3ème avion avec l'équipage suivant : Slt Saupont, Sgc Humbert, Sgc Sibille, Sgt Marchal,
  • 4ème avion avec l'équipage suivant : Ltt Joumel, Sgt Bernière, Sgt Crépy, Sgt Rondu.
  • 5ème avion avec l'équipage suivant : Adj Pilleur, Sgt Denax, Sgt Hetsmann, Cal Lalanne.

Les appareils sont des Farman F 60 BN 2 "Goliath", équipés de deux moteurs Salmson 9 Zm de 260 ch. Le parcours du Military Zenith mesure 850 kilomètres et doit être effectué entièrement de nuit. Il passe par les terrains d'aviation suivants : Nancy-Essey, Chartres-Champhol, Avord, Nancy-Essey. Au cours de ce parcours, les concurrents doivent monter à 2.000 mètres d'altitude.

Capotage mortel d'un Farman F 60 BN 2 :

Le 26 juillet 1928, cinq Farman F 60 BN 2 "Goliath" de la 2ème escadrille (VB 114) du 21ème RABN, commandée par le Cne Bocquet, avait quitté l'aérodrome d'Essey-les-Nancy pour tenter de remporter la coupe du Military Zenith des avions de bombardement de nuit, sur le parcours Essey - Chartres - Avord - Essey. Tout s'était bien passé, jusqu'à ce qu'un des F 60 BN 2 ne soit victime d'une panne moteur. L'équipage, composé de quatre sous-officiers, tente un atterrissage en campagne. Un champ de blé semble propice au pilote, près de Punerot (Vosges), à proximité de la Voie Romaine, derrière la propriété de M. Collotte, un marchand de bovins. Malheureusement, les tiges de blés sont hautes et s'enroulèrent vite dans le train d'atterrisage qui ne fit plus son office. Le gros bombardier capote et éjecte trois des membres d'équipage, l'Adj Pilleux, les Sgts Henin et Baroyer. Ceux-ci tombés dans le blé se relèvent avec seulement quelques contusions, mis à part une jambre brisée pour l'un d'eux. Pour son malheur, le Sgt Félix Denax (pilote) a été tué et git dans les débris de son appareil. Son crâne a été percuté par un morceau d'aile. Son corps a été évacué sur Punerot. Il avait 22 ans et était originaire de Sainte-Foy-de-Peyroliers (Haute-Garonne).

Un passager fait une chute de 600 mètres :

Le 8 août 1928, un appelé du contingent, le Sol Dreyer, du recrutement de Strasbourg, affecté à la 5ème escadrille (traditions de la F 121), qui assumait les fonctions de garde-magasin, s'est plaint de bientôt terminer son service militaire dans l'aviation militaire, sans jamais avoir monté en avion. Ses voeux sont comblés par le Sgt-Major Decalume de son escadrille, qui partait en vol d'exercice, à bord d'un Lioré et Olivier LeO 20, en l'emportant à son bord. L'équipage était alors composé de 5 personnes, pilote compris. Il faut préciser pour bien comprendre les circonstances de cet accident que l'accès au fuselage du bombardier se fait par une trappe située sous le fuselage. Le vol commence bien. Arrivé à 500 ou 600 mètres et que le LeO 20 survole Bosserville, le Sol Dreyer metta les pieds sur la trappe d'accès qui céda. Les circonstances réelles ne sont pas connues, il a probablement déverrouillé la trappe d'accès en butant dedans. Il fut alors précipité dans le vide et tomba, sans que les autres passagers, occupés à leurs différentes fonctions, ne s'en appercoivent. Après une chute de 600 mètres, son corps s'écrase dans un champ devant des pêcheurs qui se trouvaient en bordure de la Meurthe. Croyant d'abord à un mannequin qui avait été largué par avion, ils se trouvèrent devant la triste réalité d'un corps écrasé après une bien grande chute. Après avoir averti l'autorité militaire, son corps fut transporté sur l'hôpital militaire Sédillot de Nancy. Ses obsèques ont eu lieu dans son village natal d'Eckbolsheim en Alsace, le 13 août.

Mort de M. Bokanowski, ministre du commerce :

Le 2 septembre 1928, l'avion, qui emportait Maurice Bokanowski, ministre du commerce, s'est écrasé après une perte de vitesse, au décollage du terrain d'aviation de Toul. A bord, il y avait cinq occupants qui ont tous été tués. Il s'agit du ministre, M. Hanin (pilote), M. Lefranc (président de la CINA), M. Vidal (mécanicien), M. Willins (radiotélégraphiste). Le ministre avait assisté au conseil de cabinet à Sampigny. Il avait accepté l'offre de M. Lefranc, secrétaire général de la compagnie internationnale de navigation aérienne, qui lui avait proposé de le conduire dans le Puy-de-Dôme, à bord de l'avion berline n° 56 équipé d'un moteur de 450 cv. Il avait fait le voyage entre Sampigny et Toul en voiture.

Après avoir décollé, l'avion de transport a continué sa route pendant environ deux kilomètres, en prenant de la hauteur, quand le moteur a eu des ratés. Dans cette phase critique, toute perte de vitesse est fatale. L'avion a viré sur l'aile et s'est écrasé à la verticale dans un champ. En touchant au sol, l’appareil a pris feu aussitôt. Les témoins de l’accident se sont rendus immédiatement sur les lieux et ont constaté que l’appareil était déjà détruit par les flammes. Les cinq passagers étaient carbonisés. Ce n'est qu’après deux heures d’efforts que les cinq cadavres ont pu être dégagés des débris de l’avion.

Un témoin décrit la scène : "J'étais à l’extrémité du terrain d’aviation, lorsque je vis passer un avion qui volait à une hauteur de 150 mètres environ. L'avion vira tout à coup sur la droite, donnant l’impression que le pilote avait l’intention d’atterrir. L’appareil descendit brusquement. Et, au moment où il touchait terre, à 100 mètres environ de la route qui limite le camp d’aviation, il prit feu. Je courus aussitôt vers le lieu de l’accident. Quelques instants après, arrivait le personnel militaire du camp. De l’appareil, il ne restait plus que quelques débris; tous les occupants avaient été littéralement carbonises."

Le Cne Wackeinheim et M. Bernoise, commandant du terrain d'aviation civil du Bourget, expliquent l’accident de cette manière : " Le moteur bafouillait au moment du départ et bientôt se produisit une perte de vitesse. Hanin, le pilote, essaya de revenir au terrain et de s’y poser. Il réussit un premier virage et à se rapprocher. Il en amorçait un second quand l’appareil tomba comme une pierre à 100 mètres à peine du champ d’aviation."

L’incendie de l’appareil, au moment de sa chute, fut foudroyant et d’une ter rible intensité en raison des 700 litres d’essence que contenaient ses réser voirs. Aussitôt qu’ils purent s’approcher du brasier, les militaires présents dégagèrent les corps des victimes qui purent être identifiées. L'expertise technique a déclarée que l'accident était dû à une perte de vitesse, alors que l’appareil se trouvait à 150 mètres d'altitude et que le pilote voulait virer à droite. L’appareil s’est écrasé dans un champ de blé fraîchement moissonné, alors seulement il a pris feu. Les cinq occupants de l’avion étaient morts avant que l’incendie se déclare. Le Cne Houpert du 21ème RABN, qui était venu de Nancy pour escorter l’avion du ministre, a été entendu par les magistrats.

Voici son témoignage : "A 9h15, l’avion décollait normalement et prenait de la hauteur ; en amorçant un virage sur la droite, une baisse de régime du moteur provoqua une perte de vitesse. L'appareil glissa sur l’aile, disparut sous l’une des ailes de mon avion et s’écrasa sur le sol ; des flammes jaillirent aussitôt. J’atterrissait immédiatement près du lieu de l’accident ; un paysan se joignit à moi pour essayer de porter secours aux passagers ; mais il nous fut impossible de nous approcher du foyer."

Tour de France des avions légers :

Le 15 septembre 1928, à 8h30, a eu lieu le départ des avions légers qui effectuent le tour de France. Le but de la 2ème étape était le terrain de Lyon-Bron. Six concurrents restent en présence. Des appareils du 21ème RABN ont escorté les avions légers pendant une période.

Les manoeuvres aériennes de l'Est :

Dans le cadre des grandes manoeuvres de l'Est, le 21ème RABN de Nancy-Essey a envoyé quatre de ses escadrilles de nuit à Habsheim. Ils vont être engagés dans les forces adverses. Des postes de guet ont été échelonnés le long du Rhin. Dès qu'un avion est repéré, il est signalé aux postes de projecteurs et aux batteries de DCA qui sont disséminées dans la région de Belfort. Chaque appareil emporte un équipage de quatre hommes, un pilote, un navigateur, un radiotélégraphiste et un mitrailleur. Ces avions peuvent emporter 1.5 tonne de bombes.

Deux soldats renversés par une camionnette :

Le 15 novembre 1928, vers 19 heures, Louis Jacques, un conducteur de 80 ans, au volant d'une camionnette, renversa deux soldats du 21ème RABN à Essey-les-Nancy. L'un d'eux, le Sol Pierre Grandidier dut être amputé de la jambe gauche. En avril 1929, le conducteur fautif fut jugé par le tribunal correctionnel de Nancy et condamné à huit jours de prison avec sursis, une amende de 105 frs et accorda 60.000 frs de dommages-intérêts au soldat Grandidier, pour son préjudice.

Paris - Casablanca :

Du 17 au 21 novembre 1928, le pilote André Bailly, démobilisé comme sergent du 21ème RABN d'Essey en septembre de la même année, a réalisé le parcours du Villacoublay à Casablanca, via Bordeaux, Perpignan, Alicante, Malaga, Casablanca, Mogador, Fez, Oran, Alger et retour, soit 8.000 km, aux commandes d'un avion Morane à moteur Salmson de 120 ch.

Convocation des réservistes :

Les réservistes habitant sur le territoire du gouvernement militaire de Paris et susceptibles d’être convoqués pour suivre une période d’exercice de réserve dans la 20ème région ont été avertis que les convocations donneraient lieu à 4 séries distinctes.du 17 juin au 14 octobre 1929.

Prise de commandement du Col René Keller :

Le 1er mars 1929, le Col René Keller prend le commandement du 21ème régiment de bombardement de nuit. Il restera à ce poste jusqu'au 25 mars 1931.

Commandant de la 11ème brigade de bombardement :

Le 5 février 1929, le colonel Alexandre Bouchet, commandant du 21ème RABN de Nancy-Essey, est nommé au commandant, par intérim, de la 11ème brigade de bombardement à Metz.

Accident mortel d'un LéO 20 :

Le 8 mars 1929, un Lioré et Olivier LeO 20, de l'équipage composé du Ltt Paul Martin (pilote), des sergents Jean Bermont (mitrailleur), Pierre May (mitrailleur) et le sol Charenton (mitrailleur), appartenant à la 5ème escadrille (traditions de l'escadrille F 121) du 21ème RABN d'Essey, a été victime d'une panne du moteur droit, au cours de la phase de décollage. La perte du moteur a provoqué une perte de vitesse qui n'a pu être reprise par le pilote. Le gros bombardier a percuté le sol le nez en premier sur la route de Saulxures, ce qui a provoqué la rupture du fuselage et son renversement sur l'aile gauche. Trois des aviateurs ont été tués, il s'agit du pilote et des deux sous-officiers. Seul le soldat mitrailleur a survécu au drame. Le 11 mars, les obséques des trois victimes eurent lieu en la chapelle de l'hôpital militaire. Le Ltt Paul Martin, un Saint-Cyrien, a été inhumé dans le cimetière de Remiremont (Vosges). Le Sgt Bermont, originaire de Verfeil (Haute-Garonne), a été inhumé dans le cimetière du Sud de Nancy et le Sgt May, originaire de Gray (Haute-Saône), a été inhumé dans le cimetière de cette commune.

Paris - Saïgon :

En mars 1929, les aviateurs André Bailly, un ancien du 21ème RABN de Nancy-Essey et Jean Réginensi, un ancien moniteur d'acrobatie de l'école d'aviation d'Istres, puis pilote du 34ème RAM du Bourget-Dugny, ont entrepris de relier Paris à Saïgon, à bord d'un Farman 190 à moteur Gnôme et Rhone Titan de 230 ch à 5 cylindres en étoile à refroidissement par air. Ils ont suivi l'itinéraire suivant : Paris, Istres, Trieste, Belgrade, Alep, Bassorah, Bender, Abbas, Karachi, Allahabad, Calcutta, Akial, Bangkok, Saïgon.

Journée nationale de l'aviation à Vincennes :

Le 19 mai 1929, à l'occasion de la journée nationale de l'aviation à Vincennes, 180 avions militaires, ayant participé au meeting, ont défilé. Ont pris part à ce dispositif, quatre patrouilles de cinq Bréguet de bombardement et de reconnaissance, puis 30 secondes plus tard, quatre autres patrouilles de cinq Bréguet. Trente secondes plus tard, un 3ème groupe d'avions de reconnaissance se présente. A cent mètres derrière, à 200 à l’heure, le fourmillement des monoplans de combat, par groupe de trois, envahit le ciel. Après avoir effectué un regroupement, les appareils passent devant le public par groupe de 7.

* Résultats de l'épreuve de passage à la verticale :
1er prix - 36ème groupe d’observation de Pau.
* Avions de chasse :
1er prix - 32ème régiment d’aviation mixte de Dijon-Longvic.
* Avions gros porteurs (bombardement de nuit) :
1er prix : 21ème régiment d’aviation de bombardement de nuit de Nancy-Essey.
* Avions moyens porteurs (bombardement de jour) :
1er prix - 12ème régiment d’aviation de bombardement de jour de Reims-Courcy.
* Aviation maritime :
1er prix - Aviation d’Orly sur hydravion C.A.M.S.
* Classement de l’épreuve de réglage d’artillerie :
1er prix - 34e régiment d'aviation mixte du Bourget-Dugny.

La coupe Military des avions de bombardement de nuit :

Les eseadrilles désignées par le ministre de la guerre pour disputer le Military des avions de bombardement de nuit sont les suivantes :
  • 1ère escadrille (traditions de l'escadrille F 25) du 21ème RABN de Nancy-Essey avec l'équipage suivants : Ltt Archaimbault, Sgc Houet, Adc Canntener, Sgt Maigret, Sgt Grall,
  • 2ème escadrille (traditions de l'escadrille VB 125) du 22ème RABN de Chartres-Champthol : Sgc Minard, Sgt Goichot, Sgt Devos, Sgt Bridonneau, Sgt Marchal.

C'est la 1ère escadrille du 21ème RABN qui a remporté la compétition.

Meeting du 21ème RABN :

Le 4 août 1929, à 10 heures, le régiment s'est rendu en délégation au cimetière du Sud, pour fleurir les tombes de ses morts. A 11h15, un office a été célébré en la cathédrale de Nancy, en hommage aux morts du 21ème RABN. A 14h30, début du grand meeting avec la présentation des nouveaux avions du 21ème RABN d'Essey, puis manoeuvres de combat par les chasseurs du 38ème RAM de Basse-Yutz, du 2ème RAC de Neuhof et finalement l'ensemble des avions du 21ème RABN ont réalisé un grand défilé.

Liaison Nancy - Tunisie :

Le 31 août 1929, un détachement de six avions bimoteurs du 21ème RABN a décollé d'Essey et s'est posé sur le terrain de Perpignan à 15h. Ils sont repartis, après une escale technique d'une heure, pour Barcelone et Alicante. Chaque avion emporte un équipage de trois personnes, soit un détachement total de 18 hommes. La mission de 10.000 km parcourra successivement le Maroc, l'Algérie et la Tunisie. Le 18 septembre, deux des avions sont rentrés au régiment. Il s'agit de l'avion piloté par l'Adc Behety, en équipage avec le Ltt Chastagniet comme navigateur et celui du Sgt Marchand, en équipage avec le Ltt de France, comme navigateur.

Inspection de Laurent Eynac :

Après sa visite au 38ème RAM de Thionville-Basse-Yutz, Laurent Eynac, ministre de l'Air, a inspecté le 11ème RABJ de Metz-Frescaty et a assisté aux évolutions d'un groupe du régiment. Il a continué son périple et s'est posé à Essey vers midi. Il a poursuivi sa tournée d'inspection en visitant le 21ème RABN et est parti en fin de soirée pour Dijon.

Grave accident d'atterrissage :

Le 14 février 1930, un Lioré et Olivier LéO 20, appartenant au 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit, effectuait un vol d'entrainement dans la région de Metz. Au cours du vol, l'équipage a été contraint d'atterrir en campagne, suite à la panne simultanée des deux moteurs. L'équipage était composé de l'Adj Lebourg (pilote), Ltt Maurer (obs), Sgc Martin (radio), Cal Expert (mitrailleur). La présence de brume, sur la zone, a empêché la reconnaissance préalable de la zone d'atterrissage choisie par l'équipage. Après le posé des roues à proximité de la ferme de Grimont, sur le territoire de la commune de Saint-Julien-les-Metz (Moselle), l'avion percute un poteau téléphonique. Au cours de l'atterrissage, le Ltt Maurer (obs) a un bras fracturé à trois endroits, l'Adj Philéas Lucien Lebourg (pilote) victime d'une commission cérébrale et les deux derniers occupants étant indemnes. Les moteurs s'embrasent et transmettent le feu à l'ensemble du gros bombardier. L'équipage a heureusement le temps d'évacuer sans blessure supplémentaire. Les deux blessés ont été évacués sur l'hopital militaire de Plantières.

 

Le 21ème régiment d'aviation de
bombardement de nuit de d'Essey
2ème organisation

Les insignes métalliques des escadrilles du 21ème régiment de bombardement de Nancy-Essey de la période allant du 1er juillet au 1er novembre 1930 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - L'insigne en rapport avec la SAL 6 date d'avant la 2ème GM - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Insignes issus des collections de Mrs Philippe Bartlett, Alexandre Bouchet (2 et 3), Jean-René Bottelin (5) que je remercie pour leur aide.

> 2ème organisation du 21ème RABN :

Valable pour la période allant du 1er juillet au 1er novembre 1930.
Six escadrilles, numérotées de 1 à 6, réparties en 2 groupes de bombardement et un groupe de renfort, arrivant de Mayence (Allemagne) comprenant 4 escadrilles d'observation qui formaient les 4ème et 5ème groupes du 33ème régiment d'aviation mixte.

1er groupe de bombardement de nuit
1ère escadrille ---> traditions de la F 25
2ème escadrille ---> traditions de la VB 114
3ème escadrille ---> traditions de la F 110
- - - - -
2ème groupe de bombardement de nuit
4ème escadrille ---> traditions de la F 118
5ème escadrille ---> traditions de la F 121
6ème escadrille ---> traditions de la F 119
- - - -
Un groupe d'observation en renfort (arrive de Mayence)
une escadrille ---> traditions de la BR 11
une escadrille ---> traditions de la SAL 6
une escadrille ---> traditions de la BR 244
une escadrille ---> traditions de la SAL 33

Quatre escadrilles d'observation arrivent à Essey :

Le 1er juillet 1930, quatre escadrilles d'observation, arrivant du 33ème RAM de Mayence qui vient d'être dissous, sont rattachées temporairement au 21ème RABN. Il s'agit des 13ème escadrille (traditions de la BR 11), 14ème escadrille (traditions de la BR 244) du 4ème groupe d'observation du 33ème RAM et des 15ème escadrille (traditions de la SAL 33), 16ème escadrille (traditions de la SAL 6) du 5ème groupe d'observation du 33ème RAM.

Le 1er novembre 1930, ces quatre unités constituent le 33ème RAO qui reste stationné à Nancy-Essey. Ce régiment est destiné à remplacer le 21ème RABN qui doit être déplacé sur le terrain d'aviation d'Orléans-Bricy. Toutefois, ce déplacement du 21ème ne se fera pas. Il faudra attendre le 1er avril 1937 pour voir les bombardiers de la 21ème escadre aérienne s'installer sur la base aérienne de Bordeaux-Mérignac. Il s'agit alors d'éloigner de la frontière les unités de chasse et de bombardement trop exposées aux frappes de l'adversaire. Les unités d'observation et de renseignement, n'étant pas destinées à rester sur les bases aériennes mais a être desserrées sur des terrains de campagne lors des périodes de tension, pouvaient occuper les bases restées vacantes.

 

 

 

 

 

Le 21ème régiment d'aviation de
bombardement de nuit de Nancy-Essey
3ème organisation

Les insignes métalliques des escadrilles du 21ème régiment de bombardement de Nancy-Essey de la période allant du 1er novembre 1930 au 1er janvier 1932 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Planche conception Albin Denis.

> 3ème organisation du 21ème RABN :

Valable pour la période allant du 1er novembre 1930 au 1er janvier 1932. Six escadrilles, numérotées de 1 à 6, réparties en 2 groupes de bombardement.

1er groupe de bombardement de nuit
1ère escadrille ---> traditions de la F 25
2ème escadrille ---> traditions de la VB 114
3ème escadrille ---> traditions de la F 110
- - - - -
2ème groupe de bombardement de nuit
4ème escadrille ---> traditions de la F 118
5ème escadrille ---> traditions de la F 121
6ème escadrille ---> traditions de la F 119

Les escadrilles du 21ème RABN sont principalement équipées de Lioré et Olivier LeO 20.

Les manoeuvres aéronavales de Toulon :

Les grandes manœuvres aéronavales se sont déroulées sur les côtes du Nord de la Méditerranée, entre Sète et Saint-Raphaël, dans la nuit du 1er au 2 mai 1930 et dans la matinée du 2, avaient pour but, l'étude des possibilités d'une opération combinée des forces maritimes et de forces aériennes, agissant offensivement contre le littoral.

Le thème choisi comportait un parti bleu sur les côtes du Languedoc et un rouge sur les côtes de Provence; le Rhône formant la frontière entre les deux pays. Le parti bleu, informé de l'éloignement des forces de haute-mer rouges, décide de profiter de la situation pour tenter, par surprise, une opération de grande envergure contre le littoral rouge.
Le parti bleu a mis, sous les ordres du vice-amiral Vavasseur, commandant le théâtre des opérations à Sète :

  • premièrement des forces de haute-mer concentrées dans la rade d'Aigues-Mortes et constituées par la 1ère escadre sous les ordres de l'amiral Robert.
  • Deuxièmement, d'éléments de réserve générale de l'aéronautique sous les ordres du général de Goys, concentrées dans les bases voisines et comprenant d'une part la 11ème brigade de bombardement (Col Bouchet), avec le 11ème régiment d'aviation de bombardement de Metz-Frescaty (Col Montarby) et d'autre part, un groupe de forces du 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof (Cne Marsat).

Le parti rouge, sous les ordres du vice-amiral Pirot, préfet maritime de la 3ème région, disposait de son côté, des forces suivantes :

  • Premièrement, de flottilles de torpilleurs et d'avions de la 3ème région,
  • Deuxièmement, des escadrilles de l'aéronautique maritime de Berre, Hyères et Saint-Raphaël, ainsi que d'un groupe de chasse du 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof.

Le parti bleu, ayant l'initiative des opérations, leur commandant en chef avait décidé dans la journée du 1er mai de procéder au bombardement maritime et aérien de la rade de Toulon pour la détruire et simultanément, avec des éléments aériens et marins, certains points particulièrement sensibles de la côte. L'exécution de cette idée de manœuvre a comporté :

1) le bombardement de nuit de l'arsenal de Toulon, exécuté par le 21ème RABN de Nancy-Essey;
2) le bombardement, au petit jour, du même objectif, exécuté simultanément, d'une part, par les forces principales de haute mer bleues, d'autre part, par l'ensemble du 11ème RABJ de Metz-Frescaty, protégé par des chasseurs,
3) l'attaque des autres points sensibles du littoral, par des détachements de bâtiments légers, appuyés par des appareils de bombardement.

Les opérations offensives de nuit, favorisées par le beau temps, ont toutes atteint leur but. Il en est de même des attaques de jour, quoique gênées par des circonstances atmosphériques moins favorables. En, effet, une absence totale de visibilité et un plafond très bas n'ont pas permis aux forces aériennes de partir, comme il était prévu, dès le lever du jour. Elles ont profité, vers 10 heures, d'une brève accalmie qui n'a pas duré. Une tempête d'Est, accompagnée de grains violents, a entravé cette deuxième partie des opérations. Des liaisons par T.S.F. ont été organisées entre les forces aériennes. Elles ont fonctionné dans les meilleures conditions. Le parti rouge a réagi, en mettant en action les organisations défensives du littoral ; artillerie de côte et DCA ainsi que les éléments maritimes et les forces d'aviation dont il disposait.

Les manoeuvres de défense aérienne de la région de Nancy :

D'importantes manoeuvres de défense aérienne du territoire ont eu lieu dans l’Est du 26 août, à 21 heures, au 29 août 1930, à 20 heures. Le but principal de ces exercices est :

  • de vérifier l’efficacité des mesures de protection prévues en tenant compte des possibilités de transmission entre les lignes de guet et les noyaux de défense;
  • d’étudier les délais d’extinction des lumières des agglomérations et établissements compris dans le plan des exercices, et le jeu de l'alerte à la population;

Ces manoeuvres se sont divisées en deux phases.
Pendant la première, qui s'est déroulé du 26 août, à 21 heures, au 28 août, 2 heures du matin, Nancy et sa banlieue ont été survolées de jour et de nuit, par des avions "ennemis" isolés, qui ont pris des photographies du terrain, reconnus les objectifs et ont fait ainsi, d'une part, jouer le système d’alerte aux habitants par les postes de guet le tocsin ct les sirènes et, d'autre part, ont mis en action les postes d’artillerie de défense contre aéronefs, pour l’écoute, le repérage et le pointage du tir.
Pendant la seconde phase, du 28 août à 7 hours du matin, au 29 août, à 20 heures, les séries d’attaques par avions isolés ont continué mais il y eut aussi des attaques par des forces aériennes en masse et c’est à cette phase que les populations civiles ont pris part.

Le parti de l’attaque était sous les ordres au général Bouchet, commandant la 11ème brigade de bombardement, qui a déménagé son quartier général d’Essey-lès-Nancy à Haguenau (Bas-Rhin), avec un groupe du 11ème RABJ de Metz-Frescaty. Un groupe du 21ème RABN de Nancy-Essey et un groupe du 33ème RAO d'Essey, ont établi respectivement leurs bases à Haguenau et à Strasbourg-Neuhof.

La défense contre avions était commandée par le colonel de réserve Fichet.
Elle comprenait :

  • 13 batteries de canons antiaériens de 75mm et de 105mm, armées et fournies par le 402ème régiment de DCA de Metz; le 403ème régiment de DCA de Toul et le 155ème régiment d’artillerie à pied de Strasbourg et Belfort, et installées sur les collines ou à flanc de coteau;
  • des ballonnets spéciaux, équipés par le 1er bataillon du 1er régiment d’aérostation d'Epinal, ont tendu un filet de câbles d’acier de 1.000 mètres d’altitude jusqu’au sol, autour des points sensibles;
  • 9 sections de projecteurs du 402ème régiment de DCA permettant de repérer les appareils "ennemis" et aveugler les pilotes,
  • une escadriille du 33ème régiment d'aviation d’observation de Nancy-Essey, a lançé des tracts indiquant aux populations ce qu'elles avaient à faire.

Le service d'avertissement, à l’usage du commandement, des centres d’aviation, des postes de guet et des autorités civiles, comprenait un réseau téléplonique de 1.000 km de fils, qui a été posé par les sapeurs-télégraphistes du 18ème régiment du génie. Les cabines et les bureaux de l'administration des PTT ont fonctionné nuit et jour. Le général Mittelhauser, commandant le 20ème corps d'armée dirigeait ces manoeuvres, auxquelles ont assisté le maréchal Pétain, inspecteur général de la défense aérienne du territoire et M. Paul Guichard, directeur des services de protection et de sécurité de la région parisienne.

Prise de commandement du Col Paul de Montardy :

Le 15 avril 1931, le Col Paul de Montardy prend le commandement du 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit.

Accident du général Bouchet :

Le 9 septembre 1931, le Breguet 19 B2 n° 01079, de l'équipage Adc Jacob (pilote) / Général Bouchet (commandant de la 11ème brigade) a percuté la maison de M. et Mme Chrétien Yochum alors qu'il était en phase d'atterrissage. Victime d'une baisse de régime, il s'est abattu et a percuté la maison proche du terrain d'Essey. Le Général Bouchet, qui a été éjecté à l'impact, n'a été que légèrement blessé à la jambe. Il a pu rentrer chez lui le soir même, après avoir été pansé. L'Adc Jacob souffrait d'une épaule douloureuse et de douleurs internes, mais qui restèrent sans conséquense. L'avion a été détruit. Les habitants de la maison n'ont pas été blessés mais se rappelleront longtemps de ce réveil nocturne.

La 3ème du 21ème RABN remporte la Military Zenith :

Le 11 octobre 1931, la coupe "Military Zenith" des avions de bombardement de nuit a été attribuée à la 3ème escadrille (traditions de la F 110) du 21ème RABN de Nancy-Essey. Les aviateurs de cette unité qui ont pris part à cette épreuve étaient les suivants : Cne Ferio commandant de l'escadrille, Ltt Deguise, Ltt Britsch, Adc Behety, Adj Laurent, Adj Delmarre, Sgt Villemin, Sgt Vautrin, Sgt Poirot, Sgt Guillaume.

La 3ème escadrille (traditions de la VB 101) du 22ème RABN de Chartres-Champhol se classe seconde. La "Military Zenith" des avions de renseignements est attribuée à la 1ère escadrille (traditions de la BR 220) du 32ème régiment d'aviation mixte de Dijon-Longvic, puis suivent la 11ème escadrille (canard attaché à un boulet) du 36ème groupe d'aviation d'observation de Pau, la 1ère escadrille (traditions de la SAL 51) du 38ème régiment d'aviation mixte de Thionville-Basse-Yutz et la 1ère escadrille (traditions de la SAL 19) du 31ème régiment d'aviation de Tours.


Le 21ème régiment d'aviation de
bombardement de nuit de Nancy -Essey
4ème organisation

Les insignes métalliques des escadrilles du 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Nancy-Essey de la période allant du du 1er janvier au 1er octobre 1932 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Planche conception Albin Denis.

> 4ème organisation du 21ème RABN :

Valable pour la période allant du 1er janvier au 1er octobre 1932.
Sept escadrilles, numérotées de 1 à 21, réparties en 2 groupes de bombardement et un vol de chasse de nuit.

1er groupe de bombardement de nuit
1ère escadrille ---> traditions de la F 25
2ème escadrille ---> traditions de la VB 114
3ème escadrille ---> traditions de la F 110
- - - - -
2ème groupe de bombardement de nuit
4ème escadrille ---> traditions de la F 118
5ème escadrille ---> traditions de la F 121
6ème escadrille ---> traditions de la F 119
- - - - -
Escadrille de chasse de nuit

21ème escadrille ---> traditions de la VB 135

Les six escadrilles de bombardement du 21ème RABN sont équipées de Lioré et Olivier LeO 20 BN 3 et de Breguet 19 CN2 pour l'escadrille de chasse de nuit.

Atterrissage dans un champ :

Le 30 juin 1932, vers 10h30, un LéO 20 Bn 4 appartenant à la 6ème escadrille (traditions de la F 119) du 21ème RABN, avait décollé d'Essey et se rendait à l'aérodrome militaire de Lyon-Bron. Son équipage était Adc Doffin (pilote), Adj Bouillon, (navigateur), Sgt Wehner (mitrailleur), Sgt Foissier (mécanicien). Il effectuait alors la première étape du tour de France. Arrivé dans la région de Vaulx-en-Velin et Décines, il a été victime d'une panne d'essence, par défaut d'alimentation. Gêné par des lignes électriques, alors qu'il était encore à 100 mètres d'altitude, et concient que s'il continuait sa descente telle quelle, il percuterait la maison en bout de ligne. Il préféra atterrir de suite, en plaquant son bombardier au sol. Celui-ci n'apprécia pas la manoeuvre, le nez percuta lourdement le champ sur lequel il atterrissait. Le choc a été très rude et l'avion gravement endommagé. Les témoins de l'accident se sont précipités au secours des quatre hommes d'équipage qui sont sortis indemnes de l'appareil. L’accident s’est produit dans la propriété de Mme Quantin, sur le territoire de Vaulx-en-Velin, à 150 mètres de la route de Crémieu et à 300 m environ de la limite du territoire de la commune de Décines.

Suicide d'un soldat :

Le 17 juillet 1932, le Sol Guy Omer, âgé de 20 ans, effectuant son service militaire au 21ème RABN de Nancy-Essey, en formation au camp d'aviation "Guynemer" de Bordeaux, s'est suicidé de deux coups de revolver. L'enquête n'a pas permis de mettre à jour le motif de cet acte de désespoir.

Un Breguet 19 Bn 2 du 33ème RAO s'écrase :

Le 26 juillet 1932, le Breguet 19 Bn 2 n° 10.337 du 33ème RAO de Nancy-Essey, revenait d'une reconnaissance au-dessus de Morhange. A un moment, l'appareil fut pris dans une violente bourrasque. L'équipage, craignant pour sa vie, a sauté en parachute. Les deux hommes ont été entrainés par le vent violent de Dombasle jusqu'à Bauzemont. Leur avion, livré à lui-même, s'est écrasé dans les prés, en face de la saline Einville-Maixe. Ayant pris feu après l'impact, il a été retrouvé complétement carbonisé. Le moteur, arraché, s'est enfoncé dans le lit du Sânon, la queue gisait entre le ruisseau et le canal de la Marne au Rhin. Arrivé sur place, les gendarmes ne trouvèrent trace des deux membres d'équipage, seuls des papiers à demi-calcinés furent trouvés au noms de deux officiers du 21ème RABN. Il surent ensuite que les deux hommes étaient tirés d'affaire et qu'ils avaient survécu. Il s'agissait du Ltt Gilbert Debaize, pilote du 33ème RAO et du Ltt Forest, observateur issu du 30ème bataillon de chasseurs à pied. Le Ltt Debaize était titulaire du brevet de pilote militaire n° 23.643 obtenu à l'école d'aviation militaiore d'Avord, le 15 décembre 1931.

 

> Les parties suivantes concernent l'armée de l'Air - Elles seront transférées dans les pages concernant l'armée de l'Air quand elles seront ouvertes.

La 21ème escadre aérienne
d'aviation lourde de défense
1ère organisation

Les insignes métalliques des escadrilles du 21ème escadre aérienne de Nancy-Essey de la période allant du 1er octobre 1932 au 1er juillet 1933 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Planche conception Albin Denis.

 

 

Le 1er octobre 1932, la 21ème escadre de bombardement remplace le 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit.

> 1ère organisation du 21ème escadre aérienne d'aviation lourde de défense :

Valable pour la période allant du 1er octobre 1932 au 1er juillet 1933.
Sept escadrilles, numérotées de 1 à 21, réparties en 3 groupes de bombardement.

GB I/21
1ère escadrille ---> traditions de la F 25
2ème escadrille ---> traditions de la VB 114
- - - - -
GB II/21
3ème escadrille ---> traditions de la F 110
4ème escadrille ---> traditions de la F 118
- - - - -
GB III/21
5ème escadrille ---> traditions de la F 121
6ème escadrille ---> traditions de la F 119
21ème escadrille ---> traditions de la VB 135

Les six escadrilles de bombardement du 21ème RABN sont équipées de Lioré et Olivier LeO 20 BN 3 et de Breguet 19 CN2 pour la 21ème escadrille.

Nouvelle organisation de l'aviation militaire :

Le 1er avril 1933, nouvelle organisation des unités aériennes de l'aviation militaire.

  • 1ère région aérienne (EM à Metz) :
  • 8ème brigade aérienne :
    • 38ème régiment d'aviation mixte (renseignement) à Thionville-Basse-Yutz et Bouy.
    • 33ème escadre aérienne (observation) à Nancy-Essey.
    • 1er et 4ème bataillons du 1er régiment d'aérostation à Metz et Epinal.
  • 11ème brigade aérienne :
    • 11ème escadre aérienne (bombardement) de Metz-Frescaty.
    • 21ème escadre aérienne (bombardement) de Nancy-Essey.
  • 2ème brigade aérienne :
    • 7ème escadre aérienne (chasse) de Dijon-Longvic.
    • 32ème escadre aérienne (observation) de Dijon-Longvic.
    • 52ème escadre aérienne (Reconnaissance) de Dijon-Longvic.
  • Magasin général d'aviation n° 1 de Romilly.
  • Magasin général d'aviation n° 2 de Dijon-Longvic.
  • Magasin général d'aviation n° 3 de Romorantin.
  • Ecole d'aviation militaire d'Avord.
2ème région aérienne (EM à Paris) :
    • 4ème brigade aérienne :
      • 1ère escadre aérienne (chasse) au Bourget-Dugny.
      • 34ème escadre aérienne (observation) au Bourget-Dugny.
      • 54ème escadre aérienne (reconnaissance et observation) au Bourget-Dugny.
      • 2ème et 3ème bataillons du 1er régiment d'aérostation à Compiègne.
    • 12ème brigade aérienne :
      • 12ème escadre aérienne (bombardement) à Reims-Courcy.
      • 22ème escadre aérienne (bombardement) à Chartres-Champhol.
    • Entrepot d'aérostation de Chalais-Meudon.
    • Entrepôt spécial d'aviation n° 1 de Villacoublay.
    • Entrepôt spécial d'aviation n° 2 de Nanterre.
    • Entrepôt spécial d'aviation n° 3 de Saint-Cyr.
    • Entrepôt spécial d'aviation n° 4 de Saint-Cyr.
    • Ecole d'application de Versailles.
    • Ecole de perfectionnement d'Etampes.
    • Division d'entrainement d'Orly.
    • Compagnie de météorologie de Saint-Cyr.
  • 3ème région aérienne (EM à Tours) :
    • 1ère brigade aérienne :
      • 31ème régiment d'aviation (renseignement) de Tours.
      • 6ème demi-brigade aérienne (renseignement) de Pau.
      • 3ème régiment d'aviation (chasse) de Châteauroux.
    • Camp d'expériences de Cazaux.
    • Ecole des mécaniciens de Rochefort.
    • Ecole des spécialistes de Bordeaux.
  • 4ème région aérienne (EM à Lyon) :
    • 5ème brigade aérienne :
      • 5ème escadre aérienne (chasse) de Lyon-Bron.
      • 35ème escadre aérienne (observation) de Lyon-Bron.
      • 55ème escadre aérienne (reconnaissance) de Lyon-Bron.
      • 3ème régiment d'aérostation de Toulouse.
    • Escadrilles de l'aéronautique maritime autonome (en formation).
    • Ecole pratique d'aviation d'Istres.

Six morts au cours d'un meeting :

Le 18 juin 1933, au cours du meeting qui se déroulait sur le terrain d'Essey, l'Adc Edouard Poirey, un pilote de la 1ère escadrille (SPA 15) de la 7ème escadre de chasse de Dijon-Longvic, effectait une série d'évolutions, aux commandes d'un Wibault 72. A la fin de son exhibition, alors qu'il était à 500 mètres d'altitude, il mit son avion en vrille, avec l'intention de se poser. L'avion fit neuf tours, sans doute trop, car le pilote voulut sortir de la vrille, il était trop tard. Le Wibault 72 s'écrasa sur le sommet du hangar principal, précisément où la foule s'était rassemblée. Pour rajouter à l'horreur de la scéne, l'avion prit feu presque aussitôt. Des débris d'avion et de l'essence enflammée retombent sur la foule. Beaucoup de personnes présentes sont brulées, plus ou moins gravement. Le pilote, qui a été éjecté à l'impact, a été tué sur le coup. Les blessés sont répartis entre l'hôpital Central (civil) et l'hôpital sédillot (militaire). Ving-sept blessés sont amenés à l'hopital Central de Nancy. Onze d'entre eux ont pu rentrer chez eux le même jour, après avoir été pansés. Pour les seize autres, le pronostic est plus réservé. En particulier, l'état de M. André Stelly qui a été grièvement blessé par l'essence et les débris de l'avion, Mme Thirion qui a une double fracture des jambes. Treize sont évacués sur l'hôpital Sédillot, principalement pour des brûlures, généralement aux bras et aux mains. Trois d'entre eux ont regagné leur domicile le soir même.

Une des victimes, M. Gilbert Lalante d'Atienville, qui avait été brûlé sur tout le corps, a succombé des suites de ses blessures à l'hôpital militaire sédillot, le soir même. Trois autres blessés sont dans un état grave. Pour l'hôpital Central, deux des blessés ont un état préoccupant. Le lendemain, la petite Micheline Noël, âgée de 4 ans, est décédée dans la nuit du lundi au mardi. Ses parents font partie des blessés qui sont encore hospitalisés. Le jour suivant, M. Jules Bacheterre de Nancy et M. Pierre Clausse d'Attienville décédent à leur tour. A la fin de la semaine, un dernier blessé, M. Marius Bassignot a succombé des suites de ses blessures. Sa mort porte à six le nombre des victimes, le pilote et cinq spectateurs.

Les obsèques de l'Adc Edouard Poirey, tué au cours de l'accident d'Essey, ont eu lieu à Dijon, le 21 juin. C'était un bon pilote qui avait fait ses preuves au Maroc où il avait gagné la Médaille Militaire. Il a été inhumé dans le cimetière des Péjoces à Dijon.

 

 

 

 

 

La 21ème escadre aérienne
d'aviation lourde de défense
2ème organisation

Les insignes métalliques des escadrilles du 21ème escadre aérienne de Nancy-Essey de la période allant du 1er juillet 1933 au 1er avril 1937 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Planche conception Albin Denis.

> 2ème organisation du 21ème escadre aérienne d'aviation lourde :

Valable pour la période allant du 1er juillet 1933 au 1er avril 1937.
Six escadrilles, numérotées de 1 à 6, réparties en 3 groupes de bombardement.

GB I/21
1ère escadrille ---> traditions de la F 25
2ème escadrille ---> traditions de la VB 114
- - - - -
GB II/21
3ème escadrille ---> traditions de la F 110
4ème escadrille ---> traditions de la F 118
- - - - -
GB III/21
5ème escadrille ---> traditions de la F 121
6ème escadrille ---> traditions de la F 119

Les six escadrilles de bombardement du 21ème RABN sont équipées de Lioré et Olivier LeO 20 BN 3. Elles sont toutes rééquipées de Bloch MB 200 à partir de 1935, puis de Bloch MB 210 à partir de septembre 1936.

Un grave accident évité :

Dans la nuit du 5 au 6 juillet 1933, le Sgt François Gouth (pilote), en équipage avec le Sgc Biremhaut (mitrailleur), aux commandes d'un Breguet 19 BN 2 de la 21ème escadre aérienne, a été contraint d'atterrir, non loin du village de Choloy. Partis du terrain de Romilly-sur-Seine vers 21h30, les deux aviateurs arrivent au dessus de Ligny-en-Barrois lorsque le pilote perçoit un bruit anormal, une salade de bielles comme il dit, et pense pouvoir atteindre le terrain d'aviation de la Coirx-de-Metz à Toul. Hélas, les ratés se succèdent et le moteur s'arrête net alors qu'ils survolent les bois de Foug. Obligés d'atterrir, le pilote choisit, après avoir lancé une bombe éclairante Michelin et évité deux lignes à haute tension, un champ à proximité des premières maisons du village de Choloy. En touchant le sol, l'avant de l'avion toucha un mur qu'il renserva. Avant l'arrêt de l'avion, le Sgt Gouth sauta de la carlingue et tomba la tête la première dans le champ de seigle. Son camarade fit de même. Ils en furent quittes avec quelques bleus. L'avion a été détruit.

Participation de la 21ème EBN au défilé de Paris :

Pour le 14 juillet 1933, M. Pierre Cot, ministre de l'Air, a demandé une participation très importante des unités aériennes de l'armée de l'Air. Les 21ème escadre de bombardement de nuit de Nancy-Essey (Col de Montarby) et 22ème escadre de bombardement de nuit de Chartres-Champthol (Col Magnin) ont reçu l'ordre d'y participer. La 21ème EBN a défilé avec 45 avions par groupe de 5, avec à sa tête le Gal Bouchet, commandant la 11ème brigade de bombardement. Il en a été de même pour la 22ème escadre de bombardement de nuit. Le 12 juillet, les bombardiers de l'escadre se sont posés sur le terrain du Bourget-Dugny et sont repartis pour Nancy, le 15 juillet 1933.

Exercices de chasse de nuit sur Metz :

Du 1er au 14 août 1933, d'importants exercices de chasse de nuit se sont déroulés au-dessus de la ville de Metz et de la région environnante.
Le parti de l'attaque, commandé par le colonel de Montarby, comprenait la 21ème escadre de bombardement de nuit de Nancy-Essey et des éléments de la 12ème escadre de bombardement de jour de Reims-Courcy, de la 22ème escadre de bombardement de nuit de Chartres-Champthol et du 38ème régiment d'observation mixte de Thionville et Bouy.
Le parti de la défense, aux ordres du colonel Mars, directeur du cours pratique de DCA, était composé d'une escadrille de chasse de nuit de la 11ème escadre de bombardement de jour de Metz-Frescaty, d'une escadrille de chasse de nuit, formée par des détachements des 21ème, 22ème et 23ème, escadrilles, qui sont venues renforcer plusieurs équipages de diverses formations. Les sections de projecteurs ont été fournies par les 401ème (Chartres) et 402ème (Metz) régiments de défense contre aéronefs et les batteries d'artillerie antiaérienne ont été celles du 403ème régiment de DCA de Toul. Les manœuvres ont été dirigées par le général de Goys de Mézeyrac, inspecteur de l'aviation de défense métropolitaine, avec, comme adjoint, le général Bouchet, commandant la 11ème brigade de bombardement.

Réception des hydravions de la mission Balbo :

La 21ème escadre de bombardement de nuit a reçu l'ordre de se rendre à Berre, avec 40 avions pour participer à la réception des 24 hydravions italiens commandés par le Maréchal Balbo. Ces hydravions arrivent de Lisbonne. L'armée de l'Air a rassemblé 100 bombardiers et 50 avions de chasse sur la base aérienne d'Istres-le-Tubé.

Manoeuvres de défense aérienne à Troyes :

Du 29 août au 1er septembre 1933, des manoeuvres de défense aérienne ont eu lieu dans la région de Troyes. Elles avaient pour but :

  • la vérification des délais de mise en place du fonctionnement des organes de défense active et du service de surveillance de l'Air,
  • la coopération des autorités civiles départementales et urbaines et des populations par l'étude de la répercussion de l'alerte sur les délais d'extinction des lumières et de l'intervention des équipes de sauvetage et de secours.

Le Gal Bouchet, commandant de la 11ème brigade de bombardement de Nancy, chargé de l'attaque, avait à sa disposition des éléments de la 21ème escadre de bombardement de nuit de Nancy-Essey, de la 12ème escadre de bombardement de jour de Reims-Courcy et des 32ème et 52ème escadres d'observation et de reconnaissance de Dijon-Longvic.

Le Lcl Baston, chargé de la défense active, avait à sa disposition plusieurs escadrille de chasse et des batteries d'artillerie de défense contre aéronefs, avec des projecteurs et un réseau de guet et d'alerte. Son poste de commandement était installé à Romilly-sur-Seine.

Accident à l'école d'aviation d'Etampes

Le 12 juin 1934, à 17 heures, un bimoteur école de l'école de pilotage d'Etampes-Mondésir (Essonne) s'est écrasé au cours du décollage et a pris feu immédiatement après. Les deux occupants appartenant à la 21ème escadre aérienne, les Sgc Adolphe Vautrin et Sgt Jean Marie Chabot, effectuaient un stage de pilotage. Ils ont été sortis de leur carlingue très rapidement et mais ont été brulés sur plusieurs parties de leurs corps. L'état du Sgc Vautrin était jugé beaucoup plus grave que son camarade. Etant en danger de mort, ils ont reçu la Médaille Militaire sur leurs lits d'hôpital. Vautrin est décédé des suites de ses blessures dans la soirée à 22 heures. Son camarade a survécu à ses brulûres.

* Médaille Militaire et citation à l'ordre de l'armée, à titre posthume, du Sgc Adolphe Jean Maurice Vautrin de la 21ème escadre aérienne, en date du 12 juin 1934 : "8 ans de services, 1 blessure, 7 ans de bonifications pour services aériens. Titres exceptionnels: sous-officier pilote d'élite qui donna, jusqu'à sa mort, l'exemple des plus hautes vertus militaires. Retiré, grièvement blessé, de son avion en feu, n'accepta d'être transporté à l'hôpital qu'après qu'on eût secouru son camarade de bord, le sergent Chabaud. Pendant les quelques heures qui lui restaient à vivre, a fait preuve d'un stoïcisme de la plus pure élévation, réconfortant ceux qui l'entouraient et qu'émouvaient ses souffrances, répétant qu'il était bien qu'il mourût dans le devoir comme il avait vécu. Décoré, à son dernier moment, a demandé ne pouvant plus la toucher ni la voir, qu'on lui donnât à baiser sa médaille militaire. Le sergent-chef Vautrin, par la magnifique exaltation de l'honneur qui l'animait, par son courage sans défaillance, restera pour tous un pur exemple. Mortellement blessé en service aérien commandé le 12 juin 1934, 600 heures de vol." Pour prendre rang du 12 juin 1934. date à laquelle il a été décoré au titre de blessé en danger de mort.

* Médaille Militaire et citation à l'ordre de l'armée du Sgt Jean Marie Chabaud de la 21ème escadre aérienne, en date du 12 juin 1934 : "8 ans de services, 1 blessure, 6 ans de bonifications pour services aériens. Titres exceptionnels: sous-officier pilote d'une valeur morale et professionnelle exemplaire. Désigné grâce à ses qualités pour le pilotage des gros porteurs, a été grièvement blessé en service aérien commandé le 12 juin 1934 à l'école de perfectionnement d'Etampes. 8 ans de services, 500 heures de vol. Pour prendre rang du 12 juin 1931, date à laquelle il a été décoré au titre de blessé en danger de mort.

Capotage à Foug :

Le 27 juin 1934, après avoir décollé du terrain de Romilly, un (LéO 20), de l'équipage composé de l'Adc Guionnet (pilote), Ltt Martin (observateur), Sgc Vernérot (mitrailleur), Sgt Vincent (mécanicien), est victime d'une panne d'huile sur un des moteurs quand il survole les environs de Foug. Le pilote décide d'atterrir en campagne. Il choisit un champ entre la route nationale et le ligne de chemin de fer Paris-Strasbourg, à proximité des premiers bâtiments de l'usine de Foug. A l'impact, le réservoir d'essence se détacha et bloqua le train d'atterrissage, provoquant le capotage de l'avion. Trois des occupants s'en tirent sans mal, par contre le Sgt Vincent est victime d'une fracture du pied gauche et porte de nombreuses contusions. Il fut transporté sur l'hôpital Gamma de Toul.

Bombardement du terrain du Bourget :

Le 5 juillet 1934, la 21ème escadre de bombardement de nuit d'Essey avait été chargé de simuler un bombardement de la base aérienne du Bourget-Dugny. Sur place, toutes les mesures avaient été prises pour répondre à l'attaque. A 0h22, le Cne Frantz, officier de service de la base de Dugny, donna l'ordre au baliseur d'éteindre toutes les lumières permettant de situer le terrain d'aviation. Il s'agissait du phare tournant, du T mobile, du phare au néon, des veilleuses en haut des hangars et la rampe qui entoure le terrain d'une ligne d'ampoules rouges. Vers 1 heure du matin, les trois premiers bombardiers bimoteurs, sur les 30 qui participaient à l'attaque, menaient à bien leur passe de bombardement. Ils avaient repérés le terrain et avaient pu le survoler pour placer leur bombes fictives. Puis par groupes de trois, tous les autres bombardiers firent de même.

Manoeuvres aériennes dans la région de Lyon :

Du 25 au 27 juillet 1934, des manoeuvres se sont déroulées dans la région de Lyon. De nombreux éléments appartenant aux forces armées de terre et de l’air ont été positionnées. Les principaux éléments de défense appartiennent au 401ème régiment de DCA de Chartres, au 402ème de DCA de Metz et au 405ème DCA de Lyon. Des batteries de 75 mm et 105 mm, affectées à la défense aérienne, ont été installées autour des principaux centres de Lyon, Grenoble et Gap. Plus de 70 postes de guet ont été aménagés.

Les escadrilles, chargées de l’attaque, appartenaient à la 52ème escadre de Dijon-Longvic, à la 55ème escadre de Lyon-Bron et à la 21ème escadre de bombardement de Nancy-Essey, venue pour la manoeuvre à Istres.

L’aviation, chargée de la défense, est constituée par des escadrilles de chasse. Outre la 5ème escadre aérienne de Lyon-Bron, sont venus la 3ème escadre aérienne de Chàteauroux, les groupes autonomes de Marine de Marignane, enfin, pour la défense de Lyon pendant la nuit, une escadrille de chasse de nuit, est venue de Metz.

Le général Duchêne, inspecteur général de la défense aérienne, commandait la manoeuvre. Les exercices préliminaires de chasse de nuit, avaient eu lieu quelques jours avant, ont continué. La première journée de manoeuvre a consisté essentiellement à des vols partant de Dijon, Istres et Lyon, et destinées à vérifier le fonctionnement des postes de guet, des liaisons téléphoniques, de la T. S. F. Dans l’après-midi, des avions en nombre plus important ont survolé les différents points de l’agglomération lyonnaise, en particulier le terrain de Bron; d’autres se sont dirigés vers Gap, Grenoble. Ils ont été attaqués par les batteries d’artillerie, les mitrailleuses et les avions de chasse. Les missions ont continué pendant la nuit, en particulier plusieurs missions ont survolé Grenoble. Un exercice d’extinction de lumière a eu lieu dans cette ville entre 22 et 23 heures. Dans la même nuit, entre 1h et 2h30 , la ville de Valence a été plongée dans l’obscurité. L’extinction aussi complète que possible de toutes les lumières extérieures est un des moyens les plus efficaces contre les attaques de nuit. Les manoeuvres ont continué avec une intensité croissante dans la nuit du 26 au 27. Ce sont successivement l’agglomération lyonnaise, puis les villes de Chambéry, Bourg, Briançon, Gap, Embrun, Annecy qui ont été plongées dans l'obscurité. Les 15 Liore et Olivier LéO 20 de la 21ème EBN, détachés sur la base aérienne d'Istres pour ces manoeuvres, sont rentrés à Essey, le 27 juillet.

Les manoeuvres aériennes du Nord-Est :

Le 29 et 30 août ont eu lieu les manoeuvres aériennes du Grand-Est. Elles ont complété celles qui se sont déroulées dans la région de Lyon du 25 au 27 juillet 1934.
Le 29, les différentes escadrilles appelées à constituer les deux partis rouge et bleu ont rallié les terrains qui leur avaient été assignés. Les NiD 62 et 622 des 2ème escadre aérienne de chasse de Tours-Parçay-Meslay et 3ème escadre aérienne de chasse de Châteauroux occupent les terrains d'Etampes et de Chartres. Ces unités sont chargées de la défense aérienne.
Le 30, le terrain de Bourget-Dugny a eu la charge de représenter Paris, car on ne pouvait faire un tel exercice aérien au-dessus de la capitale, sans risquer qu'un avion ne tombe sur une maison. Douze bombardiers Lioré et Olivier LeO 20 des 11ème et 12ème escadre de bombardement de jour se sont rassemblés en vol, en arrivant de Luxeuil, Nancy et Metz. Tous les moyens de dépistage et de repérage ont été mis en oeuvre, la TSF, les cornets sonores ont complété les liaisons par avions de tourisme estafettes et la défense par canons. Ce groupe a été repéré entre Saint-Mihiel et Etain. Cinquante-un autres bombardiers sont arrivés sur zone. Vers 9h20, quinze avions passaient au-dessus de Champaubert. Une escadrille de multiplaces de combat, qui avait décollé pour les intercepter, a été prévenu par TSF que les assaillants avaient changé leur axe d'attaque. Elle put les attaquer à 70 km de la capitale. Les 17 premiers bombardiers ennemis ont survolé le terrain de Dugny à moins de 100 m d'altitude. Treize minutes plus tard, un second groupe de 12 bombardiers est passé et finalement un troisière groupe de 21 appareils, soit un total de 50 LeO 20 des 11ème et 12ème escadre de bombardement qui venait de la région de Metz et de Nancy.
Une seconde vague arriva sur zone deux heures plus tard, soit 50 autres bombardiers, provenant de la région de Reims. Deux des groupes appartenaient à la 21ème escadre, le 3ème à la 12ème. Ils ont été signalés plusieurs fois au cours de leur périple vers la région parisienne, ils ont été attaqués par la chasse vers Château-Thierry. Ils sont ensuite remontés vers le Nord et se sont présentés sur le Bourget arrivant de cette direction. 43 des bombardiers passèrent à la verticale du terrain du Bourget-Dugny. Le général Denain, ministre de l'Air, a présidé les opérations, dont le directeur était le Gal de Goys. Les escadres de l'Est, qui jouaient le rôle d'assaillants, étaient commandés par le Gal Gérard et celle de l'Ouest, qui assuraient la défense par le Gal de Marancourt. Des multiplaces de combat Breguet BR 270 A2, des bombardiers Bloch MB 200 et Farman F 221, des chasseurs Dewoitine D 500 et Spad-Blériot 510 ont été testés pendant ces exercices.

 

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Les manoeuvres se sont poursuivies par l'attaque par 35 avions de la 21ème escadre de bombardement des terrains d'aviation de Reims, Mourmelon et Sommesous, où étaient stationnés les unités aériennes du parti rouge. Le thème des manoeuvres de cette journée consistait à la destruction des terrains de l’adversaire. Une seconde formation de 35 avions de la 11ème escadre de bombardement a pris le départ de Metz, à 8 h. 15, en direction du Bourget, pour bombarder les gares de Châlons, Vitry, Revigny, Troyes et Mourmelon. Les escadres bleues, stationnées à Luxeuil et Ochey, ont reçu l’ordre de détruire les installations du terrain de Villeneuve-lès-Vertus. A 8h07, on signale le passage, à Apremont, de dix avions se dirigeant vers l’Ouest. A 9h20, des renseignements parvenaient au poste de commandement du parti rouge annonçant le survol d’escadrilles ennemies au-dessus de Cernon et de Moronvilliers. Au Bourget, à 10h05, cinq monoplaces de chasse décollaient pour se porter à la rencontre des bombardiers qui arrivaient sur zone. Onze bombardiers, ayant effectué le trajet Metz à Paris en pilotage sans visibilité, passent au-dessus du terrain et larguent des bombinettes fusées pour simuler le largage des bombes. Les mitrailleuses de défense du terrain ont répondu en vidant leurs chargeurs de balles à blanc. A 10h25, une nouvelle vague de 5 bombardiers, sont arrivés sur Sud mais a été intercepté par les chasseurs qui couvraient le terrain. Les chasseurs se posèrent à 10h30 et vinrent se ranger devant leurs hangars. Les exercices étaient terminés.

Un LeO 20, en panne moteur, posé en campagne

Le 29 septembre 1934, un Lioré et Olivier LeO 20 venant de Lyon-Bron et se dirigeant sur Nancy, s'est trouvé en difficulté suite de l’arrêt d'un des moteurs, fut obligé d'atterrir dans une prairie sur la rive gauche de la Saône, entre Saint-Laurent et Replonges. Il appartenait à la 2ème escadrille (traditions de la VB 114) de la 21ème escadre de bombardement de nuit de Nancy-Essey et venait du camp d'aviation d’Istres, où il avait effectué des exercices de bombardement sur l’étang de Berre. L’équipage, composé du Ltt Magne, des Sgt Bureau, Sgt Pirard, Sgt Berrodier, a été logé dans un hôtel de Saint-Laurent par les soins de la mairie. Une équipe de secours est venue du camp de Lyon-Bron pour changer le moteur et permettre ainsi à l'équipage de reprendre son vol.

Tentative de bracage du coffre du trésorier de la 21ème EB :

Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 1934, une attaque a été tentée au quartier Kléber à Essey-les-Nancy, pour s'emparer des 900.000 francs qui se trouvaient dans le coffre-fort du capitaine trésorier. Cette importante somme d'argent était destinée à la paie des personnels qui devait être effectuée le lendemain. La garde au coffre avait été renforcée par la présence supplémentaire du Cal Chaudron. Juste après minuit, deux individus se jetèrent sur le caporal pour le neutraliser, comme celui-ci ne se laissait pas faire, l'un d'eux lui asséna plusieurs coups de matraque. Malgré les coups, Chaudron cria pour alerter, ce qui provoqua le réveil de son camarade, qui se mit également à crier. Surpris d'entendre une autre personne, les agresseurs prirent la poudre d'escampette. Juste à temps pour ne pas être interpellés par les soldats de garde accourus de l'entrée du quartier. La garde releva le caporal sérieusement blessé à la tête, il sera hospitalisé et gardera des séquelles des coups portés à la tête. Après une enquête et un témoignage accablant, la police retrouva le propriétaire de la matraque, le Clc Denis Sainsaulieu récemment libéré du 21ème EB de Nancy-Essey et son complice, le Clc Pierre Laval, lui aussi récemment libéré du 11ème EB de Metz-Frescaty. Après perquisition, la police trouva une grande quantité de bijoux et montres, preuves qu'ils n'en étaient pas à leur coup d'essai. Ils ont également arrêté un complice, nommé Jack Heidsieck qui devait faire son service militaire. Les trois individus appartiennent à des familles qui ont de grosses situations à Reims. Ils ont été condamnés à 5 ans fermes pour Sainsaulieu, 3 ans fermes pour Laval et 3 ans avec sursis pour Heidsieck en avril 1935.

Arrivée des premiers Bloch MB 200 :

En 1935, arrivée des premiers Bloch MB 200 en service à la 21ème escadre aérienne. > Le mois est à préciser.

Décès du Sgt Gilbert Toussaint :

Le 8 mars 1935, mort du Sgt Gilbert Toussaint, 26 ans, mécanicien de la 121ème base aérienne d'Essey-les-Nancy. Il est décédé à l'hôpital militaire Sédillot et a été inhumé au cimetière du Sud de Nancy, le 11 mars.

Grave accident de la route :

Le 15 juin 1935, vers deux heures du matin, un grave accident de la route s'est produit entre Brumath et Kriegsheim. Cet accident a fait un mort, le Cne Nérer de la 21ème escadre aérienne de Nancy et cinq blessés, dont trois sous-officiers du même régiment. Les Sgts Gregoire, Lucas et Voirin de la 21ème escadre aérienne, dont une escadrille se trouvait à Haguenau, avaient passé la soirée dans un restaurant quand, vers 22 heures, arriva le capitaine qui les invita. Le petit groupe quitta Haguenau dans une voiture de l'armée vers minuit, en direction du chef-lieu du Bas-Rhin. Au retour, près de Brumath, dans une montée, le capitaine, qui conduisait l'auto, crut que la route faisait un virage à gauche. Il braqua trop et la voiture heurta violemment un arbre. L'avant de l'automobile fut complètement enfoncé. On retira des débris l'officier qui avait été tué sur le coup. Les sergents Grégoire et Lucas ont été grièvement blessés à la tête et évacués sur l'hôpital militaire de Strasbourg. Seul le sergent Voirin n'a été que blessé superficiellement. Deux jeunes femmes d'Haguenau, Mlles Enny Gelsh et Nyrille Salpant, qui se trouvaient dans l'automobile, ont elles aussi été grièvement blessées. Elles ont été évacués sur l'hôpital civil de Strasbourg.

Dix morts à la 21ème escadre aérienne :

Le 5 septembre 1935, au cours de manoeuvres dans les Ardennes, deux bombardiers lourds bimoteurs de la 2ème escadrille (VB 114) de la 21ème escadre aérienne, génés par le mauvais temps, sont entrés en collision dans un nuage, dans les environs du village de Saint-Jean-aux-Bois (Ardennes). Le premier appareil descendit immédiatement en vrille. Il s'écrasa en flammes sur le côté gauche de la mairie, entre l'école et la maison du garde champêtre. Il avait pris feu en l'air et ses débris provoquèrent l'incendie d'un baraquement proche Ses cinq occupants ont été tués lors de la collision et leurs corps ont été carbonisés. Le second bimoteur a été coupé en deux. Ses deux parties s'écrasèrent à 20 mètres des maisons situées en haut du village. Quatre des occupants furent retrouvés dans les débris, le 5ème membre d'équipage fut éjecté et retrouvé écrasé à 30 mètres de son avion. Sa tête avait visiblement touché le mur du maison en tombant. Les aviateurs tués dans l'accident sont :

    • pour le 1er avion : Cne Norbert Girard (chef de bord), Adc Auguste Doffin (1er pilote), Adj Marcel Maupin (mécanicien), Sgt François Lamy (radiotélégraphiste), Sgt Marcel Ducret (mitrailleur).
    • pour le 2ème avion : Sgt Roger Aubrian (1er pilote), Sgt Robert Porteret (2ème pilote), Adc Georges Pilleux (mitrailleur), Sgt Hugues Cailleux (mécanicien), Slt Roger Cade (observateur)

Leurs corps ont été évacués sur l'hôpital civil de Reims où une chapelle a été érigée. Tous ces aviateurs ont été cités à l'ordre de l'armée de l'Air, en date du 10 septembre 1935.

* Citation à l'ordre de l'armée de l'air du Cne Norbert Paul Girard, de la 2ème escadrille de la 21ème escadre aérienne, en date du 10 septembre 1935 : "Dans l'infanterie pendant la guerre, s'était particulièrement distingué par son mépris du danger et ses qualités de chef. Avait obtenu deux très belles citations. Dans l'aviation, était devenu un excellent pilote, chef de bord. Brillant commandant d'escadrille , d'un allant remarquable , avait conquis l'estime de tous ses chefs, l'affection de tous ses camarades et de tous ses subordonnées. A trouvé une mort glorieuse dans l'exécution d'une manoeuvre aérienne accompli dans des conditions atmosphériques difficiles. Trois citations dont deux dans l'infanterie , une blessure de guerre, 54 annuités, Chevalier de la Légion d'Honneur du 7 juillet 1927, 1130 heures de vol dont 100 de nuit."

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, à titre posthume, du Slt Roger Cade de la 21ème escadre aérienne, en date du 19 septembre 1935 : "Officier observateur en avion faisant preuve des plus belles qualités militaires. Entré depuis peu dans l'aviation, s'est immédiatement révélé un brillant officier, par son allant intrépide, sa haute valeur technique, sa modestie et son dévouement. A trouvé une mort glorieuse au cours d'une manœuvre aérienne, le 5 septembre 1935. 120 heures de vol, dont 25 de nuit." A été cité à l'ordre de l'armée de l'Air (ordre général n° 6 du 10 septembre 1935).

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, à titre posthume, de l'Adc Auguste Doffin de la 21ème escadre aérienne, en date du 19 septembre 1935 : "Combattant de la Grande Guerre dans l'infanterie où il s'est signalé par sa bravoure, entre dans l'aviation sur sa demande en 1922 et s'y révèle un pilote hors de pair, d'un allant remarquable et ayant un mépris absolu du danger. A trouvé une mort glorieuse au cours d'une manœuvre aérienne, le 5 septembre 1935. Médaillé militaire du 24 décembre 1925, 1.625 heures de vol, dont 180 de nuit, 2 citations, 1 blessure en service aérien commandé. Combattant volontaire." A été cité à l'ordre de l'armée de l'air (ordre général n° 6 du 10 septembre 1935).

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, à titre posthume, de l'Adc Georges Pilleux de la 21ème escadre aérienne, en date du 19 septembre 1935 : "Engagé volontaire pendant la guerre, s'y est brillamment conduit. Entré dans l'aviation, s'y est révélé un chef de bord d'élite d'une habileté consommée. Sous-officier d'une très haute valeur morale incarnant les plus belles vertus militaires. A trouvé une mort glorieuse à la tête de son équipage au cours d'une manœuvre aérienne, le 5 septembre 1935. Médaillé militaire du 2 juillet 1929. 1.493 heures de vol, dont 409 de nuit." A été cité à l'ordre de l'armée de l'air (ordre général n° 6 du 10 septembre 1935).

* Médaille Militaire, à titre posthume, de l'Adj Marcel Michel Jules Maupin de la 21ème escadre aérienne, en date du 19 septembre 1935 : "Chef mécanicien se donnant corps et âme à son métier. Remarquable par ses connaissances techniques et une conscience professionnelle digne de tous les éloges. A trouvé une mort glorieuse au cours d'une manœuvre aérienne, le 5 septembre 1935. 278 heures de vol, dont 37 de nuit." A été cité à l'ordre de l'armée de l'air (ordre général n° 6 du 10 septembre 1935).

* Médaille Militaire, à titre posthume, du Sgt Marcel Jean Gaston Ducret de la 21ème escadre aérienne, en date du 19 septembre 1935 : "Mitrailleur d'un allant exemplaire et dont les qualités aériennes et militaires lui avaient acquis l'estime particulière de ses chats. Volontaire pour toutes les missions, servant constamment avec gaîté et dévouement, était un vivant exemple pour ses camarades. A trouvé une mort glerieuse an cours d'une manœuvre aérienne, le 5 septembre 1935. 772 heures de vol, dont 190 de nuit." A été cité à l'ordre de l'armée de l'air (ordre général n° 6 du 10 septembre 1935).

* Médaille Militaire, à titre posthume, du Sgt Robert François Alfred Porteret de la 21ème escadre aérienne, en date du 19 septembre 1935 : "Pilote consciencieux, ardent, toujours volontaire pour les missions les plus délicates. A porté au plus haut degré les qualités qui caractérisent le soldat de l'air. A trouvé une mort glerieuse an cours d'une manœuvre aérienne, le 5 septembre 1935. Une blessure en service aérien commandé. 622 heures de vol, dont 182 de nuit." A été cité à l'ordre de l'armée de l'air (ordre général n° 6 du 10 septembre 1935).

* Médaille Militaire, à titre posthume, du Sgt François Lamy de la 21ème escadre aérienne, en date du 19 septembre 1935 : "Sergent radiotélégraphiste navigant faisant preuve des plus hautes qualités professionnelles et d'un dévouement absolu. S'est signalé dès son entrée dans l'année de l'air comme un officier remarquable ayant la passion de son metier. A trouve une mort glorieuse au cours d'une manoeuvre aérienne, le 5 septembre 1935. 85 heures de vol, dont 31 de nuit." A été cité à l'ordre de l'armée de l'air (ordre général n° 6 du 10 septembre 1935).

* Médaille Militaire, à titre posthume, du Sgt Roger Aubian de la 21ème escadre aérienne, en date du 19 septembre 1935 : "Pilote dont les qualités professionnelles et militaires s'alliaient à une valleur morale portée au plus haut degré. D'un allant remarquable., volontaire pour toutes les missions, s'était révélé, dès son entrée dans l'aviation, comme un aviateur d'élite. A trouvé une mort glorieuse au cours d'une manœuvre aérienne, le 5 septembre 1535. 565 heures de vol, dont 139 de nuit." A été cité à l'ordre de l'armée de l'air (ordre général n° 6 du 10 septembre 1935).

* Médaille Militaire, à titre posthume, du Sgt Hugues Charles Edmond Cailleux de la 21ème escadre aérienne, en date du 19 septembre 1935 : "Sous-chef mécanicien d'élite se donnant entièrement à sa tâche avec un dévouement sans borne. Faisant preuve d'un allant remarquable, était constamment volontaire pour toutes les missions en vol de jour et de nuit. A trouvé une mort glorieuse au cours d'une manoeuvre aérienne, le 5 septembre 1935. 84 heures de vol, dont 10 de nuit." A été cité à l'ordre de l'armée de l'air (ordre général n° 6 du 10 septembre 1935).

Déplacement de la 21ème escadre lourde de défense :

Le 12 septembre 1935, le général Denain, ministre de l’Air, a estimé qu’il y avait lieu de mettre à l’abri d'une attaque subite de l'ennemi les escadres de bombardement qui étaient stationnées trop près de la frontière de l'Est. C'est ainsi que la 2ème escadre d'aviation lourde de défense de Metz-Fresraty a déjà été transférée en partie à Toulouse. Pour la même raison, le ministre de l'Air a décidé que la 21ème escadre lourde de défense qui était stationnée à Nancy-Essey sera transférée, à la date du 1er décembre prochain, sur la base aérienne de Bordeaux-Mérignac

La 21ème escadre lourde de défense sera remplacée à Nancy-Essey par la 58ème escadre de renseignement, nouvellement créée, et composée d'un groupe de la 33ème escadre, déjà à Essey, et d'un groupe de reconnaissance de la 38ème escadre, stationné à Mourmelon-le-Grand.

Cours pour les futurs mécaniciens des escadres d'aviation :

L’Aéro-Club de Lunéville a organisé, pour l’année 1935-1936, en collaboration avec la 21ème escadre d'aviation de Nancy, des cours préliminaires, techniques et pratiques pour devenir mécanicien d'aviation. En fin d’année scolaire, un examen permettait d'obtenir le certificat d’aptitude à l’emploi de mécanicien d’aviation qui entraînait les avantages suivants :

  • incorporation d’office dans une formation aéronautique,
  • possibilité de choisir son corps d'affectation suivant les notes obtenues à l'examen,
  • admissibilité au peloton d'élèves-caporaux, dès l'incorporation, et possibilité d'être nommé à cegrade après 5 mois de service.

Les cours comportaient un enseignement théorique et pratique sur avion et moteir en service dans les forces aérienne. L'enseignement était donné par un sous-officier spécialiste de la base aérienne n° 121 de Nancy-Essey et par des membres de l'aéro-club. Les cours ont commencé dans une salle réservée de l'école de filles, place Saint-Jacques à Lunéville, le dimanche 13 octobre 1935 à 10 heures. Ces cours ont eu lieu trois fois par semaine. Ils s'adressaient plus particulièrement aux jeunes hommes qui avaient déjà des connaissances techniques élémentaires, soit pratiques, soit théoriques, en particulier aux mécaniciens ou apprentis mécaniciens de toutes industries, aux élèves des écoles primaires supérieures et des colléges.

Deux officiers blessés à bord d'un avion civil :

Le 13 octobre 1935, un avion civil appartenant à M. Boutet, garagiste à Nogent-le-Rotrou, s'est écrasé dans les bois de Morissure sur le territoire de la commune de Coudreceau, près de Nogent-le-Rotrou. A son bord, avaient pris place le Ltt Roger Duval, de la 22ème escadre de bombardement de Chartres et le Ltt Charles Jacquin, de la 21ème escadre de Nancy-Essey. Les deux officiers ont été blessés et le pilote est sorti indemne de cette mésaventure. Le Ltt Jacquin a une jambe fracturée et souffre une grave blessure à la tête, son compagnon n’a été que légérement blessé. Ils ont été évacués sur l'hôpital de Nognet-le-Rotrou.

Le général de Montarby, commandant de la 1ère brigade aérienne :

Une vaste base aérienne, encore en construction, va accueillir deux escadres aériennes sur le site de Bordeaux-Mérignac. L'importance des effectifs a rendu nécessaire la nomination d'un officier général à la tête de la 1ère brigade aérienne, dont l'état-major a été transféré de Tours à Bordeaux en février 1934. Le Général Paul Antoine Charles de Montarby a été nommé à ce poste. Il est né à Choizy-du-Bac (Oise), le 11 septembre 1882. Il est sorti 5ème de promotion de l'école militaire spéciale de Saint-Cyr en 1905. A été affecté comme instructeur de la même école. Lors de la déclaration de guerre d'août 1914, il est affecté à l'état-major de la 52ème division d'infanterie et prend part aux bombats sur la Meuse, en Belgique, en France, et à la retraite de la Marne. De 1915 à 1917, tout en participant aux opérations de son unité à Reims, à Verdun, dans les Vosges et sur la Meuse, il effectue, pour le compte de sa division, des stages dans plusieurs escadrilles. Il prend part à de nombreux combats aériens. Puis il intégre définitivement l'aéronautique militaire au début 1918, et termine la guerre comme observateur. Après l'armistice et la dissolution de son escadrille, il est attaché au cabinet du général directeur de la cavalerie. Mais revient vite à l'aéronautique militaire et, de 1921 a 1924, il est nommé à d’état-major du général commandant 1ère division aérienne, à Metz, où il passe son brevet de pilote militaire. Il est nommé commandant de groupe au 11ème régiment d'aviation de bombardement à Metz de 1925 A 1926, puis commandant en second du même régiment de 1926 A 1927. Il est ensuite, affecté comme professeur d'aéronautique à l'Ecole de guerre, jusqu’en 1931. De 1931 A 1933, il commande le 21ème régiment d’aviation de bombardement de nuit de Nancy-Essey. Celui-ci, par la création de l'armée de l'Air, est devenu la 21e escadre, viendra s'installer à Bordeaux-Mérignac au .début de l'année 1936 - Détaché au centre des hautes études militaires en 1933 et 1934, puis commandant en second de l'Ecole de l’air de Versailles, il est nommé au commandement de la 1ère brigade aérienne, le 15 octobre 1935. Le général de Montarby a reçu ses étoiles en avril 1935, est officier de la Légion d’honneur, titulaire de cinq citations, dont trois à l'ordre de l'armée, et compte alors plus de 2.000 heures de vol.

La 1ère demi-brigade compte :

  • la 101ème demi-brigade d'aviation,
  • la 53ème demi-brigade d'aérostation à Toulouse,
  • le 36ème demi-brigade d'aviation à Pau,
  • le groupe de reconnaissance au camp d'aviation de Cazaux.

Ces unités seront renforcées par l'arrivée des 19ème et 21ème escadres lourdes de bombardement au début de l'année 1936.

Deux morts au cours d'un accident de circulation :

Le 18 mai 1936, les Clc Roger Vincent et Charles Martin de la 21ème escadre aérienne, qui roulaient à moto, ont été percutés par une camionnette à Essey. Evacués de toutes urgences sur l'hôpital militaire Sédillot, le Clc Vincent est décédé des suites de ses blessures, le lendemain. Malheursuement, le Clc Martin n'a pas survécu à ses graves blessures et est décédé à son tour, le 20 mai. Charles Martin repose dans le cimetière communal de la Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne) et Roger Vincent dans celui de Belmont-sur-Buttant (Vosges).

Un mécanicien décapité à Istres :

Le 19 juin 1936, quatre avions de la 5ème escadrille de la 21ème escadre d'aviation de Nancy-Essey, effectuaient une mission aller-retour entre Nancy et Istres. Ils s'étaient posés à Istres jeudi soir et avaient passé la nuit sur place. Le vendredi matin, les équipages se préparèrent pour regagner leur base. Après que les quatre moteurs eurent été mis marche, le pilote d’un avion, ayant réduit son moteur au point fixe, le chef de bord, le Ltt Dubosq, fit signe d'enlever les cales au mécanicien. La chose faite, le Sgt Fleury passa ensuite sous l'aile pour aller prendre sa place à bord, mais, pour une cause inconnue, il passa dans le champ de l'hélice et fut décapité.

Exercices de tir de jour et de nuit :

Le 16 juillet 1936, les vingt Bloch MB 200 à moteurs Gnome et Rhône 14 Kirs de 870 ch de la 21ème escadre aérienne de Nancy-Essey, en déplacement à Istres, pour des manœuvres et des exercices de tirs de jour et de nuit, ont rejoint leur base.

Arrivée des premiers Bloch MB 210 :

En septembre 1936, arrivée des premiers Bloch MB 210 à la 21ème escadre aérienne.

6.600 heures de vol pour les MB 200 :

Les 33 Bloch MB 200 à moteurs Gnome et Rhône 14 Kirs de 870 ch appartenant à la 21ème escadre aérienne de Nancy-Essey, ont réalisé 6.604 heures de vol, à la date du 1er octobre 1936.

7144 heures de vol pour les MB 200 :

Les 33 Bloch MB 200 à moteurs Gnome et Rhône 14 Kirs de 870 ch appartenant à la 21ème escadre aérienne de Nancy-Essey, ont réalisé 7.144 heures de vol, à la date du 1er novembre 1936. Soit une moyenne de 16 heures de vol par avion entre le 1er octobre et le 1er novembre 1936.

Arrivée de six MB 210 :

Le 10 décembre 1936, six bombardiers Bloch MB 210 à moteur Gnome et Rhône 14N-10 de 910 ch ont été livrés à la 21ème escadre de Nancy-Essey. Les équipages ont commencé leur entrainement sur ces nouveaux appareils.

Revue en l'honneur de la 21ème escadre aérienne :

Le 20 mars 1937, à l’occasion du prochain départ pour Bordeaux de la 21ème escadre aérienne a eu lieu une grande revue militaire sur la place Stanislas. Plusieurs milliers de personnes ont assisté à cette cérémonie présidée par le général Requin, commandant la 20ème région et par le préfet de Meurthe-et-Moselle. Toutes les troupes de la garnison de Nancy participèrent à une prise d'armes qui se déroula en présence des autorités civiles et militaires de la ville et du département. A 11 h. 15, les officiers de la 21ème escadre aérienne ont été reçus dans les salons de l'Hôtel de Ville, par les officiers de la garnison.

Départ de la 21ème escadre aérienne d'aviation lourde d'Essey :

Le 1er avril 1937, les trois groupes de bombardement de la 21ème escadre d'aviation lourde quittent la base aérienne de Nancy-Essey, trop exposée à la menace allemande, pour celle de Bordeaux-Mérignac. Celte mutation fait partie d’un mouvement général décidé pour des raisons de sécurité par le grand commandement de l'armée de l'Air et qui éloigne de la frontière toutes les unités de bombardement qui n'ont pas à coopérer avec l’armée de terre. A son arrivée sur la base aérienne de Bordeaux-Mérignac, qui a pris le numéro 106, le 19 novembre 1936, un des groupes de bombardement de la 21ème escadre aérienne a servi à créer la 19ème escadre aérienne. Ce déménagement s'est fait en deux étapes. D'abord le matériel lourd et les personnels non navigants sont arrivés, en train, quelques jours auparavant, pour préparer l'arrivée des moyens aériens. Le 1er avril, à partir de midi, le premier Bloch MB 210, piloté par le Col Vincens, commandant l'escadre, se posait à Mérignac. Les avions suivants sont arrivés ensuite par groupes de trois, de quart d'heure en quart d'heure. La 21ème escadre aérienne se compose à cette époque de 50 bombardiers Bloch MB 210 et 12 avions de servitudes (liaison, transport ou école). A la date de l'arrivée de la 21ème escadre, tous les hangars destinés aux avions militaires n'étaient pas terminés et une partie des avions ont été abrités provisoirement dans les hangars civils de l'aéroport.

Composition des 19ème et 21ème escadres aériennes :

1) 19ème escadre aérienne de bombardement :

  • GB I/19 avec 1ère escadrille (traditions de la F 121) et 2ème escadrille (traditions de la F 119) sur Potez 540 et Amiot 143. Passage sur Bloch MB 210 en 1937.
  • GB II/19 avec 3ème escadrille (traditions de la SAL 29) et 4ème escadrille (traditions de la SPA 79) sur Potez 540 et Amiot 143. Passage sur Bloch MB 210 en 1937.

2) 21ème escadre aérienne de bombardement :

  • GB I/21 avec 1ère escadrille (traditions de la F 25) et 2ème escadrille (traditions de la VB 114) sur Bloch MB 200 et MB 210.
  • GB II/21 avec 3ème escadrille (traditions de la F 110) et 4ème escadrille (traditions de la F 118) sur Liore et Olivier LeO 206. Passage sur Bloch MB 200 en 1937 et Bloch MB 210 en 1938.

Nota : avec le départ de la 21ème escadre aérienne d'Essey, l'étude s'arrête pour cette page. Elle reprendra lors de l'étude de la 21ème escadre aérienne sur la base aérienne de Bordeaux-Mérignac.

Sources :

Journal "L'Est Républicain" - Journal "Le Lorrain" - Revue "L'Aérophile" - Journal "La France de Bordeaux et du Sud-Ouest" - Journal "La petite Gironde" - Journal "L'Exelsior" - Journal "Le Populaire" - Journal 'L'Echo de Paris".

 

Photos du terrain d'aviation
et des installations

Photo oblique du terrain d'aviation du plateau de Malzéville prise à 900 mètres pendant la 1ère guerre mondiale - Ce terrain a été utilisé par les bombardiers du 2ème régiment de bombardement, puis du 21ème régiment d'aviation de bombardement de 1920 à 1926 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo collection Albin Denis.

Les Farman F 50 du 2ème régiment de bombardement ou du 21ème régiment d'aviation de bombardement sur le terrain du plateau de Malzéville entre 1920 et 1926 - Le régiment était réparti sur deux distincts, les moyens aéronautiques sur le plateau de Malzéville et les bureaux, l'administration, les batiments de vie, les unités d'entretien et de réparation sur le site de la caserne Kléber à Essey-les-Nancy - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Autre carte postale détaillant le site du terrain du plateau de Malzéville occupé par le 21ème RABN entre 1920 et 1926 - A droite, on aperçoit des Farman F 50 et les différents hangars Bessonneau occupés par les escadrilles affectées au régiment - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Une carte postale montrant un groupe de travailleurs sur le site du terrain du plateau de Malzéville occupé par le 21ème RABN entre 1920 et 1926 - Au fond et à droite, on aperçoit les différents hangars Bessonneau occupés par les escadrilles affectées au régiment - Si vous possédez des photos du plateau pendant sa période occupée par le 21ème RABN, veuillez contacter l'auteur du site - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Vue générale de la caserne Kléber occupée par le 21ème RABN - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Entrée principale de la caserne Kléber occupée par le 21ème régiment d'aviation de bombardement sur le site d'Essey-les-Nancy - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Poste de police de la caserne Kléber occupée par le 21ème régiment d'aviation de bombardement sur le site d'Essey-les-Nancy - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Entrée de la caserne du 21ème régiment d'aviation de bombardement du site d'Essey-les-Nancy - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Cantine des soldats du 21ème régiment d'aviation de bombardement sur le site de la caserne Kléber à Essey-les-Nancy - Derrière, le château d'eau - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Les ateliers du 21ème régiment d'aviation de bombardement sur le site de la caserne Kléber à Essey-les-Nancy - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Photo oblique du terrain d'aviation d'Essey, le 8 juillet 1931 - Le 21ème RABN s'y est installé à partir de mai 1926 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo "Remonter le temps" de l'IGN. Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Photos du terrain d'aviation
et des installations

Salle de service et bureaux de l'administration du 21ème régiment d'aviation de bombardement sur le site de la caserne Kléber à Essey-les-Nancy - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Bâtiments des escadrilles du 21ème régiment d'aviation de bombardement situés sur le site d'Essey-les-Nancy - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Bâtiment de la compagnie hors rang du 21ème régiment d'aviation de bombardement situé dans la caserne Kléber sur le site d'Essey-les-Nancy - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Batîments occupés par les compagnies d'ouvriers d'aviation du 21ème régiment d'aviation de bombardement sur le site de la caserne Kléber à Essey-les-Nancy - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Batîments occupés par les aviateurs du 21ème régiment d'aviation de bombardement sur le site de la caserne Kléber à Essey-les-Nancy - Le premier batiment de droite abritait le local radio - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Infirmerie du 21ème régiment d'aviation de bombardement située dans la caserne Kléber à Essey-les-Nancy - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Terrain d'aviation du plateau de Malzéville, le 11 juillet 1931 - En bas au premier plan, la ferme Sainte-Geneviève - A cette date, le 21ème RABN n'utilise plus ce terrain et transféré la totalité de ses moyens aériens sur le terrain d'Essey-les-Nancy en mai 1926 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo "Remonter le temps" de l'IGN.

Photo oblique du terrain d'aviation d'Essey, le 30 octobre 1933 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo "Remonter le temps" de l'IGN.

Photo oblique du terrain d'aviation d'Essey, le 4 octobre 1934 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo "Remonter le temps" de l'IGN.

Photo oblique du terrain d'aviation d'Essey, le 4 octobre 1934 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo "Remonter le temps" de l'IGN.

Photo aérienne oblique du site de la caserne Kléber dans les années 50/60 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

 

Je cherche des photos des installations du 21ème RABN sur le plateau de Malzéville de la période allant de décembre 1919 à mai 1926 et celles d'Essey, si vous possèdez de tels documents, veuillez prendre contact avec l'auteur du site.

 

Les Hommes

Cne Alexandre Bouchet - Né le 5 février 1876 à Beaumont (Puy-de-Dôme) - Fils de Léger Bouchet et de Louise Roche - Domiciliés à Beaumont (61) - Profession avant guerre cultivateur - Classe 1896 - Recrutement de Riom sous le n° matricule 1779 - Service militaire au 30ème régiment de Dragons à compter du 16 novembre 1897 - Nommé Brigadier, le 18 mars 1898 - Nommé Brigadier fourrier, le 6 juillet 1898 - Nommé Maréchal des Logis, le 28 janvier 1899 - Engagé pour deux ans, le 22 juin 1900 - Nommé Maréchal des Logis fourrier, le 23 septembre 1900 - Nommé Maréchal des Logis chef, le 10 octobre 1901 - Engagement de trois ans à compter du 1er novembre 1902 - Nommé sous-lieutenant au 21ème régiment de chasseurs à cheval, le 1er avril 1905 - Nommé Lieutenant, le 1er avril 1907 - Affecté comme instructeur d'équitation à l'école d'application de cavalerie, le 23 mars 1910 - Affecté au 7ème régiment de Hussards, le 6 septembre 1912 - Affecté au 21ème régiment de Chasseurs, le 10 octobre 1913 - Passé à l'aéronautique militaire, comme observateur de la 4ème armée, le 9 octobre 1914 - Nommé Capitaine à titre définitif, le 1er novembre 1914 - Chevalier de la Légion d'Honneur et citation n° 511 à l'ordre de l'armée, le 8 janvier 1915 - Affecté au 1er groupe de bombardement (GB 1) comme adjoint au commandant de groupe du 16 octobre 1915 au 31 mai 1917 - Citation n° 406 à l'ordre de l'armée, le 25 octobre 1915 - Citation n° 2910 à l'ordre de l'armée, le 13 mai 1916 - Passé au GDE, le 1er juin 1917 - Brevet de pilote militaire n° 9417 obtenu au GDE, le 20 octobre 1917 - Commandant de l'escadrille F 25 du 28 octobre 1917 au 20 février 1918 - Nommé commandant du 1er groupe de bombardement, le 20 février 1918 - Citation n° 1118 à l'ordre de la 2ème armée, le 14 mars 1918 - Nommé Chef d'escadron (Cdt) à titre temporaire, le 28 juin 1918 - Nommé Chef d'escadron à titre définitif, le 23 mars 1919 - Commandant du 2ème régiment de bombardement, le 1er janvier 1920 - Officier de la Légion d'Honneur, le 16 juin 1920 - Commandant du 21ème régiment d'aviation d'Essey-les-Nancy, par changement de dénomination, le 1er août 1920 - Marié avec Jeanne Marie Madeleine Gauthier à Nancy, le 17 mai 1927 - Ordre de 4ème classe du soleil Levant (Japon) - Nommé Lieutenant-colonel, le 25 mars 1924 - Commandeur de la Légion d'Honneur, le 28 décembre 1927 - Nommé Colonel - Commandant de la 11ème brigade de bombardement de Metz, le 5 février 1929 - Nommé Général de Brigade aérienne - Nommé Général de division aérienne, le 19 avril 1935 - Décédé à Nancy (54), le 11 mai 1958 - Alexandre Bouchet repose au cimetière du Sud de Nancy - Photo Alexandre Bouchet, transmise par Antoine Bouchet, son petit-fils, que je remercie pour son aide.

* Chevalier de la Légion d'Honneur et citation n° 511 à l'ordre de l'armée, le 8 janvier 1915 : "Observateur en aéroplane, a montré les plus grandes qualités de calme et d'audace au cours de nombreuses reconnaissances et d'un bombardement de nuit des bivouacs ennemis. A toujours rapporté des renseignements précis et exacts sans se laisser détourner de sa mission, même par les circonstances les plus critiques. En dernier lieu, le 31 décembre, a effectué une reconnaissance par un temps très défavorable, et sous un feu violent d'artillerie. Un obus ayant sectionné un longeron de queue de son avion, a continué à observer le détail des tranchées ennemies, pendant une descente périlleuse où l'appareil, complétement déséquilibré, était canonné jusqu'à l'atterrissage."

* Citation n° 406 à l'ordre de l'armée, le 25 octobre 1915 : "Observateur en avion depuis octobre 1914, a accompli un nombre considérable de reconnaissances à grande distance, parfois dans des conditions atmosphériques très défavorables et sans se laisser jamais arrêter par le feu de l'ennemi. A toujours rapporté, grâce à son expérience et sa ténacité, tous les renseignements qu'il était possible de recueillir."

* Citation à l'ordre de l'Armée de l'escadrille VB 101 du 4 février 1916 : "Escadrille ayant toujours donné les preuves d'un grand courage et d'un parfait esprit de devoir. Est parvenue en très peu de temps, sous l'impulsion énergique de son Chef, le Capitaine LAURENS, à exécuter des bombardements de nuit collectifs et parfois dans des circonstances difficiles, en particulier dans la nuit du 18 janvier 1916, où 6 appareils ont pris leur vol." Signé Joffre

* Citation n° 2910 à l'ordre de l'armée, le 13 mai 1916 : "Officier hardi, exemple d'énergie et d'entrain. A effectué 188 heures de vol au-dessus de l'ennemi et exécuté 21 bombardements. S'est particulièrement distingué dans la nuit du 10 au 11 avril 1916 au cours d'une ronde rendue extrêmement difficile et périlleuse par l'état de l'atmosphère."

* Ordre général N°4 ''F'' attribuant le port de la fourragère au GB1 du 30 juillet 1916 - Le personnel des Groupes de Bombardement et des Escadrilles d'Avions sera admis au port de la Fourragère dans les conditions fixées par l'Ordre Général N°1 ''F'', du 5 juin 1916, avec deux citations à l'ordre de l'Armée. En conséquence, ont droit au port de la Fourragère : le 1er groupe de bombardement, qui a été l'objet de deux citations à l'Ordre des Armées - Signé Joffre.

* Citation n° 1118 à l'ordre de la 2ème armée, le 14 mars 1918 : "A exécuté de nombreux bombardements aériens, en particulier, a pris part à 14 sorties du 10 au 30 avril 1917; le 13 mai 1917, a bombardé de nuit une gare importante éloignée. Comme capitaine d'escadrille, a effectué à la tête de son unité 9 bombardements de nuit, en particulier les 25 et 28 juillet 1918, où il a pu recueillir des renseignements importants, malgré une brume intense."

* Citation n° 12.763 à l'ordre de l'armée, décernée par le Maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 1er groupe de bombardement en date du 6 janvier 1919 : "Sous l'impulsion énergique de son commandant, le chef d'escadrons Bouchet, le 1er groupe de bombardement, composé des escadrilles 114, 110, 25, a pris part aux batailles de Picardie et de champagne 1918. En sept mois, du 27 mars au 9 novembre, il a executé 106 nuits de travail, 2134 expéditions d'avions, attaqué 749 objectifs militaires, accompli 109 reconnaissances de nuit, lançé près de 560 tonnes de projectiles, réalisé 115 destructions (incendies, routes coupées, trains sautés, dépôts de munitions explosés, terrains d'aviation brûlés, ....) A contribué puissamment à l'arrêt de l'ennemi, et à son recul consécutif, en lui infligeant des pertes qui ont affecté profondément son moral et diminué sensiblement sa valeur combative. N'a cessé de procurer à notre haut commandement des renseignements du plus grand intérêt."

Sgt Hugues Charles Edmond Cailleux - Né à Tergnier (Nord) en 1911 - Ses parents étaient déménagés au 18, rue Pasteur à Hellemmes-lez-Lille (Nord) en 1923 - Ils ont eu trois enfants, Anna, Huguette et Hugues - A été apprenti au chemin de fer à Hellemmes aux ateliers des voitures jusqu'au début 1930 - Contacte un engagement de 5 ans au titre de la 21ème escadre aérienne à Essey - Après six mois d'engagement, passe et réussi les examens de mécanicien breveté d'aviation - Nommé Sergent - Marié avec Mlle Armande Hallo originaire d'Hellemmes (Nord) en 1933 - Domicilié à Saint-Max-les-Nancy après son mariage - A signé un nouveau réengagement en juillet 1935 - Mécanicien de la 2ème escadrille (VB 114) de la 21ème escadre aérienne d'aviation lourde de Nancy-Essey - Le 5 septembre 1935, au cours de manoeuvres dans les Ardennes, deux bombardiers lourds bimoteurs de la 2ème escadrille (VB 114) de la 21ème escadre aérienne, génés par le mauvais temps, sont entrés en collision dans un nuage, dans les environs du village de Saint-Jean-aux-Bois (Ardennes) - Le premier appareil descendit immédiatement en vrille - Il s'écrasa en flammes sur le côté gauche de la mairie, entre l'école et la maison du garde champêtre - Il avait pris feu en l'air et ses débris provoquèrent l'incendie d'un baraquement proche - Ses cinq occupants ont été tués lors de la collision et leurs corps ont été carbonisés - Le second bimoteur a été coupé en deux - Ses deux parties s'écrasèrent à 20 mètres des maisons situées en haut du village - Quatre des occupants furent retrouvés dans les débris, le 5ème membre d'équipage fut éjecté et retrouvé écrasé à 30 mètres de son avion - Sa tête avait visiblement touché le mur du maison en tombant - Les aviateurs tués dans l'accident sont : pour le 1er avion : Cne Norbert Girard (chef de bord), Adc Auguste Doffin (1er pilote), Adj Marcel Maupin (mécanicien), Sgt François Lamy (radiotélégraphiste), Sgt Marcel Ducret (mitrailleur) - Pour le 2ème avion : Sgt Roger Aubrian (1er pilote), Sgt Robert Porteret (2ème pilote), Adc Georges Pilleux (mitrailleur), Sgt Hugues Cailleux (mécanicien), Slt Roger Cade (observateur). Leurs corps ont été évacués sur l'hôpital civil de Reims où une chapelle a été érigée - Hugues Cailleux repose dans le cimetière de Saint-Max-les-Nancy (à confirmer) car sa veuve a déménagé sur Hesdin (Nord) - Citation à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, en date du 11 septembre 1935 - Citation à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, en date du 11 septembre 1935 - Sources : JORF - Journal "L'Est Républicain" - Journal "Le Lorrain" - Journal "La Croix du Nord" - Journal "Grand Echo du Nord de la France" - Dernière mise à jour : 24 avril 2023.

* Citation n° 6 à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, du Sgt Hugues Cailleux, mécanicien de la 2ème escadrille de la 21ème escadre aérienne, en date du 10 septembre 1935 : "Sous-chef mécanicien d'élite se donnant entièrement à sa tâche avec un dévouement sans borne. Faisant preuve d'un allant remarquable, était constamment volontaire pour toutes les missions en vol de jour et de nuit. A trouvé une mort glorieuse au cours d'une manoeuvre aérienne, le 5 septembre 1935. 81 heures de vol, dont 10 de nuit."

* Médaille Militaire et citation à l'ordre de la 21ème escadre aérienne, à titre posthume, en date du 19 septembre 1935 : "Sous-chef mécanicien d'élite se donnant entièrement à sa tâche avec un dévouement sans borne. Faisant preuve d'un allant remarquable, était constamment volontaire pour toutes les missions en vol de jour et de nuit. A trouvé une mort glorieuse au cours d'une manoeuvre aérienne, le 5 septembre 1935. 81 heures de vol, dont 10 de nuit." A été cité à l'ordre de l'armée de l'air (ordre général n° 6 du 10 septembre 1935).

 

Photo de l'Adj Maurice Mascré

Adj Maurice Mascré - Brevet de pilote militaire n° 8954 obtenu à l'école d'aviation militaire du Crotoy, le 27 septembre 1917 - Pilote de la 2ème escadrille du 21ème RABN - Le 20 août 1924, l'Adj Maurice Mascré, pilote de la 2ème escadrille (VB 114) du 21éme RABN a couvert 1800 kms en 14h25. Il a décollé du plateau de Malzéville à 4h35, et a relié Mayence, Mourmelon, Chartres, Dijon, Nancy, Mayence et retour de nuit sur Nancy - Sources : Liste des brevets militaires - Journal L'Est Républicain - Journal Le Lorrain - Dernière mise à jour : 20 avril 2023.

* Citation à l'ordre de l'armée : "Le 8 juillet 1918, ayant atterri, trompé par la brume et les nuages, à 40 kilomètres à l'intérieur des lignes ennemies, a tenu en respect, avec ses mitrailleuses, des soldats qui voulaient capturer son appareil et est parvenu à reprendre son vol et à rentrer au terrain, malgré un feu violent d'artillerue et de mitrailleuses, faisant ainsi preuve de sang-froid et d'habileté."

 

Photo du Ltt Paul Martin

Ltt Paul Jean Marie Martin - Né à Remiremont (Vosges) - Reçu à l'école militaire spéciale de St-Cyr suite au concours de 1924 - Classé 141ème sur 300 - Est entré à l'école de St-Cyr, le 9 octobre 1924 - Nommé Sous-lieutenant - En stage au 3ème groupe d'ouvriers d'aéronautique - Affecté au 5ème groupe d'ouvriers d'aéronautique et détaché à l'école pratique d'aviation d'Avord, le 22 octobre 1927 - Brevet de pilote militaire n° 21.836 obtenu à l'école pratique d'aviation d'Avord, le 25 janvier 1928 - Nommé Lieutenant - Affecté au 21ème RABN d'Essey, le 21 avril 1928 - Pilote affecté de la 5ème escadrille (F 121) du 21ème RABN d'Essey - Le 8 mars 1929, un Lioré et Olivier LeO 20, de l'équipage composé du Ltt Paul Martin (pilote), des sergents Jean Bermont (mitrailleur), Pierre May (mitrailleur) et le sol Charenton (mitrailleur), appartenant à la 5ème escadrille (F 121) du 21ème RABN d'Essey, a été victime d'une panne du moteur droit, au cours de la phase de décollage - La perte du moteur a provoqué une perte de vitesse qui n'a pu être reprise par le pilote - Le gros bombardier a percuté le sol le nez en premier sur la route de Saulxures, ce qui a provoqué la rupture du fuselage et son renversement sur l'aile gauche - Trois des aviateurs ont été tués, il s'agit du pilote et des deux sous-officiers - Seul le soldat mitrailleur a survécu au drame - Le 11 mars, les obséques des trois victimes eut lieu en la chapelle de l'hôpital militaire - Jean Martin, un Saint-Cyrien, a été inhumé dans le cimetière de Remiremont (Vosges) - Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée, à titre posthume, en date du 24 avril 1929 - Sources : Liste des brevets militaires - JORF - Journal L'Est Républicain - Journal Le Lorrain - Dernière mise à jour : 21 avril 2023.

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée, à titre posthume, du Ltt Paul Jean Marie Martin, pilote du 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit, en date du 24 avril 1929 : "Jeune officier plein d'allant et d'enthousiasme, pilote remarquable, accomplit depuis un an de nombreuses missions par tous temps, si signalant par son ardeur et son sang-froid. A trouvé une mort glorieuse, le 8 mars 1929, dans l'accomplissement de son devoir, à bord de l'avion qu'il pilotait."

 

Photo du Sgt Jean Bermond

Sgt Jean Bermond - Né à Verfeil (Haute-Garonne) - Mitrailleur de la 5ème escadrille (F 121) du 21ème RABN d'Essey - Le 8 mars 1929, un Lioré et Olivier LeO 20, de l'équipage composé du Ltt Paul Martin (pilote), des sergents Jean Bermont (mitrailleur), Pierre May (mitrailleur) et le sol Charenton (mitrailleur), appartenant à la 5ème escadrille (F 121) du 21ème RABN d'Essey, a été victime d'une panne du moteur droit, au cours de la phase de décollage - La perte du moteur a provoqué une perte de vitesse qui n'a pu être reprise par le pilote - Le gros bombardier a percuté le sol le nez en premier sur la route de Saulxures, ce qui a provoqué la rupture du fuselage et son renversement sur l'aile gauche - Trois des aviateurs ont été tués, il s'agit du pilote et des deux sous-officiers - Seul le soldat mitrailleur a survécu au drame - Le 11 mars, les obséques des trois victimes eut lieu en la chapelle de l'hôpital militaire - Jean Bermont, originaire de Verfeil (Haute-Garonne), a été inhumé dans le cimetière du Sud de Nancy - Médaille Militaire et citation à l'ordre du 21ème régiment d'aviation, à titre posthume, en date du 24 avril 1929 - Sources : Journal "L'Est Républicain" - Journal "Le Lorrain" - Dernière mise à jour : 21 avril 2023.

* Médaille Militaire et citation à l'ordre du 21ème régiment d'aviation, à titre posthume, du Sgt Jean Bermond, mitrailleur du 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit, en date du 24 avril 1929 : "Mitrailleur de premier ordre, d'une haute conscience et d'un cran à toute épreuve. Au cours des nombreuses missions qu'il n'a cessé de remplir pendant quatre ans, de jour et de nuit, a affirmé, sans jamais faiblir, ses merveilleuses qualités de science, de sang-froid et d'abnégation.A trouvé une mort glorieuse, le 8 mars 1929, à bord de l'avion où il accomplissait son devoir, à son poste de mitrailleur."

 

Photo du Sgt Roger Aubrian

Sgt Roger Aubrian - Brevet de pilote militaire n° 23.602 ontenu à l'école d'aviation militaire d'Istres, le 15 décembre 1931 - Pilote de la 2ème escadrille (VB 114) de la 21ème escadre aérienne d'aviation lourde de Nancy-Essey - Le 5 septembre 1935, au cours de manoeuvres dans les Ardennes, deux bombardiers lourds bimoteurs de la 2ème escadrille (VB 114) de la 21ème escadre aérienne, génés par le mauvais temps, sont entrés en collision dans un nuage, dans les environs du village de Saint-Jean-aux-Bois (Ardennes) - Le premier appareil descendit immédiatement en vrille - Il s'écrasa en flammes sur le côté gauche de la mairie, entre l'école et la maison du garde champêtre - Il avait pris feu en l'air et ses débris provoquèrent l'incendie d'un baraquement proche - Ses cinq occupants ont été tués lors de la collision et leurs corps ont été carbonisés - Le second bimoteur a été coupé en deux - Ses deux parties s'écrasèrent à 20 mètres des maisons situées en haut du village - Quatre des occupants furent retrouvés dans les débris, le 5ème membre d'équipage fut éjecté et retrouvé écrasé à 30 mètres de son avion - Sa tête avait visiblement touché le mur du maison en tombant - Les aviateurs tués dans l'accident sont : pour le 1er avion : Cne Norbert Girard (chef de bord), Adc Auguste Doffin (1er pilote), Adj Marcel Maupin (mécanicien), Sgt François Lamy (radiotélégraphiste), Sgt Marcel Ducret (mitrailleur) - Pour le 2ème avion : Sgt Roger Aubrian (1er pilote), Sgt Robert Porteret (2ème pilote), Adc Georges Pilleux (mitrailleur), Sgt Hugues Cailleux (mécanicien), Slt Roger Cade (observateur). Leurs corps ont été évacués sur l'hôpital civil de Reims où une chapelle a été érigée - Roger Aubian repose dans le cimetière de Préville de Nancy - Citation à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, en date du 11 septembre 1935 - Citation à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, en date du 11 septembre 1935 - Sources : Liste des brevets militaires - JORF - Journal "L'Est Républicain" - Journal "Le Lorrain" - Dernière mise à jour : 24 avril 2023.

* Citation n° 6 à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, du Sgt Roger Aubrian, pilote de la 2ème escadrille de la 21ème escadre aérienne, en date du 10 septembre 1935 : "Pilote dont les qualités professionnelles et militaires s'alliaient à une valeur morale portée au plus haut degré. D'un allant remarquable, volontaires pour toutes les missions, s'était révélé dès son entrée dans l'aviation comme un aviateur d'élite. A trouvé une mort glorieuse au cours d'une rnanoeuvre aérienne, le 5 septembre 1935. 565 heures de vol, dont 139 de nuit."

* Médaille Militaire et citation à l'ordre de la 21ème escadre aérienne, à titre posthume, en date du 19 septembre 1935 : "Pilote dont les qualités professionnelles et militaires s'alliaient à une valeur morale portée au plus haut degré. D'un allant remarquable, volontaires pour toutes les missions, s'était révélé dès son entrée dans l'aviation comme un aviateur d'élite. A trouvé une mort glorieuse au cours d'une rnanoeuvre aérienne, le 5 septembre 1935. 565 heures de vol, dont 139 de nuit." A été cité à l'ordre de l'armée de l'air (ordre général n° 6 du 10 septembre 1935).

 

Photo du Sgt Robert Porteret

Sgt Robert François Alfred Porteret - Brevet de pilote militaire n° 21.938 obtenu à l'école Farman, le 24 août 1928 - Pilote de la 2ème escadrille (VB 114) de la 21ème escadre aérienne d'aviation lourde de Nancy-Essey - Le 5 septembre 1935, au cours de manoeuvres dans les Ardennes, deux bombardiers lourds bimoteurs de la 2ème escadrille (VB 114) de la 21ème escadre aérienne, génés par le mauvais temps, sont entrés en collision dans un nuage, dans les environs du village de Saint-Jean-aux-Bois (Ardennes) - Le premier appareil descendit immédiatement en vrille - Il s'écrasa en flammes sur le côté gauche de la mairie, entre l'école et la maison du garde champêtre - Il avait pris feu en l'air et ses débris provoquèrent l'incendie d'un baraquement proche - Ses cinq occupants ont été tués lors de la collision et leurs corps ont été carbonisés - Le second bimoteur a été coupé en deux - Ses deux parties s'écrasèrent à 20 mètres des maisons situées en haut du village - Quatre des occupants furent retrouvés dans les débris, le 5ème membre d'équipage fut éjecté et retrouvé écrasé à 30 mètres de son avion - Sa tête avait visiblement touché le mur du maison en tombant - Les aviateurs tués dans l'accident sont : pour le 1er avion : Cne Norbert Girard (chef de bord), Adc Auguste Doffin (1er pilote), Adj Marcel Maupin (mécanicien), Sgt François Lamy (radiotélégraphiste), Sgt Marcel Ducret (mitrailleur) - Pour le 2ème avion : Sgt Roger Aubrian (1er pilote), Sgt Robert Porteret (2ème pilote), Adc Georges Pilleux (mitrailleur), Sgt Hugues Cailleux (mécanicien), Slt Roger Cade (observateur) - Leurs corps ont été évacués sur l'hôpital civil de Reims où une chapelle a été érigée - Citation à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, en date du 11 septembre 1935 - Citation à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, en date du 11 septembre 1935 - Sources : Liste des brevets militaires - JORF - Journal "L'Est Républicain" - Journal "Le Lorrain" - Dernière mise à jour : 24 avril 2023.

* Citation n° 6 à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, du Sgt Robert Portera, pilote de la 2ème escadrille de la 21ème escadre aérienne, en date du 10 septembre 1935 : "Pilote consciencieux, ardent, toujours volontaire pour les missions les plus délicates. A porté au plus haut degré les qualités qui caractérisent le soldat de l'air. A trouvé une mort glorieuse au cours d'une manœuvre aérienne, le 5 septembre 1935. 1 blessure en service commandé, 622 heures de vol, dont 182 de nuit."

* Médaille Militaire et citation à l'ordre de la 21ème escadre aérienne, à titre posthume, en date du 19 septembre 1935 : "Pilote consciencieux, ardent, toujours volontaire pour les missions les plus délicates. A porté au plus haut degré les qualités qui caractérisent le soldat de l'air. A trouvé une mort glorieuse au cours d'une manœuvre aérienne, le 5 septembre 1935. Une blessure en service commandé, 622 heures de vol, dont 182 de nuit." A été cité à l'ordre de l'armée de l'air (ordre général n° 6 du 10 septembre 1935).

 

Photo de l'Adc Georges Pilleux

Adc Georges Pilleux - Né le 4 février 1899 à Paris 6ème - Fils de Simon Germain Pilleux et de Jeanne Lefranc - Domiciliés au 9, rue de la Fraternité à Bagnolet (Seine-Saint-Denis) - Profession avant guerre Cultivateur - Classe 1919 - Recrutement du 1er bureau de la Seine, sous le matricule n° 4988 - Engagé volontaire pour quatre ans au titre du 118ème régiment d'artillerie, le 14 janvier 1918 - Affecté au 109ème régiment d'artillerie lourde, le 24 mai 1918 - Nommé Brigadier, le 13 mai 1919 - Affecté au 8ème régiment d'artillerie de campagne, le 1er juillet 1919 - Nommé Maréchal des logis, le 14 septembre 1919 - Au Levant du 4 mars 1921 au 16 avril 1924 - Rengagé pour un an, au titre du 274ème régiment d'artillerie, à compter du 14 janvier 1922 - Affecté au 11ème groupe d'artillerie d'Afrique, le 10 septembre 1922 - Rengagé pour un an, au titre du 11ème groupe d'artillerie de campagne d'Afrique, à compter du 14 janvier 1922 - Affecté au 39ème régiment d'aviation au Levant, le 1er octbre 1923 - Rengagé pour un an, au titre du 39ème régiment d'aviation à Beyrouth, à compter du 14 janvier 1924 - Rapatrié en France, le 8 avril 1924 - Affecté comme mitrailleur à la 2ème escadrille (VB 114) de la 21ème escadre aérienne d'aviation lourde de Nancy-Essey du 16 avril 1924 au 5 septembre 1935 - Marié avec Mlle Julia Crouzier, le 8 août 1925 - Rengagé pour trois ans au titre du 21ème RABN, à compter du 14 janvier 1926 - Domiciliés à Saint-Clément (Meurthe-et-Moselle) - Nommé Sergent-major, le 1er avril 1926 - Nommé Adjudant, le 1er avril 1928 - Admis dans le cadre des sous-officiers de carrière, le 18 juillet 1928 - Nommé Chef de bord - Le 5 septembre 1935, au cours de manoeuvres dans les Ardennes, deux bombardiers lourds bimoteurs de la 2ème escadrille (VB 114) de la 21ème escadre aérienne, génés par le mauvais temps, sont entrés en collision dans un nuage, dans les environs du village de Saint-Jean-aux-Bois (Ardennes) - Le premier appareil descendit immédiatement en vrille - Il s'écrasa en flammes sur le côté gauche de la mairie, entre l'école et la maison du garde champêtre - Il avait pris feu en l'air et ses débris provoquèrent l'incendie d'un baraquement proche - Ses cinq occupants ont été tués lors de la collision et leurs corps ont été carbonisés - Le second bimoteur a été coupé en deux - Ses deux parties s'écrasèrent à 20 mètres des maisons situées en haut du village - Quatre des occupants furent retrouvés dans les débris, le 5ème membre d'équipage fut éjecté et retrouvé écrasé à 30 mètres de son avion - Sa tête avait visiblement touché le mur du maison en tombant - Les aviateurs tués dans l'accident sont : pour le 1er avion : Cne Norbert Girard (chef de bord), Adc Auguste Doffin (1er pilote), Adj Marcel Maupin (mécanicien), Sgt François Lamy (radiotélégraphiste), Sgt Marcel Ducret (mitrailleur) - Pour le 2ème avion : Sgt Roger Aubrian (1er pilote), Sgt Robert Porteret (2ème pilote), Adc Georges Pilleux (mitrailleur), Sgt Hugues Cailleux (mécanicien), Slt Roger Cade (observateur) - Leurs corps ont été évacués sur l'hôpital civil de Reims où une chapelle a été érigée - Georges Pilleux repose dans le cimetière communal de Saint-Clément (Meurthe-et-Moselle) - Citation à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, en date du 11 septembre 1935 - Citation à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, en date du 11 septembre 1935 - Sources : Registre d'état-cil (acte n° 436) de la mairie de 6ème arrondissement de Paris - Fiche matricule du 1er bureau de la Seine conservée aux archives départementales de Paris - LO - JORF - Journal "L'Est Républicain" - Journal "Le Lorrain" - Dernière mise à jour : 24 avril 2023.

* Citation n° 6 à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, de l'Adc Georges Pilleux, mitrailleur de la 2ème escadrille de la 21ème escadre aérienne, en date du 10 septembre 1935 : "Engagé volontaire pendant la guerre, s'y est brillamment conduit. Entré dans l'aviation, s'y est révélé un chef de bord d'élite, d'une habileté consommée. Sous-officier d'une très haute valeur morale incarnant les plus belles vertus militaires. A trouvé une mort glorieuse à la tête de son équipage au cours d'une manœuvre aérienne, le 5 septembre 1935. Médaillé militaire du 2 juillet 1929. 1.493 heures de vol dont 409 de nuit."

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de la 21ème escadre aérienne, à titre posthume, en date du 19 septembre 1935 : "Engagé volontaire pendant la guerre, s'y est brillamment conduit. Entré dans l'aviation, s'y est révélé un chef de bord d'élite, d'une habileté consommée. Sous-officier d'une très haute valeur morale incarnant les plus belles vertus militaires. A trouvé une mort glorieuse à la tête de son équipage au cours d'une manœuvre aérienne, le 5 septembre 1935. Médaillé militaire du 2 juillet 1929. 1.493 heures de vol dont 409 de nuit." A été cité à l'ordre de l'armée de l'air (ordre général n° 6 du 10 septembre 1935).

 

Photo du Slt Roger Cade

Slt Roger Cade - Observateur de la 2ème escadrille (VB 114) de la 21ème escadre aérienne d'aviation lourde de Nancy-Essey - Le 5 septembre 1935, au cours de manoeuvres dans les Ardennes, deux bombardiers lourds bimoteurs de la 2ème escadrille (VB 114) de la 21ème escadre aérienne, génés par le mauvais temps, sont entrés en collision dans un nuage, dans les environs du village de Saint-Jean-aux-Bois (Ardennes) - Le premier appareil descendit immédiatement en vrille - Il s'écrasa en flammes sur le côté gauche de la mairie, entre l'école et la maison du garde champêtre - Il avait pris feu en l'air et ses débris provoquèrent l'incendie d'un baraquement proche - Ses cinq occupants ont été tués lors de la collision et leurs corps ont été carbonisés - Le second bimoteur a été coupé en deux - Ses deux parties s'écrasèrent à 20 mètres des maisons situées en haut du village - Quatre des occupants furent retrouvés dans les débris, le 5ème membre d'équipage fut éjecté et retrouvé écrasé à 30 mètres de son avion - Sa tête avait visiblement touché le mur du maison en tombant - Les aviateurs tués dans l'accident sont : pour le 1er avion : Cne Norbert Girard (chef de bord), Adc Auguste Doffin (1er pilote), Adj Marcel Maupin (mécanicien), Sgt François Lamy (radiotélégraphiste), Sgt Marcel Ducret (mitrailleur) - Pour le 2ème avion : Sgt Roger Aubrian (1er pilote), Sgt Robert Porteret (2ème pilote), Adc Georges Pilleux (mitrailleur), Sgt Hugues Cailleux (mécanicien), Slt Roger Cade (observateur). Leurs corps ont été évacués sur l'hôpital civil de Reims où une chapelle a été érigée - Citation à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, en date du 11 septembre 1935 - Citation à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, en date du 11 septembre 1935 - Sources : JORF - Journal "L'Est Républicain" - Journal "Le Lorrain" - Dernière mise à jour : 24 avril 2023.

* Citation n° 6 à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, du Slt Roger Cade, observateur de la 2ème escadrille de la 21ème escadre aérienne, en date du 10 septembre 1935 : "Observateur en avion faisant preuve des plus belles qualiîés militaires. Entré depuis dans l'aviation, s'est immédiatement révélé un brillant officier, par son allant intrépide, sa haute valeur technique, sa modestie et son dévouement. A trouvé une mort glorieuse au cours d'une manœuvre aérienne, le 5 septembre 1935. 120 heures de vo1 dont 25 de nuit."

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de la 21ème escadre aérienne, à titre posthume, en date du 19 septembre 1935 : "Officier observateur en avion faisant preuve des plus belles qualiîés militaires. Entré depuis dans l'aviation, s'est immédiatement révélé un brillant officier, par son allant intrépide, sa haute valeur technique, sa modestie et son dévouement. A trouvé une mort glorieuse au cours d'une manœuvre aérienne, le 5 septembre 1935. 120 heures de vo1 dont 25 de nuit." A été cité à l'ordre de l'armée de l'air (ordre général n° 6 du 10 septembre 1935).

Les Hommes

Portrait du Col Alexandre Bouchet, chef de corps du 21ème régiment d'aviation de Nancy-Essey - Il a été commandant de cette grande unité du 1er août 1920 au 5 février 1929 - Photo Alexandre Bouchet, transmise par Antoine Bouchet, son petit-fils, que je remercie pour son aide.

Général de division aérienne Alexandre Bouchet - Il a été promu à ce grade, le 19 avril 1935 - Arrivé en limite d'âge, il a mis en congé définitif du personnel navigant et en retraite, le 5 février 1936 - Photo Alexandre Bouchet, transmise par Antoine Bouchet, son petit-fils, que je remercie pour son aide.

 

Photo du Cal Frédéric Vandermissen

Cal Frédéric Edgard Vandermissen - Né à Denain (Nord), le 30 avril 1902 - Fils de Frédéric Edgard Vandersmissen et d'Adolphine Victorine Capron - Domiciliés au n° 7, rue des Lilas à Paris 19ème - Classe 1922 - Recrutement du 1er bureau de la Seine sous le matricule n° 1493 - Affecté à la 2ème escadrille du 21ème RABN de Malzéville - Breveté mitrailleur - Nommé Caporal - Le 31 mars 1923, le Breguet 14 B2 de l'équipage Cal Robert Rogy (pilote) / Cal Frédéric Vandermissen (mitrailleur) de la 2ème escadrille (VB 114) du 21ème RABN décolle du terrain du plateau de Malzéville - Pris dans la brume, l'équipage a tenté d'atterrir en campagne, sur le flanc d'un côteau, près de la ferme de Pixerécourt - Malheureusement, comme c'était souvent le cas à l'époque sur un terrain non préparé, leur avion a capoté - Le feu a pris peu après - Le Cal Rogy, qui a réussi à s'extraire seul de son biplace en feu, se débarrassa de sa combiniason de vol qui brulait - N'écoutant que son courage, il repartit vers le brasier pour sauver son camarade, qu'il réussit à extraire de l'avion en feu - Malheureusement, les brulûres du Cal Vandermissen étaient bien trop profondes, avec la chair d'une grande partie de son corps mise à nu, la figure presque détruite et les mains calcinées - Il est décédé des suites de ses blessures dans de terribles souffrances, la nuit suivante - Médaille Militaire et citation à l'ordre du 20ème corps d'armée, à titre posthume - Les médecins militaires de l'hôpital Sédillot de Nancy ne réussirent pas à sauver le Cal Rogy qui mourrut des suites de ses graves brulûres, notamment à la tête, au dos et aux mains, le 10 avril 1923 - Sources : Acte de décès n° 833 archivé aux archives municipales de la ville de Nancy - Journal "L'Est Républicain" - Journal "Le Lorrain" - Dernière mise à jour : 19 avril 2023.

* Médaille Militaire et citation à l'ordre du 20ème corps d'armée du Cal Frédéric Edgard Vandermissen, en date du 1er avril 1923 : "Bon gradé et mitrailleur plein d'allant et de désir de bien faire. Le 31 mars 1923, au cours d'un vol par temps brumeux, a été victime d'un accident d'atterrissage. L'avaion ayant pris feu, a été grièvement brûlé sur tout le corps et est mort des suites de ses blessures, le 1er avril."

 

Photo du Cal Robert Rogy

Cal Robert Joseph Rogy - Né le 19 octobre 1902 à Belfort (Territoire de Belfort) - Fils d'Adam Joseph Rogy et d'Elisabeth Burger - Classe 1922 - Brevet de pilote militaire n° 19.603 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Istres, le 4 août 1922 - Insigne métallique (macaron) de pilote militaire n° 16.417 - Pilote de la 2ème escadrille (VB 114) du 21ème RABN - Le 31 mars 1923, un très grave accident d'avion est venu endeuiller le régiment - Le Breguet 14 B2 de l'équipage Cal Robert Rogy (pilote) / Cal Frédéric Vandermissen (mitrailleur) de la 2ème escadrille (VB 114) du 21ème RABN décolle du terrain du plateau de Malzéville - Pris dans la brume, l'équipage a tenté d'atterrir en campagne, sur le flanc d'un côteau, près de la ferme de Pixerécourt - Malheureusement, comme c'était souvent le cas à l'époque sur un terrain non préparé, leur avion a capoté - Le feu a pris peu après - Le Cal Rogy, qui a réussi à s'extraire seul de son biplace en feu, se débarrassa de sa combiniason de vol qui brulait - N'écoutant que son courage, il repartit vers le brasier pour sauver son camarade, qu'il réussit à extraire de l'avion en feu - Malheureusement, les brulûres du Cal Vandermissen étaient bien trop profondes, avec la chair d'une grande partie de son corps mise à nu, la figure presque détruite et les mains calcinées - Il est décédé des suites de ses blessures dans de terribles souffrances, la nuit suivante - La Médaille Militaire et une citation à l'ordre du 20ème corps d'armée lui a été décernée à titre posthume - Les médecins militaires de l'hôpital Sédillot de Nancy ne réussirent pas à sauver le Cal Rogy qui mourrut des suites de ses graves brulûres, notamment à la tête, au dos et aux mains, le 10 avril 1923 - Dernière mise à jour : Liste des brevets militaires - Acte de décès n° 903 conservé aux archives municipales de Nancy - Dernière mise à jour : 19 avril 2023.

 

Photo de l'Adj Fernand Cros

Le 29 juillet 1926, à 7h35, un Breguet 16 BN 2 de la 6ème escadrille (F119) du 21ème RABN, monté par l'équipage composé du Sgt Cros (pilote) / Slt Charles Marcieux (observateur), a décollé du terrain d'Essey. Les deux aviateurs avaient pour mission de survoler la gare de Toul, où un détachement du 18ème régiment du Génie effectuait un exercice d'embarquement. Après le décollage, le pilote fit le tour de piste réglementaire, puis dirigea son avion sur Nancy. Arrivant au-dessus de la forêt de Haye, le Br 16 BN 2 fut pris dans de gros nuages et un fort vent violent. Après être entré dans un nuage, l'avion sortit de celui-ci incliné sur l'aile gauche, puis piquer à la verticale, plein régime moteur avant de s'écraser au sol dans les bois des Trois-Fourchons sur le territoire de la ville de Champigneulles. Les témoins au sol mirent deux heures à retrouver l'avion qui était tombé dans un sous-bois très dense. Les deux occupants avaient été tués sur le coup et l'avion entièrement détruit. Le moteur a été trouvé profondément enfoncé dans le sol, preuve que l'avion avait percuté en pleine vitesse, presque à la verticale. Les ailes et le fuselage ont été réduits en miettes - Sources : Journal "L'Est Républicain" - Journal "Le Lorrain" - Dernière mise à jour : 21 avril 2023.

 

Photo du Slt Charles Marcieux

Slt Charles Marcieux - Né en 1902 à Saint-Etienne (Loire) - A réussi les examens de l'institut électrotechnique de Grenoble - A effectué six mois de service militaire au camp d'Avord comme élève-officier de réserve - Nommé Sous-lieutenant observateur - Affecté à la 6ème escadrille du 21ème RABN de Nancy-Essey en mai 1926 - Etait libérable en novembre 1926 - Le 29 juillet 1926, à 7h35, un Breguet 16 BN 2 de la 6ème escadrille (F119) du 21ème RABN, monté par l'équipage composé du Sgt Cros (pilote) / Slt Charles Marcieux (observateur), a décollé du terrain d'Essey. Les deux aviateurs avaient pour mission de survoler la gare de Toul, où un détachement du 18ème régiment du Génie effectuait un exercice d'embarquement. Après le décollage, le pilote fit le tour de piste réglementaire, puis dirigea son avion sur Nancy. Arrivant au-dessus de la forêt de Haye, le Br 16 BN 2 fut pris dans de gros nuages et un fort vent violent. Après être entré dans un nuage, l'avion sortit de celui-ci incliné sur l'aile gauche, puis piquer à la verticale, plein régime moteur avant de s'écraser au sol. Les témoins au sol mirent deux heures à retrouver l'avion qui était tombé dans un sous-bois très dru. Les deux occupants avaient été tués sur le coup et l'avion entièrement détruit. Le moteur a été trouvé profondément enfoncé dans le sol, preuve que l'avion avait percuté en pleine vitesse, presque à la verticale. Les ailes et le fuselage ont été réduits en miettes - Sources : Journal "L'Est Républicain" - Journal "Le Lorrain" - Dernière mise à jour : 21 avril 2023.

 

Photo du Sgt Pierre May

Sgt Pierre May - Né à Gray (Haute-Saône) - Mitrailleur de la 5ème escadrille (F 121) du 21ème RABN d'Essey - Le 8 mars 1929, un Lioré et Olivier LeO 20, de l'équipage composé du Ltt Paul Martin (pilote), des sergents Jean Bermont (mitrailleur), Pierre May (mitrailleur) et le sol Charenton (mitrailleur), appartenant à la 5ème escadrille (F 121) du 21ème RABN d'Essey, a été victime d'une panne du moteur droit, au cours de la phase de décollage - La perte du moteur a provoqué une perte de vitesse qui n'a pu être reprise par le pilote - Le gros bombardier a percuté le sol le nez en premier sur la route de Saulxures, ce qui a provoqué la rupture du fuselage et son renversement sur l'aile gauche - Trois des aviateurs ont été tués, il s'agit du pilote et des deux sous-officiers - Seul le soldat mitrailleur a survécu au drame - Le 11 mars, les obséques des trois victimes eut lieu en la chapelle de l'hôpital militaire - Pierre May, originaire de Gray (Haute-Saône), a été inhumé dans ce cimetière de cette commune - Médaille militaire et citation à l'ordre du 21ème régiment d'aviation, à titre posthume, en date du 24 avril 1929 - Sources : Journal "L'Est Républicain" - Journal "Le Lorrain" - Dernière mise à jour : 21 avril 2023.

* Médaille militaire et citation à l'ordre du 21ème régiment d'aviation, à titre posthume, du Sgt Pierre Victor May, mitrailleur du 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit, en date du 24 avril 1929 : "Jeune mitrailleur passé sur sa demande de l'infanterie dans l'aviation, s'est imposé de suite par son allant, son courage, son ardeur au travail. A trouvé une mort glorieuse, le 8 mars 1929, à bord de l'avion où il accomplissait son devoir à son poste de mitrailleur."

 

Photo du Cne Norbert Girard

Cne Norbert Paul Girard - Né le 24 avril 1891 à Cormery (Indre-et-Loire) - Fils de Paul Jacques Girard (entrepreneur) et de Désirée Peillault - Profession avant guerre Employé de commerce - Domicilié au 22, rue Broca à Paris - Classe 1911 - Recrutement de Tours (Indre-et-Loire) - Incorporé au titre du 90ème régiment d'infanterie, à compter du 10 octobre 1912 - Nommé Caporal, le 15 avril 1913 - Nommé Sergent, le 12 novembre 1913 - Blessé à la Fère Champenoise, le 25 septembre 1914 - Affecté au 68ème régiment d'infanterie, le 12 juin 1915 - Citation n° 10 à l'ordre de la brigade, en date du 11 octobre 1915 - Nommé Sous-lieutenant à titre temporaire, le 16 mai 1916 - Croix de Guerre et citation n° 245 à l'ordre du corps d'armée, en date du 16 août 1917 - Passé à l'aéronautique militaire comme élève pilote, le 23 décembre 1917 - - Brevet de pilote militaire n° 12.232 obtenu à l'école d'aviation militaire de Chartres, le 13 mars 1918 - Stage de perfectionnement bombardement à l'école d'aviation militaire d'Avord, jusqu'au 29 avril 1918 - Pilote du GDE du 29 avril au 15 juin 1918 - Nommé Lieutenant de réserve, à titre temporaire, le 16 mai 1918 - Lâché sur Breguet 14 B2, le 17 mai 1918 - PIlote de l'escadrille BR 126 du 15 juin 1918 au 22 mars 1919 - Est volontaire pour la Pologne - Pilote de l'escadrille BR 66 du 22 mars au 21 août 1919 - Démobilisé, le 21 août 1919 - Domicilié à Cormery (Indre-et-Loire), à compter du 21 août 1919 - Domicilié au 76, boulevard de Strasbourg à Paris 10ème, à compter du 17 janvier 1920 - Affecté au 32ème régiment d'infanterie, le 12 avril 1920 - Nommé Sous-lieutenant à titre définitif, le 6 juin 1920 - Affecté au 11ème régiment d'aviation de bombardement de Metz-Frescaty, le 22 juin 1920 - Domicilié au 26, rue du Départ à Paris 14ème , à compter du 11 décembre 1920 - En occupation de l'armée du Rhin du 11 mai au 27 juin 1921 - Démission acceptée, le 9 septembre 1921 - Rengagé au titre du 11ème régiment d'aviation de bombardement, comme sergent pilote, le 21 juillet 1921 - La date de sa démission a été reportée au 21 juillet 1921, date de son rengagement - Nommé Adjudant, le 28 décembre 1921 - Médaille Militaire en date du 31 décembre 1922 - Rengagé pour un an, au titre du 11ème RAB, à compter du 21 juillet 1923 - Rengagé pour un an, au titre du 11ème RAB, à compter du 21 juillet 1924 - Rengagé pour un an, au titre du 11ème RAB, à compter du 20 juillet 1925 - Nommé Lieutenant à titre temporaire, le 5 janvier 1926 - Affecté au 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Nancy-Essey, le 5 janvier 1926 - Nommé Lieutenant à titre définitif, le 11 juillet 1928 - Citation n° 13 à l'ordre du 7 janvier 1929 - Brevet d'observateur en avion n° 1619, en date du 22 janvier 1930 - La 21ème escadre de bombardement devient la 21ème escadre d'aviation lourde, le 1er octobre 1932 - Affecté au bataillon de dépôt de la base aérienne de Nancy, le 1er octobre 1932 - Nommé Capitaine, le 25 décembre 1932 - Réaffecté à la 21ème escadre de bombardement d'Essey, à la date du 1er avril 1933 - Affecté à la 21ème demi-brigade (base aérienne n° 121), le 1er janvier 1934 - Commandant d'escadrille, pilote et chef de bord de la 2ème escadrille (VB 114) de la 21ème escadre aérienne d'aviation lourde de Nancy-Essey - Le 5 septembre 1935, au cours de manoeuvres dans les Ardennes, deux bombardiers lourds bimoteurs de la 2ème escadrille (VB 114) de la 21ème escadre aérienne, génés par le mauvais temps, sont entrés en collision dans un nuage, dans les environs du village de Saint-Jean-aux-Bois (Ardennes) - Le premier appareil descendit immédiatement en vrille - Il s'écrasa en flammes sur le côté gauche de la mairie, entre l'école et la maison du garde champêtre - Il avait pris feu en l'air et ses débris provoquèrent l'incendie d'un baraquement proche - Ses cinq occupants ont été tués lors de la collision et leurs corps ont été carbonisés - Le second bimoteur a été coupé en deux - Ses deux parties s'écrasèrent à 20 mètres des maisons situées en haut du village - Quatre des occupants furent retrouvés dans les débris, le 5ème membre d'équipage fut éjecté et retrouvé écrasé à 30 mètres de son avion - Sa tête avait visiblement touché le mur du maison en tombant - Les aviateurs tués dans l'accident sont : pour le 1er avion : Cne Norbert Girard (chef de bord), Adc Auguste Doffin (1er pilote), Adj Marcel Maupin (mécanicien), Sgt François Lamy (radiotélégraphiste), Sgt Marcel Ducret (mitrailleur) - Pour le 2ème avion : Sgt Roger Aubrian (1er pilote), Sgt Robert Porteret (2ème pilote), Adc Georges Pilleux (mitrailleur), Sgt Hugues Cailleux (mécanicien), Slt Roger Cade (observateur). Leurs corps ont été évacués sur l'hôpital civil de Reims où une chapelle a été érigée - Citation à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, en date du 11 septembre 1935 - Norbert Girard repose dans le cimetière communal de Cormery (Indre-et-Loire) - Sources : CCC de l'escadrille BR 126 - CCC de l'escadrille BR 66 - Fiche matricule conservée aux archives départementales de l'Indre-et-Loire - Liste des brevets militaires - JORF - Journal "L'Est Républicain" - Journal "Le Lorrain" - Dernière mise à jour : 24 avril 2023.

* Citation n° 10 à l'ordre de la brigade, en date du 11 octobre 1915 : "A fait preuve du plus grand sang-froid le 8 octobre, au moment où de fortes colonnes donnaient l'assaut sur nos tranchées en fournissant , avec sa section un feu nourri qui brisa l'élan de l'adversaire en lui infligeant de lourdes pertes."

* Croix de Guerre et citation n° 245 à l'ordre du corps d'armée, le 16 août 1917 : "Officier mitrailleur d'une grande valeur, très brave et très allant. Au cours des combats des 28 et 29 juillet 1917, a placé ses pièces d'une façon judicière. Malade et couché , est resté à son poste, se faisant porter à ses pièces pour diriger leurs tirs sous les barrages violents de l'artillerie ennemie."

* Médaille Militaire de l'Adj Norbert Paul Girard, pilote au 11ème régiment d'aviation de bombardement, en date du 31 décembre 1922 : "Neuf ans de services, cinq campagnes, une blessure, trois citations."

* Citation n° 13 à l'ordre du 7 janvier 1929 : "Officier pilote remarquable d'énergie et d'entrain. Volontaire pour toutes les missions. A pris part de nombreux bombardements."

* Citation n° 6 à l'ordre de l'armée de l'air, à titre porthume, du Cne Norbert Paul Girard, pilote de la 2ème escadrille de la 21ème escadre aérienne, en date du 10 septembre 1935 : "Dans l'infanterie pendant la guerre, s'était particulièrement distingué par son mépris du danger et ses qualités de chef. Avait obtenu deux très belles citations. Dans l'aviation, était devenu un excellent pilote, chef de bord. Brillant commandant d'escadrille, d'un allant remarquable, avait conquis l'estime de tous ses camarades et de tous ses subordonnés. A trouvé une mort glorieuse dans l'exécution d'une manoeuvre aérienne accomplie dans des conditions atmosphériques difficiles. Trois citations dont deux dans l'infanterie, une blessure de guerre, 54 annuités, Chevalier de la Légion d'Honneur du 7 juillet 1927, 1150 heures de vol dont 100 de nuit."

 

Photo de l'Adc Auguste Doffin

Adc Auguste Doffin - Né le 13 février 1897 à Vandières (Meurthe-et-Moselle) - Fils de Christophe Doffin (journalier) et de Marie Victorine Husson - Profession avant guerre Electricien en usine - Classe 1919 - Recrutement de Metz (Moselle), sous le matricule n° 1111 - Engagé volontaire pour la durée de la guerre, au titre du 156ème régiment d'infanterie, le 5 septembre 1914 - Hospitalisé et convalescence du 30 juin au 30 septembre 1915 - Médaille du Distingued Service Order anglaise, le 12 janvier 1916 - Nommé Caporal, le 19 mars 1916 - A eu les pieds gelés à Verdun, le 25 avril 1916 - Croix de Guerre et citation n° 68 à l'ordre du 156ème régiment d'infanterie, en date du 28 avril 1916 - Nommé Sergent, le 11 août 1916 - Passé à l'aéronautique militaire comme élève pilote, le 27 janvier 1918 - Formation théorique à l'école d'aviation militaire de Dijon, à compter du 28 janvier 1918 - Brevet de pilote militaire n° 13.925 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Istres, le 2 juin 1918 - Stage de haute Ecole à l'école d'aviation militaire de Pau - Stage complémentaire à l'école d'aviation militaire de Biscarrosse - Stage à l'école d'aviation militaire de Voves, jusqu'au 24 septembre 1918 - Pilote du GDE du 25 septembre au 10 octobre 1918 - Lâché sur SPAD VII et XIII, le 1er octobre 1918 - Stage au CIACB de Perthes du 10 octobre 1918 au 1er avril 1919 - Pilote de l'escadrille SPA 78 du 1er avril au 30 septembre 1919 - A perçu un avion neuf à la RGAé du Bourget-Dugny, le 3 avril 1919 - Domicilié Chemin de la Croix de Metz à Frouard, à compter du 30 septembre 1919 - Placé en sursis d'appel jusqu'au 30 septembre 1919 en qualité d'agriculteur chez son père à Vandières - Démobilisé, le 5 septembre 1919 - Marié avec Mlle Marie Louise Prévot à Frouard (Meurthe-et-Moselle), le 27 septembre 1919 - Rengagé pour deux ans, au titre du 1er régiment d'aviation de chasse de Thionville-Basse-Yutz, à compter du 29 août 1922 - Pilote du 1er régiment d'aviation de chasse, le 29 août 1922 - Pilote du 38ème régiment d'aviation mixte de Thionville-Basse-Yutz, à compter du 1er juin 1924 - Nommé Sergent-major - Médaille Militaire, en date du 24 décembre 1925 - Rengagé pour deux ans, au titre du 38ème régiment d'aviation mixte de Thionville-Basse-Yutz, à comper du 29 août 1924 - Nommé Adjudant, le 1er janvier 1926 - Rengagé pour deux ans, au titre du 38ème régiment d'aviation mixte de Thionville-Basse-Yutz, à comper du 29 août 1926 - Rengagé pour deux ans, au titre du 38ème régiment d'aviation mixte de Thionville-Basse-Yutz, à comper du 29 août 1928 - Affecté au 39ème régiment d'aviation du 30 juillet 1927 au 8 août 1929 - Le 20 mars 1928, a été contraint d'atterrir dans le désert, suite à une panne moteur - A parcouru 100 km à pied avant d'être secouru - Admis dans le corps des sous-officiers de carrière, le 3 septembre 1928 - Croix de Guerre TOE et citation à l'ordre du corps d'amée, en date du 14 septembre 1928 - Rapatrié en fin de séjour par le vapeur "Mariette Pacha" du 2 au 8 août 1929 - En congé de fin de séjour du 9 septembre au 30 novembre 1929 - Nommé Adjudant-chef, le 1er juillet 1929 - Affecté comme pilote à la 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit (RABN) de Nancy-Essey du 1er août 1929 au 22 juillet 1932 - A été victime de la contusion du pied gauche au cours d'un accident d'avion, le 30 janvier 1932 - Affecté à la 13ème compagnie d'ouvriers d'aviation (COA) du 22 juillet au 15 septembre 1932 - A l'école des mécaniciens de Rochefort du 15 septembre 1932 au 31 octobre 1933 - Affecté comme pilote à la 2ème escadrille (VB 114) de la 21ème escadre aérienne d'aviation lourde de défense de Nancy-Essey du 31 octobre 1933 au 5 septembre 1935 - Domicilié au 52, rue Claudot à Nancy (Meurthe-et-Moselle) - Le 5 septembre 1935, au cours de manoeuvres dans les Ardennes, deux bombardiers lourds bimoteurs de la 2ème escadrille (VB 114) de la 21ème escadre aérienne, génés par le mauvais temps, sont entrés en collision dans un nuage, dans les environs du village de Saint-Jean-aux-Bois (Ardennes) - Le premier appareil descendit immédiatement en vrille - Il s'écrasa en flammes sur le côté gauche de la mairie, entre l'école et la maison du garde champêtre - Il avait pris feu en l'air et ses débris provoquèrent l'incendie d'un baraquement proche - Ses cinq occupants ont été tués lors de la collision et leurs corps ont été carbonisés - Le second bimoteur a été coupé en deux - Ses deux parties s'écrasèrent à 20 mètres des maisons situées en haut du village - Quatre des occupants furent retrouvés dans les débris, le 5ème membre d'équipage fut éjecté et retrouvé écrasé à 30 mètres de son avion - Sa tête avait visiblement touché le mur du maison en tombant - Les aviateurs tués dans l'accident sont : pour le 1er avion : Cne Norbert Girard (chef de bord), Adc Auguste Doffin (1er pilote), Adj Marcel Maupin (mécanicien), Sgt François Lamy (radiotélégraphiste), Sgt Marcel Ducret (mitrailleur) - Pour le 2ème avion : Sgt Roger Aubrian (1er pilote), Sgt Robert Porteret (2ème pilote), Adc Georges Pilleux (mitrailleur), Sgt Hugues Cailleux (mécanicien), Slt Roger Cade (observateur) - Leurs corps ont été évacués sur l'hôpital civil de Reims où une chapelle a été érigée - Citation à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, en date du 11 septembre 1935 - Citation à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, en date du 11 septembre 1935 - Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, à titre porthume, en date du 19 septembre 1935 - Auguste Doffin repose dans le cimetière communal de Vandières - Sources : Registre d'état-civil (acte n° 3) de la commune de Vandières - Pam - Liste des brevets militaires - Fiche matricule conservée aux archives départementales de la Moselle - JORF - Journal "L'Est Républicain" - Journal "Le Lorrain" - Dernière mise à jour : 24 avril 2023.

* Croix de Guerre et citation n° 68 à l'ordre du 156ème régiment d'infanterie, en date du 28 avril 1916 : "Caporal d'une grande énergie et d'un dévouement absolu, volontaire pour les missions périlleuses. Au cours d'une patrouille, a tué une sentinelle ennemie dans un poste d'écoute et a pris sur elle tout ce qui pouvait renseigner le commandement."

* Médaille Militaire au Sgt-Major Auguste Doffin, pilote au 38ème régiment d'aviation mixte, en date du 24 décembre 1925 : "Dix ans de services, 5 campagnes, une blessure."

* Croix de Guerre TOE et citation à l'ordre du corps d'amée, en date du 14 septembre 1928 : "Pilote aviateur intrépide qui ne cesse de donner la preuve d'une très grande énergie et du plus beau mépris du danger. Le 20 mars 1928, au cours d'une mission à travers le désert, suite d'une panne grave de moteur, s'est mis courageusement en route au péril de sa vie. A parcouru plus de 100 km en marchant jour et nuit. A été retrouvé exténué par la fatigue et par la soif, mais toujours avec un moral très élevé."

* Citation n°6 à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, de l'Adc Auguste Doffin, pilote de la 2ème escadrille de la 21ème escadre aérienne, en date du 10 septembre 1935 : "Combattant de la Grande Guerre dans l'infanterie où il s'est signalé par sa bravoure, entré dans l'aviation sur sa demande en 1922 et s'y révèle un pilote hors pair, d'un allant remarquable et ayant un mépris absolu du danger. A trouvé une mort glorieuse au cours d'une manœuvre aérienne, le 5 septembre 1935. Médaillé militaire du 24 décembre 1925, 1.625 heures de vol dont 180 de nuit, 2 citations, 1 blessure en service aérien commandé. Combattant volontaire."

* Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de la 21ème escadre aérienne, à titre posthume, en date du 19 septembre 1935 : "Combattant de la Grande Guerre dans l'infanterie où il s'est signalé par sa bravoure, entré dans l'aviation sur sa demande en 1922 et s'y révèle un pilote hors pair, d'un allant remarquable et ayant un mépris absolu du danger. A trouvé une mort glorieuse au cours d'une manœuvre aérienne, le 5 septembre 1935. Médaillé militaire du 24 décembre 1925, 1.625 heures de vol dont 180 de nuit, 2 citations, 1 blessure en service aérien commandé. Combattant volontaire." A été cité à l'ordre de l'armée de l'air (ordre général n° 6 du 10 septembre 1935).

 

Photo de l'Adj Marcel Maupin

Adj Marcel Michel Jules Maupin - Nommé Sergent-chef, le 1er janvier 1930 - Nommé Adjudant, le 1er avril 1935 - Mécanicien de la 2ème escadrille (VB 114) de la 21ème escadre aérienne d'aviation lourde de Nancy-Essey - Le 5 septembre 1935, au cours de manoeuvres dans les Ardennes, deux bombardiers lourds bimoteurs de la 2ème escadrille (VB 114) de la 21ème escadre aérienne, génés par le mauvais temps, sont entrés en collision dans un nuage, dans les environs du village de Saint-Jean-aux-Bois (Ardennes) - Le premier appareil descendit immédiatement en vrille - Il s'écrasa en flammes sur le côté gauche de la mairie, entre l'école et la maison du garde champêtre - Il avait pris feu en l'air et ses débris provoquèrent l'incendie d'un baraquement proche - Ses cinq occupants ont été tués lors de la collision et leurs corps ont été carbonisés - Le second bimoteur a été coupé en deux - Ses deux parties s'écrasèrent à 20 mètres des maisons situées en haut du village - Quatre des occupants furent retrouvés dans les débris, le 5ème membre d'équipage fut éjecté et retrouvé écrasé à 30 mètres de son avion - Sa tête avait visiblement touché le mur du maison en tombant - Les aviateurs tués dans l'accident sont : pour le 1er avion : Cne Norbert Girard (chef de bord), Adc Auguste Doffin (1er pilote), Adj Marcel Maupin (mécanicien), Sgt François Lamy (radiotélégraphiste), Sgt Marcel Ducret (mitrailleur) - Pour le 2ème avion : Sgt Roger Aubrian (1er pilote), Sgt Robert Porteret (2ème pilote), Adc Georges Pilleux (mitrailleur), Sgt Hugues Cailleux (mécanicien), Slt Roger Cade (observateur) - Leurs corps ont été évacués sur l'hôpital civil de Reims où une chapelle a été érigée - Ses obséques ont eu lieu en l'église de Jarville (Meurthe-et-Moselle) - Marcel Maupin repose dans la cimetière municipal de Jarville - Citation à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, en date du 11 septembre 1935 - Citation à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, en date du 11 septembre 1935 - Sources : JORF - Journal "L'Est Républicain" - Journal "Le Lorrain" - Dernière mise à jour : 24 avril 2023.

* Citation n° 6 à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, de l'Adj Marcel Paupin, mécanicien de la 2ème escadrille de la 21ème escadre aérienne, en date du 10 septembre 1935 : "Chef mécanicien se donnant corps et âme à son métier. Remarquable par ses connaissances techniques et une conscience professionnelle digne de tous les éloges. A trouvé une mort glorieuse au cours d'une manœuvre aérienne le 5 septembre 1935. 278 heures de vol, dont 37 de nuit."

* Médaille Militaire et citation à l'ordre de la 21ème escadre aérienne, à titre posthume, en date du 19 septembre 1935 : "Chef mécanicien se donnant corps et âme à son métier. Remarquable par ses connaissances techniques et une conscience professionnelle digne de tous les éloges. A trouvé une mort glorieuse au cours d'une manœuvre aérienne le 5 septembre 1935. 278 heures de vol, dont 37 de nuit." A été cité à l'ordre de l'armée de l'air (ordre général n° 6 du 10 septembre 1935).

 

Photo du Sgt François Lamy

Sgt François Lamy - Radiotélégraphiste de la 2ème escadrille (VB 114) de la 21ème escadre aérienne d'aviation lourde de Nancy-Essey - Le 5 septembre 1935, au cours de manoeuvres dans les Ardennes, deux bombardiers lourds bimoteurs de la 2ème escadrille (VB 114) de la 21ème escadre aérienne, génés par le mauvais temps, sont entrés en collision dans un nuage, dans les environs du village de Saint-Jean-aux-Bois (Ardennes) - Le premier appareil descendit immédiatement en vrille - Il s'écrasa en flammes sur le côté gauche de la mairie, entre l'école et la maison du garde champêtre - Il avait pris feu en l'air et ses débris provoquèrent l'incendie d'un baraquement proche - Ses cinq occupants ont été tués lors de la collision et leurs corps ont été carbonisés - Le second bimoteur a été coupé en deux - Ses deux parties s'écrasèrent à 20 mètres des maisons situées en haut du village - Quatre des occupants furent retrouvés dans les débris, le 5ème membre d'équipage fut éjecté et retrouvé écrasé à 30 mètres de son avion - Sa tête avait visiblement touché le mur du maison en tombant - Les aviateurs tués dans l'accident sont : pour le 1er avion : Cne Norbert Girard (chef de bord), Adc Auguste Doffin (1er pilote), Adj Marcel Maupin (mécanicien), Sgt François Lamy (radiotélégraphiste), Sgt Marcel Ducret (mitrailleur) - Pour le 2ème avion : Sgt Roger Aubrian (1er pilote), Sgt Robert Porteret (2ème pilote), Adc Georges Pilleux (mitrailleur), Sgt Hugues Cailleux (mécanicien), Slt Roger Cade (observateur). Leurs corps ont été évacués sur l'hôpital civil de Reims où une chapelle a été érigée - Ses obséques ont eu lieu en l'église Saint-Georges de Nancy - François Lamy repose dans le cimetière du Sud de Nancy - Citation à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, en date du 11 septembre 1935 - Citation à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, en date du 11 septembre 1935 - Sources : JORF - Journal "L'Est Républicain" - Journal "Le Lorrain" - Dernière mise à jour : 24 avril 2023.

* Citation n° 6 à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, du Sgt François Lamy, radiotélégraphiste de la 2ème escadrille de la 21ème escadre aérienne, en date du 10 septembre 1935 : "Sergent radiotélégraphiste navigant faisant preuve des plus hautes qualités professionnelles et d'un dévouement absolu. S'est signalé dès son entrée dans l'armée de l'air comme un sous-officier remarquable ayant la passion de son métier. A une mort glorieuse au cours d'une manoeuvre aérienne, le 5 septembre 1935. 85 heures de vol, dont 31 de nuit."

* Médaille Militaire et citation à l'ordre de la 21ème escadre aérienne, à titre posthume, en date du 19 septembre 1935 : "Sergent radiotélégraphiste navigant faisant preuve des plus hautes qualités professionnelles et d'un dévouement absolu. S'est signalé dès son entrée dans l'armée de l'air comme un sous-officier remarquable ayant la passion de son métier. A une mort glorieuse au cours d'une manoeuvre aérienne, le 5 septembre 1935. 85 heures de vol, dont 31 de nuit." A été cité à l'ordre de l'armée de l'air (ordre général n° 6 du 10 septembre 1935).

 

Photo du Sgt Marcel Ducret

Sgt Marcel Jean Gaston Ducret - Né à Jussey (Haute-Saône) - Mitrailleur de la 2ème escadrille (VB 114) de la 21ème escadre aérienne d'aviation lourde de Nancy-Essey - Admis dans le corps des sous-officiers de carrière en 1932 - Le 5 septembre 1935, au cours de manoeuvres dans les Ardennes, deux bombardiers lourds bimoteurs de la 2ème escadrille (VB 114) de la 21ème escadre aérienne, génés par le mauvais temps, sont entrés en collision dans un nuage, dans les environs du village de Saint-Jean-aux-Bois (Ardennes) - Le premier appareil descendit immédiatement en vrille - Il s'écrasa en flammes sur le côté gauche de la mairie, entre l'école et la maison du garde champêtre - Il avait pris feu en l'air et ses débris provoquèrent l'incendie d'un baraquement proche - Ses cinq occupants ont été tués lors de la collision et leurs corps ont été carbonisés - Le second bimoteur a été coupé en deux - Ses deux parties s'écrasèrent à 20 mètres des maisons situées en haut du village - Quatre des occupants furent retrouvés dans les débris, le 5ème membre d'équipage fut éjecté et retrouvé écrasé à 30 mètres de son avion - Sa tête avait visiblement touché le mur du maison en tombant - Les aviateurs tués dans l'accident sont : pour le 1er avion : Cne Norbert Girard (chef de bord), Adc Auguste Doffin (1er pilote), Adj Marcel Maupin (mécanicien), Sgt François Lamy (radiotélégraphiste), Sgt Marcel Ducret (mitrailleur) - Pour le 2ème avion : Sgt Roger Aubrian (1er pilote), Sgt Robert Porteret (2ème pilote), Adc Georges Pilleux (mitrailleur), Sgt Hugues Cailleux (mécanicien), Slt Roger Cade (observateur). Leurs corps ont été évacués sur l'hôpital civil de Reims où une chapelle a été érigée - Marcel Ducret repose dans le cimetière communal de Saulx (Haute-Saône) - Citation à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, en date du 11 septembre 1935 - Citation à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, en date du 11 septembre 1935 - Sources : JORF - Journal "L'Est Républicain" - Journal "Le Lorrain" - Revue "Les Ailes" - Dernière mise à jour : 24 avril 2023.

* Citation n° 6 à l'ordre de l'armée de l'air, à titre posthume, du Sgt Marcel Ducret, mitrailleur de la 2ème escadrille de la 21ème escadre aérienne, en date du 10 septembre 1935 : "Mitrailleur d'un allant exemplaire et dont les qualités aériennes et militaires lui avaient acquis l'estime particulière de ses chefs. Volontaire pour toutes les missions, servant constamment avec gaîté et dévouement, était un vivant exemple pour ses camarades. A trouvé une rnort glorieuse au cours d'une manoeuvre aérienne, le 5 septembre 1935. 772 heures de vol, dont 190 de nuit."

* Médaille Militaire et citation à l'ordre de la 21ème escadre aérienne, à titre posthume, en date du 19 septembre 1935 : "Mitrailleur d'un allant exemplaire et dont les qualités aériennes et militaires lui avaient acquis l'estime particulière de ses chefs. Volontaire pour toutes les missions, servant constamment avec gaîté et dévouement, était un vivant exemple pour ses camarades. A trouvé une rnort glorieuse au cours d'une manoeuvre aérienne, le 5 septembre 1935. 772 heures de vol, dont 190 de nuit." A été cité à l'ordre de l'armée de l'air (ordre général n° 6 du 10 septembre 1935).

 

Photo de l'Adc Jean Salaün

Adc Jean Louis Marie Salaün - Né le 11 février 1909 à Plougar (Finistère) - Fils de François Louis Salaün (38 ans / cultivateur) et de Jeanne Glinec (20 ans / ménagère) - Domiciliés au bourg de Lanneunvet, commune de Plougar (Finistère) - Classe 1929 - Recrutement de Brest (Finistère) sous le matricule n° 1989 (registre n° 1 R 1832) - Brevet de pilote militaire n° 22.036 obtenu au CFA d’Angers, le 13 septembre 1928 - Formation complémentaire à l'école militaire d'aviation d'Istres, à la fin 1928 - Affecté au 31ème régiment d’aviation à Angers (Tours) - Affecté au 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Nancy-Essey en octobre 1929 - Affecté d'abord à la section d'entrainement du régiment - Nommé Sergent - Affecté à la 7ème escadrille du 21ème RABN jusqu'au 7 janvier 1931 - Nommé Sergent-Chef - Pilote du groupe de reconnaissance I/22 - Le 1er juin 1942, le GR I/22 passe sur Lioré et Olivier Léo 45 et deveint le GM I/22 - Tué au cours d'un accident d'avion en service aérien commandé à Rabat-Salé (Maroc), le 30 juillet 1943 - Sources : Registre d'état-civil (acte n° 7) de la commune de Plougar (Finistère) - Liste des brevets militaires - MpF (n° AC 21 P 151122) - Table alphabétique de la classe 1929 du recrutement de Brest (Finistère) - JORF - Dernière mise à jour 5 avril 2024.

 

Les photos de groupes

Devant le PC du 21ème régiment d'aviation d'Essey-les-Nancy, le Chef d'escadrons Bouchet (à l'extrème gauche) pose en compagnie de stagiaires étrangers en 1921 - Parmi ceux-ci se trouvait deux officiers de la délégation japonaise - Suite à cette formation qui a été précurtrice pour l'aviation de bombardement japonaise, il s'est vu décerner par l'empreur du Japon, l'Ordre de 4ème classe du soleil Levant, le 24 août 1921 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Alexandre Bouchet, transmise par Antoine Bouchet, son petit-fils, que je remercie pour son aide.

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Bar des officiers du 21ème RAB de Nancy-Essey entre 1926 et 1928 - Le Col Bouchet est au centre - Photo Alexandre Bouchet, transmise par Antoine Bouchet, son petit-fils, que je remercie pour son aide.

Photo de groupe, réalisée à l'occasion de la visite des vainqueurs de l'Atlantique Nord, dans le sens France-Etats-Unis, Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, à Nancy, en 1930 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Antoine Bouchet, son petit-fils, que je remercie pour son aide.

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Le général de brigade aérienne Bouchez, commandant de la base aérienne de Nancy-Essey, des 21ème et 33ème brigades aériennes, pose avec son état-major, en compagnie d'officiers polonais entre 1931 et 1934 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Antoine Bouchet, son petit-fils, que je remercie pour son aide.

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Pendant les années de 1920 à 1936, les régiments d'aviation éditaient des albums souvenirs présentant leurs différentes unités. Si vous possèdez un album concernant le 21ème régiment d'aviation de bombardement de Malzéville-Essey, veuillez prendre contact avec l'auteur du site.

Les photos de groupes

L'état-major du 21ème RAB de Nancy pose en compagnie de stagiaires brésiliens et tchécoslovaques en 1924-1925 - De gauche à droite : Cne Caissac, commandant du parc du régiment - Cne Husson, commandant le 1er groupe de bombardement - Cne de Verdilnac, commandant de la 7ème escadrille - Cne Gruel, adjoint tactique - Cne Gérain, adjoint au commandant du 1er groupe de bombardement - Cne Gautray, adjoint technique - Cne Pachéco & Chaves, stagiaire de l'armée brésilienne - LCL Alexandre Bouchet, commandant le 21ème RAB - Cne Vanicek, stagiaire de l'armée tchécoslovaque - Cne Vicek, stagiaire de l'armée tchécoslovaque - Cdt Delanney, commandant en second du 21eme RAB - Cdt Vincens, commandant du 2ème groupe de bombardement - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Alexandre Bouchet, transmise par Antoine Bouchet, son petit-fils, que je remercie pour son aide.

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Prise d'armes et remise de décorations présidées par le LCL Alexandre Bouchet, chef de corps du 21ème RABN de Nancy-Essey entre 1926 et 1928 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Alexandre Bouchet, transmise par Antoine Bouchet, son petit-fils, que je remercie pour son aide.

Réception d'une escadrille de bombardement Belge, commandée par les Majors Tapproge et Rombaux sur le terrain d'Essey-les-Nancy, le 23 juillet 1930 - Les avions, en arrière plan, sont des Lioré et Olivier LéO 20 - Photo Alexandre Bouchet, transmise par Antoine Bouchet, son petit-fils, que je remercie pour son aide.

Réception d'une escadrille de bombardement Belge, commandée par les Majors Tapproge et Rombaux sur le terrain d'Essey-les-Nancy, le 23 juillet 1930 - Ces hangars ont été détruits pendant la seconde guerre mondiale - Photo Alexandre Bouchet, transmise par Antoine Bouchet, son petit-fils, que je remercie pour son aide.

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Vue de la tribune officielle, probablement pendant le défilé des troupes à pied, à l'occasion du départ en retraite du Général de Corps Aérien Alexandre Bouchet en février 1936 - Il est le seul à rester tête nue alors que tous les officiers présents sont au garde-à-vous, en train de saluer - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo Antoine Bouchet, son petit-fils, que je remercie pour son aide.

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Photos individuelles

Soldat de la 5ème escadrille (traditions de la F 121) du 21ème RABN de Nancy-Essey - Remarquez l'insigne de l'escadrille en vigueur à l'époque et l'insigne de béret - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

 

 

Si vous possèdez des photos d'aviateurs en rapport avec le 2ème RB et 21ème RAB de Malzéville puis d'Essey, veuillez prendre contact avec l'auteur du site.

Photos individuelles

Soldat affecté à la 2ème escadrille (traditions de la SAL 6) en renfort du 21ème RABN de Nancy-Essey entre le 1er juillet au 1er novembre 1930 - Remarquez l'insigne de l'escadrille en vigueur à cette époque - Le 1er juillet 1930, quatre escadrilles d'observation, arrivant du 33ème RAM de Mayence qui viennait d'être dissous, sont rattachées temporairement au 21ème RABN. La 16ème escadrille (traditions de la SAL 6) appartenait au 5ème groupe d'observation du 33ème RAM. Le 1er novembre 1930, ces quatre unités constituent le 33ème RAO qui reste stationné à Nancy-Essey - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

 

Les avions

Farman F 50 du 2ème régiment de bombardement stationné sur le plateau de Malzéville, sur les hauteurs proches de Nancy entre 1920 et 1925 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Farman F 50 de la 2ème escadrille (traditions de la VB 114) du 21ème RABN sur le terrain d'aviation du plateau de Malzéville - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Breguet 16 BN 2 n° 9505 de la 6ème escadrille (traditions de la F 121) du 21ème RABN de Nancy-Essey en escale sur le terrain de Neustadt-Seyerdorf (Allemagne) - Le Breguet 16 BN 2 a servi au régiment à partir d'octobre 1921 et jusqu'à la fin des années 20 - La signification du "V", sur la partie fixe de la dérive, ne nous est pas connue - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Collection Albin Denis.

A gauche, le Sgt Camille Chambaz, pilote du 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof, en visite sur le terrain d'aviation du plateau de Malzéville du 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit, probablement à l'occasion de la préparation d'une fête aérienne - Les bombardiers, au second plan, sont des Farman F 60 BN 2 "Goliath" qui ont été en service au sein du régiment du 1922 à 1926 - Photo Camille Chambaz transmise par Cédric Chambaz, son arrière-petit-neveu, que je remercie pour son aide.

 

Si vous possèdez des photos ou des cartes postales des avions du 2ème RB et 21ème RAB de Malzéville puis d'Essey, veuillez prendre contact avec l'auteur du site.

Les avions

Breguet 16 BN 2 n° 20622 codé "8" de la 1ère escadrille (traditions de la F 25) du 21ème RABN en desserrement sur le terrain d'aviation du camp de Châlons - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Carte postale d'époque.

Lioré et Olivier LéO 20 équipant le 21ème RABN d'Essey-lès-Nancy photographié devant les larges hangars en béton du régiment - Photo droits réservés.

Lioré et Olivier LeO 20 du 21ème RABN d'Essey-lès-Nancy photographié devant un hangar en béton utilisé par le régiment - Photo droits réservés.

Les manoeuvres de défense aérienne du territoire ont eu lieu dans l’Est du 26 au 29 août 1930 - Le parti de l’attaque était sous les ordres au général Bouchet, commandant la 11ème brigade de bombardement, qui a déménagé son quartier général d’Essey-lès-Nancy à Haguenau (Bas-Rhin), avec un groupe du 11ème RABJ de Metz-Frescaty - Un groupe du 21ème RABN de Nancy-Essey et un groupe du 33ème RAO d'Essey, ont établi respectivement leurs bases à Haguenau et à Strasbourg-Neuhof - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Bloch MB 200 d'un des trois groupes de bombardement de la 21ème escadre aérienne de bombardement de nuit de Nancy-Essey en octobre 1935 - Ce type d'avion a été livré au régiment en 1935 et 1936 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

 

Exercices et
manoeuvres

L'arrivée des escadrilles sur le terrain d'Essey en préludes aux grandes manoeuvres du nord-est en août 1934 - Photo extraite de la presse d'époque.

Un soldat du 21ème EABN peint l'extrémité des ailes d'un avion du parti blanc pendant les grandes manoeuvres du Nord-Est en août 1934 - Photo extraite de la presse d'époque.

Exercices et
manoeuvres

Un télémètre servant à repérer la distance d'approche des avions pendant les grandes manoeuvres du Nord-Est en août 1934 - Photo extraite de la presse d'époque.

Une chambre noire servant au repérage des avions pendant les grandes manoeuvres du Nord-Est en août 1934 - Photo extraite de la presse d'époque.


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Les accidents

Le 16 avril 1926, un accident mortel est venu endeuiller le transfert des avions du plateau de Malzéville au terrain d'Essey. Le dernier avion sur place, le Breguet 16 BN 2 n° 20.566, est sorti des hangars. L'équipage, composé de l'Adj Lahaye (pilote) / Adc Faivre (mécanicien), prit place à son bord. Après le décollage, on vit l'avion faire un demi cercle avant de prendre de l'altitude. Soudain, le moteur eut des ratés. Le pilote n'avait plus le temps de revenir sur le plateau et dut tenter un atterrissage sur un terrain en pente entre Pixerécourt et la Meurthe. A l'impact, l'avion fit un grand bond, éjectant ses deux membres d'équipage, vraisemblablement non ceinturés, et se retourna en retombant sur le dos. Le moteur, dont l'hélice a été brisée, s'est enfoncé lourdement dans la terre meuble - Si vous possédez cette photo en bonne résolution, veuillez contacter l'auteur du site - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo extraite de la presse d'époque.

Accident d'un Breguet 16 BN 2 codé "6" apparetnant au 21ème RABN malheureusement non identifié - L'arrière du fuselage porte une bande blanche inclinée - L'état de l'avion laisse présager un sort funeste pour les deux membres d'équipage - Cet avion n'a pas brûlé après l'impactau sol - Les breguet 16 BN 2 ont été livré au régiment, à partir d'octobre 1921 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Si vous possédez cette carte-photo légendée, veuillez prendre contact avec l'auteur du site - Photo collection Albin Denis.

Le 3 mai 1927, un Breguet 16 BN 2 de la 1ère escadrille (traditions de la F 25) du 21ème RABN s'est brisé en deux en plein vol au cours d'un vol de nuit dans les environs d'Hagondange. Le Sgt Joly, qui pilotait l'appareil, a eu la vie sauve grâce à son parachute, mais le pilote qui l'accompagnait, qui faisait rôle d'observateur, le Ltt René Olivier, s'est écrasé sur le sol, la sangle de son parachute n'étant pas attachée. La cérémonie religieuse eut lieu en la chapelle de l'hôpital militaire et le Ltt Olivier a été inhumé dans le cimetière de Somme-Suippe (Marne). L'enquête s'est orientée sur la rupture d'une pièce maitresse qui aurait provoqué la chute de l'avion - Photo extraite de la presse d'époque - Si vous possédez cette carte-photo légendée, veuillez prendre contact avec l'auteur du site.

Le 27 juillet 1927, une trentaine d'avions avaient décollé du terrain d'Essey pour des exercices de nuit. Après s'être rassemblés, le groupe prit la direction de Toul où les manoeuvres de nuit devaient se dérouler. Les feux de bord vert et rouge permettaient aux équipages de se voir les uns et les autres. Vers 22 h. 30, deux avions de la 5ème escadrille (traditions de la F 121) du 21ème RABN sont entrés en collision entre Gondreville et Villey-le-Sec (Meurthe-et-Moselle) alors qu'ils évoluaient à 800 mètres d'altitide. Volant à 130 km/h, l'impact fut très violent et les deux appareils se sont écrasés sur le sol. Seul un des avions possédait un éclairage permettant de le distinguer dans l'obscurité. Le premier appareil, le Breguet 16 BN 2 n° 20.772 de l'équipage composé du l'Adj René Boileau (pilote) / Sgt-Major Georges Thévenot (mitrailleur) s'est écrasé à 100 mètres de la route reliant Gondreville à Villey-le-Sec, à mi-chemin des deux villages. Leurs corps ont retrouvés dans les débris de leur avion. Il a fallu dégager le moteur profondément enfoncé pour accéder à leurs cadavres. Le Sgt-Major Thévenot avait la tête écrasée et le corps de l'Adj Boileau était coupé en deux au niveau de la ceinture. Au moment de l'impact, le moteur Renault du second avion a été arraché. Le Breguet 16 BN 2 n° n° 20799 s'écrasa à 150 mètres de l'autre appareil, mais plus au Nord, et le moteur fut retrouvé à 100 mètres de là. Il fut découvert par un officier du 20ème bataillon d'ouvriers d'artillerie, caserné à Dommartin. Le Cne Lucien Orgéas, son pilote, a été sauvé grâce à son parachute, après une ouverture à 300 mètres du sol - Si vous possédez ces photos en bonne résolution, veuillez contacter l'auteur du site - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo extraite de la presse d'époque.

Le 1er septembre 1927, le Slt Jean Lacroix, pilote du 21ème RABN, décollait aux commandes d'un Breguet 16 BN 2, en équipage avec le Sgt-Major Eugène Blaise (mitrailleur). Les deux aviateurs se rendaient au camp d'aviation d’Avord où ils devaient prendra part à une campagne de tir de bombardement devant durer plusieurs semaines. Arrivé à l'altitude de 150 mètres d'altitude, une panne moteur a causé la chute de l'appareil, qui s'est écrasé dans un champ, à 500 de mètres du quartier Kléber, en prenant aussitôt feu. Les premiers témoins arrivés sur place rèussirent à dégager le sergent-major et le sauver d'une mort certaine. Malheureusement le pilote était pris dans les débris de son appareil et avait le visage en sang, probablement pour avoir heurté avec son visage l'indicateur de pente. Les flammes firent leur oeuvre de destruction. Un officier, très courageusement, réussit à sortir le corps du Slt Lacroix des flammes mais il avait déjà été brulé à mort - Si vous possédez cette photo en bonne résolution, veuillez contacter l'auteur du site - Photo extraite de la presse d'époque. Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Le 13 juin 1928, neuf bombardiers bimoteurs et monomoteurs de la 5ème escadrille (F 121) du 21ème RABN décollent du terrain d'aviation d'Essey pour un vol d'entrainement à destination du Bourget-Dugny. Le premier avion atteignit le terrain, put s'y poser sans difficulté et redécoller. C'est alors qu'il fut pris dans un fort coup de vent, obligeant son équipage à atterrir au Plessis-Belleville. Un groupe de cinq avions se présenta ensuite, il était minuit et demi. L'éclairage du terrain ne fonctionnait plus, suite à une panne. Après ravitaillement, ils redécollèrent dans l'obscurité. L'un des avions heurta une ligne d'arbres qui borde la Morée et brisa son train d'atterrissage. L'équipage réussit néanmoins à poser l'avion sur le ventre, sans mal pour eux. Pour les autres avions, le coup de vent repartit de plus belle. Un des Breguet 16 BN 2 atterrit en campagne et termina sa course en capotant. L'équipage, composé du Ltt de Lauzanne (pilote) / Adc Behety, fut légèrement blessé avec une main droite foulée pour l'officier et une entorse au pied gauche au sous-officier. Les aviateurs occupant le 3ème avion furent pris dans la temête et n'eurent comme solution de sauter en parachute. Le Sgt Armand Guyot (pilote) fut éjecté de son appareil, pu ouvrir son parachute et termina sa course accroché à un arbre. Après s'être dégagé de l'arbre sur lequel il était suspendu, le Sgt Guyot erra une heure et demie avant d'atteindre le village de Lassy où il put prévenir les secours. Malheureusement l'observateur qui l'accompagnait, le Ltt Sicard n'a pas sauté et est resté dans la carlingue jusqu'à l'écrasement de l'avion dans les bois, près de Jagny-sous-Bois. Celui-ci en arrivant au sol, avait ouvert une large et profonde entaille dans les arbres, et partout, dans les branches, pendaient des lambeaux de toile. Le biplan n'était plus qu'une épave calcinée, car il avait pris feu aussitôt après l'impact. La tourelle du mitrailleur, dans laquelle se trouvait le cadavre du Ltt Sicard, avait été projetée à plusieurs dizaines de mètres des principaux débris. Le malheureux était mort sans avoir pu de se dégager. Le corps du Ltt Sicard a été évacué par une ambulance du 34ème RAM venant du Bourget-Dugny, puis fut transporté sur la morgue de l'hôpital Villemin de Paris - Si vous possédez cette photo en bonne résolution, veuillez contacter l'auteur du site - Photo extraite de la presse d'époque.

Le 8 mars 1929, un Lioré et Olivier LeO 20, de l'équipage composé du Ltt Paul Martin (pilote), des sergents Jean Bermont (mitrailleur), Pierre May (mitrailleur) et le sol Charenton (mitrailleur), appartenant à la 5ème escadrille (F 121) du 21ème RABN d'Essey, a été victime d'une panne du moteur droit, au cours de la phase de décollage. La perte du moteur a provoqué une perte de vitesse qui n'a pu être reprise par le pilote. Le gros bombardier a percuté le sol le nez en premier sur la route de Saulxures, ce qui a provoqué la rupture du fuselage et son renversement sur l'aile gauche. Trois des aviateurs ont été tués, il s'agit du pilote et des deux sous-officiers. Seul le soldat mitrailleur a survécu au drame. Le 11 mars, les obséques des trois victimes eut lieu en la chapelle de l'hôpital militaire. Le Ltt Paul Martin, un Saint-Cyrien, a été inhumé dans le cimetière de Remiremont (Vosges). Le Sgt Bermont, originaire de Verfeil (Haute-Garonne), a été inhumé dans le cimetière du Sud de Nancy et le Sgt May, originaire de Gray (Haute-Saône), a été inhumé dans ce cimetière de cette commune - Si vous possédez ces photos en bonne résolution, veuillez contacter l'auteur du site - Photos extraites de la presse d'époque.

Les accidents

Le 14 février 1930, un Lioré et Olivier LéO 20, appartenant au 21ème régiment d'aviation de bombardement, effectuait un vol d'entrainement dans la région de Metz. Au cours du vol, l'équipage a été contraint d'atterrir en campagne, suite à la panne simultanée des deux moteurs. L'équipage était composé de l'Adj Lebourg (pilote), Ltt Merer (obs), Sgc Martin (radio), Cal Expert (mitrailleur). La présence de brume, sur la zone, a empêché la reconnaissance préalable de la zone d'atterrissage choisie par l'équipage. Après le posé des roues à proximité de la ferme de Grimont, sur le territoire de la commune de Saint-Julien-les-Metz (Moselle), l'avion percute un poteau téléphonique. Au cours de l'atterrissage, le Ltt Merer (obs) a un bras fracturé à trois endroits, l'Adj Philéas Lucien Lebourg (pilote) victime d'une commission cérébrale et les deux derniers occupants étant indemnes. Les moteurs s'embrasent et transmettent le feu à l'ensemble du gros bombardier. L'équipage a heureusement le temps d'évacuer sans blessure supplémentaire. Les deux blessés ont été évacués sur l'hopital militaire de Plantières - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

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Le 9 septembre 1931, le Breguet 19 B2 n° 01079, de l'équipage Adc Jacob (pilote) / Général Bouchet (commandant de la 11ème brigade) a percuté la maison de M. et Mme Chrétien Iochum alors qu'il était en phase d'atterrissage - Victime d'une baisse de régime, il s'est abattu et a percuté la maison proche du terrain d'Essey - Le Général Bouchet, qui a été éjecté à l'impact, n'a été que légèrement blessé à la jambe - Il a pu rentrer chez lui le soir même, après avoir été pansé - L'Adc Jacob souffrait d'une épaule douloureuse et de douleurs internes, mais qui restèrent sans conséquense - L'avion a été détruit - Les habitants de la maison n'ont pas été blessés mais se rappelleront longtemps de ce réveil nocturne - Photo Alexandre Bouchet, transmise par Antoine Bouchet, son petit-fils, que je remercie pour son aide.

Le 9 septembre 1931, le Breguet 19 B2 n° 01079, de l'équipage Adc Jacob (pilote) / Général Bouchet (commandant de la 11ème brigade) a percuté la maison de M. et Mme Chrétien Iochum alors qu'il était en phase d'atterrissage - Cette photo montre des dégâts occasionnées à la maison - Si vous possédez cette photo en bonne résolution, veuillez contacter l'auteur du site - Photo extraite de la presse d'époque.

Dans la nuit du 5 au 6 juillet 1933, le Sgt Gouth (pilote), en équipage avec le Sgc Biremhaut (mitrailleur), aux commandes d'un Breguet 19 BN 2 du 21ème RABN, a été contraint d'atterrir, non loin du village de Choloy - Partis du terrain de Romilly-sur-Seine vers 21h30, les deux aviateurs arrivent au dessus de Ligny-en-Barrois lorsque le pilote perçoit un bruit anormal, une salade de bielles comme il dit, et pense pouvoir atteindre le terrain d'aviation de la Croix-de-Metz à Toul - Hélas, les ratés se succèdent et le moteur s'arrête alors qu'ils survolent les bois de Foug - Obligé d'atterrir, le pilote choisit, après avoir lancé une bombe éclairante Michelin et évité deux lignes électriques à haute tension, un champ à proximité des premières maisons du village de Choloy - En touchant le sol, l'avant de l'avion toucha un mur qu'il renserva - Avant l'arrêt de l'avion, le Sgt Gouth sauta de la carlingue et tomba la tête la première dans le champ de seigle - Son camarade fit de même en se mettant en boule - Ils en furent quitte avec quelques bleus - L'avion a été détruit - Si vous possédez cette photo en bonne résolution, veuillez contacter l'auteur du site - Photo extraite de la presse d'époque.

Lioré et Olivier LeO 20 BN 3 appartenant à la section entrainement de la 21ème escadre aérienne de bombardement lourd de Nancy-Essey - Cet accident est survenu à un moniteur de vol de la dite section, le 5 octobre 1935 - Les trois aviateurs, qui composaient son équipage, n'ont pas été blessés - Le LeO 20 a été réformé - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo collection Gabriel Notin que je remercie pour son aide.

Le Général Denain, ministre de l'Air, repartant des lieux de la collision des deux bimoteurs de la 2ème escadrille (VB 114) du 21ème RABN au-dessus du village de St-Jean-aux-Bois (Ardennes), le 5 septembre 1935 - L'accident a eu lieu le même jour - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

Arrivée des corps des victimes de l'accident d'avion aux grandes manoeuvres en Champagne à l'hôpital civil "La Maison Blanche", le 7 septembre 1935 - Le 5 septembre 1935, au cours de manoeuvres dans les Ardennes, deux bombardiers lourds bimoteurs de la 2ème escadrille (VB 114) de la 21ème escadre aérienne, génés par le mauvais temps, sont entrés en collision dans un nuage, dans les environs du village de Saint-Jean-aux-Bois (Ardennes). Le premier appareil descendit immédiatement en vrille. Il s'écrasa en flammes sur le côté gauche de la mairie, entre l'école et la maison du garde champêtre. Il avait pris feu en l'air et ses débris provoquèrent l'incendie d'un baraquement proche Ses cinq occupants ont été tués lors de la collision et leurs corps ont été carbonisés. Le second bimoteur a été coupé en deux. Ses deux parties s'écrasèrent à 20 mètres des maisons situées en haut du village. Quatre des occupants furent retrouvés dans les débris, le 5ème membre d'équipage fut éjecté et retrouvé écrasé à 30 mètres de son avion. Sa tête avait visiblement touché le mur du maison en tombant. Les membres d'équipage étaient les suivants : A) pour le 1er avion : Cne Norbert Girard (chef de bord), Adc Auguste Doffin (1er pilote), Adj Marcel Maupin (mécanicien), Sgt François Lamy (radiotélégraphiste), Sgt Marcel Ducret (mitrailleur), B) pour le 2ème avion : Sgt Roger Aubrian (1er pilote), Sgt Robert Porteret (2ème pilote), Adc Georges Pilleux (mitrailleur), Sgt Hugues Cailleux (mécanicien), Slt Roger Cade (observateur) - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

La levée des corps des dix aviateurs tués dans l'accident de Saint-Jean-aux-Bois (Ardennes) a eu lieu à l'hôpital de la Maison Blanche de Reims, le 5 septembre 1935 - Photo extraite de la presse locale.

La cérémonie en hommage aux dix aviateurs tués dans l'accident de Saint-Jean-aux-Bois (Ardennes) a eu lieu devant l'hôpital de la Maison Blanche de Reims, le 5 septembre 1935 - Photo extraite de la presse locale.

 

Si vous possèdez des photos ou des cartes postales des avions du 2ème RB et 21ème RAB de Malzéville puis d'Essey, veuillez prendre contact avec l'auteur du site.

 

Documents et
souvenirs en rapport

La présentation du 21ème RABN d'Essey-lès-Nancy en mars 1928 - Si un lecteur possède ce document, qu'il veuille bien prendre contact avec l'auteur du site - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.

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Je recherche tous documents et souvenirs en rapport avec le 21ème RAB.

Documents et
souvenirs en rapport

Monnaies de nécessité de 10 et 50 cts émises par le 2ème régiment d'aviation de bombardement de Malzéville - Ces pièces ont été émises après la première guerre mondiale - C'était un moyen de paiement émis par un organisme public qui complète temporairement la monnaie officielle émise par l'État quand celle-ci vient à manquer - Photos droits réservés.

Les bombardements
aériens de l'USAAF

Photo aérienne verticale de la base aérienne de Nancy-Essey prise avant le bombardement américain du 18 août 1944 - La base avait déjà été bombardée, le 24 avril 1944 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo NARA de Washington DC.

Bombardement de la base aérienne de Nancy-Essey par les B-17G Flying Fortress et B 24 Libérator de la 8ème air force, le 18 août 1944 - Les dommages aux hangars à l'extrémité nord du terrain ont été causés par le premier bombardement qui a eu lieu le 24 avril 1944 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo NARA de Washington DC.

Bombardement de la base aérienne de Nancy-Essey par les B-17G Flying Fortress et B 24 Libérator de la 8ème air force, le 18 août 1944 - Quelques minutes après le bombardement, les P-51D Mustang américains ont straffés les avions au sol. Sur le 51 avions présents sur le site, 31 ont été touchés par les tirs et 7 détruits lors d'explosions secondaires - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo NARA de Washington DC.

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Les bombardements
aériens de l'USAAF

Photo aérienne oblique prise pendant le bombardement américain de la 8ème air force de la base aérienne de Nancy-Essey, le 18 août 1944 - Les bombes tombent sur la zone sud, marquée par une fusée, identifiée par une flèche. Elle a été lâché par un avion éclaireur (pathfinder) placé en avant de la formation des bombardiers - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo NARA de Washington DC.

Photo aérienne verticale prise après le bombardement du 18 août 1944 - Dans la zone sud, deux hangars doubles sont complètement détruits, un à moitié détruit, le quatrième endommagé par l'explosion. Les petits bâtiments ont disparu - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo NARA de Washington DC.

Photo aérienne verticale de la base aérienne de Nancy-Essey par un avion, le 19 septembre 1944 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo extraite du site "Remonter le temps".

 

Monuments commémoratifs
et tombes

Tombe du Sgt Gaston Cherrier - Affecté au 2ème régiment d'aviation de bombardement - Décédé, le 1er juin 1920 - Gaston Cherrier repose dans le carré militaire du cimetière du Sud à Nancy - Photo Albin Denis du 6 septembre 2017.

Monuments commémoratifs
et tombes

Caveau de la famille Bouchet au cimetière du Sud de Nancy (54) - Y repose le Général de Corps Aérien Alexandre Bouchet, commandant de l'escadrille F 25 du 28 octobre 1917 au 20 février 1918 et du GB 1 du 20 février 1918 à la fin de la guerre (1876-1958), sa fille Marie-José, décédée en bas âge (13 juin 1931-6 avril 1932), sa femme Marie-Madeleine (1901-1983), Alain, son fils aîné, lieutenant-colonel et écuyer en chef du Cadre Noir de Saumur, mort en service commandé (1937-1975), Nathalène, fille aînée d'Alain, morte de leucémie (1er mars 1950- 27 juin 1968) - Photo Albin Denis du 24 avril 2014.

 

 

 

Si vous connaissez des monuments ou des tombes en rapport avec les aviateurs du 21ème RAB de Malzéville et Essey, veuillez prendre constact avec l'auteur du site.

Remerciements à :

- M. Philippe Bartlett pour l'envoi des photos des insignes de sa collection.
- M. Jean-Laurent Truc pour l'envoi des photos des insignes de sa collection.

Bibliographie :

- "Les escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et histoire - 1912-1920" - Ouvrage collectif publié par le SHAA de Vincennes en 2003.
- "L'aviation française 1914-1940, ses escadrilles, ses insignes" - par le Commandant E Moreau-Bérillon - publié à compte d'auteur en 1970.
- "The French Air Service War Chronology 1914-1918" par Frank W.Bailey et Christophe Cony publié par les éditions Grub Street en 2001.
- Le Journal Officiel de la République Française (JORF) mis en ligne sur le site internet "Gallica" de la grande bibliothèque de France.
- "Les insignes de l'aéronautique militaire 1912 à 1986" en 2 tomes par Myrone N. Cuich publié à compte d'auteur en 1978.
- Site Internet des registres matricules militaires mis en ligne par les archives nationales d'outre-mer - Voir le lien
- "Les As de l'aviation française 1914-1918" de David Méchin, Claude Thollon-Pommerol et Philippe Guillermin.
- "The WW1 French Aces Encyclopedia" en huit tomes par David Méchin publié par Aeronaut books en 2021.
- "Les As français de la Grande Guerre" en deux tomes par Daniel Porret publié par le SHAA en 1983.
- Site Internet "Les traditions des escadrilles de l'Armée de l'Air" de Henri Guyot - Voir le lien
- Site Internet "Grand Mémorial" mis en ligne par le Ministère de la Culture - Voir le lien
- Site Internet "Mémoires des Hommes" du Ministère de la Défense - Voir le lien
- Site Internet "Leonore" mis en ligne par les Archives Nationales - Voir le lien

Si vous avez des documents écrits ou photographiques pouvant compléter les données de cette page, veuillez contacter l'auteur du site.

12ème RAB 22ème RAB

 

 

pas de fiche > 1918

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