Les insignes des différentes unités du
11ème régiment d'aviation de bombardement

Les escadrilles composant le 1er régiment d'aviation de bombardement (de jour) commandée par le Cdt Vuillemin - Cliquez sur l'image pour l'agrandir - Photo droits réservés.
> La présence du fanion de la BR 111 (le cygne) pose un problème, recherches en cours.
1ère organisation du
1er régiment d'aviation de bombardement

Les insignes métalliques des escadrilles du 11ème régiment d'aviation de bombardement de la période allant du 1er août 1920 au 1er octobre 1932 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - La 10ème escadrille a adopté un insigne en rapport direct avec la ville de Metz, ville où était stationnée cette unité - Il sera plus tard repris par la 2ème escadrille du GCN 1/13 - Insignes collection Philippe Bartlett à l'exception des insignes des escadrilles 5, 9 et 10 - Planche Albin Denis.
2ème organisation du
1er régiment d'aviation de bombardement

Les insignes métalliques des escadrilles du 11ème régiment d'aviation de bombardement de la période allant du 1er juin 1924 au 1er juin 1925 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - La 2ème escadrille avait adopté un insigne en rapport direct avec la ville de Metz, ville où était stationnée cette unité - Il sera plus tard repris par la 2ème escadrille du GCN 1/13 - Insignes collection Philippe Bartlett à l'exception des insignes des escadrilles 1, 2 et 5 - Planche Albin Denis.
3ème organisation du
1er régiment d'aviation de bombardement

Les insignes métalliques des escadrilles du 11ème régiment d'aviation de bombardement de la période allant du 1er juin 1925 au 1er juillet 1927 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Insignes collection Philippe Bartlett à l'exception des insignes des escadrilles 1 et 5 - Planche Albin Denis.
4ème organisation du
1er régiment d'aviation de bombardement

Les insignes métalliques des escadrilles du 11ème régiment d'aviation de bombardement de la période allant du 1er juillet au 1er novembre 1927 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Insignes collection Philippe Bartlett à l'exception des insignes des escadrilles 1, 2 et 5 - Planche Albin Denis.

Insigne de la 3ème escadrille (traditions de la BR 108) du 11ème RAB de Metz-Frescaty peint sur le fuselage d'un Breguet 14B2 - Photo droits réservés.
4ème organisation du
1er régiment d'aviation de bombardement

Carte postale d'époque présentant les huit escadrilles du 11ème RAB entre le 1er juillet au 1er novembre 1927 - Il s'agit de la 4ème organisation du 11ème RAB - Document André Boulord, qui était affecté au service photographique du régiment d'aviation, et transmis par Luc Boulord, son petit-fils, que je remercie pour son aide.
5ème organisation du
1er régiment d'aviation de bombardement

Les insignes métalliques des escadrilles du 11ème régiment d'aviation de bombardement de la période allant du 1er novembre 1927 au 1er janvier 1932 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Insignes collection Philippe Bartlett à l'exception des insignes des escadrilles 1, 2 et 3 - Planche Albin Denis.
6ème organisation du
1er régiment d'aviation de bombardement

Les insignes métalliques des escadrilles du 11ème régiment d'aviation de bombardement de la période allant du 1er janvier au 1er octobre 1932 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Insignes collection Philippe Bartlett à l'exception des insignes des escadrilles 1, 2 et 5 - Planche Albin Denis.

Les insignes métalliques des escadrilles du 11ème escadre aérienne lourde de défense de la période allant du 1er octobre 1932 au 1er juillet 1933 - Faute de datation précise, les insignes présentés couvrent plus ou moins la période concernée - La numérotation des escadrilles est celle de la période en question - Insignes collection Philippe Bartlett à l'exception des insignes des escadrilles 1 (collection Patrice Gout), 6 (collection Jean-René Bottelin) et 10 (droits réservés) - Planche Albin Denis.

Changements de désignations :
Le 1er août 1920, la numérotation des régiments et de leurs unités organiques, jugée trop complexe, évolue. Au 1er régiment de bombardement, ses huit escadrilles sont re-numérotées de 5 à 12. La dénomination des régiments passe de "Régiment de bombardement " à "Régiment d'aviation de bombardement ". Ces changements sont définis par la circulaire ministérielle n° 56.927, en date du 17 juillet 1920.
Dix Breguet 14B2 ou Caudron R XI par escadrille :
Toutes les escadrilles du régiment reçoivent une dotation de dix avions. A ces huit escadrilles, soit 80 avions, viennent s'ajouter une trentaine d'avions au service des sections d'entrainement et ceux des différents états-majors de groupes et du régiment. De même, les numéros d'escadrilles sont simplifiés et passent de 1 à 10 et remplacent les séries 100 et 200 trop complexes.
Composition de l'aéronautique militaire, le 1er août 1920 :
Métropole :
- 1er régiment d'aviation de chasse de Thionville-Basse-Yutz,
- 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg-Neuhof,
- 3ème régiment d'aviation de chasse de Châteauroux-La-Martinerie.
- 11ème régiment d'aviation de bombardement de Metz-Frescaty,
- 12ème régiment d'aviation de bombardement de Neustadt (Allemagne),
- 21ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Nancy-Malzéville,
- 22ème régiment d'aviation de bombardement de nuit de Luxeuil.
- 31ème régiment d'aviation d'observation de Tours et Pau,
- 32ème régiment d'aviation d'observation de Dijon-Longvic et Avord,
- 33ème régiment d'aviation d'observation de Mayence (Allemagne),
- 34ème régiment d'aviation d'observation du Bourget-Dugny,
- 35ème régiment d'aviation d'observation de Lyon-Bron.
Afrique du Nord et Levant :
- 36ème régiment d'aviation d'observation d'Algérie,
- 37ème régiment d'aviation d'obsertation du Maroc,
- Unités aériennes du Levant.
Meeting de Buc :
Le 10 octobre 1920, à l'occasion du meeting d'aviation de Buc, sept Breguet 14B2 d'une escadrille du 11eme RAB, commandée par le Ltt Moraglia, réalisent un simulacre de bombardement du fort de Buc devant plus de 200.000 spectateurs. Vient ensuite l'attaque des bombardiers par d'illustres chasseurs dont les Cne Pinsard, Ltt Nungesser, Ltt Robin et Slt Thoret.
Les équipages engagés étaient les suivants : Ltt Morraglia / Slt Mioche - Ltt Pinard / Adj Rolland - Adc Michelant / Sol Magniez - Adc Hugon / Cal Ricard - Adj Lehrt / Cal Lallemand - Sgt Prache / Cal Veckman - Sgt Lecoeur / Cal Honbon.
Incendie lors d'une soudure :
Le 3 décembre 1920, des mécaniciens étaient occupés à souder le réservoir d'un Breguet 14B2. Soudain la bonbonne contenant le mélange d'hydrogène et d'oxygène fit explosion et mit le feu aux entoilages du bombardier, qui fut immédiatement sorti du hangar. Les personnels réussirent à maitriser le feu grâce à l'emploi de plusieurs grenades anti-incendies qui, en explosant à proximité, souffaient les flammes.
Accident mortel :
Le 21 avril 1921, le Brig Maurice Magouet, de la classe 1920, récemment sorti de l'école d'Istres où il avait obtenu le brevet de pilote militaire n° 18.665, le 23 décembre 1920, a décollé pour son premier vol, depuis son arrivée au régiment, aux commandes du Breguet 14 B2 n° 1522. Il était accompagné du soldat Raphaël Mortier, le mécanicien qui lui avait été affecté pour cette mission. Alors que leur avion évoluait à 100 mètres au-dessus d'Augny, l'observateur du terrain d'aviation de Frescaty vit l'avion partir en perte de vitesse au cours d'un virage, suite à une panne moteur et s'écraser. Des secours furent immédiatement envoyés sur place mais ne trouvèrent que des morts dans les débris informes du Breguet.
Le Cdt Vuillemin récompensé :
Le 4 mai 1921, le chef d'escadron Vuillemin, commandant le 11ème régiment d'aviation de bombardement de jour de Metz-Frescaty est récompensé par le 1er prix de l'académie des sports pour le motif suivant : "Pour son raid Alger - Tombouctou - Dakar, le commandant Vuillemin a tracé le première piste aérienne au-dessus du désert saharien, réalisant un explot atllétique remarquable, donnant l'un des plus beaux exemples d'intrépidité résolue. Le commandant Vuillemin a bien servi le renom de son pays et il a accompli un acte entraînant pour l'humanité un de ces progrès que souhaitait la fondateur du prix."
Mort du Sgt Robert Lamiralle :
Le 7 juillet 1921, un Breguet 14B2, monté par l'équipage Adj Léon Oudart (pilote moniteur de la section d'entrainement) / Sgt Robert Lamiralle (pilote), tous deux pilotes du 11ème RAB, a été victime d'une panne moteur, alors qu'il volait à 50 mètres d'altitude, au décollage d'une mission de longue durée. Trop bas pour choisir une zone d'atterrisage propice, l'avion s'est écrasé près de la ferme d'Alger. Les secours retirèrent des débris les deux aviateurs grièvement blessés. L'Adj Houdart a été blessé au visage par les haubans et souffrait de lésions internes. Le Sgt Lamiralle, qui a heurté le support de la tourelle de mitrailleuse lors de l'impact au sol, avait le cuir chevelu enlevé et une grave fracture du crâne. Ils ont été évacués sur l'hôpital militaire de Plantières. Les deux blessés ont été décorés sur leur lit d'hôpital, l'Adj Houdart a été fait Chevalier de la Légion d'Honneur et le Sgt Lamiralle a été décoré de la Médaille Militaire. Malheureusement, l'état du Sgt Lamiralle empira et il est finalement décédé des suites de ses blessures dans l'établissement de santé où il avait été soigné, le 12 juillet.
Inspection du maréchal Fayolle :
Le 13 septembre 1921, dans le cadre de l'inspection du maréchal Fayolle, le terrain de Metz-Frescaty a reçu les avions venus des régiments d'aviation de Thionville-Basse-Yutz, Strasbourg-Neuhof et Neustadt. L'ensemble du dispositif, soit plusieurs centaines d'avions, s'est d'abord dirigé sur Thionville avant de revenir simuler le bombardement et l'attaque du terrain de Frescaty, qui était protégé par les escadrilles de chasse. L'ensemble de l'exercice a duré de 6h15 à 11h30. Seul un avion venant de Neustadt a été détruit au sol. Au décollage, il s'est retourné et a pris feu. Heureusement, les deux membres d'équipage ont réussi à évacuer avec d'être pris par les flammes.
Deux morts par le feu :
Le 25 septembre 1921, une escadrille de bombardement était chargée de simuler une attaque sur le ville de Metz. Un des avions, qui décollait, s'est retourné et a immédiatement pris feu. Les deux occupants, le MdL Gaspard Cantat (pilote) et le Sol Paul Lemoine (mitrailleur) ont été brulés vifs. Leurs corps ont été transportés sur l'hôpital de Plantières. Ils étaient originaire de Saône-et-Loire pour l'un et de la Marne, pour l'autre.
Collision en vol :
Le 29 mars 1922, dans la soirée, deux bombardiers du 11ème RAB qui évoluaient en basse altitude à proximité du terrain, sont entrés en collision et ont fait une chute de 150 mètres. Les deux appareils se sont écrasés, mais heureusement sans prendre feu. Les deux pilotes et un mécanicien ont été évacués sur l'hôpital des Plantières plus ou moins grièvement blessés, mais leurs jours ne sont pas en danger. Seul, le Sol Jager, le second mécanicien, qui avait été éjecté de son avion au moment de la collision, a été tué en s'écrasant au sol. Le pilote, qui faitait équipage avec le soldat Jager, était le Cal Lucien Dizambourg.
Posé dans un pré :
Le 20 mai 1922, un biplace du 11ème RAB, en panne moteur, a été contraint d'atterrir dans les près de Courcelles-Chaussy. L'atterrissage, pour une fois, s'est bien passé et l'avion s'est immobilisé sans capotage, ni retournement. Après une reparation qui a pris plusieurs heures, l'avion a pu regager Frescaty.
Un soldat du régiment se noie :
Le 28 mai 1922, sept militaires du 11ème RAB prenaient un bain dans la Seille, à 200 mètres au Sud du bois de la "Grange-aux-Armes" et à 1500 mètres en aval du village de Marly. Après une vingtaine de minutés, l'un d'eux, le soldat Joseph Poidevin coula à pic, sans crier, ni se débattre. Deux de ses camarades plongèrent de suite mais ne purent le retrouver, l'eau de la rivère étant trop trouble. Le corps sans vie fut retrouvé après de trop longues minutes de recherches. Joseph Henri Poidevin avait 21 ans et était originaire du Nord.
Fête du régiment :
Le 18 juin 1922, la fête du 11ème régiment d'aviation a donné lieu à un bombardement simulé du "Casino" et du hangar à Zeppelin par un groupe de 4 escadrilles avec combat au-dessus de l'objectif avec l'escadrille de protection. Ensuite, se sont déroulés quatre concours de précision d'atterrissage, de tir, de travail en équipe pour les mécaniciens d'escadrilles et du parc d'aviation. En voici les résultats :
. Concours de mitrailleurs : 1er Sgt Blanchet, 2ème Cal Laisne.
. Concours d'atterrissage : 1er Adc Peignat, 2ème Adj Lautredou.
. Concours de mécaniciens d'escadrille : 1er ex aequo l'équipe du Sgt Millet et équipe du Cal Mangin.
. Concours de mécaniciens de parc : 1er équipe du Sol Roussel, 2ème équipe du Sol Hirsch.
La coupe du régiment est remportée pour un an par la 7ème escadrille (traditions de la BR 129).
Un Breguet 14 B2 détruit par le feu :
Le 5 juillet 1922, un Breguet 14 B2 appartenant à la 10ème escadrille (traditions de la BR 44 avec l'insigne au blason aux couleurs de la ville de Metz) du 11ème RAB est entrée en collision, en atterrissant, avec un hangar en construction. Après l'impact, le bombardier se retourna et prit feu. Heureusement pour eux, le fort vent violent qui régnait alors sur le terrain, poussa les flammes dans le secteur opposé aux aviateurs, qui eurent le temps d'évacuer et qui ne furent pas blessés. L'avion a été détruit par le feu.
Chute mortelle du Caudron R XI :
Le 6 juillet 1922, un Caudron R XI, monté par l'équipage composé du Sgt Marcel Vautard (pilote), et du Cal Georges Hanen (mitrailleur) et du Sol Rabourdin (mécanicien), décolle pour un vol de longue durée. Après avoir atteint l'altitude de 200 mètres, un des moteurs donna des signes de faiblesse. Quelques instant plus tard, l'avion visiblement avec un moteur en panne et pris dans un fort vent, piqua soudainement sur le côté, partit en vrille avant de s'écraser dans un champ. Les trois occupants ont été tués sur le coup. Malheureusement, comme souvent à l'époque, les débris de l'appareil prirent feu. Le cultivateur, arrivé le premier sur le lieu de l'accident, a réussi à extraire des débris le corps du soldat Rabourdin, qui avait été tué par une fracture de la colonne vertébrale et des deux jambes. Mais il n'a rien pu faire pour ses deux camarades, le feu ayant pris trop d'importance. Leurs corps ont été carbonisés. Les restes mortels de l'équipage ont été transportés à la morgue de l'hôpital militaire de Plantières. Ce type d'avion était connu pour ne pas voler longtemps sur un seul moteur, ce qui provoqué nombre de drames. Les Caudron R XI sont en instance de réforme à cette période. Le Cal Georges Hanen repose dans le cimetière municipal de Longwy-Haut.
Visite d'un dirigeable de la Marine :
Le 7 juillet 1922, le dirigeable VZ 10 de la Marine, qui avait quitté St-Cyr à 15h20 atterrissait, à 19h15, sur le terrain de Frescaty, après avoir survolé la ville de Metz. A son bord, sept passagers dont le contre-amiral Lanxade, chef du service de l'aéronautique maritime. Le VZ 10 a été mis à l'abri dans le hangar à Zeppelin.
Atterrissage sur le dos :
Le 8 juillet 1922, en manoeuvres dans le Panatinat, un Breguet 14B2, monté par le Ltt Puyperoux (pilote) et le Sol Duflot (mécanicien), a capoté à l'atterrissage à Deux-Ponts et s'est complétement retourné, bloquant l'équipage dans la carlingue. Heureusement pour eux, les soldats du 35ème régiment de tirailleurs, qui manoeuvraient dans la zone, sont immédiatement intervenus et ont dégagé nos infortunés aviateurs, qui s'en tirent sans blessures graves.
Un raid de 1020 km :
Le 19 juillet 1922, le Cdt Vuillemin, commandant du 11ème RAB, en équipage avec le Sgt Evrard, relie le Mont-Saint-Michel, Le Bourget, Calais, Valenciennes, Châlons, Metz, soit 1.020 kms.
Un Caudron R XI en panne moteur :
Le 22 juillet 1922, Un Caudron R XI appartenant à la 8ème escadrille (traditions de la R XI 240) du 11ème RAB a été contraint d'atterrir d'urgence près de Dieuze, suite à la panne d'un de ses moteurs. Ce type d'avion était connu pour ne pas voler lontemps sur un seul moteur. La consigne était alors de se poser au plus vite possible en contrant un départ en vrille du côté du moteur en panne. Il faisait route sur Saverne et était piloté par l'Adj Frédéric Gault, un pilote très expérimenté, titulaire de 4 victoires homologuées, toutes remportées sur Caudron R XI, au sein de la R XI 240. En atterrissant, le gros bimoteur se venu heurter le talus de la voie de chemin de fer. Les deux hélices ont été détruites et l'avion, hors d'usage, sera réformé. Le pilote et les deux mécaniciens qui l'accompagnaient n'ont eu que des égratignures.
Un capotage de plus :
Le 17 août 1922, le pilote d'un Breguet 14B2 du 11ème RAB a été contraint d'atterrir en campagne, près de Bouzonville (Moselle), suite à une panne moteur. Comme très souvent lors des atterrissages sur des terrains non préparés, l'avion a terminé sa course en capotage et a été endommagé. Après l'envoi d'une équipe de mécaniciens, il a été démonté et est rentré sur remorque au régiment.
Un mort et un blessé grave :
Le 24 août 1922, à 8h30, un Breguet 14B2, monté par l'équipage composé du Sgt Georges Lasmolles (pilote) et du Sol Simon (mécanicien / mitrailleur) a décollé de Frescaty pour un vol d'entrainement. A peine avoir décollé, le bombardier piqua du nez et s'écrasa au sol. A l'impact, le réservoir d'essence a éclaté et a mis le feu à l'appareil. Le Sol Simon avait été tué à l'impact et son corps fut carbonisé. Le Sgt Lasmolles fut retiré in-extrémis des débris de son avion, avant que le brasier ne gagne l'ensemble de la zone. Grièvement blessé et brûlé, il a été évacué sur l'hôpital militaire de Plantières, où il est décédé le lendemain.
Un hangar part en fumée :
Le 25 août 1922, un incendie, qui n'a pu être circonscrit avec les moyens sur place, a embrasé un des hangars d'aviation qui a été détruit. Les mécaniciens qui travaillent dans la zone ont réussi à déplacer la plupart des avions à l'extérieur. Seul un avion a été détruit et un autre endommagé.
Travaux sur les hangars d'aviation :
Le 29 août 1922, des travaux d'aménagement, étant à effectuer sur les hangars métalliques, qui ont été assemblés près du fort St-Privat sur le terrain d'aviation occupé par le 11ème RAB, sont mis à adjudication par le Génie de Metz. Ces travaux, définis par un cahier des charges, sont supervisés par son directeur, après adjudication des différents lots, le 9 septembre 1922. Ils sont divisés en deux parties. Le premier pour les travaux de terrassements, de maçonnerie, du ciment et du pavage et le second pour les travaux de peinture et de vitrerie.
Composition de la 1ère division aérienne :
La 1ère division aérienne (EM à Metz) comprend :
-
Une brigade de chasse :
-
1er RAC Thionville-Basse-Yutz sur Nieuport 29 à moteur Hispano 300 HP,
-
2ème RAC Strasbourg-Neuhof sur SPAD XX à moteur Hispano 300 HP,
Une brigade de bombardement :
- 11ème RAB de Metz-Frescaty sur Breguet 14 B2 à moteur Renault 300 HP.
- 12ème RAB de Neustadt sur Breguet 14 B2 à moteur Renault 300 HP.
Une mission de 3000 km :
Le 6 septembre 1922, le Cdt Vuillemin, commandant du 11ème RAB, en équipage avec le Sgt Evrard, effectue l'itinéraire de la coupe Michelin, soit 3000 kms.
Collision avec le sol en plein brouillard :
Le 29 septembre 1922, un épais brouillard a fortement gêné les aviateurs. Un des équipages, pour tenter une perçée, descendit dans les près aux alentours de Cuvry, sans succès. Poursuivant son périple vers Frescaty, il tenta une nouvelle perçée, non loin de la ferme Saint-Thiébaut mais cette fois jusqu'au contact avec le sol. Le choc fut à la fois soudain et violent. A l'impact, le train d'atterrissage fut arraché et l'avion en partie détruit. Cette fois, il n'y a pas eu à déplorer d'incendie et les deux membres d'équipage ont réussi à quitter seuls leur Breguet 14 B2.
Un bombardier endommagé lors d'un atterrissage de nuit :
Le 16 octobre 1922, un bombardier de 5 tonnes avait quitté Frescaty pour rejoindre Nancy, dans le but de procéder à des essais de lancement de fusées. Sa mission terminée avec succès, l'équipage prit le chemin du retour et passa au-dessus de Verdun vers 20 heures. Trompé par le brouillard qui couvrait la zone, le pilote se dirigea vers Bar-le-Duc. Conscient de son erreur et probablement arrivé en limite de carburant entre Maison-Rouge et Baleycourt, l'équipage décida d'atterrir en campagne, en lançant au préalable une fusée éclairante au sol, pour répérer une zone propice à un poser de nuit. Malheureusement, le parachute de la fusée s'accrocha dans un arbre et la fusée s'éteignit juste au moment de l'atterrissage, plongeant soudain l'endroit dans l'obscurité. L'endroit choisi, pourtant composé de champs labourés, ne se prêta pas à l'arrivée du gros bombardier. L'impact fut vraiment violent, le réservoir d'essence fut arraché, mais ne prit pas feu et l'avion gravement endommagé. Un des membres d'équipage eut la mâchoire fracturée et un autre l'arcade sourcilière fendue. La mécanique, envoyée sur place, assurera le démontage et le rapatriement de l'avion sur Frescaty.
Un posé dans les prés :
Le 30 octobre 1922, un Breguet 14 B2 du régiment est tombé en panne d'alimentation d'essence. Son pilote a été contraint d'atterrir vite fait dans les prés aux environs de Maizières-lès-Metz. Lors de son approche, il a évité de justesse le toit de la maison de M. Florentin Scharff.
22.900 kms entre mai et octobre 1922 :
Entre mai et octobre 1922, les avions du 11ème RAB de Metz-Frescaty ont parcouru 22.900 kms.
Atterrissage à Dogneville sous la neige :
Le 14 mars 1923, le Sgt Laurent, au cours d'un vol d'entrainement, a été surpris en vol par une tempête de neige, dans les environs d'Epinal. Il a réussi à atterrir dans de bonnes conditions sur le terrain d'aviation de Dogneville et a ranger son appareil dans les anciens hangars, érigés avant guerre.
Atterrissages en campagne :
Le 6 avril 1923, un équipage du 11ème RAB, partit pour une mission à longue portée, a été contraint d'atterrir en campagne près de Benney (Meurthe-et-Moselle). Le Breguet 14B2 a subi de graves dommages mais fort heureusement les deux aviateurs sont indemnes.
Le 12 avril 1923, un autre avion du 11ème RAB, piloté par le Cal Cordier, a été contraint d'atterrir près de Moutiers (Meurthe-et-Moselle). Cette fois, l'avion et son pilote n'ont pas eu à souffrir de cette escale imprévue et ont pu repartir après réparation.
Fête du régiment :
La fête du 11ème régiment d'aviation de bombardement a eu lieu sur le terrain de Frescaty devant plus de 100.000 spectateurs, les 10 et 11 juin 1923. Un service funèbre, à la mémoire des aviateurs morts pendant la guerre, qui a été célébré la veille. Le lendemain, plusieurs centaines d'avions survolèrent le terrain d'aviation, se livrant à des démonstration d'attaques au sol et de combats aériens de jour comme de nuit. Une vrai réussite.
Un Breguet 14B2 détruit par le feu :
Le 11 juin 1923, un Breguet 14B2 du 11eme RAB effectait un vol d'entrainement lorqu'un feu se déclara à bord alors qu'il survolait le village de Marly. Immédiatement, le pilote a posé son appareil et les deux membres d'équipage ont pu évacuer avant qu'il ne s'embrase complétement. Ils n'ont pas été blessés.
Travaux dans les hangars d'aviation :
Le 24 août 1923, des travaux de mise en peinture des parties métalliques et blanchissage des murs intérieurs et plafonds de 12 hangars à avions du terrain de Frescaty, sont mis à adjudication par le Génie de Metz. Ces travaux, définis par un cahier des charges, sont supervisés par son directeur.
Sabotage sur l'avion du Cdt Vuillemin :
Le 2 août 1923, un capitaine du 11ème RAB constata qu'un des avions habituellement utilisé par le Cdt Vuillemin, commandant du régiment, avait été saboté. L'officier supérieur devait disputer sur cet avion la coupe Michelin. Les tendeurs en caoutchouc, gros comme un pouce, avaient été à demi sectionnés, ce qui devait provoquer le capotage de l'appareil et très probablement la blessure ou la mort du pilote. Les deux tendeurs présentaient une nette coupure, qui ne pouvait être dûe à de l'usure. L'enquête menée par la brigade mobile de Strasbourg n'a rien donnée, le coupable n'a pas été découvert malgré deux pistes qui se sont révélées des impasses.
Un Breguet 14B2 détruit :
Le 17 août 1923, un Breguet 14B2, qui a décollé de Frescaty, est victime de ratés moteur à la hauteur de Novéant-sur-Moselle. Son pilote choisit d'atterrir près de Pagny, dans les prairies bordant la rivière. L'atterrissage fut violent et l'avion gravement endommagé. Les deux membres d'équipage, un adjudant pilote et un caporal mécanicien / mitrailleur furent blessés. Ils furent transportés sur l'hôpital de Plantières et un camion, chargé de mécaniciens, vint charger le moteur et les débris de l'avion.
Conduite sans permis qui finit sous une locomotive :
Le 21 août 1923, le camion, qui ramenait les débris du Breguet 14B2 détruit près de Pagny, ne s'arrête pas à un passage à niveau et défonce la barrière. Au même moment, un train de marchandises arrive sur le passage à niveau et heurte le véhicule, qui passe sous la locomotive et la fait dérailler. La route a été bloquée jusqu'à deux heures du matin et la circulation des trains complétement bloquée le temps de remettre la locomotive sur les rails. Le chauffeur du 11ème RAB n'a pas été blessé et a eu le temps de sauter de la cabine avant le choc. Malheureusement pour lui, l'enquête qui a suivi, a montré qu'il n'avait pas le permis de conduire. Je n'ose pas imaginer la punition militaire qui a suivi.
Nouvelle tranche de travaux :
Le 29 novembre 1923, une nouvelle tranche de travaux est adjugée par la chefferie du Génie de Metz. Il s'agit cette fois de la remise en état et du nivellement d'une partie du terrain d'aviation de Frescaty pour les années 1923 et 1924.
Le Cdt Vuillemin en Tunisie :
Le Cdt Vuillemin, commandant du 11ème RAB, est parti avec l'escadrille de la commission d'études de navigation aérienne pour Tunis. Les trois Breguet 14, composant l'escadrille, sont partis de Biskra et sont arrivés à à Sétif puis ont suivi les limites de l'extrême sud tunisien, algérien et marocain, puis sont remontés vers le Nord.
Vol au parc d'aviation :
Dans la nuit du 26 au 27 janvier 1924, un vol important a été commis au parc d'aviation de Frescaty. L'objet du délit était stocké dans la soute aux carburants, située près du hangar n° 1 où se trouvait l'homme de garde, le Sol René Lahaye, affecté à la 5ème escadrille (traditions de la BR 29). Neuf bidons d'essence de 50 litres, soir 450 litres et une chaudière servant à chauffer l'eau destinée aux radiateurs des avions. Le tout pour une valeur de 1.500 francs. Le Ltt Quérat, commandant la 5ème escadrille du 11ème RAC déposa plainte à la gendarmerie. Si le soldat de garde n'avait rien vu, ni entendu, il n'en était pas de même pour le caporal Grandidier, de la 8ème escadrille (traditions de la R XI 240). Il raconta qu'il avait croisé une camionnette Ford, occupée par deux hommes, qui roulait tous feux éteints près de l'octroi de Saint-Privat, le terminus du tram Général Franiatte. Il a cru reconnaitre les bidons d'essence. Le soldat Dorme aperçut le même véhicule arrêté devant un café, près de la gare d'Augny. Il y a vu deux civils et deux soldats dont l'un portait les écussons du 11ème RAC.
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Vol de cuivre au camp d'aviation :
Le 4 mars 1924, deux luxembourgeois, Jean-Baptiste Back et Jean Decker, ont été pris en flagrant délit de vol de fils de cuivre sur le terrain d'aviation du régiment. Ils sont passés directement par la case prison après leur présentation au parquet.
Nouvelle tranche de travaux :
Le 24 mars 1924, une nouvelle tranche de travaux est adjugée par la chefferie du Génie de Metz. Il s'agit cette fois de l'alimentation en eau et l'amorce de l'évacuation des eaux usées dans les 12 hangars sur le terrain d'aviation de Metz-Frescaty.
Nouvelle tranche de travaux :
Le 2 avril 1924, des travaux sont adjugés par la chefferie du Génie de Metz. Il s'agit cette fois de la remise en état et du nivellement d'une partie du terrain d'aviation de Frescaty pendant l'année 1924.
La Military Zenith :
Le 27 mai 1924, le colonel Vuillemin a décollé pour Villacoublay pour participer à la Military Zénith. Il fera ensuite escales sur le terrain de Tours, Châteauroux, Lyon, Dijon, Strasbourg, Frescaty et Villacoublay. Il a parcouru son premier circuit de 1405 km à la moyenne de 158 km/h à l'heure, malgré 7 atterrissages. Il repartit pour le second circuit et couvrit l'ensemble des 2810 km en 17h50. Le colonel ne réussit pas sa tentative car l'actuel détenteur du record, l'Adj Bonnet, pilote du 1er régiment d'aviation de chasse de Thionville-basse-Yutz, a réalisé les deux circuits à 162 km/h de moyenne en 17h17 de vol.
> 2ème organisation du 11ème RAB.
Valable pour la période allant du 1er juin 1924 au 1er juin 1925.
Huit escadrilles, numérotées de 1 à 8, réparties en 2 groupes de bombardement.
Elles sont toutes équipées de Breguet 14 B2.
1er groupe de bombardement
1ère escadrille ---> traditions de la BR 127
2ème escadrille ---> filleule de la ville de Metz
3ème escadrille ---> traditions de la BR 108
21ème escadrille ---> traditions de la R XI 239
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2ème groupe de bombardement
5ème escadrille ---> traditions de la BR 29
6ème escadrille ---> traditions de la BR 123
7ème escadrille ---> traditions de la BR 129
8ème escadrille ---> traditions de la R XI 240
Nouveaux travaux :
Le 26 juin 1924, des travaux sont adjugés par la chefferie du Génie de Metz. Il s'agit de la construction de routes, d'aires et d'égouts sur le terrain d'aviation de Metz-Frescaty.
La Military Zenith pour le Col Vuillemin :
Probablement désireux de laver son échec du 27 mai, le Col Vuillemin a refait une tentative pour remporter la Military Zénith, le 4 juin 1924. Cette fois, il a réalisé deux fois le circuit Villacoublay, Tours, Châteauroux, Lyon, Dijon, Strasbourg, Metz, Villacoublay, soit 2810 km en 16h52 à une moyenne de 166 km/h. Il est le nouveau détenteur de la Military Zénith.
Dépannage d'un NiD 29 du 2ème RAC :
Le 10 juin 1924, un chasseur du 2ème RAC de Neuhof, piloté par le Sgt Carlier, a été contraint d'atterrir à la suite d'une panne de moteur, près du hameau d'Hellocourt (Moselle). L'atterrissage s'est bien déroulé et l'avion est intact. Une équipe de mécaniciens du 11ème RAB de Frescaty a été envoyée pour dépanner l'avion.
Fête d'aviation de Frescaty :
Le 22 juin 1924, la fête du régiment a donné lieu à un grand meeting avec l'évolution simultanée de nombreux avions et atterrissages en peloton, des démonstrations de descente en vol plané, des exercices de combat à la mitrailleuse, un carrousel aérien exécuté par une escadrille de chasse du 38ème RAM de Basse-Yuz, des démonstrations d'acrobatie et pour finir le départ simultané de quatre escadrilles de bombardement avec attaque en vol par une escadrille de chasse, bombardement d'un village et atterrissage en formation de départ des escadrilles de bombardement.
Trois équipages en mission :
Le 28 juin 1924, trois équipages, dirigés par le Cne Delaître et les Ltts de Soto et Lucciani, quittent le terrain de Frescaty à 4h30 pour accomplir un vol de 2000 km avec des escales de ravitaillement sur les terrains d'aviation de Lyon-Bron et de Villacoublay. Le Ltt Lucciani était de retour au régiment à 13h30, soit en 9 heures de vol et le Cne Delaître à 16h30.
Grave accident de la route :
Dans la soirée du 14 juillet 1924, une automobile, dans laquelle avaient pris place trois soldats du 11ème régiment d'aviation, en garnison à Metz-Frescaty, s'est retournée en pleine vitesse entre Bayonville et Arnaville. Deux des occupants ont été légèrement blessés, après avoir été éjectés dans un champ bordant la route. Hélas, le conducteur, le Sol Mathieu, originaire de Saint-Mihiel, a été tué sur le coup. Son corps a été transporté à l'hôpital de Plantières.
Des travaux :
Le 20 octobre 1924, des travaux sont adjugés par la chefferie du Génie de Metz. Il s'agit de la construction de bâtiments pour chaufferies sur le terrain d'aviation de Metz-Frescaty.
Deux blessés :
Le 25 novembre 1924, grave accident d'avion sur le terrain de Frescaty. Les soldats Pinger et Thomas ont été blessés et évacués sur l'hôpital de Plantières où leurs blessures n'inspirent aucune inquiétude. Deux avions ont été entièrement détruits.
Le fanion de la 2ème escadrille :
En novembre 1924, le fanion offert par les Messines à la 2ème escadrille du 11ème régiment d'aviation de bombardement, qui représente le régiment dans les opérations du Maroc, est maintenant terminé. Il est présenté à la devanture du magasin de M. Sacksteder en Bonne-Ruelle. De soie blanche frangée d'or, le fanion porte le chiffre du régiment et de l'escadrille, et, près de la hampe, les armes de l'escadrille : l'écu de Metz à la couronne murale, timbré d'une cocote rouge et au coin droit duquel est accroché un bonnet de Lorraine.
Raid du Lcl Vuillemin et du Cdt Dagnaux :
Le 18 janvier 1925, les deux quadrimoteurs Blériot 115, baptisés "Jean Casale" et "Roland Garros", partent à destination du lac Tchad. L'un a été équipé d'une instalaltion TSF complète et l'autre réservé à la photographie aérienne. Il s'agit d'un raid de 15.000 km qui part du terrain d'aviation du Buc et qui a pour but de développer le transport avec des avions gros-porteurs. Les équipages engagés sont illustres, à savoir Lcl Vuillemin (chef de bord) / Cne Dagnaux (pilote) / Sgt Vandelle (radiotélégraphiste détaché du 2ème RAC) / Sgt Knecht (mécanicien) et Col de Göys (chef de bord) / Ltt Pelletier-Doisy (pilote) / Bézin (mécanicien). Ils arrivent à Colomb-Béchar (Algérie), le 28 janvier. Malheureusement, le Blériot 115 "Jean Casale" s'écrase au décollage à Niamey (Niger), le 10 février 1925. Vuillemin, Dagnaux, Knecht sont blessés et Vandelle tué. Ils avaient parcouru 4137 km. Le Col de Göys voulant poursuivre la mission, malgré la perte d'un avion, la mort d'un membre déquipage et les trois autres blessés, c'est Laurent Eynac, sous-secrétaire d'état de l'aéronautique, qui ordonna le retour sur Dakar et l'arrêt de la mission. Le Blériot 115 "Jean Casale" était réservé à la TSF, son absence aurait été très préjudiciable pour la suite de la mission.
> 3ème organisation du 11ème RAB.
Valable pour la période allant du 1er juin 1925 au 1er juillet 1927.
Six escadrilles, numérotées de 1 à 8, réparties en 2 groupes de bombardement.
Elles sont toutes équipées de Breguet 14 B2.
1er groupe de bombardement
1ère escadrille ---> traditions de la BR 127
3ème escadrille ---> traditions de la BR 108
21ème escadrille ---> traditions de la R XI 239
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2ème groupe de bombardement
5ème escadrille ---> traditions de la BR 29
7ème escadrille ---> traditions de la BR 129
8ème escadrille ---> traditions de la R XI 240
Atterrissage à Uxegney :
Le 10 juin 1925, un Breguet 14 B2, piloté par le Ltt Delaître, se rendait à Châlons, a été contraint d'atterrir près d'Uxegney (Vosges), en raison de la rupture d'une bielle du moteur Renault.
Nouveaux travaux :
Le 16 juillet 1925, des travaux sont adjugés par la chefferie du Génie de Metz. Il s'agit d'abord de la construction de canalisations d'eau, d'égouts et de routes sur le terrain d'aviation de Metz-Frescaty, puis de la réfection du coté ouest de la couverture du hangar à dirigeable.
Accident mortel :
Un accident mortel a eu lieu à l'atterrissage sur le terrain de Metz-Frescaty, le 16 février 1926. L'équipage concerné était le Sgt-Major Raymond Dodeman (pilote moniteur) et le Sgt Emmanueli (élève pilote) de la 1ère escadrille du 1er groupe de bombardement. Les deux aviateurs ont été tués. Ils effectuaient un vol d'entrainement au-dessus du terrain d'aviation de Frescaty. Au moment d'atterrir, l'aile droite de leur avion a percuté le clocheton du casino de Frescaty. Sous la violence du choc, l'aile s'est détachée et a provoqué la chute de l'appareil qui s'est écrasé à quelques mètres du batiment, où il a pris feu après l'impact. Les témoins sur place ont retirés les infortunés aviateurs avant que les flammes n'embrasent les débris. Malheureusement, Emmanueli, qui avait une fracture du crâne, expira pendant son transfert vers l'infirmerie et Bodeman, qui avait la poitrine défoncée et les deux bras cassés, mourrut quelques instants après. Les corps furent évacués sur la morgue de l'hôpital Plantières. Le Sgt-Major Dodeman appartenait à l'escadrille du Cne Joseph Michel Chareyre et le Sgt Emmanueli à celle du Cne Perrot, tous du 1er groupe du 11ème RAB. Probablement les 21ème et 3ème escadrilles.
Un déserteur change d'avis :
Le Sol Victor Schunck, né à Montigny, engagé volontaire au 11ème RAB, a profité d'une permission de 24 heures pour se rendre à Strasbourg. Ayant dépassé la limite de sa permission, il eut peur de rentrer et se rendit à Mannheim (Bade) sur les conseils de son camarade nommé Schmitt. Il y travailla quelques temps avant d'avoir des remords. Il s'est présenté librement à la gendarmerie de Metz qui l'a renvoyé à son régiment.
Morts du Cne Joseph Chareyre et du Sgt Boullot :
Le Cne Joseph Michel Anatole Chareyre (commandant d'escadrille du 11ème RAB) et du Sgt Boullot (mécanicien) sont victimes d'une panne de moteur juste après le décollage du terrain de Mourmelon-le-Grand, le 14 septembre 1926. Ce matin là, les avions de chasse de nuit du 11ème RAB, en manoeuvres au camp de Châlons, regagnaient le terrain d'aviation de Frescaty où ils sont basés. A 2 km du terrain, après avoir décollé, le moteur de leur avion est tombé en panne provoquant leur chute. A l'impact, le Breguet 19 a prit feu. Les deux membres d'équipage ont péri dans les flammes. Leurs corps carbonisés ont été évacués sur l'hôpital militaire du camp, puis sur celui de Châlons et finalement sur la caserne Montigny de Metz, qui servit de chapelle ardente. Le Cne Chareyre, originaire de Tarascon, laisse une veuve et deux fillettes Josette et Marie-Thérèse.
Accident d'un nouvel appareil :
Le 8 mars 1927, l'Adc André Azéma du 11ème RAB, rentrait d'un vol de nuit, qu'il effectuait en compagnie d'un sergent mécanicien. En approche du terrain de Frescaty, le pilote a été surpris par un violent coup de vent. L'avion d'un nouveau type, probablement un Breguet 19, a piqué du nez et a accroché les arbres qui s'élèvent au-dessus du fort de Saint-Privat. Leur appareil se retourna mais sans s'enflammer comme souvent. L'Adc Azéma fut légèrement blessé et put regagner son domicile et son mécancien, plus grièvement blessé, fut transporté d'urgence à l'hôpital militaire de Plantières.
Collision en vol :
Le 10 mai 1927, deux avions du 11ème RAB sont entrés en collision et se sont écrasés en flammes. Quatre morts sont à déplorer, un lieutenant, un adjudant et deux caporaux pilotes. A 8h15, un groupe de sept avions appartenant à la 1ère escadrille (traditions de la BR 127), décollait pour effectuer un entrainement de vol en formation. Juste après le décollage, à environ 150 mètres d'altitude, les deux avions de queue se sont percutés et sont tombés en vrille. Ils se sont immédiatement embrasés en touchant le sol. Aucun des membres d'équipage n'a eu le temps de sauter en parachute, vu la faible altitude de la collision. Les deux bombardiers sont tombés à 50 mètres de la route de Metz-Nancy, sur le territoire de Montigny-les-Metz, à 200 mètres du territoire de la ligne du tramway de Metz à Montigny. Les membres d'équipage étaient les suivants : Cal Albert Lamotte (pilote) / Ltt Lambert-Daverdoing (observateur du 8ème bataillon de chasseurs, était arrivé la veille et qui effectuait un stage) et Adj Jean Cognard (pilote) / Cal Doucet (mitrailleur).
Intégration du groupe La Morlais :
En 1927, le 11ème régiment d'aviation de bombardement est renforcé par un groupe de l'escadre La Morlais.
Accident mortel du Cne Hiolle :
Le 27 mai 1927, l'Adj Marchesseau (pilote), en équipage avec le Cne Hiolle (observateur) décolle pour concourir dans la coupe Michelin. A Chartres, où ils faisaient leur 2ème atterrissage, un incendie s'est déclaré à bord, alors qu'ils étaient à 1000 mètres d'altitude. Les deux aviateurs ont abandonné leur avion en flammes et ont sauté en parachute. Pour l'Adj Marchesseau, tout se passa bien, il atterrit sur le plancher des vaches normalement, pour le Cne Hiolle, ce ne fut la même chose. Son parachute s'est mis en torche en s'ouvrant et il s'écrasa au sol, où il se rompit la colonne verticale. La mort fut instantée.
> 4ème organisation du 11ème RAB.
Valable pour la période allant du 1er juillet au 1er novembre 1927.
Huit escadrilles, numérotées de 1 à 8, réparties en 2 groupes de bombardement.
Elles sont toutes équipées de Breguet 14 B2 qui sont progressivement remplacés par des Breguet 19 B2 à partir de la mi-1926.
1er groupe de bombardement
1ère escadrille ---> traditions de la BR 127
2ème escadrille ---> filleule de la ville de Metz
3ème escadrille ---> traditions de la BR 108
21ème escadrille ---> traditions de la R XI 239
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2ème groupe de bombardement
5ème escadrille ---> traditions de la BR 29
6ème escadrille ---> traditions de la BR 123
7ème escadrille ---> traditions de la BR 129
8ème escadrille ---> traditions de la R XI 240
Vols aux stocks de guerre :
Le 30 septembre 1927, le sergent, chef de poste de garde du camp d'aviation, découvrit au cours d'une ronde une auto, tous feux éteints, qui stationnait près des magasins abritant les stocks de guerre. S'approchant, il aperçut plusieurs pneus tout neufs posés au sol. Pressentant une tentative de vol, le gradé alerta les hommes du poste, qui procèdèrent à l'arrestation du conducteur, un garagiste nommé Victor Waklen domicilié rue Pétain à Montigny, qui revenait avec un autre lot de pneus. Le Sgt Degorre, qui se trouvait en compagnie du voleur a été également interpellé. Il s'était fait porter exempt de service pour maladie. Après interrogatoire des suspects, plusieurs complices ont été interpellés pour recel. Ils ont été jugé par le tribunal correctionnel de Metz, le 23 novembre 1927.
> 5ème organisation du 11ème RAB.
Valable pour la période allant du 1er novembre 1927 au 1er janvier 1932.
Onze escadrilles, numérotées de 1 à 21, réparties en 3 groupes de bombardement.
Toutes les escadrilles sont équipées de Breguet 19 B2. Les 4ème et 8ème escadrilles sont équipées du Blériot 127 M à partir de 1929. Le 5ème est équipée d'Amiot 122.
1er groupe de bombardement
1ère escadrille ---> traditions de la BR 127
2ème escadrille ---> Traditions de la BR 44
3ème escadrille ---> traditions de la LET 465
4ème escadrille ---> traditions de la BR 108
-----
2ème groupe de bombardement
5ème escadrille ---> traditions de la BR 29
6ème escadrille ---> traditions de la BR 123
7ème escadrille ---> traditions de la BR 129
8ème escadrille ---> traditions de la R XI 240
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3ème groupe de bombardement
9ème escadrille ---> traditions de la BR 128
10ème escadrille ---> traditions de la BR 66
21ème escadrille ---> traditions de la R XI 239
Atterrissage en campagne :
Le 18 octobre 1927, un avion appartenant à la 6ème escadrille ( traditions de la BR 123) du 11ème RAB a été contraint d'atterrir à la sortie du village de Rezonville (Moselle) - L'équipage est sauf et l'appareil n'a pas été endommagé. Le lendemain, une équipe de mécaniciens du régiment est venu le réparer et il a pu regagner le terrain de Frescaty, par la voie des airs.
Accident de la route :
Le 13 janvier 1928, Emile Lallement, employé comme magasinier, sortait du parc d'aviation de Frescaty. Il a été renversé par un camion militaire, conduit par un sous-officier de l'aéronautique militaire. Il a été relevé avec des blessures à la tête et sur le corps, a été ramené à son domicile. Le médecin appelé sur place a diagnostiqué une fracture de la colonne vertébrale. Deux jours plus tard, M. Lallement décédait après avoir disculpé le conducteur du camion. La victime, qui était originaire de Bénestroff, était domiciliée au Fort-Moselle depuis l'armistice. Le conducteur a été mis hors de cause.
Atterrissage en campagne :
Le 23 janvier 1928, un avion du 11ème RAB a été contraint d'atterrir, suite à une panne de raditaeur, dans les environs de Ham-sous-Varsberg. L'équipage a réussi à atterrir sans dommage pour l'avion, ni causer de dégats à la zone d'atterrissage. Pendant la nuit qui a suivi, l'avion a été gardé par les membres du corps des sapeurs-pompiers du village. Ils avaient été mis à disposition par le maire. Des mécaniciens du 11ème RAB ont été dépéchés sur place pour dépanner le biplan.
Atterrissage de nuit avec des fusées éclairantes :
Le 26 février 1928, en pleine nuit, un Breguet 19B2 du 11ème RAB a été contraint d'atterrir près du village de Puxe (Meurthe-et-Moselle). Avant de se poser, ils avaient lançé des fusées éclairantes pour repérer une zone propice. L'équipage était composé des deux frères Duchange, l'un lieutenant pilote, l'autre adjudant mitrailleur. L'avion n'a pas été endommagé.
Accident mortel à l'atterrissage :
Le 4 mai 1928, au petit matin, le Breguet 19 B2 n° 1680 du 11ème RAB a décollé de Metz à destination du Bourget. Son équipage était composé du Sgt-Major René Villette (pilote) et du Sgt Kidcheid (observateur). Arrivant en approche de Paris, les deux aviateurs rencontrèrent une zone de brouillard qui s'était levée et recouvrait la vallée de la Marne. Le brouillard s'épaississant de plus en plus, le pilote choisit d'atterrir. Il parvient au lieu dit "Les Bordes", entre Bussy-Saint-Martin et Collégien. A cet endroit, le terrain forme une vaste cuvette difficile à aborder. Les témoins sur place virent l'avion approcher dans le but d'atterrir et alors qu'il n'était plus qu'à une dizaine de mètres, cabrer brusquement pour éviter les fils à haute tension. Le Breguet n'yant plus la vitesse nécessaire partir en perte de vitesse, glissa sur l'aile avant de s'écraser dans un champ d'avoine. Les deux aviateurs ont été tués sur le coup, le pilote avait les jambes cassées et l'observateur le crâne fracturé. Deux officiers, les Cne Cazals et Dupeyroux du 34ème régiment d'aviation du Bourget, furent envoyés sur place pour procéder à une enquête, en collaboration avec la brigade de gendarmerie de Meaux. Les corps ont été transportés à Buss, d'où ils furent conduits au Bourget.
Construction d'un réseau de voie de 0,60 m :
Le 20 juillet 1928, des travaux sont adjugés par la chefferie du Génie de Metz. Il s'agit d'abord de la construction d'un réseau de chemin de fer à voie de 0,60 m sur le terrain d'aviation de Metz-Frescaty.
La fête du régiment :
Le 22 juillet 1928, le régiment d'aviation de Frescaty a organisé un grand meeting, à l'époque, on disait fête aérienne. Ce type d'événement n'avait pas eu lieu depuis 4 ans. Elle était donnée au profit de la caisse de secours de la Société des amis du 11ème RAB. Cette mutuelle, reconnue d'utilité publique, avait pour but de venir en aide aux familles dans le deuil ou dans la maladie. Des exercices de haute voltige individuels et collectifs, des évolutions d'escadrilles, le lancement de parachutistes ont eu lieu devant le nombreux public qui avait fait le déplacement. La journée s'est terminée par une sortie de masse des avions du 11ème RAB. Un village a été attaqué par plus de 80 avions de bombardement, tandis que les escadrilles de chasse du 38ème RAM de Thionville et la DCA ont fait leur possible pour faire échouer cet assaut.
Mort du Sgt-Major Laborde :
Malheureusement, cette grande fête aérienne a été endeuillée par la mort du Sgt-Major Marcel Laborde, appartenant au 38ème RAM de Thionville, qui exécutait des loopings et dont le LGL 32 s'est écrasé au sol. Le pilote a été tué sur le coup, éjecté à 10 mètres de son avion. Il s'était marié avec Mlle Sager, il y a juste un mois. En marge de cet accident aérien, le meeting a donné lieu à un accident d'autobus sur le route d'Augny. Ayant raté un virage très serré, le véhicule s'est encastré dans un arbre qu'il brisa. Une dizaine de passagers sont blessés, dont cinq furent hospitalisé à l'hôpital Notre-Dame de Bonsecours pour y être pansés. Un seul a été gardé en observation, ayant reçu une contusion importante à la tête. Le chauffeur du bus, Constant Lagarde, a été jugé et condamné responsable de l'accident et a été contraint d'indemniser trois victimes, le 17 décembre 1928.
Les épreuves du challenge du 11ème RAB ont été remportées par la 3ème escadrille (traditions de la LET 465), commandée par le Cne Jacoulet. Le 38ème RAM était représenté par deux patrouilles de trois LGL 32, la première composée du Ltt Michel, Sgt Goussin, Sgt Labreuve; ces trois aviateurs avaient remporté le premier prix d'acrobatie d'ensemble aux meetings de Reims et de Vincennes, la seconde par le Cne Leclerc, le Sgt-Major Laborde et Sgt Lechat.
Capotage dans un champ :
Le 23 juillet 1928, un bombardier du 11ème RAB a été contraint d'atterrir dans un champ d'avoine situé sur la côte de Vaux. L'appareil a capoté en atterrissant et a été détruit. Fort heureusement, les deux membres d'équipage n'ont pas été blessés et ont réussi à se dégager par eux-mêmes. Le champ a été sérieusement endommagé, par trop par l'avion, mais surtout par les curieux accourus dès l'annonce de l'accident.
Atterrissage en campagne d'un avion du 2ème RAC :
Le 1er août 1928, un chasseur du 2ème RAC de Strasbourg-Neuhof a été contraint d'atterrir dans un champ appartenant à M. Bourguignon, sur le territoire de la commune de Bazoncourt. Comme souvent sur un terrain non préparé, l'avion n'a pas apprécié, a capoté et a terminé sa course sur le dos. Le Sgt Golbéry a réussi à quitter seul son cockpit, avant même l'arrivée des témoins venus lui porter assistance. Après un coup de téléphone, deux gendarmes sont arrivés pour garder l'avion. Une équipe de mécaniciens, envoyée par le 11ème RAB de Metz-Frescaty a procédé au démontage de l'avion et à son rapatriement sur Neuhof.
Tué par un camarade :
Le 5 septembre 1928, un accident dramatique est venu endeuiller le régiment. Le Sgt Weil qui manipulait un revolver, plaisanta avec son arme, disant au Cal Caron qu'il était capable de tirer sur lui. Comme Caron, qui pensait à une plaisanterie, a dit "chiche", Weil pressa sur la détente et le coup partit. Aussitôt, le Cal Caron s'effondra, touché par la balle qui lui a perforé le foie. Immédiatement transporté à l'hôpital militaire de Plantières, il succomba des suites de ses blessures, le lendemain matin. Le Sgt Weil a été jugé devant un tribunal militaire pour homicide.
Avion détruit lors d'un atterrissage en campagne :
Le 31 octobre 1928, l'équipage d'un bombardier biplace du 11ème RAB, qui se rendait à Lyon-Bron, a été trompé par le brouillard et a été contraint d'atterrir sur une prairie en bord de la Loire, sur le territoire de la commune de Chambilly, près de Marcigny. Pendant l'atterrissage, l'avion a accroché un arbre qui se trouvait au milieu d'une haie et a capoté. Les deux aviateurs n'ont été que très légèrement blessés mais leur avion comlétement détruit.
Perte de vitesse à l'atterrissage :
Le 31 octobre 1928, le Ltt Jordan, pilote de réserve, qui accomplissait une période de 25 jours, a été victime d'une perte de vitesse pendant la phase d'atterrissage sur le terrain d'aviation de Frescaty. L'avion n'est pas tombé de haut mais en raison de sa vitesse, les dégâts ont été importants. Le pilote a été retiré des débris avec des blessures multiples à la face, une jambe contusionnée et l'autre fracturée. Il a été évacué sur l'hôpital militaire dans un état grave.
Un mort au décollage de Toul :
Le 22 mars 1929, le Sgt René Tourenc, né en 1907 à La Peyrade (34) et titulaire du brevet de pilote militaire n° 21.075 obtenu à l'école Blériot, le 10 septembre 1926, est désigné pour faire partie d'un groupe de trois avions qui prendront part aux manoeuvres de tir du 403ème régiment de DCA à Sauvoy (Meuse). Il décolle le premier, aux commandes d'un Breguet B2, en équipage aevc le Sgt Boutreaux (mitrailleur) du terrain de Toul. Les deux autres équipages, composé des Sgt Moigeon (pilote) / Bouchatel (mitrailleur) et Sgt Vinille (pilote) / Cal Terrier (mitrailleur du 21ème régiment d'aviation de Nancy), assistent à la manoeuvre qui n'est pas facile en raison du terrain qui est détrempé en raison du dégel. Après avoir laissé une grande partie du terrain derrière lui, le Breguet parvient enfin à s'élever mais victime d'une baisse de régime, pas assez pour passer au-dessus des arbres qui bordent le champ d'aviation. Après une brusque manoeuvre d'évitement, l'aile droite percuta un poteau et les fils télégraphiques qui bordent la route de Toul à Pont-à-Mousson. Poursuivant sa course, le Sgt Tournic largua son bidon. N'ayant plus la vitesse nécessaire, le Breguet gravement endommagé par la collision, partit en perte de vitesse et s'écrasa, à une centaine de mètres de la route, dans un champ fraichement labouré. Dès l'impact, l'avion prit feu. Leurs camarades, arrivés très vite sur place, trouvèrent le Sgt Boutreaux, le visage ensanglanté. Il avait pu sauter de son poste d'équipage mais n'avait pu dégager son camarade à temps, qui avait été carbonisé. Un automobiliste, M. Rousselle, voyageur de commerce de la maison Alnot de Toul, prit en charge le blessé et le transporta à l'hôpital St-Charles de Toul. Il fut ensuite transféré sur l'hôpital Gama. L'examen post-mortem du corps du pilote a révélé qu'il avait été tué par la pénétration du manche à balai dans son abdomen. Le Sgt Boutreaux n'aurait rien pu faire pour lui.
Livraison des premiers Blériot BL 127 M :
Après une première commande de 42 exemplaires, les premiers Blériot BL 127 M sont livrés au 11ème régiment d'aviation de bombardement de Metz-Frescaty à partir d'avril 1929. Très vite, les équipages vont se plaindre de cet avion lent, qu'ils trouvaient sous-motorisé, pas très maniable et surtout fatiguant à piloter. Une seconde commande de 20 exemplaires fut notifiée en janvier 1930.
Ecrasé par un tramway :
Le 7 avril 1929, plusieurs soldats du 11ème RAB, qui regagnaient le camp d'aviation de Frescaty, étaient montés dans le tramway. L'un d'eux, voulant descendre avant l'arrêt, sauta mais glissa en se réceptionnant au sol. Le receveur Cueillette a immédiatement actionné le frein d'urgence, mais le tramway ne pouvait s'arrêter aussi vite. Une des jambes du soldat a été écrasée par le train de roulement. Après avoir été évacué sur le corps de garde par ses camarades, il a été transporté de toutes urgences sur l'hôpital militaire de Plantières où il a succombé des suites de ses blessures, le lendemain soir. Il venait de signer un nouvel engagement et rentrait de permission.
Atterrissage près de Burthécourt :
Le 15 avril 1929, un avion du 11ème RAB effectuait un vol de reconnaissance entre Frescaty, Nancy, Dieuze, Sarrebruck et Frescaty, a été contraint d'atterrir d'urgence dans les près à proximité du village de Burthécourt. L'atterrissage s'est fait sans encombre, sans dégât sur l'avion, ce qui était rare pour ce type de manoeuvre. Pourtant, victime d'une fuite de carburateur, le pilote a piqué d'une altitude de 1000 mètres d'altitude pour se poser au plus vite. Beaucoup de curieux, venus des villages aux alentours, sont venus malgré une pluie battante pour admirer cet avion. Une équipe de mécaniciens, venus de Frescaty, a remis l'avion en état qui a pu regager son terrain, le lendemain.
Accident au décollage :
Le 6 mai 1929, un Breguet 19 B2, monté par le Sgt Diemer (pilote) / Cal Fougeret (mitrailleur), décollait du terrain de Frescaty. A seulement quelques mètres d'altitude, l'appareil piqua du nez et capota. Les secours arrivés très vite sur place, évacuèrent les deux aviateurs qui avaient été blessés, le caporal étant le plus gravement blessé à la tête. Malheureusement, malgré une intervention chirurgicale, le Cal Fougeret décéda des suites de ses blessures. Le Sgt Diemer s'est remis de ses blessures.
Deux motards du 11ème RAB écrasent une personne âgée :
Le 10 mai 1929, Mme Séraphine Dubrot, âgée de 75 ans, a été percutée par motocyclette montée par deux aviateurs du 11ème RAB lors de la traversée du village de Novéant. Sous la violence du choc, la moto, qui arrivait à plus de 50 km/h, a été déséquilibrée et les deux hommes projetés sur un tas de sable. La victime a été évacuée avec un cuisse brisée, des doigts de la main droite brisés et du sang qui coulait de la bouche et du nez, ce qui laissaient à penser l'existence de graves lésions internes. Après contrôle par la gendarmerie, le Cal François Boulanger et le Sol Louis Baer étaient dépourvus du permis de conduire. Ils s'étaient mis en civil pour se rendre à Pont-à-Mousson sur la moto 5 HP appartenant au Cal Boulanger. Après avoir confisqué leurs permissions régulières dont ils étaient porteurs, les gendarmes les ont renvoyés sur Frescaty pour se mettre à la disposition de leur unité.
Deux accidents au camp de Châlons :
Le 10 mai 1929, un Breguet 19B2 apaprtenant au 11ème RAB, monté par l'équipage composé du Cal Pierrard (pilote) / Sgt Bigeault (mitrailleur), survolait le camp de Châlons, entre Louvercy et le Quartier national. Dans des circonstances indéterminée, l'avion partit subitement en vrille et s'écrasa. A l'impact, les réservoirs de carburant, qui contenaient 300 litres d'essence, se sont embrasés et n'ont laissé aucune chance aux deux aviateurs qui ont été carbonisés. Leurs corps ont été évacué sur la morgue de l'hôpital du camp de Châlons. Pierrard était originaire de Faulquemont.
Le 23 juillet 1929, un Breguet 19 B2, piloté par le Sol Paillat du 11ème RAB, rentrait après un vol de contrôle. Seul à bord, il venait de se poser sur le terrain d'aviation du camp de Châlons. Au même moment, un autre Breguet 14B2 de la 9ème escadrille (BR 128), monté par l'équipage composé du Cal Georges Brossard (pilote) et Sgt Drapier (mitrailleur) se présenta pour atterrir mais ne vit pas l'autre appareil. La collision fut très violente et les deux avions détruits. Les trois aviateurs ont été évacués sur l'hôpital militaire du camp de Châlons dans un état très grave.
Blessé par une hélice :
Le 17 septembre 1929, le Cal Lucien Metzger, mécanicien de la 10ème escadrille (traditions de la BR 66) du 11ème RAB, a été sérieusement blessé par un coup d'hélice alors qu'il brassait l'hélice d'un moteur Renaul de 480 ch. Il a été évacué en toutes urgence sur l'hôpital militaire de Plantières en espérant qu'il puisse conserver sa jambe.
Atterrissage qui se termine sur le ventre :
Le 16 décembre 1929, un Breguet 19B2 du 11ème RAB, occupé par le Sol Ledur (pilote) et le Cal Gros (observateur), évoluait au-dessus du terrain de Metz-Frescaty. A un moment du vol, le pilote a cru voir des flammes sortir du moteur, choisit d'atterrir au plus vite près de la ferme de Tournebride. Arrivant un peu trop vite et trop dur sur un terrain peu adapté à un atterrissage, l'avion perdit son train et alla se vautrer dans un champ. Par chance, les deux aviateurs ont été évacués avec des blessures sans gravité.
Livraison des premiers Amiot 122 Bp 3 :
En 1930 (date à préciser), les premiers Amiot 122 Bp 3 sont livrés au 11ème RAB de Metz-Frescaty. Ils resteront en service dans ce régiment jusqu'en 1935. Il s'agit de triplace de bombardement dont 80 exemplaires ont été utilisés par l'aéronautique militaire française. Il est motorisé par un Lorraine 18 Kd de 18 cylindres en W de 650 ch permettant une vitesse maximale de 200 km/k. Il montait à 5000 mètres en 30 mn et son plafond maximal était de 6200 mètres. Il était armé de 5 mitrailleuses de 7,7 mm et 800 kg de bombes.
Deux capotages à la 7ème escadrille :
Le 10 février 1930, au retour d'un vol de groupe, les Breguet 19B2 de la 7ème escadrille (traditions de la BR 129) ont atterri sur le terrain de Frescaty. Deux des avions ont capoté, suite à une belle rafale de vent qui a fait des ravages. Le premier équipage, composé de l'Adj Jean Speyer (pilote) / Sol Georges Petitjean (mitrailleur) a eu le plus à souffrir, le mitrailleur étant légèrement blessé à la tête et a dû être hospitalisé. Le second équipage, composé du Sgt Louis Gardet (pilote) / Sol Houdeillet (mitrailleur), s'en tira sans blessure.
Grave accident de motocyclettes :
Le 13 février 1930, vers 14 heures, rue Franiatte, un side-car monté par deux sergents du 11ème RAB qui regagnaient leur unité, est entré en collision avec un moto pilotée par un autre soldat du régiment d'aviation. Le motocycliste fut relevé avec la jambe gauche grièvement blessée et les deux sidecaristes blessés, l'un d'une fracture à la jambe et l'autre avec de nombreuses écchymoses. Ils furent tous transportés à l'hôpital militaire de Plantières.
Un mort lors d'une collision au sol :
Le 14 février 1930 avait lieu la présentation au drapeau des jeunes soldats du 11ème RAB. Les avions avaient été rangés en carré ouvert, face aux hangars de la section d'entrainement. Après la cérémonie, les moteurs sont mis en route, chaque appareil devant regagner son escadrille en roulant. Le Sgt Rouillé de la 9ème escadrille (BR 128) prit le départ un des premiers, avec deux hommes en bout d'ailes pour le guider, il devait passer devant les autres rangés sur sa gauche. Mais à cet instant, un autre Breguet 19B2, piloté par le Sgt Gobert de la 9ème escadrille (BR 128) se mit en marche et n'ayant pas viré suffisamment à sa gauche, vint couper la route à l'autre avion. Le Sgt Rouillé aperçut l'autre avion trop tardivement et ne put couper son moteur, l'hélice vient entailler le 3/4 arrière vers l'habitacle, provoquant l'effrondrement du fuselage et touchant le pilote à la tête et sur le côté droit de son corps. La mort a été instantanée.
Tué par une hélice :
Le 15 février 1930, un autre accident mortel est venu endeuiller le régiment déjà frappé la veille. Un Breguet 19 B2 de la 9ème escadrille (traditions de la BR 128) du 11ème RAB, roulait vers son hangar, après avoir atterri sur le terrain de Frescaty. Le pilote dirigeait son bombardier comme d'habitude vers l'emplacement prévu, c'est à cet instant, qu'un autre pilote, le Sgt Gabet, s'approcha trop du champ de l'hélice. Il fut frappé à la colonne vertébrale et fut tué sur le coup.
A deux mètres d'une ligne haute tension :
Le 3 avril 1930, un biplace de bombardement du 11ème RAB avait décollé de Frescaty vers 15h45. Au cours de sa mission, l'équipage, composé d'un adjudant pilote et d'un caporal mitrailleur, a été contraint atterrir en campagne entre la ferme de Colombey et le clos d'équarissage. Leur Breguet 19 B2, en panne moteur, est passé à deux mètres d'une ligne à haute tension. L'appareil est resté sur place et l'équipage est reparti à pied pour le régiment, ce que n'est quand même pas courant.
Accident du commandant du 11ème RAB :
Le 29 mai 1930, le Lcl des Prez de la Morlais, commandant du 11ème RAB, décolle, aux commande d'un Breguet 19B2, pour se rendre au meeting de Vincennes. Une roue du terrain d'atterrissage éclate et provoque le capotage de l'avion et un départ d'incendie. Après avoir déclenché le système d'extinction, l'équipage réussit à quitter l'appareil sans blessure. Ils changèrent d'avion et purent remplir leur mission
Visite du Bey de Tunis :
Le 18 juillet 1930, Ahmed Bey de Tunis et sa suite sont venus visiter le camp d'aviation de Metz-Frescaty. Le Général Lacapelle présenta au souverain tunisien les différents avions en service, le Blériot 127 M, le Breguet 19 B2, le Potez 25 A2, le Lioré et Olivier LeO 20 Bn 3. Deux escadrilles de Blériot bimoteurs ont décollé et font une démonstation, accompagnés de plusieurs escadrilles d'avions de chasse.
Deux morts dans un accident aérien :
Le 12 août 1930, un Blériot BL 127 M, de l'équipage composé du Sgt Legros (pilote) / Ltt Néron de Saint-Julien (observateur), s'est écrasé dans le parc de la propriété privée appartenant du comte de Pange, sur le territoire de la commune de Pange. L'avion a été complétement détruit à l'impact et ses débris ont pris feu. Les témoins arrivés sur place, guidés par l'épaisse colonne de fumée, n'ont rien pu faire pour les aviateurs qui avaient été tués sur le coup.
Le Sol Anzot foudroyé :
Le 14 août 1930, le 11ème RAB a envoyé une équipe de 16 soldats pour démonter le bombardier tombé la veille près de Pange. Ils procédaient à l'enlévement des deux moteurs de l'avion dont le premier avait déjà été hissé par le camion grue. Les hommes s'apprétaient à descendre le moteur sur un autre camion. Malheureusement, le poids du moteur fit basculer le tout, le haut de la grue toucha une ligne haute tension qui passait dans le parc. Neuf hommes tombèrent inanimés. Le Sol Marcel Anzot, mécanicien originaire de Lunéville, fut foudroyé, six hommes et un adjudant subirent une forte commotion et une autre soldat fut mortellement brûlé. Trois ambulances transportèrent d'urgence tous les blessés à l'hôpital militaire de Plantières.
Blocage d'hélice :
Le 20 août 1930, le Sgt Petitmangin, convoyant un avion neuf, est victime d'un blocage de l'hélice. Il a réussi à poser son avion, hors du terrain, aux abords de la zone de terrassements des travaux de la voie ferrée de Lérouville. Le pilote n'a pas été blessé et l'avion est sauf.
Accident à la 21ème escadrille :
Le 21 août 1930, l'avion, piloté par Cal Segnola, pilote de la 21ème escadrille (traditions de la R XI 239) du 11ème RAB, a capoté. L'appareil a été entièrement détruit mais son pilote est sorti indemne de cet accident.
Accident à Venise :
Le 14 septembre 1930, des aviateurs du 11ème RAB, aux commandes de cinq Blériot BL 127 M, ont participé au meeting d'aviation de Bucarest. Lors de l'escale de Venise, lors du voyage de retour, ils ont atterri sur un terrain insuffissament préparé. Les roues d'un des Blériot BL 127 se sont enlisées et le gros avion est parti en cheval de bois et a brisé ses deux hélices et son train d'atterrissage. Ne pouvant être réparé sur place et probablement devant être réformé, l'avion est rentré en train. Les autres avions sont rentrés normalement.
Accident au décollage :
Le 24 septembre 1930, un bombardier biplace du 11ème RAB, en manoeuvres au camp de Châlons, s'est écrasé juste après le décollage. Le pilote, qui n'est pas nommé, est sauf, mais le mécanicien qui l'accompagnait, le Sgc Aubert, a été sérieusement blessé et évacué sur l'hôpital militaire du camp.
Trois morts dans l'accident d'un Blériot 127 M :
Le 24 septembre 1930, un bombardier Blériot 127 M, qui participait à des manoeuvres sur le camp de Mourmelon, rentrait d'un vol d'essai au camp de Tahure. A un kilomètre au Nord du village de Souain, l'appareil s'écrasa en prenant feu à l'impact. Trois membres d'équipage ont été tués et carbonisés dans les débris de leur appareil. Il s'agit de l'Adj Charrui (pilote), Sgt André Verneuil (mécanicien) et Sgt Jacques Caillaud (mitrailleur ou radio originaire de Limoges). Le quatrième occupant, le Sgt Henry, a eu le temps de sauter en parachute et a pu atterrir au sol sain et sauf. Les corps ont été transportés à la mairie de Souain, où le général Mangin, commandant la 2ème division d'infanterie, est venu se recueillir.
Accident mortel à Mourmelon :
Le 20 décembre 1930, au cours d'un vol entre Metz, Nancy, Châlons et Metz, l'avion de l'équipage composé du Sgt Fichon (pilote) et du Sgt Maigret (mitrailleur) s'est écrasé dans les environs de Mourmelon (Marne). L'appareil, qui venait de décoller du terrain d'aviation de Mourmelon, s'est écrasé peu après le décollage, dans des circonstances non connues. Après l'impact avec le sol, leur avion a pris feu et les deux aviateurs ont été carbonisés. Le Sgt Maigret était originaire de Saint-Mihiel.
Meurtre du Sgt René Deniel :
Le 26 décembre 1930, le Sgt René Deniel, âgé de 20 ans, alors permissionnaire, est assassiné par le fiancé de son ancienne amie au Vallon-de-l'Harmonie à Toulon. Son assassin, le Cal Théodore Battesti du 8ème régiment de tirailleurs sénégalais et son amie Jeanne Millot, ont été jugés devant la cour d'assises de Draguignan, le 23 juillet 1931.
Collision avec le pylône de la soute à essence :
Le 5 février 1931, un bimoteur Blériot BL 127 a heurté un pylône de la soute à essence. L'Adc Jacquet de la 4ème escadrille (traditions de la BR 108) ramenait son avion au hangar après avoir atterri. Il allait virer pour contourner les autres avions parqués devant le hangar quand la rupture d'une pièce dans la ligne de commande de direction l'en empêchant. Pour éviter d'entrer en collision avec les autres avions, il mit plein puissance à l'un des moteurs en laissant l'autre au ralenti, ce qui provoqua le pivotement de l'avion. Cette manoeuvre permit d'éviter les avions mais de l'autre coté se trouvait le pylône de la soute à essence, placé devant le hangar à Zeppelin. L'aile gauche fut sectionnée à environ trois mètres de son extrémité et le pylone fortmeent endommagé. Fort heureusement, cet accident ne fit que des dégâts matériels.
Conduite sans permis :
Le 15 mars 1931, une auto a renversé M. Saïd Bourmang qui traversait la route nationale au lieu dit "La Source". Heureusement, la voiture roulait à vitesse modérée, la victime a été happée par le garde-boue droit et trainée sur 3 ou 4 mètres. Elle présentait deux blessures à la tête et une coupure au tibia qui ne nécessitait pas d'hospitalisation, un médecin s'en est chargé. Par contre, le conducteur, le Sgt Albert Baer, affecté au 11ème RAB, qui roulait sans permis, a fait l'objet d'un procès verbal.
Manoeuvres avec l'escadre de la Méditerranée :
Le 27 avril 1931, soixante-dix Breguet 19 B2 et deux escadrilles de protection équipées de Blériot BL 127, tous du 11ème RAB, prennent part aux manoeuvres de liaison avec l'escadre de la Méditerranée. Elles ont décollé à destination d'Istres. Le 21ème RAB de Nancy-Malzéville met en oeuvre 34 avions qui seront déployés sur le terrain de Marignane.
Accident mortel à Vatimont :
Le 2 juin 1931, un Blériot BL 127 de la 4ème escadrille (traditions de la BR 108) du 11ème RAB s'est écrasé à 25 km au Sud-Est de Metz, entre Herny et Vatimont. Les quatre aviateurs, qui composaient l'équipage, ont été tués. Il s'agissait de l'Adc René Joseph Veiber (pilote), du Cal Rémy et des soldats André Renard et Jean Georgel. L'Adc Weber avait conduit à Strasbourg trois mécaniciens du 11ème RAB qui devaient dépanner un avion sur le terrain du Neuhof. Sur ordre du colonel commandant le 2ème RAC de Strasbourg-Neuhof, l'Adj Veiber ramena trois aviateurs du 2ème RAC qui bénéficiaient d'une permission. Volant bas, entre 100 et 150 mètres d'altitude, l'avion a été vu en train de disparaitre derrière un côteau de 500 mètres de hauteur, près de Vatimont avant d'exploser au sol. Accourus sur place, les témoins ont retrouvé les corps des victimes. Le corps du pilote avait été sectionné en deux, la partie inférieure de son corps était encore sur le siège pilote, tandis que la tête et le tronc ont été retrouvés, à trentaine mètres de là. Un des soldats avait évacué en parachute, mais trop bas et s'était tué en percutant le sol, les deux autres victimes ont été retrouvées dans les débris. Le compte-tours était bloqué à 1400 tours/mn, ce qui indiquait un fonctionnement normal de l'avion. Une ambulance du régiment a transporté les corps des victimes jusqu'à l'hôpital militaire de Plantières. L'enquête s'orientait sur le passage de l'avion dans un trou d'air, qui sont courants à cet endroit, la brusque chute du lourd avion de 5 tonnes n'a pu être reprise par le pilote, vu la faible altitude de croisière ou une vitesse trop lente, en basse altitude, qui a provoqué une perte de vitesse.
Visite du Ministre de l'Air :
Le 8 juin 1931, M. J.L Dumesnil, ministre de l'Air, est venu visiter le 11ème RAB de Metz-Frescaty. Venant de Strasbourg, il a atterri à 7h30 et a été reçu par le général Lecapelle, commandant la 6ème région militaire et M. Armand, le chef de cabinet du préfet de la Moselle. Le ministre s'est fait présenter les sous-officiers du régiment. Ensuite, il s'est fait donner des explication sur l'accident d'avion de Vatiment qui a couté la vie à quatre aviateurs, la semaine dernière. Il est reparti à destination du Bourget à 10h30.
Meeting d'aviation sur le terrain de Frescaty :
Le 21 juin 1931, grand meeting d'aviation sur le terrain du 11ème RAB de Metz-Frescaty.
Un Amiot 122 Bp 3 s'écrase au cours d'une passe :
Le 24 juillet 1931, une formation d'avions, appartenant à la 6ème escadrille (traditions de la BR 123) du 11ème RAB, exécutaient des exercices de bombardement de nuit. Les bombardiers étaient des avions Amiot 122 Bp 3 triplaces. Ils évoluaient au-dessus du village de Mars-la-Tour à une altitude moyenne de 1500 mètres. Au cours d'une passe de bombardement simulée, l'avion piloté par le Sgt Casteran percuta le sol, à seulement 150 mètres de la ferme de Grizières, dans une parc brodé d'arbres. En entendant le bruit de l'écrasement de l'avion près de chez eux, les fermiers sont accourus au plus vite pour secourir les éventuels survivants. Malheureusement, il n'y avait plus rien à faire par le Sgt René Casteran (pilote) et le Sgt André Clément Spengler (pilote) qui avaient été éjectés à l'impact et avaient été tués sur le coup. L'adj Adolphe Becker, le 3ème occupant, avait évacué l'avion en parachute et s'en était sorti sans mal. La levée des corps a été faite en la chapelle de l'hôpital militaire de Plantières à Metz. Leurs éloges funébres ont été lues par le LcL Zarapoff, commandant en second du 11ème RAB et le Cne Erping, commandant de l'escadrille des deux défunts.
Capotage de nuit :
Le 17 août 1931, un avion du 11ème RAB a capoté au cours d'un atterrissage de nuit sur le terrain de Metz-Frescaty. Le pilote s'en est sorti indemne et l'observateur a été légèrement blessé.
Vente aux domaines :
Le 18 mars 1932, trois avions Hanriot 32, ayant appartenu au 11ème RAB de Metz-Frescaty, sont vendus au parc d'aviation pour le compte des domaines.
Fête d'aviation du régiment :
Le 26 juin 1932, la fête annuelle du 11ème RAB a eu lieu sur le terrain d'aviation de Metz-Frescaty.
Création des bases aériennes :
Naissance de la 11ème escadre aérienne lourde de défense :
Le 1er octobre 1932, le 11ème régiment d'aviation de bombardement laisse place à la 11ème escadre aérienne lourde de défense.
> 1ère organisation de la 11ème escadre aérienne lourde de défense :
Valable pour la période allant du 1er octobre 1932 au 1er juillet 1933.
Onze escadrilles, numérotées de 1 à 24, réparties en 3 groupes de bombardement.
Les escadrilles sont équipées de Breguet 19 B2. Les 4ème et 8ème escadrilles sont équipées de Blériot 127. Les 5ème et 9ème escadrilles sont équipées d'Amiot 122 et finalement la 24ème escadrille de Breguet 19 CN2.
1er groupe de bombardement GB I/11
1ère escadrille ---> traditions de la BR 127
2ème escadrille ---> traditions de la BR 44
3ème escadrille ---> traditions de la LET 465
4ème escadrille ---> traditions de la BR 108
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2ème groupe de bombardement GB II/11
5ème escadrille ---> traditions de la BR 29
6ème escadrille ---> traditions de la BR 123
7ème escadrille ---> traditions de la BR 129
8ème escadrille ---> traditions de la R XI 240
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3ème groupe de bombardement GB III/11
9ème escadrille ---> traditions de la BR 128
10ème escadrille ---> traditions de la BR 66
24ème escadrille ---> traditions de la RX 239
Concours pour la construction d'un pavillon de police :
Le 15 décembre 1932, un concours a été ouvert pour l'exécution des travaux de construction d'un pavillon de police, de sécutité et de secours sur la base aérienne 138 de Metz-Frescaty. Les travaux comprennent un bâtiment de 31 m x 11 mètres, comprenant un rez-de-chaussée et un premier étage, l'installation des canalisations d'eau, du chauffage central et de l'éclairage électrique.
Instruction des officiers de réserve :
Les 12 et 26 janvier 1933, deux séances d'instruction pour les officiers de réserve de la 6ème région militaire ont été données à l'école de Metz. Les thèmes étaient les suivants : réglement de l'aviation de chasse, les appareils de visée, réglage des armes au stand, tendances de la construction aéronautique, organisation des forces aériennes en temps de paix et de guerre. Les instructeurs sont le LcL Zaparoff (cdt en 2 du régiment) et le Cne Querat.
Nouveau casernement :
La construction d'un nouveau casernement sur l'aérodrome de Frescaty a été adjugée, le 14 janvier 1933.
Statut organique de l'armée de l'Air :
Le 31 mars 1933, le statut organique de l'armée de l'Air a fait l'objet d'un projet de loi qui a été signé par le Président de la République. Ce projet constitue une armée de l'air organisée en régions, dont le personnel sera réparti en corps spécialisés. Il est spécifié que le corps des navigants devra être maintenu en état constant d'entraînement. Cette armée comprendra des formations aériennes stationnées dans la métropole et des formations aériennes stationnées outre-mer. L'armée de l'Air devra prendre part aux opérations combinées avec les armées de Terre et de Mer, participer tout entière aux opérations aériennes et assurer la défense aérienne du territoire. Les formations aériennes seront placées sous la direction des généraux relevant directement du ministre de l'Air et exerçant, à l'intérieur d'une région déterminée, le commandement des troupes et le commandement territorial.
Le classement des officiers a été prévu en quatre corps distincts :
* Corps des officiers de l'air, comprenant le personnel navigant et le personnel sédentaire. Ces officiers exercent le commandement des formations;
* Corps des officiers mécaniciens de l'air, qui secondent le commandement pour la mise en œuvre du matériel technique et l'instruction du personnel;
* Corps des commissaires chargés du contrôle des actes administratifs et de l'ordonnancement des dépenses de l'air:
* Corps des commissaires adjoints chargés de gérer les matières et denrées mises à la disposition du commandement et de seconder celui-ci dans l'administration du personnel, du matériel et des installations.
Décret du 1er avril 1933 :
Un décret du 1er avril 1933 modifie les principes généraux d'emploi et d'organisation des Forces aériennes, qui prennent désormais le titre d'armée de l'Air. En voici les plus importantes.
Article 1 - Titre 1. L'armée de l'Air doit être capable de participer aux opérations aériennes, aux opérations combinées avec les armées de Terre et de Mer et à la défense aérienne du territoire.
L'armée de l'Air est organisée, inspectée, instruite et entraînée dans ce triple but. Les formations destinées spécialement à prendre part aux opérations en liaison - avec l'armée de Terre ou l'armée de Mer sont fixées par décret. A cet égard, les dispositions prises par le décret du 2 Octobre 1928 pour l'armée de Terrre sont maintenues. En ce qui concerne l'armée de Mer, toutes les dispositions du décret du 27 Novembre 1932 sont maintenues.
Titre 2. Organisation générale Article 2. A l'exception de l'aviation embarquée et de l'aéronautique de coopération navale, dont l'organisation est et demeure fixée par le décret du 27 Novembre 1932, les formations, services et établissements stationnés dans les régions aériennes délimitées conformément au tableau annexé au présent décret sont placés sous les ordres d'un officier général de l'armée de l'Air. Cet officier général relève uniquement du ministre de l'Air. Il exerce à la fois le commandement des troupes et le commandement territorial dans les conditions définies aux différents articles suivants.
Article 3. Les établissements, écoles et services relevant directement du ministre de l'Air ne dépendent des généraux commandant les régions aériennes qu'en ce qui concerne les questions d'ordre territorial définies ci-après.
Article 4. Les généraux exerçant le commandement des régions aériennes sont inspectés par le général inspecteur général de l'armée de l'Air. Les formations sous leurs ordres sont inspectées par l'inspecteur général, les inspecteurs spécialises et l'inspecteur technique de l'armée de l'Air, dans les conditions fixées par les documents précisant les attributions de ces hautes autorités.
Article 5. L'autorité du général commandant une région aérienne, en tant que commandant des troupes, s'applique aux questions concernant l'instruction et l'emploi le fonctionnement, l'administration, la discipline, l'hygiène des troupes, les affectations, les mutations et l'avancement du personnel.
Article 6. Les programmes des exercices et manœuvres en liaison sont arrêtés par accord entre les autorités militaires ou maritimes et les autorités aériennes dans des conditions qui seront fixées par des instructions interministérielles. Les exercices et manœuvres qui découlent de ces programmes sont exécutés sous les ordres des autorités militaires ou maritimes intéressées.
Article 7. Les attributions territoriales des généraux exerçant le commandement des régions aériennes s'appliquent à toutes les questions concernant : La discipline générale et aérienne;
Le fonctionnement des services ; La préparation de la mobilisation; La préparation prémilitaire et l'instruction post-militaire aérienne; Le contrôle de l'utilisation des effectifs;
dans les conditions fixées par le décret.
Nouvelle organisation de l'aviation militaire :
Le 1er avril 1933, nouvelle organisation des unités aériennes de l'aviation militaire.
- 8ème brigade aérienne :
-
38ème régiment d'aviation mixte (renseignement) à Thionville-Basse-Yutz et Bouy.
-
33ème escadre aérienne (observation) à Nancy-Essey.
-
1er et 4ème bataillons du 1er régiment d'aérostation à Metz et Epinal.
- 11ème brigade aérienne :
- 11ème escadre aérienne (bombardement) de Metz-Frescaty.
- 21ème escadre aérienne (bombardement) de Nancy-Essey.
- 2ème brigade aérienne :
- 7ème escadre aérienne (chasse) de Dijon-Longvic.
- 32ème escadre aérienne (observation) de Dijon-Longvic.
- 52ème escadre aérienne (Reconnaissance) de Dijon-Longvic.
- Magasin général d'aviation n° 1 de Romilly.
- Magasin général d'aviation n° 2 de Dijon-Longvic.
- Magasin général d'aviation n° 3 de Romorantin.
- Ecole d'aviation militaire d'Avord.
- 2ème région aérienne (EM à Paris) :
- 4ème brigade aérienne :
- 1ère escadre aérienne (chasse) au Bourget-Dugny.
- 34ème escadre aérienne (observation) au Bourget-Dugny.
- 54ème escadre aérienne (reconnaissance et observation) au Bourget-Dugny.
-
2ème et 3ème bataillons du 1er régiment d'aérostation à Compiègne.
- 12ème brigade aérienne :
- 12ème escadre aérienne (bombardement) à Reims-Courcy.
- 22ème escadre aérienne (bombardement) à Chartres-Champhol.
- Entrepot d'aérostation de Chalais-Meudon.
- Entrepôt spécial d'aviation n° 1 de Villacoublay.
- Entrepôt spécial d'aviation n° 2 de Nanterre.
- Entrepôt spécial d'aviation n° 3 de Saint-Cyr.
- Entrepôt spécial d'aviation n° 4 de Saint-Cyr.
- Ecole d'application de Versailles.
- Ecole de perfectionnement d'Etampes.
- Division d'entrainement d'Orly.
- Compagnie de météorologie de Saint-Cyr.
- 3ème région aérienne (EM à Tours) :
- 1ère brigade aérienne :
- 31ème régiment d'aviation (renseignement) de Tours.
- 6ème demi-brigade aérienne (renseignement) de Pau.
- 3ème régiment d'aviation (chasse) de Châteauroux.
- Camp d'expériences de Cazaux.
- Ecole des mécaniciens de Rochefort.
- Ecole des spécialistes de Bordeaux.
- 4ème région aérienne (EM à Lyon) :
- 5ème brigade aérienne :
- 5ème escadre aérienne (chasse) de Lyon-Bron.
- 35ème escadre aérienne (observation) de Lyon-Bron.
- 55ème escadre aérienne (reconnaissance) de Lyon-Bron.
- 3ème régiment d'aérostation de Toulouse.
- Escadrilles de l'aéronautique maritime autonome (en formation).
- Ecole pratique d'aviation d'Istres.
Deux cent dix avions rassemblés :
Le 3 avril 1933, deux cent dix avions ont été réunis sur le terrain de Metz-Frescaty. Ce rassemblement comprenait des Blériot 127 M, des Amiot 122 Bp 3, des Potez 25, des Breguet 19 B2 et des LGL 32 de chasse du 38ème RAM venus de Thionville-Basse-Yutz. Il s'agissait de réaliser un film qui présentait la concentration d'une escadre de bombardement avec la protection d'avions de chasse.
Abandon des terrains de Basse-Yutz et Neuhof :
Le 6 avril 1933, le ministère de l'Air annonce l'abandon des terrains d'aviation de Thionville-Basse-Yutz et de Strasbourg-Neuhof, jugés trop proches de la frontière allemande et la construction de bases aérienne à Bordeaux, Toulouse et Orange.
Fête du régiment :
Le 25 juin 1933, la fête du 11ème RAB a eu lieu sur le terrain de Frescaty. On notait la présence des généraux Gérard, commandant la région aérienne et Bouchet, commandant la brigade de bombardement, du colonel de la Morlais, commandant l'escadre aérienne et le Général de Vaulgrenant, gouverneur de Metz. Les évolutions aériennes ont commencé par les évolutions d'une escadrille de triplace Amiot 122 Bp 3, d'abord sous le feu d'une section de DCA, puis d'une patrouille de trois avions de chasse. Quatre équipages de la 11ème escadre participaient au concours de destruction de ballonnets au fusil de chasse pendant que le public pouvait voir en démonstration l'avion de reconnaissance ANF Les Mureaux 115 R2B2, l'avion de transport postal Loire 11, l'avion sanitaire Bloch MB-81, pour le transport d'un blessé couché.
> 2ème organisation de la 11ème escadre aérienne lourde de défense :
Valable pour la période allant du 1er juillet au 1er octobre 1933.
Douze escadrilles, numérotées de 1 à 24, réparties en 3 groupes de bombardement et un groupe de chasse de nuit.
Les escadrilles du 1er groupe sont équipées de Breguet 19 B2. Les escadrilles du 2ème et 3ème groupes sont équipées d'Amiot 122. Le 4ème groupe, spécialisé dans la chasse de nuit, est équipé de Breguet 19 CN2.
1er groupe de bombardement GB I/11
1ère escadrille ---> traditions de la BR 127
2ème escadrille ---> traditions de la BR 44
3ème escadrille ---> traditions de la LET 465
4ème escadrille ---> traditions de la BR 108
-----
2ème groupe de bombardement GB II/11
5ème escadrille ---> traditions de la BR 29
6ème escadrille ---> traditions de la BR 123
7ème escadrille ---> traditions de la BR 129
8ème escadrille ---> traditions de la R XI 240
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3ème groupe de bombardement GB III/11
9ème escadrille ---> traditions de la BR 128
10ème escadrille ---> traditions de la BR 66
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Groupe de chasse de nuit GCN
21ème escadrille ---> traditions de la VB 135
24ème escadrille ---> traditions de la R XI 239
Grand exercice de chasse de nuit :
Du 1er au 14 août 1933, un important exercice d'aviation de chasse de nuit s'est déroulé au-dessus de la ville de Metz et de la région aux alentours. Les agresseurs, commandé par le Col de Montardy, comprend la 21ème escadre de bombardement de nuit de Nancy et des éléments de la 12ème escadre de bombardement de jour de Reims, de la 22ème escadre de bombardement de nuit de Chartres et du 38ème régiment d'observation de Thionville et Bouy. Les défenseurs, aux ordres du Col Mars, directeur du cours pratique de DCA, comprend une escadrille de chasse de nuit de la 11ème escadre de bombardement de jour de Metz-Frescaty, d'une escadrille de chasse de nuit, formée par des détachements des 21ème, 22ème et 23ème escadrilles, renforcés par plusieurs équipages provenant d'autres unités. Les sections de projecteurs ont été déployés par les 401ème (Chartres) et 402ème (Metz) régiments de défence contre aéronefs et les batteries d'artillerie antiaérienne étant celles du 403ème régiment de DCA de Toul. Les manoeuvres ont été dirigées par le général de Goys de Mézeyrac, membre du conseil supérieur de l'Air, inspecteur de l'aviation de défense métropolitaine, secondé par le général Bouchet, commandant la 11ème brigade de bombardement.
Présentation des prototypes :
Le 16 septembre 1933, les prototypes ont été présentés sur le terrain de Metz-Frescaty. Ils arrivaient de Lille et Reims. Ils furent accueillis par le général de Lamorlais, le commandant de la 11ème escadre de bombardement. Le Cne du Jonchay présenta sept avions militaires, le Potez 37 R2 biplace de reconnaissance piloté par le Cne du Jonchay, le SPCA 80 colonial monomoteur piloté par l'Adj Warner, le Bloch MB-81 sanitaire piloté par le Sgc Goussin, le Morane-Saulnier MS 225 piloté par l'Adc Carlier, le Breguet 27 A2 piloté par le Sgt Béranger, le Guillemin Blériot JG 42 sanitaire piloté par l'Adj Rest, le Nieuport 58 R2 biplace de reconnaissance, piloté par l'Adc Lacombe. Marcel Détroyat présenta les cinq avions civils, le Morane-Saulnier MS 340 d'entrainement et d'école piloté par Marcel Détroyat, le Wilbault-Pinhoët 360 TS monomoteur de transport piloté par M. Ribière, le de Wizcaya PV 102 triplace de tourisme piloté par M. Le Fol, le Mauboussin M 120 piloté par M. Leleu, le Kellner-Bécherau 23 biplace de tourisme, piloté par M. Duverne.
> 3ème organisation de la 11ème escadre aérienne lourde de défense :
Valable pour la période allant du 1er octobre 1933 au 1er juillet 1935.
Dix escadrilles, numérotées de 1 à 10, réparties en 3 groupes de bombardement et un groupe de chasse de nuit. Les 1ère et 5ème escadrilles sont rééquipées du bombardier Lioré et Olivier LeO 20.
1er groupe de bombardement GB I/11
1ère escadrille ---> traditions de la BR 127
2ème escadrille ---> traditions de la BR 44
3ème escadrille ---> traditions de la LET 465
4ème escadrille ---> traditions de la BR 108
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2ème groupe de bombardement GB II/11
5ème escadrille ---> traditions de la BR 29
6ème escadrille ---> traditions de la BR 123
7ème escadrille ---> traditions de la BR 129
8ème escadrille ---> traditions de la R XI 240
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3ème groupe de bombardement GB III/11
9ème escadrille ---> traditions de la BR 128
10ème escadrille ---> traditions de la BR 66
Trois tués à Tremblecourt :
Le 5 octobre 1933, un Amiot 122 Bp 3 de la 5ème escadrille (BR 29) du 11ème escadre aérienne s'est écrasé dans un champ entre Tremblecourt et Manoncourt. Les trois membres d'équipage, le Ltt Michel Pellisier de Féligonde (pilote), Adj Marcel Bragard (mitrailleur), Cal Maurice Verleyer ont été tués. L'avion, qui volait très bas, à moins de 50 mètres d'altitude, survolait successivement Avrainville, Tremblecourt puis Manoncourt. A cet instant, le moteur a présenté des ratés et le pilote a cherché à atterrir au plus vite. Sans témoin direct, difficile de dire ce qui s'est passé. L'avion s'est écrasé dans les vergers. Les témoins, arrivés sur place, trouvèrent le corps de l'Adj Bragard éjecté à plusieurs mètres. Les deux autres aviateurs étaient dans les débris de leur appareil, ils avaient tous été tués à l'impact.
Collision en vol :
Le 18 novembre 1933, au cours du vol en formation d'un peloton de la 11ème escadre de bombardement, deux avions sont entrées en collision, à mille mètres d'altitude, au-dessus du village d'Ancy-sur-Moselle. Le premier, monté par l'équipage composé du Ltt Le Vacher (pilote) et du Sgt Touzeau (mitrailleur) a eu la partie gauche du stabilisateur déchiquetée par l'hélice du second monté par l'équipage composé du Sgc Gustin (pilote) et de l'Adj Séverin (mitrailleur). Malgré les dégats, l'avion de Le Vacher a pu rentrer et se poser sans mal sur le terrain de Frescaty. L'autre avion, piloté par Gustin, n'avait été que légèrement endommagé.
Décès du Cdt Alfred Woelflin :
Le 1er février 1934, le Cdt Alfred Woelflin est décédé des suites d'une longue maladie dans sa 43ème année. Pendant la Grande Guerre, il avait été observateur de l'escadrille SAL 1 puis commandant de l'escadrille SAL 230. Nommé Chef d'état-major de la 2ème division aérienne, le 7 novembre 1931, il avait été affecté comme commandant de groupe à la 11ème escadre de bombardement de Metz-Frescaty, le 15 novembre 1932. Son corps a été exposé en la chapelle de l'hôpital militaire Legouest. Ses obséques ont eu lieu au temple protestant de Nancy, le 3 février. Il a été inhumé dans le cimetière de Préville à Nancy.
Naissance de la 11ème 1/2 brigade d'aviation lourde :
La 11ème escadre aérienne lourde de défense devient la 11ème 1/2 brigade d'aviation lourde en février 1934.
Création officielle de l'armée de l'Air :
Le 2 juillet 1934, création officielle de l'armée de l'Air. Les régiments d'aviation sont dissous et les unités aériennes constituées en groupe de chasse, de bombardement et d'observation. Suivants les nouvelles dispositions adoptées par le ministère de l'Air, les pilotes militaires sont recrutés parmi les jeunes gens qui ont obtenu, à l'âge de 18 ans, une bourse de pilotage de l'état et contractent un engagement de trois ans ou qui sont sortis de l'école du personnel navigant d'Istres et s'engagent pour cinq ans.
Chute mortelle d'un électricien :
Le 6 juillet 1934, au cours des travaux de construction des nouveaux hangars sur le terrain de Frescaty pour le compte de l'entreprise Ossala, un électricien, Claude Rue est tombé d'une échelle de plusieurs métres. Comme ses blessures étaient graves, il a été évacué sur l'hôpital de Bonsecours. Il est malheureusement décédé des suites des ses blessures quelques heures plus tard. Il laisse une veuve et une fillette de 5 ans.
Nouvel accident sur les hangars en construction :
Le 31 août 1934, un nouvel accident a eu lieu sur le chantier de construction des nouveaux hangars du terrain de Frescaty. Monté au sommet de l'un d'eux, un ouvrier charpentier, Arsène Leth, domicilié à Châtel-Saint-Germain, est tombé d'une dizaine de mètres. Il a été évacué sur l'hôpital de Bonsecours avec des fortes douleurs internes.
Inspection du Ministre de l'Air :
Le 12 septembre 1934, le général Denain, ministre de l'Air, est arrivé aux commandes d'un Breguet 27, sur le terrain d'aviation d'Essey-les-Nancy, fief du 21ème RAB. Après l'inspection du régiment, le général a poursuivi sa tournée d'inspection par les régiments de Metz-Frescaty et Thionville-Basse-Yutz, dès le lendemain.
Tentative de bracage du coffre du trésorier de la 21ème EB :
Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 1934, une attaque a été tentée au quartier Kléber à Essey-les-Nancy, pour s'emparer des 900.000 francs qui se trouvaient dans le coffre-fort du capitaine trésorier. Cette importante somme d'argent était destinée à la paie des personnels qui devait être effectuée le lendemain. La garde au coffre avait été renforcée par la présence supplémentaire du Cal Chaudron. Juste après minuit, deux individus se jetèrent sur le caporal pour le neutraliser, comme celui-ci ne se laissait pas faire, l'un d'eux lui asséna plusieurs coups de matraque. Malgré les coups, Chaudron cria pour alerter, ce qui provoqua le réveil de son camarade, qui se mit également à crier. Surpris d'entendre une autre personne, les agresseurs prirent la poudre d'escampette. Juste à temps pour ne pas être interpellés par les soldats de garde accourus de l'entrée du quartier. La garde releva le caporal sérieusement blessé à la tête, il sera hospitalisé et gardera des séquelles des coups portés à la tête. Après une enquête et un témoignage accablant, la police retrouva le propriétaire de la matraque, le Clc Denis Sainsaulieu récemment libéré du 21ème EB de Nancy-Essey et son complice, le Clc Pierre Laval, lui aussi récemment libéré du 11ème EB de Metz-Frescaty. Après perquisition, la police trouva une grande quantité de bijoux et montres, preuves qu'ils n'en étaient pas à leur coup d'essai. Ils ont également arrêté un complice, nommé Jack Heidsieck qui devait faire son service militaire. Les trois individus appartiennent à des familles qui ont de grosses situations à Reims. Ils ont été condamnés à 5 ans fermes pour Sainsaulieu, 3 ans fermes pour Laval et 3 ans avec sursis pour Heidsieck en avril 1935.
Nouveaux travaux :
Le 11 octobre 1934, des travaux sont adjugés par le bureau du service des Ponts et Chaussées. Il s'agit de la fourniture, de l'assemblage et la mise en place de portes pour le hangar double en béton armé de 50 m x 50 mètres sur le terrain d'aviation de Metz-Frescaty.
Ventes du bureau des Domaines :
Le 14 décembre 1934, le bureau des Domaines de Metz vend au parc d'aviation n° 11 à Frescaty 4500 bougies de moteurs d'avions, un camion Fiat 18 BL, une camionnette Fiat 15 ter, une camionnette sanitaire Berliet VMG.
Dépannage d'un avion retourné :
Le 28 avril 1935, un avion monoplan militaire, piloté par le Sgc Boucher, a décollé du terrain du Bourget à destination de Metz-Frescaty. Il emportait comme passager le Cdt François, détenteur de la coupe Bibesco (Paris-Bucarest). En survolant la région de Verdun, l'équipage a constaté que le moteur faiblissait. Craignant d'être contraint d'atterrir en forêt d'Amblonville, le pilote décida de poser son avion sur le plateau bordant le ruisseau, le "Rupt" sur le territoire de la commune de Ranzières. Malheureusement, l'atterrissage ne se passa pas bien, comme souvent sur un terrain non préparé, et l'avion de nos aviateurs capota, se retourna avec les ailes brisées. Fort heureusement, les deux hommes ne furent pas blessés. Le Cdt François, chargé d'une mission urgente, gagna Metz le soir même, laissant sur place le Sgt Boucher près de son avion, dans l'attente de l'arrivée d'une équipe de relevage. Le parc d'aviation n° 11 de Frescaty détacha le Cdt Leroux et le Ltt Forquet pour faire un rapport sur l'accident, tandis que la brigade de gendarmerie de Lacroix-sur-Meuse assura la garde de l'avion sinistré. Le relevage fut exécuté le lendemain.
Départ pour Francazal :
Le 20 juin 1935, la 15ème demi-brigade aérienne arrive à Toulouse. Le premier contingent est mis en subsistance en attendant son installation définitive dans les casernes édifiées sur l'aérodrome de Francazal. Quand ces travaux seront terminés, le terrain prendra le nom de base aérienne 101. L'installation sur Francazal a été effective, le 1er juillet 1935. Cette formation provisoire, comprend des ateliers et des services administratifs réduits, sera composée de la 11ème escadre d'aviation lourde de défense de Metz-Frescaty.
> 4ème organisation de la 11ème escadre de bombardement :
Valable pour la période allant du 1er juillet 1935 au 22 octobre 1936.
Quatre escadrilles, numérotées de 1 à 4, réparties en 2 groupes de bombardement.
Toutes ces unités sont dotées de bombardiers Bloch MB 200.
1er groupe de bombardement GB I/11
1ère escadrille ---> traditions de la BR 44
2ème escadrille ---> traditions de la LET 465
-----
2ème groupe de bombardement GB II/11
3ème escadrille ---> traditions de la BR 29
4ème escadrille ---> traditions de la BR 123
Meeting d'aviation à Frescaty :
Le 1er juillet 1935, deux groupes de bombardement, auparavant affecté sur Metz-Frescaty font mouvement sur la base aérienne de Toulouse et vont former la 101ème escadre de bombardement. Cette escadre est alors composée du GB I/101 (traditions de la BR 127 et BR 128) et GB II/101 (traditions de la BR 66 et BR 129). Elles sont toutes équipées de bombardiers Bloch 200.
Restent sur place, les GB I/11 (traditions des BR 44 et LET 465) et GB II/11 (traditions des BR 29 et BR 123), toutes équipées de Bloch 200.
Deux accidents d'avions :
Le 23 juillet 1935, un Amiot 122 Bp 3 affecté à la base aérienne 138 de Metz-Frescaty a décollé de Rouilly-sur-Seine à destination de Metz. Il était piloté par le Sgc Gilleron, en équipage avec le Cne Richner, commandant le parc d'aérostation de la base 151 et du Ltt Forquet de la base aérienne 138 de Metz. Arrivé dans les environs de Gorze, une rupture d'embiellage se produisit. Le Sgt Gilleron, estimant qu'il ne pouvait pas rejoindre le terrain hélice calée, a décidé de poser son avion en campagne. Il repéra un pré en bordure d'un bois et se présenta pour atterrir. Juste au toucher des roues, il aperçu un fossé, voulut l'éviter, donna un coup de manche et accrocha un bouquet d'arbre avec l'aile gauche. Le choc fit pivoter l'avion en tête-à-queue avant de s'immobiliser. Les trois occupants ont pu quitter l'avion seuls, n'étant que très légèrement blessés. Par contre, l'Amiot 122 était gravement endommagé. Il a été démonté dans la soirée et ramené sur la base aérienne 138. Le même jour, un autre avion de la BA 138 a été contraint de faire un atterrissage en campagne, près de Beaune. Mais cette fois, l'équipage et l'avion sont indemnes.
Un LéO 20 en flammes :
Le 21 août 1935, dans la soirée, plusieurs avions évoluaient au-dessus du terrain de Frescaty et des alentours. Tout à coup, un Lioré et Olivier LéO 20, qui se préparait à atterrir, piqua vers le sol avant de s'écraser en prenant feu. Il était alors 22h30. Aussitôt, les services de secours se dirigèrent de toute urgence sur les lieux de l'accident, près du village d'Augny, en bordure du camp et en dehors des balises. Des quatre membres d'équipage, trois sont parvenus à sortir des flammes. L'appareil était piloté par le Sgc Plantier. Il resta coincé dans les débris après l'écrasement de son avion. Il eut la vie sauve grâce à l'intervention du Sgt Fritch, bien que blessé, réussit à le sortir de la zone, tout en étant brûlé par les flammes. Le 3ème aviateur, le Sgt Liebig s'en tira avec seulement quelques contusions. Malheureusement, le 4ème occupant, le Slt Jaunâtre est resté coincé dans les débris et est mort carbonisé. Le LeO 20 a été entièrement détruit par le feu. Le Sgc Plantier, âgé de 32 ans et originaire du Gard, a été gravement brûlé dans le dos, au visage et sur plusieurs autres parties du corps. Le Sgt Fritch, âgé de 25 ans et originaire de Bénestroff, a été moins gravement brûlé et son état n'inpirait pas d'inquiétude. Le Sgt Liebig, âgé de 27 ans est originaire des Ardennes.
Le Slt Jaunâtre, originaire de Sedan, était officier de réserve et accomplissait la seconde partie de son service militaire. Il avait été incorporé à la 3ème compagnie aérienne à Saint-Cyr, puis avait poursuivi sa formation au camp d'instruction d'Avord. Sa dépouille mortelle a été transportée à l'hôpital Legouest et veillé dans une chapelle ardente.
Atterrisage forcé :
Le 3 décembre 1935, victime d'ennuis moteur, l'équipage d'un LéO 20 de la base aérienne de Metz-Frescaty a tenté de poser son lourd bombardier dans les environs du village de La Maxe, à une centaine de mètres de la route nationale. Comme le sol était détrempé en raison des pluies récentes et abondantes, le train d'atterrissage s'enfonca dans le sol. L'avion s'immobilisa sans se retourner et les trois membres d'équipage sortirent de leur appareil indemnes. Le lendemain, un équipage démonta le LeO 20 pour le ramener à Frescaty sur des remorques d'aviation.
Spécialisé dans le vol de bicyclettes :
Suite aux nombreux vols de bicyclettes dans les environs et sur renseignement, un gendarme de la brigade de Metz se rendit sur le terrain de Frescaty pour y poursuivre son enquête. Il entendit successivement les soldats Duyts, Rivera, Bladt, Huet, Lemare, Foquet et Lordonnois, tous affectés à la BA n° 138, et qui avaient tous achetés une bicyclette au soldat Rigaut. Les prix variant de 40 à 130 frs. Le Soldat Rigaut, un parisien qui effectuait son service militaire à la section photographique de la base. Devant l'insistance des gendarmes, il ne tarda pas à passer aux aveux. La fouille de sa chambre permit de retrouver deux autres bicyclettes, qui venaient d'ajouter aux sept déjà revendues. Le sergent a été présenté au parquet et placé sous mandat de dépôt, le 6 février 1936.
Inspection du ministre de l'Air :
Le 7 mars 1936, Marcel Déat, ministre de l'Air, est venu inspecter le terrain d'aviation de Metz-Frescaty. Leus honneurs militaires lui ont été rendus par un détachement du 2ème régiment du Génie avec fanfare, sur la place de la Préfecture. Il pousuivi sa visite par une inspection du matériel et des hommes et pour finir un déjeuner au cercle des officiers. En cours d'après-midi, il repartit sur Paris à bord d'un avion piloté par le Cdt François.
Atterrissage après la piste :
Le 8 mai 1936, un LeO 20, qui se posait sur le terrain de Frescaty, a dépassé les limites du terrain et termina sa course sur la route d'Augny, non loin de la gare. Après un dernier bond, il vint s'encastrer sur la voie ferrée. Bien que leur avion ait été fortement endommagé, les trois membres d'équipage, un sergent pilote de réserve, un lieutenant chef de bord et un mécanicien sortirent indemnes de leur appareil. Le LeO 20 a subi de gros dégâts avec l'aile droite brisée, les moteurs et le train d'atterrissage hors d'usage. L'équipe de mécaniciens a vite dégagé la route et démonté l'avion qui est rentré sur remorques.
Ventes du bureau des Domaines :
Le 10 juin 1936, le bureau des Domaines a vendu au parc d'aviation n° 38 de Frescaty : une voiture légère Renault PG 2, une voiture légère Renault KG, deux voitures légères Renault NN 1 - trois camions Fiat 18 BL, deux autobus Berliet CBA.
Accident d'un Léo 20 Bn 3 :
Le 17 juin 1936, le Lioré et Olivier LeO 20 Bn 3 n° 111, de l'équipage composé du Sgt Maurice Le Blanc (pilote), Adj Pécheux (chef de bord), Sgt Vidal (pilote), Ggt Perrisiauget (radiotélégraphiste), appartenant à la 5ème escadrille de la 11ème escadre aérienne, a été accidenté sur le territoire de la commune d'Anthény (Ardennes).
Utilisation des derniers Blériot BL 127 M :
Les Blériot BL 127 M ont été retiré du service actif en décembre 1934. Toutefois, la 11ème escadre de bombardement de Metz-Frescaty conservera plusieurs exemplaires qui seront réservés aux missions d'entrainement et de reconnaissance de jour jusqu'en juillet 1936.
Visite du ministre de l'Air :
Le 23 septembre 1936, M. Cot, ministre de l'Air, est arrivé sur le terrain de Frescaty vers 12h30, après avoir été contraint d'atterrir à Toul en raison du brouillard. Il a été accueilli par le préfet de la Moselle, le Général Giraud, gouverneur de Metz, le Général Mouchard, commandant les forces aériennes. L'après-midi, il visita les installations aériennes et repartir vers Nancy, le lendemain.
Déménagement d'un groupe de bombardement :
Le 22 octobre 1936, le second groupe de bombardement de la 11ème escadre de bombardement de Metz-Frescaty quitte le terrain pour rejoindre la 23ème escadre de bombardement installée sur le terrain d'aviation de Toulouse. Le GB II/11 de Frescaty (traditions des BR 29 et BR 123) devient le GB III/23 de Toulouse.
Il reste sur Frescaty, le GB I/11 (traditions du BR 44 et LET 465) doté de Bloch MB 200.
> 5ème organisation de la 11ème escadre de bombardement :
Valable pour la période allant du 22 octobre 1936 au 1er janvier 1937 .
Deux escadrilles, numérotées de 1 à 2, réparties en un groupe de bombardement.
Ces deux unités sont dotées de bombardiers Bloch MB 200.
1er groupe de bombardement GB I/11
1ère escadrille ---> traditions de la BR 44
2ème escadrille ---> traditions de la LET 465
Accident d'un ANF Les Mureaux 117 :
Le 13 novembre 1936, l'ANF Les Mureaux 117 R2B2 n° 112 de la 1ère escadrille de la 38ème escadre aérienne, a été accidenté à Béronne (Meuse).
Accident mortel de la circulation :
Le 12 décembre 1936, le Sol Jean-Pierre Kuntzler, âgé de 22 ans, originaire de Strasbourg et affecté à la base aérienne 138 de Metz-Frescaty, quittait le quartier Raymond, rue Franiatte, pour se rendre chez son oncle, boulanger à Metz. A peine avait t'il quitté le quartier, qu'il fut heurté et renversé par une camionnette conduite par M. François Cima, négonciant en primeurs à Metz. Evacué très grièvement blessé, le soldat Kuntzler fut transporté à l'infirmerie de quartier où il décéda peu de temps après son admission, des suites d'une fracture du crâne. L'enquête a montré que le conducteur roulait trop vite et qu'il n'était pas attentif, ce qui montrait que sa responsabilité était engagée. Il a été condamné à huit jours de prison avec sursis et a verser 24.000 frs à son père qui s'était porté partie civile.
Capotage au cours du roulage :
Le 17 décembre 1936, un avion de la base aérienne 138 a capoté au cours du roulage précédent le décollage. Les membres de l'équipage sont saufs mais l'avion présente des dégats importants.
Perd un roue à l'atterrissage :
Le 17 décembre 1936, un avion, appartenant au groupe de chasse de nuit, a perdu une roue et fait un atterrissage mouvementé sur le terrain de Frescaty. Par chance, les deux membres d'équipage n'ont pas été blessés et l'avion n'a été que très légèrement endommagé.
Dernier déménagement :
Le 1er janvier 1937, le GB I/11 (traditions de la BR 44 et LET 465) équipé de bombardiers Bloch MB 200, quitte Frescaty pour rejoindre la 11ème escadre de bombardement à Toulouse. Le GB I/11 de Frescaty devient le GB II/11 de Toulouse.
Accident d'un ANF Les Mureaux 117 :
Le 12 janvier 1937, l'ANF Les Mureaux 117 R2B2 n° 103 de la 1ère escadrille du GAR 506, monté par l'équipage composé du Sgt Joseph Barreau de Lode (pilote et chef de bord) / Sgt Charles Schoenlé (mécanicien) a été accidenté à Han-les-Juvigny (Meuse).
Accident des deux ANF Les Mureaux 113 :
Le 2 mars 1937, l'ANF Les Mureaux 113 CN 2 n° 28 (codé X.018) de la 3ème escadrille de la 38ème EA, monté par l'équipage composé de l'Adj Joseph Reyter (pilote) / Sgc Gauche (mitrailleur) a été accidenté à Saint-Martin-Chennetron (Seine-et-Oise).
Le 2 mars 1937, l'ANF Les Mureaux 113 CN 2 n° 40 de la 3ème escadrille de la 38ème EA, monté par l'équipage composé du Sgc Jean Mailfert (pilote) / Sgt Straubert (mitrailleur) a été accidenté à Chilly (Seine-et-Oise).
Le groupe de chasse de nuit quitte Frescaty :
Le 1er avril 1937, le groupe de Mureaux 113 CN 2 de chasse de nuit (41ème EM), stationné sur la base aérienne de Metz-Frescaty, commandée par le Cdt Dordelly, quitte Metz pour s'installer sur le terrain d'Etampes-Villesauvage. Sa 4ème escadrille, héritière des traditions de la R XI 239 mais avec l'insigne reprenant le blason de la ville de Metz, est la filleule de la ville de Metz. Cette unité volait auparavant sur Breguet 19 CN2, qui ont été remplacés par des Mureaux 113, à compter du 1er janvier 1936. Le groupe de chasse II/41 (traditions des VB 135 et R XI 239) est devenu le GC III/1 affecté à la 1ère escadre de chasse stationnée sur le terrain d'Etampes. Les six escadrilles ont été ré-équipées de Dewoitine 510. A cette date, les anciennes unités du 11ème RAB et 11ème EB ont toutes migrées sur des terrains d'aviation moins exposés. La suite concerne l'armée de l'Air et sera déplacée lors de l'ouverture des pages concernant cette période.
Mort du Ltt Le Vacher à Etampes :
Le Ltt Michel Le Vacher, pilote du groupe de chasse de nuit (41ème EM), a trouvé la mort trois mois plus tard. Alors que son Mureaux 113 évoluait à 800 mètres d'altitude, l'avion est tombé. Le mitrailleur, le Sgt Blanc sauta en parachute et s'en tira avec des contusions. Malheureusement, le Ltt Le Vacher ne put évacuer son avion, tenta peut-être de le poser, avec de s'écraser et s'enflammer au sol. Le pilote, sans doute tué à l'impact, a été carbonisé. Agé de 29 ans, il était père d'un enfant de deux ans.
Collision au-dessus du terrain :
Le 13 mai 1937, deux avions, respectivement piloté par le Cne de Lesquen, en équipage avec un sous-officier et le Cdt de Verdilhac, se sont percutés en plein vol. Celui du capitaine a déchiré, avec son hélice, le plan de l'autre avion. Malgré de gros dégats, l'avion endommagé a pu atterrir sans dommage. L'autre se posa lui aussi avec une hélice à changer.
Accident d'un ANF Les Mureaux 113 :
Le 12 septembre 1937, l'ANF Les Mureaux 113 CN 2 n° 80 (codé X.018) de la 3ème escadrille de la 38ème EA, monté par l'équipage composé du Ltt Jean Varachaud (pilote) / Cne Dupuis (observateur) a été accidenté à Argentan (Orne). Les deux aviateurs n'ont pas été blessés.
Visite du général Bouscat :
Le 7 octobre 1937, le Général Bouscat, qui vient de prendre le commandement de la 1ère région aérienne, a inspecté la base aérienne de Metz-Frescaty. Il était accompagné par le Général Pellet, commandant d'air régional n° 20. Les troupes de la base aérienne 138 et de la 51ème demi-brigade d'aérostation furent présentées aux autorités par le Col de Boisson, qui visitèrent ensuite les installations de la base. Le Général Bouscat est repartir pour Dijon à l'issue de son inspection.
Trois avions aux manoeuvres d'outre-mer :
Le 4 novembre 1937, trois Mureaux 115 du GAO 506 stationnés sur la base aérienne de Metz décollèrent pour tenter un raid entre Metz-Tunis-Dakar et participer aux manoeuvres aériennes d'outre-mer. Deux sont rentrés sans problème, le 20 novembre. Le 3ème est resté en panne en Corse et l'équipage attend l'arrivée d'un moteur.
Capotage à l'atterrissage :
Le 29 juin 1938, le Mureaux 113 CN 2 n° 27 (codé T 163) du GAO 506 effectuait un vol d'entrainement de nuit. Suite à des problèmes moteur, le pilote choisit d'atterrir en campagne. En prenant contact avec le plancher des vaches, le Mureaux 115 capota et fut gravement endommagé. Le Sgc Lenoir (pilote) et le Sgt Delmotte (obs / mitrailleur) ont été grièvement blessés et ont été évacués sur l'hôpital militaire Legouest à Metz.
Emprunt sans autorisation :
Le 14 février 1939, un automobile, dans laquelle se trouvait six soldats de la base aérienne de Frescaty et un agent militaire, a percuté un arbre. Six des occupants ont été blessés et deux, grièvement atteints, ont été hospitalisés. Le Sgt Simonin, qui conduisait la voiture, est indemne. Toutefois, celui-ci avait "emprunté" le véhicule au garage de la base aérienne et bien entendu sans autorisation. Il a été aussitôt placé aux arrêts de rigueur par l'autorité militaire.
Journal "L'Est Républicain - Journal "Le Lorrain" - Journal "Le Nouvelliste d'Alsace" - Revue "L'Aérophile".
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